Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1939-03-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 mars 1939 07 mars 1939
Description : 1939/03/07 (A17,N5670,ED6). 1939/03/07 (A17,N5670,ED6).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7644676d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/03/2015
IParis - soàsr
A
B
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
LE TEMPS DE MARDI
REGION PARISIENNE : humide et très doux, générale-
ment couvert, assez brumeux le matin ; bruines suivies de quel-
ques ondées l'après-midi. Vent suri-ouest modéré. Température
stationnaire.
Nuit du 6 au 7 : minimum 9. Journée du 7 : maximum 16.
EN FRANCE : Nord, Est, Centre, Ouest, même temps que
région parisienne. — Normandie, Bretagne : éclaircies et on-
dées. Température en faible baisse. — Midi, Côte d'Azur : assez
beau, nuageux. — Côte basque, Pyrénées, Alpes : très nua-
genx, brumeux le matin ; ondées sur le nord des Alpes. Tem-
pérature en baisse dans le Nord et l'Ouest; stationnaire ailleurs.
Tendance générale : pas d'amélioration en vue. — NIMBUS.
MARDI
7
MARS
1939
17" ANNEE
N° 5.670
37, rue du Louvre
PARIS M
Adresse télégraphique :
PARISOIR PARIS
TÉLÉPHONÉ
PERMANEN1
TURbigo 52.00;
TURbigo 53.00
TURbigo 96.80
TURbigo 97.80
GUTenberg 94.00
6*
le
ÉDITION
50 cent.
Le colonel CASAM
se soulève
contre M. NEGRIN
NUIT DRAMATIQUE
A MADRID
Le générât Casado.
Il institue un Conseil
de Défense, auquel
le lieutenant-général
Miaja donne son adhésion
« NOTRE MOUVEMENT, DIT LE
CHEF DU CONSEIL DE DÉ-
FENSE, EST RÉPUBLICAIN ET
ANTICOMMUNISTE. IL VEUT
QUE L'ESPAGNE SOIT LIBÉRÉE
DE TOUTES INFLUENCES
ÉTRANGÈRES. »
Une insurrection s'était produite
hier, à Carthagène, à propros de
la nomination par M. Negrin du
colonel Calan au poste de com-
mandant de place
(DE NOTRE CORRESPONDANT
PARTICULIER)
MADRID, 6 Mars.
Depuis plus de trois heures, la demi-douzaine
de journalistes qui représentent dans la capitale
la presse étrangère, se morfondait dans le salon
luxueux mais glacial et misérablement éclairé
qui sert de salon d'attente dans le palais où est
installé le quartier général des armées du
centre.
venus comme ae coutume a
9 heures du soir pour prendre
connaissance du communiqué,
nous avions été conduits dans
le salon et des fonctionnaires
armés avaient été aussitôt pos-
tés devant les deux portes.
— Arrêtés ? s'enquit l'un de
nous.
Mais les soldats, immobiles,
ne répondirent pas.
Chez le « colonel » Casado
Nous approchâmes des vastes
baies donnant sur la cour inté-
rieure où, sous l'éclairage livide
de la lune, un étrange spectacle
se dessinait :
Miliciens, baïonnettes au ca-
non, bloqués le long du mur, es-
tafettes en suaires de cuir aban-
donnant ou enfourchant leurs
motocyclettes pétaradantes.
De l'autre côté de la voûte se
devinait l'incessante arrivée des
voitures signalées par leurs pha-
res.
(Suite en page 5.)
UN HOMME DE DIEU PARMI LA MISÈRE HUMAINE
La fin tragique
du Père Heyraud
qui soignait les Chinois
atteints du choléra
Ce missionnaire de 34 ans est un des trois prêtres
français qui sont tombés
victimes de leur devoir
en moins d'un an
dans la tourmente
de la guerre de Chine
128, rue du Bac, il y a une
grande bâtisse grise d'où par-
tent chaque année quelques jeu-
nes gens aux yeux ardents, qui
vont faire du bien dans le
monde. C'est la maison du bon
Dieu, le séminaire des missions
étrangères.
Dans la cour Intérieure, six ane,
durant, les apprentis de la charité
ont rêvé de ces pays obscurs où
l'on peut encore mourir pour la
foi et qu'évoquaient avec regret
leurs ma îtres, les pères vénérables
Souvent ils se sont levés la nuit,
longeant à pas feutrés des corri-
dors sombres pour aller s'age-
nouiller sur le carrelage de la
« chambre des martyrs ». Là,
derrière les vitrines où tremble un
peu de lune sont rangés les sou-
venirs de ceux qui moururent au
fin fond de quelque Chine ou de
quelque Afrique à cette tâche si
dure qui consiste à adoucir les mi-
sères des autres. Une soutane de
cheviotte tackée de brun, un cha-
pelet aux grains usés par des
doigts fiévreux, un bréviaire écor-
né, un crucifix de bois. Les sémi-
naristes, mains jointes au milieu
de ces merveilleux fantômes, ont
demandé la grâce de leur ressem-
bler. (Suite en page 3)
Francis RICO.
Le père Marins Heyraud. 1
LES CORPS DES VICTIMES de la catastrophe de l'avion allemand D.A.L.U.S., retrouvé écrasé dans les Alpes-Maritimes,
près du village de Beuil, ont pu être dégagés par les sauveteurs et descendus à Nice après de longs efforts. Voici la triste cara-
vane dans la montagne. (BELINO)
Les derniers « geôliers »
de la châtelaine de Keréon
ont été arrêtés
Pour terroriser la vieille femme, ils lui
firent croire que la révolution allait
éclater et tirèrent des coups de feu la
nuit dans son jardin
La rocambolesque affaire de la châtelaine de Keréon vient
de rebondir d'une façon inattendue : trois nouvelles arrestations
ont été opérées à Paris.
On se souvient de l'étrange ro-
man de la dame de Keréon: Mme
Le Ménager du But, une châte-
laine de Bretagne, âgée de 83 ans,
un peu faible d'esprit, qui possé-
dait un château près de Brest et
une belle propriété avenue Grétry,
à Maisone-Laffitte. Bientôt, elle fut
la proie d'une bande d'escrocs. Tout
d'abord, on vendit la villa de Mai-
sons-Laffitte ; ce ne fut pas très
commode de faire entendre raison
à la vieille châtelaine; mais les
escrocs trouvèrent un meilleur
moyen : la révolution.
— La révolution est à nos por-
tes, dirent-ils à l'octogénaire, de-
main, il sera trop tard !
Et pour mieux persuader la pau-
vre vieille, la nuit, dans le jardin,
ils se mirent à tirer des coupe de
revolver !
1.500.000 francs
de détournements
Alors, la châtelaine se décida. La
maison fut vendue à un prix déri-
soire, puis toute sa fortune passa
dans diverses spéculations. Bientôt,
la somme des détournements attei-
gnit 1.500.000 francs r
Alors, on « expédia » Mme Le
Ménager du But à Angoulême, où
l'on devait la faire demeurer pen-
dant quelque temps. Mais le mo-
ment était mal choisi : c'était pré-
cisément le jour où le gendre de
la vieille femme en appelait au
tribunal pour faire nommer auprès
de sa belle-mère un conseil judi-
ciaire. Alors, Cp fut une randonnée
épique : pour eviter que les convo-
cations du juge ne touchassent
Mme Le Ménager, la pauvre dame
de Kérion fut promenée à travers
la France ; six mois après, à Nice,
elle fut enfermée à la « Villa Flo-
rida ». C'est là qu'on l'a découvrit,
après qu'on l'eut crue morte.
« L'âme» de l'affaire
Jean Charpentier, « Uâme de
l'affaire », l'homme de confiance
de la châtelaine, fut arrêté peu
après l'affaire de Nice, non point
pour cette escroquerie monumenta-
le — car l'enquête n'était pas en-
core terminée -, mais pour fail-
lite frauduleuse. Les autres per-
sonnages de la bande furent ap-
préhendés successivement ; ce
sont : James Paute, ex-chauffeur
de la châtelaine ; Hubert de Lal-
lemand de Liocourt, hobereau dé-
chu, prêt à toutes les combinaisons
louches, qui fut aussi, avec la
complicité du mari, l'ami de Mme
Jean Charpentier ; Mme Jean
Charpentier ; Mme Marguerite
Mung, une femme de 62 ans, aux
yeux de fouine, un vrai personna-
ge pour « Ces Dame-s aux chapeaux
verts », qui était le « prête-nom »
de la bande dans le trafic des che-
vaux de courses.
Quant à la pauvre vieille « dame
de Kerion », elle vit, aujourd'hui,
à peu prêt ruinée, chez un parent
qui a bien voulu la recueillir.
Yann LOBANZ.
HITLER
d offert des chocolats
et une croix gammée en or
à cette
jeune ffflOOeooo
parce qui 'elle dOdliU
d&mé deoamt lui
Décidément, Adolf Hitler. à des signes de plus en plus
certains, marque son goût pour la danse et. les dan-
seuses. Le 4 février dernier, il remarquait, au théâtre à
Berlin. une danseuse. Marion Daniels. Le 24, il la faisait
chercher à Cannes dans son avion spécial pour la voir
danser à Munich, au Gartner Platz. Il la recevait en
grande pompe, entouré de son état-major, et la félicitait.
Cette fois, c'est Miriam Verne, une jeune Américaine de
dix-neuf ans, qui vient de l'enchanter : elle dansait à une
réception de la Chancellerie, à Berlin. Hitler lui a envoyé
une boîte de chocolats et une-croix gammée en or.
Miriam Verne. (SELINO DE LONDRES.)
Fusillé à l'aube
le traître Aubert s'est présenté
avec courage devant le peloton
d'exécution qui t'attendait
dans les fossés d'un fort de Toulon
« VISEZ A LA POITRINE PAR SENTIMENT
D'HUMANITE
ET POUR EXECUTER LA SENTENCE »
.avait demande
à ses hommes
le chef du peloton
« Oui, commandant»
répondirent les ma-
rins qui étaient tous
des volontaires.
Au son de l'hymne :
« MOURIR POUR
LA PATRIE»,
les troupes défilèrent
devant le corps
(De notre envoyé spécial
Henri DANJOU)
TOULON, 6 Mars.
(Par téléphone.)
M. Albert Lebrun
n'ayant pas usé de son
droit de grâce, l'enseigne
de vaisseau Marc Aubert,
condamné à mort pour
crime de trahison, a été fu-
sillé au lever du jour, ce
matin, à Toulon, devant le
front des troupes de terre
et de mer.
C'est la première fois qu'un
soldat français est passé par
les armes dans la métropole de-
puis la guerre. Cette exécution
n'a surpris personne. Je me suis
laissé dire qup les renseigne-
ments communiqués par le traî-
tre à une puissance étrangère
étaient de telle nature qu'ils
suffisaient en temps de conflit
pour attirer la flotte française
dans un guet-apens. Aussi les
premiers maîtres de la marine
qui étaient chargés d'exécuter
le condamné ont-ils tous été vo-
lontaires.
Le maître principal de la ma-
rine Walzer, que son origine al-
sacienne condamna- en 1914 à
servir comme canonnier dans la
marine allemande, avant qu'il
réussît à rejoindre les troupes
françaises, avait demandé com-
me un terrible, mais juste hon-
neur, qu'on lui permît de com-
mander le feu.
(Suite en page 7.).
L'enseigne de vaisseau
Aubert.
DEWWERE MI,"V1'E y
A
B
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
LE TEMPS DE MARDI
REGION PARISIENNE : humide et très doux, générale-
ment couvert, assez brumeux le matin ; bruines suivies de quel-
ques ondées l'après-midi. Vent suri-ouest modéré. Température
stationnaire.
Nuit du 6 au 7 : minimum 9. Journée du 7 : maximum 16.
EN FRANCE : Nord, Est, Centre, Ouest, même temps que
région parisienne. — Normandie, Bretagne : éclaircies et on-
dées. Température en faible baisse. — Midi, Côte d'Azur : assez
beau, nuageux. — Côte basque, Pyrénées, Alpes : très nua-
genx, brumeux le matin ; ondées sur le nord des Alpes. Tem-
pérature en baisse dans le Nord et l'Ouest; stationnaire ailleurs.
Tendance générale : pas d'amélioration en vue. — NIMBUS.
MARDI
7
MARS
1939
17" ANNEE
N° 5.670
37, rue du Louvre
PARIS M
Adresse télégraphique :
PARISOIR PARIS
TÉLÉPHONÉ
PERMANEN1
TURbigo 52.00;
TURbigo 53.00
TURbigo 96.80
TURbigo 97.80
GUTenberg 94.00
6*
le
ÉDITION
50 cent.
Le colonel CASAM
se soulève
contre M. NEGRIN
NUIT DRAMATIQUE
A MADRID
Le générât Casado.
Il institue un Conseil
de Défense, auquel
le lieutenant-général
Miaja donne son adhésion
« NOTRE MOUVEMENT, DIT LE
CHEF DU CONSEIL DE DÉ-
FENSE, EST RÉPUBLICAIN ET
ANTICOMMUNISTE. IL VEUT
QUE L'ESPAGNE SOIT LIBÉRÉE
DE TOUTES INFLUENCES
ÉTRANGÈRES. »
Une insurrection s'était produite
hier, à Carthagène, à propros de
la nomination par M. Negrin du
colonel Calan au poste de com-
mandant de place
(DE NOTRE CORRESPONDANT
PARTICULIER)
MADRID, 6 Mars.
Depuis plus de trois heures, la demi-douzaine
de journalistes qui représentent dans la capitale
la presse étrangère, se morfondait dans le salon
luxueux mais glacial et misérablement éclairé
qui sert de salon d'attente dans le palais où est
installé le quartier général des armées du
centre.
venus comme ae coutume a
9 heures du soir pour prendre
connaissance du communiqué,
nous avions été conduits dans
le salon et des fonctionnaires
armés avaient été aussitôt pos-
tés devant les deux portes.
— Arrêtés ? s'enquit l'un de
nous.
Mais les soldats, immobiles,
ne répondirent pas.
Chez le « colonel » Casado
Nous approchâmes des vastes
baies donnant sur la cour inté-
rieure où, sous l'éclairage livide
de la lune, un étrange spectacle
se dessinait :
Miliciens, baïonnettes au ca-
non, bloqués le long du mur, es-
tafettes en suaires de cuir aban-
donnant ou enfourchant leurs
motocyclettes pétaradantes.
De l'autre côté de la voûte se
devinait l'incessante arrivée des
voitures signalées par leurs pha-
res.
(Suite en page 5.)
UN HOMME DE DIEU PARMI LA MISÈRE HUMAINE
La fin tragique
du Père Heyraud
qui soignait les Chinois
atteints du choléra
Ce missionnaire de 34 ans est un des trois prêtres
français qui sont tombés
victimes de leur devoir
en moins d'un an
dans la tourmente
de la guerre de Chine
128, rue du Bac, il y a une
grande bâtisse grise d'où par-
tent chaque année quelques jeu-
nes gens aux yeux ardents, qui
vont faire du bien dans le
monde. C'est la maison du bon
Dieu, le séminaire des missions
étrangères.
Dans la cour Intérieure, six ane,
durant, les apprentis de la charité
ont rêvé de ces pays obscurs où
l'on peut encore mourir pour la
foi et qu'évoquaient avec regret
leurs ma îtres, les pères vénérables
Souvent ils se sont levés la nuit,
longeant à pas feutrés des corri-
dors sombres pour aller s'age-
nouiller sur le carrelage de la
« chambre des martyrs ». Là,
derrière les vitrines où tremble un
peu de lune sont rangés les sou-
venirs de ceux qui moururent au
fin fond de quelque Chine ou de
quelque Afrique à cette tâche si
dure qui consiste à adoucir les mi-
sères des autres. Une soutane de
cheviotte tackée de brun, un cha-
pelet aux grains usés par des
doigts fiévreux, un bréviaire écor-
né, un crucifix de bois. Les sémi-
naristes, mains jointes au milieu
de ces merveilleux fantômes, ont
demandé la grâce de leur ressem-
bler. (Suite en page 3)
Francis RICO.
Le père Marins Heyraud. 1
LES CORPS DES VICTIMES de la catastrophe de l'avion allemand D.A.L.U.S., retrouvé écrasé dans les Alpes-Maritimes,
près du village de Beuil, ont pu être dégagés par les sauveteurs et descendus à Nice après de longs efforts. Voici la triste cara-
vane dans la montagne. (BELINO)
Les derniers « geôliers »
de la châtelaine de Keréon
ont été arrêtés
Pour terroriser la vieille femme, ils lui
firent croire que la révolution allait
éclater et tirèrent des coups de feu la
nuit dans son jardin
La rocambolesque affaire de la châtelaine de Keréon vient
de rebondir d'une façon inattendue : trois nouvelles arrestations
ont été opérées à Paris.
On se souvient de l'étrange ro-
man de la dame de Keréon: Mme
Le Ménager du But, une châte-
laine de Bretagne, âgée de 83 ans,
un peu faible d'esprit, qui possé-
dait un château près de Brest et
une belle propriété avenue Grétry,
à Maisone-Laffitte. Bientôt, elle fut
la proie d'une bande d'escrocs. Tout
d'abord, on vendit la villa de Mai-
sons-Laffitte ; ce ne fut pas très
commode de faire entendre raison
à la vieille châtelaine; mais les
escrocs trouvèrent un meilleur
moyen : la révolution.
— La révolution est à nos por-
tes, dirent-ils à l'octogénaire, de-
main, il sera trop tard !
Et pour mieux persuader la pau-
vre vieille, la nuit, dans le jardin,
ils se mirent à tirer des coupe de
revolver !
1.500.000 francs
de détournements
Alors, la châtelaine se décida. La
maison fut vendue à un prix déri-
soire, puis toute sa fortune passa
dans diverses spéculations. Bientôt,
la somme des détournements attei-
gnit 1.500.000 francs r
Alors, on « expédia » Mme Le
Ménager du But à Angoulême, où
l'on devait la faire demeurer pen-
dant quelque temps. Mais le mo-
ment était mal choisi : c'était pré-
cisément le jour où le gendre de
la vieille femme en appelait au
tribunal pour faire nommer auprès
de sa belle-mère un conseil judi-
ciaire. Alors, Cp fut une randonnée
épique : pour eviter que les convo-
cations du juge ne touchassent
Mme Le Ménager, la pauvre dame
de Kérion fut promenée à travers
la France ; six mois après, à Nice,
elle fut enfermée à la « Villa Flo-
rida ». C'est là qu'on l'a découvrit,
après qu'on l'eut crue morte.
« L'âme» de l'affaire
Jean Charpentier, « Uâme de
l'affaire », l'homme de confiance
de la châtelaine, fut arrêté peu
après l'affaire de Nice, non point
pour cette escroquerie monumenta-
le — car l'enquête n'était pas en-
core terminée -, mais pour fail-
lite frauduleuse. Les autres per-
sonnages de la bande furent ap-
préhendés successivement ; ce
sont : James Paute, ex-chauffeur
de la châtelaine ; Hubert de Lal-
lemand de Liocourt, hobereau dé-
chu, prêt à toutes les combinaisons
louches, qui fut aussi, avec la
complicité du mari, l'ami de Mme
Jean Charpentier ; Mme Jean
Charpentier ; Mme Marguerite
Mung, une femme de 62 ans, aux
yeux de fouine, un vrai personna-
ge pour « Ces Dame-s aux chapeaux
verts », qui était le « prête-nom »
de la bande dans le trafic des che-
vaux de courses.
Quant à la pauvre vieille « dame
de Kerion », elle vit, aujourd'hui,
à peu prêt ruinée, chez un parent
qui a bien voulu la recueillir.
Yann LOBANZ.
HITLER
d offert des chocolats
et une croix gammée en or
à cette
jeune ffflOOeooo
parce qui 'elle dOdliU
d&mé deoamt lui
Décidément, Adolf Hitler. à des signes de plus en plus
certains, marque son goût pour la danse et. les dan-
seuses. Le 4 février dernier, il remarquait, au théâtre à
Berlin. une danseuse. Marion Daniels. Le 24, il la faisait
chercher à Cannes dans son avion spécial pour la voir
danser à Munich, au Gartner Platz. Il la recevait en
grande pompe, entouré de son état-major, et la félicitait.
Cette fois, c'est Miriam Verne, une jeune Américaine de
dix-neuf ans, qui vient de l'enchanter : elle dansait à une
réception de la Chancellerie, à Berlin. Hitler lui a envoyé
une boîte de chocolats et une-croix gammée en or.
Miriam Verne. (SELINO DE LONDRES.)
Fusillé à l'aube
le traître Aubert s'est présenté
avec courage devant le peloton
d'exécution qui t'attendait
dans les fossés d'un fort de Toulon
« VISEZ A LA POITRINE PAR SENTIMENT
D'HUMANITE
ET POUR EXECUTER LA SENTENCE »
.avait demande
à ses hommes
le chef du peloton
« Oui, commandant»
répondirent les ma-
rins qui étaient tous
des volontaires.
Au son de l'hymne :
« MOURIR POUR
LA PATRIE»,
les troupes défilèrent
devant le corps
(De notre envoyé spécial
Henri DANJOU)
TOULON, 6 Mars.
(Par téléphone.)
M. Albert Lebrun
n'ayant pas usé de son
droit de grâce, l'enseigne
de vaisseau Marc Aubert,
condamné à mort pour
crime de trahison, a été fu-
sillé au lever du jour, ce
matin, à Toulon, devant le
front des troupes de terre
et de mer.
C'est la première fois qu'un
soldat français est passé par
les armes dans la métropole de-
puis la guerre. Cette exécution
n'a surpris personne. Je me suis
laissé dire qup les renseigne-
ments communiqués par le traî-
tre à une puissance étrangère
étaient de telle nature qu'ils
suffisaient en temps de conflit
pour attirer la flotte française
dans un guet-apens. Aussi les
premiers maîtres de la marine
qui étaient chargés d'exécuter
le condamné ont-ils tous été vo-
lontaires.
Le maître principal de la ma-
rine Walzer, que son origine al-
sacienne condamna- en 1914 à
servir comme canonnier dans la
marine allemande, avant qu'il
réussît à rejoindre les troupes
françaises, avait demandé com-
me un terrible, mais juste hon-
neur, qu'on lui permît de com-
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(Suite en page 7.).
L'enseigne de vaisseau
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