Titre : Marianne : grand hebdomadaire littéraire illustré
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-06-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328116004
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 juin 1939 14 juin 1939
Description : 1939/06/14 (A7,N347). 1939/06/14 (A7,N347).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7642457r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-127
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/04/2015
SERPENTS DE MER
Le diamant bleu Il
ne tuera plus personne.
RESQUE chaque année
les journaux annon-
cent quelque nouveau
méfait du « fameux
diamant Hope no Et,
chaque fois, une dizai-
ne d'artistes, repren-
nent. à l'envi, la tu-
multueuse nomenclatu-
re des ruines et des deuils que le ma-
léfique joyau a accumulé depuis que
Louis XIV l'acheta, en 1669, à Jean-
Baptiste Tavernier qui le lui avait ap-
porté des Indes.
Faute d'être exacte, cette nomencla-
ture n'est pas sans impressionner.
Mais elle résiste si peu à la plus petite
vérification historique qu'on est sur-
pris de la créance qu'elle a toujours
trouvé auprès de tous ceux qui la re-
prirent les uns aux autres.
Voici comment se présente la ver-
sion de la tenace légende. On peut
Ici lire chaque ann^e.
Le « Bleu Français », devenu depuis
le diamant Hope, fut appdrté en Fran-
ce par Tavernier, un aventurier, qui
l'avait dérobé au trésor du Grand Mo-
qol en dépit des conseils qui lui fu-
rent prodiqués :
« C'est appeler sur soi la malé-
diction divine que de toucher aux pier-
res qui parent les idoles 1 »
Il appartint successivement à Nico-
las Fouquet, à Mme de Montespan et
à Marie-Antoinette qui finirent, les
deux premiers disgraciés, et la der-
nière on sait de quelle fâcheuse ma-
nière.
Puis la gemme maudite fut volée au
qarde-meuble, en 1792, passa à. Ams-
terdam et fut partagée en trois mor-
ceaux, pcr les soins d'un tailleur de
pierres précieuses. Le fils de celui-ci
les déroba et les revendit à un nommé
Beaulieu qui les céda, à son tour, à
un joaillier juif du nom d'Eliason de
qui, en 1830, M. Hope, importateur de
diamants et membre du Parlement an-
glais, acquit le plus gros, les autres
s'étant perdus sans laisser de trace.
M. Hope légua la pierre à son fils,
sir Francis Hope qui s'en défit, en
1892 au profit d'un prince russe. A la
mort de celui-ci le joyau fut vendu à
Abd ul-Hamid, puis émigra aux Etats-
Unis.
Et, assure la légende sanglante, Ta-
vernier mourut loin de la France ;
Beaulieu se suicida : le tailleur de
pierres hollandais trépassa de cha-
grin ; M. Hope mourut ; le prince russe
fut poignardé par des rôdeurs ; sa
maîtresse parisienne qui porta la piez;.
re, fut trucidée, en scène, par un amant
jaloux ; le bijoutier grec qui la vendit
au Sultan Rouge se tua au cours d'un
accident de montagne; Abd ul-Hamid
perdit la vie au cours d'une révolution
iomentée par les jeunes Turcs.
Enfin, pour clore en beauté, cette sé-
rie tragique, la femme de sir Francis,
artiste très connue, mourut dans la
misère At In propriétaire actuelle,
Mrs Mac Lean, vient d'avoir un fils
écrasé et on la menace de kidnapper
sa fille !.
L'histoire de la pierre est moins ro-
manesque.
Tavernier ne fut point un aventu-
rier, mais un commerçant de pierres
précieuses qui courut les Indes et qui
vendit le diamant bleu à Louis XIV
pour la somme de 220.000 livres. La
facture mentionne qu'il pesait 112 3/16
carats et il fut aussitôt monté au centre
d'une parure dite « La parure Blan-
che ». Celle-ci était constituée par une
Toison d'or. Le diamant bleu en formait
le centre et était tenu dans la gueule
d'un dragon fait d'un grand rubis dit
« Côte-de-Bretagne ». Il ne quitta ja-
mais cette parure que le roi affection-
nait fort et figura à tous les inventaires.
Ni Mme de Montespan qui venait, au
moment de l'achat, de supplanter Mlle
de La Vallière dans les faveurs roya-
les, mais qui n'eut jamais le joyau, ni
Fouquet qui était au secret absolu
au château de Pignerol et qui avait
perdu fortune et honneurs n'en furent
possesseurs. D'ailleurs, pourquoi l'au-
raient-ils rendu à Louis XVI ?
Marie-Antoinette avait ses bijoux, le
toi avait les siens. La Toison d'or et
l'épée qu'il fit monter en 1784 étaient
ses parures préférées. Elles furent dé-
posées au garde-meuble où elles fu-
rent volées. Avec bien d'autres pierres
et objets précieux, en 1792.
Un des voleurs. Cadet Guillot, em-
porta la pierre dessertie en Angle-
terre. On l'y coupa en deux pour
échapper aux poursuites. la plus
grosse moitié tomba entre les mains
d'un lapidaire qui la vendit à M. Hope;
la seconde, beaucoup plus petite, au"
rait. croit-on, figuré à. la vente de la
collection du duc de Brunswick. Comme
le diamant Hope pèse 44 1/2 carats
cela paraît plus plausible que de
croire le « Bleu Français , débité en
trois morceaux dont les deux derniers
seraient d'un poids minime 1.
Tout cela écarte définitivement du
problème le diamantaire hollandais,
son fils et le louche Beaulieu.
Quant à l'histoire du prince russe
qui date de 1909, on en connaît une
autre, de deux ou trois ans plus an-
cienne, et dont parlèrent beaucoup les
journaux de l'époque : le diamant bleu
ofiert par le duc d'Aumale, qui l'acheta
lors de la vente faite par les Domaines,
des bijoux de la couronne, én 1887, à
sa maîtresse Léonide Leblanc, échoua
à une autre dame à qui un de ses in-
vités le vola lors d'une réception.
Abd ul-Hamid ne mourut point au
cours d'une révolution, mais, détrôné
en 1918.
Quant à May Yohe, femme de sir
Francis et miss Mac Lean, ceci est une
autre histoire. d'ordre purement publi-
citaire.
Que la première soit dans la misère
pour avoir porté le fameux diamant et
que la seconde craigne pour ses en-
fants, ceci est peut-être fort .spectacu-
laire et séduit les lecteurs des gazet-
tes.
Mais la réalité est bien différente,
bien plus prosaïque.
Car le diamant n'est plus. depuis
des années.
Tout simplement et depuis certaine
nuit d'avril 1912 durant laquelle il
coula avec le « Titanic » qui le trans-
portait ainsi que son propriétaire,
M. Mac Lean, de Washington. On
chuchotait même que c'est la présence
de la pierre qui avait causé la perte
du plus grand navire de l'époque.
Le diamant repose au fond de la
mer ; la compagnie d'assurance l'a
payé.
Seulement on ne lit plus les jour-
naux d'il y a 25 ans. Et l'on conti-
nue à colporter une légende qui gros-
sit de jour en jour. Ces temps derniers
on a même ajouté à la liste des vic-
times Mme de Lamballe tuée par la
foule et un noble « espagnol, le senor
Habib », mort noyé.
Michel Caron.
PHILATELIE
Ayant souvent critiqué les nouveaux
timbres français, tant pour leur des-
sins que pour leurs couleurs, nous
sommes heureux de pouvoir, aujour-
d'hui, féliciter l'administration des
P. T. T., pour les qualités des quatre
nouvelles vignettes dont la légère sur-
taxe est destinée au fond des chô-
meurs intellectuels.
Le 40 centimes
10 centimes est
nwige et repré-
sente Pu vis de
(lha vanne.
C'est C 1 a u d e
Debussy que le
graveur l'iel a
représente dans le
timbre brun clair
de 70 centimes +
10. La délicatesse
du dessin est très
remarquable; le
jemte faune rap-
nelle une des nli'is
belles pages du maître.
Le graveur Delgers a représenté Ho-
noré de Balzac, un peu débraillé, avec
son col or'.ivert, dans le timbre violet
de 90 cenfimcs-r 10 centimes.
Knfin, le dernier timbre de la série
évoque Claude Bernard, sigrfé Barlan-
gue ; sa valeur est de 2 fr.,-25 + 25 ;
sa couleur est d'un joJi Jlleu. :..c.. sy
La grande discussion philatélique
entre les collectionneurs préférant les
timbres neufs et ceux recherchant les
oblitérés, continue., certes, mais ce
sont les derniers qui ont, dans une
très récente vente, remporte l'avan-
tage, car des timbres oblitères ont été
adjugés plus cher que les mêmes vi-
gnettes neuves.
Il s'agissait, il est vrai, d'oblitéra-
tions rares.
citons quelque» prix : un timbre de
20 centimes noir n" !î. avec Tin petit
cachet à date bleu « Paris. 1"" janvier
1.S4!) i le premier jour d'émission d'un
timbre en France), a atteint 1.2.")0 I r.
l'n ancien ministre bien connu des
philatélistes, a paye 655 francs un
timbre nu 40, bleu, de 20 centimes,
tYpeUI. car l'enveloppe portait le ca-
chet à date « Bordeaux, Assemble na-
tionale 2:1 février 1871 ».
Une des plus fortes cotes a été at-
teinte par le timbre taxe n" 8, de 00
centimes, jaune bistre, oblitère sur un
grand fragment: .'1.250 francs.
A la suite de cette belle vente, beau-
cOlin. de philatélistes se pencheront
avec leur IOilpe sur leurs albums, pour
découvrir des oblitérations rares.
Il est trop tôt pour porter un j lIge-
silr\lw Yiouvellc. organisation de
iaHourse aux timbres de l'avenue Ma-
rigny, car elle n'a commence que le
Jor jinh.
Il nous a semble qu'il y avait moins
d'habitués que de coutume, et que les
marchands regrettaient aussi l'ancien
état de chose.
Nous reviendrons sur cette question
qui intéresse tous les philatélistes pa-
risiens.
trusteurs colonies procèdent actuel-
lement à de nouvelles émissions :
L "Ovéanie vient de faire paraître
quatorze timbres, tirés en héliogra-
vure.
Le C.ameroun va mettre vingt-neuf
nouveaux timbres en vente.
1, 'Indochine commémore l'Exposi-
tion de New-York, par quatre vignet-
tes.
C'est également la grande manifes-
tation américaine que célèbre Y Algérie
dans son nouveau timbre bleu de
2 fr. 25.
Dans la même colonie, un timbre de
r.') centimes, bleu, au type Mosq-îic,
vient d'être émis.
La Philatélie à rh>'>i>itul :
Nous remercions "M. Maurice Duva l,
de Habat. il„e _g.es .Jttlis t imbj-es pour
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d&A (PoèijLà
En parlant de poésie
avec Paul Géraldy
il ne suffit pas. nous déclare le grand
poète de "Toi et moi», de renouveler sa
vie extérieure, sans quoi il n'y aurait
qU"â déménager, qu'à changer d'appar-
tement (et c'est, d'àigoffl. , ce que laai-r,
bien des gens, à qui cette illusion de
nouveauté donne un-espoir, vite d.
trompé). Non. C'est soi-même qu'il faut
renouveler.
Si nous atteignons si rarement une
poésie vers laquelle nous nous tendons
cependant si passionnément, c'est que
nous nous contentons, presque tou-
jours, de la chercher dans les appa-
rences. Penser, renouveler son esprit,
c'est une fatigue si grande 1 Il est tel-
lement plus commode de changer de
maison, d'amitiés, d'amours 1. Et c'est
pourquoi le monde est rempli de voya-
geurs, d'aventuriers et d'infidèles. Ils
se donnent le chanqe à eux-mêmes. Ils
courent après la poésie ! Ils vont la
trouver. Elle est là, toute proche, der-
rière l'horizon. Ils courront ainsi toute
leur vie, de pays en pays, de cœur
en cœur. Ce qu'il eût fallu, au con-
traire. ç'eût été se fixer, et fixer son
esprit. Il y a une poésie dans chaque
être et dans chaque chose. Mais il
faut une très grande patience et une
très grande volonté pour aller la rejoin-
dre tlans les profondeurs où elle se ca-
che 1
P. L.
Parmi les meilleurs envois de cette
semaine nous avons noté les ver." de
Mmes Aline Berthod, Louise d'Hôtel,
Jeanne Arqis, Berthe Nove, et de
MM. Maurice Zerbib, Jean Galland,
Pierre Delange, Rolph Buihan, Jo de
Lagascaire, Pierre Gros, Louis Porte-
neuve, Thomas Good, Maurice
M. Ideil, Jean Licrier, E. Simon, Arthur
Verchain, Roger Hallot, Paul Bonifay,
A. Baillou, R. Richard, Barthélémy Du-
vert , Jean-Paul Neu, Albert Jac-
quier, etc.
Le poème choisi cette semaine nous
a été adressé par Mlle Madeleine Mas-
son.
•l'ai vu les trains passer dans la nuit,
Kt entendu le mugissement des sourdes si-
[ rênes
Des bateaux en partance.
.l'ai senti sur les quais les lourds parfums
ICI tàlé de mes mains les sacs charges
Revenant de la Chine.
i » cargaisons !
opium des rêves empoisonnes
ICt la blanche poudre qui jette la fièvre.
.l'ai senti sous mes mains
Frémir un monde.
Madeleine Masson.
XXIIIe FOIRE DE BORDEAUX
(11 au 26 juin 1939)
-"
Prix d'entrée inchangé
Répondant à des questions posées par nos
lecteurs, nous précisons que le prix d'en-
trée n'a pas été modifié depuis 1937.
En dépit de l'augmentation massive de
toutes les charges, le Comité a, en effet,
décidé de maintenir en 1939, les mêmes ta-
rifs ; Entrée générale : 3 francs. Cartes per-
manentes, valables pendant toute la durée
de la Foire : 15 francs.
INVITATION AU COMMERCE
Nous ne saurions trop attirer l'attention
du Commerce en général et du Commerce
bordelais, en particulier, sur l'intérêt d'une
visite attentive de la Foire.
Dans chaque branche, les Commerçants,
Courtiers, Industriels, etc, trouveront une
abondante documentation, des nouveautés,
c'est-à-dire, dans bien des cas, l'occasion
de traiter des affaires.
Nous profitons de l'occasion pour rappe-
ler, que créé par des commerçants, le Co-
mité de la Foire de Bordeaux est une As-
sociation sans but lucratif dont les dirigeants
depuis 1916, ont toujours été choisis parmi
les notabilités commerciales.
Les aider 'dans leur tâche en passant des
commandes aux exposants est donc, pour le
Commerce, un agréable devoir.
AU PALAIS
Un inadmissible scandale
fi
'EST un sujet sur lequel
il faut revenir. Il s'agit
de la question des étran-
gers.
Elle marquera le
XX siècle d'un signe
d'infamie. El tout de
même, par respect pour
soi-même, si modeste
soit-on, on doit protester contre des
mœurs barbares qui, à notre époque,
sont /Sans excuse.
On connaît l'aventure du Saint-
Louis. 1
Ce paquebot emportait sept cents
ou huit cents Juifs émigrés d'Allema-
gne. Pendant plusieurs semaines. il
s'est promené le long des cotes amé-
ricaines dans l'espoir de débarq.ie"
ses passagers.
Partout on répondait :
— Non.
Car une vague de xénophobie s'est
répandue sur le monde. Quand on
parle à quelqu'un, on regarde son nez
ou on surveille son accent.
A une époque où les avions attei-
gnent la vitesse de sept cents kilomè-
tres à l'heure, où on traverse le monde
en quelques sauts de puces, on répète
encore avec horreur, devant un nou-
veau visiteur :
— Qu'est-ce que c'est, ce type qui
n'est pas d'ici ?
Les passagers du Saint-Louis ont
frappe à la porte du Nouveau Monde.
Partout on leur a répondu :
- Impossible.
A Doiiarnenez, on rejette les sardi-
nes à la mer. Au Brésil, on brûle le
café dans les locomotives.
Partout, cependant, on répond aux
errants du monde :
— Mille regrets. Mais nous n'avons
rien à manger pour vous.
Dans la campagne, le paysan le
plus menant ouvre sa grange au che-
mineau et lui offre un morceau de
pain.
Les pays civilises ont oublié la cha-
rité la plus simple.
On doit reconnaître qu'au milieu
de cette barbarie la France présente
un visage presque accueillant.
L Angleterre est revêche et I Ame
tique sans empressement.
En France, on laisse pénétrer tout
le monde. Mais, quand les gens sont
entrés, on leur rend la vie impos-
sible.
Exemple : l'affaire Squinquel.
José Squinquel est Belge, c'est-à-
dire, pour M. VauleI, un métèque.
José Squinquel joue à l'Odéon.
Quand Paul Abram reprit les vieux
mélos, Squinquel en lut l'interprète à
la fois romantique et spirituel.
José Squinquel, étranger aux yeux
de la loi et de M. Maurice de Wa-
Ie(T«?*traverf>è4a frontière. J'ai oublié
dans queksens. Je ne sais s'il allait de
France en Belgique, ou de Belgique
en France.
Mais pour aller de Paris à Bruxel-
les ou vice versa, trajet pins court qn?
celui de Paris à Lyon, on traverse une
frontière. On rencontre des douaniers
et des policiers.
José SIJHinqaeI. dans sa voiture
avait un revolver. Si la police faisait
son métier, on n'aurait pris besoin
d'avoir de revolver sur soi, car on ne
craindrait aucune attaque.
Mais la police a depuis longtemps
renonce à arrêter les bandits, et pré-
fère ennuyer les honnêtes gens.
Le revolver de M. Squinquel était
dans sa poche à lui, au tien d'être
duns la pochette de l' auto.
Le revolver était ainsi à portée de
sa main, au lieu d'être sous scellés. La
loi qui n'a de faiblesse que pour les
assassins, veut, en effet, que le revol-
ver de l'honnête homme soit place de
façon qu'il ne puisse servir.
La justice aime les beaux crimes.
Donc. première contravention pour •
M. Squinquel.
En outre, sa carte d'étranger -
M. Clément V autel n'est pas un étran-
ger — n'était pas à jour.
Simple oubli.
Oubli coupable.
On comprendrait. un juge qui di-
rait :
— Ah ! monsieur SqninqHel, vous
avez oublie de renouveler votre carte.
Eh bien ! vous paierez mille franc
La prochaine fois, vous vous en sou-
viendrez.
Eh bien ! non. On l'a condamne a
un mois de prison, sans sursis.
Le président du tribunal d'Avesne.>,
qui rendit le jugement, a pris la pré-
caution d'expliquer- qu'il ne pouvait
pas faire autrement.
En effet, un décret-loi refuse le bé
nélice de la loi Béranger aux étran-
gers qui, comme M. Squinquel, n'ont
pas pris la précaution ainsi que M. CI"
ment Vanlê), de se faire naturaliser.
Je voudrais connaître la figure d'un
monsieur qui fait un décret-loi. Je sai*
que ce n'est pas un ministre. Le" mi-
nistre signe. Avant, un monsieur in-
connu, sur un rond de cuir et devant
un code, a redire un texte.
Le conseil de cabinet l' approuve,
sans le lire, car il ne faut pas re-
tarder l'heure de l'apéritif.
C'est ainsi que les pires Iniquités
sont commises.
J'ai évoque le cas de José Squin-
quel.
Il n'est que ridicule.
Il y en a d'autres.
Ils sont tragiques.
J'en reparlerai.
Pierre Bénard.
~L- ~LLi~Lmmum
Sur la route. Il
pollbler té!
1% t volOglio
C'est ce que vous permet
la fougueuse :
PRIMA-SPORT
RENAULT
1125 A L'HEURE I
ASSURANCE 11 C V I
t 11 LITRES AUX 100 1
I 5 PLACES I
| PUISSANT FREINAGE |
Un beau voyage au Maroc
Des nombreux voyages aux incomparables
attraits qu'organise avec une telle perfection
la Compagnie française de tourisme, nous fai-
sons une mention spéciale au sujet du nou-
veau circuit de douze jours en Oranie et
Maroc qu'elle présente actuellement au public.
Après l'agréable traversée de vingt-quatre
heures dans des eaux abritées, les voyageurs
atteindront les rives de l'Oranie. Après la
visite d'Oran, première étape africaine déli-
cieusement situee au fond d'un golfe qu'abrite
le Djebel Murdjadjo, voici apparaître le joyau
de notre couronne impériale : le Maroc.
Ce n'est pas le classique océan de sable
fin dont les dunes moutonnent à l'infini, mais
le désert chaotique, d'un pittoresque inconnu,
étendues désolées du Reg caillouteux, défilés
titanesques, massifs rocheux aux invraisem-
blables colorations au fond desquels éclate la
verdure des palmeraies.
Ils visiteront ensuite Melitiès — la royale,
qu'un grand sultan envieux de la gloire du
Roi-Soleil, voulut faire l'émule de Versailles
— Rabat, la capitale fière de ses jardins et de
ses fleurs , Casablanca, la grande ville
moderne représentant la constante et émou-
vante antithèse marocaine ; Fez, la mysté-
rieuse qui est restée l'Inviolée de Pierre Loti,
puis subitement inoubliable vision : le Sud,
et Marrakech.
Des palmiers, une ville d'Antinéa rouge
sous la splendeui de son ciel africain, dans
l'écrin blanc de l'Atlas neigeux, Ci'!I",I.. u
Sud d'où partirent les conquérants de Tom-
houctou et les Sarrasins qui firent jusqu'à
Poitiers sonner les pas de leurs chevaux.
Par la route touristique de l'Atlas, ils par-
courront des contrées dont la sauvage beauté
échappe à la description : kasbahs farouches,
forteresses où la téodalité demeure. Ici le
temps s'est arrêté, la vie primitive persiste ;
c'est l'apparition prenante de la ville du
désert : murailles rosef. et jardins de rêve que
les orangers embaument.
Tout est enchanteur dans ce voyage : après
le pittoresque il y aura aussi les trésors d'arts
de l'Islam : tapis berbères tissés dans la
mont.'iKne. soieries de i-e/ unie "II
de très vieux métiers tels qu'en dut connaître
Byzance ; broderies de soie de fils d'or et
d'argent à Rabat ; les fameux « Maroquins »
a Mèkncs les armes daninsnuinées. le o.: - ,
rustiques enrichis de ciselures, de pierre pré-
cieuses. de niellures, seront pour vous autant
de joyeuses découvertes.
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Le diamant bleu Il
ne tuera plus personne.
RESQUE chaque année
les journaux annon-
cent quelque nouveau
méfait du « fameux
diamant Hope no Et,
chaque fois, une dizai-
ne d'artistes, repren-
nent. à l'envi, la tu-
multueuse nomenclatu-
re des ruines et des deuils que le ma-
léfique joyau a accumulé depuis que
Louis XIV l'acheta, en 1669, à Jean-
Baptiste Tavernier qui le lui avait ap-
porté des Indes.
Faute d'être exacte, cette nomencla-
ture n'est pas sans impressionner.
Mais elle résiste si peu à la plus petite
vérification historique qu'on est sur-
pris de la créance qu'elle a toujours
trouvé auprès de tous ceux qui la re-
prirent les uns aux autres.
Voici comment se présente la ver-
sion de la tenace légende. On peut
Ici lire chaque ann^e.
Le « Bleu Français », devenu depuis
le diamant Hope, fut appdrté en Fran-
ce par Tavernier, un aventurier, qui
l'avait dérobé au trésor du Grand Mo-
qol en dépit des conseils qui lui fu-
rent prodiqués :
« C'est appeler sur soi la malé-
diction divine que de toucher aux pier-
res qui parent les idoles 1 »
Il appartint successivement à Nico-
las Fouquet, à Mme de Montespan et
à Marie-Antoinette qui finirent, les
deux premiers disgraciés, et la der-
nière on sait de quelle fâcheuse ma-
nière.
Puis la gemme maudite fut volée au
qarde-meuble, en 1792, passa à. Ams-
terdam et fut partagée en trois mor-
ceaux, pcr les soins d'un tailleur de
pierres précieuses. Le fils de celui-ci
les déroba et les revendit à un nommé
Beaulieu qui les céda, à son tour, à
un joaillier juif du nom d'Eliason de
qui, en 1830, M. Hope, importateur de
diamants et membre du Parlement an-
glais, acquit le plus gros, les autres
s'étant perdus sans laisser de trace.
M. Hope légua la pierre à son fils,
sir Francis Hope qui s'en défit, en
1892 au profit d'un prince russe. A la
mort de celui-ci le joyau fut vendu à
Abd ul-Hamid, puis émigra aux Etats-
Unis.
Et, assure la légende sanglante, Ta-
vernier mourut loin de la France ;
Beaulieu se suicida : le tailleur de
pierres hollandais trépassa de cha-
grin ; M. Hope mourut ; le prince russe
fut poignardé par des rôdeurs ; sa
maîtresse parisienne qui porta la piez;.
re, fut trucidée, en scène, par un amant
jaloux ; le bijoutier grec qui la vendit
au Sultan Rouge se tua au cours d'un
accident de montagne; Abd ul-Hamid
perdit la vie au cours d'une révolution
iomentée par les jeunes Turcs.
Enfin, pour clore en beauté, cette sé-
rie tragique, la femme de sir Francis,
artiste très connue, mourut dans la
misère At In propriétaire actuelle,
Mrs Mac Lean, vient d'avoir un fils
écrasé et on la menace de kidnapper
sa fille !.
L'histoire de la pierre est moins ro-
manesque.
Tavernier ne fut point un aventu-
rier, mais un commerçant de pierres
précieuses qui courut les Indes et qui
vendit le diamant bleu à Louis XIV
pour la somme de 220.000 livres. La
facture mentionne qu'il pesait 112 3/16
carats et il fut aussitôt monté au centre
d'une parure dite « La parure Blan-
che ». Celle-ci était constituée par une
Toison d'or. Le diamant bleu en formait
le centre et était tenu dans la gueule
d'un dragon fait d'un grand rubis dit
« Côte-de-Bretagne ». Il ne quitta ja-
mais cette parure que le roi affection-
nait fort et figura à tous les inventaires.
Ni Mme de Montespan qui venait, au
moment de l'achat, de supplanter Mlle
de La Vallière dans les faveurs roya-
les, mais qui n'eut jamais le joyau, ni
Fouquet qui était au secret absolu
au château de Pignerol et qui avait
perdu fortune et honneurs n'en furent
possesseurs. D'ailleurs, pourquoi l'au-
raient-ils rendu à Louis XVI ?
Marie-Antoinette avait ses bijoux, le
toi avait les siens. La Toison d'or et
l'épée qu'il fit monter en 1784 étaient
ses parures préférées. Elles furent dé-
posées au garde-meuble où elles fu-
rent volées. Avec bien d'autres pierres
et objets précieux, en 1792.
Un des voleurs. Cadet Guillot, em-
porta la pierre dessertie en Angle-
terre. On l'y coupa en deux pour
échapper aux poursuites. la plus
grosse moitié tomba entre les mains
d'un lapidaire qui la vendit à M. Hope;
la seconde, beaucoup plus petite, au"
rait. croit-on, figuré à. la vente de la
collection du duc de Brunswick. Comme
le diamant Hope pèse 44 1/2 carats
cela paraît plus plausible que de
croire le « Bleu Français , débité en
trois morceaux dont les deux derniers
seraient d'un poids minime 1.
Tout cela écarte définitivement du
problème le diamantaire hollandais,
son fils et le louche Beaulieu.
Quant à l'histoire du prince russe
qui date de 1909, on en connaît une
autre, de deux ou trois ans plus an-
cienne, et dont parlèrent beaucoup les
journaux de l'époque : le diamant bleu
ofiert par le duc d'Aumale, qui l'acheta
lors de la vente faite par les Domaines,
des bijoux de la couronne, én 1887, à
sa maîtresse Léonide Leblanc, échoua
à une autre dame à qui un de ses in-
vités le vola lors d'une réception.
Abd ul-Hamid ne mourut point au
cours d'une révolution, mais, détrôné
en 1918.
Quant à May Yohe, femme de sir
Francis et miss Mac Lean, ceci est une
autre histoire. d'ordre purement publi-
citaire.
Que la première soit dans la misère
pour avoir porté le fameux diamant et
que la seconde craigne pour ses en-
fants, ceci est peut-être fort .spectacu-
laire et séduit les lecteurs des gazet-
tes.
Mais la réalité est bien différente,
bien plus prosaïque.
Car le diamant n'est plus. depuis
des années.
Tout simplement et depuis certaine
nuit d'avril 1912 durant laquelle il
coula avec le « Titanic » qui le trans-
portait ainsi que son propriétaire,
M. Mac Lean, de Washington. On
chuchotait même que c'est la présence
de la pierre qui avait causé la perte
du plus grand navire de l'époque.
Le diamant repose au fond de la
mer ; la compagnie d'assurance l'a
payé.
Seulement on ne lit plus les jour-
naux d'il y a 25 ans. Et l'on conti-
nue à colporter une légende qui gros-
sit de jour en jour. Ces temps derniers
on a même ajouté à la liste des vic-
times Mme de Lamballe tuée par la
foule et un noble « espagnol, le senor
Habib », mort noyé.
Michel Caron.
PHILATELIE
Ayant souvent critiqué les nouveaux
timbres français, tant pour leur des-
sins que pour leurs couleurs, nous
sommes heureux de pouvoir, aujour-
d'hui, féliciter l'administration des
P. T. T., pour les qualités des quatre
nouvelles vignettes dont la légère sur-
taxe est destinée au fond des chô-
meurs intellectuels.
Le 40 centimes
10 centimes est
nwige et repré-
sente Pu vis de
(lha vanne.
C'est C 1 a u d e
Debussy que le
graveur l'iel a
représente dans le
timbre brun clair
de 70 centimes +
10. La délicatesse
du dessin est très
remarquable; le
jemte faune rap-
nelle une des nli'is
belles pages du maître.
Le graveur Delgers a représenté Ho-
noré de Balzac, un peu débraillé, avec
son col or'.ivert, dans le timbre violet
de 90 cenfimcs-r 10 centimes.
Knfin, le dernier timbre de la série
évoque Claude Bernard, sigrfé Barlan-
gue ; sa valeur est de 2 fr.,-25 + 25 ;
sa couleur est d'un joJi Jlleu. :..c.. sy
La grande discussion philatélique
entre les collectionneurs préférant les
timbres neufs et ceux recherchant les
oblitérés, continue., certes, mais ce
sont les derniers qui ont, dans une
très récente vente, remporte l'avan-
tage, car des timbres oblitères ont été
adjugés plus cher que les mêmes vi-
gnettes neuves.
Il s'agissait, il est vrai, d'oblitéra-
tions rares.
citons quelque» prix : un timbre de
20 centimes noir n" !î. avec Tin petit
cachet à date bleu « Paris. 1"" janvier
1.S4!) i le premier jour d'émission d'un
timbre en France), a atteint 1.2.")0 I r.
l'n ancien ministre bien connu des
philatélistes, a paye 655 francs un
timbre nu 40, bleu, de 20 centimes,
tYpeUI. car l'enveloppe portait le ca-
chet à date « Bordeaux, Assemble na-
tionale 2:1 février 1871 ».
Une des plus fortes cotes a été at-
teinte par le timbre taxe n" 8, de 00
centimes, jaune bistre, oblitère sur un
grand fragment: .'1.250 francs.
A la suite de cette belle vente, beau-
cOlin. de philatélistes se pencheront
avec leur IOilpe sur leurs albums, pour
découvrir des oblitérations rares.
Il est trop tôt pour porter un j lIge-
silr\lw Yiouvellc. organisation de
iaHourse aux timbres de l'avenue Ma-
rigny, car elle n'a commence que le
Jor jinh.
Il nous a semble qu'il y avait moins
d'habitués que de coutume, et que les
marchands regrettaient aussi l'ancien
état de chose.
Nous reviendrons sur cette question
qui intéresse tous les philatélistes pa-
risiens.
trusteurs colonies procèdent actuel-
lement à de nouvelles émissions :
L "Ovéanie vient de faire paraître
quatorze timbres, tirés en héliogra-
vure.
Le C.ameroun va mettre vingt-neuf
nouveaux timbres en vente.
1, 'Indochine commémore l'Exposi-
tion de New-York, par quatre vignet-
tes.
C'est également la grande manifes-
tation américaine que célèbre Y Algérie
dans son nouveau timbre bleu de
2 fr. 25.
Dans la même colonie, un timbre de
r.') centimes, bleu, au type Mosq-îic,
vient d'être émis.
La Philatélie à rh>'>i>itul :
Nous remercions "M. Maurice Duva l,
de Habat. il„e _g.es .Jttlis t imbj-es pour
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il ne suffit pas. nous déclare le grand
poète de "Toi et moi», de renouveler sa
vie extérieure, sans quoi il n'y aurait
qU"â déménager, qu'à changer d'appar-
tement (et c'est, d'àigoffl. , ce que laai-r,
bien des gens, à qui cette illusion de
nouveauté donne un-espoir, vite d.
trompé). Non. C'est soi-même qu'il faut
renouveler.
Si nous atteignons si rarement une
poésie vers laquelle nous nous tendons
cependant si passionnément, c'est que
nous nous contentons, presque tou-
jours, de la chercher dans les appa-
rences. Penser, renouveler son esprit,
c'est une fatigue si grande 1 Il est tel-
lement plus commode de changer de
maison, d'amitiés, d'amours 1. Et c'est
pourquoi le monde est rempli de voya-
geurs, d'aventuriers et d'infidèles. Ils
se donnent le chanqe à eux-mêmes. Ils
courent après la poésie ! Ils vont la
trouver. Elle est là, toute proche, der-
rière l'horizon. Ils courront ainsi toute
leur vie, de pays en pays, de cœur
en cœur. Ce qu'il eût fallu, au con-
traire. ç'eût été se fixer, et fixer son
esprit. Il y a une poésie dans chaque
être et dans chaque chose. Mais il
faut une très grande patience et une
très grande volonté pour aller la rejoin-
dre tlans les profondeurs où elle se ca-
che 1
P. L.
Parmi les meilleurs envois de cette
semaine nous avons noté les ver." de
Mmes Aline Berthod, Louise d'Hôtel,
Jeanne Arqis, Berthe Nove, et de
MM. Maurice Zerbib, Jean Galland,
Pierre Delange, Rolph Buihan, Jo de
Lagascaire, Pierre Gros, Louis Porte-
neuve, Thomas Good, Maurice
M. Ideil, Jean Licrier, E. Simon, Arthur
Verchain, Roger Hallot, Paul Bonifay,
A. Baillou, R. Richard, Barthélémy Du-
vert , Jean-Paul Neu, Albert Jac-
quier, etc.
Le poème choisi cette semaine nous
a été adressé par Mlle Madeleine Mas-
son.
•l'ai vu les trains passer dans la nuit,
Kt entendu le mugissement des sourdes si-
[ rênes
Des bateaux en partance.
.l'ai senti sur les quais les lourds parfums
ICI tàlé de mes mains les sacs charges
Revenant de la Chine.
i » cargaisons !
opium des rêves empoisonnes
ICt la blanche poudre qui jette la fièvre.
.l'ai senti sous mes mains
Frémir un monde.
Madeleine Masson.
XXIIIe FOIRE DE BORDEAUX
(11 au 26 juin 1939)
-"
Prix d'entrée inchangé
Répondant à des questions posées par nos
lecteurs, nous précisons que le prix d'en-
trée n'a pas été modifié depuis 1937.
En dépit de l'augmentation massive de
toutes les charges, le Comité a, en effet,
décidé de maintenir en 1939, les mêmes ta-
rifs ; Entrée générale : 3 francs. Cartes per-
manentes, valables pendant toute la durée
de la Foire : 15 francs.
INVITATION AU COMMERCE
Nous ne saurions trop attirer l'attention
du Commerce en général et du Commerce
bordelais, en particulier, sur l'intérêt d'une
visite attentive de la Foire.
Dans chaque branche, les Commerçants,
Courtiers, Industriels, etc, trouveront une
abondante documentation, des nouveautés,
c'est-à-dire, dans bien des cas, l'occasion
de traiter des affaires.
Nous profitons de l'occasion pour rappe-
ler, que créé par des commerçants, le Co-
mité de la Foire de Bordeaux est une As-
sociation sans but lucratif dont les dirigeants
depuis 1916, ont toujours été choisis parmi
les notabilités commerciales.
Les aider 'dans leur tâche en passant des
commandes aux exposants est donc, pour le
Commerce, un agréable devoir.
AU PALAIS
Un inadmissible scandale
fi
'EST un sujet sur lequel
il faut revenir. Il s'agit
de la question des étran-
gers.
Elle marquera le
XX siècle d'un signe
d'infamie. El tout de
même, par respect pour
soi-même, si modeste
soit-on, on doit protester contre des
mœurs barbares qui, à notre époque,
sont /Sans excuse.
On connaît l'aventure du Saint-
Louis. 1
Ce paquebot emportait sept cents
ou huit cents Juifs émigrés d'Allema-
gne. Pendant plusieurs semaines. il
s'est promené le long des cotes amé-
ricaines dans l'espoir de débarq.ie"
ses passagers.
Partout on répondait :
— Non.
Car une vague de xénophobie s'est
répandue sur le monde. Quand on
parle à quelqu'un, on regarde son nez
ou on surveille son accent.
A une époque où les avions attei-
gnent la vitesse de sept cents kilomè-
tres à l'heure, où on traverse le monde
en quelques sauts de puces, on répète
encore avec horreur, devant un nou-
veau visiteur :
— Qu'est-ce que c'est, ce type qui
n'est pas d'ici ?
Les passagers du Saint-Louis ont
frappe à la porte du Nouveau Monde.
Partout on leur a répondu :
- Impossible.
A Doiiarnenez, on rejette les sardi-
nes à la mer. Au Brésil, on brûle le
café dans les locomotives.
Partout, cependant, on répond aux
errants du monde :
— Mille regrets. Mais nous n'avons
rien à manger pour vous.
Dans la campagne, le paysan le
plus menant ouvre sa grange au che-
mineau et lui offre un morceau de
pain.
Les pays civilises ont oublié la cha-
rité la plus simple.
On doit reconnaître qu'au milieu
de cette barbarie la France présente
un visage presque accueillant.
L Angleterre est revêche et I Ame
tique sans empressement.
En France, on laisse pénétrer tout
le monde. Mais, quand les gens sont
entrés, on leur rend la vie impos-
sible.
Exemple : l'affaire Squinquel.
José Squinquel est Belge, c'est-à-
dire, pour M. VauleI, un métèque.
José Squinquel joue à l'Odéon.
Quand Paul Abram reprit les vieux
mélos, Squinquel en lut l'interprète à
la fois romantique et spirituel.
José Squinquel, étranger aux yeux
de la loi et de M. Maurice de Wa-
Ie(T«?*traverf>è4a frontière. J'ai oublié
dans queksens. Je ne sais s'il allait de
France en Belgique, ou de Belgique
en France.
Mais pour aller de Paris à Bruxel-
les ou vice versa, trajet pins court qn?
celui de Paris à Lyon, on traverse une
frontière. On rencontre des douaniers
et des policiers.
José SIJHinqaeI. dans sa voiture
avait un revolver. Si la police faisait
son métier, on n'aurait pris besoin
d'avoir de revolver sur soi, car on ne
craindrait aucune attaque.
Mais la police a depuis longtemps
renonce à arrêter les bandits, et pré-
fère ennuyer les honnêtes gens.
Le revolver de M. Squinquel était
dans sa poche à lui, au tien d'être
duns la pochette de l' auto.
Le revolver était ainsi à portée de
sa main, au lieu d'être sous scellés. La
loi qui n'a de faiblesse que pour les
assassins, veut, en effet, que le revol-
ver de l'honnête homme soit place de
façon qu'il ne puisse servir.
La justice aime les beaux crimes.
Donc. première contravention pour •
M. Squinquel.
En outre, sa carte d'étranger -
M. Clément V autel n'est pas un étran-
ger — n'était pas à jour.
Simple oubli.
Oubli coupable.
On comprendrait. un juge qui di-
rait :
— Ah ! monsieur SqninqHel, vous
avez oublie de renouveler votre carte.
Eh bien ! vous paierez mille franc
La prochaine fois, vous vous en sou-
viendrez.
Eh bien ! non. On l'a condamne a
un mois de prison, sans sursis.
Le président du tribunal d'Avesne.>,
qui rendit le jugement, a pris la pré-
caution d'expliquer- qu'il ne pouvait
pas faire autrement.
En effet, un décret-loi refuse le bé
nélice de la loi Béranger aux étran-
gers qui, comme M. Squinquel, n'ont
pas pris la précaution ainsi que M. CI"
ment Vanlê), de se faire naturaliser.
Je voudrais connaître la figure d'un
monsieur qui fait un décret-loi. Je sai*
que ce n'est pas un ministre. Le" mi-
nistre signe. Avant, un monsieur in-
connu, sur un rond de cuir et devant
un code, a redire un texte.
Le conseil de cabinet l' approuve,
sans le lire, car il ne faut pas re-
tarder l'heure de l'apéritif.
C'est ainsi que les pires Iniquités
sont commises.
J'ai évoque le cas de José Squin-
quel.
Il n'est que ridicule.
Il y en a d'autres.
Ils sont tragiques.
J'en reparlerai.
Pierre Bénard.
~L- ~LLi~Lmmum
Sur la route. Il
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I 5 PLACES I
| PUISSANT FREINAGE |
Un beau voyage au Maroc
Des nombreux voyages aux incomparables
attraits qu'organise avec une telle perfection
la Compagnie française de tourisme, nous fai-
sons une mention spéciale au sujet du nou-
veau circuit de douze jours en Oranie et
Maroc qu'elle présente actuellement au public.
Après l'agréable traversée de vingt-quatre
heures dans des eaux abritées, les voyageurs
atteindront les rives de l'Oranie. Après la
visite d'Oran, première étape africaine déli-
cieusement situee au fond d'un golfe qu'abrite
le Djebel Murdjadjo, voici apparaître le joyau
de notre couronne impériale : le Maroc.
Ce n'est pas le classique océan de sable
fin dont les dunes moutonnent à l'infini, mais
le désert chaotique, d'un pittoresque inconnu,
étendues désolées du Reg caillouteux, défilés
titanesques, massifs rocheux aux invraisem-
blables colorations au fond desquels éclate la
verdure des palmeraies.
Ils visiteront ensuite Melitiès — la royale,
qu'un grand sultan envieux de la gloire du
Roi-Soleil, voulut faire l'émule de Versailles
— Rabat, la capitale fière de ses jardins et de
ses fleurs , Casablanca, la grande ville
moderne représentant la constante et émou-
vante antithèse marocaine ; Fez, la mysté-
rieuse qui est restée l'Inviolée de Pierre Loti,
puis subitement inoubliable vision : le Sud,
et Marrakech.
Des palmiers, une ville d'Antinéa rouge
sous la splendeui de son ciel africain, dans
l'écrin blanc de l'Atlas neigeux, Ci'!I",I.. u
Sud d'où partirent les conquérants de Tom-
houctou et les Sarrasins qui firent jusqu'à
Poitiers sonner les pas de leurs chevaux.
Par la route touristique de l'Atlas, ils par-
courront des contrées dont la sauvage beauté
échappe à la description : kasbahs farouches,
forteresses où la téodalité demeure. Ici le
temps s'est arrêté, la vie primitive persiste ;
c'est l'apparition prenante de la ville du
désert : murailles rosef. et jardins de rêve que
les orangers embaument.
Tout est enchanteur dans ce voyage : après
le pittoresque il y aura aussi les trésors d'arts
de l'Islam : tapis berbères tissés dans la
mont.'iKne. soieries de i-e/ unie "II
de très vieux métiers tels qu'en dut connaître
Byzance ; broderies de soie de fils d'or et
d'argent à Rabat ; les fameux « Maroquins »
a Mèkncs les armes daninsnuinées. le o.: - ,
rustiques enrichis de ciselures, de pierre pré-
cieuses. de niellures, seront pour vous autant
de joyeuses découvertes.
Vous pourrez faire ce merveilleux périple
pour le prix forfaitaire de 1.490 francs
comprenant toutes les dépenses. S'adresser à
la Compagnie française de tourisme,
14, boulevard de la Madeleine, Paris (8e).
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