Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1931-04-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 avril 1931 26 avril 1931
Description : 1931/04/26 (ED4,A9,N2759). 1931/04/26 (ED4,A9,N2759).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7639044n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/02/2015
= 3
JDERNIËRE H EURE
NouS apprenons
à l'instant.
M. Briand a reçu M. Dwight Mor-
t0 | ? > sénateur des Etats-Unis.
ro \t, sénateÜr des Etats-Unis.
aviateur- Kingsford Smith est ar-
rivé a Port-Darwin (Australie).
Une expédition soviétique, envoyée
en Nouvelle-Zemble, a envoyé un S.O.S.
Un brise-glaces va la secourir.
tJ.' M. Albert Thomas est arrivé à
ollbliana et part pour Zagreb.
çj M. Grandi parle aujourd'hui à la
Chambre italienne au sujet de l'arres-
tation du professeur Moulin.
| De fructueuses
Inquisitions ont eu lieu
en Catalogne
chez les présidents
et aux sièges
des syndicats libres
a découvert des documents
compromettant
certaines personnalités
t. Barcelone, 25 Avril.
Le gouverneur de Barcelone a déclaré
qu'une Perquisition faite au domicile du
président des syndicats libres, actuelle-
ment en fuite, a permis de découvrir une
caisse d'explosifs et des documents très
ante, mettant en cause certaines
personnalités de la dictature.
Dans un coffre-fort
Barcelone, 25 Avril.
Au cours d'une nouvelle perquisition
effectuée au siège des syndicats libres,
un coffre-fort a été ouvert. On a trouvé
à l'intérieur onze revolvers, douze char-
geurs, six cents cartouches, un pétard.et
un chargeur de fusil-mitrailleur.
lie Ligue des Droits de l'Homme
sera créée à Barcelone
Barcelone, 25 Avril.
Une réunion préliminaire à la cons-
titution d'une ligue pour la défense des
de l'Homme, selon le-. principes
droits de l'Homme, selon les principes
de 1789 et de 1793, adaptés aux circons-
tances de temps et de lieu, a été tenue
mer sous la présidence de M. Joseph
Xirau, Professeur à l'-Université.
Les Catalans français
, félicitent le colonel Macia
Barcelone, 25 Avril.
Une délégation de Catalans français,
parmi lesquels M. Pieré Francis, rédac-
teur à l'Indépendant, M. Georges Artus,
redacteur à l'Eveil Catalan, le poète
Charles Bauby, rédacteur à l'a Tramon-
cane, et la poétesse Odette Anglivied, a
présenté ses compliments au colonel Ma-
cia hier après-midi à l'Ateneo et lui a
transmis le salut des intellectuels du
Roussillon et du Midi de la France aux
intellectuels catalans, à l'occasion de la
reconstitution de la Catalogne et de
l'instauration de la République.
a./ lf docteur Maranon
Opterait rambassade de Paris
Madrid, 25 Avril.
On apprend, de source bien informée,
que les nombreuses démarches faites au-
près du docteur Maranon, grand pratl-
cien et homme politique, ont vaincu sa
résistance et qu'il accepterait d'aller oc-
cuper le poste d'ambassadeur d'Espa-
gue à Paris.
Le bruit court que le poète Eugenio
d'Ors serait nommé au cas où le docteur
Maranon refuserait.
1
I:i M. Philip Snowden
Eprend effectivement ses
étions de chancelier
Il présentera lui-même
son budget aux Communes
- Londres, 25 Avril.
M. -^P Snowden, chancelier de
l'Echiquier est rentré à sa résidence of-
ficielle l de Downing Street, après avoir
pris à la campagne un repos de six se-
maines pour se remettre des suites de la
grave opération qu'il a subie récem-
Il assistera au prochain conseil de ca-
binet, qui aura lieu avant la présenta-
tion du budget, lundi après-midi.
On déclare que M. Snowden est main-
tenant dans des conditions de santé suf-
fisantes pour entreprendre la lourde tâ-
che d'effectuer lui-même la présentation
de son budget. Son discours, du reste,
n'aura 11 Il qu'une durée d'une heure au lieu
de deux heures, ainsi qu'il en tume.
Durant le prononcé du discours, des
médecins se tiendront prêts à donner
leurs soins au chancelier en cas de né-
cessité. Le discours sera du reste impri-
mé et distribué aux députés, qui pourront
ainsi lien connaître l'intégralité, même si
une défaillance empêchait M; Snowden
d'aller jusqu'au bout de son allocu-
, 8tes dispositions du budget
sont encore gardées secrètes
Comme d'habitude, les dispositions du
budget sont actuellement tenues secrè-
tes pour éviter les spéculations sur les
matières qui seront frappées de surtaxes
nouvelles, Iles, car la loi anglaise prévoit que
les entatidns deviennent effectives
dès la * Présentation du budget, quitte à
opprimées ensuite par le Parle-
On croit que.
Il semble à peu près certain que la
taxe sur l'essence, qui est maintenant de
2 francs environ par gallon impérial, sera
augmentée de 1 franc ou de 1 fr. 50. On
verrait également une augmentation des
droits sur le tabac, la bière et les
k
On pense que M. Snowden terminera
son discours vers cinq heures de l'après-
Après quoi,, la Chambre s'ajournera
pour laisser aux chefs des partis de l'op-
position le loisir d'étudier les projets
v 1R»taai- res du gouvernement.
n conseil des ministres
aura lieu mardi
Les Inistres se réuniront mardi pro-
chain conseil des ministres, sous la
presidence de M. Gaston Doumergue. Il
est vraisemblable le qu'ils fixeront la date
de l'élection Pr(^s-d3ntielle, ainsi que nous
**8 annoncé, au 13 mai prochain.
La mobilisation partielle
qui a eu lieu au Portugal
fut motivée par la révolte
de Madère
Dix mille hommes sont chargés
de faire respecter l'ordre
dans le pays
Lisbonne, 25 Avril.
A la suite du bruit qui a couru d'une
mobilisation importante des troupes, le
ministre de la Guerre a déclaré notam-
ment qu'on a seulement rappelé 2.000
soldats licenciés pour remplacer les mi-
litaires partis pour Madère.
Au sujet d'une concentration de trou-
pes, le ministre a déclaré qu'environ
10.000 hommes seulement étaient con-
centrés sur divers points du pays pour
faire respecter l'ordre.
Une note officieuse
du gouvernement de Lisbonne
Lisbonne, 25 Avril.
Le gouvernement publie une note of-
ficieuse dans laquelle il est dit notam-
ment : 1 ,-
L'aventure criminelle organisée par les
ennemis de la dictature dans les îles de
l'Atlantique, touchant à sa fin, ces, der-
niers multiplient leurs efforts pour réus-.
sir dans une tentative qui est contrariée
par les faits et rendue impossible par
les énergiques mesures prises par le
gouvernement. Certains ambitieux cher-
chent à créer des difficultés au gouver-
nement à l'étranger et en même temps
font courir.de faux bruits à l'intérieur,
notamment parmi les étudiants dans le
but de provoquer des désordres favora-
bles à leurs intérêts.
Devant l'attitude ferme de la majorité
des étudiants portugais qui refusent de
prendre part à ces troubles, les mêmes
éléments, pour faire apel aux sentiments
de solidarité des étudiants, ont répandu
le faux bruit qu'un étudiant aurait été
tué par la police à Porto.
Le gouvernement dément formelle-
ment cette mensogère insinuation Ima-
ginée pour inciter à des troubles contre
la patrie au profit d'ambitions qui lui
sont étrangères. Cette classe, plus que
toute autre doit mettre son' indépendance
intellectuelle et morale au service de la
patrie.
Le gouvernement a confiance dans les
étudiants dont les qualités morales re-
présentent le plus bel espoir pour la re-
naissance du Portugal que la dictature
militaire essaye de préparer.
M. Frank S. Lahn
est le plus ancien résident
Américain en France
Venu voilà cinquante-deux ans
pour passer six mois à Paris
il n'a jamais, depuis, quitté notre pays
Il y a cinquante-deux ans, après avoir
passé douze mois au lit à la suite d'une
grave maladie, M. Frank S. Lahm vint
en France, dans l'intention d'y passer
un congé de convalescence de six mois.
Il y est demeuré depuis.
Il vient de fêter hier ses 85 ans dans
ce petit appartement d'une rue avoisi-
nant la Concorde, où il a vécu 33 ans,
nous dit la Chicago. Tribune.
M. Lahm croit qu'il est, tant par l'âge
que par la durée de son séjour, le plus
vieil Américain de France.
En 1902, alors que l'ascension en bal-
lon captif florissait à Paris, il prit' sa
première envolée ; la plus récente eut
lieu à Saint-Cloud en 1929, alors que
le passager venait d'atteindre ses 83
ans.
Il s'est constamment occupé d'aéro-
nautique et, comme on le félicitait hier
de sa bonne mine, il déclara :
— Vous savez, dans mon pays de
l'Ohio, il n'est pas rare de voir des
geiu vivre jusqu'à 90, 95 et même cent
ans.
Il eut, disant cela, un petit sourire
plein d'espoir.
Les élections turques
donnent au parti du peuple
une écrasante majorité
Ankara, 25 Avril.
Les élections législatives sont termi-
nées dans tout le pays. Voici les résul-
tats officiels :
Sur 317 sièges, 287 reviennent au par-
ti du peuple. Sur 30 sièges cédés par le
parti du peuple, les indépendants en ob-
tiennent 23. Sept sièges restent vacants.
Dans trois circonscriptions : Stam-
boul, Samsonn et Romosto, les électeurs
ne voulant pas voter pour les candidats
indépendante pour les sièges vacants, la
direction du parti du peuple décidera de
nouvelles élections. Il est probable qu'el-
les auront lieu vendredi prochain.
M. Rieth, le nouveau ministre
d'Allemagne à Vienne,
glorifie l'union douanière
des deux pays
- Vienne, 25 Avril.
M. Rieth, le nouveau ministre du
Reich, a présenté aujourd'hui ses lettres
de créance.
Dans son discours au président de la
république, le ministre allemand a dé-
claré :
— Mon entrée en fonctions coïncide
avec un événement important dans nos
relations : nos deux gouvernements ont
décidé de faire un premier pas dans la
voie du renversement des - barrières
douanières qui étriquent la vie économi-
que. J'espère que le succès de cette
grande œuvre servira en même temps
la pacification du monde.
M. Miklas, président de la Républi-
que, a répondu :
— Je suis également convaincu que le
moment de votre arrivée à Vienne est
un moment important. La misère et le
chômage menacent d'une manière jus-
qu'ici inconnue dans l'histoire des temps
modernes les bases de l'existence des
nations européennes. Particulièrement
atteints par ces phénomènes dépri-
mants, l'Autriche et le Reich ont entre-
pris en commun, aux fins de relèvement
économique, une démarche dictée par le
sens qu'ont les dirigeants de ces deux
Etats de leurs responsabilités devant
leurs peuples, démarche qui doit con-
courir a la réalisation d'un voeu que par-
tage aujourd'hui l'Europe entière, celui
d'une meilleure coopération économiaup
Les obsèques des victimes
de la catastrophe de Wicres
auront lieu demain lundi
Le conducteur de l'autocar
et les voyageurs n'ont pas entendu
le sifflet de la locomotive
Les blessés de Lille, 25 Avril.
Les blessés de l'accident de Wicres
sont maintenant dans une état aussi sa-
tisfaisant que possible.
Le jeune Deleglise, qui avait été an-
nonce décédé des suites de ses blessures
a survécu grâce à une transfusion de
sang ; on eqpère-inaintenant le sauver.
a A La Bassée, ce matin M. des Ro-
tours, député du Nord et lé directeur de
l'usine qui employait les ouvriers vkti-
mes de l'accident ont été présenter leurs
condoléances aux familles des victimes.
M. Cresipel, maire de La Bassée et ses
adjoints, MM, Chavalte et Houssin se
sont rendus dans toutes les maisons où
on leur avait signalé des morts ou des
blessés et ont remis des secours d'ex-
trême urgence, Une souscription publi-
que a été également organisée
Les fêtes qui devaient se dérouler de-
main à La Bassée ont été reportées à
une date ultérieure.
Les obsèques des victimes aiirm4 t lieu
lundi, à 11 heures, aux frais des commu-
nes, à La Bassée et à AuchY-les-Mines.
Deux des voyageuses tuées seront enter-
rées demain ma:tili civilement, à 10 heu-
res à La Bassée.
une voyageuse innocente
le chauffeur de l'autocar
~'encluête de M. Renant, juge d'instruc-
tion, a établi que la locomotive du train
n'avait cessé de sIffler jusqu'à l'arrivée
au p,amage a niveau. Mais il e,-t possible
que le chauffeur de l'autocar- n'ait
Pas entendu le sifflet Voie, ce qu'a dé-
claré, en effet, unÉ des voyageuses MIle
Marcelle Rahé, 16 atis, qui se rîV
debout à côté àu ^auffeur-entree vo-
lant et la portière de droite:
- Pendant tout le parcours j'ai pen-
ché la tête à la portière et à aucun m n
ment Je n'ai' ni aperçu le train, ni en-
tendu les sifflets de la locomotive. Tout
d'un coup, j'ai ressenti un choc et ne
suis revenue à moi qu'au moment où le
chauffeur, M. André Servais, me retira
des débris de l'autocar.
Un spectateur se trouve mal
Au cours des travaux de déblaiement
un spectateur M. Dubrulle, de La Bas-
see, atteint d'une maladie de cœur est
tombé évanoui, n a été transporté chez
lui. Son état est très inquiétant.
Une décision
du conseil général du Nord
Au cours de sa session close hier soir
le Conseil général du Nord a préconisé
l'adoption des mesures propres à empê-
cher le retour de catastrophes sembla-
bles.
« Il faut tout-d'abord, a déclaré le rap-
porteur, que les locomotives des trains
annoncent leur arrivée par des coups de
sifflets prolongés et ralentissent l'allure
du convoi. Ils ont, en effet, la priorité
de passage et, dans ces conditions, il leur
appartient de prendre un certain nom-
bre de précautions et, en particulier, celle
de ralentir. Quant à la circulation des
automobiles sur ces routes, tout d'abord
la traversée doit être annoncée par des
écriteaux apparents et placés au moins
à 150 mètres de la voie ferrée. De plus,
tout comme aux Etats-Unis nous som-
mes d'avis d'imposer aux conducteurs
l'obligation de marquer un temps d'ar-
rêt avant de traverser.
LES OBSÈQUES DE L'INFANTE ISABELLE
L'inhumation a été faite au Père-Lachaise
au caveau de la famille Quinones de Léon
Les obsèques de l'infante Isabelle
d'Espagne ont eu lieu ce matin dans
la plus stricte intimité.
Dès l'aube, dans la salle basse de la
clinique, 17, rue de l'Assomption, quon
avait transformée en chapelle ardente,
le corps avait été mis en bière. L in-
fante Eulalie, l'infante Béatrix, quel-
ques intimes, parmi lesquels l'ancien am-
bassadeur d'Espagne à Paris -M.'QlÉno-
nes de Léon, assistaient à cette ïutfeûre'
cérémonie, ainsi que le prince Alphonse
d'Orléans, représentant Alphonse XIII.
A 8 h. 30, le père Julien dit la messe
des morts, puis le simple cortège se rend
au Père-Lachaise. La dépouille mortelle
La voiture funèbre portant le cercûeil de l'infante Isabelle arrive au
cimetière du Pere-Lachaise
de l'infante Isabelle a été, peu après 9
heures, inhumée dans le caveau de la
famille Quinones de Léon. Cette inhu-
mation est d'ailleurs provisoire c'est à
son retour en France, la semaine pro-
chaine, que l'ex-roi AlPhonse XIII dé-
cidera de la sépulture définitive. -
Strit, ayant quitte son taxi,
est remonté
cet après-midi sur la scène
Un concert de gala était donné
aux Variétés en son honneur
Cette journée maussade pour tous est,
cependant, pour un artiste qui connut
le succès, pour un pauvre homme qui,
hier encore, luttait désespérément pour
vivre, pour Strit, un jour très doux et
très consolant, le plus beau peut-être
de sa vie.
Aujourd'hui, devant la salle comble
des Variétés, gracieusement offerte par
M. Max Maurey, Strit, entouré de-tou-
tes nos vedettes, est remonté -sur. les
planches pour un gala donné en son
honneur.
Mais Strit ?. Strit?. Au public pa-
risien qui change, ce nom n'est plus
très familier. Le temps a passé, qui em-
porte si vite les gloires de la scène.
Srit fut une vedette choyée, applau-
die du public. Mais nous parlerons de
sa vie plus loin, histoire aux péripéties
multiples, histoire navrante comme un
, STRIT 1
conte romanesque. Nous venons de ren-
contrer l'artiste quelques minutes avant
qu'il ne monte en scène et, un instant,
nous l'arrêtons.
C'est un homme aux traits marqués,
au teint basané, vieilli avant l'âge, mais
grand, au regard franc et au sourire
sympathique et plein de bonté. Strit
nous parle avec difficulté.
— L'émotion, nous explique-t-il.
Et il balbutie.
— Merci à Paris-Soir, merci à tous.
tous. Je suis trop ému pour parler. Je
suis brisé par l'émotion.
Et, plus eremblant, en proie à une
émotion qui croît, strit nous déclare
encore : N
- C'est avec mon cœur que je par-
lerai tout à l'heure au public parisien.
Si vous saviez ma Joie de le retrouver !
Nous félicitons encore Strit et lui
souhaitons que cette journée soit l'heu-
reux dénouement d'un triste épisode de
sa vie.
Alors tous ses souvenirs, si tristes, lui
remontent aux lèvres; mais c'est sans
amertume, avec philosoptiie qu'il nous
explique :
— Que voulez-vous f J'étais gazé de
guerre, très souvent malade, c'était nor-
mal que les directeurs ne veuillent plus
de moi. Après, j'ai pris un autre mé-
tier. v'
Voilà pourquoi Strit, grande vedette
de music-hall, fut des années durant
chauffeur de taxi,
Et Strit s'en va retrouver sur le pla-
teau les vedettes actuelles, amis d'hier et
d'aujourd'hui, ces artistes qui n'oublient
jamais leurs camarades..
La vie romancée de Strit
Dès 1896, à K grande époque du caf'
conc', époque * la belle Otero, il était
le compère à la mode dans les revues des
Ambassadeurs, ..de l'Alcazar d'Eté, de. la
Scala. Fantaisiste recherché, il imitait
inénarrablement Paulus, faisait la pan-
tomime avec Vallès et était un ami de
Dearly. -
Puis la guerre-vint. Malgré son âge,
il s'engagea et combattit dans l'artillerie
jusqu'aux derniers jours.
Mais, dès le retour, ce, fut la chute
sans merci.
Le manque de travail, les maladies
successives firent que là petite fortune
amassée disparut peu à peu et Strit de-
vint ainsi chauffeur, ayant à sa charge
avec son fils, sa femme, sa belle-fille et
son petit fils, un en it de 8 ans, qui
était, durant ces tristes moments, sa
plus grande consolation.
Comme on se retrouve !
Les années passèrent alors quand un
jour Joë Bridge, qui a organisé la ma-
nifestation d'aujourd'hui avec Edmond
Roze, Numès fils et Max Dearly, — il
y a quatre mois de cela — hélant un
taxi, tomba face à. face avec Strit.
Le malheureux était presque mécon-
naissable.
— Strit !. Toi, mon vieux ?.
On devine la. suite. Aujourd'hui, Strit
est applaudit dans la plus parisienne
des salles des boulevards.
Entre temps, Strit a détruit son taxi :
en effet, l'autre jour, alors qu'il son-
geait à ce gala qui, peut-être, marque-
rait pour lui le retour des beaux jours;
il conduisait une jeune mariée et son
époux ; trop absorbé par sa rêverie, il
tomba avec ses passagers dans un pro-
fond trou qu'il n'avait pas vu.
L'accident ne fut pas grave, mais le
taxi fut détruit. Espérons que cet inci-
dent marquera la fin de la 'carrière de
chauffeur de taxi de Strit. - Gaston
Leroux.
Une révélation
de M. Kardec réduite
à néant
(Suite de la première page.)
Poursuivant notre enquête, nous avons
pu facilement connaître l'origine des ru-
meurs qui couraient à Valence en 1929
au sujet de la cordelette. Il s'agissait
seulement d'une déformation de faits
très exacts et, d'ailleurs, parfaitement
connus de la justice.
Lorsque les pièces à conviction furent
envoyées au parquet de Lyon par la
gendarmerie de Saint-Perray qui décou-
vrit le corrps de Mme Hodoyer, on cons-
tata que l'un des morceaux de la cor-
delette paraissait n'avoir jamais séjour-
né dans l'eau. A ce sujet, le fameux gar-
rot des Yoghis n'était autre qu'une cor-
de assez mince, formée de morceaux
noués ensemble et d'une longueur de
quatre à cinq mètres. Cette corde n'é-
tait pas nouée autour du cou de Mme
Hodoyer, mais autour des poignets et
des chevilles ; très probablement, elle
n'avait pas servi à étrangler la malheu-
reuse, mais seulement à fixer au corps
un poids qui devait 1 entraîner au fond
du fleuve.
Lorsque le corps fut transporté au
dépositoire du cimetière de Saint-Per-
ray, où l'autopsie eut lieu le lendemain,
la corde fut jetée dans un coin. Le gen-
darme qui réunit ensuite les pièces à
conviction ramassa cette corde, dont di-
vers morceaux n'étaient Plus reliés par
des nœuds. Il se trompa et ramasssa une
cordelette qui se trouvait auparavant
dans le dépositoire..
Le parquet ayant signalé que ce bout
de corde ne resseelalt Pas aux autres
morceaux, le gendarme retourna au dé-
positoire et trouva, en. eeet sur lé sol
le fragment de cordelette égaré, qui fut
envoyé au Parquet. ,
Ce matin, à Orly
a eu lieu le départ
du Tour de France
des avions de tourisme
(Suite de la première page.)
Malgré la tempête
| Si, il y a simplement deux ans, on
avait pu annoncer dans les journaux
que quarante-deux avions prendraient
le départ dans le champ d'aviation, à
l'heure exacte qui ]eur a été fixée, cha-
cun se serait regardé et aurait douté de
cette chose. Le fait s'est cependant pro-
duit aujourd'hui. Sur 54 engagés régu-
liers 42 ont pris le départ à l'heure qui
leur était fixée, malgré la tempête qui
balayait le plateau.
Trois d'entre eux sont encore sur le
terrain et attendent une accalmie pour
prendre leur départ et le Tour de Fran-
ce aérien connaîtra ainsi un beau suc-
cès puisque le déchet est infime et qu'il
est surtout dû à ce que certains des
appareils n'avaient pas encore hier les
papiers réglementaires pour leur per-
mettre de survoler la France.
L'arrivée de M. Riché
M. Riché, sous-secrétaire d'Etat de
l'Air, a tenu personnellement à se ren-
dre compte des possibilités de notre
aviation nationale de tourisme aux des-
tinées desquelles il préside et il est arri-
vé dès potron-minet avec M. Sordes, le
commandant Gigodot, les capitaines
Laugeron et Baradès, ainsi que M. La-
borie, rédacteur au service de propa-
gande.
Reçu à son arrivée à Orly par M. Flo-
rentin, commandant de l'aéroport, et M.
Tessier, son adjoint, le ministre passa
aussitôt de hangar en hangar pour se
rendre compte exactement des appareils
qui allaient prendre le départ.
La question de sécurité
H s'en est du reste montré ravi au
cours de l'entretien qu'il a bien voulu
nous accorder :
— La question du tourisme, nous a dit
le ministre., tient surtout à la question
de sécurité. J'ose espérer que les orga-
nisateurs auront donné des ordres en
conséquence à leurs pilotes et, puisque
le Tour de France aérien est plutôt une
épreuve de propagande pour l'aércnau-
tique, il serait désolant que la saine
émulation des courses régnât entre les
pilotes et que ceux-ci cherchent à se dé-
passer les uns les autres alors qu'ils
n'ont rien à y gagner.
Les pilotes furent réunis après que
M. Marcel Haeglen, président de l'Union
des Pilotes civils, qui préside aux des-,
tinées techniques du Tour, qui reçut des
observations de l'Office national météo-
rologique. Celui-ci ne faisait que con-
firmer les nouvelles que nous avions re-
çues hier. M. Haeglen répondit au mi-
nistre et demanda aux concurrents de-
bien vouloir maintenir entre eux la sai-
ne discipline indispensable pour le suc-
cès de l'épreuve. Il ajouta en outre que
le mauvais temps régnant sur tout le
parcours; l'étape d'aujourd'hui serait
neutralisée et que le contrôle d'ouver-
ture à. Nantes serait ouvert jusqu'à 20
heures, ce soir.
Les avions sont' alors ramenés sur la
ligne de départ et classés suivant leur
rapidité : les plus rapides partant les
premiers et les plus lents .fermant la
marche.
Le départ
M. Degraine tient le chronomètre offi-
ciel, tandis que les commissaires, délé-
gués par l'Aéro-Club de France sont
MM. Popov et Gaubert. Le plei nd'es-
sence et d'huile a été exécuté de façon
magistrale par « Eco » et les avions,
en file de canards, rejoignent le dra-
peau de .départ. Celui-ci, qui a été don-
né avec une .heure de décalage confor-
mément 'aux instructions de la météo-
rologie, est pris dans l'ordre suivant :
1. Lallouette, 2. Reginensi, 3. Coadou,
4. Herbelin, 5. Maurens, 6. Moreau, 7.
Avignon, 8. Prodhome, 9. Marise Hiltz,
10. Lafolcalvez, 11. Debimard, 12. Che-
midlin, 13. Lebeau, 14. Malinvaud, 15.
Duc, qui pilote le seul appareil amphi-
bie Louis Schreck, muni d'un moteur
180 CV. Hispano, 16. Vercruyse, 17. Guer-
tiau, 18. Grillot, 19. Massot, 20. Marise
Bastié, qui emmène à son bord Mlle
Gilda de Bankgor, 21. André aMrx, 22.
Collin, 23. Martinof, 24. Durandeau, 25.
Pharabod, 26. Vaillant, 27. Legendre, 28.
Burlaton, 29.. Arcaute, 30. Roulin, 31.
Guilbert, 32. Laportè, 33. Liétard, des
« Ailes Brisées », 34. Lhuillery, 35. Mau-
ler, 36. Ripault, 37. le capitaine Blanger,
38. Labouchère, 39. Pégulu de Rovin,
qui a déjà gagné par cinq fois le Tour
de France, trois fois comme motocy-
cliste et deux fois en conduisant une voi-
ture. Il passe cette année au mode de
locomotion nouvelle est espère bien re-
nouveler ses succès antérieurs ; 40. Joly,
41. Àbrial, 42. Péri;r.
Les trois avions qui sont restés au
sol sont ceux d'Aurouze, Réservât et
Saint-Cierge.
Fortement secoués
Quelques-uns des décollages se sont
produits en donnant une impression
désagréable aux spectateurs. Les avions
étaient rabattus par un vent violent.
Dès qu'ils arrivaient à hauteur des han-
gars, ils étaient soulevés en l'air par le
courant d'air formidable qui règne en-
tre les couloirs de ceux-ci ; mais les
appareils disparaissaient bientôt à l'ho-
rizon fortement secoués.
Je ne suppose pas que les arrivées à
Nantes se feront de bonne heure, mais
dès à présent la majorité des concur-
rents a déclaré vouloir non seulement
atterrir aux escales obligatoires, mais
bénéficier aussi des points spéciaux qui
leur sont réservés pour les escales fa-
cultatives.. -
Ainsi que je l'avais prévu dans ces
colonnes avant-hier, il est probable que
cette première escale éliminera tous
ceux dont la maîtrise ne s'est pas encore
affirmée à ce jour. — G.-D. R.
Reginensi atterrit..,
Saumur, 25 Avril.
Devant la. violence de la tempête,
l'aviateur Reginensi s'est vu contraint
d'atterrir dans un champ entre Saumur
et Angers, à midi 40. Il a déclaré vou-
loir repartir dès que la tempête se serait
calmée.
Les étapes
Etampes, 25 Avril.
L'aviateur Mauler ayant comme pas-
sagers MM. Forestier et Petit a atterri
à Etampes, se ravitaille et va repartir.
) Chartres, 25 Avril (12 h.).
Trente avions participant au Tour de
France sont passés à Chartres.
Le Mans, 25 Avril (12 h.).
Les aviateurs suivants se sont fait
contrôler au passage du Mans : Lalouet-
te, Maurens, Coadou, Reginensi, Malin-
veaud, Arcante, Chemidlin et l'aviatrice
Maryse Hiltz.
M. Pierre Lava! prononcera
un discours, le 3 mai,
à La Courneuve
M. P. Laval, président du Conseil, pré-
sidera le 3 mai prochain un banquet à
La Courneuve.
Le président du Conseil prononcera à
cette occasion un discours avant la ren-
trée des Chambres.
Nous croyons savoir qu'à cette occa-
sion,- le président du Conseil adressera au
pays tout entier un appel en faveur de
l'Union; dans le but de résoudre, au
l'Uniond, es Intérêts de la France ,les pro-
nieux
blèmes économiques et internationaux
lui la préoccupent,
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LES LIGNES DE MÉTRO 7 ET 10
ONT ÉTÉ VISITÉES A NOUVEAU CE MATIN
-
Les Parisiens pourro nt y voyager demain ]
Après la commission de reconnaissan-
ce de la Préfecture de police, celle de
la Préfecture de la Seine a visité ce
matin les deux nouvelles lignes de mé-
tro 7 et 10. Désormais, on le sait, la
La ligne 7 du Métro a été inaugurée ce matin par les personnalités
officielles, en tête desquelles se trouvait M. Renard, préfet de la Seine
ligne numéro 10 qui s'arrêtait à la sta-
tion Odéon, rejoint la ligne numéro 7
à la station Monge. Quant à la ligne
7, elle va d'une traite de la Porte de la
Villette à la Porte d'Ivry.
C'est, à cette dernière station que les
membres de la commission de reconnais-
sance de la Préfecture de la Seine
s'étaient donné rendez-vous ce matin,
à 10 heures, pour procéder à une visite
officielle.
Vers 10 h. 20, les fonctionnaires de la
Préfecture de la Seine, chargés de la
« reconnaissance » des travaux, descen-
dirent sur le. quai de la station Ivry et
effectuèrent, dans des voitures neuves, le
parcours des tronçons nouvellement
construits.
Ils étaient accompagnés de M. Paul
Martin, directeur général de la Compa-
gnie, de M. Bienvenue, directeur des
services techniques, de M. Fauconnier,
directeur des travaux neufs, de l'inspec-
teur géRéral des Ponts et Chaussées, de
l'ingénieur en chef des services télépho-
niques de la région de Paris et de plu-
sieurs chefs des services techniques de
la Ville de Paris.
Plusieurs conseillers municipaux des
quartiers intéressés étaient présents.
A la suite de cette visite fut donnée
l'autorisation de mise en service.'Pès de-
main dimanche, le public parisien sera
admis à voyager sur les deux 'lignes
nouvelles.
Le prince de Galles
et le prince George
seront demain à Bordeaux
Bordeaux, 25 Avril.
Le prince de Galles et le prince Geor-
ge, retour d'Amérique du Sud, sont at-
tendus à Bordeaux demain dans la soi-
réc.
Les princes quitteront Bordeaux dans
la matinée du 27 par la voie aérienne à
destination de Paris. Ils rejoindront
Londres dans la matinée du 28 avril.
Son ami voulant la Quitter
elle tente de se suicider
Mme Jeanne Boulet, 31 ans, séparée
de son mari, et demeurant en hôtel, 43,
avenue Chaudon, à Gennevilliers, avec
un ami, a tenté de se suicider en absor-
bant de la teinture d'iode, à la. suite
d'une discussion avec ce dernier, cul
voulait rompre.
La désespérée a été transportée à l'hô-
pital Baujon, où son état a été jugé
grave.
JDERNIËRE H EURE
NouS apprenons
à l'instant.
M. Briand a reçu M. Dwight Mor-
t0 | ? > sénateur des Etats-Unis.
ro \t, sénateÜr des Etats-Unis.
aviateur- Kingsford Smith est ar-
rivé a Port-Darwin (Australie).
Une expédition soviétique, envoyée
en Nouvelle-Zemble, a envoyé un S.O.S.
Un brise-glaces va la secourir.
tJ.' M. Albert Thomas est arrivé à
ollbliana et part pour Zagreb.
çj M. Grandi parle aujourd'hui à la
Chambre italienne au sujet de l'arres-
tation du professeur Moulin.
| De fructueuses
Inquisitions ont eu lieu
en Catalogne
chez les présidents
et aux sièges
des syndicats libres
a découvert des documents
compromettant
certaines personnalités
t. Barcelone, 25 Avril.
Le gouverneur de Barcelone a déclaré
qu'une Perquisition faite au domicile du
président des syndicats libres, actuelle-
ment en fuite, a permis de découvrir une
caisse d'explosifs et des documents très
ante, mettant en cause certaines
personnalités de la dictature.
Dans un coffre-fort
Barcelone, 25 Avril.
Au cours d'une nouvelle perquisition
effectuée au siège des syndicats libres,
un coffre-fort a été ouvert. On a trouvé
à l'intérieur onze revolvers, douze char-
geurs, six cents cartouches, un pétard.et
un chargeur de fusil-mitrailleur.
lie Ligue des Droits de l'Homme
sera créée à Barcelone
Barcelone, 25 Avril.
Une réunion préliminaire à la cons-
titution d'une ligue pour la défense des
de l'Homme, selon le-. principes
droits de l'Homme, selon les principes
de 1789 et de 1793, adaptés aux circons-
tances de temps et de lieu, a été tenue
mer sous la présidence de M. Joseph
Xirau, Professeur à l'-Université.
Les Catalans français
, félicitent le colonel Macia
Barcelone, 25 Avril.
Une délégation de Catalans français,
parmi lesquels M. Pieré Francis, rédac-
teur à l'Indépendant, M. Georges Artus,
redacteur à l'Eveil Catalan, le poète
Charles Bauby, rédacteur à l'a Tramon-
cane, et la poétesse Odette Anglivied, a
présenté ses compliments au colonel Ma-
cia hier après-midi à l'Ateneo et lui a
transmis le salut des intellectuels du
Roussillon et du Midi de la France aux
intellectuels catalans, à l'occasion de la
reconstitution de la Catalogne et de
l'instauration de la République.
a./ lf docteur Maranon
Opterait rambassade de Paris
Madrid, 25 Avril.
On apprend, de source bien informée,
que les nombreuses démarches faites au-
près du docteur Maranon, grand pratl-
cien et homme politique, ont vaincu sa
résistance et qu'il accepterait d'aller oc-
cuper le poste d'ambassadeur d'Espa-
gue à Paris.
Le bruit court que le poète Eugenio
d'Ors serait nommé au cas où le docteur
Maranon refuserait.
1
I:i M. Philip Snowden
Eprend effectivement ses
étions de chancelier
Il présentera lui-même
son budget aux Communes
- Londres, 25 Avril.
M. -^P Snowden, chancelier de
l'Echiquier est rentré à sa résidence of-
ficielle l de Downing Street, après avoir
pris à la campagne un repos de six se-
maines pour se remettre des suites de la
grave opération qu'il a subie récem-
Il assistera au prochain conseil de ca-
binet, qui aura lieu avant la présenta-
tion du budget, lundi après-midi.
On déclare que M. Snowden est main-
tenant dans des conditions de santé suf-
fisantes pour entreprendre la lourde tâ-
che d'effectuer lui-même la présentation
de son budget. Son discours, du reste,
n'aura 11 Il qu'une durée d'une heure au lieu
de deux heures, ainsi qu'il en
Durant le prononcé du discours, des
médecins se tiendront prêts à donner
leurs soins au chancelier en cas de né-
cessité. Le discours sera du reste impri-
mé et distribué aux députés, qui pourront
ainsi lien connaître l'intégralité, même si
une défaillance empêchait M; Snowden
d'aller jusqu'au bout de son allocu-
, 8tes dispositions du budget
sont encore gardées secrètes
Comme d'habitude, les dispositions du
budget sont actuellement tenues secrè-
tes pour éviter les spéculations sur les
matières qui seront frappées de surtaxes
nouvelles, Iles, car la loi anglaise prévoit que
les entatidns deviennent effectives
dès la * Présentation du budget, quitte à
opprimées ensuite par le Parle-
On croit que.
Il semble à peu près certain que la
taxe sur l'essence, qui est maintenant de
2 francs environ par gallon impérial, sera
augmentée de 1 franc ou de 1 fr. 50. On
verrait également une augmentation des
droits sur le tabac, la bière et les
k
On pense que M. Snowden terminera
son discours vers cinq heures de l'après-
Après quoi,, la Chambre s'ajournera
pour laisser aux chefs des partis de l'op-
position le loisir d'étudier les projets
v 1R»taai- res du gouvernement.
n conseil des ministres
aura lieu mardi
Les Inistres se réuniront mardi pro-
chain conseil des ministres, sous la
presidence de M. Gaston Doumergue. Il
est vraisemblable le qu'ils fixeront la date
de l'élection Pr(^s-d3ntielle, ainsi que nous
**8 annoncé, au 13 mai prochain.
La mobilisation partielle
qui a eu lieu au Portugal
fut motivée par la révolte
de Madère
Dix mille hommes sont chargés
de faire respecter l'ordre
dans le pays
Lisbonne, 25 Avril.
A la suite du bruit qui a couru d'une
mobilisation importante des troupes, le
ministre de la Guerre a déclaré notam-
ment qu'on a seulement rappelé 2.000
soldats licenciés pour remplacer les mi-
litaires partis pour Madère.
Au sujet d'une concentration de trou-
pes, le ministre a déclaré qu'environ
10.000 hommes seulement étaient con-
centrés sur divers points du pays pour
faire respecter l'ordre.
Une note officieuse
du gouvernement de Lisbonne
Lisbonne, 25 Avril.
Le gouvernement publie une note of-
ficieuse dans laquelle il est dit notam-
ment : 1 ,-
L'aventure criminelle organisée par les
ennemis de la dictature dans les îles de
l'Atlantique, touchant à sa fin, ces, der-
niers multiplient leurs efforts pour réus-.
sir dans une tentative qui est contrariée
par les faits et rendue impossible par
les énergiques mesures prises par le
gouvernement. Certains ambitieux cher-
chent à créer des difficultés au gouver-
nement à l'étranger et en même temps
font courir.de faux bruits à l'intérieur,
notamment parmi les étudiants dans le
but de provoquer des désordres favora-
bles à leurs intérêts.
Devant l'attitude ferme de la majorité
des étudiants portugais qui refusent de
prendre part à ces troubles, les mêmes
éléments, pour faire apel aux sentiments
de solidarité des étudiants, ont répandu
le faux bruit qu'un étudiant aurait été
tué par la police à Porto.
Le gouvernement dément formelle-
ment cette mensogère insinuation Ima-
ginée pour inciter à des troubles contre
la patrie au profit d'ambitions qui lui
sont étrangères. Cette classe, plus que
toute autre doit mettre son' indépendance
intellectuelle et morale au service de la
patrie.
Le gouvernement a confiance dans les
étudiants dont les qualités morales re-
présentent le plus bel espoir pour la re-
naissance du Portugal que la dictature
militaire essaye de préparer.
M. Frank S. Lahn
est le plus ancien résident
Américain en France
Venu voilà cinquante-deux ans
pour passer six mois à Paris
il n'a jamais, depuis, quitté notre pays
Il y a cinquante-deux ans, après avoir
passé douze mois au lit à la suite d'une
grave maladie, M. Frank S. Lahm vint
en France, dans l'intention d'y passer
un congé de convalescence de six mois.
Il y est demeuré depuis.
Il vient de fêter hier ses 85 ans dans
ce petit appartement d'une rue avoisi-
nant la Concorde, où il a vécu 33 ans,
nous dit la Chicago. Tribune.
M. Lahm croit qu'il est, tant par l'âge
que par la durée de son séjour, le plus
vieil Américain de France.
En 1902, alors que l'ascension en bal-
lon captif florissait à Paris, il prit' sa
première envolée ; la plus récente eut
lieu à Saint-Cloud en 1929, alors que
le passager venait d'atteindre ses 83
ans.
Il s'est constamment occupé d'aéro-
nautique et, comme on le félicitait hier
de sa bonne mine, il déclara :
— Vous savez, dans mon pays de
l'Ohio, il n'est pas rare de voir des
geiu vivre jusqu'à 90, 95 et même cent
ans.
Il eut, disant cela, un petit sourire
plein d'espoir.
Les élections turques
donnent au parti du peuple
une écrasante majorité
Ankara, 25 Avril.
Les élections législatives sont termi-
nées dans tout le pays. Voici les résul-
tats officiels :
Sur 317 sièges, 287 reviennent au par-
ti du peuple. Sur 30 sièges cédés par le
parti du peuple, les indépendants en ob-
tiennent 23. Sept sièges restent vacants.
Dans trois circonscriptions : Stam-
boul, Samsonn et Romosto, les électeurs
ne voulant pas voter pour les candidats
indépendante pour les sièges vacants, la
direction du parti du peuple décidera de
nouvelles élections. Il est probable qu'el-
les auront lieu vendredi prochain.
M. Rieth, le nouveau ministre
d'Allemagne à Vienne,
glorifie l'union douanière
des deux pays
- Vienne, 25 Avril.
M. Rieth, le nouveau ministre du
Reich, a présenté aujourd'hui ses lettres
de créance.
Dans son discours au président de la
république, le ministre allemand a dé-
claré :
— Mon entrée en fonctions coïncide
avec un événement important dans nos
relations : nos deux gouvernements ont
décidé de faire un premier pas dans la
voie du renversement des - barrières
douanières qui étriquent la vie économi-
que. J'espère que le succès de cette
grande œuvre servira en même temps
la pacification du monde.
M. Miklas, président de la Républi-
que, a répondu :
— Je suis également convaincu que le
moment de votre arrivée à Vienne est
un moment important. La misère et le
chômage menacent d'une manière jus-
qu'ici inconnue dans l'histoire des temps
modernes les bases de l'existence des
nations européennes. Particulièrement
atteints par ces phénomènes dépri-
mants, l'Autriche et le Reich ont entre-
pris en commun, aux fins de relèvement
économique, une démarche dictée par le
sens qu'ont les dirigeants de ces deux
Etats de leurs responsabilités devant
leurs peuples, démarche qui doit con-
courir a la réalisation d'un voeu que par-
tage aujourd'hui l'Europe entière, celui
d'une meilleure coopération économiaup
Les obsèques des victimes
de la catastrophe de Wicres
auront lieu demain lundi
Le conducteur de l'autocar
et les voyageurs n'ont pas entendu
le sifflet de la locomotive
Les blessés de Lille, 25 Avril.
Les blessés de l'accident de Wicres
sont maintenant dans une état aussi sa-
tisfaisant que possible.
Le jeune Deleglise, qui avait été an-
nonce décédé des suites de ses blessures
a survécu grâce à une transfusion de
sang ; on eqpère-inaintenant le sauver.
a A La Bassée, ce matin M. des Ro-
tours, député du Nord et lé directeur de
l'usine qui employait les ouvriers vkti-
mes de l'accident ont été présenter leurs
condoléances aux familles des victimes.
M. Cresipel, maire de La Bassée et ses
adjoints, MM, Chavalte et Houssin se
sont rendus dans toutes les maisons où
on leur avait signalé des morts ou des
blessés et ont remis des secours d'ex-
trême urgence, Une souscription publi-
que a été également organisée
Les fêtes qui devaient se dérouler de-
main à La Bassée ont été reportées à
une date ultérieure.
Les obsèques des victimes aiirm4 t lieu
lundi, à 11 heures, aux frais des commu-
nes, à La Bassée et à AuchY-les-Mines.
Deux des voyageuses tuées seront enter-
rées demain ma:tili civilement, à 10 heu-
res à La Bassée.
une voyageuse innocente
le chauffeur de l'autocar
~'encluête de M. Renant, juge d'instruc-
tion, a établi que la locomotive du train
n'avait cessé de sIffler jusqu'à l'arrivée
au p,amage a niveau. Mais il e,-t possible
que le chauffeur de l'autocar- n'ait
Pas entendu le sifflet Voie, ce qu'a dé-
claré, en effet, unÉ des voyageuses MIle
Marcelle Rahé, 16 atis, qui se rîV
debout à côté àu ^auffeur-entree vo-
lant et la portière de droite:
- Pendant tout le parcours j'ai pen-
ché la tête à la portière et à aucun m n
ment Je n'ai' ni aperçu le train, ni en-
tendu les sifflets de la locomotive. Tout
d'un coup, j'ai ressenti un choc et ne
suis revenue à moi qu'au moment où le
chauffeur, M. André Servais, me retira
des débris de l'autocar.
Un spectateur se trouve mal
Au cours des travaux de déblaiement
un spectateur M. Dubrulle, de La Bas-
see, atteint d'une maladie de cœur est
tombé évanoui, n a été transporté chez
lui. Son état est très inquiétant.
Une décision
du conseil général du Nord
Au cours de sa session close hier soir
le Conseil général du Nord a préconisé
l'adoption des mesures propres à empê-
cher le retour de catastrophes sembla-
bles.
« Il faut tout-d'abord, a déclaré le rap-
porteur, que les locomotives des trains
annoncent leur arrivée par des coups de
sifflets prolongés et ralentissent l'allure
du convoi. Ils ont, en effet, la priorité
de passage et, dans ces conditions, il leur
appartient de prendre un certain nom-
bre de précautions et, en particulier, celle
de ralentir. Quant à la circulation des
automobiles sur ces routes, tout d'abord
la traversée doit être annoncée par des
écriteaux apparents et placés au moins
à 150 mètres de la voie ferrée. De plus,
tout comme aux Etats-Unis nous som-
mes d'avis d'imposer aux conducteurs
l'obligation de marquer un temps d'ar-
rêt avant de traverser.
LES OBSÈQUES DE L'INFANTE ISABELLE
L'inhumation a été faite au Père-Lachaise
au caveau de la famille Quinones de Léon
Les obsèques de l'infante Isabelle
d'Espagne ont eu lieu ce matin dans
la plus stricte intimité.
Dès l'aube, dans la salle basse de la
clinique, 17, rue de l'Assomption, quon
avait transformée en chapelle ardente,
le corps avait été mis en bière. L in-
fante Eulalie, l'infante Béatrix, quel-
ques intimes, parmi lesquels l'ancien am-
bassadeur d'Espagne à Paris -M.'QlÉno-
nes de Léon, assistaient à cette ïutfeûre'
cérémonie, ainsi que le prince Alphonse
d'Orléans, représentant Alphonse XIII.
A 8 h. 30, le père Julien dit la messe
des morts, puis le simple cortège se rend
au Père-Lachaise. La dépouille mortelle
La voiture funèbre portant le cercûeil de l'infante Isabelle arrive au
cimetière du Pere-Lachaise
de l'infante Isabelle a été, peu après 9
heures, inhumée dans le caveau de la
famille Quinones de Léon. Cette inhu-
mation est d'ailleurs provisoire c'est à
son retour en France, la semaine pro-
chaine, que l'ex-roi AlPhonse XIII dé-
cidera de la sépulture définitive. -
Strit, ayant quitte son taxi,
est remonté
cet après-midi sur la scène
Un concert de gala était donné
aux Variétés en son honneur
Cette journée maussade pour tous est,
cependant, pour un artiste qui connut
le succès, pour un pauvre homme qui,
hier encore, luttait désespérément pour
vivre, pour Strit, un jour très doux et
très consolant, le plus beau peut-être
de sa vie.
Aujourd'hui, devant la salle comble
des Variétés, gracieusement offerte par
M. Max Maurey, Strit, entouré de-tou-
tes nos vedettes, est remonté -sur. les
planches pour un gala donné en son
honneur.
Mais Strit ?. Strit?. Au public pa-
risien qui change, ce nom n'est plus
très familier. Le temps a passé, qui em-
porte si vite les gloires de la scène.
Srit fut une vedette choyée, applau-
die du public. Mais nous parlerons de
sa vie plus loin, histoire aux péripéties
multiples, histoire navrante comme un
, STRIT 1
conte romanesque. Nous venons de ren-
contrer l'artiste quelques minutes avant
qu'il ne monte en scène et, un instant,
nous l'arrêtons.
C'est un homme aux traits marqués,
au teint basané, vieilli avant l'âge, mais
grand, au regard franc et au sourire
sympathique et plein de bonté. Strit
nous parle avec difficulté.
— L'émotion, nous explique-t-il.
Et il balbutie.
— Merci à Paris-Soir, merci à tous.
tous. Je suis trop ému pour parler. Je
suis brisé par l'émotion.
Et, plus eremblant, en proie à une
émotion qui croît, strit nous déclare
encore : N
- C'est avec mon cœur que je par-
lerai tout à l'heure au public parisien.
Si vous saviez ma Joie de le retrouver !
Nous félicitons encore Strit et lui
souhaitons que cette journée soit l'heu-
reux dénouement d'un triste épisode de
sa vie.
Alors tous ses souvenirs, si tristes, lui
remontent aux lèvres; mais c'est sans
amertume, avec philosoptiie qu'il nous
explique :
— Que voulez-vous f J'étais gazé de
guerre, très souvent malade, c'était nor-
mal que les directeurs ne veuillent plus
de moi. Après, j'ai pris un autre mé-
tier. v'
Voilà pourquoi Strit, grande vedette
de music-hall, fut des années durant
chauffeur de taxi,
Et Strit s'en va retrouver sur le pla-
teau les vedettes actuelles, amis d'hier et
d'aujourd'hui, ces artistes qui n'oublient
jamais leurs camarades..
La vie romancée de Strit
Dès 1896, à K grande époque du caf'
conc', époque * la belle Otero, il était
le compère à la mode dans les revues des
Ambassadeurs, ..de l'Alcazar d'Eté, de. la
Scala. Fantaisiste recherché, il imitait
inénarrablement Paulus, faisait la pan-
tomime avec Vallès et était un ami de
Dearly. -
Puis la guerre-vint. Malgré son âge,
il s'engagea et combattit dans l'artillerie
jusqu'aux derniers jours.
Mais, dès le retour, ce, fut la chute
sans merci.
Le manque de travail, les maladies
successives firent que là petite fortune
amassée disparut peu à peu et Strit de-
vint ainsi chauffeur, ayant à sa charge
avec son fils, sa femme, sa belle-fille et
son petit fils, un en it de 8 ans, qui
était, durant ces tristes moments, sa
plus grande consolation.
Comme on se retrouve !
Les années passèrent alors quand un
jour Joë Bridge, qui a organisé la ma-
nifestation d'aujourd'hui avec Edmond
Roze, Numès fils et Max Dearly, — il
y a quatre mois de cela — hélant un
taxi, tomba face à. face avec Strit.
Le malheureux était presque mécon-
naissable.
— Strit !. Toi, mon vieux ?.
On devine la. suite. Aujourd'hui, Strit
est applaudit dans la plus parisienne
des salles des boulevards.
Entre temps, Strit a détruit son taxi :
en effet, l'autre jour, alors qu'il son-
geait à ce gala qui, peut-être, marque-
rait pour lui le retour des beaux jours;
il conduisait une jeune mariée et son
époux ; trop absorbé par sa rêverie, il
tomba avec ses passagers dans un pro-
fond trou qu'il n'avait pas vu.
L'accident ne fut pas grave, mais le
taxi fut détruit. Espérons que cet inci-
dent marquera la fin de la 'carrière de
chauffeur de taxi de Strit. - Gaston
Leroux.
Une révélation
de M. Kardec réduite
à néant
(Suite de la première page.)
Poursuivant notre enquête, nous avons
pu facilement connaître l'origine des ru-
meurs qui couraient à Valence en 1929
au sujet de la cordelette. Il s'agissait
seulement d'une déformation de faits
très exacts et, d'ailleurs, parfaitement
connus de la justice.
Lorsque les pièces à conviction furent
envoyées au parquet de Lyon par la
gendarmerie de Saint-Perray qui décou-
vrit le corrps de Mme Hodoyer, on cons-
tata que l'un des morceaux de la cor-
delette paraissait n'avoir jamais séjour-
né dans l'eau. A ce sujet, le fameux gar-
rot des Yoghis n'était autre qu'une cor-
de assez mince, formée de morceaux
noués ensemble et d'une longueur de
quatre à cinq mètres. Cette corde n'é-
tait pas nouée autour du cou de Mme
Hodoyer, mais autour des poignets et
des chevilles ; très probablement, elle
n'avait pas servi à étrangler la malheu-
reuse, mais seulement à fixer au corps
un poids qui devait 1 entraîner au fond
du fleuve.
Lorsque le corps fut transporté au
dépositoire du cimetière de Saint-Per-
ray, où l'autopsie eut lieu le lendemain,
la corde fut jetée dans un coin. Le gen-
darme qui réunit ensuite les pièces à
conviction ramassa cette corde, dont di-
vers morceaux n'étaient Plus reliés par
des nœuds. Il se trompa et ramasssa une
cordelette qui se trouvait auparavant
dans le dépositoire..
Le parquet ayant signalé que ce bout
de corde ne resseelalt Pas aux autres
morceaux, le gendarme retourna au dé-
positoire et trouva, en. eeet sur lé sol
le fragment de cordelette égaré, qui fut
envoyé au Parquet. ,
Ce matin, à Orly
a eu lieu le départ
du Tour de France
des avions de tourisme
(Suite de la première page.)
Malgré la tempête
| Si, il y a simplement deux ans, on
avait pu annoncer dans les journaux
que quarante-deux avions prendraient
le départ dans le champ d'aviation, à
l'heure exacte qui ]eur a été fixée, cha-
cun se serait regardé et aurait douté de
cette chose. Le fait s'est cependant pro-
duit aujourd'hui. Sur 54 engagés régu-
liers 42 ont pris le départ à l'heure qui
leur était fixée, malgré la tempête qui
balayait le plateau.
Trois d'entre eux sont encore sur le
terrain et attendent une accalmie pour
prendre leur départ et le Tour de Fran-
ce aérien connaîtra ainsi un beau suc-
cès puisque le déchet est infime et qu'il
est surtout dû à ce que certains des
appareils n'avaient pas encore hier les
papiers réglementaires pour leur per-
mettre de survoler la France.
L'arrivée de M. Riché
M. Riché, sous-secrétaire d'Etat de
l'Air, a tenu personnellement à se ren-
dre compte des possibilités de notre
aviation nationale de tourisme aux des-
tinées desquelles il préside et il est arri-
vé dès potron-minet avec M. Sordes, le
commandant Gigodot, les capitaines
Laugeron et Baradès, ainsi que M. La-
borie, rédacteur au service de propa-
gande.
Reçu à son arrivée à Orly par M. Flo-
rentin, commandant de l'aéroport, et M.
Tessier, son adjoint, le ministre passa
aussitôt de hangar en hangar pour se
rendre compte exactement des appareils
qui allaient prendre le départ.
La question de sécurité
H s'en est du reste montré ravi au
cours de l'entretien qu'il a bien voulu
nous accorder :
— La question du tourisme, nous a dit
le ministre., tient surtout à la question
de sécurité. J'ose espérer que les orga-
nisateurs auront donné des ordres en
conséquence à leurs pilotes et, puisque
le Tour de France aérien est plutôt une
épreuve de propagande pour l'aércnau-
tique, il serait désolant que la saine
émulation des courses régnât entre les
pilotes et que ceux-ci cherchent à se dé-
passer les uns les autres alors qu'ils
n'ont rien à y gagner.
Les pilotes furent réunis après que
M. Marcel Haeglen, président de l'Union
des Pilotes civils, qui préside aux des-,
tinées techniques du Tour, qui reçut des
observations de l'Office national météo-
rologique. Celui-ci ne faisait que con-
firmer les nouvelles que nous avions re-
çues hier. M. Haeglen répondit au mi-
nistre et demanda aux concurrents de-
bien vouloir maintenir entre eux la sai-
ne discipline indispensable pour le suc-
cès de l'épreuve. Il ajouta en outre que
le mauvais temps régnant sur tout le
parcours; l'étape d'aujourd'hui serait
neutralisée et que le contrôle d'ouver-
ture à. Nantes serait ouvert jusqu'à 20
heures, ce soir.
Les avions sont' alors ramenés sur la
ligne de départ et classés suivant leur
rapidité : les plus rapides partant les
premiers et les plus lents .fermant la
marche.
Le départ
M. Degraine tient le chronomètre offi-
ciel, tandis que les commissaires, délé-
gués par l'Aéro-Club de France sont
MM. Popov et Gaubert. Le plei nd'es-
sence et d'huile a été exécuté de façon
magistrale par « Eco » et les avions,
en file de canards, rejoignent le dra-
peau de .départ. Celui-ci, qui a été don-
né avec une .heure de décalage confor-
mément 'aux instructions de la météo-
rologie, est pris dans l'ordre suivant :
1. Lallouette, 2. Reginensi, 3. Coadou,
4. Herbelin, 5. Maurens, 6. Moreau, 7.
Avignon, 8. Prodhome, 9. Marise Hiltz,
10. Lafolcalvez, 11. Debimard, 12. Che-
midlin, 13. Lebeau, 14. Malinvaud, 15.
Duc, qui pilote le seul appareil amphi-
bie Louis Schreck, muni d'un moteur
180 CV. Hispano, 16. Vercruyse, 17. Guer-
tiau, 18. Grillot, 19. Massot, 20. Marise
Bastié, qui emmène à son bord Mlle
Gilda de Bankgor, 21. André aMrx, 22.
Collin, 23. Martinof, 24. Durandeau, 25.
Pharabod, 26. Vaillant, 27. Legendre, 28.
Burlaton, 29.. Arcaute, 30. Roulin, 31.
Guilbert, 32. Laportè, 33. Liétard, des
« Ailes Brisées », 34. Lhuillery, 35. Mau-
ler, 36. Ripault, 37. le capitaine Blanger,
38. Labouchère, 39. Pégulu de Rovin,
qui a déjà gagné par cinq fois le Tour
de France, trois fois comme motocy-
cliste et deux fois en conduisant une voi-
ture. Il passe cette année au mode de
locomotion nouvelle est espère bien re-
nouveler ses succès antérieurs ; 40. Joly,
41. Àbrial, 42. Péri;r.
Les trois avions qui sont restés au
sol sont ceux d'Aurouze, Réservât et
Saint-Cierge.
Fortement secoués
Quelques-uns des décollages se sont
produits en donnant une impression
désagréable aux spectateurs. Les avions
étaient rabattus par un vent violent.
Dès qu'ils arrivaient à hauteur des han-
gars, ils étaient soulevés en l'air par le
courant d'air formidable qui règne en-
tre les couloirs de ceux-ci ; mais les
appareils disparaissaient bientôt à l'ho-
rizon fortement secoués.
Je ne suppose pas que les arrivées à
Nantes se feront de bonne heure, mais
dès à présent la majorité des concur-
rents a déclaré vouloir non seulement
atterrir aux escales obligatoires, mais
bénéficier aussi des points spéciaux qui
leur sont réservés pour les escales fa-
cultatives.. -
Ainsi que je l'avais prévu dans ces
colonnes avant-hier, il est probable que
cette première escale éliminera tous
ceux dont la maîtrise ne s'est pas encore
affirmée à ce jour. — G.-D. R.
Reginensi atterrit..,
Saumur, 25 Avril.
Devant la. violence de la tempête,
l'aviateur Reginensi s'est vu contraint
d'atterrir dans un champ entre Saumur
et Angers, à midi 40. Il a déclaré vou-
loir repartir dès que la tempête se serait
calmée.
Les étapes
Etampes, 25 Avril.
L'aviateur Mauler ayant comme pas-
sagers MM. Forestier et Petit a atterri
à Etampes, se ravitaille et va repartir.
) Chartres, 25 Avril (12 h.).
Trente avions participant au Tour de
France sont passés à Chartres.
Le Mans, 25 Avril (12 h.).
Les aviateurs suivants se sont fait
contrôler au passage du Mans : Lalouet-
te, Maurens, Coadou, Reginensi, Malin-
veaud, Arcante, Chemidlin et l'aviatrice
Maryse Hiltz.
M. Pierre Lava! prononcera
un discours, le 3 mai,
à La Courneuve
M. P. Laval, président du Conseil, pré-
sidera le 3 mai prochain un banquet à
La Courneuve.
Le président du Conseil prononcera à
cette occasion un discours avant la ren-
trée des Chambres.
Nous croyons savoir qu'à cette occa-
sion,- le président du Conseil adressera au
pays tout entier un appel en faveur de
l'Union; dans le but de résoudre, au
l'Uniond, es Intérêts de la France ,les pro-
nieux
blèmes économiques et internationaux
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LES LIGNES DE MÉTRO 7 ET 10
ONT ÉTÉ VISITÉES A NOUVEAU CE MATIN
-
Les Parisiens pourro nt y voyager demain ]
Après la commission de reconnaissan-
ce de la Préfecture de police, celle de
la Préfecture de la Seine a visité ce
matin les deux nouvelles lignes de mé-
tro 7 et 10. Désormais, on le sait, la
La ligne 7 du Métro a été inaugurée ce matin par les personnalités
officielles, en tête desquelles se trouvait M. Renard, préfet de la Seine
ligne numéro 10 qui s'arrêtait à la sta-
tion Odéon, rejoint la ligne numéro 7
à la station Monge. Quant à la ligne
7, elle va d'une traite de la Porte de la
Villette à la Porte d'Ivry.
C'est, à cette dernière station que les
membres de la commission de reconnais-
sance de la Préfecture de la Seine
s'étaient donné rendez-vous ce matin,
à 10 heures, pour procéder à une visite
officielle.
Vers 10 h. 20, les fonctionnaires de la
Préfecture de la Seine, chargés de la
« reconnaissance » des travaux, descen-
dirent sur le. quai de la station Ivry et
effectuèrent, dans des voitures neuves, le
parcours des tronçons nouvellement
construits.
Ils étaient accompagnés de M. Paul
Martin, directeur général de la Compa-
gnie, de M. Bienvenue, directeur des
services techniques, de M. Fauconnier,
directeur des travaux neufs, de l'inspec-
teur géRéral des Ponts et Chaussées, de
l'ingénieur en chef des services télépho-
niques de la région de Paris et de plu-
sieurs chefs des services techniques de
la Ville de Paris.
Plusieurs conseillers municipaux des
quartiers intéressés étaient présents.
A la suite de cette visite fut donnée
l'autorisation de mise en service.'Pès de-
main dimanche, le public parisien sera
admis à voyager sur les deux 'lignes
nouvelles.
Le prince de Galles
et le prince George
seront demain à Bordeaux
Bordeaux, 25 Avril.
Le prince de Galles et le prince Geor-
ge, retour d'Amérique du Sud, sont at-
tendus à Bordeaux demain dans la soi-
réc.
Les princes quitteront Bordeaux dans
la matinée du 27 par la voie aérienne à
destination de Paris. Ils rejoindront
Londres dans la matinée du 28 avril.
Son ami voulant la Quitter
elle tente de se suicider
Mme Jeanne Boulet, 31 ans, séparée
de son mari, et demeurant en hôtel, 43,
avenue Chaudon, à Gennevilliers, avec
un ami, a tenté de se suicider en absor-
bant de la teinture d'iode, à la. suite
d'une discussion avec ce dernier, cul
voulait rompre.
La désespérée a été transportée à l'hô-
pital Baujon, où son état a été jugé
grave.
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