Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1926-05-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 mai 1926 17 mai 1926
Description : 1926/05/17 (ED2,A4,N954). 1926/05/17 (ED2,A4,N954).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7638063p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/02/2015
20 cent.
DEUXIÈME ÉDITION
6 pages
Eugène MERLE, DlrCtJteul" :. '.of Quotidien
1926 Quatrième année M 954
* LUNDI 17 MAI *
DIRECTION « REDACTION
ADMINISTRATION
et
paris -Sojr- publicité
Boulevard Montmartre, Paris
Tètijhflne : GUTEWB. 67-82, 67-33, LOUVRE 20-41, 28-08
Adr. télég!'. : PARIS-SOIR-PABiS. Chèque postai N° 60-840
POUR LE REORESSEPfiT OU Fflflflç
Ce que M. Raoul Péret
va faire à Londres :
Conclure un accord pour la dette
Obtenir des coucous pour le relèvement du franc
• Vm.si que' nous l'avons annoncé
nier, M. Raoul Péret a quitté Paris
ce malin, à 10 heures, se rendant à
Londres, en compagnie de M. Bar-
naud, directeur du mouvement des
:fonds au ministère des Finances, et
de M. Aupetit, secrétaire général de
la Banque de France.
M. Raoul Péret verra demain
M. Winston Churchill, ainsi que les
représentants de la Banque d'An-
gleterre.
Les conversations qui vont s'en-
gager sur les bases que Paris-Soir a
.précisées hier, dureront probable-
ment trois ou quatre jours. Le mi-
nistre des Finances rentrera ensuite
à Paris. Il soumettra le résultat de
■le départ ce mal.in à la gare dit Vord. - De gauche à droite : MM. Aupetit, Fallières,
*"*■ - Robineatte Raoul Péret ..(Photo Paris-Soir,)-
-ces pourparlers au Conseil dos. mi-
nistres qui se réunira vendredi ou
samedi pour ; statuer et prendre
'toutes décisions utiles.
, Le règlement de la dette n'est
pas, du reste, le seul motif du Voyage
de M. Raoul Péret. On peut môme
dire qu'en raison des circonstances
actuelles cette question passe ai-i
second plan. Plus encore que de sa-
voir selon quelles modalités seront
Remboursés - les 042 millions de
livres sterling qui sont due tant à
l'Etat anglais qu'à la Banque d'An-
gleterre,, le ministre des Finances
vu s'efforcer de se procurer auprès
de la haute banque .de. la ,Cité los
concours qui lui sont nécessaires
poui* préparer là « nouvelle victoire
de la, Marne » dont il a parlé dans
son discoure d'hier au banquet de
la' protection mutuelle ," des agents
des chemins de" fer.
Le voyage, de M. Raoul Péret a'été,
du reste, préfacé par .une. importante
réunion qui s'est tenue hier, me de
Riyoli. et au cours de laquelle lest re-
présentants les" plus qualifiés des
principaux établissements de crédit
ont assuré le ministre de leur con-
cours le plus entier pour l'action du
redressement du franc qui 'né và* pas
tarder à s'engager. Il est probable
que les premières contre-offensives
suivront do près Je retour de Lon-
dres.
Les âérrtières informations con-
firiAent,4 au surplus, les explications
données par, te ministère des. Fi-
nances. IL est hors de, doute que la
tension persistante des changes ne
vise pas uniquement notre franc.
mais en même temps le franc belge
et surtout la lire qui a connu hier
un nouvel affaissement analogue à
la « dégringolade » subie il y a
quelques mois par le franc belge.
Les barrages qui avaient pu sta-
biliser un certam temps la devise
belge et la devise italienne ont dû
céder. Leur chute, beaucoup plus im-
portante, au cours de ces derniers
jours, que celle de la devise fran-
çaise, a-entraîné celle-ci par suite
des réactions et des contre-manœu-
vres en Bourse. Il est permis d'es-
pérer que le voyage de M. Raoul Pé-
ret, si celui-ci- réussit-dans ses en-
treprises, revalorisera rapidement
notre monnaie. En attendant le plan
générê11 d'ashïtmis^ment financier
qni doit être soumis aux Chambres
des leur rentrée.
Le départ
à la gare du Nord
M. Raoul Péret ministre des Fininces;
est patti ce matin, à 10 heures, de la
gare du Nord pour gagner Londres où il
doit reprendre avec le chancelier de
l'Echiquier les négociations sur les dettes
commencées par M. Caillàùx. ,,•
Arrivé, à 9 h. 35, M. Raoul Péret,.qu'ac-
compagncnt Barri.àild,, directeur ad-
joint du mouvement gênerai des fonds;
M. Aupetit, secrétaire générai ,de. la Ban-
que de France, et pps,cttmps, chef de sec-
tion à. la, Banque de France, stationne
sur le quai où >1 s'entretient, souriant et
résolument discret,, avec Sles. nombreux
amis personnels et les personnalités offi-
cielles venues pour le sakior, .parmi les-
quels MM. Robineau, gouverii/iur de la
Banque de France ; Guiraud, André Fa. l-
tières, sous-seerétairé d'Etat, et les mem-
bres tfe- son cabfnet ; Mme' Ràoul Péret
et. Mlle. Odette Péret sont venues, elles
aussi, accompagner le ministre.
A 40 .heures, M. Raoul Péret prend
place dans le vvagôn de tête qui lui a
été réservé.: il serre les mains qui se
tendent vers lui et accueille d'urr air
sceptique les souhaits de bon voyage !
Le. vent souffle et il faut bien prévoir'
que la traversée sera un peu mouvemen-
tée sur, .la Manche agitée comme le
marché des changes..
— Nous n'oublions personne ?. deman-
de en souriant le ministre ; alors, au
revoir !
-Er, emportant avec de-1 grands espoirs,
une abondante cargaison de touristes
britanniques, le Paris-Calais est parti, à
l'heure exacte.
De f/Iarseille à Moscou j
et deliondres à Gonstantinople
L'aéroport du Bourget, ce matin,
Sommeille encore à neuf heures. Il
fait froid, il fait triste ; une brume
épaisse traîne sur le pré. Cependant,
o:-weo de grands ronflements de mo-
teur, un Goliath s'ébroue ; il. part
dans un instant pour Londres, où
chaque matin, depuis la grève, - il
emporte le Daily Mail. Deux autres
vent le suivre et" jet,-er en pâture à la
curiosité dés Anglais trois mille kilos
de papier imprimé.
L'aérodrome, a l'heure actuelle,
traverse une période assez creuse. A
l'affairement provoqué par la grève
anglaise (plus de cent voyageurs par
jour, et des tonnes de marchandises)
n'a pas encore succédé celui de l'été:
le soleil boude la France. Le Bourget
se laisse vivre. Et pourtant, une
grande chose s'y prépare : la reprise
des relations aériennes entre l'Alle-
magne et la France.
Jusqu'ici, on lel sait, les pilotes
français ne survolaient l'Allemagne
qu'à leurs risques et périls. Etaient-
ils obligés d'atterrir, on confisquait
les appareils.
(Voir la suite en 3" page)
UNE VUE GENERALE DE L'AEROPORT PU BOURGET,
LA VIE CHERE
La taxe de 10
sur la volaille
sera inefficace
On sait qu'une taxe de 10 p. 100
frappera désormais les exportations
de volaille et de beurre et œufs. Si
ce sont là les mesures énergiques
annoncées pour combattre l'évasion
des produits alimentaires dont l'An-
gleterre est la principale acheteuse,
nous pouvons annoncer qu'elles se-
ront sans effet. On peut, en effet, se
demander pourquoi la viande, les lé-
gumes et les fruits échappent à la
taxe ? A-t-on voulu épargner une
catégorie de négociants ?
Cette exception est bien surpre-
nante.
Quant à la volaille et les beurres
et œufs, la taxe de 10 p. 100 n'en
diminuera pas l'exportation d'un
seul kilogramme. Les pays à change
élevé peuvent parfaitement suppor-
ter une aussi minime augmentation.
Ce n'est pas une augmentation de un
centime et demi par franc qui ra-
lentira. le trafic.
Plusieurs mandataires nous l'ont
dit ce matin : « Cette taxe sera inef-
ficace, »
Quant aux raisons invoquées pour
expliquer la 1 carence de protection,
ce serait la crainte de représailles
douanières.
Cette raison est-elle valable, et se-
rait-elle suffisante pour laisser af-
famer la population ?
LE POLE DÉVOILÉ
Le raid du « Norge »
provoque l'enthousiasme
en Norvège
Oslo, 15 mai. — La. nouvelle dé
l'arrivée du Norge à Téller s'est ré-
pandue avec une extrême rapidité
par la capitale et le pays tout entier;
les journaux ont immédiatement pu-
blié des éditions spéciales. Des dra-
peaux ont été promenés par les
rues, où une foule nombreuse a ma-
nifesté un grand enthousiasme.
Les membres du Storting et dq
Gouvernement, '- ainsi que de plu-
sieurs corporations ont envoyé des
messages de félicitations à Amund-
sen et à ses compagnons.
Le premier ministre a envoyé aux
légations norvégiennes de Washing-
ton et de Rome l'instruction d'ex-
primer au gouvernement, améri-
cain- et au Gouvernement italiennes
compliments du Gouvernement de
Norvège. -
PO URQ UOl LE « .NORGE a
RESTA MUET
On sait, en effet, que le Norge>
avec un équipage de dix-sept. hom-
mes, quitta, mardi dernier, le Spitz-
berg. pour accomplir sa- randonnée
trànspolaire. Le voyage s'est accom-
pli sans incident, mais le poste de
iT. S. F/du dirigeable demeura muet
pendant de nombreuses heures à
cause des ondes émises par les pos-
tes radiotélégraphiquea des stations
de pêche qui entravèrent les télé-
grammes lancés par le dirigeable.
Aussitôt que 1 équipage aura re-
pris du repos, le Norge sera dégon-
flé et envoyé aux Etats-Unis.
Amundsen publiera ensuite un ré-
cit détaillé de son voyage.
Jusqu'à présent, il serait difficile
d'affirmer que le Norge a réelle-
ment survolé le pôle, c'est-à-dire
s'il a atteint le 900 degré de latitude.
On sait, en effet, que, dans ces ré-
gions, les instruments destinés à
« faire le point » fonctionnent mal.
Dans ces conditions, il est plus dif-
ficile peut-être de trouver le pôle
due de s'y rendre.
Dans notre 3me ÉDITION
Lin on quêtrièma page :
Les Résultats Sportifs
de la iourte
.w.i.i-.*M<'ttt<'
L'ancien sultan
de Turquie est mort
San-Bemo, 16 mai. — L'ancien sul-
tan de Turquie, Mehmed VI, est v décédé
cette nuit, à la villa Magnolié, des sui-
tes d'une syncope cardiaque.
Un < prophète » au Dépôt
Il errait, demi-nu, ce matin
faubourg Poissonnière
Des promeneurs qui, ce - mâtin, vers
huit heures, se félicitaient d'avoir repris
les vêtements d'hiver, ne furent pas-peu
étonnés d'apercevoir, faubourg Poisson-
nière. un homme qui déambulait. vêtu
seulement d'une légère tunique de toile:
c'était là déjà le signe d'une trop puis-
sante originalité d'allures, mais comme
l'étrange citoyen tenait à la main une
énorme-branche de buis on ne pouvait
plus douter qu'il ne fut parfaitement
fou. Il se' disait prophète et, malgré ses
tentatives éloquentes, les passants ne
purent se résoudre a devenir ses dis-
ciples, à adopter eux aussi la tenue sin-
gulière du messie du faubourg Pois-ion-
nière, ils accueillirent très froidement
les promesses d'une vie meilleure bu;é.)
sur le renoncement absolu aux bienfaits
du pardessus, du veston, du pantalon et
autres-vêtements protecteurs contre la
bise de mai.
Conduit au commissariat de police. r",
prophète n'a pu décliner,, jii son nom,
ni son adresse, il avait renoncé il son
identité : il est à l'infirmerie sp'éck'.iç'
du. Dépôt.. ■
LA CRISE POLONAISE
k 0 0
Pilsudski au pouvoir
Avec M. Rata;, maréchal de la Diète,
il organise un nouveau Gouvernement
* On peut préciser maintenant;
d'après les dépêches qui arrivent
de Varsovie, la marche des événe-
ments dé Pologne au cours des
deux dernières journées. C'est à
sept kilomètres de le capitale, dans
le palais de Wilanow que s'étaient
réfugiés, vendredi soir, après la
prise, du Belvédère, le président de
la République, M. Wojciechowski,
et les membres du cabinet JVitos.
m. RflTAJ
Maréchal ùç la Diète polonaise
Peu après, le Président envoyait
deux parlementaires au maréchal
de la Diète, M. Rataj, pour expri-
mer son désir d'obtenir- une sus-
pension d'armes. Pilsudski y con-
sentit.
* A minuit, le maréchal de la
Diète se rendait à Wilanow où il
recevait les lettres de démission du
président de la République et du
chef dit Gouvernement.
M. Rataj deveneit, par là, aux
termes mêmes de la Constitution,
le chef du Pouvoir Exécutif et
c'est alors qu'il f it appel à M. Bar-
tel, leader d'un parti paysan de
gauche. Le cabinet s'est formé im-
médiatement.
* Ce qui caractérise le nouveau
ministère, c'est qu'il se compose,
à part Pilsudski, d'hommes de se-
cond plan et qui, jusqu'ici n'ont
joué dans la politique qu'un rôle
assez effacé ou même n'y sont pas
intervenus du tout. e
iC Pilsudski se contentera-t-il de
son portefeuille qui lui permet dé-
jà, par le commandement de l'ar-
mée, d'exercer une action prépon-
dérante et une sorte de dictature
ou bien briguera-t-il la présidence
de la, République qui est vacante
et que M. Rataj détient provisoire-
ment ?
On lui prête, en tout cas, le désir
de -modifier la Constitution et les
journaux, qui approuvent son der-
nier geste, insistent sur la nécessi-
té de renforcer les droits de lexé-
cutif.
iC Les agences officieuses polo-
naises démentent les bruits de mo-
bilisation générale qui ont été ré-
pandus à l'étranger et qui avaient
été, recueillis, en particulier dans
l'Europe centrale.
* De grosses questions de poli-
tique extérieure se posent devant
la Pologne, au lendemain de la si-
gnature de l'acte de Berlin, conclu
entre la Russie et l'Allemagne. On
ignore encore comment les envi-
sagera Pilsudski dont l'attitude,
dans ce domaine, a toujours été
très vacillante.
■ 2j>e $oli Jffoi» de Nai
Oije fête
dH muguet
Malgré la mauvaise volonté des élé-.
ment's, la fête du Muguet s'est déroulée
aujourd'hui, à Rambouillet, dans le dé-
cor charmant de la jolie cité, coquette-
ment parée, abondamment fleurie en ce
jour de morne printemps.
Pendant la matinée, un train spécial
et de nombreuses automobiles ont amené
une foule élégante et grelottante, qui
s'est bientôt répandue à travers la ville
en attendant l'apothéose.
A 13 h. 30, le cortège de Mlle Paulette
Jouannet, reine du Muguet, s'achemina
à travers les rues, précédé par un pe-
loton et les trompettes du 4" hussards.
La cérémonie du couronnement a lieu
à l'hôtel de ville et les réjouissances qui
suivent ont pour théâtre champêtre une
clairière de la forêt, où des autocars
transportent les invités ; des concerts un
peu partout, ce soir une retraite mili-
taire, puis le grand « Bal de la Reine »
termineront la journée, auquel il n'aura
manqué, pour être parfaite, qu'un rayon
de soleil. pour être parfaite, qu'un rayon
La mort du président du comité des
fêtes du i" arrondissement endeuille la
fête du muguet.
On dansera aux Halles mais là se bor-
nera le programme des réjouissances,
Tous les cortèges et attractions sont sup-
primés. On dansera donc aux Halles çet
après-midi et ec. soir, et l'âme du dé-
funt président du comité n'en sera pas
choquée. On dansait jadis aux funé-
railles, et la danse exprime aussi bien,
le deuil que la. joie.
Printemps
mouillé
Depuis le '4 m'ai, la température-, à
part de rarea exceptions, a été notable-
ment inférieure à la normale.
A quoi attribuer ce déficit thermique?
Deux causes principales:
1° Prédominance des vents des sec-
teurs N.-O. et N., donc très frais à
cette période de l'année par rapport au
continent.
2° Nébulosité généralement forte,
d'où insolation nulle ou insuffisante.
Pour les deux dernières journées, du
15 et 16, le frpid est rendu plus sen-
sible par suite de la présence d'un
courant de vent de N. à N.-E. fort.
Cette violence du vent est liée à la
situation générale suivante : de gradient
barométrique imposant :
a) Hautes pressions de l'Irlande ou
Portugal avec respectivement 766 mm.
et 764 mm.
b) - Basses pressions de la Baltique à
l'Afrique du Nord, avec minimum très
profond de 740 mm. (le 16 au matin)
sur la Corse et le Nord de l'Italie.
1 Ainsi, sous l'action conjuguée de ces
déux centres d'action, une bise très
froide, puisqu'originaire de l'Océan Gla-
cial et de la Scandinavie, traverse la
France de N. à N.-E.
L'évolution future dn cette situation ?
Sous peu, les basses pressions du
centre et du sud de l'Europe doivent
se combler progressivement et les hau-
tes pressions de l'ouest s'avanceront peu
il peu vers l'Est, <:'est-àf-dire sur la
France.
HOTES EN UNIFORMES
Foot Guards, Richmond Blues et Putnam Phalanx
1 arrivent aujourd'hui à Paris
La plume au chapeau, l'épée au côté,
arrivent, ce soir, par la gare du Nord,
600 fiers vétérans, américains : les
« Foot Guards », les « Richmond Blues w
et la « Putnam Phalanx ».
Habit d'écarlate, avec revers de sou-
tache noire et argent, culotte courte,
couleur chamois, jambières noires et
chapeau de peau d"ours, voici les « Foot
Guards », pimpants, l'air guilleret, le pas
lytlimé. f',t leur beau costume, conçu
d'après l'uniforme du grenadier royal
britannique, va faire l'étonnement, des
Parisiens.
Les « Richmonid Blues » ne sont pas
moins rutilant, en bleu garni de blanc,
et l'harmonie de ces deux couleurs les
feront applaudir par la foule curieuse et
surprise.
La « Putnam Phalanx M, elle. rap-
pelle le souvenir de George Washing-
ton dont elle porte l'uniforme et dOilt elle
perpétue .la mémoire en même temps
que celle du général Putnam, héros ré-
volutionnaire américain et fondateur dE
cette phalange.
En tout ils sont -600 hommes -qui vien-
nent faire un pèlerinage sur la -tombe
de ceux des leurs — et ils sont nom-
breux — qui tombèrent sur le front
français pendant la grande guerre.
(V oÙ, la suite en 3" page)
r Les Riohjnond BIuî3 défilant devant le Capitele à Washington -
A VINCENNES. -
Deux brutes
séquestraient
une fillette
Enfermée depuis 8 jours
l'enfant avait dû subir
leurs violences
Le 10 mai, Mme Fourreau, de-
meurant 4, Sentier de- Prés-Lorets,
à Fontenay-sous-Bois, venait signa-
ler au commissariat la disparition
de sa fillette Jeanne, âgée de qua-
torze ans, que personne n'avait re-
vue depuis la veille dans l'après-
midi. Cette disparition s'accompa-
gnait, au reste, de circonstances assez
mystérieuses.
Le soin de retrouver l'enfant fut
confié au brigadier chef Besuchet et
à l'inspecteur Chadel, de la police ju-
diciaire.
Après de patientes recherches, les
policiers finirent par apprendre hier
que, dans une chambre occupée, 12,
rue Daumesnil, par un nommé An-
toine Perey, se trouvait une fillette,
dont la présence pouvait avoir quel-
que relation avec l'étrange dispari-
tion de la petite Fourreau,.
Les policiers se rendirent à l'a-
dresse indiquée : dans le courant de
l'après-midi, ils frappèrent à la porte
du logement qui leur avait été dési-
gné. Une voix d'enfant leur répondit:
— Je voudrais bien sortir, mais je
suis enfermée à clef depuis sept
jours.
(Voir la suite en 3* page)
A ,Londres,.le lord chambellan n jugé
immodeste le costume de « Satomë Il
quedÆJit, porter miss Carsondans- la ;
représentation de ■ Katarnia ; miss ,
Carson refuse, d'autre part, de porter
un- cMlç -poùr ne point transfohner l
là en ime farce ; en smoking, f
Sàloiné serait peut-être « décente » 1
fîiss Rtith Phul
est champion ainèricain »
des mots croisés
Le championnat - d'Amérique des mots
croisés vient de se disputer dans l'audito-
rium d'un grand magasin new-yorkais. Il
a été remporté par mis Ruth. von Phul qui
détenait déjà le titre depuis un an.
Quinze cents personnes avaient pris
part aux épreuves éliminatoires, onze
seulement ont été qualifiés pour l'épreuve
finale et, performance remarquable, miss
Ruth von Phul a trouvé la solution du
« Cross Ward » proposé en cinq minutes
vingt-neuf secondes.
Araignées du soir
Pourquoi?
Nous disions donc que les Amé-
ricains sont des gens terriblement
riches. Reste à savoir pourquoi l'opu-
lence est leur lot tandis que la plus
saumâtre purée semble devoir rester le
nôtre. Pour un citoyen de New-York
bu de 'Chicago, cela ne fait aucun
doute.
— La fortune favorise l'Amérique,
dira-t-il, parce que le peuple améri-
cain est le plus intelligent, le plus tra-
vailleur, le plus énergique, le plus
extraordinaire in the world !
A quoi nous répondrons au citoyen
de New-York ou de Chicago qu'il se
fourre le doigt dans l'œil, attendu que
le peuple le plus intelligent, le plus
travailleur, le plus énergique, etc., C'est,
pour nous, le peuple français ! comme
c'est le peuple britannique pour les
Anglais, le peuple allemand pour les
habitants du Reich, le peuple italien
poup les sujets de M. Mussolini, le
peuple monégasque pour les croupiers
de Monaco, etc. ,
Notez d'ailleurs que tes diverses
thèses se concilient parfaitement, et
que le peuple américain peut passer à
bon droit pour le premier du monde
puisqu'il est composé de Français,
d'Anglais, d'Allemands, d'Italiens et
d'autres phénomènes également su-
périeurs.
„ Mais, pour en revenir à nos mou-
tons, il est permis de risquer une autre
explication : les Etats-Unis sont ri-
ches parce qu'ils sont unis. Imaginez
que le territoire compris entre le Ca-
nada et le Mexique soit occupé par
une quarantaine de petits patelins
fièrement entourés de frontières aussi
imperméables que possible et dont cha-
cun aurait son armée, sa monnaie, ses
diplomates et ses douaniers, croyez-
vous que la prospérité régnerait sur
tout cela ?
L'union fait non seulement la force
mais la richesse. A la réflexion, les
Américains sont tout de même les plus
ni.Mins puisqu'ils 'ont, compris cela
avant nous.
- Bernard GERVAISE.
LE POSAIT DU JOUR
Eugène SILVAIN
'On n'est pas toujours très
juste à l'égard des hommes d'âge.
Quand un sociétaire de la Co- :
médie-Française demeure noble-
ment' drapé dans sa toge,, on le Il
traite dé ganache. * 1
Quand, au contraire, un ccumé- :
dien blanchi sous le harnois veut
se débarrasser de ce lourd orne-
ment classique, s-'ébrouer comme
un cheval à.poil eu pleine liberté,
chacun se récrie et parle de scan-
dale. -
C'est au music-hall que, ré-
cemment, M. Silvain voulut se-
couer la poussière accumulée «sur
lui par les années passées dans la
Maison de Molière. Le music-
hall était convenable à la qualité
d'ébrouement dont je parlais tout.
à l'heure. Pourtant, M. Silvain
y joua Tartufe en costume tradi-
tionnel.
N'importe. les brocards conver-
gèrent vers lui. On assura que le
music-hall avait enfin trouvé un
vrai clOwn. On railla son ventre.
On alla même jusqu'à plaisanter
fort irrespectueusement son exem-
plaire et touchante fidélité envers
les siens.
Pour ma part, je ne puis taire
l'impression de sympathie que
m'inspire un homme de soixante-
quatorze ans luttant encore pour
la vie, en une époque où le seql
recours des gens âgés me parait
être le suicide, puisque aucune
économie n'est plus possible du- ,
rant la période où nous sommes
encore capables de travailler.
M. Silvain est, aujourd'hui, un
des survivants du temps heureux
où les poètes avaient le loisir de
faire des vers, — et il en a fait
lui-même, d'excellents, — de l'épo-
que où l'on'trouvait de la joie dan6
les innocentes voluptés de la pêche
à la ligne ; de l'époque où l'on
avait le goût de la famille ; de
l'époque où un fils de capitaine
adjudant-major, tel qu'il le fut
lui-même, et élevé au Prytanée
militaire de La Flèche où il étu-
dia. pouvait rêver de se consacrer
aux Lettres et au théâtre clas..
sique sans être contraint de
choisir une carrièrè plus rémuné-
ratrice..
Homme - d'hier, M. Silvain a
montré qu'il est homme d'aujour-
d'hui. Ni les sifflets ni les satires
ne l'inquiètent. Il est combatif. Il
secoue une cabale et s'en débar-
rasse. Il s'impose. Il parvient tou-
jours à imposer comme lui les
chefs-d'œuvre auxquels il se
dévoue.
On a dit que, pendant quinze
jours, M. Silvain' jouerait pro-
chainement Tartufe à l'Odéon. Ce
ne sera peut-être pas tant mieux
pour Tartufe. Mais, du moins, ce
spectacle permettra d'applaudir un
bel exemple d'énergie toujours
vivace, d'amour du théâtre, et de
persévérance supérieure au mau-
vais destin.
Paul REBOUX.
Ion - fermer Mil
minette -
par Mirane-Marcelle DEFFJNS
Quand je téléphonai à Louis-Frë.4
déric Rouquette pour lui demandeil
de me recevoir afin de l'interviewer, «'
pour Les Nouvelles Littéraires, il
me répondit de son lit:
— Vous tombez bien ! Je viens de>
me coucher. J'ai pris froide tout 4' ,
<-OU!S-FREOERtC ROUQUETTE - -
l'heure, en sortant de chez Flaau
marion.
— Ce ne sera rien.
- Je l'espère bien. Alors, je \'Owt'"
attends. A demain,* deux heures.
C'était la veille de la nii-carême,*
J'abordai Rouquette avec l'esprit
frondeur d'un page. - ;
— Couché î parce que vous avezt'
pris froid dans notre Donne ville de
Paris ! Par cette température qui
fait fleurir en mars les vergers,
d'Ile-de-France ! Moi qui venais"
vous demander si vos romans avai -,it -
été vécus par 55 degrés sous zéro
ou imaz* és dans la tiédeur de votre,1
cabinet de travail. Je n'ose plus l ]
Louis-Frédéric Rouquette rit ga-î. -
ment. Ce rire, c'est la seuie conso-.
Intion que j'ai de lui avoir posé, :1"
la légère. <"•••!!.? question - si stu-
pide, aujourd'irai.
Pendant deux bonne? heures il
DEUXIÈME ÉDITION
6 pages
Eugène MERLE, DlrCtJteul" :. '.of Quotidien
1926 Quatrième année M 954
* LUNDI 17 MAI *
DIRECTION « REDACTION
ADMINISTRATION
et
paris -Sojr- publicité
Boulevard Montmartre, Paris
Tètijhflne : GUTEWB. 67-82, 67-33, LOUVRE 20-41, 28-08
Adr. télég!'. : PARIS-SOIR-PABiS. Chèque postai N° 60-840
POUR LE REORESSEPfiT OU Fflflflç
Ce que M. Raoul Péret
va faire à Londres :
Conclure un accord pour la dette
Obtenir des coucous pour le relèvement du franc
• Vm.si que' nous l'avons annoncé
nier, M. Raoul Péret a quitté Paris
ce malin, à 10 heures, se rendant à
Londres, en compagnie de M. Bar-
naud, directeur du mouvement des
:fonds au ministère des Finances, et
de M. Aupetit, secrétaire général de
la Banque de France.
M. Raoul Péret verra demain
M. Winston Churchill, ainsi que les
représentants de la Banque d'An-
gleterre.
Les conversations qui vont s'en-
gager sur les bases que Paris-Soir a
.précisées hier, dureront probable-
ment trois ou quatre jours. Le mi-
nistre des Finances rentrera ensuite
à Paris. Il soumettra le résultat de
■le départ ce mal.in à la gare dit Vord. - De gauche à droite : MM. Aupetit, Fallières,
*"*■ - Robineatte Raoul Péret ..(Photo Paris-Soir,)-
-ces pourparlers au Conseil dos. mi-
nistres qui se réunira vendredi ou
samedi pour ; statuer et prendre
'toutes décisions utiles.
, Le règlement de la dette n'est
pas, du reste, le seul motif du Voyage
de M. Raoul Péret. On peut môme
dire qu'en raison des circonstances
actuelles cette question passe ai-i
second plan. Plus encore que de sa-
voir selon quelles modalités seront
Remboursés - les 042 millions de
livres sterling qui sont due tant à
l'Etat anglais qu'à la Banque d'An-
gleterre,, le ministre des Finances
vu s'efforcer de se procurer auprès
de la haute banque .de. la ,Cité los
concours qui lui sont nécessaires
poui* préparer là « nouvelle victoire
de la, Marne » dont il a parlé dans
son discoure d'hier au banquet de
la' protection mutuelle ," des agents
des chemins de" fer.
Le voyage, de M. Raoul Péret a'été,
du reste, préfacé par .une. importante
réunion qui s'est tenue hier, me de
Riyoli. et au cours de laquelle lest re-
présentants les" plus qualifiés des
principaux établissements de crédit
ont assuré le ministre de leur con-
cours le plus entier pour l'action du
redressement du franc qui 'né và* pas
tarder à s'engager. Il est probable
que les premières contre-offensives
suivront do près Je retour de Lon-
dres.
Les âérrtières informations con-
firiAent,4 au surplus, les explications
données par, te ministère des. Fi-
nances. IL est hors de, doute que la
tension persistante des changes ne
vise pas uniquement notre franc.
mais en même temps le franc belge
et surtout la lire qui a connu hier
un nouvel affaissement analogue à
la « dégringolade » subie il y a
quelques mois par le franc belge.
Les barrages qui avaient pu sta-
biliser un certam temps la devise
belge et la devise italienne ont dû
céder. Leur chute, beaucoup plus im-
portante, au cours de ces derniers
jours, que celle de la devise fran-
çaise, a-entraîné celle-ci par suite
des réactions et des contre-manœu-
vres en Bourse. Il est permis d'es-
pérer que le voyage de M. Raoul Pé-
ret, si celui-ci- réussit-dans ses en-
treprises, revalorisera rapidement
notre monnaie. En attendant le plan
générê11 d'ashïtmis^ment financier
qni doit être soumis aux Chambres
des leur rentrée.
Le départ
à la gare du Nord
M. Raoul Péret ministre des Fininces;
est patti ce matin, à 10 heures, de la
gare du Nord pour gagner Londres où il
doit reprendre avec le chancelier de
l'Echiquier les négociations sur les dettes
commencées par M. Caillàùx. ,,•
Arrivé, à 9 h. 35, M. Raoul Péret,.qu'ac-
compagncnt Barri.àild,, directeur ad-
joint du mouvement gênerai des fonds;
M. Aupetit, secrétaire générai ,de. la Ban-
que de France, et pps,cttmps, chef de sec-
tion à. la, Banque de France, stationne
sur le quai où >1 s'entretient, souriant et
résolument discret,, avec Sles. nombreux
amis personnels et les personnalités offi-
cielles venues pour le sakior, .parmi les-
quels MM. Robineau, gouverii/iur de la
Banque de France ; Guiraud, André Fa. l-
tières, sous-seerétairé d'Etat, et les mem-
bres tfe- son cabfnet ; Mme' Ràoul Péret
et. Mlle. Odette Péret sont venues, elles
aussi, accompagner le ministre.
A 40 .heures, M. Raoul Péret prend
place dans le vvagôn de tête qui lui a
été réservé.: il serre les mains qui se
tendent vers lui et accueille d'urr air
sceptique les souhaits de bon voyage !
Le. vent souffle et il faut bien prévoir'
que la traversée sera un peu mouvemen-
tée sur, .la Manche agitée comme le
marché des changes..
— Nous n'oublions personne ?. deman-
de en souriant le ministre ; alors, au
revoir !
-Er, emportant avec de-1 grands espoirs,
une abondante cargaison de touristes
britanniques, le Paris-Calais est parti, à
l'heure exacte.
De f/Iarseille à Moscou j
et deliondres à Gonstantinople
L'aéroport du Bourget, ce matin,
Sommeille encore à neuf heures. Il
fait froid, il fait triste ; une brume
épaisse traîne sur le pré. Cependant,
o:-weo de grands ronflements de mo-
teur, un Goliath s'ébroue ; il. part
dans un instant pour Londres, où
chaque matin, depuis la grève, - il
emporte le Daily Mail. Deux autres
vent le suivre et" jet,-er en pâture à la
curiosité dés Anglais trois mille kilos
de papier imprimé.
L'aérodrome, a l'heure actuelle,
traverse une période assez creuse. A
l'affairement provoqué par la grève
anglaise (plus de cent voyageurs par
jour, et des tonnes de marchandises)
n'a pas encore succédé celui de l'été:
le soleil boude la France. Le Bourget
se laisse vivre. Et pourtant, une
grande chose s'y prépare : la reprise
des relations aériennes entre l'Alle-
magne et la France.
Jusqu'ici, on lel sait, les pilotes
français ne survolaient l'Allemagne
qu'à leurs risques et périls. Etaient-
ils obligés d'atterrir, on confisquait
les appareils.
(Voir la suite en 3" page)
UNE VUE GENERALE DE L'AEROPORT PU BOURGET,
LA VIE CHERE
La taxe de 10
sur la volaille
sera inefficace
On sait qu'une taxe de 10 p. 100
frappera désormais les exportations
de volaille et de beurre et œufs. Si
ce sont là les mesures énergiques
annoncées pour combattre l'évasion
des produits alimentaires dont l'An-
gleterre est la principale acheteuse,
nous pouvons annoncer qu'elles se-
ront sans effet. On peut, en effet, se
demander pourquoi la viande, les lé-
gumes et les fruits échappent à la
taxe ? A-t-on voulu épargner une
catégorie de négociants ?
Cette exception est bien surpre-
nante.
Quant à la volaille et les beurres
et œufs, la taxe de 10 p. 100 n'en
diminuera pas l'exportation d'un
seul kilogramme. Les pays à change
élevé peuvent parfaitement suppor-
ter une aussi minime augmentation.
Ce n'est pas une augmentation de un
centime et demi par franc qui ra-
lentira. le trafic.
Plusieurs mandataires nous l'ont
dit ce matin : « Cette taxe sera inef-
ficace, »
Quant aux raisons invoquées pour
expliquer la 1 carence de protection,
ce serait la crainte de représailles
douanières.
Cette raison est-elle valable, et se-
rait-elle suffisante pour laisser af-
famer la population ?
LE POLE DÉVOILÉ
Le raid du « Norge »
provoque l'enthousiasme
en Norvège
Oslo, 15 mai. — La. nouvelle dé
l'arrivée du Norge à Téller s'est ré-
pandue avec une extrême rapidité
par la capitale et le pays tout entier;
les journaux ont immédiatement pu-
blié des éditions spéciales. Des dra-
peaux ont été promenés par les
rues, où une foule nombreuse a ma-
nifesté un grand enthousiasme.
Les membres du Storting et dq
Gouvernement, '- ainsi que de plu-
sieurs corporations ont envoyé des
messages de félicitations à Amund-
sen et à ses compagnons.
Le premier ministre a envoyé aux
légations norvégiennes de Washing-
ton et de Rome l'instruction d'ex-
primer au gouvernement, améri-
cain- et au Gouvernement italiennes
compliments du Gouvernement de
Norvège. -
PO URQ UOl LE « .NORGE a
RESTA MUET
On sait, en effet, que le Norge>
avec un équipage de dix-sept. hom-
mes, quitta, mardi dernier, le Spitz-
berg. pour accomplir sa- randonnée
trànspolaire. Le voyage s'est accom-
pli sans incident, mais le poste de
iT. S. F/du dirigeable demeura muet
pendant de nombreuses heures à
cause des ondes émises par les pos-
tes radiotélégraphiquea des stations
de pêche qui entravèrent les télé-
grammes lancés par le dirigeable.
Aussitôt que 1 équipage aura re-
pris du repos, le Norge sera dégon-
flé et envoyé aux Etats-Unis.
Amundsen publiera ensuite un ré-
cit détaillé de son voyage.
Jusqu'à présent, il serait difficile
d'affirmer que le Norge a réelle-
ment survolé le pôle, c'est-à-dire
s'il a atteint le 900 degré de latitude.
On sait, en effet, que, dans ces ré-
gions, les instruments destinés à
« faire le point » fonctionnent mal.
Dans ces conditions, il est plus dif-
ficile peut-être de trouver le pôle
due de s'y rendre.
Dans notre 3me ÉDITION
Lin on quêtrièma page :
Les Résultats Sportifs
de la iourte
.w.i.i-.*M<'ttt<'
L'ancien sultan
de Turquie est mort
San-Bemo, 16 mai. — L'ancien sul-
tan de Turquie, Mehmed VI, est v décédé
cette nuit, à la villa Magnolié, des sui-
tes d'une syncope cardiaque.
Un < prophète » au Dépôt
Il errait, demi-nu, ce matin
faubourg Poissonnière
Des promeneurs qui, ce - mâtin, vers
huit heures, se félicitaient d'avoir repris
les vêtements d'hiver, ne furent pas-peu
étonnés d'apercevoir, faubourg Poisson-
nière. un homme qui déambulait. vêtu
seulement d'une légère tunique de toile:
c'était là déjà le signe d'une trop puis-
sante originalité d'allures, mais comme
l'étrange citoyen tenait à la main une
énorme-branche de buis on ne pouvait
plus douter qu'il ne fut parfaitement
fou. Il se' disait prophète et, malgré ses
tentatives éloquentes, les passants ne
purent se résoudre a devenir ses dis-
ciples, à adopter eux aussi la tenue sin-
gulière du messie du faubourg Pois-ion-
nière, ils accueillirent très froidement
les promesses d'une vie meilleure bu;é.)
sur le renoncement absolu aux bienfaits
du pardessus, du veston, du pantalon et
autres-vêtements protecteurs contre la
bise de mai.
Conduit au commissariat de police. r",
prophète n'a pu décliner,, jii son nom,
ni son adresse, il avait renoncé il son
identité : il est à l'infirmerie sp'éck'.iç'
du. Dépôt.. ■
LA CRISE POLONAISE
k 0 0
Pilsudski au pouvoir
Avec M. Rata;, maréchal de la Diète,
il organise un nouveau Gouvernement
* On peut préciser maintenant;
d'après les dépêches qui arrivent
de Varsovie, la marche des événe-
ments dé Pologne au cours des
deux dernières journées. C'est à
sept kilomètres de le capitale, dans
le palais de Wilanow que s'étaient
réfugiés, vendredi soir, après la
prise, du Belvédère, le président de
la République, M. Wojciechowski,
et les membres du cabinet JVitos.
m. RflTAJ
Maréchal ùç la Diète polonaise
Peu après, le Président envoyait
deux parlementaires au maréchal
de la Diète, M. Rataj, pour expri-
mer son désir d'obtenir- une sus-
pension d'armes. Pilsudski y con-
sentit.
* A minuit, le maréchal de la
Diète se rendait à Wilanow où il
recevait les lettres de démission du
président de la République et du
chef dit Gouvernement.
M. Rataj deveneit, par là, aux
termes mêmes de la Constitution,
le chef du Pouvoir Exécutif et
c'est alors qu'il f it appel à M. Bar-
tel, leader d'un parti paysan de
gauche. Le cabinet s'est formé im-
médiatement.
* Ce qui caractérise le nouveau
ministère, c'est qu'il se compose,
à part Pilsudski, d'hommes de se-
cond plan et qui, jusqu'ici n'ont
joué dans la politique qu'un rôle
assez effacé ou même n'y sont pas
intervenus du tout. e
iC Pilsudski se contentera-t-il de
son portefeuille qui lui permet dé-
jà, par le commandement de l'ar-
mée, d'exercer une action prépon-
dérante et une sorte de dictature
ou bien briguera-t-il la présidence
de la, République qui est vacante
et que M. Rataj détient provisoire-
ment ?
On lui prête, en tout cas, le désir
de -modifier la Constitution et les
journaux, qui approuvent son der-
nier geste, insistent sur la nécessi-
té de renforcer les droits de lexé-
cutif.
iC Les agences officieuses polo-
naises démentent les bruits de mo-
bilisation générale qui ont été ré-
pandus à l'étranger et qui avaient
été, recueillis, en particulier dans
l'Europe centrale.
* De grosses questions de poli-
tique extérieure se posent devant
la Pologne, au lendemain de la si-
gnature de l'acte de Berlin, conclu
entre la Russie et l'Allemagne. On
ignore encore comment les envi-
sagera Pilsudski dont l'attitude,
dans ce domaine, a toujours été
très vacillante.
■ 2j>e $oli Jffoi» de Nai
Oije fête
dH muguet
Malgré la mauvaise volonté des élé-.
ment's, la fête du Muguet s'est déroulée
aujourd'hui, à Rambouillet, dans le dé-
cor charmant de la jolie cité, coquette-
ment parée, abondamment fleurie en ce
jour de morne printemps.
Pendant la matinée, un train spécial
et de nombreuses automobiles ont amené
une foule élégante et grelottante, qui
s'est bientôt répandue à travers la ville
en attendant l'apothéose.
A 13 h. 30, le cortège de Mlle Paulette
Jouannet, reine du Muguet, s'achemina
à travers les rues, précédé par un pe-
loton et les trompettes du 4" hussards.
La cérémonie du couronnement a lieu
à l'hôtel de ville et les réjouissances qui
suivent ont pour théâtre champêtre une
clairière de la forêt, où des autocars
transportent les invités ; des concerts un
peu partout, ce soir une retraite mili-
taire, puis le grand « Bal de la Reine »
termineront la journée, auquel il n'aura
manqué, pour être parfaite, qu'un rayon
de soleil. pour être parfaite, qu'un rayon
La mort du président du comité des
fêtes du i" arrondissement endeuille la
fête du muguet.
On dansera aux Halles mais là se bor-
nera le programme des réjouissances,
Tous les cortèges et attractions sont sup-
primés. On dansera donc aux Halles çet
après-midi et ec. soir, et l'âme du dé-
funt président du comité n'en sera pas
choquée. On dansait jadis aux funé-
railles, et la danse exprime aussi bien,
le deuil que la. joie.
Printemps
mouillé
Depuis le '4 m'ai, la température-, à
part de rarea exceptions, a été notable-
ment inférieure à la normale.
A quoi attribuer ce déficit thermique?
Deux causes principales:
1° Prédominance des vents des sec-
teurs N.-O. et N., donc très frais à
cette période de l'année par rapport au
continent.
2° Nébulosité généralement forte,
d'où insolation nulle ou insuffisante.
Pour les deux dernières journées, du
15 et 16, le frpid est rendu plus sen-
sible par suite de la présence d'un
courant de vent de N. à N.-E. fort.
Cette violence du vent est liée à la
situation générale suivante : de gradient
barométrique imposant :
a) Hautes pressions de l'Irlande ou
Portugal avec respectivement 766 mm.
et 764 mm.
b) - Basses pressions de la Baltique à
l'Afrique du Nord, avec minimum très
profond de 740 mm. (le 16 au matin)
sur la Corse et le Nord de l'Italie.
1 Ainsi, sous l'action conjuguée de ces
déux centres d'action, une bise très
froide, puisqu'originaire de l'Océan Gla-
cial et de la Scandinavie, traverse la
France de N. à N.-E.
L'évolution future dn cette situation ?
Sous peu, les basses pressions du
centre et du sud de l'Europe doivent
se combler progressivement et les hau-
tes pressions de l'ouest s'avanceront peu
il peu vers l'Est, <:'est-àf-dire sur la
France.
HOTES EN UNIFORMES
Foot Guards, Richmond Blues et Putnam Phalanx
1 arrivent aujourd'hui à Paris
La plume au chapeau, l'épée au côté,
arrivent, ce soir, par la gare du Nord,
600 fiers vétérans, américains : les
« Foot Guards », les « Richmond Blues w
et la « Putnam Phalanx ».
Habit d'écarlate, avec revers de sou-
tache noire et argent, culotte courte,
couleur chamois, jambières noires et
chapeau de peau d"ours, voici les « Foot
Guards », pimpants, l'air guilleret, le pas
lytlimé. f',t leur beau costume, conçu
d'après l'uniforme du grenadier royal
britannique, va faire l'étonnement, des
Parisiens.
Les « Richmonid Blues » ne sont pas
moins rutilant, en bleu garni de blanc,
et l'harmonie de ces deux couleurs les
feront applaudir par la foule curieuse et
surprise.
La « Putnam Phalanx M, elle. rap-
pelle le souvenir de George Washing-
ton dont elle porte l'uniforme et dOilt elle
perpétue .la mémoire en même temps
que celle du général Putnam, héros ré-
volutionnaire américain et fondateur dE
cette phalange.
En tout ils sont -600 hommes -qui vien-
nent faire un pèlerinage sur la -tombe
de ceux des leurs — et ils sont nom-
breux — qui tombèrent sur le front
français pendant la grande guerre.
(V oÙ, la suite en 3" page)
r Les Riohjnond BIuî3 défilant devant le Capitele à Washington -
A VINCENNES. -
Deux brutes
séquestraient
une fillette
Enfermée depuis 8 jours
l'enfant avait dû subir
leurs violences
Le 10 mai, Mme Fourreau, de-
meurant 4, Sentier de- Prés-Lorets,
à Fontenay-sous-Bois, venait signa-
ler au commissariat la disparition
de sa fillette Jeanne, âgée de qua-
torze ans, que personne n'avait re-
vue depuis la veille dans l'après-
midi. Cette disparition s'accompa-
gnait, au reste, de circonstances assez
mystérieuses.
Le soin de retrouver l'enfant fut
confié au brigadier chef Besuchet et
à l'inspecteur Chadel, de la police ju-
diciaire.
Après de patientes recherches, les
policiers finirent par apprendre hier
que, dans une chambre occupée, 12,
rue Daumesnil, par un nommé An-
toine Perey, se trouvait une fillette,
dont la présence pouvait avoir quel-
que relation avec l'étrange dispari-
tion de la petite Fourreau,.
Les policiers se rendirent à l'a-
dresse indiquée : dans le courant de
l'après-midi, ils frappèrent à la porte
du logement qui leur avait été dési-
gné. Une voix d'enfant leur répondit:
— Je voudrais bien sortir, mais je
suis enfermée à clef depuis sept
jours.
(Voir la suite en 3* page)
A ,Londres,.le lord chambellan n jugé
immodeste le costume de « Satomë Il
quedÆJit, porter miss Carsondans- la ;
représentation de ■ Katarnia ; miss ,
Carson refuse, d'autre part, de porter
un- cMlç -poùr ne point transfohner l
là en ime farce ; en smoking, f
Sàloiné serait peut-être « décente » 1
fîiss Rtith Phul
est champion ainèricain »
des mots croisés
Le championnat - d'Amérique des mots
croisés vient de se disputer dans l'audito-
rium d'un grand magasin new-yorkais. Il
a été remporté par mis Ruth. von Phul qui
détenait déjà le titre depuis un an.
Quinze cents personnes avaient pris
part aux épreuves éliminatoires, onze
seulement ont été qualifiés pour l'épreuve
finale et, performance remarquable, miss
Ruth von Phul a trouvé la solution du
« Cross Ward » proposé en cinq minutes
vingt-neuf secondes.
Araignées du soir
Pourquoi?
Nous disions donc que les Amé-
ricains sont des gens terriblement
riches. Reste à savoir pourquoi l'opu-
lence est leur lot tandis que la plus
saumâtre purée semble devoir rester le
nôtre. Pour un citoyen de New-York
bu de 'Chicago, cela ne fait aucun
doute.
— La fortune favorise l'Amérique,
dira-t-il, parce que le peuple améri-
cain est le plus intelligent, le plus tra-
vailleur, le plus énergique, le plus
extraordinaire in the world !
A quoi nous répondrons au citoyen
de New-York ou de Chicago qu'il se
fourre le doigt dans l'œil, attendu que
le peuple le plus intelligent, le plus
travailleur, le plus énergique, etc., C'est,
pour nous, le peuple français ! comme
c'est le peuple britannique pour les
Anglais, le peuple allemand pour les
habitants du Reich, le peuple italien
poup les sujets de M. Mussolini, le
peuple monégasque pour les croupiers
de Monaco, etc. ,
Notez d'ailleurs que tes diverses
thèses se concilient parfaitement, et
que le peuple américain peut passer à
bon droit pour le premier du monde
puisqu'il est composé de Français,
d'Anglais, d'Allemands, d'Italiens et
d'autres phénomènes également su-
périeurs.
„ Mais, pour en revenir à nos mou-
tons, il est permis de risquer une autre
explication : les Etats-Unis sont ri-
ches parce qu'ils sont unis. Imaginez
que le territoire compris entre le Ca-
nada et le Mexique soit occupé par
une quarantaine de petits patelins
fièrement entourés de frontières aussi
imperméables que possible et dont cha-
cun aurait son armée, sa monnaie, ses
diplomates et ses douaniers, croyez-
vous que la prospérité régnerait sur
tout cela ?
L'union fait non seulement la force
mais la richesse. A la réflexion, les
Américains sont tout de même les plus
ni.Mins puisqu'ils 'ont, compris cela
avant nous.
- Bernard GERVAISE.
LE POSAIT DU JOUR
Eugène SILVAIN
'On n'est pas toujours très
juste à l'égard des hommes d'âge.
Quand un sociétaire de la Co- :
médie-Française demeure noble-
ment' drapé dans sa toge,, on le Il
traite dé ganache. * 1
Quand, au contraire, un ccumé- :
dien blanchi sous le harnois veut
se débarrasser de ce lourd orne-
ment classique, s-'ébrouer comme
un cheval à.poil eu pleine liberté,
chacun se récrie et parle de scan-
dale. -
C'est au music-hall que, ré-
cemment, M. Silvain voulut se-
couer la poussière accumulée «sur
lui par les années passées dans la
Maison de Molière. Le music-
hall était convenable à la qualité
d'ébrouement dont je parlais tout.
à l'heure. Pourtant, M. Silvain
y joua Tartufe en costume tradi-
tionnel.
N'importe. les brocards conver-
gèrent vers lui. On assura que le
music-hall avait enfin trouvé un
vrai clOwn. On railla son ventre.
On alla même jusqu'à plaisanter
fort irrespectueusement son exem-
plaire et touchante fidélité envers
les siens.
Pour ma part, je ne puis taire
l'impression de sympathie que
m'inspire un homme de soixante-
quatorze ans luttant encore pour
la vie, en une époque où le seql
recours des gens âgés me parait
être le suicide, puisque aucune
économie n'est plus possible du- ,
rant la période où nous sommes
encore capables de travailler.
M. Silvain est, aujourd'hui, un
des survivants du temps heureux
où les poètes avaient le loisir de
faire des vers, — et il en a fait
lui-même, d'excellents, — de l'épo-
que où l'on'trouvait de la joie dan6
les innocentes voluptés de la pêche
à la ligne ; de l'époque où l'on
avait le goût de la famille ; de
l'époque où un fils de capitaine
adjudant-major, tel qu'il le fut
lui-même, et élevé au Prytanée
militaire de La Flèche où il étu-
dia. pouvait rêver de se consacrer
aux Lettres et au théâtre clas..
sique sans être contraint de
choisir une carrièrè plus rémuné-
ratrice..
Homme - d'hier, M. Silvain a
montré qu'il est homme d'aujour-
d'hui. Ni les sifflets ni les satires
ne l'inquiètent. Il est combatif. Il
secoue une cabale et s'en débar-
rasse. Il s'impose. Il parvient tou-
jours à imposer comme lui les
chefs-d'œuvre auxquels il se
dévoue.
On a dit que, pendant quinze
jours, M. Silvain' jouerait pro-
chainement Tartufe à l'Odéon. Ce
ne sera peut-être pas tant mieux
pour Tartufe. Mais, du moins, ce
spectacle permettra d'applaudir un
bel exemple d'énergie toujours
vivace, d'amour du théâtre, et de
persévérance supérieure au mau-
vais destin.
Paul REBOUX.
Ion - fermer Mil
minette -
par Mirane-Marcelle DEFFJNS
Quand je téléphonai à Louis-Frë.4
déric Rouquette pour lui demandeil
de me recevoir afin de l'interviewer, «'
pour Les Nouvelles Littéraires, il
me répondit de son lit:
— Vous tombez bien ! Je viens de>
me coucher. J'ai pris froide tout 4' ,
<-OU!S-FREOERtC ROUQUETTE - -
l'heure, en sortant de chez Flaau
marion.
— Ce ne sera rien.
- Je l'espère bien. Alors, je \'Owt'"
attends. A demain,* deux heures.
C'était la veille de la nii-carême,*
J'abordai Rouquette avec l'esprit
frondeur d'un page. - ;
— Couché î parce que vous avezt'
pris froid dans notre Donne ville de
Paris ! Par cette température qui
fait fleurir en mars les vergers,
d'Ile-de-France ! Moi qui venais"
vous demander si vos romans avai -,it -
été vécus par 55 degrés sous zéro
ou imaz* és dans la tiédeur de votre,1
cabinet de travail. Je n'ose plus l ]
Louis-Frédéric Rouquette rit ga-î. -
ment. Ce rire, c'est la seuie conso-.
Intion que j'ai de lui avoir posé, :1"
la légère. <"•••!!.? question - si stu-
pide, aujourd'irai.
Pendant deux bonne? heures il
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.24%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.24%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7638063p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7638063p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7638063p/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7638063p/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7638063p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7638063p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7638063p/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest