Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-05-11
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 mai 1939 11 mai 1939
Description : 1939/05/11 (ED6,A3,N799). 1939/05/11 (ED6,A3,N799).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7636097v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/01/2015
GRAND QUOTIDIEN-D"INFORMATIONÎ INDÉPEND~I
6e
édition
c
1 TROISIEME ANNEE 1
6e ..¡
édition 1
NUMERO 7à9
Opé. 99-34,15-60 (15 lig. groupées) 50 cent. Jeudi 11 mai 1939 50 cent. 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
La parole
est à.
M. A. DUFF COOPER
Membre de la Chambre des Communes
Ancien premier lord de l Amira uté
Se battre pour
Dantzig ?
Lire l'article
en page 2
Le bloc de sécurité européenne
AUJOURD'HUI LONDRES
recevrait la réponse
DE L'UNION NOVIETIOUE
La proposition
de conférence
du Vatican
est accueillie
froidement
Cependant le maréchal
Gœring se rend à Valence
où il doit rencontrer
le général Franco
LES 4 PUISSANCES
NORDIQUES
déclinent les invites
de M. Hitler
Londres, 10 mai (par télé-
phone). — La réponse offi-
cielle du gouvernement sovié-
tique est attendue à Londres
d'un moment à l'autre. Toute-
fois, M. Maisky en a commu-
niqué la tendance générale au
: cours d'un entretien, hier, avec
lord Halifax, qui avait, de son
côté, reçu un rapport de sir
William Seeds.
On interprète le communiqué so-
viétique comme étant la significa-
tion du désir, que l'on considère
comme parfaitement justifié, de
l'U.R.S.S. d'avoir une réciprocité de
la part de la Grande-Bretagne, et
que cette réciprocité ne pourrait
être mieux établie que par une tri-
ple alliance.
Dans les cercles officiels on dé-
clare que toute la situation sera
réexaminée dès que la réponse of-
ficielle de Moscou sera parvenue
et que la porte reste ouverte aux
négociations.
D'autre part, l'attitude prise par
la Norvège, la Suède, le Danemark
et la Finlande envers les proposi-
tions de M. iHtler pour la conclu-
sion de pactes de non-agression, a
apporté un peu de réconfort à
Londres.
(Lire la suite dans la 5e page)
Les ministres des Affaires étrangères nordiques De gauche à droite : MM. Munch (Dane-
mark), Sandler (Suède), qui sont assis, et, debout, MM. Erkko (Finlande) et Koht (Norvège),
qui ont repoussé les propositions allemandes.
ICI COMMENCE LE PAYS DE LA LIBERTÉ
, LES AVATARS DE
L'AUTONOMISME 11
EN ALSACE
l
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
ANDRÉE VIOLLIS
Les fortifications
nouvelles ,
ont santé à Memel
4 personnes ont été
tuées par l'explosion
Les autorités allemandes ont fait arrêter
onze ouvriers et soldats supects
DES PAYSANS ONT TROUVE LA MORT
AU COURS DE BAGARRES
Une expédition norvégienne
va partir à l'aide
de l'explorateur français
Gaston de Micard.
GRAVEMENT MALADE
AU NORD-EST DU GROENLAND
Oslo, 10 mai. — Une expédition partira vendredi soir de Aalesund
pour se porter au secours de l'explorateur français Gaston de Micard que
l'on a signalé comme étant gravement malade au nord-est du Groenland
où il hivernait.
De la barrière de glace que l'expédition compte atteindre en trois
jours, un avion devra voler 200 kilomètres au-dessus de la glace pour
atteindre l'endroit où se trouve l'explorateur, tandis que le bateau, fai-
sant partie de l'expédition, restera près de la barrière.
Si les conditions sont favorables, l'expédition pourra être de retour
vendredi di la semaine prochaine.
Strasbourg, 10 mai. —
Sous la secrète impulsion du
Dr Robert Ernst qui, d'Alle.
magne, en tenait les leviers
et les fonds, le mouvement
autonomiste prenait donc
peu à peu une certaine con-
sistance.
Il était formé d'éléments
variés, les uns alsaciens, les
autres pro-allemands : pro-
testants hostiles à la France,
catholiques effrayés par l'i-
dée laïque, anciens fonc-
tionnaires du temps alle-
mand, désormais sans ave-
nir, personnages évincés ou
déçus par le nouveau régi-
me, jeunes gens en quête
d'un rôle et d'une situation ;
en somme, avec quelques
hommes désintéressés et de
bonne foi, une majorité d'ai-
gris et d'ambitieux.
Lire la suite dans la 7e page
Dantzig, 9 mai. — Il semble
que les habitants du territoire
annexé de Memel se plient dif-
ficilement à la stricte disci-
pline que leur imposent, les
chefs nazis et la Gestapo de-
puis l'occupation allemande.
On annonce de Memel, que
trois paysans lituaniens ont
été tués au cours d'incidents
qui ont eu lieu entre la police
allemande et des paysans du
village de Doviliai. Les pay-
sans, ayant refusé de livrer
des produits alimentaires au
commissaire allemand et
ayant formé un cortège, ont
été disnersés Dar la Dolice oui
a fait usage de ses armes.
D'autre part, une formida-
ble explosion vient de détruire
les nouvelles fortifications
construites à Memel depuis
l'annexion par l'Allemagne.
On compte quatre tués et tout
le travail de quatre semaines
effectué par le génie allemand
a été détruit.
Six ouvriers et cinq sapeurs
ont été arrêtés.
L'AMAZONE
DES SABLES
va - i - elle causer
de -
nouveaux
incidents ,,'
en Afrique
du Nord ?
UN COLON
MAROCAIN
s'est reconnu
dans une pièce
que l'on joue
à Paris
Et ISABELLE
d'AFRIQUE»
pourrait être interdite.
On sait que le Rideau de Paris
présente actuellement au Théâtre
Montparnasse-Gaston Baty une
pièce de Mmes Lucienne Favre et
Constance Coline, intitulée « Isa-
belle d'Afrique ».
Les auteurs se sont proposés de
faire revivre d ans cette œuvre la
très curieuse figure d'uae jeune fille
turbulente et passionnée, Isabelle
Eberhardt qui, devenue musulmane
et la femme d'un arabe, suscita vers
la nn du siècle dernier de» troubles
g rares da ns les nrilieux colôttlaux
algériens.
Apôtre, en effet. avant la lettre de
la pénétration pacifiste, « l'Ama-
zone des sables », comme on l'avait
plaisamment surnommée, s'était à
maintes reprises attirée de sévères
remontrances de la part des auto-
rités civiles et militaires. Elle fût
même un moment exilée à Marseille,
après avoir été victime de la part
d'un fanatique d'un attentat qui
faillit lui coûter la vie. Et c'est à
son retour en Afrique qu'elle périt
au cours d'une inondation au village
d'Aïn-Sefra. Elle n'avait pas trente
ans !
Historiographes fidèles de leur
héroïne, Mmes Lucienne Favre et
Constance Coline, n'ont naturelle-
ment pas manqué d'évoquer, au
cours de leur pièce, les principaux
épisodes d'une existence tumul-
tueuse et exceptionnelle, les dé-
mêlés tragi-comiques avec les au-
torités locales et certaines discus-
sions que l'amazone au vert parler
soutint jadis à Alger contre les co-
lons, en diverses circonstances fort
malmenés par elle.
L'un d'eux, surtout, dans la piè-
ce nommé Sanguinctti, s'attire de
la part de la jeune fille au cours
d'une scène particulièrement vio-
lente, des reproches aussi véhé-
ments que cruels.
Et c'est ainsi que le bruit cou-
rait, hier dans la soirée, que Mmes
Lucienne Favre et Constance Co-
line avaient reçu, par voie d'huis-
sier, sommation d'arrêter immé-
d a t e m e n t les représentations
d'Isabelle d'Afrique, un très au-
thentique colon, actuellement ex-
ploitant d'une vaste entreprise
agricole du Sud marocain, s'esti-
mant « gravement lésé par certai-
nes épithètes et allégations conte-
nues dans ladite scène ».
(Lire la suite dans la 3° page)
En haut : Michèle Alfa, qui incarne en ce moment au
théâtre l'amazone des sàbles. Au dessous un portrait de
celle qui fut Isabelle Eberhardt.
LE GRAND HUER .-
DE LA ",;
LEGIMOIH
est remis à !6 heures
i M. AlBERTlEBRUN
.qui est ainsi de
nouveau investi
pour 7 ans de la
magistrature suprême
DEMAIN DEBAT.
A LA CHAMBRE
après la lecture
du message .,
présidentiel et
la déclaration
du gouvernement
M. P. REYNAUD
à ta Commission
des Finances
La cérémonie qui se déroule cet
après-midi à l'Elysée ne ressemble
en rien à celle qui avait lieu il
y a sept ans,, lors de la transmis-
sion des pouvoirs et de l'investi-
ture présidentielle.
.La douloureuse consternation
qu'avait provoqué l'assassinat du
Président Doumer faisait place
pour quelques-jours a 1i!' curiosité
populaire. Quel allait être son
successeur ? M. Paul Painlevé ?
M. Albert Lebrun ? Ce dernier,
alors président du Sénat, s'en re- •
mettait à lac décision de ses
amis », et il était élu avec 632
voix au congrès de Versailles, ap-
pelé. d'urgence.
Une première manifestation pu-
blique, une préséntation au pays
avait lieu le lendemain. Non pas à
l'Elyséè, où la- dépouille du prési-
dent défunt était exposée, mais au
Petit Luxembourg, dans ce salon
jaune où ne se sont pas encore
dispersés les souvenirs.du Premier
consul. Immense tapis de la savon- -
nerie, gerbes de titres, de roses,
d'iris, toute une fastueuse orne-
mentation florale devait servir de
décor à la première photographie
officielle du Président, et de sa
famille. •
Louis PARROT.
(Lire la suite dans la 3e page)
L) coyp fUtiituboffùpMop hpnnp Éc Iromocr
)t~ (t fU)unu!!dan)!co , !m op pmnm)))n)Jdatnt)n!i)o!!~c' M )!< Oulicc
.ET DE MOURIR DE FAIM AU FOND D'UH PAQUEBOT DE LUXE
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL René DIJNAN
Cette coupe de « Normandie » montre les endroits où étaient cachés les passagers clandestins, Ils pénétraient par le
point A, petit office de pont, puis ils étaient entassés au point B, plafond évidé de la salle à manger. La cheminée factice
servit aussi de refuge aux « Stow Away ». -' - -
(LIRE L'ARTICLE DANS LA SEPTIEME PAGE.)
6e
édition
c
1 TROISIEME ANNEE 1
6e ..¡
édition 1
NUMERO 7à9
Opé. 99-34,15-60 (15 lig. groupées) 50 cent. Jeudi 11 mai 1939 50 cent. 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
La parole
est à.
M. A. DUFF COOPER
Membre de la Chambre des Communes
Ancien premier lord de l Amira uté
Se battre pour
Dantzig ?
Lire l'article
en page 2
Le bloc de sécurité européenne
AUJOURD'HUI LONDRES
recevrait la réponse
DE L'UNION NOVIETIOUE
La proposition
de conférence
du Vatican
est accueillie
froidement
Cependant le maréchal
Gœring se rend à Valence
où il doit rencontrer
le général Franco
LES 4 PUISSANCES
NORDIQUES
déclinent les invites
de M. Hitler
Londres, 10 mai (par télé-
phone). — La réponse offi-
cielle du gouvernement sovié-
tique est attendue à Londres
d'un moment à l'autre. Toute-
fois, M. Maisky en a commu-
niqué la tendance générale au
: cours d'un entretien, hier, avec
lord Halifax, qui avait, de son
côté, reçu un rapport de sir
William Seeds.
On interprète le communiqué so-
viétique comme étant la significa-
tion du désir, que l'on considère
comme parfaitement justifié, de
l'U.R.S.S. d'avoir une réciprocité de
la part de la Grande-Bretagne, et
que cette réciprocité ne pourrait
être mieux établie que par une tri-
ple alliance.
Dans les cercles officiels on dé-
clare que toute la situation sera
réexaminée dès que la réponse of-
ficielle de Moscou sera parvenue
et que la porte reste ouverte aux
négociations.
D'autre part, l'attitude prise par
la Norvège, la Suède, le Danemark
et la Finlande envers les proposi-
tions de M. iHtler pour la conclu-
sion de pactes de non-agression, a
apporté un peu de réconfort à
Londres.
(Lire la suite dans la 5e page)
Les ministres des Affaires étrangères nordiques De gauche à droite : MM. Munch (Dane-
mark), Sandler (Suède), qui sont assis, et, debout, MM. Erkko (Finlande) et Koht (Norvège),
qui ont repoussé les propositions allemandes.
ICI COMMENCE LE PAYS DE LA LIBERTÉ
, LES AVATARS DE
L'AUTONOMISME 11
EN ALSACE
l
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
ANDRÉE VIOLLIS
Les fortifications
nouvelles ,
ont santé à Memel
4 personnes ont été
tuées par l'explosion
Les autorités allemandes ont fait arrêter
onze ouvriers et soldats supects
DES PAYSANS ONT TROUVE LA MORT
AU COURS DE BAGARRES
Une expédition norvégienne
va partir à l'aide
de l'explorateur français
Gaston de Micard.
GRAVEMENT MALADE
AU NORD-EST DU GROENLAND
Oslo, 10 mai. — Une expédition partira vendredi soir de Aalesund
pour se porter au secours de l'explorateur français Gaston de Micard que
l'on a signalé comme étant gravement malade au nord-est du Groenland
où il hivernait.
De la barrière de glace que l'expédition compte atteindre en trois
jours, un avion devra voler 200 kilomètres au-dessus de la glace pour
atteindre l'endroit où se trouve l'explorateur, tandis que le bateau, fai-
sant partie de l'expédition, restera près de la barrière.
Si les conditions sont favorables, l'expédition pourra être de retour
vendredi di la semaine prochaine.
Strasbourg, 10 mai. —
Sous la secrète impulsion du
Dr Robert Ernst qui, d'Alle.
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peu à peu une certaine con-
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autres pro-allemands : pro-
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déçus par le nouveau régi-
me, jeunes gens en quête
d'un rôle et d'une situation ;
en somme, avec quelques
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gris et d'ambitieux.
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Dantzig, 9 mai. — Il semble
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ficilement à la stricte disci-
pline que leur imposent, les
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puis l'occupation allemande.
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D'autre part, une formida-
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On compte quatre tués et tout
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Six ouvriers et cinq sapeurs
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L'AMAZONE
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va - i - elle causer
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UN COLON
MAROCAIN
s'est reconnu
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à Paris
Et ISABELLE
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On sait que le Rideau de Paris
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Constance Coline, intitulée « Isa-
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L'un d'eux, surtout, dans la piè-
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(Lire la suite dans la 3° page)
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LE GRAND HUER .-
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A LA CHAMBRE
après la lecture
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Une première manifestation pu-
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l'Elyséè, où la- dépouille du prési-
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Petit Luxembourg, dans ce salon
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officielle du Président, et de sa
famille. •
Louis PARROT.
(Lire la suite dans la 3e page)
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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL René DIJNAN
Cette coupe de « Normandie » montre les endroits où étaient cachés les passagers clandestins, Ils pénétraient par le
point A, petit office de pont, puis ils étaient entassés au point B, plafond évidé de la salle à manger. La cheminée factice
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