Presse et revues
10 pages
Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-01-26
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 janvier 1938 26 janvier 1938
Description : 1938/01/26 (ED6,A2,N330). 1938/01/26 (ED6,A2,N330).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7635224b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/01/2015
8)
GRAND,QUOTIDIEN D"INFORMATION *INDÉPENDANL
6e
édition
6e
édition
A B
DEUXIEME ANNEE
NUMERO 330
Opé. 99.34-15.60 (8 lig. groupées) — 40 cent. Mercredi 26 janvier 1938 40 cent. — 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
A l'Hôtel de Ville
IMPORTANT DEBAT
sur les traitements
des fonctionnaires
- Lire nos informations dans fa 5. page
JeanneLOREAU
la «garçonne» du Creusot
MEURTRIÈRE :
de son ancien patron
DIT AUX JURES
DE SAONE-ET-LOIRE :
- Je ne voulais pas
tuer, mais faire peur »
Lire, dans la 3e page, l'article de notre
envoyée spéciale Claire GONON
LE C.S. IL R.
n est pas découragé;
Il voudrait supprimer Bouvier
!T!T
DES MESURES SPÉCIALES
SONT ,PRISES POUR LE PROTÉGER
Un témoin mystérieux est ramené d'Indochine
De notre envoyé spécial
MARCEL VAISON
Domfront, 25 janvier (par téléphone).
— Bouvier est arrivé à 8 h. 45 simple-
ment accompagné de trois gendarmes
de la brigade de Caen. Toujours frileu-
sement emmitouflé dans son manteau
kaki, il est descendu sans hâte de la
voiture cellulaire, paraissant visible-
ment déprimé quoique .plus reposé.
Il a été immédiatement conduit dans
la salle des témoins où l'attendait son
avocat M'Châtaignier, qui s'est entre-
tenu avec lui pendant un quart d'heure
environ.
Avant de se rendre chez le juge, Bou-
vier a pris le déjeuner qui lui avait
été remis à la prison de Caen : une
boule de pain, une boîte de pâté et un
œuf dur. Enfin, à 9 heures juste, d'un
pas qui manquait de fermeté, le chas-
seur d'Afrique s'est dirigé vers le bu-
reau de M. Crochard et l'interrogatoire
a commencé.
Lire la suite dans la 3' page
Bouvier et son défenseur, -:
(Par téléphoto. )
devant Teruel est écrasant.
nous câble notre envoyé spécial Mathieu CORMAN
Premières photos parvenues à Paris du bombardement de Puigcerda et de Bourg-Madame par l'aviation rebelle.
A gauche : la fuite des habitants de Puigcerda vers la France. A droite : une boutique de 'Bourg-Maàame
attente par ~~Ï%9N~ ; une vue de Puigcerda prise de Bourg-Madame pendant le raid insurgé.
Lire nos informations dans la cinquième page
Saint-Cramer
Billet de mille
On a raconté cent fois l'histoire du billet de
mille; elle vaut toutefois d'être rappelée une cent
unième fois, car elle démontre d'une façon par-
faite la nécessité d'une intense circulation de la
monnaie.
La voici ;
Dans un quartier quelconque, les commerçants
n'arrivent pas à payer leurs dettes et sont tous
gênés.
Chez un hôtelier qui n'échappe pas à ces ennuis
et qui n'a pas un sou dans sa caisse, une dame
américaine se présente et dit :
— Je vous retiens des chambres, mais je ne
guis pas sure que ma famille, à laquelle elles sont
destinées, puisse venir. Je vous verse 1.000 francs
d'arrhes, mais il est entendu que si mes parents
n'arrivent pas. vous me les rendez.
— Entendu 1 dit l'hôtelier.
Et la dame part.
Quelques instants après, le boucher, auquel
l'hôtelier doit 1.000 francs, vient faire une scène
affreuse : « Mon argent 1 » crie-t-il dans l'escalier.
Effrayé et risquant lç tout pour le tout, l'hôte-
lier le paye avec le billet de 1.000 francs remis
par la dame américaine, et le boucher s'en va
d'autant plus content qu'il devait 1.000 francs à
la boulangère.
Il paye cette brave femme, et celle-ci, tout
heureuse, remet le billet de mille à sa blanchis-
seuse, laquelle court le porter au charbonnier qui
commençait à lui refuser son anthracite en raison
de sa dette.
Avec cette somme, le charbonnier paye le
bistrot.
Toujours avec le même billet, la femme du,
bistrot paye sa lingère, laquelle règle le coiffeur.
Ce dernier est coquet, il a fait exécuter son
portrait par le rapin qui habite l'hôtel d'en face.
Il lui donne les 1.000 francs.
Et notre peintre, fou de joie, descend chez son
logeur pour solder son arriéré : 1.000 francs.
A cet instant, la dame américaine surgit : sa
famille ne vient pas.
L'hôtelier lui rend son argent. Elle s'en va
satisfaite.
Et dans le quartier, tout le monde est joyeux.
Toutes les dettes sont payées sans qu'il en ait
coûté un sou à personne.
Moralité : il faut que l'argent circule. S'il n'y
avait pas des Compagnies et des gens qui thésau-
risent à outrance, la crise serait moins pénible.
Toute la ville en parle.
Les assiégés
de La Flèche
tiennent toujours.
On va tenter d'obliger les
meurtriers à se rendre
en projetant dans la ferme
de l'anhydride sulfureux
Lire dans la troisième page l'article
de notre envoyé spécial René DUNAN
L'assassinai de Thiers
L'épicerie où eut
lieu le drame. La
victime et son
assassin, Genest.
Lire dans la
septième page
Désespérée
Rosamond
PINCHOT
ACTRICE AMÉRICAINE
S'ASPHYXIE
DANS SON AUTO
Lire dans la cinquième page
M. Eden à Paris
confère cet après-midi
avec m. CHAUTEmps
et DELBOS
DEMAIN, ouverture
de la ICO" session du Conseil
de la S.D.N. à Genève
Lire dans la cinquième page l'article
de notre envoyé spécial Paul NIZÀN
LES CAUSES
DE L'EFFROYABLE
accident
de Besançon
N'ONT PU ENCORE
ÊTRE DÉTERMINÉES
L'ETAT DES SIX BLESSES
RESTE STATIONNAIRE
Demain
LA VIE
des "Ex"
une curieuse et pathétique
enquête
par Henriette
VALET
La camionnette militaire renversée sur la voie ferrée.
Lift* nos informations dans la troisième page
GRAND,QUOTIDIEN D"INFORMATION *INDÉPENDANL
6e
édition
6e
édition
A B
DEUXIEME ANNEE
NUMERO 330
Opé. 99.34-15.60 (8 lig. groupées) — 40 cent. Mercredi 26 janvier 1938 40 cent. — 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
A l'Hôtel de Ville
IMPORTANT DEBAT
sur les traitements
des fonctionnaires
- Lire nos informations dans fa 5. page
JeanneLOREAU
la «garçonne» du Creusot
MEURTRIÈRE :
de son ancien patron
DIT AUX JURES
DE SAONE-ET-LOIRE :
- Je ne voulais pas
tuer, mais faire peur »
Lire, dans la 3e page, l'article de notre
envoyée spéciale Claire GONON
LE C.S. IL R.
n est pas découragé;
Il voudrait supprimer Bouvier
!T!T
DES MESURES SPÉCIALES
SONT ,PRISES POUR LE PROTÉGER
Un témoin mystérieux est ramené d'Indochine
De notre envoyé spécial
MARCEL VAISON
Domfront, 25 janvier (par téléphone).
— Bouvier est arrivé à 8 h. 45 simple-
ment accompagné de trois gendarmes
de la brigade de Caen. Toujours frileu-
sement emmitouflé dans son manteau
kaki, il est descendu sans hâte de la
voiture cellulaire, paraissant visible-
ment déprimé quoique .plus reposé.
Il a été immédiatement conduit dans
la salle des témoins où l'attendait son
avocat M'Châtaignier, qui s'est entre-
tenu avec lui pendant un quart d'heure
environ.
Avant de se rendre chez le juge, Bou-
vier a pris le déjeuner qui lui avait
été remis à la prison de Caen : une
boule de pain, une boîte de pâté et un
œuf dur. Enfin, à 9 heures juste, d'un
pas qui manquait de fermeté, le chas-
seur d'Afrique s'est dirigé vers le bu-
reau de M. Crochard et l'interrogatoire
a commencé.
Lire la suite dans la 3' page
Bouvier et son défenseur, -:
(Par téléphoto. )
devant Teruel est écrasant.
nous câble notre envoyé spécial Mathieu CORMAN
Premières photos parvenues à Paris du bombardement de Puigcerda et de Bourg-Madame par l'aviation rebelle.
A gauche : la fuite des habitants de Puigcerda vers la France. A droite : une boutique de 'Bourg-Maàame
attente par ~~Ï%9N~ ; une vue de Puigcerda prise de Bourg-Madame pendant le raid insurgé.
Lire nos informations dans la cinquième page
Saint-Cramer
Billet de mille
On a raconté cent fois l'histoire du billet de
mille; elle vaut toutefois d'être rappelée une cent
unième fois, car elle démontre d'une façon par-
faite la nécessité d'une intense circulation de la
monnaie.
La voici ;
Dans un quartier quelconque, les commerçants
n'arrivent pas à payer leurs dettes et sont tous
gênés.
Chez un hôtelier qui n'échappe pas à ces ennuis
et qui n'a pas un sou dans sa caisse, une dame
américaine se présente et dit :
— Je vous retiens des chambres, mais je ne
guis pas sure que ma famille, à laquelle elles sont
destinées, puisse venir. Je vous verse 1.000 francs
d'arrhes, mais il est entendu que si mes parents
n'arrivent pas. vous me les rendez.
— Entendu 1 dit l'hôtelier.
Et la dame part.
Quelques instants après, le boucher, auquel
l'hôtelier doit 1.000 francs, vient faire une scène
affreuse : « Mon argent 1 » crie-t-il dans l'escalier.
Effrayé et risquant lç tout pour le tout, l'hôte-
lier le paye avec le billet de 1.000 francs remis
par la dame américaine, et le boucher s'en va
d'autant plus content qu'il devait 1.000 francs à
la boulangère.
Il paye cette brave femme, et celle-ci, tout
heureuse, remet le billet de mille à sa blanchis-
seuse, laquelle court le porter au charbonnier qui
commençait à lui refuser son anthracite en raison
de sa dette.
Avec cette somme, le charbonnier paye le
bistrot.
Toujours avec le même billet, la femme du,
bistrot paye sa lingère, laquelle règle le coiffeur.
Ce dernier est coquet, il a fait exécuter son
portrait par le rapin qui habite l'hôtel d'en face.
Il lui donne les 1.000 francs.
Et notre peintre, fou de joie, descend chez son
logeur pour solder son arriéré : 1.000 francs.
A cet instant, la dame américaine surgit : sa
famille ne vient pas.
L'hôtelier lui rend son argent. Elle s'en va
satisfaite.
Et dans le quartier, tout le monde est joyeux.
Toutes les dettes sont payées sans qu'il en ait
coûté un sou à personne.
Moralité : il faut que l'argent circule. S'il n'y
avait pas des Compagnies et des gens qui thésau-
risent à outrance, la crise serait moins pénible.
Toute la ville en parle.
Les assiégés
de La Flèche
tiennent toujours.
On va tenter d'obliger les
meurtriers à se rendre
en projetant dans la ferme
de l'anhydride sulfureux
Lire dans la troisième page l'article
de notre envoyé spécial René DUNAN
L'assassinai de Thiers
L'épicerie où eut
lieu le drame. La
victime et son
assassin, Genest.
Lire dans la
septième page
Désespérée
Rosamond
PINCHOT
ACTRICE AMÉRICAINE
S'ASPHYXIE
DANS SON AUTO
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confère cet après-midi
avec m. CHAUTEmps
et DELBOS
DEMAIN, ouverture
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de la S.D.N. à Genève
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LES CAUSES
DE L'EFFROYABLE
accident
de Besançon
N'ONT PU ENCORE
ÊTRE DÉTERMINÉES
L'ETAT DES SIX BLESSES
RESTE STATIONNAIRE
Demain
LA VIE
des "Ex"
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