Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-01-23
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 janvier 1938 23 janvier 1938
Description : 1938/01/23 (ED6,A2,N327). 1938/01/23 (ED6,A2,N327).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76352213
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/01/2015
6e
édition
A B
a a a
DEUXIEME ANNEE
GRANI)~UOTIDIEN D'l NFOPMATION' INDÉPENDANT
6e
édition
NUMERO 327
Opé. 99.34-15.60 (8 lig. groupées) - 40 cent. Dimanche 23 janvier 1938 40, cent. - 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
Les pionniers
du cinéma
meurent
à l'hôpital.
Quelques heures après
Emile COHL
: Georges MELIES
s'éteint à son tour
Meliès et Mme Méliès. (Lire en 3" page.)
LE VOIE MASSIF
DE LA CHAMBRE
atteste la solidité
du Rassemblement
populaire
Le vote massif de la Chambre en fa-
veur du nouveau cbainet Chautemps
atteste la permanence du Rassemble-
ment Populaire.
Si l'on souhaitait la dislocation de la
majorité issue des scrutins d'avril et
mai 1936, l'affaire est manquée.
Trois phases éclairent le débat d'hier.
M. Camille Chautemps, dans la dé-
claration ministérielle a déclaré :
« Il ne saurait être question pour la
démocratie française de renier son
passé, d'abandonner ses principes, de
renoncer à ses espérances.
c Le Rassemblement Populaire, jail-
li spontanément de l'instinct démocra-
tique, au lendemain d'incidents san-
glants qui révélèrent une menace con-
tre un régime auquel la nation est pro-
fondément attachée, a revêtu la double
signification d'une volonté résolue de
défense républicaine et d'un ardent dé-
sir de justice sociale.
c Ces deux buts gardent aujourd'hui,
à nos yeux, leur pleine valeur. »
En apportant l'adhésion des socia-
listes, M. Albert Sérol s'est écrié :
« La dislocation de la majorité atten-
due par le parti conservateur se réper-
cuterait à travers le pays, elle serait le
coup le plus rude qui puisse être porté
à la mystique du Front populaire, que
les attaques de ses adversaires ne par-
viendront jamais à entamer. ■»
Enfin, M. Adrien Langumier, en ex-
pliquant comment les communistes ne
se laisseraient jamais abuser par les
manœuvres subtiles ou grossières con-
duites contre l'union de ceux qui ont
prêté le serment du 14 juillet, a donné
tout son sens au vote de son groupe en
proclamant :
c Le Front populaire reste dans le
pays une réalité vivante. Il est plus uni,
plus fort que jamais, décidé aujourd'hui
comme hier à exiger que les engage-
ments pris soient tenus, que les promes-
ses solennellement faites soient respec-
tées. »
Lire la suite dans la 5e page
Christian
MOENCH
sesiil perdu
en mer?
Bassorah, 22 janvier. — Les restes
d'un avion ont été trouvés dans la mer,
à 60 kilomètres au sud-ouest de Ben-
der-Abbas.
On croit qu'il s'agit de l'appareil de
Christian Moench, disparu depuis sa-
medi dernier, à son départ de Karachi.
On n'a dêconveart aucune trace du
«ilote.
La 3 F. A.
voudrait
BRISER
la grève
des pieds croisés
en faisant réquisitionner
les footballeurs militaires
pour jouer contre
la Belgique
Le match France-Belgique aura-t-il
lieu ? Le problème que l'on posait hier
n'a pas trouvé de solution au cours de
la naît.
La menace de grève du Syndicat des
joueurs professionnels de football n'est
pas dissipée. il s'en faut. Chacun reste
sur ses positions. La Fédération Fran-
çaise de Football — la 3 F. A. - peur les
sportifs — semble s'opposer a toute
immixtion dans ses affaires. Les
joueurs demandent cependant à être
reconnus comme travailleurs.
Si les choses ne s'arrangent pas, les
foudres fédérales tomberont, non seu-
lement sur la tête des c grévistes »,
mais, ce qui est plus grave, sur tout
le football français. On veut espérer
encore que de telles menaces ne pour-
ront se réaliser.
La Fédération envisage de faire
jouer le France-Belgique civil par des.
militaires. Le problème est délicat,
beaucoup plus qu'on ne le croit géné-
ralement, car sur les joueurs militai-
res qui pourraient porter le maillot
tricolore près des neufdixièmes ap-
partiennent au Syndicat.
Syndicat ou armée?. Armée ou syn-
dicat ? Tel est le dilemme — le cas
de conscience, pourrait-on dire — dans
lequel se débattent les « syndiqués-
poilus », ou, si vous préférez, les « poi-
lus-syndiqués ».
Lire la suite dans la 5e page
A L'ENSEIGNE
de "La Cagoule"
AMÉLIE
a brisé les scellés
Lire dans la page magazine
le reportage
de Claire GONON
illustré par H.-P. GASSIER
Michel Le Pape
a-t-il tué le Kabyle ?
LES JURES DU FINISTÈRE
REPONDENT AUJOURD'HUI
Créteau et Carriou écoutent sans sourciller les protestations
d'innocence de Michel Le Pape.
Lire nos informations dans la cinquième page
Deux
crimes
du
C.S.A.R.
DEUX
EXECUTIONS
IMPUTEES
AU G.S.A.B.
ROSSELLI et
NAV AUDIIfE
dean Batiste
et Augustin du if
La seconde secrétaire du docteur MARTIN et le garagiste
qui se fit remettre l'auto du praticien sont maintenant identifiés
La famille du chef du service secret se serait réfugiée au Raincy
Va-t-on savoir
enfin les raisons
de l'assassinat
de Lstitia
TOUREAUX ?
Le docteur Martin
Bouvier photographié ce matin dans le couloir
souterrain de la gare de Melun.
Lire nos informations dans la 3° page
JEGOU. ébéniste
tua sa femme
PARCE QU'IL TROUVA
deux verres sur la table
en rentrant chez lui
Isabelle Jegou, que son époux tua de quinze coups de couteau.
En médaillon : l'ébéniste meurtrier..
Lire nos informations dans la troisième page
SEPP et NATHALIE
ou «:du soulier de la
montagne dorée à la
jeune fille cousue d'or *
« Ce soir » a raconté, il y a trois semaines,
l'histoire de Sepp Frœhlieh, jeune paysan tyro-
lien devenu champion de ski et qui triompha*
dans la plus importante compétition autrichienne
de ski, le « soulier de la montagne dorée ».
Comme nous l'avons annoncé, Sepp Frœhlieh est
allé à New-York épouser Mlle Nathalie Rogers,
fille d'un banquier millionnaire des Etats-Unis,
qu'il avait connue au Semmering où elle. était
venue pratiquer les sports d'hiver. La photo
ci-dessus montre les nouveaux époux qui vièn-
nent de regagner le Tyrol.
Le prince ST ARHEMBEQG
qui a renoncé à la politique
va quitter Vienne
pour aller se fixer aux Etats-Unis
Lire dans la cinquième page
Saint-Granier
UN JOLI DON
Je lis qu'un M. Jean Faugerat, décédé le 31 mars 1932, a laissé
sa fortune — plus de 120 millions — aux familles des deux cantons
qu'il habitait.
Ce philanthrope, qui possédait cette immense fortune, prit soin
de stipuler que ce legs ne serait distribué qu'à des familles ayant,
au moins, quatre enfants, et pas plus de quatre hectares de terre.
Les paysans du canton qui n'ont que trois enfants vont se
mordre les doigts, et j'assiste déjà à des scènes réjouissantes entre
le fermier et sa femme.
— Tu vois, tu as eu tort de ne pas insister pour que nous allions
acheter un enfant de plus. •
Ce brave homme, non routent de laisser une petite rente à son
plus proche parent — celui-ci, entre parenthèses, ne doit pas être
content du tout et trouver que j'ai tort de l'appeler brave homme
— légua à ses domestiques une rente représentant le tiers de leurs
appointements.
( Pensons. qu'après de pareilles dispositions testamentaires ce
monsieur a dû partir tranquille pour le grand voyage. Je le vois
assez bien, se présentant aux portes du Paradis, avec le large sou-
rire du sage qui a sa place réservée dans sa poche. En guise de
passeport, il a dû montrer triomphalement au bon saint Pierre la
copie du testament qu'il avait rédigé.
Pourtant, j'imagine que le céleste portier a dû lui tenir le lan-
gage suivant :
— Mon cher monsieur, permettez-moi tout d'abord de vous
adresser mes félicitations bien vives. Vous avez parfaitement fait
en laissant votre fortune à des familles norpbreuses et en répandant
de la joie autour de vous. ■
« Votre rente à ceux qui vous avaient servi est un motif de
plus pour que l'entrée au Paradis vous soit accordée.
« Toutefois, voulez-vous me permettre — oh ! timidement 1 -
de vous demander pourquoi vous vous êtes refusé l'immense joie
d'assister à ce bonheur de votre vivant ?
« Il n'est pas question, certes, de conseiller à tous ceux qui
ont de l'argent de le distribuer. On n'est pas des saints sur terre,
et vous êtes déjà, monsieur, très au-dessus de la moyenne, mais il
me semble que lorsqu'on a atteint 60 ans et qu'on a 120 millions
devant soi, il doit être bien agréable d'éclairer la fin de sa vie en se
donnant le plaisir immense d'être soi-même son exécuteur testa-
mentaire.
« 120 millions ! Vous auriez pu en garder 20 et vous payer ces
satisfactions avec le reste.
« Enfin, voici votre billet pour le Paradis. Mais comme vous
avez retardé de quarante ans le bonheur des familles que vous
venez d'obliger, et votre bonheur personnel, vous serez aimable de
séjourner quarante ans au Purgatoire, pour n'avoir été bon qu'à
retardement.
cc C'est ici, à gauche, donnez-vom la peine d'entrer 1 »
Joudt&lavjULq m puootk.
édition
A B
a a a
DEUXIEME ANNEE
GRANI)~UOTIDIEN D'l NFOPMATION' INDÉPENDANT
6e
édition
NUMERO 327
Opé. 99.34-15.60 (8 lig. groupées) - 40 cent. Dimanche 23 janvier 1938 40, cent. - 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
Les pionniers
du cinéma
meurent
à l'hôpital.
Quelques heures après
Emile COHL
: Georges MELIES
s'éteint à son tour
Meliès et Mme Méliès. (Lire en 3" page.)
LE VOIE MASSIF
DE LA CHAMBRE
atteste la solidité
du Rassemblement
populaire
Le vote massif de la Chambre en fa-
veur du nouveau cbainet Chautemps
atteste la permanence du Rassemble-
ment Populaire.
Si l'on souhaitait la dislocation de la
majorité issue des scrutins d'avril et
mai 1936, l'affaire est manquée.
Trois phases éclairent le débat d'hier.
M. Camille Chautemps, dans la dé-
claration ministérielle a déclaré :
« Il ne saurait être question pour la
démocratie française de renier son
passé, d'abandonner ses principes, de
renoncer à ses espérances.
c Le Rassemblement Populaire, jail-
li spontanément de l'instinct démocra-
tique, au lendemain d'incidents san-
glants qui révélèrent une menace con-
tre un régime auquel la nation est pro-
fondément attachée, a revêtu la double
signification d'une volonté résolue de
défense républicaine et d'un ardent dé-
sir de justice sociale.
c Ces deux buts gardent aujourd'hui,
à nos yeux, leur pleine valeur. »
En apportant l'adhésion des socia-
listes, M. Albert Sérol s'est écrié :
« La dislocation de la majorité atten-
due par le parti conservateur se réper-
cuterait à travers le pays, elle serait le
coup le plus rude qui puisse être porté
à la mystique du Front populaire, que
les attaques de ses adversaires ne par-
viendront jamais à entamer. ■»
Enfin, M. Adrien Langumier, en ex-
pliquant comment les communistes ne
se laisseraient jamais abuser par les
manœuvres subtiles ou grossières con-
duites contre l'union de ceux qui ont
prêté le serment du 14 juillet, a donné
tout son sens au vote de son groupe en
proclamant :
c Le Front populaire reste dans le
pays une réalité vivante. Il est plus uni,
plus fort que jamais, décidé aujourd'hui
comme hier à exiger que les engage-
ments pris soient tenus, que les promes-
ses solennellement faites soient respec-
tées. »
Lire la suite dans la 5e page
Christian
MOENCH
sesiil perdu
en mer?
Bassorah, 22 janvier. — Les restes
d'un avion ont été trouvés dans la mer,
à 60 kilomètres au sud-ouest de Ben-
der-Abbas.
On croit qu'il s'agit de l'appareil de
Christian Moench, disparu depuis sa-
medi dernier, à son départ de Karachi.
On n'a dêconveart aucune trace du
«ilote.
La 3 F. A.
voudrait
BRISER
la grève
des pieds croisés
en faisant réquisitionner
les footballeurs militaires
pour jouer contre
la Belgique
Le match France-Belgique aura-t-il
lieu ? Le problème que l'on posait hier
n'a pas trouvé de solution au cours de
la naît.
La menace de grève du Syndicat des
joueurs professionnels de football n'est
pas dissipée. il s'en faut. Chacun reste
sur ses positions. La Fédération Fran-
çaise de Football — la 3 F. A. - peur les
sportifs — semble s'opposer a toute
immixtion dans ses affaires. Les
joueurs demandent cependant à être
reconnus comme travailleurs.
Si les choses ne s'arrangent pas, les
foudres fédérales tomberont, non seu-
lement sur la tête des c grévistes »,
mais, ce qui est plus grave, sur tout
le football français. On veut espérer
encore que de telles menaces ne pour-
ront se réaliser.
La Fédération envisage de faire
jouer le France-Belgique civil par des.
militaires. Le problème est délicat,
beaucoup plus qu'on ne le croit géné-
ralement, car sur les joueurs militai-
res qui pourraient porter le maillot
tricolore près des neufdixièmes ap-
partiennent au Syndicat.
Syndicat ou armée?. Armée ou syn-
dicat ? Tel est le dilemme — le cas
de conscience, pourrait-on dire — dans
lequel se débattent les « syndiqués-
poilus », ou, si vous préférez, les « poi-
lus-syndiqués ».
Lire la suite dans la 5e page
A L'ENSEIGNE
de "La Cagoule"
AMÉLIE
a brisé les scellés
Lire dans la page magazine
le reportage
de Claire GONON
illustré par H.-P. GASSIER
Michel Le Pape
a-t-il tué le Kabyle ?
LES JURES DU FINISTÈRE
REPONDENT AUJOURD'HUI
Créteau et Carriou écoutent sans sourciller les protestations
d'innocence de Michel Le Pape.
Lire nos informations dans la cinquième page
Deux
crimes
du
C.S.A.R.
DEUX
EXECUTIONS
IMPUTEES
AU G.S.A.B.
ROSSELLI et
NAV AUDIIfE
dean Batiste
et Augustin du if
La seconde secrétaire du docteur MARTIN et le garagiste
qui se fit remettre l'auto du praticien sont maintenant identifiés
La famille du chef du service secret se serait réfugiée au Raincy
Va-t-on savoir
enfin les raisons
de l'assassinat
de Lstitia
TOUREAUX ?
Le docteur Martin
Bouvier photographié ce matin dans le couloir
souterrain de la gare de Melun.
Lire nos informations dans la 3° page
JEGOU. ébéniste
tua sa femme
PARCE QU'IL TROUVA
deux verres sur la table
en rentrant chez lui
Isabelle Jegou, que son époux tua de quinze coups de couteau.
En médaillon : l'ébéniste meurtrier..
Lire nos informations dans la troisième page
SEPP et NATHALIE
ou «:du soulier de la
montagne dorée à la
jeune fille cousue d'or *
« Ce soir » a raconté, il y a trois semaines,
l'histoire de Sepp Frœhlieh, jeune paysan tyro-
lien devenu champion de ski et qui triompha*
dans la plus importante compétition autrichienne
de ski, le « soulier de la montagne dorée ».
Comme nous l'avons annoncé, Sepp Frœhlieh est
allé à New-York épouser Mlle Nathalie Rogers,
fille d'un banquier millionnaire des Etats-Unis,
qu'il avait connue au Semmering où elle. était
venue pratiquer les sports d'hiver. La photo
ci-dessus montre les nouveaux époux qui vièn-
nent de regagner le Tyrol.
Le prince ST ARHEMBEQG
qui a renoncé à la politique
va quitter Vienne
pour aller se fixer aux Etats-Unis
Lire dans la cinquième page
Saint-Granier
UN JOLI DON
Je lis qu'un M. Jean Faugerat, décédé le 31 mars 1932, a laissé
sa fortune — plus de 120 millions — aux familles des deux cantons
qu'il habitait.
Ce philanthrope, qui possédait cette immense fortune, prit soin
de stipuler que ce legs ne serait distribué qu'à des familles ayant,
au moins, quatre enfants, et pas plus de quatre hectares de terre.
Les paysans du canton qui n'ont que trois enfants vont se
mordre les doigts, et j'assiste déjà à des scènes réjouissantes entre
le fermier et sa femme.
— Tu vois, tu as eu tort de ne pas insister pour que nous allions
acheter un enfant de plus. •
Ce brave homme, non routent de laisser une petite rente à son
plus proche parent — celui-ci, entre parenthèses, ne doit pas être
content du tout et trouver que j'ai tort de l'appeler brave homme
— légua à ses domestiques une rente représentant le tiers de leurs
appointements.
( Pensons. qu'après de pareilles dispositions testamentaires ce
monsieur a dû partir tranquille pour le grand voyage. Je le vois
assez bien, se présentant aux portes du Paradis, avec le large sou-
rire du sage qui a sa place réservée dans sa poche. En guise de
passeport, il a dû montrer triomphalement au bon saint Pierre la
copie du testament qu'il avait rédigé.
Pourtant, j'imagine que le céleste portier a dû lui tenir le lan-
gage suivant :
— Mon cher monsieur, permettez-moi tout d'abord de vous
adresser mes félicitations bien vives. Vous avez parfaitement fait
en laissant votre fortune à des familles norpbreuses et en répandant
de la joie autour de vous. ■
« Votre rente à ceux qui vous avaient servi est un motif de
plus pour que l'entrée au Paradis vous soit accordée.
« Toutefois, voulez-vous me permettre — oh ! timidement 1 -
de vous demander pourquoi vous vous êtes refusé l'immense joie
d'assister à ce bonheur de votre vivant ?
« Il n'est pas question, certes, de conseiller à tous ceux qui
ont de l'argent de le distribuer. On n'est pas des saints sur terre,
et vous êtes déjà, monsieur, très au-dessus de la moyenne, mais il
me semble que lorsqu'on a atteint 60 ans et qu'on a 120 millions
devant soi, il doit être bien agréable d'éclairer la fin de sa vie en se
donnant le plaisir immense d'être soi-même son exécuteur testa-
mentaire.
« 120 millions ! Vous auriez pu en garder 20 et vous payer ces
satisfactions avec le reste.
« Enfin, voici votre billet pour le Paradis. Mais comme vous
avez retardé de quarante ans le bonheur des familles que vous
venez d'obliger, et votre bonheur personnel, vous serez aimable de
séjourner quarante ans au Purgatoire, pour n'avoir été bon qu'à
retardement.
cc C'est ici, à gauche, donnez-vom la peine d'entrer 1 »
Joudt&lavjULq m puootk.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
- Auteurs similaires Aragon Louis Aragon Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Aragon Louis" or dc.contributor adj "Aragon Louis")Bloch Jean Richard Bloch Jean Richard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bloch Jean Richard" or dc.contributor adj "Bloch Jean Richard")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/10
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k76352213/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k76352213/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k76352213/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k76352213/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k76352213
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k76352213
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k76352213/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest