Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-06-05
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 juin 1939 05 juin 1939
Description : 1939/06/05 (N17029). 1939/06/05 (N17029).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7634688b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/12/2014
ÉDITION DE 5 HEURES
NO 17029 LE JOURNAL 0.50
PARIS, 100, RUE DE RICHELIEU
R!C.+8t-54
LUNDI 5 JUIN 1939
CINEAC
I C JOURNAL projette tous les jours,
LL JOURNAL à chaque séance, toutes
:: italiens - Rivoli :: les dernières actualités
Ternes - Saint-Lazare d 1 fOl'
:: Montparnasse :: de la presse filmée.
inontparnasse
NOS,,- ABONNENIENTS
commencent le.* 1- et 16 de chaqtie mou
Un il fi loti S Bob
France et Colonies 50 77 40
Etranger i tarif a A »
(pays accordant, une réduction
de 50% sur les tarifs postaux).. 300 150 "75
Etranger - tarif. B »
(aotrespays) 440 220 110
100. rue de Richelieu. Paris-2* C. C. postal 3368 Paris
VI
PREMIER VOYAGE DE SON DEUXIÈME SEPTENNAT
M. Lebrun
a visité
L'EXPOSITION
mww wwwwwwwwwwwww »wew>w»i»»»»»»»wty
d u Progrès social
Cwwww~wwwww~wwwwww~ww~ww~w~w~wt~w~f~'
Le Président de la République après avoir été solennellement
reçu à Roubaix s'est rendu à Lille où il a présidé un grand
banquet puis a consacré son après-midi à la visite détaillée
des nombreux stands de la grande manifestation
M. ALBERT LEBRUN pendant sa visite à l'exposition
DANS SON DISCOURS A LILLE
LE CHEF DE L'ÉTAT A DÉCLARÉ :
« Justifions la parole si émouvante pronon-
cée lors de la commémoration de Jeanne
d'Arc par l'éminent ambassadeur des Etats-
Unis d'Amérique lorsqu'il affirmait que
l'unité et la sérénité de la France aujourd'hui
font honneur à la race humaine. OUI,
LA FRANCE EST UNIE ET SEREINE. »
LIRE EN 41 PAGE, 1" COLONNE LA DEPECHE DE J.-J. BARBIER
LA FIN
tragique
du
Thetis
L'opinion anglaise
exige une enquête
minutieuse sur la
catastrophe
Londres, 4 juin. — Les explications
que l'Amirauté a promises sur le
désastre du « Thetis » ne seront pas
données avant plusieurs jours, car il
semble que l'enquête approfondie à
laquelle se livrent les experts anglais
ne doive pas être complétée avant
quelque temps.
Les travaux de renflouement du
sous-marin sont, en effet, extrême-
ment difficiles et depuis hier c'est le
directeur de la Compagnie Cammel-
Laird, M. R. S. Johnson, qui a pris
en personne la direction des opé-
rations.
Ces dernières, a-t-on annoncé ce
soir, prendront beaucoup plus de
temps qu'on ne l'avait d'abord pensé.
et ce n'est pas avant de s'être livrée
à un examen attentif du submersible
enfin retiré de son lit de vase, que
l'Amirauté pourra se prononcer sur
les causes de la catastrophe.
M. Johnson, après avoir passé toute
la nuit en mer est rentré ce matin à
cinq heures à Liverpool. Pendant plu-
sieurs heures, à bord du contre-tor-
pilleur « Winchelsea », il a eu l'oc-
casion de conférer avec les officiers
de la marine britannique qui ont été
le plus directement en contact avec
ceux qui ont vainement tenté de se-
courir les prisonniers du « Thetis » :
le vice-amiral B. A. Fraser, troi-
sième lord de la mer et contrôleur
de la marine, et le capitaine H. P. K.
Oram, le premier des quatre rescapés
du « Thetis ».
L'anxiété d'un rescapé
Lorsque les trois hommes débar-
quèrent à Liverpool, le capitaine
Oram semblait exténué, par la fati-
gue sans doute, mais bien plus encore
par l'atroce anxiété dans laquelle
l'ont tenu ces soixante heures tragi-
ques.
Des messes seront dites mercredi
prochain à Portsmouth, à Devonport
et à Chatham, les trois plus grandes
bases maritimes britanniques, à la
mémoire des victimes du « Thetis *.
L'amiral sir C&arles Forbes, com-
mandant en chef de la flotte métro-
politaine, a invité les 30.000 marins
de la base de Portland à assister au-
jourd'hui aux services de Requiem
organisés à bord de chaque bâtiment
et dans tous les arsenaux à la mé-
moire des victimes de la catastrophe
du « Thetis ». Les hommes d'équi-
page et officiers appartenant à la re-
ligion catholique assistaient à un ser-
vice à bord du cuirassé « Rodney ».
Le maire de Birkenhead a déclaré
aujourd'hui que des fonds vont pro-
bablement être souscrits pour venir
au secours des familles des victimes
du « Thetis ». Une décision sera sans
doute prise demain à cet égard.
SUITE EN 5' PAGE, 3' COLONNE
LE PRIX DE DIANE
est gagne par ySIS a a
Dans le grandiose décor de Chantilly et sous
l'égide du soleil, de la grande foule et des élégances
La foule qui se pressait, hier, sur le magnifique hippodrome et deux toilettes prises entre cent autres. Au centre,
c Lysistrata », ramenée au paddock par son propriétaire, M. MARTINEZ DE HOZ. — Compte rendu en 4e page.
EN 2* PAGE I
Histoires d'Altesses,
par SEYMOUR BERKSON.
EN 3* PAGE. 4* COLONNE 1
Arsène Lapin chez Georges Car-
pentier.
EN 58 PAGE. lra COLONNE 1
Un précieux gage de paix saboté
par Moscou,
par SAINT-BRICE.
Important
discoure de
M. DALADIER
Le président du conseil devant le comité
exécutif radical, et acclamé unanimement
par ses auditeurs, justifie sa politique :
Défenso de la paix
Redressement du pays
LE CHEF DU GOUVERNEMENT AFFIRME :
« Je tiens à l'assurance au monde
'¡, que la France est au premier rang des
puissances qui empêcheront que l'Europe
',' ne soit entraînée aux catastrophes par des
entreprises de domination. Nous sommes
fondés à nous opposer résolument à de
pareilles aventures. Nous disons non à
tout ce qui est violence et brutalité. »
M. EDOUARD DALADIER prononçant son discours. A sa
droite, M. GEORGES BONNET ; à sa gauche, M. MAZE.
— Lire les détails de la réunion en 3e page, 4e colonne.
Comment
la 7.722 R M 2
auto
d'une étégante,
parisienne
devient
une voiture
mystérieuse
Un vol. coups de feu dans
les portières. un flacon ayant
contenu du chloroforme
DETAILS EN 3e PAGE, 1re COLONNE
Jeanne
d'Arc
glorifiée à
Domremy
En présence du cardinal de
Villeneuve, légat pontifical, et
de M. Champetier de Ribes, mi-
nistre du gouvernement français
Le cardinal légat, accompagné du préfet des Vosges, se dirige vers la basilique
tandis que des pages brandissent des drapeaux aux couleurs franco - canadiennes.
le
De notre envoyé spécial Màx MASSOT
DOMREMY, 4 JUIN. — Trente mai 1431. Le pri-
mat de l'église d'Angleterre, évêque de Winchester,
crossé, mitré, lourd de sa fausse puissance et de sa
haine, trône sur une estrade, place du Vieux-Mar-
ché, à Rouen.
Devant lui, une autre estrade. Et là, seule, cou-
verte de -sombre futaine, debout, mains liées et tête
rase, une fille, de vingt ans, écoute. A son visage
blanc et porté haut, les violettes du martyre ont
déjà posé la trace de leurs ombres.
Au bas de cette force et de cette faiblesse affron-
tées, roule une rumeur de multitude, dans le bref
éclat des piques, les jurons des archers, le battement
de fer des chevaux.
Winchester, de l'index fait un signe.
Alors, près de lui, mais au-dessous, un homme
pareillement vêtu d'église, se dresse pour obéir. C'est
Pierre Cauchon, Français, évêque dépossédé de Beau-
vais, pour lors entré dans la « mouvance » d'Hen-
ry VI, roi d'Angleterre, qui se dit aussi roi de France.
Pierre Cauchon déroule son grimoire et lit, sans
oser darder la prunelle sur âme qui vive et qui lui
puisse renvoyer le regard.
« Jehanne, qu'on appelle la Pucelle, tu es revenue
aux erreurs et aux crimes que tu avais abjurés,
comme le chien retourne à son vomissement.
» Nous te déclarons « rechue » en la sentence
d'excommunication que tu avais encourue. Nous te
retranchons comme un membre pourri de la com-
munaué t de l'Eglise et te délaissons au pouvoir sé-
culier, en le priant d'adoucir son jugement envers toi
quant à la mort et à la mutilation des membres. -
Quatre juin 1939. Certes l'Eglise n'a pas attendu
cinq siècles pour réparer le crime commis en com-
mun par les Anglais, qui le commandèrent, par trop
de Français qui obéirent avec la délectation de
l'abaissement, et par quelques mauvais clercs qui
ressuscitèrent Caïphe et le Sanhédrin.
Depuis, l'ombre de Jeanne, convoquée à Rome,
a comparu de nouveau devant le Saint-Office,
qui a tissé. de lis son linceul à la face de la Chré-
tienté.
Mais jamais encore, jusque hier 4 juin 1939, Rome
n'était elle-même venue prier au plus humble et au
plus noble berceau de l'histoire de France.
Le présent vicaire du Christ, seul installé dans la
chaire de Pierre, a voulu que les dettes de Dieu ne
se payassent point à demi, même si c'est la félonie
des hommes qui les a contractées en son nom.
Est-ce l'effet d'un calcul inspiré ? Est-ce prodi-
gieuse et divine justice ? Un légat du Pape a dit la
messe hier, non pas devant l'église de campagne où
la pastoure sentit descendre sur elle les vagues pré-
mices de sa vocation, mais devant la basilique natio-
nale maintenant érigée pàr la fierté française, au lieu
même où le miracle lui précisa son destin.
LIRE LA SUITE EN 3' PAGE, 1re COLONNE
MON FILM : Indignation à sens unique
Le Comité central de la Ligue
des Droits de l'homme demande à
notre gouvernement de « suspendre
toute livraison d'armes, de maté-
riel et d'argent au gouvernement
espagnol tant que celui-ci n'aura pas
accordé à tous ses ressortissants les
garanties de sécurité et de justice
qu'on est en droit d'attendre, en
pleine paix, d'un pays civilisé ».
Pardon, il ne s'agit pas de « li-
vraison » mais de restitution : ces
armes, ce matériel et cet argent
sont la propriété du gouvernement
espagnol. Nous devons les rendre,
après avoir retenu, sur les pesetas
que nous avons en dépôt, les sept
millions par jour que nous coûtent
les « réfugiés ». Et ces réfugiés, il
faut les réexpédier aussi, le plus
tôt possible, tra los montes.
Mais pourquoi, exactement, le
Comité central de la Ligue des
Droits de l'homme veut-il que no-
tre gouvernement menace le général
Franco de retenir des choses qui ne
nous appartiennent pas du tout ?
Voici :
Le Comité central de *a Ligue des
Droits de l'homme, instruit des con-
damnations et des exécutions som-
maires dont sont victimes en Espagne
les républicains dont le seul crime
est d'avoir défendu héroïquement,
avec l'indépendance de leur pays, le
haut idéal de liberté et de justice qui
a trouyéson expression dans la Dé-
claration des droits de l'homme,
élève sa protestation indignée contre
un système de représailles contraire
aux engagements pris par le général
Franco.
Franco pourrait répondre à ces
interventionnistes 1
— De quoi vous mêlez-vous ?
Ce sont bien là cosas de Espana
qui se règlent, en Espagne, entre
Espagnols. Ceux que vous appelez
les « défenseurs d'un haut idéal de
liberté et de justice » ne sont d'ail-
leurs pas, comme vous le dites, con-
damnés et exécutés sommairement.
Vous les confondez avec leurs in-
nombrables victimes qui, elles, fu-
rent mises à mort sans savoir pour-
quoi. Vous n'avez pas protesté
contre ces assassinats en grande
série. Vous étiez même pour les
assassins. Et vous osez me repro-
cher, au nom de la civilisation que,
moi, j'ai défendue, de faire sonner
enfin, la paix venue, l'heure de la
justice ? Vous en avez du toupet !
Franco aurait même le droit
d'ajouter :
— J'en gracie beaucoup,. de ces
misérables. Vos protégés, eux, ne
graciaient personne !
C'est vrai, le Comité central de
la Ligue des Droits de l'homme ne
s'est pas indigné le moins du monde
au temps de la Terreur espagnole.
Il ne s'est pas indigné non plus
quand les bolchevistes russes fai-
saient triompher leur « haut idéal
de liberté et de justice » en orga-
nisant des septembrisades grand
format. Il ne s'est pas indigné da-
vantage lors de ces parodies judi-
ciaires, à la moscovite — ce n'est
pas fini — qui se terminaient régu-
lièrement par la « condamnation et
l'exécution sommaires » des « vipè-
res lubriques».
Non, toutes les indignations du
Comité central sont à sens unique.
Les «.droits de l'homme », il ne
les reconnaît qu'à certains hommes,
ceux qui, comme par hasard, sont
les moins humains. — CLÉMENT
VAUTEL.
■UN ATHLETE DE GRAND AVENIR
Jean-François BRISSON
court les 110 mètres haies en 14" 7/10
.ET BAT LE RECORD DE FRANCE
détenu par le 0e Sempé depuis 1928
L'arrivée victorieuse de Jean - François BRISSON
Lire les détails dans les Sports, en 6' page.
NO 17029 LE JOURNAL 0.50
PARIS, 100, RUE DE RICHELIEU
R!C.+8t-54
LUNDI 5 JUIN 1939
CINEAC
I C JOURNAL projette tous les jours,
LL JOURNAL à chaque séance, toutes
:: italiens - Rivoli :: les dernières actualités
Ternes - Saint-Lazare d 1 fOl'
:: Montparnasse :: de la presse filmée.
inontparnasse
NOS,,- ABONNENIENTS
commencent le.* 1- et 16 de chaqtie mou
Un il fi loti S Bob
France et Colonies 50 77 40
Etranger i tarif a A »
(pays accordant, une réduction
de 50% sur les tarifs postaux).. 300 150 "75
Etranger - tarif. B »
(aotrespays) 440 220 110
100. rue de Richelieu. Paris-2* C. C. postal 3368 Paris
VI
PREMIER VOYAGE DE SON DEUXIÈME SEPTENNAT
M. Lebrun
a visité
L'EXPOSITION
mww wwwwwwwwwwwww »wew>w»i»»»»»»»wty
d u Progrès social
Cwwww~wwwww~wwwwww~ww~ww~w~w~wt~w~f~'
Le Président de la République après avoir été solennellement
reçu à Roubaix s'est rendu à Lille où il a présidé un grand
banquet puis a consacré son après-midi à la visite détaillée
des nombreux stands de la grande manifestation
M. ALBERT LEBRUN pendant sa visite à l'exposition
DANS SON DISCOURS A LILLE
LE CHEF DE L'ÉTAT A DÉCLARÉ :
« Justifions la parole si émouvante pronon-
cée lors de la commémoration de Jeanne
d'Arc par l'éminent ambassadeur des Etats-
Unis d'Amérique lorsqu'il affirmait que
l'unité et la sérénité de la France aujourd'hui
font honneur à la race humaine. OUI,
LA FRANCE EST UNIE ET SEREINE. »
LIRE EN 41 PAGE, 1" COLONNE LA DEPECHE DE J.-J. BARBIER
LA FIN
tragique
du
Thetis
L'opinion anglaise
exige une enquête
minutieuse sur la
catastrophe
Londres, 4 juin. — Les explications
que l'Amirauté a promises sur le
désastre du « Thetis » ne seront pas
données avant plusieurs jours, car il
semble que l'enquête approfondie à
laquelle se livrent les experts anglais
ne doive pas être complétée avant
quelque temps.
Les travaux de renflouement du
sous-marin sont, en effet, extrême-
ment difficiles et depuis hier c'est le
directeur de la Compagnie Cammel-
Laird, M. R. S. Johnson, qui a pris
en personne la direction des opé-
rations.
Ces dernières, a-t-on annoncé ce
soir, prendront beaucoup plus de
temps qu'on ne l'avait d'abord pensé.
et ce n'est pas avant de s'être livrée
à un examen attentif du submersible
enfin retiré de son lit de vase, que
l'Amirauté pourra se prononcer sur
les causes de la catastrophe.
M. Johnson, après avoir passé toute
la nuit en mer est rentré ce matin à
cinq heures à Liverpool. Pendant plu-
sieurs heures, à bord du contre-tor-
pilleur « Winchelsea », il a eu l'oc-
casion de conférer avec les officiers
de la marine britannique qui ont été
le plus directement en contact avec
ceux qui ont vainement tenté de se-
courir les prisonniers du « Thetis » :
le vice-amiral B. A. Fraser, troi-
sième lord de la mer et contrôleur
de la marine, et le capitaine H. P. K.
Oram, le premier des quatre rescapés
du « Thetis ».
L'anxiété d'un rescapé
Lorsque les trois hommes débar-
quèrent à Liverpool, le capitaine
Oram semblait exténué, par la fati-
gue sans doute, mais bien plus encore
par l'atroce anxiété dans laquelle
l'ont tenu ces soixante heures tragi-
ques.
Des messes seront dites mercredi
prochain à Portsmouth, à Devonport
et à Chatham, les trois plus grandes
bases maritimes britanniques, à la
mémoire des victimes du « Thetis *.
L'amiral sir C&arles Forbes, com-
mandant en chef de la flotte métro-
politaine, a invité les 30.000 marins
de la base de Portland à assister au-
jourd'hui aux services de Requiem
organisés à bord de chaque bâtiment
et dans tous les arsenaux à la mé-
moire des victimes de la catastrophe
du « Thetis ». Les hommes d'équi-
page et officiers appartenant à la re-
ligion catholique assistaient à un ser-
vice à bord du cuirassé « Rodney ».
Le maire de Birkenhead a déclaré
aujourd'hui que des fonds vont pro-
bablement être souscrits pour venir
au secours des familles des victimes
du « Thetis ». Une décision sera sans
doute prise demain à cet égard.
SUITE EN 5' PAGE, 3' COLONNE
LE PRIX DE DIANE
est gagne par ySIS a a
Dans le grandiose décor de Chantilly et sous
l'égide du soleil, de la grande foule et des élégances
La foule qui se pressait, hier, sur le magnifique hippodrome et deux toilettes prises entre cent autres. Au centre,
c Lysistrata », ramenée au paddock par son propriétaire, M. MARTINEZ DE HOZ. — Compte rendu en 4e page.
EN 2* PAGE I
Histoires d'Altesses,
par SEYMOUR BERKSON.
EN 3* PAGE. 4* COLONNE 1
Arsène Lapin chez Georges Car-
pentier.
EN 58 PAGE. lra COLONNE 1
Un précieux gage de paix saboté
par Moscou,
par SAINT-BRICE.
Important
discoure de
M. DALADIER
Le président du conseil devant le comité
exécutif radical, et acclamé unanimement
par ses auditeurs, justifie sa politique :
Défenso de la paix
Redressement du pays
LE CHEF DU GOUVERNEMENT AFFIRME :
« Je tiens à l'assurance au monde
'¡, que la France est au premier rang des
puissances qui empêcheront que l'Europe
',' ne soit entraînée aux catastrophes par des
entreprises de domination. Nous sommes
fondés à nous opposer résolument à de
pareilles aventures. Nous disons non à
tout ce qui est violence et brutalité. »
M. EDOUARD DALADIER prononçant son discours. A sa
droite, M. GEORGES BONNET ; à sa gauche, M. MAZE.
— Lire les détails de la réunion en 3e page, 4e colonne.
Comment
la 7.722 R M 2
auto
d'une étégante,
parisienne
devient
une voiture
mystérieuse
Un vol. coups de feu dans
les portières. un flacon ayant
contenu du chloroforme
DETAILS EN 3e PAGE, 1re COLONNE
Jeanne
d'Arc
glorifiée à
Domremy
En présence du cardinal de
Villeneuve, légat pontifical, et
de M. Champetier de Ribes, mi-
nistre du gouvernement français
Le cardinal légat, accompagné du préfet des Vosges, se dirige vers la basilique
tandis que des pages brandissent des drapeaux aux couleurs franco - canadiennes.
le
De notre envoyé spécial Màx MASSOT
DOMREMY, 4 JUIN. — Trente mai 1431. Le pri-
mat de l'église d'Angleterre, évêque de Winchester,
crossé, mitré, lourd de sa fausse puissance et de sa
haine, trône sur une estrade, place du Vieux-Mar-
ché, à Rouen.
Devant lui, une autre estrade. Et là, seule, cou-
verte de -sombre futaine, debout, mains liées et tête
rase, une fille, de vingt ans, écoute. A son visage
blanc et porté haut, les violettes du martyre ont
déjà posé la trace de leurs ombres.
Au bas de cette force et de cette faiblesse affron-
tées, roule une rumeur de multitude, dans le bref
éclat des piques, les jurons des archers, le battement
de fer des chevaux.
Winchester, de l'index fait un signe.
Alors, près de lui, mais au-dessous, un homme
pareillement vêtu d'église, se dresse pour obéir. C'est
Pierre Cauchon, Français, évêque dépossédé de Beau-
vais, pour lors entré dans la « mouvance » d'Hen-
ry VI, roi d'Angleterre, qui se dit aussi roi de France.
Pierre Cauchon déroule son grimoire et lit, sans
oser darder la prunelle sur âme qui vive et qui lui
puisse renvoyer le regard.
« Jehanne, qu'on appelle la Pucelle, tu es revenue
aux erreurs et aux crimes que tu avais abjurés,
comme le chien retourne à son vomissement.
» Nous te déclarons « rechue » en la sentence
d'excommunication que tu avais encourue. Nous te
retranchons comme un membre pourri de la com-
munaué t de l'Eglise et te délaissons au pouvoir sé-
culier, en le priant d'adoucir son jugement envers toi
quant à la mort et à la mutilation des membres. -
Quatre juin 1939. Certes l'Eglise n'a pas attendu
cinq siècles pour réparer le crime commis en com-
mun par les Anglais, qui le commandèrent, par trop
de Français qui obéirent avec la délectation de
l'abaissement, et par quelques mauvais clercs qui
ressuscitèrent Caïphe et le Sanhédrin.
Depuis, l'ombre de Jeanne, convoquée à Rome,
a comparu de nouveau devant le Saint-Office,
qui a tissé. de lis son linceul à la face de la Chré-
tienté.
Mais jamais encore, jusque hier 4 juin 1939, Rome
n'était elle-même venue prier au plus humble et au
plus noble berceau de l'histoire de France.
Le présent vicaire du Christ, seul installé dans la
chaire de Pierre, a voulu que les dettes de Dieu ne
se payassent point à demi, même si c'est la félonie
des hommes qui les a contractées en son nom.
Est-ce l'effet d'un calcul inspiré ? Est-ce prodi-
gieuse et divine justice ? Un légat du Pape a dit la
messe hier, non pas devant l'église de campagne où
la pastoure sentit descendre sur elle les vagues pré-
mices de sa vocation, mais devant la basilique natio-
nale maintenant érigée pàr la fierté française, au lieu
même où le miracle lui précisa son destin.
LIRE LA SUITE EN 3' PAGE, 1re COLONNE
MON FILM : Indignation à sens unique
Le Comité central de la Ligue
des Droits de l'homme demande à
notre gouvernement de « suspendre
toute livraison d'armes, de maté-
riel et d'argent au gouvernement
espagnol tant que celui-ci n'aura pas
accordé à tous ses ressortissants les
garanties de sécurité et de justice
qu'on est en droit d'attendre, en
pleine paix, d'un pays civilisé ».
Pardon, il ne s'agit pas de « li-
vraison » mais de restitution : ces
armes, ce matériel et cet argent
sont la propriété du gouvernement
espagnol. Nous devons les rendre,
après avoir retenu, sur les pesetas
que nous avons en dépôt, les sept
millions par jour que nous coûtent
les « réfugiés ». Et ces réfugiés, il
faut les réexpédier aussi, le plus
tôt possible, tra los montes.
Mais pourquoi, exactement, le
Comité central de la Ligue des
Droits de l'homme veut-il que no-
tre gouvernement menace le général
Franco de retenir des choses qui ne
nous appartiennent pas du tout ?
Voici :
Le Comité central de *a Ligue des
Droits de l'homme, instruit des con-
damnations et des exécutions som-
maires dont sont victimes en Espagne
les républicains dont le seul crime
est d'avoir défendu héroïquement,
avec l'indépendance de leur pays, le
haut idéal de liberté et de justice qui
a trouyéson expression dans la Dé-
claration des droits de l'homme,
élève sa protestation indignée contre
un système de représailles contraire
aux engagements pris par le général
Franco.
Franco pourrait répondre à ces
interventionnistes 1
— De quoi vous mêlez-vous ?
Ce sont bien là cosas de Espana
qui se règlent, en Espagne, entre
Espagnols. Ceux que vous appelez
les « défenseurs d'un haut idéal de
liberté et de justice » ne sont d'ail-
leurs pas, comme vous le dites, con-
damnés et exécutés sommairement.
Vous les confondez avec leurs in-
nombrables victimes qui, elles, fu-
rent mises à mort sans savoir pour-
quoi. Vous n'avez pas protesté
contre ces assassinats en grande
série. Vous étiez même pour les
assassins. Et vous osez me repro-
cher, au nom de la civilisation que,
moi, j'ai défendue, de faire sonner
enfin, la paix venue, l'heure de la
justice ? Vous en avez du toupet !
Franco aurait même le droit
d'ajouter :
— J'en gracie beaucoup,. de ces
misérables. Vos protégés, eux, ne
graciaient personne !
C'est vrai, le Comité central de
la Ligue des Droits de l'homme ne
s'est pas indigné le moins du monde
au temps de la Terreur espagnole.
Il ne s'est pas indigné non plus
quand les bolchevistes russes fai-
saient triompher leur « haut idéal
de liberté et de justice » en orga-
nisant des septembrisades grand
format. Il ne s'est pas indigné da-
vantage lors de ces parodies judi-
ciaires, à la moscovite — ce n'est
pas fini — qui se terminaient régu-
lièrement par la « condamnation et
l'exécution sommaires » des « vipè-
res lubriques».
Non, toutes les indignations du
Comité central sont à sens unique.
Les «.droits de l'homme », il ne
les reconnaît qu'à certains hommes,
ceux qui, comme par hasard, sont
les moins humains. — CLÉMENT
VAUTEL.
■UN ATHLETE DE GRAND AVENIR
Jean-François BRISSON
court les 110 mètres haies en 14" 7/10
.ET BAT LE RECORD DE FRANCE
détenu par le 0e Sempé depuis 1928
L'arrivée victorieuse de Jean - François BRISSON
Lire les détails dans les Sports, en 6' page.
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