Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-04-12
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 avril 1938 12 avril 1938
Description : 1938/04/12 (N16611). 1938/04/12 (N16611).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7634161z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/12/2014
4 LE JOURNAL 12-4-38
Le procès de l'homme aux onze fiancées
peu pressé d'épouser mais
prompt à s'emparer de leurs économies
Joseph-Marie Durand qui, du haut
du box des détenus de la 13" cham-
bre correctionnelle fait sonner bien
haut sa qualité d'importateur-ex-
portateur, ne devait pas collaborer
bien efficacement à améliorer la ba-
lance commerciale de la France.
Le président M. Dauthy le lui fait
remarquer sans ambages.
Le président Daulhy. — Vous exploi-
tiez un vague cabinet d'affaires dont
vous aviez confié la gestion à votre
ami Plagnol. Vous vous occupiez ex-
clusivement de promettre le mariage à
des femmes d'âge mûr et possédant des
moyens financit-rs suffisants pour vous
donner la peine de vous en emparer.
Vous les escroquiez ensuite avec une
grande habileté.
C'est de ces faits délictueux qu'a
la suite des plaintes déposées par
onze de ses fiancées, répond Durand.
Son secrétaire, Auguste - Claudius
Plagnol, ancien fonctionnaire d'une
grande administration, condamné
pour recel de titres, est pour-
suivi comme complice, mais il a été
laissé en liberté provisoire.
Un fiancé marié
Durand n'a rien du séducteur.
C'est un énorme gaillard de 45 ans,
ventru, à la tignasse bizarrement cou-
leur jonquille, au large visage haut
en couleurs.
Le président Dauthy. - Vous avez
promis le mariage aux onze plaignan-
tes et sans doute à d'autres. Ce mé-
tier d'éternel fiancé était lucratif : vous
aviez votre voiture, votre chauffeur.
Vous meniez grand train. Mais, dites-
moi, vous êtes marié ?
Avec l'accent jovial de son Car-
cassonne natal, Durand s'écrie :
— Bien sûr que je suis marié 1
Le président Dauthy — Et vous pro-
mettiez le mariage à d'autres femmes,
parfois d'ailleurs à plusieurs à la fois.
(Rires.)
Durand. — Je n'ai promis le mariage
qu'à une seule femme : celle que j'ai
épousée. D'ailleurs. je vais divorcer.
(Rires.)
Le substitut Lebègue n'a pas de
peine à montrer à Durand l'illogisme
de son système de défense.
Le substitut Lebègue. — Vous avez
fait connaissance de plusieurs de vos
fiancées par l'intermédiaire d'agences
matrimoniales, à qui vous remettiez
des c bons de commission. sur les
dots.
Durand. — Je cherchais simplement
dans ces agences des prêts hypothé-
caires.
Les fiancées étaient « du surcroît »
Les escroqueries et abus de con-
fiance commis par Durand au pré-
judice de ses onze fiancées, sous cou-
leur de prêts, s'étagent entre 5.000 et
150.000 francs par fiancée,
La justification de Durand montre
à la fois qu'il a toute honte bue et
qu'il manque de'galanterie. Ces da-
mes, à l'en croire, n'étaient pas ses
fiancées mais avaient les meilleures
raisons du monde pour ne plus rien
lui refuser, après cr qu'il leur avait
accordé.
Dkrand> — Il y a des exemples de
maîtresses qui' ont fait arriver des
hommes bien supérieurs à moi et même
arriver au pouvoir.
Le président Dauthy n'exige pas
sur ce poiijt de précisions de Durand,
Ancien député, il sait sans doute si
celui-ci dit .vrai ou non.* On incline-
ra vers- la négative !
Le président Dauthy. — Vous avez
fait croire à toutes les plaignantes que
vous étiez célibataire.
Quand chez une des « fiancées »
Durand rencontrait une autre femme
qui lui plaisait, c'est-à-dire égale-
ment mûre et riche, il ne manquait
pas de lui faire la cour.
Le président Dauthy. — Vous vous
êtes montré si entreprenant avec l'une
d'elles qu'elle vous a chassé à coups
de balai.
Mon oncle le chanoine
Une de ses fiancées est morte.
de vieillesse. Elle avait 73 ans.
Le président Dauthy. — Comme vous
la saviez pieuse, vous lui donniez ren-
dez-vous à l'église de la Madeleine.
Vous lui disiez aussi que votre oncle
le chanoine serait heureux de bénir
votre union. Pour n» pas effaroucher
la bonne dame par une tron grnnde dif-
férence d'âge vous prétendiez que vous
aviez 52 ans.
Durand. — Voyons, monsieur le pré-
sident, aujourd'hui, après onze mois de
détention, ai-je l'air d'avoir 52 ans ?
Il sourit, très amusé. jusqu'au ju-
gement, sans doute.
L'avocat d'une des parties civiles,
Me Boisserie, faisant remarquer que
ce n'est certainement pas par ses
avantages physiques qu'il a séduit ses
« fiancées », il s'écrie :
— Si vous voulez vous comparer à
moi. (Rires.)
A une autre fiancée, Durand, vou-
lant paraître sérieux, affirmait qu'il
avait 56 ans.
Durand. — Cinquante-deux ans.
56 ans. je vieillis de quatre ans toutes
les dix minutes. A la fin de l'audience
je sortirai centenaire.
Plagnol, de son côté, n'entend point
être le « brillant second » de son
patron Durand qui l'appelle cérémo-
nieusement « Maître Plagnol », à la
grande et légitime indignation des
avocats des parties civiles, M" Bri-
deau, Herman, Boisserie et Yathaire.
Cependant, derechef, Durand se
défend d'avoir promis le mariage à
ses dupes.
Le substitut Lebègue. - Quand vous
écriviez à l'une d'elles : « Nous som-
mes unis dans le même amour *, qu'est-
ce que cela voulait dire ?
Durand (souriant). — Ça peut vouloir
dire bien des choses.
Le président Dauthy. — Et vous ajou-
tiez, ce qui était plus réaliste : « La
poste est fermée, je n'ai pas reçu l'ar-
gent.. (Explosion de rires.)
D'ailleurs, vous apercevant qu'une de
vos fiancées ne possédait rien, vous
l'avez abandonnée. (Nouveaux -ires )
Elle vous admirait parce que votre
chauffeur, très distingué, était un an-
cien chauffeur de la présidence de la
République. (Rtrea.)
C'est maintenant le défilé des
« fiancées » d'une esthétique assez
contestable, les pauvres ! On s'en
doute.
Nous ne- voyons, d'ailleurs, que
celles qui ont porté plainte.
D'autres, par une légitime crainte
du» scandale, se sont abstenues. On a
l'impression que plusieurs vieilles
dames, qui, dans la salle, suivent les
débats avec une visible passion, sont
de ces dernières. Elles paraissent ra-
vies d'entendre le président Dauthy
-déclarer que Durand est plus coupa-
ble que certains assassins..
Le 17 mai, après plaidoiries de
M" Bizos, Crémieux et Lévilion, le
tribunal se prononcera.
GEO LONDON.
L'AFFAIRE DU C. S. A. B.
Nouvel interrogatoire
de M. Eugène Deloncle
.-M..Eugène Deloncle, inculpé dans
l'affaire du C.S.À.R., a été interrogé
à nouveau, hier, par M. Béteille, juge
d'instruction, en préseace de ses
défenseurs. -.
Il a d'abord affirmé que le C.S.A.R.
n'existait pas.
— Il s'agit, a-t-il dit, d'une pure in-
vention de la police. En dehors de
l'U.C,A,D. (Union des comités d'action
défensive), présidée par le général Du-
seigneur, association régulière et décla-
rée à la préfecture de police, je ne
connais que l'O.S.A.R.N.- (Organisme
spécial d'action régulatrice nationale),
association non déclarée, mais légale au
regard de la loi de 1920.
L'U.C.A.D. étudiait la lutte anti-
communiste au point, de vue théorique;
tandis que l'O.S.A.R.N. s'occupait do
Faction et groupait une cinquantaine de
personnes formant l'état-major des or-
ganismes de défense. L'O.S.A.R.N. ne
dépendait pas de l'U.C.A.D. mais res-
tait en liaison avec elle, ainsi qu'avec
de nombreuses sociétés secrètes, con-
nues sous les appellations de sociétés Z.
Les deux organismes avaient un'
but uniquement défensif. Le général
Duseigneur n'appartenait pas à l'O.S.
A.R.N., qui avait cependant des
accointances avec l'armée.
Les armes étaient achetées à des
intermédiaires français, en dehors des
frontières, et notamment en Suisse.
Leur diversité démontre qu'elles
n'avaient pas une origine commune.
400;000 francs par an et non des mil-
lions furent dépensés pour leur acqui-
sition.
Invité à fournir des explications sur
les bailleurs de fonds,' M. Eugène
Deloncle s'y refuse. Il reconnaît seu-
lement avoir encaissé un. chèque
barré de 3.000 dollars, tiré par une
société d'automobiles. Én terminant,
l'inculpé déclare qu'après avoir sou-
tenu l'armée et vaincu les commu-
nistes, ses amis comptaient mettre
en place un gouvernement français,
honnête et compétent, qui eùt réalisé
la réforme de la Constitution.
Il ne s'agissait pas de renverser le
gouvernement républicain, mais sim-
plement le gouvernement de Front
populaire.
M. Eugène Deloncle se refuse à
faire connaître les personnalités qui
auraient formé cé gouvernement.
— Sous l'inculpation infamante, d'as-
sociation de malfaiteurs, je n'ai pas, dit-
il, -à répondre à une inculpation de
complot.
Quatre nouvelles inculpations
Par ailleurs, M. Béteille, à la suite
des déclarations de Thomas' Boui'lier,
a inculpé hier de détention, trans-
ports, importation illicite d'armes de
guerre et d'association de malfai-
teurs, MM. Aildré Dorléans, 40 ans,
entrepreneur de peinture, demeurant
67, boulevard du Montparnasse, Pier-
re, Place, père de M. Henri Place,
déjà inculpé, 57 ans, ingénieur, de-
meurant 45, rué de Rennes ; le doc-
teur Marcel Blondin-Walberg, 42 ans,
demeurant 198, boulevard Saint-Ger-
main, et le comte Louis de Gùeydon,
fils de l'amiral, âgé de 40 ans, de-
meurant, 15, rue Saussier-Leroy.
Les quatre inculpés ont été laissés
en liberté.
LES COURSES
SAINT-CLOUD
Résultats et rapports officiels
(Mutuel unifié : 5 francs)
PRIX D'EVREUX
- - (A vendre, 9.000 fr., 1.600 m.)
1 Fastei (li. Destandau) li a »
à M. J. Cunnington P 6 »
2 Reine de Picardie (M.Hillion) .P 10 50
3 Le Radjah (J. Laumain) P 16 50
Non placés : Silvabelle, Fanfreluche
Ramazan, Les Allées, Amandine, Blu<
Flower. — 9 partants. — 2 long., 1 lon-
gueur 1/2, enc.
Pastel, par Astéroïde et Pastèque, esi
entraîné par J Cunnington.
PRIX WAR DANCE
(15.000 fr.. 3.100 m.)
1 Denver (C. Elliott) G 14 5;
à M. Marcel Boussac P 6 50
2 Sabir (J Doyasbère) P 7 50
3 Rhododendron (J. Lepinte)..P 7 »
Non placés : Beau Luron, Quinquenet,
Soumoulou III, Atout Discret, Bergame.
— 8 partants. — 2 long., 4 long., 1 lon-
gueur 1/2
Denver. par Banshr et Divine, est
entraîné par Ch. Bariller.
PRIX D'ANDRESY
(A vendre 9.000 fr.. 2.000 m.)
1 Pearlbris (G Delaurie) G 23 »
à Mme P. Arobiehl P 7 50
2 Iroirp (A. Rabbe) .P 6 50
Non placés : Trib, Térésina, Cohchita,
Chérlnette, La Riviera. — 7 partants-
— 3 long., 1/2 long., 1 long. 1/2.
Jumelé, 17.
Pearlbris, par Pearlash et Brise, est
entraîné par M. Adèle.
PRIX SARDANAPALE
(20.000 fr.. 2.100 m.)
1 Eridan (A. Dupuit). G 18 »
à M. Jean Prat.P 8 »
2 Fitz (Q. Bridgland) P 9 50
S Athalaric (W. Johnstone).P 25 »
Non placés : Prédicateur, Carius, Gaf-
feur, Aquilon, Farfadette, Le Profes-
seur, Annita. — 10 partants. — 1/2
longueur, 2 long., 1/2 long.
Eridan, par Zionist et Ephèse, est en-
traîné par H. Harper
PRIX DU GAZON
(Handicap, 20.000 fr., 2.000 m.)
1 Asthaëi (P. Villecourt) »G 19 50
à M. Léon Volterra.P 8 50
2 Laurier Rosé (A. Rabbe).P 11 »
3 Last Post (J. Rosso) P 9 50
3 Calabraise (L. Robson) P 25 »
Non placés : Polenta, Diamantée, La-
cotterie, Jolie Brune. Belledame. Jo-
viale Année, Quille, Belle Loiette. — 12
partants. — 2 long., 3/4 de long., dead
neat.
Asthaël, par Motrico et Ammonite,
est entraînée par J. Birch.
PRIX LA FARINA
<12.000 fr., 1.500 m.)
1 Rousserole (L. Gautier). G 28 »
à M. R. Baril.P 9 50
2 Troylus (F. Rochetti) P 10 »
3 Indiara (M. Allemand) P 11 »
Non placés : Parsifal. Allusion, witu-
lus, Canzarh, Rhodriga, Saxophone. —
9 partants. — 2 long., cte tête, tête.
Rousserole, par Sir Nigel et Rous-
salka. est entraînée par R. Baril.
Aujourd'hui, à ENGHIEN (14 h.)
NOS PRONOSTICS l
Prix du Vésinet, haies, à vendre, 9.000
francs, 2.800 m. : CHAMPVA LLON,
Maori.
Prix de La Marche, haies, handicap,
12.000 fr., 3.200 m. : BIRDJOS, Hos-
podar.
Prix d'Achères, steeple, handicap.
15000 fr., 3.700 m. : ARMANDO, Egu-
zon.
Prix de La Croix-de-Berny, steeple,
40.000 fr., 5.000 m. : PAPILLON BLEU,
La Gabelle.
Prix de Saint-Ouen, hhies, 12.000 fr.,
3 000 m. : PONT NEUF, Le' Trappeur.
- Prix de Neuilly-Levallois, attelé. 12.000
2.100 m. : HAOUSSA II, Jeannette B.
Prix de Porche fontaine, attelé, 8.000
francs, 2.800 m. ; LE CARRIGOU,
Khmer.
Un ancien ministre français
s'est marié hier à Genève
-
GENÈVZ, 11 avril — Cet après-midi
a été célébré, en l'ancienne mairie
des Eaux-Vives, le mariage de M.
Pierre Cot, ancien ministre de l'air,
et du commerce français, avec Mme
Louisa Phelps.
Les témoins du mari étaient M'
Galland et M. Pétrier.
Le concours hippique
.met en évidence
1 m. 80 : tout le monde passe. 2 mè-
tres : le vicomte de Tirière, sur
j\drianq, passe seul des gentlemen et
est le gagnant des cavaliers civils.
Les officiers restent. en piste. 2 m. 10 :
le capitaine Lisarague, de la garde
républicaine mobile, sur Brise FoUe,
franchit seul la barre et gagne le
championnat du saut en hauteur.
La timbale de 5.000 francs est restée
accrochée à son plafond de 2 m. 40.
Marché aux bestiaux
Entrées directes aux. abattoirs. - La
Villette : gros bétail. 287; veaux, 998;
doutons, 3.507; porcs, 2.848. — Vaugi-
rard : gro' s bétail, 418; veaux, 258; mou-
tons, 612; porcs, 1.897.
Cours officiels au kilo. - Bœufs
première qualité, 11.30; deuxième qua-
lité, 9,70; troisième qualité, 8,20; ex-
trême. 12.30. — Vaches : 11,20, 9^40,
8, 12,80. — Taureaux : 8.90. 8,30, 7,90,
9,50. — Veaux : 16,90, 15,30, 13,60, 18,20.
— Moutons : 17.50. 12.60. 10,30, 18,70.
— Porcs : 12,28, 11.72. 9, 12.70. — Porcs
(poids vif) : 8.60, 8,20. 6.30. 8,90. —
Cours poids vif (approximatifs) : bœufs,
7.62; vaches, 8,19; taureaux, 5,89; veaux,
10.92; moutons, 9,35.
Tendance.- — Baisse de 0.10, au kilo,
sur les taureaux. — Cours sans chan-
gement pour les bœufs et les vaches.
— Hausse de 0.20. en extra sur les
veaux. — Baisse de 0,20 en deuxième
et de 0,40 en' troisième des veaux. —
Baisse de 0,20 en deuxième et troisième
qualités des moutons. — Hausse de
0,10 en deuxième qualité des porcs.
MARCHÉS FINANCIERS DU 11 AVRIL 1938
PARIS
e Comme l'on pouvait s'y attendre,
le marché a accueilli très favorable-
ment la formation du cabinet Daladier
et dès le premier cours les hausses ont
été souvent importantes avec de très
nombreux achats. Par la suite, les affai-
res se sont raréfiées et le reste de la
séance a été calme. On termine sur une
note ferme sans, toutefois, conserver les
plus hauts cours.
a Il faut, en effet, tenir compte que,
d'une part, la clientèle n'a pas encore
eu le temps de se remettre aux affai-
res ; que, d'autre part, le préjugé fa-
vorable dont bénéficie le ministère n'em-
pêche pas de se rendre compte des dif-
ficultés de tous ordres qui se présente-
ront demain et, notamment au point de
vue financier amèneront des sacrifices
sensibles.
0 Les valeurs étrangères sont natu-
rellement sous l'influence de la forte
hausse de New-York, après le vote de
la Chambre des représentants, hostile à
M. Roosevelt, et de celle de Londres,
qui a suivi. En conséquence, les va-
leurs cotées à Paris ont bénéficié des
indications de Londres qui, d'ailleurs,
se porte acheteur, tandis que notre
Place est plutôt disposée à offrir. On
termine un peu plus calme en raison
du fléchissement de la livre.
a Nos Rentes regagnent 1 point en
moyenne. Dans tous les compartiments
de valeurs à revenu variable, on note
des plus-values importantes : la Banque
de France gagne 105 fr. ; la Banque de
Paris, 31 fr. ; la Banque Transatlanti-
que 17 fr. ; le Lyonnais 45 fr ; la
Lyonnaise des Eaux 54 fr. ; lé Nord
Lumière 30 fr. ; la Générale d'Electri-
cité 72 fr. ; Péchiney 40 fr. ; Sàint-
Gobain 40 fr. ; Kuhlmann, 15 fr., etc.
Parmi les Mines notons l'avance de
Bor, qui gagne 50 fr. ; la Française des
Pétroles est aussi très ferme à 684
(4-26).
0 Dans le groupe étranger, on note
de même de fortes avances : Suez
(+350) ; Amsterdam Rubber (4-180) ;
Royal Dutch (4-135) ; Rio (+70) ;
Central Mining (+30) ; Foncier Egyp-
tien (+85).
e Au comptant, la Banqué d'Indo-
chine s'avance de 2760 à 2900 ; l'Ener-
gie Electrique du Sud-Ouest, de 545 à
568 ; les Aciéries du Nord, de 238 à 249;
Penhoet, de 620 à 655 ; Marcheville-Da-
guin, de 2205 à 2280 ; la Suze, de 4300
à 4375 : la Librairie Hachette, de 1083
à 1105.
< Les matières premières s'inscrivent
en tendance sensiblement plus ferme.
< En fin de journée, dans les transac-
tions officieuses de banque à banque,
la livre s'est traitée à 160,125 et le dollar
à 32.24.
LONDRES. — Le Stock Exchange a
témoigné de bien meilleures disposi-
tions, stimulé à la fois par le redresse-
ment de Wall Street à la fin de la
semaine et par le raffermissement des
métaux.
fJRUXELLES. — Tendance générale
ferme en raison det meilleurs avis trans-
mis par les places étrangères.
COURS DES CHANGES
Londres : 160,125 Report : 1 mois,
1,60; 3 mois, 4.625. — New-York : 32,22.
Report : 1 mois, 0,32; 3 mois, 0.975. —
Allemagne : 1 295. — Belgique : 541. —
Hollande : 1.788. — Italie 169.70. —
Suisse : 737.
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-57 75 Fivet-Liiie 433 335
- "î 4:2 (,0 34988 "l 993 ! Argentine 4 V, •>„ 1934 <5 /52 M'Zatta 78 50 79 50 Aciéries f 325 335
— Trésor 5"o 34 945 i 94S Autriche 5'2 33-53 <>45 65j Naraguta 79 50 82 75 Jeumon 324 335
- Trésor 4»° 35 41233 7 g 91330 3 ^15 2200 : : 2174 :: ^te::::::::: 177 50 $ ho - •"-'uu •,y2j .•. • 193345 5
obligations ••
C A 40 368 102 25 102 7 Egypte uniflée 3378 2131 2î0 4 PadanlJ. 4111) ., ., ..,.,.,.,. "j'j ~~g'
Caisse Autonome.!!.?. ^70? i10 25 ~:;:;::;::EEE;: .000 51 SEEEE 1 1 •H•
Banque France 5790 ..|4<" 6^ 'DltM M'D0i"i'i.? & S. !5i « 2ïï?.Sr(6i::;:4400 ..4500
îB^anqu!e A&lgéri—e '4W« HI •• 'ïïî - • • iw W V 7i- 3iU3-fcu:: 23714 7 :: 250 :: : ïffitïï.14* îi\ rCOr5-rU •■'ïjtë
74i :: Fonder ?g«)tien.. 217 219 - TI J ",.,. 381
Union Parisienne.::. 350 368 'tW W, Mok.a et Haèd
Crédit Commercial.2205 2i(i0 ,| C°nadlan Pacific ::::: 4550 461390 5 : gand MIIHSz""::"::: i36i : : ,i:*45 :: ^icniiwon;;':::'.::::::::: 335 :: 354 ::
1 429 1/6 50 Roan Antelope „.j 128 139 Javel La Croix 570 575 ,.
Comp. Algérienne 733 : ": 448 '^aBOn.,"iîi lid î^ls 1678 ? .• 20 :2>r 5 21 .•. { Ç>mnlt»um
Crédit Foncier i-ne • • j?ob'nson Deep 501 502 ..! Marchaville-Daguir> 2205 2280
* ""0• 521 511
Crédit F. Indochine..: 13H 50, 138 • I ! EMtGed|Shhan*) Transtrlapttque 20 23
Crédit 1340 ..13b895 2 ..; ^eduld 13-jç 1313 ..-, Shell bb/ 6'3 T. C. R. P. u38 536
Rente Foncière ° v 105 50. 109 50 521 511
Su»T * «■••• 2207.)* 22425* 290 301
Société Générale 684 711 :! Montecatlnl.. 1% ..191 Sllya 100 108 Etablis* Nt-o os 375 370
Fondée Lyonnaise ::: 73028 3 .! 345 PN,orvégienne Aiote. 1408 1398 Spring 220 I 218 50 Sucrer. Co o .:a *
'»i44 * Pàtrofina • • 591 ., StMuo t~rât%cQis&Suzc 4300"
-- ^i5ul>' Nlge! 1552 1565 Ciment* tf82 976
— oMrttonciateûr1«S42i"-18750" Portée- <*» Tob!ua' co». J49 1398 • jTanganyika 53 ..j 18 50 Bon Marcht 120 120
- sciété Civile r»13(i 619U - 25~i 5l. 75. - français IWiO 1125
Est 5(i4 ■" ; -,7K ■; SnCr. bgypte ord i/j >88 iTavoy Tin 17 ..4375
^Terres Rouges port?. 133 50, 140 ., Galer. Latay^» act. 23 50 , 25 5
iTownships lu i.»; 'l(o >■> Nouveli- les Gal, eries. 42>80
^idr::::::::::::::::::::::::::: s57it0i :: 8s3s3 s ":: i B, A.NQUE TERM,.E r !,ïhaeri'- 2?-m~ (;atrî- -■•«.••••
748 764 .2/4 25 5
■■ Lloral,rie Haçheu#„. «1,<»,î>3 î • • ••
Santa-Fè 311 764 i — 3 26 50 27 ,. ..1105
Nooriréea' 'nV::::::::::::;::;;:;;:; 739 :: 747 :: Meneau» 5% ;. 3025 3150 ï™"vaal 99 25, 13 0;> -- P
Métropolitain 832 843 Bons Mexicain» 0% 91 94 •• • • ™PS,8r| f? Fronce iM
Pub le. Périodiq3301 271
ues.
Paris Industrie 307 314 Albi 485 491 [">l" priv »8 1/ Air Uqu de part» 3350
Tram. Shangha. t»37 6bj Anglo-Americant 3!H) 397 ",\UnIOn corp 1280 ..1268 Contreplaq. Ocèar. 4(>7 ., 47b .,
Lyonnaise des Eaux. 1186 1240 Aieas 226 222 Katanga part 3469 3b4( Contreplaq. Oc&ar. n 271 ,.
- i ou lis I Hto 935 Astra '100 102 Union tropical*» /8 50 i 82 75 Dunlop 4b7 ,. 476 ,.
Eaux et Elect.lndockj 65660 8 65970 5 ',BanqueË«!'pii::Z::. 5820 .J5815 J •• Du-lop 242 254
^ongo Grands Lacl.. _4j2 460
Barcelone.,. I 179 ..I 199 Vellle-Montogne 17 120 Est Asiatique Donoh. 242 254
DIstribution Electr 547 565 Brakpan I 437 50' 435 ..Vint et Spiritueux 212 227 Panama obligations 119 120
Electricité Paris 565 ,Brokpcan.1 437 50, 435 Vim ét SPirftueux 212 ..1 227 Est ~)oH<,u.D.n.h.j900 5910
Electricité «elne 300 300 B. A. Tobacco 826 "1 835 ,. ,Viscose. 376 381 Panama obllgo"ns.. 119 120
Générale Electricité. 1168 ..1240 Bruay 1 149 50' 154 W- Rand 2 /4 50 275 30 Alioce-Lor. 6 1934 893 893
Electricité, Gaz Nord 276 290 Bucy 1840 184493 9 SPdng 411 407 533-1000. 638 650
G*n*r.).E).etrteM.H68 ..1240 Catro cap 1840 ..11843 .We»t Sphna.——.. 411 407 "il - 5 ? 33-1000. 038 650 *"
En. Elect. Lllt. édlt. 485 493 Cambodge 484 499 ..il Il - 5 6 35-1000. 731
En. Elect. N. France. 255 263 CanadlaV Eog). 7375 n 25, PARQUEt (OMPT ANl E T5% » ,1^921 ?6A 4"1000- •' 4éî ••
N.-L. (Le Tirphasé). 693 725 .Caoutchoucs.234 50 249 524
T. S. F 400 A 'M3 A 645 h45
T. S. f. 400 418 - v ., 1933 A.,., 645 tl45
Thomsor-Housto, 10850 115 50 Chartered 212 ,.t 218 4 V4 37 go. de ch. 109 95 1H 40 P--t --M- 5% 19^ c3tl o40
Union Electricité 3b6 370 J City D_p.,., 217 J 217 Obllg. 100 de an M - 5 1933 A.. 641 b47
Ecl.Chauff. Força r.. 6IJO 614 Colombla .,., 66.. Mlc" « 1'21 A al8 »22
Ecl.Chaulf. Force h:. 600 614 ..i Colombie 66 68 Va 7!; "o 192" 3ij-> 32., u |50% 1933 A b41 641
Gaz et Eau* 4(0 ..i 413 ..! Concordla 56 75 59 50 7 1*24 ,450 ..3 Vil Nord 1'2' -2 ••
Aciéries Noro-hst 632 652 Crown M)n.t. 2495 ..2493 Crédit Nqi.o,.u, 453 6l 5 v',93? '-^1 "I 5L'225 8
Denaln Anzln 1170 .1180 Daggafontein 308 307 50 - 192C. 444 4.„i Orléans 5 19»21 , r. >18
Schneider 975 ,. 982 DeBeers 1130 1200 Bons 6"„ Juillet 1922. 50. 50;. 5 1921 il8 528
Béthune. 457 461 J De Beers prêt 1620 1715 - 6% Janvier 1923. 4itl 469 O- uest 3 ,„anciennes. 2% 301
Charbon, lonkin 1850 ..1866 .., Dong-Trleu 86 87 50 - 6". Juin 1923. 482 4M» 2 * 283 286
«Courriéres "16 50i 211 J Durfcan 413 409 Obi. 6 Janvier 1924. 471 475 "1 2. 283 286
Lenr 25. 265 .,Eastern.-. 130 136 50;- 5% 1934.,. 868 875 „ -
Mari.,. 37) 378 Epst Rand ; 442 449 ..!| - 5"„ 1935 857 848 BANQUE COMPTAI
Vlcolgne 4I3 425 Equateur lm 169 P. T T 5". 1928 449 44t) \Boléo 83 89 50 Estrellas 91 101 ! — 4!j 1929. 306 3*^4 .,'Kinta Joulss 790
368 371 Calro Héilopolls(dlv) 1800 1807
Bor 1910 19l>0 228 2!50 Etat 4' 30b 3t >4 Kinta jouis. 740 92
Le Nickel 893 863 i^Franco-Wyomlng 228 ..! 250 ..Ouest Etat 4Vi> 792
Bo 893 863 General Mining 760 748 -Etat 5% 1919. 311 316
1 -A)
Penarroya ild Z83 Goldflelds 556 s,. 557 ., Italien 3 ■ i W) ..90 Commerc. Indochine.' 2:3 271
Indust.Comm.Pétroles 53 54 75.,Guta 170 50 176 Jcpon 1907 1490 ..11455 ..{ Monaco 1115 1170
Française Pétroles 658 684 ..i Hotchkiss 738 754 Pologne 7°t, 1927 2452 .2452 Monoco',ï;" 204 210 .,
E). Chimie (Ugine). 1373 1407 Houve. 522 520 931 318 "1' 325 Héraclée part. 3900 "13700"
Xatt-St.-ThérèM. 1040.. 1078.. Huanehoco. 4275 45 25 lUnlon Vie 308 'I 311 Dlst. Réunies Bret. N. I 130 I 134
)(uh)<<«.nn. 596 ,. 611 Huiles defétroles 257 50 262 ^Urbaine Incendie 401 421 1 |
TIRAGES FINANCIERS DU 11 AVRIL 1938
FONCIERES 1903. — Le numéro
373.633 est remboursé par 100.000
[rancs,
Le numéro 410.707 est remboursé par
30.000 francs.
Les 8 numéros qui suivent gagnent
chacun 5.000 francs 13.908, 212,654,
219.517, 275.550, 436.886, 479.216, 541.847.
546.488.
COMMUNALES 4 0/0 1931. - Le nu-
méro 1.779.639 est remboursé par
] .000.000 de francs.
Le numéro 2.434.513 est remboursé
par 100.000 francs.
Les 2 numéros suivants sont rembour-
sés chacun par 50.000 francs : 464.114,
794.489.
Les 10 numéros suivants sont rem-
boursés chacun par 20.000 francs : 21.491,
66.400, 88.639, 466.2S7, 553.865, 881.983.
984.657, 1.588.006, 1.924.080, 1.949.576.
105 numéros sont remboursés chacun
Dar 5.000 francs : 36.105, 51.437, 62.616,
72.638. 77.225, 88.455, 113.873, 215.319,
220.319, 256.302, 271.150, 271.926, 272.038,
304.724, 309.103, 314.655, 332.609, 338.356,
345.371. 379.781, 459.933. 474.880. 505.199,
512.187. 517.001, 524.154, 529.792. 544.348.
626.708, 707.106, 743.837, 776.568, 871.824,
882.759, 883.191, 884.048, 888.283, 906.215,
949.207, 949.580, 954.709, 1.068.343,
1.097.706, 1.116.317, 1.124.892, 1.144.666,
1.145657, 1.153,530, 1.172.134, 1.198.854,
1.201.616, 1.203.463, 1.213.119, 1.222,602,
1.227.085, 1.274.698, 1.308.818, 1.314.758,
1.333.149, 1.344.110, 1.355.169. 1.381.416,
1.425.7.50, 1.457.926,, 1.510.782, 1.520.961.
1.535.897,. 1.540.142, 1.543.264, 1.563.647,
1.600.668, 1.656.631, 1.661.872. 1.675.668,
1.772.697, 1.780.469, 1.846..729, ,1.869.245.
1.889.748, 1.905.006, 1.985.344, 2.007.023:
2.033.924, 2.034.008, 2.050.500, 2.069.625,
2.073.167. 2.091.862, 2.121.868, 2.134.963,
2.164.913, 2.205.631, 2.206.721,, 2.227.244,
2.232.550, 2.244.308, 2.244.508, 2.251.374.
-_ - - .-
Eau des Carmes
Boyer
Indispensable en voyage
2.296.397. 2.309.617, 2.324.688. 2.353.705,
2.363.362. 2.377.470, 2.387.45^
COMMUNALES 4 1/4 1932. — Le nu-
méro 1.203.111 est remboursé par 500.000
francs.
Le numéro 145.569 est remboursé par
100.000 francs.
Les 5 numéros suivants sont rembour-
sés chacun par 10.000 francs :
110.801, 610.206, 728.194, 1.112.115,
1.363.058.
50 numéros sont remboursés chacun
par 5.000 francs :
24.446, 48.156, 103.234, 113.000,
155.458, 240.525, 250.892. 274.372,
292.504, 335.324, 367.030, 380.740,
430.912, 448.461, 474.519, 481.161,
488.516, 508.495, 523.367, 597.878,
602.879, 606.321, 629.317, 690.959,
693.450. 733.568, 761.244, 807.446,
825.544. 831.443, 845.879, 861.826,
866.317, 873.071, 903.252, 959.366,
964.550, 965.757, 1.013.700, 1.081.963,
1.111.676, 1.129.877, 1.166.447. 1.228.740.
1.249.553, 1.275.678, 1.294.008. 1.323.995,
1.439.673, 1.466.188.
En outre, 2.454 numéros sont rem-
boursés au pair.
Le CREDIT FONCIER publie la ilete
complète de ses 92 tirages annuels
et des lote non réclaméS dans son
BULLETIN OFFICIEL tri mensuel.
6.082 lots dont 10 de Un million.
Montant total des lots: 38 millions.
Abonnement : 6 frs par an, A adresser:
19, rue des Capucines, Paris
MARCHE DU HAVRE
Cotons. — Avril, 396,50 N; mal, 401,50;
juin, 406 N; juillet, 410.50; août, 414 N;
septembre, 417,50 N; octobre, 422 N; no-
vembre, 424,50N; décembre, - 429,50;
janvier, 432 N; février, 433, N; mars,
436 N.
Cafés. — Avril, 167; mai, 167; juin,
168,25; juillet, 168; août. 169,50; septem-
bre, 170; octobre, 169,75; novembre,
170,75; décembre, 172; janvier, 173; fé-
vrier, 174; mars, 174,75. — Ventes. 750
sacs.
Taxe 8 0/0 non comprise.
Bulletin commercial dn 11 avril 1938
Bourse de Commerce
Orges. — Août, 165 V; 3 de septem-
bre, 162,25 A.
Avoines. — Courant, 129-129,50 P; mai.
127,75-128,25 P; juin, 128,75-129 P; 3 de
mai. 128.25 P; juillet, 127 P; août.
124.75 P; 3 d'août, 124 A; 3 de septem-
bre, 124-124,25 P.
Blés. — Marché suspendu. Cote offi-
cielle, disponible, départ culture, 191.
Farines. - De consommation, 277.
Sucres. - Courant, 294-294,50 P; mai.
293,50 P; juin, 293,50 P; 3 de mai,
293,50 A-294 V; 3 de juin, 293 A-294 V;
septembre, 293 P; 3 d'octobre, 296,50 P;
3 de novembre, 297,50 P.
Cote officielle, 293-294.50.
Huiles de lin. — Courant, 405 V; mai.
412 V; mai-juin, 410 A; 4 de mai, 417 A-
42! V; 4 de septembre. 423 A.
Huiles d'arachides rufisque (Mar-
seille). — Extra-supérieure, 470-480;
désodorisée, 460-470 (taxe production
non comprise).
Maïs. — Mai, 123 A; juin, 124 A; 3
de mai. 123 A; 3 de juin, 121 A.
Riz. — Courant, 136.50 A; mai. 136 V;
juin. 136 V; 3 de mai, 135 V; 3 de juin,
135V.
Laines, Roubaix. — A terme : avril,
34,10 ; mai, 34.10 ; juin. 34.60 ; juillet,
35 ; août. 35,20 ; septembre, 35,50 ; octo-
bre, 35,70 ; novembre, 35,90 ; décem-
bre, 36.30 ; janvier, 36,60 ; février, 36,90;
mars, 37,10.
Marché des Halles centrales
Les beurres fins valaient, au kilo.
de 15 à 26,20; ordinaires. 11 à 18.80, et
les œufs. de 430 à 590, le mille.
Les coulommiers double crème va-
laient, au cent. 750; divers, 270 à 360;
les camemberts de Normandie, 210 à
380; divers. 190 à 250; le mont-d'or,
130 à 140; le gournay. 120 à 140; le
neufchàtel, 75 à 95; le pont-l'évêque,
280 à 450; le chèvre. 280 à 500; l'em-
menthal, 1.300 à 1.480; comté et di-
vers, 1.350 à 1.480; fromage bleu, 1.400;
munster, 850 à 1.000; port-salut, 750 à
1250. les 100 kilos. Les bries moyens
moulés valaient, à la dizaine, de 150 à
190; laitiers, 130 à 180.
Le bœuf. le veau, le mouton et le
porc sans changement.
METAUX PRECIEUX
En lingot 1.000-1.000 le kilo :
Or. — Achat, 35.800; vente produc-
teur, 36.800.
Un remède pour le Foie
qui a fait ses preuves
Depuis 6 ans, l'extrait liquide d'artichaut
affirme chaque jour son efficacité
Des cures remarquables dans les cas de troubles
digestifs - constipation - diarrhée - migraines -
vertiges - démangeaisons - hypocondrie, etc. 1
Il y a six ans que l'extrait liquide <
de feuilles d'artichaut a fait son appa- ;
rition en thérapeutique sous la forme i
d'une préparation aujourd'hui bien
connue, l'Hépascol François.
Six ans !. Et, depuis lors, sa renom- 1
rnéè ne cesse de s'accroître. Chaque j
jour, de nouveaux malades du foie,
séduits par les beaux résultats observés
dans leur entourage, recourent à l'Hé-
pâscol François et s'en trouvent bien.
C'est par centaines de milliers que
se comptent aujourd'hui les cures opé-
réés par ce puissant remède dens les
manifestations les plus diverses de
l'insuffisance hépatique : désordres
intestinaux, troublés digestifs, migrai-
nés, vomissements bilieux, étourdisse- ]
rnènts. démangeaisons de la peau, irri- -
* L'artichaut rend le (oie létrer.
tabilité du carractèrê, insomnie, ainsi
que dans la congestion du foie et de
la vésicule biliaire.
Aucun doute possible. Nous nous
trouvons en présence d'un traitement
d'une haute valeur curative, suscep-
tible de remédier, de façon rapide et
durable, à l'insuffisance du foie.
A quoi tient cette efficacité souve-
raine de l'Hépascol François ? D'abord
à la qualité de son extrait d'artichaut,
obtenu, par un procédé spécial, d'une
variété particulièrement riche en prin-
cipés actifs. Là situation des labora-
toirès de l'Hépascol François à proxi-
mité des terrains dé culture de Macau,
leur permet de traiter les feuilles
dans les deux heures qui suivent la
cueillette, c'est-à-dire lorsqu'elles sont
encore toutes fraîches, condition essen-
tielle. car les principes « guérisseurs »
de l'artichaut s'altèrent très vite.
Cet extrait d'artichaut, exception-
nellement actif, se trouve, en outre,
renforcé en quelque sorte par la pré-
sence de boldo, de combretum et
d'autres extraits végétaux, réputés
pour leur action bienfaisante sur le
foie. L'ensemble constitue une syner-
gie médicamenteuse d'une activité
peu commune.
Tous ceux qui prennent de l'Hépas-
col François pour combattre une in-
disposition passagère ou pour soigner
une maladie de foie ancienne sont
frappés de la rapidité de l'action de
ce remède. C'est souvent dès la pre-
mière semaine que le malade constate
une amélioration. L'appétit se ré-
veille. Les digestions sont plus faci-
les ; les migraines, vertiges, névral-
gies prennent fin ; les fermentations
intestinales s'arrêtent. La constipation
ou la diarrhée font place à des selles
moulées et quotidiennes. Les déman-
geaisons si fréquentes chez ceux qui
ont un mauvais foie, s'apaisent. La
douleur ressentie sous les fausses
côtes droites et due à la congestion
du foie n'existe plus. Le teint et les
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Le champ d'action de l'Hépascol
François est immense et s'étend à
toutes les fonctions du foie. Son
absence de toxicité permet aux mala-
des chroniques de faire sans le main-
ire inconvénient des cures répétées
au prolongées. Il est rare, toutefois,
aue celles-ci soient nécessaires, tarit
l'action de l'Hépascol François est
rapide et complète. Prenons quelques
exemples tirés des lettres écrites par
les intéressés eux-mêmes :
« Je souffrais du foie depuis plu-
;ieurs années, l'Hépascol François est
le seul remède qui m'ait fait du bien
— et cela dès les premiers jours.
Grâce à lui, plus de vertiges ni de
troubles digestifs. Mon intestin fonc-
tionne régulièrement. Je n'ai plus
mal au côté droit. » M. V., à Paris.
Lettre F. 607.
« J'ai souffert du foie pendant près
de trente ans avant de connaître
l'Hépascol François — écrit M. D., à
Nantes. Depuis que je prends cet
excellent remède, je mange absolu-
ment de tout sans inconvénient. Mon
teint n'est plus jaune. Je n'ai plus
ces coliques atroces qui me prenaient
environ tous les quinze jours..
Lettre F 609.
Le traitement par l'Hépascol Fran-
çois — qu'on peut se procurer dans
n'importé quelle pharmacie — est des
plus simples : on en prend 20 à 30
gouttes aux repas, dans le premier
verre de boisson. Aucune contre-indi-
cation. L'Hépascol François est utilisé
avec un égal succès, par tous et à
tout âge.
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N° 17 FEUILLETON DU 12 AVRIL 1938
LA TOUR
DU SORCIER
roman inédit
PAR
LÉON GROC
- Eh bien, continua M. de Goulen, le plus *
précieux élément de mon héritage, ce n'était
rien de. tout .cela ; c'était l'itinéraire suivi par
mon père, lors de son voyage d'archéologue
en Amérique Centrale, au pays des Mayas.
C'est cet itinéraire qui m'a permis non seule-
ment de retrouver l'emplacement des fouilles
commencées par mon père et de les complé- -
ter, mais encore de découvrir une tribu indi-
gène, qui avait gardé intacte la tradition orale,
dont les termes m'ont permis de parachever
la traduction du texte maya et de parvenir
enfin à l'éblouissante vérité L L'Atlantide de
Platon n'est pas un mythe. Sa destruction est
relatée non seulement dans des récits d'une
authenticité discutable et de pure inspira-
tien poétique, mais aussi,, mais surtout dans le -
plus solide des documents, dans le « Livre »
par excellence, dans la Bible !.
Le langage de l'occupant de la sinistre tour
atteignait au lyrisme et son enthousiasme était
contagieux, car je me prenais à oublier la
position dramatique et périlleuse où je me
trouvais, pour m'enflammer de curiosité à
l'égard de la thèse que soutenait le féroce
maniaque. Cependant, il poursuivait :
— Relise?, la. Bible et vous trouverez, avant
le chapitre relatif au déluge universel, ce ver-
set significatif : « Les géant$ étaient sur ta
terre, en ce temps-là, et aussi dans la suite,
parce que les fils de Dieu venaient vers les
-filles des hommes, et elles leur donnaient des
enfants : ce sont ces hommes puissants qui,
dès les temps anciens, furent des gens de re-
nom. » Qu'étaient ces géants, sinon les Atlan-
tes, que toutes les traditions antiques, y com-
pris celle des Mayas, définissent comme des
descendants des dieux ?. Et puis, ce fut le
déluge. Je ne suis pas le seul à identifier ce
cataclysme avec celui qui détruisit et englou-
tit l'Atlantide. De nombreux auteurs ont ad-
mis cette thèse. Vous citerai-je le Suédois
Baer, les Latins Serranus et Eurenius, les
Français Daniel Huet et Samuel Brochart ?.
Mais moi 'seul, j'ai tenu la preuve de cette
identité, par la pure tradition maya, déjà ef-
fleurée par l'Allemand Schliemann et entiè-
rement approfondie par mes travaux. Cette
tradition restitue la vérité au mythe de Noé,
tel que le rapporte la Bible.
De nouveau il s'interrompit. Je commen-
çais à pressentir où il voulait en venir ; mais
je repoussais l'effarante pensée. Bien des allu-
sions réticentes,. entendues de la bouche de
Jean-Claude, me revenaient à l'esprit et je
me disais que, depuis longtemps sans doute,
il avait deviné, avec horreur, la chose mons-
trueuse que je ne faisais encore qu'entrevoir.
Je jetai un regard vers lui. Il demeurait im-
passible. Son visage n'exprimait d'autre sen-
timent que la curiosité polie accordée au nar-
rateur d'une histoire déjà entendue. Evi-
demment, le récit du comte ne faisait que
confirmer ce qu'il savait, ou croyait savoir.
— De toute évidence, poursuivit Hugues de
Goulen, la Bible établit une corrélation entre
ces « géants » (les Atlantes, selon moi) et le
déluge : c'est tout de suite après le passage
relatif aux « géants » qu'elle dit : « Et l'Eter-
nel vit que la malice des hommes était gran-
de.», et qu'elle en vient à la décision prise par
l'Eternel d'exterminer la race humaine. En-
tendez par là que l'excès des progrès accomplis
par les Atlantes, dans le domaine scientifi-
que, ayant entraîné un déséquilibre entre leur
moralité restée faible et leur puissance deve-
nue presque infinie, cette puissance était con-
sacrée à des fins criminelles. C'est là ce que
la Bible exprime en ces termes : « Toute
l'imaginatipn des pensées du cœur de l'homme
n'était que mauvaise en tout temps. v Donc
— et la tradition atlantidienne des Mayas est
d'accord sur ce point avec la Bible — l'exter-
mination de la race humaine, à l'exception de
Noé, avec les siens, fut décidée. Par qui ?.
Par l'Eternel, selon la Bible ; par le « Grand
Atlante », selon la tradition maya. Je n'hésite
pas à donner raison à cette dernière, en lui
attribuant ce sens que le « Grand Atlante »
n'était qu'un homme. Que cet homme ait eu
la puissance suffisante pour déclencher le dé-
luge, cela ne doit pas nous étonner. Quant à
moi, je sais que c'est chose réalisable, depuis
que j'ai la certitude que feu Kippelius, plus
heureux qgarchimède, a trouvé c le point
d'appui permettant de soulever le monde »,
ainsi que l'avait fait, il y a vingt-cinq mille
ans, le c Grand Atlante ».
L'exaltation du comte de Goulen atteignit,
en cet instant, des hauteurs vertigineuses. Ses
prunelles vacillèrent. Ses cheveux blancs se
hérissèrent sur son crâne. De l'écume vint à
ses lèvres. Il eut l'apparence d'un possédé.
D'une main qui tremblait, il atteignit un
verre, posé sur la table et contenant un liquide
incolore. Il le porta à ses lèvres et, d'un trait,
absorba le liquide. Malgré la gravité de
l'heure, je faillis m'esclaffer, en songeant au
traditionnel verre d'eau, sucrée du conféren-
cier. D'ailleurs, l'effet fut immédiat et com-
plet. Ce fut avec la plus grande sérénité que
le comte de Goulen reprit son extraordinaire
exposé.
— Même avant de rencontrer Kippelius, ma
conviction était faite. Les temps que nous vi-
vons ressemblent étrangement a ceux que vé-
curent les Atlantes, à la veille du cataclysme
qui devait anéantir la plus ancienne des civi-
lisations humaines. Les, progrès de la science
ne servent qu'à faire le mal. Quand l'homme
a su libérer la force, jusqu'alors mystérieuse,
cachée dans les explosifs, il s'en est servi pour
massacrer son semblable. Quand il a su se
maintenir et se diriger dans les airs, il a uti-
lisé cette nouvelle conquête pour des fins
meurtrières, comme il avait fait quand il était
parvenu à naviguer sous la surface des eaux.
Les ondes qui transmettent à d'énormes dis-
tances, instantanément, la voix humaine ne
véhiculent, de peuple à peuple, que des pa-
roles de colère et de menace. Tout est ins-
trument de guerre. Il n'est pas jusqu'aux in-
finiments petits qui ne doivent se faire, par
la conception d'une « guerre des microbes »,
les complices de la sanglante folie qui s'est
emparée du monde. La science, détournée de
son but, qui devrait être le bonheur de l'hu-
manité, s'est mise au service de la haine, au
lieu de servir l'amour. Comme autrefois, le
cœur de l'homme ne contient que des pensées
mauvaises. Tout est à recommencer. Il faut
détruire la race humaine, à l'exception d'un
couple, élu pour sa sainte ignorance de ce qui
a fait le malheur des hommes.
— Gribouille !. jeta soudain Jean-Claude,
avec un écrasant mépris.
Hugues de Goulen, devant cette injure im-
prévue, eut un sursaut de surprise. Il nous
croyait écrasés d'horreur, d'indignation, d'ad-
miration aussi peut-être, en même temps que
diminués physiquement par l'atmosphère dro-
guée de.la salle. Et voici que Jean-Claude re-
trouvait l'énergie de lui jeter au visage une
épithète injurieuse et gouailleuse.
— Gribouille ! répéta Jean-Claude avec plus
de force, sinistre et grotesque idiot !. Tu re-
proches aux hommes d'utiliser la science pour
s'entre-tuer et tu ne trouves rien de mieux
à souhaiter qu'un massacre parfaitement
scientifique et rigoureusement universel.
Mais la voix de mon ami s'éteignit. Une
quinte de toux le secoua. Il n'eut pas la pos-
sibilité de parler plus longtemps. Le comte de
Goulen s'était ressaisL
— Agir ainsi, s'exclama-t-il, c'est faire œu-
vre divine et il est facile d'en administrer la
preuve, puisque le Livre que l'on appelle saint
attribue à l'Eternel le geste immense du
« Grand Atlante ». Et l'on peut ajouter que
ce geste gagne en noblesse, à être accompli
par un homme, un mortel qui doit être lui-
même victime du cataclysme qu'il déclenche.
Ni Jean-Claude, ni moi n'eûmes la force de
protester contre cet argument facile. Le comte
de Goulen savoura un instant notre silence,
comme une victoire. Puis il but un nouveau
verre du liquide qui, une fois déjà, lui avait
rendu le calme et il revint à sa démonstration.
— Quand j'ai rencontré Kippelius dans ce
village, dit-il, sa grandiose découverte n'était
pas encore tout à fait au point. Lui-même
était terriblement aigri. Pour des raisons diffé-
rentes des miennes, il souhaitait la destruc-
tion du genre humain : moi, c'est par amour
que je -Veux détruire une race de criminels ;
lui, c'était dans un esprit de haine et de ran-
cune. Ce grand savant était un être bien mes-
quin. Je ne me lassais pas de le lui reprocher
et c'était entre nous le sujet d'éternelles dis-
eussions. Mais notre but était le même et nous
finissions toujours par nous entendre. La pre-
mière fois que j'ai causé longuement avec lui
et qu'il m'a laissé deviner la direction de ses
travaux, j'ai éprouvé une sorte d'éblouisse-
ment ; j'ai eu le sentiment que j'allais, grâce
à lui, faire de mon immense rêve une formi-
dable réalité. Vous allez me comprendre.
La tradition maya donnait une précision cu-
rieuse sur la source d'énergie dont l'utilisa-
tion avait permis au « Grand Atlante » de
produire le cataclysme régénérateur. Cette
source d'énergie, c'était le soleil. Aussi bien,
n'ignorez-vous certainement pas le rôle impor-
tant que joue le soleil dans les religions pri-
mitives, et notamment en Amérique Centrale,
où les conducteurs des peuples sont dits « fils
du Soleil ». Je pense qu'il s'agit là de la tra-
dition qui lui donne pour descendant le « Noé »
atlante, dont le père — le « Grand Atlante » —
avait asservi la force infinie incluse dans cet
astre. Tout cela m'est revenu brusquement
à la mémoire, lorsque le vieux professeur
Kippelius m'a confié : « J'ai découvert un
explosif qui pourrait faire sauter notre in-
fâme planète, et c'est proprement du soleil
que je peux l'extraire. » J'ai compris, ce
jour-là, que ma destinée se jouait.
Ce fut à partir de cet instant que le comte
de Goulen entra dans la partie purement scien-
tifique de son exposé, et que je ne suis plus
très sûr de pouvoir aujourd'hui traduire exac-
tement ses savantes théories. Je ferai de
mon mieux cependant
(A sttivre.)
Copyright by Léon Croc. 1938
Tous droits de reproduction de traduction 41,
d'adaptation réservés pour tous paya.
e
Le procès de l'homme aux onze fiancées
peu pressé d'épouser mais
prompt à s'emparer de leurs économies
Joseph-Marie Durand qui, du haut
du box des détenus de la 13" cham-
bre correctionnelle fait sonner bien
haut sa qualité d'importateur-ex-
portateur, ne devait pas collaborer
bien efficacement à améliorer la ba-
lance commerciale de la France.
Le président M. Dauthy le lui fait
remarquer sans ambages.
Le président Daulhy. — Vous exploi-
tiez un vague cabinet d'affaires dont
vous aviez confié la gestion à votre
ami Plagnol. Vous vous occupiez ex-
clusivement de promettre le mariage à
des femmes d'âge mûr et possédant des
moyens financit-rs suffisants pour vous
donner la peine de vous en emparer.
Vous les escroquiez ensuite avec une
grande habileté.
C'est de ces faits délictueux qu'a
la suite des plaintes déposées par
onze de ses fiancées, répond Durand.
Son secrétaire, Auguste - Claudius
Plagnol, ancien fonctionnaire d'une
grande administration, condamné
pour recel de titres, est pour-
suivi comme complice, mais il a été
laissé en liberté provisoire.
Un fiancé marié
Durand n'a rien du séducteur.
C'est un énorme gaillard de 45 ans,
ventru, à la tignasse bizarrement cou-
leur jonquille, au large visage haut
en couleurs.
Le président Dauthy. - Vous avez
promis le mariage aux onze plaignan-
tes et sans doute à d'autres. Ce mé-
tier d'éternel fiancé était lucratif : vous
aviez votre voiture, votre chauffeur.
Vous meniez grand train. Mais, dites-
moi, vous êtes marié ?
Avec l'accent jovial de son Car-
cassonne natal, Durand s'écrie :
— Bien sûr que je suis marié 1
Le président Dauthy — Et vous pro-
mettiez le mariage à d'autres femmes,
parfois d'ailleurs à plusieurs à la fois.
(Rires.)
Durand. — Je n'ai promis le mariage
qu'à une seule femme : celle que j'ai
épousée. D'ailleurs. je vais divorcer.
(Rires.)
Le substitut Lebègue n'a pas de
peine à montrer à Durand l'illogisme
de son système de défense.
Le substitut Lebègue. — Vous avez
fait connaissance de plusieurs de vos
fiancées par l'intermédiaire d'agences
matrimoniales, à qui vous remettiez
des c bons de commission. sur les
dots.
Durand. — Je cherchais simplement
dans ces agences des prêts hypothé-
caires.
Les fiancées étaient « du surcroît »
Les escroqueries et abus de con-
fiance commis par Durand au pré-
judice de ses onze fiancées, sous cou-
leur de prêts, s'étagent entre 5.000 et
150.000 francs par fiancée,
La justification de Durand montre
à la fois qu'il a toute honte bue et
qu'il manque de'galanterie. Ces da-
mes, à l'en croire, n'étaient pas ses
fiancées mais avaient les meilleures
raisons du monde pour ne plus rien
lui refuser, après cr qu'il leur avait
accordé.
Dkrand> — Il y a des exemples de
maîtresses qui' ont fait arriver des
hommes bien supérieurs à moi et même
arriver au pouvoir.
Le président Dauthy n'exige pas
sur ce poiijt de précisions de Durand,
Ancien député, il sait sans doute si
celui-ci dit .vrai ou non.* On incline-
ra vers- la négative !
Le président Dauthy. — Vous avez
fait croire à toutes les plaignantes que
vous étiez célibataire.
Quand chez une des « fiancées »
Durand rencontrait une autre femme
qui lui plaisait, c'est-à-dire égale-
ment mûre et riche, il ne manquait
pas de lui faire la cour.
Le président Dauthy. — Vous vous
êtes montré si entreprenant avec l'une
d'elles qu'elle vous a chassé à coups
de balai.
Mon oncle le chanoine
Une de ses fiancées est morte.
de vieillesse. Elle avait 73 ans.
Le président Dauthy. — Comme vous
la saviez pieuse, vous lui donniez ren-
dez-vous à l'église de la Madeleine.
Vous lui disiez aussi que votre oncle
le chanoine serait heureux de bénir
votre union. Pour n» pas effaroucher
la bonne dame par une tron grnnde dif-
férence d'âge vous prétendiez que vous
aviez 52 ans.
Durand. — Voyons, monsieur le pré-
sident, aujourd'hui, après onze mois de
détention, ai-je l'air d'avoir 52 ans ?
Il sourit, très amusé. jusqu'au ju-
gement, sans doute.
L'avocat d'une des parties civiles,
Me Boisserie, faisant remarquer que
ce n'est certainement pas par ses
avantages physiques qu'il a séduit ses
« fiancées », il s'écrie :
— Si vous voulez vous comparer à
moi. (Rires.)
A une autre fiancée, Durand, vou-
lant paraître sérieux, affirmait qu'il
avait 56 ans.
Durand. — Cinquante-deux ans.
56 ans. je vieillis de quatre ans toutes
les dix minutes. A la fin de l'audience
je sortirai centenaire.
Plagnol, de son côté, n'entend point
être le « brillant second » de son
patron Durand qui l'appelle cérémo-
nieusement « Maître Plagnol », à la
grande et légitime indignation des
avocats des parties civiles, M" Bri-
deau, Herman, Boisserie et Yathaire.
Cependant, derechef, Durand se
défend d'avoir promis le mariage à
ses dupes.
Le substitut Lebègue. - Quand vous
écriviez à l'une d'elles : « Nous som-
mes unis dans le même amour *, qu'est-
ce que cela voulait dire ?
Durand (souriant). — Ça peut vouloir
dire bien des choses.
Le président Dauthy. — Et vous ajou-
tiez, ce qui était plus réaliste : « La
poste est fermée, je n'ai pas reçu l'ar-
gent.. (Explosion de rires.)
D'ailleurs, vous apercevant qu'une de
vos fiancées ne possédait rien, vous
l'avez abandonnée. (Nouveaux -ires )
Elle vous admirait parce que votre
chauffeur, très distingué, était un an-
cien chauffeur de la présidence de la
République. (Rtrea.)
C'est maintenant le défilé des
« fiancées » d'une esthétique assez
contestable, les pauvres ! On s'en
doute.
Nous ne- voyons, d'ailleurs, que
celles qui ont porté plainte.
D'autres, par une légitime crainte
du» scandale, se sont abstenues. On a
l'impression que plusieurs vieilles
dames, qui, dans la salle, suivent les
débats avec une visible passion, sont
de ces dernières. Elles paraissent ra-
vies d'entendre le président Dauthy
-déclarer que Durand est plus coupa-
ble que certains assassins..
Le 17 mai, après plaidoiries de
M" Bizos, Crémieux et Lévilion, le
tribunal se prononcera.
GEO LONDON.
L'AFFAIRE DU C. S. A. B.
Nouvel interrogatoire
de M. Eugène Deloncle
.-M..Eugène Deloncle, inculpé dans
l'affaire du C.S.À.R., a été interrogé
à nouveau, hier, par M. Béteille, juge
d'instruction, en préseace de ses
défenseurs. -.
Il a d'abord affirmé que le C.S.A.R.
n'existait pas.
— Il s'agit, a-t-il dit, d'une pure in-
vention de la police. En dehors de
l'U.C,A,D. (Union des comités d'action
défensive), présidée par le général Du-
seigneur, association régulière et décla-
rée à la préfecture de police, je ne
connais que l'O.S.A.R.N.- (Organisme
spécial d'action régulatrice nationale),
association non déclarée, mais légale au
regard de la loi de 1920.
L'U.C.A.D. étudiait la lutte anti-
communiste au point, de vue théorique;
tandis que l'O.S.A.R.N. s'occupait do
Faction et groupait une cinquantaine de
personnes formant l'état-major des or-
ganismes de défense. L'O.S.A.R.N. ne
dépendait pas de l'U.C.A.D. mais res-
tait en liaison avec elle, ainsi qu'avec
de nombreuses sociétés secrètes, con-
nues sous les appellations de sociétés Z.
Les deux organismes avaient un'
but uniquement défensif. Le général
Duseigneur n'appartenait pas à l'O.S.
A.R.N., qui avait cependant des
accointances avec l'armée.
Les armes étaient achetées à des
intermédiaires français, en dehors des
frontières, et notamment en Suisse.
Leur diversité démontre qu'elles
n'avaient pas une origine commune.
400;000 francs par an et non des mil-
lions furent dépensés pour leur acqui-
sition.
Invité à fournir des explications sur
les bailleurs de fonds,' M. Eugène
Deloncle s'y refuse. Il reconnaît seu-
lement avoir encaissé un. chèque
barré de 3.000 dollars, tiré par une
société d'automobiles. Én terminant,
l'inculpé déclare qu'après avoir sou-
tenu l'armée et vaincu les commu-
nistes, ses amis comptaient mettre
en place un gouvernement français,
honnête et compétent, qui eùt réalisé
la réforme de la Constitution.
Il ne s'agissait pas de renverser le
gouvernement républicain, mais sim-
plement le gouvernement de Front
populaire.
M. Eugène Deloncle se refuse à
faire connaître les personnalités qui
auraient formé cé gouvernement.
— Sous l'inculpation infamante, d'as-
sociation de malfaiteurs, je n'ai pas, dit-
il, -à répondre à une inculpation de
complot.
Quatre nouvelles inculpations
Par ailleurs, M. Béteille, à la suite
des déclarations de Thomas' Boui'lier,
a inculpé hier de détention, trans-
ports, importation illicite d'armes de
guerre et d'association de malfai-
teurs, MM. Aildré Dorléans, 40 ans,
entrepreneur de peinture, demeurant
67, boulevard du Montparnasse, Pier-
re, Place, père de M. Henri Place,
déjà inculpé, 57 ans, ingénieur, de-
meurant 45, rué de Rennes ; le doc-
teur Marcel Blondin-Walberg, 42 ans,
demeurant 198, boulevard Saint-Ger-
main, et le comte Louis de Gùeydon,
fils de l'amiral, âgé de 40 ans, de-
meurant, 15, rue Saussier-Leroy.
Les quatre inculpés ont été laissés
en liberté.
LES COURSES
SAINT-CLOUD
Résultats et rapports officiels
(Mutuel unifié : 5 francs)
PRIX D'EVREUX
- - (A vendre, 9.000 fr., 1.600 m.)
1 Fastei (li. Destandau) li a »
à M. J. Cunnington P 6 »
2 Reine de Picardie (M.Hillion) .P 10 50
3 Le Radjah (J. Laumain) P 16 50
Non placés : Silvabelle, Fanfreluche
Ramazan, Les Allées, Amandine, Blu<
Flower. — 9 partants. — 2 long., 1 lon-
gueur 1/2, enc.
Pastel, par Astéroïde et Pastèque, esi
entraîné par J Cunnington.
PRIX WAR DANCE
(15.000 fr.. 3.100 m.)
1 Denver (C. Elliott) G 14 5;
à M. Marcel Boussac P 6 50
2 Sabir (J Doyasbère) P 7 50
3 Rhododendron (J. Lepinte)..P 7 »
Non placés : Beau Luron, Quinquenet,
Soumoulou III, Atout Discret, Bergame.
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gueur 1/2
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(A vendre 9.000 fr.. 2.000 m.)
1 Pearlbris (G Delaurie) G 23 »
à Mme P. Arobiehl P 7 50
2 Iroirp (A. Rabbe) .P 6 50
Non placés : Trib, Térésina, Cohchita,
Chérlnette, La Riviera. — 7 partants-
— 3 long., 1/2 long., 1 long. 1/2.
Jumelé, 17.
Pearlbris, par Pearlash et Brise, est
entraîné par M. Adèle.
PRIX SARDANAPALE
(20.000 fr.. 2.100 m.)
1 Eridan (A. Dupuit). G 18 »
à M. Jean Prat.P 8 »
2 Fitz (Q. Bridgland) P 9 50
S Athalaric (W. Johnstone).P 25 »
Non placés : Prédicateur, Carius, Gaf-
feur, Aquilon, Farfadette, Le Profes-
seur, Annita. — 10 partants. — 1/2
longueur, 2 long., 1/2 long.
Eridan, par Zionist et Ephèse, est en-
traîné par H. Harper
PRIX DU GAZON
(Handicap, 20.000 fr., 2.000 m.)
1 Asthaëi (P. Villecourt) »G 19 50
à M. Léon Volterra.P 8 50
2 Laurier Rosé (A. Rabbe).P 11 »
3 Last Post (J. Rosso) P 9 50
3 Calabraise (L. Robson) P 25 »
Non placés : Polenta, Diamantée, La-
cotterie, Jolie Brune. Belledame. Jo-
viale Année, Quille, Belle Loiette. — 12
partants. — 2 long., 3/4 de long., dead
neat.
Asthaël, par Motrico et Ammonite,
est entraînée par J. Birch.
PRIX LA FARINA
<12.000 fr., 1.500 m.)
1 Rousserole (L. Gautier). G 28 »
à M. R. Baril.P 9 50
2 Troylus (F. Rochetti) P 10 »
3 Indiara (M. Allemand) P 11 »
Non placés : Parsifal. Allusion, witu-
lus, Canzarh, Rhodriga, Saxophone. —
9 partants. — 2 long., cte tête, tête.
Rousserole, par Sir Nigel et Rous-
salka. est entraînée par R. Baril.
Aujourd'hui, à ENGHIEN (14 h.)
NOS PRONOSTICS l
Prix du Vésinet, haies, à vendre, 9.000
francs, 2.800 m. : CHAMPVA LLON,
Maori.
Prix de La Marche, haies, handicap,
12.000 fr., 3.200 m. : BIRDJOS, Hos-
podar.
Prix d'Achères, steeple, handicap.
15000 fr., 3.700 m. : ARMANDO, Egu-
zon.
Prix de La Croix-de-Berny, steeple,
40.000 fr., 5.000 m. : PAPILLON BLEU,
La Gabelle.
Prix de Saint-Ouen, hhies, 12.000 fr.,
3 000 m. : PONT NEUF, Le' Trappeur.
- Prix de Neuilly-Levallois, attelé. 12.000
2.100 m. : HAOUSSA II, Jeannette B.
Prix de Porche fontaine, attelé, 8.000
francs, 2.800 m. ; LE CARRIGOU,
Khmer.
Un ancien ministre français
s'est marié hier à Genève
-
GENÈVZ, 11 avril — Cet après-midi
a été célébré, en l'ancienne mairie
des Eaux-Vives, le mariage de M.
Pierre Cot, ancien ministre de l'air,
et du commerce français, avec Mme
Louisa Phelps.
Les témoins du mari étaient M'
Galland et M. Pétrier.
Le concours hippique
.met en évidence
1 m. 80 : tout le monde passe. 2 mè-
tres : le vicomte de Tirière, sur
j\drianq, passe seul des gentlemen et
est le gagnant des cavaliers civils.
Les officiers restent. en piste. 2 m. 10 :
le capitaine Lisarague, de la garde
républicaine mobile, sur Brise FoUe,
franchit seul la barre et gagne le
championnat du saut en hauteur.
La timbale de 5.000 francs est restée
accrochée à son plafond de 2 m. 40.
Marché aux bestiaux
Entrées directes aux. abattoirs. - La
Villette : gros bétail. 287; veaux, 998;
doutons, 3.507; porcs, 2.848. — Vaugi-
rard : gro' s bétail, 418; veaux, 258; mou-
tons, 612; porcs, 1.897.
Cours officiels au kilo. - Bœufs
première qualité, 11.30; deuxième qua-
lité, 9,70; troisième qualité, 8,20; ex-
trême. 12.30. — Vaches : 11,20, 9^40,
8, 12,80. — Taureaux : 8.90. 8,30, 7,90,
9,50. — Veaux : 16,90, 15,30, 13,60, 18,20.
— Moutons : 17.50. 12.60. 10,30, 18,70.
— Porcs : 12,28, 11.72. 9, 12.70. — Porcs
(poids vif) : 8.60, 8,20. 6.30. 8,90. —
Cours poids vif (approximatifs) : bœufs,
7.62; vaches, 8,19; taureaux, 5,89; veaux,
10.92; moutons, 9,35.
Tendance.- — Baisse de 0.10, au kilo,
sur les taureaux. — Cours sans chan-
gement pour les bœufs et les vaches.
— Hausse de 0.20. en extra sur les
veaux. — Baisse de 0,20 en deuxième
et de 0,40 en' troisième des veaux. —
Baisse de 0,20 en deuxième et troisième
qualités des moutons. — Hausse de
0,10 en deuxième qualité des porcs.
MARCHÉS FINANCIERS DU 11 AVRIL 1938
PARIS
e Comme l'on pouvait s'y attendre,
le marché a accueilli très favorable-
ment la formation du cabinet Daladier
et dès le premier cours les hausses ont
été souvent importantes avec de très
nombreux achats. Par la suite, les affai-
res se sont raréfiées et le reste de la
séance a été calme. On termine sur une
note ferme sans, toutefois, conserver les
plus hauts cours.
a Il faut, en effet, tenir compte que,
d'une part, la clientèle n'a pas encore
eu le temps de se remettre aux affai-
res ; que, d'autre part, le préjugé fa-
vorable dont bénéficie le ministère n'em-
pêche pas de se rendre compte des dif-
ficultés de tous ordres qui se présente-
ront demain et, notamment au point de
vue financier amèneront des sacrifices
sensibles.
0 Les valeurs étrangères sont natu-
rellement sous l'influence de la forte
hausse de New-York, après le vote de
la Chambre des représentants, hostile à
M. Roosevelt, et de celle de Londres,
qui a suivi. En conséquence, les va-
leurs cotées à Paris ont bénéficié des
indications de Londres qui, d'ailleurs,
se porte acheteur, tandis que notre
Place est plutôt disposée à offrir. On
termine un peu plus calme en raison
du fléchissement de la livre.
a Nos Rentes regagnent 1 point en
moyenne. Dans tous les compartiments
de valeurs à revenu variable, on note
des plus-values importantes : la Banque
de France gagne 105 fr. ; la Banque de
Paris, 31 fr. ; la Banque Transatlanti-
que 17 fr. ; le Lyonnais 45 fr ; la
Lyonnaise des Eaux 54 fr. ; lé Nord
Lumière 30 fr. ; la Générale d'Electri-
cité 72 fr. ; Péchiney 40 fr. ; Sàint-
Gobain 40 fr. ; Kuhlmann, 15 fr., etc.
Parmi les Mines notons l'avance de
Bor, qui gagne 50 fr. ; la Française des
Pétroles est aussi très ferme à 684
(4-26).
0 Dans le groupe étranger, on note
de même de fortes avances : Suez
(+350) ; Amsterdam Rubber (4-180) ;
Royal Dutch (4-135) ; Rio (+70) ;
Central Mining (+30) ; Foncier Egyp-
tien (+85).
e Au comptant, la Banqué d'Indo-
chine s'avance de 2760 à 2900 ; l'Ener-
gie Electrique du Sud-Ouest, de 545 à
568 ; les Aciéries du Nord, de 238 à 249;
Penhoet, de 620 à 655 ; Marcheville-Da-
guin, de 2205 à 2280 ; la Suze, de 4300
à 4375 : la Librairie Hachette, de 1083
à 1105.
< Les matières premières s'inscrivent
en tendance sensiblement plus ferme.
< En fin de journée, dans les transac-
tions officieuses de banque à banque,
la livre s'est traitée à 160,125 et le dollar
à 32.24.
LONDRES. — Le Stock Exchange a
témoigné de bien meilleures disposi-
tions, stimulé à la fois par le redresse-
ment de Wall Street à la fin de la
semaine et par le raffermissement des
métaux.
fJRUXELLES. — Tendance générale
ferme en raison det meilleurs avis trans-
mis par les places étrangères.
COURS DES CHANGES
Londres : 160,125 Report : 1 mois,
1,60; 3 mois, 4.625. — New-York : 32,22.
Report : 1 mois, 0,32; 3 mois, 0.975. —
Allemagne : 1 295. — Belgique : 541. —
Hollande : 1.788. — Italie 169.70. —
Suisse : 737.
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Phosphates G?fsa., W ::"S ::%X£S;?!Zz 4,840 5.0 44340 3 SCoréciaéitt é t-onc. a Aiger. 401 402
520 52
3
, Salnt-Gobaln « 18^|| Kuala 19Ù ,, 203 Ss-Compt, Entrapr
72 3v0 ! ùi kii Por* *!• Rosarlo 44(10 ..4400 ,Lalc« Wlew 124 124 ..!• 260 'IiO
?oi7 cc HOU.. ¡Lake Wlew..,.,. 12 ..1'24 -
10,B 127 \22 .Én Élect S-Ôuoit
ït w. Chargeurs Réuni» 425 424 Langiaa!ate ""r" 157 159 1 ! Eniral, Indu^irX"' 545
i l S1®- V. 41 Alf Liquide 1132 1151 ..!|UévTn. .:115 50 ï« ï>i)
5e, 1 920 106 50 QuMmè* 4450 4540 ..! London lin ord 22 75 24 50 Est-Lumière li4 la
4^ 1925 106 50 107 5k0 ! Cooutc h In d ochln*,,. 49.i 513 ,, Moin 543 ., 544 112 \Ù
J av oif i1o^«1 î?ê a 70 71 35' Coo" utch. Indochine 4M ., 513 Moln R~<. 543.. 544..0u.~ Porls:'(O:"ï;;:: 112 :: ::
v 90 72 75 "N" CltroSn 481 502 Malacco < 147 .! ?55 5.0 , Ou«st Paris (6 I t :'>70 j
Sud LuXe._:..
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A< i °«17 "< 75'{ 7ti7 ^ord 54 25 38 Maxican part 4. 41 Gai de LyOtt ..41 248 ,.
obll, g. Trésor 4 tô „ 34. fcImjh 7/11? 2 l Peugeot 424 432 'jMlckalIn parts 1015 1()59 Gai de Paris '"::::" 2:15 3o5 !!
395 IMin.- P,oduit. 1b5
po),.t chausson. 380 395 ..j|Mlnei Produit. Chlm. 479 483 Aciéries Long* 3<15
Out N. 454 "i ° 1932* «t8 707 3tbc7 -j -<1 Or0"11*Lae,< •• •• N<"d 2J8 249
4 <)■>., Q2K Terres Kougas -ipj a0 ; Moteurs Gnome 657 fi /3 Alsac. de Cons , 1325 ..134450 2 ,,
n'°Européenne. 3.16 414 ..;iMoullns Maghreb 3t 50 330
31 50 33
— Trésor 5°o 33 ": 997 ! ! 1000 :. DPilan u Young 5.t 318 32«j Mozambtqut. 32 25 33 75 Chât.-Coimr.entr 442
-57 75 Fivet-Liiie 433 335
- "î 4:2 (,0 34988 "l 993 ! Argentine 4 V, •>„ 1934 <5 /52 M'Zatta 78 50 79 50 Aciéries f 325 335
— Trésor 5"o 34 945 i 94S Autriche 5'2 33-53 <>45 65j Naraguta 79 50 82 75 Jeumon 324 335
- Trésor 4»° 35 41233 7 g 91330 3 ^15 2200 : : 2174 :: ^te::::::::: 177 50 $ ho - •"-'uu •,y2j .•. • 193345 5
obligations ••
C A 40 368 102 25 102 7 Egypte uniflée 3378 2131 2î0 4 PadanlJ. 4111) ., ., ..,.,.,.,. "j'j ~~g'
Caisse Autonome.!!.?. ^70? i10 25 ~:;:;::;::EEE;: .000 51 SEEEE 1 1 •H•
Banque France 5790 ..|4<" 6^ 'DltM M'D0i"i'i.? & S. !5i « 2ïï?.Sr(6i::;:4400 ..4500
îB^anqu!e A&lgéri—e '4W« HI •• 'ïïî - • • iw W V 7i- 3iU3-fcu:: 23714 7 :: 250 :: : ïffitïï.14* îi\ rCOr5-rU •■'ïjtë
74i :: Fonder ?g«)tien.. 217 219 - TI J ",.,. 381
Union Parisienne.::. 350 368 'tW W, Mok.a et Haèd
Crédit Commercial.2205 2i(i0 ,| C°nadlan Pacific ::::: 4550 461390 5 : gand MIIHSz""::"::: i36i : : ,i:*45 :: ^icniiwon;;':::'.::::::::: 335 :: 354 ::
1 429 1/6 50 Roan Antelope „.j 128 139 Javel La Croix 570 575 ,.
Comp. Algérienne 733 : ": 448 '^aBOn.,"iîi lid î^ls 1678 ? .• 20 :2>r 5 21 .•. { Ç>mnlt»um
Crédit Foncier i-ne • • j?ob'nson Deep 501 502 ..! Marchaville-Daguir> 2205 2280
* ""0• 521 511
Crédit F. Indochine..: 13H 50, 138 • I ! EMtGed|Shhan*) Transtrlapttque 20 23
Crédit 1340 ..13b895 2 ..; ^eduld 13-jç 1313 ..-, Shell bb/ 6'3 T. C. R. P. u38 536
Rente Foncière ° v 105 50. 109 50 521 511
Su»T * «■••• 2207.)* 22425* 290 301
Société Générale 684 711 :! Montecatlnl.. 1% ..191 Sllya 100 108 Etablis* Nt-o os 375 370
Fondée Lyonnaise ::: 73028 3 .! 345 PN,orvégienne Aiote. 1408 1398 Spring 220 I 218 50 Sucrer. Co o .:a *
'»i44 * Pàtrofina • • 591 ., StMuo t~rât%cQis&Suzc 4300"
-- ^i5ul>' Nlge! 1552 1565 Ciment* tf82 976
— oMrttonciateûr1«S42i"-18750" Portée- <*» Tob!ua' co». J49 1398 • jTanganyika 53 ..j 18 50 Bon Marcht 120 120
- sciété Civile r»13(i 619U - 25~i 5l. 75. - français IWiO 1125
Est 5(i4 ■" ; -,7K ■; SnCr. bgypte ord i/j >88 iTavoy Tin 17 ..4375
^Terres Rouges port?. 133 50, 140 ., Galer. Latay^» act. 23 50 , 25 5
iTownships lu i.»; 'l(o >■> Nouveli- les Gal, eries. 42>80
^idr::::::::::::::::::::::::::: s57it0i :: 8s3s3 s ":: i B, A.NQUE TERM,.E r !,ïhaeri'- 2?-m~ (;atrî- -■•«.••••
748 764 .2/4 25 5
■■ Lloral,rie Haçheu#„. «1,<»,î>3 î • • ••
Santa-Fè 311 764 i — 3 26 50 27 ,. ..1105
Nooriréea' 'nV::::::::::::;::;;:;;:; 739 :: 747 :: Meneau» 5% ;. 3025 3150 ï™"vaal 99 25, 13 0;> -- P
Métropolitain 832 843 Bons Mexicain» 0% 91 94 •• • • ™PS,8r| f? Fronce iM
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ues.
Paris Industrie 307 314 Albi 485 491 [">l" priv »8 1/ Air Uqu de part» 3350
Tram. Shangha. t»37 6bj Anglo-Americant 3!H) 397 ",\UnIOn corp 1280 ..1268 Contreplaq. Ocèar. 4(>7 ., 47b .,
Lyonnaise des Eaux. 1186 1240 Aieas 226 222 Katanga part 3469 3b4( Contreplaq. Oc&ar. n 271 ,.
- i ou lis I Hto 935 Astra '100 102 Union tropical*» /8 50 i 82 75 Dunlop 4b7 ,. 476 ,.
Eaux et Elect.lndockj 65660 8 65970 5 ',BanqueË«!'pii::Z::. 5820 .J5815 J •• Du-lop 242 254
^ongo Grands Lacl.. _4j2 460
Barcelone.,. I 179 ..I 199 Vellle-Montogne 17 120 Est Asiatique Donoh. 242 254
DIstribution Electr 547 565 Brakpan I 437 50' 435 ..Vint et Spiritueux 212 227 Panama obligations 119 120
Electricité Paris 565 ,Brokpcan.1 437 50, 435 Vim ét SPirftueux 212 ..1 227 Est ~)oH<,u.D.n.h.j900 5910
Electricité «elne 300 300 B. A. Tobacco 826 "1 835 ,. ,Viscose. 376 381 Panama obllgo"ns.. 119 120
Générale Electricité. 1168 ..1240 Bruay 1 149 50' 154 W- Rand 2 /4 50 275 30 Alioce-Lor. 6 1934 893 893
Electricité, Gaz Nord 276 290 Bucy 1840 184493 9 SPdng 411 407 533-1000. 638 650
G*n*r.).E).etrteM.H68 ..1240 Catro cap 1840 ..11843 .We»t Sphna.——.. 411 407 "il - 5 ? 33-1000. 038 650 *"
En. Elect. Lllt. édlt. 485 493 Cambodge 484 499 ..il Il - 5 6 35-1000. 731
En. Elect. N. France. 255 263 CanadlaV Eog). 7375 n 25, PARQUEt (OMPT ANl E T5% » ,1^921 ?6A 4"1000- •' 4éî ••
N.-L. (Le Tirphasé). 693 725 .Caoutchoucs.234 50 249 524
T. S. F 400 A 'M3 A 645 h45
T. S. f. 400 418 - v ., 1933 A.,., 645 tl45
Thomsor-Housto, 10850 115 50 Chartered 212 ,.t 218 4 V4 37 go. de ch. 109 95 1H 40 P--t --M- 5% 19^ c3tl o40
Union Electricité 3b6 370 J City D_p.,., 217 J 217 Obllg. 100 de an M - 5 1933 A.. 641 b47
Ecl.Chauff. Força r.. 6IJO 614 Colombla .,., 66.. Mlc" « 1'21 A al8 »22
Ecl.Chaulf. Force h:. 600 614 ..i Colombie 66 68 Va 7!; "o 192" 3ij-> 32., u |50% 1933 A b41 641
Gaz et Eau* 4(0 ..i 413 ..! Concordla 56 75 59 50 7 1*24 ,450 ..3 Vil Nord 1'2' -2 ••
Aciéries Noro-hst 632 652 Crown M)n.t. 2495 ..2493 Crédit Nqi.o,.u, 453 6l 5 v',93? '-^1 "I 5L'225 8
Denaln Anzln 1170 .1180 Daggafontein 308 307 50 - 192C. 444 4.„i Orléans 5 19»21 , r. >18
Schneider 975 ,. 982 DeBeers 1130 1200 Bons 6"„ Juillet 1922. 50. 50;. 5 1921 il8 528
Béthune. 457 461 J De Beers prêt 1620 1715 - 6% Janvier 1923. 4itl 469 O- uest 3 ,„anciennes. 2% 301
Charbon, lonkin 1850 ..1866 .., Dong-Trleu 86 87 50 - 6". Juin 1923. 482 4M» 2 * 283 286
«Courriéres "16 50i 211 J Durfcan 413 409 Obi. 6 Janvier 1924. 471 475 "1 2. 283 286
Lenr 25. 265 .,Eastern.-. 130 136 50;- 5% 1934.,. 868 875 „ -
Mari.,. 37) 378 Epst Rand ; 442 449 ..!| - 5"„ 1935 857 848 BANQUE COMPTAI
Vlcolgne 4I3 425 Equateur lm 169 P. T T 5". 1928 449 44t) \
368 371 Calro Héilopolls(dlv) 1800 1807
Bor 1910 19l>0 228 2!50 Etat 4' 30b 3t >4 Kinta jouis. 740 92
Le Nickel 893 863 i^Franco-Wyomlng 228 ..! 250 ..Ouest Etat 4Vi> 792
Bo 893 863 General Mining 760 748 -Etat 5% 1919. 311 316
1 -A)
Penarroya ild Z83 Goldflelds 556 s,. 557 ., Italien 3 ■ i W) ..90 Commerc. Indochine.' 2:3 271
Indust.Comm.Pétroles 53 54 75.,Guta 170 50 176 Jcpon 1907 1490 ..11455 ..{ Monaco 1115 1170
Française Pétroles 658 684 ..i Hotchkiss 738 754 Pologne 7°t, 1927 2452 .2452 Monoco',ï;" 204 210 .,
E). Chimie (Ugine). 1373 1407 Houve. 522 520 931 318 "1' 325 Héraclée part. 3900 "13700"
Xatt-St.-ThérèM. 1040.. 1078.. Huanehoco. 4275 45 25 lUnlon Vie 308 'I 311 Dlst. Réunies Bret. N. I 130 I 134
)(uh)<<«.nn. 596 ,. 611 Huiles defétroles 257 50 262 ^Urbaine Incendie 401 421 1 |
TIRAGES FINANCIERS DU 11 AVRIL 1938
FONCIERES 1903. — Le numéro
373.633 est remboursé par 100.000
[rancs,
Le numéro 410.707 est remboursé par
30.000 francs.
Les 8 numéros qui suivent gagnent
chacun 5.000 francs 13.908, 212,654,
219.517, 275.550, 436.886, 479.216, 541.847.
546.488.
COMMUNALES 4 0/0 1931. - Le nu-
méro 1.779.639 est remboursé par
] .000.000 de francs.
Le numéro 2.434.513 est remboursé
par 100.000 francs.
Les 2 numéros suivants sont rembour-
sés chacun par 50.000 francs : 464.114,
794.489.
Les 10 numéros suivants sont rem-
boursés chacun par 20.000 francs : 21.491,
66.400, 88.639, 466.2S7, 553.865, 881.983.
984.657, 1.588.006, 1.924.080, 1.949.576.
105 numéros sont remboursés chacun
Dar 5.000 francs : 36.105, 51.437, 62.616,
72.638. 77.225, 88.455, 113.873, 215.319,
220.319, 256.302, 271.150, 271.926, 272.038,
304.724, 309.103, 314.655, 332.609, 338.356,
345.371. 379.781, 459.933. 474.880. 505.199,
512.187. 517.001, 524.154, 529.792. 544.348.
626.708, 707.106, 743.837, 776.568, 871.824,
882.759, 883.191, 884.048, 888.283, 906.215,
949.207, 949.580, 954.709, 1.068.343,
1.097.706, 1.116.317, 1.124.892, 1.144.666,
1.145657, 1.153,530, 1.172.134, 1.198.854,
1.201.616, 1.203.463, 1.213.119, 1.222,602,
1.227.085, 1.274.698, 1.308.818, 1.314.758,
1.333.149, 1.344.110, 1.355.169. 1.381.416,
1.425.7.50, 1.457.926,, 1.510.782, 1.520.961.
1.535.897,. 1.540.142, 1.543.264, 1.563.647,
1.600.668, 1.656.631, 1.661.872. 1.675.668,
1.772.697, 1.780.469, 1.846..729, ,1.869.245.
1.889.748, 1.905.006, 1.985.344, 2.007.023:
2.033.924, 2.034.008, 2.050.500, 2.069.625,
2.073.167. 2.091.862, 2.121.868, 2.134.963,
2.164.913, 2.205.631, 2.206.721,, 2.227.244,
2.232.550, 2.244.308, 2.244.508, 2.251.374.
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2.296.397. 2.309.617, 2.324.688. 2.353.705,
2.363.362. 2.377.470, 2.387.45^
COMMUNALES 4 1/4 1932. — Le nu-
méro 1.203.111 est remboursé par 500.000
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Le numéro 145.569 est remboursé par
100.000 francs.
Les 5 numéros suivants sont rembour-
sés chacun par 10.000 francs :
110.801, 610.206, 728.194, 1.112.115,
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24.446, 48.156, 103.234, 113.000,
155.458, 240.525, 250.892. 274.372,
292.504, 335.324, 367.030, 380.740,
430.912, 448.461, 474.519, 481.161,
488.516, 508.495, 523.367, 597.878,
602.879, 606.321, 629.317, 690.959,
693.450. 733.568, 761.244, 807.446,
825.544. 831.443, 845.879, 861.826,
866.317, 873.071, 903.252, 959.366,
964.550, 965.757, 1.013.700, 1.081.963,
1.111.676, 1.129.877, 1.166.447. 1.228.740.
1.249.553, 1.275.678, 1.294.008. 1.323.995,
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6.082 lots dont 10 de Un million.
Montant total des lots: 38 millions.
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MARCHE DU HAVRE
Cotons. — Avril, 396,50 N; mal, 401,50;
juin, 406 N; juillet, 410.50; août, 414 N;
septembre, 417,50 N; octobre, 422 N; no-
vembre, 424,50N; décembre, - 429,50;
janvier, 432 N; février, 433, N; mars,
436 N.
Cafés. — Avril, 167; mai, 167; juin,
168,25; juillet, 168; août. 169,50; septem-
bre, 170; octobre, 169,75; novembre,
170,75; décembre, 172; janvier, 173; fé-
vrier, 174; mars, 174,75. — Ventes. 750
sacs.
Taxe 8 0/0 non comprise.
Bulletin commercial dn 11 avril 1938
Bourse de Commerce
Orges. — Août, 165 V; 3 de septem-
bre, 162,25 A.
Avoines. — Courant, 129-129,50 P; mai.
127,75-128,25 P; juin, 128,75-129 P; 3 de
mai. 128.25 P; juillet, 127 P; août.
124.75 P; 3 d'août, 124 A; 3 de septem-
bre, 124-124,25 P.
Blés. — Marché suspendu. Cote offi-
cielle, disponible, départ culture, 191.
Farines. - De consommation, 277.
Sucres. - Courant, 294-294,50 P; mai.
293,50 P; juin, 293,50 P; 3 de mai,
293,50 A-294 V; 3 de juin, 293 A-294 V;
septembre, 293 P; 3 d'octobre, 296,50 P;
3 de novembre, 297,50 P.
Cote officielle, 293-294.50.
Huiles de lin. — Courant, 405 V; mai.
412 V; mai-juin, 410 A; 4 de mai, 417 A-
42! V; 4 de septembre. 423 A.
Huiles d'arachides rufisque (Mar-
seille). — Extra-supérieure, 470-480;
désodorisée, 460-470 (taxe production
non comprise).
Maïs. — Mai, 123 A; juin, 124 A; 3
de mai. 123 A; 3 de juin, 121 A.
Riz. — Courant, 136.50 A; mai. 136 V;
juin. 136 V; 3 de mai, 135 V; 3 de juin,
135V.
Laines, Roubaix. — A terme : avril,
34,10 ; mai, 34.10 ; juin. 34.60 ; juillet,
35 ; août. 35,20 ; septembre, 35,50 ; octo-
bre, 35,70 ; novembre, 35,90 ; décem-
bre, 36.30 ; janvier, 36,60 ; février, 36,90;
mars, 37,10.
Marché des Halles centrales
Les beurres fins valaient, au kilo.
de 15 à 26,20; ordinaires. 11 à 18.80, et
les œufs. de 430 à 590, le mille.
Les coulommiers double crème va-
laient, au cent. 750; divers, 270 à 360;
les camemberts de Normandie, 210 à
380; divers. 190 à 250; le mont-d'or,
130 à 140; le gournay. 120 à 140; le
neufchàtel, 75 à 95; le pont-l'évêque,
280 à 450; le chèvre. 280 à 500; l'em-
menthal, 1.300 à 1.480; comté et di-
vers, 1.350 à 1.480; fromage bleu, 1.400;
munster, 850 à 1.000; port-salut, 750 à
1250. les 100 kilos. Les bries moyens
moulés valaient, à la dizaine, de 150 à
190; laitiers, 130 à 180.
Le bœuf. le veau, le mouton et le
porc sans changement.
METAUX PRECIEUX
En lingot 1.000-1.000 le kilo :
Or. — Achat, 35.800; vente produc-
teur, 36.800.
Un remède pour le Foie
qui a fait ses preuves
Depuis 6 ans, l'extrait liquide d'artichaut
affirme chaque jour son efficacité
Des cures remarquables dans les cas de troubles
digestifs - constipation - diarrhée - migraines -
vertiges - démangeaisons - hypocondrie, etc. 1
Il y a six ans que l'extrait liquide <
de feuilles d'artichaut a fait son appa- ;
rition en thérapeutique sous la forme i
d'une préparation aujourd'hui bien
connue, l'Hépascol François.
Six ans !. Et, depuis lors, sa renom- 1
rnéè ne cesse de s'accroître. Chaque j
jour, de nouveaux malades du foie,
séduits par les beaux résultats observés
dans leur entourage, recourent à l'Hé-
pâscol François et s'en trouvent bien.
C'est par centaines de milliers que
se comptent aujourd'hui les cures opé-
réés par ce puissant remède dens les
manifestations les plus diverses de
l'insuffisance hépatique : désordres
intestinaux, troublés digestifs, migrai-
nés, vomissements bilieux, étourdisse- ]
rnènts. démangeaisons de la peau, irri- -
* L'artichaut rend le (oie létrer.
tabilité du carractèrê, insomnie, ainsi
que dans la congestion du foie et de
la vésicule biliaire.
Aucun doute possible. Nous nous
trouvons en présence d'un traitement
d'une haute valeur curative, suscep-
tible de remédier, de façon rapide et
durable, à l'insuffisance du foie.
A quoi tient cette efficacité souve-
raine de l'Hépascol François ? D'abord
à la qualité de son extrait d'artichaut,
obtenu, par un procédé spécial, d'une
variété particulièrement riche en prin-
cipés actifs. Là situation des labora-
toirès de l'Hépascol François à proxi-
mité des terrains dé culture de Macau,
leur permet de traiter les feuilles
dans les deux heures qui suivent la
cueillette, c'est-à-dire lorsqu'elles sont
encore toutes fraîches, condition essen-
tielle. car les principes « guérisseurs »
de l'artichaut s'altèrent très vite.
Cet extrait d'artichaut, exception-
nellement actif, se trouve, en outre,
renforcé en quelque sorte par la pré-
sence de boldo, de combretum et
d'autres extraits végétaux, réputés
pour leur action bienfaisante sur le
foie. L'ensemble constitue une syner-
gie médicamenteuse d'une activité
peu commune.
Tous ceux qui prennent de l'Hépas-
col François pour combattre une in-
disposition passagère ou pour soigner
une maladie de foie ancienne sont
frappés de la rapidité de l'action de
ce remède. C'est souvent dès la pre-
mière semaine que le malade constate
une amélioration. L'appétit se ré-
veille. Les digestions sont plus faci-
les ; les migraines, vertiges, névral-
gies prennent fin ; les fermentations
intestinales s'arrêtent. La constipation
ou la diarrhée font place à des selles
moulées et quotidiennes. Les déman-
geaisons si fréquentes chez ceux qui
ont un mauvais foie, s'apaisent. La
douleur ressentie sous les fausses
côtes droites et due à la congestion
du foie n'existe plus. Le teint et les
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Le champ d'action de l'Hépascol
François est immense et s'étend à
toutes les fonctions du foie. Son
absence de toxicité permet aux mala-
des chroniques de faire sans le main-
ire inconvénient des cures répétées
au prolongées. Il est rare, toutefois,
aue celles-ci soient nécessaires, tarit
l'action de l'Hépascol François est
rapide et complète. Prenons quelques
exemples tirés des lettres écrites par
les intéressés eux-mêmes :
« Je souffrais du foie depuis plu-
;ieurs années, l'Hépascol François est
le seul remède qui m'ait fait du bien
— et cela dès les premiers jours.
Grâce à lui, plus de vertiges ni de
troubles digestifs. Mon intestin fonc-
tionne régulièrement. Je n'ai plus
mal au côté droit. » M. V., à Paris.
Lettre F. 607.
« J'ai souffert du foie pendant près
de trente ans avant de connaître
l'Hépascol François — écrit M. D., à
Nantes. Depuis que je prends cet
excellent remède, je mange absolu-
ment de tout sans inconvénient. Mon
teint n'est plus jaune. Je n'ai plus
ces coliques atroces qui me prenaient
environ tous les quinze jours..
Lettre F 609.
Le traitement par l'Hépascol Fran-
çois — qu'on peut se procurer dans
n'importé quelle pharmacie — est des
plus simples : on en prend 20 à 30
gouttes aux repas, dans le premier
verre de boisson. Aucune contre-indi-
cation. L'Hépascol François est utilisé
avec un égal succès, par tous et à
tout âge.
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N° 17 FEUILLETON DU 12 AVRIL 1938
LA TOUR
DU SORCIER
roman inédit
PAR
LÉON GROC
- Eh bien, continua M. de Goulen, le plus *
précieux élément de mon héritage, ce n'était
rien de. tout .cela ; c'était l'itinéraire suivi par
mon père, lors de son voyage d'archéologue
en Amérique Centrale, au pays des Mayas.
C'est cet itinéraire qui m'a permis non seule-
ment de retrouver l'emplacement des fouilles
commencées par mon père et de les complé- -
ter, mais encore de découvrir une tribu indi-
gène, qui avait gardé intacte la tradition orale,
dont les termes m'ont permis de parachever
la traduction du texte maya et de parvenir
enfin à l'éblouissante vérité L L'Atlantide de
Platon n'est pas un mythe. Sa destruction est
relatée non seulement dans des récits d'une
authenticité discutable et de pure inspira-
tien poétique, mais aussi,, mais surtout dans le -
plus solide des documents, dans le « Livre »
par excellence, dans la Bible !.
Le langage de l'occupant de la sinistre tour
atteignait au lyrisme et son enthousiasme était
contagieux, car je me prenais à oublier la
position dramatique et périlleuse où je me
trouvais, pour m'enflammer de curiosité à
l'égard de la thèse que soutenait le féroce
maniaque. Cependant, il poursuivait :
— Relise?, la. Bible et vous trouverez, avant
le chapitre relatif au déluge universel, ce ver-
set significatif : « Les géant$ étaient sur ta
terre, en ce temps-là, et aussi dans la suite,
parce que les fils de Dieu venaient vers les
-filles des hommes, et elles leur donnaient des
enfants : ce sont ces hommes puissants qui,
dès les temps anciens, furent des gens de re-
nom. » Qu'étaient ces géants, sinon les Atlan-
tes, que toutes les traditions antiques, y com-
pris celle des Mayas, définissent comme des
descendants des dieux ?. Et puis, ce fut le
déluge. Je ne suis pas le seul à identifier ce
cataclysme avec celui qui détruisit et englou-
tit l'Atlantide. De nombreux auteurs ont ad-
mis cette thèse. Vous citerai-je le Suédois
Baer, les Latins Serranus et Eurenius, les
Français Daniel Huet et Samuel Brochart ?.
Mais moi 'seul, j'ai tenu la preuve de cette
identité, par la pure tradition maya, déjà ef-
fleurée par l'Allemand Schliemann et entiè-
rement approfondie par mes travaux. Cette
tradition restitue la vérité au mythe de Noé,
tel que le rapporte la Bible.
De nouveau il s'interrompit. Je commen-
çais à pressentir où il voulait en venir ; mais
je repoussais l'effarante pensée. Bien des allu-
sions réticentes,. entendues de la bouche de
Jean-Claude, me revenaient à l'esprit et je
me disais que, depuis longtemps sans doute,
il avait deviné, avec horreur, la chose mons-
trueuse que je ne faisais encore qu'entrevoir.
Je jetai un regard vers lui. Il demeurait im-
passible. Son visage n'exprimait d'autre sen-
timent que la curiosité polie accordée au nar-
rateur d'une histoire déjà entendue. Evi-
demment, le récit du comte ne faisait que
confirmer ce qu'il savait, ou croyait savoir.
— De toute évidence, poursuivit Hugues de
Goulen, la Bible établit une corrélation entre
ces « géants » (les Atlantes, selon moi) et le
déluge : c'est tout de suite après le passage
relatif aux « géants » qu'elle dit : « Et l'Eter-
nel vit que la malice des hommes était gran-
de.», et qu'elle en vient à la décision prise par
l'Eternel d'exterminer la race humaine. En-
tendez par là que l'excès des progrès accomplis
par les Atlantes, dans le domaine scientifi-
que, ayant entraîné un déséquilibre entre leur
moralité restée faible et leur puissance deve-
nue presque infinie, cette puissance était con-
sacrée à des fins criminelles. C'est là ce que
la Bible exprime en ces termes : « Toute
l'imaginatipn des pensées du cœur de l'homme
n'était que mauvaise en tout temps. v Donc
— et la tradition atlantidienne des Mayas est
d'accord sur ce point avec la Bible — l'exter-
mination de la race humaine, à l'exception de
Noé, avec les siens, fut décidée. Par qui ?.
Par l'Eternel, selon la Bible ; par le « Grand
Atlante », selon la tradition maya. Je n'hésite
pas à donner raison à cette dernière, en lui
attribuant ce sens que le « Grand Atlante »
n'était qu'un homme. Que cet homme ait eu
la puissance suffisante pour déclencher le dé-
luge, cela ne doit pas nous étonner. Quant à
moi, je sais que c'est chose réalisable, depuis
que j'ai la certitude que feu Kippelius, plus
heureux qgarchimède, a trouvé c le point
d'appui permettant de soulever le monde »,
ainsi que l'avait fait, il y a vingt-cinq mille
ans, le c Grand Atlante ».
L'exaltation du comte de Goulen atteignit,
en cet instant, des hauteurs vertigineuses. Ses
prunelles vacillèrent. Ses cheveux blancs se
hérissèrent sur son crâne. De l'écume vint à
ses lèvres. Il eut l'apparence d'un possédé.
D'une main qui tremblait, il atteignit un
verre, posé sur la table et contenant un liquide
incolore. Il le porta à ses lèvres et, d'un trait,
absorba le liquide. Malgré la gravité de
l'heure, je faillis m'esclaffer, en songeant au
traditionnel verre d'eau, sucrée du conféren-
cier. D'ailleurs, l'effet fut immédiat et com-
plet. Ce fut avec la plus grande sérénité que
le comte de Goulen reprit son extraordinaire
exposé.
— Même avant de rencontrer Kippelius, ma
conviction était faite. Les temps que nous vi-
vons ressemblent étrangement a ceux que vé-
curent les Atlantes, à la veille du cataclysme
qui devait anéantir la plus ancienne des civi-
lisations humaines. Les, progrès de la science
ne servent qu'à faire le mal. Quand l'homme
a su libérer la force, jusqu'alors mystérieuse,
cachée dans les explosifs, il s'en est servi pour
massacrer son semblable. Quand il a su se
maintenir et se diriger dans les airs, il a uti-
lisé cette nouvelle conquête pour des fins
meurtrières, comme il avait fait quand il était
parvenu à naviguer sous la surface des eaux.
Les ondes qui transmettent à d'énormes dis-
tances, instantanément, la voix humaine ne
véhiculent, de peuple à peuple, que des pa-
roles de colère et de menace. Tout est ins-
trument de guerre. Il n'est pas jusqu'aux in-
finiments petits qui ne doivent se faire, par
la conception d'une « guerre des microbes »,
les complices de la sanglante folie qui s'est
emparée du monde. La science, détournée de
son but, qui devrait être le bonheur de l'hu-
manité, s'est mise au service de la haine, au
lieu de servir l'amour. Comme autrefois, le
cœur de l'homme ne contient que des pensées
mauvaises. Tout est à recommencer. Il faut
détruire la race humaine, à l'exception d'un
couple, élu pour sa sainte ignorance de ce qui
a fait le malheur des hommes.
— Gribouille !. jeta soudain Jean-Claude,
avec un écrasant mépris.
Hugues de Goulen, devant cette injure im-
prévue, eut un sursaut de surprise. Il nous
croyait écrasés d'horreur, d'indignation, d'ad-
miration aussi peut-être, en même temps que
diminués physiquement par l'atmosphère dro-
guée de.la salle. Et voici que Jean-Claude re-
trouvait l'énergie de lui jeter au visage une
épithète injurieuse et gouailleuse.
— Gribouille ! répéta Jean-Claude avec plus
de force, sinistre et grotesque idiot !. Tu re-
proches aux hommes d'utiliser la science pour
s'entre-tuer et tu ne trouves rien de mieux
à souhaiter qu'un massacre parfaitement
scientifique et rigoureusement universel.
Mais la voix de mon ami s'éteignit. Une
quinte de toux le secoua. Il n'eut pas la pos-
sibilité de parler plus longtemps. Le comte de
Goulen s'était ressaisL
— Agir ainsi, s'exclama-t-il, c'est faire œu-
vre divine et il est facile d'en administrer la
preuve, puisque le Livre que l'on appelle saint
attribue à l'Eternel le geste immense du
« Grand Atlante ». Et l'on peut ajouter que
ce geste gagne en noblesse, à être accompli
par un homme, un mortel qui doit être lui-
même victime du cataclysme qu'il déclenche.
Ni Jean-Claude, ni moi n'eûmes la force de
protester contre cet argument facile. Le comte
de Goulen savoura un instant notre silence,
comme une victoire. Puis il but un nouveau
verre du liquide qui, une fois déjà, lui avait
rendu le calme et il revint à sa démonstration.
— Quand j'ai rencontré Kippelius dans ce
village, dit-il, sa grandiose découverte n'était
pas encore tout à fait au point. Lui-même
était terriblement aigri. Pour des raisons diffé-
rentes des miennes, il souhaitait la destruc-
tion du genre humain : moi, c'est par amour
que je -Veux détruire une race de criminels ;
lui, c'était dans un esprit de haine et de ran-
cune. Ce grand savant était un être bien mes-
quin. Je ne me lassais pas de le lui reprocher
et c'était entre nous le sujet d'éternelles dis-
eussions. Mais notre but était le même et nous
finissions toujours par nous entendre. La pre-
mière fois que j'ai causé longuement avec lui
et qu'il m'a laissé deviner la direction de ses
travaux, j'ai éprouvé une sorte d'éblouisse-
ment ; j'ai eu le sentiment que j'allais, grâce
à lui, faire de mon immense rêve une formi-
dable réalité. Vous allez me comprendre.
La tradition maya donnait une précision cu-
rieuse sur la source d'énergie dont l'utilisa-
tion avait permis au « Grand Atlante » de
produire le cataclysme régénérateur. Cette
source d'énergie, c'était le soleil. Aussi bien,
n'ignorez-vous certainement pas le rôle impor-
tant que joue le soleil dans les religions pri-
mitives, et notamment en Amérique Centrale,
où les conducteurs des peuples sont dits « fils
du Soleil ». Je pense qu'il s'agit là de la tra-
dition qui lui donne pour descendant le « Noé »
atlante, dont le père — le « Grand Atlante » —
avait asservi la force infinie incluse dans cet
astre. Tout cela m'est revenu brusquement
à la mémoire, lorsque le vieux professeur
Kippelius m'a confié : « J'ai découvert un
explosif qui pourrait faire sauter notre in-
fâme planète, et c'est proprement du soleil
que je peux l'extraire. » J'ai compris, ce
jour-là, que ma destinée se jouait.
Ce fut à partir de cet instant que le comte
de Goulen entra dans la partie purement scien-
tifique de son exposé, et que je ne suis plus
très sûr de pouvoir aujourd'hui traduire exac-
tement ses savantes théories. Je ferai de
mon mieux cependant
(A sttivre.)
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