Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-24
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mars 1903 24 mars 1903
Description : 1903/03/24 (A12,N3827). 1903/03/24 (A12,N3827).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76275662
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/11/2014
4
V
LE JOURNAL
SS~ @ ~B~S
t
- Z,4%tsl»e et de UN oerre4poudtiau paftttt
cuJi«rs. - Par fil et aiéjphan* MX ,
N.iV. bureaux du « JOURNAL
lA QUESTION MftCÉDONlEIlKE
La réorganisation de la gendarmerie
LOMDRES, SS nuuâ. - On mande de Bnixel.
u Outre dix officiers belges, plusieurs boi.
l.'indaia et suédois seront choisis par la Tur-
quie pour la réorganisation -de la. gemlar.
ür.i.e rnacédoniertûe. »
Lu. cartouches GODAéH par la Rusai*
à la Serbie
SArffï«PÈÉËRSBOORG, 23 mars. — La presse
iVxarrgère a reproduit une nouvelle suivant
Quelle le gouvernement russe aurait cou*
k f»,n ti à faire don de dix millions de carîoa-
thes à la Serbfe.
Cette information doit être précisée : le
i^ïK^ônLcrncnt du gouvernement russe a été
iionisé en principe, il est vrai, mais à la con-
dition que la date du transport serait ûtée à
la fin de mai, et seulement dans le cas oii la
tranquillité péninsulaire balkanique ne se-
rait point tevaiblée.
I LES AFFAIRES DU MAROC
Situation inextricable — Réclamations
internationales.
LoxfmES, 23 mai1». — On mande de Tanger
au Tirttet, le 22 mars ! -
« On eosoflrme que les trOUpe9 irrégulières
ont été licenciées pour sauver la face. »
D'après des correspondances privées, ce
licenciement a çu lieu parce que ces troupes
refusaient défaire campagne plus longtemps.
[La situation est inextricable.
On annonce officiellement que la rébellion
diminue, alors que le prétendant est encore
au large, que le gouvernement n'a pas réussi
n reprendre Taza et qu'il n'a jamais tenté de
punir tes Ghiata et autres tribus rebelles.
Le sultan est entouré d'intrigants qui trar
vaillent chacun dans leur propre intérêt. Lea
i étalions entre vizirs sont très tendîmes. Les
montagnards tiennent toujours Tétouan. Les
brigandages ont déjà, soulevé les réclama-
tions des ministres d'Espagne, d'Autriche et
Lia Portugal.
Le récent diocom,» de M. Delcaasé a pro-
duit une bonne impession à Fez, rcar il dé-
ment absolument le* nouvelles émanant de
certaines sources intéressées, d'après les-
quellèâ la France aurait des vues sur le
Maroc.
LES ÉTUDIANTS DE BUDAPEST
Nouvelles manifestations
BUDAPEST, 23 mars. — Les étudiants ont
résolu de rendre tout cours. impossible à
l'Université jusqu'à ce qu'ils aient obtenu sa-
tisfaction de leurs griefs. Ils ont empêché les
professeurs de fairç leurs leçons, puis ilq se
pont rendus à l'Ecole polytechnique où ils
oiit enfoncé les portes de 'la salie de cours
où le recteur Hosvay faisait une leçon de chi-
mie ; dans la salle, ils ont fait un tel tumulte
qu'ils ont rendu impossible la continuation
du cours. Finalement, les élèves de l'Ecole
ont jeté les intrus dehors.
Le recteur, dans une proclamation, adres-
me aux étudiants les' avise d'avoir à retour-
ner pacifiquement à leurs études, sans quoi
il [ se verra obligé de recourir à des mesures
irès énergiques de répression.
Les cours do l'Université-sont suspendus
jusqu'à vendredi
LES TROUBLES EN ESPAGNE
Officiers attaqués. — Un train assailli*
'C.,%SIZLLO-.Nt, 23 mars. - mer, pendant une
course de taureaux, une dispute s'est élevée
•entre des militaires, qui occupaient une loge
11 les autres spectateurs. Des bouteilles, des
chaises et dés projectiles divers ont été lan-
cés. La gendarmerie est intervenue. II y a
tri. de nombreux blessés et contusionnés.
CA$YET.LON\ 23 mars. —' Au moment où un
train,, contenant de nombreux républicains
: ¡Jlant il Valence* sortait de la gare de Ças-
lellon, des cris de: "Vive Blasco -Ib&nez J
Vive la République l >»ont été poussés.
LA même train, en passant à Villareel, a
ys3uy6 des coups de feu de la part des carlis-
tes. Les voyageums mL riposté* mais il n'y a
eïxaucixnU&lessé.
AU VENEZUElt
'•-""Nouvel incident. — Une c&xio&xUére
saisie par les Anglait.
ÎSEW-YORIC, 23 mars, ~R Le Neto-York lie-
ra.id publie une dépêche de Port-of-Spain, di-
sant que le croiseur anglais Pallas a saisi le
a; q,vire de guerre vénézuélien Restaurador,
qui ûusaitde la piraterie.
Actes de piraterie ,.
* NEW-YORK, 23 mars. — Il parait que, aus-
sitôt après avoir été rendu au Venezuela, le
Restaurador s'est livré à la piraterie près des
<--donnait les vaisseaux capturés après les
a voirais fcûrs de service.
LE VOYAGE DE M.- LQUBET
Nouvelles dispositions
BREST, 23 'uiar.s.»- Par suite de lïnsaïffi-
nance des crédits, les aménagements qui
avaient été disposés par le port de Brest à
Lord du croiseur Montcalmv pour le voyage
*ie KL Loubet en. Russie, ne seront point,
ainsi qu'on l'avait; dit tout d'abord, .trans-
portés à Toulon pour être installés sur la
Jeanne.à" Are en vue du prochain voyage du
Président de la. République en Algérie.. •
LA RÉVOLUTION DANS L'URUGUAY
La paix cODclue. — L'amnistie. rf
MONTEVIDEO, 23 mars. — La paix a été
conclue aux conditions suivantes. :
Cinq préfets des départements seront choi-
sis. par la direction des .naUonaJiates, en
dehors des nationalistes qui ont prisi-part ù
ia révolution.
Les insurgés déposeront les armes, en res-
tituant celles qu'ils se sont. appropriépw.
Aucune poursuite ne sera exercée contre
les militaires ou les civils mêlés à l'insur-
rection. L'amnistie comprent tous les irusur-
tré-S, sauf ccuut qui se mut renduscoupaMcs
de crimes de droit commun.
LE CANADA ET TERRE-NEUVE
Projet d'union. — La question du
French-Shore.
LONDRES, 23 mars. — Une dépêche d'Ot-
unva au Moming Pasl,\cl'r date du 22 mars,
^iit qu'il ce sérieusement question, dans les
rcles gouvernementaux, de faire des ou-
vertures à Temi-Neuve pour i uicorpoj'aiian
de cette colonie au Canada.'
La principale objection à cette incorpora-
tions est la question du Freacfa Shore, qui,
,dan,,4 le cas d'isn différend ^vec la France,
pourrait troubler, la politique intérieure du
Canada, en raison des sympathies de la po-
pulation canadienne d'origine franaçise.
,,' MATELOTS ASSASSINS
Tuée dans son lit. — Le vol est le mo-
bile du crime. — Arrestation
des coupables.
TOULON, 23 mars. — Hier 'soir, vers neuf
heures, une jeune femme de vmgMrois ans,
Mme Ballatore, habitant une fermée des envi-
rons de Toulon, était couchée, encore alitée
à la suite de son accouchement et son bébé,
âgé de huit jours à peine, reposait à son côté,
lorsque seprésenttt un ancien employé de
son mari, Célestin Rigouard, actuellement
embarqué sur le cuirassé Magenta.
Rigouard, qui étâit avec un autre marin,
demanda la permission de coucher dans le
fenil, ce qui lui fut accordé, puis il s'entât!
de M. Ballatare. La jeune femme, lui ayant
imprudemment répondu que son mari était
allé, comme de coutume, vendre à Toulon
les produits de la métairie, Rigouard s'en,
hardit jusqu'à demander de l'argent. Rime
Ballatore, -se voyant seule et sans défense,
lui désigna un placard ; mais Rigouard, n'y
trouvant rien, se précipita furieusement sur
l'infortunée et une lutte horrible s'engagea,
au cours de laquelle il ne porta pas moins
de quinze coups de couteau à sa victime.
Pendant ce temps, l'autre marin, conti-
nuant à fouiller les meubles, avait, décou-
vert un petit sac contenant 800 francs.
Dès qu'il crut. sa victime mortet Rigouard
s'enfuit avec sont complice.
A peine leg meurtriers étaient-ils partis
que, dang un effort surhumain, Mme Balla-
tore se leva, et, «e traînant jusque vers la
porte, appela au secours. Les premiers voi.
sins accourue la trouvèrent évanouie sur le
son lit, près dut pauvre bébé, que les assas-
sins avaient épargné, et qui était couvert du
sang de sa mère, Mme Ballatore put, sitôt
qu'elle reprit connaissance, donner ù ulle
voisine le nom de Rigouard.
Le médecin, qui aniva peu après, constata
la gravité des blessures de la malheureuse,
qui rendit peu après le dernier soupir.
Les assassins ont été arrêtés ce matin, à
six heures, au moment où, oe croyant à l'abri
de toute dénonciation de la part de leur vic-
time, ils rentraient à bord du Magenta. Ilsr
ont été aussitôt mis en cellule. Ce sont les
nommés Cèles tin Rigouard, né à Cannes en
1883, matelot breveté à bord .du Magenta, et
Perrin Gourron, du même navire, né à Alle-
vard (Isère), en 1875.
, LES VOLCANS EN ÉRUPTION
SAINT-VINCENT (via New-York), 23 mars.
— Les régions du Nord ont souffert d'une
forte pluie de pierres et de cendre projetée
- par la Soufrière. Les habitants s'enfuient
vers le Sud. Les églises ont été" fermées, et,
quoiqu'on fût en plein midi, il fallut recourir
Ma lumière artincieile. -
PRÉCOCE CRIMINEL
Tentative de parricide. —Pour 25 francs.
Arrestation du meurtrier.
LA ROCHELLE, 23 marsUn jeunè homme
de dix-huit ans, nommé Nau, dont les pa-
rents habitent Sainie-Marie, a'est rendu chez
ceux-ci, samedi soir, et a demandé 25 fr. à
sa mère. Sur le refus de cette dernière, il a
tente de l'étrangler, après quoi, la croyant
morte, il est monté à la chambre du père
.avec l'intention de lui faire subir le même
sort ou de le tuer avec un marteau dont il
s'était armé. Mais le père avait entendu lies
menaces de son file et il avait eu le temps de
s'échapper par la fenêtre, au moyen d'une
corde.
Le fils Nau a été, écroué à la maison, d'ar-
rêt de La Rochelle. Sa vieille mère est dan»
un état alarmant.
TERRIBLE ACCIDENT
un maenine Dioquee par un corps JlUIDalD
LE HAVRE, 23 mars. — Un accident émou-
vant esi survenu aujourd'hui sur les chan-
tiers de Graville. Un. ouvrier menuisier * nom-
mé Artelette, âgé de trente-huit ans, était
mé Artelettô, l'atelier de menuiserie à grais-
occupé dons l'atelier de menui»erie à grai:s~.
ser les rouages d'une machine. Pour mieux
accomplir sa besogne, ce malheureux était à
demi-engagé dans une sorte de cage étroite
où payaient des courroies de transmission.
Par suite d'un faux mouvement, il fut happé
par l'une d'entre elles, et sous l'effet d'une
formidable pression, il fut projeté et serré
contre la paroi supérieure de la cage, jusqu'à
bloquer la transmission et arrêter1 toute la
machinerie. Il fallut quelques instants à ses
camarades pour se rendre compta de ce qui
lut arrivât et lui "porter secours. On n'arriva
que Blus d'une demi-heure plus tard à démo-
lir toute une partie de Ja machine, afin delle
d61ivrer.. v
Le malheureux était mort sans doute sur
le coup, le corps complètement en boftrfllie.
Il laisse une veuve sans enfants.
AMOUR TRAGIQUE
La vengeance du délassé. — A coups de
revolver. — Trois viotime8:
TOULON, 23 mars. — Un négociant de Mar-
seille, M. André Allemand, s'était épris, .1 y
a quelques jour», d'une demi-mondaine,
bien connue dans Les lieux de plaisir, Mlle
Blanche Latour. Comme il faisait fréquem-
ment des scènes de jalousie à sa maîtresse,
celle-ci n'avait pas tardé à reconduire et
s'était mise en ménage avec un garde-sta-
giaire de l'artillerie, M. André Taron.
Cette nuit, vers une heure, les deux
amants, qui avaient passé la nuit au Ca-
Courses à Saint-Oueru — Pronostics de la Presse
,- prix prix Prix Au prix Prix prix
JOURNAUX de l'orne de la Manche Paui de Caux de Barfleur Vaucoulevrt de l'sure
* Ailhana Gérai cl Dreux Fer Msuamcrît Vnmoria.
Le JournaL.. Banihassam Nansoo II Boui,uizea.uxk Ni volet Clerral L. Ménard
— Beni^assam Edelweiss » Lairey H y NlTOlet Manuscrit Vilmorin
Le Figaro. Luchon m Nansen II EtbéJé" Fer Cienal L. Méoa,rû
- ■- "j" JkoxatMta Btnaweiss Dreux • Fer Clertal L..MénaM
Le Gaulois. lyhis Poam Ooam Larrey II Nivolet Manuscrit Kowin
Petit Journal. Doum D-m-m EthérfJ Fer (Serrai Ec.Arch.deaco
, -t , E"1111»383111 Namen Ir Ethéré Ec. 3. Stem Clerotl EëTApcftdeacô
petit Parisien Mae jUieox Donm Down Dreux Maréchal Pîiel Le Capocta L. Ménsrâ
_--.:. Naneeu-II EUiéré Nivolet Le Capucin Elotho
~Girl iB; IM Le Dote Ocrald Larrey n Maséchai Nlcl Lancter III VftEoariiï
7"" henthassam Nansoo II Kthéré MaTéchal Kiel Serval VHmoria
Eclair. rIphis Cierald Kokonor Point du Jour Dangu Hcnvlrt
^osenii EtUferé Fer Clerval Ec^pobdeaeo
Méltin. Bemhassam DomaPoum Drenx Maréchal Nfel GUen L. Menant
Echo de Pari. IphiS - Xamen II Ettoéré Fer Clerval KloUto
Echo de Paris, ^aroevelt Gerald Kofeooor y Klrolet mannu rit - Bowin
Intransigeant Baawralt haussa U Sttiété rot ————— ¡U V~~mMtn ——
sino, rentraient chez eux rue Courbet, lors-
que M. Allemand, qui les guettai surgis-
sant tout à coup, tira à bout portant un
coup de revolver sur son rivai, qui s'af-
baissa, grièvement blessé au-dessus du sein
gauche. Dans l'intervalle, la fille Latour,
qui avait reconnu son ancien amant, s'était
réfugiée dans un corridor. Le meurtrir Fy
rejoignit et lui tira, deux :halles de revolver
qui l'atteignirent dans la région aMonii-
n'aie. Retournant ensuite son arme contre
lui-même, M. Allemand se tira trois coups
de son arme dans la poitrine.
Le meurtrier a succombé aux suites de
ses blessures. Quant à M. Taron et à ht fille
LaJour, leur état est des plus graves.
HORRIBLE CRIME EN BELGIQUE
Un fermier tué à coups de talons ferrés.
Arrestation imminente de l'assassin.
BRUXELLES, 23 mars. — Un épouvantable
crime a été commis-, hier soir, dans les en-
virons de Ruy, dans la province de Liège.
A Bas-Hoa, habite un fermier très hono-
rablement connu, M. Bolly, âgé de soixante
ans.
Hier, il était allé faire des courses à tJuy
et était allé prendre, avant de Centrer cbez
lui, un dernier verre au café Jacques. U était
alors six heures du soir. M. Bolly était ac-
compagné d'un nommé J.
C'est en vain que les. siens attendirent le
fermier, hier soir. L'inquiétude de ne pas le
voir revenir se changea bientôt en le pres-
sentiment d'un malheur et on se mit à la
recherche du père, mais sans résultats.
Ce matin, à l'aube, le fila, de nouveau,
se mit en quête de son père. Aussi, quelle ne
fut pas sa douleur et son épouvante, lorsque,
sur Le bord de la route qui conduit à la
Campagne des Croix à la ferme, il découvrit
le corps du malheureux fermier. La tête
était enveloppée dans le sareau. Lorsque
celui-ci fut enlevé, il s'aperçut que la victime
avait la tête horriblement mutilée. Son
agresseur a dû le tuer à coups de talons
ferrés. Le chien du fermier s'était couché
auprès - du corps de son maître et n'avait
voulu bouger que lors de la venue du fils.
Ce crime, aussitôt qu'il a été connu à
Huy, a produit une émotion-intense. Le
Parquet, prévenu, est allé faire immédia-
tement une enquête à Bas-Hoa. On s'attend
à une arrestation. -
VIOLENT INCENDIE
Huit maisons détruites. — Dégâts im-
portallta.. — Les secours.
LANGUES, 23 mars. - Un incendie a éclaté,
kce matin, à Langres, place de l'Hôtel de Ville.
Huit maisons ont été détruites ou fortement
endommagées par le feu. Malgré l'interven-
tion d'un régiment d'infanterie, on n'a pu en-
core eo rendre maître de l'incendie, et d'au-
tres maisons commencent à brûler.
1 DRAME MYSTÉRIEUX
Une femme qui étrangle son mari. — Les
circonstances du crjjjae. - Vive
émotion.
LOMENT, 23 mars. — Sur les côtes Pen-
cmarcfb, au village de Kernilou, près de St-
Guénolé, vient de se dérouler, dans une petite
échoppe .qui sert de débit do boissons, un
drame horrible et mystérieux.
Cette petite maisonnette était occupée par
les époux Thépol, qui ont deux enfants en
bas âge. ils Vivaient en mauvaise intelligen-
ce. L'autre »ur,dans l'après-midi, Guillaume
Thépol, qui travaillait chez un boulanger,
rentra chez lui, il était accompagné d'un ami
qui lui avait donné place dans sa voiture.
Celui-ci prit une consommation avec Thépol
et partit aussitôt ,
Le soir, une jeune fille, Marie Lucas, passa
près de chez les époux Thépol. La femme
l'ayant appelée, elle s'approcha de la porte
d'entrée. Alors, sans autre préambule, la
femme Thépol lui dit que son mari était ivre.
Levant les yeux, la jeune flUe, qui paraît
avoir été appelée pour dépister tout soupçon"
de crime, aperçut, dans le corridor, les jam-
bes d'un homme sans mouvement sur l'échel..
le du grenier.
Aussitôt, la femme Thépol dit à Marie Lu-
cas: « Si tu n'avais pas été présente, on au-
rait pu dire que c'était moi qui l'avais jeté,
mais maintenant, tu pourras témoigner le
contraire. » La femme Thépol Jaissa son
mari dans cette position et la jeune fille par-
tit Une demi-heure après, la débitante se
décida à alter chercher du secours pour met-
tre son mari au lit Elle se rendit chez un
voisin, M .Lucas, qui arriva aussitôt et trou-
va le corps dans la position où il était tombé.
Il le saisit par dessous les aisselles et le traî-
na dans l'unique appartement Ut., il constata
que le malheureux ne donnait plus signe de
vie. Lucas fit part de sa remarque à la fem-
me, qui ne s'émotionna nullement.
M. Rioual, adjoint de la commune, fut man.
dé. La chemise de Thépol fut déboutonnée et
l'on constata qu'un sillon rougeàtre existait
tout autour du cou, semblant avoir été fait
par un nœud coulait ; • .» ,
Prévenu par le maire, le Parquet se trans-
porta sur lés lieux, en compagnie d'un méde-
cin, et fit une enquête. L'autopsie a révélé
que la victime a succombé à la strangulation;
des os du larynx étaient brisés.
La femme Thépol, interrogée, a déclaré que
son mari s'était enivré en buvant un bol
d'eau-de-vie et qu'il était mort en montant
au grenier.
Ce récit est inadmissible : on suppose que
la femme Thépol n'était pas seule au moment
du crime ; le meurtre a dû être commis avec
l'aide d'un complice. Une fois la mort certai-
ne, le corps a été placé dans ila position où
la fille Lucas l'a aperçu.
La ferçime Thépol a été mise en état d'ar-
restation avec son plus jeune enfant, qui a
encore besoin de ses soins. Elle comparaîtra
devant la Cour d'assises du Finistère
Ce drame mystérieux a causé une vive
émotion dans la région.
INCENDIE D'UN CHATEAU
Le château de Duras. — 500,000 francs
de dégâts.
BRUXELLES, 23 mars. — Le splendide châ.
teau du comte Adhémar d Oultremont, situé
à Duras, à une petite lieue de Saint-Trond,
du côté de Léau, a été détruit, hier aprèg-
midi, par un incendie.
Le château de Duras fut une des plus ma..
gnifiques propriétés du Limbourg belge.
Le comte de Flandre, feu le prince Bau-
douin, le prince Albert, y vinrent chasser
régulièrement.
Actuellement, le château était loué à un
banquier bruxellois, M. Van den Eynde,
qui l'occupait avec sa famille, depuis ven-
dredi dernier.
Le feui a pris au second étage de la ro-
tonde.
Celle-ci, au bout d'une vingtaine de mi-
nutes, no formait plus qu'un brasier im-
mense.
Vu la situation isolée du château, il fallut
longtemps avant qu'un secours efficace pût
être apporté.
Entre temps, les1 flammes se propageaient
partout et consumaient les meubles de pnx
et les objets précieux qui garnissaient le cbA-
teau. V
On parvint cependant à sauver la biblio-
thèque, des tableaux de maître et quelques
objets de valeur.
Les pompiers de Saint-Trond, avertis té-
léphoniquement, arrivèrent sur les lieUX au
pas de course. Malheureusement, leur» ef-
forts furent vains. x
Le service d'ordre était asseye par des
gendarme» et -des polioieKs^.de Saiai-Trcnd.
.t)
1..$ bcturgmeâtrd de Saini-Trond, M. le
député Cl. Csrittyveîs, fut des ppfnn*1-
te» lieux, ainsi qoo M. Nys, commissaire de
police..
- Les objets préservés du feu sont de mi-
nime Importance, ett égard aux richesses
qui fj()nt demeurées dan» les flammes. Les
dégâts sont évalua à plus de 509,000 francs.
Ils sont couverts par une assurance. 1
Les pompiers de Hàss< sÓnt à présent
sur les liens ; on suppôt qu'ils auront. à
surveiller cf. à combattre rmeendie, au
moins jusqu'à ce soit
* CRUELLE TENTATIVE
Un câble coupé. - Une catastrophe
évitée.
TOULON*, 23 mars. — M. Pellegrin, maître
calfat à Saint-Tropez, constatait, pendant le
travail de carénage d'un brick de ce port, que
le câble enroule "au iourniguet du tabès tort
pour maintenir le navire incliné, avait éfé
profondément entaillé, sur deux points, par
Une ïMrin criminelle. Sous l'action de la ten-
sion du poids énorme du brick, les torons cé-
daient et, sans la vigilance de M. Pellegriii,
qui prit aussitôt les mesures nécessaires et
fit évacuer le chantier, lo navire n/eùt pas
tardé à briser le câble ainsi affa.ibli, et à se
redresser violemment, projetant dans les
flots les ouvriers travaillant sur ses flancs.
Li justice recherche activement l'auteur de
cette tentative qui a, d'ailleurs déjà manifes-
té son existence par des méfaits divers.
LA TOURNÉE PINI-MÉRIGNAC
BARCELONE, 23 mars. — MM. Pini et Lucien
Mérignac arriveront demain à Barcelone.
Mercredi, ils donneront un grand assaut.
LA ÔUERSE CIVILE A SAINT-DOMINGUE
SAINT-DOMINGUE, 23 mars. — On se bat
dans les rues de la capitale.
Le résultat est indécis.
LES VOLS DANS LES ARSENAUX 1
BREST, 23 mars. — Le capitaine de frégate
Maupin, rapporteur du prôner tribunal ma-
ritime de Brest, vient d'être saisi d'une nou-
velle affaire de vol de matières appartenant à
l'Etat. Le prévenu est le nommé Francisque
Parraud, âgé de trente-cinq ans, ouvrier à
l'atelier des machines de la direction des
constructions navales, qui a été surpris à la
porte Tourville, au moment où il tentait de
sortir du port de guerre 5 kilogrammes 300
de cuivre rouge, qu'il avait dissimulé sous
ses vêtements. M. Fustier, surveillant géné-
ral du port de guerré, a été chargé de procé-
der à une enquête au sujet de Parraud.
MORT D'UN HOMME D'ÉTAT ALLEMAND
BERLIN, 23 mars. — Le premier vice-prési-
dent du Landtag de Prusse, baron de Heere-
mann, est mort ce matin.
Le baron de Beeremann était un des chefs
les plus en vue du parti du centre.
TREMBLEMENTS DE TERRE EN EUROPE
CUNEO, 23 mais. — Ce matin, à Cuneo et
aux oovirons1 on a ressenti une secousse de
tremblement de terre, qui n'a, du rester
causé aucun dommage. ,
KAISERSLAUTERN, 23 mars. —- D'après le
Pfaelzische Presse, on a ressente hier, à
6 heures du matin et à 2 heures de l'après-
midi, de fortes secousses de tremblements
de terre dans presque toutes les localités de
la partie sud du Palatinat antérieur, de Lan-
dau à Win den et Wcerth.
Les liabitants épouvtûités se sont enfuis
dans les r-ues, parce qu'ils craignaient de
voir jeurs maisons s'écrouler.
ACCfDENT MORTEL.
* DIJON, 23 mars. — M. Millerand, bûcheron,
à Bligny-le-Sec, en train d'élaguer des arbres,
dans la forêt, avec deux de ses fils, est tombé
si malheureusement qu'il s'est tué net.
L'infortuné laisse une veuve et onze en-
fants, dont le plus jeune n'a pas un an, et
l'aîné vingt ans seulement.
ENFANT BRÛLÉE VIVE
RODEZ, 23 mars. — Les époux Crayssac,
habitant Asquiès, près de Rodez, avaient
quitté, pour la journée, leur domicile, lais-
sant seuls leurs deux enfants. Ceux-ci, en
furetant, s'approchèrent du feu et, tout à
coup, les jupons de la petite Albanie se mi-
rent à flamber. Aux cris poussés par la pau-
vre fillette, les voisins accoururent et s'ef-
forcèrent d'éteindre l'incendie. Il était mal-
heureusement trop tard pour sauver l'en-
fant dont le corps tout entier ne formait plus
qu'une affreuse plaie. Elle est morte quelques
heures plus tard, après d'atroces souffrances.
JOURNAUX DE CE MATIN
LE JOURNAL OFFICIEL publie ce matin :
Une note portant notification au Président de la
République française de la prise de possession de
la présidence de la République des Etats-Unis. du
Brésil par M. H. Francisco de Paula Rodriguez
Alvès.
Justice. — Un décret aux teraieskduquel sont
nomméa : conseiller à la Cour d'appel de Rouen,
M. Privey, vioe-président dit tribunal de cette ville ;
vice-président a Rouen. M. Bosquet, juge d'ins-
truction au môme siège : juge à Rouen, M. Mau-
riac, président a Sainf-Jean-d'Angély ; président à
Saint-Jean-d'Angély, M. Gautreau, juge d'instruc-
Non au même siège: juge à Saint-Jean-d'Angély,
M. Pascal, substitut & la Roche-sur-Yon et rem-
placé dans ses fonctions par M. Proust ; procureur
à Guéret, M. Mayssènt, procureur à Bourra neuf;
procureur à Bourganeuf, M. Heghnbeau, substitut
à Alais et remplacé dans ses fonctions par M. Bar-
bot. juge à La Roche-sur-Yon ; juge à La Roche-
sur-Yon, M. Gambon, juge de paix à Saint-Amand
(Cher).
Aux termes du même décret, M. Ddignc, iuse à
Rouen, est chargé de l'instruction au môme siège.
Partie non officielle. — Avis relatif au dépouil-
lement et au recensement des voies pour l'élection
d'un délégué de renseignement primaire au con-
seil supérieur de l'instruction publique.
Une note relative à la mise en exploitation de
la section du tramway de Bray-sur-Seine & Sa-
bionniêres (Seine-et-Marne).
Avis de concours pour le grade d'interprète sta:
giaire de réserve ou de l'armée territoriale.
Paril-Madrid
LS VÉLO :
Les véhicules marchant à l'alcool se verront
probablement l'objet d'une attention spéciale de
la part de la. Société des Agriculteurs do France,
que présidé M. de Vogüé.
On parle, en effet, d'un prix de 2,000 fr. attri-
bué par celte Société au premier classé des véhi-
cules qui emploieront ce carburant.
L'Université de Budapest
La RAPPEJ, :
BUDAPEST, 23 mars. - Le bruit court qu£.
par suite des troubles récents, le ministre de'
l'instruction publique aurait l'intention de fer-
mer l'Université, tant que l'ordre ne serait pas
rétabli.
Les professeurs se sont réunis et ont discute
cette mesure. La majorité s'est prononcée contre
la fermeture.
Les messages du président Castro
Lis NEW YORK HERALD :
NEW-YORK, 23 mars. — Le correspondant du
JUmtll, à Caracas, a pu voir, hier. l'après-midi,
le président Castro, pendant qu'il était en conté-
rence avec M.M. Valentini, prudent du Congrès.
et Eduardo Blanco, ancien ministre des affaires
étrangères. Le président a dit au reporter du
lléraJd: « Vous me demandez les raisons qui
m'ont poussé à donner ma démission, lisez entre
les lignes de mon Message, vous comprendrez
alors pourquoi le Congrès m'a demande à l'una-
nimité do reprendre le pouvoir. Je. lui en suis
reconnaissant, mais je suis peu disposé à revenir
enr ma décision, car pour conserver le pouvoir,
je crois il la nécessité "de changer totalement
l'élat de choses au VénézueJa.
»Le IJérald a comme devise: «La nuit porte
conseil. » C'est la mienne; aussi enverra i-je jeudi
prochain, au Congri\ un second Message, qui
mettra les choses au point. »
Le Grand Prix eycliste de Paris
L'AUTO :
Les dates auxquelles le Grand Prix Cycliste de
la Ville de Partrt &ex& disputé (on^ait que trois
journées sont nécessaires) ont. été définitivement
arrr>f««s hier après-midi.
tes épreuves éliminatoires seront, courues le
uuïiancfie 7 juin, le Prix de l'Espérance (repé-
chaffs Ou Grand Prix), liy jeudi il, et les demi-
fta,t î 9 et finale îs dimanche H juin.
L~~ denïMva&ls» et fi.tuÜti du Grand Prix Aina.
seura seront, comme les années précédentes,
disputées au cours de la froiait'ine réunion du
grand mutina anquet
mutile d'ajouter qUe té vélodrome municipal
de Vmcennes sera encore le théâtre de ces gran-
des batailtss du spart cycliste.
, Les championnats d'épée
LA FRANCE MILITAIRE : *
Le ministre de la gnerre a autorisé les officiers
de l'armée erctlv# qui le désireront à prardre
part eu champion n set cl'épéc des officiers, orga-
nisé à Paris du 4 eut 10 mai prochain par : l;n> m
des Sociétés françaises» de Sports athlétiques.
'- v Le deatfste O'Brien
LI. KSW YORK HERALD : ot" *
Nkw-York, 23 mars. — Les journaux de ce
matin publient des interviews de M. O'Brlf:n, le
dentiste de l'ex-princesse de Saxe, qui est arrivé
à Prétoria. M. O'Brien montre une lettre ou-
verte du consul général des Etats-Unis à Dresde,
adressée aux autorités compétentes, et déclarant
que O'Brien est une victime de la calomnie et
des lois arbitraires d'un pays monarchique ;
O'Brien n'aurait pas été positivement expulsé,
riitis la rumeur lut aurait appris que des mesu-
res drftconwiennes .seraient prises contre lui.
Mme O'Brien, qui accompagne son mari, dit
qu'elle n'u jamais un seul instant douté de sa
fidélité, IL
li{lélité, PRE Ml ERS-PARIS
LE SIÈCLE. — Al. J. Cornély. (Sur les
mœur$ parlemeiitaires.)
Un étranger toi voudrait étudier méthodique-
ment commet) ïonefionne le régime parlemen-
taire n'aurait qu'à comparer les ateliers législa-
tiLs en Angleterre et en France pour se rendre
compte de l'immense différence ues mœurs par-
lementaires dans ces deux pays.
Eu Angleterre, les choses, elles-mêmes sont
aménagées pour l'ordre et lo sérieux des délibé-
rations. Les députés, tenus d'adresser la parole
à leur président, travaillent dans un local dont
Jes dispositions les invitent au calme et à la ré-
flexion.
En France, les salles du Parlement sont des
théâtres. Leurs architectes semblent s'être faits
•les complices de nos défauts, afin d'ajouter à
toutes nos excitabilités nationales les vanités dan-
gereuses du cabotinage.
Je suis persuade que si-l'on transvasait les dé-
putes à la Chambre des communes, ils devien-
draient sages, et si l'on remplissait de membres
des Communes ia salle du bout du pont de la
Concorde, ils fIniraient par se battre comme des
chiffonniers.
LE MATIN. - M. Harduln. (A propos des
élections parisiennes de dimanche.)
Les résultats des élections législative» et des
élections municipales à Paris m'étant tombés, hier,
sous les yeux, j'ai éié effrayé en cpnstatant, une
lais de plus, le nombre des choses que j'ignore et
que je devras connaître.
Ainsi, je ne savais pas qu'il existe des natioria-
listes patriotes et des patriotes indépendants.
C'est sur les hauteurs des Batignolles que pousse
cette variété de plante appartenant à la flore poli-
tique.
Mais, d'abord, qu'est-ce qu'un nationaliste pa-
triote î Les autres ne le sont donc pas ? Moi qui
croyais, au contraire, que le patriotisme est leur
spécialité ! On m'avait même dit qu'ils en font une
consommation telle que ce produit est maintenant
hors de prix.
Et puis, pourquoi un des candidats s'est-il pro-
clamé patriote indépendant? Sous quel joug gé-
missent ceux qui ne sont pas indépendants ?
LA LIBRE PAROLE.— M. Edouard Drumont.
(A propos des objets d'art faux.)
Beaucoup de gens du mondé, qui croient pos-
séder une galerie d'une valeur réelle, n'ont chez
eux que de faux bibelots, des toiles plus ou
moins habilement imitées, des plats en cuivre re-
poussé que j'ai vu mûi-milme confectionner dans
des maisons que te pourrais désigner.
Quand un krach se produira là encore, quand
les cours de convention, soutenus par les Syndi-
cats des marchands et les réclames des com-
pères de la f:fitiqufito'U'art, viendront à s'effon-
drer, une effroyable débâcle aura lieu, on ne
trouvera plus dix mille francs de collections qui
en auront coûté cinq ou six cent mille.
LA FETE DE VAUGIRARD
Bagarres et agressions — La bande des
« Petits-Cœurs D. - Sept arrestations.
La fête de Vaugirard, dont l'inauguration
à eu lieu, dimanche dernier, a été fertile en
incidents.
Vers dix heures du soir, une bande de huit
individus, à moitié ivres, prenaient violem-
ment à parti, deux marchands forains, ins-
tallés côte à côte, boulevard Pasteur, MM.
Léon Vaurès, âgé de vingt-quatre ans, et
Bou..o\mnra. dit Afad-el-Kader, âgé de vingt-
sept ans, su jet tunisien, marchands de nou-
gat et de bonbons.
118 commencèrent par s'en prendre au Tu-
nksieai, qu'ils surnommèrent « Bamboula ».
Puis, l'un des malfaiteurs, voulant faire pa-
rade devant ses compagnons, de sa connais-
sance de la langue arabe, traita le mar-
chand de nougat de « Kelb ben Kelb n (chien
fils de chien), et d'« Allouf ben Allouf » (co-
chon fils de cochon). L'Arabe se fâcha -et me-
naça son insuliteur d'une matraque. A ce
moment, M. Vaurès intervint et pria les in-
connus de laisser Rou-Amara tranquille.
Cette intervention excita la fureur de la
bande, qui, se ruant sur les éventaires, les
brisèrent à coups de cannes et à coups de
pieds.
A ce moment, arrivait le secrétaire du
commissariat Necker, accompagné d'inspec-
teurs et d'un certain nombre d'agents. Les
malandrins furent mis en état d'arrestation;
sauf un, qui réussit à prendre la fuite.
• Ce sont les nommés : Amablé Robillon,
vingt-cinq ans, tailleur, rue. de l'Abbé-
Groult ; Emile Dupuis, vingt ans, emballeur,
avenue de Ségur ; Jules Quéhen, vingt ans,
imprimeur, rue de 'Sèvres ; Louis Mézières,
vingt-trois ans, fumiste, rue Lecourbe ; Jac-
ques Glivel, dix.neuf ans, marchand ambu-
lant, rue de Vergovie ; Louis Tourie, dix-neuf
ans, couvreur, boulevard Pasteur; Gabriel
Flaubert, dix-eept ans, journalier, rue de la
République, au Crand-Montrouge.
Toits ces individus, qui portent, tatoués
sous le sein gauche et sur la main gauche, à
la naissance du pouce, un petit cœur, percé
d'une flèche, et font partie d'une association
connue dans Vaugirard, sous la dénomina-
tion de la. « Bande des Petits Cœurs », ont
été envoyés au DépAt, par M. Raynaud, com-
missaire de police de Necker.
— Presque à la même heure, à l'angle du,
boulevard Pasteur et de la rue de Vaugirard.
cinq individus, que l'on soupçonne fortement
de faire partie de ],a même bande, oint atta-
qué et frappé à coups de nerf de bœuf, M
Emile Mathieu, vingt-sept, ans, tailleur, de-
meurant rue des Morillons, qui regagnait
son domicile avec sa femme, après avoir fait
un leur à la fête.
M. Raynaud fait rechercher les a ut eu ri de
cette agression inqualifiable. M. et Mme Ma-
thieu ont été sérieusement, blessés à la tête'
aux bras et aux mains.
Ltla wmtE uEF4
SUR LES CHAMPS DE COURSES
A Lcngchainps. — Les pickpockets foi-
sonnant. - Vingt arrestations.
Est-ce que les pickpockets se seraient
donné rendez-vous sur les champs de cour.
ses ? Depuis le commencement de la saison,
les vols à la tire ont déjà fait plus de victi-
mes qu'ils n'e» avaient fait les années précé-
dentes -en trois mois de temps. Voici, d'ail-
leurs, le bilan de la journée de dimanche der-
nier à Longe hamps :
M. Benaion, courtier d'agent de change,
230, rue Tcissonnière, à Asnières', causait
avec des amis. Un individu, vêtu avec « le
chic anglais », le heurta, puis, après s'être
poliment excusé, disparut. Dix minutes
après, le courtier s'apercevait de la dispari-
tion de son portefeuille, qui contenait 4,000
francs en billets de banque.
M. Moretti, libraire, 121, rue du Bac, s'est
vu, de la même manière, soulagé de 1,300
francs.
A M. Bonhomme, rentier, 8, boulevard de
la Tour-Maubourg, on a enlevé urL chrono-
mètre de famille orné de pierres précieuses,
et dont. la valeur n'est pas inférieure à 3,000
francs. ,
M. Botissard. commissaire de police de
Boulogne, de servies sur le champ de cour- n
ses, fut prévenu. 11 lança aussitôt ses agerlt.,3
dans toutes les directions et, en moins d'une
heure, plus de vingt individus étaient arrêtés. j
Cinq d'entro eux, qui n'ont pu ou vwilu *
donner leur adresse, ont. été envoyés au Dé-
pôt.
Espérons, pour le3 honnêtes gens qui as~
sistent aux courses, que la place sera bientôt
épurée et qu'ilg ne seront plus exposés à de
si fâcheuses aventures.
a f*n SCT!G ~TtfTtH ?
ff" CONTRE LA CONSTIPATION "H
IPILULES SUISSES-
DÉCAPITÉE
Sur la ligne de l'Est. - Le désespoir
d'une mère. — Détails navrants.
Le corps décapité d'une femme était trou-
vé, hier matin, sur la voie de la ligne de
l'Est, à environ 800 mètres de la gare de
Pantin.
M. Marie, commissaire de police, arriva
bientôt, accompagné d'un médecin.
Le corps gisait d'un côté de la voie, et la
tête se trouvait de l'autre, à une distance
de 20 mètres. La mort semblait remonter
à près de deux heures.
On transporta les restes dans un local
dépendant de la gare, et le magistrat pro-
céda aux constatations, à l'effet d'établir ,
l'identité de la défunte.
Dans le corsage de la malheureuse, on
trouva un numéro du Journal — ensan^
glanté et soigneusement plié — duquel s'a.
chappèrent trois lettres, l'une adressée au
commissaire de police et les autres portant
les inscriptions : A ma mère ; à mon. mari.
La signataire, Mme Célestine Zobec, âgée
de vingt-quatre ans, demeurant rue Rocn.e-'
chouart, à Paris, déclarait, dans la lettre att
commissaire, qu'étant lasse de l'existence,
elle se donnait la mort volontairement.
A sa mère, elle demandait pardon du mal
qu'elle lui faisait, et, à son mari, elle lui
disait qu'elle ne pouvait plus vivre ainsi. i
La famille, avisée, est venue reconnaîtra
le corps de la désespérée, lequel a été ra-
mené il Paris.
Détail navrant ; Mme Zabec; avant de se
jeter sur la voie, et c'est ce qui explique
l'endroit choisi par elle, était allée sur lui
tombe de sa petite fille, morte, il y a un
an, et enterrée au cimetière parisien de
Pantin.
Maladies des Yeux guéries sans opération
Mme Valadier, 40, passage du Ponceau, à
Paris, qui souffrait des yeux depuis son en-
fance, d'une maladie incurable, vient d'être
radicalement guérie par le traitement dyna-
mo-végétal de l'oculiste JÜdell, envoyé à Pa
ris, 121, boulevard Sébastopol, par À'Institut
médical du Canada.
DERNIERS COURS ÉTRANGERS
NEW-YORK
MARCHÉ FINANCIER „21 Mats MA" ,
TENBASCE DE L'ARGENT ,.. Ferme Soutenue
C.ALL MOKSÏ, plus bas COUM - - - 5 A 5 &
- - plus haut'xours.. 5 •/• J
- - cours moyen. a «> 3/4
- - dernier cours. 5. î
- - demandé ea clôture 5. ,. 5 11/*2,^*
OUNCES. Londres 60 jours— F F» f?* f ff
— - Demand Bills 487 12. 4 87 20..:
- Câble transferts 4 81 85. 4 81 8r,.'
— sur Paris 60 jours. 5 18 3/4 5 18 31"k
- sur Berlin 60 jours.. *■ Jl/lô 94 M**»
4% ÙNIT. SrAt. FUND ENITFG. LOAN 1091/2.. 109 1i2..
ÀTCBISOrr TOPECA ET SAKTA-FÉact 3/4.. M 3y/,4~
CANADA SOETKERN
3o /; 4;' t :
CANADIAK PACIFIC .1. 3X'/,4,.. 130 1/2.,.,
CENTRAL 0E NEW JERSEY « • •- -
CHICAGO ET KWITH WESTERN ORDHL. 1/2.. 18C) .Í.
anCACOBT?fORTEWESMR!fpriV!t. -_ -..
CHICAGO ET HLTW. ET ST-PACL COILI. VÎ * ZV V, *
DENTER ET RIO-GRANDE COIn. 38 37 1/2..
ElUE RAiLHOAD actions. 36 3/8.. 15 3/i..
ERIÉRAILROAD GENERAL LINE Obi.. • ••• f, Jl"
ILLIKOIS CENTRAI, "* .1. 14ü
LOUISVILLE ET NASHYILI.E.. 1/4. • 1/4..
KtCHIGAN CENTRAL. 130/150.. IW 1aO..
NEW-YORK CENT. ET FICDSON RIVER 119.. loi l'id..
KÊW-YORK ONTARIO WESTERN. */«• - .j.
-lroRroLit WESTERN privilégié 90 90
NORTHERN (»ACIFIÇ préférées •••••
;,; /, <. - ~-' *
PEN3YLVARIE actions 14'* 5/8.. 14.5 1/2..
PBII>t)ELPHIF kT READING açtions 61 60314..
• ONIOÎF PACIFIC actions Y-I 1/4.. 9'03 1/8..
S.. 23 3 "-..
WIBACH 3T-MCtS ET PAûnc com. 29 1 (8.. 28 3/4..
WARACH ST-LOBIS ET PACIFIC prêt. W 1/4.. 5" 5/8..
WESTERNCNIONTELEGRAPHactions 88 3/4.. OÏ 1/2..
ARGBKF £ÎÎ BARRES 48 ljz. 43 1/2..
AMALGAMATE» COPPE*. 73 72 1/2..
ANACONDA COPPER 123 1/4.. 122 .,.
CALUMET ET BECLA. 5i0 54U
CUIVRE. 14 87. 14 87..»
MARCHÉ COMMERCIAL
COTON WÛBÙNE CPLAND dispon.. 10 15. 10 05.
- à terme sur 3 mois. 9 77. 971.,
- à terme sur 4 mois. 9 77. 9 74.
- reeett.quot dans les ports 14000. Ii000.«
- expéd.p.laGde-Brelagne 7000 30U5
- expéd. p. le Continent. 4000 ;!1000.
PÉTROLE,créd.balance à Oil City 1 50. 150
— SYANI)AI(l) WUITE S 20. 8 20.
SAINDOUX WESTERN STEAM 10 50. 10 50.
FARINE de printemps. 3 03. 3 05..»
MAÏS disponible 51 1/2.. 51 1/4..
Froment roux d'hiver disponib 19 791/4.
- à livrer sur mars. 81 7/8.. 81 1/4..
sur rnai. 73 3/8.. 773/4..
- — sur juillet. 76. 75 3/4..
de print. nc,-l Nottliern. 88 7/8.. 86 1/4..
CAFÉ FAIR KK» s.° 7 disponible.. 5 \l~" • 5 !/'-•»
CAFÉ Rio TYPE X: 7 sur prochain 2.)., <1 :.:.J.
CAI.'j, nio TTpE K* 7 sur 3 mois 4 40. 4 40.
SCCRCS RAFFINÉS ]fOSŒ\"ADE..,. 3 7/32. 3 7/32.
SCFFS PlUME CI'fY. 6 »
PRÊTS GRAINS pour Livei"pool.- 1 }(-'• * VTf ))"
- — pour Londres. 1 1 ,"
- COTON pour Liverpool.. It,' ;. 12
PHILADELPHIE PETROLE, , ti LJ. i 1».
CHICAGO
BLÉS SU" miq. - : [ 72 3/4.* (72 3/8.«J
m-és sur juillet 69 7/8.. 69 7/8.«;
lUis sur mai 42 7fi.. : 43 5/8..
KAIS sur juillet 43 3/8. 43 il'!.
SAJNBOCX sur mai 10 0i. 10 12..4
SiiNBocx sur juillet 9 80. | 9 87.
CHANGE SUR PARIS
Londres, L st.? 2515 .—Vienne, e., 95 38 .,
-Berlin. r. Hl., 81 45 ..-l\Jadr:id, p., 34 05
- Barcelone, p., 34 10 — Saint-vétersbourg,
r., 37 42 — Conalantinople, 1. t., 22 76 1/4.—
Rome, 1., 100 03 3/4. — Gênes, t, 100 07 —
Milan, L, 100 05 — Bruxelles, f., 10010
— Amsterdam, il., 48 22 1/2. — Lisbonne, r. a.,
676 ¡ i.. — New-York., doi., 5 18 3/4. —
Buetlos-Ayres, 127
CHANGE3
Du 21/3 Ch. sur Londres à Valparaiso le 13/10
Du 23/3 Change sur Londres a Rio.. 12 1/32,
— Piastre Houg-Kong, 4 mots. 1.7 1/16.
- Piastre Hoag-Konjf, transfert 1.7 1/16.
- 'l'aël Shangna.ï, 4 mois. 2.1 1/16.
- Taël Shanghaï, transfert 2.1 3/i.«
- Change Yokohama 2.0 5/3..
- Change Singapore et Penang 1.8.
- Calcutta sur Londres, 6 mois 1.4 11/32
- - Transf, télégraphique 1.4
- Bombay sur Londres, 3 mois 1.4 7/38.
- - Transf. télégraphique 1.4 1/32.
CLOTURE DES MÉTAUX
Londres. — ANTIMOWK: Tendance calme, 27 .'•}
à 27 10.
ZINC. — Tendance faible. - 231/6 à 2312/6.
ETAI.V. — Tendance lourde.
Comptant, 134 — Terme, 134 7/6.
CCIVRE. — Tendance lourde.
Comptant, 2/6. - Terine, 66 à .:
PLOM*. — Tendance lourde.
Anglais, 13 là/. — Espagnol, 13 10 à 13 11/3.
<*!aseoi%-. - Ferme calme.
Achat comptant .1.. -1 mois,.f J.
vente CO[nptaat, î -t mois, 57 9
Middlembarouck. -Plus facile calme.
Achat comptant, 52 6 .—imoi9, 52 .3
Vente comptant, 5> 6 1/2-1 mois, 52 - 8 112
OR EN BARRES, 77 9 1/2.
PIASTRES, 21 3/4.
Chargements de fonte : 10,294 tOImii. coatre
année p&Uëe 5,378 tonnes.
V
LE JOURNAL
SS~ @ ~B~S
t
- Z,4%tsl»e et de UN oerre4poudtiau paftttt
cuJi«rs. - Par fil et aiéjphan* MX ,
N.iV. bureaux du « JOURNAL
lA QUESTION MftCÉDONlEIlKE
La réorganisation de la gendarmerie
LOMDRES, SS nuuâ. - On mande de Bnixel.
u Outre dix officiers belges, plusieurs boi.
l.'indaia et suédois seront choisis par la Tur-
quie pour la réorganisation -de la. gemlar.
ür.i.e rnacédoniertûe. »
Lu. cartouches GODAéH par la Rusai*
à la Serbie
SArffï«PÈÉËRSBOORG, 23 mars. — La presse
iVxarrgère a reproduit une nouvelle suivant
Quelle le gouvernement russe aurait cou*
k f»,n ti à faire don de dix millions de carîoa-
thes à la Serbfe.
Cette information doit être précisée : le
i^ïK^ônLcrncnt du gouvernement russe a été
iionisé en principe, il est vrai, mais à la con-
dition que la date du transport serait ûtée à
la fin de mai, et seulement dans le cas oii la
tranquillité péninsulaire balkanique ne se-
rait point tevaiblée.
I LES AFFAIRES DU MAROC
Situation inextricable — Réclamations
internationales.
LoxfmES, 23 mai1». — On mande de Tanger
au Tirttet, le 22 mars ! -
« On eosoflrme que les trOUpe9 irrégulières
ont été licenciées pour sauver la face. »
D'après des correspondances privées, ce
licenciement a çu lieu parce que ces troupes
refusaient défaire campagne plus longtemps.
[La situation est inextricable.
On annonce officiellement que la rébellion
diminue, alors que le prétendant est encore
au large, que le gouvernement n'a pas réussi
n reprendre Taza et qu'il n'a jamais tenté de
punir tes Ghiata et autres tribus rebelles.
Le sultan est entouré d'intrigants qui trar
vaillent chacun dans leur propre intérêt. Lea
i étalions entre vizirs sont très tendîmes. Les
montagnards tiennent toujours Tétouan. Les
brigandages ont déjà, soulevé les réclama-
tions des ministres d'Espagne, d'Autriche et
Lia Portugal.
Le récent diocom,» de M. Delcaasé a pro-
duit une bonne impession à Fez, rcar il dé-
ment absolument le* nouvelles émanant de
certaines sources intéressées, d'après les-
quellèâ la France aurait des vues sur le
Maroc.
LES ÉTUDIANTS DE BUDAPEST
Nouvelles manifestations
BUDAPEST, 23 mars. — Les étudiants ont
résolu de rendre tout cours. impossible à
l'Université jusqu'à ce qu'ils aient obtenu sa-
tisfaction de leurs griefs. Ils ont empêché les
professeurs de fairç leurs leçons, puis ilq se
pont rendus à l'Ecole polytechnique où ils
oiit enfoncé les portes de 'la salie de cours
où le recteur Hosvay faisait une leçon de chi-
mie ; dans la salle, ils ont fait un tel tumulte
qu'ils ont rendu impossible la continuation
du cours. Finalement, les élèves de l'Ecole
ont jeté les intrus dehors.
Le recteur, dans une proclamation, adres-
me aux étudiants les' avise d'avoir à retour-
ner pacifiquement à leurs études, sans quoi
il [ se verra obligé de recourir à des mesures
irès énergiques de répression.
Les cours do l'Université-sont suspendus
jusqu'à vendredi
LES TROUBLES EN ESPAGNE
Officiers attaqués. — Un train assailli*
'C.,%SIZLLO-.Nt, 23 mars. - mer, pendant une
course de taureaux, une dispute s'est élevée
•entre des militaires, qui occupaient une loge
11 les autres spectateurs. Des bouteilles, des
chaises et dés projectiles divers ont été lan-
cés. La gendarmerie est intervenue. II y a
tri. de nombreux blessés et contusionnés.
CA$YET.LON\ 23 mars. —' Au moment où un
train,, contenant de nombreux républicains
: ¡Jlant il Valence* sortait de la gare de Ças-
lellon, des cris de: "Vive Blasco -Ib&nez J
Vive la République l >»ont été poussés.
LA même train, en passant à Villareel, a
ys3uy6 des coups de feu de la part des carlis-
tes. Les voyageums mL riposté* mais il n'y a
eïxaucixnU&lessé.
AU VENEZUElt
'•-""Nouvel incident. — Une c&xio&xUére
saisie par les Anglait.
ÎSEW-YORIC, 23 mars, ~R Le Neto-York lie-
ra.id publie une dépêche de Port-of-Spain, di-
sant que le croiseur anglais Pallas a saisi le
a; q,vire de guerre vénézuélien Restaurador,
qui ûusaitde la piraterie.
Actes de piraterie ,.
* NEW-YORK, 23 mars. — Il parait que, aus-
sitôt après avoir été rendu au Venezuela, le
Restaurador s'est livré à la piraterie près des
<--
a voirais fcûrs de service.
LE VOYAGE DE M.- LQUBET
Nouvelles dispositions
BREST, 23 'uiar.s.»- Par suite de lïnsaïffi-
nance des crédits, les aménagements qui
avaient été disposés par le port de Brest à
Lord du croiseur Montcalmv pour le voyage
*ie KL Loubet en. Russie, ne seront point,
ainsi qu'on l'avait; dit tout d'abord, .trans-
portés à Toulon pour être installés sur la
Jeanne.à" Are en vue du prochain voyage du
Président de la. République en Algérie.. •
LA RÉVOLUTION DANS L'URUGUAY
La paix cODclue. — L'amnistie. rf
MONTEVIDEO, 23 mars. — La paix a été
conclue aux conditions suivantes. :
Cinq préfets des départements seront choi-
sis. par la direction des .naUonaJiates, en
dehors des nationalistes qui ont prisi-part ù
ia révolution.
Les insurgés déposeront les armes, en res-
tituant celles qu'ils se sont. appropriépw.
Aucune poursuite ne sera exercée contre
les militaires ou les civils mêlés à l'insur-
rection. L'amnistie comprent tous les irusur-
tré-S, sauf ccuut qui se mut renduscoupaMcs
de crimes de droit commun.
LE CANADA ET TERRE-NEUVE
Projet d'union. — La question du
French-Shore.
LONDRES, 23 mars. — Une dépêche d'Ot-
unva au Moming Pasl,\cl'r date du 22 mars,
^iit qu'il ce sérieusement question, dans les
rcles gouvernementaux, de faire des ou-
vertures à Temi-Neuve pour i uicorpoj'aiian
de cette colonie au Canada.'
La principale objection à cette incorpora-
tions est la question du Freacfa Shore, qui,
,dan,,4 le cas d'isn différend ^vec la France,
pourrait troubler, la politique intérieure du
Canada, en raison des sympathies de la po-
pulation canadienne d'origine franaçise.
,,' MATELOTS ASSASSINS
Tuée dans son lit. — Le vol est le mo-
bile du crime. — Arrestation
des coupables.
TOULON, 23 mars. — Hier 'soir, vers neuf
heures, une jeune femme de vmgMrois ans,
Mme Ballatore, habitant une fermée des envi-
rons de Toulon, était couchée, encore alitée
à la suite de son accouchement et son bébé,
âgé de huit jours à peine, reposait à son côté,
lorsque seprésenttt un ancien employé de
son mari, Célestin Rigouard, actuellement
embarqué sur le cuirassé Magenta.
Rigouard, qui étâit avec un autre marin,
demanda la permission de coucher dans le
fenil, ce qui lui fut accordé, puis il s'entât!
de M. Ballatare. La jeune femme, lui ayant
imprudemment répondu que son mari était
allé, comme de coutume, vendre à Toulon
les produits de la métairie, Rigouard s'en,
hardit jusqu'à demander de l'argent. Rime
Ballatore, -se voyant seule et sans défense,
lui désigna un placard ; mais Rigouard, n'y
trouvant rien, se précipita furieusement sur
l'infortunée et une lutte horrible s'engagea,
au cours de laquelle il ne porta pas moins
de quinze coups de couteau à sa victime.
Pendant ce temps, l'autre marin, conti-
nuant à fouiller les meubles, avait, décou-
vert un petit sac contenant 800 francs.
Dès qu'il crut. sa victime mortet Rigouard
s'enfuit avec sont complice.
A peine leg meurtriers étaient-ils partis
que, dang un effort surhumain, Mme Balla-
tore se leva, et, «e traînant jusque vers la
porte, appela au secours. Les premiers voi.
sins accourue la trouvèrent évanouie sur le
son lit, près dut pauvre bébé, que les assas-
sins avaient épargné, et qui était couvert du
sang de sa mère, Mme Ballatore put, sitôt
qu'elle reprit connaissance, donner ù ulle
voisine le nom de Rigouard.
Le médecin, qui aniva peu après, constata
la gravité des blessures de la malheureuse,
qui rendit peu après le dernier soupir.
Les assassins ont été arrêtés ce matin, à
six heures, au moment où, oe croyant à l'abri
de toute dénonciation de la part de leur vic-
time, ils rentraient à bord du Magenta. Ilsr
ont été aussitôt mis en cellule. Ce sont les
nommés Cèles tin Rigouard, né à Cannes en
1883, matelot breveté à bord .du Magenta, et
Perrin Gourron, du même navire, né à Alle-
vard (Isère), en 1875.
, LES VOLCANS EN ÉRUPTION
SAINT-VINCENT (via New-York), 23 mars.
— Les régions du Nord ont souffert d'une
forte pluie de pierres et de cendre projetée
- par la Soufrière. Les habitants s'enfuient
vers le Sud. Les églises ont été" fermées, et,
quoiqu'on fût en plein midi, il fallut recourir
Ma lumière artincieile. -
PRÉCOCE CRIMINEL
Tentative de parricide. —Pour 25 francs.
Arrestation du meurtrier.
LA ROCHELLE, 23 marsUn jeunè homme
de dix-huit ans, nommé Nau, dont les pa-
rents habitent Sainie-Marie, a'est rendu chez
ceux-ci, samedi soir, et a demandé 25 fr. à
sa mère. Sur le refus de cette dernière, il a
tente de l'étrangler, après quoi, la croyant
morte, il est monté à la chambre du père
.avec l'intention de lui faire subir le même
sort ou de le tuer avec un marteau dont il
s'était armé. Mais le père avait entendu lies
menaces de son file et il avait eu le temps de
s'échapper par la fenêtre, au moyen d'une
corde.
Le fils Nau a été, écroué à la maison, d'ar-
rêt de La Rochelle. Sa vieille mère est dan»
un état alarmant.
TERRIBLE ACCIDENT
un maenine Dioquee par un corps JlUIDalD
LE HAVRE, 23 mars. — Un accident émou-
vant esi survenu aujourd'hui sur les chan-
tiers de Graville. Un. ouvrier menuisier * nom-
mé Artelette, âgé de trente-huit ans, était
mé Artelettô, l'atelier de menuiserie à grais-
occupé dons l'atelier de menui»erie à grai:s~.
ser les rouages d'une machine. Pour mieux
accomplir sa besogne, ce malheureux était à
demi-engagé dans une sorte de cage étroite
où payaient des courroies de transmission.
Par suite d'un faux mouvement, il fut happé
par l'une d'entre elles, et sous l'effet d'une
formidable pression, il fut projeté et serré
contre la paroi supérieure de la cage, jusqu'à
bloquer la transmission et arrêter1 toute la
machinerie. Il fallut quelques instants à ses
camarades pour se rendre compta de ce qui
lut arrivât et lui "porter secours. On n'arriva
que Blus d'une demi-heure plus tard à démo-
lir toute une partie de Ja machine, afin delle
d61ivrer.. v
Le malheureux était mort sans doute sur
le coup, le corps complètement en boftrfllie.
Il laisse une veuve sans enfants.
AMOUR TRAGIQUE
La vengeance du délassé. — A coups de
revolver. — Trois viotime8:
TOULON, 23 mars. — Un négociant de Mar-
seille, M. André Allemand, s'était épris, .1 y
a quelques jour», d'une demi-mondaine,
bien connue dans Les lieux de plaisir, Mlle
Blanche Latour. Comme il faisait fréquem-
ment des scènes de jalousie à sa maîtresse,
celle-ci n'avait pas tardé à reconduire et
s'était mise en ménage avec un garde-sta-
giaire de l'artillerie, M. André Taron.
Cette nuit, vers une heure, les deux
amants, qui avaient passé la nuit au Ca-
Courses à Saint-Oueru — Pronostics de la Presse
,- prix prix Prix Au prix Prix prix
JOURNAUX de l'orne de la Manche Paui de Caux de Barfleur Vaucoulevrt de l'sure
* Ailhana Gérai cl Dreux Fer Msuamcrît Vnmoria.
Le JournaL.. Banihassam Nansoo II Boui,uizea.uxk Ni volet Clerral L. Ménard
— Beni^assam Edelweiss » Lairey H y NlTOlet Manuscrit Vilmorin
Le Figaro. Luchon m Nansen II EtbéJé" Fer Cienal L. Méoa,rû
- ■- "j" JkoxatMta Btnaweiss Dreux • Fer Clertal L..MénaM
Le Gaulois. lyhis Poam Ooam Larrey II Nivolet Manuscrit Kowin
Petit Journal. Doum D-m-m EthérfJ Fer (Serrai Ec.Arch.deaco
, -t , E"1111»383111 Namen Ir Ethéré Ec. 3. Stem Clerotl EëTApcftdeacô
petit Parisien Mae jUieox Donm Down Dreux Maréchal Pîiel Le Capocta L. Ménsrâ
_--.:. Naneeu-II EUiéré Nivolet Le Capucin Elotho
~Girl iB; IM Le Dote Ocrald Larrey n Maséchai Nlcl Lancter III VftEoariiï
7"" henthassam Nansoo II Kthéré MaTéchal Kiel Serval VHmoria
Eclair. rIphis Cierald Kokonor Point du Jour Dangu Hcnvlrt
^osenii EtUferé Fer Clerval Ec^pobdeaeo
Méltin. Bemhassam DomaPoum Drenx Maréchal Nfel GUen L. Menant
Echo de Pari. IphiS - Xamen II Ettoéré Fer Clerval KloUto
Echo de Paris, ^aroevelt Gerald Kofeooor y Klrolet mannu rit - Bowin
Intransigeant Baawralt haussa U Sttiété rot ————— ¡U V~~mMtn ——
sino, rentraient chez eux rue Courbet, lors-
que M. Allemand, qui les guettai surgis-
sant tout à coup, tira à bout portant un
coup de revolver sur son rivai, qui s'af-
baissa, grièvement blessé au-dessus du sein
gauche. Dans l'intervalle, la fille Latour,
qui avait reconnu son ancien amant, s'était
réfugiée dans un corridor. Le meurtrir Fy
rejoignit et lui tira, deux :halles de revolver
qui l'atteignirent dans la région aMonii-
n'aie. Retournant ensuite son arme contre
lui-même, M. Allemand se tira trois coups
de son arme dans la poitrine.
Le meurtrier a succombé aux suites de
ses blessures. Quant à M. Taron et à ht fille
LaJour, leur état est des plus graves.
HORRIBLE CRIME EN BELGIQUE
Un fermier tué à coups de talons ferrés.
Arrestation imminente de l'assassin.
BRUXELLES, 23 mars. — Un épouvantable
crime a été commis-, hier soir, dans les en-
virons de Ruy, dans la province de Liège.
A Bas-Hoa, habite un fermier très hono-
rablement connu, M. Bolly, âgé de soixante
ans.
Hier, il était allé faire des courses à tJuy
et était allé prendre, avant de Centrer cbez
lui, un dernier verre au café Jacques. U était
alors six heures du soir. M. Bolly était ac-
compagné d'un nommé J.
C'est en vain que les. siens attendirent le
fermier, hier soir. L'inquiétude de ne pas le
voir revenir se changea bientôt en le pres-
sentiment d'un malheur et on se mit à la
recherche du père, mais sans résultats.
Ce matin, à l'aube, le fila, de nouveau,
se mit en quête de son père. Aussi, quelle ne
fut pas sa douleur et son épouvante, lorsque,
sur Le bord de la route qui conduit à la
Campagne des Croix à la ferme, il découvrit
le corps du malheureux fermier. La tête
était enveloppée dans le sareau. Lorsque
celui-ci fut enlevé, il s'aperçut que la victime
avait la tête horriblement mutilée. Son
agresseur a dû le tuer à coups de talons
ferrés. Le chien du fermier s'était couché
auprès - du corps de son maître et n'avait
voulu bouger que lors de la venue du fils.
Ce crime, aussitôt qu'il a été connu à
Huy, a produit une émotion-intense. Le
Parquet, prévenu, est allé faire immédia-
tement une enquête à Bas-Hoa. On s'attend
à une arrestation. -
VIOLENT INCENDIE
Huit maisons détruites. — Dégâts im-
portallta.. — Les secours.
LANGUES, 23 mars. - Un incendie a éclaté,
kce matin, à Langres, place de l'Hôtel de Ville.
Huit maisons ont été détruites ou fortement
endommagées par le feu. Malgré l'interven-
tion d'un régiment d'infanterie, on n'a pu en-
core eo rendre maître de l'incendie, et d'au-
tres maisons commencent à brûler.
1 DRAME MYSTÉRIEUX
Une femme qui étrangle son mari. — Les
circonstances du crjjjae. - Vive
émotion.
LOMENT, 23 mars. — Sur les côtes Pen-
cmarcfb, au village de Kernilou, près de St-
Guénolé, vient de se dérouler, dans une petite
échoppe .qui sert de débit do boissons, un
drame horrible et mystérieux.
Cette petite maisonnette était occupée par
les époux Thépol, qui ont deux enfants en
bas âge. ils Vivaient en mauvaise intelligen-
ce. L'autre »ur,dans l'après-midi, Guillaume
Thépol, qui travaillait chez un boulanger,
rentra chez lui, il était accompagné d'un ami
qui lui avait donné place dans sa voiture.
Celui-ci prit une consommation avec Thépol
et partit aussitôt ,
Le soir, une jeune fille, Marie Lucas, passa
près de chez les époux Thépol. La femme
l'ayant appelée, elle s'approcha de la porte
d'entrée. Alors, sans autre préambule, la
femme Thépol lui dit que son mari était ivre.
Levant les yeux, la jeune flUe, qui paraît
avoir été appelée pour dépister tout soupçon"
de crime, aperçut, dans le corridor, les jam-
bes d'un homme sans mouvement sur l'échel..
le du grenier.
Aussitôt, la femme Thépol dit à Marie Lu-
cas: « Si tu n'avais pas été présente, on au-
rait pu dire que c'était moi qui l'avais jeté,
mais maintenant, tu pourras témoigner le
contraire. » La femme Thépol Jaissa son
mari dans cette position et la jeune fille par-
tit Une demi-heure après, la débitante se
décida à alter chercher du secours pour met-
tre son mari au lit Elle se rendit chez un
voisin, M .Lucas, qui arriva aussitôt et trou-
va le corps dans la position où il était tombé.
Il le saisit par dessous les aisselles et le traî-
na dans l'unique appartement Ut., il constata
que le malheureux ne donnait plus signe de
vie. Lucas fit part de sa remarque à la fem-
me, qui ne s'émotionna nullement.
M. Rioual, adjoint de la commune, fut man.
dé. La chemise de Thépol fut déboutonnée et
l'on constata qu'un sillon rougeàtre existait
tout autour du cou, semblant avoir été fait
par un nœud coulait ; • .» ,
Prévenu par le maire, le Parquet se trans-
porta sur lés lieux, en compagnie d'un méde-
cin, et fit une enquête. L'autopsie a révélé
que la victime a succombé à la strangulation;
des os du larynx étaient brisés.
La femme Thépol, interrogée, a déclaré que
son mari s'était enivré en buvant un bol
d'eau-de-vie et qu'il était mort en montant
au grenier.
Ce récit est inadmissible : on suppose que
la femme Thépol n'était pas seule au moment
du crime ; le meurtre a dû être commis avec
l'aide d'un complice. Une fois la mort certai-
ne, le corps a été placé dans ila position où
la fille Lucas l'a aperçu.
La ferçime Thépol a été mise en état d'ar-
restation avec son plus jeune enfant, qui a
encore besoin de ses soins. Elle comparaîtra
devant la Cour d'assises du Finistère
Ce drame mystérieux a causé une vive
émotion dans la région.
INCENDIE D'UN CHATEAU
Le château de Duras. — 500,000 francs
de dégâts.
BRUXELLES, 23 mars. — Le splendide châ.
teau du comte Adhémar d Oultremont, situé
à Duras, à une petite lieue de Saint-Trond,
du côté de Léau, a été détruit, hier aprèg-
midi, par un incendie.
Le château de Duras fut une des plus ma..
gnifiques propriétés du Limbourg belge.
Le comte de Flandre, feu le prince Bau-
douin, le prince Albert, y vinrent chasser
régulièrement.
Actuellement, le château était loué à un
banquier bruxellois, M. Van den Eynde,
qui l'occupait avec sa famille, depuis ven-
dredi dernier.
Le feui a pris au second étage de la ro-
tonde.
Celle-ci, au bout d'une vingtaine de mi-
nutes, no formait plus qu'un brasier im-
mense.
Vu la situation isolée du château, il fallut
longtemps avant qu'un secours efficace pût
être apporté.
Entre temps, les1 flammes se propageaient
partout et consumaient les meubles de pnx
et les objets précieux qui garnissaient le cbA-
teau. V
On parvint cependant à sauver la biblio-
thèque, des tableaux de maître et quelques
objets de valeur.
Les pompiers de Saint-Trond, avertis té-
léphoniquement, arrivèrent sur les lieUX au
pas de course. Malheureusement, leur» ef-
forts furent vains. x
Le service d'ordre était asseye par des
gendarme» et -des polioieKs^.de Saiai-Trcnd.
.t)
1..$ bcturgmeâtrd de Saini-Trond, M. le
député Cl. Csrittyveîs, fut des ppfnn*1-
te» lieux, ainsi qoo M. Nys, commissaire de
police..
- Les objets préservés du feu sont de mi-
nime Importance, ett égard aux richesses
qui fj()nt demeurées dan» les flammes. Les
dégâts sont évalua à plus de 509,000 francs.
Ils sont couverts par une assurance. 1
Les pompiers de Hàss< sÓnt à présent
sur les liens ; on suppôt qu'ils auront. à
surveiller cf. à combattre rmeendie, au
moins jusqu'à ce soit
* CRUELLE TENTATIVE
Un câble coupé. - Une catastrophe
évitée.
TOULON*, 23 mars. — M. Pellegrin, maître
calfat à Saint-Tropez, constatait, pendant le
travail de carénage d'un brick de ce port, que
le câble enroule "au iourniguet du tabès tort
pour maintenir le navire incliné, avait éfé
profondément entaillé, sur deux points, par
Une ïMrin criminelle. Sous l'action de la ten-
sion du poids énorme du brick, les torons cé-
daient et, sans la vigilance de M. Pellegriii,
qui prit aussitôt les mesures nécessaires et
fit évacuer le chantier, lo navire n/eùt pas
tardé à briser le câble ainsi affa.ibli, et à se
redresser violemment, projetant dans les
flots les ouvriers travaillant sur ses flancs.
Li justice recherche activement l'auteur de
cette tentative qui a, d'ailleurs déjà manifes-
té son existence par des méfaits divers.
LA TOURNÉE PINI-MÉRIGNAC
BARCELONE, 23 mars. — MM. Pini et Lucien
Mérignac arriveront demain à Barcelone.
Mercredi, ils donneront un grand assaut.
LA ÔUERSE CIVILE A SAINT-DOMINGUE
SAINT-DOMINGUE, 23 mars. — On se bat
dans les rues de la capitale.
Le résultat est indécis.
LES VOLS DANS LES ARSENAUX 1
BREST, 23 mars. — Le capitaine de frégate
Maupin, rapporteur du prôner tribunal ma-
ritime de Brest, vient d'être saisi d'une nou-
velle affaire de vol de matières appartenant à
l'Etat. Le prévenu est le nommé Francisque
Parraud, âgé de trente-cinq ans, ouvrier à
l'atelier des machines de la direction des
constructions navales, qui a été surpris à la
porte Tourville, au moment où il tentait de
sortir du port de guerre 5 kilogrammes 300
de cuivre rouge, qu'il avait dissimulé sous
ses vêtements. M. Fustier, surveillant géné-
ral du port de guerré, a été chargé de procé-
der à une enquête au sujet de Parraud.
MORT D'UN HOMME D'ÉTAT ALLEMAND
BERLIN, 23 mars. — Le premier vice-prési-
dent du Landtag de Prusse, baron de Heere-
mann, est mort ce matin.
Le baron de Beeremann était un des chefs
les plus en vue du parti du centre.
TREMBLEMENTS DE TERRE EN EUROPE
CUNEO, 23 mais. — Ce matin, à Cuneo et
aux oovirons1 on a ressenti une secousse de
tremblement de terre, qui n'a, du rester
causé aucun dommage. ,
KAISERSLAUTERN, 23 mars. —- D'après le
Pfaelzische Presse, on a ressente hier, à
6 heures du matin et à 2 heures de l'après-
midi, de fortes secousses de tremblements
de terre dans presque toutes les localités de
la partie sud du Palatinat antérieur, de Lan-
dau à Win den et Wcerth.
Les liabitants épouvtûités se sont enfuis
dans les r-ues, parce qu'ils craignaient de
voir jeurs maisons s'écrouler.
ACCfDENT MORTEL.
* DIJON, 23 mars. — M. Millerand, bûcheron,
à Bligny-le-Sec, en train d'élaguer des arbres,
dans la forêt, avec deux de ses fils, est tombé
si malheureusement qu'il s'est tué net.
L'infortuné laisse une veuve et onze en-
fants, dont le plus jeune n'a pas un an, et
l'aîné vingt ans seulement.
ENFANT BRÛLÉE VIVE
RODEZ, 23 mars. — Les époux Crayssac,
habitant Asquiès, près de Rodez, avaient
quitté, pour la journée, leur domicile, lais-
sant seuls leurs deux enfants. Ceux-ci, en
furetant, s'approchèrent du feu et, tout à
coup, les jupons de la petite Albanie se mi-
rent à flamber. Aux cris poussés par la pau-
vre fillette, les voisins accoururent et s'ef-
forcèrent d'éteindre l'incendie. Il était mal-
heureusement trop tard pour sauver l'en-
fant dont le corps tout entier ne formait plus
qu'une affreuse plaie. Elle est morte quelques
heures plus tard, après d'atroces souffrances.
JOURNAUX DE CE MATIN
LE JOURNAL OFFICIEL publie ce matin :
Une note portant notification au Président de la
République française de la prise de possession de
la présidence de la République des Etats-Unis. du
Brésil par M. H. Francisco de Paula Rodriguez
Alvès.
Justice. — Un décret aux teraieskduquel sont
nomméa : conseiller à la Cour d'appel de Rouen,
M. Privey, vioe-président dit tribunal de cette ville ;
vice-président a Rouen. M. Bosquet, juge d'ins-
truction au môme siège : juge à Rouen, M. Mau-
riac, président a Sainf-Jean-d'Angély ; président à
Saint-Jean-d'Angély, M. Gautreau, juge d'instruc-
Non au même siège: juge à Saint-Jean-d'Angély,
M. Pascal, substitut & la Roche-sur-Yon et rem-
placé dans ses fonctions par M. Proust ; procureur
à Guéret, M. Mayssènt, procureur à Bourra neuf;
procureur à Bourganeuf, M. Heghnbeau, substitut
à Alais et remplacé dans ses fonctions par M. Bar-
bot. juge à La Roche-sur-Yon ; juge à La Roche-
sur-Yon, M. Gambon, juge de paix à Saint-Amand
(Cher).
Aux termes du même décret, M. Ddignc, iuse à
Rouen, est chargé de l'instruction au môme siège.
Partie non officielle. — Avis relatif au dépouil-
lement et au recensement des voies pour l'élection
d'un délégué de renseignement primaire au con-
seil supérieur de l'instruction publique.
Une note relative à la mise en exploitation de
la section du tramway de Bray-sur-Seine & Sa-
bionniêres (Seine-et-Marne).
Avis de concours pour le grade d'interprète sta:
giaire de réserve ou de l'armée territoriale.
Paril-Madrid
LS VÉLO :
Les véhicules marchant à l'alcool se verront
probablement l'objet d'une attention spéciale de
la part de la. Société des Agriculteurs do France,
que présidé M. de Vogüé.
On parle, en effet, d'un prix de 2,000 fr. attri-
bué par celte Société au premier classé des véhi-
cules qui emploieront ce carburant.
L'Université de Budapest
La RAPPEJ, :
BUDAPEST, 23 mars. - Le bruit court qu£.
par suite des troubles récents, le ministre de'
l'instruction publique aurait l'intention de fer-
mer l'Université, tant que l'ordre ne serait pas
rétabli.
Les professeurs se sont réunis et ont discute
cette mesure. La majorité s'est prononcée contre
la fermeture.
Les messages du président Castro
Lis NEW YORK HERALD :
NEW-YORK, 23 mars. — Le correspondant du
JUmtll, à Caracas, a pu voir, hier. l'après-midi,
le président Castro, pendant qu'il était en conté-
rence avec M.M. Valentini, prudent du Congrès.
et Eduardo Blanco, ancien ministre des affaires
étrangères. Le président a dit au reporter du
lléraJd: « Vous me demandez les raisons qui
m'ont poussé à donner ma démission, lisez entre
les lignes de mon Message, vous comprendrez
alors pourquoi le Congrès m'a demande à l'una-
nimité do reprendre le pouvoir. Je. lui en suis
reconnaissant, mais je suis peu disposé à revenir
enr ma décision, car pour conserver le pouvoir,
je crois il la nécessité "de changer totalement
l'élat de choses au VénézueJa.
»Le IJérald a comme devise: «La nuit porte
conseil. » C'est la mienne; aussi enverra i-je jeudi
prochain, au Congri\ un second Message, qui
mettra les choses au point. »
Le Grand Prix eycliste de Paris
L'AUTO :
Les dates auxquelles le Grand Prix Cycliste de
la Ville de Partrt &ex& disputé (on^ait que trois
journées sont nécessaires) ont. été définitivement
arrr>f««s hier après-midi.
tes épreuves éliminatoires seront, courues le
uuïiancfie 7 juin, le Prix de l'Espérance (repé-
chaffs Ou Grand Prix), liy jeudi il, et les demi-
fta,t î 9 et finale îs dimanche H juin.
L~~ denïMva&ls» et fi.tuÜti du Grand Prix Aina.
seura seront, comme les années précédentes,
disputées au cours de la froiait'ine réunion du
grand mutina anquet
mutile d'ajouter qUe té vélodrome municipal
de Vmcennes sera encore le théâtre de ces gran-
des batailtss du spart cycliste.
, Les championnats d'épée
LA FRANCE MILITAIRE : *
Le ministre de la gnerre a autorisé les officiers
de l'armée erctlv# qui le désireront à prardre
part eu champion n set cl'épéc des officiers, orga-
nisé à Paris du 4 eut 10 mai prochain par : l;n> m
des Sociétés françaises» de Sports athlétiques.
'- v Le deatfste O'Brien
LI. KSW YORK HERALD : ot" *
Nkw-York, 23 mars. — Les journaux de ce
matin publient des interviews de M. O'Brlf:n, le
dentiste de l'ex-princesse de Saxe, qui est arrivé
à Prétoria. M. O'Brien montre une lettre ou-
verte du consul général des Etats-Unis à Dresde,
adressée aux autorités compétentes, et déclarant
que O'Brien est une victime de la calomnie et
des lois arbitraires d'un pays monarchique ;
O'Brien n'aurait pas été positivement expulsé,
riitis la rumeur lut aurait appris que des mesu-
res drftconwiennes .seraient prises contre lui.
Mme O'Brien, qui accompagne son mari, dit
qu'elle n'u jamais un seul instant douté de sa
fidélité, IL
li{lélité, PRE Ml ERS-PARIS
LE SIÈCLE. — Al. J. Cornély. (Sur les
mœur$ parlemeiitaires.)
Un étranger toi voudrait étudier méthodique-
ment commet) ïonefionne le régime parlemen-
taire n'aurait qu'à comparer les ateliers législa-
tiLs en Angleterre et en France pour se rendre
compte de l'immense différence ues mœurs par-
lementaires dans ces deux pays.
Eu Angleterre, les choses, elles-mêmes sont
aménagées pour l'ordre et lo sérieux des délibé-
rations. Les députés, tenus d'adresser la parole
à leur président, travaillent dans un local dont
Jes dispositions les invitent au calme et à la ré-
flexion.
En France, les salles du Parlement sont des
théâtres. Leurs architectes semblent s'être faits
•les complices de nos défauts, afin d'ajouter à
toutes nos excitabilités nationales les vanités dan-
gereuses du cabotinage.
Je suis persuade que si-l'on transvasait les dé-
putes à la Chambre des communes, ils devien-
draient sages, et si l'on remplissait de membres
des Communes ia salle du bout du pont de la
Concorde, ils fIniraient par se battre comme des
chiffonniers.
LE MATIN. - M. Harduln. (A propos des
élections parisiennes de dimanche.)
Les résultats des élections législative» et des
élections municipales à Paris m'étant tombés, hier,
sous les yeux, j'ai éié effrayé en cpnstatant, une
lais de plus, le nombre des choses que j'ignore et
que je devras connaître.
Ainsi, je ne savais pas qu'il existe des natioria-
listes patriotes et des patriotes indépendants.
C'est sur les hauteurs des Batignolles que pousse
cette variété de plante appartenant à la flore poli-
tique.
Mais, d'abord, qu'est-ce qu'un nationaliste pa-
triote î Les autres ne le sont donc pas ? Moi qui
croyais, au contraire, que le patriotisme est leur
spécialité ! On m'avait même dit qu'ils en font une
consommation telle que ce produit est maintenant
hors de prix.
Et puis, pourquoi un des candidats s'est-il pro-
clamé patriote indépendant? Sous quel joug gé-
missent ceux qui ne sont pas indépendants ?
LA LIBRE PAROLE.— M. Edouard Drumont.
(A propos des objets d'art faux.)
Beaucoup de gens du mondé, qui croient pos-
séder une galerie d'une valeur réelle, n'ont chez
eux que de faux bibelots, des toiles plus ou
moins habilement imitées, des plats en cuivre re-
poussé que j'ai vu mûi-milme confectionner dans
des maisons que te pourrais désigner.
Quand un krach se produira là encore, quand
les cours de convention, soutenus par les Syndi-
cats des marchands et les réclames des com-
pères de la f:fitiqufito'U'art, viendront à s'effon-
drer, une effroyable débâcle aura lieu, on ne
trouvera plus dix mille francs de collections qui
en auront coûté cinq ou six cent mille.
LA FETE DE VAUGIRARD
Bagarres et agressions — La bande des
« Petits-Cœurs D. - Sept arrestations.
La fête de Vaugirard, dont l'inauguration
à eu lieu, dimanche dernier, a été fertile en
incidents.
Vers dix heures du soir, une bande de huit
individus, à moitié ivres, prenaient violem-
ment à parti, deux marchands forains, ins-
tallés côte à côte, boulevard Pasteur, MM.
Léon Vaurès, âgé de vingt-quatre ans, et
Bou..o\mnra. dit Afad-el-Kader, âgé de vingt-
sept ans, su jet tunisien, marchands de nou-
gat et de bonbons.
118 commencèrent par s'en prendre au Tu-
nksieai, qu'ils surnommèrent « Bamboula ».
Puis, l'un des malfaiteurs, voulant faire pa-
rade devant ses compagnons, de sa connais-
sance de la langue arabe, traita le mar-
chand de nougat de « Kelb ben Kelb n (chien
fils de chien), et d'« Allouf ben Allouf » (co-
chon fils de cochon). L'Arabe se fâcha -et me-
naça son insuliteur d'une matraque. A ce
moment, M. Vaurès intervint et pria les in-
connus de laisser Rou-Amara tranquille.
Cette intervention excita la fureur de la
bande, qui, se ruant sur les éventaires, les
brisèrent à coups de cannes et à coups de
pieds.
A ce moment, arrivait le secrétaire du
commissariat Necker, accompagné d'inspec-
teurs et d'un certain nombre d'agents. Les
malandrins furent mis en état d'arrestation;
sauf un, qui réussit à prendre la fuite.
• Ce sont les nommés : Amablé Robillon,
vingt-cinq ans, tailleur, rue. de l'Abbé-
Groult ; Emile Dupuis, vingt ans, emballeur,
avenue de Ségur ; Jules Quéhen, vingt ans,
imprimeur, rue de 'Sèvres ; Louis Mézières,
vingt-trois ans, fumiste, rue Lecourbe ; Jac-
ques Glivel, dix.neuf ans, marchand ambu-
lant, rue de Vergovie ; Louis Tourie, dix-neuf
ans, couvreur, boulevard Pasteur; Gabriel
Flaubert, dix-eept ans, journalier, rue de la
République, au Crand-Montrouge.
Toits ces individus, qui portent, tatoués
sous le sein gauche et sur la main gauche, à
la naissance du pouce, un petit cœur, percé
d'une flèche, et font partie d'une association
connue dans Vaugirard, sous la dénomina-
tion de la. « Bande des Petits Cœurs », ont
été envoyés au DépAt, par M. Raynaud, com-
missaire de police de Necker.
— Presque à la même heure, à l'angle du,
boulevard Pasteur et de la rue de Vaugirard.
cinq individus, que l'on soupçonne fortement
de faire partie de ],a même bande, oint atta-
qué et frappé à coups de nerf de bœuf, M
Emile Mathieu, vingt-sept, ans, tailleur, de-
meurant rue des Morillons, qui regagnait
son domicile avec sa femme, après avoir fait
un leur à la fête.
M. Raynaud fait rechercher les a ut eu ri de
cette agression inqualifiable. M. et Mme Ma-
thieu ont été sérieusement, blessés à la tête'
aux bras et aux mains.
Ltla wmtE uEF4
SUR LES CHAMPS DE COURSES
A Lcngchainps. — Les pickpockets foi-
sonnant. - Vingt arrestations.
Est-ce que les pickpockets se seraient
donné rendez-vous sur les champs de cour.
ses ? Depuis le commencement de la saison,
les vols à la tire ont déjà fait plus de victi-
mes qu'ils n'e» avaient fait les années précé-
dentes -en trois mois de temps. Voici, d'ail-
leurs, le bilan de la journée de dimanche der-
nier à Longe hamps :
M. Benaion, courtier d'agent de change,
230, rue Tcissonnière, à Asnières', causait
avec des amis. Un individu, vêtu avec « le
chic anglais », le heurta, puis, après s'être
poliment excusé, disparut. Dix minutes
après, le courtier s'apercevait de la dispari-
tion de son portefeuille, qui contenait 4,000
francs en billets de banque.
M. Moretti, libraire, 121, rue du Bac, s'est
vu, de la même manière, soulagé de 1,300
francs.
A M. Bonhomme, rentier, 8, boulevard de
la Tour-Maubourg, on a enlevé urL chrono-
mètre de famille orné de pierres précieuses,
et dont. la valeur n'est pas inférieure à 3,000
francs. ,
M. Botissard. commissaire de police de
Boulogne, de servies sur le champ de cour- n
ses, fut prévenu. 11 lança aussitôt ses agerlt.,3
dans toutes les directions et, en moins d'une
heure, plus de vingt individus étaient arrêtés. j
Cinq d'entro eux, qui n'ont pu ou vwilu *
donner leur adresse, ont. été envoyés au Dé-
pôt.
Espérons, pour le3 honnêtes gens qui as~
sistent aux courses, que la place sera bientôt
épurée et qu'ilg ne seront plus exposés à de
si fâcheuses aventures.
a f*n SCT!G ~TtfTtH ?
ff" CONTRE LA CONSTIPATION "H
IPILULES SUISSES-
DÉCAPITÉE
Sur la ligne de l'Est. - Le désespoir
d'une mère. — Détails navrants.
Le corps décapité d'une femme était trou-
vé, hier matin, sur la voie de la ligne de
l'Est, à environ 800 mètres de la gare de
Pantin.
M. Marie, commissaire de police, arriva
bientôt, accompagné d'un médecin.
Le corps gisait d'un côté de la voie, et la
tête se trouvait de l'autre, à une distance
de 20 mètres. La mort semblait remonter
à près de deux heures.
On transporta les restes dans un local
dépendant de la gare, et le magistrat pro-
céda aux constatations, à l'effet d'établir ,
l'identité de la défunte.
Dans le corsage de la malheureuse, on
trouva un numéro du Journal — ensan^
glanté et soigneusement plié — duquel s'a.
chappèrent trois lettres, l'une adressée au
commissaire de police et les autres portant
les inscriptions : A ma mère ; à mon. mari.
La signataire, Mme Célestine Zobec, âgée
de vingt-quatre ans, demeurant rue Rocn.e-'
chouart, à Paris, déclarait, dans la lettre att
commissaire, qu'étant lasse de l'existence,
elle se donnait la mort volontairement.
A sa mère, elle demandait pardon du mal
qu'elle lui faisait, et, à son mari, elle lui
disait qu'elle ne pouvait plus vivre ainsi. i
La famille, avisée, est venue reconnaîtra
le corps de la désespérée, lequel a été ra-
mené il Paris.
Détail navrant ; Mme Zabec; avant de se
jeter sur la voie, et c'est ce qui explique
l'endroit choisi par elle, était allée sur lui
tombe de sa petite fille, morte, il y a un
an, et enterrée au cimetière parisien de
Pantin.
Maladies des Yeux guéries sans opération
Mme Valadier, 40, passage du Ponceau, à
Paris, qui souffrait des yeux depuis son en-
fance, d'une maladie incurable, vient d'être
radicalement guérie par le traitement dyna-
mo-végétal de l'oculiste JÜdell, envoyé à Pa
ris, 121, boulevard Sébastopol, par À'Institut
médical du Canada.
DERNIERS COURS ÉTRANGERS
NEW-YORK
MARCHÉ FINANCIER „21 Mats MA" ,
TENBASCE DE L'ARGENT ,.. Ferme Soutenue
C.ALL MOKSÏ, plus bas COUM - - - 5 A 5 &
- - plus haut'xours.. 5 •/• J
- - cours moyen. a «> 3/4
- - dernier cours. 5. î
- - demandé ea clôture 5. ,. 5 11/*2,^*
OUNCES. Londres 60 jours— F F» f?* f ff
— - Demand Bills 487 12. 4 87 20..:
- Câble transferts 4 81 85. 4 81 8r,.'
— sur Paris 60 jours. 5 18 3/4 5 18 31"k
- sur Berlin 60 jours.. *■ Jl/lô 94 M**»
4% ÙNIT. SrAt. FUND ENITFG. LOAN 1091/2.. 109 1i2..
ÀTCBISOrr TOPECA ET SAKTA-FÉact 3/4.. M 3y/,4~
CANADA SOETKERN
3o /; 4;' t :
CANADIAK PACIFIC .1. 3X'/,4,.. 130 1/2.,.,
CENTRAL 0E NEW JERSEY « • •- -
CHICAGO ET KWITH WESTERN ORDHL. 1/2.. 18C) .Í.
anCACOBT?fORTEWESMR!fpriV!t. -_ -..
CHICAGO ET HLTW. ET ST-PACL COILI. VÎ * ZV V, *
DENTER ET RIO-GRANDE COIn. 38 37 1/2..
ElUE RAiLHOAD actions. 36 3/8.. 15 3/i..
ERIÉRAILROAD GENERAL LINE Obi.. • ••• f, Jl"
ILLIKOIS CENTRAI, "* .1. 14ü
LOUISVILLE ET NASHYILI.E.. 1/4. • 1/4..
KtCHIGAN CENTRAL. 130/150.. IW 1aO..
NEW-YORK CENT. ET FICDSON RIVER 119.. loi l'id..
KÊW-YORK ONTARIO WESTERN. */«• - .j.
-lroRroLit WESTERN privilégié 90 90
NORTHERN (»ACIFIÇ préférées •••••
;,; /, <. - ~-' *
PEN3YLVARIE actions 14'* 5/8.. 14.5 1/2..
PBII>t)ELPHIF kT READING açtions 61 60314..
• ONIOÎF PACIFIC actions Y-I 1/4.. 9'03 1/8..
S.. 23 3 "-..
WIBACH 3T-MCtS ET PAûnc com. 29 1 (8.. 28 3/4..
WARACH ST-LOBIS ET PACIFIC prêt. W 1/4.. 5" 5/8..
WESTERNCNIONTELEGRAPHactions 88 3/4.. OÏ 1/2..
ARGBKF £ÎÎ BARRES 48 ljz. 43 1/2..
AMALGAMATE» COPPE*. 73 72 1/2..
ANACONDA COPPER 123 1/4.. 122 .,.
CALUMET ET BECLA. 5i0 54U
CUIVRE. 14 87. 14 87..»
MARCHÉ COMMERCIAL
COTON WÛBÙNE CPLAND dispon.. 10 15. 10 05.
- à terme sur 3 mois. 9 77. 971.,
- à terme sur 4 mois. 9 77. 9 74.
- reeett.quot dans les ports 14000. Ii000.«
- expéd.p.laGde-Brelagne 7000 30U5
- expéd. p. le Continent. 4000 ;!1000.
PÉTROLE,créd.balance à Oil City 1 50. 150
— SYANI)AI(l) WUITE S 20. 8 20.
SAINDOUX WESTERN STEAM 10 50. 10 50.
FARINE de printemps. 3 03. 3 05..»
MAÏS disponible 51 1/2.. 51 1/4..
Froment roux d'hiver disponib 19 791/4.
- à livrer sur mars. 81 7/8.. 81 1/4..
sur rnai. 73 3/8.. 773/4..
- — sur juillet. 76. 75 3/4..
de print. nc,-l Nottliern. 88 7/8.. 86 1/4..
CAFÉ FAIR KK» s.° 7 disponible.. 5 \l~" • 5 !/'-•»
CAFÉ Rio TYPE X: 7 sur prochain 2.)., <1 :.:.J.
CAI.'j, nio TTpE K* 7 sur 3 mois 4 40. 4 40.
SCCRCS RAFFINÉS ]fOSŒ\"ADE..,. 3 7/32. 3 7/32.
SCFFS PlUME CI'fY. 6 »
PRÊTS GRAINS pour Livei"pool.- 1 }(-'• * VTf ))"
- — pour Londres. 1 1 ,"
- COTON pour Liverpool.. It,' ;. 12
PHILADELPHIE PETROLE, , ti LJ. i 1».
CHICAGO
BLÉS SU" miq. - : [ 72 3/4.* (72 3/8.«J
m-és sur juillet 69 7/8.. 69 7/8.«;
lUis sur mai 42 7fi.. : 43 5/8..
KAIS sur juillet 43 3/8. 43 il'!.
SAJNBOCX sur mai 10 0i. 10 12..4
SiiNBocx sur juillet 9 80. | 9 87.
CHANGE SUR PARIS
Londres, L st.? 2515 .—Vienne, e., 95 38 .,
-Berlin. r. Hl., 81 45 ..-l\Jadr:id, p., 34 05
- Barcelone, p., 34 10 — Saint-vétersbourg,
r., 37 42 — Conalantinople, 1. t., 22 76 1/4.—
Rome, 1., 100 03 3/4. — Gênes, t, 100 07 —
Milan, L, 100 05 — Bruxelles, f., 10010
— Amsterdam, il., 48 22 1/2. — Lisbonne, r. a.,
676 ¡ i.. — New-York., doi., 5 18 3/4. —
Buetlos-Ayres, 127
CHANGE3
Du 21/3 Ch. sur Londres à Valparaiso le 13/10
Du 23/3 Change sur Londres a Rio.. 12 1/32,
— Piastre Houg-Kong, 4 mots. 1.7 1/16.
- Piastre Hoag-Konjf, transfert 1.7 1/16.
- 'l'aël Shangna.ï, 4 mois. 2.1 1/16.
- Taël Shanghaï, transfert 2.1 3/i.«
- Change Yokohama 2.0 5/3..
- Change Singapore et Penang 1.8.
- Calcutta sur Londres, 6 mois 1.4 11/32
- - Transf, télégraphique 1.4
- Bombay sur Londres, 3 mois 1.4 7/38.
- - Transf. télégraphique 1.4 1/32.
CLOTURE DES MÉTAUX
Londres. — ANTIMOWK: Tendance calme, 27 .'•}
à 27 10.
ZINC. — Tendance faible. - 231/6 à 2312/6.
ETAI.V. — Tendance lourde.
Comptant, 134 — Terme, 134 7/6.
CCIVRE. — Tendance lourde.
Comptant, 2/6. - Terine, 66 à .:
PLOM*. — Tendance lourde.
Anglais, 13 là/. — Espagnol, 13 10 à 13 11/3.
<*!aseoi%-. - Ferme calme.
Achat comptant .1.. -1 mois,.f J.
vente CO[nptaat, î -t mois, 57 9
Middlembarouck. -Plus facile calme.
Achat comptant, 52 6 .—imoi9, 52 .3
Vente comptant, 5> 6 1/2-1 mois, 52 - 8 112
OR EN BARRES, 77 9 1/2.
PIASTRES, 21 3/4.
Chargements de fonte : 10,294 tOImii. coatre
année p&Uëe 5,378 tonnes.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.91%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.91%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
- Auteurs similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k76275662/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k76275662/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k76275662/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k76275662/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k76275662
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k76275662
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k76275662/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest