Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-11-26
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 novembre 1907 26 novembre 1907
Description : 1907/11/26 (A16,N5535). 1907/11/26 (A16,N5535).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76255102
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/11/2014
s
La inuin"
26-U -07
chez Mercier, efl^.-^yennanfc une somme de
trois francs que jo™" Versai, nifc fit remettre pat
Diamer une SCCOÎXW"- Anle" enveloppée, d'acide
sulfurique. La voiture'Wjj m'avait donnée était
conduite par un racheta la jambe de bois. Pour
et-re bien sûre do rcnconl^r le marquis, j'avais
fait écrire par Diëœep yjj .télêgr$xûni$, signe de
Fontanges — nom d'un de stes- anciens camara-
des de ,.rég!ment:-:- qui lui donnait rendez-vous
pour othq usurEs- à M iàvcr' ne- Fèiiœet. -Lë -ina*-
qliis lil éxaot. Dés que je l'aperçus, je pris le
verre de vitriol qwe jo tenais à la main, cf, à
la volée, je le lui lançai au visage.
Le président. — Et vous-l'atteignez gravement,
pùi&qiie le maibetmeuxa perdu son œil gauche.
Vaccusée. — Je ne voulais pas cependant le
défigurer," mais sitnpîeijiçnt l'éclabousser.
1:1' président. —• n fallait Mors - jeterle liquide
sur ses vêtements. Enfin, l'attentat perpétré, vous
vous rendez chez Mercier, auquel vous annoncez
que tout s'est bien passé, et vous disparaissez
immédiatement en prenant la train pour Bor-
deaux. Là.on vous arrête. Vous voyez bien qu'il
n'y avait de votre pari qu'un désir de vengeance.
Donnez doncà-M.Lles jures votre état a'âme?
FJprentine, Coussiérat baisse la tête et su-,
tend- riê jK)int.. répondre à ce point d'interro-
Ration. psychologique. Après une.paude de
y^lques; instants, le président met nn à. son
interrogatoire .en disant que son défenseur
répendrapour elle.
Mercier,
EeœtOns maintenant les explications du
cppapUoe. Mercier ; -
he président. — Vous êtes agent d'affaires.
Mercief.^ OUL
l*.président. De quelles affaires vous cceu*.
PCJ-VOUS ?
iMercier. — 0e prêts d'argent sur titres et sur
ïfl»«îèqttes. J ■
Z* p^teMenL — A Paris, les gens qui n'oiit pas
d~mt sont nombreux. Alors, -pourquoi leur
proposez-vous, puisque vous n'avex pas le
tît>v.«* gue-vous ne jouissez, d'aucua crédit..
Af«T'.*T. - Je fais cependant beaucoup d'affai-
il*^* ■
Le prirMtnU - ua,ïS littre situation n'est pas
?;D0oral3jc, eu si. dans la circonstance quel-
•jo'uir avait pti éviter la drame que vous savez,
<*Vs.t«\ bien, voys.. Un homifte qui aurait eu l'ins-
v wîçt le -1t probité aurait repoussé la demande
rte, îiiroà Gousiiirat. Il se sçrait. cpntenté- de lui
•liçB r T Je ne traite fas ce geaire d'affaires-là. »
\!a^v c-^trtrae votis T'aviez que cette femme-la avait
da Tarifent, vous vuus êtes' empressa de vous in-
tsmser à elle. ',
L'ugent d'affa.-Ires, dontT-altitude est plu..
tôt piteuse, plaide non coupable et persiste
a soutenir que Florentine Coussiérat venait
seulement réclamer ses bons offices pour
l'aider à divorcer. Il faut rijitë.rveatiQn du
prés rient pour mettre fia à ses audacieuses
prestations d'innocence :
- Qui a procure le cocher ? Qui Ta payé? Qui
a fourni le vitriol? Qui a indiqué Diémer, votre
— C'est mol, répond à mi-voix l'agent cPtaffai-
res à dhaçune de ces questions.
- Alors, vous reconnaissez bien*, lut -fait ré.
marquer le président, que co ne sont pas là des
Conseils ii divorce ? :
'-', toiémer
tîompllee Diémer se montre, lui, plus
p*èn*. Il endosse , >la> jreaponsabiiiié «la. son.
«uroouns.
Venu d'Allemagne pour étudier l'organisa-
-Trra dt» nos grands hôtels, il a fait des sotti-
1 t le ses patrons ont dû le ren-
v»5P«ivlB t& trpiiwadir.adnc sur le pavé.
Q-iJanfl à Pana on «« travaille pas, déclaI'c.
le pf*$idmt, c'est dAngereux I
T-)Wi rier, ne travaillant plus, s'adressa à
iVlàmer^ pôot*' .trouver/ dfe Tardent. Il faut
croire que ragent d'aïfaires s'intéressa un
p»?]î : à îufrsptite(ïtt^--^iayû l'arriére de son
itèteï en luî dâhiia&t vingt franes. En éfchan-
aie, 1 il faisait appel à son coiïoours, et voilà
obmmeiit Dtéilièr fut charge d'atsçister Flo-
venlin^l XSjiissiêrâf- dtois i£i prépairation et
l'exécution de1 son erimé- .,,,
-. N -Hre rlui- dit la par«sid«»i, est incom-
pgBHwr^i». n. feut croire IllleVl'tUS ne. wug étes
PU rèndu compte de la gravité da vos 9iîteç.
\ftp« Couasiértt affirme qu'avant l'att«ntat, elle
7''j~. m lui dàsant ^u« -vous Testejlôz, car vous
«iéSHez jiil®®'tnnquer ensemble lsioj et vous
payçr ce joli coup' de théâtre ->». 2 ■
t"7 Si je reconnais mes mauvçiâ ofxiees dans
î'iffatre, se borné a répond^ I>i6mc^', je. pie les
dernierS: propôs, "", :
ï> prêsicftiit'. -- Pdûrtaàt, Mrilo Cwussî+a^it of-
~p~ que vous les avez tenus.
Les témoins
: JKt ron pass© à l'audition d-es témoin?.
Ta défilé est long. On emtend tour à tour.
ïinarqiis après l'attentat; le docteur Ogier,
*rai a - analysé le liquida corrosif ; Mme Dal-
\}gn&? et M. Qaicbe, ^i«ux passants qui ont
£té ée.k.btïu»asé3 .légèrement par le vitriol ; le
'amt'ix cocher à la jambe de, bois, Antoine
Barbara, qui avoue avoir reçu do l'agent
d'ïffaweSi pour ses deux journées au ser-
,\;lCf1 di5 Florentine Coussiérat, 52 francs ; un
SLEucien employé de Mercier, nommé Manot-
ta, qui déclara que son éï-patron rit con-
.sewtên4 des prôte auLX clients qtwi isur leuiv
- Kôïvabilité « morale ,,' -
On Introduit ensuite à la baK'û Haispée-
If je de la Sûreté Sâblon, qui s'est livré à
une minutieuse enquête sur la moralité à
Pa^is de Florentine Coussiérat 1
c Dans les deux maisons de rendez-vous qu'elle
f.gnorait de sa présence, dépose le témoin, on
•n'® eu à me féliciter outre mesure de ses ser:
vu**, Rue Saint-Florentin, ort m'a déclaré qu'elle
n'avai*. pas fait d'aifairee, et me tfc Hambourg
.LX eu-6 en avait fait très peu, JLà même, jon luî
a - éonffliHé de l"evenir chez son amant. -
- Ynrin, rauditibii prend fin avec lea tô-
luoinfc dits de Royaiu
Ga sont las personnes qui auraient com-
SïU particulièrement Florentine Coussiérat
i lorsqu'elle villégiaturait avec sa mère. sur
; le^ bords d'e rocéaïï. Ils ne se montrent pas
précisément trèaî tendîmes à son égard.
L'une vient déclarer qu'avant son ma-
riage, Floréntmo enlevait, la nuit,ses chaus-
sures,- pour que sa mère ne sÙt, pas qu'elle
découchait ; l'autre, qu'elle avait, après -son
mariage, (fes amants. Un cocher de Pou-
taillac vient raconter qu'il l'a conduite un
jour dans sa voiture, elle et un monsieur,
les stores fermés, à Saint-Georges-Dkie-
lpune,
.Mais ces témoins, si accablants pour l'ac-
ciisée, n'hésitent pas, par contré, à recon-
naître, sur la. demande de Me Henri Robert,
qu'ils ont été. vus avant l'audience par la
famille de Saint-Legier.
-— Qu'il me soit alors permis de constater qu'ils
ont été bien stylés ! s'étrie Nle-flcuri Brtbert.
— C'êtait le droit de là famille de se défendre,
riposte M* Decori.
Et l'audience se termine par un second dé-
filé, non moins non$)reu.'X que le premier,
des témoins à décharge.
Aujourd'hui, on entendra la partie civile
dans ses explications, lo réquisitoire de M.
l'avocat général Peyssonnié et. les plaidoi-
ries de Mes Henri Rèberf, Ménàrd et Lan-
dowslii. — MARRÉAUX DEI,AVIGNE.
GuÓrisondo la Pelade
UNE DECOUVERTE INTERESSANTE
De nombreuses expériences faites- sous la
surveillance de sommités médicales, démon-
trent que la Pertuisine concentrée, employée
en louons matin et soir, fait disparaître en
quelques jours les plaques de pelade. Les par-
ties dénudées sont rapidement recouvertes de
cheveux. - Les propriétés antiseptiques et
surtout fortifiantes de la Pertuisine sont ain-
si démontrées. La pelade étant une maladie
organique qui ne se développe ordinaire-
ment que sur un cuir chevelu, anémié ou
appauvri, ces témoignages convaincront les
plus sceptiques
Je certifie qu& cette photographie me re-
présente ce jour à partir duquel je com-
mence les lotions de Pertuisine.
Paris, le 12 janvier 1907.
iSicné : VICTOR HAUCHECÔRXE,
U3, rue Viala, Paris (XVe).
Avant
Après "4
.,- Paris, le 45 mars 4907.
Monsieur,
Je, Vqits remercie sinçèremeni pour le ré-
sultat extraordinaire que l'ai obtenu aveo la
Pertuisine.- Ma pelade est entièrement gué-
rie et mes cheveux ont complètement re-
poussé, ainsi qu'en Jèmoigne la photogra-
phie que je vous envoie.avec cette lettré.
Signé z VICTOR I-IAUCHECORNE,
33, rue Viala, Pans (XVe).
Camarades d'atelier de Victor Hanche-
corne, nous certifions que ses cheveux ont
repoussé tn deux mois grâce à la Pertuisine.
-, VKOMAV,' NiLLES, ED., THÉVENQT,
6» r. du Baisseail, 6S, r- E.-Dubois, 13s, p. du eoi;i,
Assiéras Vitry-s-Salna Levalloi?
Louis LEIRTEC, EMILE RAWAUP,
27, rue Lqqis-Blanc, 15. passage N.-P.-de-Ia..froù
Levailois Parts (XXOY
* - ùaorge, le 20 août- 1&Q7.
Monsieur,
C'est avec plaisir que Je constate une
grande amélioration dans ma pelade, grâce
à votre Pertuisine, une plaque à la tête a.
complètement-disparue. Les autres plaques
que j'ai à la figure se sont garnies d'un fin
duvet qui'annonce là repousse de-ta barbe.
Je me fa\s uîi plaisir 4e vous autoriser à
faire usage de ma lettre pour convaincre les
personnes qui douteraient de l'effet surpre-
nant de votre Pertuisine.
Votre dévoue, »
Signé: AVGOSTE TOESÇA,
â 5>orar® (Alpes-Maritimes).
La Pertuisine est infaillible contre les chu.
tes de cheveux les plus rebelles.
Pour les renseignements .et la vente:
SCHAERÏR, pharmacien, 154, boulevard
Haussmarui, Paris, Téléphone 525-53.
Explosion au théâtre Montmartre
••^f|ili^tto. 4étoîiation s'est- produite, hier
solr, S6pt tiaures et demie, dans les dépen-
dances du théâtre Montmartre, provoquant un
moment d'émoi parmi-les habitants de la place
Dancourt..
L'électricien, M. Arnould, âgé de trente-cinq
ans, venait de mettre en marche le moteur à
gaz actionnant les dynamos, lorsqu'une explosion
çe produisit. Une plaque de tôle, projetée avec
force, l'atteignit à la cuisse gauche et le blessa
assez profondément.
La machine étant inutilisable momentanément,
le courant, électrique fut emprunté au becteur de
la Ville et la représentation eut lieu à l'heure
habituelle.
LE COUP DEMAIN ,
D'ÉTAMPES
Comment furent retrouvées les cinq boîtes
de recettes du train 16.
Une piste sérieuse vient d'êtrç relevée. A
la Ferté-Alais, dans la nuit de vendredi à
samedi, l'employé préposé à la distribution
des billets donna a trois individus, qui se
présentèrent isolément, trois billets pour
Charenton. Ces hommes, dont le signale-
ment correspond à celui des bandits, ont
pris,, chacun dans un compartiment, le train
qui passe lt la Ferté-Alais à six heures et de-
mie .du matin.
Vers trois heures, de l'après-midi, hier, le
maréchal des. logis de, gendarmerie Brun,.
de la brigade d'Etampes, accompagné d'un
gendarmé, faisait des recherches dahs un
petit bois, à deux kilomètres de la gare d'E-
tampes, près de la ferme de Villemartin,
lorsqu'il découvrit les cinq boîtes de recettes
dérobées dans l'express de Toulouse. Elles
étaient parfaitement alignées, côte à côte,
et contenaient jour la plupart des borde-
reaux dont les ccunienps n'auraient pu tirer
parti.
Dans l'une de ces boites, on découvrit
deux billets de 50 francs, ainsi qu'un billet
disant que cette somme devait être allouée
à la personne qui retrouverait les caisses!
La ferme de Villemartin se trouve dans
la direction de la station de chemuide fer
de la Ferté-Alais, ce qui indique bien que
les écumeurs ont pris cette direction après
l'attentat.
b'où venait ce trio ?
Trois individus se présentaient dimanche
dans plusieurs débits et cafés de Plaisir-Gri-
gnon et y dépensaient en quelques heures
des sommes considérables relativement, 100,
150 francs, disent les uns ; ils partirent par
un train pour Paris après avoir bu encore
trois bouteilles de Champagne sur le quai
même de la gare.
Leur attitude éveilla les soupçons : peut-
être sagissâit-il des trois bandits qui avaient
attaqué l'express de Toulouse ?
En tout cas, le sous-chef de la gare de Plai-
sir-Grignon constata qu'on lui avait volé
300 francs dans sa caisse.
Un télégramme fut passe aussitôt à Ver-
sailles où M. Calmette, commissaire spécial,
put arrêter deux des individus suspects,
Fourcault et Lefèvre. Le troisième est resté
introuvable. Fouroault avait sur lui 350 fr.
et n'a pu justifier de la provenance de cet ar-
gent.
Le Congrès des Débitants de BoIssons
Le Congres de la Fédération nationale des
débitants de boissons s'ouvrira aujourd'hui,
à Paris. Cette organisation est des plus puis-
santes, si .l'on consiJjère qu'elle groupe près
a .repré^tant -çnyi-
ron cîncf cent rrmîé aiffërents.
Le programme des travaux, est très char-
gé ; entre. autres questions intéressantes, il
emporte celle de la limitation du nombre
des débits de boiss.ons. On sait que le Sénat
est saisi, à ce sujet, d'une proposition de loi
de MM. Berengef et Gùérin, tendant à fixer
à deux par six cents habitants dans les com-
munes de province, et à un par trois cents
habitants dans les arrondissements de Pa-
ris, le nombre des détaillants du cqmmerce
des vins et liqueurs.
Les congressistes auront également à dé-
libérer sur les points suivants :
Repos hebdomadaire; loi de finances de
1900, qui a modifié le régime dés boissons ;
loi de finances de 1907, qui a frappé d'une
surtaxe, avec effet rétroactif, les. apéritifs à
base de vin, les absinthes et similaires ; or-
donnance du préfet de police dé Paris rela-
tive à. l'accèa dans les débita et hôtels dOb
filles soumises et repris de justice, etc., etc.
Enfin, des vœux sur des questions d'un or-
dre plus général seront soumis au- ■
l'assemblée ; ils ont trait à l'impôt sur le re-
venu, à l'augmentation de l'indemnité parle-
mentaire, aux retraites ouvrières, aux coo-
pératives et économats, et au recrutement
régional.
C'est M. L. GIrardin, le distingué prési-
dent de la Fédération des débitants, qui pré-
sidera les st ances du Congrès.
CONSEIL SOPERIEHR DE Uiîlllllïï
Lè eonseit supérieur des Sociétés de re-
cours mutuels s est réuni hier matin au mi-
nistère du travail, soue la présidence de M.
Viviani, ministre du travail.
Après l'installation des membres récem-
ment élus, le ministre a prononcé un dis-
cours très applaudi dans lequel, après avoir
rappelé qu'il n'avait pu, l'an dernier, assis-
ter à toutes lès séances, il a annoncé que
cette année il viendra prendre part à tous
les travaux du consell. ,
Après un éloquent discours de M. Vi-
viani, le conseil a constitué son bureau. Il
a décidé de maintenir comme vice-prési-
dents MM. Lourties et Cavé, et comme se-
crétaire M. Joly.
A la demande de M. Délateur, directeur
général de la Caisse des dépota et consigna-
tions, le conseil supérieur a discuté ensuite
un vœu de MM. Mirouël et Mabilleau, relatif
aux subventions sur le fonds commun et le
livret'individuel.
Après une discussion à. laquelle ont pris
part MM. Delatour, Lourties, Mirouël, Guis-
theau, Cavé, Mabilleau, Lairolle, Vermont,
le conseil a décidé d'ajourner toute décision
au sujet de ce vœu jusqu'à la discussion du
projet modificatif de la loi de 1898, qui est
fixée à vendredi.
Le conseil a ensuite discuté le rapport de
M. Hôbrard de Villeneuve sur le contrôle fi-
nancier des Sociétés de secours mutuels.
Après avoir entendu MM. Delatour, Ros-
tand, Lairollc, Hébrard de Villeneuve, Joly,
Mascle et Paulet, le conseil a adopté à l'una-
nimité ce rapport.
La séance a été levée à midi un quart et
renvoyée à ce matin.
La Lampe OKiOM
e filament métallique est le. dernier progrès
apporté à la lampe à incandescence.
.t~ fait en 25, 40, 50 bougies, dure 800 heu-
rçp; consomme 1 watt par bougie, écono-
mise 70 0 0 de courant. '!
Un service d'abonnements, spécialement
créé pour cette lampe, permet de réaliser de
suite une économie considérable sur la dé-
pense ancienne, d'électricité, sans aucune
dépense d'achat de lampes.
La lampe Orion est en vente chez Kohler-
Spiller efCo, 17, rue Saussier-Leroy.
AU SALON DE L'AUTO
La quatorzième Journée
Avec la pluie qui da pas cessé d'assom-
brip l'humide journée d'hier, rendant la
chaussée boueuse et glissante, les stands
sur lesquels étaient exposés des banda-
ges antidérapants attiraient tout spécia-
lement l'attention des visiteurs. On sait,
d'ailleurs, à quels terribles accidents s'ex-
posent les chauffeurs qui dédaignent de
garnir les roues de leurs automobiles de
ces indispensables bandages.
Mais parmi tant de systèmes exposés
lequel faut-il choisir ? Bien des pneus, en
effet, n'ont d'antidérapant que le nom,
d'autres font chauffer les chambres à air
jusqu'à l'écliatement, d'autres enoore se
décollent de l'enveloppe sous linfluenco de
la chaleur ou de l'humidité. :
Celui qui nous a paru devoir fournir
Je meilleur usage et dont l'iefficacité de ré-
sistance et d'antidérapage semble à l'abri
dé tout reproche est l'antidérapant qu'ex-
posent les établissements
HUTCHINSON
Impossible de faire plus souple et plus
résistant. C'est la perfection même. Les
nouveaux rivets en acier sont pour ainsi
dire inusables. Noyés dans la carcasse de
l'enveloppe avee laquelle ils font corps,
ces rivets n'ont à redouter aucun arrache-
ment. Essayer l'antidérapant Hutohinson,
c'est assurément l'adopter.
A vrai dire, les visiteurs d'hier n'étaient
point les simples curieux venus là pour pas-
ser un après-midi à contempler les décora-
splefMide>Pst leti intéressants produits-
exposes. Cette jnurnéeèfutplutÓt celle des
gens affairés, venant ou fixer leur choix sur
la voiture à Adopter ou s'enquérir des der-
nières nouveautés.
C'est dire que d'importantes affaires ont
été traitées un peu sur tous les stands, no-
tamment chez Ferrandon, galerie A, où l'af-
fable agent des de Dion-Bouton a, entre au-
tres, enregistré la commande du docteur
B. pour un cab à conduite intérieure, du
modèle spécialement établi cette année,
pour les médecins.
DECATJ VILLE
La simplicité, la -robustesse et la faible
consommation sont les caractéristiques des
voitures Decauville. Tout, dans ces véhicu.
les, serait à étudier en détail, depuis le car-
burateur, dont le système, spécial de régla.
ge assure au moteur une souplesse extraor-
dinaire, jusqu'aux organes de transmission
dont.l'action est d'une douceur sans pareil-
le. Le stand Decauville est, depuis l'ouver-
ture du w^errlew^ s. On y ad-
mire notamment une limousine transforma-
ble de la maison Deshayes .frères, et Cour-
tois, d'Avesnes (Nord), d'une ingéniosité re-
marquable.
WEYHER ET RICHEMONO
La maison Weyher et Richemond, qui fa-
brique des voitures sans chevaux depuis
quelques années déjàt expose pour la pre-
mière fois, et malgré cela, elle a reçu de-
puis l'ouverture du Salon de nombreuses
commandes.
Les usines Weyher et Richemond présen-
tent différents types de châssis parmi les-
quels nous attirons tout particulièrement
l'attention des connaisseurs sur le type
28-32 chevaux, qui est d'un fini achevé et
constitue I-idéal véhicule de ville ou de tou-
risme. - '- :
ANTOINETTE
Le moteur Antoinette est la grande curio-
sité du Salon. Sa légèreté incroyable — il
pèse environ un kilo par chevaf - en a fait
lé moteur exclusif des aviateurs. Les reten-
tissants succès remportés par les Farman,
les Delagrange, les Santos-Dumont, lui.
sont, en grande partie, dûs. En outre, ses
triomphes dans les grandes épreuves auto-
nautiques lui ont assuré, sur l'eau, une in-
contestable supériorité. Le moteur Antoi-
nette est le grand triomphateur de l'année
qui :{achève.
MERCEDES
La grande marque Mercédès obtient, au.
Salon, un gros succès. Après. sa belle victoi-
re dans le Circuit des Ardcnncs, cela n'a
rien d'extraordinaire.
Les voitures Mercédès sont
bustes et souples; elles convieïuient à" là
perfection pour tous les services de ville et.
da route. D'après les commandes passées
au stand Mercédès, l'aristocratie roulera en-
core l'an prochain sur des voitures de cette
grande marque.
La vogue des Mercédès s'explique facile-
ment. Cette année encore, les célèbres voi-
tures présentent de nombreuses nouveau-
tés brevetées, en ce qui concerne le moteur,
les systèmes,d'allumage, de graissage et de
transmission.
BOZIER
Les amateurs de mécanique belle et sim-
ple sont nombreux au Salon, si l'on en juge
par les visiteurs qui s'arrêtent au stand Bo-
zier pour y admirer 'la jolie voiturette que
lè célèbre fabricant de changements dé vi-
tesse y expose cette année. ,
Tous les organes sont tellement réduits
à leur plus simple expression qu'on a peina
à croire, qu'il n v .manque rien.. ,
PASSE-PARTÔUT
Les voitures populaires par exeel'knce,so-
lides, simples, régulières et bon marché, tel-
les sont les. Passe-Partout. Pour ses dé-
buts en course, cette maison a, dans la ré-
cente Coupe des voiturettcs, remporté la
Coupe de régularité. Sans la moindre dé-
faillance, ses véhicules, de simples voitu-
rettes à moteurs de Dion 8 H.P., ont cou-
vert les 1,800 kilomètres du parcours.
Il Y..
r, n terlytinalit, notons eneore l'affluence des
clients chez Ariès, où la merveilleuse 14-18
chevaux, si souple et si a van tageu se ; comme
prix et très demandée; chez Bonhivers, dont
la jante démontable, ne présentant ni
écrous, ni boulons, est d'une simplicité ex-
trême ; chez Boudreaux, dont les fameux
moteurs, d'une conception si personnelle,
intéressent au plus haut point les techni-
ciens ; chez Panhard et Levassor, Renault
frères,. Bollée, Delahaye, Werner, Gladia-
tor, Darracq, Bayard-Clément, YAuto-Of-
lice, Itala, Charron> Barré, Brouhot, Sizaire
et Naudin-, etc., etc., dont nous avons déjà
eu l'occasion d'entretenir nos lecteurs. —
M ONT VILLE. (A mivre.)
SOIGNEZ VOS NERFS
Le système nerveux, composé du cerveau, de la
moelle épinière et des nerfs, tient tous nos orga-
ces sous sa. dépendance. Que l'une des parties de cet
appareil soit détraquée, usée ou seulement affai-
blie ,1a machine humaine ne fonctionnera plus.
On verra alors apparaître, 'avec les maux de
tête, d'estomac, de ventre, de dos et de reins,
l'insomnie, les vertiges, les troubles des sens et
des organes génitaux. Le malade sera timide,
craintif, mélancolique, anéanti et sans volonté.
Ses idées ne seront plus saiues, sa mémoire abo-
s'il n'y prend :pas garde, il pourra aller
lie et, la paralysie, la déchéance compléta.
jusqu'à la paralysie, la déchéance complêt~.
lie et, lja pam 3,,sie, la déchéance complête.
En faisant usage du Zidal, le régénérateur
vital le plus puissant que là médecine ait décou-
vert, toutes les conséquences fâcheuses de l'affai-
blissement nerveux sont évitées, Le système ner-
veux est fortifié, rajeuni et tous les organes pren-
nent part à cette régénérescence.
Le Zidal se trouve dans toutes les boanet phar-
macies, mais comme il y a de n^^r^Bses cçntre-
façons proposées à la place du vrai Zidâl, il ne
faut pas se laisser tromper par les fraudeurs et,
en cas de besoin s'adresser au Laboratoire de
Pharmacologie, 62, rue Tiquetonne, Parie. Le 4.,
4fr- 50, 5 fr. franco, lee six, 25 francs.
.————~-<———~————— ~-~s~—————, ,, .., -„„.,
PADOUBNY CONTRE TOUS !
La perspective de gagner en quelques instants
une sofnme de huit mille francs a attiré à' Paris
des lutteurs qui, jamais, jusqu'ici, n'avaient
quitté leur pays, où leur valeur leur procurait
honneur et profit. Nous avons publié, dès hier
mâtiné les télégrammes que trois champions
étrangers avaient adressés à l'administratif du
'Casino de Parts. Or, le Luxembourgeois Max
Oster.et le Tyrolien Léonardt Beiber sont arrivés
dans la. capitale, le premier hier après-midi, et
le second d*ns la soirée. A peine ce dernier
avait-il mis le-s pieds sur le quai de la gare de
l'Est qu'it M précipitart' Oïte mn^fteerg et» faisait éonduire au Casino Ida ^^ParÊ- rSoii entrée
dans la salle du musiohall 4e la rue dé Clichy
ne pouvait pas^;r inapefcçwa.» caii -LôooardL
ber portait, le costume tyrolien, et le gaillard,
qui pèse 128 kilos, est taillé en' véritable her-
cule.
Ne parlant pas un mot de français, Reiber
s'est adressé à l'interprète pour demander à
lutter immédiatement 1 Et Qn a eu toutes les
peines du inonde à lui faire comprendre que
Padoubny avait un ad/\rersaire à régler avant lui.
Le Tyrolieot voulait à toutes forces sauter sur la
scène, et criait que le Russe avait peur de lui et
ne voulait pas sortir son argent.
Léonardt Reiber pourra, aujourd'hui, se l'en.
dre compte que Padoubny ne recule devant au*
cun homme, car, dès ce soir, il lui sera loisible
de se mesurer avec le champion du monde. — M.
200,000 LAMPES i POINTES
Paz et Silva
sur 30,000 mètres de bandes souples
Illuminent 1^plafond du Grand Palais, la
Cocarde, et g Champs-Elysées. Le lustre
centra, du Grand Palais ne pèse pas moins
de 3,000 kilos et son culot figure un diamant
gigantesque constellé de lampes Tantales.
Le tout représente une dépense de courant
d'environ 5,000 francs par heure.
Suicide d'un Faussaire
Toui.ox, 25 novtîrnbre. (Pal dépêche de notre
eârrespondant partictilier.) ;- Biscarre, le com-
mis de l'inscription maritime, condamné par dé-
faut à quinze ans de travaux publics, pour mal-
versations et faux, à Marseille, vient de se
suicider sur la frontière suisse, près d'Arine-
masse. ,
INFORMATIONS
t LA TEMPÉRATURE
< -OBSERVATOIRE MUNICIPAL
Les vente out soufflé hier du Sud-Sud-Ouest.
-Le ciel -est resté couvert et la pluie est tombée
à partir de 7 h. 30 du matin..
La température moyenne 6" 3 a été supérieure de
0*5 à la normale.
Les extrêmes absolus ont été 2' 6 à 4 h. 35 matin,
et 10° à 11 h. soir.
Probabilités. — Nuageux, un peu de pluie, tem.
pérature douce. , ",
DiagfamiM des observation*.
relevées d la Tour Saint-Jacquae
OBSERVATOIRE CENTRAL MEÏEOROLOGÎQÙB
Le vent prend de la force d'entre Sud et Ouest
sur nos côtes de la Manche, où la mer devient mau*
valse; il est modéré en Gascogne et faible d'entre
Nord et Ouest en Provence.
Les pluies sont tombées sur l'Ouest et le Nord da
continent.
La température a monté dans nos réglons du
Nord et de l'Ouest. ,..
Elle était, hier matin, de : - 17° à Moscou. + l"
à BeJfort, 4° à Toulouse, 11° à Brest, !l.ot Alger.
En France, des pluies sont probables avec téfli-
pératura voisine de la normale.
ART ET GURIOSFTB f
Hôtel Drouot. — Dans les cinq ventes
d'hier, deux, celles de M* Lair-Dubreuil, à
la salle 2, et de Me Georges Normand, à la
salle 4, ne comprenaient que des meubla
courants; une, celle de Me Bondu, que dert
objets anciens assez intéressants, mais sana
grande valeur.
Je n'ai donc noté de prix qu'à la saHe11..
où Me Origet a adjugé 1,665 Ir. une pendule,
époque Empire, en marbre blanc, ornée de
statuettes en bronze patiné, et à la salle 6.
Dans cette dernière vente, dirigée, par. Me
Lair-Dubreuil, là plus grosse enchère, 10,200
francs, a été donnée pour un important des-
sin (89 x 48) "à la pierre noire rehaussée- de
pastel, la Bergère au cœur, par Boucher ;
un autre curieux petit dessin à l'encre, par
Albert Durer, représentant deux chauves-
souris, l'une les ailes déployées, l'autre ali
repos, a atteint 3,800 fr.
Il y avait trois expositions ; aux galles 7\
et 8, les belles faïences orientales de M. De*
vaux ;çt d'autres objets anciens ; à la salle 9.
des tableaux, et à la SflUe 1&, des bbjietd
,r.6'arl'ëf dë%urî«ét biofîB'b vba^'
Ventes prochaines; ," Demain, 0 y Mrei
deux expositions, dont les ventes auront lieu
jeudi. ":
Salle 6 (M6 Bernier. administrateur de ffe
tude de feu Me Chevalliér, et MM. Manûi
l, beim et Féral). Des objets de curiosité eii
d'ameublement, bois sculptés Renaissance,,
etc., etc., des tableaux et dessins àppartem
nant à un amateur.
Salle 3 (M' Popin et M. Bloche), après déN
Ces. Des meubles et' objets. d'art moderm
style. Bronzes, émaux et grès flammée
marbres, céramique, verrerie dentelles, etcw
-:: MANUÈL,
— Meubles• de style, objets d'art anciens
et modernes, saions Aubusson et autres, ap.el
pareils d'éclairage, petits meubles, bahula
anciens,, tapisseries* etc.
\h Mcpçfe^àt^iaoïçnilïrts et jours suiva^tSrf
de l'Entrepôt des tisausl
i, rue de ta Douane, Paris.
Ouvertes au public depuis 1869, Auorma
Succursale. Ne pas confondre.
— Car on et Cie, 25, rue de l'Arcade. Ta*
bleaux anciens. Marbres et terres cuites des
XVIP et xvui" siècles. Authenticité absolue.,
- SaHe Chauchat, 24, rue Chauchat. Chant-
bre Louis XVI noyer ciré, arm. 2 p. 14 pièe.",
2dd fr. ; salle à manger Henri Il cil. 225 fr.
DIVERS
'u. Dujardin-Beauitnétz visitera aujourd'hui. S
trois laeures, la troisième expositàoo 4a U, socum
Internationale d' AquareU1s~
- Au mois de février dernier, sur les instanceà
de M. Baudouin, ancien procureur général, 14-tn.
bujjal civU de la Seine autorisait un certain nom-
bre de sténographes judiciaires à se prévaloir d«
l'agrément du tribunal. Cette mesure, toute ofll-
cieuse, était cependant de nature à porter un grave
préjudice aux autres sténographes judiciaires, qui
n'étaient pas appelés à bénéficier de cette faveurs
aussi l'émoi fut-il grand parnji eux.
A la suite de démarches activée de plusieurs
d'entre eux auprès de M. Ditte, président du tr~
bunal, l'assemblée plénière des présidents et vice-
présidents a, dans sa réunion du 9 novembre, pris
la décision d'agréer à sa barre tous les sténogra-
phes juatin-Mit de leuLp honorabilité et de leur coin,
potence.
DEUILS
Les obsèques de M. Hippolyta Cerf, chevalier dft
la Lésion d'honneur, auront lieu demain, mercredi
à dix heures précises. On se réunira à la maison
mortuaire, 15, rue Lafayette. L'inhumation se fer&
au cimetière Montparnasse. Les familles Louis Cerr.
Alshonse Ochs et Henri Olivetti prient dé consi-
dérer le présent avis comme faire-part et de n'en-
voyer ni fleurs ni couronnes.
— On annonce la mort, à Tonnerre, de Mme
Oscar Falateuf, veuve de l'ancien bâtonnier des avo-
cats de Paris, qui défendit Déroulède dovaut I&
Haute-Cour.
— On annonce la mort de M. Louis-Adolphe Lav
nier, .ancien maître-imprimeur, officier d'Académie.
Les obsèques se feront aujourd'hui, à onze heures
précises, en l'église Saint-Médarft.
FEUILLETON DU 26 NOVEMBRE
- ,
- 40-
.,1 ROMAN QH30T •
, .., - , ■. PAR ," : •
'~)~Xj.JEHS VER.m-..,
SECONDE PARTIE
; III - -
Qtf tE 6 5EAMEW » S'ARREfTE TOUT. A FAIT, ':
: (Suit,,)': ':; ,l>
Cependant, Mrs Lindsay ne bougeait pas.
EH •bot sans lui accorder la moindre attention
Non, elle jus partirait pas. Robert en eut la
pratjve qitiand il l'entendit dire à Roger !
- Nous n'allons pas, je suppose, rester à
Lpm pendant ces .deux jours ?
Evidemment* répondit Roger en riant
encore.
- Ce reta;rd; reprit Alice, aura du .moins
rda de bon ..qu'il nous fera connaître un
pea Je pays, si vous voulez, comme moi, le
cn©sacrer • à ume excursion.
— Certainement, répondit Roger, M- Mor-
gar,d et moi, nous pouvons ce soir même
jrtoua mettre en quête de moyens de trans-
port Voyons, ruoftis- semais çinq, n'est-ce'
.t.U y -
J\rkbert. attendait ce moment. Il entendait
Stf, w 'se îéi^,4^^iï^.p^ri»ryi&ble
«jjtti4Èt de son compatriote. Quelque cha-
grin, qu'il m pùt. èpj^uyeû*, il no se joirairait
;~ h la pfttite caravane, et, strictement, de-
tfjurerait à sa place. «
."Permettez. commença-t-il.
— Non, quatre seulement, interrompit
Tous droits de traduction et de reproduction
rt&frêà &Kr&toUè pbys:''
Publisbed-, No\*ember' 28th,„ Î907: Privilège of:
c^pyrish^ in the Uait^d States taesetwed under
Ibj Act appro^d, Mardi r by li6 lQw>
Alice d u rie voix paisible. Mon beau-frère
ne viendra pas. • n
Robert sentit son cœur battre plus vite.
Ainsi donc, c'était - Mrs Lindsay elle-même
qui décidait de sa présence, lui assignait
son rôle, voulait qu'il fût à ses côtés.
Le plaisir balaya ses scrupules ; mille pen-
sées confuses bouillonnèrent en lui.
Laissant sa protestation inachevée, a as-
pira largement l'air du soir et leva ses yeux
v.ers le ciel, où des étoiles nouvelles lui pa-
rurent. s'être alluméeâ. ,
IV
LA DEUXIEME DENT DE L'ENGRENAGE
Le lendemain, à six heures du matin, les
quatre touristes mettaient le pied sur le
quai, ou ils devaient trouver un guide et
dès Wevanx réunis par les soins de Robert
ïtoger; Une véritable surprise les y
attendait.
Non cas que les chevaux ne fussent point
présents au rendez-Vous. Ils étaient là, au
contraire, mais multipliés d'une manière
totit' à fait imprévue. On pouvait en comp-
ter quinze, nlus celui du guide, déjà char-
gé de son cavalier.
Le phénomène s'expliqua aussitôt de lui-
même. Successivement, Mrs Lindsay et ses
compagnons virent arriver Saunders, la fa-
mille Hamilton suivie de quelques passa-
gers, parmi lesquels Tigg, dont, depuis quel-
ques -jours, on oubliait un peu les sinistres
projets.
Par bonheur, tout le monde ne faisait pas
montre de cet esprit léger. Les misses
Blockhead, li tout le moins, persistaient
dans leur charitable surveillance. Qui aper-
cevait Tigg, était toujours assuré de les
voir.
Et dé fait," cette fois encore, elles apparu-
rent à dix pas derrière l'objet de leur solli-
citade, précédant leur père qui, obligé bon
gré mal "gré de se soumettre au caprice de
ses filles, considérait maintenant avec in-
quiétude-le lot de montures parmi lesquel-
les il allait faire un choix téméraire.
Evidemment le secret de l'excursion avait
transpiré, et la promenade intime se trans-
formait en cavalcade-» 011 grand déplaisir
des d'eux Américaines et' des deux Fran-
çais - i'-.:. - , ": .<, -'
: sort îe«£ ua ~a~
--. 'oJ
-j' ':. '':Ii
ment supplémentaire. Venant le dernier,
tout seul, le quinzième cavalier s'avançait
.sous les traits de Jack Lindsay. En l'aperce-
vant, si Dolly et Roger firent simplement la
moue, Alice et Robert, pour des raisons sem-
blables, qu'ils ne se confièrent pas, curent le
visage empourpré de colère.
Jack, sans avoir égard à la froideur ou' à
l'hostilité qui Va^ccuefilaient, se mit en selle.
Tout le monde l'imita sans tarder et e-fi un
instant la caravane se trouva pr&te au dé.
part.
Pas tout à fait, cependant LMu des cava-
liers s'époumonait encore à escalader sa
monture. En vain il s'accrochait à la cri-
mère, se rattrapait à la selle, il retombait
toujours, vaûncu dans cette lutte inégale
contre la pesanteur. Suant, soufflant, il se
dépensait en efforts grotesques, et ce spec-
tacle d'un haut comique semblait très ap-
précié par les spectateurs.
— Voyons, papa ! fit d'un ton de reproche
encourageant misa Mary Blockhead.
- Vous êtes bonne, vous, répondit d'une
voix bourrue Mr. Absyrthus Blockhead.
Croyez-vous que^fe sois léger? Et puis, je
vous "le demande, est-ce là mon métier ? Je
ne suis pas un horee-guard, moi, et j'ai en
horreur toutes ces rosses, je ne vous l'en-
voie pas dire. Franc comme l'or, ma fille,
franc comme l'or !
Et Blockhead, posant définitivement les
deux pieds sur le sol, épongea d'un air ré-
solu son front ruisselant. Il ne ferait cer-
tainement pas de nouvelles et inutiles tenta-
tives.
Sur un signe de Robert, le guide vint au
secours du touriste en détresse. Avec son
aide, Mr. Blockhead fut hissé jusqu'au som-
met qu'il s'efforçait de gravir. Un peu vive-
ment même, et il ne s'en fallut guère qu'il
retombât de l'autre côté. Mais enfin ce désa-
grément lui fut évité, et la cavalcade put
s'ébranler.
Hu tête marchait le guide, suivi de Ro-
bert et d'Alice, puis de Roger et de Dolly.
Le troisième rang se glorifiait de .sir et de
lady Hamilton, et, au cinquième Tigg che-
vauchait à côté de miss Margaret:
Si les misses Blockhead n'avaient pu en
effet empêcher ce classement scandaleux,
elles s'étaient du moins arrangées de maniè-
re à en atténuer les résultats, et elles car-
fiaient le couple sacrilège. Au quatrième
rang, miss Bess s'imposait à la compagnie
de Saunders, tandis qu'au sixième, miss
Mary réconfortait son malheureux père, qui,
l'oeil hagard, les doigts crispés sur la cri-
nière de son cheval, se laissait docilement
conduire, en regrettant amèrement le jour
où il était né. De cette manière, Tigg n'é-
chapperait pas à une surveillance incessan-
te. Autour de lui, des oreilles avides recueil-
leraient ses paroles, des yeux perçants
sauraient profiter de la moindre faiblesse
de l'adversaire,, et la place momentanément
perdue serait vite reconquise.
Le dernier des touristes,Jac-k Lindsay s'a-
vançait, silencieux et seul comme de cou-
tume. De temps en temps, son regard sui-
vait la file de ses compagnons et se fixait
-une seconde sur le jeune couple qui en for-
mait le premier rang. Une lueur alors s'al-
lumait dans ses yeux rapidement détournés.
Ces regards, Robert les devinait sans les
voir. C'est la présence de Jack qui, en lui
inspirant une sourde inquiétude, l'avait dé-
cidé à prendre possession de la place qu'il
occupait. Si Ja-ck n'eût pas été là, Robert se
fût effacé au dernier rang de la petite
troupe.
Une autre raison l'avait aussi amené à se
mettre à sa tête. Un instinct le portait à
surveiller le guide qui lui inspirait une va-
gue méfiance. Nom pas que la conduite de
celui-ci eût prêté, jusqu'ici à la critique.
Mais Robert lui trouvait un air louche, Pair
d'un franc sacripant, pour tout dire, et il
avait résolu dé ne pas le quitter de l'œil:
afin d'être prêt à intervenir, si un acte de
ce serviteur occasionnel venait, au cours de.
l'excursion, confirmer son apparence.
Du reste, il n'abusait pas de la situation
que les circonstances lui imposaient. Sans
froideur, il ne disait que le nécessaire. Pour
l'instant, après quelques mots sur la beau-
té du temps, il s était tu, et Alice avait imi-
té un silence qui semblait être de son goût.
Les yeux de Rebert, il est vrai, moins en-
claves que. sa langue, discouraient pour
celle-ci et se détournaient à de fréquents in-
tervalles vers le fin profil de sa compagne.
Mais l'intimité, pour être silencieuse, n'en
accomplit pas moins son mystérieux travail
au fond des .âmes. A chevaucher ainsi côte
à côte dans l'air tiède du matin en échan-
geant de rapides et involontaires regards,
les deux jeunes gens se sentaient pénétrés
de douceur. Un i}mmt£riel aimant attirait
- y ••• - ; .Ï - , i } '- ¡'
leurs coeurs ci proches. Ils apprenaient ce
merveilleux langage du silence et, à chaque
pas, ils entendaient, -ils comprenaient un peu
mieux des mots qu'ils n'avaient pas pronon-
cés.
On sortît rapidement par le Nord-Ouest de
Las Palmas, encore mal réveillée. Moins
d'une heure après le départ, le sabot des
chevaux frappait le sol d'une des excellen-
tes routes qui rayonnent autour de la capi-
tale, Celle que l'on suivait débuta comme
une avenue, entre deux rangs de villas ni-
chées dans la verdure. Toutes ;les essences
poussaient dans leurs plantureux jardins où
les palmiers agitaient lèur panache.
Sur, ce chemin fréquenté, de nombreux
paysans croisaient les voyageurs. Juchés
sur des chameaux dont l'élevage a parfaite-
ment réussi aux Canaries, ils apportaient à
la ville le produit de leurs terres. De com-
plexion maiure,de taille moyenne, de grands
yeux noirs éclairant un visage aux traits ré-
WIliers, ils ne manquaient pas d'une vérita-
ble distinction native.
Plus on avançait, plus la cavalcade s'al-
longeait. Des intervalles irréguliers nais-
saient entre les rangs. Bientôt, plus de deux
cents mètres séparèrent Alice et Robert' de
Jack, toujours seul à la queue de la colonne.
De sa. place, ce dernier continuait à sur-
veiller le couple de tête,, et progressivement
la colère grandissait dans son cœur. La
haine est clairvoyante, et Jack était riche
en haine. Pas une des attentions de Robert
pour sa compagne n'échappait au vigilant
espion: Il saisissait au passage le momdre
coup d'oeil, et il en, analysait 1 impalpable et
instinctive douceur. Il devinait presque les
paroles et, peu à peu, il découvrait la vé-
rité. •
Ainsi donc, c'était pour soi-même que ce
misérable interprète faisait si bonne garde,
et Mrs. Lindsay semblait mordre à cet ap-
pât grossier Loin de lui, déjà, alors que son
cœur était libre, combien, en aimant un-au-
tre, R'allait-elle pas lui devenir hostile?
En remuant ces pensées, il se sentait
étouffer de rage. Par sa sottise, n'avait.il
pas tiré lès .marrons du feu pour l'intrigant
qui le supplantait ? Celui-ci, en effet, aurait-
il eu la partie aussi, belle, si Jack, en ten-
dant la main à en nérlf, eût
rendu inutile rintèry^tioh^â'if^Idévoûeffientî
intéresse? :~n. 'YO~:~.;~IL~î
-Qqi,,: U s'était • lsa^nûïïç:.cr^i«lc-îi«Yalr Et;
■ '5
, ■ : .•■■» -r ■ < -f• V---
quel rival ! Instruit de tout ce qui s'était pas-
sé au Curral das Freias, Robert : Morgandi
était conscient de sa force, puisqu'il s'était
aventuré jusqu'à la menace. ':
Ces menaces, il était fort douteux, à vrai
dire, qu'il les eût mises à exécution. Rien,
jusque dans les allures d'Alice, n'autori-
sait Jack Lindsay à croire qu'elle fflt mieux
informée qu'au lendemain même de la scè-
ne du torrent. Mais ce qui n'était pas fait
pouvait se faire, et peut-être en ce moment
même, Alice entendait-elle la confidence re-
doutée.
C'était un danger permanent suspendu sur
la tête de Jack. Et, à ce danger, nul autre re-t
mède que la suppression du redoutable et
unique témoin.
Par malheur, Robert Morgand n'était pat
dé ces hommes auxquels on s'attaque i<^6-
rement. Jack ne pouvait méconnaître que,
dans une lutte à front découvert, il avait peu
de chances d'être vainqueur. Non, il fallait
agir d'autre sorte, et compter plus sur la
ruse que sur l'audace et le courage. Mais,
même décidé à un acte de tortueuse traî-
trise, l'occasion en était douteuse au niiî'&j
de cette quinzaine de touristes. , : - ,-
Ainsi peu à peu la haine de Jack se dépla-
çait. Momentanément au moins, elle quittent
Alice pour retomber tout entière sur Poh.—t
C'était la deuxième dent de l'engreua^e. As-
sassin de sa belle-soeur, certes, mais assas*
sin seulement passif, il en arrivait à prémé-
diter formellement le meurtre de RubeH,
également impuissant d'ailleurs contre les
deux jeunes gens qu'il détestait avec tant
de fureur.
Pendant ce temps, ceux-ci, suivant une
route opposée, oubliaient jusqu'à son exis-
tence. Tandis qu'en lui grandissait la co-
lère, l'amour commençait à naître dans
ieurs cœurs.
Si la colonne des excursionnistes s'était
au sortir de Las Palmas, quelque peu
égrenée, trois rangs, du moins, demeu-
raient en peloton serré, et Tigg, cerné de
toutes parts, n'aurait pu concevoir un
moyen d'échapper à ses vigilantes gardien-
n'es. En proie à une sourde colère les mis*
ses Blockhead ne le lâchaient pas d'un sa-
bot de cheval. Même, dans son ardeur, .niss
Màry poussa plûS-^TUne fois le sien à
heurter la monture de misa Margaret,
.:-A c.:. {A *wtvr&J
La inuin"
26-U -07
chez Mercier, efl^.-^yennanfc une somme de
trois francs que jo™" Versai, nifc fit remettre pat
Diamer une SCCOÎXW"- Anle" enveloppée, d'acide
sulfurique. La voiture'Wjj m'avait donnée était
conduite par un racheta la jambe de bois. Pour
et-re bien sûre do rcnconl^r le marquis, j'avais
fait écrire par Diëœep yjj .télêgr$xûni$, signe de
Fontanges — nom d'un de stes- anciens camara-
des de ,.rég!ment:-:- qui lui donnait rendez-vous
pour othq usurEs- à M iàvcr' ne- Fèiiœet. -Lë -ina*-
qliis lil éxaot. Dés que je l'aperçus, je pris le
verre de vitriol qwe jo tenais à la main, cf, à
la volée, je le lui lançai au visage.
Le président. — Et vous-l'atteignez gravement,
pùi&qiie le maibetmeuxa perdu son œil gauche.
Vaccusée. — Je ne voulais pas cependant le
défigurer," mais sitnpîeijiçnt l'éclabousser.
1:1' président. —• n fallait Mors - jeterle liquide
sur ses vêtements. Enfin, l'attentat perpétré, vous
vous rendez chez Mercier, auquel vous annoncez
que tout s'est bien passé, et vous disparaissez
immédiatement en prenant la train pour Bor-
deaux. Là.on vous arrête. Vous voyez bien qu'il
n'y avait de votre pari qu'un désir de vengeance.
Donnez doncà-M.Lles jures votre état a'âme?
FJprentine, Coussiérat baisse la tête et su-,
tend- riê jK)int.. répondre à ce point d'interro-
Ration. psychologique. Après une.paude de
y^lques; instants, le président met nn à. son
interrogatoire .en disant que son défenseur
répendrapour elle.
Mercier,
EeœtOns maintenant les explications du
cppapUoe. Mercier ; -
he président. — Vous êtes agent d'affaires.
Mercief.^ OUL
l*.président. De quelles affaires vous cceu*.
PCJ-VOUS ?
iMercier. — 0e prêts d'argent sur titres et sur
ïfl»«îèqttes. J ■
Z* p^teMenL — A Paris, les gens qui n'oiit pas
d~mt sont nombreux. Alors, -pourquoi leur
proposez-vous, puisque vous n'avex pas le
tît>v.«* gue-vous ne jouissez, d'aucua crédit..
Af«T'.*T. - Je fais cependant beaucoup d'affai-
il*^* ■
Le prirMtnU - ua,ïS littre situation n'est pas
?;D0oral3jc, eu si. dans la circonstance quel-
•jo'uir avait pti éviter la drame que vous savez,
<*Vs.t«\ bien, voys.. Un homifte qui aurait eu l'ins-
v wîçt le -1t probité aurait repoussé la demande
rte, îiiroà Gousiiirat. Il se sçrait. cpntenté- de lui
•liçB r T Je ne traite fas ce geaire d'affaires-là. »
\!a^v c-^trtrae votis T'aviez que cette femme-la avait
da Tarifent, vous vuus êtes' empressa de vous in-
tsmser à elle. ',
L'ugent d'affa.-Ires, dontT-altitude est plu..
tôt piteuse, plaide non coupable et persiste
a soutenir que Florentine Coussiérat venait
seulement réclamer ses bons offices pour
l'aider à divorcer. Il faut rijitë.rveatiQn du
prés rient pour mettre fia à ses audacieuses
prestations d'innocence :
- Qui a procure le cocher ? Qui Ta payé? Qui
a fourni le vitriol? Qui a indiqué Diémer, votre
— C'est mol, répond à mi-voix l'agent cPtaffai-
res à dhaçune de ces questions.
- Alors, vous reconnaissez bien*, lut -fait ré.
marquer le président, que co ne sont pas là des
Conseils ii divorce ? :
'-', toiémer
tîompllee Diémer se montre, lui, plus
p*èn*. Il endosse , >la> jreaponsabiiiié «la. son.
«uroouns.
Venu d'Allemagne pour étudier l'organisa-
-Trra dt» nos grands hôtels, il a fait des sotti-
1 t le ses patrons ont dû le ren-
v»5P«ivlB t& trpiiwadir.adnc sur le pavé.
Q-iJanfl à Pana on «« travaille pas, déclaI'c.
le pf*$idmt, c'est dAngereux I
T-)Wi rier, ne travaillant plus, s'adressa à
iVlàmer^ pôot*' .trouver/ dfe Tardent. Il faut
croire que ragent d'aïfaires s'intéressa un
p»?]î : à îufrsptite(ïtt^--^iayû l'arriére de son
itèteï en luî dâhiia&t vingt franes. En éfchan-
aie, 1 il faisait appel à son coiïoours, et voilà
obmmeiit Dtéilièr fut charge d'atsçister Flo-
venlin^l XSjiissiêrâf- dtois i£i prépairation et
l'exécution de1 son erimé- .,,,
-. N -Hre rlui- dit la par«sid«»i, est incom-
pgBHwr^i». n. feut croire IllleVl'tUS ne. wug étes
PU rèndu compte de la gravité da vos 9iîteç.
\ftp« Couasiértt affirme qu'avant l'att«ntat, elle
7''j~. m lui dàsant ^u« -vous Testejlôz, car vous
«iéSHez jiil®®'tnnquer ensemble lsioj et vous
payçr ce joli coup' de théâtre ->». 2 ■
t"7 Si je reconnais mes mauvçiâ ofxiees dans
î'iffatre, se borné a répond^ I>i6mc^', je. pie les
dernierS: propôs, "", :
ï> prêsicftiit'. -- Pdûrtaàt, Mrilo Cwussî+a^it of-
~p~ que vous les avez tenus.
Les témoins
: JKt ron pass© à l'audition d-es témoin?.
Ta défilé est long. On emtend tour à tour.
ïinarqiis après l'attentat; le docteur Ogier,
*rai a - analysé le liquida corrosif ; Mme Dal-
\}gn&? et M. Qaicbe, ^i«ux passants qui ont
£té ée.k.btïu»asé3 .légèrement par le vitriol ; le
'amt'ix cocher à la jambe de, bois, Antoine
Barbara, qui avoue avoir reçu do l'agent
d'ïffaweSi pour ses deux journées au ser-
,\;lCf1 di5 Florentine Coussiérat, 52 francs ; un
SLEucien employé de Mercier, nommé Manot-
ta, qui déclara que son éï-patron rit con-
.sewtên4 des prôte auLX clients qtwi isur leuiv
- Kôïvabilité « morale ,,' -
On Introduit ensuite à la baK'û Haispée-
If je de la Sûreté Sâblon, qui s'est livré à
une minutieuse enquête sur la moralité à
Pa^is de Florentine Coussiérat 1
c Dans les deux maisons de rendez-vous qu'elle
f.gnorait de sa présence, dépose le témoin, on
•n'® eu à me féliciter outre mesure de ses ser:
vu**, Rue Saint-Florentin, ort m'a déclaré qu'elle
n'avai*. pas fait d'aifairee, et me tfc Hambourg
.LX eu-6 en avait fait très peu, JLà même, jon luî
a - éonffliHé de l"evenir chez son amant. -
- Ynrin, rauditibii prend fin avec lea tô-
luoinfc dits de Royaiu
Ga sont las personnes qui auraient com-
SïU particulièrement Florentine Coussiérat
i lorsqu'elle villégiaturait avec sa mère. sur
; le^ bords d'e rocéaïï. Ils ne se montrent pas
précisément trèaî tendîmes à son égard.
L'une vient déclarer qu'avant son ma-
riage, Floréntmo enlevait, la nuit,ses chaus-
sures,- pour que sa mère ne sÙt, pas qu'elle
découchait ; l'autre, qu'elle avait, après -son
mariage, (fes amants. Un cocher de Pou-
taillac vient raconter qu'il l'a conduite un
jour dans sa voiture, elle et un monsieur,
les stores fermés, à Saint-Georges-Dkie-
lpune,
.Mais ces témoins, si accablants pour l'ac-
ciisée, n'hésitent pas, par contré, à recon-
naître, sur la. demande de Me Henri Robert,
qu'ils ont été. vus avant l'audience par la
famille de Saint-Legier.
-— Qu'il me soit alors permis de constater qu'ils
ont été bien stylés ! s'étrie Nle-flcuri Brtbert.
— C'êtait le droit de là famille de se défendre,
riposte M* Decori.
Et l'audience se termine par un second dé-
filé, non moins non$)reu.'X que le premier,
des témoins à décharge.
Aujourd'hui, on entendra la partie civile
dans ses explications, lo réquisitoire de M.
l'avocat général Peyssonnié et. les plaidoi-
ries de Mes Henri Rèberf, Ménàrd et Lan-
dowslii. — MARRÉAUX DEI,AVIGNE.
GuÓrisondo la Pelade
UNE DECOUVERTE INTERESSANTE
De nombreuses expériences faites- sous la
surveillance de sommités médicales, démon-
trent que la Pertuisine concentrée, employée
en louons matin et soir, fait disparaître en
quelques jours les plaques de pelade. Les par-
ties dénudées sont rapidement recouvertes de
cheveux. - Les propriétés antiseptiques et
surtout fortifiantes de la Pertuisine sont ain-
si démontrées. La pelade étant une maladie
organique qui ne se développe ordinaire-
ment que sur un cuir chevelu, anémié ou
appauvri, ces témoignages convaincront les
plus sceptiques
Je certifie qu& cette photographie me re-
présente ce jour à partir duquel je com-
mence les lotions de Pertuisine.
Paris, le 12 janvier 1907.
iSicné : VICTOR HAUCHECÔRXE,
U3, rue Viala, Paris (XVe).
Avant
Après "4
.,- Paris, le 45 mars 4907.
Monsieur,
Je, Vqits remercie sinçèremeni pour le ré-
sultat extraordinaire que l'ai obtenu aveo la
Pertuisine.- Ma pelade est entièrement gué-
rie et mes cheveux ont complètement re-
poussé, ainsi qu'en Jèmoigne la photogra-
phie que je vous envoie.avec cette lettré.
Signé z VICTOR I-IAUCHECORNE,
33, rue Viala, Pans (XVe).
Camarades d'atelier de Victor Hanche-
corne, nous certifions que ses cheveux ont
repoussé tn deux mois grâce à la Pertuisine.
-, VKOMAV,' NiLLES, ED., THÉVENQT,
6» r. du Baisseail, 6S, r- E.-Dubois, 13s, p. du eoi;i,
Assiéras Vitry-s-Salna Levalloi?
Louis LEIRTEC, EMILE RAWAUP,
27, rue Lqqis-Blanc, 15. passage N.-P.-de-Ia..froù
Levailois Parts (XXOY
* - ùaorge, le 20 août- 1&Q7.
Monsieur,
C'est avec plaisir que Je constate une
grande amélioration dans ma pelade, grâce
à votre Pertuisine, une plaque à la tête a.
complètement-disparue. Les autres plaques
que j'ai à la figure se sont garnies d'un fin
duvet qui'annonce là repousse de-ta barbe.
Je me fa\s uîi plaisir 4e vous autoriser à
faire usage de ma lettre pour convaincre les
personnes qui douteraient de l'effet surpre-
nant de votre Pertuisine.
Votre dévoue, »
Signé: AVGOSTE TOESÇA,
â 5>orar® (Alpes-Maritimes).
La Pertuisine est infaillible contre les chu.
tes de cheveux les plus rebelles.
Pour les renseignements .et la vente:
SCHAERÏR, pharmacien, 154, boulevard
Haussmarui, Paris, Téléphone 525-53.
Explosion au théâtre Montmartre
••^f|ili^tto. 4étoîiation s'est- produite, hier
solr, S6pt tiaures et demie, dans les dépen-
dances du théâtre Montmartre, provoquant un
moment d'émoi parmi-les habitants de la place
Dancourt..
L'électricien, M. Arnould, âgé de trente-cinq
ans, venait de mettre en marche le moteur à
gaz actionnant les dynamos, lorsqu'une explosion
çe produisit. Une plaque de tôle, projetée avec
force, l'atteignit à la cuisse gauche et le blessa
assez profondément.
La machine étant inutilisable momentanément,
le courant, électrique fut emprunté au becteur de
la Ville et la représentation eut lieu à l'heure
habituelle.
LE COUP DEMAIN ,
D'ÉTAMPES
Comment furent retrouvées les cinq boîtes
de recettes du train 16.
Une piste sérieuse vient d'êtrç relevée. A
la Ferté-Alais, dans la nuit de vendredi à
samedi, l'employé préposé à la distribution
des billets donna a trois individus, qui se
présentèrent isolément, trois billets pour
Charenton. Ces hommes, dont le signale-
ment correspond à celui des bandits, ont
pris,, chacun dans un compartiment, le train
qui passe lt la Ferté-Alais à six heures et de-
mie .du matin.
Vers trois heures, de l'après-midi, hier, le
maréchal des. logis de, gendarmerie Brun,.
de la brigade d'Etampes, accompagné d'un
gendarmé, faisait des recherches dahs un
petit bois, à deux kilomètres de la gare d'E-
tampes, près de la ferme de Villemartin,
lorsqu'il découvrit les cinq boîtes de recettes
dérobées dans l'express de Toulouse. Elles
étaient parfaitement alignées, côte à côte,
et contenaient jour la plupart des borde-
reaux dont les ccunienps n'auraient pu tirer
parti.
Dans l'une de ces boites, on découvrit
deux billets de 50 francs, ainsi qu'un billet
disant que cette somme devait être allouée
à la personne qui retrouverait les caisses!
La ferme de Villemartin se trouve dans
la direction de la station de chemuide fer
de la Ferté-Alais, ce qui indique bien que
les écumeurs ont pris cette direction après
l'attentat.
b'où venait ce trio ?
Trois individus se présentaient dimanche
dans plusieurs débits et cafés de Plaisir-Gri-
gnon et y dépensaient en quelques heures
des sommes considérables relativement, 100,
150 francs, disent les uns ; ils partirent par
un train pour Paris après avoir bu encore
trois bouteilles de Champagne sur le quai
même de la gare.
Leur attitude éveilla les soupçons : peut-
être sagissâit-il des trois bandits qui avaient
attaqué l'express de Toulouse ?
En tout cas, le sous-chef de la gare de Plai-
sir-Grignon constata qu'on lui avait volé
300 francs dans sa caisse.
Un télégramme fut passe aussitôt à Ver-
sailles où M. Calmette, commissaire spécial,
put arrêter deux des individus suspects,
Fourcault et Lefèvre. Le troisième est resté
introuvable. Fouroault avait sur lui 350 fr.
et n'a pu justifier de la provenance de cet ar-
gent.
Le Congrès des Débitants de BoIssons
Le Congres de la Fédération nationale des
débitants de boissons s'ouvrira aujourd'hui,
à Paris. Cette organisation est des plus puis-
santes, si .l'on consiJjère qu'elle groupe près
a .repré^tant -çnyi-
ron cîncf cent rrmîé aiffërents.
Le programme des travaux, est très char-
gé ; entre. autres questions intéressantes, il
emporte celle de la limitation du nombre
des débits de boiss.ons. On sait que le Sénat
est saisi, à ce sujet, d'une proposition de loi
de MM. Berengef et Gùérin, tendant à fixer
à deux par six cents habitants dans les com-
munes de province, et à un par trois cents
habitants dans les arrondissements de Pa-
ris, le nombre des détaillants du cqmmerce
des vins et liqueurs.
Les congressistes auront également à dé-
libérer sur les points suivants :
Repos hebdomadaire; loi de finances de
1900, qui a modifié le régime dés boissons ;
loi de finances de 1907, qui a frappé d'une
surtaxe, avec effet rétroactif, les. apéritifs à
base de vin, les absinthes et similaires ; or-
donnance du préfet de police dé Paris rela-
tive à. l'accèa dans les débita et hôtels dOb
filles soumises et repris de justice, etc., etc.
Enfin, des vœux sur des questions d'un or-
dre plus général seront soumis au- ■
l'assemblée ; ils ont trait à l'impôt sur le re-
venu, à l'augmentation de l'indemnité parle-
mentaire, aux retraites ouvrières, aux coo-
pératives et économats, et au recrutement
régional.
C'est M. L. GIrardin, le distingué prési-
dent de la Fédération des débitants, qui pré-
sidera les st ances du Congrès.
CONSEIL SOPERIEHR DE Uiîlllllïï
Lè eonseit supérieur des Sociétés de re-
cours mutuels s est réuni hier matin au mi-
nistère du travail, soue la présidence de M.
Viviani, ministre du travail.
Après l'installation des membres récem-
ment élus, le ministre a prononcé un dis-
cours très applaudi dans lequel, après avoir
rappelé qu'il n'avait pu, l'an dernier, assis-
ter à toutes lès séances, il a annoncé que
cette année il viendra prendre part à tous
les travaux du consell. ,
Après un éloquent discours de M. Vi-
viani, le conseil a constitué son bureau. Il
a décidé de maintenir comme vice-prési-
dents MM. Lourties et Cavé, et comme se-
crétaire M. Joly.
A la demande de M. Délateur, directeur
général de la Caisse des dépota et consigna-
tions, le conseil supérieur a discuté ensuite
un vœu de MM. Mirouël et Mabilleau, relatif
aux subventions sur le fonds commun et le
livret'individuel.
Après une discussion à. laquelle ont pris
part MM. Delatour, Lourties, Mirouël, Guis-
theau, Cavé, Mabilleau, Lairolle, Vermont,
le conseil a décidé d'ajourner toute décision
au sujet de ce vœu jusqu'à la discussion du
projet modificatif de la loi de 1898, qui est
fixée à vendredi.
Le conseil a ensuite discuté le rapport de
M. Hôbrard de Villeneuve sur le contrôle fi-
nancier des Sociétés de secours mutuels.
Après avoir entendu MM. Delatour, Ros-
tand, Lairollc, Hébrard de Villeneuve, Joly,
Mascle et Paulet, le conseil a adopté à l'una-
nimité ce rapport.
La séance a été levée à midi un quart et
renvoyée à ce matin.
La Lampe OKiOM
e filament métallique est le. dernier progrès
apporté à la lampe à incandescence.
.t~ fait en 25, 40, 50 bougies, dure 800 heu-
rçp; consomme 1 watt par bougie, écono-
mise 70 0 0 de courant. '!
Un service d'abonnements, spécialement
créé pour cette lampe, permet de réaliser de
suite une économie considérable sur la dé-
pense ancienne, d'électricité, sans aucune
dépense d'achat de lampes.
La lampe Orion est en vente chez Kohler-
Spiller efCo, 17, rue Saussier-Leroy.
AU SALON DE L'AUTO
La quatorzième Journée
Avec la pluie qui da pas cessé d'assom-
brip l'humide journée d'hier, rendant la
chaussée boueuse et glissante, les stands
sur lesquels étaient exposés des banda-
ges antidérapants attiraient tout spécia-
lement l'attention des visiteurs. On sait,
d'ailleurs, à quels terribles accidents s'ex-
posent les chauffeurs qui dédaignent de
garnir les roues de leurs automobiles de
ces indispensables bandages.
Mais parmi tant de systèmes exposés
lequel faut-il choisir ? Bien des pneus, en
effet, n'ont d'antidérapant que le nom,
d'autres font chauffer les chambres à air
jusqu'à l'écliatement, d'autres enoore se
décollent de l'enveloppe sous linfluenco de
la chaleur ou de l'humidité. :
Celui qui nous a paru devoir fournir
Je meilleur usage et dont l'iefficacité de ré-
sistance et d'antidérapage semble à l'abri
dé tout reproche est l'antidérapant qu'ex-
posent les établissements
HUTCHINSON
Impossible de faire plus souple et plus
résistant. C'est la perfection même. Les
nouveaux rivets en acier sont pour ainsi
dire inusables. Noyés dans la carcasse de
l'enveloppe avee laquelle ils font corps,
ces rivets n'ont à redouter aucun arrache-
ment. Essayer l'antidérapant Hutohinson,
c'est assurément l'adopter.
A vrai dire, les visiteurs d'hier n'étaient
point les simples curieux venus là pour pas-
ser un après-midi à contempler les décora-
splefMide>Pst leti intéressants produits-
exposes. Cette jnurnéeèfutplutÓt celle des
gens affairés, venant ou fixer leur choix sur
la voiture à Adopter ou s'enquérir des der-
nières nouveautés.
C'est dire que d'importantes affaires ont
été traitées un peu sur tous les stands, no-
tamment chez Ferrandon, galerie A, où l'af-
fable agent des de Dion-Bouton a, entre au-
tres, enregistré la commande du docteur
B. pour un cab à conduite intérieure, du
modèle spécialement établi cette année,
pour les médecins.
DECATJ VILLE
La simplicité, la -robustesse et la faible
consommation sont les caractéristiques des
voitures Decauville. Tout, dans ces véhicu.
les, serait à étudier en détail, depuis le car-
burateur, dont le système, spécial de régla.
ge assure au moteur une souplesse extraor-
dinaire, jusqu'aux organes de transmission
dont.l'action est d'une douceur sans pareil-
le. Le stand Decauville est, depuis l'ouver-
ture du w^errlew^ s. On y ad-
mire notamment une limousine transforma-
ble de la maison Deshayes .frères, et Cour-
tois, d'Avesnes (Nord), d'une ingéniosité re-
marquable.
WEYHER ET RICHEMONO
La maison Weyher et Richemond, qui fa-
brique des voitures sans chevaux depuis
quelques années déjàt expose pour la pre-
mière fois, et malgré cela, elle a reçu de-
puis l'ouverture du Salon de nombreuses
commandes.
Les usines Weyher et Richemond présen-
tent différents types de châssis parmi les-
quels nous attirons tout particulièrement
l'attention des connaisseurs sur le type
28-32 chevaux, qui est d'un fini achevé et
constitue I-idéal véhicule de ville ou de tou-
risme. - '- :
ANTOINETTE
Le moteur Antoinette est la grande curio-
sité du Salon. Sa légèreté incroyable — il
pèse environ un kilo par chevaf - en a fait
lé moteur exclusif des aviateurs. Les reten-
tissants succès remportés par les Farman,
les Delagrange, les Santos-Dumont, lui.
sont, en grande partie, dûs. En outre, ses
triomphes dans les grandes épreuves auto-
nautiques lui ont assuré, sur l'eau, une in-
contestable supériorité. Le moteur Antoi-
nette est le grand triomphateur de l'année
qui :{achève.
MERCEDES
La grande marque Mercédès obtient, au.
Salon, un gros succès. Après. sa belle victoi-
re dans le Circuit des Ardcnncs, cela n'a
rien d'extraordinaire.
Les voitures Mercédès sont
bustes et souples; elles convieïuient à" là
perfection pour tous les services de ville et.
da route. D'après les commandes passées
au stand Mercédès, l'aristocratie roulera en-
core l'an prochain sur des voitures de cette
grande marque.
La vogue des Mercédès s'explique facile-
ment. Cette année encore, les célèbres voi-
tures présentent de nombreuses nouveau-
tés brevetées, en ce qui concerne le moteur,
les systèmes,d'allumage, de graissage et de
transmission.
BOZIER
Les amateurs de mécanique belle et sim-
ple sont nombreux au Salon, si l'on en juge
par les visiteurs qui s'arrêtent au stand Bo-
zier pour y admirer 'la jolie voiturette que
lè célèbre fabricant de changements dé vi-
tesse y expose cette année. ,
Tous les organes sont tellement réduits
à leur plus simple expression qu'on a peina
à croire, qu'il n v .manque rien.. ,
PASSE-PARTÔUT
Les voitures populaires par exeel'knce,so-
lides, simples, régulières et bon marché, tel-
les sont les. Passe-Partout. Pour ses dé-
buts en course, cette maison a, dans la ré-
cente Coupe des voiturettcs, remporté la
Coupe de régularité. Sans la moindre dé-
faillance, ses véhicules, de simples voitu-
rettes à moteurs de Dion 8 H.P., ont cou-
vert les 1,800 kilomètres du parcours.
Il Y..
r, n terlytinalit, notons eneore l'affluence des
clients chez Ariès, où la merveilleuse 14-18
chevaux, si souple et si a van tageu se ; comme
prix et très demandée; chez Bonhivers, dont
la jante démontable, ne présentant ni
écrous, ni boulons, est d'une simplicité ex-
trême ; chez Boudreaux, dont les fameux
moteurs, d'une conception si personnelle,
intéressent au plus haut point les techni-
ciens ; chez Panhard et Levassor, Renault
frères,. Bollée, Delahaye, Werner, Gladia-
tor, Darracq, Bayard-Clément, YAuto-Of-
lice, Itala, Charron> Barré, Brouhot, Sizaire
et Naudin-, etc., etc., dont nous avons déjà
eu l'occasion d'entretenir nos lecteurs. —
M ONT VILLE. (A mivre.)
SOIGNEZ VOS NERFS
Le système nerveux, composé du cerveau, de la
moelle épinière et des nerfs, tient tous nos orga-
ces sous sa. dépendance. Que l'une des parties de cet
appareil soit détraquée, usée ou seulement affai-
blie ,1a machine humaine ne fonctionnera plus.
On verra alors apparaître, 'avec les maux de
tête, d'estomac, de ventre, de dos et de reins,
l'insomnie, les vertiges, les troubles des sens et
des organes génitaux. Le malade sera timide,
craintif, mélancolique, anéanti et sans volonté.
Ses idées ne seront plus saiues, sa mémoire abo-
s'il n'y prend :pas garde, il pourra aller
lie et, la paralysie, la déchéance compléta.
jusqu'à la paralysie, la déchéance complêt~.
lie et, lja pam 3,,sie, la déchéance complête.
En faisant usage du Zidal, le régénérateur
vital le plus puissant que là médecine ait décou-
vert, toutes les conséquences fâcheuses de l'affai-
blissement nerveux sont évitées, Le système ner-
veux est fortifié, rajeuni et tous les organes pren-
nent part à cette régénérescence.
Le Zidal se trouve dans toutes les boanet phar-
macies, mais comme il y a de n^^r^Bses cçntre-
façons proposées à la place du vrai Zidâl, il ne
faut pas se laisser tromper par les fraudeurs et,
en cas de besoin s'adresser au Laboratoire de
Pharmacologie, 62, rue Tiquetonne, Parie. Le 4.,
4fr- 50, 5 fr. franco, lee six, 25 francs.
.————~-<———~————— ~-~s~—————, ,, .., -„„.,
PADOUBNY CONTRE TOUS !
La perspective de gagner en quelques instants
une sofnme de huit mille francs a attiré à' Paris
des lutteurs qui, jamais, jusqu'ici, n'avaient
quitté leur pays, où leur valeur leur procurait
honneur et profit. Nous avons publié, dès hier
mâtiné les télégrammes que trois champions
étrangers avaient adressés à l'administratif du
'Casino de Parts. Or, le Luxembourgeois Max
Oster.et le Tyrolien Léonardt Beiber sont arrivés
dans la. capitale, le premier hier après-midi, et
le second d*ns la soirée. A peine ce dernier
avait-il mis le-s pieds sur le quai de la gare de
l'Est qu'it M précipitart' Oïte mn^fteerg et»
dans la salle du musiohall 4e la rue dé Clichy
ne pouvait pas^;r inapefcçwa.» caii -LôooardL
ber portait, le costume tyrolien, et le gaillard,
qui pèse 128 kilos, est taillé en' véritable her-
cule.
Ne parlant pas un mot de français, Reiber
s'est adressé à l'interprète pour demander à
lutter immédiatement 1 Et Qn a eu toutes les
peines du inonde à lui faire comprendre que
Padoubny avait un ad/\rersaire à régler avant lui.
Le Tyrolieot voulait à toutes forces sauter sur la
scène, et criait que le Russe avait peur de lui et
ne voulait pas sortir son argent.
Léonardt Reiber pourra, aujourd'hui, se l'en.
dre compte que Padoubny ne recule devant au*
cun homme, car, dès ce soir, il lui sera loisible
de se mesurer avec le champion du monde. — M.
200,000 LAMPES i POINTES
Paz et Silva
sur 30,000 mètres de bandes souples
Illuminent 1^plafond du Grand Palais, la
Cocarde, et g Champs-Elysées. Le lustre
centra, du Grand Palais ne pèse pas moins
de 3,000 kilos et son culot figure un diamant
gigantesque constellé de lampes Tantales.
Le tout représente une dépense de courant
d'environ 5,000 francs par heure.
Suicide d'un Faussaire
Toui.ox, 25 novtîrnbre. (Pal dépêche de notre
eârrespondant partictilier.) ;- Biscarre, le com-
mis de l'inscription maritime, condamné par dé-
faut à quinze ans de travaux publics, pour mal-
versations et faux, à Marseille, vient de se
suicider sur la frontière suisse, près d'Arine-
masse. ,
INFORMATIONS
t LA TEMPÉRATURE
< -OBSERVATOIRE MUNICIPAL
Les vente out soufflé hier du Sud-Sud-Ouest.
-Le ciel -est resté couvert et la pluie est tombée
à partir de 7 h. 30 du matin..
La température moyenne 6" 3 a été supérieure de
0*5 à la normale.
Les extrêmes absolus ont été 2' 6 à 4 h. 35 matin,
et 10° à 11 h. soir.
Probabilités. — Nuageux, un peu de pluie, tem.
pérature douce. , ",
DiagfamiM des observation*.
relevées d la Tour Saint-Jacquae
OBSERVATOIRE CENTRAL MEÏEOROLOGÎQÙB
Le vent prend de la force d'entre Sud et Ouest
sur nos côtes de la Manche, où la mer devient mau*
valse; il est modéré en Gascogne et faible d'entre
Nord et Ouest en Provence.
Les pluies sont tombées sur l'Ouest et le Nord da
continent.
La température a monté dans nos réglons du
Nord et de l'Ouest. ,..
Elle était, hier matin, de : - 17° à Moscou. + l"
à BeJfort, 4° à Toulouse, 11° à Brest, !l.ot Alger.
En France, des pluies sont probables avec téfli-
pératura voisine de la normale.
ART ET GURIOSFTB f
Hôtel Drouot. — Dans les cinq ventes
d'hier, deux, celles de M* Lair-Dubreuil, à
la salle 2, et de Me Georges Normand, à la
salle 4, ne comprenaient que des meubla
courants; une, celle de Me Bondu, que dert
objets anciens assez intéressants, mais sana
grande valeur.
Je n'ai donc noté de prix qu'à la saHe11..
où Me Origet a adjugé 1,665 Ir. une pendule,
époque Empire, en marbre blanc, ornée de
statuettes en bronze patiné, et à la salle 6.
Dans cette dernière vente, dirigée, par. Me
Lair-Dubreuil, là plus grosse enchère, 10,200
francs, a été donnée pour un important des-
sin (89 x 48) "à la pierre noire rehaussée- de
pastel, la Bergère au cœur, par Boucher ;
un autre curieux petit dessin à l'encre, par
Albert Durer, représentant deux chauves-
souris, l'une les ailes déployées, l'autre ali
repos, a atteint 3,800 fr.
Il y avait trois expositions ; aux galles 7\
et 8, les belles faïences orientales de M. De*
vaux ;çt d'autres objets anciens ; à la salle 9.
des tableaux, et à la SflUe 1&, des bbjietd
,r.6'arl'ëf dë%urî«ét biofîB'b vba^'
Ventes prochaines; ," Demain, 0 y Mrei
deux expositions, dont les ventes auront lieu
jeudi. ":
Salle 6 (M6 Bernier. administrateur de ffe
tude de feu Me Chevalliér, et MM. Manûi
l, beim et Féral). Des objets de curiosité eii
d'ameublement, bois sculptés Renaissance,,
etc., etc., des tableaux et dessins àppartem
nant à un amateur.
Salle 3 (M' Popin et M. Bloche), après déN
Ces. Des meubles et' objets. d'art moderm
style. Bronzes, émaux et grès flammée
marbres, céramique, verrerie dentelles, etcw
-:: MANUÈL,
— Meubles• de style, objets d'art anciens
et modernes, saions Aubusson et autres, ap.el
pareils d'éclairage, petits meubles, bahula
anciens,, tapisseries* etc.
\h Mcpçfe^àt^iaoïçnilïrts et jours suiva^tSrf
de l'Entrepôt des tisausl
i, rue de ta Douane, Paris.
Ouvertes au public depuis 1869, Auorma
Succursale. Ne pas confondre.
— Car on et Cie, 25, rue de l'Arcade. Ta*
bleaux anciens. Marbres et terres cuites des
XVIP et xvui" siècles. Authenticité absolue.,
- SaHe Chauchat, 24, rue Chauchat. Chant-
bre Louis XVI noyer ciré, arm. 2 p. 14 pièe.",
2dd fr. ; salle à manger Henri Il cil. 225 fr.
DIVERS
'u. Dujardin-Beauitnétz visitera aujourd'hui. S
trois laeures, la troisième expositàoo 4a U, socum
Internationale d' AquareU1s~
- Au mois de février dernier, sur les instanceà
de M. Baudouin, ancien procureur général, 14-tn.
bujjal civU de la Seine autorisait un certain nom-
bre de sténographes judiciaires à se prévaloir d«
l'agrément du tribunal. Cette mesure, toute ofll-
cieuse, était cependant de nature à porter un grave
préjudice aux autres sténographes judiciaires, qui
n'étaient pas appelés à bénéficier de cette faveurs
aussi l'émoi fut-il grand parnji eux.
A la suite de démarches activée de plusieurs
d'entre eux auprès de M. Ditte, président du tr~
bunal, l'assemblée plénière des présidents et vice-
présidents a, dans sa réunion du 9 novembre, pris
la décision d'agréer à sa barre tous les sténogra-
phes juatin-Mit de leuLp honorabilité et de leur coin,
potence.
DEUILS
Les obsèques de M. Hippolyta Cerf, chevalier dft
la Lésion d'honneur, auront lieu demain, mercredi
à dix heures précises. On se réunira à la maison
mortuaire, 15, rue Lafayette. L'inhumation se fer&
au cimetière Montparnasse. Les familles Louis Cerr.
Alshonse Ochs et Henri Olivetti prient dé consi-
dérer le présent avis comme faire-part et de n'en-
voyer ni fleurs ni couronnes.
— On annonce la mort, à Tonnerre, de Mme
Oscar Falateuf, veuve de l'ancien bâtonnier des avo-
cats de Paris, qui défendit Déroulède dovaut I&
Haute-Cour.
— On annonce la mort de M. Louis-Adolphe Lav
nier, .ancien maître-imprimeur, officier d'Académie.
Les obsèques se feront aujourd'hui, à onze heures
précises, en l'église Saint-Médarft.
FEUILLETON DU 26 NOVEMBRE
- ,
- 40-
.,1 ROMAN QH30T •
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'~)~Xj.JEHS VER.m-..,
SECONDE PARTIE
; III - -
Qtf tE 6 5EAMEW » S'ARREfTE TOUT. A FAIT, ':
: (Suit,,)': ':; ,l>
Cependant, Mrs Lindsay ne bougeait pas.
EH
Non, elle jus partirait pas. Robert en eut la
pratjve qitiand il l'entendit dire à Roger !
- Nous n'allons pas, je suppose, rester à
Lpm pendant ces .deux jours ?
Evidemment* répondit Roger en riant
encore.
- Ce reta;rd; reprit Alice, aura du .moins
rda de bon ..qu'il nous fera connaître un
pea Je pays, si vous voulez, comme moi, le
cn©sacrer • à ume excursion.
— Certainement, répondit Roger, M- Mor-
gar,d et moi, nous pouvons ce soir même
jrtoua mettre en quête de moyens de trans-
port Voyons, ruoftis- semais çinq, n'est-ce'
.t.U y -
J\rkbert. attendait ce moment. Il entendait
Stf, w 'se îéi^,4^^iï^.p^ri»ryi&ble
«jjtti4Èt de son compatriote. Quelque cha-
grin, qu'il m pùt. èpj^uyeû*, il no se joirairait
;~ h la pfttite caravane, et, strictement, de-
tfjurerait à sa place. «
."Permettez. commença-t-il.
— Non, quatre seulement, interrompit
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rt&frêà &Kr&toUè pbys:''
Publisbed-, No\*ember' 28th,„ Î907: Privilège of:
c^pyrish^ in the Uait^d States taesetwed under
Ibj Act appro^d, Mardi r by li6 lQw>
Alice d u rie voix paisible. Mon beau-frère
ne viendra pas. • n
Robert sentit son cœur battre plus vite.
Ainsi donc, c'était - Mrs Lindsay elle-même
qui décidait de sa présence, lui assignait
son rôle, voulait qu'il fût à ses côtés.
Le plaisir balaya ses scrupules ; mille pen-
sées confuses bouillonnèrent en lui.
Laissant sa protestation inachevée, a as-
pira largement l'air du soir et leva ses yeux
v.ers le ciel, où des étoiles nouvelles lui pa-
rurent. s'être alluméeâ. ,
IV
LA DEUXIEME DENT DE L'ENGRENAGE
Le lendemain, à six heures du matin, les
quatre touristes mettaient le pied sur le
quai, ou ils devaient trouver un guide et
dès Wevanx réunis par les soins de Robert
ïtoger; Une véritable surprise les y
attendait.
Non cas que les chevaux ne fussent point
présents au rendez-Vous. Ils étaient là, au
contraire, mais multipliés d'une manière
totit' à fait imprévue. On pouvait en comp-
ter quinze, nlus celui du guide, déjà char-
gé de son cavalier.
Le phénomène s'expliqua aussitôt de lui-
même. Successivement, Mrs Lindsay et ses
compagnons virent arriver Saunders, la fa-
mille Hamilton suivie de quelques passa-
gers, parmi lesquels Tigg, dont, depuis quel-
ques -jours, on oubliait un peu les sinistres
projets.
Par bonheur, tout le monde ne faisait pas
montre de cet esprit léger. Les misses
Blockhead, li tout le moins, persistaient
dans leur charitable surveillance. Qui aper-
cevait Tigg, était toujours assuré de les
voir.
Et dé fait," cette fois encore, elles apparu-
rent à dix pas derrière l'objet de leur solli-
citade, précédant leur père qui, obligé bon
gré mal "gré de se soumettre au caprice de
ses filles, considérait maintenant avec in-
quiétude-le lot de montures parmi lesquel-
les il allait faire un choix téméraire.
Evidemment le secret de l'excursion avait
transpiré, et la promenade intime se trans-
formait en cavalcade-» 011 grand déplaisir
des d'eux Américaines et' des deux Fran-
çais - i'-.:. - , ": .<, -'
: sort îe«£ ua ~a~
--. 'oJ
-j' ':. '':Ii
ment supplémentaire. Venant le dernier,
tout seul, le quinzième cavalier s'avançait
.sous les traits de Jack Lindsay. En l'aperce-
vant, si Dolly et Roger firent simplement la
moue, Alice et Robert, pour des raisons sem-
blables, qu'ils ne se confièrent pas, curent le
visage empourpré de colère.
Jack, sans avoir égard à la froideur ou' à
l'hostilité qui Va^ccuefilaient, se mit en selle.
Tout le monde l'imita sans tarder et e-fi un
instant la caravane se trouva pr&te au dé.
part.
Pas tout à fait, cependant LMu des cava-
liers s'époumonait encore à escalader sa
monture. En vain il s'accrochait à la cri-
mère, se rattrapait à la selle, il retombait
toujours, vaûncu dans cette lutte inégale
contre la pesanteur. Suant, soufflant, il se
dépensait en efforts grotesques, et ce spec-
tacle d'un haut comique semblait très ap-
précié par les spectateurs.
— Voyons, papa ! fit d'un ton de reproche
encourageant misa Mary Blockhead.
- Vous êtes bonne, vous, répondit d'une
voix bourrue Mr. Absyrthus Blockhead.
Croyez-vous que^fe sois léger? Et puis, je
vous "le demande, est-ce là mon métier ? Je
ne suis pas un horee-guard, moi, et j'ai en
horreur toutes ces rosses, je ne vous l'en-
voie pas dire. Franc comme l'or, ma fille,
franc comme l'or !
Et Blockhead, posant définitivement les
deux pieds sur le sol, épongea d'un air ré-
solu son front ruisselant. Il ne ferait cer-
tainement pas de nouvelles et inutiles tenta-
tives.
Sur un signe de Robert, le guide vint au
secours du touriste en détresse. Avec son
aide, Mr. Blockhead fut hissé jusqu'au som-
met qu'il s'efforçait de gravir. Un peu vive-
ment même, et il ne s'en fallut guère qu'il
retombât de l'autre côté. Mais enfin ce désa-
grément lui fut évité, et la cavalcade put
s'ébranler.
Hu tête marchait le guide, suivi de Ro-
bert et d'Alice, puis de Roger et de Dolly.
Le troisième rang se glorifiait de .sir et de
lady Hamilton, et, au cinquième Tigg che-
vauchait à côté de miss Margaret:
Si les misses Blockhead n'avaient pu en
effet empêcher ce classement scandaleux,
elles s'étaient du moins arrangées de maniè-
re à en atténuer les résultats, et elles car-
fiaient le couple sacrilège. Au quatrième
rang, miss Bess s'imposait à la compagnie
de Saunders, tandis qu'au sixième, miss
Mary réconfortait son malheureux père, qui,
l'oeil hagard, les doigts crispés sur la cri-
nière de son cheval, se laissait docilement
conduire, en regrettant amèrement le jour
où il était né. De cette manière, Tigg n'é-
chapperait pas à une surveillance incessan-
te. Autour de lui, des oreilles avides recueil-
leraient ses paroles, des yeux perçants
sauraient profiter de la moindre faiblesse
de l'adversaire,, et la place momentanément
perdue serait vite reconquise.
Le dernier des touristes,Jac-k Lindsay s'a-
vançait, silencieux et seul comme de cou-
tume. De temps en temps, son regard sui-
vait la file de ses compagnons et se fixait
-une seconde sur le jeune couple qui en for-
mait le premier rang. Une lueur alors s'al-
lumait dans ses yeux rapidement détournés.
Ces regards, Robert les devinait sans les
voir. C'est la présence de Jack qui, en lui
inspirant une sourde inquiétude, l'avait dé-
cidé à prendre possession de la place qu'il
occupait. Si Ja-ck n'eût pas été là, Robert se
fût effacé au dernier rang de la petite
troupe.
Une autre raison l'avait aussi amené à se
mettre à sa tête. Un instinct le portait à
surveiller le guide qui lui inspirait une va-
gue méfiance. Nom pas que la conduite de
celui-ci eût prêté, jusqu'ici à la critique.
Mais Robert lui trouvait un air louche, Pair
d'un franc sacripant, pour tout dire, et il
avait résolu dé ne pas le quitter de l'œil:
afin d'être prêt à intervenir, si un acte de
ce serviteur occasionnel venait, au cours de.
l'excursion, confirmer son apparence.
Du reste, il n'abusait pas de la situation
que les circonstances lui imposaient. Sans
froideur, il ne disait que le nécessaire. Pour
l'instant, après quelques mots sur la beau-
té du temps, il s était tu, et Alice avait imi-
té un silence qui semblait être de son goût.
Les yeux de Rebert, il est vrai, moins en-
claves que. sa langue, discouraient pour
celle-ci et se détournaient à de fréquents in-
tervalles vers le fin profil de sa compagne.
Mais l'intimité, pour être silencieuse, n'en
accomplit pas moins son mystérieux travail
au fond des .âmes. A chevaucher ainsi côte
à côte dans l'air tiède du matin en échan-
geant de rapides et involontaires regards,
les deux jeunes gens se sentaient pénétrés
de douceur. Un i}mmt£riel aimant attirait
- y ••• - ; .Ï - , i } '- ¡'
leurs coeurs ci proches. Ils apprenaient ce
merveilleux langage du silence et, à chaque
pas, ils entendaient, -ils comprenaient un peu
mieux des mots qu'ils n'avaient pas pronon-
cés.
On sortît rapidement par le Nord-Ouest de
Las Palmas, encore mal réveillée. Moins
d'une heure après le départ, le sabot des
chevaux frappait le sol d'une des excellen-
tes routes qui rayonnent autour de la capi-
tale, Celle que l'on suivait débuta comme
une avenue, entre deux rangs de villas ni-
chées dans la verdure. Toutes ;les essences
poussaient dans leurs plantureux jardins où
les palmiers agitaient lèur panache.
Sur, ce chemin fréquenté, de nombreux
paysans croisaient les voyageurs. Juchés
sur des chameaux dont l'élevage a parfaite-
ment réussi aux Canaries, ils apportaient à
la ville le produit de leurs terres. De com-
plexion maiure,de taille moyenne, de grands
yeux noirs éclairant un visage aux traits ré-
WIliers, ils ne manquaient pas d'une vérita-
ble distinction native.
Plus on avançait, plus la cavalcade s'al-
longeait. Des intervalles irréguliers nais-
saient entre les rangs. Bientôt, plus de deux
cents mètres séparèrent Alice et Robert' de
Jack, toujours seul à la queue de la colonne.
De sa. place, ce dernier continuait à sur-
veiller le couple de tête,, et progressivement
la colère grandissait dans son cœur. La
haine est clairvoyante, et Jack était riche
en haine. Pas une des attentions de Robert
pour sa compagne n'échappait au vigilant
espion: Il saisissait au passage le momdre
coup d'oeil, et il en, analysait 1 impalpable et
instinctive douceur. Il devinait presque les
paroles et, peu à peu, il découvrait la vé-
rité. •
Ainsi donc, c'était pour soi-même que ce
misérable interprète faisait si bonne garde,
et Mrs. Lindsay semblait mordre à cet ap-
pât grossier Loin de lui, déjà, alors que son
cœur était libre, combien, en aimant un-au-
tre, R'allait-elle pas lui devenir hostile?
En remuant ces pensées, il se sentait
étouffer de rage. Par sa sottise, n'avait.il
pas tiré lès .marrons du feu pour l'intrigant
qui le supplantait ? Celui-ci, en effet, aurait-
il eu la partie aussi, belle, si Jack, en ten-
dant la main à en nérlf, eût
rendu inutile rintèry^tioh^â'if^Idévoûeffientî
intéresse? :~n. 'YO~:~.;~IL~î
-Qqi,,: U s'était • lsa^nûïïç:.cr^i«lc-îi«Yalr Et;
■ '5
, ■ : .•■■» -r ■ < -f• V---
quel rival ! Instruit de tout ce qui s'était pas-
sé au Curral das Freias, Robert : Morgandi
était conscient de sa force, puisqu'il s'était
aventuré jusqu'à la menace. ':
Ces menaces, il était fort douteux, à vrai
dire, qu'il les eût mises à exécution. Rien,
jusque dans les allures d'Alice, n'autori-
sait Jack Lindsay à croire qu'elle fflt mieux
informée qu'au lendemain même de la scè-
ne du torrent. Mais ce qui n'était pas fait
pouvait se faire, et peut-être en ce moment
même, Alice entendait-elle la confidence re-
doutée.
C'était un danger permanent suspendu sur
la tête de Jack. Et, à ce danger, nul autre re-t
mède que la suppression du redoutable et
unique témoin.
Par malheur, Robert Morgand n'était pat
dé ces hommes auxquels on s'attaque i<^6-
rement. Jack ne pouvait méconnaître que,
dans une lutte à front découvert, il avait peu
de chances d'être vainqueur. Non, il fallait
agir d'autre sorte, et compter plus sur la
ruse que sur l'audace et le courage. Mais,
même décidé à un acte de tortueuse traî-
trise, l'occasion en était douteuse au niiî'&j
de cette quinzaine de touristes. , : - ,-
Ainsi peu à peu la haine de Jack se dépla-
çait. Momentanément au moins, elle quittent
Alice pour retomber tout entière sur Poh.—t
C'était la deuxième dent de l'engreua^e. As-
sassin de sa belle-soeur, certes, mais assas*
sin seulement passif, il en arrivait à prémé-
diter formellement le meurtre de RubeH,
également impuissant d'ailleurs contre les
deux jeunes gens qu'il détestait avec tant
de fureur.
Pendant ce temps, ceux-ci, suivant une
route opposée, oubliaient jusqu'à son exis-
tence. Tandis qu'en lui grandissait la co-
lère, l'amour commençait à naître dans
ieurs cœurs.
Si la colonne des excursionnistes s'était
au sortir de Las Palmas, quelque peu
égrenée, trois rangs, du moins, demeu-
raient en peloton serré, et Tigg, cerné de
toutes parts, n'aurait pu concevoir un
moyen d'échapper à ses vigilantes gardien-
n'es. En proie à une sourde colère les mis*
ses Blockhead ne le lâchaient pas d'un sa-
bot de cheval. Même, dans son ardeur, .niss
Màry poussa plûS-^TUne fois le sien à
heurter la monture de misa Margaret,
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