Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1925-06-19
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 juin 1925 19 juin 1925
Description : 1925/06/19 (Numéro 170). 1925/06/19 (Numéro 170).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7623502
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Dix-huitième année — N° 170
Ven3re3i 19 jtûn 1925
18 centimes. P*®"
20 centimes D ^pautembs ts bt Coionsi
ABONNEMENTS t ««ta- S&IIù.
France et Colonies. 48 fr. i5 fr.. 18 fr.
Etranger . .... . 8a » 6a » sa »
Chèque postal ■ Compte a3.goo Paris.
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce gui est national est notre, »
Le Due d'ORLÉANS
héritier «les quarante Rois qui en mille ans firent la Franc»
iîDACTIO* *' ADMIHISTRAT10B :
f4, nu de Borne, PABJS (8')
Adresse télégraphique . ACTi OfcBAN-PARIS
Téléphone : Jdmtnûirtrffo* ; Louvre aMç, a6-5o
Réduction • Central 75-44 Publicité ; Contrai \
'74-77
11-68
Après xo heures do soir ; Ségiu H-68
Registre do Commerce : Seine 78.58a
Fondateur
HENRI VAUGEOIS —- Directeurs politiques : LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS Rédacteur 'en chef s MAURICE PUJO
UN GOUVERNEMENT A POIGNE
La Fédération postale unitaire s'étant
mise à la tête de la campagne de.guerre
civile menée par les communistes.
M. Çliaumet, ministre du Commerce,
a décidé de ne plus recevoir ses diri
geants
Ils en feront sûrement une maladie.
Une enquête en Allemagne
flotre confrère hispano-américain M. Fer~
nand Ortiz Echagûe, directeur de la corres
pondance parisienne de la Nacion de Buenos
Aires, a demandé à Charles Maurras une pré
face pour une Intéressante Enquête sur l'Alle
magne qu'il publie aux Editions Excelslor, 42,
boulevard Raspa.il.
Notre directeur a répondu par les lignes sui
vantes, où, rendant hommage au talent et à la
lucidité de Fernand Ortis Echagûe, il combat
les conclusions du spirituel enquêteur :
M. Ortiz Echagiie publie à Paris, en
français, les articles qu'il a adressés à
La Nacion, de Buenos-Ayres, pendant un
voyage fait en Allemagne à la fin de
mars dernier. Ayant vu là-bas MM Braun,
Marx, Lœbe, Jarres, Stresemann, tous les
personnages importants de tous les par
tis, il les a interrogés, écoutés et il a
transcrit avec soin leurs paroles. La bro
chure compte peu de pages et renferme
.beaucoup de sens. Les Français feront
bien de méditer ce qu'elle dit et ce
qu'elle ne dit pas.
M. Ortiz Echagiie est frappé de la
vitalité, de l'ardeur, de la vaillance au
travail et, pour tout dire, de la prospérité
de ce pays vaincu et florissant. D com
prend les Français qui se demandent :
Qui a gagné la guerre ? Devant notre
« F-ance appauvrie », cette Allemagne est
si « opulente » que les asiles de pauvres
y ressemblent à « de joyeuses auberges
populaires » : l'auteur peut ajouter que
les pauvres de F Allemagne pourraient
faire Vaumône à ceux des autre& pays.
Et voilà sans doute ce que dit, avec
moins d'esprit, tout le monde. Mais celui
qui parle ici mérite d'être écouté pour
le ton personnel et la qualité précieuse
de son témoignage oculaire. M. Ortiz
Echagiie, Espagnol de naissance, est, par
son œuvre de journaliste, Argentin. Il
a fait ses études à Londres, il a vécu
un peu partout en Europe, mais c'est à
Paris qu'il réside depuis sept ans. Jeune ?
Presque trop jeune ! Il vient de passer
la trentaine. Mais, à peine majeur en
1914, il a pu suivre (d'un esprit ferme
et avec des yeux frais) lès grands évé
nements qui bouleversaient l'Europe et
qui le mûrissaient. Son pays n'était pas
entré dans la guerre. C'est un observa
teur désintéressé. II faut le lire et l'écou
ter avec attention. Pour ma part, je suis
effrayé de ce qu'il me révèle.
Je suis effrayé de l'étendue et de la
profondeur de la faillite , de certaines
idées auxquelles je n'ai pas cru, que j'ai
toujours combattues, mais dans lesquel
les, .11 faut bien l'avouer, s'était réfugié
le dernier espoir d'une justice automati
que entre les nations.
v A
Quand la guerre a été finie, ceux de
nos alliés qui parlaient anglais et ceux
de nos compatriotes qui sentaient et pen
saient comme eux ont dit et redit par
tout : € Laissez-nous faire, et cette paix
« ne va pas ressembler aux autres !> Elle
« ne rançonnera pas le vaincu, elle ne
« le privera que de ce qu'il a arraché
« à de faibles voisins. Seulement, nous
« ferons justice : une justice vraie. Les
« peuples innocents étant épargnés, les
« personnages responsables, les chefs
« coupables de tant de crimes subiront
« durement les peines qu'il est en notre
« pouvoir de leur infliger. »
On n'a pas oublié que ces châtiments
nécessaires n'ont pas eu lieu. Les chefs
coupables n'ont pas été livrés. Ils n'ont
même pas été jugés, sauf en effigies déri
soires. Mais, pour un temps, on a pu
croire que le châtiment moral, l'inscrip
tion sur la liste infamante, avait pu sup
pléer aux sanctions effectives : après tout,
-ces hommes paraissaient flétris devant la
consciencè du genre humain, ils étaient
désignés à l'universel désaveu. Nous
savons maintenant que ce pilori idéal
n'aura même pas fonctionné. Ni l'empe
reur Guillaume, ni ses fils, ni les géné
raux allemands n'auront eu à en souffrir
le moins du monde. L'Allemagne a pu
donner la majorité de ses voix au ma
réchal Hindenburg : il va recevoir les
félicitations de Londres et de Washington,
bien que l'Angleterre et l'Amérique
l'aient inscrit nommément au numéro 237
de la liste des réprouvés !
Les optimistes soutiendront-ils que
c'est une simple amnistie ■? Dira-t-on que
les Anglais et les Américains jugent que,
le supplice moral ayant assez duré, il en
subsiste un souvenir exemplaire dans la
mémoire du genre humain ? C'est possi
ble. Mais, là encore, on s'est trompé : lçi
brochure de M. Fernand Ortiz Echagiie
montre bien qu'Hindenburg lui est sus
pect, comme un ambitieux réactionnaire,
mais onon pas comme « Barbare » ni
comme « Hun x> ni comme « criminel ».
Lorsque M. Ortiz Echagûe rend visite
à l'amiral Tirpitz, cet Espagnol, ce
Latin, ce Neutre, fait le portrait sur
vant : « Courageux paladin de la mo-
« narchie, admiré hier, combattu aujour-
« d'hui, mais toujours respecté, l'illustre
« amiral qui régit pendant deux décades
€ la politique navale de l'empire, le
« CRÉATEUR ET L'AME DE LA GUERRE 5QUS-
1 MARINE, etC~. »
L'amiral Tirpitz est sur la liste anglaise
des coupables de la guerre. Le monde des
Neutres s'en moque, bien ! On n'a souci
que (le sa gloire. Un citoyen du monde
et même des deux mondes, parle, de la
guerre sous-marine du même ton égal
que de toute autre guerre ;
A
Nous croira-t-on ? M. Ortiz Echagiie est
des premiers à nous trouver exagérés et
pessimistes. Non, il ne nous croira pas.
Cependant il ne croyait ni à l'élection
Hindenburg, ni au sens fâcheux de sa
candidature. H ne croit pas aux signifi
cations menaçantes de son élection. ,
Est-ce que je l'étonnerai en lui disant
que je ne crois pas non plus au binôme
facile Hindenburg-la-Guérre ? C'est que
je ne croyais pas davantage au binôme
non moins facile Marx-la-Paix. Mais je
suis bien obligé de dire avec Bainville
que Hindenburg c'est la puissance alle
mande, Hindenburg c'est l'ordre intérieur
allemand;
Or, à aucune époque, la paix intérieure
allemande, la puissance allemande n'ont
étc choses rassurantes pour les Slaves, les
Italiens et les Français. Il faudra se battre
ou ceder..............................
Je ne crois d'ailleurs pas qu'une véri
table Démocratie allemande soit vouée à
la paix forcée. Elle pourrait devenir paci
fique avec le temps, par la dégénérescence
et l'impéritie naturelles aux gouverne
ments populaires : à force de désorgani
ser sa force militaire, elle pourrait en
venir à ne plus connaître d'autre risque
de guerre que le nôtre, celui que nous ■
avons connu, cette impréparation, ce
désarmement qui tentent et attirent la
foudre ennemie. Mais dans les périodes
où la Démocratie est récente, quand son
esprit est virulent, elle est aussi guer
rière, étant moins sage, que toute autre
forme de gouvernement ! Les comédies
d'Aristophane montrent que la démocra
tie athénienne voulait la guerre; c'étaient
les aristocrates, les Eupatrides, qui
demandaient la paix. Notre Révolution;
française a, la première, déclaré la guerre
à l'Europe le 20 av-riL 1792, et toute
l'histoire de notre démocratie libérale,
entre 1815 et 1870, la montre en querelle
d'abord avec les rois Louis XVIII, Char
les X, et Louis-Philippe, puis avec l'opi
nion conservatrice pour obtenir le même,
droit de faire la guerre à l'Univers entier!
de son propre rapport, il nous trouvera
sages de ne pas trop nous endormir sur
une flatteuse espérance : 1913 n'apportait
aucune preuve mathématique de guerre
prochaine, mais 1914 est venu.
Charles MAVRRAS.
LA POLITIQUE
L'ASSASSINAT
DE PHILIPPE DAUDET
Le Flaoutter aux abois
La journée d'hier a été dramatique.
Sous les assauts répétés de Léon Daudet
et de M' de Roux, à mesure que se rétré
cissait derrière lui la dernière bande de
terrain au bout duquel est le fossé, on a
{)u voir Le Flaoutter tour à tour feindre
'emportement, s'effondrer en longs san-
;lots, puis simuler la demi-folie comme si,
léjà, il se préposait pour l'examen mental,
a la manière de Maria Bonnefoy. La
crainte dé la guillotine l'obsède ; le nom
de la sinistre machine est revenu souvent
dans ses propos.
« Vous êtes l'assassin de'mon fils, lui
a crié Daudet, les yeux dans les yeux.
Vous avez combiné l'assassinat avec Lan-
nes, et vous avez chambré Philippe dans
votre sous-sol avant de le frapper à mort. »
La confrontation a été' particulièrement
heureuse pour l'œuvre de la justice. In
sensiblement, de mensonges en contradic
tions, l'inculpé a glissé vers des déclara
tions nouvelles. Les faits nouveaux, qui
résultent de ces déclarations, sont d'ordre
capital.. On comprendra que nous obser
vions là-dessus une absolue discrétion, des
vérifications devant être faites.
M
Certaines divagations de Le Flaout
ter doivent être rapportées :
— Je mets la dernière main à un livre,
a-t-il dit, mélange de philosophie et d'hyp
notisme. Dans un chapitre de ce . livre,
je fais .l'hypothèse suivante et j'en dé
montre la réalité : M. Daudet a suggéré
son fils, «en automatisme hypnotique»,
pour commettre un attentat à la, veille du
procès de Germaine Berton..
Ne croyez pas qu'il ait énoncé ces folies
en brèves paroles. II s'est répandu, au
contraire, en longues «explications», et
ce fut seulement sur les impérieuses in
jonctions de M. le conseiller Laugier et
sous le fouet de ses accusateurs qu'il re
vint à son rôle dans l'assassinat.
De loin en loin, cependant, son naturel
cynique réapparaissait, sans voile ni ma
quillage. Le maître chanteur pointait alors
son dard venimeux. « Si je voulais, a-t-il
dit, je pourrais faire sauter'1?. société,»-
(sic).•Alltision ëîr)phâRquc7 mais fort nette,
aux secrets crapuleux qu'il détient contre
les maîtres de l'heure.
La confrontation sera reprise aujour
d'hui. N. S. A.
——■■ mu i^i———i i i i i
L'affaire de Rauîin
Nous ne dirons pas des Allemands ce
que dit l'amiral Tirpitz des Français :
« Ils ne seront jamais nos amis, même
s'ils voulaient l'être »... H nom souvient de
temps qui furent le bon temps entre
l'Allemagne et la France. Nous avons été
les amis, les bona amis, bons alliéB,
bons compagnons d'armes, de beaucoup
d'Allemande, et même encore nous vivons
en parfaite intelligence avec ces Alle
mands de Suisse qui sont les - confédérés
pacifiques des Italiens du Tcssin et des
Romands du pays de Vaud. Des Alle
mands de toutes les Allemagnes, Rh&
nans, Saxons, Danubiens; ont servi dans
les armées de nos Rois dont ils étaient
serviteurs ou collaborateurs et non pas
dans des postes qui fussent méprisables
puisqu'il est arrivé qu'on leur confiât le
commandement >de toutes nos armées!
Savcz-vous. quand la zizanie sj met
entre les Allemands et les Français? C'est
quand les premiers se réunissent en un
corps puissant de nation unitaire et lors
que les seconds se livrent au gouverne
ment des partis. D arrive alors que les
Allemands unifiés soient attirés par le
spectacle des Français divisés, ou que les
Français chassés de leur ordre, de leur
vie naturelle, de leur politique tradi
tionnelle soient rendus querelleurs et
mauvais voisins. L'autorité et l'unité
rétablies en France calment les Français
et tiennent en respect les Allemands.
Mais quand ceux-ci sè croient les plus
forts, ils éprouvent les sentiments d'Ario-
viste ou de Guillaume II, ils passent à
la hâte leurs montagnes et leurs fleuves
pour piller et pour ravager. Cela ne fait
pas plaisir aux Gaulois et ils le font bien
voir aux envahisseurs... Les souvenirs de
nos 2.000 ans d'invasion nous ont rendus
méfiants et sceptiques sur tout accord
Noire .ami Th. David quittait Paris mer
credi soir, aussitôt après notre entrevue,
emmenant M. de Haulin pour le remettre,
selon nos instructions, aux mains du juge
d'instruction de Rennes.
Or David nous téléphone qu'arrivé à
Rennes à 7 heures du matin; M. de Raulin
lui a faussé compagnie., à la sortie des
voyageurs. Notre ami l'a vainement cher
ché pendant la matinée. A 11 heures, iî
s'est présenté seul au cabinet du juge
d'instruction pour exécuter l'ordre des
Comités directeurs de l'Action française.
M. de Raulin a été introurable toute la
journée. Le soir, David a reçu de lui une
lettre qui témoigne d'une pitoyable incon
science où il dit qu'il n'a pas eu le cou
rage de se montrer dans les rues et qu'il
avait d'ailleurs besoin de sp reposer.
Au surplus nos amis ,de Rennes, ayant
remis l'affaire aux mains du juge d'ins
truction, leur rôle est désormais terminé.
Nous tenons à remercier notre excel
lent confrère M. Eugène Delahaye, direc
teur du Nouvelliste de Bretagne, qui, avec
notre ami David, a réussi à arracher ses.
aveux à M. de Raulin et à déjouer ainsi
toute machination. — M. P.
É < Q II g!
Notre collaborateur et ami Jacques Bainville
vient (Fêtre cruellement frappé par la mon de son
frère, M. Paul Bainville, chef d'escadron d'artil
lerie en retraite, officier de la Légion d'honneur,
décoré de la croix de guerre, décédé, muni des
sacrements de t Eglise, à F âge de 59 ans.
Nous adressons à notre ami et à toute sa fa
mille nos plus vives et nos plus sincères condo
léances. .
V*"- ■
S. A. K. .Madame la Ducjiesse de Vendôme a
reçu hier les membres du comité de l'exposition
des chefs-d'œuvre des XIX" et XX' siècles, orga
nisée sous ses auspices dans les nouveiles galeries
Bernheim Jeune, 83, faubourg Saint-Honoré, ex
position dont on trouvera plus loin le compte
lendu.
Dans une allocution très applaudie, M. André
| de Fouquières a rappelé que les recettes ie cette
exposition, qui s'ouvre aujourd'hui à 2 heures,
sont intégralement affectées aux établissements <îf
I. Une soirée parlementaire î
le Passé vengeur et vengé
Hier, à la Chambre, séance importante,
moins certes par le fond des idées échan
gées et des paroles dites que par le poids
et la clarté des vérités de fait jaillissant
toutes seules du choc fulgurant des élé
ments eu jeu.
Le Cartel est ébranlé, il est peut-être
mort. De quoi ? De ce que son «fonda
teur», devenu chef de gouvernement, ne
peut plus vivre avec lui ! De ce que M.
Paul-Prudent Painlevé oblige, par la force
des choses, & faire la guerre, à organiser
et à défendre l'armée, à garder les se
crets de notre politique nationale, avait
choisi pour soutiens et pour électeurs
des hommes qui ne veulent d'aucune guer
re, d'aucune armée, d'aucune politique na
tionale I De ce que les « partis d'avant-
garde», qu'adore ce Parti républicain so
cialiste nuance Painlevé, sont réduits, dès
lors, soit à abroger un programme éti
queté « la volonté persistante du pays »
et à se désavouer eux-mêmes, soit à
renier tous les intérêts nationaux dont
leur gouvernement a la charge. Les
cartellistes nationaux tirent à hue, les
carte!listes antinationaux . tirent à- dia.
Non seulement M. Painlevé est naturelle
ment séparé' des socialistes de la nuance
Bluin et 'Compère, mais son groupe lui-
même, celui qui l'acclame comme son
chef et chef-ne du Cartel, se sépare de
lui implicitement.
Dans ce déchirement, ce qui devait ar
river arrivé. Le passé tout entier ressus
cite. Le passé importune M. Caillaux. M.
Caiîlaux sort de la salle des séances.
Mais voici les responsabilités du Chemin
des Dames qui. se lèvent, toutes sanglan
tes-, des travées, .comme si le cercueil de
l'accusateur Mangin allait se rouvrir- Elles
accablent M. Paul-Prudent Painlevé. Les
communistes lui crient qu'il a bien con
damné la diplomatie secrète : de quel droit
y recourt-il ? Les radicaux accusent les
communistes d'indiscrétion et de trahison.
Il leur est répondu de l'extrême gauche:
Et Turmel ? Et Ma;vy ?
Toutes les fautes criminelles de la ma
jorité, toutes les abominables doctrines,
toutes, les scélératesses de fait par les
quelles le Cartel a reconquis le pouvoir
sont notées, sont comptées,. sont criées
par l'extrême gauche, laquelle, pour une
fois, a tout à fait raison. Cqmment les gens
qui ont surpris les suffrages du peuple au
moyen.,d'un programme- de désarmement
et d'abaissement national, tout à fait iden
tique àu programme communiste, peuvent-
ils maintenant-pratiquer une • politique
tout à- fait opposée ? La • fraternité des
idées, qui déterminait encore, au 10 mai
dernier, la communauté des suffrages,
i : s'évanouit sans nulle raison valable. La seu
le raison alléguée par les cartellistes natio
naux est qu'ils sont au gouvernement,, la.
présence au gouvernement les oblige à' une
politique de gouvernement.S'ilsé.taient dasn
l'opposition, si le chef du gouvernement
était Poincaré ou Millerand, les Painlevé,
les Herriot et leurs pareils agiraient, à
peu de chose près; comme 'es socialistes
et les communistes. Alors ? ' Quelle comé
die ces messieurs ont-ils jouée au pays?
Voilà ce que l'esprit électoral et parle
mentaire peut dire èt peut faire dans une
assemblée. Les hommes de l'extrême gau
che n'ont épargné sur ce sujet ni les mots
ni le bruit. Mais le. véritable esprit na
tional a d'autres sentiments. Il iîispire
d'autres actes. Notre éminent ami le mar
quis de La Ferronnays a déclaré, à la
Chambre, que tout ce "qu'il y avait de nn-
tionalt dans i'action et' la déclaration
de M. Painlevé était applaudi et approuvé
par lui, par ses amis, par toute la droite.
Mais, a-t-il ajouté en substance, vous avez
sur ces bancs un ministre complice des
communistes, des Rifains et des Alle
mands, vous avez un ministre de l'Inté
rieur qui, ne faisant rien contre les enne
mis intérieurs du pays, ne fait donc rien
pour le pays. Qu'est-cè que vous faites deM.
Schrameck ?
Une fois de plus, Painlevé a dû baisser
la tète. Ce n'est plus seulement le Chemin
des Dames ni la grande ombre de Mangin
qui fait honte à ce. malheureux. ,
aux
charité que patronne S. A. R. (hôpital Saint-Mi
chel pour lés cancéreux? Goutte de lait, etc.). Aus
si nombre de personnes présentes ont -elles tenu à
avec l'Allemagne unie. Pris un par un, 1 inscrire leurs noms sur la liste de souscriptions qui
l'Allemand plairait : il se verrait traiter, I resle ouverte.
malgré von Tirpitz, ©n ami ; mais le
Reieh allemand nous fait réfléchir.
Avons-nous tort ? Je crois que nous
avons raison, et c'est un politique anglais,
M. Balfour, qui a bien vu pourquoi dès
les premières journées de la guerre : « Les
Allemands, dit-il, savent créer de la force,
ils ne. savent pas eu user », en user
avec mesure, honnêteté et bon sens... Or,
M. Ortiz Echagiie nous en avertit, cette
force s'est reconstituée. Rien de plus
normal que notre inquiétude. Fièvre na
tionaliste, croit-il ! Ou, dit von Tirpitz,
simple effroi ! Ni l'un ni l'autre. Mais
conseil, juste conseil de la Raison ! Il
n'existe sans doute aucun moyen de
« démontrer catégoriquement » à M. Ortiz
Echagiie que la guerre est certaine. Mais,
lorsqu'il aura relu les pages éloquentes
II ne s'agit point d'ouvrir un magasin et de
s'intituler tailler-chemisier pour savoir faire un
complet ou une chemise ; si vous voulez être'bien
habillé, profitez de votre passage à Paris à l'oc
casion de l'Exposition pour aller chez RAMLOT,
76, rue de Rennes, en vous- recommandant de
PA.F. ■
Dépositaire des manteaux imperméables Salf.
Ce soir 19 courant, à 22 heures, au Pavillon
de l'Elégance (Exposition des Arts décoratifs), troi
sième gala organisé uar CALLOT, JENNY, LAN-
VIN et WORTH.
Au programme : Bctove, Maria Yessipowa, Dora
Rudy. Défilé des robes de « L'Arc en Ciel
qui a' eu tant de succès à la Fête de la Parure.
Et enfin Mme» Berthe Bovy, Claba Tambour,
Cocea, Eve Francis, Germaine Gallois, Herri-
quez, Jane Renouard, Jane Ronceray, Mary
LEwrs,. Nh'jtina, O'Nill, Peggï Veps, Perelu,
Recina Cammier, Saint-Bonnet , présenteront les
modèles créés spécialement pour elles pour le
numéro des revues de théâtre.
II. .Etat' du complot communiste
Nous recevons de nouveaux détails sur
l'état de la conspiration internationale que
M. Schrameck, pour des raisons mystérieu
ses, ne veut pas réprimer... Plus M". Schra
meck obéit aux injonctions de l'Antifrance,
plus il est nécessaire d'assurer en dehors
de lui, au besoin contre lui, le salut public
Le parti vient de passer par une pé
riode de'crise qài le paralysait momenta
nément. L'essai de journée rouge signalé
pour le 24 mai avait été abandonné à
cause des piteux résultats donnés par les
mobilisations préalables dans les centu
ries françaises. Il y avait eu de nombreu
ses abstentions, des chefs même avaient
manqué au rassemblement malgré les som
mes énormes mises à leur disposition
pour récompenser leurs hommes du dé
rangement, une grande partie de cet ar
gent ayant été dissipé par eux et employé
pour leurs plaisirs. Mais les centuries
étrangères avaient répondu à l'appel de
façon excellente.
La « Croix du Nord » a signalé, le 24
mai, une manifestation communiste à
Douai où, au milieu de la foule, deux cents
étrangers visiblement armés ont injurié
des enfants sous l'œil paterne de la po
lice.
Il a été très dur de maintenir le moral
des masses, bien qu'on lès prétendît soli
dement encadrées et disciplinées.
_ On a exigé la suppression de toutes ré
criminations au Comité central et devant
les hommes. Ces récriminations, néan
moins, n'ont cessé de se-produire.
Le piteux échec des élections munici
pales n'a pas échappé aux simples com
munistes, à gui l'on avait annoncé que les
masses ouvrières venaient au communisme
et que le succès de ces élections décide
rait du sort du parti. Dans la Seine prin
cipalement, il y a eu une grosse perte de
voix, et ces poix ont passé aux socialistes.
De plus, le 10 mai dernier,, on a été
obligé de prêter appui au Cartel des gau
ches, parti bourgeois.
Il semble donc évident que les masses
ne vont pas an communisme et que son
avenir, s'il tenait aux élections municipa
les, est compromis.
CeÛe situation a amené les dirigeants
à changer de tactique et à essayer de
passer a une deuxième phase, la première
ayant été complètement ratée. \
On a décidé d'utiliser au plus tôt l'ar
deur des centuries étrangères diies irré
gulières ou autonomes. Pour cela ces cun-
turies ont été armees la semaine der
niere et des ordres viennent d'être en
voyés pour qu'on les fasse affluer^ aujour
d'hui même dans la banlieue parisienne.
■ ■On se croit sûr de l'inertie ou de la,
complicité du gouvernement à qui l'on vu
essayer de rendre le service de. décapiter
les ligues fascistes. Les centuries étrangè
res sont préposées au service des « ota
ges ».
[Ici le conseil est de nous méfier et de
nous garder. Cela va sans dire. Alertons
nos amis et passons.! *
La tentative projetée ne peut tarder à
être mise à exécution. Oh a dépensé trop
d'argent et les troupes sont sous pression
depuis trop longtemps popr que l'on n'es
saye" pas de les employer a bref délai.
Surveillez bien les mouvements de grève.
Il est prévu, en effet, de faire éclater, par-r
ticulierenunt dans-la métallurgie et les
mines où l'élément ouvrier est très nom
breux, des grèves qui se déclencheront sous
un prétexte quelconque : augmentation de
salaire ou diminution: des heures de^ tra
vail afin que ces étrangers inoccupés: et
les communistes français en grève soient
plus facilement mobilisables.
La complicité de certains hommes poil
tiques français de gauche a été promise
aux -chefs révolutionnaires.
On peut' dire que cette complicité est
déjà en train de jouer. El'"e jouera d'autant
mieux que le champ de la lutte sera plus
voisin de Paris ; or, l'on annonce qu'il
serait question pour ces jours-ci, d'une
importante grève des transports, grève
armée, qui s'opposerait par la force à tou
te intervention de l'Union civique et des
organisations similaires.
Mais il est question,, d'autre part, du
licenciement des Ecoles chinoises révolu
tionnaires qui cteient ouvertes en France
depuis peu. Les Chinois communistes par
afaient ou s'apprêteraient 'à partir pour
prêter main forte aux révolutionnaires
du Céleste Empire. Nous leur souhaitons
bon voyage.
III. L'élection de Maine-et-Loire
Comme on le verra plus loin, l'événe
ment d'hier est l'adhésion de l'Echo de
Paris à là candidature de Léon Daudet.
Je ne crois pas désobliger notre confrère
et je ne dis rien que d'honorable pour le
monde libéral en estimant que l'on , doit
regretter la tactique de l'an dernier. L'u
nion, mais une, union active, une union par
l'action cohérente et sensée,s'imposait non
seulement en .1924, mais dès 1919. Ne pen
sons plus à ces erreurs, du moment qu'on
est en train de les réparer et disons avec
un correspondant fort sensé.
L'élection de Léon Daudet ne fait plus
de doute pour personne. « C'est l'homme
nécessaire » dit-on, « et la place d'une pa
reille valeur est au Parlement. »
Mais, avant que cette élection ne soit
un fait accompli, un résultat est désormais
acquis dont l'importance est d'autant plus
considérable que, jusqu'ici, personne n'a
vait pu ;/ arriver. La candidature de Dau
det a fait ce miracle : L'union des conser
vateurs. Nous avions le Cartel des gau
ches ou du Désordre sans exclusive à
gauche. Nous avons maintenant — enfin,
enfin, enfin —le Cartel des Droites ou de
l'Qvdra sans exclusse à droite. ,
Et, en face du péril commun : t la Révo
lution, se dressent désormais étroitement
unies les différentes fractions du parti
conservateur.
Après la Liberté, le Gaulois, le Figa
ro, la Crîonc, et d'autres, voici, ce matin,
/'Echo - de Paws, le grand organe modéré
qui, dans ime éloquente, patriotique et gé
néreuse déclaration, donne son adhésion
pleine et entière à la candidature de Dau
det, recommandant à tous ses amis de s'u
nir pour assurer son •élection.
Bravo ! Le « faisceau » est donc for
mé de tous ceux qui aiment la France et
veulent la sauver contre ceux qui la dé
testent et veulent la détruire.
Salus . Galli^e suprema lex-bsto.
Il est vrai que l'on voit se dessiner de-ci
de-là de curieuses dissidences. Le Temps
d'hier donnait une protestation étrange
venue d'une organisation de Quimper. Les
catholiques de l'Anjou ne sont donc plus
les maîtres chez eux ? Les comités cen
traux parisiens et les comités de. Maine-et-
Loire étant d'accord, l'intervention du Fi
nistère serait inexplicable si l'on ne savait
que tout paraît nrturel à certains esprits
« libéraux » quand il s'agit de réduire les
royalistes à la . qualité d'électeurs inéligi
bles ! Mais ceux-ci n'oublient -pas que l'on
sait fort bien mendier leurs voix quand
on a besoin d'elles.
Si, par impossible, la réciprocité de*la
justice, leur était refusée quand il s'a
git du siège de Jules Delchaye pour Léon
Daudet, les royalistes dp tel et tel dépar
tement que je connais sauraient ce qui leur
resté à faire. '
On m'écrit justement de Barbentane
(Bouches-du-Rhône) :
... Je profite de l'occasion pour vous
faire part de notre décision par rapport à
l'élection du 28 juin dans le Maine-et-
Loire.
Nous sommes indignés de voir deux ou
trois candidatures de « gens modérés »
contré le grand patriote Daudet. Si, à,
cause de cela, Daudet est battu, nous ju
rons que, n'importent les circonstances,
nous ne voterons jamais plus pour un li
béral, d'où que puisse venir la consigne.
Nous espérons que telle sera la tactique
suivie par l'Action française si cette abo
mination se produit.
Mais elle ne se produira pas. Les Ange
vins sont des hommes d'honneur, patriotes
et justes. Ce n'est pas eux qui feront ja
mais le jeu d'une intrigue sous laquelle il
est facile de découvrir la sale main d'Abra
ham Schrameck.
Charles MAVRRAS.
Erratum. — Hier, note IV, avar + -dernier
alinéa, parlant du parlementarisme qui
agonise, j'écrivais : « Qui héritera '? Les ré
volutionnaires, avec tous leurs complices».
LEON DAUDET .
électeurs sénatoriaux
de Maine-et-Loire
Léon Daudet a adressé aux électeurs
sénatoriaux de Maine-et-Loire la circulaire
suivante intitulée : Mon Programme :
Monsieur le, délégué
sénatorial,
Je remercie le Comité de la Ligu»
des Catholiques de F Anjou et son émi
nent président, M. le docteur Cocard, qui
ont bien voulu inviter leurs délégués
ligueurs à voter pour moi, le 28 juin
courant, en conformité avec la décision
de la majorité du congrès des délégués .
des droites du 6 juin — ceci, à l'exclu
sion de tout autre candidat se donnant
comme un adversaire du Cartel. Je vois
dans cette circulaire signée par M. le
docteur Cocard, conseiller municipal
d'Angers, le gage d'un succès désormais
certain.
Quoi de plus nécessaire, en effet, à
F heure où nous sommes, que F union
devant un adversaire — le Cartel — dont
la prolongation serait la ruine, la ban-
queroute générale et, à brève échéance,
une nouvelle guerre, une nouvelle inva
sion ?
Le devoir que je me suis tracé est
simple : il consiste à combattre au Sénat
le rassemblement des gauches, c'est-à-dirc
.l'Antifrance, avouée ou sournoise, comme
je l'ai combattue à la Chambre pendant
quatre ans, de toutes mes forces et infa
tigablement.
Je combattrai les lois laïques, - lois
d'origine allemande, contre lesquelles je
me suis élevé seul entre tous mes collè
gues, à plusieurs reprises, à la tribune
du Parlement, de 1919 à 1924
. Je combattrai la trahison, même am
nistiée, même momentanément triom
phante.
Je combattrai Caillaux, Malvy et leurs
soutiens.
Je combattrai tout ce qui est proalle
mand : c'est ma raison d'être depuis
quinze ans.
Je combattrai le prélèvement sur le
capital.
Je réclamerai sans me lasser, comme à
la Chambre, la vente des ruineux mono-
pôles cFEtat et le dégorgement des grands
voleurs.
Dans la mesure de mes forces et de
mes moyens, je continuerai ainsi l'œuvre
de mon illustre prédécesseur, le grand
et bon' Jules Delahaye.
La lutte sera dure, mais je la connais
déjà : elle nous a coûté plusieurs victi
mes dont mon jeune fils. C'est vous dire
que le Cartel, Monsieur le délégué séna
torial, l'a considérée et la considère 4
comme sérieuse^
Je compte la mener, cette lutte, pour
la France et pour la religion, pour la
famille et pour le sol, d accord avec tous
les patriotes.
: Avec l'aide de Dieu et des bons
citoyens, nous finirons certainement par
F emporter, car la France ne peut pas
mourir.
Léon DAUDET
Ancien député.
Ce 17 juin 1925.
Selon la tradition, une messe pour les
morts de l'Action française sera célébrée,
lundi 22 juin, à midi, en l'église Saint-
Louis-d'Antin, paroisse de l'Action fran
çaise.
Nous prions nos amis d'y assister*
Pour la veuve el les enfants
d'Ernest Berger
- - ;
Sixième liste de souscriptions
Dr Debouesset, 500 fr. ; Jules Daubresse, 5
fr. ; En mémoire de Norbert Miller et, mort pour
la France comme son regretté camarade Ernest
Berger, R. Milleret, 300 fr. ; René Ferry, 50 fr..;
Massa, 50 fr ; Stanislas, Geneviève et Edouard
Rey, 25 fr. ; Une abonnée, 15 fr. ; Une institu
trice libre, 5 fr. ; Mme de Soulay, 10 fr. ; Casa-
biauco, 5 fr. ; Launey, 20 fr. ; A. Dollé, 20 fr. ;
Contre la vayoucratie, 10 fr. ; Louise Disse, 5 fr. ;
Félix Antoine, 10 fr. ; Un pauvre Méridional,
3 fr. ; Mme Léon Lapar, 25 fr. ; M. et Mme
Henri Barre, 5 fr. ; René Maire du Poset, 50 fr. ;
E. Fournier, 10 fr. ; Une abonnée du matin de
l'assassinat de Berger, 100 fr. ; Jacquinot, 20 fr. ;
Anonyme de Maroullé, 20 fr. ; Albert Mcdernac,
50 fr. ; M. el Mme Gustave Fagniez, 100 fr. ;
Baronne de Salleâ de Hys, 50 fr;.; Anonyme,
5 fr. ; Un artiste montmartrois, 10 fr. ; M. et
Mme Bourin, 30 fr. ; Mme et Dr Laisney,' 50 fr. ;
Louis Allard, 15 fr. ; Aimant la France, 3 fr. ;
Gérard Buchet, 50 fr. ; J. Bardin, 20 fr. ; Section
de Sèvres-Ville (TAvray, 183 fr. ; Un prêtre zélé
et dévoué à l'A. F., 10 fr. ; Une fervente de •
Jeanne d'Arc, 10 fr. ; Tourmagne, 10 fr. ; Pierre
Hnberty, 20 fr. ; M. et Mme E. Sanson-Suresne?,
5 fr. ; Marcel Danner, 10 fr. ; Miiiler, 5 fr. ;
A la mémoire de mon frère mort'pour la France,
50 fr. ; Bernard Moreau, 20 fr. ; Comtesse de
Briche, 100 fr. ;' Section de Bobizny, 100 .fr. ;
Un ligueur, admirateur de Joseph Maurras, 2 fr. ;
Dr Baillet, 100 fr. , Mlies Roche, 10 fr. ; Vicom
tesse de Pardicu, 20 fr. ; Jeanne Manet, de la
part d'une de ses clientes, 10 fr., de ta part de
sa propriétaire, 10 fr. ; M. J n 5 fr. ; Mme Gode-
froy, 10 fr. ; Les■ ligueurs et sympathisants d'I-
gny, 30 fr. ; Thiédu, 20 fr. ; /l iiié C. 5.010, 10
fr. ; Un abonné, 4 fr. ; Mme Bcrtbe Judon, 10
fr. ; Fernand' Judon, 10 fr. : de P. A. D., 20 fr. ;
Un vieil abonné, 25 fr. ; Abonné 30012, 50 fr. :
Mirenna, ses frères et sœurs, 25'fr. ; Un Roumain,
200 £r. ; B. 17.728, 20 fr. ; Viallef->nd, 50 fr. ;
Ven3re3i 19 jtûn 1925
18 centimes. P*®"
20 centimes D ^pautembs ts bt Coionsi
ABONNEMENTS t ««ta- S&IIù.
France et Colonies. 48 fr. i5 fr.. 18 fr.
Etranger . .... . 8a » 6a » sa »
Chèque postal ■ Compte a3.goo Paris.
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce gui est national est notre, »
Le Due d'ORLÉANS
héritier «les quarante Rois qui en mille ans firent la Franc»
iîDACTIO* *' ADMIHISTRAT10B :
f4, nu de Borne, PABJS (8')
Adresse télégraphique . ACTi OfcBAN-PARIS
Téléphone : Jdmtnûirtrffo* ; Louvre aMç, a6-5o
Réduction • Central 75-44 Publicité ; Contrai \
'74-77
11-68
Après xo heures do soir ; Ségiu H-68
Registre do Commerce : Seine 78.58a
Fondateur
HENRI VAUGEOIS —- Directeurs politiques : LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS Rédacteur 'en chef s MAURICE PUJO
UN GOUVERNEMENT A POIGNE
La Fédération postale unitaire s'étant
mise à la tête de la campagne de.guerre
civile menée par les communistes.
M. Çliaumet, ministre du Commerce,
a décidé de ne plus recevoir ses diri
geants
Ils en feront sûrement une maladie.
Une enquête en Allemagne
flotre confrère hispano-américain M. Fer~
nand Ortiz Echagûe, directeur de la corres
pondance parisienne de la Nacion de Buenos
Aires, a demandé à Charles Maurras une pré
face pour une Intéressante Enquête sur l'Alle
magne qu'il publie aux Editions Excelslor, 42,
boulevard Raspa.il.
Notre directeur a répondu par les lignes sui
vantes, où, rendant hommage au talent et à la
lucidité de Fernand Ortis Echagûe, il combat
les conclusions du spirituel enquêteur :
M. Ortiz Echagiie publie à Paris, en
français, les articles qu'il a adressés à
La Nacion, de Buenos-Ayres, pendant un
voyage fait en Allemagne à la fin de
mars dernier. Ayant vu là-bas MM Braun,
Marx, Lœbe, Jarres, Stresemann, tous les
personnages importants de tous les par
tis, il les a interrogés, écoutés et il a
transcrit avec soin leurs paroles. La bro
chure compte peu de pages et renferme
.beaucoup de sens. Les Français feront
bien de méditer ce qu'elle dit et ce
qu'elle ne dit pas.
M. Ortiz Echagiie est frappé de la
vitalité, de l'ardeur, de la vaillance au
travail et, pour tout dire, de la prospérité
de ce pays vaincu et florissant. D com
prend les Français qui se demandent :
Qui a gagné la guerre ? Devant notre
« F-ance appauvrie », cette Allemagne est
si « opulente » que les asiles de pauvres
y ressemblent à « de joyeuses auberges
populaires » : l'auteur peut ajouter que
les pauvres de F Allemagne pourraient
faire Vaumône à ceux des autre& pays.
Et voilà sans doute ce que dit, avec
moins d'esprit, tout le monde. Mais celui
qui parle ici mérite d'être écouté pour
le ton personnel et la qualité précieuse
de son témoignage oculaire. M. Ortiz
Echagiie, Espagnol de naissance, est, par
son œuvre de journaliste, Argentin. Il
a fait ses études à Londres, il a vécu
un peu partout en Europe, mais c'est à
Paris qu'il réside depuis sept ans. Jeune ?
Presque trop jeune ! Il vient de passer
la trentaine. Mais, à peine majeur en
1914, il a pu suivre (d'un esprit ferme
et avec des yeux frais) lès grands évé
nements qui bouleversaient l'Europe et
qui le mûrissaient. Son pays n'était pas
entré dans la guerre. C'est un observa
teur désintéressé. II faut le lire et l'écou
ter avec attention. Pour ma part, je suis
effrayé de ce qu'il me révèle.
Je suis effrayé de l'étendue et de la
profondeur de la faillite , de certaines
idées auxquelles je n'ai pas cru, que j'ai
toujours combattues, mais dans lesquel
les, .11 faut bien l'avouer, s'était réfugié
le dernier espoir d'une justice automati
que entre les nations.
v A
Quand la guerre a été finie, ceux de
nos alliés qui parlaient anglais et ceux
de nos compatriotes qui sentaient et pen
saient comme eux ont dit et redit par
tout : € Laissez-nous faire, et cette paix
« ne va pas ressembler aux autres !> Elle
« ne rançonnera pas le vaincu, elle ne
« le privera que de ce qu'il a arraché
« à de faibles voisins. Seulement, nous
« ferons justice : une justice vraie. Les
« peuples innocents étant épargnés, les
« personnages responsables, les chefs
« coupables de tant de crimes subiront
« durement les peines qu'il est en notre
« pouvoir de leur infliger. »
On n'a pas oublié que ces châtiments
nécessaires n'ont pas eu lieu. Les chefs
coupables n'ont pas été livrés. Ils n'ont
même pas été jugés, sauf en effigies déri
soires. Mais, pour un temps, on a pu
croire que le châtiment moral, l'inscrip
tion sur la liste infamante, avait pu sup
pléer aux sanctions effectives : après tout,
-ces hommes paraissaient flétris devant la
consciencè du genre humain, ils étaient
désignés à l'universel désaveu. Nous
savons maintenant que ce pilori idéal
n'aura même pas fonctionné. Ni l'empe
reur Guillaume, ni ses fils, ni les géné
raux allemands n'auront eu à en souffrir
le moins du monde. L'Allemagne a pu
donner la majorité de ses voix au ma
réchal Hindenburg : il va recevoir les
félicitations de Londres et de Washington,
bien que l'Angleterre et l'Amérique
l'aient inscrit nommément au numéro 237
de la liste des réprouvés !
Les optimistes soutiendront-ils que
c'est une simple amnistie ■? Dira-t-on que
les Anglais et les Américains jugent que,
le supplice moral ayant assez duré, il en
subsiste un souvenir exemplaire dans la
mémoire du genre humain ? C'est possi
ble. Mais, là encore, on s'est trompé : lçi
brochure de M. Fernand Ortiz Echagiie
montre bien qu'Hindenburg lui est sus
pect, comme un ambitieux réactionnaire,
mais onon pas comme « Barbare » ni
comme « Hun x> ni comme « criminel ».
Lorsque M. Ortiz Echagûe rend visite
à l'amiral Tirpitz, cet Espagnol, ce
Latin, ce Neutre, fait le portrait sur
vant : « Courageux paladin de la mo-
« narchie, admiré hier, combattu aujour-
« d'hui, mais toujours respecté, l'illustre
« amiral qui régit pendant deux décades
€ la politique navale de l'empire, le
« CRÉATEUR ET L'AME DE LA GUERRE 5QUS-
1 MARINE, etC~. »
L'amiral Tirpitz est sur la liste anglaise
des coupables de la guerre. Le monde des
Neutres s'en moque, bien ! On n'a souci
que (le sa gloire. Un citoyen du monde
et même des deux mondes, parle, de la
guerre sous-marine du même ton égal
que de toute autre guerre ;
A
Nous croira-t-on ? M. Ortiz Echagiie est
des premiers à nous trouver exagérés et
pessimistes. Non, il ne nous croira pas.
Cependant il ne croyait ni à l'élection
Hindenburg, ni au sens fâcheux de sa
candidature. H ne croit pas aux signifi
cations menaçantes de son élection. ,
Est-ce que je l'étonnerai en lui disant
que je ne crois pas non plus au binôme
facile Hindenburg-la-Guérre ? C'est que
je ne croyais pas davantage au binôme
non moins facile Marx-la-Paix. Mais je
suis bien obligé de dire avec Bainville
que Hindenburg c'est la puissance alle
mande, Hindenburg c'est l'ordre intérieur
allemand;
Or, à aucune époque, la paix intérieure
allemande, la puissance allemande n'ont
étc choses rassurantes pour les Slaves, les
Italiens et les Français. Il faudra se battre
ou ceder..............................
Je ne crois d'ailleurs pas qu'une véri
table Démocratie allemande soit vouée à
la paix forcée. Elle pourrait devenir paci
fique avec le temps, par la dégénérescence
et l'impéritie naturelles aux gouverne
ments populaires : à force de désorgani
ser sa force militaire, elle pourrait en
venir à ne plus connaître d'autre risque
de guerre que le nôtre, celui que nous ■
avons connu, cette impréparation, ce
désarmement qui tentent et attirent la
foudre ennemie. Mais dans les périodes
où la Démocratie est récente, quand son
esprit est virulent, elle est aussi guer
rière, étant moins sage, que toute autre
forme de gouvernement ! Les comédies
d'Aristophane montrent que la démocra
tie athénienne voulait la guerre; c'étaient
les aristocrates, les Eupatrides, qui
demandaient la paix. Notre Révolution;
française a, la première, déclaré la guerre
à l'Europe le 20 av-riL 1792, et toute
l'histoire de notre démocratie libérale,
entre 1815 et 1870, la montre en querelle
d'abord avec les rois Louis XVIII, Char
les X, et Louis-Philippe, puis avec l'opi
nion conservatrice pour obtenir le même,
droit de faire la guerre à l'Univers entier!
de son propre rapport, il nous trouvera
sages de ne pas trop nous endormir sur
une flatteuse espérance : 1913 n'apportait
aucune preuve mathématique de guerre
prochaine, mais 1914 est venu.
Charles MAVRRAS.
LA POLITIQUE
L'ASSASSINAT
DE PHILIPPE DAUDET
Le Flaoutter aux abois
La journée d'hier a été dramatique.
Sous les assauts répétés de Léon Daudet
et de M' de Roux, à mesure que se rétré
cissait derrière lui la dernière bande de
terrain au bout duquel est le fossé, on a
{)u voir Le Flaoutter tour à tour feindre
'emportement, s'effondrer en longs san-
;lots, puis simuler la demi-folie comme si,
léjà, il se préposait pour l'examen mental,
a la manière de Maria Bonnefoy. La
crainte dé la guillotine l'obsède ; le nom
de la sinistre machine est revenu souvent
dans ses propos.
« Vous êtes l'assassin de'mon fils, lui
a crié Daudet, les yeux dans les yeux.
Vous avez combiné l'assassinat avec Lan-
nes, et vous avez chambré Philippe dans
votre sous-sol avant de le frapper à mort. »
La confrontation a été' particulièrement
heureuse pour l'œuvre de la justice. In
sensiblement, de mensonges en contradic
tions, l'inculpé a glissé vers des déclara
tions nouvelles. Les faits nouveaux, qui
résultent de ces déclarations, sont d'ordre
capital.. On comprendra que nous obser
vions là-dessus une absolue discrétion, des
vérifications devant être faites.
M
Certaines divagations de Le Flaout
ter doivent être rapportées :
— Je mets la dernière main à un livre,
a-t-il dit, mélange de philosophie et d'hyp
notisme. Dans un chapitre de ce . livre,
je fais .l'hypothèse suivante et j'en dé
montre la réalité : M. Daudet a suggéré
son fils, «en automatisme hypnotique»,
pour commettre un attentat à la, veille du
procès de Germaine Berton..
Ne croyez pas qu'il ait énoncé ces folies
en brèves paroles. II s'est répandu, au
contraire, en longues «explications», et
ce fut seulement sur les impérieuses in
jonctions de M. le conseiller Laugier et
sous le fouet de ses accusateurs qu'il re
vint à son rôle dans l'assassinat.
De loin en loin, cependant, son naturel
cynique réapparaissait, sans voile ni ma
quillage. Le maître chanteur pointait alors
son dard venimeux. « Si je voulais, a-t-il
dit, je pourrais faire sauter'1?. société,»-
(sic).•Alltision ëîr)phâRquc7 mais fort nette,
aux secrets crapuleux qu'il détient contre
les maîtres de l'heure.
La confrontation sera reprise aujour
d'hui. N. S. A.
——■■ mu i^i———i i i i i
L'affaire de Rauîin
Nous ne dirons pas des Allemands ce
que dit l'amiral Tirpitz des Français :
« Ils ne seront jamais nos amis, même
s'ils voulaient l'être »... H nom souvient de
temps qui furent le bon temps entre
l'Allemagne et la France. Nous avons été
les amis, les bona amis, bons alliéB,
bons compagnons d'armes, de beaucoup
d'Allemande, et même encore nous vivons
en parfaite intelligence avec ces Alle
mands de Suisse qui sont les - confédérés
pacifiques des Italiens du Tcssin et des
Romands du pays de Vaud. Des Alle
mands de toutes les Allemagnes, Rh&
nans, Saxons, Danubiens; ont servi dans
les armées de nos Rois dont ils étaient
serviteurs ou collaborateurs et non pas
dans des postes qui fussent méprisables
puisqu'il est arrivé qu'on leur confiât le
commandement >de toutes nos armées!
Savcz-vous. quand la zizanie sj met
entre les Allemands et les Français? C'est
quand les premiers se réunissent en un
corps puissant de nation unitaire et lors
que les seconds se livrent au gouverne
ment des partis. D arrive alors que les
Allemands unifiés soient attirés par le
spectacle des Français divisés, ou que les
Français chassés de leur ordre, de leur
vie naturelle, de leur politique tradi
tionnelle soient rendus querelleurs et
mauvais voisins. L'autorité et l'unité
rétablies en France calment les Français
et tiennent en respect les Allemands.
Mais quand ceux-ci sè croient les plus
forts, ils éprouvent les sentiments d'Ario-
viste ou de Guillaume II, ils passent à
la hâte leurs montagnes et leurs fleuves
pour piller et pour ravager. Cela ne fait
pas plaisir aux Gaulois et ils le font bien
voir aux envahisseurs... Les souvenirs de
nos 2.000 ans d'invasion nous ont rendus
méfiants et sceptiques sur tout accord
Noire .ami Th. David quittait Paris mer
credi soir, aussitôt après notre entrevue,
emmenant M. de Haulin pour le remettre,
selon nos instructions, aux mains du juge
d'instruction de Rennes.
Or David nous téléphone qu'arrivé à
Rennes à 7 heures du matin; M. de Raulin
lui a faussé compagnie., à la sortie des
voyageurs. Notre ami l'a vainement cher
ché pendant la matinée. A 11 heures, iî
s'est présenté seul au cabinet du juge
d'instruction pour exécuter l'ordre des
Comités directeurs de l'Action française.
M. de Raulin a été introurable toute la
journée. Le soir, David a reçu de lui une
lettre qui témoigne d'une pitoyable incon
science où il dit qu'il n'a pas eu le cou
rage de se montrer dans les rues et qu'il
avait d'ailleurs besoin de sp reposer.
Au surplus nos amis ,de Rennes, ayant
remis l'affaire aux mains du juge d'ins
truction, leur rôle est désormais terminé.
Nous tenons à remercier notre excel
lent confrère M. Eugène Delahaye, direc
teur du Nouvelliste de Bretagne, qui, avec
notre ami David, a réussi à arracher ses.
aveux à M. de Raulin et à déjouer ainsi
toute machination. — M. P.
É < Q II
Notre collaborateur et ami Jacques Bainville
vient (Fêtre cruellement frappé par la mon de son
frère, M. Paul Bainville, chef d'escadron d'artil
lerie en retraite, officier de la Légion d'honneur,
décoré de la croix de guerre, décédé, muni des
sacrements de t Eglise, à F âge de 59 ans.
Nous adressons à notre ami et à toute sa fa
mille nos plus vives et nos plus sincères condo
léances. .
V*"- ■
S. A. K. .Madame la Ducjiesse de Vendôme a
reçu hier les membres du comité de l'exposition
des chefs-d'œuvre des XIX" et XX' siècles, orga
nisée sous ses auspices dans les nouveiles galeries
Bernheim Jeune, 83, faubourg Saint-Honoré, ex
position dont on trouvera plus loin le compte
lendu.
Dans une allocution très applaudie, M. André
| de Fouquières a rappelé que les recettes ie cette
exposition, qui s'ouvre aujourd'hui à 2 heures,
sont intégralement affectées aux établissements <îf
I. Une soirée parlementaire î
le Passé vengeur et vengé
Hier, à la Chambre, séance importante,
moins certes par le fond des idées échan
gées et des paroles dites que par le poids
et la clarté des vérités de fait jaillissant
toutes seules du choc fulgurant des élé
ments eu jeu.
Le Cartel est ébranlé, il est peut-être
mort. De quoi ? De ce que son «fonda
teur», devenu chef de gouvernement, ne
peut plus vivre avec lui ! De ce que M.
Paul-Prudent Painlevé oblige, par la force
des choses, & faire la guerre, à organiser
et à défendre l'armée, à garder les se
crets de notre politique nationale, avait
choisi pour soutiens et pour électeurs
des hommes qui ne veulent d'aucune guer
re, d'aucune armée, d'aucune politique na
tionale I De ce que les « partis d'avant-
garde», qu'adore ce Parti républicain so
cialiste nuance Painlevé, sont réduits, dès
lors, soit à abroger un programme éti
queté « la volonté persistante du pays »
et à se désavouer eux-mêmes, soit à
renier tous les intérêts nationaux dont
leur gouvernement a la charge. Les
cartellistes nationaux tirent à hue, les
carte!listes antinationaux . tirent à- dia.
Non seulement M. Painlevé est naturelle
ment séparé' des socialistes de la nuance
Bluin et 'Compère, mais son groupe lui-
même, celui qui l'acclame comme son
chef et chef-ne du Cartel, se sépare de
lui implicitement.
Dans ce déchirement, ce qui devait ar
river arrivé. Le passé tout entier ressus
cite. Le passé importune M. Caillaux. M.
Caiîlaux sort de la salle des séances.
Mais voici les responsabilités du Chemin
des Dames qui. se lèvent, toutes sanglan
tes-, des travées, .comme si le cercueil de
l'accusateur Mangin allait se rouvrir- Elles
accablent M. Paul-Prudent Painlevé. Les
communistes lui crient qu'il a bien con
damné la diplomatie secrète : de quel droit
y recourt-il ? Les radicaux accusent les
communistes d'indiscrétion et de trahison.
Il leur est répondu de l'extrême gauche:
Et Turmel ? Et Ma;vy ?
Toutes les fautes criminelles de la ma
jorité, toutes les abominables doctrines,
toutes, les scélératesses de fait par les
quelles le Cartel a reconquis le pouvoir
sont notées, sont comptées,. sont criées
par l'extrême gauche, laquelle, pour une
fois, a tout à fait raison. Cqmment les gens
qui ont surpris les suffrages du peuple au
moyen.,d'un programme- de désarmement
et d'abaissement national, tout à fait iden
tique àu programme communiste, peuvent-
ils maintenant-pratiquer une • politique
tout à- fait opposée ? La • fraternité des
idées, qui déterminait encore, au 10 mai
dernier, la communauté des suffrages,
i : s'évanouit sans nulle raison valable. La seu
le raison alléguée par les cartellistes natio
naux est qu'ils sont au gouvernement,, la.
présence au gouvernement les oblige à' une
politique de gouvernement.S'ilsé.taient dasn
l'opposition, si le chef du gouvernement
était Poincaré ou Millerand, les Painlevé,
les Herriot et leurs pareils agiraient, à
peu de chose près; comme 'es socialistes
et les communistes. Alors ? ' Quelle comé
die ces messieurs ont-ils jouée au pays?
Voilà ce que l'esprit électoral et parle
mentaire peut dire èt peut faire dans une
assemblée. Les hommes de l'extrême gau
che n'ont épargné sur ce sujet ni les mots
ni le bruit. Mais le. véritable esprit na
tional a d'autres sentiments. Il iîispire
d'autres actes. Notre éminent ami le mar
quis de La Ferronnays a déclaré, à la
Chambre, que tout ce "qu'il y avait de nn-
tionalt dans i'action et' la déclaration
de M. Painlevé était applaudi et approuvé
par lui, par ses amis, par toute la droite.
Mais, a-t-il ajouté en substance, vous avez
sur ces bancs un ministre complice des
communistes, des Rifains et des Alle
mands, vous avez un ministre de l'Inté
rieur qui, ne faisant rien contre les enne
mis intérieurs du pays, ne fait donc rien
pour le pays. Qu'est-cè que vous faites deM.
Schrameck ?
Une fois de plus, Painlevé a dû baisser
la tète. Ce n'est plus seulement le Chemin
des Dames ni la grande ombre de Mangin
qui fait honte à ce. malheureux. ,
aux
charité que patronne S. A. R. (hôpital Saint-Mi
chel pour lés cancéreux? Goutte de lait, etc.). Aus
si nombre de personnes présentes ont -elles tenu à
avec l'Allemagne unie. Pris un par un, 1 inscrire leurs noms sur la liste de souscriptions qui
l'Allemand plairait : il se verrait traiter, I resle ouverte.
malgré von Tirpitz, ©n ami ; mais le
Reieh allemand nous fait réfléchir.
Avons-nous tort ? Je crois que nous
avons raison, et c'est un politique anglais,
M. Balfour, qui a bien vu pourquoi dès
les premières journées de la guerre : « Les
Allemands, dit-il, savent créer de la force,
ils ne. savent pas eu user », en user
avec mesure, honnêteté et bon sens... Or,
M. Ortiz Echagiie nous en avertit, cette
force s'est reconstituée. Rien de plus
normal que notre inquiétude. Fièvre na
tionaliste, croit-il ! Ou, dit von Tirpitz,
simple effroi ! Ni l'un ni l'autre. Mais
conseil, juste conseil de la Raison ! Il
n'existe sans doute aucun moyen de
« démontrer catégoriquement » à M. Ortiz
Echagiie que la guerre est certaine. Mais,
lorsqu'il aura relu les pages éloquentes
II ne s'agit point d'ouvrir un magasin et de
s'intituler tailler-chemisier pour savoir faire un
complet ou une chemise ; si vous voulez être'bien
habillé, profitez de votre passage à Paris à l'oc
casion de l'Exposition pour aller chez RAMLOT,
76, rue de Rennes, en vous- recommandant de
PA.F. ■
Dépositaire des manteaux imperméables Salf.
Ce soir 19 courant, à 22 heures, au Pavillon
de l'Elégance (Exposition des Arts décoratifs), troi
sième gala organisé uar CALLOT, JENNY, LAN-
VIN et WORTH.
Au programme : Bctove, Maria Yessipowa, Dora
Rudy. Défilé des robes de « L'Arc en Ciel
qui a' eu tant de succès à la Fête de la Parure.
Et enfin Mme» Berthe Bovy, Claba Tambour,
Cocea, Eve Francis, Germaine Gallois, Herri-
quez, Jane Renouard, Jane Ronceray, Mary
LEwrs,. Nh'jtina, O'Nill, Peggï Veps, Perelu,
Recina Cammier, Saint-Bonnet , présenteront les
modèles créés spécialement pour elles pour le
numéro des revues de théâtre.
II. .Etat' du complot communiste
Nous recevons de nouveaux détails sur
l'état de la conspiration internationale que
M. Schrameck, pour des raisons mystérieu
ses, ne veut pas réprimer... Plus M". Schra
meck obéit aux injonctions de l'Antifrance,
plus il est nécessaire d'assurer en dehors
de lui, au besoin contre lui, le salut public
Le parti vient de passer par une pé
riode de'crise qài le paralysait momenta
nément. L'essai de journée rouge signalé
pour le 24 mai avait été abandonné à
cause des piteux résultats donnés par les
mobilisations préalables dans les centu
ries françaises. Il y avait eu de nombreu
ses abstentions, des chefs même avaient
manqué au rassemblement malgré les som
mes énormes mises à leur disposition
pour récompenser leurs hommes du dé
rangement, une grande partie de cet ar
gent ayant été dissipé par eux et employé
pour leurs plaisirs. Mais les centuries
étrangères avaient répondu à l'appel de
façon excellente.
La « Croix du Nord » a signalé, le 24
mai, une manifestation communiste à
Douai où, au milieu de la foule, deux cents
étrangers visiblement armés ont injurié
des enfants sous l'œil paterne de la po
lice.
Il a été très dur de maintenir le moral
des masses, bien qu'on lès prétendît soli
dement encadrées et disciplinées.
_ On a exigé la suppression de toutes ré
criminations au Comité central et devant
les hommes. Ces récriminations, néan
moins, n'ont cessé de se-produire.
Le piteux échec des élections munici
pales n'a pas échappé aux simples com
munistes, à gui l'on avait annoncé que les
masses ouvrières venaient au communisme
et que le succès de ces élections décide
rait du sort du parti. Dans la Seine prin
cipalement, il y a eu une grosse perte de
voix, et ces poix ont passé aux socialistes.
De plus, le 10 mai dernier,, on a été
obligé de prêter appui au Cartel des gau
ches, parti bourgeois.
Il semble donc évident que les masses
ne vont pas an communisme et que son
avenir, s'il tenait aux élections municipa
les, est compromis.
CeÛe situation a amené les dirigeants
à changer de tactique et à essayer de
passer a une deuxième phase, la première
ayant été complètement ratée. \
On a décidé d'utiliser au plus tôt l'ar
deur des centuries étrangères diies irré
gulières ou autonomes. Pour cela ces cun-
turies ont été armees la semaine der
niere et des ordres viennent d'être en
voyés pour qu'on les fasse affluer^ aujour
d'hui même dans la banlieue parisienne.
■ ■On se croit sûr de l'inertie ou de la,
complicité du gouvernement à qui l'on vu
essayer de rendre le service de. décapiter
les ligues fascistes. Les centuries étrangè
res sont préposées au service des « ota
ges ».
[Ici le conseil est de nous méfier et de
nous garder. Cela va sans dire. Alertons
nos amis et passons.! *
La tentative projetée ne peut tarder à
être mise à exécution. Oh a dépensé trop
d'argent et les troupes sont sous pression
depuis trop longtemps popr que l'on n'es
saye" pas de les employer a bref délai.
Surveillez bien les mouvements de grève.
Il est prévu, en effet, de faire éclater, par-r
ticulierenunt dans-la métallurgie et les
mines où l'élément ouvrier est très nom
breux, des grèves qui se déclencheront sous
un prétexte quelconque : augmentation de
salaire ou diminution: des heures de^ tra
vail afin que ces étrangers inoccupés: et
les communistes français en grève soient
plus facilement mobilisables.
La complicité de certains hommes poil
tiques français de gauche a été promise
aux -chefs révolutionnaires.
On peut' dire que cette complicité est
déjà en train de jouer. El'"e jouera d'autant
mieux que le champ de la lutte sera plus
voisin de Paris ; or, l'on annonce qu'il
serait question pour ces jours-ci, d'une
importante grève des transports, grève
armée, qui s'opposerait par la force à tou
te intervention de l'Union civique et des
organisations similaires.
Mais il est question,, d'autre part, du
licenciement des Ecoles chinoises révolu
tionnaires qui cteient ouvertes en France
depuis peu. Les Chinois communistes par
afaient ou s'apprêteraient 'à partir pour
prêter main forte aux révolutionnaires
du Céleste Empire. Nous leur souhaitons
bon voyage.
III. L'élection de Maine-et-Loire
Comme on le verra plus loin, l'événe
ment d'hier est l'adhésion de l'Echo de
Paris à là candidature de Léon Daudet.
Je ne crois pas désobliger notre confrère
et je ne dis rien que d'honorable pour le
monde libéral en estimant que l'on , doit
regretter la tactique de l'an dernier. L'u
nion, mais une, union active, une union par
l'action cohérente et sensée,s'imposait non
seulement en .1924, mais dès 1919. Ne pen
sons plus à ces erreurs, du moment qu'on
est en train de les réparer et disons avec
un correspondant fort sensé.
L'élection de Léon Daudet ne fait plus
de doute pour personne. « C'est l'homme
nécessaire » dit-on, « et la place d'une pa
reille valeur est au Parlement. »
Mais, avant que cette élection ne soit
un fait accompli, un résultat est désormais
acquis dont l'importance est d'autant plus
considérable que, jusqu'ici, personne n'a
vait pu ;/ arriver. La candidature de Dau
det a fait ce miracle : L'union des conser
vateurs. Nous avions le Cartel des gau
ches ou du Désordre sans exclusive à
gauche. Nous avons maintenant — enfin,
enfin, enfin —le Cartel des Droites ou de
l'Qvdra sans exclusse à droite. ,
Et, en face du péril commun : t la Révo
lution, se dressent désormais étroitement
unies les différentes fractions du parti
conservateur.
Après la Liberté, le Gaulois, le Figa
ro, la Crîonc, et d'autres, voici, ce matin,
/'Echo - de Paws, le grand organe modéré
qui, dans ime éloquente, patriotique et gé
néreuse déclaration, donne son adhésion
pleine et entière à la candidature de Dau
det, recommandant à tous ses amis de s'u
nir pour assurer son •élection.
Bravo ! Le « faisceau » est donc for
mé de tous ceux qui aiment la France et
veulent la sauver contre ceux qui la dé
testent et veulent la détruire.
Salus . Galli^e suprema lex-bsto.
Il est vrai que l'on voit se dessiner de-ci
de-là de curieuses dissidences. Le Temps
d'hier donnait une protestation étrange
venue d'une organisation de Quimper. Les
catholiques de l'Anjou ne sont donc plus
les maîtres chez eux ? Les comités cen
traux parisiens et les comités de. Maine-et-
Loire étant d'accord, l'intervention du Fi
nistère serait inexplicable si l'on ne savait
que tout paraît nrturel à certains esprits
« libéraux » quand il s'agit de réduire les
royalistes à la . qualité d'électeurs inéligi
bles ! Mais ceux-ci n'oublient -pas que l'on
sait fort bien mendier leurs voix quand
on a besoin d'elles.
Si, par impossible, la réciprocité de*la
justice, leur était refusée quand il s'a
git du siège de Jules Delchaye pour Léon
Daudet, les royalistes dp tel et tel dépar
tement que je connais sauraient ce qui leur
resté à faire. '
On m'écrit justement de Barbentane
(Bouches-du-Rhône) :
... Je profite de l'occasion pour vous
faire part de notre décision par rapport à
l'élection du 28 juin dans le Maine-et-
Loire.
Nous sommes indignés de voir deux ou
trois candidatures de « gens modérés »
contré le grand patriote Daudet. Si, à,
cause de cela, Daudet est battu, nous ju
rons que, n'importent les circonstances,
nous ne voterons jamais plus pour un li
béral, d'où que puisse venir la consigne.
Nous espérons que telle sera la tactique
suivie par l'Action française si cette abo
mination se produit.
Mais elle ne se produira pas. Les Ange
vins sont des hommes d'honneur, patriotes
et justes. Ce n'est pas eux qui feront ja
mais le jeu d'une intrigue sous laquelle il
est facile de découvrir la sale main d'Abra
ham Schrameck.
Charles MAVRRAS.
Erratum. — Hier, note IV, avar + -dernier
alinéa, parlant du parlementarisme qui
agonise, j'écrivais : « Qui héritera '? Les ré
volutionnaires, avec tous leurs complices».
LEON DAUDET .
électeurs sénatoriaux
de Maine-et-Loire
Léon Daudet a adressé aux électeurs
sénatoriaux de Maine-et-Loire la circulaire
suivante intitulée : Mon Programme :
Monsieur le, délégué
sénatorial,
Je remercie le Comité de la Ligu»
des Catholiques de F Anjou et son émi
nent président, M. le docteur Cocard, qui
ont bien voulu inviter leurs délégués
ligueurs à voter pour moi, le 28 juin
courant, en conformité avec la décision
de la majorité du congrès des délégués .
des droites du 6 juin — ceci, à l'exclu
sion de tout autre candidat se donnant
comme un adversaire du Cartel. Je vois
dans cette circulaire signée par M. le
docteur Cocard, conseiller municipal
d'Angers, le gage d'un succès désormais
certain.
Quoi de plus nécessaire, en effet, à
F heure où nous sommes, que F union
devant un adversaire — le Cartel — dont
la prolongation serait la ruine, la ban-
queroute générale et, à brève échéance,
une nouvelle guerre, une nouvelle inva
sion ?
Le devoir que je me suis tracé est
simple : il consiste à combattre au Sénat
le rassemblement des gauches, c'est-à-dirc
.l'Antifrance, avouée ou sournoise, comme
je l'ai combattue à la Chambre pendant
quatre ans, de toutes mes forces et infa
tigablement.
Je combattrai les lois laïques, - lois
d'origine allemande, contre lesquelles je
me suis élevé seul entre tous mes collè
gues, à plusieurs reprises, à la tribune
du Parlement, de 1919 à 1924
. Je combattrai la trahison, même am
nistiée, même momentanément triom
phante.
Je combattrai Caillaux, Malvy et leurs
soutiens.
Je combattrai tout ce qui est proalle
mand : c'est ma raison d'être depuis
quinze ans.
Je combattrai le prélèvement sur le
capital.
Je réclamerai sans me lasser, comme à
la Chambre, la vente des ruineux mono-
pôles cFEtat et le dégorgement des grands
voleurs.
Dans la mesure de mes forces et de
mes moyens, je continuerai ainsi l'œuvre
de mon illustre prédécesseur, le grand
et bon' Jules Delahaye.
La lutte sera dure, mais je la connais
déjà : elle nous a coûté plusieurs victi
mes dont mon jeune fils. C'est vous dire
que le Cartel, Monsieur le délégué séna
torial, l'a considérée et la considère 4
comme sérieuse^
Je compte la mener, cette lutte, pour
la France et pour la religion, pour la
famille et pour le sol, d accord avec tous
les patriotes.
: Avec l'aide de Dieu et des bons
citoyens, nous finirons certainement par
F emporter, car la France ne peut pas
mourir.
Léon DAUDET
Ancien député.
Ce 17 juin 1925.
Selon la tradition, une messe pour les
morts de l'Action française sera célébrée,
lundi 22 juin, à midi, en l'église Saint-
Louis-d'Antin, paroisse de l'Action fran
çaise.
Nous prions nos amis d'y assister*
Pour la veuve el les enfants
d'Ernest Berger
- - ;
Sixième liste de souscriptions
Dr Debouesset, 500 fr. ; Jules Daubresse, 5
fr. ; En mémoire de Norbert Miller et, mort pour
la France comme son regretté camarade Ernest
Berger, R. Milleret, 300 fr. ; René Ferry, 50 fr..;
Massa, 50 fr ; Stanislas, Geneviève et Edouard
Rey, 25 fr. ; Une abonnée, 15 fr. ; Une institu
trice libre, 5 fr. ; Mme de Soulay, 10 fr. ; Casa-
biauco, 5 fr. ; Launey, 20 fr. ; A. Dollé, 20 fr. ;
Contre la vayoucratie, 10 fr. ; Louise Disse, 5 fr. ;
Félix Antoine, 10 fr. ; Un pauvre Méridional,
3 fr. ; Mme Léon Lapar, 25 fr. ; M. et Mme
Henri Barre, 5 fr. ; René Maire du Poset, 50 fr. ;
E. Fournier, 10 fr. ; Une abonnée du matin de
l'assassinat de Berger, 100 fr. ; Jacquinot, 20 fr. ;
Anonyme de Maroullé, 20 fr. ; Albert Mcdernac,
50 fr. ; M. el Mme Gustave Fagniez, 100 fr. ;
Baronne de Salleâ de Hys, 50 fr;.; Anonyme,
5 fr. ; Un artiste montmartrois, 10 fr. ; M. et
Mme Bourin, 30 fr. ; Mme et Dr Laisney,' 50 fr. ;
Louis Allard, 15 fr. ; Aimant la France, 3 fr. ;
Gérard Buchet, 50 fr. ; J. Bardin, 20 fr. ; Section
de Sèvres-Ville (TAvray, 183 fr. ; Un prêtre zélé
et dévoué à l'A. F., 10 fr. ; Une fervente de •
Jeanne d'Arc, 10 fr. ; Tourmagne, 10 fr. ; Pierre
Hnberty, 20 fr. ; M. et Mme E. Sanson-Suresne?,
5 fr. ; Marcel Danner, 10 fr. ; Miiiler, 5 fr. ;
A la mémoire de mon frère mort'pour la France,
50 fr. ; Bernard Moreau, 20 fr. ; Comtesse de
Briche, 100 fr. ;' Section de Bobizny, 100 .fr. ;
Un ligueur, admirateur de Joseph Maurras, 2 fr. ;
Dr Baillet, 100 fr. , Mlies Roche, 10 fr. ; Vicom
tesse de Pardicu, 20 fr. ; Jeanne Manet, de la
part d'une de ses clientes, 10 fr., de ta part de
sa propriétaire, 10 fr. ; M. J n 5 fr. ; Mme Gode-
froy, 10 fr. ; Les■ ligueurs et sympathisants d'I-
gny, 30 fr. ; Thiédu, 20 fr. ; /l iiié C. 5.010, 10
fr. ; Un abonné, 4 fr. ; Mme Bcrtbe Judon, 10
fr. ; Fernand' Judon, 10 fr. : de P. A. D., 20 fr. ;
Un vieil abonné, 25 fr. ; Abonné 30012, 50 fr. :
Mirenna, ses frères et sœurs, 25'fr. ; Un Roumain,
200 £r. ; B. 17.728, 20 fr. ; Viallef->nd, 50 fr. ;
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