Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1925-05-27
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 mai 1925 27 mai 1925
Description : 1925/05/27 (Numéro 147). 1925/05/27 (Numéro 147).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
blicain anticlérical [Pcrry-Gambetta]
attachait à cette partie des travaux de
Broca et de Gharcot* anéantie aujourd'hui
par les recherches et constatations de
Pierre Marie. C'est une histoire bien
comique et qui mériterait d'être racontée.
Toujours est-il que Charcot passa des
nuits à édifier le fameux schéma « de la
Cloche », partiellement vrai, partielle
ment faux, comme tous les schémas, où le
mot est représenté comme "va, entendu,
articulé, retenu par la mémoire. Malheu
reusement, on ne met pas un corset à
ArieL Je veux dire qu'il y a, dans le mot,
dans le verbe, un élément spirituel,
métaphysique, dont la négation rend
caduque toute analyse, uniquement maté
rielle et immédiate* du système verbo
moteur. Derrière le mot» il y a l'image,
qui$ n'est point localisable dans le Cer
veau ; et derrière l'image — c'est-à-dire
derrière les composantes de la racine ver
bale — il y a toute notre ascendance.
On ne bouche pas l'infini avec Mas
Miïller.
Imposée à trois générations d'étudiants
at de maîtres comme uû décret de voirie,
ou. un sénatus-consulte de Poléon-Polé-
mos, la localisation du langagè articulé
au pied de la troisième frontale gauche,
s'est effondrée sous les coups de Pierre
Marie, entraînant avec elle toutes les
autres localisations psychiques. Les plaies
de guerre ont montré l'inanité des tra
vaux, sur ce point, de Charcot, de Bris-
sirad* de Nothnagel» etc.». Que d'aphasi
ques sans lésion Concomitante de la
« Broca » I Que de cécités et de surdités
verbales, que d'atiarthrieS désobéissant
aux ordres formels de leur illustre patron
de la Salpêtrière : « Couche-toi là» fet ne.
bouge plus ! »
Déroute attendue — comme chaque
fote qu'un parti pris formel et prémédité
commande une série d'investigations mé'
dicaïes — mais dérOUtè immense ét qui,
dans l'ordre intellectuel, a ridiculisé le
matérialisme autant que lé dogme de
révolution» C'était l'etteur dëè bosses dé
Gall recommencée. Mais ■ là èïicore tin
faux dogme, inane a priori — car lé
verbe humain est la pltiB grande com
plexité connue, et son éltldè un océan
éans limites a retardé, d'unè trentaine
d'années, l'étude rationnelle du cerveau»
grand Central de& communications éntre
le eehsible et le volontaire. La pebsée»
notre pensée, traverse tout l'Organisme*
parbleu, mais elle n'a de siège fixé Bullè
part
Quant atl schéma ingéttieiiï dfe la clo
che, qui donna tant de mal à Charcot,
c'est un bon devoir d'école, mais fort
enfantin quant aux puissances intérieures
du mot et à ses agrafes, intellectuelles et
imagées. Sans compter qu'il y a» dahë
l'esprit, un avant-mot [choix et détermi
nation] et un après-iâot [ébranlement
verbal et eonnexités] dont la pauvre ana
lyse de Charcot ne tenait pas coinpte.
Tout écrivain» tout orateur, sait que îê
mot est un événement psychique d'une
genèse mystérieuse, d'une portée Souvent
incalculable, fragment détaché dfe cette
syntaxe, qui est elle-même une sorte de
gravitation mentale intérieure.
C'est dans cette voie qu'irft la science»
Bi elle ne veut plus être vaine et bafouée»
En dehors de la sémantique» ou Bcience
des significations verbales ^ à laquelle
le grand Michel Bréal a consacré un
chef-d'œuvre et qu'il a» èn somme, créée
—• il y a une dynamique du mot» jusqu'à
présent inexplorée. Cette dynamique ne
saurait relever de l'&natomie normale»
ni pathologique. Mais que le temps de
Charcot était donc borné en psychologie !
5° Etude de la grande hystérie et de
son syndrome, -notamment de la sugges*
tion Bomnambulique.
Cela, ce fut le grand bobard» le bobard
géant, du dix-neuvième Siècle finissant;
Le trop plein de tyrannie intellectuelle
qui était en Charcot» l'amena à imaginer
et forger» de toutes pièces, aveo la colla'
botation de simulateurs souvent incon»
scients, un spectacle complet de manifes
tations nerveuses artificielles aujourd'hui
totalement disparues ! Babinski a, par ses
travaux, réduit à néant cette partie de
l'œuvre du maître qu'il vénère. Car c'est
un fait qu'il n'y a plus d'hystériques» ni
hommes, ni femmes, dans les hôpitaux.
• Quand on dit cela aux gêné de cinquante
à soixante ans, ils n'en reviennent pas ;
les « lois » de la grande hystérie leur
semblaient aussi * intangibles » qfee les
lois laïques de Miîleràndus et d'Aristide,
de Poincaré et d'flerriot : « Est-ce pos-
sible ? La grande hystérie né se trouvé
plus!»
—■ Non, plus mêmè à prix d'or. Aucun
milliardaire américain ne pourrait plus
se payer une de ces dames ou demoi
selles, qui se contorsionnaient, le mardi
matin, à la Salpêtrière» et que l'on venait
voir et étudier du monde entier, en même
temps que Sarali Bemhàrdt et que la
Tour Eiffel. Le moule est cassé. 11 est
remplacé pat un autre bobard : celui du
fatum psychopathique et de la psycha
nalyse de Freud.
-— Alors, Freud aussi, c'est de la bla
gue ?
— Mais Oui, de la blague fort ingé
nieuse. Freud venait à la Salpêtrière ;
il a vu comment on édifiait une théorie
à succès sur quelques observations illu
soires, puis comment cette théorie créait,
à son tour, des « sujets ». Dans dix ans,
personne ne parlera plus de la psychana
lyse» qui est d'ailleurs, aujourd'hui, un
jeu de société assez amusant, avec ses
« complexes » et ses « Œdipe » ; comme
l'était, il y a trente-cinq ans, la grande
attaque de grande hystérie.
Ainsi s'est évanouie l'œuvre de Char
cot ; parce qu'à ce grand observateur et
ulassificateur, trop absolu et outrecuidant,
il manquait, avec le êetis métaphysique,
— qui est un discernement au second
degré — ce frein de la prompte vanité
àumaine, que donne la simple vue d'un
crucifix. Je ne dis pas même la vénéra
tion ; je dis la simple vue, accompagnée
des réflexions qu'elle comporte.
Léon DAUDET,
A LA Cli UlME
. s
La propriété commerciale
La Chambre, que présidait M. Léo
Bouyssou, a repris hier la discussion du
projet de loi voté par elle sur la propriété >
commerciale et modifié par le Sénat.
M. Puech, rapporteur, fait remarquer
qu'à l'heure actuelle le commerçant est à
l'entière discrétion du propriétaire. L'ora
teur énumère les hypothèses qui peuvent
se produire en cas de désaccord entre le
locataire et le propriétaire.
Contrairement à la décision du Sénat,
la Commission veut que le locataire obtien
ne, s'il éprouve un préjudice, une indem
nité égale à ce préjudice. La Commission
ne peut admettre, ajoute-t-il, le refus de
renouvellement du bail sans indemnité si
le propriétaire veut se substituer simple
ment a son locataire.
Si la Commission n'obtient pas satis
faction du Sénat sur ces différents points,
le projet manquera son but. Aussi l'ora
teur insistc-t-H auprès du gouvernement
pour 3gir Sur le Sénat dans le sens d'une
transaction.
H. tiùais Rollin insiste à son tour sur la
nécessite de faire aboutir le projet. Ce
n'est pas seulement, dit-il, le droit des
commerçants qui est en cause, c'est aussi
l'intérêt des consommateurs nui paient les
conséquences de l'insécurité an commerce.
La discussion génêralè est close. On
passe à la discussion des articles.
JIM. Chauvin et Cautru présentent quel
ques modifications âu testé dè l'article
premier, qui sont renvoyées à l'examen de
la Commission.
Par 530 voix contre 29, la Châmbre
repousse uû amendement du communiste
Garchery, reconnaissant formellement le
•droit au renouvellement du bail.
M. Thoumyre ayant à son tour proposé
d'étendre le bénéfice de la loi en discus
sion aux artisans, M. Levasseur propose
le renvoi de ces textes devant la Commis
sion en vue d'un réajustement.
Il en est ainsi ordonné. La suite de la
discussion est renvoyée à une prochaine
séance. " .
Et la séance est levée à 17 h. 10.
M. Pi de P.
Informations parlementaires
La loi de finances âu Séhat
La Commission des finances (tu Sénat» réunie
striis 1& présidence de M. Milliès-Lacroix, a abordé
l'èxàlfieft des articles disjoints de la loi de finances
de 1925 dont le gouvernement lui c'cmandait la
réintégration.
M. Henry Ëérer.gei a donné lecture de son rap
port supplémentaire et, après de longues diàcUs-
Sions, là Commission a adopté par 15 voix l'article:
3 et, par 20 voix, l'article 6 des textes votés par
là Chambre.
L'article 3 fixe les conditions dans Ifeeqiifelles
sont déduits, pour le calcul des bénéfices indu»
triels et commerciaux imposables, les revenus des
immeubles affectés à l'exploitation et les intérêts
de® valeurs «ùebilièrés figutàttt â l 'actif des entre
prises.
L'article 6 oblige les employeurs & déclarer tou
tes les sommes versées aux personnes qu'ils utili
sent* ces sommes seraient-elles inférieures au mini
mum exonéré de l'impôt sur le revenu.
En ce qui concerne l'article 20 (avoirs et dépôts
de valeurs mobilières à l'étranger), la Comniiîsion,
à l'unanimité, a décidé de reprendre le principe du
texte voté par la Chambre.
Ellè a chargé'son rapporteur général de conférer
avec lë gouvernement en. vue de présenter un
texte amendé «'Inspirant du texte voté par te Cîiâih'
brè.
Là Commission se réunit a ce tnâtin Bour cohti-
îiiief l'étude et le vote des neuf articles restants
soumis â son examen.
Commissaire aux armées !
Les t grrands ancêtres £ font rêvér Narcisse lie
fiâudel. Il vient en effet d'adresser au colonel
Girod, vice-ptésident de la comtnîssioh de l'ar
mée, le lettre suivante :
Monsieur le Président de l'armée,
« Je vous serais reconnaissant de bien vouloir
mettrfe à l'ordre du jour de la prochaine séance
dfe la commission de l'armée la propositiôn sui
vante i
< Envoi d une délégation de la commission de
l'armée pour l'exercice de contrôle an cours dêê
opérations mlitaires eu Maroc ».
« Veuillez garéer, etc.
Rêùàudel, commissaire dus arméès !>..
Le général Lyautey ne pouffait-il pa; l'eiivfryêf
faire un tour aux avaJit-posles 1
VOUS VOULEZ
VENDRE
ACHETER
ECHANGER
LOUER
TROUVER
Les Petites Annonces ck « l'Action
Française vous en fournissent
le moyen économique et rapide
LUNDI, MERCREDI, VÊNCRÉDI
Le congrès
des anciens prisonniers
de guerre
(Suite de notre première page)
Est-elle folle ?
Appelés vers 8 heures par M. Barthélé
my, directeur de la Police judiciaire, nos
amis Pierre Lecœur et André Guignard ont
pu assister à un interrogatoire supplément
aire de Maria Bonnefoy.
Cette femme, que l'on dit folle, et qui
aurait agi sous 1 empire du délire de la
persécution) a utie attitude singulière qui
ne répond guère aux habitudes des mala
des de cette espèce. ?
Elle tient, de temps en temps, des pro-:
pos incohérents sur divers sujets, mais,
contrairement à l'habitude des persécutés :
qui sont toujours prolises sur leurs griefs
imaginaires, elle évite (le préciser les mo
tifs qui l'ont poussée à son crime. Tout ce
qu'elle dit, «'est qu'entrée Autrefois en re
lation avec notre section de Lyon, oh ne
l'aurait pas prise au sérieux et que, ayant
écrit à Daudet et à Maurras, ceux-ci n'au
raient pas répondu.
Lorsqu'on la presse un peu plus, cette
prétendue folle sfc tait ou se dit fatiguée
ou fait encore cette réponse trop sage :
« Je ne parlerai que devant mon avocat »,
Comme M. Barthélémy s'étonnait qu'elle
ait pu commettre son crime, remettre son
arme dans sa poche et s'en aller tranquil
lement sans être inquiétée, elle fit cette
réponse pleine de bon sens : « J'en suis
aussi surprise que vous. »
Nous nous contenterons pour aujour
d'hui de ces simples observations. Nous
savons que certains de nos confrères ont
déjà poussé leur enquête assez loin pour
que cette prétendue folle apparaisse sous
Un tout autre jour. La Police judiciaire
'àisâit elle-même, hier, toutes réserves sur
!la véracité des dires de Maria Bonnefoy et
reconnaissait la nécessité d'une vérifica
tion sérieuse.
On veut espérer que l'instruction de M. lë
A l'issue du congrès régional defc anciens pri
sonniers de guerre qui vient de se tenir à Ren
nés, l'ordre dit joui: suivant à été adopté :
Les délégués des associations départementales
defe anciens prisonniers de guerre d'ille-et-Vilaine,
des Côtes-du -Nord, du Finistère, du Morbihan
de la Loire-Inférieure t du Mairtè-et'Lôire, de la
Sarthe et de la Mayenne, réunis à Rennes feh ooh
grès régional, le 24 mai, après àvoir elitehdu les
déclarations du Secrétaire général de la Fédéra
tion nationale, de M. Bragsr de la VillemoyeaB.
Sénateur d'Ule-et-Vilaine, de M. Chabrun, dépiité
de k Mayenne, représentant du groupe parlemen
taire de défense des A. P. G., de M. Lefas, dé
puté d'Ille-et-Vilaine, président du conseil géné
ral, acceptant par avàrlce les amodiations qui fe
raient tendues nécessaires pair la situation finan
cière, émettent avec - line insistance pressante le
Tœil que les pouvoirs publics prennént enfin une
décision concernant leiirs revendications relatives
à l'indemnité de vivres et envisagent les mesure!
qui permettent de passer à un commencement
de réalisation immédiate ; remercient lâ comité
d'ënterile d'avoir inscrit en tête de urdre du
jour la question de l'indemnité de vivrêS et d'en
tretien, font confiance au comité d'entente, au
groupe parlementaire et à la Fédération nationale
des A. P; G; pour prendre toutes mesures utiles
en vile de présenter au gouvernement leurs reven
dication» et de les faire àboutir.
L'assassinat de Berger
juge Bacquart fera toute la lumière s.ur les
antécédents de cette femme, sur les rap
ports de police où ils pourraient être déjà
consignés, comme aussi sur son emploi du
temps pendant ces derniers jours et toutes
les circonstances du crime.
Nous exigeons toute la vérité et toute la
justice.
Ernest Berger
Ernest Berger, était originaire de Lyon.
Patriote ardent» défenseur de toutes les
traditions du pays ( il avait été arrêté dans
sa ville natale, à l'époque des Inventaires,
pour avoir défendu l'entrée d'un couvent
contre les exécutants d'une politique sec
taire, et avait été condamné pour ce fait
à 8 jours de prison.
En 1912, il avait été appelé à Paris par
Plateau, désireux de le voir remplir au
près de luf j les fonctions de secrétaire.
Il avait fait la guerre côiiïmé sapeur
dans une unité du génie oït il avait gagné
la croix de guerre. Réformé, privé de
l'usage partiel d'Une jambe, il avait repris
sa place à l'Action française, où il était*
depuis si* ans, secrétaire administratif dô
la Ligue.
Marié et pêfe de deux petites filles, il
allait avoir, prochainement, la joie de voir
uh troisième enfant à son foyer... •
Les condoléances
Dès hier soir nous avons reçu de Nombreux té
légrammes de sympathie :
Nice, 26 moi. — Section Nice vous exprime co
lère êt indignation euscitéeà par attentat Berger ;
formons souhaits pour guérison blessé et ressen
tons donleur famille. — FERLIN.
Lyon, 26 mai. — Douloureusement frappés par '
nouveau éoup, les Lyonnais d'Action française
qui ont connu Berger, comme trésorier des Ca
melots de Lyon d'avant-guerre, vous disent leur
union dè cœut et leur besoin de vengeance. —
JASSËRON.
DEMMÈMË HEURE
AU MAROC
Lettre de Rome
La canonisation de sœur Thérèse
de l'Enfaat-Jésus
La petite Thérès de l'Enfant-Jésus a
ouvert la série des canonisations en cette
année de jubilé. La demandé des billets
pour son jour a commencé depuis long
temps. La recherche en a été extraordi
naire. Depuis vingt-six ans de vie romai
ne, je n'ai jamais rien vu de semblable 1
Le Vatican a été littéralement assiégé. Pas
un personnage appartenant à l'Eglise, car
dinaux prélats, ordres religieux de toute
catégorie, qui n'ait été tourmenté par les
quémandeurs ! Une * fièvre véritable qui
s'est communiquée à tout le monde. Rome
ne parlait que de cette cérémonie. ,
Enfin, le grand jour est arrivé. Depuis
cinq heures du matin, Rome était sur pied
et animée comme en plein jour de fête.
Les plus passionnés, à cçjte heure, occu
paient déjà les portes de .la basilique. Ét
l'énorme place de Saint-Çierre contenait
entre les bras gigantesques des colonna
des une foule impatiente. On y parlait
toutes lès langues, car oh était accouru de
tous les coins du monde une Babel mo
derne.
Après une longue âttènte, une fatigué
sans nom qui parvenait à maîtriser l'èner-
vement et l'impatience dès grands jours*
on a pu franchir le seuil sacré de.là.basi
lique.». Ici, en ce premier temple de l'uni
vers, tout était beauté, sple&dçur, lumiè
re : Une apothéose dans la glorification
de la sainte*.. Lorsque les trompettes d'ar
gent ont annoncé l'arrivée du Souverain
Pontife et de son splehdide cortège, l'itti-
menSè foule a laissé éclater un délire
d'enthousiasme.
En dépit de la défense formelle faite
par les papes défunts qui ont irtierdit tou
tes les manifestations bruyaiites à l'église,
lâ foule n'a pu se contenir. Elle s'est dé
tendue dans des applaudissements et des
cris de Vive le Pape et a repris ainsi ses
anciens droits, sa vieille tradition qui lui
permettait de crier sa foi et sa joie ! Le
temps passé !
Mais les temps présents ont eu aussi
leur part et se sont créé dès droits nou
veaux dans les cérémoniès modernes.
Quatre énormes cornets de phonographe
Se softt installés sur le baldaquin de Bcr-
n'ini au-dessus de l'autel de la Gonfessiort ;
des appareils électriques très délicats et
compliqués, que l'Angleterfë avait exprès»
sèment envoyés à Rome par avion* se s&nt
dissimulés sous l'autel : tout cela pour
renforcer ou recueillir, selon l'appareil et
le cas, la voix du Pape et les chants litur-*
giques... Seulement, « la science » donnait
quelque chose d'étrange à cette Voix du
Pape et à ties chants qui noUs arfivàient
renforcés... La modernité, comirtc une
Voifc profane, pénètre aujourd'hui partout,
mêîrnc feoUs'-les voûtes séculaires dé Saint-
Pierre. Elle ne reculé devant aUbuttë tra
dition, dèvant aucun récùeillfement, devaiit
aUcun souffle d'âme. Elle ést. Elle s'af
firme.
Quiconque a assisté â des cérémonies à
Saint-Pierre a toujours été frappé par l'dr»
rire parfait qui y règne êt par la sagesse
de toutes les mesures de secoUrs et de po
lice qui y sont prises. Il y a eu» cette fois»
une innovation très opportune : l'ouver
ture d'une nouvelle porte au-dessuS du cé
lébré moiiùment de Canovg, du pape Res-
zônicô, parte donnant accès dans la rue
des Fondements, derrière Saint-Pierre.
Gètte mesure est très sage* vu les foules
vraiment impressionnantes qui viennent
s'entasser désormais dans cette gigantes
que basilique, quelquefois trop exiguë
pour les accueillir toutes*
La basilique est restée ouverte et inon
dée de toute sa lumière durant toute la
journée, afin de permettre la jouissance
du décor à tous ceux qui n'avaient pas
pU se procurer un billet. Je crois que
Rome tout" entité e a dû se déverser sur la
place en cc jour.*. A la nuit tombée, la
foule a repris ericore une fois le chemin
de Saint-Pierre pour admirer la. grande
illumination de la coupole, de l'édifice,
des colonnades ! spectacle grandiose et
unique ou monde. L'imm'jnse basilique,
sous celte multitude de flammes d'or, qui
semblaient sortir cle tous ses pores, vision
flamboyante sur le fond sombre du ciel,
me paraissait toute vibrante de vie» tandis
que la coupole émergeait comme une énor
me tiare de ' feu, en face de la croix lu
mineuse qui domine l'obélisque, témoin
muet des martyrs de Néron !
Et ailisi» ' avec cette solennité, Rome a
repris sa tradition des grandioses visions
passées, elles aussi riches de lumière, ét
dôtit les Romains étaient privés depuis
plus d'un demi-siècle.
AVENTINO.
tr'"""!! n i itr-'i ftiiil l'i "'i—.■■■.'&■ ■....■■inîifi.V ""
Une exposition-vente
des travailleurs aveuglés
Les jeudi 28 êt vendredi 2!) mai, dé 14 â 18 heu
res, aura lieu, au siège de l'œuvre, Ufie exposition-
vente. L'Association Valenlin Haiiy groupera dans
la « Maison des Avfeuglcs », qti On pourra visiter
dans tous ses détails» des aveugles lisant, écrivant,
déchiffrant de la musique, des accordeurs réparant
des pianos, des masseurs, des tricoteurs, des brds-
siers, chaisiers, etc...
Il y a 30.000 aveugles en France ; les questions
tmichant leut éducation» leur apprentissage» leur
r utilisatioh s ont donc Une réelle importance so
ciale, '
1M0MAT10NS
LE TEMPS. -— Nuageux avec éclaircies.
Teitipératiiré: tn hausse faible, A Paris» lîinxi-
muin 20°;
I>.\ VlLIiR A S heures, courses au Tremblay;
au Palais de Dois (porte Maillot), le Salon des
Tuileries j pince Saint-Sulpice, la Foire Saiht-Ger-
taialn.
LES CHANGES. — Le franc vaut en moyenne:
0 fr. 26 à New-York; 0 ft. 2fl à Londres; 0 lr. 26
à Genève; 1 fr. 25 à Rome.
Lè monbpole des tabacs ne peut pas fournir
â l'agriciiîtàfe la nicotine demandée
L'àdmibi&tration des finances a fait connaître
qàe les ressources fin extraits titrés de nicotine
des établissements du monopole des .tabacs sont
inférieures â là demande globale des agriculteurs.
Dans ces conditions, elle conseillé aux ifllérès-
ses de prendre des mesures pour s'appfovisioflner
ailleurs;
Tout ce què peut faire l'Etat» incapable de
gérer convenablement un monopole, c'est d'invi
ter lès Agriculteurs à s'adresser au ministère de
l'Agriculture qui leur fournira dès reiiseignetneiits
sur les maisons de vente et sur le§ prix à l'éti-an-
gèf.
Le travail dès Missions étrangère!) de Paria
La Société des Missions Etrangères de Paris
publie» cette année» comme elle le fait depuis
plusieurs siècles» son « compte rendu général ».
Les résultats obtenus sont d'autant plus intéres
sants qu'elle est à peu près seule parmi les insti
tuts de missions à ne compter que des mission-
nàires français ou de langue française.
En 1924, les missionnaires de la Société ont
baptisé ehvirdn 20.000 âmes ; ils ont préparé plu&
de 00.000 catéchumènes ; leurs œuvres scolaires
ét bienfaisantes sont en progrès soutenu et» erifin,
ils ont augmenté le clergé indigène des missions
de 15 nouveaux prêtres.
Malheureusement, les missionnaires français
trop peu iioimbreil*, ont dû s'effacer devant dê
nouveaux religieux» notamment le* Pères de Mâ-
ryknbll et les Salésiens dè Dom Bosco.
La renaissance de la cathédrale de Reims
La Société dès Amis de la cathédrale de Reims
a assumé la tâche de recbnstituèr les vitraux de
la Grande Rose et de la galerie qui la porte» dite
galerie de» rois, et où se trouvait en réalité la re
présentation d'un siCre.
La Grande Rose où, dans l'éblouissément du
soleil couchant, la Vierge montait dans lês cieUx
au milieu du concert des anges, avait été admira
blement restaurée par Paul Simon, très peu dé
temps avant la guerre. Les verres sont aujourd'hui
détruits en partie. Il est indispensable que, lê
jour où la nef sera rendue au culte, elle retrouve
la lumière et l'harmonie sans lesquelles l'ardu-
lecture apparaîtrait froide et décolorée. M. Jac
ques Simon sera chargé de ce travail j il recons
tituera les parties manquantes en utilisant les caf
tons mêmes que sort père avait exécutés d'après
les vitraux anciens. 11 s'agit donc d'une restitution
Erésentant toutes les garanties de goût ét de prb-
ité>
Là dépense nécessitée par là restatiràtidh dés
vitraux dé la Rose ét de là Galerie pourra s'élever
à 160.000 francs. La Société d8s Amis dê lâ ca
thédrale dispose de 70.000 francs. Une somme de
90.000 fràhcs lui ê&t donc nécessaire pour couvrir
la dépense qu'elle désire prendre à soft éompte.
Les souscriptioHfe sont reçues par le trésorier de
la Sdeiété, M. Anthony-Thouret, à Paris, 10, rue
Coëllogon.
Ajoutons que jeudi prochain, 28 niai, â 9 hèu-
res du soih dans le grahd amphithéâtre dé lâ
Sorbonne, M. Mârcél Aubert, professeur à l'Ecole
dès Charteèi donnera une conférence sur la « Re
naissance de là Cathédrale de Reims ». Elle sera
présidée pat Mi Pau! Léon, directeur dès Bêâux-
Atls.
PËTIÎÉS NOUVELLES
te président âc lu République sVst fait reprë-
sfeniefr par M. Georges Michel, dlrccteut Adjoint cle
&oh cablnèti aux obsèques de M. Hëbràrd de Vil-
Icnenvei préslobnt honoraloc du Conseil d'Etat* qui
ont eu lieu hier malin à l'église Saliit-AuyiisiiJl.
Conseil des ministres. • — Les ministres Sè sdiit
réunis înhiih, à l'Elysée, sous lu présidénee
de M, Gaston ÎJoUniergue, La séance a été consa
crée à l'exposition des affaires courantes.
Un violent combat
s'est déroulé hier
dans le massif de Bibane
Rabat, 26 mai. — A l'ouest, la pression
ennemie continue de s'exercer sur, les vil
lages voisins de nos postes. On signale que
la concentration des harkas se poursuit
chez les DjeballâS.
Hier, 25 mai» le détachement du lieute
nant-colonel Ferai, laissé depuis quelques
jours en observation dans le massif de Bi
bane, rejoignait le groupement Colwnbat
dont il dépend, lorsque son * mouvement
provoqua une violente réaction de tous les
contingents cnntfmis voisins. Des attaques
furieuses ont été menées, jusqu'au corps à
COrps, pttr de» dissidents appuyés de
groupés riffains, en vue de s'opposer à la
Jonction du détachement Ferai avec le
groupement Golombat, dont des éléments
s'étaient portés à sa rencontre- L'interven
tion en masse de notfe artillerie et de notre
aviation a occasionné des pertes sévères à
l'ennemi qui, en fin de journée, a aban
donné la partie.
Le massif dê Bibane reste surveillé par
le poste de ce nom, aménagé et appro
visionné pour, une résistance d'une cer
taine durée.
Au centre, la situation est sans change
ment. L'ennemi à ravitaillé en cartouches
dès détachements de Sensâdja dissidents.
Cfetix-ci, dans la seule journée du 23 mai,
ont perdu 50 tués.
Des infiltrations sont encore constatées
autour des Aïn Maatouf. Quelques grou
pes de pillards ont été facilement refoulés
par nos partisans entre Aïn Maatouf et
Aïn Mediouna. On a enregistré de nom
breux coups de fusil sur nos postes dé
Hâssi Medlani, Bab Siraoua et Bel Kas-
sen. .
Le communiqué officiel
Fez, 20 mai (Communiqué officiel). —
Quelques groupes de pillards ont été faci
lement repoussés entre Aïn. Maatouf et
Aïn Mediouna.
A l'Est, la mehalla riffaire de Sakka vient
d'être renforcée de 300 cavaliers réguliers.
De nombreux coups de fusil ont été tirés
sur iios postes de Ham Medlahm, Bab Si-
rouah et Belgacom. Un djich de Metalsa. a
tèiité U«e incursion vers Hassi Ouen2gha ;
il â été irefoulé par les partisans. La me
nace signalée de ce côté persiste toujours.
AU JAPON
dll
.Lté éb«!/ierftfe/tf£ dt la Martinique., — M« Lagrosil-
Iière.j ancieh député de la "Martinique, qui était
sous le coup de poursuites ttour tentative de meur
tre et rébellion contre la force armée, s'est cons-
tituè -prisonnier dans ia joiaruée d'hlèr*
Le congres de VUnïon nationale des combattants
s'ouvre demain jcUdl, 26 mai, à Périgueux.
CHRONIQUE DU MONDE
ÊT D E LA V ILLE
Naissance
M. Siméon et Mme, liée de Mauroij, sont
heureux de faire part de la naissance de
leur septiètne enfant : Paul. Neuilty, 26
mai.
' Matiage
C'est aujourd'hui mercredi, â midi, èn
l'église Saint-Pierfe de Chaillbt, qu'est cé
lébré lë tnùHhge de Mlle Françoise d'Us-
feel aveô le vicomte Rehé de Le'strange.
On dttftonce d'autre part :
NAISSANCES. — Yve Si fils de M. et de Mme
Juaguenet-Cherfilsi à Fontainebleau.
NECROLOGIE. — Le comte de Oaudemaru, k
Paria. — Mme Yeuve Carré, h Juvisy-Sur-Orgê.
Utie nouvelle secousse sismlsjue
Tokio, 26 hïài. ■— Une nouvelle et vio-
leiite secousse sishiique à été ressentie
cë matin, â i h. 20 t dans le district déjà
déVâStê îS&ï 1 le séisme de samedi dernier.
On iïé Signalé toutefois aucun accident
de pêrsonnê.
Les dégâts Causés par le séisme
de samedi •
On annonce d'autre part que les Stocks
de cercueils étant épuisés, les corps des
Vietihlés du tremblement de terre de sa
medi sont simplement ensevelis dans des
linceuls.
Une note officielle déclare que Certt per
sonnes ont été tuées à Toyocka, où 2.000
maisons ont été brûlées.
La ville de Kinosaki a été pi'esqUe en
tièrement détruite par l'inccildië et» à
Kunillama, environ 500 maisons se sont
écroulées. i
LES PROJETS DE CA1LLAUX
POUR ASSURER LÉS PROCHAINES
ECHEANCES DE TRESORERIE
L'àgëfice Radio communiquait hier sùir
la nôte suivante :
On s'est préoccupé de savoir par quel
moyen le ministre dés Financeo assure
rait le paiement â leurs échéances des
bons du Trésor et des bons du Crédit na
tional venant au remboursement avant la
fin de l'année. . .
Aucune décdài'ation officielle n'a été
faite jusqu'ici à ce sitjct.
Lès projets du mitiistre ne sônt peUt-
être pas arrêtés; d'ailleurs, d'une façon
définitive' dans tous leurs détails. Pour
tant» d'après diVêrS renseignements que
nous avons pu recueillir, il semblerait
que la solution envisagée puisse être de
l'ordre suivant î
Il y a trois grandes échéances à assu
rer : le 1" juillet, 3.290 millions ; je 15
septertibrB) 8.230 millions, et le 8 déceiii-
bre, 10.090 millions.
A la première échéance) celle de juil
let» peuveiit être présentés au rembourse
ment 8.290 millions de fraiics de bons du
Crédit national émis en 1922. Mais on
sait, dès aujourd'hui, que le montant des
bons qui sefont eifectivement présentés
sera très sensiblement inférieur à ces
Chiffres dont il ne représentera qile les
5/8j c'est-à-dire luôins de 2 milliaVds.
Unë proportion analogue peut êtt-e pré
vue dès aujourd'hui pour l'échéance sUi-
vantê, celle du 15 septembre, et saris r»u-
te aussi pour celle de décelnbre,
Le ministt-e des Finances est persuadé
que la plupart des bons qui seront appor
tés au remboursement viendrorit au Tré
sor notamment sous la forme de bons dê
lâ Défense.
Mais il pourra bien y avoir un décalage,
un délai entre le jour du remboursement
Êt celui du remploi. D'où la nécessité pour
lé Trésor de disposer d'une réserve spé-
cialô et en quelque sorte d'une ouverture
de crédit temporaire.
Un pfojet de loi va donc être déposé
qui donnera au gouvernement les dispo
nibilités éventuelles dont il aura besoin!
■Mais les modalités dé cette loi seront telles
que tout nouveau billet de banque mis en
circulation momentanée pour rembourser
Un bon du Trésor sera, automatiquement
retiré de la circulation lorsqu'un nouveau
bdn du Trésor pourra etre souscrit et sera
venu rèitiplâcer le bon remboursé ?
Le total des engagements de l'Etat en
vers la Banque de France et envers les
porteurs de bons dû Trésor ne pourra donc
pas s'augmenter et ni le Parlement ni le
pays ti'ourorlt à craindre d'abus en ce
sens ! !
A LONDRES
Hier ont été célébrées
les - funérailles
du maréchal French
Londres, 26 mai. — L'imposante céré
monie des funérailles du maréchal French,
comte d'Ypres, a eu lieu cet après-midi
en présence d'une f.oule énorme.
Après le service célébré à l'abbaye de
Westminster, le corps fut placé sur une
prolonge d'artillerie et dirigé vers la garo
de Victoria, suivi par le maréchal Haig,
représentant le roi, les représentants de la
reine et du prince de Galles,
Le maréchal Joffre tenait le premier
cordon du poêle ; les autres cordons
étaient tenus par le lieutenant-général
Bernheim, représentant la Belgique, par le
duc de Connaught, et par les plus émi-
netttes personnalités de l'armée et de la
marine.
La foule s'était massée sur tout le par
cours du cortège. Près de .la prolonge
d'artillerie qui portait les cendres de lord
French, venait le cheval favori du maré
chal qu'il monta si souvent sur les champs
de bataille des Flandres.
Derrière le cercueil, les décorations du
maréchal étalent portées par le général
de la Panouze, attaché militaire français,
par l'attaché militaire belge et par des
généraux anglais ; puis venaient les déta
chements français et belges, les uns en
bleu horizon, les autres en kaki, portant
le casque de tranchée.
Le corps a été déposé dans un Salon
de la gare de Victoria d'où il sera trans
porté demain au village natal de. lord
French.
A VERA
Des révolutionnaires qui tentaient
de passer la frontière espagnole
sont repoussés
Patnpelune, 26 ami. — Une collision
s'est - produite à Vera, entre une bande
d'une vingtaine de révolutionnaires ve
nant dp France et des douaniers.
Ceux-ci ayant reçu des renfortsj les ré
volutionnaires ont repassé la frontière. .
Un douanier a été blessé.
LE SORT DE L'EXPEDITION
AMUNDSEN
Les explorateur attendus à bord
du « Fratn »
Londres, 26 niai. — Le Fram, vaisseau
affrété par Amundsen, a quitté le Spitzberg
et s'est avancé jusqu'à la limite des gla
ces polaires.
Uii sans-fil lancé aujourd'hui par le
bâtiment aux Central News déclare que,
selon toute probabilité, Amundsen et ses
compagnons rallieront le navire aujour
d'hui à l'endroit qui avait , été fixé.
Le capitaine du Fram déclare textuel
lement qu'il attend les explorateurs d'un
moment à l'autre.
' Les conditions atmosphériques
sont défavorables
Oslo, 28 mai . — Un télégramme reçu
du Spitzberg par la Gazette de la Naviga
tion déclare que les conditions atmosphé
riques sont maintenant défavorables aux
environs du pôle et qu'on craint qu'un
ouragan ne se déchaîne d'ici quarante-
huit neures. jfê
LA CRISE MINISTERIELLE .BELGE
v Les droites se prononcent contre
un cabinet extraparlementaire
Bruxelles, 26 mat, — Les partis de droi
te, réunis cet appès-midl à la Chambre,,
ont adopté â l'unanimité une résolution
déclarant qu'il leur est impossible de don
ner leur concours au gouvernement pro
visoire extrapariementuire envisagé par
M. Max.
Déclarations de M; Max
SrU£elles, 26 maii -f- M. Max a déclaré
à un représentât du Soir qu'il avait con
tinué ses démarches ce matin et que des;
adhésions importantes sont dès à présent
acquises.
Au point où j'en suis arrivé, a ajouté
M. Max, j'estime opportun de préciser les
intentions qui m'animent. Mes efforts^ ne
tendent qu'à la constitution d'un cabinet
exclusivement extraparlementaire, dépour-
. vu de tout caractère politique, et qui ne
! resterait en fonctions que jusqu'au mo
ment où un accord serait intervenu entre
les groupes du Parlement pour la forma
tion d'un gouvernement- stable assuré
d'une majorité.
11 s'agit uniquement de pourvoir à la
besogne indispensable à la vie du pays
et de ne point laisser la Belgique sans
gouvernement vis-à-vis de qupstions ex
térieures et intérieures dont la solution
est urgente.
— Mais les groupes semblent bouder à
un cabinet extraparlcmentaire !
— C'est possible, a répondu M. Max ;
chacun prendra ses responsabilités.
L'ENTREVUE MUSSOLINI
EPANNUNZIO
Rome, 26 niai. — L'entrevue entre M.
Mussolini et Gabriele d'Annunzio consti
tue le fait du jour, celui qui tient le plus
de place dans les commentaires de la pres
se et les conversations des hommes poli
tiques.
Il se confirme que le président du Con
seil et le poète vont vivre durant une se
maine dans ! le plus complet isolement, tous
les accès cle la villa Vittorial ayant été
condamnés. Les fonctionnaires de la suite
de M. Mussolini eux-mêmes ont dû descen
dre dans un hôtel de Gardone.
Les journalistes qui assistèrent à l'arri
vée de M. Mussolini rapportent que lui. et
d'Annunzio se jetèrent dans les brus l'un
de l'autre et que le dernier s'écria : « Celte
maison t'attendait et demain tu seras plus
docile et pTus résigné. »■
Petites nouvelles de la nuit
Le centenaire de Charcot
Le centenaire de Charcot a été célébré
hier à l'Académie de médecine et â la
Sorbonnë.
À l'Académie de médecine, une eîtposi'
tlfon de portraits et de croquis a été ins
tallée dans la salle de;; pas-perdus. La
séance s'est ouverte à 3 heures sous la
présidence de M. Bai'rier, qui a prononcé
une allocution. Puis le professeur Pierre
Marie a fait l'éloge (le Charcot.
Le .soirt au grand amphithéâtre de la
Sorbonne, sous la présidence du ministre
du Travail, a eu lieu une grande séance
à laquelle assistait le président dé la Ré
publique. Plusieurs discours ont été pro-
Tiôhcés.
— L''Angleterre a fêté hier le cinquante-huitième
anniversaire de la reine Mary.
Une violente secousse sismique, qui u duré
37 secdndes, a été enregistrée hier par l'Université
de Loyola. Le centre du scisme se trouverait rlnns
le voisinage du catial de Panama.
— A Londres, deux avions s'écrasent, fun à
Andover, l'mitre près de Grentham. Les deux pi
lotes et un mécanicien sont triés.
*** Le Conseil municipal de Versailles a adressé
son salut êtnu aux troupes du Maroc et an
maréchal Lyaiitey.
— Le ptêddent de la République et le roi
d'Italie ont échangé des télégrammes à l'occasion
du dixiime anniversaire de l'entrée en guerre de
Fltalic.
— Cailloux tt présidé hier soir le- banquet dit
commerce parisien.
■— Un autobhs faisant le service de l 'erviers
à Calamyne a fait panache à Oudrimont. Sept oc
cupants ont été blessés, dont trois grièvement.
Un cyclone s'est abattu sur ta région de
Moulms-Fngilberti 11 y q dès maintenant plus dt
500.000 jraucs de dégâts.
attachait à cette partie des travaux de
Broca et de Gharcot* anéantie aujourd'hui
par les recherches et constatations de
Pierre Marie. C'est une histoire bien
comique et qui mériterait d'être racontée.
Toujours est-il que Charcot passa des
nuits à édifier le fameux schéma « de la
Cloche », partiellement vrai, partielle
ment faux, comme tous les schémas, où le
mot est représenté comme "va, entendu,
articulé, retenu par la mémoire. Malheu
reusement, on ne met pas un corset à
ArieL Je veux dire qu'il y a, dans le mot,
dans le verbe, un élément spirituel,
métaphysique, dont la négation rend
caduque toute analyse, uniquement maté
rielle et immédiate* du système verbo
moteur. Derrière le mot» il y a l'image,
qui$ n'est point localisable dans le Cer
veau ; et derrière l'image — c'est-à-dire
derrière les composantes de la racine ver
bale — il y a toute notre ascendance.
On ne bouche pas l'infini avec Mas
Miïller.
Imposée à trois générations d'étudiants
at de maîtres comme uû décret de voirie,
ou. un sénatus-consulte de Poléon-Polé-
mos, la localisation du langagè articulé
au pied de la troisième frontale gauche,
s'est effondrée sous les coups de Pierre
Marie, entraînant avec elle toutes les
autres localisations psychiques. Les plaies
de guerre ont montré l'inanité des tra
vaux, sur ce point, de Charcot, de Bris-
sirad* de Nothnagel» etc.». Que d'aphasi
ques sans lésion Concomitante de la
« Broca » I Que de cécités et de surdités
verbales, que d'atiarthrieS désobéissant
aux ordres formels de leur illustre patron
de la Salpêtrière : « Couche-toi là» fet ne.
bouge plus ! »
Déroute attendue — comme chaque
fote qu'un parti pris formel et prémédité
commande une série d'investigations mé'
dicaïes — mais dérOUtè immense ét qui,
dans l'ordre intellectuel, a ridiculisé le
matérialisme autant que lé dogme de
révolution» C'était l'etteur dëè bosses dé
Gall recommencée. Mais ■ là èïicore tin
faux dogme, inane a priori — car lé
verbe humain est la pltiB grande com
plexité connue, et son éltldè un océan
éans limites a retardé, d'unè trentaine
d'années, l'étude rationnelle du cerveau»
grand Central de& communications éntre
le eehsible et le volontaire. La pebsée»
notre pensée, traverse tout l'Organisme*
parbleu, mais elle n'a de siège fixé Bullè
part
Quant atl schéma ingéttieiiï dfe la clo
che, qui donna tant de mal à Charcot,
c'est un bon devoir d'école, mais fort
enfantin quant aux puissances intérieures
du mot et à ses agrafes, intellectuelles et
imagées. Sans compter qu'il y a» dahë
l'esprit, un avant-mot [choix et détermi
nation] et un après-iâot [ébranlement
verbal et eonnexités] dont la pauvre ana
lyse de Charcot ne tenait pas coinpte.
Tout écrivain» tout orateur, sait que îê
mot est un événement psychique d'une
genèse mystérieuse, d'une portée Souvent
incalculable, fragment détaché dfe cette
syntaxe, qui est elle-même une sorte de
gravitation mentale intérieure.
C'est dans cette voie qu'irft la science»
Bi elle ne veut plus être vaine et bafouée»
En dehors de la sémantique» ou Bcience
des significations verbales ^ à laquelle
le grand Michel Bréal a consacré un
chef-d'œuvre et qu'il a» èn somme, créée
—• il y a une dynamique du mot» jusqu'à
présent inexplorée. Cette dynamique ne
saurait relever de l'&natomie normale»
ni pathologique. Mais que le temps de
Charcot était donc borné en psychologie !
5° Etude de la grande hystérie et de
son syndrome, -notamment de la sugges*
tion Bomnambulique.
Cela, ce fut le grand bobard» le bobard
géant, du dix-neuvième Siècle finissant;
Le trop plein de tyrannie intellectuelle
qui était en Charcot» l'amena à imaginer
et forger» de toutes pièces, aveo la colla'
botation de simulateurs souvent incon»
scients, un spectacle complet de manifes
tations nerveuses artificielles aujourd'hui
totalement disparues ! Babinski a, par ses
travaux, réduit à néant cette partie de
l'œuvre du maître qu'il vénère. Car c'est
un fait qu'il n'y a plus d'hystériques» ni
hommes, ni femmes, dans les hôpitaux.
• Quand on dit cela aux gêné de cinquante
à soixante ans, ils n'en reviennent pas ;
les « lois » de la grande hystérie leur
semblaient aussi * intangibles » qfee les
lois laïques de Miîleràndus et d'Aristide,
de Poincaré et d'flerriot : « Est-ce pos-
sible ? La grande hystérie né se trouvé
plus!»
—■ Non, plus mêmè à prix d'or. Aucun
milliardaire américain ne pourrait plus
se payer une de ces dames ou demoi
selles, qui se contorsionnaient, le mardi
matin, à la Salpêtrière» et que l'on venait
voir et étudier du monde entier, en même
temps que Sarali Bemhàrdt et que la
Tour Eiffel. Le moule est cassé. 11 est
remplacé pat un autre bobard : celui du
fatum psychopathique et de la psycha
nalyse de Freud.
-— Alors, Freud aussi, c'est de la bla
gue ?
— Mais Oui, de la blague fort ingé
nieuse. Freud venait à la Salpêtrière ;
il a vu comment on édifiait une théorie
à succès sur quelques observations illu
soires, puis comment cette théorie créait,
à son tour, des « sujets ». Dans dix ans,
personne ne parlera plus de la psychana
lyse» qui est d'ailleurs, aujourd'hui, un
jeu de société assez amusant, avec ses
« complexes » et ses « Œdipe » ; comme
l'était, il y a trente-cinq ans, la grande
attaque de grande hystérie.
Ainsi s'est évanouie l'œuvre de Char
cot ; parce qu'à ce grand observateur et
ulassificateur, trop absolu et outrecuidant,
il manquait, avec le êetis métaphysique,
— qui est un discernement au second
degré — ce frein de la prompte vanité
àumaine, que donne la simple vue d'un
crucifix. Je ne dis pas même la vénéra
tion ; je dis la simple vue, accompagnée
des réflexions qu'elle comporte.
Léon DAUDET,
A LA Cli UlME
. s
La propriété commerciale
La Chambre, que présidait M. Léo
Bouyssou, a repris hier la discussion du
projet de loi voté par elle sur la propriété >
commerciale et modifié par le Sénat.
M. Puech, rapporteur, fait remarquer
qu'à l'heure actuelle le commerçant est à
l'entière discrétion du propriétaire. L'ora
teur énumère les hypothèses qui peuvent
se produire en cas de désaccord entre le
locataire et le propriétaire.
Contrairement à la décision du Sénat,
la Commission veut que le locataire obtien
ne, s'il éprouve un préjudice, une indem
nité égale à ce préjudice. La Commission
ne peut admettre, ajoute-t-il, le refus de
renouvellement du bail sans indemnité si
le propriétaire veut se substituer simple
ment a son locataire.
Si la Commission n'obtient pas satis
faction du Sénat sur ces différents points,
le projet manquera son but. Aussi l'ora
teur insistc-t-H auprès du gouvernement
pour 3gir Sur le Sénat dans le sens d'une
transaction.
H. tiùais Rollin insiste à son tour sur la
nécessite de faire aboutir le projet. Ce
n'est pas seulement, dit-il, le droit des
commerçants qui est en cause, c'est aussi
l'intérêt des consommateurs nui paient les
conséquences de l'insécurité an commerce.
La discussion génêralè est close. On
passe à la discussion des articles.
JIM. Chauvin et Cautru présentent quel
ques modifications âu testé dè l'article
premier, qui sont renvoyées à l'examen de
la Commission.
Par 530 voix contre 29, la Châmbre
repousse uû amendement du communiste
Garchery, reconnaissant formellement le
•droit au renouvellement du bail.
M. Thoumyre ayant à son tour proposé
d'étendre le bénéfice de la loi en discus
sion aux artisans, M. Levasseur propose
le renvoi de ces textes devant la Commis
sion en vue d'un réajustement.
Il en est ainsi ordonné. La suite de la
discussion est renvoyée à une prochaine
séance. " .
Et la séance est levée à 17 h. 10.
M. Pi de P.
Informations parlementaires
La loi de finances âu Séhat
La Commission des finances (tu Sénat» réunie
striis 1& présidence de M. Milliès-Lacroix, a abordé
l'èxàlfieft des articles disjoints de la loi de finances
de 1925 dont le gouvernement lui c'cmandait la
réintégration.
M. Henry Ëérer.gei a donné lecture de son rap
port supplémentaire et, après de longues diàcUs-
Sions, là Commission a adopté par 15 voix l'article:
3 et, par 20 voix, l'article 6 des textes votés par
là Chambre.
L'article 3 fixe les conditions dans Ifeeqiifelles
sont déduits, pour le calcul des bénéfices indu»
triels et commerciaux imposables, les revenus des
immeubles affectés à l'exploitation et les intérêts
de® valeurs «ùebilièrés figutàttt â l 'actif des entre
prises.
L'article 6 oblige les employeurs & déclarer tou
tes les sommes versées aux personnes qu'ils utili
sent* ces sommes seraient-elles inférieures au mini
mum exonéré de l'impôt sur le revenu.
En ce qui concerne l'article 20 (avoirs et dépôts
de valeurs mobilières à l'étranger), la Comniiîsion,
à l'unanimité, a décidé de reprendre le principe du
texte voté par la Chambre.
Ellè a chargé'son rapporteur général de conférer
avec lë gouvernement en. vue de présenter un
texte amendé «'Inspirant du texte voté par te Cîiâih'
brè.
Là Commission se réunit a ce tnâtin Bour cohti-
îiiief l'étude et le vote des neuf articles restants
soumis â son examen.
Commissaire aux armées !
Les t grrands ancêtres £ font rêvér Narcisse lie
fiâudel. Il vient en effet d'adresser au colonel
Girod, vice-ptésident de la comtnîssioh de l'ar
mée, le lettre suivante :
Monsieur le Président
« Je vous serais reconnaissant de bien vouloir
mettrfe à l'ordre du jour de la prochaine séance
dfe la commission de l'armée la propositiôn sui
vante i
< Envoi d une délégation de la commission de
l'armée pour l'exercice de contrôle an cours dêê
opérations mlitaires eu Maroc ».
« Veuillez garéer, etc.
Rêùàudel, commissaire dus arméès !>..
Le général Lyautey ne pouffait-il pa; l'eiivfryêf
faire un tour aux avaJit-posles 1
VOUS VOULEZ
VENDRE
ACHETER
ECHANGER
LOUER
TROUVER
Les Petites Annonces ck « l'Action
Française vous en fournissent
le moyen économique et rapide
LUNDI, MERCREDI, VÊNCRÉDI
Le congrès
des anciens prisonniers
de guerre
(Suite de notre première page)
Est-elle folle ?
Appelés vers 8 heures par M. Barthélé
my, directeur de la Police judiciaire, nos
amis Pierre Lecœur et André Guignard ont
pu assister à un interrogatoire supplément
aire de Maria Bonnefoy.
Cette femme, que l'on dit folle, et qui
aurait agi sous 1 empire du délire de la
persécution) a utie attitude singulière qui
ne répond guère aux habitudes des mala
des de cette espèce. ?
Elle tient, de temps en temps, des pro-:
pos incohérents sur divers sujets, mais,
contrairement à l'habitude des persécutés :
qui sont toujours prolises sur leurs griefs
imaginaires, elle évite (le préciser les mo
tifs qui l'ont poussée à son crime. Tout ce
qu'elle dit, «'est qu'entrée Autrefois en re
lation avec notre section de Lyon, oh ne
l'aurait pas prise au sérieux et que, ayant
écrit à Daudet et à Maurras, ceux-ci n'au
raient pas répondu.
Lorsqu'on la presse un peu plus, cette
prétendue folle sfc tait ou se dit fatiguée
ou fait encore cette réponse trop sage :
« Je ne parlerai que devant mon avocat »,
Comme M. Barthélémy s'étonnait qu'elle
ait pu commettre son crime, remettre son
arme dans sa poche et s'en aller tranquil
lement sans être inquiétée, elle fit cette
réponse pleine de bon sens : « J'en suis
aussi surprise que vous. »
Nous nous contenterons pour aujour
d'hui de ces simples observations. Nous
savons que certains de nos confrères ont
déjà poussé leur enquête assez loin pour
que cette prétendue folle apparaisse sous
Un tout autre jour. La Police judiciaire
'àisâit elle-même, hier, toutes réserves sur
!la véracité des dires de Maria Bonnefoy et
reconnaissait la nécessité d'une vérifica
tion sérieuse.
On veut espérer que l'instruction de M. lë
A l'issue du congrès régional defc anciens pri
sonniers de guerre qui vient de se tenir à Ren
nés, l'ordre dit joui: suivant à été adopté :
Les délégués des associations départementales
defe anciens prisonniers de guerre d'ille-et-Vilaine,
des Côtes-du -Nord, du Finistère, du Morbihan
de la Loire-Inférieure t du Mairtè-et'Lôire, de la
Sarthe et de la Mayenne, réunis à Rennes feh ooh
grès régional, le 24 mai, après àvoir elitehdu les
déclarations du Secrétaire général de la Fédéra
tion nationale, de M. Bragsr de la VillemoyeaB.
Sénateur d'Ule-et-Vilaine, de M. Chabrun, dépiité
de k Mayenne, représentant du groupe parlemen
taire de défense des A. P. G., de M. Lefas, dé
puté d'Ille-et-Vilaine, président du conseil géné
ral, acceptant par avàrlce les amodiations qui fe
raient tendues nécessaires pair la situation finan
cière, émettent avec - line insistance pressante le
Tœil que les pouvoirs publics prennént enfin une
décision concernant leiirs revendications relatives
à l'indemnité de vivres et envisagent les mesure!
qui permettent de passer à un commencement
de réalisation immédiate ; remercient lâ comité
d'ënterile d'avoir inscrit en tête de urdre du
jour la question de l'indemnité de vivrêS et d'en
tretien, font confiance au comité d'entente, au
groupe parlementaire et à la Fédération nationale
des A. P; G; pour prendre toutes mesures utiles
en vile de présenter au gouvernement leurs reven
dication» et de les faire àboutir.
L'assassinat de Berger
juge Bacquart fera toute la lumière s.ur les
antécédents de cette femme, sur les rap
ports de police où ils pourraient être déjà
consignés, comme aussi sur son emploi du
temps pendant ces derniers jours et toutes
les circonstances du crime.
Nous exigeons toute la vérité et toute la
justice.
Ernest Berger
Ernest Berger, était originaire de Lyon.
Patriote ardent» défenseur de toutes les
traditions du pays ( il avait été arrêté dans
sa ville natale, à l'époque des Inventaires,
pour avoir défendu l'entrée d'un couvent
contre les exécutants d'une politique sec
taire, et avait été condamné pour ce fait
à 8 jours de prison.
En 1912, il avait été appelé à Paris par
Plateau, désireux de le voir remplir au
près de luf j les fonctions de secrétaire.
Il avait fait la guerre côiiïmé sapeur
dans une unité du génie oït il avait gagné
la croix de guerre. Réformé, privé de
l'usage partiel d'Une jambe, il avait repris
sa place à l'Action française, où il était*
depuis si* ans, secrétaire administratif dô
la Ligue.
Marié et pêfe de deux petites filles, il
allait avoir, prochainement, la joie de voir
uh troisième enfant à son foyer... •
Les condoléances
Dès hier soir nous avons reçu de Nombreux té
légrammes de sympathie :
Nice, 26 moi. — Section Nice vous exprime co
lère êt indignation euscitéeà par attentat Berger ;
formons souhaits pour guérison blessé et ressen
tons donleur famille. — FERLIN.
Lyon, 26 mai. — Douloureusement frappés par '
nouveau éoup, les Lyonnais d'Action française
qui ont connu Berger, comme trésorier des Ca
melots de Lyon d'avant-guerre, vous disent leur
union dè cœut et leur besoin de vengeance. —
JASSËRON.
DEMMÈMË HEURE
AU MAROC
Lettre de Rome
La canonisation de sœur Thérèse
de l'Enfaat-Jésus
La petite Thérès de l'Enfant-Jésus a
ouvert la série des canonisations en cette
année de jubilé. La demandé des billets
pour son jour a commencé depuis long
temps. La recherche en a été extraordi
naire. Depuis vingt-six ans de vie romai
ne, je n'ai jamais rien vu de semblable 1
Le Vatican a été littéralement assiégé. Pas
un personnage appartenant à l'Eglise, car
dinaux prélats, ordres religieux de toute
catégorie, qui n'ait été tourmenté par les
quémandeurs ! Une * fièvre véritable qui
s'est communiquée à tout le monde. Rome
ne parlait que de cette cérémonie. ,
Enfin, le grand jour est arrivé. Depuis
cinq heures du matin, Rome était sur pied
et animée comme en plein jour de fête.
Les plus passionnés, à cçjte heure, occu
paient déjà les portes de .la basilique. Ét
l'énorme place de Saint-Çierre contenait
entre les bras gigantesques des colonna
des une foule impatiente. On y parlait
toutes lès langues, car oh était accouru de
tous les coins du monde une Babel mo
derne.
Après une longue âttènte, une fatigué
sans nom qui parvenait à maîtriser l'èner-
vement et l'impatience dès grands jours*
on a pu franchir le seuil sacré de.là.basi
lique.». Ici, en ce premier temple de l'uni
vers, tout était beauté, sple&dçur, lumiè
re : Une apothéose dans la glorification
de la sainte*.. Lorsque les trompettes d'ar
gent ont annoncé l'arrivée du Souverain
Pontife et de son splehdide cortège, l'itti-
menSè foule a laissé éclater un délire
d'enthousiasme.
En dépit de la défense formelle faite
par les papes défunts qui ont irtierdit tou
tes les manifestations bruyaiites à l'église,
lâ foule n'a pu se contenir. Elle s'est dé
tendue dans des applaudissements et des
cris de Vive le Pape et a repris ainsi ses
anciens droits, sa vieille tradition qui lui
permettait de crier sa foi et sa joie ! Le
temps passé !
Mais les temps présents ont eu aussi
leur part et se sont créé dès droits nou
veaux dans les cérémoniès modernes.
Quatre énormes cornets de phonographe
Se softt installés sur le baldaquin de Bcr-
n'ini au-dessus de l'autel de la Gonfessiort ;
des appareils électriques très délicats et
compliqués, que l'Angleterfë avait exprès»
sèment envoyés à Rome par avion* se s&nt
dissimulés sous l'autel : tout cela pour
renforcer ou recueillir, selon l'appareil et
le cas, la voix du Pape et les chants litur-*
giques... Seulement, « la science » donnait
quelque chose d'étrange à cette Voix du
Pape et à ties chants qui noUs arfivàient
renforcés... La modernité, comirtc une
Voifc profane, pénètre aujourd'hui partout,
mêîrnc feoUs'-les voûtes séculaires dé Saint-
Pierre. Elle ne reculé devant aUbuttë tra
dition, dèvant aucun récùeillfement, devaiit
aUcun souffle d'âme. Elle ést. Elle s'af
firme.
Quiconque a assisté â des cérémonies à
Saint-Pierre a toujours été frappé par l'dr»
rire parfait qui y règne êt par la sagesse
de toutes les mesures de secoUrs et de po
lice qui y sont prises. Il y a eu» cette fois»
une innovation très opportune : l'ouver
ture d'une nouvelle porte au-dessuS du cé
lébré moiiùment de Canovg, du pape Res-
zônicô, parte donnant accès dans la rue
des Fondements, derrière Saint-Pierre.
Gètte mesure est très sage* vu les foules
vraiment impressionnantes qui viennent
s'entasser désormais dans cette gigantes
que basilique, quelquefois trop exiguë
pour les accueillir toutes*
La basilique est restée ouverte et inon
dée de toute sa lumière durant toute la
journée, afin de permettre la jouissance
du décor à tous ceux qui n'avaient pas
pU se procurer un billet. Je crois que
Rome tout" entité e a dû se déverser sur la
place en cc jour.*. A la nuit tombée, la
foule a repris ericore une fois le chemin
de Saint-Pierre pour admirer la. grande
illumination de la coupole, de l'édifice,
des colonnades ! spectacle grandiose et
unique ou monde. L'imm'jnse basilique,
sous celte multitude de flammes d'or, qui
semblaient sortir cle tous ses pores, vision
flamboyante sur le fond sombre du ciel,
me paraissait toute vibrante de vie» tandis
que la coupole émergeait comme une énor
me tiare de ' feu, en face de la croix lu
mineuse qui domine l'obélisque, témoin
muet des martyrs de Néron !
Et ailisi» ' avec cette solennité, Rome a
repris sa tradition des grandioses visions
passées, elles aussi riches de lumière, ét
dôtit les Romains étaient privés depuis
plus d'un demi-siècle.
AVENTINO.
tr'"""!! n i itr-'i ftiiil l'i "'i—.■■■.'&■ ■....■■inîifi.V ""
Une exposition-vente
des travailleurs aveuglés
Les jeudi 28 êt vendredi 2!) mai, dé 14 â 18 heu
res, aura lieu, au siège de l'œuvre, Ufie exposition-
vente. L'Association Valenlin Haiiy groupera dans
la « Maison des Avfeuglcs », qti On pourra visiter
dans tous ses détails» des aveugles lisant, écrivant,
déchiffrant de la musique, des accordeurs réparant
des pianos, des masseurs, des tricoteurs, des brds-
siers, chaisiers, etc...
Il y a 30.000 aveugles en France ; les questions
tmichant leut éducation» leur apprentissage» leur
r utilisatioh s ont donc Une réelle importance so
ciale, '
1M0MAT10NS
LE TEMPS. -— Nuageux avec éclaircies.
Teitipératiiré: tn hausse faible, A Paris» lîinxi-
muin 20°;
I>.\ VlLIiR A S heures, courses au Tremblay;
au Palais de Dois (porte Maillot), le Salon des
Tuileries j pince Saint-Sulpice, la Foire Saiht-Ger-
taialn.
LES CHANGES. — Le franc vaut en moyenne:
0 fr. 26 à New-York; 0 ft. 2fl à Londres; 0 lr. 26
à Genève; 1 fr. 25 à Rome.
Lè monbpole des tabacs ne peut pas fournir
â l'agriciiîtàfe la nicotine demandée
L'àdmibi&tration des finances a fait connaître
qàe les ressources fin extraits titrés de nicotine
des établissements du monopole des .tabacs sont
inférieures â là demande globale des agriculteurs.
Dans ces conditions, elle conseillé aux ifllérès-
ses de prendre des mesures pour s'appfovisioflner
ailleurs;
Tout ce què peut faire l'Etat» incapable de
gérer convenablement un monopole, c'est d'invi
ter lès Agriculteurs à s'adresser au ministère de
l'Agriculture qui leur fournira dès reiiseignetneiits
sur les maisons de vente et sur le§ prix à l'éti-an-
gèf.
Le travail dès Missions étrangère!) de Paria
La Société des Missions Etrangères de Paris
publie» cette année» comme elle le fait depuis
plusieurs siècles» son « compte rendu général ».
Les résultats obtenus sont d'autant plus intéres
sants qu'elle est à peu près seule parmi les insti
tuts de missions à ne compter que des mission-
nàires français ou de langue française.
En 1924, les missionnaires de la Société ont
baptisé ehvirdn 20.000 âmes ; ils ont préparé plu&
de 00.000 catéchumènes ; leurs œuvres scolaires
ét bienfaisantes sont en progrès soutenu et» erifin,
ils ont augmenté le clergé indigène des missions
de 15 nouveaux prêtres.
Malheureusement, les missionnaires français
trop peu iioimbreil*, ont dû s'effacer devant dê
nouveaux religieux» notamment le* Pères de Mâ-
ryknbll et les Salésiens dè Dom Bosco.
La renaissance de la cathédrale de Reims
La Société dès Amis de la cathédrale de Reims
a assumé la tâche de recbnstituèr les vitraux de
la Grande Rose et de la galerie qui la porte» dite
galerie de» rois, et où se trouvait en réalité la re
présentation d'un siCre.
La Grande Rose où, dans l'éblouissément du
soleil couchant, la Vierge montait dans lês cieUx
au milieu du concert des anges, avait été admira
blement restaurée par Paul Simon, très peu dé
temps avant la guerre. Les verres sont aujourd'hui
détruits en partie. Il est indispensable que, lê
jour où la nef sera rendue au culte, elle retrouve
la lumière et l'harmonie sans lesquelles l'ardu-
lecture apparaîtrait froide et décolorée. M. Jac
ques Simon sera chargé de ce travail j il recons
tituera les parties manquantes en utilisant les caf
tons mêmes que sort père avait exécutés d'après
les vitraux anciens. 11 s'agit donc d'une restitution
Erésentant toutes les garanties de goût ét de prb-
ité>
Là dépense nécessitée par là restatiràtidh dés
vitraux dé la Rose ét de là Galerie pourra s'élever
à 160.000 francs. La Société d8s Amis dê lâ ca
thédrale dispose de 70.000 francs. Une somme de
90.000 fràhcs lui ê&t donc nécessaire pour couvrir
la dépense qu'elle désire prendre à soft éompte.
Les souscriptioHfe sont reçues par le trésorier de
la Sdeiété, M. Anthony-Thouret, à Paris, 10, rue
Coëllogon.
Ajoutons que jeudi prochain, 28 niai, â 9 hèu-
res du soih dans le grahd amphithéâtre dé lâ
Sorbonne, M. Mârcél Aubert, professeur à l'Ecole
dès Charteèi donnera une conférence sur la « Re
naissance de là Cathédrale de Reims ». Elle sera
présidée pat Mi Pau! Léon, directeur dès Bêâux-
Atls.
PËTIÎÉS NOUVELLES
te président âc lu République sVst fait reprë-
sfeniefr par M. Georges Michel, dlrccteut Adjoint cle
&oh cablnèti aux obsèques de M. Hëbràrd de Vil-
Icnenvei préslobnt honoraloc du Conseil d'Etat* qui
ont eu lieu hier malin à l'église Saliit-AuyiisiiJl.
Conseil des ministres. • — Les ministres Sè sdiit
réunis înhiih, à l'Elysée, sous lu présidénee
de M, Gaston ÎJoUniergue, La séance a été consa
crée à l'exposition des affaires courantes.
Un violent combat
s'est déroulé hier
dans le massif de Bibane
Rabat, 26 mai. — A l'ouest, la pression
ennemie continue de s'exercer sur, les vil
lages voisins de nos postes. On signale que
la concentration des harkas se poursuit
chez les DjeballâS.
Hier, 25 mai» le détachement du lieute
nant-colonel Ferai, laissé depuis quelques
jours en observation dans le massif de Bi
bane, rejoignait le groupement Colwnbat
dont il dépend, lorsque son * mouvement
provoqua une violente réaction de tous les
contingents cnntfmis voisins. Des attaques
furieuses ont été menées, jusqu'au corps à
COrps, pttr de» dissidents appuyés de
groupés riffains, en vue de s'opposer à la
Jonction du détachement Ferai avec le
groupement Golombat, dont des éléments
s'étaient portés à sa rencontre- L'interven
tion en masse de notfe artillerie et de notre
aviation a occasionné des pertes sévères à
l'ennemi qui, en fin de journée, a aban
donné la partie.
Le massif dê Bibane reste surveillé par
le poste de ce nom, aménagé et appro
visionné pour, une résistance d'une cer
taine durée.
Au centre, la situation est sans change
ment. L'ennemi à ravitaillé en cartouches
dès détachements de Sensâdja dissidents.
Cfetix-ci, dans la seule journée du 23 mai,
ont perdu 50 tués.
Des infiltrations sont encore constatées
autour des Aïn Maatouf. Quelques grou
pes de pillards ont été facilement refoulés
par nos partisans entre Aïn Maatouf et
Aïn Mediouna. On a enregistré de nom
breux coups de fusil sur nos postes dé
Hâssi Medlani, Bab Siraoua et Bel Kas-
sen. .
Le communiqué officiel
Fez, 20 mai (Communiqué officiel). —
Quelques groupes de pillards ont été faci
lement repoussés entre Aïn. Maatouf et
Aïn Mediouna.
A l'Est, la mehalla riffaire de Sakka vient
d'être renforcée de 300 cavaliers réguliers.
De nombreux coups de fusil ont été tirés
sur iios postes de Ham Medlahm, Bab Si-
rouah et Belgacom. Un djich de Metalsa. a
tèiité U«e incursion vers Hassi Ouen2gha ;
il â été irefoulé par les partisans. La me
nace signalée de ce côté persiste toujours.
AU JAPON
dll
.Lté éb«!/ierftfe/tf£ dt la Martinique., — M« Lagrosil-
Iière.j ancieh député de la "Martinique, qui était
sous le coup de poursuites ttour tentative de meur
tre et rébellion contre la force armée, s'est cons-
tituè -prisonnier dans ia joiaruée d'hlèr*
Le congres de VUnïon nationale des combattants
s'ouvre demain jcUdl, 26 mai, à Périgueux.
CHRONIQUE DU MONDE
ÊT D E LA V ILLE
Naissance
M. Siméon et Mme, liée de Mauroij, sont
heureux de faire part de la naissance de
leur septiètne enfant : Paul. Neuilty, 26
mai.
' Matiage
C'est aujourd'hui mercredi, â midi, èn
l'église Saint-Pierfe de Chaillbt, qu'est cé
lébré lë tnùHhge de Mlle Françoise d'Us-
feel aveô le vicomte Rehé de Le'strange.
On dttftonce d'autre part :
NAISSANCES. — Yve Si fils de M. et de Mme
Juaguenet-Cherfilsi à Fontainebleau.
NECROLOGIE. — Le comte de Oaudemaru, k
Paria. — Mme Yeuve Carré, h Juvisy-Sur-Orgê.
Utie nouvelle secousse sismlsjue
Tokio, 26 hïài. ■— Une nouvelle et vio-
leiite secousse sishiique à été ressentie
cë matin, â i h. 20 t dans le district déjà
déVâStê îS&ï 1 le séisme de samedi dernier.
On iïé Signalé toutefois aucun accident
de pêrsonnê.
Les dégâts Causés par le séisme
de samedi •
On annonce d'autre part que les Stocks
de cercueils étant épuisés, les corps des
Vietihlés du tremblement de terre de sa
medi sont simplement ensevelis dans des
linceuls.
Une note officielle déclare que Certt per
sonnes ont été tuées à Toyocka, où 2.000
maisons ont été brûlées.
La ville de Kinosaki a été pi'esqUe en
tièrement détruite par l'inccildië et» à
Kunillama, environ 500 maisons se sont
écroulées. i
LES PROJETS DE CA1LLAUX
POUR ASSURER LÉS PROCHAINES
ECHEANCES DE TRESORERIE
L'àgëfice Radio communiquait hier sùir
la nôte suivante :
On s'est préoccupé de savoir par quel
moyen le ministre dés Financeo assure
rait le paiement â leurs échéances des
bons du Trésor et des bons du Crédit na
tional venant au remboursement avant la
fin de l'année. . .
Aucune décdài'ation officielle n'a été
faite jusqu'ici à ce sitjct.
Lès projets du mitiistre ne sônt peUt-
être pas arrêtés; d'ailleurs, d'une façon
définitive' dans tous leurs détails. Pour
tant» d'après diVêrS renseignements que
nous avons pu recueillir, il semblerait
que la solution envisagée puisse être de
l'ordre suivant î
Il y a trois grandes échéances à assu
rer : le 1" juillet, 3.290 millions ; je 15
septertibrB) 8.230 millions, et le 8 déceiii-
bre, 10.090 millions.
A la première échéance) celle de juil
let» peuveiit être présentés au rembourse
ment 8.290 millions de fraiics de bons du
Crédit national émis en 1922. Mais on
sait, dès aujourd'hui, que le montant des
bons qui sefont eifectivement présentés
sera très sensiblement inférieur à ces
Chiffres dont il ne représentera qile les
5/8j c'est-à-dire luôins de 2 milliaVds.
Unë proportion analogue peut êtt-e pré
vue dès aujourd'hui pour l'échéance sUi-
vantê, celle du 15 septembre, et saris r»u-
te aussi pour celle de décelnbre,
Le ministt-e des Finances est persuadé
que la plupart des bons qui seront appor
tés au remboursement viendrorit au Tré
sor notamment sous la forme de bons dê
lâ Défense.
Mais il pourra bien y avoir un décalage,
un délai entre le jour du remboursement
Êt celui du remploi. D'où la nécessité pour
lé Trésor de disposer d'une réserve spé-
cialô et en quelque sorte d'une ouverture
de crédit temporaire.
Un pfojet de loi va donc être déposé
qui donnera au gouvernement les dispo
nibilités éventuelles dont il aura besoin!
■Mais les modalités dé cette loi seront telles
que tout nouveau billet de banque mis en
circulation momentanée pour rembourser
Un bon du Trésor sera, automatiquement
retiré de la circulation lorsqu'un nouveau
bdn du Trésor pourra etre souscrit et sera
venu rèitiplâcer le bon remboursé ?
Le total des engagements de l'Etat en
vers la Banque de France et envers les
porteurs de bons dû Trésor ne pourra donc
pas s'augmenter et ni le Parlement ni le
pays ti'ourorlt à craindre d'abus en ce
sens ! !
A LONDRES
Hier ont été célébrées
les - funérailles
du maréchal French
Londres, 26 mai. — L'imposante céré
monie des funérailles du maréchal French,
comte d'Ypres, a eu lieu cet après-midi
en présence d'une f.oule énorme.
Après le service célébré à l'abbaye de
Westminster, le corps fut placé sur une
prolonge d'artillerie et dirigé vers la garo
de Victoria, suivi par le maréchal Haig,
représentant le roi, les représentants de la
reine et du prince de Galles,
Le maréchal Joffre tenait le premier
cordon du poêle ; les autres cordons
étaient tenus par le lieutenant-général
Bernheim, représentant la Belgique, par le
duc de Connaught, et par les plus émi-
netttes personnalités de l'armée et de la
marine.
La foule s'était massée sur tout le par
cours du cortège. Près de .la prolonge
d'artillerie qui portait les cendres de lord
French, venait le cheval favori du maré
chal qu'il monta si souvent sur les champs
de bataille des Flandres.
Derrière le cercueil, les décorations du
maréchal étalent portées par le général
de la Panouze, attaché militaire français,
par l'attaché militaire belge et par des
généraux anglais ; puis venaient les déta
chements français et belges, les uns en
bleu horizon, les autres en kaki, portant
le casque de tranchée.
Le corps a été déposé dans un Salon
de la gare de Victoria d'où il sera trans
porté demain au village natal de. lord
French.
A VERA
Des révolutionnaires qui tentaient
de passer la frontière espagnole
sont repoussés
Patnpelune, 26 ami. — Une collision
s'est - produite à Vera, entre une bande
d'une vingtaine de révolutionnaires ve
nant dp France et des douaniers.
Ceux-ci ayant reçu des renfortsj les ré
volutionnaires ont repassé la frontière. .
Un douanier a été blessé.
LE SORT DE L'EXPEDITION
AMUNDSEN
Les explorateur attendus à bord
du « Fratn »
Londres, 26 niai. — Le Fram, vaisseau
affrété par Amundsen, a quitté le Spitzberg
et s'est avancé jusqu'à la limite des gla
ces polaires.
Uii sans-fil lancé aujourd'hui par le
bâtiment aux Central News déclare que,
selon toute probabilité, Amundsen et ses
compagnons rallieront le navire aujour
d'hui à l'endroit qui avait , été fixé.
Le capitaine du Fram déclare textuel
lement qu'il attend les explorateurs d'un
moment à l'autre.
' Les conditions atmosphériques
sont défavorables
Oslo, 28 mai . — Un télégramme reçu
du Spitzberg par la Gazette de la Naviga
tion déclare que les conditions atmosphé
riques sont maintenant défavorables aux
environs du pôle et qu'on craint qu'un
ouragan ne se déchaîne d'ici quarante-
huit neures. jfê
LA CRISE MINISTERIELLE .BELGE
v Les droites se prononcent contre
un cabinet extraparlementaire
Bruxelles, 26 mat, — Les partis de droi
te, réunis cet appès-midl à la Chambre,,
ont adopté â l'unanimité une résolution
déclarant qu'il leur est impossible de don
ner leur concours au gouvernement pro
visoire extrapariementuire envisagé par
M. Max.
Déclarations de M; Max
SrU£elles, 26 maii -f- M. Max a déclaré
à un représentât du Soir qu'il avait con
tinué ses démarches ce matin et que des;
adhésions importantes sont dès à présent
acquises.
Au point où j'en suis arrivé, a ajouté
M. Max, j'estime opportun de préciser les
intentions qui m'animent. Mes efforts^ ne
tendent qu'à la constitution d'un cabinet
exclusivement extraparlementaire, dépour-
. vu de tout caractère politique, et qui ne
! resterait en fonctions que jusqu'au mo
ment où un accord serait intervenu entre
les groupes du Parlement pour la forma
tion d'un gouvernement- stable assuré
d'une majorité.
11 s'agit uniquement de pourvoir à la
besogne indispensable à la vie du pays
et de ne point laisser la Belgique sans
gouvernement vis-à-vis de qupstions ex
térieures et intérieures dont la solution
est urgente.
— Mais les groupes semblent bouder à
un cabinet extraparlcmentaire !
— C'est possible, a répondu M. Max ;
chacun prendra ses responsabilités.
L'ENTREVUE MUSSOLINI
EPANNUNZIO
Rome, 26 niai. — L'entrevue entre M.
Mussolini et Gabriele d'Annunzio consti
tue le fait du jour, celui qui tient le plus
de place dans les commentaires de la pres
se et les conversations des hommes poli
tiques.
Il se confirme que le président du Con
seil et le poète vont vivre durant une se
maine dans ! le plus complet isolement, tous
les accès cle la villa Vittorial ayant été
condamnés. Les fonctionnaires de la suite
de M. Mussolini eux-mêmes ont dû descen
dre dans un hôtel de Gardone.
Les journalistes qui assistèrent à l'arri
vée de M. Mussolini rapportent que lui. et
d'Annunzio se jetèrent dans les brus l'un
de l'autre et que le dernier s'écria : « Celte
maison t'attendait et demain tu seras plus
docile et pTus résigné. »■
Petites nouvelles de la nuit
Le centenaire de Charcot
Le centenaire de Charcot a été célébré
hier à l'Académie de médecine et â la
Sorbonnë.
À l'Académie de médecine, une eîtposi'
tlfon de portraits et de croquis a été ins
tallée dans la salle de;; pas-perdus. La
séance s'est ouverte à 3 heures sous la
présidence de M. Bai'rier, qui a prononcé
une allocution. Puis le professeur Pierre
Marie a fait l'éloge (le Charcot.
Le .soirt au grand amphithéâtre de la
Sorbonne, sous la présidence du ministre
du Travail, a eu lieu une grande séance
à laquelle assistait le président dé la Ré
publique. Plusieurs discours ont été pro-
Tiôhcés.
— L''Angleterre a fêté hier le cinquante-huitième
anniversaire de la reine Mary.
Une violente secousse sismique, qui u duré
37 secdndes, a été enregistrée hier par l'Université
de Loyola. Le centre du scisme se trouverait rlnns
le voisinage du catial de Panama.
— A Londres, deux avions s'écrasent, fun à
Andover, l'mitre près de Grentham. Les deux pi
lotes et un mécanicien sont triés.
*** Le Conseil municipal de Versailles a adressé
son salut êtnu aux troupes du Maroc et an
maréchal Lyaiitey.
— Le ptêddent de la République et le roi
d'Italie ont échangé des télégrammes à l'occasion
du dixiime anniversaire de l'entrée en guerre de
Fltalic.
— Cailloux tt présidé hier soir le- banquet dit
commerce parisien.
■— Un autobhs faisant le service de l 'erviers
à Calamyne a fait panache à Oudrimont. Sept oc
cupants ont été blessés, dont trois grièvement.
Un cyclone s'est abattu sur ta région de
Moulms-Fngilberti 11 y q dès maintenant plus dt
500.000 jraucs de dégâts.
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