Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1924-12-07
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 décembre 1924 07 décembre 1924
Description : 1924/12/07 (Numéro 342). 1924/12/07 (Numéro 342).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k762156q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
J)ix ■ septième année « N° 342
Dimanche .7 Décembre 1924
46 centimes. S eiîib it S eihk-bt- O im
20 centimes. D épartembvts et C odokiks
ABONNEMENTS: D b As. Six Buis. Inûïiis.
France et Colonies. 48 fr. 25 fr. i3 fr.
Etranger' Sa » 4» » 25 »
Chèque postal s Compte 23.900 Paris.'
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
«■Tout ce qui est national est notre. »
Le Due d'GRLÉANS
héritier des quarante Bols quî en mille ans firent la Franco. i < »
RÉDACTION te. A.DMI^ISTBMICa t
U. nu de Domc. PARIS
Adresse télégraphique : ACTIOPKAN-PABIS
Téléphone : Administration : Loavro »6-5o
Rédaction : Centrai 7M4 Publicité : Contrai 74-77
Après 10 heures du soir : Ségur tx-èti
liegistre de Goxamerco : Seine N• 78 .58a
Fondateur s IIENRI YAUGEOIS - Directeurs politiques : LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS Rédacteur en chef s MAURICE PUJO
LE PRIX DE LA REVOLUTION
wrvmf*mniiBmÊnnmmÊmÊmBammmnanBWKWÊiÊÊammminaÊm^- ' "
Notre ambassade à Moscou nous
coûtera 1 million de francs par an.
Mais, la présence de Krassine à
Paris, combien ?
Lannes et le taxi
devant la librairie
Je tous rappelle la réponse de Lannes
dans sa déposition du 7 novembre der
nier : « Ayant quitte le directeur (Mot-
lier), je suis venu SOIT EN AUTOBUS,
SOIT EN TAXI — JE NE M'EN RAP-
PELLE PAS — a Saint-Gilles, arrêt des
AUTOBUS SUR LE BOULEVARD BEAUMAR.
CHAIS. »
Le fait que Lannes — au dire de Delan
ge et de Blondel, dans leurs dépositions
de ce même 7 novembre — est arrivé sur
les talons du taxi Renonce, amenant au
coupe-gorge de Flaoutter Delange, Blon
del, Colombo, Roch et Gagneux, ce fait
indique suffisamment que le misérable
beau-frère de Poincaré. avait pris un taxi.
Une antre preuve en est la hâte où il
. était d'arriver rapidement, afin de trans
former des instructions de descente de
police ou de rafle, en instructions d'ar- ,
restation hors de la librairie. Or, deux]
lignes d'autobus- seulement s'offraient à
Eaïmes,' pour courir de la rue des Saus
saies à la boutique sanglante du 46, bou
levard Beaumarchais : 1° l'autobus D, de
son arrêt place Beauvau aux Filles-du-
Calvaire, qui comporte un trajet à pied
de dix minutes, du Cirque d'Hiver au 46 :
soit trente-quatre minutes chronome
trees;' 2° l'autobus E, Madeleine-Bastil
le, avec arrêt Saint-Gilles, proche du li
braire, mais qui comporte un trajet à
pied de dix minutes, de la place Beau-
veau à la Madeleine. Soit, en tout, trente -
sec minutes.
Or, un taxi met quinze minutes pour
faire le trajet Saussaies-46, boulevard
Beaumarchais.
Enfin l'ignorance, où prétendent avoir
été Delange et Blonde), du sens et dn mo
yen d'arrivée de Lannes, indique aussi
l'arrivée en taxi, et correspond a leur
silence, ainsi qu'a celui de leurs six
acolytes de la sûrete cenerale, quant
au taxi devant la librairie. Car n'ou
blions pas que ni Delange, ni Blondel, ni
Colombo, ni Ga ranger, ni Roch, ni Peu-
depièce, ni Gagneux, ni Braise ne signa-
' lont lëYaxi déviant la librairie. Alors que
leurs trois collègues de la préfecture de
Police, Revel, Fournon et Meslait, le si
gnalent.'Cette invraisemblable omission
mise en présence de ce signalement at
tentif, dénonce le concert de silence, sur
Ce point essentiel , des huit policiers de
la Sûreté générale, concert auquel ont r&
fusé de s'associer les trois policiers de la
préfecture. >
" Tout se passe comme si Fournon, Re
vel et Meslait, sans vouloir aiguiller —
les premiers —■ le juge vers le meurtre de
Philippe, exécuté par la Sûreté générale
et conçu par elle, avaient cependant voulu
permettre au juge par une-exacte pein
ture des épisodes décisifs de la surveillan
ce, de saisir ce fil conducteur : le taxi
devant la librairie.
En effet, écoutons Revel, dans sa dé
position du 22 janvier. Il commence par
parler < d'un taxi qui est resté environ
un quart d'heure devant la boutique, puis
qui est parti a vide. » Après cela, saisi de
scrupules, et comme le juge l'interroge,
il répond :
« Il n'est venu aucun client du li-
« braire en taxi. ( Voilà qui est impor•
« tant et catégorique). Le: taxi dont' je
« parle a filé vers la place de la Eipubli-
*• que. Il devait être à ce momciH-là qua-
. « tre heures moins le quart... Je ne sais
< PAS qui etait descendu DU taxi dont
« JE PARLE. ÏL ME semble meme Qli'lL
« etait deja la a notre arrivee sur les
« lieux. J'ai dit tout à l'heure que le taxi
«dont je parle, El* dont je ne me ...i'-
« pelle pas la, couleur , était resté en-
•c viron un quart d'heure, en station, pres-
« que devant la boutique. J'ai fait evi-
« demment erreur. C'est environ vingt-
< cinq minutes, ou demi-heure, qu'il fal-
« lait dire. Je dis qu'il était peut-être là
« avant notre arrivée. Je ne m'en souviens
« pas exactement. Ce qui me fait dire
« ça, c'est que je n'ai pas le souvenir de
« l'avoir vu arriver. En tout cas, ce dont
« je suis certain, c'est que cc taxi est
« parti dans la direction de la Républi-
« que, vide , vers quatre heures .moins un
« quart. »
Ce langage dénote le trouble et le scru
pule de Revel et l'importance du point
touché. Voici maintenant ce que son ca
marade Meslait dit du même taxi, ce mê
me 22 janvier : «... Ces deux individus
< (deux passants) causaient à côté d'un
« taxi qui a stationné assez longtemps cle-
< vant la librairie— j'icnore pour
« quelle cause —7 et qui est parti dans
< la direction de la place de- la Républi-
« que. »
Le 23 janvier, le brigadier Fournon, ca
marade de Revel et de Meslait — envoyé
avec eux deux par Labarrière, inspecteur
général de la préfecture de Police, à k
demande de Paul Guichard — le bri
gadier Fournon dit :
« Je me rappelle que lorsque nous
« sommes arrivés, à trois heures dix,
« sur les lieux, il y avait, sur la chnua-
« sée, devant la librairie, rm taxi qui
«v stationnait. C'était une voiture vide.
« genre Bellanger, autant que je me rap-
« pelle. Lorsque je suis revenu de télé-
« phoner, vers quatre heures ou quatre
« heures moins cinq, je n'ai plus vu ce
« taxi. »
Il y avait une bonne raison pour que
Fournon ne Voie pas ce taxi qui, par un
détail connu de nous, se rapprochait en
effet d'une Bellanger et qui était
nous en avons la certitude objective
le taxi 76o7-L-2 le taxi de Bajot.
C'est que ce taxi avait été averti, préci
sément en l'absence de Fournon, tres
discretement averti , de suivre le bou
levard Beaumarchais, de contourner la
rue baiut-Sabin, et de venir prendre le
corps de Philippe moribond, au coin de
la rue Amelot, plus exactement devant
la sortie de la boutique de Geindre, rue
Amelot, correspondant à la salle dite « de
café », qui n'est pas sa salle de débit, et
qui communique avec la courette tragi
que du coupe-gorge. Les assassins de la
sûrete generale avaient attendu pour
cette rocade du taxi de B a JOT , que la
nuit fut a peu pres venue, que la bru-
me se fut epaissie.
Nous répétons : CE TAXI C'EST BA
JOT. Evidemment Bajot le nie. Mais on
sait cc que valent les dénégations de ce
très pauvre homme terrorisé, qui a vu
Philippe sans pardessus, alors qu'il avait
un pardessus, qui est revenu sur ses pre
mières déclarations avec son « S'il y a eu
meurtre », et qui a donné deux versions
contradictoires et successives, puis une
troisième, du. prétendu coup de feu, op
portunément entendu par lui, à trois mè
tres de deux gardiens de la paix et à cin
quante mètres de Lariboisière., Une com
préhension plus exacte de son intérêt de
simple instrument et comparse d'un terri-
ble drame aurait dû amener Bajot à dire
au juge la vérité, qui éclate aujourd'hui
malgré lui et sans lui. Il a cru, comme l
Geindre, à la victoire de « ces messieurs»,
au non-lieu.
r Mats, en face de cette certitude du
«taxi de Bajot — taxi devant la librairie»
une question se pose avec insistance, de
puis les dépositions du 7 novembre de
Lannes, de Delange et de Blondel : Ce
taxi de Bajot, ce taxi devant la librairie,
ce taxi qui a reçu, à quatre heures, l'or
dre d'aller charger le corps de Philippe
rue Amelot, n'est-il pas précisément le
taxi qui avait amené Lannes, à trois heu
res, le samedi 24 novembre 1923, de la
rue des Saussaies au boulevard Beaumar
chais ?
Car je le répète, étant donné la certi
tude que ce taxi est celui de Bajot, il n'y
a plus que deux versions possibles : ou
Bajot avait amene Philippe, ou il avait
amene Lannes.
^ Nous ignorons d'ailleurs aussi bien le
chemin pris par Lannes quittant le bau-
levard Beaumarchais que le chemin pris
par Lannes y arrivant. C'est à croire
qu après être tombé là de la lune, il s'est
ensuite évanoui dans l'air. Mais où donc
étaient Colombo, Roch et Gagneux, au
début de cette surveillance ? Nous avons
bien Delange et Blondel, voyant surgir
Lannes au milieu d'eux. Nous 'e voyons
ni Colombo, passe rue Amelot , ni Roch,
ni Gagneux, qui se disent poireautant eu
couple, soudés, et • sans arrêt, de trois
heures moins cinq à quatre heures et de-
mie (comme c'est vraisemblable !) en
deçà de la lihrairie, de l'autre côté de
la rue du Chemin-Vert.
Nous savons que Colombo était entré
dans la librairie, conformément aux pre
mières instructions homicides de Marlier
(instructions comportant le conp de feu)
et qu'il y était entré armé. C'est pour
quoi je pose la question : les inspecteurs
Roch et Gagneux n'accompagnaient-ils
pas le commissaire arme Colombo, quand
celui-gi entra chez F laoutter, au de
but de la surveillance ?
Ces « messieurs » du 24 novembre, ces
étonnants menteurs, metteurs en scène
et gredijis de la Sûreté générale, doivent
commencer à s'apercevoir qu'il n'est pas
aussi facile de tuer, puis d'escamoter un
enfant, que le leur avaient assuré Lannes
beau-frère de Poincaré, et Flaoutter, in
dicateur dudit. Quant à l'agencier prin
cipal du crime, quant au valet de bour
reau Delange, quant au Delange du
« Vous tirerez à mon premier signal »,
il ne crânera plus longtemps. Car voici
tout à l'heure, et pour commencer, le pa
nier à salade qui s'avance, monsieur le
contrôleur général des Recherches, mon
sieur le dissimulateur du rapport Comps,
monsieur le sanglant bandit, qui vouliez
savoir si mon fils, votre innocente petite
victime, avait parlé avant de mourir I...
Léon DAUDET.
AU JAPON
h A P 0 -LÏT1 Q UE
I. Perquisition à Bobigny !
Il paraît que la charge de procureur du
Roi va devenir indivise entre Léon Dau
det et moi.
Mais, par un fait exprès bien significatif,
cette noble fonction n'est jamais si active
ni si productive que sous les ministères
de gauche. Painleve était au pouvoir quand
Datidet dénonçait, renversait ou emprison
nait les gens du Bonnet rouge et leur Jean-
Louis Malvy. Briand tenait la France lors
que je traquais et abattais Philippe Ber-
thelot. Herriot tyrannise, et j'obtiens les
perquisitions de Bobigny.
Je ne me fais aucune illusion sur la du
rée et-la solidité de cette victoire en Ré
publique. Malvy amnistié redevient tout-
puissant. Philippe Berthelot rentre en maî
tre au Quai d'Orsay. La vingtaine de com
munistes arrêtés ou expulsés hier sortiront
de prison ou rentreront en France en
triomphateurs. Telle est l'incohérente ex
travagance du régime qui ne cesse d'ef
facer ce qu'il a écrit et de récrire ce qu'il
a effacé. Mais enfin il me permettra de
iui faire observer à cette occasion que, si
l'Action française l'a renseigné, si les ré
actions du sentiment public l'ont ému, il
n'en a pas moins agi de son chef- Ce
n'est ni le nonce, ni l'archevêque de Pa
ris, ni l'Internationale noire, ni le Pape qui
ont marché dans la circonstance. îs'i le mi
nistre de l'Intérieur, ni le préfet de police
11'ônt été chambrés par nous, Us ont agi
sous leur responsabilité, et je ne voudrais
pas qu'Eugène Lautier vint nous chanter
dans trois ou quatre ans que le sacrilège
de Bobigny fut un effet mystique de la
méchanceté du monde conservateur. Les
méchants conservateurs, en l'espèce nous-
mêmes, avons certainement fait une moi
tié de la besogne qui incombait à l'Etat
et pour laquelle l'État est payé par les
citoyens : besogne d'informations et de
mise en garde. Nous en sommes très fiers
et nous nous en- vantons. Mais enfin l'au
tre moitié a été faite aussi par cet Etat
de gauche, par ce ministère du Cartel des
auches qui ne rêve, que de se distinguer
e nous et. de nous contredire sous tous
les rapports !
Qu'ils s'appellent Herriot, Briand ou
Painlevé, il faut avouer que les gouverne
ments de gauche n'ont pas de chance. Us
passent leur vie à gueuler contre' les réac
tionnaires, mais n'ont rien de plus pressé
ue de passer sous les fourches caudines
e la réaction détestée. Est-ce que celle-ci
dispose d'un secret pour les rendre doci
les ? Si je le connaissais, je ne le dirai pas.
III. Le fin dn fin
Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas à
nous exagérer l'événement d'hier.
11 serait ridicule et vain d'y voir un
sérieux effort de redressement. C'est tout
au contraire le type de ces « actes décou
sus et .accidentels » dont parlent fort bien
les Débats. Le gouvernement est beaucoup
trop faible, tiraillé, dominé par des forces
parlementaires qui sont complices de tous
les'désordres : il 11e peut avoir conçu au
cun plan sérieux d'action ni de visée.
Il y a beaucoup de hasard dans ses dé
cisions les plus graves. L'arrestation de
Sadoul, par exemple, n'eût jamais été faite
si l'on eût écouté le premier mouvement
d'Herriot. Il a, subi des volontés subordon
nées. Et il en subira bien d'autres !
Le misérable jeu de balance annoncé en
tre le communisme et la droite, les cléri
caux et les révolutionnaires, ne pourra
tromper un enfant. Personne 11e peut igno
rer qu'il veut mettre aux prises commu
nistes et Camelots du Roi pour avoir l'a
vantage de faire tirer dans le tas : cela res
sort de toutes ses attitudes, de ses regards,
de ses silènes, il se donne même le tort
de le dire crûment. Ce pauvre Viviani es
pérait enterrer les Français catholiques
et royalistes dans les tranchées de la guer
re étrangère. Le plan notarié de ce pauvre
Herriot nous assigne les tranchées de la
guerre civile. Les événements n'auront pas
beaucoup de mal à déjouer tant de froide
sottise et de basse perversité !
Charles MAURRAS.
René de la Tour du Pin-Chambly
Marquis de La Charce
IL Le ludion
. ■ sous le pouce de l'Angleterre
Herriot, quî est un imbécile, doit être aus
si compris comme un ludion. Ne pré
voyant rjerç, il est à la merci des influences
matérielles. Avant-hier, fanfaron et même
« badin ». comme l'ami François Albert, il
a subi le lendemain la juste'houle d'épou
vante qui roulait sur Paris : dans le
même temps, M- Chamberlain lui faisait,
dit-on,. quelques confidences qui ache
vaient de mordre sur l'optimiste satisfait.
L'Intransigeant s'est fait l'écho de cc
bruit :
Serait-il vrai que M. Chamberlain aurait
hier, au cours de sa conversation avec M.
Herriot, attiré son attention sur les organi
sations communistes en France ? On le dit
dans certains milieux diplomatiques.
On dit aussi que M. Chamberlain aurait
Jeudi dernier, à 10 h. 30, dans l'église
paroissiale de Saint-Cassien, à Marseille,
al eu lieu la messe de/sortie de deuil du
docteur Maurras, mort à'Saigon le 22 no
vembre.
La vaste église était absolument pleine ;
une vraie foule accourue de tous les points
de Marseille et des environs, Martigues,
Roquevaire, Aix, Draguignan, venait appor
ter à la veuve, aux filles et aux gendres
d«j docteur Maiirras 'l'hommage affectueux
dés sympathies qu'a recueillies leur im
mense malheur.
3S T otre directeur, retenu à Paris, se joint
à Madame Joseph Maurras et à ses nièces
et: neveux pour adresser, à ses nombreux
aipis Provençaux l'expression émue d'une
vive reconnaissance.
A ROUBAIX
été à même de. cher des chiffres et des faits
et que M. Herriot, à la fin de-cette conver
sation, semblait plus grave.
Sans être internationaliste, on peut se
réjouir de tels bons offices internationaux.
C'est peut-être la première fois que l'An
gleterre apporte à un gouvernement établi
en France un appui direct contre la Révo
lution. Signe certain que les affaires de
l'Europe se gâtent, que le jeu se resserre
et que nos amis de Londres estiment que
le temps des fantaisies est passé : les for
ces de la civilisation doivent s'unir ou se
résigner à sombrer.
'Un journal du matin a annoncé que
les communistes de Roubaix devaient
manifester aujourd'hui contre M. Herriot
en- donnant le prétexte - d'une manifes
tation préparée par les Camelots du Roi.
L'Action française dément formellement
que ses amis' aient l'intention de mani
fester aujourd'hui. Elle laisse le président
du Conseil en face des révolutionnaires
communistes que sa politique a déchaî
nés. — M. P.
EN ITALIE
M. Reiic Besnarrf a présenté au roi
ses lettres de créance
Hier matin, à 11 heures, M. René Bernard, am
bassadeur de France, a présenté au roi ses lettres
Cc 'créance.
Ee maître des cérémonies de la Cour s'est ren-
sadeur de France, M. Recé Besiiaid, accompagne
iiu .personnel de l'ambassade. L'ambassadeur a pris
piscc dans les voitures de gala de la Cour.
Au Quirinal, l'ambassaeur a été introduit au-
piès du roi, à qui il a présenté ses lettres de
créance. Le souverain s'est entretenu quelques ins
tants avec l'ambassadeur qui lui a présenté ensuite
le personnel de l'ambassade.
bp roi et l'ambassadeur ont échangé encore
J. soiinel de l'ambassade se sont retirés.
U HERRIOT A DE L'ECRAN
L'émigration au Brésil
Les consuls brésiliens ont reçu l'ordre de sus-
pmidre les visas de passeport pour les' Japonais
e-.n'grant au Brésil.
tte attitude du gouTerrtmenî bn'sfnen fft pré-
Notre ami Georges Valois salue, en tête
du supplément économique, le maître de
l'Ecole sociale catholique à laquelle nous
nous sommes toujours rattachés. Bornons-
nous dès lors à donner, pour aujourd'hui,
une vue rapide de sa biographie.
René de la Tour du Pin-Chambly était
né le 1" avril 1834 à Arrancy, propriété de
sa famille maternelle.
Soldat né, officier à vingt ans. il faisait
les campagnes d'Algérie, de Tunisie, d'Ita
lie. En 1870, il était à la frontière, aide de
camp du général Ladmirault.
Sa rencontre historique avec Albert de
Mun est du 16 août, sur le champ de ba
taille de Rezonville.
Les deux amis se retrouvèrent le 31 oc
tobre, dans le train qui les emmenait en
captivité.
La Tour du Pin consacra son séjour
à Aix-la-Chapelle aux études sociales.
II rentra à Paris pour combattre la Com
mune, faire une importante déposition au
procès Bazaine et entr.er en relations avec
Frédéric Le Play, qu'il appelait son maître,
mais qu'il dépassa beaucoup.
En septembre 1871, première visite au
Cercle Montparnasse.
Le 23 décembre, fondation du comité
pour l'institution des cercles catholiques
d'ouvriers à Paris avec la collaboration
de MM. Iveller, Maurice Maignien, Vri-
gnault, Robert et Albert de Mun, L, de
Guiraud, Léon Gautier.
Peu après, fondation de l'Association
catholique à laquelle le père Vincent de
Pascal devait apporter une collaboration
éclatante.
Mais René de La Tour du Pin est nommé
attaché militaire à Vienne. 11 est reçu à
Frohsdorf. Il reçoit du comte de Cham-
bord'de précieuses investitures morales.
A la mort du Comte de Chambord, il
est des premiers à reconnaître la suite
du droit légitime en la personne du Comte
de Paris, l'auguste père de Monseigneur
le Duc d'Orléans.
En 1889, le M" de La Tour du Pin pro
voque un important mouvement d'Etats
provinciaux et d'Etats généraux destinés à
commémorer le mouvement réformateur de
1789 et à scruter les causes de sa dévia
tion.
Vers la même époque, avec M. Delalande
et M. de Gailhard-Banoei, forte impulsion
donnée aux syndicats agricoles et, plus
tard, aux Caisses de Crédit agricole. '
En 1896, l'importante assemblée roya
liste de Reims, formant un véritable Con
grès social, le reconnaît pour son maître
et son chef. •
En 1897, fondation du Cercle Tradition
Progrès avec le général Rccamier, le colo
nel de Parseval, le comte Eugène de Lur-
Saluces, Le Cour Grandmaison.
En 1899, adhésion presque instantanée à
l'Action -française. De nombreuses lettres
publiées entre 1900 et 1924 constatent no
tre accord constant.
En 1907, 1909, la Nouvelle Librairie Na
tionale publie ou réimprime les Jalons de
roule vers un ordre social chrétien et les
Aphorismes de politique sociale.
René de La Tour du Pin avait pris sa
retraite comme lieutenant-colonel: en 1914,
à. quatre-vingt-six ans, il redemande du
service. Mais l'invasion allemande prévient
la réponse ministérielle. Il subit trente-
quatre mois d'occupation ! Arrancy est dé
truit. A la paix, M. de La'Tour du Pin se
retire à Lausanne. Il ne fait que quelques
rares apparitions à Paris.
Le 9 juin 1922, ce fut un beau moment
que la courte visite du vieux maître au
Congrès d'Action française.
Nous ne devions plus le revoir !
Les informations sur la dernière maladie
font encore défaut. On nous assure que le
corps quittera Lausanne mardi et que l'in
humation aura lieu jeudi ou vendredi dans
les ruines d'Arrancy.
Accord de principes
sv'itec comme une mesure provi*;-.-»
1% (."migrants de toutes les nu'ionaatti
c.-iiuc
— ...T-cmle la lumière, messieurs !
^ Rfiynaldy, Godari. — Bravo ! In'avo !
É o ES: O ®
A Qnimper, le syndicat des membres de l'ecse:-
gremçpt laïque écTit à ses fidèles pour lesr crier
« Tous debout «outre le péril clérical et fasciste!...»
Ces fonctionnaire?, que nous pavons;, uevilcnt s'op
poser à une manifestation catholique qu'ils nom
ment < cléricale et fasciste » préparée pour di
manche.
< Le Syndicat demande à tous ceux de sos adhé
rent qui peuvent se rendre à Quimpcr de répondre
à l'appel du Comité et d'entraîner avec eux les
laïques de leur région : à la mobilisation des trou
pes noires, doit répondre la mobilisation des trou
pe* ronges, des troupes laïques. »
Voilà des éducateurs bien moscoutaires, des ins
tituteurs selon le cœur de Marianne ,- seulement,
les pères de famille contraints de leur livrer l'âme
de leurs enfants, imposés durement pour 'leur don
ner appointements et réductions sur les tarifs de
chemins de fer, la trouvent, comme on dit, sau
rai tre.
\v
INAUGURATION SENSATIONNELLE. —
C'est le Dix Déœmbre que s'ouvrira cette année
la prodigieuse Exposition-Vente de la- Place
Vendôme. Unique au monde dans Histoire de
la Joaillerie, cette fête du Bijou est une création
de VAN C'LEEF et ARPELS : eux seuls d'ailleurs
pouvaient tenter une aussi formidable entreprise.
La vente de cette année dépassera tout ce qui a
été fait jusqu'alors et vtout ce qui pourrait être
tenté : trente millions de francs de biioux d'une
beauté incomparable se trouveront réunis dans
les vitrines intérieures des "magasins et offerts
à votre admiration : un catalogua actuellement
en distribution et qui peut être demandé Place
Vendôme, indique les prix exceptionnels de bon
marché de ces merveilles tant la variété et la
richesse ne sauraient être décrites.
Ponrquoi conserver des bijoux démodés quand,
pour une dépense infitpc, vous pouvez les faire
transfonnex et obtenir des parures d'un goût
exquie, cher PINSON, joaillier, fabricant, 15, rue
Lévis (de 9 à 12 h.^
v*.
Au, Lys Royal , chocolatier, 13, rue de la
répinière (Tél. : Central 61-94).
C ClIOCOtATS EXQUIS >
Présentation parfaite
C'est hier seulement qu'on a pu avoir
quelques éclaircissements sur les résultats
de l'entrevue Herriot-Chamberlain. Le plus
important, et de beaucoup, est, sans l'ombre
d'un doute, l'accord de principes qui s'est
établi et qui a permis à M. Chamberlain de
rajeunir le vocable de l'Entente cordiale.
Mais quels sont ces principes? Il n'y a
pas de honte à dire que ce sont ceux de
M. Chamberlain. Défense et conservation
des Etats, de leurs possessions et de la
société : voilà à quoi M. Herriot a donné
son assentiment. On ne peut pas dire que^
c'était l'essentiel de son programme quand J
il a pris le pouvoir et quand il négociait
avec M. Macdonald sur des principes diffé
rents.
Mais, aujourd'hui comme alors, il veut
à la base de toute paix l'accord avec l'An
gleterre. Et, depuis que les conservateurs
anglais sont au pouvoir, il est difficile d'être
d'accord avec le gouvernement britannique
sans des concessions à leurs idées. Car ce
n'est la faute de personne si la situation
est telle qu'il s'agisse de choisir entre l'abdi-;
cation des Etats et leur mise en défense.
A l'insu peut-être de M. Herriot, son
accord avec M. Chamberlain prend le carac
tère d'un accord politique et philosophique^
Ils se sont entendus sur une idée qui était
celle que M. Chamberlain apportait. Après
tout, il n'y a pas à en rougir. Comment, se;
nomment officiellement les conservateurs
anglais ? Des unionistes, c'est-à-dire des
partisans de l'unité du royaume. Et qu'y
a-t-il au fond de la doctrine jacobine ? Le
salut public, l'unité nationale. Mais la ques
tion est de savoir s'il y a encore, un jaco
binisme et s'il n'est pas remplacé par un
es prit de démocratie purement dissolvante.
Quoi qu'il en soit, le fait reste : M. Her
riot, pour garder avec l'Angleterre le con
tact indispensable à son propre programme
do paix, a accepté une partie du programme
défensif et conservateur de M. Chamberlain.
Il y aura encore à trouver et à déterminer
les modalités de l'application puisque, si
intéressant que le canal de Suez soit pour
nous, il l'est moins que la sécurité sur le
Rhin, et réciproquement pour les Anglais.
Ce serait un progrès si l'on avait-vtt-eela.
avant-hier pour commencer. Le point de
départ serait excellent et il épargnerait par
la suite de lourdes erreurs.
Que demande la politique dont M-Cham
berlain s'est fait l'interprète ?~D'âboird' une
juste appréciation des forces dont on dis
pose. Ensuite leur bonne utilisation. Il ne
s'agit.pas de nous engager dans des aven
tures en Orient ni de nous charger au Maroc
de plus que nous ne pouvons faire. Car, si
favorable aux partis de gauche que puissent
être les élections allemandes, nous ne
devrons jamais être affaiblis sur lo Rhin
ou bien noua serons exposés à des sur
prises. Et, quant au pacte de sécurité, M.
Chamberlain a pris soin de nous avertir
qu'il avait besoin de consulter les Domi
nions. Il y a donc une balance à tenir pour
la politique française, sans cempter que la
France doit cesser d'être harcelée par ses
créanciers pour qu'elle puisse se tenir sur
le rempart occidental comme éux-mêmea le
désirent. — J. B.
L'ACTION FRANÇAISE
AVAIT RAISON
M. Herriot
fail perquisitionner
à Bobigny
On arrête seulement 19 étrangers
Nous avons été les premiers, dans la
presse française, à signaler les menées
communistes à Bobigny et dans la ban
lieue parisienne. Poussé par l'opinion pu
blique justement alarmée de nos révéla
tions, M. Herriot s'est décidé hier à esquis
ser un geste de défense contre la révolu
tion : Il a fait perquisitionner à Bobigny.
A trois heures de l'après-midi, sous®»
direction de M. Lacambre, directeur des re
cherches à la préfecture de Police, assisté
de-MM. Caron, Guillaume et Blondel, com
missaires, une centaine d'inspecteurs et un
grand nombre d'agents de la préfecture de
Police et de la Police judiciaire, partaient
en auto-cars et en taxis et se rendaient à
Bobigny.
Arrivant à l'improvisfe dans cette loca
lité, les policiers.cernaient aussitôt l'Ecolr
centrale du léninisme, dont l'Action fran
çaise a récemment entretenu ses lecteurs.
Les cours ont lieu, nous l'avons dit, dans
une grande baraque Adrian, divisée en
deux parties : la première partie est l'éco
le proprement dite, et est aménagée com
me une salle de classe ; la deuxième partie
est un dortoir. Autour de cette baraque
sont d'autres baraques plus petites, réser
vées à des usages divers : vestiaires, la
vabos, etc...
Au moment où la perquisition a eu lien,
60 élèves étaient en train de suivre un
cours. Parmi eux, se-trouvait le député dn
4* secteur, Henri Bourlois, qui. l'autre jour,
accueillait solennellement S. Exe. M. Kra.s-
sine, ambassadeur des Soviets, sur le ^uai
de la gare du Nord. Tous les autres éleves
étaient des provinciaux ou des étrangers,
surtout des Suisses, des Belges ef'des Un-
liens. Il y avait parmi eux quatre femmes.
Après vérification de leur identité,' les ;
élèves communistes furent relâches. On ,
garda seulement neuf étrangers qui pri-
Dimanche .7 Décembre 1924
46 centimes. S eiîib it S eihk-bt- O im
20 centimes. D épartembvts et C odokiks
ABONNEMENTS: D b As. Six Buis. Inûïiis.
France et Colonies. 48 fr. 25 fr. i3 fr.
Etranger' Sa » 4» » 25 »
Chèque postal s Compte 23.900 Paris.'
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
«■Tout ce qui est national est notre. »
Le Due d'GRLÉANS
héritier des quarante Bols quî en mille ans firent la Franco. i < »
RÉDACTION te. A.DMI^ISTBMICa t
U. nu de Domc. PARIS
Adresse télégraphique : ACTIOPKAN-PABIS
Téléphone : Administration : Loavro »6-5o
Rédaction : Centrai 7M4 Publicité : Contrai 74-77
Après 10 heures du soir : Ségur tx-èti
liegistre de Goxamerco : Seine N• 78 .58a
Fondateur s IIENRI YAUGEOIS - Directeurs politiques : LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS Rédacteur en chef s MAURICE PUJO
LE PRIX DE LA REVOLUTION
wrvmf*mniiBmÊnnmmÊmÊmBammmnanBWKWÊiÊÊammminaÊm^- ' "
Notre ambassade à Moscou nous
coûtera 1 million de francs par an.
Mais, la présence de Krassine à
Paris, combien ?
Lannes et le taxi
devant la librairie
Je tous rappelle la réponse de Lannes
dans sa déposition du 7 novembre der
nier : « Ayant quitte le directeur (Mot-
lier), je suis venu SOIT EN AUTOBUS,
SOIT EN TAXI — JE NE M'EN RAP-
PELLE PAS — a Saint-Gilles, arrêt des
AUTOBUS SUR LE BOULEVARD BEAUMAR.
CHAIS. »
Le fait que Lannes — au dire de Delan
ge et de Blondel, dans leurs dépositions
de ce même 7 novembre — est arrivé sur
les talons du taxi Renonce, amenant au
coupe-gorge de Flaoutter Delange, Blon
del, Colombo, Roch et Gagneux, ce fait
indique suffisamment que le misérable
beau-frère de Poincaré. avait pris un taxi.
Une antre preuve en est la hâte où il
. était d'arriver rapidement, afin de trans
former des instructions de descente de
police ou de rafle, en instructions d'ar- ,
restation hors de la librairie. Or, deux]
lignes d'autobus- seulement s'offraient à
Eaïmes,' pour courir de la rue des Saus
saies à la boutique sanglante du 46, bou
levard Beaumarchais : 1° l'autobus D, de
son arrêt place Beauvau aux Filles-du-
Calvaire, qui comporte un trajet à pied
de dix minutes, du Cirque d'Hiver au 46 :
soit trente-quatre minutes chronome
trees;' 2° l'autobus E, Madeleine-Bastil
le, avec arrêt Saint-Gilles, proche du li
braire, mais qui comporte un trajet à
pied de dix minutes, de la place Beau-
veau à la Madeleine. Soit, en tout, trente -
sec minutes.
Or, un taxi met quinze minutes pour
faire le trajet Saussaies-46, boulevard
Beaumarchais.
Enfin l'ignorance, où prétendent avoir
été Delange et Blonde), du sens et dn mo
yen d'arrivée de Lannes, indique aussi
l'arrivée en taxi, et correspond a leur
silence, ainsi qu'a celui de leurs six
acolytes de la sûrete cenerale, quant
au taxi devant la librairie. Car n'ou
blions pas que ni Delange, ni Blondel, ni
Colombo, ni Ga ranger, ni Roch, ni Peu-
depièce, ni Gagneux, ni Braise ne signa-
' lont lëYaxi déviant la librairie. Alors que
leurs trois collègues de la préfecture de
Police, Revel, Fournon et Meslait, le si
gnalent.'Cette invraisemblable omission
mise en présence de ce signalement at
tentif, dénonce le concert de silence, sur
Ce point essentiel , des huit policiers de
la Sûreté générale, concert auquel ont r&
fusé de s'associer les trois policiers de la
préfecture. >
" Tout se passe comme si Fournon, Re
vel et Meslait, sans vouloir aiguiller —
les premiers —■ le juge vers le meurtre de
Philippe, exécuté par la Sûreté générale
et conçu par elle, avaient cependant voulu
permettre au juge par une-exacte pein
ture des épisodes décisifs de la surveillan
ce, de saisir ce fil conducteur : le taxi
devant la librairie.
En effet, écoutons Revel, dans sa dé
position du 22 janvier. Il commence par
parler < d'un taxi qui est resté environ
un quart d'heure devant la boutique, puis
qui est parti a vide. » Après cela, saisi de
scrupules, et comme le juge l'interroge,
il répond :
« Il n'est venu aucun client du li-
« braire en taxi. ( Voilà qui est impor•
« tant et catégorique). Le: taxi dont' je
« parle a filé vers la place de la Eipubli-
*• que. Il devait être à ce momciH-là qua-
. « tre heures moins le quart... Je ne sais
< PAS qui etait descendu DU taxi dont
« JE PARLE. ÏL ME semble meme Qli'lL
« etait deja la a notre arrivee sur les
« lieux. J'ai dit tout à l'heure que le taxi
«dont je parle, El* dont je ne me ...i'-
« pelle pas la, couleur , était resté en-
•c viron un quart d'heure, en station, pres-
« que devant la boutique. J'ai fait evi-
« demment erreur. C'est environ vingt-
< cinq minutes, ou demi-heure, qu'il fal-
« lait dire. Je dis qu'il était peut-être là
« avant notre arrivée. Je ne m'en souviens
« pas exactement. Ce qui me fait dire
« ça, c'est que je n'ai pas le souvenir de
« l'avoir vu arriver. En tout cas, ce dont
« je suis certain, c'est que cc taxi est
« parti dans la direction de la Républi-
« que, vide , vers quatre heures .moins un
« quart. »
Ce langage dénote le trouble et le scru
pule de Revel et l'importance du point
touché. Voici maintenant ce que son ca
marade Meslait dit du même taxi, ce mê
me 22 janvier : «... Ces deux individus
< (deux passants) causaient à côté d'un
« taxi qui a stationné assez longtemps cle-
< vant la librairie— j'icnore pour
« quelle cause —7 et qui est parti dans
< la direction de la place de- la Républi-
« que. »
Le 23 janvier, le brigadier Fournon, ca
marade de Revel et de Meslait — envoyé
avec eux deux par Labarrière, inspecteur
général de la préfecture de Police, à k
demande de Paul Guichard — le bri
gadier Fournon dit :
« Je me rappelle que lorsque nous
« sommes arrivés, à trois heures dix,
« sur les lieux, il y avait, sur la chnua-
« sée, devant la librairie, rm taxi qui
«v stationnait. C'était une voiture vide.
« genre Bellanger, autant que je me rap-
« pelle. Lorsque je suis revenu de télé-
« phoner, vers quatre heures ou quatre
« heures moins cinq, je n'ai plus vu ce
« taxi. »
Il y avait une bonne raison pour que
Fournon ne Voie pas ce taxi qui, par un
détail connu de nous, se rapprochait en
effet d'une Bellanger et qui était
nous en avons la certitude objective
le taxi 76o7-L-2 le taxi de Bajot.
C'est que ce taxi avait été averti, préci
sément en l'absence de Fournon, tres
discretement averti , de suivre le bou
levard Beaumarchais, de contourner la
rue baiut-Sabin, et de venir prendre le
corps de Philippe moribond, au coin de
la rue Amelot, plus exactement devant
la sortie de la boutique de Geindre, rue
Amelot, correspondant à la salle dite « de
café », qui n'est pas sa salle de débit, et
qui communique avec la courette tragi
que du coupe-gorge. Les assassins de la
sûrete generale avaient attendu pour
cette rocade du taxi de B a JOT , que la
nuit fut a peu pres venue, que la bru-
me se fut epaissie.
Nous répétons : CE TAXI C'EST BA
JOT. Evidemment Bajot le nie. Mais on
sait cc que valent les dénégations de ce
très pauvre homme terrorisé, qui a vu
Philippe sans pardessus, alors qu'il avait
un pardessus, qui est revenu sur ses pre
mières déclarations avec son « S'il y a eu
meurtre », et qui a donné deux versions
contradictoires et successives, puis une
troisième, du. prétendu coup de feu, op
portunément entendu par lui, à trois mè
tres de deux gardiens de la paix et à cin
quante mètres de Lariboisière., Une com
préhension plus exacte de son intérêt de
simple instrument et comparse d'un terri-
ble drame aurait dû amener Bajot à dire
au juge la vérité, qui éclate aujourd'hui
malgré lui et sans lui. Il a cru, comme l
Geindre, à la victoire de « ces messieurs»,
au non-lieu.
r Mats, en face de cette certitude du
«taxi de Bajot — taxi devant la librairie»
une question se pose avec insistance, de
puis les dépositions du 7 novembre de
Lannes, de Delange et de Blondel : Ce
taxi de Bajot, ce taxi devant la librairie,
ce taxi qui a reçu, à quatre heures, l'or
dre d'aller charger le corps de Philippe
rue Amelot, n'est-il pas précisément le
taxi qui avait amené Lannes, à trois heu
res, le samedi 24 novembre 1923, de la
rue des Saussaies au boulevard Beaumar
chais ?
Car je le répète, étant donné la certi
tude que ce taxi est celui de Bajot, il n'y
a plus que deux versions possibles : ou
Bajot avait amene Philippe, ou il avait
amene Lannes.
^ Nous ignorons d'ailleurs aussi bien le
chemin pris par Lannes quittant le bau-
levard Beaumarchais que le chemin pris
par Lannes y arrivant. C'est à croire
qu après être tombé là de la lune, il s'est
ensuite évanoui dans l'air. Mais où donc
étaient Colombo, Roch et Gagneux, au
début de cette surveillance ? Nous avons
bien Delange et Blondel, voyant surgir
Lannes au milieu d'eux. Nous 'e voyons
ni Colombo, passe rue Amelot , ni Roch,
ni Gagneux, qui se disent poireautant eu
couple, soudés, et • sans arrêt, de trois
heures moins cinq à quatre heures et de-
mie (comme c'est vraisemblable !) en
deçà de la lihrairie, de l'autre côté de
la rue du Chemin-Vert.
Nous savons que Colombo était entré
dans la librairie, conformément aux pre
mières instructions homicides de Marlier
(instructions comportant le conp de feu)
et qu'il y était entré armé. C'est pour
quoi je pose la question : les inspecteurs
Roch et Gagneux n'accompagnaient-ils
pas le commissaire arme Colombo, quand
celui-gi entra chez F laoutter, au de
but de la surveillance ?
Ces « messieurs » du 24 novembre, ces
étonnants menteurs, metteurs en scène
et gredijis de la Sûreté générale, doivent
commencer à s'apercevoir qu'il n'est pas
aussi facile de tuer, puis d'escamoter un
enfant, que le leur avaient assuré Lannes
beau-frère de Poincaré, et Flaoutter, in
dicateur dudit. Quant à l'agencier prin
cipal du crime, quant au valet de bour
reau Delange, quant au Delange du
« Vous tirerez à mon premier signal »,
il ne crânera plus longtemps. Car voici
tout à l'heure, et pour commencer, le pa
nier à salade qui s'avance, monsieur le
contrôleur général des Recherches, mon
sieur le dissimulateur du rapport Comps,
monsieur le sanglant bandit, qui vouliez
savoir si mon fils, votre innocente petite
victime, avait parlé avant de mourir I...
Léon DAUDET.
AU JAPON
h A P 0 -LÏT1 Q UE
I. Perquisition à Bobigny !
Il paraît que la charge de procureur du
Roi va devenir indivise entre Léon Dau
det et moi.
Mais, par un fait exprès bien significatif,
cette noble fonction n'est jamais si active
ni si productive que sous les ministères
de gauche. Painleve était au pouvoir quand
Datidet dénonçait, renversait ou emprison
nait les gens du Bonnet rouge et leur Jean-
Louis Malvy. Briand tenait la France lors
que je traquais et abattais Philippe Ber-
thelot. Herriot tyrannise, et j'obtiens les
perquisitions de Bobigny.
Je ne me fais aucune illusion sur la du
rée et-la solidité de cette victoire en Ré
publique. Malvy amnistié redevient tout-
puissant. Philippe Berthelot rentre en maî
tre au Quai d'Orsay. La vingtaine de com
munistes arrêtés ou expulsés hier sortiront
de prison ou rentreront en France en
triomphateurs. Telle est l'incohérente ex
travagance du régime qui ne cesse d'ef
facer ce qu'il a écrit et de récrire ce qu'il
a effacé. Mais enfin il me permettra de
iui faire observer à cette occasion que, si
l'Action française l'a renseigné, si les ré
actions du sentiment public l'ont ému, il
n'en a pas moins agi de son chef- Ce
n'est ni le nonce, ni l'archevêque de Pa
ris, ni l'Internationale noire, ni le Pape qui
ont marché dans la circonstance. îs'i le mi
nistre de l'Intérieur, ni le préfet de police
11'ônt été chambrés par nous, Us ont agi
sous leur responsabilité, et je ne voudrais
pas qu'Eugène Lautier vint nous chanter
dans trois ou quatre ans que le sacrilège
de Bobigny fut un effet mystique de la
méchanceté du monde conservateur. Les
méchants conservateurs, en l'espèce nous-
mêmes, avons certainement fait une moi
tié de la besogne qui incombait à l'Etat
et pour laquelle l'État est payé par les
citoyens : besogne d'informations et de
mise en garde. Nous en sommes très fiers
et nous nous en- vantons. Mais enfin l'au
tre moitié a été faite aussi par cet Etat
de gauche, par ce ministère du Cartel des
auches qui ne rêve, que de se distinguer
e nous et. de nous contredire sous tous
les rapports !
Qu'ils s'appellent Herriot, Briand ou
Painlevé, il faut avouer que les gouverne
ments de gauche n'ont pas de chance. Us
passent leur vie à gueuler contre' les réac
tionnaires, mais n'ont rien de plus pressé
ue de passer sous les fourches caudines
e la réaction détestée. Est-ce que celle-ci
dispose d'un secret pour les rendre doci
les ? Si je le connaissais, je ne le dirai pas.
III. Le fin dn fin
Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas à
nous exagérer l'événement d'hier.
11 serait ridicule et vain d'y voir un
sérieux effort de redressement. C'est tout
au contraire le type de ces « actes décou
sus et .accidentels » dont parlent fort bien
les Débats. Le gouvernement est beaucoup
trop faible, tiraillé, dominé par des forces
parlementaires qui sont complices de tous
les'désordres : il 11e peut avoir conçu au
cun plan sérieux d'action ni de visée.
Il y a beaucoup de hasard dans ses dé
cisions les plus graves. L'arrestation de
Sadoul, par exemple, n'eût jamais été faite
si l'on eût écouté le premier mouvement
d'Herriot. Il a, subi des volontés subordon
nées. Et il en subira bien d'autres !
Le misérable jeu de balance annoncé en
tre le communisme et la droite, les cléri
caux et les révolutionnaires, ne pourra
tromper un enfant. Personne 11e peut igno
rer qu'il veut mettre aux prises commu
nistes et Camelots du Roi pour avoir l'a
vantage de faire tirer dans le tas : cela res
sort de toutes ses attitudes, de ses regards,
de ses silènes, il se donne même le tort
de le dire crûment. Ce pauvre Viviani es
pérait enterrer les Français catholiques
et royalistes dans les tranchées de la guer
re étrangère. Le plan notarié de ce pauvre
Herriot nous assigne les tranchées de la
guerre civile. Les événements n'auront pas
beaucoup de mal à déjouer tant de froide
sottise et de basse perversité !
Charles MAURRAS.
René de la Tour du Pin-Chambly
Marquis de La Charce
IL Le ludion
. ■ sous le pouce de l'Angleterre
Herriot, quî est un imbécile, doit être aus
si compris comme un ludion. Ne pré
voyant rjerç, il est à la merci des influences
matérielles. Avant-hier, fanfaron et même
« badin ». comme l'ami François Albert, il
a subi le lendemain la juste'houle d'épou
vante qui roulait sur Paris : dans le
même temps, M- Chamberlain lui faisait,
dit-on,. quelques confidences qui ache
vaient de mordre sur l'optimiste satisfait.
L'Intransigeant s'est fait l'écho de cc
bruit :
Serait-il vrai que M. Chamberlain aurait
hier, au cours de sa conversation avec M.
Herriot, attiré son attention sur les organi
sations communistes en France ? On le dit
dans certains milieux diplomatiques.
On dit aussi que M. Chamberlain aurait
Jeudi dernier, à 10 h. 30, dans l'église
paroissiale de Saint-Cassien, à Marseille,
al eu lieu la messe de/sortie de deuil du
docteur Maurras, mort à'Saigon le 22 no
vembre.
La vaste église était absolument pleine ;
une vraie foule accourue de tous les points
de Marseille et des environs, Martigues,
Roquevaire, Aix, Draguignan, venait appor
ter à la veuve, aux filles et aux gendres
d«j docteur Maiirras 'l'hommage affectueux
dés sympathies qu'a recueillies leur im
mense malheur.
3S T otre directeur, retenu à Paris, se joint
à Madame Joseph Maurras et à ses nièces
et: neveux pour adresser, à ses nombreux
aipis Provençaux l'expression émue d'une
vive reconnaissance.
A ROUBAIX
été à même de. cher des chiffres et des faits
et que M. Herriot, à la fin de-cette conver
sation, semblait plus grave.
Sans être internationaliste, on peut se
réjouir de tels bons offices internationaux.
C'est peut-être la première fois que l'An
gleterre apporte à un gouvernement établi
en France un appui direct contre la Révo
lution. Signe certain que les affaires de
l'Europe se gâtent, que le jeu se resserre
et que nos amis de Londres estiment que
le temps des fantaisies est passé : les for
ces de la civilisation doivent s'unir ou se
résigner à sombrer.
'Un journal du matin a annoncé que
les communistes de Roubaix devaient
manifester aujourd'hui contre M. Herriot
en- donnant le prétexte - d'une manifes
tation préparée par les Camelots du Roi.
L'Action française dément formellement
que ses amis' aient l'intention de mani
fester aujourd'hui. Elle laisse le président
du Conseil en face des révolutionnaires
communistes que sa politique a déchaî
nés. — M. P.
EN ITALIE
M. Reiic Besnarrf a présenté au roi
ses lettres de créance
Hier matin, à 11 heures, M. René Bernard, am
bassadeur de France, a présenté au roi ses lettres
Cc 'créance.
Ee maître des cérémonies de la Cour s'est ren-
iiu .personnel de l'ambassade. L'ambassadeur a pris
piscc dans les voitures de gala de la Cour.
Au Quirinal, l'ambassaeur a été introduit au-
piès du roi, à qui il a présenté ses lettres de
créance. Le souverain s'est entretenu quelques ins
tants avec l'ambassadeur qui lui a présenté ensuite
le personnel de l'ambassade.
bp roi et l'ambassadeur ont échangé encore
U HERRIOT A DE L'ECRAN
L'émigration au Brésil
Les consuls brésiliens ont reçu l'ordre de sus-
pmidre les visas de passeport pour les' Japonais
e-.n'grant au Brésil.
tte attitude du gouTerrtmenî bn'sfnen fft pré-
Notre ami Georges Valois salue, en tête
du supplément économique, le maître de
l'Ecole sociale catholique à laquelle nous
nous sommes toujours rattachés. Bornons-
nous dès lors à donner, pour aujourd'hui,
une vue rapide de sa biographie.
René de la Tour du Pin-Chambly était
né le 1" avril 1834 à Arrancy, propriété de
sa famille maternelle.
Soldat né, officier à vingt ans. il faisait
les campagnes d'Algérie, de Tunisie, d'Ita
lie. En 1870, il était à la frontière, aide de
camp du général Ladmirault.
Sa rencontre historique avec Albert de
Mun est du 16 août, sur le champ de ba
taille de Rezonville.
Les deux amis se retrouvèrent le 31 oc
tobre, dans le train qui les emmenait en
captivité.
La Tour du Pin consacra son séjour
à Aix-la-Chapelle aux études sociales.
II rentra à Paris pour combattre la Com
mune, faire une importante déposition au
procès Bazaine et entr.er en relations avec
Frédéric Le Play, qu'il appelait son maître,
mais qu'il dépassa beaucoup.
En septembre 1871, première visite au
Cercle Montparnasse.
Le 23 décembre, fondation du comité
pour l'institution des cercles catholiques
d'ouvriers à Paris avec la collaboration
de MM. Iveller, Maurice Maignien, Vri-
gnault, Robert et Albert de Mun, L, de
Guiraud, Léon Gautier.
Peu après, fondation de l'Association
catholique à laquelle le père Vincent de
Pascal devait apporter une collaboration
éclatante.
Mais René de La Tour du Pin est nommé
attaché militaire à Vienne. 11 est reçu à
Frohsdorf. Il reçoit du comte de Cham-
bord'de précieuses investitures morales.
A la mort du Comte de Chambord, il
est des premiers à reconnaître la suite
du droit légitime en la personne du Comte
de Paris, l'auguste père de Monseigneur
le Duc d'Orléans.
En 1889, le M" de La Tour du Pin pro
voque un important mouvement d'Etats
provinciaux et d'Etats généraux destinés à
commémorer le mouvement réformateur de
1789 et à scruter les causes de sa dévia
tion.
Vers la même époque, avec M. Delalande
et M. de Gailhard-Banoei, forte impulsion
donnée aux syndicats agricoles et, plus
tard, aux Caisses de Crédit agricole. '
En 1896, l'importante assemblée roya
liste de Reims, formant un véritable Con
grès social, le reconnaît pour son maître
et son chef. •
En 1897, fondation du Cercle Tradition
Progrès avec le général Rccamier, le colo
nel de Parseval, le comte Eugène de Lur-
Saluces, Le Cour Grandmaison.
En 1899, adhésion presque instantanée à
l'Action -française. De nombreuses lettres
publiées entre 1900 et 1924 constatent no
tre accord constant.
En 1907, 1909, la Nouvelle Librairie Na
tionale publie ou réimprime les Jalons de
roule vers un ordre social chrétien et les
Aphorismes de politique sociale.
René de La Tour du Pin avait pris sa
retraite comme lieutenant-colonel: en 1914,
à. quatre-vingt-six ans, il redemande du
service. Mais l'invasion allemande prévient
la réponse ministérielle. Il subit trente-
quatre mois d'occupation ! Arrancy est dé
truit. A la paix, M. de La'Tour du Pin se
retire à Lausanne. Il ne fait que quelques
rares apparitions à Paris.
Le 9 juin 1922, ce fut un beau moment
que la courte visite du vieux maître au
Congrès d'Action française.
Nous ne devions plus le revoir !
Les informations sur la dernière maladie
font encore défaut. On nous assure que le
corps quittera Lausanne mardi et que l'in
humation aura lieu jeudi ou vendredi dans
les ruines d'Arrancy.
Accord de principes
sv'itec comme une mesure provi*;-.-»
1% (."migrants de toutes les nu'ionaatti
c.-iiuc
— ...T-cmle la lumière, messieurs !
^ Rfiynaldy, Godari. — Bravo ! In'avo !
É o ES: O ®
A Qnimper, le syndicat des membres de l'ecse:-
gremçpt laïque écTit à ses fidèles pour lesr crier
« Tous debout «outre le péril clérical et fasciste!...»
Ces fonctionnaire?, que nous pavons;, uevilcnt s'op
poser à une manifestation catholique qu'ils nom
ment < cléricale et fasciste » préparée pour di
manche.
< Le Syndicat demande à tous ceux de sos adhé
rent qui peuvent se rendre à Quimpcr de répondre
à l'appel du Comité et d'entraîner avec eux les
laïques de leur région : à la mobilisation des trou
pes noires, doit répondre la mobilisation des trou
pe* ronges, des troupes laïques. »
Voilà des éducateurs bien moscoutaires, des ins
tituteurs selon le cœur de Marianne ,- seulement,
les pères de famille contraints de leur livrer l'âme
de leurs enfants, imposés durement pour 'leur don
ner appointements et réductions sur les tarifs de
chemins de fer, la trouvent, comme on dit, sau
rai tre.
\v
INAUGURATION SENSATIONNELLE. —
C'est le Dix Déœmbre que s'ouvrira cette année
la prodigieuse Exposition-Vente de la- Place
Vendôme. Unique au monde dans Histoire de
la Joaillerie, cette fête du Bijou est une création
de VAN C'LEEF et ARPELS : eux seuls d'ailleurs
pouvaient tenter une aussi formidable entreprise.
La vente de cette année dépassera tout ce qui a
été fait jusqu'alors et vtout ce qui pourrait être
tenté : trente millions de francs de biioux d'une
beauté incomparable se trouveront réunis dans
les vitrines intérieures des "magasins et offerts
à votre admiration : un catalogua actuellement
en distribution et qui peut être demandé Place
Vendôme, indique les prix exceptionnels de bon
marché de ces merveilles tant la variété et la
richesse ne sauraient être décrites.
Ponrquoi conserver des bijoux démodés quand,
pour une dépense infitpc, vous pouvez les faire
transfonnex et obtenir des parures d'un goût
exquie, cher PINSON, joaillier, fabricant, 15, rue
Lévis (de 9 à 12 h.^
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Au, Lys Royal , chocolatier, 13, rue de la
répinière (Tél. : Central 61-94).
C ClIOCOtATS EXQUIS >
Présentation parfaite
C'est hier seulement qu'on a pu avoir
quelques éclaircissements sur les résultats
de l'entrevue Herriot-Chamberlain. Le plus
important, et de beaucoup, est, sans l'ombre
d'un doute, l'accord de principes qui s'est
établi et qui a permis à M. Chamberlain de
rajeunir le vocable de l'Entente cordiale.
Mais quels sont ces principes? Il n'y a
pas de honte à dire que ce sont ceux de
M. Chamberlain. Défense et conservation
des Etats, de leurs possessions et de la
société : voilà à quoi M. Herriot a donné
son assentiment. On ne peut pas dire que^
c'était l'essentiel de son programme quand J
il a pris le pouvoir et quand il négociait
avec M. Macdonald sur des principes diffé
rents.
Mais, aujourd'hui comme alors, il veut
à la base de toute paix l'accord avec l'An
gleterre. Et, depuis que les conservateurs
anglais sont au pouvoir, il est difficile d'être
d'accord avec le gouvernement britannique
sans des concessions à leurs idées. Car ce
n'est la faute de personne si la situation
est telle qu'il s'agisse de choisir entre l'abdi-;
cation des Etats et leur mise en défense.
A l'insu peut-être de M. Herriot, son
accord avec M. Chamberlain prend le carac
tère d'un accord politique et philosophique^
Ils se sont entendus sur une idée qui était
celle que M. Chamberlain apportait. Après
tout, il n'y a pas à en rougir. Comment, se;
nomment officiellement les conservateurs
anglais ? Des unionistes, c'est-à-dire des
partisans de l'unité du royaume. Et qu'y
a-t-il au fond de la doctrine jacobine ? Le
salut public, l'unité nationale. Mais la ques
tion est de savoir s'il y a encore, un jaco
binisme et s'il n'est pas remplacé par un
es prit de démocratie purement dissolvante.
Quoi qu'il en soit, le fait reste : M. Her
riot, pour garder avec l'Angleterre le con
tact indispensable à son propre programme
do paix, a accepté une partie du programme
défensif et conservateur de M. Chamberlain.
Il y aura encore à trouver et à déterminer
les modalités de l'application puisque, si
intéressant que le canal de Suez soit pour
nous, il l'est moins que la sécurité sur le
Rhin, et réciproquement pour les Anglais.
Ce serait un progrès si l'on avait-vtt-eela.
avant-hier pour commencer. Le point de
départ serait excellent et il épargnerait par
la suite de lourdes erreurs.
Que demande la politique dont M-Cham
berlain s'est fait l'interprète ?~D'âboird' une
juste appréciation des forces dont on dis
pose. Ensuite leur bonne utilisation. Il ne
s'agit.pas de nous engager dans des aven
tures en Orient ni de nous charger au Maroc
de plus que nous ne pouvons faire. Car, si
favorable aux partis de gauche que puissent
être les élections allemandes, nous ne
devrons jamais être affaiblis sur lo Rhin
ou bien noua serons exposés à des sur
prises. Et, quant au pacte de sécurité, M.
Chamberlain a pris soin de nous avertir
qu'il avait besoin de consulter les Domi
nions. Il y a donc une balance à tenir pour
la politique française, sans cempter que la
France doit cesser d'être harcelée par ses
créanciers pour qu'elle puisse se tenir sur
le rempart occidental comme éux-mêmea le
désirent. — J. B.
L'ACTION FRANÇAISE
AVAIT RAISON
M. Herriot
fail perquisitionner
à Bobigny
On arrête seulement 19 étrangers
Nous avons été les premiers, dans la
presse française, à signaler les menées
communistes à Bobigny et dans la ban
lieue parisienne. Poussé par l'opinion pu
blique justement alarmée de nos révéla
tions, M. Herriot s'est décidé hier à esquis
ser un geste de défense contre la révolu
tion : Il a fait perquisitionner à Bobigny.
A trois heures de l'après-midi, sous®»
direction de M. Lacambre, directeur des re
cherches à la préfecture de Police, assisté
de-MM. Caron, Guillaume et Blondel, com
missaires, une centaine d'inspecteurs et un
grand nombre d'agents de la préfecture de
Police et de la Police judiciaire, partaient
en auto-cars et en taxis et se rendaient à
Bobigny.
Arrivant à l'improvisfe dans cette loca
lité, les policiers.cernaient aussitôt l'Ecolr
centrale du léninisme, dont l'Action fran
çaise a récemment entretenu ses lecteurs.
Les cours ont lieu, nous l'avons dit, dans
une grande baraque Adrian, divisée en
deux parties : la première partie est l'éco
le proprement dite, et est aménagée com
me une salle de classe ; la deuxième partie
est un dortoir. Autour de cette baraque
sont d'autres baraques plus petites, réser
vées à des usages divers : vestiaires, la
vabos, etc...
Au moment où la perquisition a eu lien,
60 élèves étaient en train de suivre un
cours. Parmi eux, se-trouvait le député dn
4* secteur, Henri Bourlois, qui. l'autre jour,
accueillait solennellement S. Exe. M. Kra.s-
sine, ambassadeur des Soviets, sur le ^uai
de la gare du Nord. Tous les autres éleves
étaient des provinciaux ou des étrangers,
surtout des Suisses, des Belges ef'des Un-
liens. Il y avait parmi eux quatre femmes.
Après vérification de leur identité,' les ;
élèves communistes furent relâches. On ,
garda seulement neuf étrangers qui pri-
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