Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1924-11-27
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 novembre 1924 27 novembre 1924
Description : 1924/11/27 (Numéro 332). 1924/11/27 (Numéro 332).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Dfx - sëpîiéme année -■ N° 332
Jeudi 27 Novembre 1924
15 centimes. S eiib et S eiib-bt- O ish
SQceuiimes, D épaetkme^tb et G olosiks
a BONNE M EMTS : Du a». Six lois. TwiiKsis.
"ranco et Colonies. A8 fr. s5'fr. *3 fr.
étranger 8a » ia » sa »
Chèque postal s Compte 23.900 l'aris.
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
(( Tout ce qui est national est notre.))
L© Duc d'OHLÉANS
héritier des qu&raale Hois qui on mille ans firent & Franco.
RÉDACTION A ADMINISTRATION
14, me de Rosu, PARIS (S 1 )
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Rédaction : Cealra] 75-44 Pub<> Ui : Outrai 74-77
Apres 10 heures du soir : Ségrur ti-Q6 >
Registre de Commerce : Seine -N* 76.582
Fondateur s HENRI YÀUGEOIS — Directeurs politiques : LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS — Hédaeteur en chef s MAURICE PLJO
*
Au début de la surveillance
24 novembre 1923 exercée contre un en
fant de 14 ans et demi, Lannes, venant
rendre visite à ses policiers, leur serra
la main et leur dit : « Bonne chance !? ^
Déposition <ïe Lannes devant le juge*
le 4 novembre 1924*
L'assassin Lannes
et l'indicateur Flotter
Les dépositions, toutes récentes, de
Jlannea, de Delange, de Blondel, devant
Ml Barnaud, confirment entièrement les
accusations que j'avais portées, comme
Eartie civile, devant le juge, quant au rô-
5 de ces trois gredins. J'y reviendrai,
textes en mains, et je les accablerai.
De même se trouve confirmé es que j'a
vais, affirmé au juge quant 'à 1'.".xislcnco
du rapport Comps, que lui avaient ca
ché Marlier, lors de ses trois dépositions,
et Delange, lors de la perquisition opé
rée dans ses bureaux. La confrontation
de Marlier et de Delange s'impose. Je
vais la demander au juge régulièrement.
On comprend maintenant pourquoi Mar-
Jier a pris le maquis préfectoral.
Aujourd'hui, je m'occuperai des rap
porte de Lannes et de l'indicateur « Flat
ter 'Flaoutter, dit .« Flotter », dit
« Bernard »,'8e cache actuellement à Pa-,
ris, Hôtel Baudin, 113, avenue Lcdru-
Bollin, sous le nom de Rannou, qui est
celui de Mme Flotter. Il va de temps en
temps à son ancienne librairie, laquelle
est gardée par la police. Il correspond
secrètement avec Lannes, (38, boulevard
Richard-Lenoir), qui a établi un va-et-
vient entre Flotter, la librairie sanglan
te, le cafetier Geindre et un autre indi
cateur dont je parlerai bientôt.
J'accuse Lannes et Marlier d'avoir fait
tuer mon fils -sciemment, après avoi r es
sayé de le compromettre dans un scan
dale anarchiste. L'effroyable '^laoutter,
dit « Flotter », dit « Bernait », a cté
leur instrument. Voici, entre autres, trois
propos tenus par Flaoutter devant un
témoin, habitué de sa boutique, qui a
déjà déposé devant le juge et qui ne de
mande pas mieux que d'en déposer à
jiouvean.
Premier propos : « J'avais donné à
L'aimes un signalement très exact du fils
à Daudet ».
Deuxième propos : « Je connaissais
deux ' adresses où je pouvais aller pour
signaler lé fils à Daudet' : celle de Lan
nes. et celle de X. Je n\i pas hésité. J'ai
choisi Lannes.
—r Pourquoi plutôt Lannes que X ?
— Oh !... parce "qu'il me semblait que
Lannes était mieux placé pour recevoir
l'avertissement. Il me paraissait quel
qu'un de tellement au-dessus, de si élevé !
Troisième propos : < k Une carte de
police m'avait été offerte, le dimanche
matin, afin que je puisse aller à Làriboi-
«sière. Cette offre venait ilun de mes
amisjqui m'avait rendu visite c«s jour-là,
"»ï avait vu ma grande inquiétude. Je l'ai
refusée et lui ai dit :
'<—Je préfère voir 'avant, car cette
«site à Lariboisière peiit entraîner pour
moi des embêtements et je préfère que
ce soit Laixnes qui ine, donne la carte. »
On se rappelle que ILe Flaoutter alla,
en effet, à Lariboisièce, le dimanche 25
novembre, lendemain! de l'assassinat de
Philippe, peu avant f notre ami le doc
teur Bernard. Il allait s'assurer que sa
victime etait bien MtfiîlTE ET qu'elle n'e-
tait pas reconnue. Il vf:nait là en délé
gué de Lannes, de Marlier et de Delange,
qui n'osaient s'informer directement, par
eux-mêmes, de ce Aju'êtuit devenu le
■'< gosse à Daudet »,s toi-iuré, assassiné et
dévalisé par leurs soiins 1k veille, à quatre
heures, dans le couf^e-gorge de leur indi-
cateur « Ilotiar ». <[)n conduisit le misé
rable à la salie des 1 , mort'. Il keconm^p
Philippe, mai-< il vdciMik ju'il ae le ke-
coxnaissatt f as ! \
En effet, la bauc!l<; comptait encore, à
ce moment-là, sur île «commissaire Bcne-
zech'pour envoyer lie petit cadavre à l'Ins-
tknt médico-ïé 'JtaL j Ainsi, notre fils était
mort, dispersé à alliais- et à notre insu.
Ses bourreau* pouvaient nous faire chan
ter, indéfiniment, a vec les papiers de lui
et le billet dicté : k.Ma mère chérie... »
qu'ils avaient en .]leur possession. Nous
eussions couru., aff^léoi, ma malheureuse
femme et moi ; après une ombre. Cepen
dant que la • police i politique aurait fait
savoir dans ses joijirnaux, Y Ere nouvelle,
'la feuille innommaible d'Ànquetil, VOuest-
Eclair de Tro^hu, él c., que Philippe, con
verti à l'anarchie, is'était sauvé de la mai
son paternelle, pïirca que je le maltrai
tais. Le rapport — dressé à l'ins
tigation de Lannes, de Marlier et de De
lange, en date du 31 décembre 1923 et
sdxêssé à Delangie, valet de bourreaux,
Sadique claiiv-men.t cette direction de trois
Imagination crim inell e. Cette pièce jet
te une vive lumiè-re sur la machination
sanglante ourdie Iautour de notre petit
Philippe. Quand jje 3a publierai ic : , in-
.tégralement aocun doute ne sera plus
possible, peur pe-recni.*-. sur les inten
tions des trois bacidiU; « ont deux sont
encore en l'onctk mis, " au sommet de la
pouce, A l'iilsre osl j'i.rris !
Mais, écoutez cecsi : Lannes a déposé,
a dû dépose^ a m Bamand, le 4 ztovetubiâ. courant : « J'ai
< «ni 0^ 2A k «cettît/e) MM. Delan-
« ge et Blondel causant ensemble, à sept
« ou huit mètres de la librairie par moi
« signalée, sur le bord du trottoir. Je
« suis allé à eux, je leur ai dit : « N'en-
« trez pas, la maison est propre ou, en
« tout cas, quelque chose d'approchant.
« J'ai ajouté : Bonne chance ! »
Ce « Bonne chance » sonne comme
« bonne chasse ». Marlier avait fait cette
recommandation aux policiers : « S'il
résiste, abattez-le comme un chien ».
Imagine-t-on rien de plus atroce , !
Sur interrogation du juge, le misérable
dit un peu après : « Si j'ai demandé à
« mes collègues de ne pas entrer dans
« la librairie, e'est parce que... le li-
« braire m'avait demandé que l'opéra-
« lion soit faite le plus discrètement pos-
« àiblc, afin de ne pas l'exposer a des
« represailles de la part des anaechts-
« tes ». ... -, ... »
Ceci situe Le Flaoutter comme indi
cateur officiel. Mais le véritable ordre
donné par Lannes, d'après Delange et
Blondel, est encore plus caractéristique,
à ce point de vue. Delange et Blondel, in
terrogés le 7 novembre courant par M.
Barnaud, déclarent que Lannes leur a
dit : « N'y touchez pas , la librairie est
honnête ». Ils le déclarent formellement.
Ce « n'y touchez pas » ne peut avoir
qu'un seul sens, et ce sens est: « Je réponds
du libraire, c'est un homme à nous, il
ne faut pas lui faire d'embêtements ».
Lannes ajoute que Le Flaoutter est
« honnête », alors que, Le Flaoutter
est specialiste en livres obscenes, dont
il a une ample provision dans un réduit
à Ncauphle-le-Château. Ceci mesure l'hon.
iiôteté et la propreté du beau-frère de
,Poincaré, d'un beau-frère que Poincaré
continue à couvrir et à faire maintenir
en fonctions, à l'heure où j'écris, car il
le redoute !
Mais le plus fort est que Lannes a juré
qu'il ne connaissait pas' Le Flaoutter de
nom, avant l'assassinat de Philippe, qu'il
ignorait tout de lui, sauf qu'il lui avait
acheté des bouquins en passant. Com
ment, dans ces conditions, se portait-
il garant de l honnetete de cet in-
connu , que la préfecture de Police sur
veillait hebdomadairement (comme en
a déposé Mme Cottet, la concierge du 46),
et qui avait une chambre secrète, avec
un lit, dans le repaire à tant d'issues de
sa librairie ?
Cet ordre de 1 Lannes trahit la compli
cité étroite entre Le Flaoutter, l'indica
teur, et sou, voisin immédiat, Lannes, le
haut policier. Ces. deux bandits se tien
nent complètement ; je veux dire qu'ils
sont ligotés dans le meurtre de Philip
pe. Marlier était entré dans les vues de
Lannes ; et Delange leur a obéi sciem
ment et servilement. Il comptait bien que
le sang de Philippe, de notre petit chéri,
servirait à son avancement.
Mais il y a encore bien autre chose
dans les toutes récentes dépositions des
trois assassins et dans la dissimulation
du rapport Comps...
Léon DAUDET.
P. S. — « Documents. verts ». Vous
pensez bien que cela m'intéresse. Mais
je ne puis juger que sur pièces.
Monseigneur Martv
condamné en simple police
Nous avons relaté les incidents qui se
sont produits à Montauban à l'occasion de
la procession pour les morts le jour de la
Toussaint.
La mairie avait mobilisé policiers, gen
darmes et dragons pour empêcher les ca
tholiques. de manifester leurs croyances.
Mgr Marty avait sommé le commissaire
de police "d'ouvrir le chemin de la liber
té. La réponse ayant été négative, les
jeunes se sont ouvert la voie à la manière
pratiquée rjav les combattants au front.
Quatre d'tntrc eux ont été arrêtés. Ils
seront ^poursuivis en police correction
nelle.
Le tribunal de simple police de Mon
tauban a condamné Mgr Marty à 11 francs
d'amende pour tapage injurieux et à. 5
francs d'amende, pour infraction à l'ar
rêté sur les processions. 11 a en outre con
damné le curé de la cathédrale à 5 francs
d'omende. Les deux inculpés, ne s'étaient
pas présentés.
Ce « tapage injurieux: » est une trou
vaille. Les fantoches de la, mairie de Mon
tauban ont cru atteindre Mgr Martv ; ils
lui ont décerné un titre de plus à l'admi
ration et à .la reconnaissance des catho
liques.
Le feu rue Houdart
LA POL
Un incendie a éclaté hier matin à huit
heures dans les ateliers 4e ia société
Thuau-Vaillant, 9, rue Houdart, dans le
quartier du Père-Lachaise.
Pour une cause encore mal. connue, une
explosion s'est produite qui a déterminé
l'incendie. Les pompiers, immédiatement
prévenus, sont arrivés sur les lieux et ont
réussi, après deux heures de lutte, à maî
triser le fen.
Le$ dégâts sogt éyaiués à 6GÔ.0Q0 frases,
I. De Bizerte à Paris
Nous avions signalé l'autre jour à mots
couverts l'incident de Bizerte. Il a éejaté
hier. Un journal du matin a mis les points
sur les i, nommé les personnes en cause,
obligé le gouvernement à une note embar
rassée. Le démenti vise des « inexactitu
des » de détail. Le fond subsiste.
J.'amiral Exelmans n'a pas refusé d'exé
cuter les ordres. Il a demandé à être re
levé de son commandement pour n'avoir
pas à exécuter ces ordres qu'il jugeait fu
nestes et désastreux. « Si un officier », dit
la note, « quel que fût son grade, avait pu
« d'ailleurs refuser d'exécuter un ordre,
« le ministre n'eût pas hésité hier, comipe
« il le ferait demain, à déférer son subor-
« donné devant la juridiction- militaire
« compétente ». Quel tor. ! « Comme il le
ferait demain.» Outre! Bouffre! Qu'est-ce
que cela prouve ? Qu'il y a des sanctions
pour les officiers qui refusent d'obéir, mais
qu'il n'y en a pas pour les gouvernements
qui trahissent les intérêts du pays ou qui
refusent de les servir. _ .
«Le rapport de service» pour lequel
le préfet maritime de Bizerte a été rem
placé exprimait les opinions de. tous les
hommes de bon sens au courant des af
faires russes et islamiques, au.courant tic.
l'état moral de la France elle-même. L'ami»
rai Exelmans prévoyait l'effet détestable
que produirait sur les équipages et sur
les ouvriers l'arrivée d'une mission sovié
tique à Bizerte. Oc haut fonctionnaire res
ponsable a exprimé son avis au gouverne
ment. Le gouvernement l'a trouvé mauvais.
Le gouvernement a eu tort. C'est l'amiral
qui sait ce qu'il, dit, c'est le gouvernement
qui ne le sait pas. "
L'amiral connaît parfaitement la ques
tion des soviets. Il a commandé dans la
mer Noire en 1919, il sait mieux que per
sonne avec quelle rapidité le bolchevisme
se propage. De plus, les soviets ont partie
liée avec les Musulmans. Des troubles gra
ves ont en lieu à Bizerte en septembre. Les
troupes ont été obligées de marcher. L'as
sociation nationaliste musulmane a décu
plé ses effectifs, et les agitations égyp
tiennes sont là pour attiser le feu un peu
partout dans l'Afrique du Nord. Dans ces
conditions, l'amiral a tenté de faire com
prendre au ministre que, prêt à réprimer
les actes révolutionnaires, il ne voulait
pas collaborer à leur préparation.
Avouons que ce langage était difficile
ment intelligible pour un gouvernement
républicain. .La politique républicaine a
consisté de tout temps à exciter les foules,
puis à tirer dessus. La Commune et Dra-
veil-Vigneux en sont des témoignages his
toriques. Cês petites histoires-là paraissent'
toutes naturelles à nos politiciens- Un vice-
amiral a,nécessairement, la conscience plus
délicate. Celui-ci a "mieux aimé ne pas sa
lir ses galons. Les patriotes, les hommes
d'ordre, les honnêtes gens.se souviendront
de lui avec resj>ect - et gratitude.
H. La marche au communisme
La journée de dimanche inquiète le pays
entier. Mais M. Herriot en est heureux. Il
en est fier. Il a jugé et. il a dit tout naïve
ment querle peuple de'Paris s'était honoré
de la sorte. Appeler peuple 'de Paris un
ramassis de socialistes .et de 'communistes,
où les étrangers de tous poils comptaient
pour 75 pour luO est une.injure qui n'au
rait pas dû tomber dé la tribune française.
Mais, elle est trop inconsistante pour mé
riter des commentaires. Il suffit que le
public français se rendra compte de ce
qui est. Le malheureux chef du gouverne
ment républicain est incapable de réagir
contre l'assaut communiste. Raison : il
ne le voit' pas.,.
D'autres le voient. De bons yeux' vont
même plus loin que le calcul des vraisem
blances et la prévision des conséquences.
Sans doute, on dit partout : voilà nos
moscoutaires mis en goût. Ils ont tenu la
chaussée toute grande. La prochaine fois,
ils . prendront le trottoir et, 'à la sui
vante, ils entreront dans les maisons. Rien
ne dit même que cette seconde étape ne
sera pas brûlée. L'expérience, aggravée
par le discours d'Herriot avant-hier, leur
montre clairement-qu'on ne leur fera rien.
Alors, pourquoi sç gêneraient-ils ? C'est
ce que se dit tout lé monde. Sur le pas des
portes, de voisins à voisins, dans les bou
tiques, dans les ateliers, dans les salons,
dans les académies mêmes (ces repaires
de l'anarchie virulente), chacun tombe
d'accord que la crise approche à grands
pas. Tout se passera en douceur, en famil
le. L'ami Blum ira intimer à Chautemps
l'ordre de garder sa police dans les easer-
ncs, et l'ami Cachin dira aux camarades 1 :
en avant, il ne reste plus qu'à entrer.
Ces prévisions sont justes, mais insuffi
santes. Il faut les compléter par les infor
mations qui affluent aux bons endroits.
D'une part, les communistes ne sont pas
une simple foule. Bs forment une armée, <5t
cette armée est commandée. Des Rus
ses qui ont vécu autrefois à Paris en ré
volutionnaires y reviennent en qualité de
hauts fonctionnaires, fonctionnaires non
de Russie mais de la République univer
selle des soviets. Ces chefs de la révolu
tion prochaine ont déjà' le verbe si haut
qu'il n'y a pas besoin;devoir l'oreille bien
fine pour le percevoir. Au' ministère même,
il y a de puissants esprits pour se de
mander si l'on ne s'est pas donné des maî
tres. Et voilà pour Tétat-major l Mais il y
a l'armée : l'armée communiste est aae
armée régulière, c'est une armée qui s'en-
trai'ne régulièrement. dans des espaces soi
gneusement choisis autour de Paris et qui,
le jour de la curée, procédera méthodique
ment, je veux dire militairement Que la
police se donne la peine de rechercher
les terrains d'exerci ces des formation.*
moscoutaires, elle aura d'autant moins; Je
peine à les découvrir qn« plusieurs de ses
graiids chefs Ifcs connaissent parfaitement
et vendent (ou louent) leur - silence à la
Révolution.
Ces choses sont. ;
Il faut que le publie les connaisse.
B faut aussi qu'il les mesure d'un œil
froid et d'un'cœur tranijuille. En 1914, la
France s'est sauvée elle-même, elle recom
mencera en 1924 et 1925. Devant la révo
lution comme devant l'Allemagne, qnel-
ques-uhs pourront se sauver en désordre.
Mais îa grande ma jorité ne se sauvera l>as,
Elle tiendra le coup. Elle vaincra la bête et
elle l'abattra. Tant pis pour le gouverne
ment qui organiserait une nouvelle fuite
à Bordeaux. Il y a des citoyens. Il y en
a de plus en'plus.; On a vu leur nombre
s'accroître de la période électorale du ll
mai "à la période du Congrès de l'Action
française. Il est appelé à s'accroître bien
davantage. Cela était sensible .au ton, à l'é
nergie des foules qui se sont* réunies ven
dredi à Luna-Parlt et dimanche au cime
tière de Vaugirard. Mais, si l'on veut' l'ef
ficacité de la résistance, il faut l'unité dans
l'organisation. Patriotes ralliés à la monar
chie, patriotes indécis, même patriotes de
meurés fidèles, à la République, la résis
tance, pour réussir, exige votre "enrôlement
à tous à l'Action française, dans la Ligue
ou dans l'Alliance, il importe peu, mais à
l'Action française. C'est le rond-point.
C'est le centre de ralliment. C'est là "'et
non ailleurs que le flot - de-l'anarchie peut
être brisé.
Apportez '-vos adhésions, citoyens ; ap
portez vos signatures, cotisations, subven
tions, contributions. Sans le nerf de, la
guerre, on ne tient pas le coup contré la
guerre civile. Sans le nerf de la guerre, on
n'organise pas la propagande du journal
qui sert de héraut à la résistance, on ne
If* maintient même pas; II faut-de' l'argent
comme il : faut des hommes, des ressources
matérielles comme des têtes et des cœurs.
Nul sacrifice ne nous coûte, il dépend du
public que ces dévouements ne soient pas
Consentis en vajn.
III. Seignobos !
'' Mon ami'Marius André, l'auteur du beau
livre Bolivar et la fyémocratic, qui vient
de paraître, a compté un nombre extrava
gant de grosses et de petites erreurs de fait
dans les livres que M. Seignobos a consa
crés aux républiques hispano-américaines.
Quelques lecteurs croyaient d'abord que
Marius André exagérait. Quand ils ont vu
M. Seignobos se taire et se cacher au lieu
de répondre au défi, ils se sont dit que ce
professeur de Sorbonne devait se trouver
dans son tort. Telle étant l'opinion com
mune, je m'aperçois qu'elle est encore, au-
dessous de là vérité. M. Charles Seignobos
est de ces auteurs malheureux qui ne peu
vent pas écrire une ligne sans se tromper
ni voir passer une grosse bourde sans
s'écrier avec extase : voilà la vérité.
' Dans son article intitulé « Une révéla-
« tion sensationnelle sur l'afTaire Dreyfus,
« c'est parce qu'il avait trahi que le colo-
« nel Ilenry commit un faux et puis se
« tua», M. Seignobos écrit : «Un auda-
« cieux sophiste, Maurras, ouvrit une sous-
« erpition au colonel Henry, auteur du
'«'"faux, patriotique. »
Deux lignes et demie, deux erreurs. J'ai
défendu le colonel Henry dans la Gazette
de France. C'est l'honneur de ma vie. Mais
je n'ai , pas eu l'honneur d'ouvrir la sous
cription, à laquelle je-me hâtai, du reste,
de prendre part, ce qui me coûta une ré
daction au Soleil alors dreyfusard. La sous
cription fut ouverte à la Libre Parole par
Mme Marie-Anne de Bovet,' sous les aus
pices de Drumont. Quant aux mots « faux
patriotique »-que M. Seignobos met entre
guillemets, comme si ces mots étaient de
moi-, ils m'ont été généreusement prêtés pur
ses hmis.
Par ces erreurs de fait, sur des points
que chacun peut vérifier, on peut imaginer
la taille des bévues commises par M. Sei
gnobos dans les fourrés abstrus et diffi
ciles de l'affaire Dreyfus. Celui qui n'y voit
pas sur le quai .de Marseille à l'heure où
midi sonne, n'est pas flchu.de se recon
naître à Bruxelles ou à Londres à 11 heu
res, du soir. Mais M. Seignobos-ne s'est pas
mis en"frais. Il a adopté telles quelles, en
les supposant flambant neuves, de vieille^
histoires que M. Steed dit avoir recueillies
de la bouche de Pannizardi, l'attaché mi
litaire italien correspondant de Sclrwartz-
kopen. Voilà un beau témoin ! Panizzardi
aurait raconté qu'Henry trahissait. Henry
et Esterhazy. Malheureusement pour cette
légende, il a été établi cent fois qu'Ester-
hazv, libomme de paille des Juifs, avait
commis toute sorte de coquineries, mais
ne trahissait pas, et pour cause : il n'avait
pas le moyen de trahir. Tons ceux qui ont
suivi l'affaire savent que cette fable fut
essayé plusieurs fois entre 1898 et 1906. 11
a toujours fallu la lâcher avec perte. M.
Steed l'a cueillie. M. Seignobos en a fait
un plat, le Quotidien l'a imprimée en gran
de pompe et elle sert à établir que les atta
chés militaires en ont toujours voulu au
colonel Henry, membre du contre-espion
nage français, de leur avoir taillé d'innom
brables croupières. Attendons-nous à les
voir raconter un de ces matins qu'ils fe-
naient leurs informations du colonel Sand-
her en personne ou même, pourquoi pas,
du-général Mercier ?
J'espère pouvoir annoncer d'ici peu la
publication en librairie de la belle étucle
sur l'affaire Dreyfus que notre ami Jean
Rogct a lue, l'été dernier, aux étudiants
d'Action française. Elle sort un peu des
méthodes Seignobos !
Charles MAURRAS.
A la mémoire
de Philippe Daudet
EOHO»
Nous avons sous les yeux une convocation adres
sée individuellement aux a chers citoyens » mem
bres do comité républicain radical et radical-
socialiste du quartier Necker. Elle est signée du
« citoyen » Marc Honnoiat qui, au cours de cet
avis, reçoit son titre do fonctionnaire : chef de
division à la préfecture de police.
On a révoqué l'instituteur Eugène Veitli pour
propagande royaliste ;■ on maintient sa révocation
alors ; que sont réintégrés les instituteurs qui
avaient fait un excès de propagande moscontaire.
Pourquoi ne révoque-t-on pas M. Hennorat ? Un
chef de la police est-il tenu à moins de réserve
ot'un instituteur ?
Désireux de donner aux lecteurs de VA. F. le
p|us d'informations possible, nous croyons qu'il
leur ' sera agréable et parfaitement utile de con
naître les cours exacts des métaux précieux ; il
les trouveront chaque jour à la suite du Cours
des Devises.
v» '
Faites expertiser gratuitement vos bijoux
par Pinson, bijoutier-joaillier, 15. rue Lévïs,
de" 9 h. à midi, •
M"" Léon Daudet vient de faire parvenir
aux Camelots du Roi, Etudiants et Ligueurs
d'Action Française la lettre suivante, pour
les remercier d'avoir eu la délicate pensée
de fleurir la tombe du petit Philippe, au
jour anniversaire de son martyre :
25 Novembre 1924. .
31, rue Saint-Guillaume.
Chers Amis,
Je vous suis infiniment reconnaissante
d'avoir encore une fois fleuri magnifique
ment la tombe de notre cher petit Philippe.
Ces belles couronnes de roses blanches, si
blanches, symbolisent si bien l'innocence
de .notre enfant martyr !
,11 doit être heureux et fier de les recevoir
de vous, car il était profondément attaché
à la cause royaliste et, malgré son jeune
âge, prêt à faire pour, elle tous les sacri
fices.
•U a fait le plus grand, hélas ! Mais ce
ne sera pas en vain, c'est lui qui me charge
de vous le dire. Et, dans un jour prochain,
nous pourrons lui porter, au lieu de -roses,
les beaux lys.
Affectueusement et 'fidèlement avec vous.
Marthe LEON-DAUDET.
M™ Léon Daudet et Léon Daudet remer
cient avec émotion tous les amis, connus
et- inconnus, qui leur ont prodigué, à
l'occasion de l'anniversaire du martyre
de; leur fils Philippe, de si touchants té
moignages de sympathie. La multiplicité
mêijie de ceux-ti les empêche, à leur grand
regret,- de répondre personnellement.
COMMENT LA FRANCE PEUT-ELLE
ETRE SAUVEE ?
Lises :
l'Enquête sur la Monarchie
par Charles MAURRAS
LE CONFLIT ANGLO-EGYPTIEN
L'évacuation du Soudan
par les troupes égyptiennes
Le sirdar intérimaire a donné aux uni
tés égyptiennes de l'armée l'ordre d'éva
cuer immédiatement le Soudan. Le 4" ba
taillon est parti, le 3" bataillon et l'artille
rie partiront à brève échéance.
' La protestation
de la Chambre égyptienne
Nous avons donné hier une analyse .suc
cincte de la protestation adressée par le
Parlement égyptien à tous les Parlements
du monde. En voici un compte rendu plus
détaillé :
« Devant les récentes agressions .commises
par le gouvernement britannique contre
les droits de' nation égyptienne, sa souve
raineté et sa Constitution, la Chambre des
députés d'Egypte proclame :
1° Son attachement à l'indépendance
complète de l'Egypte et du Soudan qui
constituent une patrie une et indivisible ;
2° Que, malgré le désaveu formel ex
primé par la nation, son souverain, son
gouvernement et son Parlement au sujet
du crime odieux commis contre Je regretté
sir Lee Stack pacha, sirdar de l'année
égyptienne et gouverneur général du Sou
dan, et malgré les satisfactions fournies
par le gouvernement et les mesures effi
caces qu'il a prises en vue de la poursuite
des coupables et de leur livraison à la
justice, la Chambre regrette très vivement
que le gouvernement britannique ait cru
devoir exploiter ce triste incident au profit
de ses visées impérialistes et recourir à la
force brutale pour tirer vengeance d'une
nation innocente, comptant uniquement
sur la .puissance de son droit et la jus
tice de sa cause.
« Le gouvernement britannique a non seu
lement formulé des demandes excessives,
hors de toute proportion avec le crime,
mais, dépassant toutes les limites, il a été
jusqu'à exiger le retrait des troupes égyp
tiennes du Soudan, obliger les unités sou
danaises de l'armée égyptienne à prêter
serment d'allégeance au gouverneur du
Soudan, autoriser l'augmentation de la
superficie des terrains cultivés par les
Sociétés coloniales britanniques au Soudan
en la portant du chiffre de 300.000 fed-
dans jusqu'à un chiffre illimité, à récla
mer au-gouvernement égyptien d'abandon
ner toute opposition aux désirs du gouver
nement britannique au sujet de la protec
tion revendiquée par lui des intérêts étran
gers en Egypte, et à formuler également
d'autres prétentions contenues dans les
notes anglaises.
« Passant des paroles aux actes, le gou
vernement britannique a mis ses menaces
à exécution et a, en outre, occupé les
douanes d'Alexandrie, déclarant que cet
acte ne constituait que la. première des
mesures qu'il entendait prendre. Ces agres
sions, qui sont une négation absolue des
droits de l'Egypte et qui portent atteinte
à son indépendance, constituent une in
trusion dans ses affaires, une violation de
sa Constitution et une menace pour sa vie
agricole et économique.. Elles n'ont aucun
rapport avec le cHme et n'ont aucun pré
cédent dans l'hi .oire.
« Pour ces motifs, la. Chambre des dépu
tés d'Egypte proclame, à la face de l'uni
vers, sa protestation la pins énergique con
tre de semblables actes iniques en fait et
nuls en droit, et prend à témoin toutes les
nation» civilisées de l'énormité de telles
convoitises : impérialistes inconciliables
avec l'esprit de ce sièele et avec les droits
sacrés des nations ».
Cette protestation a été adressée à la
Société des Nations. Mais nous avons dit,
hier, qu'elle était irrecevable tant qu'elle
ne serait pas présentée par un Etat mem
bre de. la'SJJJtf* ,> :
La
Résolution nouvelle
de l'Anglelerrc
Le Daily Telegraph a plus que jamais la
droit de passer pour l'officieux du Foreign
Office. Il ne dissimule pas que le gouverne
ment britannique persistera, vis-à-vis ' de
l'Egypte, dans l'attitude qu'il a adoptée et
n'a pas « l'intention de retirer un iota de
ses demandes ». Un fléchissement^ après
une manifestation d'énergie, serait d 'ail
leurs désastreux. Mais, au point de'vue
militaire, l'Angleterre ne craint rien et elle
a les moyens d'être maîtresse du d 'elta.r
D'autre part, les forces britanniques tiennent
bien le Soudan, c'est-à-dire le compteur à
eau de l'Egypte. La politique d'intimidation,
qui est celle du cabinet de Londres,- a plus
d'une corde à son arc.
■ Les journaux libéraux eux-mêmes parlent
de ces événements d'une, façon qui donne
à penser que John Bull en a asaeat de voir
effeuiller son Empire et son prestige-;ct
qu'il ne se résigne pas à être mangé tout
cru. Un avertissement pour l'Islam est
contenu dans les avertissements que reçoit
l'Egypte. ,
Le Daily Telegraph généralise. Il parle
à la ronde et sans ambages : « La période
d'imprécision, de pure discussion, de-senti
mentalité, de crainte de l'opinion du inonde
est finie ». Quel scandale si un journal
français en avait dit autant au moment de
l'occupation de la Ruhr! « Ce n'est. 'pas
seulement en Egypte que cette nouvelle
résolution doit porter ses fruits. Nous avons
supporté avec patience l'hostilité de bien
d'autres démagogues orientaux, la malveil
lance tortueuse de ceux qui nous doivent
leur autorité, leur place et même "leurs
moyens d'existence. Mais, à la fin, notre
longue patience est (épuisée et plus d'une
race orientale fera bien de tirer la morale
de notre action présente. »
Ainsi John Bull se fâche. II est- prêt- à
boxer et il pense qu'il lui suffira de montrer
sa force, quelques lion Duke de bonpe
mine, pour n'avoir pas à s'en servir. Mais
l'avis s'adresse à beaucoup de gens : non
seulement les nationalistes égyptiens, mais
les Turcs intraitables, et les non-coopéra-
teurs de l'Inde, et la poussière arabe ides
l'eyçal, et, plus loin encore, - les soviets.
Quel que soit le' point jusqu'où l'Angle
terre pousse sa détermination, sa « résolu
tion nouvelle» est un fait. L'Angleterre ne
\eut pas être étouffée. Ce n'est pas pour,
cela qu en 1914 elle est entrée - dans ht
guerre avec ses Dominions. D'Australie
même, des encouragements arrivent au
cabinet de Londres. La mise en défense da
l'Empire britannique 'contre les national
lismes de l'Orient est peut-être un point de
départ de l'histoire future.
Comment se comportera le gouvernement!
français ? Le pliénomémt dérange son .ilogie et bouscule les positions qu'il a prises.
N 'est-il pas en train de remettre aux soviela
la flotte de Wrangel ? Il n'est pas agréable
aux Anglais et à quelques autres de voit;
renaître des forces navales russes en Médi
terranée et dans la mer Noire. Conscient*
ment ou non, la politique extérieure du
Cartel des gauches s 'est orientée vere an
bloc continental. Le danger, c'est que ce
bloc n'entre en contradiction avec l'Angle
terre, et la France sera la première-exposée
à recevoir les coups. Et il se peut aussi que
l'Empire britannique soit ébranlé. Alors
que deviendra notre Empire colonial ? H
ne lui survivrait pas vingt -quatre heures.
Mais l'Empire britannique en a bien
pour quelques dizaines d 'années « dans le
ventre», comme aurait dit Victor Cousin.
On comprend l'immobilité du gouverne
ment français dans ces conjonctures, si c'est
de la réserve, si c'est un prudent. « attendre
et voir ». Ce n'est pas la même chose" s'il
n'est que paralysé par un système, qui tend
à l'entraîner vers l'Allemagne et la Russie.
■-'- J. B .r ..
Pompes républicaines
Lundi, à propos des pompes jaurésien-
nés, les journaux à la dévotion du régime
et du ministère ont eu beau multiplier lè&
hyperboles, Ils n'ont pas fait illusion à qui
sait regarder sur l'ordonnance,- -'.Pin-
vpntion décorative, la ' prétendue beau
té de cette « montée triomphale au
Panthéon », sa « sobre grandeur » célé
brées par le Petit Parisien et consorts. Les
journaux trop zélés ont eu le tort de don
ner, à côté des descriptions emphatiques
qu'ils faisaient des ornements funèbres
dressés devant le Palais-Bourbon et à l'é
glise Sainte-Geneviève, des photographies
qui montrent la réalité de ces colifichets,
énormes et misérables. ' '
Un de nos confrères a pu enregistrer
que la république, décidément, n'est pas
« magnifique en pompes funèbres s> com
me eut dit M. Rergeret. B a peu admiré,
devant la Chambre, la pyramide colos
sale, terminée par un catafalque vide, au
pied de laquelle le cercueil du tribun, qui
était le principal objet, était escamoté dans
une logette invisible. Il n'a pas été séduit
par les deux énormes torchères qui' la
flanquaient en bas, gigantesques moules
à glace pour banquets de défense républi
caine. Dans l'abside du Panthéon,;il n'eut
as goûté_ davantage cette superposition
A n » » rt «M —*a.l2 J 3. ^ . * f. _. .
de cubes, invention d'un goût germanique*
" qui faisait, avec l'élégancei des lignes de
Jeudi 27 Novembre 1924
15 centimes. S eiib et S eiib-bt- O ish
SQceuiimes, D épaetkme^tb et G olosiks
a BONNE M EMTS : Du a». Six lois. TwiiKsis.
"ranco et Colonies. A8 fr. s5'fr. *3 fr.
étranger 8a » ia » sa »
Chèque postal s Compte 23.900 l'aris.
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L© Duc d'OHLÉANS
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*
Au début de la surveillance
24 novembre 1923 exercée contre un en
fant de 14 ans et demi, Lannes, venant
rendre visite à ses policiers, leur serra
la main et leur dit : « Bonne chance !? ^
Déposition <ïe Lannes devant le juge*
le 4 novembre 1924*
L'assassin Lannes
et l'indicateur Flotter
Les dépositions, toutes récentes, de
Jlannea, de Delange, de Blondel, devant
Ml Barnaud, confirment entièrement les
accusations que j'avais portées, comme
Eartie civile, devant le juge, quant au rô-
5 de ces trois gredins. J'y reviendrai,
textes en mains, et je les accablerai.
De même se trouve confirmé es que j'a
vais, affirmé au juge quant 'à 1'.".xislcnco
du rapport Comps, que lui avaient ca
ché Marlier, lors de ses trois dépositions,
et Delange, lors de la perquisition opé
rée dans ses bureaux. La confrontation
de Marlier et de Delange s'impose. Je
vais la demander au juge régulièrement.
On comprend maintenant pourquoi Mar-
Jier a pris le maquis préfectoral.
Aujourd'hui, je m'occuperai des rap
porte de Lannes et de l'indicateur « Flat
ter 'Flaoutter, dit .« Flotter », dit
« Bernard »,'8e cache actuellement à Pa-,
ris, Hôtel Baudin, 113, avenue Lcdru-
Bollin, sous le nom de Rannou, qui est
celui de Mme Flotter. Il va de temps en
temps à son ancienne librairie, laquelle
est gardée par la police. Il correspond
secrètement avec Lannes, (38, boulevard
Richard-Lenoir), qui a établi un va-et-
vient entre Flotter, la librairie sanglan
te, le cafetier Geindre et un autre indi
cateur dont je parlerai bientôt.
J'accuse Lannes et Marlier d'avoir fait
tuer mon fils -sciemment, après avoi r es
sayé de le compromettre dans un scan
dale anarchiste. L'effroyable '^laoutter,
dit « Flotter », dit « Bernait », a cté
leur instrument. Voici, entre autres, trois
propos tenus par Flaoutter devant un
témoin, habitué de sa boutique, qui a
déjà déposé devant le juge et qui ne de
mande pas mieux que d'en déposer à
jiouvean.
Premier propos : « J'avais donné à
L'aimes un signalement très exact du fils
à Daudet ».
Deuxième propos : « Je connaissais
deux ' adresses où je pouvais aller pour
signaler lé fils à Daudet' : celle de Lan
nes. et celle de X. Je n\i pas hésité. J'ai
choisi Lannes.
—r Pourquoi plutôt Lannes que X ?
— Oh !... parce "qu'il me semblait que
Lannes était mieux placé pour recevoir
l'avertissement. Il me paraissait quel
qu'un de tellement au-dessus, de si élevé !
Troisième propos : < k Une carte de
police m'avait été offerte, le dimanche
matin, afin que je puisse aller à Làriboi-
«sière. Cette offre venait ilun de mes
amisjqui m'avait rendu visite c«s jour-là,
"»ï avait vu ma grande inquiétude. Je l'ai
refusée et lui ai dit :
'<—Je préfère voir 'avant, car cette
«site à Lariboisière peiit entraîner pour
moi des embêtements et je préfère que
ce soit Laixnes qui ine, donne la carte. »
On se rappelle que ILe Flaoutter alla,
en effet, à Lariboisièce, le dimanche 25
novembre, lendemain! de l'assassinat de
Philippe, peu avant f notre ami le doc
teur Bernard. Il allait s'assurer que sa
victime etait bien MtfiîlTE ET qu'elle n'e-
tait pas reconnue. Il vf:nait là en délé
gué de Lannes, de Marlier et de Delange,
qui n'osaient s'informer directement, par
eux-mêmes, de ce Aju'êtuit devenu le
■'< gosse à Daudet »,s toi-iuré, assassiné et
dévalisé par leurs soiins 1k veille, à quatre
heures, dans le couf^e-gorge de leur indi-
cateur « Ilotiar ». <[)n conduisit le misé
rable à la salie des 1 , mort'. Il keconm^p
Philippe, mai-< il vdciMik ju'il ae le ke-
coxnaissatt f as ! \
En effet, la bauc!l<; comptait encore, à
ce moment-là, sur île «commissaire Bcne-
zech'pour envoyer lie petit cadavre à l'Ins-
tknt médico-ïé 'JtaL j Ainsi, notre fils était
mort, dispersé à alliais- et à notre insu.
Ses bourreau* pouvaient nous faire chan
ter, indéfiniment, a vec les papiers de lui
et le billet dicté : k.Ma mère chérie... »
qu'ils avaient en .]leur possession. Nous
eussions couru., aff^léoi, ma malheureuse
femme et moi ; après une ombre. Cepen
dant que la • police i politique aurait fait
savoir dans ses joijirnaux, Y Ere nouvelle,
'la feuille innommaible d'Ànquetil, VOuest-
Eclair de Tro^hu, él c., que Philippe, con
verti à l'anarchie, is'était sauvé de la mai
son paternelle, pïirca que je le maltrai
tais. Le rapport — dressé à l'ins
tigation de Lannes, de Marlier et de De
lange, en date du 31 décembre 1923 et
sdxêssé à Delangie, valet de bourreaux,
Sadique claiiv-men.t cette direction de trois
Imagination crim inell e. Cette pièce jet
te une vive lumiè-re sur la machination
sanglante ourdie Iautour de notre petit
Philippe. Quand jje 3a publierai ic : , in-
.tégralement aocun doute ne sera plus
possible, peur pe-recni.*-. sur les inten
tions des trois bacidiU; « ont deux sont
encore en l'onctk mis, " au sommet de la
pouce, A l'iilsre osl j'i.rris !
Mais, écoutez cecsi : Lannes a déposé,
a dû dépose^ a m
< «ni 0^ 2A k «cettît/e) MM. Delan-
« ge et Blondel causant ensemble, à sept
« ou huit mètres de la librairie par moi
« signalée, sur le bord du trottoir. Je
« suis allé à eux, je leur ai dit : « N'en-
« trez pas, la maison est propre ou, en
« tout cas, quelque chose d'approchant.
« J'ai ajouté : Bonne chance ! »
Ce « Bonne chance » sonne comme
« bonne chasse ». Marlier avait fait cette
recommandation aux policiers : « S'il
résiste, abattez-le comme un chien ».
Imagine-t-on rien de plus atroce , !
Sur interrogation du juge, le misérable
dit un peu après : « Si j'ai demandé à
« mes collègues de ne pas entrer dans
« la librairie, e'est parce que... le li-
« braire m'avait demandé que l'opéra-
« lion soit faite le plus discrètement pos-
« àiblc, afin de ne pas l'exposer a des
« represailles de la part des anaechts-
« tes ». ... -, ... »
Ceci situe Le Flaoutter comme indi
cateur officiel. Mais le véritable ordre
donné par Lannes, d'après Delange et
Blondel, est encore plus caractéristique,
à ce point de vue. Delange et Blondel, in
terrogés le 7 novembre courant par M.
Barnaud, déclarent que Lannes leur a
dit : « N'y touchez pas , la librairie est
honnête ». Ils le déclarent formellement.
Ce « n'y touchez pas » ne peut avoir
qu'un seul sens, et ce sens est: « Je réponds
du libraire, c'est un homme à nous, il
ne faut pas lui faire d'embêtements ».
Lannes ajoute que Le Flaoutter est
« honnête », alors que, Le Flaoutter
est specialiste en livres obscenes, dont
il a une ample provision dans un réduit
à Ncauphle-le-Château. Ceci mesure l'hon.
iiôteté et la propreté du beau-frère de
,Poincaré, d'un beau-frère que Poincaré
continue à couvrir et à faire maintenir
en fonctions, à l'heure où j'écris, car il
le redoute !
Mais le plus fort est que Lannes a juré
qu'il ne connaissait pas' Le Flaoutter de
nom, avant l'assassinat de Philippe, qu'il
ignorait tout de lui, sauf qu'il lui avait
acheté des bouquins en passant. Com
ment, dans ces conditions, se portait-
il garant de l honnetete de cet in-
connu , que la préfecture de Police sur
veillait hebdomadairement (comme en
a déposé Mme Cottet, la concierge du 46),
et qui avait une chambre secrète, avec
un lit, dans le repaire à tant d'issues de
sa librairie ?
Cet ordre de 1 Lannes trahit la compli
cité étroite entre Le Flaoutter, l'indica
teur, et sou, voisin immédiat, Lannes, le
haut policier. Ces. deux bandits se tien
nent complètement ; je veux dire qu'ils
sont ligotés dans le meurtre de Philip
pe. Marlier était entré dans les vues de
Lannes ; et Delange leur a obéi sciem
ment et servilement. Il comptait bien que
le sang de Philippe, de notre petit chéri,
servirait à son avancement.
Mais il y a encore bien autre chose
dans les toutes récentes dépositions des
trois assassins et dans la dissimulation
du rapport Comps...
Léon DAUDET.
P. S. — « Documents. verts ». Vous
pensez bien que cela m'intéresse. Mais
je ne puis juger que sur pièces.
Monseigneur Martv
condamné en simple police
Nous avons relaté les incidents qui se
sont produits à Montauban à l'occasion de
la procession pour les morts le jour de la
Toussaint.
La mairie avait mobilisé policiers, gen
darmes et dragons pour empêcher les ca
tholiques. de manifester leurs croyances.
Mgr Marty avait sommé le commissaire
de police "d'ouvrir le chemin de la liber
té. La réponse ayant été négative, les
jeunes se sont ouvert la voie à la manière
pratiquée rjav les combattants au front.
Quatre d'tntrc eux ont été arrêtés. Ils
seront ^poursuivis en police correction
nelle.
Le tribunal de simple police de Mon
tauban a condamné Mgr Marty à 11 francs
d'amende pour tapage injurieux et à. 5
francs d'amende, pour infraction à l'ar
rêté sur les processions. 11 a en outre con
damné le curé de la cathédrale à 5 francs
d'omende. Les deux inculpés, ne s'étaient
pas présentés.
Ce « tapage injurieux: » est une trou
vaille. Les fantoches de la, mairie de Mon
tauban ont cru atteindre Mgr Martv ; ils
lui ont décerné un titre de plus à l'admi
ration et à .la reconnaissance des catho
liques.
Le feu rue Houdart
LA POL
Un incendie a éclaté hier matin à huit
heures dans les ateliers 4e ia société
Thuau-Vaillant, 9, rue Houdart, dans le
quartier du Père-Lachaise.
Pour une cause encore mal. connue, une
explosion s'est produite qui a déterminé
l'incendie. Les pompiers, immédiatement
prévenus, sont arrivés sur les lieux et ont
réussi, après deux heures de lutte, à maî
triser le fen.
Le$ dégâts sogt éyaiués à 6GÔ.0Q0 frases,
I. De Bizerte à Paris
Nous avions signalé l'autre jour à mots
couverts l'incident de Bizerte. Il a éejaté
hier. Un journal du matin a mis les points
sur les i, nommé les personnes en cause,
obligé le gouvernement à une note embar
rassée. Le démenti vise des « inexactitu
des » de détail. Le fond subsiste.
J.'amiral Exelmans n'a pas refusé d'exé
cuter les ordres. Il a demandé à être re
levé de son commandement pour n'avoir
pas à exécuter ces ordres qu'il jugeait fu
nestes et désastreux. « Si un officier », dit
la note, « quel que fût son grade, avait pu
« d'ailleurs refuser d'exécuter un ordre,
« le ministre n'eût pas hésité hier, comipe
« il le ferait demain, à déférer son subor-
« donné devant la juridiction- militaire
« compétente ». Quel tor. ! « Comme il le
ferait demain.» Outre! Bouffre! Qu'est-ce
que cela prouve ? Qu'il y a des sanctions
pour les officiers qui refusent d'obéir, mais
qu'il n'y en a pas pour les gouvernements
qui trahissent les intérêts du pays ou qui
refusent de les servir. _ .
«Le rapport de service» pour lequel
le préfet maritime de Bizerte a été rem
placé exprimait les opinions de. tous les
hommes de bon sens au courant des af
faires russes et islamiques, au.courant tic.
l'état moral de la France elle-même. L'ami»
rai Exelmans prévoyait l'effet détestable
que produirait sur les équipages et sur
les ouvriers l'arrivée d'une mission sovié
tique à Bizerte. Oc haut fonctionnaire res
ponsable a exprimé son avis au gouverne
ment. Le gouvernement l'a trouvé mauvais.
Le gouvernement a eu tort. C'est l'amiral
qui sait ce qu'il, dit, c'est le gouvernement
qui ne le sait pas. "
L'amiral connaît parfaitement la ques
tion des soviets. Il a commandé dans la
mer Noire en 1919, il sait mieux que per
sonne avec quelle rapidité le bolchevisme
se propage. De plus, les soviets ont partie
liée avec les Musulmans. Des troubles gra
ves ont en lieu à Bizerte en septembre. Les
troupes ont été obligées de marcher. L'as
sociation nationaliste musulmane a décu
plé ses effectifs, et les agitations égyp
tiennes sont là pour attiser le feu un peu
partout dans l'Afrique du Nord. Dans ces
conditions, l'amiral a tenté de faire com
prendre au ministre que, prêt à réprimer
les actes révolutionnaires, il ne voulait
pas collaborer à leur préparation.
Avouons que ce langage était difficile
ment intelligible pour un gouvernement
républicain. .La politique républicaine a
consisté de tout temps à exciter les foules,
puis à tirer dessus. La Commune et Dra-
veil-Vigneux en sont des témoignages his
toriques. Cês petites histoires-là paraissent'
toutes naturelles à nos politiciens- Un vice-
amiral a,nécessairement, la conscience plus
délicate. Celui-ci a "mieux aimé ne pas sa
lir ses galons. Les patriotes, les hommes
d'ordre, les honnêtes gens.se souviendront
de lui avec resj>ect - et gratitude.
H. La marche au communisme
La journée de dimanche inquiète le pays
entier. Mais M. Herriot en est heureux. Il
en est fier. Il a jugé et. il a dit tout naïve
ment querle peuple de'Paris s'était honoré
de la sorte. Appeler peuple 'de Paris un
ramassis de socialistes .et de 'communistes,
où les étrangers de tous poils comptaient
pour 75 pour luO est une.injure qui n'au
rait pas dû tomber dé la tribune française.
Mais, elle est trop inconsistante pour mé
riter des commentaires. Il suffit que le
public français se rendra compte de ce
qui est. Le malheureux chef du gouverne
ment républicain est incapable de réagir
contre l'assaut communiste. Raison : il
ne le voit' pas.,.
D'autres le voient. De bons yeux' vont
même plus loin que le calcul des vraisem
blances et la prévision des conséquences.
Sans doute, on dit partout : voilà nos
moscoutaires mis en goût. Ils ont tenu la
chaussée toute grande. La prochaine fois,
ils . prendront le trottoir et, 'à la sui
vante, ils entreront dans les maisons. Rien
ne dit même que cette seconde étape ne
sera pas brûlée. L'expérience, aggravée
par le discours d'Herriot avant-hier, leur
montre clairement-qu'on ne leur fera rien.
Alors, pourquoi sç gêneraient-ils ? C'est
ce que se dit tout lé monde. Sur le pas des
portes, de voisins à voisins, dans les bou
tiques, dans les ateliers, dans les salons,
dans les académies mêmes (ces repaires
de l'anarchie virulente), chacun tombe
d'accord que la crise approche à grands
pas. Tout se passera en douceur, en famil
le. L'ami Blum ira intimer à Chautemps
l'ordre de garder sa police dans les easer-
ncs, et l'ami Cachin dira aux camarades 1 :
en avant, il ne reste plus qu'à entrer.
Ces prévisions sont justes, mais insuffi
santes. Il faut les compléter par les infor
mations qui affluent aux bons endroits.
D'une part, les communistes ne sont pas
une simple foule. Bs forment une armée, <5t
cette armée est commandée. Des Rus
ses qui ont vécu autrefois à Paris en ré
volutionnaires y reviennent en qualité de
hauts fonctionnaires, fonctionnaires non
de Russie mais de la République univer
selle des soviets. Ces chefs de la révolu
tion prochaine ont déjà' le verbe si haut
qu'il n'y a pas besoin;devoir l'oreille bien
fine pour le percevoir. Au' ministère même,
il y a de puissants esprits pour se de
mander si l'on ne s'est pas donné des maî
tres. Et voilà pour Tétat-major l Mais il y
a l'armée : l'armée communiste est aae
armée régulière, c'est une armée qui s'en-
trai'ne régulièrement. dans des espaces soi
gneusement choisis autour de Paris et qui,
le jour de la curée, procédera méthodique
ment, je veux dire militairement Que la
police se donne la peine de rechercher
les terrains d'exerci ces des formation.*
moscoutaires, elle aura d'autant moins; Je
peine à les découvrir qn« plusieurs de ses
graiids chefs Ifcs connaissent parfaitement
et vendent (ou louent) leur - silence à la
Révolution.
Ces choses sont. ;
Il faut que le publie les connaisse.
B faut aussi qu'il les mesure d'un œil
froid et d'un'cœur tranijuille. En 1914, la
France s'est sauvée elle-même, elle recom
mencera en 1924 et 1925. Devant la révo
lution comme devant l'Allemagne, qnel-
ques-uhs pourront se sauver en désordre.
Mais îa grande ma jorité ne se sauvera l>as,
Elle tiendra le coup. Elle vaincra la bête et
elle l'abattra. Tant pis pour le gouverne
ment qui organiserait une nouvelle fuite
à Bordeaux. Il y a des citoyens. Il y en
a de plus en'plus.; On a vu leur nombre
s'accroître de la période électorale du ll
mai "à la période du Congrès de l'Action
française. Il est appelé à s'accroître bien
davantage. Cela était sensible .au ton, à l'é
nergie des foules qui se sont* réunies ven
dredi à Luna-Parlt et dimanche au cime
tière de Vaugirard. Mais, si l'on veut' l'ef
ficacité de la résistance, il faut l'unité dans
l'organisation. Patriotes ralliés à la monar
chie, patriotes indécis, même patriotes de
meurés fidèles, à la République, la résis
tance, pour réussir, exige votre "enrôlement
à tous à l'Action française, dans la Ligue
ou dans l'Alliance, il importe peu, mais à
l'Action française. C'est le rond-point.
C'est le centre de ralliment. C'est là "'et
non ailleurs que le flot - de-l'anarchie peut
être brisé.
Apportez '-vos adhésions, citoyens ; ap
portez vos signatures, cotisations, subven
tions, contributions. Sans le nerf de, la
guerre, on ne tient pas le coup contré la
guerre civile. Sans le nerf de la guerre, on
n'organise pas la propagande du journal
qui sert de héraut à la résistance, on ne
If* maintient même pas; II faut-de' l'argent
comme il : faut des hommes, des ressources
matérielles comme des têtes et des cœurs.
Nul sacrifice ne nous coûte, il dépend du
public que ces dévouements ne soient pas
Consentis en vajn.
III. Seignobos !
'' Mon ami'Marius André, l'auteur du beau
livre Bolivar et la fyémocratic, qui vient
de paraître, a compté un nombre extrava
gant de grosses et de petites erreurs de fait
dans les livres que M. Seignobos a consa
crés aux républiques hispano-américaines.
Quelques lecteurs croyaient d'abord que
Marius André exagérait. Quand ils ont vu
M. Seignobos se taire et se cacher au lieu
de répondre au défi, ils se sont dit que ce
professeur de Sorbonne devait se trouver
dans son tort. Telle étant l'opinion com
mune, je m'aperçois qu'elle est encore, au-
dessous de là vérité. M. Charles Seignobos
est de ces auteurs malheureux qui ne peu
vent pas écrire une ligne sans se tromper
ni voir passer une grosse bourde sans
s'écrier avec extase : voilà la vérité.
' Dans son article intitulé « Une révéla-
« tion sensationnelle sur l'afTaire Dreyfus,
« c'est parce qu'il avait trahi que le colo-
« nel Ilenry commit un faux et puis se
« tua», M. Seignobos écrit : «Un auda-
« cieux sophiste, Maurras, ouvrit une sous-
« erpition au colonel Henry, auteur du
'«'"faux, patriotique. »
Deux lignes et demie, deux erreurs. J'ai
défendu le colonel Henry dans la Gazette
de France. C'est l'honneur de ma vie. Mais
je n'ai , pas eu l'honneur d'ouvrir la sous
cription, à laquelle je-me hâtai, du reste,
de prendre part, ce qui me coûta une ré
daction au Soleil alors dreyfusard. La sous
cription fut ouverte à la Libre Parole par
Mme Marie-Anne de Bovet,' sous les aus
pices de Drumont. Quant aux mots « faux
patriotique »-que M. Seignobos met entre
guillemets, comme si ces mots étaient de
moi-, ils m'ont été généreusement prêtés pur
ses hmis.
Par ces erreurs de fait, sur des points
que chacun peut vérifier, on peut imaginer
la taille des bévues commises par M. Sei
gnobos dans les fourrés abstrus et diffi
ciles de l'affaire Dreyfus. Celui qui n'y voit
pas sur le quai .de Marseille à l'heure où
midi sonne, n'est pas flchu.de se recon
naître à Bruxelles ou à Londres à 11 heu
res, du soir. Mais M. Seignobos-ne s'est pas
mis en"frais. Il a adopté telles quelles, en
les supposant flambant neuves, de vieille^
histoires que M. Steed dit avoir recueillies
de la bouche de Pannizardi, l'attaché mi
litaire italien correspondant de Sclrwartz-
kopen. Voilà un beau témoin ! Panizzardi
aurait raconté qu'Henry trahissait. Henry
et Esterhazy. Malheureusement pour cette
légende, il a été établi cent fois qu'Ester-
hazv, libomme de paille des Juifs, avait
commis toute sorte de coquineries, mais
ne trahissait pas, et pour cause : il n'avait
pas le moyen de trahir. Tons ceux qui ont
suivi l'affaire savent que cette fable fut
essayé plusieurs fois entre 1898 et 1906. 11
a toujours fallu la lâcher avec perte. M.
Steed l'a cueillie. M. Seignobos en a fait
un plat, le Quotidien l'a imprimée en gran
de pompe et elle sert à établir que les atta
chés militaires en ont toujours voulu au
colonel Henry, membre du contre-espion
nage français, de leur avoir taillé d'innom
brables croupières. Attendons-nous à les
voir raconter un de ces matins qu'ils fe-
naient leurs informations du colonel Sand-
her en personne ou même, pourquoi pas,
du-général Mercier ?
J'espère pouvoir annoncer d'ici peu la
publication en librairie de la belle étucle
sur l'affaire Dreyfus que notre ami Jean
Rogct a lue, l'été dernier, aux étudiants
d'Action française. Elle sort un peu des
méthodes Seignobos !
Charles MAURRAS.
A la mémoire
de Philippe Daudet
EOHO»
Nous avons sous les yeux une convocation adres
sée individuellement aux a chers citoyens » mem
bres do comité républicain radical et radical-
socialiste du quartier Necker. Elle est signée du
« citoyen » Marc Honnoiat qui, au cours de cet
avis, reçoit son titre do fonctionnaire : chef de
division à la préfecture de police.
On a révoqué l'instituteur Eugène Veitli pour
propagande royaliste ;■ on maintient sa révocation
alors ; que sont réintégrés les instituteurs qui
avaient fait un excès de propagande moscontaire.
Pourquoi ne révoque-t-on pas M. Hennorat ? Un
chef de la police est-il tenu à moins de réserve
ot'un instituteur ?
Désireux de donner aux lecteurs de VA. F. le
p|us d'informations possible, nous croyons qu'il
leur ' sera agréable et parfaitement utile de con
naître les cours exacts des métaux précieux ; il
les trouveront chaque jour à la suite du Cours
des Devises.
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par Pinson, bijoutier-joaillier, 15. rue Lévïs,
de" 9 h. à midi, •
M"" Léon Daudet vient de faire parvenir
aux Camelots du Roi, Etudiants et Ligueurs
d'Action Française la lettre suivante, pour
les remercier d'avoir eu la délicate pensée
de fleurir la tombe du petit Philippe, au
jour anniversaire de son martyre :
25 Novembre 1924. .
31, rue Saint-Guillaume.
Chers Amis,
Je vous suis infiniment reconnaissante
d'avoir encore une fois fleuri magnifique
ment la tombe de notre cher petit Philippe.
Ces belles couronnes de roses blanches, si
blanches, symbolisent si bien l'innocence
de .notre enfant martyr !
,11 doit être heureux et fier de les recevoir
de vous, car il était profondément attaché
à la cause royaliste et, malgré son jeune
âge, prêt à faire pour, elle tous les sacri
fices.
•U a fait le plus grand, hélas ! Mais ce
ne sera pas en vain, c'est lui qui me charge
de vous le dire. Et, dans un jour prochain,
nous pourrons lui porter, au lieu de -roses,
les beaux lys.
Affectueusement et 'fidèlement avec vous.
Marthe LEON-DAUDET.
M™ Léon Daudet et Léon Daudet remer
cient avec émotion tous les amis, connus
et- inconnus, qui leur ont prodigué, à
l'occasion de l'anniversaire du martyre
de; leur fils Philippe, de si touchants té
moignages de sympathie. La multiplicité
mêijie de ceux-ti les empêche, à leur grand
regret,- de répondre personnellement.
COMMENT LA FRANCE PEUT-ELLE
ETRE SAUVEE ?
Lises :
l'Enquête sur la Monarchie
par Charles MAURRAS
LE CONFLIT ANGLO-EGYPTIEN
L'évacuation du Soudan
par les troupes égyptiennes
Le sirdar intérimaire a donné aux uni
tés égyptiennes de l'armée l'ordre d'éva
cuer immédiatement le Soudan. Le 4" ba
taillon est parti, le 3" bataillon et l'artille
rie partiront à brève échéance.
' La protestation
de la Chambre égyptienne
Nous avons donné hier une analyse .suc
cincte de la protestation adressée par le
Parlement égyptien à tous les Parlements
du monde. En voici un compte rendu plus
détaillé :
« Devant les récentes agressions .commises
par le gouvernement britannique contre
les droits de' nation égyptienne, sa souve
raineté et sa Constitution, la Chambre des
députés d'Egypte proclame :
1° Son attachement à l'indépendance
complète de l'Egypte et du Soudan qui
constituent une patrie une et indivisible ;
2° Que, malgré le désaveu formel ex
primé par la nation, son souverain, son
gouvernement et son Parlement au sujet
du crime odieux commis contre Je regretté
sir Lee Stack pacha, sirdar de l'année
égyptienne et gouverneur général du Sou
dan, et malgré les satisfactions fournies
par le gouvernement et les mesures effi
caces qu'il a prises en vue de la poursuite
des coupables et de leur livraison à la
justice, la Chambre regrette très vivement
que le gouvernement britannique ait cru
devoir exploiter ce triste incident au profit
de ses visées impérialistes et recourir à la
force brutale pour tirer vengeance d'une
nation innocente, comptant uniquement
sur la .puissance de son droit et la jus
tice de sa cause.
« Le gouvernement britannique a non seu
lement formulé des demandes excessives,
hors de toute proportion avec le crime,
mais, dépassant toutes les limites, il a été
jusqu'à exiger le retrait des troupes égyp
tiennes du Soudan, obliger les unités sou
danaises de l'armée égyptienne à prêter
serment d'allégeance au gouverneur du
Soudan, autoriser l'augmentation de la
superficie des terrains cultivés par les
Sociétés coloniales britanniques au Soudan
en la portant du chiffre de 300.000 fed-
dans jusqu'à un chiffre illimité, à récla
mer au-gouvernement égyptien d'abandon
ner toute opposition aux désirs du gouver
nement britannique au sujet de la protec
tion revendiquée par lui des intérêts étran
gers en Egypte, et à formuler également
d'autres prétentions contenues dans les
notes anglaises.
« Passant des paroles aux actes, le gou
vernement britannique a mis ses menaces
à exécution et a, en outre, occupé les
douanes d'Alexandrie, déclarant que cet
acte ne constituait que la. première des
mesures qu'il entendait prendre. Ces agres
sions, qui sont une négation absolue des
droits de l'Egypte et qui portent atteinte
à son indépendance, constituent une in
trusion dans ses affaires, une violation de
sa Constitution et une menace pour sa vie
agricole et économique.. Elles n'ont aucun
rapport avec le cHme et n'ont aucun pré
cédent dans l'hi .oire.
« Pour ces motifs, la. Chambre des dépu
tés d'Egypte proclame, à la face de l'uni
vers, sa protestation la pins énergique con
tre de semblables actes iniques en fait et
nuls en droit, et prend à témoin toutes les
nation» civilisées de l'énormité de telles
convoitises : impérialistes inconciliables
avec l'esprit de ce sièele et avec les droits
sacrés des nations ».
Cette protestation a été adressée à la
Société des Nations. Mais nous avons dit,
hier, qu'elle était irrecevable tant qu'elle
ne serait pas présentée par un Etat mem
bre de. la'SJJJtf* ,> :
La
Résolution nouvelle
de l'Anglelerrc
Le Daily Telegraph a plus que jamais la
droit de passer pour l'officieux du Foreign
Office. Il ne dissimule pas que le gouverne
ment britannique persistera, vis-à-vis ' de
l'Egypte, dans l'attitude qu'il a adoptée et
n'a pas « l'intention de retirer un iota de
ses demandes ». Un fléchissement^ après
une manifestation d'énergie, serait d 'ail
leurs désastreux. Mais, au point de'vue
militaire, l'Angleterre ne craint rien et elle
a les moyens d'être maîtresse du d 'elta.r
D'autre part, les forces britanniques tiennent
bien le Soudan, c'est-à-dire le compteur à
eau de l'Egypte. La politique d'intimidation,
qui est celle du cabinet de Londres,- a plus
d'une corde à son arc.
■ Les journaux libéraux eux-mêmes parlent
de ces événements d'une, façon qui donne
à penser que John Bull en a asaeat de voir
effeuiller son Empire et son prestige-;ct
qu'il ne se résigne pas à être mangé tout
cru. Un avertissement pour l'Islam est
contenu dans les avertissements que reçoit
l'Egypte. ,
Le Daily Telegraph généralise. Il parle
à la ronde et sans ambages : « La période
d'imprécision, de pure discussion, de-senti
mentalité, de crainte de l'opinion du inonde
est finie ». Quel scandale si un journal
français en avait dit autant au moment de
l'occupation de la Ruhr! « Ce n'est. 'pas
seulement en Egypte que cette nouvelle
résolution doit porter ses fruits. Nous avons
supporté avec patience l'hostilité de bien
d'autres démagogues orientaux, la malveil
lance tortueuse de ceux qui nous doivent
leur autorité, leur place et même "leurs
moyens d'existence. Mais, à la fin, notre
longue patience est (épuisée et plus d'une
race orientale fera bien de tirer la morale
de notre action présente. »
Ainsi John Bull se fâche. II est- prêt- à
boxer et il pense qu'il lui suffira de montrer
sa force, quelques lion Duke de bonpe
mine, pour n'avoir pas à s'en servir. Mais
l'avis s'adresse à beaucoup de gens : non
seulement les nationalistes égyptiens, mais
les Turcs intraitables, et les non-coopéra-
teurs de l'Inde, et la poussière arabe ides
l'eyçal, et, plus loin encore, - les soviets.
Quel que soit le' point jusqu'où l'Angle
terre pousse sa détermination, sa « résolu
tion nouvelle» est un fait. L'Angleterre ne
\eut pas être étouffée. Ce n'est pas pour,
cela qu en 1914 elle est entrée - dans ht
guerre avec ses Dominions. D'Australie
même, des encouragements arrivent au
cabinet de Londres. La mise en défense da
l'Empire britannique 'contre les national
lismes de l'Orient est peut-être un point de
départ de l'histoire future.
Comment se comportera le gouvernement!
français ? Le pliénomémt dérange son .i
N 'est-il pas en train de remettre aux soviela
la flotte de Wrangel ? Il n'est pas agréable
aux Anglais et à quelques autres de voit;
renaître des forces navales russes en Médi
terranée et dans la mer Noire. Conscient*
ment ou non, la politique extérieure du
Cartel des gauches s 'est orientée vere an
bloc continental. Le danger, c'est que ce
bloc n'entre en contradiction avec l'Angle
terre, et la France sera la première-exposée
à recevoir les coups. Et il se peut aussi que
l'Empire britannique soit ébranlé. Alors
que deviendra notre Empire colonial ? H
ne lui survivrait pas vingt -quatre heures.
Mais l'Empire britannique en a bien
pour quelques dizaines d 'années « dans le
ventre», comme aurait dit Victor Cousin.
On comprend l'immobilité du gouverne
ment français dans ces conjonctures, si c'est
de la réserve, si c'est un prudent. « attendre
et voir ». Ce n'est pas la même chose" s'il
n'est que paralysé par un système, qui tend
à l'entraîner vers l'Allemagne et la Russie.
■-'- J. B .r ..
Pompes républicaines
Lundi, à propos des pompes jaurésien-
nés, les journaux à la dévotion du régime
et du ministère ont eu beau multiplier lè&
hyperboles, Ils n'ont pas fait illusion à qui
sait regarder sur l'ordonnance,- -'.Pin-
vpntion décorative, la ' prétendue beau
té de cette « montée triomphale au
Panthéon », sa « sobre grandeur » célé
brées par le Petit Parisien et consorts. Les
journaux trop zélés ont eu le tort de don
ner, à côté des descriptions emphatiques
qu'ils faisaient des ornements funèbres
dressés devant le Palais-Bourbon et à l'é
glise Sainte-Geneviève, des photographies
qui montrent la réalité de ces colifichets,
énormes et misérables. ' '
Un de nos confrères a pu enregistrer
que la république, décidément, n'est pas
« magnifique en pompes funèbres s> com
me eut dit M. Rergeret. B a peu admiré,
devant la Chambre, la pyramide colos
sale, terminée par un catafalque vide, au
pied de laquelle le cercueil du tribun, qui
était le principal objet, était escamoté dans
une logette invisible. Il n'a pas été séduit
par les deux énormes torchères qui' la
flanquaient en bas, gigantesques moules
à glace pour banquets de défense républi
caine. Dans l'abside du Panthéon,;il n'eut
as goûté_ davantage cette superposition
A n » » rt «M —*a.l2 J 3. ^ . * f. _. .
de cubes, invention d'un goût germanique*
" qui faisait, avec l'élégancei des lignes de
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