Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1924-11-02
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 novembre 1924 02 novembre 1924
Description : 1924/11/02 (Numéro 307). 1924/11/02 (Numéro 307).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Dre - septième ànneè « 3Sf 6 30*^
DlmancEé 2 Novembre 1924
.^Bcenlimes. S biib st S eiks-bt- O ise
20 centimes. D épabtemfnts et CoLomss
ABONNEMENITS : DuAi. SirH*. TnhBA.
France et Colonies. 48 fr. a5 fr. lî fr.
Etranger . . .... 8a » 4a »• ai »
Chèque postal : Compte 23.900 Paris.
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAI,
« Tout ce qui est national est notre. »
i Le Duc d'ORLÉANS
héritier des quarante Rois qui en mille ans firent la France. • '
af ȈCTIOB * J l CMIXISTBATIOR :
14, rat 4s Rem*. P4JUS (f)
Idretwttlâgrtplûqa* -.ACTIOFRAN-PARIS
Téléphone : Administration : Louvrd aQ-ig,'36-bo
Rédaction :'Central 7$*44 Publicité : Central 74-77
Après 10 heures du soir : Ségtir *i«$8 .
Keçistre de Commerce : Seine.N* 78.5,63
Fondateur s HENRI VAUGEOIS —- Directeurs politiqaes : IIÉOIN DAUPETet CHARLES MAUHRAS — Rédacteur en chef t MAURICE PUJO
C CONTRASTES > ;;
, * Deux ambassades, deux décisions différësi-,
tés [î on supprime l'ambassade au Vatican, on la
ressuscite à Moscou. Deux sortes d'associations,
deux traitements opposés : on- ne veut pas con
naître les congrégations, parce qu'elles sont illé
gales ; on reconnaît les, syndicats de fonction
naires, bien qu'ils soient illégaux. »
(£ë Terni»*).
Mais si Von accordé aiix fonctionnaires le
droit de se syndiquer, on leur refuse celui de
faire élever chrétiennement leurs enfants.
LES ASSASSINS BU JOUR DES .. MORTS
La Caillaux, la Berton
et Lannes
Les morts, les pauvre» morts ont de
grandes douleurs... "B audelaire.
Venez, madame, approchez-vous ; et
toi, Caillaux, avance, n'aie pas peur :
au fond de cette fosse gît Gaston Calmet
te, que tu n'as pas osé tuer toi-même,
que tu as fait tuer par ta femme. Hein ?
■quoi '?... le 11 mai ; l'accolade de Hcrriot
et de ton cotraître Malvy ; la poignée
de main du général ; l'acclamation des
poétesses danubiennes, des abbés démo
crates, des salonnards ;• le pavoiseinent
des rues de. Mamers ? Fumée que tout
cela, Ton Jo, Votre Jo, Leur Jo ! Ce qui
re$te, mon garçon, c'est la tache, la fla
que, la mare de sang. Souviens-toi du
iriot de Lady Macbeth, que rappelle, mé
diocrement madame, comme la servante
rappelle la patronne : « Hoho, du sang...
encore du sang... cette tache... ah I cette
tache !... (elle pleure) Tous les parfums
de l'Arabie ne rendraient pas suave cette
petite main. » Eh ! oui, le baiser d'une
démente, l'étreinte d'un godiche, la poi
gnée de main d'un courtisan effrayé de
perdre sa place, tout cela, Caillaux, ne,
vaut pas une brosse, avec un bon flacon de
benzine. Te rappellee-tu, dans Olivier
Twist, la fuite éperdue de l'assassin Sikes
et sa rencontre d'un détacheur, vantant
sa marchandise à l'entrée du bourg :
M'a crème détache tout... l'encre, la sau
ce, et même le sang !... » Il s'est ,mis à
trembler, l'assassin Sikes ; et toi aussi,
meurtrier de Cahnette, petit chauve rou
ge, ô tête d'oiseau, tu trembles en ayant
l'air de crâner ; tu trembles aujourd'hui,
jour des Morts, devant la tombe ouverte
de Calmette. 5
« Je suis une dame. - Ne me touchez
pas !... » Soyez tranquille, dame, on ne
vous touche pas. Vous, vous avez fait
mouche et touché. Votre œuvre est dans
ce trou. Regardez-la bien. C'est un titre
de gloire, savez-vous, chez les abbés démo
crates, les salonnards et les poétesses da r
nubiennes, que devoir tué un méchant
journaliste: « Un de moins ! » vous écri
vait Thalamus, doctrinaire du bonnet
phrygien, lequel, en effet, dégoutte de
sang. Pensez un peu, dame, dans vos son
ges roses, aux orphelins de Gaston Cal
mette. Vous avez tué leur père, à ces pe
tits. C'est une malédiction qui ne s'ou
blie pas. Votre mari, dema' recevrait
de Gastounet, le flambard et l'élyséen, la
grsnd'croix de la Légion d'honneur, avec
le portefeuille de la guerre — pends-toi,
Nollet, — et le gouvernement militaire
le Paris — ohé ! Sarrail, aboule tes fi
ches, ton torse de poupée et ton corset
— que vous n'en seriez et demeureriez
oas moins en bon français, lui et vqus,
lame, deux assassins.
Il n'y a pas d'Albanel qui lienne, ni
le serrement du jeu de paumes derrière
e corbillard d'Anatole France....; vous
tvez tué, dame, et tué un brave et cher
;arçon — vous savez que je l'ai beaucoup
:onnu — qui ne vous avait jamais ca-
onmiée, ni attaquée, encore que vous
\yez men8ongèrement soutenu le contrai
re, devant le jury. Vous avez tué parce
pie votre Jo vous avait, çntre temps,
nonté la tête. Vous avez tué et votre
joup de feu, dans ce bureau triste du
Figaro
vous rappelez-vous
Iveillé, comme jadis celui de Pierre Bo
naparte, Bellone qui ne dormait que d'un
œil. Le sang donne le signal au sang. 11
n'est pas d'écho, ici-bas, plus foisonnant
ni plus terrible. Et ça n'est pas fini,
ah ! mais non. Toutes les fois que votre
homme chauve revient sur 1 eau rouge,
l'eau rouge se remet à bouillonner. \ ou.s
me direz qtfe les abbés démocrates sont
un -peu là pour l'absolution. C'est à voir,
madame Tueuse ; c'est à voir. Regar
dez toujours au fond du trou ; et toi,
Saillaux triomphateur, regarde aussi. On
lirait que Calmette a remué...,
L'autre soir, devant un café d'une rue
réquentée de Paris, une fille à lêie de
ïalvv — car elle ressemble changement
t Malvy, pour les mandibules crissante?,
?œil écarquillé et la désarticulation du
quelette — chantait, complètement
aoule. Respectueux, les agents disaient
mx passants : « C'est Germaine Bcr-
on... » Elle, la fleur charmante et api-
oyante du régime — n'est-ce pas, mada-
tie Séverine, n'est-ce pas ô Andrée Viol-
is? — elle, la «-petite salamandre chère :>
le cette éminente républicaine, selon le
iceur du sénateur Debierre, qu'est la Ber-
tain de Ravisi. Un passant, au courant
le l'histoire contemporaine, répliqua aux
;ardiens de l'ordre : « Pourquoi ne la
•apatriez-vous pas rue des Saussaies ?...»
'ourquoi ?... Mais pour qu'elle* recom-
nence. Ordre est donné de laisser cir-
uler la Manon du nouveau régime, la
eur du fumier républicain, Bloquette
le gauche, dans ses atours et nippes de
a vieille faisandée de la.vieille Fa'^attde-
ie. Place ! place à l'envoyée d ■ Sébas
tien Faure et des indicateurs du Liber-
aire !
Pendant co temps, Mine Plateau
pleurs e on £Is^4ont- Marittg, .Ie iiéro s fran
çais couché dans sa tombe — après avoir
échappé aux balles allemandes directes,
par une balle indirecte allemande, sifffant
au dessus des Renseignements généraux.
J ai entendu, dans ma vie, deux effroya
bles cris de mère devant leur fils assassi
né.. L'un était celui de Mme Plateau,
dans le couloir de notre journal. Que n'é-
tiez-vous la, madame Séverine ! Puis, j'.u
vu, à la cour d'assises, cet obscène jury
où trônait, de par la police, un marclnnd
de bouquins obscènes, où beuglait Tor-
rès, avocat huant, à cinq pas de la mère
en deuil, accablée, sur le degré de bois
dur de son calvaire ! Il manque à ma
collection de bruits tragiques, cette ai
gre mélopée de. la Berton ivre, dans la
brume d'avant Toussaint... . Comme di
sait Hanotaux à Mgr Duchesne : « Je
me demande, héhé, héhé, à quoi servent
les Ordres contemplatifs ». Ils servent à
réfléchir à tout cela, ô Gabriel ! Car c'est
un rude sujet de méditation.
On parle de symbole, en voici ua :
aucune citation de la guerre ne dépasse
en splendeur celle de Plateau. Elle glo
rifie le dévouement tout pur, l'esprit de
sacrifice qu'ont formé des siècles d'age
nouillement catholique et de foi, l'esprit
du chevalier d'Assas et de Jeanne d'Arc.
Sa sobre splendeur illumine la raison :
car rien n'est logique .eomme le don de
soi a la Patrie. Ce fruit sublime de la
prière et de l'héroïsme qu'était Plateau
a été tranché par une gueuse, que susci
tait une sentine de police. Mais à qui
sont allés, je vous prie, l'apitoiement et
l'admiration des républicains des Droits
de l'Homme ? A la moutonne, à, la pe
tite bourrique ensanglantée !
Peu de voix, dans une presse sinistxe-
ment servile — à laquelle préside un
troupeau de lèche-pieds — peu de voix
ont pleuré, en Plateau, l'image de la
France généreuse, assassinée au dedans,
traîtreusement, après avoir été massacrée
à la frontière d'une guerre atroce, cer
taine et impréparée : « Pourvu 1 que ce
ne soit pas moi qui soit dans le trou...
(songent les Na-qui-lèche, les Simond, les
Bailbv...) .;. Je m'en f..s, je m'en f..s, je
m en f..s.. » Mais le général qui serra la
main de Caillaux serrera-t-il celle de la
Bertqn ?
Co^ime'son ami Hanotaux, Poincaré,
en ce jour des Morts, palpant dans sa
poche le tas de son millième discours, le
petit matelas de son éloquence écrite,
Poincaré doit se demander à quoi servent
les Ordres contemplatifs. Grâce à sa pro
tection, discrète, certes, mais effective, le
contrôleur général Lannes, assassin numé
ro deux de notre petit garçon Philippe
(Marlier, préfet de la Corse, ô Herriot,
demeurant l'assassin numéro un) va pou
voir fêter le jour de SON mort, et boire
une bonne bouteille avec le commissaire
Colombo dans son repaire du 38, boule
vard Richard-Lenoir.
Si Lannes n'était pas le beau-frère de
Poincaré, il y a sans doute belle lurette
qu'il serait dûment coffré, en suite de
cej mensonges flagrants et de l'évidence de
son crime. ïî faut, en effet, une rude au-
duce pour soutenir qu'après avoir agencé
et ordonné' un guet-apens contre un
enfant de quatorze ans et demi, on
n'est pas venu encourager et con
seiller les policiers de ce guet-apens,
alors qu'on est rentré chez soi, à
deux pas fie ce guet-apens, expres
sément à cet effet. Il faut une rude au
dace, pour nier ce qu'ont vu et entendu,
de leurs yeux et de leurs oreilles, des su
bordonnés qu'on a entraînés dans ce guet-
apens, quant à Philippe, dans ce demi-
traquenard, quant à eux. Il faut une rude
audace et la certitude que le beau-frère
tiendra bon, se solidarisera et usera jus
qu'au bout, de son influence, peinte au ri-
polin de Ponce-Pilate : « J'ignore tout
de l'affaire : mais Lannes est innocent.
Gardez-le en fonctions. »
Pendant ce temps, notre bon et géné
reux" petit Philippe, Camelot du Roi pas*
ricnm'y et qui avait l'idée fixe de percer
les projets criminels de l'anarchie poli
cière — c'est ce qui l'a perdu — est au
tombeau. Il est au tombeau, à quatorze
ans d'âge, invengé ! Lannes ne chante
pas sur les boulevards, avec Marlier, com
me la Berton,. mais il combine des trucs
épatants pour détourner sur d'autres l'ac
cusation formelle d'assassinat concerté
que je porte, depuis dix mois, contre lui,
Marlier et Delange, bourreaux de mon
fils martyrisé.
Calmette, Plateau, Philippe Daudet,
telles sont les victimes, civiles et politi
ques, d'un régime de sang et de police,
que personnifient, hideusement, la Cail
laux, la Berton et Lannes. Après la tue
rie de la rue Drouot, l'jécatombe de sei
ze cent mille jeunes Français. Après la
tuerie de la rue de Rome et celle du bou
levard Beaumarchais, que sera l'hécatam-
. be de demain >? (
' "~^JLéort "DAUDET* -
LA POLITIQUE
I. La plaque du Vergniaud
Le ministère de la Marine continue à se
croiser les bras et à se taire. Il ne nie paSj
il ne dément pas la lettre de Marty aux
marins des soviets ni l'envoi fraternel de
la plaque commémorative apposée.sur l'un
des canons de notre Vergniaud et arrachée
par des mains communistes. Curtius, dans
le Gaulois, qui, le premier, a signé la nou
velle donnée par la Gazette russe, signale
aussi l'inaction • tlu gouvernement.
Il répète donc la question qu'il a posée
voici trois fois vingt-quatre heures - :
De nouveau nous demandons an minis
tre de la Marine, est-il vrai qu'une plaque
commémorative ait pu être arrachée un
canon n° 35 du cuirassé Vergniaud par
un groupe de marins de son ■équipage ?
Est-il vrai que cette plaque ait pu 'être
envoyée aux marins de la flotte rouge
par le député Marty en signe d'étroite
fraternité .communiste ?
Si la Pravda, si la Gazette Russe, si nous-
mêmes avons été abusés, qu'on nous le
dise, qu'on rectifie notre erreur I Sinon,
qu'on prenne des sanctions, comme' le
demandait hier notre confrère ' ^Eclair.
Il est inadmissible que de telles' fautes
contre la., discipline et contre"'l'liomievr
restent impunies. , "
Curtius demande si M. J.-L. Dumesnil
a été installé rue Royale pour -conserver
ce qui reste de la marine française ou
pour en activer la ruine par la destruction
de la discipline ' et. de l'esprit militaire. - -
Qu'est-ce que M.'J.-L.. Dunïesnil '? Ori-l : a
vu et entendu devant le ..monument des :
Morts de Champagne. Mais, là, il rempla
çait !e ministre de la Guerre. Si absurde
et si ridicule qu'il ait été, on ne peut se
flatter de l'y avoir surpris dans l'exercice
de ses fonctions. Passons. Cherchons une
autre occasion de prendre ses mesures. Le
27 octobre, il a-fait tout exprès le voyage
de Lorient pour exposer son programme
de ministre de la Marine.
Après avoir avoué nos faiblesses erian-r
tes et soutenu que « si le matériel a faibli,
l'âme n'a « pas changé'»., il a lancé les ex
traordinaires aphorismes que voici :
Le devoir qui nous- incombe est de met
tre ce matériel à hauteur des nécessités
nationales. Il faut à la France une. marine
forte, non dans des buts d'impérialisme
ou de guerre, mais dans des buts de sim
ple défense, de liaison nécessaire entre la
métropole et ses colonies,' dans des buts
de paix.
Le lecteur dont je m'étais permis de
piquer la curiosité ne peut attendre la fin
de ce texte inoui.sans exhaler le cri
de soulagement : Ce-J.'-L: Dumesnil est.
un imbécile.!
Qu'est-ce que des buts « de simple dé
fense » qui ne seraient pas des buts de
guerre ? La guerre défensive n'est plus
une guerre; aiors ? Et, d'autre part, à quoi
peut bien servir une marine de « liaison »
si « les buts, de paix > -existent seuls, si
la. paix est assurée, si les buts de guerre
ne sont plus à considérer ?
— Ta, Ta^ Ta..., me dit un vieil offi
cier de marine, vous autres intellectuels
vous vous tenez pour satisfaits de voir
et faire voir que ce M. .L-L. Dumesnil est
un sombre crétin. Je ne-nié pas l'évidence,
mais, les hommes qui ont navigué, ne peu
vent pas en rester là. Ils ont iu le décret
sur le service à bord des bâtiments de
la marine militaire (15 mai 1910) et qui
est actuellement en vigueur. Ce décret éta
blit que votre J.-L. Dumesnil est un 'délin
quant de droit commun ou un criminel
politiqûe, justiciable du conseil de guerre
ou de la Haute-Cour. Ce décret porte :
« 1. — Tout commandant de force na
vale dirige l'entrainement militaire et tac
tique. des bâtiments placés sous ses ordres
EN- -VUE -DE la preparation a la guerre.
2. — r- Il s'attache à développer les qua
lités morales du personnel et veille à ce
que les bâtiments soient ■ organisés EN
VUE du combat. »
c En vue de la guerre » porte le décret.
M. J.-L. Dumesnil a dit: «Non dans des
buts de guerre ». « Eu vue Mu combat.» , re
dit le décret. « Dans des buts de paix », a
répété J.-L; Dnmesnil.
« Après quatre ans de guerre, nous sa
vons les effets du pacifisme militaire et
havalv On commençait à les prévoir en
1910, date du décret. On a vu et touché,
de 1914 à 1918, ce qu'il en coûte. En v
Haute-Cour, J.-L. Dumesnil, en Haute-
Cour !»
Notre vieil ami a raison. En s'expli-
quant sur les criminelles extravagances,
de son discours de Lorient, M. J.-L. Dumes
nil aurii à fournir quelques éclaircisse
ments sur la lettre de Marty et la plaque
du Vergniaud.
II. La question des fonctionnaires
Les philosophes n'ont pas "tort, l'expé
rience ne sert de rien quand elle n'est pas
projetée sur un fond rationel normal. Hier,
un excellent citoyen, patriote, dévoué , à
la cause de l'ordre et de la société, mais
ignorant tout de la politique générale, M.
Gaston Japy, mettait encore son espérance
dans la vertu d'un programme — et quel !
Il écrivait :
Il est évident qu'un programme dé dé
centralisation, de diminution considérable
dû nombre des fonctionnaires permettant
de mieux payer les serviteurs du peuple,
de suppression des monopoles permettant
de restaurer nos finances, si gravement
compromises, etc....
Sérieusement, est-ce à l'heure où le Bloc
veut étendre et multiplier les monopoles
que l'on peut parler sans rire d'un pro
gramme de décentralisation et de diminu
tion considérable des fonctionnaires !
Comment M. Japy ne. voit-il pas que le
système inverse est lié à l'être même ' du
régime et que seules la peur de la guerre
en 1912 et la guerre elle-même, en
1914-1918, ont pu tirer pour un instant la
démocratie hors de sa nature. Dès que le
péril a semblé passé, le naturel est revenu
au galop.
Il ne faudrait d'ailleurs pas céder à l'es
prit d'opposition pour tout, mêler, tout con
fondre en vue d'ennuyer la majorité. Nous
formulons cette, remarque d'autant plus
librement que nous l'adressions,, l'hiver
dernier, à M. Poincaré lui-même. Nous
sommes opposés, à la multiplication des
fonctionnaires des monopoles, parce que-
nous sommes hostiles aux monopoles eux—
mêmes, voulant lés rendre aux mains de
l'industrie privée, niais, quant aux autres
fonctionnaires, aux dépositaires des véri
tables fonctions de l'Etat, nous avons tou
jours demandé.qu'ils soient .payés conve
nablement, et que leur, situation matérielle
soit proportionnée à l'importance de leur
rôle politique, et moral. Ni nos ambassa
deurs, ni nos officiers, ni nos juges, ni nos
expéditionnaires ne sont payés comme il
le faudrait, c'est même là une des raisons
pour lesquelles l'Etat français fait une si
petite figure dans le monde.
III. Fonctionnaires
et politiciens franc-maçons
La question est donc complexe. Ajoutons
qu'elle est compliquée par le. mécanisme
du régime. Que l'on en juge par le tableau
que voici : ■
Le problème de la situation des, fonc
tionnaires-est actuellement insoluble " en
raison des intrigues politiciennes menées
d'un côté à la présidence du Gonseil par
Iierriot et par Israël, de l'autre par certains
milieux maçonniques dont font partie les
dirigeants-de la « Fédération des fonc
tionnaires s>.
Charles Laurent, Glày, Roussel et autres
dirigeants des trois Fédérations qui sont
provisoirement fonctionnaires et surtout
candidats, à des mandats politiques, n'ont
pas-hésité à engager, le Cartel des gauches
..à,faire les plus larges promesses aiix-fonc-
-îitînnairtî; parce que, maçons avant' tout,
ils considèrent les questions de traitements
comme tout à fait secondaires à côté du
triomphe de leur « idéal » politique.
- ils ont- été obligés de constater depuis
le'niasse : dés^ adhérents de la Fédération des
fonctionnaires, de la Fédération postale
et de l'Entente Universitaire était exacte
ment inverse ; la. majorité des adhérents
des trois groupements considère l'adhésion
à des gVoupes de gauche comme un sim
ple moyen d'obtenir un relèvement de leur
situation matérielle et s'intéressent fort
peu à l'idéologie du Cartel.
La Franc-maçonnerie qui dirige les trois
groupements .est clans une situation abso
lument paradoxale : 1° Elle a été obligée
de soutenir le mouvement syndicaliste, or
elle est résolument hostile à Vidée syndi
cale du fait même de son idéologie révolu
tionnaire. 2° Elle excite le mouvement en
faveur du relèvement des traitements ; or
le. point de. vue invariable de la maçonne
rie, gui a été développé dans un rapport
fait à un couvent de 1921 ou 1922 , est que,
tout fonctionnaire payé convenablement
cesse de faire de la politique et ne s'affilie
pas à la maçonnerie (le rapporteur visait
en. particulier le cas des instituteurs depuis
certains relèvements de traitements...)
Actuellement le mouvement des fonction
naires est (l.ans la pleine 'confusion :: j.! à
droite les journaux - -se montrent on ne
sait pourquoi hostiles à une amélioration
de situation matérielle qui aurait pour ef
fet d'amener la majorité des fonctionnaires
à se désintéresser de la politique de gau
che, qui leur est à tort représentée comme
la seule favorable : .
2° A . gauche, ils sont guidés par des
ennemis tournois qui d'accard avec le
président du Conseil, viennent de faire
échouer leurs revendications, mais qui
savent garder vis-à-vis du pouvoir une
certaine brutalité de langage qui fait il
lusion à la, masse des adhérents des trois
fédérations. . ..
Ce conflit entre la multitude trotiipée,
dana laquelle abondent les bons éléments
et la poignée des mauvais bergers, se
rait à suivre de très près.
L'avenir du pays y est engagé.
. IV. Une adhésion
aux contributions volontaires ■
Je reçois cette belie lettre :
La France n'a jamais été dans des mains
si indigner, ! Le désordre grandit chaque
jour ; aujourd'hui, un fantoche, ami de
Moscou, nous gouverne ; demain, ce sera
Caillaux...
Cette bourgeoisie-là vous méconnaît en
partie. Au lieu de 'vous soutenir, elle ne
rêve que votre chute. Elle, qui supporte
les pires violences commises contrele
Pays,'par les hommes au pouvoir, elle est
indignée par . les justes représailles exer
cées par vous, contre de véritables traî
tres, qu'une Presse avilie lui présente com-.
me de bons, serviteurs de la Nation.
A côté de cette bourgeoisie-là, il-y a l'au
tre, la saine, qui vous suit. Car pour les
esprits clairvoyants, la R évolution ne
vient pas : kl le esi vexue. Laloi n'existe
plus. Elle n'est plus-que le caprice d'un
jour. Dans ces conditions, les Français qui
sont encore. Français et qui vous connais
sent et qui ne vous soutiennent pas, dd
toutes leurs forces, sont des imbéciles...
...Dans la période affreuse que novs
nous traversons, et qui est presque aussi
honteuse qu'une occupation allemande, vos
sincères amis ne doivent pas Seulement
vous ouvrir leur cœurJamais n'a été
aussi impérieux, pour eux,, le devoir de
contribuer aux frais de votre Propagande.
Pour obéir à ma conscience, jè vous
envoie donc l'engagement ci-inclus...
L'admirable écrivain, l'énergique et bril
lant officier qui nous adresse de tels en
couragements, nous permettra de le re
mercier de tout cœur. Nous sommes liers
de lui, il nous rend fiers de l'œuvre com
mune. Quant à ceux qui la méconnais
sent, c'est tant pis. Mais pas tant pis
pour nous !
Charles MÂJJRRAS.
P.-S. — U ne forte etude sur A natole
F rance . .— La Eevue Universelle d'hier
public une étude.de Jacques Roujon, ad
mirablement claire et forte, sur Anatole
France, dans laquelle il a marqué
un trait oublié ou méconnu de la plupart
des nécrologies : l'origine pascalienne de
la critique générale faite par Anatole
l-rance des idées et des mœurs.
Comme l'instinct de conservation, l'ins
tinct vital ne perd jamais ses droits, cette
critique radicale aboutit à un mysticisme:
religieux chez Pascal et, après Pascal, chez
un grand nombre de moralistes.et de ser-
monaires : révolutionnaire chez beaucoup
d'autres.-Mais de quel■■ pas nonchalant et
contraint Anatole France a suivi . cette
dernière pente ! Maritain et Massis di
raient qu'il n '3 r a pas de meilleure justi
fication de leur péripatétisrae et de leur
thomisme, qui ne font bon marché ni de
la raison ni* de l'humanité., .
— M. R. la somme a, biefi .été reçue? îê
23 -octobre. -— C h. M s
A nos morts
Hier matin, trois couronnes oift été dé
posées au cimetière de Vaugirard, au pied
du.monument de Marius PJateau, au nom
de la Ligue d'Action française et des Ca
melots Un Boi, de Y Action française et des
Etudiants d'Action française.
Au cimetière du Père-Lachaise, deux
couronnés ont été déposées' sur la tombe
de Philippe Daudet par les Camelots du
Roi.'et les Etudiants d'Action française.
D'innombrables amis avaient apporté des
gerbes'et «les bouquets, et là tombe était
couverte de fleurs.
- Mme Léon Daudet a tenu, dès hier soir,
à remercier de leur attention les camara
des: de. sort fils :
Aux Camelots du Roi
■ ' • Samedi soir.
Chers Amis,
Merci dé tout cœur. Vos belles fleurs et
votre fidèle • souvenir ont soutenu mon cou
rage; parfois bien défaillant. Mais notre
cause, est grande et sainte, et le martyre de
notre cher petit Philippe la servira. Je l'ai
senti encore profondément en priant ce
matin "sur sa tombe.
Croyez tous à ma grande et maternelle
affection.
Marthe LEON-DAUDET.
Aux Etudiants d'Action française
Ce 1" novembre 1921.
Chers Amis,
Je vous remercie de tout mon cœur bien
triste pour les admirables fleurs que vous
avez portées sur la tombe de noire cher
petit Philippe. Rien ne pouvait m'clre plus
doux que ce témoignage d'affection et ce
fidèle souvenir pour votre petit camarade.
Il vous aimait tous et n'avait qu'un désir :
servir la cause grande et sainte à laquelle
nous sommes tous attachés.
Croyez à mes ■ sentiments affectueux et
reconnaissants.
: • M. L.-DAUDET.
" i ii . . i ■
se nac-.o s®
Nous avons dit le grand succès de l'inauguration
au château de Versailles de la Société historique
canadienne en France. M. F. BoissonnaS, chargé
•par le comité d'en conserver le souvenir, a bril-
ïuwacg|£»n:uaai;-4xec::.sa maîtrise . habituelle, une
IBagnifi ■admirer dan» ses ateliers, au n" 12, rué Boissy-
d'Angtas- .
M
Pourquoi conserver des bijoux démodés quand,
pour une dépense infime, vous pouvez les faire
.transformer "et :oblenir . dss. parures d'un goût
esqilis. che£ Pinson.' joaillier, fabricant,, foumis-
senr de. l'A. F., 15, rue Lévis (de 9 h. à 12 h.).
Peau neuve
Un témoin dii dehors, M., Maurice Muret,
dans la Gazette de Lausanne, demande s 'il
faut ,voir « dans la. politique russe de
M. Herriot une nouvelle étape de la désaf
fection française à l'égard de la Grande-,
Bretagne ». M. Muret ajoute que le parti
radical socialiste .« semble bien préparer
un nouveau groupement des puissances ».
Il est extrêmement fâcheux que cette idée
naisse un peu partout dans l'esprit et sous
la plume d'hommes qui se contentent d'ana
lyser la situation et de prévoir les consé
quences des choses. D'une attitude prise-à
un moment donné sortent un jour, gomme
la fondre, des effets graves, qui semblent
sans proportion avec les origines. : C'est -la
catastrophe par erreur d'aiguillage, une
erïeur insignifiante au point de départ. •
M. Herriot doit ère extraordiriairement
surpris qu'on puisse interpréter, la recon
naissance des Soviets par le gouvernement
français comme un signe nouveau'que la
France s'éloigne de l'Angleterre. 11 esi
pourtant difficile d'échapper à ,cette inter
prétation parce que les personnes qui on!
coutume d'observer les phénomènes• ooli-
tiques vont toujours droit aux réalités.
L'intimité de la France avec-la-Russie et
l'Allemagne, les deux associés du traité de
Rapallo, offre des dangers certains. .Un
«groupement nouveau des puissances & eàt
une chose grave, même si. ce groupement
n'existe qu'-à l'état de tendance ou, chez
ceux qu'il pourrait menacer, à l'état de
simple soupçon. , •
Le gouvernement français est averti de
l'extérieur comme de l'intérieur. Qu'il
prenne garde aux tout petits, aux presque
invisibles commencements des choses..,Sa
politique .de « vraie paix » est déjà traduite
tout autrement qu'il ne l'avait conçue et
présentée. C'est la preuve qu'elle pourrait
aussi tourner autrement qu'il ne pense.
On peut lui signaler un autre écueit. Un
vaste mouvement diplomatique vient d'avoir
lieu. Les titulaires des plus grands poste.*
ont été changés. On annonce que ce n'est
pas fini et que l'épuration atteindra -les
conseillers après les ambassadeurs ,: ef les
ministres. Rien ne .renforcerait mieux 'l'im
pression que la politique française fait peau
neuve. Mais, en écartant le personnel de
l'ancienne politique, oa écarterait ' les
hommes qui ont de l'expérience et qui, au
moins par là, peuvent rendre service. Les
brusques ruptures n'ont que des inconvé
nients pour commencer. Les périls viennent
plus tard. — J. B.
Une comédie policière
de la Berton
FAUX SUICIDE ET MENSONGES
On lira plus loin les détails de la mise
en scène organisée par la Berton pour
faire croire à une nouvelle tentative de.
suicide. Cette femme, hélas ! ne manque
pas ses victimes mais, quand il s'agit d'el
le, le coup (Jisse, le revolver rate et le
poison n'a aucune action...
Cette hystérique du mensonge et du
meurtre, que le jury de la Seine acquitta
après l'assassinat d'un héros et que le mi
nistère Herriot, après qu'elle eut ensan
glanté les rues de Bordeaux, fit bénéficier
d'un décret de grâce amnistiante afin de
la. rendre avec son revolver aux rues .de
Paris, — cette fille de police jouait un
rôle dont le but apparait clairement. Il
s'agissait de ,forger une garantie de sin
cérité à une version nouvelle de la mort
de Philipoe Daudet.
Avant-hier soir, la Berton-avait mis à
la poste une lettre à l'adresse de Mme
Alphonse Daudet. Celle-ci l'ayant reçue
■ l'a transmise aussitôt à Léon Daudet. Nous
'ne la publions pas parce qu'elle contient-
une allégation fausse, injurieuse et diffa
matoire concernant la mère vénérée ds
notre ami. Mais nous la communiquons a
M. Barnaud, juge d'instruction de l'affaire
Philippe.
Voici le .passage essentiel de cette lettre :
« Je vais mourir, Madone, comme Philippe est
k mort... Et. je ne me sens pas coupable d'avoir
« serré dans mes bras "l'adolescent dont j'ignorais
« alors l'âge exact... et le nom de famille.
c Pardonnez-moi done. Madame, car si Philip-
x pe ert mort pour moi, je me tue pour lui main
te tenant. »
Réprimons le dégoût qui soulève le cœur
à celle lecture, à cette affirmation faite à
iinc grand-mère qu'on- a- été la maîtresse
d'ail enfant, son petit-fils. -Le sadisme en
est d'autant plus monstre ix qu'il repose sur
un mensonge dont- la- grossière absurdité
crève les yeux.
La Berton a été arrêtée le 22 janvier
1923, jour de l'assassinat de Plateau. Elle
n'est sortie- de prison- que onze mois plus
tard, le 24 dééerp.bre de la même année,
jour de son scandaleux acquittement. Or
Philippe a été assassiné le 24 novembre,
soit un mois avant la libération de la Ber
ton. . ' . ' ■
Il faudrait donc supposer que la Berton
aurait été la maîtresse de Philippe avant
l'assassinat de Plateau, avant qu'il fût
question d'elle et alors que Philippe avait
tout juste .treize ans !
jV*insistons pas ! L'invention est aussi
puérile qu'ignobles Ce qu'il faut retenir,
ce qui est intéressant, ce n'est pas le con
tenu du mensonge, c'est le fait du men
songe lui-même et ses conséquences. Sa
première conséquence est de créer une
contradiction .formelle entre les iémoi-
gnages formulés par les anarchistes et ce
lui de la Berton. Colomer, yidal, Gruffy,
^etc.L..ant toujours soutenu que -Philippe
(non pas seulement son nom mais sa per
sonne) était inconnu de leur milieu jus
qu'au 22 novembre, jour où, revenant du
Havre, il débarqua au Libertaire. D'après
la lettre de la Berton, celle-ci aurait été
intime avec lui depuis plus d'un an. Nul
doute que M. Barnaud n'invite les intéres
sants compagnons dont les versions variant
ainsi à arranger cela !
Mais pourquoi ce mensonge de la Berton
Qui l'a dicté'.' Qui en avait besoin? Pour
nous, il prend sa place dans une série -de
manœuvres destinées à tromper l'instruc
tion et Léon Daudet et qui se sont multi
pliées depuis deux mois, depuis que no
tre ami a entrepris sa terrible analyse du
dossier de l'assassinat de son fils. Elles ont
consisté dans des renseignements et même
des documents faux qu'on nous faisait par
venir par les voies les plus diverses et qui
cherchaient bien vainement à égarer no
ire bonne foi. Elles tendaient foufes à écar
ter le père justicier des constatations et des
déductions qui le faisaient conclure au cri
me de la Sûreté générale 'et à l'égarer sur
de fausses pistes. Au moment .où ' Iséon
Daudet tient les criminels, où. il ùa les
acculer à l'aveu, les policiers lancent ce
dernier bobard, que la Berton appuie 'du
simulacre de son propre suicide. : le sui
cide par amour de Philippe Daudet. On
voit ce que cela vaut ! •
Pauvre petit Philippe ! Les terreurs .de
ces assassins, les inventions, les complica
tions avec lesquelles ils cherchent à se cou
vrir sont- précisément ce qui va' les Hvrôr.
Maurice PVJG.
Une suicidée qui se porte bien
Voici les faits : ■ ./
M. l'abbé Pottier, curé cie l'église îvotre-
Damo de Lourdes, rue Pelleport, venait de
dire la messe de 11 h. 30 et se trouyait dans
la sacristie.
A ce moment, tous les assistants avaient
quitté l'église, lorsqu'on vint .prévenir l'ab
bé Pottier qu'une jeune femme s'était trou
vée mal et qu'elle était tombée à la place
qu'elle occupait pendant l'office, au second
rang dans le bas-côté gauche.
Aidé de M. Edouard Daligaux, sacris
tain, et de quelques personnes, le prêtre
essaya de ranimer la malade. Malgré leurs
efforts, celle-ci-, au bout de 25 minutes,
semblait n'avoir pas repris connaissance.
Pendant ce temps, on ramassait son sac
contenant plusieurs feuilles avec l'en-tête
du Libertaire, une photographie représen
tant la jeune femme en compagnie d'un
homme, et une enveloppe fermée avec l'ins
cription : A la police. ..
Lorsque, plus tard, le. commissaire de
police du quartier de Belloville, •• ouvrit
l'enveloppe, il constata qu'elle contenait
îine lettre- -signée Germaine Berton, déela-
DlmancEé 2 Novembre 1924
.^Bcenlimes. S biib st S eiks-bt- O ise
20 centimes. D épabtemfnts et CoLomss
ABONNEMENITS : DuAi. SirH*. TnhBA.
France et Colonies. 48 fr. a5 fr. lî fr.
Etranger . . .... 8a » 4a »• ai »
Chèque postal : Compte 23.900 Paris.
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAI,
« Tout ce qui est national est notre. »
i Le Duc d'ORLÉANS
héritier des quarante Rois qui en mille ans firent la France. • '
af ȈCTIOB * J l CMIXISTBATIOR :
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Keçistre de Commerce : Seine.N* 78.5,63
Fondateur s HENRI VAUGEOIS —- Directeurs politiqaes : IIÉOIN DAUPETet CHARLES MAUHRAS — Rédacteur en chef t MAURICE PUJO
C CONTRASTES > ;;
, * Deux ambassades, deux décisions différësi-,
tés [î on supprime l'ambassade au Vatican, on la
ressuscite à Moscou. Deux sortes d'associations,
deux traitements opposés : on- ne veut pas con
naître les congrégations, parce qu'elles sont illé
gales ; on reconnaît les, syndicats de fonction
naires, bien qu'ils soient illégaux. »
(£ë Terni»*).
Mais si Von accordé aiix fonctionnaires le
droit de se syndiquer, on leur refuse celui de
faire élever chrétiennement leurs enfants.
LES ASSASSINS BU JOUR DES .. MORTS
La Caillaux, la Berton
et Lannes
Les morts, les pauvre» morts ont de
grandes douleurs... "B audelaire.
Venez, madame, approchez-vous ; et
toi, Caillaux, avance, n'aie pas peur :
au fond de cette fosse gît Gaston Calmet
te, que tu n'as pas osé tuer toi-même,
que tu as fait tuer par ta femme. Hein ?
■quoi '?... le 11 mai ; l'accolade de Hcrriot
et de ton cotraître Malvy ; la poignée
de main du général ; l'acclamation des
poétesses danubiennes, des abbés démo
crates, des salonnards ;• le pavoiseinent
des rues de. Mamers ? Fumée que tout
cela, Ton Jo, Votre Jo, Leur Jo ! Ce qui
re$te, mon garçon, c'est la tache, la fla
que, la mare de sang. Souviens-toi du
iriot de Lady Macbeth, que rappelle, mé
diocrement madame, comme la servante
rappelle la patronne : « Hoho, du sang...
encore du sang... cette tache... ah I cette
tache !... (elle pleure) Tous les parfums
de l'Arabie ne rendraient pas suave cette
petite main. » Eh ! oui, le baiser d'une
démente, l'étreinte d'un godiche, la poi
gnée de main d'un courtisan effrayé de
perdre sa place, tout cela, Caillaux, ne,
vaut pas une brosse, avec un bon flacon de
benzine. Te rappellee-tu, dans Olivier
Twist, la fuite éperdue de l'assassin Sikes
et sa rencontre d'un détacheur, vantant
sa marchandise à l'entrée du bourg :
M'a crème détache tout... l'encre, la sau
ce, et même le sang !... » Il s'est ,mis à
trembler, l'assassin Sikes ; et toi aussi,
meurtrier de Cahnette, petit chauve rou
ge, ô tête d'oiseau, tu trembles en ayant
l'air de crâner ; tu trembles aujourd'hui,
jour des Morts, devant la tombe ouverte
de Calmette. 5
« Je suis une dame. - Ne me touchez
pas !... » Soyez tranquille, dame, on ne
vous touche pas. Vous, vous avez fait
mouche et touché. Votre œuvre est dans
ce trou. Regardez-la bien. C'est un titre
de gloire, savez-vous, chez les abbés démo
crates, les salonnards et les poétesses da r
nubiennes, que devoir tué un méchant
journaliste: « Un de moins ! » vous écri
vait Thalamus, doctrinaire du bonnet
phrygien, lequel, en effet, dégoutte de
sang. Pensez un peu, dame, dans vos son
ges roses, aux orphelins de Gaston Cal
mette. Vous avez tué leur père, à ces pe
tits. C'est une malédiction qui ne s'ou
blie pas. Votre mari, dema' recevrait
de Gastounet, le flambard et l'élyséen, la
grsnd'croix de la Légion d'honneur, avec
le portefeuille de la guerre — pends-toi,
Nollet, — et le gouvernement militaire
le Paris — ohé ! Sarrail, aboule tes fi
ches, ton torse de poupée et ton corset
— que vous n'en seriez et demeureriez
oas moins en bon français, lui et vqus,
lame, deux assassins.
Il n'y a pas d'Albanel qui lienne, ni
le serrement du jeu de paumes derrière
e corbillard d'Anatole France....; vous
tvez tué, dame, et tué un brave et cher
;arçon — vous savez que je l'ai beaucoup
:onnu — qui ne vous avait jamais ca-
onmiée, ni attaquée, encore que vous
\yez men8ongèrement soutenu le contrai
re, devant le jury. Vous avez tué parce
pie votre Jo vous avait, çntre temps,
nonté la tête. Vous avez tué et votre
joup de feu, dans ce bureau triste du
Figaro
vous rappelez-vous
Iveillé, comme jadis celui de Pierre Bo
naparte, Bellone qui ne dormait que d'un
œil. Le sang donne le signal au sang. 11
n'est pas d'écho, ici-bas, plus foisonnant
ni plus terrible. Et ça n'est pas fini,
ah ! mais non. Toutes les fois que votre
homme chauve revient sur 1 eau rouge,
l'eau rouge se remet à bouillonner. \ ou.s
me direz qtfe les abbés démocrates sont
un -peu là pour l'absolution. C'est à voir,
madame Tueuse ; c'est à voir. Regar
dez toujours au fond du trou ; et toi,
Saillaux triomphateur, regarde aussi. On
lirait que Calmette a remué...,
L'autre soir, devant un café d'une rue
réquentée de Paris, une fille à lêie de
ïalvv — car elle ressemble changement
t Malvy, pour les mandibules crissante?,
?œil écarquillé et la désarticulation du
quelette — chantait, complètement
aoule. Respectueux, les agents disaient
mx passants : « C'est Germaine Bcr-
on... » Elle, la fleur charmante et api-
oyante du régime — n'est-ce pas, mada-
tie Séverine, n'est-ce pas ô Andrée Viol-
is? — elle, la «-petite salamandre chère :>
le cette éminente républicaine, selon le
iceur du sénateur Debierre, qu'est la Ber-
tain de Ravisi. Un passant, au courant
le l'histoire contemporaine, répliqua aux
;ardiens de l'ordre : « Pourquoi ne la
•apatriez-vous pas rue des Saussaies ?...»
'ourquoi ?... Mais pour qu'elle* recom-
nence. Ordre est donné de laisser cir-
uler la Manon du nouveau régime, la
eur du fumier républicain, Bloquette
le gauche, dans ses atours et nippes de
a vieille faisandée de la.vieille Fa'^attde-
ie. Place ! place à l'envoyée d ■ Sébas
tien Faure et des indicateurs du Liber-
aire !
Pendant co temps, Mine Plateau
pleurs e on £Is^4ont- Marittg, .Ie iiéro s fran
çais couché dans sa tombe — après avoir
échappé aux balles allemandes directes,
par une balle indirecte allemande, sifffant
au dessus des Renseignements généraux.
J ai entendu, dans ma vie, deux effroya
bles cris de mère devant leur fils assassi
né.. L'un était celui de Mme Plateau,
dans le couloir de notre journal. Que n'é-
tiez-vous la, madame Séverine ! Puis, j'.u
vu, à la cour d'assises, cet obscène jury
où trônait, de par la police, un marclnnd
de bouquins obscènes, où beuglait Tor-
rès, avocat huant, à cinq pas de la mère
en deuil, accablée, sur le degré de bois
dur de son calvaire ! Il manque à ma
collection de bruits tragiques, cette ai
gre mélopée de. la Berton ivre, dans la
brume d'avant Toussaint... . Comme di
sait Hanotaux à Mgr Duchesne : « Je
me demande, héhé, héhé, à quoi servent
les Ordres contemplatifs ». Ils servent à
réfléchir à tout cela, ô Gabriel ! Car c'est
un rude sujet de méditation.
On parle de symbole, en voici ua :
aucune citation de la guerre ne dépasse
en splendeur celle de Plateau. Elle glo
rifie le dévouement tout pur, l'esprit de
sacrifice qu'ont formé des siècles d'age
nouillement catholique et de foi, l'esprit
du chevalier d'Assas et de Jeanne d'Arc.
Sa sobre splendeur illumine la raison :
car rien n'est logique .eomme le don de
soi a la Patrie. Ce fruit sublime de la
prière et de l'héroïsme qu'était Plateau
a été tranché par une gueuse, que susci
tait une sentine de police. Mais à qui
sont allés, je vous prie, l'apitoiement et
l'admiration des républicains des Droits
de l'Homme ? A la moutonne, à, la pe
tite bourrique ensanglantée !
Peu de voix, dans une presse sinistxe-
ment servile — à laquelle préside un
troupeau de lèche-pieds — peu de voix
ont pleuré, en Plateau, l'image de la
France généreuse, assassinée au dedans,
traîtreusement, après avoir été massacrée
à la frontière d'une guerre atroce, cer
taine et impréparée : « Pourvu 1 que ce
ne soit pas moi qui soit dans le trou...
(songent les Na-qui-lèche, les Simond, les
Bailbv...) .;. Je m'en f..s, je m'en f..s, je
m en f..s.. » Mais le général qui serra la
main de Caillaux serrera-t-il celle de la
Bertqn ?
Co^ime'son ami Hanotaux, Poincaré,
en ce jour des Morts, palpant dans sa
poche le tas de son millième discours, le
petit matelas de son éloquence écrite,
Poincaré doit se demander à quoi servent
les Ordres contemplatifs. Grâce à sa pro
tection, discrète, certes, mais effective, le
contrôleur général Lannes, assassin numé
ro deux de notre petit garçon Philippe
(Marlier, préfet de la Corse, ô Herriot,
demeurant l'assassin numéro un) va pou
voir fêter le jour de SON mort, et boire
une bonne bouteille avec le commissaire
Colombo dans son repaire du 38, boule
vard Richard-Lenoir.
Si Lannes n'était pas le beau-frère de
Poincaré, il y a sans doute belle lurette
qu'il serait dûment coffré, en suite de
cej mensonges flagrants et de l'évidence de
son crime. ïî faut, en effet, une rude au-
duce pour soutenir qu'après avoir agencé
et ordonné' un guet-apens contre un
enfant de quatorze ans et demi, on
n'est pas venu encourager et con
seiller les policiers de ce guet-apens,
alors qu'on est rentré chez soi, à
deux pas fie ce guet-apens, expres
sément à cet effet. Il faut une rude au
dace, pour nier ce qu'ont vu et entendu,
de leurs yeux et de leurs oreilles, des su
bordonnés qu'on a entraînés dans ce guet-
apens, quant à Philippe, dans ce demi-
traquenard, quant à eux. Il faut une rude
audace et la certitude que le beau-frère
tiendra bon, se solidarisera et usera jus
qu'au bout, de son influence, peinte au ri-
polin de Ponce-Pilate : « J'ignore tout
de l'affaire : mais Lannes est innocent.
Gardez-le en fonctions. »
Pendant ce temps, notre bon et géné
reux" petit Philippe, Camelot du Roi pas*
ricnm'y et qui avait l'idée fixe de percer
les projets criminels de l'anarchie poli
cière — c'est ce qui l'a perdu — est au
tombeau. Il est au tombeau, à quatorze
ans d'âge, invengé ! Lannes ne chante
pas sur les boulevards, avec Marlier, com
me la Berton,. mais il combine des trucs
épatants pour détourner sur d'autres l'ac
cusation formelle d'assassinat concerté
que je porte, depuis dix mois, contre lui,
Marlier et Delange, bourreaux de mon
fils martyrisé.
Calmette, Plateau, Philippe Daudet,
telles sont les victimes, civiles et politi
ques, d'un régime de sang et de police,
que personnifient, hideusement, la Cail
laux, la Berton et Lannes. Après la tue
rie de la rue Drouot, l'jécatombe de sei
ze cent mille jeunes Français. Après la
tuerie de la rue de Rome et celle du bou
levard Beaumarchais, que sera l'hécatam-
. be de demain >? (
' "~^JLéort "DAUDET* -
LA POLITIQUE
I. La plaque du Vergniaud
Le ministère de la Marine continue à se
croiser les bras et à se taire. Il ne nie paSj
il ne dément pas la lettre de Marty aux
marins des soviets ni l'envoi fraternel de
la plaque commémorative apposée.sur l'un
des canons de notre Vergniaud et arrachée
par des mains communistes. Curtius, dans
le Gaulois, qui, le premier, a signé la nou
velle donnée par la Gazette russe, signale
aussi l'inaction • tlu gouvernement.
Il répète donc la question qu'il a posée
voici trois fois vingt-quatre heures - :
De nouveau nous demandons an minis
tre de la Marine, est-il vrai qu'une plaque
commémorative ait pu être arrachée un
canon n° 35 du cuirassé Vergniaud par
un groupe de marins de son ■équipage ?
Est-il vrai que cette plaque ait pu 'être
envoyée aux marins de la flotte rouge
par le député Marty en signe d'étroite
fraternité .communiste ?
Si la Pravda, si la Gazette Russe, si nous-
mêmes avons été abusés, qu'on nous le
dise, qu'on rectifie notre erreur I Sinon,
qu'on prenne des sanctions, comme' le
demandait hier notre confrère ' ^Eclair.
Il est inadmissible que de telles' fautes
contre la., discipline et contre"'l'liomievr
restent impunies. , "
Curtius demande si M. J.-L. Dumesnil
a été installé rue Royale pour -conserver
ce qui reste de la marine française ou
pour en activer la ruine par la destruction
de la discipline ' et. de l'esprit militaire. - -
Qu'est-ce que M.'J.-L.. Dunïesnil '? Ori-l : a
vu et entendu devant le ..monument des :
Morts de Champagne. Mais, là, il rempla
çait !e ministre de la Guerre. Si absurde
et si ridicule qu'il ait été, on ne peut se
flatter de l'y avoir surpris dans l'exercice
de ses fonctions. Passons. Cherchons une
autre occasion de prendre ses mesures. Le
27 octobre, il a-fait tout exprès le voyage
de Lorient pour exposer son programme
de ministre de la Marine.
Après avoir avoué nos faiblesses erian-r
tes et soutenu que « si le matériel a faibli,
l'âme n'a « pas changé'»., il a lancé les ex
traordinaires aphorismes que voici :
Le devoir qui nous- incombe est de met
tre ce matériel à hauteur des nécessités
nationales. Il faut à la France une. marine
forte, non dans des buts d'impérialisme
ou de guerre, mais dans des buts de sim
ple défense, de liaison nécessaire entre la
métropole et ses colonies,' dans des buts
de paix.
Le lecteur dont je m'étais permis de
piquer la curiosité ne peut attendre la fin
de ce texte inoui.sans exhaler le cri
de soulagement : Ce-J.'-L: Dumesnil est.
un imbécile.!
Qu'est-ce que des buts « de simple dé
fense » qui ne seraient pas des buts de
guerre ? La guerre défensive n'est plus
une guerre; aiors ? Et, d'autre part, à quoi
peut bien servir une marine de « liaison »
si « les buts, de paix > -existent seuls, si
la. paix est assurée, si les buts de guerre
ne sont plus à considérer ?
— Ta, Ta^ Ta..., me dit un vieil offi
cier de marine, vous autres intellectuels
vous vous tenez pour satisfaits de voir
et faire voir que ce M. .L-L. Dumesnil est
un sombre crétin. Je ne-nié pas l'évidence,
mais, les hommes qui ont navigué, ne peu
vent pas en rester là. Ils ont iu le décret
sur le service à bord des bâtiments de
la marine militaire (15 mai 1910) et qui
est actuellement en vigueur. Ce décret éta
blit que votre J.-L. Dumesnil est un 'délin
quant de droit commun ou un criminel
politiqûe, justiciable du conseil de guerre
ou de la Haute-Cour. Ce décret porte :
« 1. — Tout commandant de force na
vale dirige l'entrainement militaire et tac
tique. des bâtiments placés sous ses ordres
EN- -VUE -DE la preparation a la guerre.
2. — r- Il s'attache à développer les qua
lités morales du personnel et veille à ce
que les bâtiments soient ■ organisés EN
VUE du combat. »
c En vue de la guerre » porte le décret.
M. J.-L. Dumesnil a dit: «Non dans des
buts de guerre ». « Eu vue Mu combat.» , re
dit le décret. « Dans des buts de paix », a
répété J.-L; Dnmesnil.
« Après quatre ans de guerre, nous sa
vons les effets du pacifisme militaire et
havalv On commençait à les prévoir en
1910, date du décret. On a vu et touché,
de 1914 à 1918, ce qu'il en coûte. En v
Haute-Cour, J.-L. Dumesnil, en Haute-
Cour !»
Notre vieil ami a raison. En s'expli-
quant sur les criminelles extravagances,
de son discours de Lorient, M. J.-L. Dumes
nil aurii à fournir quelques éclaircisse
ments sur la lettre de Marty et la plaque
du Vergniaud.
II. La question des fonctionnaires
Les philosophes n'ont pas "tort, l'expé
rience ne sert de rien quand elle n'est pas
projetée sur un fond rationel normal. Hier,
un excellent citoyen, patriote, dévoué , à
la cause de l'ordre et de la société, mais
ignorant tout de la politique générale, M.
Gaston Japy, mettait encore son espérance
dans la vertu d'un programme — et quel !
Il écrivait :
Il est évident qu'un programme dé dé
centralisation, de diminution considérable
dû nombre des fonctionnaires permettant
de mieux payer les serviteurs du peuple,
de suppression des monopoles permettant
de restaurer nos finances, si gravement
compromises, etc....
Sérieusement, est-ce à l'heure où le Bloc
veut étendre et multiplier les monopoles
que l'on peut parler sans rire d'un pro
gramme de décentralisation et de diminu
tion considérable des fonctionnaires !
Comment M. Japy ne. voit-il pas que le
système inverse est lié à l'être même ' du
régime et que seules la peur de la guerre
en 1912 et la guerre elle-même, en
1914-1918, ont pu tirer pour un instant la
démocratie hors de sa nature. Dès que le
péril a semblé passé, le naturel est revenu
au galop.
Il ne faudrait d'ailleurs pas céder à l'es
prit d'opposition pour tout, mêler, tout con
fondre en vue d'ennuyer la majorité. Nous
formulons cette, remarque d'autant plus
librement que nous l'adressions,, l'hiver
dernier, à M. Poincaré lui-même. Nous
sommes opposés, à la multiplication des
fonctionnaires des monopoles, parce que-
nous sommes hostiles aux monopoles eux—
mêmes, voulant lés rendre aux mains de
l'industrie privée, niais, quant aux autres
fonctionnaires, aux dépositaires des véri
tables fonctions de l'Etat, nous avons tou
jours demandé.qu'ils soient .payés conve
nablement, et que leur, situation matérielle
soit proportionnée à l'importance de leur
rôle politique, et moral. Ni nos ambassa
deurs, ni nos officiers, ni nos juges, ni nos
expéditionnaires ne sont payés comme il
le faudrait, c'est même là une des raisons
pour lesquelles l'Etat français fait une si
petite figure dans le monde.
III. Fonctionnaires
et politiciens franc-maçons
La question est donc complexe. Ajoutons
qu'elle est compliquée par le. mécanisme
du régime. Que l'on en juge par le tableau
que voici : ■
Le problème de la situation des, fonc
tionnaires-est actuellement insoluble " en
raison des intrigues politiciennes menées
d'un côté à la présidence du Gonseil par
Iierriot et par Israël, de l'autre par certains
milieux maçonniques dont font partie les
dirigeants-de la « Fédération des fonc
tionnaires s>.
Charles Laurent, Glày, Roussel et autres
dirigeants des trois Fédérations qui sont
provisoirement fonctionnaires et surtout
candidats, à des mandats politiques, n'ont
pas-hésité à engager, le Cartel des gauches
..à,faire les plus larges promesses aiix-fonc-
-îitînnairtî; parce que, maçons avant' tout,
ils considèrent les questions de traitements
comme tout à fait secondaires à côté du
triomphe de leur « idéal » politique.
- ils ont- été obligés de constater depuis
le
fonctionnaires, de la Fédération postale
et de l'Entente Universitaire était exacte
ment inverse ; la. majorité des adhérents
des trois groupements considère l'adhésion
à des gVoupes de gauche comme un sim
ple moyen d'obtenir un relèvement de leur
situation matérielle et s'intéressent fort
peu à l'idéologie du Cartel.
La Franc-maçonnerie qui dirige les trois
groupements .est clans une situation abso
lument paradoxale : 1° Elle a été obligée
de soutenir le mouvement syndicaliste, or
elle est résolument hostile à Vidée syndi
cale du fait même de son idéologie révolu
tionnaire. 2° Elle excite le mouvement en
faveur du relèvement des traitements ; or
le. point de. vue invariable de la maçonne
rie, gui a été développé dans un rapport
fait à un couvent de 1921 ou 1922 , est que,
tout fonctionnaire payé convenablement
cesse de faire de la politique et ne s'affilie
pas à la maçonnerie (le rapporteur visait
en. particulier le cas des instituteurs depuis
certains relèvements de traitements...)
Actuellement le mouvement des fonction
naires est (l.ans la pleine 'confusion :: j.! à
droite les journaux - -se montrent on ne
sait pourquoi hostiles à une amélioration
de situation matérielle qui aurait pour ef
fet d'amener la majorité des fonctionnaires
à se désintéresser de la politique de gau
che, qui leur est à tort représentée comme
la seule favorable : .
2° A . gauche, ils sont guidés par des
ennemis tournois qui d'accard avec le
président du Conseil, viennent de faire
échouer leurs revendications, mais qui
savent garder vis-à-vis du pouvoir une
certaine brutalité de langage qui fait il
lusion à la, masse des adhérents des trois
fédérations. . ..
Ce conflit entre la multitude trotiipée,
dana laquelle abondent les bons éléments
et la poignée des mauvais bergers, se
rait à suivre de très près.
L'avenir du pays y est engagé.
. IV. Une adhésion
aux contributions volontaires ■
Je reçois cette belie lettre :
La France n'a jamais été dans des mains
si indigner, ! Le désordre grandit chaque
jour ; aujourd'hui, un fantoche, ami de
Moscou, nous gouverne ; demain, ce sera
Caillaux...
Cette bourgeoisie-là vous méconnaît en
partie. Au lieu de 'vous soutenir, elle ne
rêve que votre chute. Elle, qui supporte
les pires violences commises contrele
Pays,'par les hommes au pouvoir, elle est
indignée par . les justes représailles exer
cées par vous, contre de véritables traî
tres, qu'une Presse avilie lui présente com-.
me de bons, serviteurs de la Nation.
A côté de cette bourgeoisie-là, il-y a l'au
tre, la saine, qui vous suit. Car pour les
esprits clairvoyants, la R évolution ne
vient pas : kl le esi vexue. Laloi n'existe
plus. Elle n'est plus-que le caprice d'un
jour. Dans ces conditions, les Français qui
sont encore. Français et qui vous connais
sent et qui ne vous soutiennent pas, dd
toutes leurs forces, sont des imbéciles...
...Dans la période affreuse que novs
nous traversons, et qui est presque aussi
honteuse qu'une occupation allemande, vos
sincères amis ne doivent pas Seulement
vous ouvrir leur cœurJamais n'a été
aussi impérieux, pour eux,, le devoir de
contribuer aux frais de votre Propagande.
Pour obéir à ma conscience, jè vous
envoie donc l'engagement ci-inclus...
L'admirable écrivain, l'énergique et bril
lant officier qui nous adresse de tels en
couragements, nous permettra de le re
mercier de tout cœur. Nous sommes liers
de lui, il nous rend fiers de l'œuvre com
mune. Quant à ceux qui la méconnais
sent, c'est tant pis. Mais pas tant pis
pour nous !
Charles MÂJJRRAS.
P.-S. — U ne forte etude sur A natole
F rance . .— La Eevue Universelle d'hier
public une étude.de Jacques Roujon, ad
mirablement claire et forte, sur Anatole
France, dans laquelle il a marqué
un trait oublié ou méconnu de la plupart
des nécrologies : l'origine pascalienne de
la critique générale faite par Anatole
l-rance des idées et des mœurs.
Comme l'instinct de conservation, l'ins
tinct vital ne perd jamais ses droits, cette
critique radicale aboutit à un mysticisme:
religieux chez Pascal et, après Pascal, chez
un grand nombre de moralistes.et de ser-
monaires : révolutionnaire chez beaucoup
d'autres.-Mais de quel■■ pas nonchalant et
contraint Anatole France a suivi . cette
dernière pente ! Maritain et Massis di
raient qu'il n '3 r a pas de meilleure justi
fication de leur péripatétisrae et de leur
thomisme, qui ne font bon marché ni de
la raison ni* de l'humanité., .
— M. R. la somme a, biefi .été reçue? îê
23 -octobre. -— C h. M s
A nos morts
Hier matin, trois couronnes oift été dé
posées au cimetière de Vaugirard, au pied
du.monument de Marius PJateau, au nom
de la Ligue d'Action française et des Ca
melots Un Boi, de Y Action française et des
Etudiants d'Action française.
Au cimetière du Père-Lachaise, deux
couronnés ont été déposées' sur la tombe
de Philippe Daudet par les Camelots du
Roi.'et les Etudiants d'Action française.
D'innombrables amis avaient apporté des
gerbes'et «les bouquets, et là tombe était
couverte de fleurs.
- Mme Léon Daudet a tenu, dès hier soir,
à remercier de leur attention les camara
des: de. sort fils :
Aux Camelots du Roi
■ ' • Samedi soir.
Chers Amis,
Merci dé tout cœur. Vos belles fleurs et
votre fidèle • souvenir ont soutenu mon cou
rage; parfois bien défaillant. Mais notre
cause, est grande et sainte, et le martyre de
notre cher petit Philippe la servira. Je l'ai
senti encore profondément en priant ce
matin "sur sa tombe.
Croyez tous à ma grande et maternelle
affection.
Marthe LEON-DAUDET.
Aux Etudiants d'Action française
Ce 1" novembre 1921.
Chers Amis,
Je vous remercie de tout mon cœur bien
triste pour les admirables fleurs que vous
avez portées sur la tombe de noire cher
petit Philippe. Rien ne pouvait m'clre plus
doux que ce témoignage d'affection et ce
fidèle souvenir pour votre petit camarade.
Il vous aimait tous et n'avait qu'un désir :
servir la cause grande et sainte à laquelle
nous sommes tous attachés.
Croyez à mes ■ sentiments affectueux et
reconnaissants.
: • M. L.-DAUDET.
" i ii . . i ■
se nac-.o s®
Nous avons dit le grand succès de l'inauguration
au château de Versailles de la Société historique
canadienne en France. M. F. BoissonnaS, chargé
•par le comité d'en conserver le souvenir, a bril-
ïuwacg|£»n:uaai;-4xec::.sa maîtrise . habituelle, une
IBagnifi
d'Angtas- .
M
Pourquoi conserver des bijoux démodés quand,
pour une dépense infime, vous pouvez les faire
.transformer "et :oblenir . dss. parures d'un goût
esqilis. che£ Pinson.' joaillier, fabricant,, foumis-
senr de. l'A. F., 15, rue Lévis (de 9 h. à 12 h.).
Peau neuve
Un témoin dii dehors, M., Maurice Muret,
dans la Gazette de Lausanne, demande s 'il
faut ,voir « dans la. politique russe de
M. Herriot une nouvelle étape de la désaf
fection française à l'égard de la Grande-,
Bretagne ». M. Muret ajoute que le parti
radical socialiste .« semble bien préparer
un nouveau groupement des puissances ».
Il est extrêmement fâcheux que cette idée
naisse un peu partout dans l'esprit et sous
la plume d'hommes qui se contentent d'ana
lyser la situation et de prévoir les consé
quences des choses. D'une attitude prise-à
un moment donné sortent un jour, gomme
la fondre, des effets graves, qui semblent
sans proportion avec les origines. : C'est -la
catastrophe par erreur d'aiguillage, une
erïeur insignifiante au point de départ. •
M. Herriot doit ère extraordiriairement
surpris qu'on puisse interpréter, la recon
naissance des Soviets par le gouvernement
français comme un signe nouveau'que la
France s'éloigne de l'Angleterre. 11 esi
pourtant difficile d'échapper à ,cette inter
prétation parce que les personnes qui on!
coutume d'observer les phénomènes• ooli-
tiques vont toujours droit aux réalités.
L'intimité de la France avec-la-Russie et
l'Allemagne, les deux associés du traité de
Rapallo, offre des dangers certains. .Un
«groupement nouveau des puissances & eàt
une chose grave, même si. ce groupement
n'existe qu'-à l'état de tendance ou, chez
ceux qu'il pourrait menacer, à l'état de
simple soupçon. , •
Le gouvernement français est averti de
l'extérieur comme de l'intérieur. Qu'il
prenne garde aux tout petits, aux presque
invisibles commencements des choses..,Sa
politique .de « vraie paix » est déjà traduite
tout autrement qu'il ne l'avait conçue et
présentée. C'est la preuve qu'elle pourrait
aussi tourner autrement qu'il ne pense.
On peut lui signaler un autre écueit. Un
vaste mouvement diplomatique vient d'avoir
lieu. Les titulaires des plus grands poste.*
ont été changés. On annonce que ce n'est
pas fini et que l'épuration atteindra -les
conseillers après les ambassadeurs ,: ef les
ministres. Rien ne .renforcerait mieux 'l'im
pression que la politique française fait peau
neuve. Mais, en écartant le personnel de
l'ancienne politique, oa écarterait ' les
hommes qui ont de l'expérience et qui, au
moins par là, peuvent rendre service. Les
brusques ruptures n'ont que des inconvé
nients pour commencer. Les périls viennent
plus tard. — J. B.
Une comédie policière
de la Berton
FAUX SUICIDE ET MENSONGES
On lira plus loin les détails de la mise
en scène organisée par la Berton pour
faire croire à une nouvelle tentative de.
suicide. Cette femme, hélas ! ne manque
pas ses victimes mais, quand il s'agit d'el
le, le coup (Jisse, le revolver rate et le
poison n'a aucune action...
Cette hystérique du mensonge et du
meurtre, que le jury de la Seine acquitta
après l'assassinat d'un héros et que le mi
nistère Herriot, après qu'elle eut ensan
glanté les rues de Bordeaux, fit bénéficier
d'un décret de grâce amnistiante afin de
la. rendre avec son revolver aux rues .de
Paris, — cette fille de police jouait un
rôle dont le but apparait clairement. Il
s'agissait de ,forger une garantie de sin
cérité à une version nouvelle de la mort
de Philipoe Daudet.
Avant-hier soir, la Berton-avait mis à
la poste une lettre à l'adresse de Mme
Alphonse Daudet. Celle-ci l'ayant reçue
■ l'a transmise aussitôt à Léon Daudet. Nous
'ne la publions pas parce qu'elle contient-
une allégation fausse, injurieuse et diffa
matoire concernant la mère vénérée ds
notre ami. Mais nous la communiquons a
M. Barnaud, juge d'instruction de l'affaire
Philippe.
Voici le .passage essentiel de cette lettre :
« Je vais mourir, Madone, comme Philippe est
k mort... Et. je ne me sens pas coupable d'avoir
« serré dans mes bras "l'adolescent dont j'ignorais
« alors l'âge exact... et le nom de famille.
c Pardonnez-moi done. Madame, car si Philip-
x pe ert mort pour moi, je me tue pour lui main
te tenant. »
Réprimons le dégoût qui soulève le cœur
à celle lecture, à cette affirmation faite à
iinc grand-mère qu'on- a- été la maîtresse
d'ail enfant, son petit-fils. -Le sadisme en
est d'autant plus monstre ix qu'il repose sur
un mensonge dont- la- grossière absurdité
crève les yeux.
La Berton a été arrêtée le 22 janvier
1923, jour de l'assassinat de Plateau. Elle
n'est sortie- de prison- que onze mois plus
tard, le 24 dééerp.bre de la même année,
jour de son scandaleux acquittement. Or
Philippe a été assassiné le 24 novembre,
soit un mois avant la libération de la Ber
ton. . ' . ' ■
Il faudrait donc supposer que la Berton
aurait été la maîtresse de Philippe avant
l'assassinat de Plateau, avant qu'il fût
question d'elle et alors que Philippe avait
tout juste .treize ans !
jV*insistons pas ! L'invention est aussi
puérile qu'ignobles Ce qu'il faut retenir,
ce qui est intéressant, ce n'est pas le con
tenu du mensonge, c'est le fait du men
songe lui-même et ses conséquences. Sa
première conséquence est de créer une
contradiction .formelle entre les iémoi-
gnages formulés par les anarchistes et ce
lui de la Berton. Colomer, yidal, Gruffy,
^etc.L..ant toujours soutenu que -Philippe
(non pas seulement son nom mais sa per
sonne) était inconnu de leur milieu jus
qu'au 22 novembre, jour où, revenant du
Havre, il débarqua au Libertaire. D'après
la lettre de la Berton, celle-ci aurait été
intime avec lui depuis plus d'un an. Nul
doute que M. Barnaud n'invite les intéres
sants compagnons dont les versions variant
ainsi à arranger cela !
Mais pourquoi ce mensonge de la Berton
Qui l'a dicté'.' Qui en avait besoin? Pour
nous, il prend sa place dans une série -de
manœuvres destinées à tromper l'instruc
tion et Léon Daudet et qui se sont multi
pliées depuis deux mois, depuis que no
tre ami a entrepris sa terrible analyse du
dossier de l'assassinat de son fils. Elles ont
consisté dans des renseignements et même
des documents faux qu'on nous faisait par
venir par les voies les plus diverses et qui
cherchaient bien vainement à égarer no
ire bonne foi. Elles tendaient foufes à écar
ter le père justicier des constatations et des
déductions qui le faisaient conclure au cri
me de la Sûreté générale 'et à l'égarer sur
de fausses pistes. Au moment .où ' Iséon
Daudet tient les criminels, où. il ùa les
acculer à l'aveu, les policiers lancent ce
dernier bobard, que la Berton appuie 'du
simulacre de son propre suicide. : le sui
cide par amour de Philippe Daudet. On
voit ce que cela vaut ! •
Pauvre petit Philippe ! Les terreurs .de
ces assassins, les inventions, les complica
tions avec lesquelles ils cherchent à se cou
vrir sont- précisément ce qui va' les Hvrôr.
Maurice PVJG.
Une suicidée qui se porte bien
Voici les faits : ■ ./
M. l'abbé Pottier, curé cie l'église îvotre-
Damo de Lourdes, rue Pelleport, venait de
dire la messe de 11 h. 30 et se trouyait dans
la sacristie.
A ce moment, tous les assistants avaient
quitté l'église, lorsqu'on vint .prévenir l'ab
bé Pottier qu'une jeune femme s'était trou
vée mal et qu'elle était tombée à la place
qu'elle occupait pendant l'office, au second
rang dans le bas-côté gauche.
Aidé de M. Edouard Daligaux, sacris
tain, et de quelques personnes, le prêtre
essaya de ranimer la malade. Malgré leurs
efforts, celle-ci-, au bout de 25 minutes,
semblait n'avoir pas repris connaissance.
Pendant ce temps, on ramassait son sac
contenant plusieurs feuilles avec l'en-tête
du Libertaire, une photographie représen
tant la jeune femme en compagnie d'un
homme, et une enveloppe fermée avec l'ins
cription : A la police. ..
Lorsque, plus tard, le. commissaire de
police du quartier de Belloville, •• ouvrit
l'enveloppe, il constata qu'elle contenait
îine lettre- -signée Germaine Berton, déela-
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