Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1924-06-01
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1924 01 juin 1924
Description : 1924/06/01 (Numéro 153). 1924/06/01 (Numéro 153).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k761967n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Dix-£eptïème année — N° 153
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15 centimes. Seine et Seise-et-OisB
20 centimes Dé parteme nts et Colories-
AiiONWEMKNTl's i ifnJi. ils dais. ïrnisUtfj,
France et Colonies. 48 Dr. a5 fr. i3 fr.
Etranger ...... 8a v> 6i » 32 »
Chèque postal 1 Compte 33.900 Paris.
DimancKe 1 er Juin 1924
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce qui est national est notre. »
Le Duc d'OBLÉANS
héritier des quarante Rois
EÊDA.CTIOS & ADMINISTRATION!
iï, *ae d* Roa% PAIilSS&l
Adresse tétégttphiqu*« ACTÏOKRAN*î?AHïS
Téléphoné* Administration.. Louvre fcMp, 9$4o
• Rédaction . Central Publicité C«ntr«i 1^T3
Après ic heures du sçir î.Sôjrur u *6 b
Registre de Gompero» ifftflii* N° 7«.58a
Fondateur t HËN1U VAUGEOIS — Dwectewe politiques ; LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS — Rédacteur enchcl : MAURICE PUJO
-Mais... c'est une révolte...
- Non, Sire, c'est une Révolution.
c Certes, ce n'est pas setilcinentà un cliângë-
« ment de ministère,, à l'installation d'une Ofiàni-
« bre nouvelle que nous allons assister. ' C'est une
« véritable révolution qui s'affirme. »
LEON CHAVENON, dans l'Information d'hier,;
. « Ce n'est pas une question de personne, ç T esf
« une question de régime qui se pose. » , - * ;
'■ Le Temps d'hier. . :
LA CHAMBRE FATALE
Les trois coups sont frappés
C'est aujourd'hui que s'ouvre la Cham
bre fatale, la Chambre élue le diman
che .noir. On dit que la première séan-
* ce,, habituellement de pure forme, sera
le signal de la manœuvre cherchant à
chasser Millerand de l'Elysée, — Mille
rand, le ministre de la Marne, — et à
donner ainsi à l'Allemagne, ivre de re
vanche, cette première fiche de rappro
chement, ce premier gage. Rien ne sau
rait m'étonner d'une majorité élue sous
le signe de la trahison, sous le signe de
Caillaux et de Malvy. H est trop clair
que, d'une façon ou d'une autre, Her
riot, simple paravent, sera bousculé ou
cédera, et que les vainqueurs du 11 mai,
—• par l'insanité et l'aveuglement de ce
malheureux Poincaré, — arboreront le
drapeau de mai 1914, que souillait alors
le eang de Calmette. Dans ces conditions,
et étant donné ce que nous savons des
intentions actuelles de la majorité du
Reichstag, ou bien la Chambre fatale
sera dissoute, avant d'avoir pu dissoudre
la Défense nationale, ou bien la guerre
nous sera déclarée avant peu, sous la
£prme de dénonciation du traité de Ver-
cailles.
Lorsque je dis Chambre fatale, je suis
«fonc, comme d'ordinaire, au-dessous de
la réalité. Ce qui me paraît extravagant,
c'est l'évanouissement total, en cette af
faire, des radicaux demeurés patriotes,
et qui auraient eu un rôle à jouer. Ils
sont tombés entièrement dans le serva
ge des socialistes unifiés ; et le chef de
ceux-ci, Léon Blum, est le type même
de l'Hébreu germanisé [intellectuelle
ment]- qui n'a plus aucune espèce d'ac-
cointance avec un semblant dp senti
ment profrançais quelconque, qui esti
me la survivance de l'hégémonie prus
sienne indispensable à sa doctrine de
mort. Reportez-vous au discours de
Hambourg* prononcé par ledit Blum.
C'est l'Allemagne et la France mises sur
le même plan, avec préférence marquée
pour la-première. Oui, six ans après la
victoire et le sacrifice de 1.700.000
Français, la démocratie nous en a mis
là : sous la coupe de Blum >! Jamais
démonstration plus terrible n'a été fai
te de la vérité des écrits et de la doc
trine de Maurras. Un coup de queue du
suffrage universel nous a précipités
dans l'abîme.
Au moment où vont se dérouler des
événements de cette taille, il importe de
fixer, une fois de plus, les responsabili
tés d'un pareil malheur.
D'abord, et en première ligne, Poin
caré. C'est lui qui, par son démocratisme
absurde et désuet, par son entêtement
maladif, par sa vision surannée des
choses et des gens, a donne le coup de
barre à gauche,» qui fait présentement
tout " chavirer. Les journaux nous an
noncent qu'il va reprendre sa collabo
ration à la Revue des Deux Mondes et
au Matin, et revenir, comme il était à
prévoir, au giron de Doumic. Je le lui
dis tristement : j'augurais mieux de son
courage moral. Quand on a fait, mal
gré tous les avertissements prodigués,
une gaffe de cette taille, on se doit d'es
sayer de la réparer ; on ne se retire pas,
timidement, sous la tente de Doumic et
de Goyau. C'est une étrange conception
du devoir que celle qui consiste à se
laver - les mains d'une faute commise,
faute manifeste, et cent fois signalée.
Poincaré ne sait pas faire front. Il avait
cependant, même de son ridicule point
dfe vue constitutionnel, une belle occa
sion de faire front, puisque la mise en
demeure radicale-socialiste à Millerand
est nettement anticonstitutionelle. Cette
campagne contre Millerand, c'est la re
prise de la campagne Poincaré-la-Guer-
re, que nous avons su, en décembre
1922, briser à sop avantage. Ce n'est pas
le moment, confrère Poincaré, de se sau
ver dans les jupons de Doumic et du pe
tit Goyau !
Puis, immédiatement derrière Poin
caré, il y a la responsabilité, précisé
ment, du petit Goyau, valet de Doumic.
Personnage semi-officiel du régime, de
par son premier mariage avec la fille
d'Infélix Faure, • Goyau a toujours été
l'intermédiaire entre les trembleurs du
libéralisme salonnard, les beaux mes
sieurs réclamant leur ration ordinaire
dç coups de savate républicains, et ce
qu'on appelle les pouvoirs publics.
Goyau a été l'homme de la candidature
scandaleuse et grotesque de Jonnart con
tre Maurras à l'Académie, en avril 1923.
Il s'est targué d'avoir fait préférer, —
par une manœuvre censée habile, —
Jonnart à Maurras. Ce malheureux et
outrecuidant petit homme, pareil, phy
siquement, à un singe juché sur un or
gue de Barbarie, se targue également
d'avoir détourné de l'Action française
les électeurs catholiques, au 11 mai
dernier. Il se félicite de in'avoir « tom
bé » et d'avoir ainsi débarrassé la
« bonne république », la république de
« tolérance », imaginée par ces lapins,
d'un adversaire jugé dangereux. Cette
victoire de Goyau, qui a assuré le Bloc
de gauche de la liberté de ses manœu
vres au Palais Bourbon, me fait l'effet
d'une victoire à la Pyrrhus. Nous allons
voir, et les patriotes vont voir à l'œuvre
Paté, Rollin, Fabry et Charles Bertrand
"•[ce dernier au nom des anciens combat
tants !]. J'attends leur protestation va
leureuse contre la présence du traître
Malvy à son banc, cet après-midi. J'at
tends leur protestation contre la ma
nœuvre destinée à chasser, avec Mille
rand, le souvenir et la reconnaissance
de la victoire de la Marne. J'attends le
résultat de l'habile tactique de Goyau,
de Pichon et de Garapon. Je l'attends et
j'attends surtout le prochain aplatisse
ment - de Goyau et de Doumic. devant
Briand et devant Cu illaux redivivus.
Quand je dis que, tout à l'heure, les
trois coups vont être frappés, avant la
représentation de l'Antifrance, j'entends
aussi que ces trois coups seront frappés
sur les finances, sur la religion et sur la
patrie. Une ère de persécution nouvelle
va commencer, accompagnée en sourdi
ne par le tremblement de la banque
route et le bruit des armements alle
mands. Avant peu ceux qui ont utilisé
ou .suivi petit Goyau apercevront les
conséquences de son beau travail. Ils
maudiront leur propre niaiserie et celle
des hommes de la Revue des Deux
Mondes et de l'Académie. Mais trop
tard. Les fautes politiques vont au bout
de leur rouleau, et ce rouleau risque
d'être, demain, d'un fameux poids !
D'ores et déjà, aucune résistance sé
rieuse ne saurait être conçue, aucune di
gue réelle à l'assaut des ennemis de la
patrie à l'intérieur que par une alliance
raisonnée de tous les patriotes et
de l'Action française. C'est une telle al
liance qui a eu raison de la trahison en
1917 et notamment à la formation du
cabinet Clemenceau, le 16 noveAbre
1917, alors que l'Allemand campait à
cent et quelques kilomètres de la Ca
pitale. C'est une telle alliance qui, cette
fois encore, peut sauver la patrie en
danger.
Léon DAUDET.
' A NQS AM IS '
On fait courir le bruit, tant à Paris qu'en
province, que l'Action française et les
Camelots du Roi prépareraient des mani
festations contre la Chambre nouvelle et
que la prise du pouvoir par le Bloc des
gauches serait le signal d'une campagne
d'action directe contre le nouveau gou
vernement et ses hommes.
Cela, c'est la tactique que nous prêtent
les éternels conservateurs qui n'y voient
pas plus loin que le bout de leur nez.
C'est aussi celle que rêve de nous voir
adopter le Bloc des gauches lui-même dont
elle ferait à merveille les affaires. En ef
fet, pour faire diversion aux énormes dif
ficultés intérieures et extérieures qu'il va
soulever à chacun de ses pas, pour réta
blir l'union entre ses éléments qui se dé
chirent déjà autour de l'assiette au beur
re, rien ne serait meilleur que quelque in
nocente manifestation réactionnaire, voire
quelque bon petit complot d'opérette. Le
Bloc des gauches en aura tellement besoin
que, comme au. temps joyeux des pano
plies, il sera probablement réduit à en
inventer.
Nous n'avons nullement l'intention de
lui faciliter la tâche. \
S'il mange du curé, nous ne lui offrirons
pas à manger du Camelot du Roi, le Came-
du Roi se réservant pour le manger lui-
meme à son heure.
Il y a d'ailleurs un grand intérêt à lais
ser se dessiner l'expérience politique qui
commence, à ne troubler ni le jeu de la ma
jorité ni celui de là minorité. Naguère, nous
nous estimions tenus à redresser tous les
torts et injures faits au sentiment national.
Le scrutin du 11 mai nous a relevés de cette
responsabilité. Il l'a donnée, aux élus du
Bloc national : voyons un peu comment ils
vont s'en tirer. Attendons-les à l'ouvrage l
Quant à nous, nfaintenons, développons
et consolidons nos forces, par la propagan
de et la discipline, pour le jour où la Fran
ce en aura besoin.
Maurice PUJO.
<1^
A REVAL
L'Esthonie fête nos marins
La deuxième escadrille de torpilleurs
française commandée par le capitaine de
frégate Martin a appareillé hier m:>tin<à
4 heures pour Helsingfors. Un dîner offi
ciel a été offert par le ministre de France
et Mme de Vienne en l'honneur des équipa
ges. Le Dr Akel, président de la République
esthonienne, les membres du gouverne
ment, le Parlement, le corps diplomati
que y assistaient. Le dîner a été suivi
d'une soirée dansante. f
Les autorités esthoniennes ont offert au
commandant et à ses officiers un déjeuner
au ministère des Affaires étrangères et un
rçiout au casino militaire. Les équipages
ont été reçus à la maison des matelots.
Une collation d'adieu a eu lieu à bord de
l'Algérien.
LA POLITIQUE
I. La question présidentielle
Le mot d'ordre élyséen était, hier, à la
résistance. Tous les journaux officieux irço-
dérés, patriotes récitent à leurs lecteurs
des articles "de la Constitution. M. Mille
rand s'est retranché là, derrière. Il a mis
des jurisconsultes entre les créneaux. Des
huissiers valeureux sont distribués aux po
ternes, tandis qu'un escadron d'avoués et
d'avocats, plus impétueux les uns que les
autres, montrent sur le chemin de ronde
leur silhouette équestre de paladins. Pas
une échauguette qui n'abrite un grëffier au
cœur plein, d'héroïsme, pas un trou de fos
sé où ne grouillent des jeunes clercs, mu
nis de leur Bartole ou de leur Cujas.
Ce spectacle guerrier fait frémir d'espé
rance tous les Marchel Hutin et tous les
Sauerwein de la création : — Outre ! Bou-
fre ! Qu'ils viennent !... Mon avis est que
l'ennemi avancera tout de même.
Tant mieux si. .je me-trompe, je ne de
mande qu'à me tromper. Il n'est rien de
plus agréable que d'avoir à confesser que
l'on a exagéré des inquiétudes civiques. Si
M. Millerand, qui porte le nom du conqué
rant de l'Asie, tient véritablement tète à
la meute berlino-moscouto-asiatiquç dont
l'électeur "français "il Composé' la JsoiivvPi
Chambré, nous, glorifierons . le nouvel
Alexandre sur le luth ut J'accardéOfu line
nous en coûtera pas d'avouer que les cir»
constances ont rencontré un homme à.leur
taille. Qu'il les mate. Qu'il les défasse, qu'il
impose à la volonté aberrante de l'électeur
français les intérêts sacrés de la France
éternelle, nous serons les premiers à lui
dire que son action de 1924 contre l'anar
chie intérieure est digne de son action de
1920 contre la barbarie soviétique et de son
action de 1912 et 1914-15 contre la barba
rie allemande. Les précédents sont beaux.
Il serait plus beau de les suivre. Si nous
sommes sceptiques, c'est d'abord que M.
Millerand n'a pas pris le chemin qui lui.
eût assuré l'avenir.
A l'heure où j'écris, une.heure et demie,
du matin, il dispose encore de ministres
qui peuvent contresigner ses actes. Son mi
nistre de la Guerre peut faire les nomina
tions, les mouvements et les déplacements
militaires qui lui assureraient le nerf de
l'action. II laisse ces ministres s'en aller.
Il accepte leur démission. On dit du moins
que telle est sa pensée. Donc, aujourd'hui
maîtresse des événements, elle ne sera
plus maîtresse de rien _lorsqu'elle aura
suivi son cours et permis" à des radicaux,
même à des x-adicaux modérés, de rempla
cer M. Maginot/M. Le Trocquer et les au
tres. Cette capitulation préalable en fait
concevoir et prévoir de futurs...
D'autre part, il ne faudrait pas imagi
ner que M.Millcrand ait toujours été le lapin
de 1912, 1914 et 1920. Il a marché, très
bien marché en certains cas. En d'autres,
il a flanché lamentablement. Je ne peux dé
tacher quant à moi mon souvenir des
mois • d'automne 1915. La Chambre : CaiF-
laux-Malvy avait juré, à peine réunie, c'est-
à-dire dès janvier, de l'avoir. Il se regim
ba. Il se débattit. Il se raidit. Mais cela
dura peu. Dès août-septembre, on pré
voyait la chute. Elle eut lieu à la mi-au
tomne, et ce fruit mûr rejoignit sans bruit
le sol mou sur lequel les millerandistes an
nonçaient toute sorte-d'explosions et de ca r
tastrophes. En fait de catastrophes et d'ex
plosions, il n'y eut qu'une décoration jus
tement décernée, malgré la Chambre, mal
gré le conseil des ministres, au général
Bacqué ; les cours intérieurs du ministère
de-la Guerre virent une prise d'armes et
une cérémonie à laquelle le ministre par
tant donna tout le relief et tout l'éclat né
cessaires, sans préjudice d'un petit dis
cours bien tapé : mais il n'en prit pas
moins la porte. Un humaniste de la rue
Saint-Dominique (il y en a partout, ô Bé-
rard) récitait sur le passage du valeureux
démissionnaire le verset rituel : Sunt verba
et voces prœtereaque. nihil, ce sont des
mots, ce sont des phrases et il n'y a rien
par-dessous. . -. .' rJ,
Y aura-t-il quelque chose sous les réso
lutions farouches de M. le président de
la République 1 Encore une fois, je ne de
mande pas mieux. Et notre cœur, notre
esprit sont avec ceux qui ajgiront contre l'a
narchie parlementaire qtu monte,contre la
dictature anarcliique et jacobine qui lui
fait' cortège, car les hommes de gauche,
comme on le voit par l'article de M. Paul-
Boncour à l'Œuvre d'hier, ne sont légali-
taires que dans l'opposition : ils se mon
trent disposés à se f... des lois d'aussi bon
cœur que les . Camelots du Roi aussitôt
qu'ils tiennent le pouvoir, ce qui nous
permet d'observer qu'ils sont de fameux
hypocrites. Contre l'hypocrisie, contre
l'arbitraire antinational, contre la .tyran
nie des aveugles qui se font chefs, error
dé ciecchi che se fanno duci, nous Som
mes disposés à considérer avec sympathie
toute ébauche de résistance osée. par le
gouvernement légal. A tort ou à raison,
nous sommes persuadés que ce sera peu de
chose et que c'est lui qui sautera.
II. Les assaillants
M. de Monzie, qui paraît bien mener la
danse du parti assaillant, donnait avant-
hier des conseils comparables aux oracles
de la Pythie :
« Ne pas trop épiloguer sur la guerre
de 1914.
« Ni trop omettre les risques d'une guer
re future. »
La guerre future est si directement en
gendrée de la guerre d'hier qu'il est im
possible de la considérer sans penser (de
près et" à fond) à sa mère.
Celle-ci seule peut faire comprendre
l'autre. Comme toujours, le secret de l'ave
nir est caché dans les profondeurs du pas
sé. Et ce passé est trop récent, trop clair,
trop net pour être mis de côté.
A moins qu'il ne s'agisse de ménager
les nerfs de l'électeur ? Mais les élections
sont passées et, j'imagine, ce qui occupe
aujourd'hui M. de Monzie, ce n'est pas
l'idée que les, électeurs peuvent avoir des
choses, ce sont les choses elles-mêmes dans
leur dure substance, dans leur sinistre
réalité.
III. Vers le troisième million
Dans nos services, la recette est égale
(ou supérieure de quelques louis) à celle
d'hier: 1.998'fr, 75. J'ai rèçu, pourma
part, 516 francs, ce qui porte, le total gé
néral à 2.291.095 fr. 68.
Une jeune Française nous fait l'honneur
de nous écrire de Bourgogne :
Quoique encore bien jeune, je suis déjà
fervente royaliste et. je regrette de .ne
pouvoir faire plus que de prier pour la
cause du Duc d'Orléans.
Papa nous lit l' Action française à haute
voix et f ai ressenti une peine personnelle
à la mort de Philippe Daudet comme si je
le connaissais ; cela n'a fait qu'accroître
ma haine pour cet infâme parti qui a com
mis cet assassinat. ^ .
Je vous envoie pour votre troisième mil
lion la modeste somme de deux francs, seul
contenu de ma bourse pour l'instant.
Je vous l'envoie comme nièce d'un...
ancien camarade de collège du Duc d'Or
léans.
Après la jeune fille, les jeunes gens:
Puisque le Molçch démocratique, une
fois encore, va nous frapper dans notre
chair, nous venons apporter à VAction-
française qui reste notre seule espérance
notre modeste contribution. Grâce à vous,
nous savons qu'il y a une vérité politi
que ; mais grâce, à vous aussi nous savons
;que les fautes les plus graves d'un régime
amnésique peuvent être parées par la vo
lonté clairvoyante des bons vitoyensi G'esf.
pourquoi vous avez gagné; ici comme par
tout, des hommes et des- cœurs.- — L es
E tudiants d 'A . F. d 'A ngers. ■
Voici, maintenant, le murmure très par
ticulier, très touchant et presque injuste,
que font entendre certains de. nos amis
inconnus. Celui-ci, caissier-comptable dans-
une'petite ville de Champagne, nons-adres-
se un mandat de 100-fraacs et dit î
Je me sens peiné, comme d'une offense,
personnelle, ae voir le peu d'empresser
ment que mettent les partisans de l'A. F.
à répondre à vos appels...
Je vous plains, car je suis sûr que vous
devez souffrir de cette incompréhension
en face d'une situation qui empire tous
les jours.
Je serais heureux d'être riche pour pou
voir faire beaucoup pour notre belle cau
se. Malheureusement il en est tout autre-
ment: ,
J'ai Â.enfants dont l'aîné a 6 ans et cela
coûte par les temps où nous vivons.
Je fais cependant an petit effort pouf
vous envoyer mon troisième versement
qui, à mon grand regret, n'est pas aussi
important que je le voudrais. ... ■ ...^
Avec mes 50 francs,, je vous joins 50
franps que j'ai demandés à mon directeur,
lequel est venu tout rêceinmènt àJA.F,, 4st
est Inscrit par mes soihs éomtnè Ugueur
depuis 15 jours. • ''
Je Vous fais connaître;dans mon entou
rage, et je suis sûr que dès qu'on wous
connaîtra on vous appréciera et on s'atta
chera a vous, comme.tel fut mon cas, il y
a maintenant sept ans, quand la guerre
me rendit à ma famille après m'avoir mu
tilé. . ,
Transcrivons le cri de l'inquiétude pré-
voyante et de .l'èsprit > pratique 'éclaire'
par lp sentiment des'causes profondes :
Je vous adressé ci-joint la somme'de 100
francs, & contribution. ' '
Nous venons d'avoir des élections d'apa-
ches, ce me semble*. ...... :
Poursuivez, Monsieur, votre tâche i Qae
ce journal l' « Action * poursuive son
« Action française », car l'A. F. fait haute
figure à comparer avec la « clique s>.
L'argent est un mal de notre époque qui
fait jouer bien des ressorts, trop ae mau
vais, pas assez de bons. Confiance et, puis
qu'il en est ainsi, qui sait... ?
... Recevez ce 3* versement, ce
n'est, plus pour des élections françaises,
c'est pour ce réveil... . ... .-•* • • •
Nous arrivons à un stade, où la presse
doit être le porte-parole, l'expression de
pensée de tout peuple bien né. La France
et combien de pays n'ont pas de presse ;
qu'ont-ils ? des torchons de papiers ! et
lors le résultat se voit.»
Bizarres phrases, dir.ez-vous ?
Bizarres pensées ; d'où viennent-elles ?
d'un jeune homme qui vous priejd'agréer...
Ces pensées, d'un esprit rapide et d'un
tour synthétique ne sont pas bizarres. Mais
elles expriment la situation très bizarre
des pays qui se laissent troubler, ruiner,
exproprier par des « torchons de papier s>
dont l'Etranger, parfois l'Ennemi font les
frais !
Charte* MAURRAS
ÉOHO§
LES FAITS DU JOUR
— Ici populiste» allemands réclament le
maintien aux affaire» de M. Streiemann.
Choses entendues : _
Près de la gare Saint-Lazare, à une heare a en
combrement de la voie publique : Deux cochera
de livraison échangent, du haut de leurs sièges,
des injures homériques. Pour riposter avec plus de
vigueur, l'un d'eux enlève son chapeau et laisse
voir un crâne superbe et congestionné, ruisselant
de sueur. . ,
Aussitôt, l'autre, méprisait : « En ! va donc !
avec ta perruque en peau de ...» ! Va donc 1 eh ?
Caillaus Sa-,
M
Vos bijous valent très cher, ne les vende» pas
sans les faire expertiser gratuitement par Pinson,
15, rue Lévis, de 0 à 12 hetlres.
%%
Font-Romeu et Superbagnères (1.800. m. d'al
titude) ne sont pas simplement des centres njer-
veilleux de tourisme. Toutes les sommités "médi
cales sont d'accord pour proclamer leur valeur
comm : stations climatiques de long séjour et de
repos, c L'on y trouve les conditions d'altitude
et d'air vif des hauteurs qui caractérisent le 'cli-
mat des sites suisses les plus justement réputés. »
(Professeur Bardet). ■ ' .
Le "îrand Hôtel de Font-Romeu et l'Hôtel de
Superbagnères rouvrent leurs portes. le 20 juin
pour la saison d'été.
Bertholle, 93, Champs-Elysées, soldera demain
2 juin et jours suivants, sa collection « Robes de
ville et du soir, tailleurs et mapteaux > depuis
300 francs, "ainsi qu'un choix important de tissus
à des pris exceptionnels; Vente au comptant.
Les démarches
DES
DationalistesalIcmaDds
à Paris
Le Vorwœrts affirme, avec de nouveaux
détails à l'appui, une nouvelle qui avait
déjà couru la presse. Les nationalistes alle
mands, sur le point de prendre le pouvoir,
ont envooyé à Paris plusieurs écrivains,
entre autres M. de Radowitz, frère du can
didat au ministère des Affaires étrangères,
pour entrer en contact avec les hommes
politiques français. Leur thèse est qu'un
gouvernement conservateur en Allemagne
offrirait plus de garanties qu'un autre pour
la paix et pour les réparations.
; D*après le Vorwœrts, qui reproche au
parti nationaliste allemand.de manquer de
dignité, ces avances auraient été mal accueil
lies et les ambassadeurs n'auraient trouvé à
Paris que des incrédules. C'est peut-être vrai
aujourd'hui. Il n'est pas sûr que ce le soit
dëmaînr"'
Supposons qu'un gouvernement réaction
naire se constitue en Allemagne, qu 'il évite
les manifestations trop évidentes de mau
vaise volonté et de mauvaise foi, qu'il soit
assez souple pour accepter le rapport des
experts avec les réserves diplomatiques sur
desquelles presque tous les partis allemands
sont d'acoçrd. Supposons qu'il accepte aussi
le contrôle du désarmement. Çes concessions
lui coûteraient assez peui Le projet des
experts, il , resterait à , l 'exécuter. Le con
trôle, il y aura à le réorganiser de pied "en
cap.. Si les nationalistes allemands» ne cher
chent qu'à gagner du temps, ils ont à jouer
une belle partie.
Avec'un peu d'adresse et d'astuce, ils peu
vent faire mieux encore. Tout n'est pas
faux dans les argumenté qui sont prêtés à
leurs émissaires : il leur suffirait du moins
de s'arranger pour que les apparences en
parussent vraies. Que serait leur gouverne
ment ? La suite, l'achèvement et (le jour où
une restauration serait accomplie) le cou-
ronnement de l'œuvre que »le général von
Seçckt à entreprise au mois de septembre
dernier et à laquelle les Alliés i'ont vu
àucufi 'riial, 'au contraire. Ne désiraient-ils
pas ; le relèvement de l'Allemagne ? Pour
qu'un .pays se relève ne faut-il pas y rétablir
l'ordre \ et l'autorité ? Ne faut-il pas en
éliminer le socialisme pour que ses finances
retrouventUa santé et qu'il redevienne sol-
vable!? fcCvest: pour cette' raison que les
pleins -pouvoirs accordés par le Reichstag
au chancelier, et délégués par le chancelier
au géneral von Seeckt, ont trouvé les Alliés
complaisants.
Les nationalistes, à qui cette complai*
eance a fini par - ouvrir l'accès du pouvoir,
ne seraient donc pas si mal fondés à pré
tendre que l'Allemagne, grâce à eux, pourra
payer.' Ils pourront prétendre aussi qu'une
Allemagne monarchique ne serait pas néces
sairement belliqueuse : pour soutenir cette
thèse, ils n'auront qu'à invoquer certains
témoignages d'adversaires anglais de l'inter
vention qui sont aujourd'hui ministres avec
MvMacdonald et certains livres, même fran
çais, -qurcontéstent la culpabilité de l'Alle
magne et qui, par conséquent, excusent Guil-
laùmë H. Si l'on a envie de croire à toute
force que l'Allemagne paiera et qu'elle ne
fera, pas la guerre, il n'est pas impossible
que Tirpit^, Hergt et Wallraf soient écoutés.
La, véritable question, à côté de laquelle
il eét probable qu'on passera en France,
parce que c'est celle que cachent les idées
en faveur, ce n'est pas de savoir si l'Aile
magne veut s'affranchir des traités et pren
dre sa revanche. C'est de savoir si elle le
pourra. Quand Scheidemann refusait de
signer le traité de Versailles, ses gestes et
ses paroles n'avaient pas beaucoup d'im
portance, parce que son action socialiste
n'allait pas tarder .à ruiner L'Allemagne et
à la rendre impuissante en la jetant dans
la misère et le chaos. A l'opposé, même si
la réaction allemande donnait des gages de
ses; intentions pacifiques et de sa volonté de
réparer, il faudrait 6e méfier d'elle parce
qu'elle mettrait promptement l'Allemagne
en état de détruire les traités. Ce qui est le
plus à redouter de la part des nationalistes
allemands, ce ne sont pas leurs excès de
langage, c'est qu'ils deviennent modérés
parce que, à la faveur de cette modération,
ils sont seuls capables dé reconstituer les
forces de leur p?ys. Alors, on ne sera plus
maître d'en arrêter le « relèvement », im
prudemment désiré. •— J. B.
LÀ FIN D'UNE CARRIERE
AVANT LA RE NTREE
question présidentielle
M. Millerand est. décider
à résister " v
Les couloirs de la .Chambre, -en- -cette
'cille de rentrée, étaient,: hier, agités, on pourrait même dire des plus
fiévreux, et d'autant plus qrfon -était- dé
pourvu de nouvelles précises. " " '
Les nouveaux, en longue théories, déam
bulaient dans les couloirs, sous la con
duite d'anciens; qui tout en les mettant au
courant des aîtres, les chapitraient sur la
conduite à tenir. '
Les radicaux et les socialistes, très ani
més, poursuivaient leur campagne contre
M. Millerand avec un acharnement
qu'avait décuplé la lecture d'un article
paru hier dans le Matin et relatif à là ré
sistance que se proposerait d'opposer à
ses adversaires le président de la Répu
blique.
Dans cet article, visiblement inspire,
M. Sanerwein envisage l 'hypothèse ou les
hommes politiques représentant ta "pià- -
jorité refuseraient l'un, après l'autre -de
former un cabinet, pour ne pas recevoir
de M. Millerand l'investitur» présiden
tielle. M. Millerand, dit notre Jonfrère'," nè
s'en irait pas. ... .......
Le- président de la République élu pour sept
ans, d'après l'article 6. de la Constitution, n'est
responsable, et seulement devant les deux Cham
bres réunies, que dans un seul cas, celai de /haute
trahison. L'obliger à se démettre de ses haufes
fpnctidns pour un autre motif 'est une violation de
la Constitution,
Si Ton-veut en venir là, je crois savoir .que
le Parlement devra prendre clairement. ses. res
ponsabilités. Il se trouvera un gouvernement» peut'
être même présidé'par un homme de premier
plan, pour porter simultanément devant ht Cham
bre et devant-le'Sénat' un'; message du.. président,
de la République, sur lequel, les deux uissem.
blées seront invitées à. délibérer et' à 'voter. < Il ne
sera pas possible de renverser le"cabinet sur an
autre débat, car son premier acte sera, de.'deman-
der cette discussion..
, Que se, passera-t-U alors ? . Y aura-til à la
Chambre une . majorité pour .déclarer que lis- pré
sident de la 'République doit s!en aller ? C'est
possible. Y en aura-t-U une au Sénat ? t Cest ijw
probable. ■ S ^ '
En tout cas, M, -Millerapd ' h(f *"a%n irai
ni sur une équivoque, ni sur un vote acci
dentel d'une des deux* Chambres, ni sur
tout sur une injonction d'un congrès de
parti. Il iaudra explicitement le -mettre à
la porte, — si on le peut. . ... .......
Le Spectre de. la dissolution 'avajjt
échauffé les esprits et bientôt les brtâts
les.plus pessimistès couraient"les groupés.
On assurait que les -communistes^ et les
socialistes- auraient décidé de' peser, sur
la 'résolutipn de Millerand et sur les hési
tations des timorés, en organisant à Long-
champ, pour 1 le « Grand Prix » une mani-.
festation monstre contre le chef de l'Etat
Mais comme au « Grand Prix » il y a
plusieurs centaines de mille de parisiens
patriotes, les organisateurs du complot,
craignant pour leurs troupes une réaction
soudaine et brutale, auraient décidé de.
transporter la manifestation devant l'Ely
sée, afin de faire croire à uu grand mou
vement populaire. ,
D'aucuns allaient jusqu'à prétendre que"
les conjurfr s'étaient assurés de la neutra
lité du préfet de police, soucieux de con
server son poste sous le nouveau minis
tère. . '
En tout état de cause, et en laissant à
ces bruits l'importance qu'il convient, il
n'en est pas moins certain, nion du Cartel qui se tiendra a 13 heures
au Palaîs d'Orsay, après un «opieux repas,
le cas Millerand -sera tranché dans lt s.çn?
d'une invitation à h-.d^ilwloB,'-'-'
• M. P ICOT nerPtfiûRAîj.- -'-
La. lettre de JML Herriot
à M. Blum
Carpentier est battu aux points
par Tom Gibbons
.. , —.... . .
Georges Carpentier rencontrait hier à
Michigan Çity, t à 15 heures, heure améri
caine, Tom Gibbons, celui-là même qui
réussit à tenir quinze reprises devant Jack
Denrçsey, champion du monde toutes ca
tégories. . «
Un< radio parvenu tard au cours de la
nuit annonce que Georges Carpentier a été
battu aux^points par son adversaire.
' Pour notre compatriote, c'est la fin d'une
| carrière qui fat éblouissante.
Le congrès socialiste convoqué pour au
jourd'hui devra avant tout faire une ré-_
ponse à la lettre que M. Hérriot a adres
sée hier à M, Blum, et dont voici le
texte :
Mon cher ami, ■ , ; ,
Le scrutin du 11 mai a ' marque, de la- f$çon
la plus nette, la volonté dtf pays cfe voi r prat i-
quer, à l'intérieur comnfe "à Ï^StêSëux',JMBe- pa-
litique nouvelle, résolument fondée, fiur , les prin
cipes et les méthodes de la démocratie. A l'in-
térieur, il faut opérer un vigoureux redressement
républicain et aborder les réformes sociales, dans
un sentiment de large confiance envéra les tra
vailleurs. Au dehors, un .devoir .domine toua'. le#",
autres : construire la paix. .. ?. ~"..»
Pour obtenir la victoire électorale qui rend
cette œuvre désormais possible, socialistes et- ra
dicaux se sont cordialement unis ; ensemble, il»
ont combattu la coalition de. L'argent.-, et du men
songe ; ensemble, ils ont triomphé.
L'évidente volonté- du pays est que- ceûe col
laboration se poursuive dans les'conseils iîu gou
vernement pour traduire en actes les -décidions
de la nation. Le peuple a fait son devoir ; à nous
do remplir le nôtre.
Je viens donc, au nom de Dion pajti, 'demahi
ejer au parti socialiste éon entier concôuïfc. Nous,
nous tenons prêts à en discuter.avec lui les con--
ditions et les moyens dans un esprit loyal, fra
ternel, et, je veux le dire. parfaitement dçeinté-;
ressé. ■'■ v :
Je te prie de croire, mon cher lîîum, â ma
vieille et fidèle affection. : "
Dans la séance dù comité exécutif du
parti radical où les tèrmés de cette lettre
furent arrêtés, plusieurs questions impor
tantes furent, en outre, examinées.
En ce qui concerne l'amnlstieV il a été
décidé -que le nouveau gouvernement Ja
proposerait au Parlement, dès se», éntree
en fonctions. M. Herriot â déclare que
pour lui, les traîtres et les insoumis ae-;
vraient être exclus de cette mesure .dç;
clémence. Mais ce n'est là que l'opinion"
de M. Herriot..
. Une délégation de la Fédération des
fonctionnaires a été recue jwi; le bure^tjj
IhMj
15 centimes. Seine et Seise-et-OisB
20 centimes Dé parteme nts et Colories-
AiiONWEMKNTl's i ifnJi. ils dais. ïrnisUtfj,
France et Colonies. 48 Dr. a5 fr. i3 fr.
Etranger ...... 8a v> 6i » 32 »
Chèque postal 1 Compte 33.900 Paris.
DimancKe 1 er Juin 1924
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce qui est national est notre. »
Le Duc d'OBLÉANS
héritier des quarante Rois
EÊDA.CTIOS & ADMINISTRATION!
iï, *ae d* Roa% PAIilSS&l
Adresse tétégttphiqu*« ACTÏOKRAN*î?AHïS
Téléphoné* Administration.. Louvre fcMp, 9$4o
• Rédaction . Central Publicité C«ntr«i 1^T3
Après ic heures du sçir î.Sôjrur u *6 b
Registre de Gompero» ifftflii* N° 7«.58a
Fondateur t HËN1U VAUGEOIS — Dwectewe politiques ; LÉON DAUDET et CHARLES MAURRAS — Rédacteur enchcl : MAURICE PUJO
-Mais... c'est une révolte...
- Non, Sire, c'est une Révolution.
c Certes, ce n'est pas setilcinentà un cliângë-
« ment de ministère,, à l'installation d'une Ofiàni-
« bre nouvelle que nous allons assister. ' C'est une
« véritable révolution qui s'affirme. »
LEON CHAVENON, dans l'Information d'hier,;
. « Ce n'est pas une question de personne, ç T esf
« une question de régime qui se pose. » , - * ;
'■ Le Temps d'hier. . :
LA CHAMBRE FATALE
Les trois coups sont frappés
C'est aujourd'hui que s'ouvre la Cham
bre fatale, la Chambre élue le diman
che .noir. On dit que la première séan-
* ce,, habituellement de pure forme, sera
le signal de la manœuvre cherchant à
chasser Millerand de l'Elysée, — Mille
rand, le ministre de la Marne, — et à
donner ainsi à l'Allemagne, ivre de re
vanche, cette première fiche de rappro
chement, ce premier gage. Rien ne sau
rait m'étonner d'une majorité élue sous
le signe de la trahison, sous le signe de
Caillaux et de Malvy. H est trop clair
que, d'une façon ou d'une autre, Her
riot, simple paravent, sera bousculé ou
cédera, et que les vainqueurs du 11 mai,
—• par l'insanité et l'aveuglement de ce
malheureux Poincaré, — arboreront le
drapeau de mai 1914, que souillait alors
le eang de Calmette. Dans ces conditions,
et étant donné ce que nous savons des
intentions actuelles de la majorité du
Reichstag, ou bien la Chambre fatale
sera dissoute, avant d'avoir pu dissoudre
la Défense nationale, ou bien la guerre
nous sera déclarée avant peu, sous la
£prme de dénonciation du traité de Ver-
cailles.
Lorsque je dis Chambre fatale, je suis
«fonc, comme d'ordinaire, au-dessous de
la réalité. Ce qui me paraît extravagant,
c'est l'évanouissement total, en cette af
faire, des radicaux demeurés patriotes,
et qui auraient eu un rôle à jouer. Ils
sont tombés entièrement dans le serva
ge des socialistes unifiés ; et le chef de
ceux-ci, Léon Blum, est le type même
de l'Hébreu germanisé [intellectuelle
ment]- qui n'a plus aucune espèce d'ac-
cointance avec un semblant dp senti
ment profrançais quelconque, qui esti
me la survivance de l'hégémonie prus
sienne indispensable à sa doctrine de
mort. Reportez-vous au discours de
Hambourg* prononcé par ledit Blum.
C'est l'Allemagne et la France mises sur
le même plan, avec préférence marquée
pour la-première. Oui, six ans après la
victoire et le sacrifice de 1.700.000
Français, la démocratie nous en a mis
là : sous la coupe de Blum >! Jamais
démonstration plus terrible n'a été fai
te de la vérité des écrits et de la doc
trine de Maurras. Un coup de queue du
suffrage universel nous a précipités
dans l'abîme.
Au moment où vont se dérouler des
événements de cette taille, il importe de
fixer, une fois de plus, les responsabili
tés d'un pareil malheur.
D'abord, et en première ligne, Poin
caré. C'est lui qui, par son démocratisme
absurde et désuet, par son entêtement
maladif, par sa vision surannée des
choses et des gens, a donne le coup de
barre à gauche,» qui fait présentement
tout " chavirer. Les journaux nous an
noncent qu'il va reprendre sa collabo
ration à la Revue des Deux Mondes et
au Matin, et revenir, comme il était à
prévoir, au giron de Doumic. Je le lui
dis tristement : j'augurais mieux de son
courage moral. Quand on a fait, mal
gré tous les avertissements prodigués,
une gaffe de cette taille, on se doit d'es
sayer de la réparer ; on ne se retire pas,
timidement, sous la tente de Doumic et
de Goyau. C'est une étrange conception
du devoir que celle qui consiste à se
laver - les mains d'une faute commise,
faute manifeste, et cent fois signalée.
Poincaré ne sait pas faire front. Il avait
cependant, même de son ridicule point
dfe vue constitutionnel, une belle occa
sion de faire front, puisque la mise en
demeure radicale-socialiste à Millerand
est nettement anticonstitutionelle. Cette
campagne contre Millerand, c'est la re
prise de la campagne Poincaré-la-Guer-
re, que nous avons su, en décembre
1922, briser à sop avantage. Ce n'est pas
le moment, confrère Poincaré, de se sau
ver dans les jupons de Doumic et du pe
tit Goyau !
Puis, immédiatement derrière Poin
caré, il y a la responsabilité, précisé
ment, du petit Goyau, valet de Doumic.
Personnage semi-officiel du régime, de
par son premier mariage avec la fille
d'Infélix Faure, • Goyau a toujours été
l'intermédiaire entre les trembleurs du
libéralisme salonnard, les beaux mes
sieurs réclamant leur ration ordinaire
dç coups de savate républicains, et ce
qu'on appelle les pouvoirs publics.
Goyau a été l'homme de la candidature
scandaleuse et grotesque de Jonnart con
tre Maurras à l'Académie, en avril 1923.
Il s'est targué d'avoir fait préférer, —
par une manœuvre censée habile, —
Jonnart à Maurras. Ce malheureux et
outrecuidant petit homme, pareil, phy
siquement, à un singe juché sur un or
gue de Barbarie, se targue également
d'avoir détourné de l'Action française
les électeurs catholiques, au 11 mai
dernier. Il se félicite de in'avoir « tom
bé » et d'avoir ainsi débarrassé la
« bonne république », la république de
« tolérance », imaginée par ces lapins,
d'un adversaire jugé dangereux. Cette
victoire de Goyau, qui a assuré le Bloc
de gauche de la liberté de ses manœu
vres au Palais Bourbon, me fait l'effet
d'une victoire à la Pyrrhus. Nous allons
voir, et les patriotes vont voir à l'œuvre
Paté, Rollin, Fabry et Charles Bertrand
"•[ce dernier au nom des anciens combat
tants !]. J'attends leur protestation va
leureuse contre la présence du traître
Malvy à son banc, cet après-midi. J'at
tends leur protestation contre la ma
nœuvre destinée à chasser, avec Mille
rand, le souvenir et la reconnaissance
de la victoire de la Marne. J'attends le
résultat de l'habile tactique de Goyau,
de Pichon et de Garapon. Je l'attends et
j'attends surtout le prochain aplatisse
ment - de Goyau et de Doumic. devant
Briand et devant Cu illaux redivivus.
Quand je dis que, tout à l'heure, les
trois coups vont être frappés, avant la
représentation de l'Antifrance, j'entends
aussi que ces trois coups seront frappés
sur les finances, sur la religion et sur la
patrie. Une ère de persécution nouvelle
va commencer, accompagnée en sourdi
ne par le tremblement de la banque
route et le bruit des armements alle
mands. Avant peu ceux qui ont utilisé
ou .suivi petit Goyau apercevront les
conséquences de son beau travail. Ils
maudiront leur propre niaiserie et celle
des hommes de la Revue des Deux
Mondes et de l'Académie. Mais trop
tard. Les fautes politiques vont au bout
de leur rouleau, et ce rouleau risque
d'être, demain, d'un fameux poids !
D'ores et déjà, aucune résistance sé
rieuse ne saurait être conçue, aucune di
gue réelle à l'assaut des ennemis de la
patrie à l'intérieur que par une alliance
raisonnée de tous les patriotes et
de l'Action française. C'est une telle al
liance qui a eu raison de la trahison en
1917 et notamment à la formation du
cabinet Clemenceau, le 16 noveAbre
1917, alors que l'Allemand campait à
cent et quelques kilomètres de la Ca
pitale. C'est une telle alliance qui, cette
fois encore, peut sauver la patrie en
danger.
Léon DAUDET.
' A NQS AM IS '
On fait courir le bruit, tant à Paris qu'en
province, que l'Action française et les
Camelots du Roi prépareraient des mani
festations contre la Chambre nouvelle et
que la prise du pouvoir par le Bloc des
gauches serait le signal d'une campagne
d'action directe contre le nouveau gou
vernement et ses hommes.
Cela, c'est la tactique que nous prêtent
les éternels conservateurs qui n'y voient
pas plus loin que le bout de leur nez.
C'est aussi celle que rêve de nous voir
adopter le Bloc des gauches lui-même dont
elle ferait à merveille les affaires. En ef
fet, pour faire diversion aux énormes dif
ficultés intérieures et extérieures qu'il va
soulever à chacun de ses pas, pour réta
blir l'union entre ses éléments qui se dé
chirent déjà autour de l'assiette au beur
re, rien ne serait meilleur que quelque in
nocente manifestation réactionnaire, voire
quelque bon petit complot d'opérette. Le
Bloc des gauches en aura tellement besoin
que, comme au. temps joyeux des pano
plies, il sera probablement réduit à en
inventer.
Nous n'avons nullement l'intention de
lui faciliter la tâche. \
S'il mange du curé, nous ne lui offrirons
pas à manger du Camelot du Roi, le Came-
du Roi se réservant pour le manger lui-
meme à son heure.
Il y a d'ailleurs un grand intérêt à lais
ser se dessiner l'expérience politique qui
commence, à ne troubler ni le jeu de la ma
jorité ni celui de là minorité. Naguère, nous
nous estimions tenus à redresser tous les
torts et injures faits au sentiment national.
Le scrutin du 11 mai nous a relevés de cette
responsabilité. Il l'a donnée, aux élus du
Bloc national : voyons un peu comment ils
vont s'en tirer. Attendons-les à l'ouvrage l
Quant à nous, nfaintenons, développons
et consolidons nos forces, par la propagan
de et la discipline, pour le jour où la Fran
ce en aura besoin.
Maurice PUJO.
<1^
A REVAL
L'Esthonie fête nos marins
La deuxième escadrille de torpilleurs
française commandée par le capitaine de
frégate Martin a appareillé hier m:>tin<à
4 heures pour Helsingfors. Un dîner offi
ciel a été offert par le ministre de France
et Mme de Vienne en l'honneur des équipa
ges. Le Dr Akel, président de la République
esthonienne, les membres du gouverne
ment, le Parlement, le corps diplomati
que y assistaient. Le dîner a été suivi
d'une soirée dansante. f
Les autorités esthoniennes ont offert au
commandant et à ses officiers un déjeuner
au ministère des Affaires étrangères et un
rçiout au casino militaire. Les équipages
ont été reçus à la maison des matelots.
Une collation d'adieu a eu lieu à bord de
l'Algérien.
LA POLITIQUE
I. La question présidentielle
Le mot d'ordre élyséen était, hier, à la
résistance. Tous les journaux officieux irço-
dérés, patriotes récitent à leurs lecteurs
des articles "de la Constitution. M. Mille
rand s'est retranché là, derrière. Il a mis
des jurisconsultes entre les créneaux. Des
huissiers valeureux sont distribués aux po
ternes, tandis qu'un escadron d'avoués et
d'avocats, plus impétueux les uns que les
autres, montrent sur le chemin de ronde
leur silhouette équestre de paladins. Pas
une échauguette qui n'abrite un grëffier au
cœur plein, d'héroïsme, pas un trou de fos
sé où ne grouillent des jeunes clercs, mu
nis de leur Bartole ou de leur Cujas.
Ce spectacle guerrier fait frémir d'espé
rance tous les Marchel Hutin et tous les
Sauerwein de la création : — Outre ! Bou-
fre ! Qu'ils viennent !... Mon avis est que
l'ennemi avancera tout de même.
Tant mieux si. .je me-trompe, je ne de
mande qu'à me tromper. Il n'est rien de
plus agréable que d'avoir à confesser que
l'on a exagéré des inquiétudes civiques. Si
M. Millerand, qui porte le nom du conqué
rant de l'Asie, tient véritablement tète à
la meute berlino-moscouto-asiatiquç dont
l'électeur "français "il Composé' la JsoiivvPi
Chambré, nous, glorifierons . le nouvel
Alexandre sur le luth ut J'accardéOfu line
nous en coûtera pas d'avouer que les cir»
constances ont rencontré un homme à.leur
taille. Qu'il les mate. Qu'il les défasse, qu'il
impose à la volonté aberrante de l'électeur
français les intérêts sacrés de la France
éternelle, nous serons les premiers à lui
dire que son action de 1924 contre l'anar
chie intérieure est digne de son action de
1920 contre la barbarie soviétique et de son
action de 1912 et 1914-15 contre la barba
rie allemande. Les précédents sont beaux.
Il serait plus beau de les suivre. Si nous
sommes sceptiques, c'est d'abord que M.
Millerand n'a pas pris le chemin qui lui.
eût assuré l'avenir.
A l'heure où j'écris, une.heure et demie,
du matin, il dispose encore de ministres
qui peuvent contresigner ses actes. Son mi
nistre de la Guerre peut faire les nomina
tions, les mouvements et les déplacements
militaires qui lui assureraient le nerf de
l'action. II laisse ces ministres s'en aller.
Il accepte leur démission. On dit du moins
que telle est sa pensée. Donc, aujourd'hui
maîtresse des événements, elle ne sera
plus maîtresse de rien _lorsqu'elle aura
suivi son cours et permis" à des radicaux,
même à des x-adicaux modérés, de rempla
cer M. Maginot/M. Le Trocquer et les au
tres. Cette capitulation préalable en fait
concevoir et prévoir de futurs...
D'autre part, il ne faudrait pas imagi
ner que M.Millcrand ait toujours été le lapin
de 1912, 1914 et 1920. Il a marché, très
bien marché en certains cas. En d'autres,
il a flanché lamentablement. Je ne peux dé
tacher quant à moi mon souvenir des
mois • d'automne 1915. La Chambre : CaiF-
laux-Malvy avait juré, à peine réunie, c'est-
à-dire dès janvier, de l'avoir. Il se regim
ba. Il se débattit. Il se raidit. Mais cela
dura peu. Dès août-septembre, on pré
voyait la chute. Elle eut lieu à la mi-au
tomne, et ce fruit mûr rejoignit sans bruit
le sol mou sur lequel les millerandistes an
nonçaient toute sorte-d'explosions et de ca r
tastrophes. En fait de catastrophes et d'ex
plosions, il n'y eut qu'une décoration jus
tement décernée, malgré la Chambre, mal
gré le conseil des ministres, au général
Bacqué ; les cours intérieurs du ministère
de-la Guerre virent une prise d'armes et
une cérémonie à laquelle le ministre par
tant donna tout le relief et tout l'éclat né
cessaires, sans préjudice d'un petit dis
cours bien tapé : mais il n'en prit pas
moins la porte. Un humaniste de la rue
Saint-Dominique (il y en a partout, ô Bé-
rard) récitait sur le passage du valeureux
démissionnaire le verset rituel : Sunt verba
et voces prœtereaque. nihil, ce sont des
mots, ce sont des phrases et il n'y a rien
par-dessous. . -. .' rJ,
Y aura-t-il quelque chose sous les réso
lutions farouches de M. le président de
la République 1 Encore une fois, je ne de
mande pas mieux. Et notre cœur, notre
esprit sont avec ceux qui ajgiront contre l'a
narchie parlementaire qtu monte,contre la
dictature anarcliique et jacobine qui lui
fait' cortège, car les hommes de gauche,
comme on le voit par l'article de M. Paul-
Boncour à l'Œuvre d'hier, ne sont légali-
taires que dans l'opposition : ils se mon
trent disposés à se f... des lois d'aussi bon
cœur que les . Camelots du Roi aussitôt
qu'ils tiennent le pouvoir, ce qui nous
permet d'observer qu'ils sont de fameux
hypocrites. Contre l'hypocrisie, contre
l'arbitraire antinational, contre la .tyran
nie des aveugles qui se font chefs, error
dé ciecchi che se fanno duci, nous Som
mes disposés à considérer avec sympathie
toute ébauche de résistance osée. par le
gouvernement légal. A tort ou à raison,
nous sommes persuadés que ce sera peu de
chose et que c'est lui qui sautera.
II. Les assaillants
M. de Monzie, qui paraît bien mener la
danse du parti assaillant, donnait avant-
hier des conseils comparables aux oracles
de la Pythie :
« Ne pas trop épiloguer sur la guerre
de 1914.
« Ni trop omettre les risques d'une guer
re future. »
La guerre future est si directement en
gendrée de la guerre d'hier qu'il est im
possible de la considérer sans penser (de
près et" à fond) à sa mère.
Celle-ci seule peut faire comprendre
l'autre. Comme toujours, le secret de l'ave
nir est caché dans les profondeurs du pas
sé. Et ce passé est trop récent, trop clair,
trop net pour être mis de côté.
A moins qu'il ne s'agisse de ménager
les nerfs de l'électeur ? Mais les élections
sont passées et, j'imagine, ce qui occupe
aujourd'hui M. de Monzie, ce n'est pas
l'idée que les, électeurs peuvent avoir des
choses, ce sont les choses elles-mêmes dans
leur dure substance, dans leur sinistre
réalité.
III. Vers le troisième million
Dans nos services, la recette est égale
(ou supérieure de quelques louis) à celle
d'hier: 1.998'fr, 75. J'ai rèçu, pourma
part, 516 francs, ce qui porte, le total gé
néral à 2.291.095 fr. 68.
Une jeune Française nous fait l'honneur
de nous écrire de Bourgogne :
Quoique encore bien jeune, je suis déjà
fervente royaliste et. je regrette de .ne
pouvoir faire plus que de prier pour la
cause du Duc d'Orléans.
Papa nous lit l' Action française à haute
voix et f ai ressenti une peine personnelle
à la mort de Philippe Daudet comme si je
le connaissais ; cela n'a fait qu'accroître
ma haine pour cet infâme parti qui a com
mis cet assassinat. ^ .
Je vous envoie pour votre troisième mil
lion la modeste somme de deux francs, seul
contenu de ma bourse pour l'instant.
Je vous l'envoie comme nièce d'un...
ancien camarade de collège du Duc d'Or
léans.
Après la jeune fille, les jeunes gens:
Puisque le Molçch démocratique, une
fois encore, va nous frapper dans notre
chair, nous venons apporter à VAction-
française qui reste notre seule espérance
notre modeste contribution. Grâce à vous,
nous savons qu'il y a une vérité politi
que ; mais grâce, à vous aussi nous savons
;que les fautes les plus graves d'un régime
amnésique peuvent être parées par la vo
lonté clairvoyante des bons vitoyensi G'esf.
pourquoi vous avez gagné; ici comme par
tout, des hommes et des- cœurs.- — L es
E tudiants d 'A . F. d 'A ngers. ■
Voici, maintenant, le murmure très par
ticulier, très touchant et presque injuste,
que font entendre certains de. nos amis
inconnus. Celui-ci, caissier-comptable dans-
une'petite ville de Champagne, nons-adres-
se un mandat de 100-fraacs et dit î
Je me sens peiné, comme d'une offense,
personnelle, ae voir le peu d'empresser
ment que mettent les partisans de l'A. F.
à répondre à vos appels...
Je vous plains, car je suis sûr que vous
devez souffrir de cette incompréhension
en face d'une situation qui empire tous
les jours.
Je serais heureux d'être riche pour pou
voir faire beaucoup pour notre belle cau
se. Malheureusement il en est tout autre-
ment: ,
J'ai Â.enfants dont l'aîné a 6 ans et cela
coûte par les temps où nous vivons.
Je fais cependant an petit effort pouf
vous envoyer mon troisième versement
qui, à mon grand regret, n'est pas aussi
important que je le voudrais. ... ■ ...^
Avec mes 50 francs,, je vous joins 50
franps que j'ai demandés à mon directeur,
lequel est venu tout rêceinmènt àJA.F,, 4st
est Inscrit par mes soihs éomtnè Ugueur
depuis 15 jours. • ''
Je Vous fais connaître;dans mon entou
rage, et je suis sûr que dès qu'on wous
connaîtra on vous appréciera et on s'atta
chera a vous, comme.tel fut mon cas, il y
a maintenant sept ans, quand la guerre
me rendit à ma famille après m'avoir mu
tilé. . ,
Transcrivons le cri de l'inquiétude pré-
voyante et de .l'èsprit > pratique 'éclaire'
par lp sentiment des'causes profondes :
Je vous adressé ci-joint la somme'de 100
francs, & contribution. ' '
Nous venons d'avoir des élections d'apa-
ches, ce me semble*. ...... :
Poursuivez, Monsieur, votre tâche i Qae
ce journal l' « Action * poursuive son
« Action française », car l'A. F. fait haute
figure à comparer avec la « clique s>.
L'argent est un mal de notre époque qui
fait jouer bien des ressorts, trop ae mau
vais, pas assez de bons. Confiance et, puis
qu'il en est ainsi, qui sait... ?
... Recevez ce 3* versement, ce
n'est, plus pour des élections françaises,
c'est pour ce réveil... . ... .-•* • • •
Nous arrivons à un stade, où la presse
doit être le porte-parole, l'expression de
pensée de tout peuple bien né. La France
et combien de pays n'ont pas de presse ;
qu'ont-ils ? des torchons de papiers ! et
lors le résultat se voit.»
Bizarres phrases, dir.ez-vous ?
Bizarres pensées ; d'où viennent-elles ?
d'un jeune homme qui vous priejd'agréer...
Ces pensées, d'un esprit rapide et d'un
tour synthétique ne sont pas bizarres. Mais
elles expriment la situation très bizarre
des pays qui se laissent troubler, ruiner,
exproprier par des « torchons de papier s>
dont l'Etranger, parfois l'Ennemi font les
frais !
Charte* MAURRAS
ÉOHO§
LES FAITS DU JOUR
— Ici populiste» allemands réclament le
maintien aux affaire» de M. Streiemann.
Choses entendues : _
Près de la gare Saint-Lazare, à une heare a en
combrement de la voie publique : Deux cochera
de livraison échangent, du haut de leurs sièges,
des injures homériques. Pour riposter avec plus de
vigueur, l'un d'eux enlève son chapeau et laisse
voir un crâne superbe et congestionné, ruisselant
de sueur. . ,
Aussitôt, l'autre, méprisait : « En ! va donc !
avec ta perruque en peau de ...» ! Va donc 1 eh ?
Caillaus Sa-,
M
Vos bijous valent très cher, ne les vende» pas
sans les faire expertiser gratuitement par Pinson,
15, rue Lévis, de 0 à 12 hetlres.
%%
Font-Romeu et Superbagnères (1.800. m. d'al
titude) ne sont pas simplement des centres njer-
veilleux de tourisme. Toutes les sommités "médi
cales sont d'accord pour proclamer leur valeur
comm : stations climatiques de long séjour et de
repos, c L'on y trouve les conditions d'altitude
et d'air vif des hauteurs qui caractérisent le 'cli-
mat des sites suisses les plus justement réputés. »
(Professeur Bardet). ■ ' .
Le "îrand Hôtel de Font-Romeu et l'Hôtel de
Superbagnères rouvrent leurs portes. le 20 juin
pour la saison d'été.
Bertholle, 93, Champs-Elysées, soldera demain
2 juin et jours suivants, sa collection « Robes de
ville et du soir, tailleurs et mapteaux > depuis
300 francs, "ainsi qu'un choix important de tissus
à des pris exceptionnels; Vente au comptant.
Les démarches
DES
DationalistesalIcmaDds
à Paris
Le Vorwœrts affirme, avec de nouveaux
détails à l'appui, une nouvelle qui avait
déjà couru la presse. Les nationalistes alle
mands, sur le point de prendre le pouvoir,
ont envooyé à Paris plusieurs écrivains,
entre autres M. de Radowitz, frère du can
didat au ministère des Affaires étrangères,
pour entrer en contact avec les hommes
politiques français. Leur thèse est qu'un
gouvernement conservateur en Allemagne
offrirait plus de garanties qu'un autre pour
la paix et pour les réparations.
; D*après le Vorwœrts, qui reproche au
parti nationaliste allemand.de manquer de
dignité, ces avances auraient été mal accueil
lies et les ambassadeurs n'auraient trouvé à
Paris que des incrédules. C'est peut-être vrai
aujourd'hui. Il n'est pas sûr que ce le soit
dëmaînr"'
Supposons qu'un gouvernement réaction
naire se constitue en Allemagne, qu 'il évite
les manifestations trop évidentes de mau
vaise volonté et de mauvaise foi, qu'il soit
assez souple pour accepter le rapport des
experts avec les réserves diplomatiques sur
desquelles presque tous les partis allemands
sont d'acoçrd. Supposons qu'il accepte aussi
le contrôle du désarmement. Çes concessions
lui coûteraient assez peui Le projet des
experts, il , resterait à , l 'exécuter. Le con
trôle, il y aura à le réorganiser de pied "en
cap.. Si les nationalistes allemands» ne cher
chent qu'à gagner du temps, ils ont à jouer
une belle partie.
Avec'un peu d'adresse et d'astuce, ils peu
vent faire mieux encore. Tout n'est pas
faux dans les argumenté qui sont prêtés à
leurs émissaires : il leur suffirait du moins
de s'arranger pour que les apparences en
parussent vraies. Que serait leur gouverne
ment ? La suite, l'achèvement et (le jour où
une restauration serait accomplie) le cou-
ronnement de l'œuvre que »le général von
Seçckt à entreprise au mois de septembre
dernier et à laquelle les Alliés i'ont vu
àucufi 'riial, 'au contraire. Ne désiraient-ils
pas ; le relèvement de l'Allemagne ? Pour
qu'un .pays se relève ne faut-il pas y rétablir
l'ordre \ et l'autorité ? Ne faut-il pas en
éliminer le socialisme pour que ses finances
retrouventUa santé et qu'il redevienne sol-
vable!? fcCvest: pour cette' raison que les
pleins -pouvoirs accordés par le Reichstag
au chancelier, et délégués par le chancelier
au géneral von Seeckt, ont trouvé les Alliés
complaisants.
Les nationalistes, à qui cette complai*
eance a fini par - ouvrir l'accès du pouvoir,
ne seraient donc pas si mal fondés à pré
tendre que l'Allemagne, grâce à eux, pourra
payer.' Ils pourront prétendre aussi qu'une
Allemagne monarchique ne serait pas néces
sairement belliqueuse : pour soutenir cette
thèse, ils n'auront qu'à invoquer certains
témoignages d'adversaires anglais de l'inter
vention qui sont aujourd'hui ministres avec
MvMacdonald et certains livres, même fran
çais, -qurcontéstent la culpabilité de l'Alle
magne et qui, par conséquent, excusent Guil-
laùmë H. Si l'on a envie de croire à toute
force que l'Allemagne paiera et qu'elle ne
fera, pas la guerre, il n'est pas impossible
que Tirpit^, Hergt et Wallraf soient écoutés.
La, véritable question, à côté de laquelle
il eét probable qu'on passera en France,
parce que c'est celle que cachent les idées
en faveur, ce n'est pas de savoir si l'Aile
magne veut s'affranchir des traités et pren
dre sa revanche. C'est de savoir si elle le
pourra. Quand Scheidemann refusait de
signer le traité de Versailles, ses gestes et
ses paroles n'avaient pas beaucoup d'im
portance, parce que son action socialiste
n'allait pas tarder .à ruiner L'Allemagne et
à la rendre impuissante en la jetant dans
la misère et le chaos. A l'opposé, même si
la réaction allemande donnait des gages de
ses; intentions pacifiques et de sa volonté de
réparer, il faudrait 6e méfier d'elle parce
qu'elle mettrait promptement l'Allemagne
en état de détruire les traités. Ce qui est le
plus à redouter de la part des nationalistes
allemands, ce ne sont pas leurs excès de
langage, c'est qu'ils deviennent modérés
parce que, à la faveur de cette modération,
ils sont seuls capables dé reconstituer les
forces de leur p?ys. Alors, on ne sera plus
maître d'en arrêter le « relèvement », im
prudemment désiré. •— J. B.
LÀ FIN D'UNE CARRIERE
AVANT LA RE NTREE
question présidentielle
M. Millerand est. décider
à résister " v
Les couloirs de la .Chambre, -en- -cette
'cille de rentrée, étaient,: hier,
fiévreux, et d'autant plus qrfon -était- dé
pourvu de nouvelles précises. " " '
Les nouveaux, en longue théories, déam
bulaient dans les couloirs, sous la con
duite d'anciens; qui tout en les mettant au
courant des aîtres, les chapitraient sur la
conduite à tenir. '
Les radicaux et les socialistes, très ani
més, poursuivaient leur campagne contre
M. Millerand avec un acharnement
qu'avait décuplé la lecture d'un article
paru hier dans le Matin et relatif à là ré
sistance que se proposerait d'opposer à
ses adversaires le président de la Répu
blique.
Dans cet article, visiblement inspire,
M. Sanerwein envisage l 'hypothèse ou les
hommes politiques représentant ta "pià- -
jorité refuseraient l'un, après l'autre -de
former un cabinet, pour ne pas recevoir
de M. Millerand l'investitur» présiden
tielle. M. Millerand, dit notre Jonfrère'," nè
s'en irait pas. ... .......
Le- président de la République élu pour sept
ans, d'après l'article 6. de la Constitution, n'est
responsable, et seulement devant les deux Cham
bres réunies, que dans un seul cas, celai de /haute
trahison. L'obliger à se démettre de ses haufes
fpnctidns pour un autre motif 'est une violation de
la Constitution,
Si Ton-veut en venir là, je crois savoir .que
le Parlement devra prendre clairement. ses. res
ponsabilités. Il se trouvera un gouvernement» peut'
être même présidé'par un homme de premier
plan, pour porter simultanément devant ht Cham
bre et devant-le'Sénat' un'; message du.. président,
de la République, sur lequel, les deux uissem.
blées seront invitées à. délibérer et' à 'voter. < Il ne
sera pas possible de renverser le"cabinet sur an
autre débat, car son premier acte sera, de.'deman-
der cette discussion..
, Que se, passera-t-U alors ? . Y aura-til à la
Chambre une . majorité pour .déclarer que lis- pré
sident de la 'République doit s!en aller ? C'est
possible. Y en aura-t-U une au Sénat ? t Cest ijw
probable. ■ S ^ '
En tout cas, M, -Millerapd ' h(f *"a%n irai
ni sur une équivoque, ni sur un vote acci
dentel d'une des deux* Chambres, ni sur
tout sur une injonction d'un congrès de
parti. Il iaudra explicitement le -mettre à
la porte, — si on le peut. . ... .......
Le Spectre de. la dissolution 'avajjt
échauffé les esprits et bientôt les brtâts
les.plus pessimistès couraient"les groupés.
On assurait que les -communistes^ et les
socialistes- auraient décidé de' peser, sur
la 'résolutipn de Millerand et sur les hési
tations des timorés, en organisant à Long-
champ, pour 1 le « Grand Prix » une mani-.
festation monstre contre le chef de l'Etat
Mais comme au « Grand Prix » il y a
plusieurs centaines de mille de parisiens
patriotes, les organisateurs du complot,
craignant pour leurs troupes une réaction
soudaine et brutale, auraient décidé de.
transporter la manifestation devant l'Ely
sée, afin de faire croire à uu grand mou
vement populaire. ,
D'aucuns allaient jusqu'à prétendre que"
les conjurfr s'étaient assurés de la neutra
lité du préfet de police, soucieux de con
server son poste sous le nouveau minis
tère. . '
En tout état de cause, et en laissant à
ces bruits l'importance qu'il convient, il
n'en est pas moins certain,
au Palaîs d'Orsay, après un «opieux repas,
le cas Millerand -sera tranché dans lt s.çn?
d'une invitation à h-.d^ilwloB,'-'-'
• M. P ICOT nerPtfiûRAîj.- -'-
La. lettre de JML Herriot
à M. Blum
Carpentier est battu aux points
par Tom Gibbons
.. , —.... . .
Georges Carpentier rencontrait hier à
Michigan Çity, t à 15 heures, heure améri
caine, Tom Gibbons, celui-là même qui
réussit à tenir quinze reprises devant Jack
Denrçsey, champion du monde toutes ca
tégories. . «
Un< radio parvenu tard au cours de la
nuit annonce que Georges Carpentier a été
battu aux^points par son adversaire.
' Pour notre compatriote, c'est la fin d'une
| carrière qui fat éblouissante.
Le congrès socialiste convoqué pour au
jourd'hui devra avant tout faire une ré-_
ponse à la lettre que M. Hérriot a adres
sée hier à M, Blum, et dont voici le
texte :
Mon cher ami, ■ , ; ,
Le scrutin du 11 mai a ' marque, de la- f$çon
la plus nette, la volonté dtf pays cfe voi r prat i-
quer, à l'intérieur comnfe "à Ï^StêSëux',JMBe- pa-
litique nouvelle, résolument fondée, fiur , les prin
cipes et les méthodes de la démocratie. A l'in-
térieur, il faut opérer un vigoureux redressement
républicain et aborder les réformes sociales, dans
un sentiment de large confiance envéra les tra
vailleurs. Au dehors, un .devoir .domine toua'. le#",
autres : construire la paix. .. ?. ~"..»
Pour obtenir la victoire électorale qui rend
cette œuvre désormais possible, socialistes et- ra
dicaux se sont cordialement unis ; ensemble, il»
ont combattu la coalition de. L'argent.-, et du men
songe ; ensemble, ils ont triomphé.
L'évidente volonté- du pays est que- ceûe col
laboration se poursuive dans les'conseils iîu gou
vernement pour traduire en actes les -décidions
de la nation. Le peuple a fait son devoir ; à nous
do remplir le nôtre.
Je viens donc, au nom de Dion pajti, 'demahi
ejer au parti socialiste éon entier concôuïfc. Nous,
nous tenons prêts à en discuter.avec lui les con--
ditions et les moyens dans un esprit loyal, fra
ternel, et, je veux le dire. parfaitement dçeinté-;
ressé. ■'■ v :
Je te prie de croire, mon cher lîîum, â ma
vieille et fidèle affection. : "
Dans la séance dù comité exécutif du
parti radical où les tèrmés de cette lettre
furent arrêtés, plusieurs questions impor
tantes furent, en outre, examinées.
En ce qui concerne l'amnlstieV il a été
décidé -que le nouveau gouvernement Ja
proposerait au Parlement, dès se», éntree
en fonctions. M. Herriot â déclare que
pour lui, les traîtres et les insoumis ae-;
vraient être exclus de cette mesure .dç;
clémence. Mais ce n'est là que l'opinion"
de M. Herriot..
. Une délégation de la Fédération des
fonctionnaires a été recue jwi; le bure^tjj
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