Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1923-11-15
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1923 15 novembre 1923
Description : 1923/11/15 (Numéro 318). 1923/11/15 (Numéro 318).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Seizième Aimée* N* 318
EDITION DU MATIN
Jeudi 15 Novembre 1923
15 e *.,
Seine ei SeiMrei-Ois».
20
Département», CoamUm.
ABONNEMENTS : u a.
Franco et Colonies. ' 48 ftv 25 ftv :13 fr.
Etranger... 82» 42 » 22»
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
« Tout ce qui est national est notre. »
Le Dae d'ORLÉANS
■ héritier de» quarante Rois qui: en mille ans firent Uk Kmaoa^
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Fondateur s-. HENRI VAUGEOIS — Directeurs politiques* LÉON DAUDET et CHARLES MAURIL1S —r Rédacteur en chef MAURICE PUJO
Appartements à louer
c Un décret du général Primo
de Rivera déclare que les Cortès
ne devant pas être réunies d'ici à
longtemps, le directoire pourra
faire des édifices des deux
Chambres l'emploi que bon lui
semblera. *
LES JOURNAUX. !
; Nous proposons d'y établir un dancing.
La
« Tchéka » de Paris
et 1 affaire. Midol
LA POLITIQUE
La formule de M. Tardïen est exacte : le
ministère de l'Intérieur fait actuellement
« le lit de Caillaux», c'est-à-dire, en bon
français, de l'Allemagne- Car les deux
agents allemands' Càillaux et Malvy, ac
tuellement cl\efs du bloc de gauche, c'est-
à-dire du bloc de boche, ont fait tuer, de
1914 à 1918, un grand, nombre de combat
tants français en surcroît. Par la faiblesse
du ministre Maunoury, par sa complicité
avec - les hommes" de., gauche,, avec cette
pauvre poupée de Herriot, par l'incapacité
notoire du préfet Naudin, risée de ses pro
pres services, par l'ignorance où est M.
Lacambre de la conjuration ourdie autour
de lui* du fait de France, du bandit Lebre-
ton. et de Godard, Berlin et Moscou -di
rigent en réalité une partie de la Sûreté
générale (comme au temps de Leymarie)
et contrôlent une partie des Renseigne
ments généraux, comme' au temps de Jo
seph Dumas.
^De nouveau, la police patriote, et qui
voudrait faire son devoir, est débordée,
brimée, ridiculisée. De nouveau, les pa
triotes et anciens ' combattants — un lieu
tenant-colonel Calté, un sergent Denis, un
sergent-major Brichet, en uniforme tous
trois .— sont molestés et frappés par une
Jjande Malvy, formée, comme en 1914, et
recrutée au • ministère de l'Intérieur, par
le policier France, bochophile et protégé
de Briand, de Briand-Cocherel, de Briand-
Lanterne-à.- Berthelot, de Briand-de-Chine,
de Briand-de-police, du vendu Briand. Seul
Almereyda manque à l'appel, ayant été
étranglé par-son ami Malvy. Le scandale
de Nadaillac-sur-Lot, venant après le scan
dale des perquisitions gourdoniehnes à
l'A. F., annonçait ..le.- scandale Midol. Il
faut être aveuglé par-le fétiche démocra
tique, comme l-'est malheureusement le
président du Conseil, pour ne. pas voir ce
que voyait Colrat lui-même, il y a quel
ques mois, et ce qui crève les yeux : une
effroyable engeance^ continuant à. jouer
sûr le tableau" germano-révolutionnaire,
installée place. Beauvau. et quai des Or
fèvres, et y combinant, tantôt l'assassinat
clés patriotes (affaire Plateau),- tantôt l'éva
sion de documents compromettants, rem
placés par des faux . (affaire Zalewsky),
tantôt le chantage sénatorial (affaire Anto-
nin • Dubost,'"affaire du non-lieu Cachin),
"tantôt l'arrivée en sourdine d'une Bochesse
(affaire Clara Zettkin). ou le retour en fan
fare d'un MidoL-
Si Raymond Poincaré avait voulu aller
au fond du scandale sénatorial dans l'af
faire Cachin (propagande _ antifrançaise
dans la Ruhr), il y jurait trouvé, aux côtés
du souteneur en bourgeois Briand, agen-
cier de tous, les mauvais coups, le sieur
Bonet-Maury, secrétaire général , du Sénat
et policier, compère",' avec Ducrocq, de feu
Joseph Dumas et dont le rôle ténébreux
est aujourd'hui .suivi de près Non seule
ment dans l'affaire Dubost, mais dans un
autre guet-apens sénatorial qui fit grand
bruit sous Clemenceau, quand Nail était
garde des Sceaux, et dont les abominables
-dessous n'ont jamais été élucidés. Si Ray
mond Poincaré. avait voulu aller au fond
des choses, dans l'assassinat de Plateau, il
aurait trouvé la complicité de Ducrocq,—
aujourd'hui à Ja Banque de France! •— du
maître chanteur. Anquetil, son copain, de
l'Humanité et de YŒuvre (articles prépa
ratoires de Hennessy et de Téry), l'accu
sant d'avoir voulu la guerre, afin de le
faire assassiner. Le coup' du prétendu
« rire au cimetière », communiqué à un
journal illustré, reproduit en carte postale,
était un coup nettement policier, qui est la
fable de la Préfecture et qui préparait l'as- '
sassinat de Poincaré, comme les affiches
ordurières du policier « mondain » André
Gaucher, le provocateur au meurtre de la
villa -Violet, rue des Entrepreneurs (un
mois de prison sans sursis), et le lien de
Trochu, de Desgrées-du-porc et de la police
politique, préparaient l'assassinat de mon
ami-Daudet.
Si Raymond Poincaré avait voulu aller
au fond des choses, il aurait .appris que
le Libertaire et la police ne font qu'un,
que le Libertaire est une souricière, au
même titre, que la maison du 8 de la rue
Lécuyer,. une souricière où quelques lou
foques, égarés, servent tantôt d'appâts et
tantôt d'agents d'exécution à un Dumas, à
un Ducrocq,- à . un Lebreton, à un Godard.
Si Raymond Poincaré avait voulu aller au
fond des choses, il saurait que le prési
dent Bompard, de la Chambre de3 mises
en accusation, qui a réglé le non-lieu de
Paul-Meunier, celui de la Bernain et pré
paie l'acquittement de Judet, est un mal
heureux tenu par la Tchéka de Paris et
fiue manœuvraient, et manœuvrent, et ter
rorisent, comme un tôton, feu Dumas, Le
breton, Ducrocq et Godard.
La vérité est qu'aujourd'hui, comme au
temps du Bonnet rouge, — simple suceur-
paie de■ .la Gazette (allemande) des Ar-
donnes, —- une bande d'assassins, de filles
de police et de maîtres chanteurs, soudoyée
et manœuvrée par la Tchéka de Paris, in
stallée à la Sûreté générale et à la Préfec
ture de police, travaille tranquillement
pour Berlin et" pour Moscou, sops la som
nolence de Naudin et l'aveuglement de
Maunoury, le brise-complot de trois heures
un quart. Comme au. temps du Bonnet
rouge et d'Almereyda, cette bande obéit
passivement aux instructions qui lui
viennent des Soviets et de Stresemann; et
l'impunité lui est assurée auprès de quel
ques magistrats comme Bompard, -héritiers
des Albanèl et des-Monier, qui tremblent
devant ses menaces. Car ce n'est pas seule
ment à Paris qu'on serait stupéfié, aba
sourdi, si. je publiais les noms des infor
tunés personnages, en place, tenus, bridés,
manœuvrés par- la Tchéka de Paris (et par
son compère occulte Briand) et les indi
cibles raisons de leur soumission aux
ordres de cette tourbe infecte et sanglante!
Ah! oui, quelle stupeur et quelle panique,
mes vieux « lits clos » de Y Ouest Eclair !
En lisant ceci, Raymond Poincaré va se
figurer que j'exagéré. Je n'exagère pas plus
que je n'exagérais en écrivant VAvant-
Guerre ou en dénonçant Almereyda, dès le
17 avril 1917, à 1^ veille des mutineries
militaires, devant le tribunal correctionnel,
Almereyda, le 4- j B-137 de la police boche
et compagnon de débauche de Malvy. .
Mais si Poincaré pense que j'exagère,
qu'il demande donc à M. Raux, ancien
préfet de police, — un honnête homme,
celui-là, — de'lui raconter comment il fut
débarqué par Marraud (d'André Berthelot)
et par • Aristide Briand, au moment du
meurtre d'Antonin Dubost, opéré, 8, rue
des Martyrs, par les soins de feu Dumas
et de Ducrocq, chez une fille de police
classée et étiquetée.
Que Raymond Poincaré s'informe aussi
de Desreaux, l'affaire Desreaux, de l'affaire
■du communiste -Justin Desreaux, frère d'une
anarchiste connue, ; naguère en relations
avec la Berton, arrêté récemment sur les
boulevards, où il posait des affiches incen
diaires, et remis presque immédiatement
en liberté. Il y a là, si je suis bien informa,
des ramifications très intéressantes du côté
de la Tchéka . Paris-Berlin. Depuis l'assas
sinat de Plateau, par l'instrument de la
policière Berton (moutonne de la Bernain
à Bompard), la Tchéka de Paris joue de
malheur : le "voile, qui la cachait au pu
blic, est déchiré du' haut.en bas; nous la
tenons de bien plus près encore que ne le
pensait le commissaire Daru. en perquisi
tionnant chez nous il y a trois semaines et
en admirant notre documentation. Vous
n'avez rien vu,-monsieur Daru. Le plus
chouette est garé (et comment!). Nous la
tenons, et elle ne saurait espérer faire zi
gouiller à la fois, cette brave Tchéka, par
ses anarchos patentés ou ses « mondains »
afficheurs, tous les Comités directeurs de
l'A. F., qui sont régulièrement tenus au
courant de ce que continuent à ignorer
MM. Poincaré et Maunoury... J'attends
avec curiosité les sanctions que le cabinet
compte 'prendre, contre ce vieil enfant de
Naudin et ce gredin de Lebreton, au sujet
de l'affaire Midol. Car les Renseignements
généraux ont, bien entendu, laissé ren- .
trer Midol exprès.
Léon DAUDET
Député de Paris.
Comité Léon Daudet
Après une ■ interruption de trois mois
occasionnée par la période des vacances,
le Comité chargé de la répartition du sup
plément d'indemnité ^parlementaire de
Léon Daudet s'est réuni le samedi 10 no
vembre.
Au cours de cette réunion, le Comité
a décidé h» répartition de cinquante-trois
secours, qui ont été attribués à trente-
quatre anciens combattants chargés de
famille, cinq mutilés et quatorze veuves
de guerre.
La prochaine - réunion aura lieu clans
le courant du mois de décembre pro
chain. •
Le Dîner d'Action française
Lundi soir, 19 courant, à 7 h. 45, re
prise du dînef mensuel de la permanence
d'Action française.
Prix du repas : 18 francs, pourboire
non compris, salle du Restaurant Julien,
8, rue Jean-Goujon.
Se faire inscrire, avant dimanche, à la
Permanence centrale, 14, rue de Rome,
ou à la Librairie d'Action française.
■ ■ ■ . O . 1 1 —
M. KRUPP VON BOHLEN BENEFICIE
DU SURSIS »
Dwstscldorf, 14 novembre. — Les jour
naux allemands annoncent que M. Krupp
von Bohlen, condamné à quinze ans de
prison le 7 niai dernier par le Conseil
■de guerre de Werden, a obtenu des au
torités d'occupation le bénéfice du sur
sis, ainsi que les-autres directeurs des
usines Krupp, MM. Hartwig, Bruhn, Os-',
terlen. Le conseiller d'exploitation Muller,
condamné à six mois de prison et dont la
peine expirait en décembre, a été remis
en liberté définitive.
I. La vraie Commission de contrôlé
Les lecteurs de l'Action française n'ont
jamais été dupes de l'institution des Com
missions de contrôle militaire en Alle
magne. Ils ont été prémunis de bonne
heure contre cet enfantillage renouvelé de
Napoléon I er .
Nous n'avions pas attendu le traité ni
l'armistice pour répondre, dès 1914, au
général Bonnal, spécialiste militaire émi-
nent, politique moins renseigné, que, après
la victoire, son système de conventions
militaires ne vaudrait pas grand'chose ou
ne vaudrait rien contre un pays comme
l'Allemagne, tenu et exercé par toute la
tradition de la Prusse à les frauder et à
les tourner tant et plus. Au moment du
traité, nous disions "à M. Tardieu que ses
contrôleurs ne contrôleraient pas et qu'on
leur cacherait tout ce qu'on voudrait jus
qu'à l'inévitable jour où on les mettrait
j)oliment ou grossièrement à la porte.
Ce jour est arrivé depuis près d'une an
née, après que' l'expérience eut ratifié
point par point ce qui; nous n'avions. aucun mérite à prévoir.
Aujourd'hui, l'univers sait que l'Alle
magne n'a pas cessé de fabriquer ses
armes de guerre et que rien ne. peut la
■détourner d'une fabrication qu'elle con
sidère comme indispensable au relève
ment de sa vie et de sa fortune. L'indus
trie nationale de la Prusse est devenue
celle de toutes les Allemagnes. Elle chôme
dans les territoires que nous occupons,
Rhénanie, Ruhr,'mais elle est active-par
tout ailleurs. La qualité de cette produc
tion ne paraît pas moins dangereuse que
sa quantité. Beaucoup de' témoignages
semblent confirmer ce qui a • été dit ici,
dès le premier jour,, des interdictions pué
riles en fait de-grosse artillerie. Le ma
tériel de guerre allemand, qui tendait au
colossal avant 1918-19, devait évoluer
ensuite dans le .sens de l'arme petite, in
visible, visant à l'infection vénéneuse et
morbide. Un danger qui comporte ces
deux aspects est aussi pressant que réel.
Comment va-t-on le conjurer ? Il fau
drait que l'Entente ou, à son "défaut, la
Belgique et la France,-prissent:;le bon
parti héroïque d'en finir avec les paroles
et les. démarches vaines qui les-déconsi
dèrent de plus en plus. Un énorme appa
reil guerrier, les menace et tout délai ac
corde à sa fabrication augmentera le pé
ril. Le temps .et tous les éléments réels du
temps travaillent contre elles. Il ne leur
est donc permis ni de dormir, ni de fein
dre le sommeil où la négligence". Mais, il
leûr est moins loisible encore de se figu
rer que des notes, des avertissements, ou
même la mission d'une poignée d'officiers
courageux et savants pourrait changer
quoi que ce soit à' ce qui est. Toute mis
sion sera trompée : et bernée si elle n'est,
point lapidée. A- supposer que ses mem
bres soient laissés libres d'errer et d'en
quêter, ce qu'ils ont pu faire jadis est de
venu complètement impraticable. La
houle nationaliste et impérialiste brouil
lerait infailliblement leurs opérations. II
fut un temps où-l'esprit allemand ram
pait et rusait. Ce temps est passé. L'esprit
allemand se redresse, comme il devait se :
redresser, sous le double aiguillon. de
l'impunité réelle et de la provocation ver
bale. Ou l'on se résigne à en subir, avant
peu, l'assaut et les violences, ou l'on ne s'y
résigne pas, et alors il ne faut pas laisser
à l'esprit allemand le choix du point et de
l'heure de l'offensive". Il faut le broyer
sans retard.
Sa préparation de cinq ans est calculée
-de manière à atteindre toutes nos places
faibles. Mais il est encore vulnérable. Nous
n'avons probablement pas dépassé la zone
où un faible effort de promenade mili
taire suffirait à briser la résistance, à •
rétablir l'ordre, à dicter la loi de la paix.
Ne sortons pas de cette 2one sans agir.
La véritable, la seule commission de con
trôle militaire à envoyer aux ■ Allemands,
c'est une bonne armée, nombreuse, aguer
rie, pourvue et munie de tout le néces
saire, décourageant par sa masse et son
aspect , tout effort opposé. Cette Com
mission en marche, une fois maîtresse de
la capitale, des capitales, peut se for
mer en colonne volante et rayonner suc
cessivement de 'Berlin, de Stuttgart, de
Munich, de Dresde, dans toutes les direc
tions où seront signalées des usinés d'ar
mes terrestres ou maritimes, ou aérien-;
nés et des fabriques de poison. Des s
exécutions rapides pourraient anéantir
en un temps très bref ses préparatifs de 1
mort. Cela permettrait de Cueillir chemin:
faisant un certain nombre de coupables:
de guerre et, par conséquent, d'appliquer
une autre partie du traité. L'expédition
qui ne prendrait pas grand temps vau
drait ensuite d'immenses loisirs et de f>ro-:
fonds répits aux pays qui l'auraient osée.
On hésite ? On préfère discuter à perte-
de vue sur le retour du Hohenzollern et la r
restauration des 1 Wittelsbach ? On calcule,
Teffet d'une restauration monarchique al
lemande, sur les démocraties alliées?,..-
L'Amérique a. déjà répondu qu'elle s'en
fichait. Jacques Bainville démontre depuis '
des semaines que ce débat en forme d'hy
pothèse est absurde. 'Depuis que le
pouvoir y a- été délégué • aux. sept : gêné-,
raux de M. Stresemann, la dictature mili
taire est un fait'-accompli, - une restau
ration n'y i ajouterait que des garanties
d'avenir. Èt Jacques Bainville montre aus
si depuis plusieurs jours,, la différence
des attitudes de la petite Entente suivant
qu'il est question de restaurer un menu
roi à Budapest ou un grand empereur à
Berlin. Xes Français et les Belges doivent
se dire qu'ils n'ont à compter que sur
eux-mêmes. Il n'y a plus une minute à
perdre, ni une faute à commettre. M.
Barthou, bon avocat,-mais qui a de qui
tenir, ayant reçu du sang gascon, du sang
béarnais, du sang basque, M. Barthou
doit avoir compris que le temps des for
malités de droit international est passé....
II doit adjurer, persuader, entraîner M.
Poincaré. Assez do notes !s L'action.
II. L'armée et la Sarre
La Chambre qui meurt serait sage' de
voter le projet Magallon. Les anciens com
battants seraient plus sages encore de-se
méttre d'accord avec le gouvernement
pour le présenter. Le projet Magallon voit
loin'. Il compose et accorde l'intérêt per
manent et prolongé de l'Etat avec celui
des combattants. Ceu,; -ci, je sais, sont
divisés. Je sais bien qu'on a fait croire à
plusieurs d'entre eux que le projet Ma
gallon, d'origine royaliste, était une œu
vre de parti ou.de" réaction. Quelle mi
sère! Ni Magallon pi moi ne.pouvions son
ger, là-dedans, qu'à la France. Mais , pas
sons et donnons un bon conseil aux com
battants, ceux.qui siègent à la Chambre,
ceux qui actionnent leurs députés du de
hors, proposons-leur une méthode de tra
vail.
Us ne sont pas d'accord sur ce qui
leur convient: «part», comme en Bel-!
gique ! « pension », comiv.e ailleurs ! Soit,
qu'ils commencent par ajourner ce chapi
tre du débat et qu'ils se mettent d'accord
au préalable sur les biens chargés de
pourvoir .à la Pension ou à la Part. Et
qu'ils disent tous, d'un seul cœur : « Pour
faire, la Part ou l'aire la. Pension, c'est
.la Sarre que nous voulons le produit an-
• ïtâet * des "mines de'la Sarre, seule con-
qtiête de notre sang, seul trophée de notre
victoire!...» Le statut et le fonctionnement
de l'Office du combattant seront détermi
nés ensuite ! La Sarre d'abord ! Les
soixante ou les cent vingt millions de la
Sarre : nous ne sortons pas de là !
Lorsque ce point sera réglé, qu'ils tien
dront la propriété collective de l'annuité
snrrdise, ils verront mieux le parti à tirer
de ce bien. A l'époque où le projet Magal
lon fut élaboré, on n'avait que des ren
seignements vagues ou faux sur le produit
de la-Sarre. On sait maintenant que ces
mines ont fait entrer, cette année, soixan
te millions dans le Trésor public et que
le produit net était-de cent vingt millions.
Avec cela, on peut' perfectionner le plan
primitif. On n'avait d'abord osé rêver que
l'attribution annuelle d'une «part» ou
deux, tout au plus, par arrondissement.
Les chiffres nouveaux (en ne tablant que
sur soixante millions) feraient environ
quatre lots annuels par canton. Chaque
:canton pourrait voir délivrer leurs lots de
xinqrmille. francs à quatre anciens com-
: 'battants;" et les fermentations de l'espé
rance s'accroîtraient d'année en année. Le
sort aveugle aurait évidemment sa part de
l'aventure comme dans tous les accidents
de l'histoire humaine. Mais la pension
n'exclut pas le sort: bien des combattants
sont, hélas ! promis à la mort avant
£u!i'ls aicnt.atteint l'âge de la pension.
■"-:jl3àtf'pSnâî$n..'.ésl ~nn- secours précaire
destinée à empêcher de mourir. Elle doit
être largement accordée aux mutilés in
firmes, malades, affaiblis. Mais il faut pré
férer pour les combattants valides un pe
tit capital, parce que c'est, de l'argent vi
vant, de la force vivante, c'est un moyen
d'action par lequel un homme encore
jeune ;peut féconder et multiplier son tra
vail. Çraînt-on le gaspillage ? C'est une
des objections que viennent de formuler
les auteurs d'une remarquable proposition
de « retraite du combattant». MM. Thbu-
myre, Bigiion, Maillard, Lavoinne, Ancel,
Bureau, Anqùetil, Nibelle, Peyroux, députés
de 'la Seine-Inférieufe. Ces messieurs ou
blient que le projet Magallon offre des
avantages à tout attributaire qui investi
rait sa «part» dans une entreprise utile.
Le paysan français, qui forme l'immense
majorité, de nos combattants, n'est pas
gaspilleur. Il est économe et industrieux,
âpre et imaginatif. Les hommes d'Etat ré
fléchis s'occuperont . de lui donner de
•quoi vivre et de quoi fortifier sa vie
plus volontiers que d'assurer chichement
et chétivement sa défense contre une pau
vreté qu'il ne faut pas attendre, mais
écarter, mais prévenir, par une sage or
ganisation de l'avoir public.
III. Les funérailles de l'honneur
.Ainsi, d'après Lautier, le déshonneur ne
compte pas '? Je m'étonne de trouver cette
thèse sous la plume de ce Latin sensible
-au 'vrai et au beau: Mais c'est ainsi. Le
déshonneur ne. compte pas. Vous avez été
condamné pour - avoir devant l'ennemi, au
profit de l'ennemi, trahi les devoirs sacrés
d'un; poste de combat et d'un poste d'hon
neur. Votre peine est faite. Elle vous dis
pensait de la dégradation civique. Vous
reprenez tous vos droits, vous reprenez
.tout votre honneur. Telle est la traduc
tion que -Lautier donne à l'affaire Malvy.
.Libre à lui. -
, Màis t je vois nos lecteurs. Us doutent.
Non; c'est trop fort, ce Maarras, ce Dau
det exagèrent toujours. Eugène Lautier n'a
pas dit ça. Il a dit ça. L'esprit de parti a
conduit Lautier à dire ça. Il l'a même con- !
duit à assimiler complètement le cas du
président Loubet bousculé par Christiani,
mais qui n'avait été condamné à 'rien du
tout, au cas de Malvy que le tribunal qu'il
avait réclamé et devant lequel il a compa
ru en prisonnier libre, sans avoir été per
quisitionné, a frappé d'un arrêt infamant,
à la suite de débats qui l'Ont écrasé !
-L'esprit de parti a fait écrire à Lau-
-tier que, «sa peine accomplie», Malvv
est un citoyen comme un autre » ! En
revanche, les insultes, les violences, les
.coups assénés à un officier supérieur et
à deux sous-officiers sont contés en ces
termes par Eugène Lautier :
« ...Un lieutenant-colonel et deux offi-
« ciers en uniforme sont allés jusqu'à
« l'ancien ministre. Et le lieutenant -car
«' lonel lui a dit: «Au nom de l'armée,
« j'interdis... » Il ne put terminer sa plira-
« se, des assistants ayant mis fin à ce
« mandat que cet officier s'arrogeait. »
« Mettre fin » à des paroles au moyen
du bâton et du poing c'est ce que
Lautier nomme l'ordre et la liberté, la
légalité et les garanties individuelles ! Où
je l'approuve, tout à fait c'est lorsqu'il
place son "programme sous l'invocation
de Waldeck-Rousseau.C'est l'homme. Mais
il se trompe lorsqu'il ajoute que Wal-
deck-Rousseau sauvait « la patrie ». H ne
sauva que la République. Il perdait la pa
trie. Il la'détruisait. Il vouait à la mort
un nombre considérable des quinze cent
mille citoyens du pays désarmé que le
canon prussien, coucha, quatorze ans plus
tard, dans nos cimetières. Les responsabili
tés de l'Allemagne sont grandes* Mais après
celles-là, il faut absolument compter cel
les de la République républicaine : c'est
dans le journal de Lautier que M. Geor
ges Guy-Grand l'avouait l'autre jour. Si
jamais revenait ce que Lautier appelle
si bien « l'heure de Waldeck-Rousseau
ce serait comme en 1899 une heure qui
présagerait le carnage et '.'horreur.
Charles MAURRAS
ECHOS
LES FAITS DU JOUR
— La Conférence des Ambassadeurs se
réunira aujourd'hui pour prendre une dé
cision au sujet du retour du kronprins.
— Lord Crewe s'est entretenu hier avec
M. Poincaré du mouvement séparatiste rhé
nan.
—__I.es autorités d'occupation ont suspen
du les négociations avec les industriels alle
mands
— Midol a été arrêté hier après de vio
lents incidents à l'Hôtel de Ville.
Dans le Revue universelle du 15 novembre, M.
René Johannet prend contre le polémiste italien
Giovanni Papïni la 'Défense i du bourgeois fran
çais, en une réponse pressante et drue, où il
rend justice jaux qualités du bourgeois latin, de
cette classe d'hommes qui « fabriquent de l'or
dre, de la paix, de la raison, de l'équilibre ».
M. Paul-François Alibert publie un magnifique
poème le Laurier du Forum. M. Jean-Marie
Carré ouvre nos yeux sur les Etats-Unis d'au
jourd'hui, dont il signale comme le trait dominant
la griserie de l'unité, et la griserie de la quan
tité et de l'étendue. « Une ivresse impérialiste,
dit-il, soulève une démocratie généreuse. L'idéa
lisme perd du terrain et les Etats-Unis entrent
dans une dangereuse crise de croissance. »
"M. Henri Massis donne, dans le même numéro,
la fin de sa remarquable étude sur André Gide ;
un tel jugement ne saurait être confondu avec
les polémiques hasardeuses dont M. Gide et la
Nouvelle Revue Française ont été récemment
l'objet.
Dans le même numéro, le beau roman de Charles
Géniaux, les Feux s'éteignent. La République
rhénane, par René Johannet. Les Livres nou
veaux, par Robert Kemp. Le Salon d'Automne,
par Roger Allard. Le Théâtre, par Lucien Du-
bèch. Un portrait de M. Emile Fabre, par XXX.
' Revue universelle, 157, boulevard Saint-Ger
main, Paris 6*. '
+ *
Abonnements aux Cahiers Verts.
A partir du premier janvier prochain, le prix
de l'abonnement à la série de Dix Cahiers sera
porté de 45 fr. à 60 fr.^et les abonnements à
quarante Cahiers de 160 fr. à 200 fr.
La librairie Grasset recevra jusqu'à cette date
les abonnements ou réabonnements aux prix ac
tuels, savoir :
V A la série de dix Cahiers (à partir du nu
méro déterminé par le souscripteur) : 45 fr. (prix
de 1 l'unité, 4 fr. 50) ;
2° A la série de quarante Cahiers : 160 fy.
(prix de l'unité, 4 fr.).
Les abonnés aux « Cahiers Verts » ont donc
intérêt à prolonger leur abonnement, avant le
premier janvier, sans attendre son expiration.
"* *
: Le kaiser après le kronprinz rentre en Alle
magne ! Stupéfiante et lamentable nouvelle. Que
réserve cette prochaine restauration des Hohen
zollern, dégénérés phobiques et amoraux si bien
dépeints par le correspondant de guerre berli
nois Karl Rosner dans son volume : Der Kœnig.
* ❖
.Economisez 30 à 50 0/0 en achetant argen
terie, bijoux, corbeilles de noee, chez Pinson,
15, rue Lévis, de 9 h. à 12 heures.
* *
Erratum. — Par suite d'un lapsus, on lisait
samedi dans un de nos échos sur les manœu
vres communistes autour des jurés du procès
Conradi : « On s'efforce de créer autour d'eux
une atmosphère favorable à l'acquittement » ;
c'était condamnation qu'il fallait lire. Nos lec
teurs auront rectifié d'eux-mêmes.
Décrépitude
Lorsque les Allemands veulent se renîrt
compte de l'état de l'opinion publique en
Fiance, ils font ce que nous faisons pour
nous rendre compte de l'état de l'opinion
publique en Allemagne : ils consultent nos
journaux. Et que peuvent-ils voir quand
ils lisent: ce qu'inspirent les événements do
leur pays, la rentrée du kronprinz, le coup
de Ludendorff, l'évolution de M. Strese
mann vers la droite? Ils voient fort claire-
'ment que les journalistes français polé
miquent les uns contre les autres, que cer
tains tombent même sur, Louis XIV, à.pro
pos des Hohenzollern, mais qu'il ne.... se
dégagé de leurs articles aucune idée com
mune sur la manière de traiter le pro
blème allemand. On peut done en conclure
qu'il n'y a pas d'esprit public en France et
que l'Allemagne peut se permettre tout ce
qu'elle veut, pourvu qu'elle ait le soin de
ne pas administrer à dose trop massive ses
provocations.
Si les Français ne sont pas d'accord sur
la ligne de conduite à suivre, il est vrai
semblable que les Alliés s'accorderont en
core moins. Ce n'est pas la séance inutile
que la Conférence des ambassadeurs a te
nue hier qui intimidera M. Stresemann et
qui le détournera des plans de restauration
que ce monarchiste temporisateur nourrit
depuis longtemps. La séance de la Com
mission des réparations, où sir John Brad-
bury a si clairement laissé entendre qu'il
était prêt à se retirer, n'est pas non plus
de nature à donner à l'Allemagne l'impres
sion que l'Entente agira avec promp'iitude
et fermeté, soit pour empêcher le rétablis
sement des Hohenzollern, soit pour impo
ser la reprise du contrôle militaire.
La manière dont les Allemands pro
cèdent leur permet d'ailleurs d'endormir da
faibles velléités d'intervention. Le kron
prinz est rentré au moment où venait
d'échouer le coup de Ludendorff, contre
•lequel s'était prononcé M. Stresemann,
aussi bon républicain, dans la circons
tance, que le , cardinal-archevêque de Mu
nich. Le kronprinz rentré, on jettefat-un
peu de cendre sur le feu en ; attendant .de,
passer à une autre manifestation. .
■La carence de la Conférënce des ambas
sadeurs, si brave quand il s'agissait de
sévir contre Charles I er , s'a femme et ses
enfants, a d'ailleurs en elle-même quelque
chose de profondément scandaleux. Ce
directoire européen (car la Conférence suc
cède aux « grands quatre » qui avaient
donné la paix au monde) se 'montre dé
pourvu d'idées, d'initiative, de volonté- et
même de toute espèce de prévoyance. Nous
sommes bien gardés.
Leur procès-verbal d'hier ajoute à l'im
pression de ridicule que la démarche des
ministres de l'Entente chez M. van Karne-
beek a laissée. Dans l'affaire du kronprinz
comme dans toutes les autres affaires alle
mandes qui sont en cours, il n'y a concert
des Alliés que pour recevoir des réponses
ironiques et s'en contenter. „A tous lea
égards, l'Entente donne les signes de la
plus affreuse décrépitude. C'est bien dan-
'gereux puisqu'elle semble ne plus exister
que pour empêcher de faire ce qu'il fau
drait. — J. B.
V. — LA VIE CHERE «
Causes et remèdes
L'abondance des matières ne nous per
met de reprendre qu'aujourd'hui notre
enquête sur la vie chère. Cependant les
lettres se sont accumulées, dans notre
dossier, lettres de toutes sortes , où les ren
seignements les plus intéressants voisinent
avec des récriminations bien vaines.
Que nos lecteurs ne s'impatientent pas.
Nous ne sommes pas encore arrivés à nos
conclusions. Nqus tâchons pour le mo
ment d'éclairer le public de notre mieux
en amassant et en groupant des observa
tions matérielles. Ce sont donc des faits
que nous voulons' rassembler, en aussi
grand nombre qu'il sera possible. Soit
qu'ils corroborent, soit au contraire qu'ils
infirment une constatation déjà faite,
c'est de leur observation rons dégager nos conclusions. Ne nous
hâtons donc pas de généraliser.Qu'un pro
ducteur berrichon ne conteste pas, d'après
ce qu'il a vu en Berrv, le témoignage d'un
producteur normand ou champenois.
Cela n'avance pas les choses et ne prou
ve pas que le Normand n'ait pas raison
dans son pays. Mais que le Berrichon
vienne nous dire : Ce que vous avez
écrit de la Normandie ne s'applique pas
au Berry », voilà qui nous éclaire et
pourra modifier un jugement qui - sera^,
quant à nous, impartialement rendu. D'au
tant qu'un Auvergnat, un Gascon, un Li
mousin se joindront peut-être à lui pour
faire, de l'exception qu'il nous présen
tait la règle quasi-générale. Les résul
tats déjà acquis par les quelques investi
gations commencées 1 sont trop encoura
geants pour que nous ne nous efforcions
pas d'élucider aussi profondément qu'il
se pourra le problème de la vie chère.
* *
Beaucoup de lettres d'agriculteurs.
Un cultivateur breton qui nous apporte
plusieurs faits intéressants nous permet
tra de discuter les allégations qu'il en
déduit. Il nous 'dit que les plus grandes
victimes ■ de-la vie chère sont les rentiers
et les propriétaires d'immeubles. Voilà qui
est sans doute exact. Mais il ajoute quel
cette catégorie de consommateurs est une
exception dans la masse ; Voilà qui est
beaucoup moins sûr. Nôtre correspond
dant conteste ensuite que le Français gai
gne sa vie en francs, comme nous l'écri
vions l'autre jour, et non en livres et eai
dollars.
« Je constate, dit-il, que la main-d'œu
vre a plus que triplé, donc on a suivi
I? marche de la livre sterling. Un charre
tier que je payais huit cents francs,
nourri, avant la guerre, je le paie deux
mille huit cents cette année, nourri éga
lement. Il est donc bien payé non eni
francs mais en livres. »
Mais non. Il est payé en francs, mais)
à un taux plus élevé, par rapport aux sa
laires d'avant-guerre, que dans bien d'au
tres métiers. Les personnes emplovéesf
dans ces autres métiers souffrent, elles,
de la vie chère. Aux « rentiers », aux
« propriétaires » dont parlait tout à l'heu-
-c notre correspondant, il faudrait encore
outer toutes les catégories d'employés
i de fonctionnaires dont les traitements
.^ont pas été relevés proportionnellement
à la dépréciation dn franc. Ce qu'il faut
donc examiner, c'est pourquoi certains
salaire^, notamment à la campagne, ont
atteint un niveau si élevé. Nous en avons
déjà dit un mot., Nous y reviendrons.
Poursuivons le raisonnement de notre
correspondant.
« Tous les produits dont l'agriculture
a besoin : engrais (nitrates, sulfate d'am
moniaque, superphosphates, engrais po-
tassiques), machine* agricoles, charbon,
essences, sont tous en fonction de v la livre
ou du dollar, car tous-dépendent du-mar
ché, des charges. . ... ..
« Et remarquez que les machines.agri
coles françaises sont payées par nous plus
cher que ne le seraient des machines amé
ricaines par exemple, malgré le change, sî
(1) Voir l'Action française des 1", 7, SI
et 11 novembre. "
EDITION DU MATIN
Jeudi 15 Novembre 1923
15 e *.,
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« Tout ce qui est national est notre. »
Le Dae d'ORLÉANS
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Appartements à louer
c Un décret du général Primo
de Rivera déclare que les Cortès
ne devant pas être réunies d'ici à
longtemps, le directoire pourra
faire des édifices des deux
Chambres l'emploi que bon lui
semblera. *
LES JOURNAUX. !
; Nous proposons d'y établir un dancing.
La
« Tchéka » de Paris
et 1 affaire. Midol
LA POLITIQUE
La formule de M. Tardïen est exacte : le
ministère de l'Intérieur fait actuellement
« le lit de Caillaux», c'est-à-dire, en bon
français, de l'Allemagne- Car les deux
agents allemands' Càillaux et Malvy, ac
tuellement cl\efs du bloc de gauche, c'est-
à-dire du bloc de boche, ont fait tuer, de
1914 à 1918, un grand, nombre de combat
tants français en surcroît. Par la faiblesse
du ministre Maunoury, par sa complicité
avec - les hommes" de., gauche,, avec cette
pauvre poupée de Herriot, par l'incapacité
notoire du préfet Naudin, risée de ses pro
pres services, par l'ignorance où est M.
Lacambre de la conjuration ourdie autour
de lui* du fait de France, du bandit Lebre-
ton. et de Godard, Berlin et Moscou -di
rigent en réalité une partie de la Sûreté
générale (comme au temps de Leymarie)
et contrôlent une partie des Renseigne
ments généraux, comme' au temps de Jo
seph Dumas.
^De nouveau, la police patriote, et qui
voudrait faire son devoir, est débordée,
brimée, ridiculisée. De nouveau, les pa
triotes et anciens ' combattants — un lieu
tenant-colonel Calté, un sergent Denis, un
sergent-major Brichet, en uniforme tous
trois .— sont molestés et frappés par une
Jjande Malvy, formée, comme en 1914, et
recrutée au • ministère de l'Intérieur, par
le policier France, bochophile et protégé
de Briand, de Briand-Cocherel, de Briand-
Lanterne-à.- Berthelot, de Briand-de-Chine,
de Briand-de-police, du vendu Briand. Seul
Almereyda manque à l'appel, ayant été
étranglé par-son ami Malvy. Le scandale
de Nadaillac-sur-Lot, venant après le scan
dale des perquisitions gourdoniehnes à
l'A. F., annonçait ..le.- scandale Midol. Il
faut être aveuglé par-le fétiche démocra
tique, comme l-'est malheureusement le
président du Conseil, pour ne. pas voir ce
que voyait Colrat lui-même, il y a quel
ques mois, et ce qui crève les yeux : une
effroyable engeance^ continuant à. jouer
sûr le tableau" germano-révolutionnaire,
installée place. Beauvau. et quai des Or
fèvres, et y combinant, tantôt l'assassinat
clés patriotes (affaire Plateau),- tantôt l'éva
sion de documents compromettants, rem
placés par des faux . (affaire Zalewsky),
tantôt le chantage sénatorial (affaire Anto-
nin • Dubost,'"affaire du non-lieu Cachin),
"tantôt l'arrivée en sourdine d'une Bochesse
(affaire Clara Zettkin). ou le retour en fan
fare d'un MidoL-
Si Raymond Poincaré avait voulu aller
au fond du scandale sénatorial dans l'af
faire Cachin (propagande _ antifrançaise
dans la Ruhr), il y jurait trouvé, aux côtés
du souteneur en bourgeois Briand, agen-
cier de tous, les mauvais coups, le sieur
Bonet-Maury, secrétaire général , du Sénat
et policier, compère",' avec Ducrocq, de feu
Joseph Dumas et dont le rôle ténébreux
est aujourd'hui .suivi de près Non seule
ment dans l'affaire Dubost, mais dans un
autre guet-apens sénatorial qui fit grand
bruit sous Clemenceau, quand Nail était
garde des Sceaux, et dont les abominables
-dessous n'ont jamais été élucidés. Si Ray
mond Poincaré. avait voulu aller au fond
des choses, dans l'assassinat de Plateau, il
aurait trouvé la complicité de Ducrocq,—
aujourd'hui à Ja Banque de France! •— du
maître chanteur. Anquetil, son copain, de
l'Humanité et de YŒuvre (articles prépa
ratoires de Hennessy et de Téry), l'accu
sant d'avoir voulu la guerre, afin de le
faire assassiner. Le coup' du prétendu
« rire au cimetière », communiqué à un
journal illustré, reproduit en carte postale,
était un coup nettement policier, qui est la
fable de la Préfecture et qui préparait l'as- '
sassinat de Poincaré, comme les affiches
ordurières du policier « mondain » André
Gaucher, le provocateur au meurtre de la
villa -Violet, rue des Entrepreneurs (un
mois de prison sans sursis), et le lien de
Trochu, de Desgrées-du-porc et de la police
politique, préparaient l'assassinat de mon
ami-Daudet.
Si Raymond Poincaré avait voulu aller
au fond des choses, il aurait .appris que
le Libertaire et la police ne font qu'un,
que le Libertaire est une souricière, au
même titre, que la maison du 8 de la rue
Lécuyer,. une souricière où quelques lou
foques, égarés, servent tantôt d'appâts et
tantôt d'agents d'exécution à un Dumas, à
un Ducrocq,- à . un Lebreton, à un Godard.
Si Raymond Poincaré avait voulu aller au
fond des choses, il saurait que le prési
dent Bompard, de la Chambre de3 mises
en accusation, qui a réglé le non-lieu de
Paul-Meunier, celui de la Bernain et pré
paie l'acquittement de Judet, est un mal
heureux tenu par la Tchéka de Paris et
fiue manœuvraient, et manœuvrent, et ter
rorisent, comme un tôton, feu Dumas, Le
breton, Ducrocq et Godard.
La vérité est qu'aujourd'hui, comme au
temps du Bonnet rouge, — simple suceur-
paie de■ .la Gazette (allemande) des Ar-
donnes, —- une bande d'assassins, de filles
de police et de maîtres chanteurs, soudoyée
et manœuvrée par la Tchéka de Paris, in
stallée à la Sûreté générale et à la Préfec
ture de police, travaille tranquillement
pour Berlin et" pour Moscou, sops la som
nolence de Naudin et l'aveuglement de
Maunoury, le brise-complot de trois heures
un quart. Comme au. temps du Bonnet
rouge et d'Almereyda, cette bande obéit
passivement aux instructions qui lui
viennent des Soviets et de Stresemann; et
l'impunité lui est assurée auprès de quel
ques magistrats comme Bompard, -héritiers
des Albanèl et des-Monier, qui tremblent
devant ses menaces. Car ce n'est pas seule
ment à Paris qu'on serait stupéfié, aba
sourdi, si. je publiais les noms des infor
tunés personnages, en place, tenus, bridés,
manœuvrés par- la Tchéka de Paris (et par
son compère occulte Briand) et les indi
cibles raisons de leur soumission aux
ordres de cette tourbe infecte et sanglante!
Ah! oui, quelle stupeur et quelle panique,
mes vieux « lits clos » de Y Ouest Eclair !
En lisant ceci, Raymond Poincaré va se
figurer que j'exagéré. Je n'exagère pas plus
que je n'exagérais en écrivant VAvant-
Guerre ou en dénonçant Almereyda, dès le
17 avril 1917, à 1^ veille des mutineries
militaires, devant le tribunal correctionnel,
Almereyda, le 4- j B-137 de la police boche
et compagnon de débauche de Malvy. .
Mais si Poincaré pense que j'exagère,
qu'il demande donc à M. Raux, ancien
préfet de police, — un honnête homme,
celui-là, — de'lui raconter comment il fut
débarqué par Marraud (d'André Berthelot)
et par • Aristide Briand, au moment du
meurtre d'Antonin Dubost, opéré, 8, rue
des Martyrs, par les soins de feu Dumas
et de Ducrocq, chez une fille de police
classée et étiquetée.
Que Raymond Poincaré s'informe aussi
de Desreaux, l'affaire Desreaux, de l'affaire
■du communiste -Justin Desreaux, frère d'une
anarchiste connue, ; naguère en relations
avec la Berton, arrêté récemment sur les
boulevards, où il posait des affiches incen
diaires, et remis presque immédiatement
en liberté. Il y a là, si je suis bien informa,
des ramifications très intéressantes du côté
de la Tchéka . Paris-Berlin. Depuis l'assas
sinat de Plateau, par l'instrument de la
policière Berton (moutonne de la Bernain
à Bompard), la Tchéka de Paris joue de
malheur : le "voile, qui la cachait au pu
blic, est déchiré du' haut.en bas; nous la
tenons de bien plus près encore que ne le
pensait le commissaire Daru. en perquisi
tionnant chez nous il y a trois semaines et
en admirant notre documentation. Vous
n'avez rien vu,-monsieur Daru. Le plus
chouette est garé (et comment!). Nous la
tenons, et elle ne saurait espérer faire zi
gouiller à la fois, cette brave Tchéka, par
ses anarchos patentés ou ses « mondains »
afficheurs, tous les Comités directeurs de
l'A. F., qui sont régulièrement tenus au
courant de ce que continuent à ignorer
MM. Poincaré et Maunoury... J'attends
avec curiosité les sanctions que le cabinet
compte 'prendre, contre ce vieil enfant de
Naudin et ce gredin de Lebreton, au sujet
de l'affaire Midol. Car les Renseignements
généraux ont, bien entendu, laissé ren- .
trer Midol exprès.
Léon DAUDET
Député de Paris.
Comité Léon Daudet
Après une ■ interruption de trois mois
occasionnée par la période des vacances,
le Comité chargé de la répartition du sup
plément d'indemnité ^parlementaire de
Léon Daudet s'est réuni le samedi 10 no
vembre.
Au cours de cette réunion, le Comité
a décidé h» répartition de cinquante-trois
secours, qui ont été attribués à trente-
quatre anciens combattants chargés de
famille, cinq mutilés et quatorze veuves
de guerre.
La prochaine - réunion aura lieu clans
le courant du mois de décembre pro
chain. •
Le Dîner d'Action française
Lundi soir, 19 courant, à 7 h. 45, re
prise du dînef mensuel de la permanence
d'Action française.
Prix du repas : 18 francs, pourboire
non compris, salle du Restaurant Julien,
8, rue Jean-Goujon.
Se faire inscrire, avant dimanche, à la
Permanence centrale, 14, rue de Rome,
ou à la Librairie d'Action française.
■ ■ ■ . O . 1 1 —
M. KRUPP VON BOHLEN BENEFICIE
DU SURSIS »
Dwstscldorf, 14 novembre. — Les jour
naux allemands annoncent que M. Krupp
von Bohlen, condamné à quinze ans de
prison le 7 niai dernier par le Conseil
■de guerre de Werden, a obtenu des au
torités d'occupation le bénéfice du sur
sis, ainsi que les-autres directeurs des
usines Krupp, MM. Hartwig, Bruhn, Os-',
terlen. Le conseiller d'exploitation Muller,
condamné à six mois de prison et dont la
peine expirait en décembre, a été remis
en liberté définitive.
I. La vraie Commission de contrôlé
Les lecteurs de l'Action française n'ont
jamais été dupes de l'institution des Com
missions de contrôle militaire en Alle
magne. Ils ont été prémunis de bonne
heure contre cet enfantillage renouvelé de
Napoléon I er .
Nous n'avions pas attendu le traité ni
l'armistice pour répondre, dès 1914, au
général Bonnal, spécialiste militaire émi-
nent, politique moins renseigné, que, après
la victoire, son système de conventions
militaires ne vaudrait pas grand'chose ou
ne vaudrait rien contre un pays comme
l'Allemagne, tenu et exercé par toute la
tradition de la Prusse à les frauder et à
les tourner tant et plus. Au moment du
traité, nous disions "à M. Tardieu que ses
contrôleurs ne contrôleraient pas et qu'on
leur cacherait tout ce qu'on voudrait jus
qu'à l'inévitable jour où on les mettrait
j)oliment ou grossièrement à la porte.
Ce jour est arrivé depuis près d'une an
née, après que' l'expérience eut ratifié
point par point ce qui; nous n'avions.
Aujourd'hui, l'univers sait que l'Alle
magne n'a pas cessé de fabriquer ses
armes de guerre et que rien ne. peut la
■détourner d'une fabrication qu'elle con
sidère comme indispensable au relève
ment de sa vie et de sa fortune. L'indus
trie nationale de la Prusse est devenue
celle de toutes les Allemagnes. Elle chôme
dans les territoires que nous occupons,
Rhénanie, Ruhr,'mais elle est active-par
tout ailleurs. La qualité de cette produc
tion ne paraît pas moins dangereuse que
sa quantité. Beaucoup de' témoignages
semblent confirmer ce qui a • été dit ici,
dès le premier jour,, des interdictions pué
riles en fait de-grosse artillerie. Le ma
tériel de guerre allemand, qui tendait au
colossal avant 1918-19, devait évoluer
ensuite dans le .sens de l'arme petite, in
visible, visant à l'infection vénéneuse et
morbide. Un danger qui comporte ces
deux aspects est aussi pressant que réel.
Comment va-t-on le conjurer ? Il fau
drait que l'Entente ou, à son "défaut, la
Belgique et la France,-prissent:;le bon
parti héroïque d'en finir avec les paroles
et les. démarches vaines qui les-déconsi
dèrent de plus en plus. Un énorme appa
reil guerrier, les menace et tout délai ac
corde à sa fabrication augmentera le pé
ril. Le temps .et tous les éléments réels du
temps travaillent contre elles. Il ne leur
est donc permis ni de dormir, ni de fein
dre le sommeil où la négligence". Mais, il
leûr est moins loisible encore de se figu
rer que des notes, des avertissements, ou
même la mission d'une poignée d'officiers
courageux et savants pourrait changer
quoi que ce soit à' ce qui est. Toute mis
sion sera trompée : et bernée si elle n'est,
point lapidée. A- supposer que ses mem
bres soient laissés libres d'errer et d'en
quêter, ce qu'ils ont pu faire jadis est de
venu complètement impraticable. La
houle nationaliste et impérialiste brouil
lerait infailliblement leurs opérations. II
fut un temps où-l'esprit allemand ram
pait et rusait. Ce temps est passé. L'esprit
allemand se redresse, comme il devait se :
redresser, sous le double aiguillon. de
l'impunité réelle et de la provocation ver
bale. Ou l'on se résigne à en subir, avant
peu, l'assaut et les violences, ou l'on ne s'y
résigne pas, et alors il ne faut pas laisser
à l'esprit allemand le choix du point et de
l'heure de l'offensive". Il faut le broyer
sans retard.
Sa préparation de cinq ans est calculée
-de manière à atteindre toutes nos places
faibles. Mais il est encore vulnérable. Nous
n'avons probablement pas dépassé la zone
où un faible effort de promenade mili
taire suffirait à briser la résistance, à •
rétablir l'ordre, à dicter la loi de la paix.
Ne sortons pas de cette 2one sans agir.
La véritable, la seule commission de con
trôle militaire à envoyer aux ■ Allemands,
c'est une bonne armée, nombreuse, aguer
rie, pourvue et munie de tout le néces
saire, décourageant par sa masse et son
aspect , tout effort opposé. Cette Com
mission en marche, une fois maîtresse de
la capitale, des capitales, peut se for
mer en colonne volante et rayonner suc
cessivement de 'Berlin, de Stuttgart, de
Munich, de Dresde, dans toutes les direc
tions où seront signalées des usinés d'ar
mes terrestres ou maritimes, ou aérien-;
nés et des fabriques de poison. Des s
exécutions rapides pourraient anéantir
en un temps très bref ses préparatifs de 1
mort. Cela permettrait de Cueillir chemin:
faisant un certain nombre de coupables:
de guerre et, par conséquent, d'appliquer
une autre partie du traité. L'expédition
qui ne prendrait pas grand temps vau
drait ensuite d'immenses loisirs et de f>ro-:
fonds répits aux pays qui l'auraient osée.
On hésite ? On préfère discuter à perte-
de vue sur le retour du Hohenzollern et la r
restauration des 1 Wittelsbach ? On calcule,
Teffet d'une restauration monarchique al
lemande, sur les démocraties alliées?,..-
L'Amérique a. déjà répondu qu'elle s'en
fichait. Jacques Bainville démontre depuis '
des semaines que ce débat en forme d'hy
pothèse est absurde. 'Depuis que le
pouvoir y a- été délégué • aux. sept : gêné-,
raux de M. Stresemann, la dictature mili
taire est un fait'-accompli, - une restau
ration n'y i ajouterait que des garanties
d'avenir. Èt Jacques Bainville montre aus
si depuis plusieurs jours,, la différence
des attitudes de la petite Entente suivant
qu'il est question de restaurer un menu
roi à Budapest ou un grand empereur à
Berlin. Xes Français et les Belges doivent
se dire qu'ils n'ont à compter que sur
eux-mêmes. Il n'y a plus une minute à
perdre, ni une faute à commettre. M.
Barthou, bon avocat,-mais qui a de qui
tenir, ayant reçu du sang gascon, du sang
béarnais, du sang basque, M. Barthou
doit avoir compris que le temps des for
malités de droit international est passé....
II doit adjurer, persuader, entraîner M.
Poincaré. Assez do notes !s L'action.
II. L'armée et la Sarre
La Chambre qui meurt serait sage' de
voter le projet Magallon. Les anciens com
battants seraient plus sages encore de-se
méttre d'accord avec le gouvernement
pour le présenter. Le projet Magallon voit
loin'. Il compose et accorde l'intérêt per
manent et prolongé de l'Etat avec celui
des combattants. Ceu,; -ci, je sais, sont
divisés. Je sais bien qu'on a fait croire à
plusieurs d'entre eux que le projet Ma
gallon, d'origine royaliste, était une œu
vre de parti ou.de" réaction. Quelle mi
sère! Ni Magallon pi moi ne.pouvions son
ger, là-dedans, qu'à la France. Mais , pas
sons et donnons un bon conseil aux com
battants, ceux.qui siègent à la Chambre,
ceux qui actionnent leurs députés du de
hors, proposons-leur une méthode de tra
vail.
Us ne sont pas d'accord sur ce qui
leur convient: «part», comme en Bel-!
gique ! « pension », comiv.e ailleurs ! Soit,
qu'ils commencent par ajourner ce chapi
tre du débat et qu'ils se mettent d'accord
au préalable sur les biens chargés de
pourvoir .à la Pension ou à la Part. Et
qu'ils disent tous, d'un seul cœur : « Pour
faire, la Part ou l'aire la. Pension, c'est
.la Sarre que nous voulons le produit an-
• ïtâet * des "mines de'la Sarre, seule con-
qtiête de notre sang, seul trophée de notre
victoire!...» Le statut et le fonctionnement
de l'Office du combattant seront détermi
nés ensuite ! La Sarre d'abord ! Les
soixante ou les cent vingt millions de la
Sarre : nous ne sortons pas de là !
Lorsque ce point sera réglé, qu'ils tien
dront la propriété collective de l'annuité
snrrdise, ils verront mieux le parti à tirer
de ce bien. A l'époque où le projet Magal
lon fut élaboré, on n'avait que des ren
seignements vagues ou faux sur le produit
de la-Sarre. On sait maintenant que ces
mines ont fait entrer, cette année, soixan
te millions dans le Trésor public et que
le produit net était-de cent vingt millions.
Avec cela, on peut' perfectionner le plan
primitif. On n'avait d'abord osé rêver que
l'attribution annuelle d'une «part» ou
deux, tout au plus, par arrondissement.
Les chiffres nouveaux (en ne tablant que
sur soixante millions) feraient environ
quatre lots annuels par canton. Chaque
:canton pourrait voir délivrer leurs lots de
xinqrmille. francs à quatre anciens com-
: 'battants;" et les fermentations de l'espé
rance s'accroîtraient d'année en année. Le
sort aveugle aurait évidemment sa part de
l'aventure comme dans tous les accidents
de l'histoire humaine. Mais la pension
n'exclut pas le sort: bien des combattants
sont, hélas ! promis à la mort avant
£u!i'ls aicnt.atteint l'âge de la pension.
■"-:jl3àtf'pSnâî$n..'.ésl ~nn- secours précaire
destinée à empêcher de mourir. Elle doit
être largement accordée aux mutilés in
firmes, malades, affaiblis. Mais il faut pré
férer pour les combattants valides un pe
tit capital, parce que c'est, de l'argent vi
vant, de la force vivante, c'est un moyen
d'action par lequel un homme encore
jeune ;peut féconder et multiplier son tra
vail. Çraînt-on le gaspillage ? C'est une
des objections que viennent de formuler
les auteurs d'une remarquable proposition
de « retraite du combattant». MM. Thbu-
myre, Bigiion, Maillard, Lavoinne, Ancel,
Bureau, Anqùetil, Nibelle, Peyroux, députés
de 'la Seine-Inférieufe. Ces messieurs ou
blient que le projet Magallon offre des
avantages à tout attributaire qui investi
rait sa «part» dans une entreprise utile.
Le paysan français, qui forme l'immense
majorité, de nos combattants, n'est pas
gaspilleur. Il est économe et industrieux,
âpre et imaginatif. Les hommes d'Etat ré
fléchis s'occuperont . de lui donner de
•quoi vivre et de quoi fortifier sa vie
plus volontiers que d'assurer chichement
et chétivement sa défense contre une pau
vreté qu'il ne faut pas attendre, mais
écarter, mais prévenir, par une sage or
ganisation de l'avoir public.
III. Les funérailles de l'honneur
.Ainsi, d'après Lautier, le déshonneur ne
compte pas '? Je m'étonne de trouver cette
thèse sous la plume de ce Latin sensible
-au 'vrai et au beau: Mais c'est ainsi. Le
déshonneur ne. compte pas. Vous avez été
condamné pour - avoir devant l'ennemi, au
profit de l'ennemi, trahi les devoirs sacrés
d'un; poste de combat et d'un poste d'hon
neur. Votre peine est faite. Elle vous dis
pensait de la dégradation civique. Vous
reprenez tous vos droits, vous reprenez
.tout votre honneur. Telle est la traduc
tion que -Lautier donne à l'affaire Malvy.
.Libre à lui. -
, Màis t je vois nos lecteurs. Us doutent.
Non; c'est trop fort, ce Maarras, ce Dau
det exagèrent toujours. Eugène Lautier n'a
pas dit ça. Il a dit ça. L'esprit de parti a
conduit Lautier à dire ça. Il l'a même con- !
duit à assimiler complètement le cas du
président Loubet bousculé par Christiani,
mais qui n'avait été condamné à 'rien du
tout, au cas de Malvy que le tribunal qu'il
avait réclamé et devant lequel il a compa
ru en prisonnier libre, sans avoir été per
quisitionné, a frappé d'un arrêt infamant,
à la suite de débats qui l'Ont écrasé !
-L'esprit de parti a fait écrire à Lau-
-tier que, «sa peine accomplie», Malvv
est un citoyen comme un autre » ! En
revanche, les insultes, les violences, les
.coups assénés à un officier supérieur et
à deux sous-officiers sont contés en ces
termes par Eugène Lautier :
« ...Un lieutenant-colonel et deux offi-
« ciers en uniforme sont allés jusqu'à
« l'ancien ministre. Et le lieutenant -car
«' lonel lui a dit: «Au nom de l'armée,
« j'interdis... » Il ne put terminer sa plira-
« se, des assistants ayant mis fin à ce
« mandat que cet officier s'arrogeait. »
« Mettre fin » à des paroles au moyen
du bâton et du poing c'est ce que
Lautier nomme l'ordre et la liberté, la
légalité et les garanties individuelles ! Où
je l'approuve, tout à fait c'est lorsqu'il
place son "programme sous l'invocation
de Waldeck-Rousseau.C'est l'homme. Mais
il se trompe lorsqu'il ajoute que Wal-
deck-Rousseau sauvait « la patrie ». H ne
sauva que la République. Il perdait la pa
trie. Il la'détruisait. Il vouait à la mort
un nombre considérable des quinze cent
mille citoyens du pays désarmé que le
canon prussien, coucha, quatorze ans plus
tard, dans nos cimetières. Les responsabili
tés de l'Allemagne sont grandes* Mais après
celles-là, il faut absolument compter cel
les de la République républicaine : c'est
dans le journal de Lautier que M. Geor
ges Guy-Grand l'avouait l'autre jour. Si
jamais revenait ce que Lautier appelle
si bien « l'heure de Waldeck-Rousseau
ce serait comme en 1899 une heure qui
présagerait le carnage et '.'horreur.
Charles MAURRAS
ECHOS
LES FAITS DU JOUR
— La Conférence des Ambassadeurs se
réunira aujourd'hui pour prendre une dé
cision au sujet du retour du kronprins.
— Lord Crewe s'est entretenu hier avec
M. Poincaré du mouvement séparatiste rhé
nan.
—__I.es autorités d'occupation ont suspen
du les négociations avec les industriels alle
mands
— Midol a été arrêté hier après de vio
lents incidents à l'Hôtel de Ville.
Dans le Revue universelle du 15 novembre, M.
René Johannet prend contre le polémiste italien
Giovanni Papïni la 'Défense i du bourgeois fran
çais, en une réponse pressante et drue, où il
rend justice jaux qualités du bourgeois latin, de
cette classe d'hommes qui « fabriquent de l'or
dre, de la paix, de la raison, de l'équilibre ».
M. Paul-François Alibert publie un magnifique
poème le Laurier du Forum. M. Jean-Marie
Carré ouvre nos yeux sur les Etats-Unis d'au
jourd'hui, dont il signale comme le trait dominant
la griserie de l'unité, et la griserie de la quan
tité et de l'étendue. « Une ivresse impérialiste,
dit-il, soulève une démocratie généreuse. L'idéa
lisme perd du terrain et les Etats-Unis entrent
dans une dangereuse crise de croissance. »
"M. Henri Massis donne, dans le même numéro,
la fin de sa remarquable étude sur André Gide ;
un tel jugement ne saurait être confondu avec
les polémiques hasardeuses dont M. Gide et la
Nouvelle Revue Française ont été récemment
l'objet.
Dans le même numéro, le beau roman de Charles
Géniaux, les Feux s'éteignent. La République
rhénane, par René Johannet. Les Livres nou
veaux, par Robert Kemp. Le Salon d'Automne,
par Roger Allard. Le Théâtre, par Lucien Du-
bèch. Un portrait de M. Emile Fabre, par XXX.
' Revue universelle, 157, boulevard Saint-Ger
main, Paris 6*. '
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Les abonnés aux « Cahiers Verts » ont donc
intérêt à prolonger leur abonnement, avant le
premier janvier, sans attendre son expiration.
"* *
: Le kaiser après le kronprinz rentre en Alle
magne ! Stupéfiante et lamentable nouvelle. Que
réserve cette prochaine restauration des Hohen
zollern, dégénérés phobiques et amoraux si bien
dépeints par le correspondant de guerre berli
nois Karl Rosner dans son volume : Der Kœnig.
* ❖
.Economisez 30 à 50 0/0 en achetant argen
terie, bijoux, corbeilles de noee, chez Pinson,
15, rue Lévis, de 9 h. à 12 heures.
* *
Erratum. — Par suite d'un lapsus, on lisait
samedi dans un de nos échos sur les manœu
vres communistes autour des jurés du procès
Conradi : « On s'efforce de créer autour d'eux
une atmosphère favorable à l'acquittement » ;
c'était condamnation qu'il fallait lire. Nos lec
teurs auront rectifié d'eux-mêmes.
Décrépitude
Lorsque les Allemands veulent se renîrt
compte de l'état de l'opinion publique en
Fiance, ils font ce que nous faisons pour
nous rendre compte de l'état de l'opinion
publique en Allemagne : ils consultent nos
journaux. Et que peuvent-ils voir quand
ils lisent: ce qu'inspirent les événements do
leur pays, la rentrée du kronprinz, le coup
de Ludendorff, l'évolution de M. Strese
mann vers la droite? Ils voient fort claire-
'ment que les journalistes français polé
miquent les uns contre les autres, que cer
tains tombent même sur, Louis XIV, à.pro
pos des Hohenzollern, mais qu'il ne.... se
dégagé de leurs articles aucune idée com
mune sur la manière de traiter le pro
blème allemand. On peut done en conclure
qu'il n'y a pas d'esprit public en France et
que l'Allemagne peut se permettre tout ce
qu'elle veut, pourvu qu'elle ait le soin de
ne pas administrer à dose trop massive ses
provocations.
Si les Français ne sont pas d'accord sur
la ligne de conduite à suivre, il est vrai
semblable que les Alliés s'accorderont en
core moins. Ce n'est pas la séance inutile
que la Conférence des ambassadeurs a te
nue hier qui intimidera M. Stresemann et
qui le détournera des plans de restauration
que ce monarchiste temporisateur nourrit
depuis longtemps. La séance de la Com
mission des réparations, où sir John Brad-
bury a si clairement laissé entendre qu'il
était prêt à se retirer, n'est pas non plus
de nature à donner à l'Allemagne l'impres
sion que l'Entente agira avec promp'iitude
et fermeté, soit pour empêcher le rétablis
sement des Hohenzollern, soit pour impo
ser la reprise du contrôle militaire.
La manière dont les Allemands pro
cèdent leur permet d'ailleurs d'endormir da
faibles velléités d'intervention. Le kron
prinz est rentré au moment où venait
d'échouer le coup de Ludendorff, contre
•lequel s'était prononcé M. Stresemann,
aussi bon républicain, dans la circons
tance, que le , cardinal-archevêque de Mu
nich. Le kronprinz rentré, on jettefat-un
peu de cendre sur le feu en ; attendant .de,
passer à une autre manifestation. .
■La carence de la Conférënce des ambas
sadeurs, si brave quand il s'agissait de
sévir contre Charles I er , s'a femme et ses
enfants, a d'ailleurs en elle-même quelque
chose de profondément scandaleux. Ce
directoire européen (car la Conférence suc
cède aux « grands quatre » qui avaient
donné la paix au monde) se 'montre dé
pourvu d'idées, d'initiative, de volonté- et
même de toute espèce de prévoyance. Nous
sommes bien gardés.
Leur procès-verbal d'hier ajoute à l'im
pression de ridicule que la démarche des
ministres de l'Entente chez M. van Karne-
beek a laissée. Dans l'affaire du kronprinz
comme dans toutes les autres affaires alle
mandes qui sont en cours, il n'y a concert
des Alliés que pour recevoir des réponses
ironiques et s'en contenter. „A tous lea
égards, l'Entente donne les signes de la
plus affreuse décrépitude. C'est bien dan-
'gereux puisqu'elle semble ne plus exister
que pour empêcher de faire ce qu'il fau
drait. — J. B.
V. — LA VIE CHERE «
Causes et remèdes
L'abondance des matières ne nous per
met de reprendre qu'aujourd'hui notre
enquête sur la vie chère. Cependant les
lettres se sont accumulées, dans notre
dossier, lettres de toutes sortes , où les ren
seignements les plus intéressants voisinent
avec des récriminations bien vaines.
Que nos lecteurs ne s'impatientent pas.
Nous ne sommes pas encore arrivés à nos
conclusions. Nqus tâchons pour le mo
ment d'éclairer le public de notre mieux
en amassant et en groupant des observa
tions matérielles. Ce sont donc des faits
que nous voulons' rassembler, en aussi
grand nombre qu'il sera possible. Soit
qu'ils corroborent, soit au contraire qu'ils
infirment une constatation déjà faite,
c'est de leur observation
hâtons donc pas de généraliser.Qu'un pro
ducteur berrichon ne conteste pas, d'après
ce qu'il a vu en Berrv, le témoignage d'un
producteur normand ou champenois.
Cela n'avance pas les choses et ne prou
ve pas que le Normand n'ait pas raison
dans son pays. Mais que le Berrichon
vienne nous dire : Ce que vous avez
écrit de la Normandie ne s'applique pas
au Berry », voilà qui nous éclaire et
pourra modifier un jugement qui - sera^,
quant à nous, impartialement rendu. D'au
tant qu'un Auvergnat, un Gascon, un Li
mousin se joindront peut-être à lui pour
faire, de l'exception qu'il nous présen
tait la règle quasi-générale. Les résul
tats déjà acquis par les quelques investi
gations commencées 1 sont trop encoura
geants pour que nous ne nous efforcions
pas d'élucider aussi profondément qu'il
se pourra le problème de la vie chère.
* *
Beaucoup de lettres d'agriculteurs.
Un cultivateur breton qui nous apporte
plusieurs faits intéressants nous permet
tra de discuter les allégations qu'il en
déduit. Il nous 'dit que les plus grandes
victimes ■ de-la vie chère sont les rentiers
et les propriétaires d'immeubles. Voilà qui
est sans doute exact. Mais il ajoute quel
cette catégorie de consommateurs est une
exception dans la masse ; Voilà qui est
beaucoup moins sûr. Nôtre correspond
dant conteste ensuite que le Français gai
gne sa vie en francs, comme nous l'écri
vions l'autre jour, et non en livres et eai
dollars.
« Je constate, dit-il, que la main-d'œu
vre a plus que triplé, donc on a suivi
I? marche de la livre sterling. Un charre
tier que je payais huit cents francs,
nourri, avant la guerre, je le paie deux
mille huit cents cette année, nourri éga
lement. Il est donc bien payé non eni
francs mais en livres. »
Mais non. Il est payé en francs, mais)
à un taux plus élevé, par rapport aux sa
laires d'avant-guerre, que dans bien d'au
tres métiers. Les personnes emplovéesf
dans ces autres métiers souffrent, elles,
de la vie chère. Aux « rentiers », aux
« propriétaires » dont parlait tout à l'heu-
-c notre correspondant, il faudrait encore
outer toutes les catégories d'employés
i de fonctionnaires dont les traitements
.^ont pas été relevés proportionnellement
à la dépréciation dn franc. Ce qu'il faut
donc examiner, c'est pourquoi certains
salaire^, notamment à la campagne, ont
atteint un niveau si élevé. Nous en avons
déjà dit un mot., Nous y reviendrons.
Poursuivons le raisonnement de notre
correspondant.
« Tous les produits dont l'agriculture
a besoin : engrais (nitrates, sulfate d'am
moniaque, superphosphates, engrais po-
tassiques), machine* agricoles, charbon,
essences, sont tous en fonction de v la livre
ou du dollar, car tous-dépendent du-mar
ché, des charges. . ... ..
« Et remarquez que les machines.agri
coles françaises sont payées par nous plus
cher que ne le seraient des machines amé
ricaines par exemple, malgré le change, sî
(1) Voir l'Action française des 1", 7, SI
et 11 novembre. "
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