Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1923-01-11
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 janvier 1923 11 janvier 1923
Description : 1923/01/11 (Numéro 11). 1923/01/11 (Numéro 11).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k761463k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
© 3*.
ermere
LÂ CONFERENCE DE LAUSANNE
Lausanne,\10 janvier. — Ce matin, dans
le h ali.du. Lausanne-Palace,- Abdul-Hàrmd-
Sâïd, président du comité supérieur de la
défense nationale égyptienne, a tenté, à
la Suite d'une altercation, de poignarder
ufr . des membres de la délégation egyp-
tifemie à Lausanne, Mahomet Mahmi. v
m. -dernier,- grâce h l'intervention des
perstiîïiies présentes,' n'a pas été atteint.
A&dul-Hamid-Saïil a été arrêté et il est
très- probable que les autorités suisses dé
cideront de l'expulser.
Queèiièn du patriarcat Je Constantinople
Lé pT&ïhiëre' corninissiori i'est rèutiié à
11" tieijfes" hier'; elle a pris connaissance"
diï rapprît présenté par M. Montagna, au-
ndrS-dè îâ sùusr-fcômmiàâkiri pour'l'échange
d«3 .pC'Put a t ions. Après des déclarations de
iofti Gdrzo'n; île M. Bârrère, de M. Dia-
mfeMjf-'(-fto&màinj/'dfe M. Rakitcîr (Serbêï,
et dë'^1 Venizetos, Ismet pacha a pria la
parole. .
' A,près-avoir'fait dés réserves sur quel-
qûeà"points >du rapport et pris' acte de
l'assurance donnée que' le patriarcat per
drait .toutes ses attributions politiques et
a.tfairnâtrativés, Ismet pacha a annonce
tpie là délégation turqwe renonçait à de-
tnaMer l&"dêipar't du patriarcat [de Con's-
taîitinoplè. ,
•Lord Cûrzôit, .nu nom dft. toutes l«s dé:
légaiiQTia', a remercié Ismft pacha de cet
accord qUi facilitera rétablissement d'une
véritable paix entre Turquie et Grèce.
Le règiftJè douanier e! la cjuestiorisanîtaire
tiuiisânfie, 10 janvier, La sous-ComV
mlssiorf du régimes douanier a siégé cet
aprSs-sSUdi. ,,
fcéS"À»ié9 ont renoncé à leurs ancienà
privilèges, mais se sont âssturé l'égalité de
trâîftanSeJiit: . , ,
On sait qu'un© convention a été conclue
entwe la Turquie et l'Allemagne, assurant
à ce pays un régime de . faveur. Les Alliés
oht ifisiSié pour obtenir le régime de la
nation Jà plus favorisée et ont demandé
qtle les cas de contestation fussent portés
dleVàni uri tribunal arbitral. La question
n'est pas encore résolue.
D'-atitrè part.; la soius-commission qui
s'oeeupe des questions sanitaires -s'est réu
nie sous la présidence de M. Barrère.
II- y à quelques jours, Riza Nour béy
avait accepté la proposition des Ailliés, qui
estiJriaient qu'il était nécessaire' d'établir
en Turquie un service sanitaire, afin d'é
viter tout danger de propagation d'épidé
mies <-à l'atlv&è, dans les ports européens,
des .navires venant du Levant. Or^aujour-
dihui, je s, délégués ottomans ont répondu
à la demandé des Alliés par un relus.
Dfins l'entourage des délégations, on sem
ble résolu â faire comprendre aux Turcs
qne letir apposition au fonctionnement
ifrni service sanitaire ne eiauraif être ad-
pfi.lsë plus longtemps.
■V tcp àccdf-à gréeti-'iuro ...
Les-6re.es et les- Turcs Se- sont mis cl'ac
cord sur l'échange des prisonniers.
La Grèce rendra à très bref délai tous
le® prisonniers turcs qui seront transpor
tés à ses frais à Srtiyrne, en une'fois. -Des
prisonniers gréas en nombre égal revien
dront sut les mÊtfiés navires. Le reste des
prisq^m,ierg. grecs sera rendu après la paix.-
--f^iwwvv
ITALIE
Contré la propagande anarchiste
Jftariuij-lQ- jàniiier. ~ La ,tribv.na annon
ce «jae^a QuestuTe : à Raina ayant recueilli
de» indicesi précis-air l'activité propagan
diste dCatiarchistes tendant, à troubler l'or-
diîfr A 1 1'îiitérietir" ét ,k .compromettre la sé-
curfté natioîiatej. a'fait procéder à l'arres
tation de M: Turci, administrateur .du
j<3.urrial anarchiste ¥ Humanité nouvelle.
Une vingtaine d'autres personnes sont im
pliquées dans cette affaire.
Il résulte d«es documente saisis au cours
de&"pWTUiSiti la propa.ga.ndie provenaient de l'étranger,
surfdtit de l'Amérique.
La formation d'un bloc continental
JHéi&ti W janvier, .— Quelques journaux
italiëffâ croient. bavoir qu'une note rédi
gée-air Palais Chigi- a été transmise hier
à P'tùtis. Cette note envisagerait, à la suite
dff ns'Oteùient volontaire de l'Angleterre,
l'opportunité d'un accord entre la Fran
ce, l'Italie et la Belgique pour inviter l'Al-
letaàigne a coopérer à une solution direc
te de la question des réparations.
Certains, journaux, comme, la Tribuna,
estiment qu'une politique continentale se
rait la conséquence logique de l'attitude
de liA,»gieterre. , ■ . . •
Bans les milieux officiels,- à Paris, on
i gnr.os vi.tr encore -hier soir, les pré tondue s
intentions du premier ministre italien à
cet*égtard.
VERS ESSEN
MM ce malin
Dusseldorf, 10 janvier. — On organise
én ce moment, à Dusseldorf le siège, d: un
quartier gèhêr'al.
ainsi fonctionner dans un immense bâti
ment, lieii de réunion habituel gnats de la grande industrie régionale.
A l'heure actuelle nos troupes'sont ras
semblées à la frontière du bassin indus
triel. Elles attendent, l'arme au pied, l'or
dre, de se mettre en marche.
L'infanterie .d'occupation . se déplacera
çn même temps que les technicien^, avec
le maximum de vitesse, appuyée ^'tttSfffurs'
par des autos, des tafiksi, des avions ei
divers autres éléments rapides. L'autorité
militaire & fait, connaître par voie d'affi
ches la réquisition des vé'hiculee autoino-
biiés'.
Si l'on s'en rapporte aux impressions
recueillies ici, l'étendue de l'occupation de
meurerait fonction de l'Attitude du Rëicli ;
la rupture par l'Allemagne des relations
diplomatiq'ues pourrait, par exemple, faire
apporter certaines modifications au plan
pyimfttf;
L'ordre de se mettre en route était at
tendu. ce matin pour S heures.
Le retrait des troupes américaines
dit Rhin
Washington, 10 janvier. — Des ordres
ont été envoyés aa général Alleri pour
qu'il dirige Des troupes américaines du
Rhtn sur Anvers. où ellés' â'emharquerônt.
La nouvelle' du retrait a été dominée
après une conférence tenue à la Maison
Blanche entre le président, le secrétaire
■d'État-et. le secrétaire pour la guerre.
. Le&-effectifs. des troupes américaines de
la résrion de Coblexicô s'élèvent à un mil
lier d'officiers et soldats. 0n assure que le
transport Saint,-Mihiel va quitter New-
York, aujourd'hui ou demain, pour rame
ner .les troupes américaines de Rhénanie.
La presse améfiéàrhé et l'occupation
New-Yorki 10 janvier , — La presse amé
ricaine consacré des éditoriaux et des com
mentaires à; la mesure du gouvernement
des Etats-Unis, ordonnant le rapatriement
des trotipes américaine®- sur le Rhin.
Plus d'un organe de la presse,apprécie
favorablement les motifs qui obligent le
gouvernement français à agir.'
L 6 New-York Times 'écrit, dana un édi
torial : « Quelque opinion çfue l'on puisse
avoir au sujet de l'opportunité dô l'initia
tive française- dans la Ruhr, il est cepen
dant hors de doute que' la marche des
Français dans cette Véigion est propre à
impressionner l'esprit allemand. Pendant
trop longtemps, les Allemands ont été
amenés à ne comprendre qu'un seul lan
gage : le langage de la force, où© parient
aujourd'hui les Français, est en harmo
nie avec le ton dont avait coutume de se
servir Bismarck et t£ùi,\ pendant d'eux gé-
néfatftfnS', : a servi à- former l'Allemagne
a«tUëlle,' S5. v *-. - -■ ■ * - •
EN HONGBIE
Le testament du roi Charles
Budapest, 10 janvier. — Suivant les jour
naux, le testament du roi Charles a été
rendu public ihier par le comte Andrassy.
Le testament écrit de la main du souve
rain porte comme sceau unique la cou
ronne de Saint-Etienne. Il contient exclu
sivement des dispositions relatives à la tu
telle des enfants. - "
La reine Zita sera tutrice et régente du
prince héritier Otto tant que celui-ci" sera
tnineur. En cas de décès de la reine, c'est
l'archiduc Moximilien qui remplira ces
fonctions ; en-cas de décès de ce dernier,
6n désignerfi l'archiduc tuteur et régent
Suivant les statuts de la Sanction pragma
tique.
NOUVELLES DIVERSES DE LU MIT
— Un-avion pestai assurant le' service entre
Amibes et Ajaccio est tombé aux environs
d'Appietto, à 12 kilomètres d'Ajaceio.
II . y aurait quatre morts et un blessé.
— Sir Worthington Evans, ministre britanni
que, qui se trouve à Cannes, vient d'être victi
me d'un vol audacieux. Pendant qu'il jouait au
tennis on lui a dérobé son portefeuille contenant
une certaine somme d'argent et des papiers per
sonnels.
— Un aéroplane allemand du type « Junkers »
à atterri hier après-midi à l'aérodrome de Croy-
don.
— La Commission de boxe de l'Etat de New-
York à décidé de ne pas autoriser Jess Willard,
en raison de son âge, à rencontrer Jack Demp-
sey.
—- Le bulletin de santé de M. Rasin signale
une amélioration continue..
LIGUE
d'Acti on Fra nçaise
Jeunes filies Royalistes
La réunion des Jeunes Filles Royalistes de
Paris aura lieu samedi 13 janvier, £t deux
V'ieures trente de l'après-midi. Conférence
par le marquis dé Roux.
Etadianfs. d 'Action française
33, rué Saint-André-dés-Arts
Aujourd'hui jeudi 11 janvier, à huit heu
res quarante-cinq du soir, conférence de no
tre, àml Claudè Jtantèt sur • là politique fran
çaise. en tthenanie, sous la présidence de
Charles Maufras.
Tous les étudiants sont cordialement invl ;
tés. Contradiction courtoise sollrcitêe.
CROUPE DES BEAUX-ÂRTS
Réunion du groupe, demain Vendredi;
!?• janvier,' ù, six.heures, 33, rue Saiiit André-
des-Arts. .
Présence nécessaire-de tous nos arnis.
L'Action française à Tarhes
(PAR TlilËflR .vm.me)
C'est devafu: plivi de douze cents persen-
ne-; que, mardi soir < j janvier, dans la, vaste
salle dé l'Eidoratlo, M. Lapève; bâtonnier de
l'ordre dés avocats, président de la section
d'Aciion française, présenté les orateurs. -
Pierre Buinas et itié&rgès Valois. Le premier
expose Iqs iams du syndicalisme révoluiion-
jiaire et montre l'excellence du régime cor;
pOrattf que tout commande de réattsër- Geor
ges Valois fait- une analyse extrêmement pré-
crise de la crise des partis politiques, de .la
çrise des finances et de la crise économique.
(1 .montre la nécessité de la réunion des Etats
généraux pour obtenir un redressement na
tional et une mise en valeur des farces ma
gnifiques du pays. Ces discours ont été écou
tés avec une extrême attention.- Plusieurs
questions ont été posées après la conférence
aux orateurs touchant- le syndicalisme, te
régionalisme -ét le rôle des Etats Généraux.
Grosse impression en ville. Aucun incident.
NOS RÉBMSJMCiS SECTIONS
PARIS ET BANLIEUE
X® arrondissement (Section Henri Ban nier).
«—.Samedi 13' janvier, à huit lieu/es' quarante-
cinq du soir, à la permanence, Hôtel dès
Chambres syndicales, 10, rue de. Làiicry.
Çêiébratwu de la feie des fiais et -tonfi*
tence l'esprit civique au XVIII? siécîe, par
M., P. Dugroi-Sillé, docteur en droit.
Nous- prions tous noà amis de la section
de bien vouloir assister à cette réunion.
Xll d arrondissement. — Ce soir, à liuit heu
res quarante-cinq, ù la permanence, 8 .bis,
rue Abel : Les partis contre ta France : vers
les Etats Généraux, par Joseph Delest.
XVII» àrrôndÎBSèmftrtt, — Cé soir, à huit
hetxred quarante-cinq,- à; la permanence, 21,
rue Lamandé : Notre France et la leur, par
M. l'abbé ïtoulois.
Région dionysienne. — Ce soir, à huit heu
res quarante-cihq, à la permanence, 10, irh-
passe Thiers, à Saint-Denis, cercié d'études :
tes événements, de ta quinzaine. Paiement des
cotisations. Fête des Rois'-
Le Raincy, ViHemombie, Cagny et envi»
rons. — Demain vendredi 12 janvier, 14, bou
levard Papin à Villeniornble, chez 'M. Rl^a-
de, à. huit heures trente du soir ; r actualité
et l'action, par M. Granet, président.
Questions i m par tantes.
Neuilly-sur-Seine. Demain vendredi 12
janvier, à huit heures quarante du soir, res-
taurant Dehouve, .93 bis, avenue de Neuiily
(entrée r'ie dK)nléainis), n'éimion mdnsuelie
dés liguéura et alliés de ,1a' section, ,Alloc*i-
Ûôii. ! dd"préstuôtif;''. ^ '
Mise a jour des cartes et pérceptibri des
cotisations 'pour' 1923.
PROVINCES
Avignog. — La fête des Rois sera célébrée
cette année avec un éclat exceptionnel —
qui rappellera' nos bélles fêtes d'avant-guer
re -r- Hôtel du Louvre, salle des Templiers,
dimanche 14 janvier,' à huit heures trefttè,
sous la présidence du commandant Charles
Fraisse, -président de la section d'Action
française, de Cavaillon, assisté de J.-A. Bni-
nel, "secrétaire' régional pour la- 10® zone.
Marcel Viel, vice-président de la section d'Ac
tion française de Marseille prendra la pa
role. Exécution dés « Noëls » et des chants
traditionnels. Partie artistique. Cotisation :
2 -{r. 50. S'inscrire à l'Eclair ét la Librairie
catholique.
Lyon, — Ce soir, à huit heures quarante-
oinq, à la permanence,- 26, place Bellecour,
réunion hebdomadaire sous la présidence de
Al. Charié-.VÏarsaines. Les guerres âe Vendée,,
par Marcel Grognot.
Les dames somt " invitées. Contradiction
courtoise admise.
Toulouse. — Samedi 13 janvier, à huit heu
res trente du soir, à: la permanence, £>, rue
des Arfe, assemblée générale des ligueurs et
alliés. Compte rendu par Alban CastelJJert de
la grande réunion du 18 décembre à Paris
pour : le» - Etats Généraux. Causerie par le
comte Louis d'Antin de 1 Vaillac.
Gâteau des Rois.
— Les ligueurs et alliés qui n'ont pas en
core acquitté leur cotisation .poUr 1923, sont
priés cle se mettre à jour sans retard.
FIANÇAILLES
Nous apprenons avec un vif plaisir les.
fiançailles de M. le ..baron Gérard de Mont-
laur,- fils de noire ami le comte de Montlaur,
délégué de Monseigneur le Duc d'Orléans
pour la VII 0 zone, et de madame née de
Barrai, avec Mlle Marguerite-Marie de L'Es-
toille, fille du comte déi L'Estoille et de ma
dame née Blanc de Itirwan.
L'Action Irançaise adresse aux fiancés ses
meilleurs vœux de bonheur et au comte de
Montlaur ses plus cordiales félicitations.
Vers la Ruhr
A l'heure o& paraîtront ces lignes, nos
troupes se seront mises en marche. Voilà
plusieurs jours que notre action était
pressentie comme imminente.
« Les Français sont déjà à Essôn ».
Voilà ce qu'affirment, très tranquillement
d'ailleurs, les gens de Dusseldorf, télé
graphié au Petit Journal M. Henry de
Koiab :
Dans les bureaux de l'état-major, il règne
ce qu'on continue d'appeler 'une « activité
fébrile ». , . = ■
— Je voudrais voir le général Simon ou le
général Denvigne; dis-jo. , •. "
— Ah ! ils ne sont plus là t me répond le
planton, ils sont à Es-sen. .
C'est décidément le cri du jour. Bien enten
du, ce qu'on appello « Essen. », ce n'est pas
tout à fait Essen, c'est quelque part aux-
avant-postes, à un endroit aussi rapprcjche
que possible du siège des usines lirupp, .a
l'extrême lunite du territoire actuéllernent
occupé:
A la veille du départ nous étions donc
à pied d'œuvre.
Jusqu'où?
Nos troupes . vont occuper quelques
points.importants de la RuFir. M. Philip
pe Millet précise, dans- le Petit Parties,'
la méthode de l'occupation :
Ce 'n'est plus un mystère pour personne
que-le principal objet de ce mouvement,,est
d'assurer la surveii:ar;ce de 1 agglomération
d'Essen. 11 va sans dtt-e, neânmcinç, qu'il
n'est pas quesuen do. répandre ■ les troupes
alliées à. travers ce décale d'usines .e,; de
mines Si ..Quelqu'un voulait dominer paris,
il lui. suffirait d'Ocçuper soliderp.ér.t le. mont
vaiérièn. Telle eèt, précisément, la méthode
qui sera appliquée dans la -Ruhr, et qui dis
pensera d'immobiliser à cet: effet de gros
effectifs. '' ' " ' '
En même temps, les ingénieurs fran
çais) belges et italiens organiseront leur
surveillance sur les points de départ du
charbon. U est probable d'ailleurs ()ue
des gages plus importants seront jugés
-nécessaires en échange dit îfioràtoriuïn
què la C. D. R. décidera S'accorder à
l'Allemagne : -saisie des douanes, prélève
ment d-'uft certain pourcentage de devises
sur les exportations) saisie de l'impôt
sur le charbon :
Mais aucun de ces gages, si considérablê
Pôit-il,- n'obligerait éventuellement la France
et la Belgique à étendre le rayon de l'occu-
-pâtion qui aura déjà été réalisée.
...L'étape d'une vingtâjne de kilomètres que
franchiront demain matin, les tro-upes franço-
bèlges, parties des ports du Ririn, suffira
à permettre de poser un certain nombre d'é-
crous qu'il rue restera plus- ensuite qu'à ser
rer pour tenir des gages. C'est le .maximum
de résultat, pour ' un minimum de déploie
ment militaire. •
Ce serait seulément au cas où I'Allemagtnô^
ferait une résistance ouverte ou détournée
qu'il pourrait devenir nécessaire de pénétrer
plus avant dans la .Rtïhr et ..de. faire appel
à des contingents plus importants.
G.e n'est pas L'avis dè tout le monde. E>u
point de vue strictement économique,, M.
Pierre Bruneau ..pense, dans Éxcélsior,
que l'occupation de la Rulir doit être com
plète :.
Pour que -le système porte ses fruits, il
ne faut pas que les sociétés minières puissent
organiser le déroutement du charbon par les
canaux qui conduisent à Emclon, port.mari
time, ou à Hanovre, port fluvial, aux dépens
du contrôle qui sera installé au port de base
de Ruliroxt-Dutsbourg. Cettie considération
t mènera, à .étendre, l'o-cçupatiogi.àJ'p&t ,d'Es-
en, vers Dortmund. La conduite dés .« Kwl -
zern s allemands réglera d'elle-même l'exten
sion en, paliers de l'occupation.
G'est également l'opinion dû « Rensei
gné » 'de la Libre Parole :
Se contenter d'aller à Essen serait tout
simplement . manquer l'effet réel pour, se
borner à- saisir une ombre. Essen, c'est le
passé. C'est le souvenir rte Krupp, le sym
bole dé la défaite. Certes, il nous est agréa
ble de penser que le drapeau français a
flotté sur ce qui fut le repaire du militaris
me allemand, Mais dans le développement
actuel dé la Jtuhr. Essen n'est qu'un élément
secondaire Lé centre de gravité de la Ruhr,
c'est le canal de Ruhrort à Dortmund. La
Ruhr est un organisme infiniment délicat au»,
quel on ne peut toucher que pour en êtrrt
absolument maître,. soit, pour l'explotier, s'il
peut être-, productif,. soit pour le réduire si
on s'aperçoit qu'il fait à toutes les nations
une concurrencé ruineuse, sans véritable
profit. :
Qu'en pensent les Anglais ?
Lé Gablgoramme observe dans -son édi
torial :
Aujourd'hui les Anglais sont toujours à
Cologne ; ils y resteront à la demande même
des Allemands, murmure-t-ùn dans certains
milieux « bien irifôrmés ».
Nûtis autres Français, nous, préparons.no
tre occupation de l'autre côté du Rhin, à Dus
seldorf.- • n
Et la grande route qui relie la- France a
la Ruhr passe par Cologne.
Oh 1 le hssaid fait toujours bien les cho
ses !
Il est de fait que les Anglais se trou
vent bien placés pour nous voir opérer
et juger de la peine et du profit que nous
tirerons de l'occupation. Au reste, télé
graphie M. Stéphane Lausanne au Matin,
ils se prêtent de bonne grâce à .notre pas
sage :
Non seulement aucune difficulté n'a été
soulevée par les autorités militaires anglaises
de la -zone de Cologne qu'il a fallu traver
ser, mais ces autorités ont prêté l'appui le
plus cordial, et le plus empressé, faisant ga.r-
dfer toutes les voies ferrées et détachant des
postes aux endroits utiles.
. Et- peut-être l'Angleterre fait-e'l-fe les ré
flexions que lui prête dans le Rappei . M.
Edmond du Mesnil. :
' Alas ! poor Bonar », murmuro-t-elle, voi
ci, trois ans que nous poussons la France a
une conversation, à une entente avec l'Alle
magne. Par Dieu et mon Droit et le Léo
pard ; si ces damnés Français; après avoir
saisi des gages sérieux, après avoir impose
aux Allemands leurs conditions et obtenu les
satisfactions qu'ils tirent du traité de Ver
sailles, s'avisaient de négocier avec leur dé
biteur. en dehors de nous ?
Il nous suffit d'entrer dans. la Ruhr
pour rallier à nos côtés la Belgique et,
l'nalie. Il nous suffira demain d'y réus
sir, par unie action énergique, pour voir
l'Angleterre nous' y suivre.
La rentrée de la Chambre
La République parlementaire est ainsi
faite qu'aux instants les plus-graves de
la vie nationale, l'assemblée souveraine
déléguée par le peuple roi n'est jamais
complètement, dégagée de son souci prin-
cipa-1 : la réélection. On l'a bien vu avant-
hier à la Chambre, 1 note M. Henri Vono-
ven, dans 1-e Figaro , quand M.: Louis Àn-
rlrieux a soulevé la question de la repré
sentation proportionnelle :
Le doyen de la Chambre avait, il le savait
bien; touché Jà la question qui, dans l'ordre
législatif, .intéresse au plus liant point, en, ce
moment, le monde parlementaire.
. Celte quereile-là, la Chambre la videra
avant de s'occuper des-lois d'assurances so
ciales ou des projets relatifs à la natalité iit
du discours d'hier,.tout rempli de silhouettes
et de croquis du' passé', nos législateurs ne
retiendront que les passages qui touchent à
leùr propre, avenir.
Cependant les parlementaires d'aujour
d'hui sont beaucoup moins ardents que
leur ancêtre. M. André Tardieu en fait
l'observation dans I'Echo national :
Quand on a été en prison sous l'Empire ;
quand on a connu, pendant un demi-siècle,
les luttes .claires et âpres des partis (conci
liâmes, le résultat l'a prouvé, avec le déve
loppement tenace de l'effort national) (?), on
peut-, se. sentir dépaysé sous un régime poli
tique incolore et équivoque, où le détache
ment est tel qu'hier, pour assurer le quorum-
dans les scrutins constitutifs du bureau, ii a
fallu demander à divers députés de voter'
deux ou même tro,is fois.
M Andrieux ; les ancêtres disparus dont
il a salué la mémoire ; : M. Clemenceau,
qu'il a fait acclamer à deux reprises par
toute rassemblée moins les communistes, les
socialistes et les radicaux-socialistes, nour
rissaient de -la vie publique ' une autre con
ception, ■ '
Le Temps note également cette tiédeur :
Mais il y avait aussi quelque chose de pa
radoxal à constater que le plus batailleur
était le plus âgé, .et que les plus apaisés
étaient les plus .jeunes. Suns cloute, dans la
revue des ombres qu'il a évoquées, M. An-
drteux nous faisait revoir llimage des fon
dateurs de la République. Mélancolique cor
tège des hommes qui s'estompent dans le
lointain souvenir des plus anciens de nous
qui les ont connus. Mais le médium qui les
taisait, apparaître leur demandait moins des
enseignements d'union . et de douceur que
des exemples évanouis fie leurs luttes ressus-
citéeâ...
M. Andri*ix appartient à une génération
qui. a combattu, , lutté, .soit pour, . soit,
contre la,,Répybli/ïtie., ,Qe .^ont ; -,(lps. conflits,
qu§.'.nous ' „iie,. connïisâons -pliis,- : 'La gé
nération } dé; .-jeunes' députés qui écoutaient
semblait détachée de, toutes ces réminiscen
ces, qui n'avaient pour elle qu'une va'îélfr de
reconstitution historique, qui n'étaient pas
l'expression d'une réalité vivante. Le 24 Mai,
le 16 Mai, que c'est loin 1 Que c'est mainte
nant incompris !
Et M. Andrieux, ajoute le Temps , a rap
pelé avec mélancolie que la République
n'avait été votéfe qu'à une voix-de majo
rité. Aujourd'hui, il faut faire'voter les
députés de force pour constituer le bu
reau,. nous disait tout à l'heure M. Tar
dieu. Cette république si péniblement
constituée serait-elle prête à succomber
sous le poids des abstentions ?
La défense anticommuniste
Les principaux agitateurs communistes
sont arrêtés. C'est de bonne guerre. On
a perquisitionné à I'Humanité , c'était la
meilleure répons faire à l'éditorial ,d^;
la feuille communiste, qui- commentait
hier.le discours Boukharine et concluait
par cette déclardtion : ,
Le-communisme n'est pas pacifiste, il est
pour l'emploi,de la violence par la cla§s.3
ouvrière, |i est pour la guerre de classes. ~ .
Voilà qui-est net : la guerre est déclarée.)
Et le gouvernement a bien riposté : il at-'
Laque et il fait des prisonniers.
loute la presse du soir, y compris Bon-
soiRjj approuve M. Poincaré.. Le matin,
M. Menneix, dans le Gaulois , avait posé
la question ■: « Sofîîmes-nous menavés ?..
Sommes-nous- défendus •? » L'enne-mi, dit
M. MermeiXj, c'est l'agent de Moscou, jyî,;
Merineix le distingue des socialistes selon
Blurn et Boncour, pour lesquels il est plus
indulgent. 11 est vrai que Blum 11'est pas
allé à Essen pour, y fomenter la guerres
mais on ne saurait absoudre ses arliclë"»
insurrectionnels du Popu. -
Le communisme,, donc, ne compte plus
guère que 20 à 25.000 inscrits -et pavantà :
Le communisme, a un grafid état-major--eï'
il a. dés cadres., il n'a pa£ d'arinê'è. C'est une
pètrte, garnison que l'ennemi entretient en
Fraitcè et qui est sans prise sur le peuple.
Ce n'est plus qu'une' bande-* - Elle .n'est
pas bien dangereuse; mais' capable 3e»
mauvais coups. Il faut donc- s'en garder^-
Quelles sont les armes du gouvernes,
ment ?
L'article 10 du code d'instruction cri-,
minelle, non abrogé heureusement,-,en dé-»
pit d un vote imprudent du Sénafe Puis
trois lois votée-s en 1893 et en 1894, aprè-s
l'atîetïtat de Vaillant et après- l'assassi-i
nat du président Carnot.
En juin 1921, M. Beimevay et. M; Bar-
thou déposèrent un projet de loi pour ré-,
primer ia provocation aux militaires; Les»
socialistes % préparèrent l'obstruction par;-
le dépôt de 234 amendements.
Leur agitation eut plus. de succès qu'ils!
n'avaient osé l'espérer. M. Briand ne de«-
manda''pas le vote- de la loi de répression
à laquelle sou nom serait demeuré attaché.
M. Briand avait là une trop belle occa-:
sion de donner un gage à l'extrême ga'tt-i
ch-e. - - ' - • î
Aû total, tes lois sont insuffisantes ccntK
tre les bandes communistes : '
Contre elles pourraient jouei les articles
du - code pénal qui répriment les attentais,
contre la sûreté extérieure de l'Etat. Al ai 3
ces- articles, ne visent que les -manœuvres et
les intelligences avec les ennemis de l'Etat
a à l'effet de faciliter leur entree sur le terri
toire de la République ». Ennemi de l'Etat !
N'feSt tenu cDiinne tel que l'ennemi déclara-
avec lequel l'Etat est juridiquement -en guer-i-
re. Aujourd'hui, l'intelligence avec l'Allerns-..
gne et avec la Russie d-es soviets, ne tomba,
pas sous le coup des lois, malgré que, pour*
n'être-pas déclarée~en droit, l'hostilité de ces
pays contre la France ne soit pas moins ma
nifeste. Sur ce point, il y a une brèche dans
notre mur et, pour la boucher, il"serait utile
d'adopter au plus tôt, soit la proposition loi que MM. Daudet ét ses collègues de- la
droite ont déposée contre ceux qui reçoivent
de l'argent cite l'étranger,- dans des buts poli
tiques ; soit tout a.utre, texte dont le prési-,
dent du Conseil prendrait la responsaibilitéi
A -M. P-oincaré d'aviser, conclut M. Mer"
meix. Le chef du gouvernement a com
mencé à agir avec les faibles rnoyery"
.d'une législation imparfaite. ,
Alerte! »■'
; '<( H faut-" iibus attendre à'ce qu'un
saut violent soit livre.'.. » -- -•
Quelle est cette menace de guerre ? L'gg*.
cupation de la Ruhr, fans doute, sere'-
plus difficile qu'on ne pensait ?
Il s'agit bien de cela. Laissez-moi îij'
nir : "
« ...qu'un assaut violent soit livré a-ux<
lois laïques avant la fin de la présente lé«
gislature. »
M. Maurice Cliarnv, dans le Rappel^
nous décrit cette opération en trois pé
riodes : concentration, préparation,- en-»
g.agement. Et:il conclut : • • """■
Ils donneront l'assaut avant 1924.
. Qui, Us ? Les jésuites, parbleu. Ne l'S:
viez-vous pas deviné ? Ce sont eux, beatu" ,
coup plus que les Allemands d'Essen,.qui
empêchent M. Charny de dormir.
Par intérim : André RousaeauXj --si
V2
WATT
!
FABRICATION FRANÇAISE |
FEVILLETO>l DË ^'ACTION FRANÇAISE
.--.v du 11 janvier 1923
=irr
Lt JÂSTBÊ DE L'
par L.-F. GOUVIEUX
" Voilà us point réglé, mon cher athi. M.
DesQandeis est un - monsieur impoi-tant.
Çoinme d:irec.teur de l'Afrique, il centra
lisé; toutes les- questions intéressant ce
paya-. *!> ■ • •
-Alors ici c'est comine au quai d'Or-
sàT; c&aqtrer continent a son directeur ?
—••Slâis oui, c'est normal. Tout est orga
nisé ici en vue cTuii programme mondial.
Le-'paffon, dans sa conception internatio-
naîe,- édifie la maison en suivant le plan
logique dô sa pensée^,. Tu as dû déjà, t'en
rendre compte ; même pour un profane,
c'est lumineux.
En bas, dans le grand hall, la partie ré-
servée au public, ï'agence générale où la
clientèle puise tous les renseignements siir
1-es. ligne» aériennes; sur tes horaires des
pOiquebots-avions; sur les devis de voyage,
les quêtions de douane! de passeport, de
traitsit et de oliaiige ; là on peut retenir
ses places pour , les ports aériens ou les
aér Quant aux étages,- ils sont réservés aux
services directeurs de l'A.M.G. Chaque par
tie- du monde a son étage, l'Europe, I'Asîe,
l'Afrique, l'Amérique, l'Océanie. Tu as dû
remarquer en montant jusqu'ici les affi-
ches iiiitfiineuses, '
Au-dessus des Directions des continents,
les autres étages sont occupés par la sec
tion administrative, le contentieux, le ser
vice' technique et les approvisionnements.
Enfin, le dernier étage, le neuvième, celui
où nous nous trouvons, est réservé à la-
Direction de l'Aéro-Mondial-e, avec son Se
crétariat, ses salles de conseil, le Service
d'Etudes générales que je dirige. Ici, dans
mon secteur, toutes les questions sont exa
minées au quadruple point de vue : com
mercial, financier, politique, aéronauti
que, avant d'être soumises à la décision du
patron».
Dès qu'une question a été adoptée par
lui,' elle passe pour. réalisation à un dès
étages.
— Et quelle sera ma fonction'au service
de l'Afrique ?
— Aucune, à proprement parler. Je
oompte que deux mois et demi à trois mois
sont nécessaires pour te mettre aui courant
de nos méthodes aéronaufiqùes avant de
partir dans le Sahara entreprendre une
réalisation. Pendant ce ilaps- de temps, il
faut un bureau où tu puisses travailler,
te lancer à la recherche de la doefum'enta-
i tion dans les services,
j ^ Mais, Danloux, le fil conducteur pour
I ne pas me perdre dans œ dédale de cei-
iules qui composent TAéro-Mondiale Cie ?
— Trèâ simple. Méthode objective,, tou-
} jours du Brux ; c'est neutre modèle.. Je t'ai
dit que chaque étage était spécialisé par
] continent. Chaque continent a à sa tète
! Un directeur général ; sous ses ordres se
trouvent les- ingénieurs chefs des services
de la Voie, de la Traction et de VExploita-
j tion, tout comme dans uiïe compagnie de-
navigation.' et de chemin
Le service de la Voie s'occupe de réta
blissement des routes aériennes au point
l'3 s vue infrastructure... L'avion voie, mais
il a besoin d'organisation terrestre impor
tante pour que son vol s'accornpdisse en
toute régularité et sécurité..
Le service de la Traction ne s'occupe'
que de la machine et de toutes les ques
tions techniques qui s'y rapportent. Nos
meilleurs ingénieurs y sont attachés.
Quant à l'Exploitation, ellè a toute la
partie ingrate du personnel de conduite et
du public. ■
— Le service de la Voie ést donc très
imsportant ? "'
-- Aussi important que la Traction. Son-,
ge donc que l'ingénieur chef des Voies aé
rienne» d'un continent a.dans son eervictf
tous les poïts d'atla-olie, tous les ports
d'escales, toutes lés stations radiomicro-
phoniques, sans parler des hôtels .de la
Compagnie. Pour fixer un peu- tes idées,
nous comptons un port d'attache par 2.000
à 2.500 kilomètres (c'est-à-dire pour 6 à 8
heures de vol), et un port d'escale tous les
4 à 500 kilomètres, selon les conditions
géagraphiqu-ês et économique® du pays.
— Et vous avez beaucoup d'installations
de ce genre de par Je monde ?
— Nous sommes au soixante et onzième
port d'attache construit, et au' viiigt-cin-
qulème aéro-palace, sans parler des multi
ples ports d'escales...
Et encore, Harisraendy, tu- ne peux pas
ite rendre compte à. l'heure actuelle de ce
que représente le. mot « port d'attache »
au point de vue de l'importance du maté
riel et du personnel mis en œuvre.
Un port aérien se oonroose non seule
ment des hangars, des ateliers, des cales
de radoub, mais de totit le service météo
rologique, de l'éclairage des teirràins, du
balisage lumineux des entrées de port
(car de plus en plus nous nous lançons
lïms la navigation nocturne, très supé
rieure à la navigation diurne au point de
vue remous et vents) ; sans oublier le per
sonnel technique et les équipes de conduite
de l'avion, attachés au port et destinés à
parcourir toujours le même secteur aérien,
comme le chauffeur de locomotive par
court le même secteur ferré-..
Comme tu le vois, un port d'attache est
un organisme énorme, complexe, délicat,
qui ne fait qu'augmenter ses rouages au
fur et à mesure de l'intensification -de la
vitesse et du transit de la ligne.
Je ne vois qu'un service de la voie qui
soit en .décadence : c'est le dépannage. De
plus en plus, il devient rastreint et sera
réduit à néant le jour où potre hélicoptère-
avion, « type Rarnsès », sera construit en
série...
Et comme je réfléchissais, essayant déjà
de classer toutes les idées nouvelles que
Danloux faisait défiler devant moi.
— Non, Harismendy, n'essaie pas* de re
tenir par un effort de ta mémoire ce que
je te dis là;- Je te guiderai moi-même daïta
le dédale des services... Je te montrerai le
fil conducteur En- attendant, comme ton
cerveau doit être un peu fatigué,- nous
allons faire un tour jusqu'aux Usines. J'ai
une heure de liberté jusqu'au déjeuner
puisque le patron est occupé avec le Mi
nistre de l'Aéronautique anglaise ; je te
montrerai le schéma de nos organisations
techniques et notre grand port aérien de
Paris.
— C'ést au B'ourget que tu me conduis ?
— Non, à Issy. Nous avons abandonné
la plaine du Bourget, trop vaste et trop
excentrique pour nos paquebots aériens,
depuis que nos hélicoptères-avions nous
ont permis de prendre le départ et d'atter
rir verticalement sur des petits terrains
de 200 mèti ; es sur 200 mètres, en dépit des
décors de cheminées d'usine, des arbres et
de8 lignes de force. Evidemment, cela ren
verse tes conceptions anciennes, de l'atter
rissage tangentie! ! Brux a même l'inten
tion de placer dans l'avenir .son port
aérien de voyageurs au oentre de la capi
tale, en Construisant une aire métallique
au-dessus d'un pâté de maisons. Le projet
est à l'étude et très réalisable...'
Il m'entraîna dans la.galerie et, s'arrê-
tan.t près d'une grande .baie ovale qui don
nait sur le hall, il me dit en désignant
la ruche bruissante des bureaux, les éta
ges symboliques avec leurs cartouches lu
mineux, la foule cosmopolite qui en bas
s'agitait :
—Tout ee que tu vois là, c'est l'image
même du cerveau de Brux • méthode, clar
té, force et harmonie. Et encore, tu n'a.s
vu qu'un côté de son caractère, le côté de-
l'organisation et.des réalisations prati
ques. Mais quand il aborde les questions
de haute finance, les conceptions sociales
et internationales, là, vraiment, il domine
de toute la grandeur de son intelligence
géniale...
Rêveur, je murmurai :
— Quelle puissante machine à créer est
donc ,1e cerveau de cet homme ?
— Une machine formidable ; et tu com
prends pourquoi ses minutes sont parci
monieusement calculées. Je ne lui connais
aucune passion. Maître de lui. maître, de
• son audace, maître de sa volonté en dépit!.
' des coups les plus durs, il est vraiment le
maître incontesté de l'Air... Aucune pag,-j;
sion ?... Et cependant,, je crois lui ei}-
soupçonner une, oar c'est un homme.
Tu dînes ces jou.rs^ci chez lui, m'as-tuk
dit ? Eh bien ! Harismendy, observe...
Et comme je tâchais d'avoir un mot
d'explication, Pierre Danloux, qui décidé
ment aimait les énigmes, m'entraîna sans
vouloir rien dire de plus; vers l'escalier
tournant qui conduisait sur la plate-forme
en verre armé qui servait d'aire d'évolu
tion aux petits hélicoptères électriques, at-,i
tachés aux services directeurs de l'Aéro
Mondiale Cie.
CHAPITRE IV
^Daniel Brux
La résidence somptueuse qu'habite 2e:
Maître de l'Air s'élève entre le boulevard:''
Delessert et le Trocadéro, accrochée aux' -
flancs de l'amphithéâtre naturel qui étala
le, châle. de ses -verdures jusqu'aux, rivés
de la Seine. ' - -
J'avais entendu parler de cette merveille
ef'je crus comprendre en l'abordant pour
la première fois que Brux, en édifiant
là sa demeure, avait voulu* au sortir de»-'
son cabinet de la rue Scribe tout peupUé""
«[les conceptions grandioses de l'Aéro-Mon-
-d" i a . Compagnie, oir grand, voir iai-ge.
par-dessus l'arc géométrique de ,1a Tou-Ê.-.
Eiffel, par-dessus ie tapis fleuri du Champ 1
de Mars, au delà de la ligne grise: de
l'Ecole Militaire et .de la iriuraiille noire
des maisons de la ville. ■
(A suivre)*,*-2
ermere
LÂ CONFERENCE DE LAUSANNE
Lausanne,\10 janvier. — Ce matin, dans
le h ali.du. Lausanne-Palace,- Abdul-Hàrmd-
Sâïd, président du comité supérieur de la
défense nationale égyptienne, a tenté, à
la Suite d'une altercation, de poignarder
ufr . des membres de la délégation egyp-
tifemie à Lausanne, Mahomet Mahmi. v
m. -dernier,- grâce h l'intervention des
perstiîïiies présentes,' n'a pas été atteint.
A&dul-Hamid-Saïil a été arrêté et il est
très- probable que les autorités suisses dé
cideront de l'expulser.
Queèiièn du patriarcat Je Constantinople
Lé pT&ïhiëre' corninissiori i'est rèutiié à
11" tieijfes" hier'; elle a pris connaissance"
diï rapprît présenté par M. Montagna, au-
ndrS-dè îâ sùusr-fcômmiàâkiri pour'l'échange
d«3 .pC'Put a t ions. Après des déclarations de
iofti Gdrzo'n; île M. Bârrère, de M. Dia-
mfeMjf-'(-fto&màinj/'dfe M. Rakitcîr (Serbêï,
et dë'^1 Venizetos, Ismet pacha a pria la
parole. .
' A,près-avoir'fait dés réserves sur quel-
qûeà"points >du rapport et pris' acte de
l'assurance donnée que' le patriarcat per
drait .toutes ses attributions politiques et
a.tfairnâtrativés, Ismet pacha a annonce
tpie là délégation turqwe renonçait à de-
tnaMer l&"dêipar't du patriarcat [de Con's-
taîitinoplè. ,
•Lord Cûrzôit, .nu nom dft. toutes l«s dé:
légaiiQTia', a remercié Ismft pacha de cet
accord qUi facilitera rétablissement d'une
véritable paix entre Turquie et Grèce.
Le règiftJè douanier e! la cjuestiorisanîtaire
tiuiisânfie, 10 janvier, La sous-ComV
mlssiorf du régimes douanier a siégé cet
aprSs-sSUdi. ,,
fcéS"À»ié9 ont renoncé à leurs ancienà
privilèges, mais se sont âssturé l'égalité de
trâîftanSeJiit: . , ,
On sait qu'un© convention a été conclue
entwe la Turquie et l'Allemagne, assurant
à ce pays un régime de . faveur. Les Alliés
oht ifisiSié pour obtenir le régime de la
nation Jà plus favorisée et ont demandé
qtle les cas de contestation fussent portés
dleVàni uri tribunal arbitral. La question
n'est pas encore résolue.
D'-atitrè part.; la soius-commission qui
s'oeeupe des questions sanitaires -s'est réu
nie sous la présidence de M. Barrère.
II- y à quelques jours, Riza Nour béy
avait accepté la proposition des Ailliés, qui
estiJriaient qu'il était nécessaire' d'établir
en Turquie un service sanitaire, afin d'é
viter tout danger de propagation d'épidé
mies <-à l'atlv&è, dans les ports européens,
des .navires venant du Levant. Or^aujour-
dihui, je s, délégués ottomans ont répondu
à la demandé des Alliés par un relus.
Dfins l'entourage des délégations, on sem
ble résolu â faire comprendre aux Turcs
qne letir apposition au fonctionnement
ifrni service sanitaire ne eiauraif être ad-
pfi.lsë plus longtemps.
■V tcp àccdf-à gréeti-'iuro ...
Les-6re.es et les- Turcs Se- sont mis cl'ac
cord sur l'échange des prisonniers.
La Grèce rendra à très bref délai tous
le® prisonniers turcs qui seront transpor
tés à ses frais à Srtiyrne, en une'fois. -Des
prisonniers gréas en nombre égal revien
dront sut les mÊtfiés navires. Le reste des
prisq^m,ierg. grecs sera rendu après la paix.-
--f^iwwvv
ITALIE
Contré la propagande anarchiste
Jftariuij-lQ- jàniiier. ~ La ,tribv.na annon
ce «jae^a QuestuTe : à Raina ayant recueilli
de» indicesi précis-air l'activité propagan
diste dCatiarchistes tendant, à troubler l'or-
diîfr A 1 1'îiitérietir" ét ,k .compromettre la sé-
curfté natioîiatej. a'fait procéder à l'arres
tation de M: Turci, administrateur .du
j<3.urrial anarchiste ¥ Humanité nouvelle.
Une vingtaine d'autres personnes sont im
pliquées dans cette affaire.
Il résulte d«es documente saisis au cours
de&"pWTUiSiti
surfdtit de l'Amérique.
La formation d'un bloc continental
JHéi&ti W janvier, .— Quelques journaux
italiëffâ croient. bavoir qu'une note rédi
gée-air Palais Chigi- a été transmise hier
à P'tùtis. Cette note envisagerait, à la suite
dff ns'Oteùient volontaire de l'Angleterre,
l'opportunité d'un accord entre la Fran
ce, l'Italie et la Belgique pour inviter l'Al-
letaàigne a coopérer à une solution direc
te de la question des réparations.
Certains, journaux, comme, la Tribuna,
estiment qu'une politique continentale se
rait la conséquence logique de l'attitude
de liA,»gieterre. , ■ . . •
Bans les milieux officiels,- à Paris, on
i gnr.os vi.tr encore -hier soir, les pré tondue s
intentions du premier ministre italien à
cet*égtard.
VERS ESSEN
MM ce malin
Dusseldorf, 10 janvier. — On organise
én ce moment, à Dusseldorf le siège, d: un
quartier gèhêr'al.
ment, lieii de réunion habituel gnats de la grande industrie régionale.
A l'heure actuelle nos troupes'sont ras
semblées à la frontière du bassin indus
triel. Elles attendent, l'arme au pied, l'or
dre, de se mettre en marche.
L'infanterie .d'occupation . se déplacera
çn même temps que les technicien^, avec
le maximum de vitesse, appuyée ^'tttSfffurs'
par des autos, des tafiksi, des avions ei
divers autres éléments rapides. L'autorité
militaire & fait, connaître par voie d'affi
ches la réquisition des vé'hiculee autoino-
biiés'.
Si l'on s'en rapporte aux impressions
recueillies ici, l'étendue de l'occupation de
meurerait fonction de l'Attitude du Rëicli ;
la rupture par l'Allemagne des relations
diplomatiq'ues pourrait, par exemple, faire
apporter certaines modifications au plan
pyimfttf;
L'ordre de se mettre en route était at
tendu. ce matin pour S heures.
Le retrait des troupes américaines
dit Rhin
Washington, 10 janvier. — Des ordres
ont été envoyés aa général Alleri pour
qu'il dirige Des troupes américaines du
Rhtn sur Anvers. où ellés' â'emharquerônt.
La nouvelle' du retrait a été dominée
après une conférence tenue à la Maison
Blanche entre le président, le secrétaire
■d'État-et. le secrétaire pour la guerre.
. Le&-effectifs. des troupes américaines de
la résrion de Coblexicô s'élèvent à un mil
lier d'officiers et soldats. 0n assure que le
transport Saint,-Mihiel va quitter New-
York, aujourd'hui ou demain, pour rame
ner .les troupes américaines de Rhénanie.
La presse améfiéàrhé et l'occupation
New-Yorki 10 janvier , — La presse amé
ricaine consacré des éditoriaux et des com
mentaires à; la mesure du gouvernement
des Etats-Unis, ordonnant le rapatriement
des trotipes américaine®- sur le Rhin.
Plus d'un organe de la presse,apprécie
favorablement les motifs qui obligent le
gouvernement français à agir.'
L 6 New-York Times 'écrit, dana un édi
torial : « Quelque opinion çfue l'on puisse
avoir au sujet de l'opportunité dô l'initia
tive française- dans la Ruhr, il est cepen
dant hors de doute que' la marche des
Français dans cette Véigion est propre à
impressionner l'esprit allemand. Pendant
trop longtemps, les Allemands ont été
amenés à ne comprendre qu'un seul lan
gage : le langage de la force, où© parient
aujourd'hui les Français, est en harmo
nie avec le ton dont avait coutume de se
servir Bismarck et t£ùi,\ pendant d'eux gé-
néfatftfnS', : a servi à- former l'Allemagne
a«tUëlle,' S5. v *-. - -■ ■ * - •
EN HONGBIE
Le testament du roi Charles
Budapest, 10 janvier. — Suivant les jour
naux, le testament du roi Charles a été
rendu public ihier par le comte Andrassy.
Le testament écrit de la main du souve
rain porte comme sceau unique la cou
ronne de Saint-Etienne. Il contient exclu
sivement des dispositions relatives à la tu
telle des enfants. - "
La reine Zita sera tutrice et régente du
prince héritier Otto tant que celui-ci" sera
tnineur. En cas de décès de la reine, c'est
l'archiduc Moximilien qui remplira ces
fonctions ; en-cas de décès de ce dernier,
6n désignerfi l'archiduc tuteur et régent
Suivant les statuts de la Sanction pragma
tique.
NOUVELLES DIVERSES DE LU MIT
— Un-avion pestai assurant le' service entre
Amibes et Ajaccio est tombé aux environs
d'Appietto, à 12 kilomètres d'Ajaceio.
II . y aurait quatre morts et un blessé.
— Sir Worthington Evans, ministre britanni
que, qui se trouve à Cannes, vient d'être victi
me d'un vol audacieux. Pendant qu'il jouait au
tennis on lui a dérobé son portefeuille contenant
une certaine somme d'argent et des papiers per
sonnels.
— Un aéroplane allemand du type « Junkers »
à atterri hier après-midi à l'aérodrome de Croy-
don.
— La Commission de boxe de l'Etat de New-
York à décidé de ne pas autoriser Jess Willard,
en raison de son âge, à rencontrer Jack Demp-
sey.
—- Le bulletin de santé de M. Rasin signale
une amélioration continue..
LIGUE
d'Acti on Fra nçaise
Jeunes filies Royalistes
La réunion des Jeunes Filles Royalistes de
Paris aura lieu samedi 13 janvier, £t deux
V'ieures trente de l'après-midi. Conférence
par le marquis dé Roux.
Etadianfs. d 'Action française
33, rué Saint-André-dés-Arts
Aujourd'hui jeudi 11 janvier, à huit heu
res quarante-cinq du soir, conférence de no
tre, àml Claudè Jtantèt sur • là politique fran
çaise. en tthenanie, sous la présidence de
Charles Maufras.
Tous les étudiants sont cordialement invl ;
tés. Contradiction courtoise sollrcitêe.
CROUPE DES BEAUX-ÂRTS
Réunion du groupe, demain Vendredi;
!?• janvier,' ù, six.heures, 33, rue Saiiit André-
des-Arts. .
Présence nécessaire-de tous nos arnis.
L'Action française à Tarhes
(PAR TlilËflR .vm.me)
C'est devafu: plivi de douze cents persen-
ne-; que, mardi soir < j janvier, dans la, vaste
salle dé l'Eidoratlo, M. Lapève; bâtonnier de
l'ordre dés avocats, président de la section
d'Aciion française, présenté les orateurs. -
Pierre Buinas et itié&rgès Valois. Le premier
expose Iqs iams du syndicalisme révoluiion-
jiaire et montre l'excellence du régime cor;
pOrattf que tout commande de réattsër- Geor
ges Valois fait- une analyse extrêmement pré-
crise de la crise des partis politiques, de .la
çrise des finances et de la crise économique.
(1 .montre la nécessité de la réunion des Etats
généraux pour obtenir un redressement na
tional et une mise en valeur des farces ma
gnifiques du pays. Ces discours ont été écou
tés avec une extrême attention.- Plusieurs
questions ont été posées après la conférence
aux orateurs touchant- le syndicalisme, te
régionalisme -ét le rôle des Etats Généraux.
Grosse impression en ville. Aucun incident.
NOS RÉBMSJMCiS SECTIONS
PARIS ET BANLIEUE
X® arrondissement (Section Henri Ban nier).
«—.Samedi 13' janvier, à huit lieu/es' quarante-
cinq du soir, à la permanence, Hôtel dès
Chambres syndicales, 10, rue de. Làiicry.
Çêiébratwu de la feie des fiais et -tonfi*
tence l'esprit civique au XVIII? siécîe, par
M., P. Dugroi-Sillé, docteur en droit.
Nous- prions tous noà amis de la section
de bien vouloir assister à cette réunion.
Xll d arrondissement. — Ce soir, à liuit heu
res quarante-cinq, ù la permanence, 8 .bis,
rue Abel : Les partis contre ta France : vers
les Etats Généraux, par Joseph Delest.
XVII» àrrôndÎBSèmftrtt, — Cé soir, à huit
hetxred quarante-cinq,- à; la permanence, 21,
rue Lamandé : Notre France et la leur, par
M. l'abbé ïtoulois.
Région dionysienne. — Ce soir, à huit heu
res quarante-cihq, à la permanence, 10, irh-
passe Thiers, à Saint-Denis, cercié d'études :
tes événements, de ta quinzaine. Paiement des
cotisations. Fête des Rois'-
Le Raincy, ViHemombie, Cagny et envi»
rons. — Demain vendredi 12 janvier, 14, bou
levard Papin à Villeniornble, chez 'M. Rl^a-
de, à. huit heures trente du soir ; r actualité
et l'action, par M. Granet, président.
Questions i m par tantes.
Neuilly-sur-Seine. Demain vendredi 12
janvier, à huit heures quarante du soir, res-
taurant Dehouve, .93 bis, avenue de Neuiily
(entrée r'ie dK)nléainis), n'éimion mdnsuelie
dés liguéura et alliés de ,1a' section, ,Alloc*i-
Ûôii. ! dd"préstuôtif;''. ^ '
Mise a jour des cartes et pérceptibri des
cotisations 'pour' 1923.
PROVINCES
Avignog. — La fête des Rois sera célébrée
cette année avec un éclat exceptionnel —
qui rappellera' nos bélles fêtes d'avant-guer
re -r- Hôtel du Louvre, salle des Templiers,
dimanche 14 janvier,' à huit heures trefttè,
sous la présidence du commandant Charles
Fraisse, -président de la section d'Action
française, de Cavaillon, assisté de J.-A. Bni-
nel, "secrétaire' régional pour la- 10® zone.
Marcel Viel, vice-président de la section d'Ac
tion française de Marseille prendra la pa
role. Exécution dés « Noëls » et des chants
traditionnels. Partie artistique. Cotisation :
2 -{r. 50. S'inscrire à l'Eclair ét la Librairie
catholique.
Lyon, — Ce soir, à huit heures quarante-
oinq, à la permanence,- 26, place Bellecour,
réunion hebdomadaire sous la présidence de
Al. Charié-.VÏarsaines. Les guerres âe Vendée,,
par Marcel Grognot.
Les dames somt " invitées. Contradiction
courtoise admise.
Toulouse. — Samedi 13 janvier, à huit heu
res trente du soir, à: la permanence, £>, rue
des Arfe, assemblée générale des ligueurs et
alliés. Compte rendu par Alban CastelJJert de
la grande réunion du 18 décembre à Paris
pour : le» - Etats Généraux. Causerie par le
comte Louis d'Antin de 1 Vaillac.
Gâteau des Rois.
— Les ligueurs et alliés qui n'ont pas en
core acquitté leur cotisation .poUr 1923, sont
priés cle se mettre à jour sans retard.
FIANÇAILLES
Nous apprenons avec un vif plaisir les.
fiançailles de M. le ..baron Gérard de Mont-
laur,- fils de noire ami le comte de Montlaur,
délégué de Monseigneur le Duc d'Orléans
pour la VII 0 zone, et de madame née de
Barrai, avec Mlle Marguerite-Marie de L'Es-
toille, fille du comte déi L'Estoille et de ma
dame née Blanc de Itirwan.
L'Action Irançaise adresse aux fiancés ses
meilleurs vœux de bonheur et au comte de
Montlaur ses plus cordiales félicitations.
Vers la Ruhr
A l'heure o& paraîtront ces lignes, nos
troupes se seront mises en marche. Voilà
plusieurs jours que notre action était
pressentie comme imminente.
« Les Français sont déjà à Essôn ».
Voilà ce qu'affirment, très tranquillement
d'ailleurs, les gens de Dusseldorf, télé
graphié au Petit Journal M. Henry de
Koiab :
Dans les bureaux de l'état-major, il règne
ce qu'on continue d'appeler 'une « activité
fébrile ». , . = ■
— Je voudrais voir le général Simon ou le
général Denvigne; dis-jo. , •. "
— Ah ! ils ne sont plus là t me répond le
planton, ils sont à Es-sen. .
C'est décidément le cri du jour. Bien enten
du, ce qu'on appello « Essen. », ce n'est pas
tout à fait Essen, c'est quelque part aux-
avant-postes, à un endroit aussi rapprcjche
que possible du siège des usines lirupp, .a
l'extrême lunite du territoire actuéllernent
occupé:
A la veille du départ nous étions donc
à pied d'œuvre.
Jusqu'où?
Nos troupes . vont occuper quelques
points.importants de la RuFir. M. Philip
pe Millet précise, dans- le Petit Parties,'
la méthode de l'occupation :
Ce 'n'est plus un mystère pour personne
que-le principal objet de ce mouvement,,est
d'assurer la surveii:ar;ce de 1 agglomération
d'Essen. 11 va sans dtt-e, neânmcinç, qu'il
n'est pas quesuen do. répandre ■ les troupes
alliées à. travers ce décale d'usines .e,; de
mines Si ..Quelqu'un voulait dominer paris,
il lui. suffirait d'Ocçuper soliderp.ér.t le. mont
vaiérièn. Telle eèt, précisément, la méthode
qui sera appliquée dans la -Ruhr, et qui dis
pensera d'immobiliser à cet: effet de gros
effectifs. '' ' " ' '
En même temps, les ingénieurs fran
çais) belges et italiens organiseront leur
surveillance sur les points de départ du
charbon. U est probable d'ailleurs ()ue
des gages plus importants seront jugés
-nécessaires en échange dit îfioràtoriuïn
què la C. D. R. décidera S'accorder à
l'Allemagne : -saisie des douanes, prélève
ment d-'uft certain pourcentage de devises
sur les exportations) saisie de l'impôt
sur le charbon :
Mais aucun de ces gages, si considérablê
Pôit-il,- n'obligerait éventuellement la France
et la Belgique à étendre le rayon de l'occu-
-pâtion qui aura déjà été réalisée.
...L'étape d'une vingtâjne de kilomètres que
franchiront demain matin, les tro-upes franço-
bèlges, parties des ports du Ririn, suffira
à permettre de poser un certain nombre d'é-
crous qu'il rue restera plus- ensuite qu'à ser
rer pour tenir des gages. C'est le .maximum
de résultat, pour ' un minimum de déploie
ment militaire. •
Ce serait seulément au cas où I'Allemagtnô^
ferait une résistance ouverte ou détournée
qu'il pourrait devenir nécessaire de pénétrer
plus avant dans la .Rtïhr et ..de. faire appel
à des contingents plus importants.
G.e n'est pas L'avis dè tout le monde. E>u
point de vue strictement économique,, M.
Pierre Bruneau ..pense, dans Éxcélsior,
que l'occupation de la Rulir doit être com
plète :.
Pour que -le système porte ses fruits, il
ne faut pas que les sociétés minières puissent
organiser le déroutement du charbon par les
canaux qui conduisent à Emclon, port.mari
time, ou à Hanovre, port fluvial, aux dépens
du contrôle qui sera installé au port de base
de Ruliroxt-Dutsbourg. Cettie considération
t mènera, à .étendre, l'o-cçupatiogi.àJ'p&t ,d'Es-
en, vers Dortmund. La conduite dés .« Kwl -
zern s allemands réglera d'elle-même l'exten
sion en, paliers de l'occupation.
G'est également l'opinion dû « Rensei
gné » 'de la Libre Parole :
Se contenter d'aller à Essen serait tout
simplement . manquer l'effet réel pour, se
borner à- saisir une ombre. Essen, c'est le
passé. C'est le souvenir rte Krupp, le sym
bole dé la défaite. Certes, il nous est agréa
ble de penser que le drapeau français a
flotté sur ce qui fut le repaire du militaris
me allemand, Mais dans le développement
actuel dé la Jtuhr. Essen n'est qu'un élément
secondaire Lé centre de gravité de la Ruhr,
c'est le canal de Ruhrort à Dortmund. La
Ruhr est un organisme infiniment délicat au»,
quel on ne peut toucher que pour en êtrrt
absolument maître,. soit, pour l'explotier, s'il
peut être-, productif,. soit pour le réduire si
on s'aperçoit qu'il fait à toutes les nations
une concurrencé ruineuse, sans véritable
profit. :
Qu'en pensent les Anglais ?
Lé Gablgoramme observe dans -son édi
torial :
Aujourd'hui les Anglais sont toujours à
Cologne ; ils y resteront à la demande même
des Allemands, murmure-t-ùn dans certains
milieux « bien irifôrmés ».
Nûtis autres Français, nous, préparons.no
tre occupation de l'autre côté du Rhin, à Dus
seldorf.- • n
Et la grande route qui relie la- France a
la Ruhr passe par Cologne.
Oh 1 le hssaid fait toujours bien les cho
ses !
Il est de fait que les Anglais se trou
vent bien placés pour nous voir opérer
et juger de la peine et du profit que nous
tirerons de l'occupation. Au reste, télé
graphie M. Stéphane Lausanne au Matin,
ils se prêtent de bonne grâce à .notre pas
sage :
Non seulement aucune difficulté n'a été
soulevée par les autorités militaires anglaises
de la -zone de Cologne qu'il a fallu traver
ser, mais ces autorités ont prêté l'appui le
plus cordial, et le plus empressé, faisant ga.r-
dfer toutes les voies ferrées et détachant des
postes aux endroits utiles.
. Et- peut-être l'Angleterre fait-e'l-fe les ré
flexions que lui prête dans le Rappei . M.
Edmond du Mesnil. :
' Alas ! poor Bonar », murmuro-t-elle, voi
ci, trois ans que nous poussons la France a
une conversation, à une entente avec l'Alle
magne. Par Dieu et mon Droit et le Léo
pard ; si ces damnés Français; après avoir
saisi des gages sérieux, après avoir impose
aux Allemands leurs conditions et obtenu les
satisfactions qu'ils tirent du traité de Ver
sailles, s'avisaient de négocier avec leur dé
biteur. en dehors de nous ?
Il nous suffit d'entrer dans. la Ruhr
pour rallier à nos côtés la Belgique et,
l'nalie. Il nous suffira demain d'y réus
sir, par unie action énergique, pour voir
l'Angleterre nous' y suivre.
La rentrée de la Chambre
La République parlementaire est ainsi
faite qu'aux instants les plus-graves de
la vie nationale, l'assemblée souveraine
déléguée par le peuple roi n'est jamais
complètement, dégagée de son souci prin-
cipa-1 : la réélection. On l'a bien vu avant-
hier à la Chambre, 1 note M. Henri Vono-
ven, dans 1-e Figaro , quand M.: Louis Àn-
rlrieux a soulevé la question de la repré
sentation proportionnelle :
Le doyen de la Chambre avait, il le savait
bien; touché Jà la question qui, dans l'ordre
législatif, .intéresse au plus liant point, en, ce
moment, le monde parlementaire.
. Celte quereile-là, la Chambre la videra
avant de s'occuper des-lois d'assurances so
ciales ou des projets relatifs à la natalité iit
du discours d'hier,.tout rempli de silhouettes
et de croquis du' passé', nos législateurs ne
retiendront que les passages qui touchent à
leùr propre, avenir.
Cependant les parlementaires d'aujour
d'hui sont beaucoup moins ardents que
leur ancêtre. M. André Tardieu en fait
l'observation dans I'Echo national :
Quand on a été en prison sous l'Empire ;
quand on a connu, pendant un demi-siècle,
les luttes .claires et âpres des partis (conci
liâmes, le résultat l'a prouvé, avec le déve
loppement tenace de l'effort national) (?), on
peut-, se. sentir dépaysé sous un régime poli
tique incolore et équivoque, où le détache
ment est tel qu'hier, pour assurer le quorum-
dans les scrutins constitutifs du bureau, ii a
fallu demander à divers députés de voter'
deux ou même tro,is fois.
M Andrieux ; les ancêtres disparus dont
il a salué la mémoire ; : M. Clemenceau,
qu'il a fait acclamer à deux reprises par
toute rassemblée moins les communistes, les
socialistes et les radicaux-socialistes, nour
rissaient de -la vie publique ' une autre con
ception, ■ '
Le Temps note également cette tiédeur :
Mais il y avait aussi quelque chose de pa
radoxal à constater que le plus batailleur
était le plus âgé, .et que les plus apaisés
étaient les plus .jeunes. Suns cloute, dans la
revue des ombres qu'il a évoquées, M. An-
drteux nous faisait revoir llimage des fon
dateurs de la République. Mélancolique cor
tège des hommes qui s'estompent dans le
lointain souvenir des plus anciens de nous
qui les ont connus. Mais le médium qui les
taisait, apparaître leur demandait moins des
enseignements d'union . et de douceur que
des exemples évanouis fie leurs luttes ressus-
citéeâ...
M. Andri*ix appartient à une génération
qui. a combattu, , lutté, .soit pour, . soit,
contre la,,Répybli/ïtie., ,Qe .^ont ; -,(lps. conflits,
qu§.'.nous ' „iie,. connïisâons -pliis,- : 'La gé
nération } dé; .-jeunes' députés qui écoutaient
semblait détachée de, toutes ces réminiscen
ces, qui n'avaient pour elle qu'une va'îélfr de
reconstitution historique, qui n'étaient pas
l'expression d'une réalité vivante. Le 24 Mai,
le 16 Mai, que c'est loin 1 Que c'est mainte
nant incompris !
Et M. Andrieux, ajoute le Temps , a rap
pelé avec mélancolie que la République
n'avait été votéfe qu'à une voix-de majo
rité. Aujourd'hui, il faut faire'voter les
députés de force pour constituer le bu
reau,. nous disait tout à l'heure M. Tar
dieu. Cette république si péniblement
constituée serait-elle prête à succomber
sous le poids des abstentions ?
La défense anticommuniste
Les principaux agitateurs communistes
sont arrêtés. C'est de bonne guerre. On
a perquisitionné à I'Humanité , c'était la
meilleure répons faire à l'éditorial ,d^;
la feuille communiste, qui- commentait
hier.le discours Boukharine et concluait
par cette déclardtion : ,
Le-communisme n'est pas pacifiste, il est
pour l'emploi,de la violence par la cla§s.3
ouvrière, |i est pour la guerre de classes. ~ .
Voilà qui-est net : la guerre est déclarée.)
Et le gouvernement a bien riposté : il at-'
Laque et il fait des prisonniers.
loute la presse du soir, y compris Bon-
soiRjj approuve M. Poincaré.. Le matin,
M. Menneix, dans le Gaulois , avait posé
la question ■: « Sofîîmes-nous menavés ?..
Sommes-nous- défendus •? » L'enne-mi, dit
M. MermeiXj, c'est l'agent de Moscou, jyî,;
Merineix le distingue des socialistes selon
Blurn et Boncour, pour lesquels il est plus
indulgent. 11 est vrai que Blum 11'est pas
allé à Essen pour, y fomenter la guerres
mais on ne saurait absoudre ses arliclë"»
insurrectionnels du Popu. -
Le communisme,, donc, ne compte plus
guère que 20 à 25.000 inscrits -et pavantà :
Le communisme, a un grafid état-major--eï'
il a. dés cadres., il n'a pa£ d'arinê'è. C'est une
pètrte, garnison que l'ennemi entretient en
Fraitcè et qui est sans prise sur le peuple.
Ce n'est plus qu'une' bande-* - Elle .n'est
pas bien dangereuse; mais' capable 3e»
mauvais coups. Il faut donc- s'en garder^-
Quelles sont les armes du gouvernes,
ment ?
L'article 10 du code d'instruction cri-,
minelle, non abrogé heureusement,-,en dé-»
pit d un vote imprudent du Sénafe Puis
trois lois votée-s en 1893 et en 1894, aprè-s
l'atîetïtat de Vaillant et après- l'assassi-i
nat du président Carnot.
En juin 1921, M. Beimevay et. M; Bar-
thou déposèrent un projet de loi pour ré-,
primer ia provocation aux militaires; Les»
socialistes % préparèrent l'obstruction par;-
le dépôt de 234 amendements.
Leur agitation eut plus. de succès qu'ils!
n'avaient osé l'espérer. M. Briand ne de«-
manda''pas le vote- de la loi de répression
à laquelle sou nom serait demeuré attaché.
M. Briand avait là une trop belle occa-:
sion de donner un gage à l'extrême ga'tt-i
ch-e. - - ' - • î
Aû total, tes lois sont insuffisantes ccntK
tre les bandes communistes : '
Contre elles pourraient jouei les articles
du - code pénal qui répriment les attentais,
contre la sûreté extérieure de l'Etat. Al ai 3
ces- articles, ne visent que les -manœuvres et
les intelligences avec les ennemis de l'Etat
a à l'effet de faciliter leur entree sur le terri
toire de la République ». Ennemi de l'Etat !
N'feSt tenu cDiinne tel que l'ennemi déclara-
avec lequel l'Etat est juridiquement -en guer-i-
re. Aujourd'hui, l'intelligence avec l'Allerns-..
gne et avec la Russie d-es soviets, ne tomba,
pas sous le coup des lois, malgré que, pour*
n'être-pas déclarée~en droit, l'hostilité de ces
pays contre la France ne soit pas moins ma
nifeste. Sur ce point, il y a une brèche dans
notre mur et, pour la boucher, il"serait utile
d'adopter au plus tôt, soit la proposition
droite ont déposée contre ceux qui reçoivent
de l'argent cite l'étranger,- dans des buts poli
tiques ; soit tout a.utre, texte dont le prési-,
dent du Conseil prendrait la responsaibilitéi
A -M. P-oincaré d'aviser, conclut M. Mer"
meix. Le chef du gouvernement a com
mencé à agir avec les faibles rnoyery"
.d'une législation imparfaite. ,
Alerte! »■'
; '<( H faut-" iibus attendre à'ce qu'un
saut violent soit livre.'.. » -- -•
Quelle est cette menace de guerre ? L'gg*.
cupation de la Ruhr, fans doute, sere'-
plus difficile qu'on ne pensait ?
Il s'agit bien de cela. Laissez-moi îij'
nir : "
« ...qu'un assaut violent soit livré a-ux<
lois laïques avant la fin de la présente lé«
gislature. »
M. Maurice Cliarnv, dans le Rappel^
nous décrit cette opération en trois pé
riodes : concentration, préparation,- en-»
g.agement. Et:il conclut : • • """■
Ils donneront l'assaut avant 1924.
. Qui, Us ? Les jésuites, parbleu. Ne l'S:
viez-vous pas deviné ? Ce sont eux, beatu" ,
coup plus que les Allemands d'Essen,.qui
empêchent M. Charny de dormir.
Par intérim : André RousaeauXj --si
V2
WATT
!
FABRICATION FRANÇAISE |
FEVILLETO>l DË ^'ACTION FRANÇAISE
.--.v du 11 janvier 1923
=irr
Lt JÂSTBÊ DE L'
par L.-F. GOUVIEUX
" Voilà us point réglé, mon cher athi. M.
DesQandeis est un - monsieur impoi-tant.
Çoinme d:irec.teur de l'Afrique, il centra
lisé; toutes les- questions intéressant ce
paya-. *!> ■ • •
-Alors ici c'est comine au quai d'Or-
sàT; c&aqtrer continent a son directeur ?
—••Slâis oui, c'est normal. Tout est orga
nisé ici en vue cTuii programme mondial.
Le-'paffon, dans sa conception internatio-
naîe,- édifie la maison en suivant le plan
logique dô sa pensée^,. Tu as dû déjà, t'en
rendre compte ; même pour un profane,
c'est lumineux.
En bas, dans le grand hall, la partie ré-
servée au public, ï'agence générale où la
clientèle puise tous les renseignements siir
1-es. ligne» aériennes; sur tes horaires des
pOiquebots-avions; sur les devis de voyage,
les quêtions de douane! de passeport, de
traitsit et de oliaiige ; là on peut retenir
ses places pour , les ports aériens ou les
aér
services directeurs de l'A.M.G. Chaque par
tie- du monde a son étage, l'Europe, I'Asîe,
l'Afrique, l'Amérique, l'Océanie. Tu as dû
remarquer en montant jusqu'ici les affi-
ches iiiitfiineuses, '
Au-dessus des Directions des continents,
les autres étages sont occupés par la sec
tion administrative, le contentieux, le ser
vice' technique et les approvisionnements.
Enfin, le dernier étage, le neuvième, celui
où nous nous trouvons, est réservé à la-
Direction de l'Aéro-Mondial-e, avec son Se
crétariat, ses salles de conseil, le Service
d'Etudes générales que je dirige. Ici, dans
mon secteur, toutes les questions sont exa
minées au quadruple point de vue : com
mercial, financier, politique, aéronauti
que, avant d'être soumises à la décision du
patron».
Dès qu'une question a été adoptée par
lui,' elle passe pour. réalisation à un dès
étages.
— Et quelle sera ma fonction'au service
de l'Afrique ?
— Aucune, à proprement parler. Je
oompte que deux mois et demi à trois mois
sont nécessaires pour te mettre aui courant
de nos méthodes aéronaufiqùes avant de
partir dans le Sahara entreprendre une
réalisation. Pendant ce ilaps- de temps, il
faut un bureau où tu puisses travailler,
te lancer à la recherche de la doefum'enta-
i tion dans les services,
j ^ Mais, Danloux, le fil conducteur pour
I ne pas me perdre dans œ dédale de cei-
iules qui composent TAéro-Mondiale Cie ?
— Trèâ simple. Méthode objective,, tou-
} jours du Brux ; c'est neutre modèle.. Je t'ai
dit que chaque étage était spécialisé par
] continent. Chaque continent a à sa tète
! Un directeur général ; sous ses ordres se
trouvent les- ingénieurs chefs des services
de la Voie, de la Traction et de VExploita-
j tion, tout comme dans uiïe compagnie de-
navigation.' et de chemin
Le service de la Voie s'occupe de réta
blissement des routes aériennes au point
l'3 s vue infrastructure... L'avion voie, mais
il a besoin d'organisation terrestre impor
tante pour que son vol s'accornpdisse en
toute régularité et sécurité..
Le service de la Traction ne s'occupe'
que de la machine et de toutes les ques
tions techniques qui s'y rapportent. Nos
meilleurs ingénieurs y sont attachés.
Quant à l'Exploitation, ellè a toute la
partie ingrate du personnel de conduite et
du public. ■
— Le service de la Voie ést donc très
imsportant ? "'
-- Aussi important que la Traction. Son-,
ge donc que l'ingénieur chef des Voies aé
rienne» d'un continent a.dans son eervictf
tous les poïts d'atla-olie, tous les ports
d'escales, toutes lés stations radiomicro-
phoniques, sans parler des hôtels .de la
Compagnie. Pour fixer un peu- tes idées,
nous comptons un port d'attache par 2.000
à 2.500 kilomètres (c'est-à-dire pour 6 à 8
heures de vol), et un port d'escale tous les
4 à 500 kilomètres, selon les conditions
géagraphiqu-ês et économique® du pays.
— Et vous avez beaucoup d'installations
de ce genre de par Je monde ?
— Nous sommes au soixante et onzième
port d'attache construit, et au' viiigt-cin-
qulème aéro-palace, sans parler des multi
ples ports d'escales...
Et encore, Harisraendy, tu- ne peux pas
ite rendre compte à. l'heure actuelle de ce
que représente le. mot « port d'attache »
au point de vue de l'importance du maté
riel et du personnel mis en œuvre.
Un port aérien se oonroose non seule
ment des hangars, des ateliers, des cales
de radoub, mais de totit le service météo
rologique, de l'éclairage des teirràins, du
balisage lumineux des entrées de port
(car de plus en plus nous nous lançons
lïms la navigation nocturne, très supé
rieure à la navigation diurne au point de
vue remous et vents) ; sans oublier le per
sonnel technique et les équipes de conduite
de l'avion, attachés au port et destinés à
parcourir toujours le même secteur aérien,
comme le chauffeur de locomotive par
court le même secteur ferré-..
Comme tu le vois, un port d'attache est
un organisme énorme, complexe, délicat,
qui ne fait qu'augmenter ses rouages au
fur et à mesure de l'intensification -de la
vitesse et du transit de la ligne.
Je ne vois qu'un service de la voie qui
soit en .décadence : c'est le dépannage. De
plus en plus, il devient rastreint et sera
réduit à néant le jour où potre hélicoptère-
avion, « type Rarnsès », sera construit en
série...
Et comme je réfléchissais, essayant déjà
de classer toutes les idées nouvelles que
Danloux faisait défiler devant moi.
— Non, Harismendy, n'essaie pas* de re
tenir par un effort de ta mémoire ce que
je te dis là;- Je te guiderai moi-même daïta
le dédale des services... Je te montrerai le
fil conducteur En- attendant, comme ton
cerveau doit être un peu fatigué,- nous
allons faire un tour jusqu'aux Usines. J'ai
une heure de liberté jusqu'au déjeuner
puisque le patron est occupé avec le Mi
nistre de l'Aéronautique anglaise ; je te
montrerai le schéma de nos organisations
techniques et notre grand port aérien de
Paris.
— C'ést au B'ourget que tu me conduis ?
— Non, à Issy. Nous avons abandonné
la plaine du Bourget, trop vaste et trop
excentrique pour nos paquebots aériens,
depuis que nos hélicoptères-avions nous
ont permis de prendre le départ et d'atter
rir verticalement sur des petits terrains
de 200 mèti ; es sur 200 mètres, en dépit des
décors de cheminées d'usine, des arbres et
de8 lignes de force. Evidemment, cela ren
verse tes conceptions anciennes, de l'atter
rissage tangentie! ! Brux a même l'inten
tion de placer dans l'avenir .son port
aérien de voyageurs au oentre de la capi
tale, en Construisant une aire métallique
au-dessus d'un pâté de maisons. Le projet
est à l'étude et très réalisable...'
Il m'entraîna dans la.galerie et, s'arrê-
tan.t près d'une grande .baie ovale qui don
nait sur le hall, il me dit en désignant
la ruche bruissante des bureaux, les éta
ges symboliques avec leurs cartouches lu
mineux, la foule cosmopolite qui en bas
s'agitait :
—Tout ee que tu vois là, c'est l'image
même du cerveau de Brux • méthode, clar
té, force et harmonie. Et encore, tu n'a.s
vu qu'un côté de son caractère, le côté de-
l'organisation et.des réalisations prati
ques. Mais quand il aborde les questions
de haute finance, les conceptions sociales
et internationales, là, vraiment, il domine
de toute la grandeur de son intelligence
géniale...
Rêveur, je murmurai :
— Quelle puissante machine à créer est
donc ,1e cerveau de cet homme ?
— Une machine formidable ; et tu com
prends pourquoi ses minutes sont parci
monieusement calculées. Je ne lui connais
aucune passion. Maître de lui. maître, de
• son audace, maître de sa volonté en dépit!.
' des coups les plus durs, il est vraiment le
maître incontesté de l'Air... Aucune pag,-j;
sion ?... Et cependant,, je crois lui ei}-
soupçonner une, oar c'est un homme.
Tu dînes ces jou.rs^ci chez lui, m'as-tuk
dit ? Eh bien ! Harismendy, observe...
Et comme je tâchais d'avoir un mot
d'explication, Pierre Danloux, qui décidé
ment aimait les énigmes, m'entraîna sans
vouloir rien dire de plus; vers l'escalier
tournant qui conduisait sur la plate-forme
en verre armé qui servait d'aire d'évolu
tion aux petits hélicoptères électriques, at-,i
tachés aux services directeurs de l'Aéro
Mondiale Cie.
CHAPITRE IV
^Daniel Brux
La résidence somptueuse qu'habite 2e:
Maître de l'Air s'élève entre le boulevard:''
Delessert et le Trocadéro, accrochée aux' -
flancs de l'amphithéâtre naturel qui étala
le, châle. de ses -verdures jusqu'aux, rivés
de la Seine. ' - -
J'avais entendu parler de cette merveille
ef'je crus comprendre en l'abordant pour
la première fois que Brux, en édifiant
là sa demeure, avait voulu* au sortir de»-'
son cabinet de la rue Scribe tout peupUé""
«[les conceptions grandioses de l'Aéro-Mon-
-d" i a . Compagnie, oir grand, voir iai-ge.
par-dessus l'arc géométrique de ,1a Tou-Ê.-.
Eiffel, par-dessus ie tapis fleuri du Champ 1
de Mars, au delà de la ligne grise: de
l'Ecole Militaire et .de la iriuraiille noire
des maisons de la ville. ■
(A suivre)*,*-2
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