Presse et revues
4 pages
Titre : Le Radical
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1893-09-18
Contributeur : Maret, Henry (1837-1917). Rédacteur
Contributeur : Simond, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32847124t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 septembre 1893 18 septembre 1893
Description : 1893/09/18 (A13,N261). 1893/09/18 (A13,N261).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7611988w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-210
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/10/2014
LE "R:ADtèÂL
qués à uue conférence qui a eu lieu cité Rive-
rain, au nouveau siège social du syndicat des
ouvriers et employés rUt chemins de fer.
L'orateur très méthodique, très froid, très
documenté, avait pris comme base de son argu-
mentation la nécessité pour l'Europe de se
préoccuper plus qu'elle ne l'avait fait jusqu'ici
de J'énorme développement J qu'avait pris la
fortune et l'industrie en Amérique, développe-
ment tel que les capitaux et la production des
Etats-Unis allaient bientôt déborder sur l'Eu-
rope et y amener une perturbation colossale
dans les questions du capital et du travail.
Et l'orateur statisticien a fait défiler devant les
auditeurH. vivement empoignés, les chiffres
-vraiment fantastiques auxquels les Etats-Unis
800t parvenus dans les dernières années, et les
prodigieux effets du machinisme qui en arrive
6 obtenir des résultats cumme celui-ci.
A l'heure présente, il y a en construction à
New-York des machines destinées à la cueillette
du coton, cueillette qui se faisait jusqu'ici a la
main et occupait 700,0(XJ personnes. Avec la nou-
velle machine,. il suffira de 25,000 personnes
pour faire tout le travail, c'est-à-dire que 62b,000
travailleurs auront du coup les bras casses.
Avec de semblables révolutions dans les con-
ditions de la production, le profit du capitalisme
employeur atteint des chiffres énormes, puisque
pas plus en Amérique qu'en France, le travail-
leur ne reçoit Je prix intégral de sa production.
C'est ainsi que sur une production annuelle
de soixante milliards — supputez ce chiffre —
la fortune s'accumule de quinze milliards de
francs. _u. -
Ces quinze milliards annuels ont trouve jus-
qu'ici leur emploi dans l'activité américaine :
c'est ainsi qu'ils ont contribué à l'établissement
de 250,000 kilomètres de chemins de fer, qui
ont coûté cinquante milliards, c'est-à-dire le
septième de la fortune totale du pays, et le
quart de la fortune mobilière t C'est ainsi que
dans la région du Sud, le produit des mines de
fer s'est accru de 20,000 à ii.000,000 de tonnes,
de telle sorte que l'on a vu l'an donner l'Amé-
rique importer du fer en Angleterre ! Quoi d'é-
tonnant. si l'on songe que par les conditions de
production les aciers Uesmcr, par exemple, qui
valaient autrefois 166 dollars, sout maintenant
descendus à 3U dollars.
Mais bientôt ces quinze milliards de capitaux
annuellement accumulés n'auront plus rien à
faire en Amérique, qui n'aura plus ni chemins
de fer à construire, ni besoin d'ouvrir de nou-
velles mines, on les verra donc arriver concur-
rencer les maigres profits d'Europe, américani-
ser l'industrie europeenne.
Ici l'orateur ne se rend peut-être pas assez
compte que l'Europe n étant pas un vaste ter-
rain vide comme ratait celui des Etats-Unis, les
conditions de la production, de l'agriculture
par exemple, ne sauraient devenir celles de
l'ouest américain, où l'on trouve des champs de
20,000 hectares de blés exploités par une seule
ferme. Cependant, il n'en eslr-pas moins vrai que
l'apport d'immenses capitaux nouveaux dans.
nos pays transformera du tout au tout les con-
ditions d'existence de nos propres capitalistes
'et les incitera à faire supporter au prolétariat
les pertesdoflt il sesont menacés par l'apport
américain.
Car ç*a été là une conséquence de ce vertigi-
neux développement économique; les capitaux
ainsi produits se sont accumulés dans lesmains
d'une minorité 'lUiraIt. mouvoir là-ba-s toute la
production, et comme, d'autre part, le nombre
des prolétaires s'augmentait de plus en plus,
les salaires en sont arrivés à baisser jusqu'à
50 010, tandis que les profits augmentaient dans
les mains de l'employeur, seion-des proportions
inoeics.
Pour ne citer qu'un exemple, selon le recen-
sement de.1890, les prolits des cm pleurs de la
culture dans l'Etat de New-YQrk ont été de
cinq fois le prix du salaire payé.
La condition du prolétariat devient donc de
plus én plus mauvaise. Ce développement de
rindastrie mécanique aurait même eu cette
conséquence, que si les philanthropes n'avaient
aboli l'esclavage, le machinisme s'en serait
chargé lui-ntéme. Personne n'aurait plus voulu
d'esclaves; le nègre en ellet coûtait 5,000 francs,
et il fallait le noiirrir; or, une machine fait la
besogne de sept nègres et ne coûte que huit
sous par jour.
Cette production effrénée faite sans souci des
droits et de la part des, travailleurs a eu entre
autres une conséquence peu, signalée en" Franco
et qu'il faut noter en passant. C'est ce qu'on
appelle là-bas la « séparation géographique des
sexes ».
Les empJoyeurs ont accumulé leS" femmes
dans une ville et les hommes dans une autre,
selon le genre- de Fjndustrie. Où l'on travaille fe
coton, par exemple, les femmes sont par cen-
taines de mille'et un homme est une rareté;
dans les centres miniers de l'ouest, au contran'b,
il n'y a que des hommes et la femme y est uue
telle curiosité, que lorsque le passage d'une est
par hasard signalé, tout le. monde sort pour la
regarder comme un phénomène.
Naturellement, ces populations entières dis-
paraissent sans postérité. En voilà qui n'ont
pas d'enfants à nourrir .et voilà un idéal auquel
nos usiniers français n'ont pas encore- songé;
mais'iis v viendront.
Quant. aux travailleurs des Etats-Unis, eux
sont venus, bien que. tardivement à réfléchir sur
leurs conditions d'existence; après s'être laissés
long-temps guider par l'exCmple des Trades-
Unions anglaises et ne s'être préoccupés que
d'empêcher la baisse de salaire, ifs se sont ren-
dus compte que le problème était plus haut et
ils ont constitué des syndicats, des fédérations
ayant dorénavant la caractère socialiste. ,
, Et c'est devant un danger commun que par
leur représentant Saniat ils demandaient hier
aux groupements français de s'unir à eux con-
tre 1 industrialisme américain qui écrase là-
bas le prolétariat et va bientôt venir l'écraser
ici.
Malheureusement, en Amérique comme en
Europe, le prolétariat socialiste en est encore à
l'erreur collectiviste, et s'imagine que la chose
à faire est pour l'Etat de se substituer purement
et simplement aux capitalistes actuels, de sorte
qu'au lieu d'être le prolétariat d'une oligarchie
d'employeurs on se retrouverait prolétariat
d'une oligarchie de politiciens. Cette erreur
constituera une grande perte de temps pour le
socialisme américain, comme pour celui d'Eu-
rope.
I ERNEST LESIGNE.
NECROLOGIE
Nous avons le regret d'apprendre la mort, à
l'âge de soixante-sept ans, de M. Scboemacker,
chef du service des bibliothèques de la librairie
Hachette.
M. Schœmacker dirigeait ce service depuis
trente-cinq ans.
On annonce la mort de M. Hatin, un érudit
de grande valeur.
iNé à Auxerre en 1809, M. Hatin laisse une
œuvre littéraire considérable mais ce qui res-
tera comme son vrai titre de giore, c'est l'his-
toire du journalisme à laquelle il avait consa-
cré sa vie, et qu'il avait reunie en huit volumes
du plus haut intérêt documentaire, sous ce
titre : Histoire politique et littéraire do la Presse
en France.
Il fut aussi le précurseur de la presse à bon
marché. C'est lui qui, bien avant Polydore Mil-
laucl, eut l'idée du journal a un sou. Ce jour-
nal, qui n'eut qu'une existence cphcmère, s ap-
pelait la Seine.
M. Hatin est mort à la veille d'une grande
joie.
Le 24 courant, on doit inaugurer à Loudun,
une statue de Renaudot. Or, le comité d'organi-
sation avait eu l'idée délicate de faire placer en
médaillon sur le piédestal le profil d'Eugène
Hatin, le premier historien du fondateur de la
Gazette de France.
Hommage merité à l'un de ceux qui ont le
plus honoré le métier des lettres.
BULLETIN DE L'INSEIONEMEIIT
Un concours sera ouvert à Paris, le mardi 10
octobre prochain, pour un emploi de professeur
de littérature et d'histoire à récole. nationale
d'arts et métiers de Châlons.
Les candidats devront être âgés de vingt-cinq
ans au moins et de quarante ans au plus, et
être pourvus soit du diplôme de la licence ès
lettres, soit du certificat complet d'aptitude au
professorat (lettres) dans les écoles normales,
Les parents désireux de faire participer leurs
enfants aux bourses municipales vacantes pour
la rentrée d'octobre dans l'Institution de jeunes
filles de Mlle Louise Barberousse, rue Boucher,
10, peuvent les faire inscrire dès maintenant.
FAITS DIVERS
La température
Après une journée lourde et orageuse, la pluie
est tombée dans la soirée en fortes averses.
Vent du sud-ouest.
Hier, 16 septembre, le thermomètre marquait :
A 1 heures du matin. 16° au-dessus de0.
A il - 20° —
A i heure de l'après-midi 230 —
A 7 heures du soir 21® -
Â- t heure du matia. 180 —
Hauteur barométrique à 8 heures : 757.
Une escroquerie ecttsiderabld
L'enquête sur les escroqueries d'Armand
Sch wob dévoile chaque jour de nouveaux détour-
nements commis par cet individu.
M. Espiaas, juge d instruction, a commis
M. Gaucho, expert, pour l'examen des pièces et
livres de comptabilité trouvés chez MM. Schwob
et Auerbach.
Aucun des accusés n'a été interrogé hier.
Enfin, M. Bertrand vient d'adresser à M. Porte,
directeur du Betting-Club, une lettre dans la-
quelle il déclare qu'il n'a jamais été directeur
ni caissier du Bettirtg-Glub. Il annonce qu'il
donne sa démission de membre du cercle et de
membre du conseil- d'administration, ne vou-
lant point, dit il, que le Betting-Club ni ses ad-
mi:nistrés soient mêlés à ses affaires avec M.
Schwob.
Malgré cela, le bruit court que le Betting-Club
va être fermé par mesure administrative.
Incsndi* rua lieaga
Le feu a détruit hier-soir un magasin de lin-
gerie.et.de confections appartenant à M. Tullat,
et sitùé au numéro 75 bis de la rue Monge. - -
Vers neuf heures un quart, M. Tullat venait
d.e 'remonter à son appartement, situé au pre-
mier étage, le magasin était fermé, une voisine
passant devant la boutique vit de la fumée sor-
tir d'un vasistas au-dessus de la porte; elle
donna l'alarme, mais en un clin d'œil le maga-
sin fut enflammé.
.Les pompiers de la rue de Pôissy et du boule-
vard du Port-Royal, accourus en hâte, durent se
borner à préserver les locaux contigus.
Tout ce qui se trouvait dans le magasin de
lingerie a été détruit.
Le drame de l'avenue de ta ffraeda-Armée
M. Roulier de Fullemont, commissaire de po-
lice du quartier des Ternes, était appelé, hier
matin, an numéro 32 de l'avenue de ta Grande-
Armée, où habitaient les époux Lamasre, âgé, le
mari de cinquante-deux ans, la femme de qua-
rante-cinq.
M. Lamare et sa femme n'avaient pas été vus
depuis mardi dernier, et ht concierge, inquiète,
était venue prévenir le magistrat de la singu-
lière disparition de ses locataires. ':
M. de Bullemont ût ouvrir la porte par un'
serrurier. Dans la chambre à coucher, M. La-
mare, inanimé, était accroupi au pied du lit
tout près d'un réchaud éteint. La femme, elle,
était étendue, évanouie, sur un édredon, dans
un cabinet de toilette contigu.
L'on donna des soins aux deux époux. Seule,
Mme Lamare reprit ses sens.
Revenue à elle, elle a raconté que depuis
quelque temps son mari était hanté par la folie
de la persécution, qu'il lui avait fait partager
ses idées de suicide et que la nuit dernière ils
avaient résolu de mourir ensemble. Dans ce but,
ils avaient calfeutré toutes les issues de l'ap-
partement, allume un réchaud et attendu la
mort.
A demi-asphyxiée, Mme Lamare était parve-
nue, poussée par l'instinct de la conservation à
se traîner dans le cabinet de toilette où ou l'a
trouvée. C'est à cette circonstance qu'elle doit
d'avoir échappé à la mort.
Un suicide ans Buttes-Chaumont
Hier, vers midi, un homme d'une trentaine
d'années, dont on n'a pu établir encore l'idenltlú,
s'est jeté du haùt dit pont en briques dans le
parc des Buttes-Chaumont.
Re!evé par des gardes, il a été transporté dans
une pharmacie.
On a trouvé sur lui une carte postale au nom
de MM. Millier et Ce, 17, rue de la Chamère. Il
a été dirigé ensuite sur l'hôpital Lariboisière.
Son état est désespéré.
Les agences clandostiïi33
Depuis quelque temps, la police des jeux
était informée que des paris étaient reçus clan-
destinement dans rétablissement d'un mar-
chand de vin, M. Sénéchal, établi au no 97 du
faubourg Saint-Antoine.
Hier matin, M. Le 'Jaïn; commissaire de po-
lice du quartier, a opéré une descente dans
l'établissement. Il a SaiSI nombre de fiches de
paris et une forte somme d'argent, montant
des enjeux reçus.
Proces-verbal a été dressé contre le débitant.
Hise en liberté
Nous avons annoncé, le 11 septembre dernier,
qu'un horloger nommé Latour, avait été arrêté
à la gare Saint-Lazare, au moment où il venait
de retirer de la douane une caisse de montres
d'argent.
M. Latour était accusé d'avoir dérobé ces
montres à son associé, M. Chériot.
Or, l'enquête a clairement établi l'innocence
de l'inculpé en faveur duquel une ordonnance
de nonrlieu a été aussitôt rendue.
En conséquence, M. Latour a été remis en li-
berté hier.
La fêta aérostatique de la place do la nation
Une fète aérostatique devait avoir lieu aujour-
d'hui dimanche, place de la Nation.
Nous apprenons que là préfecture de police a
refusé l'autorisation que sollicitait l'entrepre-
neur de cette fête.
Conséquemment la fête n'aura pas lieu.
PETITES NOUVELLES
Des employés de la Compagnie de l'Ouest ont
trouvé hier, vers midi, sur la voie montante de
la ligne d'Auteuil, sous le tunnel des Batignol-
les, le cadavre d'une femme que l'on croit être
une dame V., demeurant à Levallois.
d' Ou suppose qu'elle, a dû tomber de l'impériale
d'un wagon.
Attention lecteurs :
Il circule en ce moment un certain nombre
de pièces de cinq centimes à l'effigie de Victor
Emmanuel, que d'ingénieux filous trempent
dans un bain d'argent et font passer pour des
pièces de deux francs. ,
DÉPARTEMENTS
Navbonne, 16 septembre. — Deux jeunes
gens de seize ans, Jules Gauthier et Joseph Bcr-
nadac, qui chassaient aux environs de la Palme
avec une carabine Pkiiiert, ayant rencontré une
jeune fille de.dix-sept -ans, Hélène Manot, ont
essayé d'abuser d'elle, et comme elle se défen-
dait vigoureusement, ont tenté de l'assassiner
en lui tirant çn coup dq carabine presque à bout
portant.
Les deux complices ont été arrêtés peu après
le crime.
L'état de la jeune Hélène Manod est grave.
Mom.tdld!er 16 septembre. - A Beaufort, un
nommé Alphonse Cotteatué d'un coup de fusil
le- mari de sa maîtresse,- Jean-Baptiste Caron,
qui était verni chez lui le menacer.
Soa crime courts. Cotte s'est suicidé en se
jetant dans un puits.
ÉTHÀNGEH
Ne-w-T'é~b, M septembre. — Un train local,
faisant le service de la région minière entre Ca-
lumick et Houghton; et qui contenait la paye
des employés des mines de Kalumick et d'Etna
a été arrèté par les voleurs.
Ceux-ci chargèrent revolver au poing et, te-
nant en respect le. personnel, ils réussirent à
en le Ver 68, ODOMoHars. -.
Deux individus sur sept ont été arrêtés.
LA CUISINE POUR TOUS
Menu du 1T septembre
Déjeuner : Melon! — Pièds de mouton pou-
lette. - CÔtelettes'dc veau fiiies lierbeg. - Ha-
ricots verts sautés. - esser»Ls.
Dîner : Petage à l'oignon. - Canard aux na-
vets. - Salado de rQm&ip.ei:--- Compote d'abri-
cots. — Desserts.
Recette de la compote cFabricots. — Mettez
120 grammes d'e sucre et un verre d'eau dans
une casserole, place^y lès abricots coupés par
mOItié; faileS-leur faiFc deux ou- trois bouil-
lons, puis arrangei-les'dans un compotier, ver-
sez par dessus le airop, que vous réduirez, si
cela est. nécessaire, et servez froid.
~Eassa~~s~sa~~s~
AU BON MARCHÉ
Maison Aristide BoucicAUT
ï-»\incli 18 S eptembre
et 5
EXPOSITION SPÉCIALE
ËT GRANDE MISE EN VENTE DE
TAPIS
(Voir plus has..)
L'abondance des matières nous oblige
à renvoyer à demain la suite de nos
intéressants feuiLletons: Les Secrets
(le Paris, rilovoscope et Déni pour
Dent.
-- ~~r1r~~ .,.t~:{;
Voir à la 40 page l'annonce des
GRANDS MAGASINS DU
L'¡'' 01 U:. : B~:. Jj;ti~
~~,
"', '1.. -'
D'emain Lundi
EXPOSITION DE
.A. xii. e ul jo 1 e m. e n. -fc s
LI -RERI E
LES MINEURS
EN FRANCE
Lens, 1G septembre.
D'après les renseignements recueillis, tout
porte à croire que lu chômage sera complet
lundi matin dans toutes les mines du Pas-de-
Calais. Les mineurs se disposent, du reste, à
monter, ce soir, leurs outils de la mine en pré-
vision d'un chômage prolongé.
vision
Malgré la décision prise hier soir dans la réu-
nion tenue par les mineurs de Lens, de respec-
ter. la décision du congrès en chômant seule-
ment lundi, les ouvriers ont refusé de descen-
dre, ce matin, dans la fosse nQ 8 de la Compa-
gnie de Lens.
Ils ont ainsi commencé la grève; sur 529 mi-
neurs, 50i manquent au travail.
Leur altitude -est calme. Il ne se produit au-
cun incident.
Dans les autres puits, tous les ouvriers ont
pris leur travail ce matin, comme ù. l'ordi-
naire.
Douai, 16 septembre.
Dans une réunion de mineurs du bassin de
l'Escarpelle tenue à Dongnies et dans laquelle
M. Hermant, secrétaire du syndicat, a pris la
parole pour rendre compte du congrès de Lens,
la grève a été votée à l'unanimité. Beaucoup
d'ouvriers vdulaient commencer la grève au-
jourd'hui, mais M. Hcrmant leur a conseillé
d'attendre à lundi.
La Compagnie des mines d'Anichc a fait affi-
cher une proclamation dans laquelle elle déclare
que dans'la circonstance actuelle et en présence
de la situation critique de l'industrie houillère,
il lui est absolument impossible d'accepter les
réclamations présentées par- le syndicat des mi-
neurs du Nord.
Les mineurs du bassin houiller du Nord se
réuniront ce soir, dans chaque compagnie, pour
entendre communication de la décision prise
avant-hier .par la congrès de Lens, de déclarer
lundi la grèvcgéflérale dans le bassin du Pas-
de-Calais.
Dimanche matin, à dix heures, les délégués
mineurs du bassin houiller du Nord tiendront
un congrès à Sin-ie-Noble, pour entendre les
réponses faites par les compagnies à leurs ré-
clamations eL prendre une décision. Cette déci-
sion sera communiquée aux mineurs réunis di-
manche soir; à six heures, dans chaque section.
EN ANGLETERRE
Voici les résultats du scrutin auquel il a été
procédé parmi les mineurs syndiqués du Lan-
cashire, du Yorkshire, du Derbyshire, etc., tels
qu'ils sont annoncés par les délégués de la Fédé-
ration des mineurs siégeant à Nottingham :
Contre la reprise partielle du travail : 92,346
voix; pour : 61,496.
Contre l'arbitrage sous la forme proposée par
les patrons : 141,566 voix; pour : 406.
Coutre toute réduction de salaires : 145,195
voix; pour : 226.
Les mineurs de Hebburn, dans le Durham, ont
arrêté le travail aujourd'hui pour protester con-
tre l'envoi de charbon fait par les patrons dans
les districts en grève.
OBSÈQUES CIVILES
Funérailles de Benoit Malon
La famille et les amis se rendront directement
à Asnières, 104, rue de Colombes (la gare la plus
proche est celle de Bois-Colombes). La levée du
corps aura lieu à huit heures et demie précises.
Nous rappelons que c'est à neuf heures du
matin qu'a heu lenterrement du citoven Car-
rière, secrétaire de la chambre syndicale des
cocncrs.
Dimanche 17 septembre
COURSES AU BOIS DE BOULOGNE
L'OMNIUM DE 1893
Forfait ayant été déclaré pour Brucette hier à
une heure trente, 11 chevaux restent au pio-
gramme.
(tabjilane se se présentera pas.
SpesboÚrg est ie seul champion étranger se
présentant' pour disputer cette épreuve, il pro-
vient de recune Houbcyran. Sa carrière en
France a été nulle et, aepuis qu'il est en Belgi-
que, il n'a rien fait de notaire. Le-23 avril, il a
battu à. Bruxelles Poitou. The l'atm, Lorgnon
et llarry, li a couru ensuite trois lois sans être
place et eu dernier lieu, le 4 juin, il est troi-
sième derrière Victonn et Cottesmore, ne précé-
dant que Jet d'Eau et Wynyard.
Job a j emporté lin juillet trois victoires con-
sécutives à Chalon-sur-Saône, Aix-Ies-Bains et
Vichy, mais il a mal couru ensuite à Vichy et
à Dieppe.
Vuacresson a couru six fois cette année et n'a
remporté que le Prix du Lac oti il portait
44 Hil. ; il finissait à trois quarts de longueur
devant Frondeur qu'une longueur séparait de
Gailma et de Bôuhgny. Bouhgny n'en recevait
alors que 3 livres, tandis qu'aujourd'hui ils se
retrouvent à 18 livres, ce qui devrait intervertir
leurs places respectives à l'arrivée.
Rllum n'a pas reparu depuis le 7 novembre
1892. Elle a remporté huit victoires l'an dermer
dont, la plus probante est colle du Prix de Cher-
freville à Longeharnps où, avec 49 kil. 112, elle a
eu raison de Fripon 51 kll. et de Gil Pérès 56 kil.
Elle a subi une préparation toute spéciale en
vue de l'épreuve d'aujourd'hui pour laquelle elle
a été réservée et se trouve, paraît-il, en condi-
tion irréprochable.
Billci Doux a fait dead-heat avec Claudia, à
Amiens, devant Féodal, puis a saccombé, à
Boulogne-sur-Mer, contre Excepté, At Meidan
et pjerJme.
Cadet Roussel a débuté cette année par une
victoire sur Clodia et Chandernagor et s'est
mal comporte dans ses exhibitions ultérieures.
Clodia n'a remporté qu'une modeste victoire
à Caen sur Joigny, Sylvia et Palestine.
JIIis{J'css Gitly a îim à une courte tête de Ga-
lette, à 24 livres, à Dieppe, puis vient de battre
avaait-hier à MalsDlls-Laftiltc Lanterne Magi-
que, Boissière, La Licorne, Drucettc, Sylphine,
Hy, Laurc, Tilly, Praline.et Gouvernante, c'est-
à-dire toutes les meilleures pouliches de sa gé-
nération.
Le Nouvion a couru sept fois cette année sans
jamais être placé.
Le Midi a été victorieux à Boulogne-sur-Mer
sur Socrate, Labrador, Peplum et Ou don, mais
a succombé ensuite cor.tre Babylone à Bernav.
Generraye. notoirement très inférieure à Bois-
sière, ne saurait avoir de prétention contre
Mistress Giily à 4 livres.
Basset, trotsicme derrière Chapeau Chinois et
Argenteuil dans le Prix du NalJoo, n'a pas été
placé derrière Fousi Yama, Clodia et Monsei-
gneur dans le Prix La Hochctte, avant d'être
battu par Lanterne Magique dans le Prix de
Louveclcnnes.
Loulch n'a. pas figuré récemment il Viehy con-
tre 'Styrax, Camargo et Légalité, puis à Mai-
sons-Lafiitte contre Brocart, Franciîlon et Indi-
gente.
Evulifiivj a battu Liîia, Monseigneur et un lot
de médiocrités sur 1.400 mètres à Maisons-Laf-
filte, puis a succombe cootre:. Sac sur le même
hippodrome.
Sçudéri cl Roda n'ont rien à leur actif.
Mistress Gilly, dans sa forme acLuelIe, doit
avoir raison de tous les trois ans; nous lui op-
posons nettement Eliura qui, pour deux années
ne lui donne que 4 livres et dont les perfor-
mances en 1892 sont aussi. brillantes que les
siennes; Job, s'il est bien remis, peut prétendre
à une place -
Nous croyons que I2LL,TUIt& sera le vainqueur
de l'Omnium de ld03 et que Mistress Gilly et
Job figureront pour les places.
Pronostics
Prix de la Prairie. — 4,000 francs. — 3,000 mèt.
Gallina ou Pureté.
Prix de SabJonville. — 10,000 francs. — 1,100 m.
Ceinturon ou Kara Dagh.
Omnium. — 25,000 francs. — 2,400 mètres
Eliura ou Mistress Gilly.
Prix Royal-Oak. - 50,000 francs. — 3,000 mètr.
Fousi Yama ou Commandeur.
Prix de la Celle-Saint-Cloud. — 5,000 francs
2,400 mètres
Brandalise ou IhthiJdc.
Prix de Glatigny. — 7,000 francs. — 2,200 mètr.
Francillon ou Stanislas.
Partants et montes probables
Prix de la Prairie
Belgrade, A. Carter. — Manfred, Flint. — Ar-
quebuse, J. Cooke. — Rapidité, Volart. — Var-
let, Verhauverts.— Disse, J. ChUds.— Castor 11,
Plain. — Pureté, Heard. — Féodal, Smith..-
Belle Taille, Brookbanks. — Gallina, French.
Partant douteux :. Investiture.
Prix de SablonviTle
Kara Dagb, Kearney. — ParsifaI, Bowen.
Mariani, Barlen. — Lapérouse, Maiden. — Thré-
baide, Jones. — Sabalos, J. Cooke. — Beffroi, B.
Watkins. — Fille de Lionne, J. Watkins. -'
Ceinturon, F. Gooch. — Stich, Lane. — Survil-
liers, Storr. - Feuillage, Horao. — Clorinde,
A. Childs. — Gospodar, French.
OmnitHJI:
Job, lïudson. — Vaucresson, G. Barrett..-
Eliura, Lagden. — Billet Doux, J. Watkins. -
Cadet Itoussel, French. — Spesbeurg, Stantan.
- Mistress Giliy, V. Gooch. — Le Nouvion,
Quince. - Le Midi, Luke. — Gencvraye, Dodd.
— Basket, A. Childs. — Loutcft, .a..stoë. - Bou-
Ilgny, Sands. — Scudén, Hrookbanks. — Roda*
A. Carier.
Ne courfa. pas : Babylone.
Partant douteux Clodia.
Prix Hoyat-Oak -
Boudoir, Maidcm. - Commandeur, G. Barrett.
- Preux, Jones. — Clodia, J. Childs. — By,
Kearney. - Ctiantenay, ttcckford. — Ramleh,
Barlen. — QEiiiet, E. Walkins. — Fousi "ïaoaa*
Lane.
Ne courra pas : Roda.
Prix de la CcJJe-Saint-Cloud
Investiture, J. COOKC. — Sentinelle, HarUeyJ
- brancialise, F. Uooeh. — Peplum, Lane.-
Fabullstt, Maiden. - Cordoue, hearney. -'
Pnaèton, J. Watiuns. - Benjoin, Maiden. -
Bathiiae, Horan. - Jboucicauitr liuocrls. - Mil-,
mouche, French.
Ne courra pas : Manfred.
Prix de Glatigny
Stanislas, Barien. — Francjhllon, Lane.
Mortadella, Maiden. — Gerrneaoy, Kearney,
Ctiantenay, Lleckford.
Ne courront pas : Fascinante et Campan.
Samedi 16 septembre
COURSES A NEUILLY-LEVALLOIS
Résultats
Prix de Qumiper. — 2,000 fr. (A.) 4,200 mètre(
1. 6'3r, Kepit à MM. Tocque et Margrin (Mar-
grm).
2. 6'37", Eléganlc, à M. Tehcem (Dno).
3. 7'ùl", Guenon, à M. B. Vereecké (lientz),
Non placé : Mystérieux.
Prix des Quinconces. — 1,800 fr. (M.) 3,200 mët^
1. Mandarine III, à M. Th. Laliouet (Juellé).
2. Mirai, à M. Alhx-Courboy (Arsène).
3. Mademoiselle Dumesnil, au Haras. de Janr.
val (Letertre).
Non placé : Marinette.
Prix de Quiberviile. — 2,000 fr. (A.) 4,200 mètrz
1. ButTord, à MM. Abel et Loudwiteh (Pourrai
2. Lenox, à M. Maassen (Choisselet).
3. Geneviève, à M. Prudnon (Visa).
Non placés : Zareze.
Prix de Quiberon. — 2,000 fr. (M.) 4,200 mètres
1. Ergoline, à M. J. Orly (Guibout).
2. Iris, à M. Pabon (Fernand).
3. Mademoiselle de Saint Geolbe, à M. Henri
(Petit).
Non placés : Huit, Fleur de Mai.
Prix de Québec. — 1,600 francs (A.) 3,200 mètres
1. Tom Allen, à M. Maassen (Choisselet).
2. Lizzie B, à M. Vandenbergha tVandeJl;..
berghe).
3. Choute Garochowy, à M. J. Silbermaurp.
(Visa).
Non placés : Blanche, NougMy Boy, Alciû*
dor, Baladin, Hercule.
PARI MUTUEL»
Pesage Pelouse
5 fr. 5 fr.
Képi Gagnant 7 50 6 95
- Placé 6 35 5 90 !
Elégante - 6 85 7 15
Mandarine III Gagnant 7 85 9 7»
- Placé 5 25 5 10
Mirai — 525 5 45
Bullbrd Gagnant 5 Sb 5 95t
- Placé 5 70 5 55
Lcnox - 6 80 7 40
Ergoline Gagnant 6 95 7 Q5.
- Placé 5 40 5 5ft
Iris — 5 85 6 30i-
Tom Allen Gagnant 15 35 16 35-
- Placé 5 60 6 10
Lizzie B - 5 55 6 05 i
Ch. Garochowy - 5 35 5 75- :
DIAVOLO.
SPORT VÉLOCIPÉDIQUE
Cassigàard for ever ! Le record du monde -
du quart de miile lancé, tricycles, vient d'être -
brillamment battu par le célèbre coureur borde-
lais : la distance a été couverte en 30 secondes
2[5 : le précédent record du quart de mille était
détenu par Lewis Stround avec 33 secondes.
Le départ de la course internationale de
24 heures que nous annoncions hier a ét6
donné à 5 h. 1(2 du soir. Seize coureurs parmi
lesquels cinq Anglais, un Suisse et un Danois,
se sont rangés sous les ordres du starter M.
Duncan.
Voici les résultats des trois premières heu.
res :
lre heure 34 k. 533
20. — 64 k. 666
3° — 94 k. 660
Le groupe de tête est actuellement composa
de Meyer, Lurnsden et Lesna, puis vient Carrer
avec cinq tours de retard, Lewis, neuf tours ;
ies autres se trouvent en arrière de plusieurs
kilomètres.
Charles Terront est sur la pistp.,. il entraîna
son camarade Meyer, aux applaudissements dur
public, qui salue èn lui le futur recordman do(
Saint-Pétersbourg à Paris.
TÂNDEMT
WBB8—ÉB——M——IIMIIIIII Ml—«IBW »ll| m l'I'lV'BI 11'»MHjl I nfllMiWiVr'liHHItajKBgWmjM'Ilj|III"Il
ÀÊW
La gystème de vendre elaison recor-ue la plils dtg-,-
entlerement de oonfl8nce et le b~o,&. Énarche. 'téoi
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1 de Tap l'cntière sa s 0 -
qués à uue conférence qui a eu lieu cité Rive-
rain, au nouveau siège social du syndicat des
ouvriers et employés rUt chemins de fer.
L'orateur très méthodique, très froid, très
documenté, avait pris comme base de son argu-
mentation la nécessité pour l'Europe de se
préoccuper plus qu'elle ne l'avait fait jusqu'ici
de J'énorme développement J qu'avait pris la
fortune et l'industrie en Amérique, développe-
ment tel que les capitaux et la production des
Etats-Unis allaient bientôt déborder sur l'Eu-
rope et y amener une perturbation colossale
dans les questions du capital et du travail.
Et l'orateur statisticien a fait défiler devant les
auditeurH. vivement empoignés, les chiffres
-vraiment fantastiques auxquels les Etats-Unis
800t parvenus dans les dernières années, et les
prodigieux effets du machinisme qui en arrive
6 obtenir des résultats cumme celui-ci.
A l'heure présente, il y a en construction à
New-York des machines destinées à la cueillette
du coton, cueillette qui se faisait jusqu'ici a la
main et occupait 700,0(XJ personnes. Avec la nou-
velle machine,. il suffira de 25,000 personnes
pour faire tout le travail, c'est-à-dire que 62b,000
travailleurs auront du coup les bras casses.
Avec de semblables révolutions dans les con-
ditions de la production, le profit du capitalisme
employeur atteint des chiffres énormes, puisque
pas plus en Amérique qu'en France, le travail-
leur ne reçoit Je prix intégral de sa production.
C'est ainsi que sur une production annuelle
de soixante milliards — supputez ce chiffre —
la fortune s'accumule de quinze milliards de
francs. _u. -
Ces quinze milliards annuels ont trouve jus-
qu'ici leur emploi dans l'activité américaine :
c'est ainsi qu'ils ont contribué à l'établissement
de 250,000 kilomètres de chemins de fer, qui
ont coûté cinquante milliards, c'est-à-dire le
septième de la fortune totale du pays, et le
quart de la fortune mobilière t C'est ainsi que
dans la région du Sud, le produit des mines de
fer s'est accru de 20,000 à ii.000,000 de tonnes,
de telle sorte que l'on a vu l'an donner l'Amé-
rique importer du fer en Angleterre ! Quoi d'é-
tonnant. si l'on songe que par les conditions de
production les aciers Uesmcr, par exemple, qui
valaient autrefois 166 dollars, sout maintenant
descendus à 3U dollars.
Mais bientôt ces quinze milliards de capitaux
annuellement accumulés n'auront plus rien à
faire en Amérique, qui n'aura plus ni chemins
de fer à construire, ni besoin d'ouvrir de nou-
velles mines, on les verra donc arriver concur-
rencer les maigres profits d'Europe, américani-
ser l'industrie europeenne.
Ici l'orateur ne se rend peut-être pas assez
compte que l'Europe n étant pas un vaste ter-
rain vide comme ratait celui des Etats-Unis, les
conditions de la production, de l'agriculture
par exemple, ne sauraient devenir celles de
l'ouest américain, où l'on trouve des champs de
20,000 hectares de blés exploités par une seule
ferme. Cependant, il n'en eslr-pas moins vrai que
l'apport d'immenses capitaux nouveaux dans.
nos pays transformera du tout au tout les con-
ditions d'existence de nos propres capitalistes
'et les incitera à faire supporter au prolétariat
les pertesdoflt il sesont menacés par l'apport
américain.
Car ç*a été là une conséquence de ce vertigi-
neux développement économique; les capitaux
ainsi produits se sont accumulés dans lesmains
d'une minorité 'lUiraIt. mouvoir là-ba-s toute la
production, et comme, d'autre part, le nombre
des prolétaires s'augmentait de plus en plus,
les salaires en sont arrivés à baisser jusqu'à
50 010, tandis que les profits augmentaient dans
les mains de l'employeur, seion-des proportions
inoeics.
Pour ne citer qu'un exemple, selon le recen-
sement de.1890, les prolits des cm pleurs de la
culture dans l'Etat de New-YQrk ont été de
cinq fois le prix du salaire payé.
La condition du prolétariat devient donc de
plus én plus mauvaise. Ce développement de
rindastrie mécanique aurait même eu cette
conséquence, que si les philanthropes n'avaient
aboli l'esclavage, le machinisme s'en serait
chargé lui-ntéme. Personne n'aurait plus voulu
d'esclaves; le nègre en ellet coûtait 5,000 francs,
et il fallait le noiirrir; or, une machine fait la
besogne de sept nègres et ne coûte que huit
sous par jour.
Cette production effrénée faite sans souci des
droits et de la part des, travailleurs a eu entre
autres une conséquence peu, signalée en" Franco
et qu'il faut noter en passant. C'est ce qu'on
appelle là-bas la « séparation géographique des
sexes ».
Les empJoyeurs ont accumulé leS" femmes
dans une ville et les hommes dans une autre,
selon le genre- de Fjndustrie. Où l'on travaille fe
coton, par exemple, les femmes sont par cen-
taines de mille'et un homme est une rareté;
dans les centres miniers de l'ouest, au contran'b,
il n'y a que des hommes et la femme y est uue
telle curiosité, que lorsque le passage d'une est
par hasard signalé, tout le. monde sort pour la
regarder comme un phénomène.
Naturellement, ces populations entières dis-
paraissent sans postérité. En voilà qui n'ont
pas d'enfants à nourrir .et voilà un idéal auquel
nos usiniers français n'ont pas encore- songé;
mais'iis v viendront.
Quant. aux travailleurs des Etats-Unis, eux
sont venus, bien que. tardivement à réfléchir sur
leurs conditions d'existence; après s'être laissés
long-temps guider par l'exCmple des Trades-
Unions anglaises et ne s'être préoccupés que
d'empêcher la baisse de salaire, ifs se sont ren-
dus compte que le problème était plus haut et
ils ont constitué des syndicats, des fédérations
ayant dorénavant la caractère socialiste. ,
, Et c'est devant un danger commun que par
leur représentant Saniat ils demandaient hier
aux groupements français de s'unir à eux con-
tre 1 industrialisme américain qui écrase là-
bas le prolétariat et va bientôt venir l'écraser
ici.
Malheureusement, en Amérique comme en
Europe, le prolétariat socialiste en est encore à
l'erreur collectiviste, et s'imagine que la chose
à faire est pour l'Etat de se substituer purement
et simplement aux capitalistes actuels, de sorte
qu'au lieu d'être le prolétariat d'une oligarchie
d'employeurs on se retrouverait prolétariat
d'une oligarchie de politiciens. Cette erreur
constituera une grande perte de temps pour le
socialisme américain, comme pour celui d'Eu-
rope.
I ERNEST LESIGNE.
NECROLOGIE
Nous avons le regret d'apprendre la mort, à
l'âge de soixante-sept ans, de M. Scboemacker,
chef du service des bibliothèques de la librairie
Hachette.
M. Schœmacker dirigeait ce service depuis
trente-cinq ans.
On annonce la mort de M. Hatin, un érudit
de grande valeur.
iNé à Auxerre en 1809, M. Hatin laisse une
œuvre littéraire considérable mais ce qui res-
tera comme son vrai titre de giore, c'est l'his-
toire du journalisme à laquelle il avait consa-
cré sa vie, et qu'il avait reunie en huit volumes
du plus haut intérêt documentaire, sous ce
titre : Histoire politique et littéraire do la Presse
en France.
Il fut aussi le précurseur de la presse à bon
marché. C'est lui qui, bien avant Polydore Mil-
laucl, eut l'idée du journal a un sou. Ce jour-
nal, qui n'eut qu'une existence cphcmère, s ap-
pelait la Seine.
M. Hatin est mort à la veille d'une grande
joie.
Le 24 courant, on doit inaugurer à Loudun,
une statue de Renaudot. Or, le comité d'organi-
sation avait eu l'idée délicate de faire placer en
médaillon sur le piédestal le profil d'Eugène
Hatin, le premier historien du fondateur de la
Gazette de France.
Hommage merité à l'un de ceux qui ont le
plus honoré le métier des lettres.
BULLETIN DE L'INSEIONEMEIIT
Un concours sera ouvert à Paris, le mardi 10
octobre prochain, pour un emploi de professeur
de littérature et d'histoire à récole. nationale
d'arts et métiers de Châlons.
Les candidats devront être âgés de vingt-cinq
ans au moins et de quarante ans au plus, et
être pourvus soit du diplôme de la licence ès
lettres, soit du certificat complet d'aptitude au
professorat (lettres) dans les écoles normales,
Les parents désireux de faire participer leurs
enfants aux bourses municipales vacantes pour
la rentrée d'octobre dans l'Institution de jeunes
filles de Mlle Louise Barberousse, rue Boucher,
10, peuvent les faire inscrire dès maintenant.
FAITS DIVERS
La température
Après une journée lourde et orageuse, la pluie
est tombée dans la soirée en fortes averses.
Vent du sud-ouest.
Hier, 16 septembre, le thermomètre marquait :
A 1 heures du matin. 16° au-dessus de0.
A il - 20° —
A i heure de l'après-midi 230 —
A 7 heures du soir 21® -
Â- t heure du matia. 180 —
Hauteur barométrique à 8 heures : 757.
Une escroquerie ecttsiderabld
L'enquête sur les escroqueries d'Armand
Sch wob dévoile chaque jour de nouveaux détour-
nements commis par cet individu.
M. Espiaas, juge d instruction, a commis
M. Gaucho, expert, pour l'examen des pièces et
livres de comptabilité trouvés chez MM. Schwob
et Auerbach.
Aucun des accusés n'a été interrogé hier.
Enfin, M. Bertrand vient d'adresser à M. Porte,
directeur du Betting-Club, une lettre dans la-
quelle il déclare qu'il n'a jamais été directeur
ni caissier du Bettirtg-Glub. Il annonce qu'il
donne sa démission de membre du cercle et de
membre du conseil- d'administration, ne vou-
lant point, dit il, que le Betting-Club ni ses ad-
mi:nistrés soient mêlés à ses affaires avec M.
Schwob.
Malgré cela, le bruit court que le Betting-Club
va être fermé par mesure administrative.
Incsndi* rua lieaga
Le feu a détruit hier-soir un magasin de lin-
gerie.et.de confections appartenant à M. Tullat,
et sitùé au numéro 75 bis de la rue Monge. - -
Vers neuf heures un quart, M. Tullat venait
d.e 'remonter à son appartement, situé au pre-
mier étage, le magasin était fermé, une voisine
passant devant la boutique vit de la fumée sor-
tir d'un vasistas au-dessus de la porte; elle
donna l'alarme, mais en un clin d'œil le maga-
sin fut enflammé.
.Les pompiers de la rue de Pôissy et du boule-
vard du Port-Royal, accourus en hâte, durent se
borner à préserver les locaux contigus.
Tout ce qui se trouvait dans le magasin de
lingerie a été détruit.
Le drame de l'avenue de ta ffraeda-Armée
M. Roulier de Fullemont, commissaire de po-
lice du quartier des Ternes, était appelé, hier
matin, an numéro 32 de l'avenue de ta Grande-
Armée, où habitaient les époux Lamasre, âgé, le
mari de cinquante-deux ans, la femme de qua-
rante-cinq.
M. Lamare et sa femme n'avaient pas été vus
depuis mardi dernier, et ht concierge, inquiète,
était venue prévenir le magistrat de la singu-
lière disparition de ses locataires. ':
M. de Bullemont ût ouvrir la porte par un'
serrurier. Dans la chambre à coucher, M. La-
mare, inanimé, était accroupi au pied du lit
tout près d'un réchaud éteint. La femme, elle,
était étendue, évanouie, sur un édredon, dans
un cabinet de toilette contigu.
L'on donna des soins aux deux époux. Seule,
Mme Lamare reprit ses sens.
Revenue à elle, elle a raconté que depuis
quelque temps son mari était hanté par la folie
de la persécution, qu'il lui avait fait partager
ses idées de suicide et que la nuit dernière ils
avaient résolu de mourir ensemble. Dans ce but,
ils avaient calfeutré toutes les issues de l'ap-
partement, allume un réchaud et attendu la
mort.
A demi-asphyxiée, Mme Lamare était parve-
nue, poussée par l'instinct de la conservation à
se traîner dans le cabinet de toilette où ou l'a
trouvée. C'est à cette circonstance qu'elle doit
d'avoir échappé à la mort.
Un suicide ans Buttes-Chaumont
Hier, vers midi, un homme d'une trentaine
d'années, dont on n'a pu établir encore l'idenltlú,
s'est jeté du haùt dit pont en briques dans le
parc des Buttes-Chaumont.
Re!evé par des gardes, il a été transporté dans
une pharmacie.
On a trouvé sur lui une carte postale au nom
de MM. Millier et Ce, 17, rue de la Chamère. Il
a été dirigé ensuite sur l'hôpital Lariboisière.
Son état est désespéré.
Les agences clandostiïi33
Depuis quelque temps, la police des jeux
était informée que des paris étaient reçus clan-
destinement dans rétablissement d'un mar-
chand de vin, M. Sénéchal, établi au no 97 du
faubourg Saint-Antoine.
Hier matin, M. Le 'Jaïn; commissaire de po-
lice du quartier, a opéré une descente dans
l'établissement. Il a SaiSI nombre de fiches de
paris et une forte somme d'argent, montant
des enjeux reçus.
Proces-verbal a été dressé contre le débitant.
Hise en liberté
Nous avons annoncé, le 11 septembre dernier,
qu'un horloger nommé Latour, avait été arrêté
à la gare Saint-Lazare, au moment où il venait
de retirer de la douane une caisse de montres
d'argent.
M. Latour était accusé d'avoir dérobé ces
montres à son associé, M. Chériot.
Or, l'enquête a clairement établi l'innocence
de l'inculpé en faveur duquel une ordonnance
de nonrlieu a été aussitôt rendue.
En conséquence, M. Latour a été remis en li-
berté hier.
La fêta aérostatique de la place do la nation
Une fète aérostatique devait avoir lieu aujour-
d'hui dimanche, place de la Nation.
Nous apprenons que là préfecture de police a
refusé l'autorisation que sollicitait l'entrepre-
neur de cette fête.
Conséquemment la fête n'aura pas lieu.
PETITES NOUVELLES
Des employés de la Compagnie de l'Ouest ont
trouvé hier, vers midi, sur la voie montante de
la ligne d'Auteuil, sous le tunnel des Batignol-
les, le cadavre d'une femme que l'on croit être
une dame V., demeurant à Levallois.
d' Ou suppose qu'elle, a dû tomber de l'impériale
d'un wagon.
Attention lecteurs :
Il circule en ce moment un certain nombre
de pièces de cinq centimes à l'effigie de Victor
Emmanuel, que d'ingénieux filous trempent
dans un bain d'argent et font passer pour des
pièces de deux francs. ,
DÉPARTEMENTS
Navbonne, 16 septembre. — Deux jeunes
gens de seize ans, Jules Gauthier et Joseph Bcr-
nadac, qui chassaient aux environs de la Palme
avec une carabine Pkiiiert, ayant rencontré une
jeune fille de.dix-sept -ans, Hélène Manot, ont
essayé d'abuser d'elle, et comme elle se défen-
dait vigoureusement, ont tenté de l'assassiner
en lui tirant çn coup dq carabine presque à bout
portant.
Les deux complices ont été arrêtés peu après
le crime.
L'état de la jeune Hélène Manod est grave.
Mom.tdld!er 16 septembre. - A Beaufort, un
nommé Alphonse Cotteatué d'un coup de fusil
le- mari de sa maîtresse,- Jean-Baptiste Caron,
qui était verni chez lui le menacer.
Soa crime courts. Cotte s'est suicidé en se
jetant dans un puits.
ÉTHÀNGEH
Ne-w-T'é~b, M septembre. — Un train local,
faisant le service de la région minière entre Ca-
lumick et Houghton; et qui contenait la paye
des employés des mines de Kalumick et d'Etna
a été arrèté par les voleurs.
Ceux-ci chargèrent revolver au poing et, te-
nant en respect le. personnel, ils réussirent à
en le Ver 68, ODOMoHars. -.
Deux individus sur sept ont été arrêtés.
LA CUISINE POUR TOUS
Menu du 1T septembre
Déjeuner : Melon! — Pièds de mouton pou-
lette. - CÔtelettes'dc veau fiiies lierbeg. - Ha-
ricots verts sautés. - esser»Ls.
Dîner : Petage à l'oignon. - Canard aux na-
vets. - Salado de rQm&ip.ei:--- Compote d'abri-
cots. — Desserts.
Recette de la compote cFabricots. — Mettez
120 grammes d'e sucre et un verre d'eau dans
une casserole, place^y lès abricots coupés par
mOItié; faileS-leur faiFc deux ou- trois bouil-
lons, puis arrangei-les'dans un compotier, ver-
sez par dessus le airop, que vous réduirez, si
cela est. nécessaire, et servez froid.
~Eassa~~s~sa~~s~
AU BON MARCHÉ
Maison Aristide BoucicAUT
ï-»\incli 18 S eptembre
et 5
EXPOSITION SPÉCIALE
ËT GRANDE MISE EN VENTE DE
TAPIS
(Voir plus has..)
L'abondance des matières nous oblige
à renvoyer à demain la suite de nos
intéressants feuiLletons: Les Secrets
(le Paris, rilovoscope et Déni pour
Dent.
-- ~~r1r~~ .,.t~:{;
Voir à la 40 page l'annonce des
GRANDS MAGASINS DU
L'¡'' 01 U:. : B~:. Jj;ti~
~~,
"', '1.. -'
D'emain Lundi
EXPOSITION DE
.A. xii. e ul jo 1 e m. e n. -fc s
LI -RERI E
LES MINEURS
EN FRANCE
Lens, 1G septembre.
D'après les renseignements recueillis, tout
porte à croire que lu chômage sera complet
lundi matin dans toutes les mines du Pas-de-
Calais. Les mineurs se disposent, du reste, à
monter, ce soir, leurs outils de la mine en pré-
vision d'un chômage prolongé.
vision
Malgré la décision prise hier soir dans la réu-
nion tenue par les mineurs de Lens, de respec-
ter. la décision du congrès en chômant seule-
ment lundi, les ouvriers ont refusé de descen-
dre, ce matin, dans la fosse nQ 8 de la Compa-
gnie de Lens.
Ils ont ainsi commencé la grève; sur 529 mi-
neurs, 50i manquent au travail.
Leur altitude -est calme. Il ne se produit au-
cun incident.
Dans les autres puits, tous les ouvriers ont
pris leur travail ce matin, comme ù. l'ordi-
naire.
Douai, 16 septembre.
Dans une réunion de mineurs du bassin de
l'Escarpelle tenue à Dongnies et dans laquelle
M. Hermant, secrétaire du syndicat, a pris la
parole pour rendre compte du congrès de Lens,
la grève a été votée à l'unanimité. Beaucoup
d'ouvriers vdulaient commencer la grève au-
jourd'hui, mais M. Hcrmant leur a conseillé
d'attendre à lundi.
La Compagnie des mines d'Anichc a fait affi-
cher une proclamation dans laquelle elle déclare
que dans'la circonstance actuelle et en présence
de la situation critique de l'industrie houillère,
il lui est absolument impossible d'accepter les
réclamations présentées par- le syndicat des mi-
neurs du Nord.
Les mineurs du bassin houiller du Nord se
réuniront ce soir, dans chaque compagnie, pour
entendre communication de la décision prise
avant-hier .par la congrès de Lens, de déclarer
lundi la grèvcgéflérale dans le bassin du Pas-
de-Calais.
Dimanche matin, à dix heures, les délégués
mineurs du bassin houiller du Nord tiendront
un congrès à Sin-ie-Noble, pour entendre les
réponses faites par les compagnies à leurs ré-
clamations eL prendre une décision. Cette déci-
sion sera communiquée aux mineurs réunis di-
manche soir; à six heures, dans chaque section.
EN ANGLETERRE
Voici les résultats du scrutin auquel il a été
procédé parmi les mineurs syndiqués du Lan-
cashire, du Yorkshire, du Derbyshire, etc., tels
qu'ils sont annoncés par les délégués de la Fédé-
ration des mineurs siégeant à Nottingham :
Contre la reprise partielle du travail : 92,346
voix; pour : 61,496.
Contre l'arbitrage sous la forme proposée par
les patrons : 141,566 voix; pour : 406.
Coutre toute réduction de salaires : 145,195
voix; pour : 226.
Les mineurs de Hebburn, dans le Durham, ont
arrêté le travail aujourd'hui pour protester con-
tre l'envoi de charbon fait par les patrons dans
les districts en grève.
OBSÈQUES CIVILES
Funérailles de Benoit Malon
La famille et les amis se rendront directement
à Asnières, 104, rue de Colombes (la gare la plus
proche est celle de Bois-Colombes). La levée du
corps aura lieu à huit heures et demie précises.
Nous rappelons que c'est à neuf heures du
matin qu'a heu lenterrement du citoven Car-
rière, secrétaire de la chambre syndicale des
cocncrs.
Dimanche 17 septembre
COURSES AU BOIS DE BOULOGNE
L'OMNIUM DE 1893
Forfait ayant été déclaré pour Brucette hier à
une heure trente, 11 chevaux restent au pio-
gramme.
(tabjilane se se présentera pas.
SpesboÚrg est ie seul champion étranger se
présentant' pour disputer cette épreuve, il pro-
vient de recune Houbcyran. Sa carrière en
France a été nulle et, aepuis qu'il est en Belgi-
que, il n'a rien fait de notaire. Le-23 avril, il a
battu à. Bruxelles Poitou. The l'atm, Lorgnon
et llarry, li a couru ensuite trois lois sans être
place et eu dernier lieu, le 4 juin, il est troi-
sième derrière Victonn et Cottesmore, ne précé-
dant que Jet d'Eau et Wynyard.
Job a j emporté lin juillet trois victoires con-
sécutives à Chalon-sur-Saône, Aix-Ies-Bains et
Vichy, mais il a mal couru ensuite à Vichy et
à Dieppe.
Vuacresson a couru six fois cette année et n'a
remporté que le Prix du Lac oti il portait
44 Hil. ; il finissait à trois quarts de longueur
devant Frondeur qu'une longueur séparait de
Gailma et de Bôuhgny. Bouhgny n'en recevait
alors que 3 livres, tandis qu'aujourd'hui ils se
retrouvent à 18 livres, ce qui devrait intervertir
leurs places respectives à l'arrivée.
Rllum n'a pas reparu depuis le 7 novembre
1892. Elle a remporté huit victoires l'an dermer
dont, la plus probante est colle du Prix de Cher-
freville à Longeharnps où, avec 49 kil. 112, elle a
eu raison de Fripon 51 kll. et de Gil Pérès 56 kil.
Elle a subi une préparation toute spéciale en
vue de l'épreuve d'aujourd'hui pour laquelle elle
a été réservée et se trouve, paraît-il, en condi-
tion irréprochable.
Billci Doux a fait dead-heat avec Claudia, à
Amiens, devant Féodal, puis a saccombé, à
Boulogne-sur-Mer, contre Excepté, At Meidan
et pjerJme.
Cadet Roussel a débuté cette année par une
victoire sur Clodia et Chandernagor et s'est
mal comporte dans ses exhibitions ultérieures.
Clodia n'a remporté qu'une modeste victoire
à Caen sur Joigny, Sylvia et Palestine.
JIIis{J'css Gitly a îim à une courte tête de Ga-
lette, à 24 livres, à Dieppe, puis vient de battre
avaait-hier à MalsDlls-Laftiltc Lanterne Magi-
que, Boissière, La Licorne, Drucettc, Sylphine,
Hy, Laurc, Tilly, Praline.et Gouvernante, c'est-
à-dire toutes les meilleures pouliches de sa gé-
nération.
Le Nouvion a couru sept fois cette année sans
jamais être placé.
Le Midi a été victorieux à Boulogne-sur-Mer
sur Socrate, Labrador, Peplum et Ou don, mais
a succombé ensuite cor.tre Babylone à Bernav.
Generraye. notoirement très inférieure à Bois-
sière, ne saurait avoir de prétention contre
Mistress Giily à 4 livres.
Basset, trotsicme derrière Chapeau Chinois et
Argenteuil dans le Prix du NalJoo, n'a pas été
placé derrière Fousi Yama, Clodia et Monsei-
gneur dans le Prix La Hochctte, avant d'être
battu par Lanterne Magique dans le Prix de
Louveclcnnes.
Loulch n'a. pas figuré récemment il Viehy con-
tre 'Styrax, Camargo et Légalité, puis à Mai-
sons-Lafiitte contre Brocart, Franciîlon et Indi-
gente.
Evulifiivj a battu Liîia, Monseigneur et un lot
de médiocrités sur 1.400 mètres à Maisons-Laf-
filte, puis a succombe cootre:. Sac sur le même
hippodrome.
Sçudéri cl Roda n'ont rien à leur actif.
Mistress Gilly, dans sa forme acLuelIe, doit
avoir raison de tous les trois ans; nous lui op-
posons nettement Eliura qui, pour deux années
ne lui donne que 4 livres et dont les perfor-
mances en 1892 sont aussi. brillantes que les
siennes; Job, s'il est bien remis, peut prétendre
à une place -
Nous croyons que I2LL,TUIt& sera le vainqueur
de l'Omnium de ld03 et que Mistress Gilly et
Job figureront pour les places.
Pronostics
Prix de la Prairie. — 4,000 francs. — 3,000 mèt.
Gallina ou Pureté.
Prix de SabJonville. — 10,000 francs. — 1,100 m.
Ceinturon ou Kara Dagh.
Omnium. — 25,000 francs. — 2,400 mètres
Eliura ou Mistress Gilly.
Prix Royal-Oak. - 50,000 francs. — 3,000 mètr.
Fousi Yama ou Commandeur.
Prix de la Celle-Saint-Cloud. — 5,000 francs
2,400 mètres
Brandalise ou IhthiJdc.
Prix de Glatigny. — 7,000 francs. — 2,200 mètr.
Francillon ou Stanislas.
Partants et montes probables
Prix de la Prairie
Belgrade, A. Carter. — Manfred, Flint. — Ar-
quebuse, J. Cooke. — Rapidité, Volart. — Var-
let, Verhauverts.— Disse, J. ChUds.— Castor 11,
Plain. — Pureté, Heard. — Féodal, Smith..-
Belle Taille, Brookbanks. — Gallina, French.
Partant douteux :. Investiture.
Prix de SablonviTle
Kara Dagb, Kearney. — ParsifaI, Bowen.
Mariani, Barlen. — Lapérouse, Maiden. — Thré-
baide, Jones. — Sabalos, J. Cooke. — Beffroi, B.
Watkins. — Fille de Lionne, J. Watkins. -'
Ceinturon, F. Gooch. — Stich, Lane. — Survil-
liers, Storr. - Feuillage, Horao. — Clorinde,
A. Childs. — Gospodar, French.
OmnitHJI:
Job, lïudson. — Vaucresson, G. Barrett..-
Eliura, Lagden. — Billet Doux, J. Watkins. -
Cadet Itoussel, French. — Spesbeurg, Stantan.
- Mistress Giliy, V. Gooch. — Le Nouvion,
Quince. - Le Midi, Luke. — Gencvraye, Dodd.
— Basket, A. Childs. — Loutcft, .a..stoë. - Bou-
Ilgny, Sands. — Scudén, Hrookbanks. — Roda*
A. Carier.
Ne courfa. pas : Babylone.
Partant douteux Clodia.
Prix Hoyat-Oak -
Boudoir, Maidcm. - Commandeur, G. Barrett.
- Preux, Jones. — Clodia, J. Childs. — By,
Kearney. - Ctiantenay, ttcckford. — Ramleh,
Barlen. — QEiiiet, E. Walkins. — Fousi "ïaoaa*
Lane.
Ne courra pas : Roda.
Prix de la CcJJe-Saint-Cloud
Investiture, J. COOKC. — Sentinelle, HarUeyJ
- brancialise, F. Uooeh. — Peplum, Lane.-
Fabullstt, Maiden. - Cordoue, hearney. -'
Pnaèton, J. Watiuns. - Benjoin, Maiden. -
Bathiiae, Horan. - Jboucicauitr liuocrls. - Mil-,
mouche, French.
Ne courra pas : Manfred.
Prix de Glatigny
Stanislas, Barien. — Francjhllon, Lane.
Mortadella, Maiden. — Gerrneaoy, Kearney,
Ctiantenay, Lleckford.
Ne courront pas : Fascinante et Campan.
Samedi 16 septembre
COURSES A NEUILLY-LEVALLOIS
Résultats
Prix de Qumiper. — 2,000 fr. (A.) 4,200 mètre(
1. 6'3r, Kepit à MM. Tocque et Margrin (Mar-
grm).
2. 6'37", Eléganlc, à M. Tehcem (Dno).
3. 7'ùl", Guenon, à M. B. Vereecké (lientz),
Non placé : Mystérieux.
Prix des Quinconces. — 1,800 fr. (M.) 3,200 mët^
1. Mandarine III, à M. Th. Laliouet (Juellé).
2. Mirai, à M. Alhx-Courboy (Arsène).
3. Mademoiselle Dumesnil, au Haras. de Janr.
val (Letertre).
Non placé : Marinette.
Prix de Quiberviile. — 2,000 fr. (A.) 4,200 mètrz
1. ButTord, à MM. Abel et Loudwiteh (Pourrai
2. Lenox, à M. Maassen (Choisselet).
3. Geneviève, à M. Prudnon (Visa).
Non placés : Zareze.
Prix de Quiberon. — 2,000 fr. (M.) 4,200 mètres
1. Ergoline, à M. J. Orly (Guibout).
2. Iris, à M. Pabon (Fernand).
3. Mademoiselle de Saint Geolbe, à M. Henri
(Petit).
Non placés : Huit, Fleur de Mai.
Prix de Québec. — 1,600 francs (A.) 3,200 mètres
1. Tom Allen, à M. Maassen (Choisselet).
2. Lizzie B, à M. Vandenbergha tVandeJl;..
berghe).
3. Choute Garochowy, à M. J. Silbermaurp.
(Visa).
Non placés : Blanche, NougMy Boy, Alciû*
dor, Baladin, Hercule.
PARI MUTUEL»
Pesage Pelouse
5 fr. 5 fr.
Képi Gagnant 7 50 6 95
- Placé 6 35 5 90 !
Elégante - 6 85 7 15
Mandarine III Gagnant 7 85 9 7»
- Placé 5 25 5 10
Mirai — 525 5 45
Bullbrd Gagnant 5 Sb 5 95t
- Placé 5 70 5 55
Lcnox - 6 80 7 40
Ergoline Gagnant 6 95 7 Q5.
- Placé 5 40 5 5ft
Iris — 5 85 6 30i-
Tom Allen Gagnant 15 35 16 35-
- Placé 5 60 6 10
Lizzie B - 5 55 6 05 i
Ch. Garochowy - 5 35 5 75- :
DIAVOLO.
SPORT VÉLOCIPÉDIQUE
Cassigàard for ever ! Le record du monde -
du quart de miile lancé, tricycles, vient d'être -
brillamment battu par le célèbre coureur borde-
lais : la distance a été couverte en 30 secondes
2[5 : le précédent record du quart de mille était
détenu par Lewis Stround avec 33 secondes.
Le départ de la course internationale de
24 heures que nous annoncions hier a ét6
donné à 5 h. 1(2 du soir. Seize coureurs parmi
lesquels cinq Anglais, un Suisse et un Danois,
se sont rangés sous les ordres du starter M.
Duncan.
Voici les résultats des trois premières heu.
res :
lre heure 34 k. 533
20. — 64 k. 666
3° — 94 k. 660
Le groupe de tête est actuellement composa
de Meyer, Lurnsden et Lesna, puis vient Carrer
avec cinq tours de retard, Lewis, neuf tours ;
ies autres se trouvent en arrière de plusieurs
kilomètres.
Charles Terront est sur la pistp.,. il entraîna
son camarade Meyer, aux applaudissements dur
public, qui salue èn lui le futur recordman do(
Saint-Pétersbourg à Paris.
TÂNDEMT
WBB8—ÉB——M——IIMIIIIII Ml—«IBW »ll| m l'I'lV'BI 11'»MHjl I nfllMiWiVr'liHHItajKBgWmjM'Ilj|III"Il
ÀÊW
La gystème de vendre elaison recor-ue la plils dtg-,-
entlerement de oonfl8nce et le b~o,&. Énarche. 'téoi
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Fn~C~J~-IS ET I3'C3~TE~T ,
ET TOUT FAITS, MEUBBLT DEU LESVauA*mNètTre,, II
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