Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1921-08-20
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 57453 Nombre total de vues : 57453
Description : 20 août 1921 20 août 1921
Description : 1921/08/20 (Numéro 232). 1921/08/20 (Numéro 232).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k760954w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
QUATORZIÈME ANNEE, N° 232.
9
DEUXIEME EDITION
SAMEDI 20 AOUT 1921.
DIRECTEURS POLITIQUES
LÉON DAUDET
CHARLES MAURRÂS
ORGANE DU NATIONALISME INTEGRAL
TONDATBU»
ttenn VAUGEOlS
« Tout ce qui est national est nôtrç.»
■ l>e Duc d.'ORLEANS
15 centimes 20 centimes
S eine C-S eine S-O ise D épartements£j C olonics
Abonnements: Un An Six Mois Trois Hois
F rance £. C olonies _._48! 25' 131
E tranger —63. 32. 17.
Rédaction. e-fc a .c3-~mi,nis-fcration. : a4, smxo cLe Home. Paris S" — 1 a ^iireaae télégrba-plaicruuô : A.CTIOF8 A."C \t -1? A/ESXSS . ■<-
Chôqua postal : Compte' 23900-ParIs. — Télépb : ADMINISTRATION t f-ouvre 26 -49 M 26-50. PUBLICITÉ : central 74-77. REDACTION { ^entrai 75-44 (après dix b.'du sotr : Oentral 54-07).
j ' 1 ■ .... >■ " v
« Nous pourrions être-accises tin ;man-
que d'esprit démocratique, et même d'auto^
cratie pour avoir mis fin à la grève* de la
manière que nous fîmes, mais il est infiniment
préférable d'agir de façon non démocratique
dans l'intérêt de fceux dont vous avez la
charge, que de laisser des formules vidés et
claironnantes accroître l'horreur et la
misère. »
Piscours du président de la Fédération des mineurs
anglais M. Herbert Smith, à la conférence
annuelle de la confédération*
Du Bolchevisme à la famine
et au choléra
Le fléau appelle le fléau et 1© poli
tique (l'abord » de Maurras trouve en
Russie une confirmation saisissante. La
malheureuse Russie, sous le régime
•bolcheviste, rappelle un peu la maison
de fous -— imaginée par Edgard Poe -~
où ce- sont les fous qui- ligotent et*
i< soignent) » leurs gardiens. Nous avons
connu quelque chose d'analogue, en
1792 et m 1793, charmante époque,,
.qu'au .temps, déjà lointain, de mes étu- :
'des, on nous représentait comme lé-,
mancipation de la pensée et 4e la per
sonne humaines. Nous savons aujour-,
d'hur quel sbjfîct état dô -servilité intel-
lectuelle et d'animalisation de l'esprit
humain représente rEïïcyclogédiô—6t
quelles perspectives de tueries et d'in
sanités ouvre à un peuple la dictature
double des primaires et de la finance.-'
(On peut dire que, d'une façon générale,,
le "vingtième siècle européen paie, li
quide, expie — choisissez le verbe que
yous préférez — les épouvantables ab
surdités de la fin du dix-huitième et du
'dix-neuVîème siècles. Pour-la Russie,
le règlement de comptes aura été excep
tionnellement bref. Après le déluge de
sang de 1917, 18, 19, 20, elle en est à
la liquéfaction, purulente.
Ce qui me frappe — outre le manque
He réaction, des victimes et la lenteur
à venir du Thermidor russe — c'est la
gtupidité déconcertante de ces bour
reaux : un Lénine, un Trotsky, un
Tchitehériine et les autres. Je lis, natu
rellement, dans l'Humanité , oTgane
officiel du marteau et de. la' faucille
w— et-quels « - marteaux » en effet que
tes dictateurs 1 — les palabres, topos,
ufcases et prikases de ces égorgeurs en
bonnets- carrés. L'indigence intellec
tuelle — une indigence peuplée de lec
tures hâtives et indigérées — de ces
'finsanda'fltôs dëpaèâe ' dértài-
d'un Marat, d'un" Robespierre,' d'un
Danton,- même d'un Lebas. Quand elles
écrivent- ou quand elles parlent, ces
larves, nourries de Karl Marx, de Stir-
. -ner, de Nietzsche et Cie, semblent ré
pandre 'ira jus noir et visqueux. La bê
tise, à oe point, confine au satanisme,
et la cruauté bestiale apparaît, ce qu'elle
est en réalité, comme une obnubilation
fte l'esprit. Il est conséquent et logique
que la réponse de la natu/re;à ces amas
d'insanités soit la mort par la faim et
l'épidémie, après la mort par le mas
sacre, et le feu. ; Le spectre de Goya,;
qa'nd il écrit nada, c'est-à-dire néant,
sur un cercueil, -donne le' mot de la
situation russe.
Le ,socialisme, en général, est idiot,
comme toute doctrine qui ne tient au
cun compte des réalités et tourne le dos.
aux « Mères » de Goethe, c'est-à-dire
,aux sources de toute' vie politique et
'sociale et de toute raison. Idiot et illi
sible'-— sauf quelques pages véhémen
tes du Proudhon.— comme si la langue
française se refusait à transcrire ces
antiques pauvretés, décorées du nom de
nouveautés* La bibliothèque actuelle de
Bouvard et' de 'Pécuchet, c'est celle quja
conseille à ses lecteurs la quatrième pa-,
ge de l'Humanité. Cachin et ses co
pains s'imaginent que nous sommes
indignés à droite, quand ils déversent
sur 'nos crânes législatifs leurs leçons
apprises dans leurs contremaîtres.
Quelle erreur ! Nous nous disons : « Ces
pauvres .types ont-ilsingurgité un
triste fatras I » Ils ne font pas peur.
Ils font peine. C'est désolant de voir
• une tête humaine remplie de papier
d'emballage et de vieilles ficelles.
Je- m'étonnais qu'aucun écrivain
russe, ayant échappé à ces gorilles au
tableau, noir, ne donnât cette indication.
Aussi ai-je lu avec plaisir quelques pas
sages, récemment publiés, d'une lettre
de" Merejkowski, le grand critique rus
se, à Gerhardt Hauptmann, l'auteur,
dramatique allemand,'sur le piège d'un
secours à la Russie, qui serait distribué
,par les bolchevistes. Merejkowski est
'un esprit de premier ordre. Il y a un
ouvrage de lui, traduit en français, sur
•Tolstoï et Dostoievsky qui est un chef-
d'œuvre, et laisse loin derrière- lui tout
ce-qu'on a écrit sur ces deux maîtres.
L'analyse du caractère tragique de Dos-
toiesvsky constitue même, à mon avis,
une des plus belles pages de la critique
universelle et d'une verve éblouissante,
digne du Shakespeare slave qui l'a ins
pirée. Il est honteux de voir Je pavois
littéraire fait à un conteur de quatrième
zone tel que Gorki, par la presse juive
ou enjuivée internationale, alors qu'il
n'est jamais question d'un Merej
kowski. non plus que du puissant ro
mancier, mort tout jeune, de Ceux de
Podlipnaia , le météore Retchelnikoff.
Gorki n'est qu'un triste résidu de Zola
et de Maiipas-sant, qui a son plafond,
mental et moral, à cinquante centimè
tres du sol. C'est un grand homme
pour école du soir, un ramasseur, de
bouts de blasphèmes, qui ne va pas à
la cheville dé Vallès, tête gazeuse, mais
plume corrosive, et dont le vitriol est
parfois sucré.
Que dit, entre autres choses excel
lentes, Mereikowsii*
D'abord ceci, quant à Gorki :
« — Comment pouvez-vous croire, M-
Hauptmann, à la sincérité de Gorki ?
« Je m'étonne que vous, connaisseur
d'hommes f vous n ayez pas compris que
Gorki n'est pas un ami du peuple russe,
mais son ennemi secret .rusé, hypocrite.
« Aves-vous oublié les paroles de sôp.
hymne à Lénine ? (Gorki, dans cet hymite,
•félicitait les soviets de leurs méthodes san
guinaires.) , .
« La vérité sur ce qui se passe en Rus
sie est la s u iv a nte : il n'est pas davantage
possible de secourir les millions de Rus
ses qui vont à l'abîme que d'aider un
pendu avant que de ! l'avoir débarrassé de
sa. sortie. ,» ... - - t. . .. i
Et plus loin. î
« Comment, monsieur Hauptmann, ne
devinez-vous pas, derrière les plaintes de
Gorki, le rire satanique de Lénine ? Ce
lui-ci n 'a eu aucune pitié pour des mil
lions de victimes ; pourquoi en au-raU-il
davantage maintenant ? Le chef soviétiste
a besoin de nourriture pour ses gens et
pour garder toute son autorité. Il a jeté
son hameçon en menaçant le monde d'une
catastrophe, et il espère bien que le pois
son va mordre.
« Les bolcheviks sont prêts à offrir tou
tes les garanties et les concessions que
leur demanderont les autres nations, car
ils savent qu'ils n'auront pas à les exécu
ter. »
Ces remarques, venant, d'un Russe
qui connaît- le fond "des choses et aussi
les hommes de son pays, soulèveront
les injures, peu percutantes,- des som
bres crétins fanatiques et des petits
youpins astucieux qui fonctionnent à
l'Humanité et à sa réplique vespérale
l'Internationale. Mais la prose blafarde
de ces-citoyens — qui .prétendent comi-
quement à la truculence — se cassera
à la logique coupante et brillante d'un
Merejkowski. Oui," il importe de sauver
la Russie dé lâ''fatninie'!et' ffu^chpîéra !
.Quî; '■ .
innocents pàièhTpoûr lès ; côupài>lés
comme.c'est d'ailleurs de règle ici-bas,
en vertu d'une loi cachée, dont l'inci
dence aussi nous éclïappe ! — Oui,
nous ne pouvons oublier l'aide que le
Tzar, assassiné par ,1a juiverie bolche-
viste, -avec sa femme, ses filles et son
fi'ls — crime que les .patriotes russes
ont été fous de ne pas venger sur ceux
qui avaient ordonné de tels assassinats
r- que le tzar Nicolas II a'apportée à
la Francé au début de la guerre. Mais
cette -aide doit être conçue de telle sorte
que, loin de consolider le pouvoir rou
ge, qui est-cause des maux que nous
voulons soulager, elle aide à la dispari
tion de ce pouvoir. Comment cela ?
C'est -aux gouvernements alliés de le
déterminer et, s'ils en sont incapables,
de demander les conseils de Russes tels
que Merejkowski, qui joignent, au pa
triotisme clairvoyant, un talent hors de
conteste et le sens critique génial.
Sinon, c'est le tonneau des Danaïdés.
Car le bolchevisme est manifestement
la cause, dont la famine et le choléra
sont les effets. Sublata causa tollitur
effectus. Que. Cachin ne croie pas que
je l'injurie ! Jft dis.-simplement que,
pour supprimer l'effet, rien de tel que
de supprimer la cause. La France, après
Thermidor seulement, a commencé à
sortir de l'abîme. La Russie, nous dit
Merejkowski, avec le bon sens univer
sel, n'échappera aux maux qui la dévas
tent que le jour où les dictateurs juifs
du prolétariot- recevront le châtiment de
leurs crimes.
Il semble malheureusement que la race
slave-n'ait pas les ressourcés d'énergie
desjaces latines. Les . fascistes italiens
sont en train de montrer au monde
comment on empêche les primaires,
iVres ou altérés, dé la Révolution juive,
de détruire un grand pays.. C'est une
lpçon de choses que les bourgeois, les
paysans et- aussi les ouvriers patriotes
de chez nous ne sauraient trop méditer.
4 ijÉOiï DAUDET.
Député de,Paris.
P.-S La Sœur Supérieure de l'Or
phelinat du 7 de la- rue Jean-Cotti'n,
nous a fait . l'honneur de nous adresser
la lettre suivante, que .nous sommes
heureux de porter à la connaissance
des lecteurs de l'Action française ;
...Je pense qu'il est temps d'adresser
aux lecteurs de -l'Action française, qui
ont répondu à l'appel que vous avèz
fait en mon nom. nos remerciements
les plus sincères. ' r
Je vous prie de'remercier tout parti
culièrement les donateurs anonymes,
dont un militaire qui s 'est montré très
généreux, ainsi qu'une aimable •petite
Jacqueline dont la gentille lettre restera
dans nos archives — avec d'autres dont
le nom est connu de- Dieu, qui saura
récompenser les bienfaiteurs des pau
vres -fillettes privées des douceurs de
la famille.
Les dons-des lecteurs de l'A. F. nous
ont permis de payer un mois à la cam
pagne à 18 enfants, en prenant une
moyenne de 120 kmcs. r # compris, h
L A POLITIQUE
I. L'intransigeante nécessité
Il est commode, à chaque reculade de
notre gouvernement,'d'accuser-le nationa
lisme intransigeant de ceux qui ne se rési
gnent pas sans crier à l'abandon succes
sif de tous nos droite. Hélas ! Il ne s'agit
pas de nationalisme, il ne s'agit pas de"
sentiments. Il y a quelque chose de beau-;
coup plus intransigeant, quelque chose <
qui bientôt criera beaucoup plus fort en-;
core : c'est la nécessité. Vous n'avez pas'
voulu qu'on insistât pour faire payea- TAK
lemagne comme il était convenu. Com
ment paierons-nous ? Comment M. pou-
mer remettra-t-il debout le budget qu'il k
établi en escomptant le pauvre milliard,
arraché aux'Boches au prix de tant de
concessions et dont nous savons, aujour
d'hui que nous n'en toucherons pas un
sou ? Comment les réparations seront-elles
effectuées ? Comment notre industrie sera*
t-élle. relevée ? - :
Les. socialistes ont su ce qu'ils faisaient
en combattant, au profit de l'Allemagn^et
de l'Angleterre, la politique des exigences
nationales. Ils fondent leurs espoirs ;de
succès sur la misère et la ruine de la
patrie. Mais les autres, les députés du
Bloc national qui voient de près les comp
tes publics et qui'connaissent notre situa
tion financière et économique, la vue 'de.
cette nécessité pressante ne peut leur
échapper non plus. Ils la voient, mais ils
fuient devant efller Es comptent quMls.
pourront noyer leurs responsabilités dans
le nombre-; ils se disent qu'ils se tireront
d'affaire jusqu'à là fin de leur législature
par les impôts ou de préférence par lep
emprunts qui ont moins d'inconvénients
au point de vue électoral, et aussi, qu'étant
les premiers servis, la capacité financière
du peuple français sera toujours 6uff-
santé pour leur verser leurs 27.000 francs
annuels. . t,
IL lin impôt déguisé
Oui, mais voici que le peuple français
commence à se rendre compte, et il n'est
pa» disposé à marcher. Le fait suivant est
assez significatif à cet égard. A la fin du
mois dernier, le préfet de l'Orne (et il a
dû en être de même dans les autres dé
partements) adressait aux maires de tou
tes ses communes une circulaire pour-les
engager à« prendre des initiatives finan
cières " en .faveur des communes dévastées
du Nçrçd de la Frapoe. Louable dans son
principe,..s'il était resté dans des -lipùtej?
discrètes, - cet a}>pe) prenait, : de-sa iorrrte,
un caractère singulier. Constatant que lés
efforts jusqu'ici consentis spontanément
étaient « nptairemenit insuffisants et.peu
en rapport arec l'étendue des dommages
à réparer », le préfet avisait les maires
qu'on avait décidé de répartir par groupes
ies localités à secourir (( pour demander à
chaque département l'adoption d'un grou
pe déterminé en proportion de ses ressour
ces ». Dix-sept communes de la Somme
avaieinit été ainsi dévolues d'office au dé
partement . de l'Orne. Pour coordonner les
efforts, le préfet grouip&it les cantons deux
par deux et leur demandait d'adopter l'une
de ces dix-seipt communes, il écrivait donc:
J'ai en conséquence envisagé que toutes
les communes des cantons de B... et P...
pourraient adopter la commune de C...
(198 hab. avant la guerre).
L'adoption consiste à donner, des secours
lqui ne se-confondent en aucune façon
avec la réparation des dommages mis par
'le traité de paix à la charge'de l'Allema
gne [N 'a-t-il. pas 1 avoué le contraire plus
haut ?] -et'réglée.par des lois récentes dont
l'exécution incomba au gouvernement;■
Lç meilleur moyen pour venir en-aide à
ces'malheureuses localités me parait-être,
•soit le prélèvement annuel sur le budget
de votre commune du produit de quelques
centimes additionnels, soit* un emprunt
dont les annuités seraient gagées par- les
centimes.
En priant le maire de porter la question
devant son conseil ■ municipal, le préfet
l'avertissait que le secours voté, pour être
suffisaait, devait être inscrit au'budget de
la commune pendiant une période qui ne
saurait être inféa'ieui'e à quinze ou vingt
, ans. Pour faciliter les choses, et ne dou
tant i>as que le conseil municipal ne s'exé
cutât, il envoyait, en double exemplaire,
un modèle de délibération. '
111. Les Français ne doivent pas
payer
Or, la délibération a été .prise ie 15 août
par le conseil municipal de P... Votée à
l'unanimité, elle .n'est pas-celle que d'ex
cellent'préfet, escomptait : ' ; ! .
.■Le Conseil municipal de P...,
Considérant que les secours aux régions
envahies demandés par la circulaire de M.
le préfet en date du 20 juillet. 1921, dépas
sent' de beaucoup, par leur valeur (plu
sieurs centimes) et leur durée (vingt an
nées) l'aide- amicale que Von doit attendre
de la solidarité nationale :
Considérant que. des secours ainsi défi
nis sont un véritable impôt de reconstruc
tion ; •
_ Que la-reconstruction des pays dévastés-
incombe intégralement aux Boches ;
Que la population française, victorieuse,
très lourdement c chargée .d'impôts divers,
ne doit pas supporter encore les charges
supplémentaires résultant des exonéra
tions successives, considérables et scan
daleuses dont les Boches, vaincus, ont jus
qu'ici bénéficié :
Considérant comme un subterfuge indi-
,gne de la France victorieuse le fait de 'de
mander aux Français le payement bénê.
vole et déguisé des indemnités auxquelles
ils ont droit et dont ils sont frustres :
Considérant gue, tout de même, grâce à
des milliers de sacrifices héroïques, nous
avons été vainqueurs, et qu'il est de jus
tice élémentaire de demander au barbare
plutôt qu'à sa victime la réparation de ce
qui a été cassé ;
Délibère : •
Qu'il est inopportun d'ajouter aux nom
breuses contributions-dont est frappée la
population de P...., des contributions nou
velles, d'aune - utilisation problématique et
qui devraient .être. levées outre-Rhin.
Et refuse la subvention demandée par-
M. le Préfet. ,
! La même décision.. $ été prise v av_ec dés,.
motifs du même genre, par la plupart des
communes sollicitées: ■ • •
Les habitants de P.... et leurs représen-
tant.s'sont de bons Français ; ils compa-
■ tissent 'aux misères de leurs compatriotes
des pays dévastés, mais ils ne veulent
pas que le gouvernement se paie leur
tête. Ils n'acceptent pas cette carte- for
cée. Ils refusent' d'endetter leur commu
ne, d'ajouter un impôt à ceux dont "ils
sont déj à écrasés, pour payer les dettes
des Boches-qui, eux ne se sont pas en
core décidés à s'imposer, mais au con
traire ont dégrevé tant qu'ils ont pu leur
industrie pour lui permettre d'écraser la
nôtre. Les habitants de P.... n'ont pas
tort. •
Ceux qui ont prie l'habitude d'exiger de
.nous touites les vertus héroïques quand ils
dispensent l'ennemi de la simple honnêteté
invoquent la générosité et la solidarité
françaises. Ces beaux sentiments ne sont
mis en avant que pour nous duper. Briand
les emploie pour mettre ' à la charge des
paysans et des citadins français les consé-,
guences de sa criminelle faiblesse. Les
habitants de P....- lui répondent en invo
quant,eux,la justice qui veut que le coupa
ble répare et que les traités .soient exécutés
Ouant aux habitant® des ' régions 'dévas
tées, ils ne demandent pas l'aumône, ils
réclament leur droit, tout îeur droit. C'est
ce-qu'on répondra partout, au gouverne
ment et à sa Chambre qui ont p-ris leur
parti de nous sacrifier.; Les Français ne
doivent pas payer. ' .
MAURICE PVJO,
L'Entente cordiale
et Constant inople
Maurice Barrés a posé à son tour hier
matin 'la- question de nos relations avec
l'Angleterre. On ne peut plus éviter de la
discuter. Et chaque discussion ajoute : quel
ques lueurs. ,
L'Erïfente cordiale est une expression
qui nous est venue de la monarchie de juil
let. iLouis-Philippe et Talleyrand, pour des
raisons tirées de la révolution de 1830,
s'étaient attachés à cultiver avec l'Angle
terre des relations aussi bonnes que pos
sible. La polémique républicaine le leur
a assez reproché. Mais sur quoi était
venu tout à ooup butter l'Entente de
Louis-PHiiliippe ? Sur -la question.d'Orient.
Et ■ quelle• ;■ maîtrise d'elle-même « et .des
-^éneméitts - t tl" "îallur la'" - moiiardhie
âe ^miïet pour éviter' un conflit avec'une
c'oalftjoJt,européenne tout en réservant nos
âroi'ts'dans la politique orientale! _
: Ainsi il'n'avait pas suffi à Louis-Phi
lippe et à Talleyrand dérégler les affaires
belges sans donner de sujet de méconten
tement à l'Angleterre pour qu'ils fussent
certains de son amitié. Les affaires, belges
de cette époque étaient de. la même nature
que les affaires rhénanes d'aujourd'hui.
Les unes ne. sont que le prolongement des
autres. II. n'a servi non plus à rien d'être
arrivé par le traité de Versailles à un ac
cord avec M. Lloyd George sur la rive gau
che, du Rhin. Ce n'est pas là qu'est l'obs
tacle. Ge n'est déjà plus là qu'est l'intérêt.
Il n'est même plus en Haute-Silépie.
Noiiis pouvons calculer avec une quasi-
certitude le point de rupture de l'Entente
cordiale. Il se trouve à i Constantinople.
.Haute-Silésie et le reste n'ont constitué
que, des avertissements. Qu'on regarde
plutôt du côté du Bosphore, Sans attendre
davantage, il s'agit pour l'Angleterre de
tirer parti des succès militaires des Grecs,
sufccës auxquels elle a aidé autant qu'elle
• pu. Bientôt la question des Détroits
séria posée. M. Lloyd George l'a
annoncé aiu Conseil suprême. L'Angle
terre va demander le règlement de l'affaire
qui dejniis cent ans lui tient le plus au
cœur. Voilà pour elle l'occasion d'en, finir,
occasion incomparable, tandis que la Rus
sie _ est absente et impuissante. Splendide
opportunité pour la politique anglaise.
Si nous nous mettons, en-travers, nous
deviendrons des ennemis pour l'Empire
britannique. Mais si la France s'incline,
elle perd sa place dans Jes pays du Le
vant. Et d'ici quelques semaines, peut-
être moins, nous pourrons n'avoir que deux
partis à prendre: nous résigner à la fin
de notre politique nationale en -Orient et
à la remise de Constantinople à un Cons
tantin qui est, par surcroît, beau-frère de
Guillaume II, ou bien nous opposer nette
ment et directement aux desseins de l'An
gleterre. Dans ce dernier cas, en quel état
trouverions-nous' l'Europe? Quelle sorte de
musique s'entendrait sur le- « Rhin aile- ;
mand--))? Quelle coalition serait devant;
nous-et sur .quels amis pourrions-nous
compter?
- Pour réaliser ses vues sur Constanti
nople, l'Angleterre, s'il le faut, nous immo
bilisera sur le Rhin par des encourage
ments donnés à l'Allemagne. C'est la même
situation qu'en 1840 et les Allemands ont
bien compris le rôle nouveau qu'ils étaient
appelés.à jouer. Ils saluent déjà l'heure de
leur' rentrée dans la politique internatio
nale.?;.
Erreur, sans doute, de nous hypnotiser
sur la Haute-Silésie quand le mot, de tout
est Constantinople. C'est là que le sort de
l'Entente cordiale se décidera. Et très peu
de. temps peut-être nous ■ sépare de l'é
preuve.' ■
' JACQUES BAISriME.
Tissus femmes et honjmes, toile pur
lin pour draps de lit, provenance directe
de tissage,, vendus prix.de fabrique au
détail. Delattre, 6Q, rue d'Hauteville.
Pour les lecteurs de l'Action fran
çais e,- chaussures au prix de fabrique
chez M. Delattre» 66 rue d'Hauteville.
LA FAMINE EN RUSSIE
La question du ravitaillement
demeure eotfavÉe par les ifieultés
que so uvent les S oviets
Dans un bel élan de générosité, ou
bliant les griefs qu'ils pouvaient, avoir
contre la Russie, les Allies ont décidé de
venir en aide à ce malheureux pays si
terriblement éprouvé par. la famine et la
maladie.
Mais aujourd'hui qu'on examine les
moyens pratiques d'apporter cette aide,
on se heurte à d'insurmontables difficul
tés.
•Et, tout d'abord, l'intransigeance du
gouvernement des Soviets, qui ne veut
rien abandonner de son omnipotence ni
fournir aucune garantie que les denrées
fournies n'iront pas uniquement à l'en
tretien de l'armée soviétique.
LA QUESTION OU RAVITAILLEMENT
Riga, 19 août: — Il résulte des pourpar
lers qui ont eu lieu entre M. Brown et
M. Litvinoff que les deux délégués ren
contrent de nombreuses difficultés pour
arriver à un accord sur les .modalités de
l'aide aux région® affamées de la Russie.
Les prétentions des autorités soviétistes
d'exercer un contrôle sur le ravitaille
ment sont le principal obstacle à une en
tente. M. Litvinoff réclame, en effet, pour
son gouvernement, le droit de surveiller
l 'action du personnel relevant de l'Ameri-
can Relief Administration et même de
réquisitionner les denrées fournies.
M. Brown oppose un refus catégorique
à ces prétentions exorbitantes. Néanmoins,
Jes négociateurs n'abandonnent pas l'es
poir d'arriver à un compromis.
Ils ont obtenu -quelques résultats posi
tifs :
1° Le mode de recrutement du person
nel chargé par les Américains d'assurer la
répartition des 'secours est fixé de la fa
çon suivante : en ce qui concerne les non-
Anjéricains, l'American Relief Adminis
tration présentera une liste de cent per
sonnes parmi lesquelles les autorités sovié
tistes auront le droit de faire un choix
et d'exclure les personnalités qui leur pa
raîtraient indésirables ;
'2°-Les comités:locaux constitués sur le
territoire russe seront librement élus par
toutes les classes de la population ; '
3° ■ Les envo ; s de vivres serpflt soumis,
à -la frontière ivisse, .aux. formalités . de.
douane,- d'après un"règlSi»£nt qnj sél'a'éta
bli ultérieurement ; ' " "
4° En cas de disparition d'une partie
des-approvisionnements fournis par l'or-
aranisation' américaine, le gouvernement
des commissaires du peuple s'engage- à
restituer à cette organisation soit en dol
lars. soit en nature, l'équivalent de cette
perte. •
5° L'assistance sera assurée en- premier
lieu aux enfants, aux malades et aux per
sonnes victimes de la famine.
Le premier envoi de vivres passera
prochainement pa.r Risra, à destination
de Pétrograde. On prévoit que d'autres
transports ne tarderont nas à prendre la
voie du Bosphore pour Novorossick.
LA SITUATION A ODESSA
Constantinople, 19 août. — Les réfugiés
récemment arrivés d'Odessa donnent des
détails affreux sur la situation dans cette
ville. L'administration fioviétiste ne di»
tribue plus de vivres pendant des semàl<
nés entières. Aussi voit-on- fréquemmenl
des gens mourir - de faim dans - les rues
d'Odessa., . ' '. ' .
LES RAVAGES DU CHOLERA
Helsingfors, 19 août. — Un communiqua
bolcheviste récent ■ donnait le chiffre de
49.428 cas de choléra'de' janvier au , !â)
juillet. Un nouveau communiqué ; pqrte ce
nombre à 71.871 jusqu'à la date du,-2
août. Ainsi, ; du 20 juillet au 2 août, le
nombre des cas de choléra , est de 22;443.,,
DENIER D£ JEANNE D'ARC
Caisse de secours immédiats et caisse tla
combat des Commissaires d'Action
française et des Camelots du Roi
Douzième liste.' — Honneur à .Martin eï
Rouart; honte à' Botmevay-Tartuffe^ Saifiitt
Maur, 5 fr. ; abonné n° 32.394, 10 fr. ;, Pra-
déilles, 1 fr. ; E11 l'honneur "des Camelot?
du roi. Jacques .'de Brion, 50 fr. ; Félix Ré«
gué, Cherbourg, "2 fr. 50 ;• P. G.-I., 10 fr, ï
Mme Fauqùe,:5 fr: ; Iï. Thirion de là Bois"
sière, .1 fr; :* Anonyme,' Anriemasse, 5 fr. •
Groupe des jeunes filles royalistes de 14
Gironde, 50 fr. ; Transmis par la; section
du VII 0 arrondissement, Mlle Kerchel..
5 fr. : Anonyme, 50 fr.
Anonyme, "5 fr. Total 199-fr.. 50.-Total
des listes précédentes ; 7.472 fr. 25. Total
général : 7.671 fr. 75.
Les souscriptions doivent être adressée#
à-Marius Plateau, secrétaire général des,
Camelots du Roi, 12, -rue de «Rome, Parti.
On peut également déposer son obole au
siège des Etudiants - d'Action française t
33, rue Saint-André-des-Arts.
L'Action Française du Dimanche
- (Hebdomadaire rural)
S ommaire du 21 aoux 1921
L éon D audet. — En Russie bolcheviste : la /V
mine-et le choléra.
J acques B ainville. — La D&u&c devant le buft
fet. ■ ■
F irmin bacconnier. — Au Jour le jour t
L éon A llard — Chronique' agricole.
N oël F hancés. — Les Faits, de -.la s e maAnt, ■
R. havard de la M ontagne. — Revue de ■ l&
Presse, :
O. R. — Le Béarn.
Clironiq'Uies résTion-ales. Iii/fiorniational
aprioales. -r- Cours' et maa'chés. — Médedi»
v.étérmaire. — L«es Oiseaux;. — Les; Flçrare.
— ^qu.mw' de la
iD'esâiïi lie j. SKBBB '"
Abonnements « Un an, 7 Xrancs : six moW,
i francs. — Le numéro : 15" centimes.
En vous abonnant
vous recevez l'Action française à domi
cile, et chaque numéro vous revient i
13 centimes ;
vous réalisez'ainsi, pour votre propre
compte, une économie notable sur le "prix
de l'achat au numéro; pour les lecteurs
de province, cette économie va jusqu'à
25 francs par an;
vous assurez en outre à l'Action fran
çaise une économie de trente-pour cent
sur ce qu'elle consomme -pour tous de
papier-journal.
LE PAPE ET LE SIONISME
Un mandement du patriarche
latin de Jérusalem •
On se rappelle que, le 13 juin damier, dans
le Consistoire, ou il créait trois nouveaux
cardinaux, le Pape Benoit XV exprima s an
inquiétude au sujet des événements qui se
déroulaient en Palestine. Les catholiques pa
lestiniens, ayant voulu faire connaître par
la.presse la'parole de Sa Sainteté, s'en vi
rent empêchés par la censure M alors que toute
liberté était donnée aux journaux juifs, tels
le Pin fois et le Haaretz, de travestir les pa
roles du Pape et de lui prodiguer ' les plus
viles injures.
■ Pour faire connaître la vérité à ses fidèles,
Sa Béatitude Mgr Louis Barlassina, patriar
che latin de Jérusalem, leur a adressé un
mandement dont le texte nous est parvenu
seulement /lier. Nous en donnerons. de. lar
ges extraits.
Après avoir rappelé que la papauté est la
pierrê angulaire, désignée par le Christ, de
l'édifice catholique. Sa Béatitude poursuit :
■ Les papes défenseurs des peuples
Le Pape, c'est encore le père universel,
directement pour les fidèles, ihdii'ectemeiu
pour tous les hommes. II.ne saurait en être
autrement, car Lui seul a le droit de dire
aux peuples « P ro Christo legatione fun-
gimur », Je suis l'envoyé de Dieu, Je suis
son plénipotentiaire ; et comme il appar
tient à Dieu de prendre soin ■ de tous les
hommes sans exception, de même le Pape,
en. sa qualité de - représentant de Dieu et-
en .son nom. doit avoir un cœur plein de
miséricordieuse tendresse pour tous, sans
aiucune distinction. Du reste, l'histoire est
là pour proclamer que le Pape est le plus
grand bienfaiteur de l'humaine famille.
Remontons un peu aux époques terrorisées
par les Barbares, Qui les retint, qui les
arrêta, qui les a repoussés ? ; Ce furent les
Papes. Jetons les yeux sur ces millions
d'êtres , jusqu'alors ' rejetés de la société,
parce que privés des biens de ce monde,
opprimés et gémissants sous le poids d'un
dur esclavage. Les Papes protestent éner
iquement auprès des Grands et auprès
es Cours réclamant la liberté et un trai
tement meilleur, - même pour ces pauvres
déshérités sur le front desquels brille l'au
réole de fils de Dieu aussi bien que le dia
dème sur le front des Rois. Qui parmi les
philosophes de l'antiquité, parmi les puis
sants, même de témps cuitivés, qui aurait
pensé aux orphelins, atix malades, aux
viéillards abandonnés ? ce furent les Pa
pes, et des âm^s généreuses inspirées par
sux.ftui ont.uromu, oui ont soutenu iùs-
qu'à nos jours, de semblables instituai om ,-.
vraies sources dé bénédiction, en fayeuï'
des misères de ce monde... ,•
...Rappelons-nous les différentes vicli-i
sitùdes sociales de l'histoire dés peuple».,
Que d'oppressions, .que de violences de la!
part des puissants, 1 que Se honteuses ty
rannies ! A tout cela, les Papes s'opposè
rent comme une ' barrière . çt firent .facei
sans jamais reculer. Qui .plus est, épou
sant la cause du faible, sans crainte des
persécutions violentes , qui .se déchaîne
raient contre-eux, ils-se-dressèrent con
tre l'oppresseur, "sans aucune distinction,-
appuyés sur ce Dieu qui domine tous le»
trônes ' et toutes les nations ; en'vertu de
cette justice dont le'Pape est le docteur^
le défenseur ,et le vengeur. .
, Le Pape et les Israélites de Terre-Sainta
Personne n'ignore., avec quelle bienveil
lance, le Pontife régnant accueillait-L'anJ
dernier' la. supplique des Israélites qui in-,
voquaient sa puissante intervention pour
arrêter des persécutions sanglantes sou*
levées .'contré eux dans les- pays slaves. "Ce
ne fut pas en vain, et Nous sommes--heu
reux de pouvoir le dire ; cette supplique
passa entre nos mains et Nous la recom
mandâmes chaudement au : Souv'eraiii
Pontife. Cependant, tout en reconnaissant)
des frères- dans -les -enfants d'Israël, Noua
ne pouvons pas'les confondre avec le-Sio
nisme, chose bien différente, désastreuse
pour tous et même pour les''anciens et
pacifiques--Israélites qui- habitent-la Pa
lestine.
Le Pape et les'catholiques de Terre-Saint»
Maie revenons à notre peuple bien-aimé
de Terre-Sainte pour lequel le cœur 'du
Pape palpité" d'Une particulière affection.
C'est le peuple du Pays du .Rédempteur,
c'est le concitoyen-de Jésus, de Marie, des
Apôtres; et de tous les subliiïies champions
de l'Eglise naissante.- J'ajouterai, le Pape,
a des tendresses spéciales pour oe peuple.
parce qu'il a traversé des moments diffi
ciles, vécu des jours amers durant les
quels le:Pàpe ne lui refusa jamais.secoura
et consolation, toutes les fois qu'il s'est
adressé à Lui.
Et, présentement, il noUs-est doux,dé
réconforter, les âmes oppressées,.les ; cœurs
affligés de notre- pauvre Palestine en leur
disant-: consolez-vous,-prenez courage. Le
Pàoa suit 'vos , jdifférénieB. iogoisses a.vec
9
DEUXIEME EDITION
SAMEDI 20 AOUT 1921.
DIRECTEURS POLITIQUES
LÉON DAUDET
CHARLES MAURRÂS
ORGANE DU NATIONALISME INTEGRAL
TONDATBU»
ttenn VAUGEOlS
« Tout ce qui est national est nôtrç.»
■ l>e Duc d.'ORLEANS
15 centimes 20 centimes
S eine C-S eine S-O ise D épartements£j C olonics
Abonnements: Un An Six Mois Trois Hois
F rance £. C olonies _._48! 25' 131
E tranger —63. 32. 17.
Rédaction. e-fc a .c3-~mi,nis-fcration. : a4, smxo cLe Home. Paris S" — 1 a ^iireaae télégrba-plaicruuô : A.CTIOF8 A."C \t -1? A/ESXSS . ■<-
Chôqua postal : Compte' 23900-ParIs. — Télépb : ADMINISTRATION t f-ouvre 26 -49 M 26-50. PUBLICITÉ : central 74-77. REDACTION { ^entrai 75-44 (après dix b.'du sotr : Oentral 54-07).
j ' 1 ■ .... >■ " v
« Nous pourrions être-accises tin ;man-
que d'esprit démocratique, et même d'auto^
cratie pour avoir mis fin à la grève* de la
manière que nous fîmes, mais il est infiniment
préférable d'agir de façon non démocratique
dans l'intérêt de fceux dont vous avez la
charge, que de laisser des formules vidés et
claironnantes accroître l'horreur et la
misère. »
Piscours du président de la Fédération des mineurs
anglais M. Herbert Smith, à la conférence
annuelle de la confédération*
Du Bolchevisme à la famine
et au choléra
Le fléau appelle le fléau et 1© poli
tique (l'abord » de Maurras trouve en
Russie une confirmation saisissante. La
malheureuse Russie, sous le régime
•bolcheviste, rappelle un peu la maison
de fous -— imaginée par Edgard Poe -~
où ce- sont les fous qui- ligotent et*
i< soignent) » leurs gardiens. Nous avons
connu quelque chose d'analogue, en
1792 et m 1793, charmante époque,,
.qu'au .temps, déjà lointain, de mes étu- :
'des, on nous représentait comme lé-,
mancipation de la pensée et 4e la per
sonne humaines. Nous savons aujour-,
d'hur quel sbjfîct état dô -servilité intel-
lectuelle et d'animalisation de l'esprit
humain représente rEïïcyclogédiô—6t
quelles perspectives de tueries et d'in
sanités ouvre à un peuple la dictature
double des primaires et de la finance.-'
(On peut dire que, d'une façon générale,,
le "vingtième siècle européen paie, li
quide, expie — choisissez le verbe que
yous préférez — les épouvantables ab
surdités de la fin du dix-huitième et du
'dix-neuVîème siècles. Pour-la Russie,
le règlement de comptes aura été excep
tionnellement bref. Après le déluge de
sang de 1917, 18, 19, 20, elle en est à
la liquéfaction, purulente.
Ce qui me frappe — outre le manque
He réaction, des victimes et la lenteur
à venir du Thermidor russe — c'est la
gtupidité déconcertante de ces bour
reaux : un Lénine, un Trotsky, un
Tchitehériine et les autres. Je lis, natu
rellement, dans l'Humanité , oTgane
officiel du marteau et de. la' faucille
w— et-quels « - marteaux » en effet que
tes dictateurs 1 — les palabres, topos,
ufcases et prikases de ces égorgeurs en
bonnets- carrés. L'indigence intellec
tuelle — une indigence peuplée de lec
tures hâtives et indigérées — de ces
'finsanda'fltôs dëpaèâe ' dértài-
d'un Marat, d'un" Robespierre,' d'un
Danton,- même d'un Lebas. Quand elles
écrivent- ou quand elles parlent, ces
larves, nourries de Karl Marx, de Stir-
. -ner, de Nietzsche et Cie, semblent ré
pandre 'ira jus noir et visqueux. La bê
tise, à oe point, confine au satanisme,
et la cruauté bestiale apparaît, ce qu'elle
est en réalité, comme une obnubilation
fte l'esprit. Il est conséquent et logique
que la réponse de la natu/re;à ces amas
d'insanités soit la mort par la faim et
l'épidémie, après la mort par le mas
sacre, et le feu. ; Le spectre de Goya,;
qa'nd il écrit nada, c'est-à-dire néant,
sur un cercueil, -donne le' mot de la
situation russe.
Le ,socialisme, en général, est idiot,
comme toute doctrine qui ne tient au
cun compte des réalités et tourne le dos.
aux « Mères » de Goethe, c'est-à-dire
,aux sources de toute' vie politique et
'sociale et de toute raison. Idiot et illi
sible'-— sauf quelques pages véhémen
tes du Proudhon.— comme si la langue
française se refusait à transcrire ces
antiques pauvretés, décorées du nom de
nouveautés* La bibliothèque actuelle de
Bouvard et' de 'Pécuchet, c'est celle quja
conseille à ses lecteurs la quatrième pa-,
ge de l'Humanité. Cachin et ses co
pains s'imaginent que nous sommes
indignés à droite, quand ils déversent
sur 'nos crânes législatifs leurs leçons
apprises dans leurs contremaîtres.
Quelle erreur ! Nous nous disons : « Ces
pauvres .types ont-ilsingurgité un
triste fatras I » Ils ne font pas peur.
Ils font peine. C'est désolant de voir
• une tête humaine remplie de papier
d'emballage et de vieilles ficelles.
Je- m'étonnais qu'aucun écrivain
russe, ayant échappé à ces gorilles au
tableau, noir, ne donnât cette indication.
Aussi ai-je lu avec plaisir quelques pas
sages, récemment publiés, d'une lettre
de" Merejkowski, le grand critique rus
se, à Gerhardt Hauptmann, l'auteur,
dramatique allemand,'sur le piège d'un
secours à la Russie, qui serait distribué
,par les bolchevistes. Merejkowski est
'un esprit de premier ordre. Il y a un
ouvrage de lui, traduit en français, sur
•Tolstoï et Dostoievsky qui est un chef-
d'œuvre, et laisse loin derrière- lui tout
ce-qu'on a écrit sur ces deux maîtres.
L'analyse du caractère tragique de Dos-
toiesvsky constitue même, à mon avis,
une des plus belles pages de la critique
universelle et d'une verve éblouissante,
digne du Shakespeare slave qui l'a ins
pirée. Il est honteux de voir Je pavois
littéraire fait à un conteur de quatrième
zone tel que Gorki, par la presse juive
ou enjuivée internationale, alors qu'il
n'est jamais question d'un Merej
kowski. non plus que du puissant ro
mancier, mort tout jeune, de Ceux de
Podlipnaia , le météore Retchelnikoff.
Gorki n'est qu'un triste résidu de Zola
et de Maiipas-sant, qui a son plafond,
mental et moral, à cinquante centimè
tres du sol. C'est un grand homme
pour école du soir, un ramasseur, de
bouts de blasphèmes, qui ne va pas à
la cheville dé Vallès, tête gazeuse, mais
plume corrosive, et dont le vitriol est
parfois sucré.
Que dit, entre autres choses excel
lentes, Mereikowsii*
D'abord ceci, quant à Gorki :
« — Comment pouvez-vous croire, M-
Hauptmann, à la sincérité de Gorki ?
« Je m'étonne que vous, connaisseur
d'hommes f vous n ayez pas compris que
Gorki n'est pas un ami du peuple russe,
mais son ennemi secret .rusé, hypocrite.
« Aves-vous oublié les paroles de sôp.
hymne à Lénine ? (Gorki, dans cet hymite,
•félicitait les soviets de leurs méthodes san
guinaires.) , .
« La vérité sur ce qui se passe en Rus
sie est la s u iv a nte : il n'est pas davantage
possible de secourir les millions de Rus
ses qui vont à l'abîme que d'aider un
pendu avant que de ! l'avoir débarrassé de
sa. sortie. ,» ... - - t. . .. i
Et plus loin. î
« Comment, monsieur Hauptmann, ne
devinez-vous pas, derrière les plaintes de
Gorki, le rire satanique de Lénine ? Ce
lui-ci n 'a eu aucune pitié pour des mil
lions de victimes ; pourquoi en au-raU-il
davantage maintenant ? Le chef soviétiste
a besoin de nourriture pour ses gens et
pour garder toute son autorité. Il a jeté
son hameçon en menaçant le monde d'une
catastrophe, et il espère bien que le pois
son va mordre.
« Les bolcheviks sont prêts à offrir tou
tes les garanties et les concessions que
leur demanderont les autres nations, car
ils savent qu'ils n'auront pas à les exécu
ter. »
Ces remarques, venant, d'un Russe
qui connaît- le fond "des choses et aussi
les hommes de son pays, soulèveront
les injures, peu percutantes,- des som
bres crétins fanatiques et des petits
youpins astucieux qui fonctionnent à
l'Humanité et à sa réplique vespérale
l'Internationale. Mais la prose blafarde
de ces-citoyens — qui .prétendent comi-
quement à la truculence — se cassera
à la logique coupante et brillante d'un
Merejkowski. Oui," il importe de sauver
la Russie dé lâ''fatninie'!et' ffu^chpîéra !
.Quî; '■ .
innocents pàièhTpoûr lès ; côupài>lés
comme.c'est d'ailleurs de règle ici-bas,
en vertu d'une loi cachée, dont l'inci
dence aussi nous éclïappe ! — Oui,
nous ne pouvons oublier l'aide que le
Tzar, assassiné par ,1a juiverie bolche-
viste, -avec sa femme, ses filles et son
fi'ls — crime que les .patriotes russes
ont été fous de ne pas venger sur ceux
qui avaient ordonné de tels assassinats
r- que le tzar Nicolas II a'apportée à
la Francé au début de la guerre. Mais
cette -aide doit être conçue de telle sorte
que, loin de consolider le pouvoir rou
ge, qui est-cause des maux que nous
voulons soulager, elle aide à la dispari
tion de ce pouvoir. Comment cela ?
C'est -aux gouvernements alliés de le
déterminer et, s'ils en sont incapables,
de demander les conseils de Russes tels
que Merejkowski, qui joignent, au pa
triotisme clairvoyant, un talent hors de
conteste et le sens critique génial.
Sinon, c'est le tonneau des Danaïdés.
Car le bolchevisme est manifestement
la cause, dont la famine et le choléra
sont les effets. Sublata causa tollitur
effectus. Que. Cachin ne croie pas que
je l'injurie ! Jft dis.-simplement que,
pour supprimer l'effet, rien de tel que
de supprimer la cause. La France, après
Thermidor seulement, a commencé à
sortir de l'abîme. La Russie, nous dit
Merejkowski, avec le bon sens univer
sel, n'échappera aux maux qui la dévas
tent que le jour où les dictateurs juifs
du prolétariot- recevront le châtiment de
leurs crimes.
Il semble malheureusement que la race
slave-n'ait pas les ressourcés d'énergie
desjaces latines. Les . fascistes italiens
sont en train de montrer au monde
comment on empêche les primaires,
iVres ou altérés, dé la Révolution juive,
de détruire un grand pays.. C'est une
lpçon de choses que les bourgeois, les
paysans et- aussi les ouvriers patriotes
de chez nous ne sauraient trop méditer.
4 ijÉOiï DAUDET.
Député de,Paris.
P.-S La Sœur Supérieure de l'Or
phelinat du 7 de la- rue Jean-Cotti'n,
nous a fait . l'honneur de nous adresser
la lettre suivante, que .nous sommes
heureux de porter à la connaissance
des lecteurs de l'Action française ;
...Je pense qu'il est temps d'adresser
aux lecteurs de -l'Action française, qui
ont répondu à l'appel que vous avèz
fait en mon nom. nos remerciements
les plus sincères. ' r
Je vous prie de'remercier tout parti
culièrement les donateurs anonymes,
dont un militaire qui s 'est montré très
généreux, ainsi qu'une aimable •petite
Jacqueline dont la gentille lettre restera
dans nos archives — avec d'autres dont
le nom est connu de- Dieu, qui saura
récompenser les bienfaiteurs des pau
vres -fillettes privées des douceurs de
la famille.
Les dons-des lecteurs de l'A. F. nous
ont permis de payer un mois à la cam
pagne à 18 enfants, en prenant une
moyenne de 120 kmcs. r # compris, h
L A POLITIQUE
I. L'intransigeante nécessité
Il est commode, à chaque reculade de
notre gouvernement,'d'accuser-le nationa
lisme intransigeant de ceux qui ne se rési
gnent pas sans crier à l'abandon succes
sif de tous nos droite. Hélas ! Il ne s'agit
pas de nationalisme, il ne s'agit pas de"
sentiments. Il y a quelque chose de beau-;
coup plus intransigeant, quelque chose <
qui bientôt criera beaucoup plus fort en-;
core : c'est la nécessité. Vous n'avez pas'
voulu qu'on insistât pour faire payea- TAK
lemagne comme il était convenu. Com
ment paierons-nous ? Comment M. pou-
mer remettra-t-il debout le budget qu'il k
établi en escomptant le pauvre milliard,
arraché aux'Boches au prix de tant de
concessions et dont nous savons, aujour
d'hui que nous n'en toucherons pas un
sou ? Comment les réparations seront-elles
effectuées ? Comment notre industrie sera*
t-élle. relevée ? - :
Les. socialistes ont su ce qu'ils faisaient
en combattant, au profit de l'Allemagn^et
de l'Angleterre, la politique des exigences
nationales. Ils fondent leurs espoirs ;de
succès sur la misère et la ruine de la
patrie. Mais les autres, les députés du
Bloc national qui voient de près les comp
tes publics et qui'connaissent notre situa
tion financière et économique, la vue 'de.
cette nécessité pressante ne peut leur
échapper non plus. Ils la voient, mais ils
fuient devant efller Es comptent quMls.
pourront noyer leurs responsabilités dans
le nombre-; ils se disent qu'ils se tireront
d'affaire jusqu'à là fin de leur législature
par les impôts ou de préférence par lep
emprunts qui ont moins d'inconvénients
au point de vue électoral, et aussi, qu'étant
les premiers servis, la capacité financière
du peuple français sera toujours 6uff-
santé pour leur verser leurs 27.000 francs
annuels. . t,
IL lin impôt déguisé
Oui, mais voici que le peuple français
commence à se rendre compte, et il n'est
pa» disposé à marcher. Le fait suivant est
assez significatif à cet égard. A la fin du
mois dernier, le préfet de l'Orne (et il a
dû en être de même dans les autres dé
partements) adressait aux maires de tou
tes ses communes une circulaire pour-les
engager à« prendre des initiatives finan
cières " en .faveur des communes dévastées
du Nçrçd de la Frapoe. Louable dans son
principe,..s'il était resté dans des -lipùtej?
discrètes, - cet a}>pe) prenait, : de-sa iorrrte,
un caractère singulier. Constatant que lés
efforts jusqu'ici consentis spontanément
étaient « nptairemenit insuffisants et.peu
en rapport arec l'étendue des dommages
à réparer », le préfet avisait les maires
qu'on avait décidé de répartir par groupes
ies localités à secourir (( pour demander à
chaque département l'adoption d'un grou
pe déterminé en proportion de ses ressour
ces ». Dix-sept communes de la Somme
avaieinit été ainsi dévolues d'office au dé
partement . de l'Orne. Pour coordonner les
efforts, le préfet grouip&it les cantons deux
par deux et leur demandait d'adopter l'une
de ces dix-seipt communes, il écrivait donc:
J'ai en conséquence envisagé que toutes
les communes des cantons de B... et P...
pourraient adopter la commune de C...
(198 hab. avant la guerre).
L'adoption consiste à donner, des secours
lqui ne se-confondent en aucune façon
avec la réparation des dommages mis par
'le traité de paix à la charge'de l'Allema
gne [N 'a-t-il. pas 1 avoué le contraire plus
haut ?] -et'réglée.par des lois récentes dont
l'exécution incomba au gouvernement;■
Lç meilleur moyen pour venir en-aide à
ces'malheureuses localités me parait-être,
•soit le prélèvement annuel sur le budget
de votre commune du produit de quelques
centimes additionnels, soit* un emprunt
dont les annuités seraient gagées par- les
centimes.
En priant le maire de porter la question
devant son conseil ■ municipal, le préfet
l'avertissait que le secours voté, pour être
suffisaait, devait être inscrit au'budget de
la commune pendiant une période qui ne
saurait être inféa'ieui'e à quinze ou vingt
, ans. Pour faciliter les choses, et ne dou
tant i>as que le conseil municipal ne s'exé
cutât, il envoyait, en double exemplaire,
un modèle de délibération. '
111. Les Français ne doivent pas
payer
Or, la délibération a été .prise ie 15 août
par le conseil municipal de P... Votée à
l'unanimité, elle .n'est pas-celle que d'ex
cellent'préfet, escomptait : ' ; ! .
.■Le Conseil municipal de P...,
Considérant que les secours aux régions
envahies demandés par la circulaire de M.
le préfet en date du 20 juillet. 1921, dépas
sent' de beaucoup, par leur valeur (plu
sieurs centimes) et leur durée (vingt an
nées) l'aide- amicale que Von doit attendre
de la solidarité nationale :
Considérant que. des secours ainsi défi
nis sont un véritable impôt de reconstruc
tion ; •
_ Que la-reconstruction des pays dévastés-
incombe intégralement aux Boches ;
Que la population française, victorieuse,
très lourdement c chargée .d'impôts divers,
ne doit pas supporter encore les charges
supplémentaires résultant des exonéra
tions successives, considérables et scan
daleuses dont les Boches, vaincus, ont jus
qu'ici bénéficié :
Considérant comme un subterfuge indi-
,gne de la France victorieuse le fait de 'de
mander aux Français le payement bénê.
vole et déguisé des indemnités auxquelles
ils ont droit et dont ils sont frustres :
Considérant gue, tout de même, grâce à
des milliers de sacrifices héroïques, nous
avons été vainqueurs, et qu'il est de jus
tice élémentaire de demander au barbare
plutôt qu'à sa victime la réparation de ce
qui a été cassé ;
Délibère : •
Qu'il est inopportun d'ajouter aux nom
breuses contributions-dont est frappée la
population de P...., des contributions nou
velles, d'aune - utilisation problématique et
qui devraient .être. levées outre-Rhin.
Et refuse la subvention demandée par-
M. le Préfet. ,
! La même décision.. $ été prise v av_ec dés,.
motifs du même genre, par la plupart des
communes sollicitées: ■ • •
Les habitants de P.... et leurs représen-
tant.s'sont de bons Français ; ils compa-
■ tissent 'aux misères de leurs compatriotes
des pays dévastés, mais ils ne veulent
pas que le gouvernement se paie leur
tête. Ils n'acceptent pas cette carte- for
cée. Ils refusent' d'endetter leur commu
ne, d'ajouter un impôt à ceux dont "ils
sont déj à écrasés, pour payer les dettes
des Boches-qui, eux ne se sont pas en
core décidés à s'imposer, mais au con
traire ont dégrevé tant qu'ils ont pu leur
industrie pour lui permettre d'écraser la
nôtre. Les habitants de P.... n'ont pas
tort. •
Ceux qui ont prie l'habitude d'exiger de
.nous touites les vertus héroïques quand ils
dispensent l'ennemi de la simple honnêteté
invoquent la générosité et la solidarité
françaises. Ces beaux sentiments ne sont
mis en avant que pour nous duper. Briand
les emploie pour mettre ' à la charge des
paysans et des citadins français les consé-,
guences de sa criminelle faiblesse. Les
habitants de P....- lui répondent en invo
quant,eux,la justice qui veut que le coupa
ble répare et que les traités .soient exécutés
Ouant aux habitant® des ' régions 'dévas
tées, ils ne demandent pas l'aumône, ils
réclament leur droit, tout îeur droit. C'est
ce-qu'on répondra partout, au gouverne
ment et à sa Chambre qui ont p-ris leur
parti de nous sacrifier.; Les Français ne
doivent pas payer. ' .
MAURICE PVJO,
L'Entente cordiale
et Constant inople
Maurice Barrés a posé à son tour hier
matin 'la- question de nos relations avec
l'Angleterre. On ne peut plus éviter de la
discuter. Et chaque discussion ajoute : quel
ques lueurs. ,
L'Erïfente cordiale est une expression
qui nous est venue de la monarchie de juil
let. iLouis-Philippe et Talleyrand, pour des
raisons tirées de la révolution de 1830,
s'étaient attachés à cultiver avec l'Angle
terre des relations aussi bonnes que pos
sible. La polémique républicaine le leur
a assez reproché. Mais sur quoi était
venu tout à ooup butter l'Entente de
Louis-PHiiliippe ? Sur -la question.d'Orient.
Et ■ quelle• ;■ maîtrise d'elle-même « et .des
-^éneméitts - t tl" "îallur la'" - moiiardhie
âe ^miïet pour éviter' un conflit avec'une
c'oalftjoJt,européenne tout en réservant nos
âroi'ts'dans la politique orientale! _
: Ainsi il'n'avait pas suffi à Louis-Phi
lippe et à Talleyrand dérégler les affaires
belges sans donner de sujet de méconten
tement à l'Angleterre pour qu'ils fussent
certains de son amitié. Les affaires, belges
de cette époque étaient de. la même nature
que les affaires rhénanes d'aujourd'hui.
Les unes ne. sont que le prolongement des
autres. II. n'a servi non plus à rien d'être
arrivé par le traité de Versailles à un ac
cord avec M. Lloyd George sur la rive gau
che, du Rhin. Ce n'est pas là qu'est l'obs
tacle. Ge n'est déjà plus là qu'est l'intérêt.
Il n'est même plus en Haute-Silépie.
Noiiis pouvons calculer avec une quasi-
certitude le point de rupture de l'Entente
cordiale. Il se trouve à i Constantinople.
.Haute-Silésie et le reste n'ont constitué
que, des avertissements. Qu'on regarde
plutôt du côté du Bosphore, Sans attendre
davantage, il s'agit pour l'Angleterre de
tirer parti des succès militaires des Grecs,
sufccës auxquels elle a aidé autant qu'elle
• pu. Bientôt la question des Détroits
séria posée. M. Lloyd George l'a
annoncé aiu Conseil suprême. L'Angle
terre va demander le règlement de l'affaire
qui dejniis cent ans lui tient le plus au
cœur. Voilà pour elle l'occasion d'en, finir,
occasion incomparable, tandis que la Rus
sie _ est absente et impuissante. Splendide
opportunité pour la politique anglaise.
Si nous nous mettons, en-travers, nous
deviendrons des ennemis pour l'Empire
britannique. Mais si la France s'incline,
elle perd sa place dans Jes pays du Le
vant. Et d'ici quelques semaines, peut-
être moins, nous pourrons n'avoir que deux
partis à prendre: nous résigner à la fin
de notre politique nationale en -Orient et
à la remise de Constantinople à un Cons
tantin qui est, par surcroît, beau-frère de
Guillaume II, ou bien nous opposer nette
ment et directement aux desseins de l'An
gleterre. Dans ce dernier cas, en quel état
trouverions-nous' l'Europe? Quelle sorte de
musique s'entendrait sur le- « Rhin aile- ;
mand--))? Quelle coalition serait devant;
nous-et sur .quels amis pourrions-nous
compter?
- Pour réaliser ses vues sur Constanti
nople, l'Angleterre, s'il le faut, nous immo
bilisera sur le Rhin par des encourage
ments donnés à l'Allemagne. C'est la même
situation qu'en 1840 et les Allemands ont
bien compris le rôle nouveau qu'ils étaient
appelés.à jouer. Ils saluent déjà l'heure de
leur' rentrée dans la politique internatio
nale.?;.
Erreur, sans doute, de nous hypnotiser
sur la Haute-Silésie quand le mot, de tout
est Constantinople. C'est là que le sort de
l'Entente cordiale se décidera. Et très peu
de. temps peut-être nous ■ sépare de l'é
preuve.' ■
' JACQUES BAISriME.
Tissus femmes et honjmes, toile pur
lin pour draps de lit, provenance directe
de tissage,, vendus prix.de fabrique au
détail. Delattre, 6Q, rue d'Hauteville.
Pour les lecteurs de l'Action fran
çais e,- chaussures au prix de fabrique
chez M. Delattre» 66 rue d'Hauteville.
LA FAMINE EN RUSSIE
La question du ravitaillement
demeure eotfavÉe par les ifieultés
que so uvent les S oviets
Dans un bel élan de générosité, ou
bliant les griefs qu'ils pouvaient, avoir
contre la Russie, les Allies ont décidé de
venir en aide à ce malheureux pays si
terriblement éprouvé par. la famine et la
maladie.
Mais aujourd'hui qu'on examine les
moyens pratiques d'apporter cette aide,
on se heurte à d'insurmontables difficul
tés.
•Et, tout d'abord, l'intransigeance du
gouvernement des Soviets, qui ne veut
rien abandonner de son omnipotence ni
fournir aucune garantie que les denrées
fournies n'iront pas uniquement à l'en
tretien de l'armée soviétique.
LA QUESTION OU RAVITAILLEMENT
Riga, 19 août: — Il résulte des pourpar
lers qui ont eu lieu entre M. Brown et
M. Litvinoff que les deux délégués ren
contrent de nombreuses difficultés pour
arriver à un accord sur les .modalités de
l'aide aux région® affamées de la Russie.
Les prétentions des autorités soviétistes
d'exercer un contrôle sur le ravitaille
ment sont le principal obstacle à une en
tente. M. Litvinoff réclame, en effet, pour
son gouvernement, le droit de surveiller
l 'action du personnel relevant de l'Ameri-
can Relief Administration et même de
réquisitionner les denrées fournies.
M. Brown oppose un refus catégorique
à ces prétentions exorbitantes. Néanmoins,
Jes négociateurs n'abandonnent pas l'es
poir d'arriver à un compromis.
Ils ont obtenu -quelques résultats posi
tifs :
1° Le mode de recrutement du person
nel chargé par les Américains d'assurer la
répartition des 'secours est fixé de la fa
çon suivante : en ce qui concerne les non-
Anjéricains, l'American Relief Adminis
tration présentera une liste de cent per
sonnes parmi lesquelles les autorités sovié
tistes auront le droit de faire un choix
et d'exclure les personnalités qui leur pa
raîtraient indésirables ;
'2°-Les comités:locaux constitués sur le
territoire russe seront librement élus par
toutes les classes de la population ; '
3° ■ Les envo ; s de vivres serpflt soumis,
à -la frontière ivisse, .aux. formalités . de.
douane,- d'après un"règlSi»£nt qnj sél'a'éta
bli ultérieurement ; ' " "
4° En cas de disparition d'une partie
des-approvisionnements fournis par l'or-
aranisation' américaine, le gouvernement
des commissaires du peuple s'engage- à
restituer à cette organisation soit en dol
lars. soit en nature, l'équivalent de cette
perte. •
5° L'assistance sera assurée en- premier
lieu aux enfants, aux malades et aux per
sonnes victimes de la famine.
Le premier envoi de vivres passera
prochainement pa.r Risra, à destination
de Pétrograde. On prévoit que d'autres
transports ne tarderont nas à prendre la
voie du Bosphore pour Novorossick.
LA SITUATION A ODESSA
Constantinople, 19 août. — Les réfugiés
récemment arrivés d'Odessa donnent des
détails affreux sur la situation dans cette
ville. L'administration fioviétiste ne di»
tribue plus de vivres pendant des semàl<
nés entières. Aussi voit-on- fréquemmenl
des gens mourir - de faim dans - les rues
d'Odessa., . ' '. ' .
LES RAVAGES DU CHOLERA
Helsingfors, 19 août. — Un communiqua
bolcheviste récent ■ donnait le chiffre de
49.428 cas de choléra'de' janvier au , !â)
juillet. Un nouveau communiqué ; pqrte ce
nombre à 71.871 jusqu'à la date du,-2
août. Ainsi, ; du 20 juillet au 2 août, le
nombre des cas de choléra , est de 22;443.,,
DENIER D£ JEANNE D'ARC
Caisse de secours immédiats et caisse tla
combat des Commissaires d'Action
française et des Camelots du Roi
Douzième liste.' — Honneur à .Martin eï
Rouart; honte à' Botmevay-Tartuffe^ Saifiitt
Maur, 5 fr. ; abonné n° 32.394, 10 fr. ;, Pra-
déilles, 1 fr. ; E11 l'honneur "des Camelot?
du roi. Jacques .'de Brion, 50 fr. ; Félix Ré«
gué, Cherbourg, "2 fr. 50 ;• P. G.-I., 10 fr, ï
Mme Fauqùe,:5 fr: ; Iï. Thirion de là Bois"
sière, .1 fr; :* Anonyme,' Anriemasse, 5 fr. •
Groupe des jeunes filles royalistes de 14
Gironde, 50 fr. ; Transmis par la; section
du VII 0 arrondissement, Mlle Kerchel..
5 fr. : Anonyme, 50 fr.
Anonyme, "5 fr. Total 199-fr.. 50.-Total
des listes précédentes ; 7.472 fr. 25. Total
général : 7.671 fr. 75.
Les souscriptions doivent être adressée#
à-Marius Plateau, secrétaire général des,
Camelots du Roi, 12, -rue de «Rome, Parti.
On peut également déposer son obole au
siège des Etudiants - d'Action française t
33, rue Saint-André-des-Arts.
L'Action Française du Dimanche
- (Hebdomadaire rural)
S ommaire du 21 aoux 1921
L éon D audet. — En Russie bolcheviste : la /V
mine-et le choléra.
J acques B ainville. — La D&u&c devant le buft
fet. ■ ■
F irmin bacconnier. — Au Jour le jour t
L éon A llard — Chronique' agricole.
N oël F hancés. — Les Faits, de -.la s e maAnt, ■
R. havard de la M ontagne. — Revue de ■ l&
Presse, :
O. R. — Le Béarn.
Clironiq'Uies résTion-ales. Iii/fiorniational
aprioales. -r- Cours' et maa'chés. — Médedi»
v.étérmaire. — L«es Oiseaux;. — Les; Flçrare.
— ^qu.mw' de la
iD'esâiïi lie j. SKBBB '"
Abonnements « Un an, 7 Xrancs : six moW,
i francs. — Le numéro : 15" centimes.
En vous abonnant
vous recevez l'Action française à domi
cile, et chaque numéro vous revient i
13 centimes ;
vous réalisez'ainsi, pour votre propre
compte, une économie notable sur le "prix
de l'achat au numéro; pour les lecteurs
de province, cette économie va jusqu'à
25 francs par an;
vous assurez en outre à l'Action fran
çaise une économie de trente-pour cent
sur ce qu'elle consomme -pour tous de
papier-journal.
LE PAPE ET LE SIONISME
Un mandement du patriarche
latin de Jérusalem •
On se rappelle que, le 13 juin damier, dans
le Consistoire, ou il créait trois nouveaux
cardinaux, le Pape Benoit XV exprima s an
inquiétude au sujet des événements qui se
déroulaient en Palestine. Les catholiques pa
lestiniens, ayant voulu faire connaître par
la.presse la'parole de Sa Sainteté, s'en vi
rent empêchés par la censure M alors que toute
liberté était donnée aux journaux juifs, tels
le Pin fois et le Haaretz, de travestir les pa
roles du Pape et de lui prodiguer ' les plus
viles injures.
■ Pour faire connaître la vérité à ses fidèles,
Sa Béatitude Mgr Louis Barlassina, patriar
che latin de Jérusalem, leur a adressé un
mandement dont le texte nous est parvenu
seulement /lier. Nous en donnerons. de. lar
ges extraits.
Après avoir rappelé que la papauté est la
pierrê angulaire, désignée par le Christ, de
l'édifice catholique. Sa Béatitude poursuit :
■ Les papes défenseurs des peuples
Le Pape, c'est encore le père universel,
directement pour les fidèles, ihdii'ectemeiu
pour tous les hommes. II.ne saurait en être
autrement, car Lui seul a le droit de dire
aux peuples « P ro Christo legatione fun-
gimur », Je suis l'envoyé de Dieu, Je suis
son plénipotentiaire ; et comme il appar
tient à Dieu de prendre soin ■ de tous les
hommes sans exception, de même le Pape,
en. sa qualité de - représentant de Dieu et-
en .son nom. doit avoir un cœur plein de
miséricordieuse tendresse pour tous, sans
aiucune distinction. Du reste, l'histoire est
là pour proclamer que le Pape est le plus
grand bienfaiteur de l'humaine famille.
Remontons un peu aux époques terrorisées
par les Barbares, Qui les retint, qui les
arrêta, qui les a repoussés ? ; Ce furent les
Papes. Jetons les yeux sur ces millions
d'êtres , jusqu'alors ' rejetés de la société,
parce que privés des biens de ce monde,
opprimés et gémissants sous le poids d'un
dur esclavage. Les Papes protestent éner
iquement auprès des Grands et auprès
es Cours réclamant la liberté et un trai
tement meilleur, - même pour ces pauvres
déshérités sur le front desquels brille l'au
réole de fils de Dieu aussi bien que le dia
dème sur le front des Rois. Qui parmi les
philosophes de l'antiquité, parmi les puis
sants, même de témps cuitivés, qui aurait
pensé aux orphelins, atix malades, aux
viéillards abandonnés ? ce furent les Pa
pes, et des âm^s généreuses inspirées par
sux.ftui ont.uromu, oui ont soutenu iùs-
qu'à nos jours, de semblables instituai om ,-.
vraies sources dé bénédiction, en fayeuï'
des misères de ce monde... ,•
...Rappelons-nous les différentes vicli-i
sitùdes sociales de l'histoire dés peuple».,
Que d'oppressions, .que de violences de la!
part des puissants, 1 que Se honteuses ty
rannies ! A tout cela, les Papes s'opposè
rent comme une ' barrière . çt firent .facei
sans jamais reculer. Qui .plus est, épou
sant la cause du faible, sans crainte des
persécutions violentes , qui .se déchaîne
raient contre-eux, ils-se-dressèrent con
tre l'oppresseur, "sans aucune distinction,-
appuyés sur ce Dieu qui domine tous le»
trônes ' et toutes les nations ; en'vertu de
cette justice dont le'Pape est le docteur^
le défenseur ,et le vengeur. .
, Le Pape et les Israélites de Terre-Sainta
Personne n'ignore., avec quelle bienveil
lance, le Pontife régnant accueillait-L'anJ
dernier' la. supplique des Israélites qui in-,
voquaient sa puissante intervention pour
arrêter des persécutions sanglantes sou*
levées .'contré eux dans les- pays slaves. "Ce
ne fut pas en vain, et Nous sommes--heu
reux de pouvoir le dire ; cette supplique
passa entre nos mains et Nous la recom
mandâmes chaudement au : Souv'eraiii
Pontife. Cependant, tout en reconnaissant)
des frères- dans -les -enfants d'Israël, Noua
ne pouvons pas'les confondre avec le-Sio
nisme, chose bien différente, désastreuse
pour tous et même pour les''anciens et
pacifiques--Israélites qui- habitent-la Pa
lestine.
Le Pape et les'catholiques de Terre-Saint»
Maie revenons à notre peuple bien-aimé
de Terre-Sainte pour lequel le cœur 'du
Pape palpité" d'Une particulière affection.
C'est le peuple du Pays du .Rédempteur,
c'est le concitoyen-de Jésus, de Marie, des
Apôtres; et de tous les subliiïies champions
de l'Eglise naissante.- J'ajouterai, le Pape,
a des tendresses spéciales pour oe peuple.
parce qu'il a traversé des moments diffi
ciles, vécu des jours amers durant les
quels le:Pàpe ne lui refusa jamais.secoura
et consolation, toutes les fois qu'il s'est
adressé à Lui.
Et, présentement, il noUs-est doux,dé
réconforter, les âmes oppressées,.les ; cœurs
affligés de notre- pauvre Palestine en leur
disant-: consolez-vous,-prenez courage. Le
Pàoa suit 'vos , jdifférénieB. iogoisses a.vec
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69.68%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69.68%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Journal des réfugiés de la région du Sud-Ouest /ark:/12148/bd6t52810082f.highres Liste officielle, étrangers arrivés à Aix-les-Bains : ["puis" journal officiel des étrangers arrivés à Aix-les-Bains, sous le contrôle de la Municipalité et sous les auspices de messieurs les hôteliers "puis" journal des étrangers, revue mondaine d'Aix-les-Bains] /ark:/12148/bpt6k9051329.highres
- Auteurs similaires Action française Action française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Action française" or dc.contributor adj "Action française")Vaugeois Henri Vaugeois Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Vaugeois Henri" or dc.contributor adj "Vaugeois Henri") Daudet Léon Daudet Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Daudet Léon" or dc.contributor adj "Daudet Léon") Maurras Charles Maurras Charles /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Maurras Charles" or dc.contributor adj "Maurras Charles")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k760954w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k760954w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k760954w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k760954w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k760954w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k760954w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k760954w/f1.image × Aide