Presse et revues
4 pages
Titre : L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-14
Contributeur : Clemenceau, Georges (1841-1929). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32787196b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mai 1927 14 mai 1927
Description : 1927/05/14 (N3813)-1927/05/15 (N3993). 1927/05/14 (N3813)-1927/05/15 (N3993).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
L'H0MMEx LIBRE
3
DERNIERE HEURE
L'Anslclerre va-t-eile rompre
avec les Soviets?
Le gouvernement britannique s'est ré-
solu jeudi à un acte dont on ne peut en-
core prévoir toutes les répercussions et
qui a causé une vive sensation dans les
milieux diplomatiques.
Vers le milieu de l'après-midi de jeudi,
'des forces policières se sont présentées
aux différentes portes d'un immeuble oc-
cupé par les bureaux de l'Arcos, compa-
gnie représentant à Londres le commissa-
riat soviétique du commerce extérieur.
Des perquisitions ont été opérées, mais
iun certain nombre de meubles n'ont pu
être ouverts, le personnel ayant déclaré
n'en avoir pas les clefs. On aurait trouvé
des documents fort compromettants. Cer-
tains membres de l'Arcos jouissaient jus-
qu'à présent de l'immunité diplomatique,
privilège qui vient de leur être enlevé,
après les révélations de la poliçe, par le
ministre de l'intérieur.
- Les milieux diplomatiques de Londres,
sans distinction, estiment que la police,
ien pénétrant dans le bureau de M. Khint-
chouk, a enfreint ses privilèges diploma-
tiques.
Interpellation aux Communes
A la Chambre des Communes, plusieurs
questions ont été posées en ce qui concer-
ne les perquisitions effectuées dans les bu-
reaux de la délégation commerciale russe.
Le secrétaire d'Etat à l'intérieur a répon-
du. Il a dit que le chef de la police lui
avait soumis, hier, certaines informations
a la suite desquelles il a autorisé la po-
lice à se procurer un mandat de perquisi-
tion, lequel a été accordé.
Le ministre a ajouté : « Les perquisi-
tions continuent. Je ne pourrai pas four-
nir, ayant deux jours, de nouvelles infor-
mations »•:
Protestation de l'ambassade des Soviets
Londres, 13 mai. — Le chargé d'affaires
ides Soviets s'est rendu dans la matinée
au Foreign Office où il a eu un entretien
de trente minutes avec sir Austen Cham-
berlain. Il a protesté formellement conlre
les perquisitions opérées dans les locaux
de la délégation commerciale russe.
La Conférence économique
Hier, à la conférence économique inter-
inationale, la commission de l'industrie a
entendu M. Obolinski, président de la dé-
légation soviétique russe, reconnaître que
dans ses calculs, relatifs à la journée de
travail en Russie, établis en divisant le
nombre des heures de travail par celui
des ouvriers, sont compris les chômeurs
(partiels qui ne travaillent que quatre ou
six heures par jour, ce qui empêche une
(comparaison quelconque avec le régime
de la journée de huit heures. Les chiffres
indiqués pour l'indemnisation des chô-
meurs sont inférieurs à ceux appliqués
dans la plupart des pays d'Europe.
On coordonne le travail
des sous-commissions
Le travail de la conférence est activé
Se telle façon que celle-ci pourra proba-
blement en terminer le 21 mai.
L'opinion a été généralement exprimée
de faire précéder les résolutions de la
conférence d'un tableau général et objec-
tif de la. situation économique actuelle du
monde.
La conférence de Jachymov
Les ministres des affaires étrangères des
ÎEtats de la Petite Entente, MM. Marinko-
vifch, Mitilineu et Bénès, accompagnés de
plusieurs ministres plénipotentiaires de
yougoslavie, de Roùmanie et de Tchécoslo.
vaquie, sont arrivés dans la matinée d'hier.
La conférence a tenu sa première réunion
l'après-midi. Tous les ministres ont souli-
gné leur parfaite entente. La conférence
durera trois jours.
En même temps se tient à Jachymov
la conférence de la presse de la Petite En-
tente et de la Pologne à laquelle pren-
nent part de nombreux journalistes de ces
Etats respectifs.
Crise à la Bourse de Berlin
'Berlin, 43 mai. — La décision prise par
les banques de Berlin, à l'instigation de
la Reiohsbank, de réduire de 25 jus-
qu'au 15 juin les crédits placés en report
à la Bourse, a eu pour conséquence un
dégringolade des cours sans précédent.
Il se pourrait fort bien qu'à la suite de
tette crise, l'économie allemande subisse
.un contre-coup susceptible de provoquer
de nombreuses faillites. >
Dans les milieux financiers, on accuse
le président de la Reichsbank d'avoir pro-
voqué cette débâcle par le resserrement
abusif des crédits.
Le raid transatlantique
(Suite de la p-remière page)
Un transatlantique modifie sa route
La Compagnie Générale Transatlantique
nous communique les deux télégrammes
suivants reçus, par les stations françaises
de T.S.F., du paquebot France, qui, com-
me on sait, a modifié sa route pour coopé-
rer aux recherches de l'avion de Nunges-
ser et Coli :
Ouessant, 18 heures : travers de Fast-
net : beau, clair, rien à signaler.
Sainte-Marie-de-la-Mer, minuit : latitu-
de 52 degrés nord, longitude 10 degrés 30'
ouest: temps clair, rien à signaler : con-
tinuons recherches à l'ouest.
Le gouverneur
de Saint-Jean-de=Terre-Neuve
coopère aux recherches
Neiv-York, 43 mai, (43 h. 7). - (Reçue
à 18 heures 10, heure française). - On
mande de Saint-Jean-de-Terre-Neuve que
le gouverneur de Saint-Pierre-et-Miquelon
envoie des bateaux de la base de Placen-
tia dans le but de coopérer aux recherches
de l'avion de Nungesser.
Le gouverneur de Terre-Neuve a mis
le télégraphe à la disposition de ceux qui
effectuent ces, recherches.
L'évacuation de Saint-Lazare
Depuis un siècle, on cherchait à désaf-
fecter la prison de Saint-Lazare qui était
vraiment, de l'avis de toutes les compéten-
ces, impropre à recueillir les condamnées.
Lundi dernier, on a commencé la réali-
sation de ce programme. Les voitures cel-
lulaires ont- opéré le déménagement des
prisonnières, à raison de cinquante fem-
mes par jour, pour les conduire à la pri-
son de Fresnes. Les anciennes prisonniè-
res de Saint-Lazare doivent apprécier ce
changement, puisqu'elles sont installées
dans des locaux où la lumière et l'air pé-
nètrent abondamment.
C'est aux démarches du.« Comité d'étu-
des et d'action pour la diminution du cri-
me », dont le président d'honneur est le
doyen Barthélémy, et à l'insistance du
garde des sceaux, M. Louis Barthou, que
cette réforme importante commence à s'ac-
complir.. ,
A la Chambre
(Suite de la première page)
M. Léon Perrier, ministre des colonies,
appuya l'amendement, mais M. Le Mire,
vice-président de la commission, déclara
que la commission maintenait son point
de vue.
— La Nouvelle-Calédonie et le Gabon,
dit-il, doivent rester dans le groupe des
colonies assimilées, car il est très impor-
tant que ces colonies puissent alimenter
la France de divers produits exempts de
droits de douane.
.Par 402 voix contre 138, l'amendement
de M. Auguste Brunet fut repoussé.
M. Cayrel développa alors une motion de
renvoi de la discussion.
— Les conditions dans lesquelles se dé-
roule ce débat, l'absence d'avis des com-
missions des colonies, de l'agriculture et
des finances, le dépôt tardif du rapport lui
paraissent justifier cette demande. De plus,
un état comparatif des droits actuels et
de ceux qui sont proposés, doit être distri-
bué à la Chambre pour qu'elle puisse sta-
tuer en connaissance de cause.
« D'autres documents encore sont cie
même indispensables pour que la discus-
sion puisse se poursuivre utilement. »
M. Bokanowski, ministre du commerce,
puis M. Jean Bosc, combattirent la motion
de M. Cayrel qu'appuya par contre (M. La-
moureux.
— Il n'est pas possible, dit celui-ci, de
poursuivre la discussion des directives de
la politique douanière sans connaître les
répercussions qu'elles auront sur les ta-
rifs eux-mêmes. Nous donnerions au pays
l'impression de ne pas travailler sérieuse-
ment. De plus, les commissions compéten-
tes n'ont pas été à même de se prononcer.
— Si ce travail de comparaison, répon-
dit M. Bohanowski, était si facile à éta-
blir le gouvernement aurait, par avance,
donné satisfaction à MM. Cayrel et La-
moureux. Mais comment apporter a la
Chambre, d'ici mardi, des tableaux impri-
més qui comprendraient plus de 800 pa-
ges ? Le travail est fait pour la partie des
tarifs où la nomenclature n'est pas char-
gée ; et la comparaison est facile à faire.
Mais les spécifications sont étendues de
façon considérable : il y a 1.750 positions
au lieu de 654.
« Le travail que l'on demande a , nos ser-
vices est donc impossible, et, en tout cas,
si on pouvait l'établir, même imparfaite-
ment il faudrait plusieurs semaines !
« Si nous voulons aller vite, c'est pour
deux raisons essentielles : c'est qu'il n'y
a pas de redressement financier, de stabili-
sation possibles, si nous n'avons pas d ac-
cords commerciaux favorables à notre ba-
lance commerciale.
« Or, nous n'avons que des accords pro-
visoires, que les autres nations ne veulent
pas renouveler. Notamment le 30 juin, no-
tre accord avec l'Allemagne tombera et
elle ne veut pas le renouveler. Pour avoir
des accords définitifs, il faut une base :
notre tarif douanier. »
En concluant, le ministre insista sur
l'extrême nécessité de conclure rapidement
les accords commerciaux nécessaires au
pays et pour cela de donner au gouverne-
ment les moyens de les faire aboutir. Il
n'accepterait pas la responsabilité de les
voir voués d'avance à un échec.
On vota. Après pointage, la motion Cay-
rel fut repoussée par 267 voix contre 248.
Puis le débat fut renvoyé à mardi.
Entre temps, la. Chambre avait adoptet
sans discussion divers projets dont un au-
torisant le département de la Seine à s im-
poser, à partir du 1er janvier 1928, trente
centièmes de centime (0 c.30) additionnels
à la contribution des patentes pour subve.
nir aux frais de surveillance, de protec-
tion et d'assistance de indigènes nord-
africains en résidence dans le départe.
ment.
Séance mardi.
Informations politiques
Les poursuites contre les communistes
Le deuxième bureau de la Chambre a
procédé hier à l'élection d'un membre de
la commission des poursuites contre MM.
Vaillant-Couturier et Doriot en remplace-
ment de M. Fournier, député communiste,
dont l'élection avait été annulée avant-
hier. 20 membres sur 50 que compte le bu-
reau ont participé au vote. M. Félix
Gouin, socialiste, a été élu par 11 voix
contre 9 à M. Pernot, membre de 1 union
républicaine démocratique. La commis-
sion demeure donc en majorité hostile à
'la levée de l'immunité parlementaire qui
couvre les deux députés communistes.
La réorganisation de l'armée
La commission de l'armée s'est réunie
hier sous la présidence du général Girod.
Le préeident a fait connaître qu'à la
suite de la conférence des présidents et à
.la demande même du gouvernement, le
projet de réorganisation générale de l'ar-
mée viendra en séance publique à partir
du 24 mai.
La commission,sur un amendement de M.
Maginot, a décidé de préciser à l'article 5
que la composition et les attributions du
conseil supérieur de la guerre seraient
fixées par décret rendu en conseil des mi-
nistres. -1
Une discussion approfondie s est ensuite
engagée au sujet de l'article 19 qui pré-
voit la formation d'unités de marche. La
commission a été unanime à laisser au
ministre la latitude de grouper les divi-
sions de l'armée du Rhin en corps d'ar-
mée, ainsi qu'il est fait actuellement, ainsi
que la possi'bilité de constituer éventuel-
lement des unités de marche avec les for-
ces mobiles en vue d'opérations coloniales
par exemple.
Un rapport rectificatif de M. Jean Sénao.
résumera les discussions de cette deuxiè-
me lecture et enregistrera les décisions
prises.
En fin de séance, le président a indiqué
que pour ce qui concerne les conditions
et la date d'application du service d'un an,
la déclaration du ministre de la guerre,
d'après laquelle ces conditions devaient
être réalisées avant la réduction de la du-
rée du service actif, sera insérée au rap-
port supplémentaire établi par M. Jean
Sénac.
Les pensions civiles
M. Léo Bouyssou, député radical des
Landes, vient d'adresser à M. Malvy, pré-
sident de la commission des finances une
lettre dans laquelle il dit notamment, en
parlant de la proposition de loi portant
péréquation des pensions, qu'il a déposée
sur le bureau de la Chambre au nom du
groupe de défense des retraités.
« Nous sommes informé que si la com-
mission des finances n'a pas encore com-
mencé l'examen de ce rapport, c'est parce
que le gouvernement ne lui a pas com-
muniqué les renseignements d'ordre finan-
cier qui lui sont indispensables pour
qu'elle puisse donner son avia motivé.
« Je compte sur vous, mon cher prési-
dent, pour mettre fin au silence gouverne-
mental et avec mes renseignements anti-
cipés je vous prie d'agréer l'assurance de
mes meilleurs sentiments. »
UN MATCH DEMPSEY-PAOL1NO
New-Yorlc, 13 mai. — L'imprésario Teck
Rickard a annoncé que Dempsey avait
accepté de se rencontrer avec Paolino s'il
recevait 30 des recettes qui sont évaluées
à 800.000 dollars.
Ce match pourrait avoir lieu* à Phila-
d-phie
Revue de fa Presse
La couverture-or
L'Agence économique et financière fait
un calcul saisissant :
Le bilan de la Banque de France arrêté
hier fait apparaître une situation hors de
pair. On peut évaluer en effet à 19 mil-
liards en chiffre rond le montant des devi-
ses, évaluées en francs papier, que détien-
nent la Banque et le Trésor, soit près de
4 milliards de francs-or. L'encaisse mé-
tallique de la Banque dépassant 5 mil-
liards 1/2,, c'est. donc 9 milliards 1/2 de
francs-or, soit 47 milliards 1/2 de francs
papier qui forment la garantie de 52 mil-
liards 1/2 de billets en circulation. Quelle
banque d'émission européenne pourrait se
prévaloir d'une pareille couverture ? La
semaine dernière, en Angleterre, le mon-
tant des banknotes en circulation s'élevait
à 376 millions de livres et l'encaisse mé-
tallique à 160 millions de livres, soit une
proportion de 42,4
La leçon de deux invasions
Le Petit Bleu (Alfred Oulman) veut que
la France s'impose par la force
A peine le péril est-il conjuré, du moins
en apparence, que nous retombons dans les
mêmes erements et les mêmes erreurs.
Toutes les utopies trouvent des défenseurs.
L'on s'efforce de ramener à la moindre du-
rée le temps de présence sous les drapeaux,
on ne trouve pas d'argent pour l'instruc-
tion des réserves et l'on recommence à ré-
péter ce bobard que la meilleure trontière,
c'est le patriotisme. Quand une nation a
été aussi durement éprouvée que la nôtre,
quand, par deux fois en cinquante ans,
elle a été surprise en plein rêve pacifique,
comment peut-il se faire qu'il y ait, dans
les assemblées, tant d'hommes que l'expé-
rience n'ait pas instruits et qui, entraînés
par la même idée fixe, ne voient pas l'ave-
nir qui nous attend.
————————— ,
Les fausses nouvelles
De M. Léon Daudet (Action française) :
Il y a, dans le fameux ct. Jiournal des Gon-
court », un mot étonnant de Jules de Gori-
court : « A quoi sert de multiplier la vi-
tesse, si l'on multiplie, en même temps,
le désir de la vitesse ? » Montaigne, de son
côté, avait déjà remarqué que, désolés de
voir couler la vie vers son terme inéluc-
table, nous ne cessons de gâcher ces hum-
bles délais avec toutes sortes de vains et
absurdes soucis. Mais qu'est-ce que le ris-
sinon, chez les âmes passionnées, le dé-
ue, d'échapper à l'habituel, au trari-tran, et
sir
à l'enchaînement pesant de circonstances
que nous n'avons pas déclenchées 1 La
remarque amère que l'héroïsme et le sacri-
fice d'un Nungesser et d'un Coli aboutis-
sent, en somme, à l'enrichissement d'un vil
marchand de papier est une remarque de
bas étage. Une remarque plus haut placée,
et plus féconde, constate que de téUes har-
diesses, même si elles échoient, maintien-
nent le taux moral d'une nation et rachè-
tent, devant l'histoire, une multitude de
petites lâchetés et de grands crimes. Au
« mourir, dormir, rêver peut-être »< de
Shakespeare, s'oppose ainsi, dans le mu-
gissement des ténèbres: déchaînées sur
l'Océan avide, dans l'adieu à la gloiré et
à la vie. le « mourir, survivre, susciter
sans doute » de ces météores du muscle et
de l'audace que sont un Nungesser, un
Coli, un Saint-Roman.
LeS tombes effacées
A la suite de la publication des articles
de Léon Deffoux, sur les tombes de Montsi-
gny et de Mlle Contat, au Père-Lachaise,
M. Drain, de la Comédie-Française, donne
à Comœdia les précisions suivantes :
La Comédie-Française et l'Opéra-Comi-
que s'occupent respectivement de la res-
tauration. des tombes de la comédienne
Contât et du musicien Monsigny, au cime-
tière du Père-Lachaise. Pour la Contât,
cela se pourrait faire, car il est possible
(sans être certain) que son corps repose
encore à la place indiquée sur le plan.
Mais pour Monsigny, dont la tombe très
simple entourée de petits ifs se trouvait
près de la chapelle du cimetière, ses osse-
ments ont été exhumés, en 1827, pour faire
place à une autre tombe. En effet, à cette
époque, on pouvait acquérir, au Père-La-
chaise, des concessions « à temps » et les
héritiers du pauvre et charmant musicien,
mort en 1817, ne purent lui acheter qu'une
concession de dix ans. C'est ainsi que beau-
coup de sépultures de gens célèbres de
l'époque, notamment celles dont parle M.
Léon Deffoux, subirent le même sort. On
peut citer, entre autres, la tombe de la
Guimard (devenue plus prosaïquement
Mme Despréaux), qui était située dans la
division des Maréchaux, non loin de Beau-
marchais, et qui fut supprimée à l'expira-
tion de sa concession temporaire. Cela
n'empêchera pas, d'ailleurs, les admira-
teurs posthumes de la spirituelle danseuse
d'aller se recueillir sur sa tombe fictive
qu'une légende sans aucun fondement a
placée dans le poétique cimetière du Bois
de Boulogne. Une autre tombe du Père-La-
chaise n'a laissé, elle, aucune trace : c'est
celle de Lamennais, enterré, selon son
vœu, en fosse commune.
La réaction allemande
La dernière manifestation du « Casque
d'Acier » à Berlin, a attiré l'attention sur
ce puissant groupement, au sujet duquel
M. Delmas écrit au Petit Journal :
En somme, le « Casque d'Acier » est une
force appréciable de réaction. Il semble
tiraillé entre les tendances monarchistes,
qui furent les plus fortes à l'origine, et
certaines ambitions parlementaires de
date plus récente. Depuis que le maréchal
Hindenburg est devenu le premier ga-
rant des institutions républicaines il s'est
fait dans ces milieux de droite un certain
travail d'adaptation aux idées nouvelles.
On résiste encore à la République, mais
en même temps on songe à y entrer; on
regardé du côté du Parlement; on pressent
les partis politiques constitués, afin d'ob-
tenir peut-être d'eux des places sur leurs
listes électorales. Les partis font la sourde
oreille, et des déceptions se produisent,
des rivalités s'éveillent. Nous n'avons pas
à nous en émouvoir.
Ces jeunes gens, dont la plupart n'ont
pas fait la guerre, ne représentent pas
certes, une force de paix. Mais leur poids
n'est pas très lourd dans le plateau de la
balance. « Quand on parle, dislftit hier M.
Stresemann en Westphalie,. d'une armée
occulte qui n'attendrait que l'occasion de
se jeter sur les peuples voisins, ce sont des
contes dignes de Jules Verne, mais qui
ne méritent pas une attention sérieuse. »
Il a ajouté que « le gouvernement du
Reich repousse toute politique de revan-
che ». Voilà le langage d'un ministre,
organe d'un cabinet d'union nationale
dont la droite fait partie. Tous les défilés
du « Casque d'Acier » n'y font rien. Ils
ne peuvent travestir l'image d'une nation
qui, malgré ses mécontentements, ses re-
vendications même, a trop cruellement ap-
pris ce que c'est qu'une guerre moderne
pour aller au-devant des inimaginables
'sounrances d'un nouveau conflit.
Claude Villechaud
La tendance générale et à nouveau fai-
ble. En effet, les vendeurs conditionnels
ont pesé sur la plupart des groupes pour
obtenir des cours plus avantageux pour
eux à la réponse des primes. Leurs déga-
gements n'ont pas toujours rencontré .une
contre-partie très empressée, étant donné
que l'on est à la veille de deux jours de
chômage et que la liquidation doit avoir
lieu dès lundi. L'approche de cette échéan-
ce a, d'ailleurs, elle-même entraîné des
allègements de positions et de nouvelles
prises de bénéfices des acheteurs de la pre-
mière heure. Aussi, la baisse est-elle à peu
près générale et les titres français, com-
me les valeurs étrangères, se retrouvent
finalement au-dessous des niveaux précé-
dents.
Au Parquet, nos rentes abandonnent
quelques fractions. Les banques, les char-
bonnages, les chemins de fer, les produits
chimiques, les valeurs d'électricité et les
phosphatières cèdent du terrain. Les su-
cres sont fermes, mais ne terminent ce-
pendant pas à leurs plus hauts cours.
Par ailleurs, le Rio Tinto est ramené de
4.927 à 4.875. Le Suez fléchit de 13.975 à
13.780. Les fonds russes et ottomans sont
bien tenus. Le Serbe s'alourdit.
En Coulisse, les diamantifères, très ré-
sistantes tout d'abord, faiblissent en clô-
ture. Les mines d'or sont plus soutenues,
mais les territoriales restent discutées. Les
caoutchoutières font assez bonne contenan-
ce. Pétrolifères bien impressionnées par
l'augmentation des dividendes , de la Shell
et de la Royal Dutch.
INFORMATIONS
Banque d'Angleterre
Le bilan hebdomadaire donne les résul-
tats suivants au 42-5--27 ien livres) : Aug-
mentation : numéraire 356.738 ; portefeuil-
le 3.317.883 ; particuliers 8.264.615 ; Trésor
360.345 ; billets 1.779.510. Diminution : cir-
culation 1.414.89&. Proportion de l'encaisse
aux engagements : 32,68
Banque tchécoslovaque
Le bilan pour la première semaine de
mai indique un recul de 309 millions de
la circulation, et de 22 millions des stocks
de devises, ramenés, à 1.783 millions. Le
fait que les devises ont subi depuis la fin
de janvier une diminution de 300 millions
s'explique par la rentrée d'emprunts tché-
coslovaques placés à l'étranger.
LES CONCERTS PAR T S. F.
Tour Emel
A 18 h. 45. Journal parlé : 20 h. 15, con-
cert ; 21 h. 15, Université populaire.
Radlo-Paris
A 10 h. 30, informations et cours; 12 h. 30,
concert ; 16 h. 30, cours ; 19 h. 40, con-
cert.
Ecole supérieure des P. T. T.
A 8 h., informations ; 10 b. 25, signaux
horaires internationaux ; 13 h. 45, concert
organisé par l'Association générale des au-
diteurs de T.S.F. ; 14 h. 45, diffusion du
« Concert chez la duchesse de Bourgogne'
en 1710 », donné à la Bibliothèque nationale
par la Chanterie et des solistes, musiciens
de la Vieille France ; 21 h., concert.
Poste du « Petit Parisien »
A 21 h., concert, musique d'opérette.
PARQUET (ferme)
VALEURS C ortcéd C.duJour VALEURS C.preeM C duJour
Eque de france. 16-190 16075 P'tesph. & Ch.
Iqut de l'Algérie 11475 11575 dater de Gafta 1118 1100
J). Nat. de Crédit 885 jjgo Charg. réunis. U15 1100
FarisetPays-Bas 2210 21^0 Charg. franç. 92.. 92
Union Parisienne 1440 1875 Affrète".s franç 116 50 117
Comp. Nat. Esc. 1505 1450 Kessaç marit
Crédit Com. Fr.. 1290 1230 OmnibusParis
Crédit Foncier.. ^553' 2508 Transat. Ci. Gia 324 812 j
Crédit Lyonnais. -798 3706 Voitures à Paris. 1127 llu6
Crédit Mobilier.. 638 615 Air liquide. 574.. 560..
Société Générale 1140 1120 Orosdi-Back. Et.. 195 186
Suez (Nouv.). 13S75 f3780 Palhé-Cinéma.. 788 766
Est 1100 1095 Rat. et Suc. Say.. 2635 2651
Lyon. 1408 1875 RizerExt.-Or
Midi 1260 1280 Russe cons. 4% 26 05 26 25
Nord. 2220 21."0 ; R.3%t89l-94
Or¡éans. 1225 1165 R.3%1896
Santa-Fé 2295 2240 P. 3 1894.
Métropolitain. 710 t. 731 R. fi 0,0 1806. 24 35 24 05
Mord-Sud. R.4 1909
Transp.Commun 695 887 Turquie4 120 50 120 45
Càblea Télégr. Turquie 6 83 50 83 10
Dist. Il'Electric. 1601 1645 B. Nat. Mumue. 1010 :. 1000
Elect. (Cie Gén.). 2292 2260 B. Imp. Ottem.. 1647 1611
Télég. sans
2220 2205
ïhemps.-Hcust. 568 550 Entrai Mining. 4927 4875
Electre Cible. 73».. 715 Rio Tinto
Forg. Acier N-E. 437 431 Aiote 1366 1405
Boiéo (Cie du).. 201 203 Naphte Russe.
Penarroya. 1340 1330 Suc. Raf. Egypte. 1158 1140
Platine Cie fnd. 1335 1325 Tabac Emp. ett.. 196 199
Fin. d. Pétroles 0b. réu, 4%%
Pëtrc)es(Prem.).468..462.. ch.terRusse.
Kulhmann Etab. 816 785
COMPTANT
R £ NT. FRANC. I9l2i 361 '471.-
riENT. FRANÇ. 128 W9 207
19196% 362 .•
3% jiil!.1923 57 80 07 65 1921 5 /!)% 470
- — 1918. 70 15 69 65
amortiss. FONCIERES
16nov. 1922 18793 Lit *
b% 1915-16. 77 lu 76 70 <8833% 258 258
4% 1917 63 40 64 tS 1886 2 %.: 260 !! 264 50
- 1313 04 10 03 70 1005 5 «ma/ van 273
- 1la. lU 10 ,0 1895 280% "27G
192Q. 86 « b5 -15 19C3 3 2 9;1 8750
b^sirao. 91 oO 91 lu 1909 Z 15060 150 50
Créât national ; 19f3? e i Q/ oqo
6% jlúlf. 1922. 449 5C 449 5C imtfS95 395
2?22 235 236
-m. > 19185 j:35.. 236..
uf% évrideér c'e9n2. *2 : m : : $ : •:191855885 :: 236 ::
NOf. 192. COMMUNALES
Eons décen. 6 %- -
lévrier lSg3 494 50 1879 2 60 458.. 468..
(i 1922 500 494 50 4U 50 879260 458 468
1. 18883% 470.. 460..
1922 5001 1880 3 258.. 255..
6% t923 475 SB* !!!!'$%:: 298.. 286
6 475 1899 2 60 2ô5 50 268..
t ,.i. i»B. 470 :: Jg|9*;; jglg 263
6 JUID 1923. 4.70.. 469.. 19063 %:: .271 25 27050
VILLE DE PARIS 19123% 150 153
1920 5 juin. 405 50 405..
18654%.815.. 820.. 19226 %:.:.. 414.. 414..
18713 1922 non IIberée
1922 non libérée
1875 4% 415 413 CpuHErWM 'Dne ErcD
1876 4% 412 413 50
18822% 215 218 Est3 lyo 328 321
1896. 210.. 211.. Lyon 3% 290 291
1898 2% 245 215 Midi 3 298 296
1899 2%,. 239.. 233.. Nord 3 815.. 316
I9C42% 247 255 0rléans4% 330 329
1905 2#% S66 363 50 Orléans 3 314.. 315..
1910 2S4% 225.. 229 Ouest 3 296 50
1910 3% 222 221 Etat 4 V 309 307
COULISSE
» 4»
aMu. 1510 1620 iKalacca 491 491..
Balia Karatdin.. 276 50 267 Maltzoff 330 334
Erakpan M. Ud. 594.. 5S3 Mexlcan EagtOn 117 50 117..
Caoutc. Fin. des. 553.. 544 Mexico Mines of
Chartered 184 182 el Oro 135 134
City Deep. 208 205 Mcdderfontein
Colombia. 393 SS8 Mozambique. 85 75 85
Concordia. 231.. 223 Norfi Caueas.. 54 53 25
Crown Mines. 454 455 Padano. 1545 1533
De aeers erd. 2040 2010 Pékin Syndieate. 65 75 66
— préf.. 1547 ., 1551 Phosphates Tun. 475 464
Eastern int. Rn. 288.. 288 Ranafont. Estât. 94 25 94
East Rand prop. Rand Mines. 463 50 463 50
Mines 159 156 Sylva Plana. 163 50 161
Franco-Wyom. e. 704 696 Tabacs d'Orient -
Geduld propr. 563 562 et Outre-Mer. 15.1 155
Goldfield eGllsol. 288 281 Tangany. ccnc.. 439 428
Hartmann. 242 245 Tharsis. 367 363
Hotchkiss et Cie 1287 1261 Transvaal Land. 867 366
Huanch?;a 138 137 Tubize(Soie arti-
Jagersiontan. 476 470 fieielle) 571 571
Lianosoff 1 645.. 542 Utah Coper. 2925
Lorraine-Dietrteh 280 274
MARCHE DES CHANGES
Londres 124 02. 124 01. iHfoltande 1020 75 1022 50
New-Yerk 25 5225 25 525. Suède. 682 50 682 50
Espagne. 449 25. 446 375 Nervège. 658
Suisse. 490 20. 490 75. Danemark. 680
Italie. 187 20. 1S7 85. Beriln..,.,,,,. 603 605
Belgique. 354 25. ,354 25, Roumallle. 16 Ob 1620
1
3UES COURBXSS
LA JOURNEE A ENGHIEN
VENDREDI 13 MAI
Le froid qui règne depuis deux jours a
certainement nui d la réunion d'hier à En-
ghien. D'autre part,le programme n'offrait
aucune épreuve passionnante.
Le prix de l'Armorique a donné un spec-
tacle intéressant aux purs sportsmen. Bi.
lad prit la tête au départ suivi de Cocotte
II et Régalette. Celle-ci prenait le com-
mandement en face, emmenant notre fa-
vori dans son sillage. A la dernière haie
Caribert passait en tête. Mandres surgis-
sait alors et une superbe lutte s'entamait
entre le cheval de M. Arthur Veil-Picard
et la jument de M. Pierre Legros. Celui-ci,
gui montait Mandres, fit preuve de moins
d'énergie que F. Romain et se vit prendre
la première place de quelques centimètres
par Caribert, qui fit preuve de beaucoup
de courage dans les dernières foulées. Bi-
laâ prit la troisième place devant Réga-
lette.
Le Steeple-Chase de Quatre Ans, sur
4.000 mères, avait réuni sept partants.
Ramoneur Il fit le jeu au début à un train
assez accéléré. Finor semblait au second
passage en très bonne situation entre Li
Lao et Sarzeau. A l'avant-dernier obstacle
Finor tombait et la lutte était circonscrite
entre Sarzeau et Li Lao. Après le saut de
la dernière haie Li Lao prenait la tête.
Ramoneur II attaquait alors Sarzeau et
réussissait à lui prendre la seconde place.
Li Lao passait le poteau avec une lon-
gueur d'avance.
Le prix Hipparque a été gagné par Ilight
Johnny que Hervé a monté à la perfection.
C'est d'ailleurs la monte de l'excellent joc-
key qui nous avait engagé à choisir Hight
Johnny comme. le vainqtieur probable de
l'épreuve.
La réunion avait débuté par, le prix de
la Vilaine que Saïadé s'est adjug facile-
ment ainsi nue nous l'avions prévu.. -
A. C.
PRIX DE LA VILAINE
(7.500 francs. — 3.500 mètres)
1. Saïadé (F. Rovélla). G. 29 50 14 »
à M. Jean Balsan P. 21 » 11 »
2. Ministerial (Belmondo).P. 37 » 24 50
3. Vendeix (J. Biar,rotteL.
Non placés. — Pénélope III (J. Dafflon),
Goliath (S. Doure), Arçelès (M. Rodhain),
Adrastus (R. Bagniard).
PRIX DE NOIRMOUTIER
(10.000 francs. — 2.800 mètres)
1. Warminster (S. Bush)..G. 16 50 9 50
à M. S.-J. Unzue P. 15 50 750
2. Olive Noire (Bedeloup).P. 22 50 9 »
3. Villefranche (Sentier). P. 34 » - 14 50
Non placés. — Fleury II (F. Gaudinet),
ZeEzat (G. Lester), Agba (H. Jordan),
Spanish Thorn (J. Peckett), La Faldetta
(J.-E. Lassus).
PRIX DE L'ARMORIQUE
(7.500 francs. — 3.200 mètres)
1. Caribert (F. Romain).G. 31 50 20 50
à M. Arthur V.-Picard.P. 18 50 9 »
2. Mandres (P. Legros).P. 29 » 14 »
3. Bilaâ (H. Howes). P. 23 50 11 50
Non placés. — Régalette (H. Jordan),
Plein Gaz (L. Delfarguiel), Prince of Thule
(J. Biarrotte), De Jalin (Dornaletche), Co-
cotte II (H. Brierre), Spectateur (F. Da-
guerre), Fréa (S.. Dourre), Kitombo (Luc).
STEEPLE-CHASE DE QUATRE ANS
(40.000 francs. — 4.000 mètres)
1. Li Lao (P. Sentier) G. 114 » 86 »
à M. René Aumont P. 36 » 30 50
2. Ramoneur Il (Hervé).P. 22 » 11 »
3. Sarzeau (G. Lester).
Non placés. — Kerjean (L. Barré), Ga-
belon (H. Cames), Finor (Fruhinsholtz)
tombé, Le Fils de la Lune (J. Bedeloup)
tombé.
PRIX HIPPARQUE
(15.000 francs. — 3.500 mètres)
1. Hight Johnny (Hervé).. G. 18 50 1,1 50
à M. Jacq. Wittouc.k.P. 14 » 7 50
2. Lisant (G. Thomas).P. 2150 10 »
3. Gabon (F. Gaudinet}.
Non placés. — Prince Mathieu (M. Ri-
chard), Florimel (Leger), Montsoreau (Ed.
Haes).
PRIX DE L'AUNIS
(12.000 francs. — 3.400 mètres)
Ecurie Andrâ Piraube G. 44 » 23 M
1. Vigo (R. Langerôme) ..P. 28 » 15 50
2. Abd el Kader(Niaudot)..P. 17 50 9 50
3. Cyrus (F. Romain) P. 17 » 9 50
Non placés. — Pardaillan (R.Bagniard),
Vin Fin (R. Haes), Ouate (R. Dubus),
Chari (S. Bush), Orthez (J., Belmondo).
PRIX KALMOUCK
(7.060 francs.. — 2.800 mètres)
1. Victoire (D'Haene) ,.G. 65 » 41 50
à M. O. Demedt .P. 21 50 15 »
2. Vee Victis IV (Bouley).,.P. 48 50 38 »
3. Belle de J. (C. Masson).P. 24 » 17 50
Non placés. — Azur (G. Amar), Belle
France (H. Récappé), Ukko (A. Sourrou-
bine), Acrobate IV (Netter), Ugoline (Sou-
chon), Agar V (Bibikoff), Windsor (L. For-
cinal), Sauve qui Peut (Bakker).
LE TREMBLAY
SAMEDI 14 MAI
Nos pronostics pour aujourd'hui
Prix Winkfield. — A'zed, Gortyna.
Prix Emma. — Marshal French, Par-
bleu.
Prix Chloé. - Aïthé, Farinella.
Prix Melbourne. — Oradour, Oïlée.
Prix Daphnis. — Rialto, Bacchus.
Prix Solon. — Quezal, Suspect. -"=-
DIMANCHE A LONGCHAMP
Un programme des plus intéressants a
été préparé pour Hemain au Bois de Bou-
logne.
Il y a d'abord les deux Poules d'Essai
réservées aux poulains et aux pouliches
de 3 ans et enfin La Côupe dans laquelle
sont engagés quelques ténors de la piste,
parmi lesquels se détachent Bois Josselyn
et Fergus. — A. C.
ENTREE GRATUITE
A LA FOIRE DE PARIS
—————— a -
Le comité d'organisation de la Foire de
Paris rappelle que, pour permettre aux
employés et ouvriers de visiter la Foire,
l'accès du parc est gratuit tous les diman-
ches et jours de fête jusqu'à midi, c'est-à-
dire les 15,<22, 26 et 29 mai. Ils pourront
ainsi voir en place les expositions et ou-
vrages, à l'oolfication desquels beaucoup
d'entre eux ont pu collaborer.
Les Théâtres
CGNSULTEZ LE PROGRAMME
CET APRES-MIDI :
Odéon, 2 h. 30 (orange), Les Fossiles.
CE SOIR :
Opéra, 8 h., Faust.
Comédie-Française, 8 h. 30 (B), L'Ami
des Femmes.
Opéra-Comique, 8 heures (B), Tristan et
Isolde.
Odéon, 8 h. 30, Odéon-Revue.
Gaîté-Lyrique, 8 h. 45, Cotillon 11L.
AUBIGU. S li. 45 : lo Maitre da Forges.
ANTOINE, a Ir U ; l'Eunuque.
APOLLO. 9 heures Attractions.
ARTS. 8 heures ; Sainte Jeanne
ATELIER : 8 b 30. i~e J-~ueur d'écnocs
ATHENEE, 8 h. 3o : Maître Bolbec et son mari.
AVENUE, 9 heures : Nous ne sommes plus des
entants.
BOUFFES-PARISIENS, 8 b. 30 : Répétition de Mon
Cœur au ralenti.
CAPUCINES, 9 heures - le Miroir qui fait rire.
CAUMARTIN : le Mauvais Ane.
.; sLualo -des). F tL 45 :
CHAMPS-ELYSEES Maya. as :
CHAMPS-ELYSEES TÎSinllL aD :
CHAMPS-ELYSEES (Comedie de.) M heures Il
CHATELET, 8 h. 30 : la Course au bonheur.
CLUNY. 8 h. 45 : Couche-toi !
DAUNOU, 9 heures : Fanny et ses Gens.
DEJAZET, 8 h. 45 : J'marie ma femmes
FEMINA, 8 h 30 : Arlequin.
FOLIES-DRAMATIQUES, 8 h. 30 : Une Belle de
Nuit
GAITE-LYRIQUE. 8 h. 30 : Cotillon III.
GRAND GUIGNOL. 8 h. 45 : Le Navire Aveugle -
Le Bonheur retrouvé.
GYMNASE, 8 h. 45 : le Venin.
MADELEINE, s h. 40 : Pantomime futuriste.
MARlG'NY 8 h. 30 « 19"i7
MATHURINS, 9 h.: Baccarf
MICHEL. 8 h. 45 : l'Amant coqjugal.
MIG'HODIERE, 8 h. 45 : les Vignes du seigneur.
MOGADOR. 8 b. 30 : Rose-Marie.
MOULIN-BLEU. 9 h.: A Nu nos poules.
NOUVEAUTES. 9 h. : Un Bon GarQOn. <"'
cinquième,
NOUVELLE SCALA. ? b. 45 la Petite Grue da
ŒUVRE. R h. 'M : Le dilemme du docteur.
PORTE-SAINT-MARTIN = Relâche.
POTINIERE, 9 h.: la Femme d'amour
PALAIS.ROYAL. 8 b. 45 : on ne route pas Antoi-
nette.
RENAISSANCE. 9 1", Madame ne veut pas d'en-
fant.
SARAH-BERN., 8 n. 30. Mon curé chez les riches.
TH. DE PARIS. 8 b. 30 : Tu m'épouseras.
VARIETES. 8 h. 30 : L'Habit Vert.
MUSIC-HALLS
EMPIRE. 8 h. 30 : Attractions.
n?or £ £ ~? £ £ G,ERE : Un Vent de Folle.
CASINO DE PARIS, 8 h. 30 : Paris.
OLYMPIA, 9 heures La Revue de la Danse.
CIGALE. 8 IL 45 Café chantant.
GAITE-ROCH.. 9 h.: Bagatelles.
PALACE. '8 ti. 30 palace aux femmes.
CONCERT MAYOL, 8 b. 45 : Rigolette-Revue.
MOULIN-ROUGE. a n. 80 Ca. c'est Paris
CIRQUE D'HIVER, 8 h 30
CIRQUE DF PAR. - Matinées : jeudIs et dimanches
C. MEDRANO , Matinées jeud.. sam.. dim. et (êtee
ŒIL DE PARI/ S, 9 heures : les Linottes.
CfNEMAS
VIEUX-COLOMBIER : spectacle japonais
MADELEINE : Ben HUIT.
MARIVAUX : Feu.
MAX-LINDER: le Dernier round.
AUBERT-PALACE: Manon Lescaut.
CAMEO < Volcano.
IMPERIAL : Variétés
: Rose du Ruisseau.
OMNIA-PATHE : Grande Gosse.
LA TEMPERATURE
Région parisienne : vent du nord faible
ou modéré. Beau temps nuageux ou très
nuageux. Température en faible hausse.
DECLARATIONS DE FAILLITES
Maxence Reache, tourneur sur bois, sous
1 enseigne « Tournerie du Nord », à Saint-
Gratien, demeurant actuellement à Paris,-
10, rue Hermel.
Georges Garnier, broderies robes, 10 rue
de l'Entrepôt.
Société Gérard et Oraine, installations
électriques et machines électriques, à Au-
bervilliers, 145, rue de la. Goutte-d'Or.
FAITS DIVERS
L'assassinat de M. Guillaume Arnaud. —
L'enquête sur l'assassinat de M. Guillaume
Arnaud se poursuit. Les résultats de l'au-
topsie du corps ont été communiqués au
juge d'instruction de Marseille, M. Coggia.:
Malgré l'état du corps, le médecin croit
pouvoir indiquer que la victime fut assom.
mée d'un coup de matraque, puis jetée sur
la voie. Plusieurs pistes sont suivies.
Victime du devoir. — Les obsèques du.
gardien de la paix Auguste Le Courson-
nois, tué au cours du service au moment
où il allait arrêter le meurtrier d'une in-
firmière de la maison de la Légion d'hon-
neur, à Saint-Denis, ont eu lieu hier ma-
tin.
Le feu à Compiègne. — Un incendie s'est
déclaré hier, à une heure, dàns un bâti-
ment dé bois où étaient emmagasinés des
pneumatiques, rue Notre-Dame-de-Bon-Se-
cours. Moins important qu'on ne le croyait,
l'incendie a été rapidement éteint.
Deux victimes aux mines de Nœux. -
Occupés à l'installation d'un manomètre,
aux mines de Nœux, un ouvrier a été tué
par l'explosion d'un appareil de condensa-
tion, et un autre blessé.
La poudre blanche. — La police lyon-
naise vient d'arrêter les pommés Eugène
Guillen, 30 ans, négociant en parfums, et
Raoul Combe, 31 ané, au moment où ils
se proposaient, d'acheter un kilo de co-
caïne, Ils ont été immédiatement écroués..
Drame de la jalousie. — Sortant de la
préfecture de' police, M. Camille Bonnot,
brigadier à la e judiciaire, a été blessé
d'une balle de revoiver par sa femme.
Cause : jalousie.
Gare aux pick-pockels. Une damé.
Vriedlad, marchande de vin rue des
Francs-Bourgeois, stationnant devant un
magasin de nouveautés, à Paris, a été
dévalisée d'une somme de 15.000 francs. On
enquête.
A la recherche de Saint-Roman
M. Pralon, ministre de France fi Lis-
bonne, télégraphie cet après-midi :
« Les recherches: les plus actives ont été
entreprises dès hier par les autorités por-
tugaises dans les îles du Cap Vert et dans
la région environnante, en vue de retrou-
ver Saint-Roman et ses compagnons. »
Un cadavre disparu
Le 3 juillet 1915 décédait, à l'hôpital Pel-
legrin. à Bordeaux, un militaire dé la
commune de Veyrines, nommé Lambert
les deux sœurs du militaire identifièrent
le corps de leurJrère qui fut, par les soins
de l'administration, mis en bière et dirigé
vers son pays d'origine, pour être inhumé
dans le cimetière de la commune de Sa-
lon, près de Vergt (Dordogne). Comme on:
procédait jeudi à l'exhumation du corps
du militaire, dont le père venait de mou-
rir et devait être enterré sur le même em-
placement, le fossoyeur, trouva le cercueil
vide : pas un ossement, pas un lambeau
de vêtement, — du sable et des caiUoux.,
La justice enquête.
3
DERNIERE HEURE
L'Anslclerre va-t-eile rompre
avec les Soviets?
Le gouvernement britannique s'est ré-
solu jeudi à un acte dont on ne peut en-
core prévoir toutes les répercussions et
qui a causé une vive sensation dans les
milieux diplomatiques.
Vers le milieu de l'après-midi de jeudi,
'des forces policières se sont présentées
aux différentes portes d'un immeuble oc-
cupé par les bureaux de l'Arcos, compa-
gnie représentant à Londres le commissa-
riat soviétique du commerce extérieur.
Des perquisitions ont été opérées, mais
iun certain nombre de meubles n'ont pu
être ouverts, le personnel ayant déclaré
n'en avoir pas les clefs. On aurait trouvé
des documents fort compromettants. Cer-
tains membres de l'Arcos jouissaient jus-
qu'à présent de l'immunité diplomatique,
privilège qui vient de leur être enlevé,
après les révélations de la poliçe, par le
ministre de l'intérieur.
- Les milieux diplomatiques de Londres,
sans distinction, estiment que la police,
ien pénétrant dans le bureau de M. Khint-
chouk, a enfreint ses privilèges diploma-
tiques.
Interpellation aux Communes
A la Chambre des Communes, plusieurs
questions ont été posées en ce qui concer-
ne les perquisitions effectuées dans les bu-
reaux de la délégation commerciale russe.
Le secrétaire d'Etat à l'intérieur a répon-
du. Il a dit que le chef de la police lui
avait soumis, hier, certaines informations
a la suite desquelles il a autorisé la po-
lice à se procurer un mandat de perquisi-
tion, lequel a été accordé.
Le ministre a ajouté : « Les perquisi-
tions continuent. Je ne pourrai pas four-
nir, ayant deux jours, de nouvelles infor-
mations »•:
Protestation de l'ambassade des Soviets
Londres, 13 mai. — Le chargé d'affaires
ides Soviets s'est rendu dans la matinée
au Foreign Office où il a eu un entretien
de trente minutes avec sir Austen Cham-
berlain. Il a protesté formellement conlre
les perquisitions opérées dans les locaux
de la délégation commerciale russe.
La Conférence économique
Hier, à la conférence économique inter-
inationale, la commission de l'industrie a
entendu M. Obolinski, président de la dé-
légation soviétique russe, reconnaître que
dans ses calculs, relatifs à la journée de
travail en Russie, établis en divisant le
nombre des heures de travail par celui
des ouvriers, sont compris les chômeurs
(partiels qui ne travaillent que quatre ou
six heures par jour, ce qui empêche une
(comparaison quelconque avec le régime
de la journée de huit heures. Les chiffres
indiqués pour l'indemnisation des chô-
meurs sont inférieurs à ceux appliqués
dans la plupart des pays d'Europe.
On coordonne le travail
des sous-commissions
Le travail de la conférence est activé
Se telle façon que celle-ci pourra proba-
blement en terminer le 21 mai.
L'opinion a été généralement exprimée
de faire précéder les résolutions de la
conférence d'un tableau général et objec-
tif de la. situation économique actuelle du
monde.
La conférence de Jachymov
Les ministres des affaires étrangères des
ÎEtats de la Petite Entente, MM. Marinko-
vifch, Mitilineu et Bénès, accompagnés de
plusieurs ministres plénipotentiaires de
yougoslavie, de Roùmanie et de Tchécoslo.
vaquie, sont arrivés dans la matinée d'hier.
La conférence a tenu sa première réunion
l'après-midi. Tous les ministres ont souli-
gné leur parfaite entente. La conférence
durera trois jours.
En même temps se tient à Jachymov
la conférence de la presse de la Petite En-
tente et de la Pologne à laquelle pren-
nent part de nombreux journalistes de ces
Etats respectifs.
Crise à la Bourse de Berlin
'Berlin, 43 mai. — La décision prise par
les banques de Berlin, à l'instigation de
la Reiohsbank, de réduire de 25 jus-
qu'au 15 juin les crédits placés en report
à la Bourse, a eu pour conséquence un
dégringolade des cours sans précédent.
Il se pourrait fort bien qu'à la suite de
tette crise, l'économie allemande subisse
.un contre-coup susceptible de provoquer
de nombreuses faillites. >
Dans les milieux financiers, on accuse
le président de la Reichsbank d'avoir pro-
voqué cette débâcle par le resserrement
abusif des crédits.
Le raid transatlantique
(Suite de la p-remière page)
Un transatlantique modifie sa route
La Compagnie Générale Transatlantique
nous communique les deux télégrammes
suivants reçus, par les stations françaises
de T.S.F., du paquebot France, qui, com-
me on sait, a modifié sa route pour coopé-
rer aux recherches de l'avion de Nunges-
ser et Coli :
Ouessant, 18 heures : travers de Fast-
net : beau, clair, rien à signaler.
Sainte-Marie-de-la-Mer, minuit : latitu-
de 52 degrés nord, longitude 10 degrés 30'
ouest: temps clair, rien à signaler : con-
tinuons recherches à l'ouest.
Le gouverneur
de Saint-Jean-de=Terre-Neuve
coopère aux recherches
Neiv-York, 43 mai, (43 h. 7). - (Reçue
à 18 heures 10, heure française). - On
mande de Saint-Jean-de-Terre-Neuve que
le gouverneur de Saint-Pierre-et-Miquelon
envoie des bateaux de la base de Placen-
tia dans le but de coopérer aux recherches
de l'avion de Nungesser.
Le gouverneur de Terre-Neuve a mis
le télégraphe à la disposition de ceux qui
effectuent ces, recherches.
L'évacuation de Saint-Lazare
Depuis un siècle, on cherchait à désaf-
fecter la prison de Saint-Lazare qui était
vraiment, de l'avis de toutes les compéten-
ces, impropre à recueillir les condamnées.
Lundi dernier, on a commencé la réali-
sation de ce programme. Les voitures cel-
lulaires ont- opéré le déménagement des
prisonnières, à raison de cinquante fem-
mes par jour, pour les conduire à la pri-
son de Fresnes. Les anciennes prisonniè-
res de Saint-Lazare doivent apprécier ce
changement, puisqu'elles sont installées
dans des locaux où la lumière et l'air pé-
nètrent abondamment.
C'est aux démarches du.« Comité d'étu-
des et d'action pour la diminution du cri-
me », dont le président d'honneur est le
doyen Barthélémy, et à l'insistance du
garde des sceaux, M. Louis Barthou, que
cette réforme importante commence à s'ac-
complir.. ,
A la Chambre
(Suite de la première page)
M. Léon Perrier, ministre des colonies,
appuya l'amendement, mais M. Le Mire,
vice-président de la commission, déclara
que la commission maintenait son point
de vue.
— La Nouvelle-Calédonie et le Gabon,
dit-il, doivent rester dans le groupe des
colonies assimilées, car il est très impor-
tant que ces colonies puissent alimenter
la France de divers produits exempts de
droits de douane.
.Par 402 voix contre 138, l'amendement
de M. Auguste Brunet fut repoussé.
M. Cayrel développa alors une motion de
renvoi de la discussion.
— Les conditions dans lesquelles se dé-
roule ce débat, l'absence d'avis des com-
missions des colonies, de l'agriculture et
des finances, le dépôt tardif du rapport lui
paraissent justifier cette demande. De plus,
un état comparatif des droits actuels et
de ceux qui sont proposés, doit être distri-
bué à la Chambre pour qu'elle puisse sta-
tuer en connaissance de cause.
« D'autres documents encore sont cie
même indispensables pour que la discus-
sion puisse se poursuivre utilement. »
M. Bokanowski, ministre du commerce,
puis M. Jean Bosc, combattirent la motion
de M. Cayrel qu'appuya par contre (M. La-
moureux.
— Il n'est pas possible, dit celui-ci, de
poursuivre la discussion des directives de
la politique douanière sans connaître les
répercussions qu'elles auront sur les ta-
rifs eux-mêmes. Nous donnerions au pays
l'impression de ne pas travailler sérieuse-
ment. De plus, les commissions compéten-
tes n'ont pas été à même de se prononcer.
— Si ce travail de comparaison, répon-
dit M. Bohanowski, était si facile à éta-
blir le gouvernement aurait, par avance,
donné satisfaction à MM. Cayrel et La-
moureux. Mais comment apporter a la
Chambre, d'ici mardi, des tableaux impri-
més qui comprendraient plus de 800 pa-
ges ? Le travail est fait pour la partie des
tarifs où la nomenclature n'est pas char-
gée ; et la comparaison est facile à faire.
Mais les spécifications sont étendues de
façon considérable : il y a 1.750 positions
au lieu de 654.
« Le travail que l'on demande a , nos ser-
vices est donc impossible, et, en tout cas,
si on pouvait l'établir, même imparfaite-
ment il faudrait plusieurs semaines !
« Si nous voulons aller vite, c'est pour
deux raisons essentielles : c'est qu'il n'y
a pas de redressement financier, de stabili-
sation possibles, si nous n'avons pas d ac-
cords commerciaux favorables à notre ba-
lance commerciale.
« Or, nous n'avons que des accords pro-
visoires, que les autres nations ne veulent
pas renouveler. Notamment le 30 juin, no-
tre accord avec l'Allemagne tombera et
elle ne veut pas le renouveler. Pour avoir
des accords définitifs, il faut une base :
notre tarif douanier. »
En concluant, le ministre insista sur
l'extrême nécessité de conclure rapidement
les accords commerciaux nécessaires au
pays et pour cela de donner au gouverne-
ment les moyens de les faire aboutir. Il
n'accepterait pas la responsabilité de les
voir voués d'avance à un échec.
On vota. Après pointage, la motion Cay-
rel fut repoussée par 267 voix contre 248.
Puis le débat fut renvoyé à mardi.
Entre temps, la. Chambre avait adoptet
sans discussion divers projets dont un au-
torisant le département de la Seine à s im-
poser, à partir du 1er janvier 1928, trente
centièmes de centime (0 c.30) additionnels
à la contribution des patentes pour subve.
nir aux frais de surveillance, de protec-
tion et d'assistance de indigènes nord-
africains en résidence dans le départe.
ment.
Séance mardi.
Informations politiques
Les poursuites contre les communistes
Le deuxième bureau de la Chambre a
procédé hier à l'élection d'un membre de
la commission des poursuites contre MM.
Vaillant-Couturier et Doriot en remplace-
ment de M. Fournier, député communiste,
dont l'élection avait été annulée avant-
hier. 20 membres sur 50 que compte le bu-
reau ont participé au vote. M. Félix
Gouin, socialiste, a été élu par 11 voix
contre 9 à M. Pernot, membre de 1 union
républicaine démocratique. La commis-
sion demeure donc en majorité hostile à
'la levée de l'immunité parlementaire qui
couvre les deux députés communistes.
La réorganisation de l'armée
La commission de l'armée s'est réunie
hier sous la présidence du général Girod.
Le préeident a fait connaître qu'à la
suite de la conférence des présidents et à
.la demande même du gouvernement, le
projet de réorganisation générale de l'ar-
mée viendra en séance publique à partir
du 24 mai.
La commission,sur un amendement de M.
Maginot, a décidé de préciser à l'article 5
que la composition et les attributions du
conseil supérieur de la guerre seraient
fixées par décret rendu en conseil des mi-
nistres. -1
Une discussion approfondie s est ensuite
engagée au sujet de l'article 19 qui pré-
voit la formation d'unités de marche. La
commission a été unanime à laisser au
ministre la latitude de grouper les divi-
sions de l'armée du Rhin en corps d'ar-
mée, ainsi qu'il est fait actuellement, ainsi
que la possi'bilité de constituer éventuel-
lement des unités de marche avec les for-
ces mobiles en vue d'opérations coloniales
par exemple.
Un rapport rectificatif de M. Jean Sénao.
résumera les discussions de cette deuxiè-
me lecture et enregistrera les décisions
prises.
En fin de séance, le président a indiqué
que pour ce qui concerne les conditions
et la date d'application du service d'un an,
la déclaration du ministre de la guerre,
d'après laquelle ces conditions devaient
être réalisées avant la réduction de la du-
rée du service actif, sera insérée au rap-
port supplémentaire établi par M. Jean
Sénac.
Les pensions civiles
M. Léo Bouyssou, député radical des
Landes, vient d'adresser à M. Malvy, pré-
sident de la commission des finances une
lettre dans laquelle il dit notamment, en
parlant de la proposition de loi portant
péréquation des pensions, qu'il a déposée
sur le bureau de la Chambre au nom du
groupe de défense des retraités.
« Nous sommes informé que si la com-
mission des finances n'a pas encore com-
mencé l'examen de ce rapport, c'est parce
que le gouvernement ne lui a pas com-
muniqué les renseignements d'ordre finan-
cier qui lui sont indispensables pour
qu'elle puisse donner son avia motivé.
« Je compte sur vous, mon cher prési-
dent, pour mettre fin au silence gouverne-
mental et avec mes renseignements anti-
cipés je vous prie d'agréer l'assurance de
mes meilleurs sentiments. »
UN MATCH DEMPSEY-PAOL1NO
New-Yorlc, 13 mai. — L'imprésario Teck
Rickard a annoncé que Dempsey avait
accepté de se rencontrer avec Paolino s'il
recevait 30 des recettes qui sont évaluées
à 800.000 dollars.
Ce match pourrait avoir lieu* à Phila-
d-phie
Revue de fa Presse
La couverture-or
L'Agence économique et financière fait
un calcul saisissant :
Le bilan de la Banque de France arrêté
hier fait apparaître une situation hors de
pair. On peut évaluer en effet à 19 mil-
liards en chiffre rond le montant des devi-
ses, évaluées en francs papier, que détien-
nent la Banque et le Trésor, soit près de
4 milliards de francs-or. L'encaisse mé-
tallique de la Banque dépassant 5 mil-
liards 1/2,, c'est. donc 9 milliards 1/2 de
francs-or, soit 47 milliards 1/2 de francs
papier qui forment la garantie de 52 mil-
liards 1/2 de billets en circulation. Quelle
banque d'émission européenne pourrait se
prévaloir d'une pareille couverture ? La
semaine dernière, en Angleterre, le mon-
tant des banknotes en circulation s'élevait
à 376 millions de livres et l'encaisse mé-
tallique à 160 millions de livres, soit une
proportion de 42,4
La leçon de deux invasions
Le Petit Bleu (Alfred Oulman) veut que
la France s'impose par la force
A peine le péril est-il conjuré, du moins
en apparence, que nous retombons dans les
mêmes erements et les mêmes erreurs.
Toutes les utopies trouvent des défenseurs.
L'on s'efforce de ramener à la moindre du-
rée le temps de présence sous les drapeaux,
on ne trouve pas d'argent pour l'instruc-
tion des réserves et l'on recommence à ré-
péter ce bobard que la meilleure trontière,
c'est le patriotisme. Quand une nation a
été aussi durement éprouvée que la nôtre,
quand, par deux fois en cinquante ans,
elle a été surprise en plein rêve pacifique,
comment peut-il se faire qu'il y ait, dans
les assemblées, tant d'hommes que l'expé-
rience n'ait pas instruits et qui, entraînés
par la même idée fixe, ne voient pas l'ave-
nir qui nous attend.
————————— ,
Les fausses nouvelles
De M. Léon Daudet (Action française) :
Il y a, dans le fameux ct. Jiournal des Gon-
court », un mot étonnant de Jules de Gori-
court : « A quoi sert de multiplier la vi-
tesse, si l'on multiplie, en même temps,
le désir de la vitesse ? » Montaigne, de son
côté, avait déjà remarqué que, désolés de
voir couler la vie vers son terme inéluc-
table, nous ne cessons de gâcher ces hum-
bles délais avec toutes sortes de vains et
absurdes soucis. Mais qu'est-ce que le ris-
sinon, chez les âmes passionnées, le dé-
ue, d'échapper à l'habituel, au trari-tran, et
sir
à l'enchaînement pesant de circonstances
que nous n'avons pas déclenchées 1 La
remarque amère que l'héroïsme et le sacri-
fice d'un Nungesser et d'un Coli aboutis-
sent, en somme, à l'enrichissement d'un vil
marchand de papier est une remarque de
bas étage. Une remarque plus haut placée,
et plus féconde, constate que de téUes har-
diesses, même si elles échoient, maintien-
nent le taux moral d'une nation et rachè-
tent, devant l'histoire, une multitude de
petites lâchetés et de grands crimes. Au
« mourir, dormir, rêver peut-être »< de
Shakespeare, s'oppose ainsi, dans le mu-
gissement des ténèbres: déchaînées sur
l'Océan avide, dans l'adieu à la gloiré et
à la vie. le « mourir, survivre, susciter
sans doute » de ces météores du muscle et
de l'audace que sont un Nungesser, un
Coli, un Saint-Roman.
LeS tombes effacées
A la suite de la publication des articles
de Léon Deffoux, sur les tombes de Montsi-
gny et de Mlle Contat, au Père-Lachaise,
M. Drain, de la Comédie-Française, donne
à Comœdia les précisions suivantes :
La Comédie-Française et l'Opéra-Comi-
que s'occupent respectivement de la res-
tauration. des tombes de la comédienne
Contât et du musicien Monsigny, au cime-
tière du Père-Lachaise. Pour la Contât,
cela se pourrait faire, car il est possible
(sans être certain) que son corps repose
encore à la place indiquée sur le plan.
Mais pour Monsigny, dont la tombe très
simple entourée de petits ifs se trouvait
près de la chapelle du cimetière, ses osse-
ments ont été exhumés, en 1827, pour faire
place à une autre tombe. En effet, à cette
époque, on pouvait acquérir, au Père-La-
chaise, des concessions « à temps » et les
héritiers du pauvre et charmant musicien,
mort en 1817, ne purent lui acheter qu'une
concession de dix ans. C'est ainsi que beau-
coup de sépultures de gens célèbres de
l'époque, notamment celles dont parle M.
Léon Deffoux, subirent le même sort. On
peut citer, entre autres, la tombe de la
Guimard (devenue plus prosaïquement
Mme Despréaux), qui était située dans la
division des Maréchaux, non loin de Beau-
marchais, et qui fut supprimée à l'expira-
tion de sa concession temporaire. Cela
n'empêchera pas, d'ailleurs, les admira-
teurs posthumes de la spirituelle danseuse
d'aller se recueillir sur sa tombe fictive
qu'une légende sans aucun fondement a
placée dans le poétique cimetière du Bois
de Boulogne. Une autre tombe du Père-La-
chaise n'a laissé, elle, aucune trace : c'est
celle de Lamennais, enterré, selon son
vœu, en fosse commune.
La réaction allemande
La dernière manifestation du « Casque
d'Acier » à Berlin, a attiré l'attention sur
ce puissant groupement, au sujet duquel
M. Delmas écrit au Petit Journal :
En somme, le « Casque d'Acier » est une
force appréciable de réaction. Il semble
tiraillé entre les tendances monarchistes,
qui furent les plus fortes à l'origine, et
certaines ambitions parlementaires de
date plus récente. Depuis que le maréchal
Hindenburg est devenu le premier ga-
rant des institutions républicaines il s'est
fait dans ces milieux de droite un certain
travail d'adaptation aux idées nouvelles.
On résiste encore à la République, mais
en même temps on songe à y entrer; on
regardé du côté du Parlement; on pressent
les partis politiques constitués, afin d'ob-
tenir peut-être d'eux des places sur leurs
listes électorales. Les partis font la sourde
oreille, et des déceptions se produisent,
des rivalités s'éveillent. Nous n'avons pas
à nous en émouvoir.
Ces jeunes gens, dont la plupart n'ont
pas fait la guerre, ne représentent pas
certes, une force de paix. Mais leur poids
n'est pas très lourd dans le plateau de la
balance. « Quand on parle, dislftit hier M.
Stresemann en Westphalie,. d'une armée
occulte qui n'attendrait que l'occasion de
se jeter sur les peuples voisins, ce sont des
contes dignes de Jules Verne, mais qui
ne méritent pas une attention sérieuse. »
Il a ajouté que « le gouvernement du
Reich repousse toute politique de revan-
che ». Voilà le langage d'un ministre,
organe d'un cabinet d'union nationale
dont la droite fait partie. Tous les défilés
du « Casque d'Acier » n'y font rien. Ils
ne peuvent travestir l'image d'une nation
qui, malgré ses mécontentements, ses re-
vendications même, a trop cruellement ap-
pris ce que c'est qu'une guerre moderne
pour aller au-devant des inimaginables
'sounrances d'un nouveau conflit.
Claude Villechaud
La tendance générale et à nouveau fai-
ble. En effet, les vendeurs conditionnels
ont pesé sur la plupart des groupes pour
obtenir des cours plus avantageux pour
eux à la réponse des primes. Leurs déga-
gements n'ont pas toujours rencontré .une
contre-partie très empressée, étant donné
que l'on est à la veille de deux jours de
chômage et que la liquidation doit avoir
lieu dès lundi. L'approche de cette échéan-
ce a, d'ailleurs, elle-même entraîné des
allègements de positions et de nouvelles
prises de bénéfices des acheteurs de la pre-
mière heure. Aussi, la baisse est-elle à peu
près générale et les titres français, com-
me les valeurs étrangères, se retrouvent
finalement au-dessous des niveaux précé-
dents.
Au Parquet, nos rentes abandonnent
quelques fractions. Les banques, les char-
bonnages, les chemins de fer, les produits
chimiques, les valeurs d'électricité et les
phosphatières cèdent du terrain. Les su-
cres sont fermes, mais ne terminent ce-
pendant pas à leurs plus hauts cours.
Par ailleurs, le Rio Tinto est ramené de
4.927 à 4.875. Le Suez fléchit de 13.975 à
13.780. Les fonds russes et ottomans sont
bien tenus. Le Serbe s'alourdit.
En Coulisse, les diamantifères, très ré-
sistantes tout d'abord, faiblissent en clô-
ture. Les mines d'or sont plus soutenues,
mais les territoriales restent discutées. Les
caoutchoutières font assez bonne contenan-
ce. Pétrolifères bien impressionnées par
l'augmentation des dividendes , de la Shell
et de la Royal Dutch.
INFORMATIONS
Banque d'Angleterre
Le bilan hebdomadaire donne les résul-
tats suivants au 42-5--27 ien livres) : Aug-
mentation : numéraire 356.738 ; portefeuil-
le 3.317.883 ; particuliers 8.264.615 ; Trésor
360.345 ; billets 1.779.510. Diminution : cir-
culation 1.414.89&. Proportion de l'encaisse
aux engagements : 32,68
Banque tchécoslovaque
Le bilan pour la première semaine de
mai indique un recul de 309 millions de
la circulation, et de 22 millions des stocks
de devises, ramenés, à 1.783 millions. Le
fait que les devises ont subi depuis la fin
de janvier une diminution de 300 millions
s'explique par la rentrée d'emprunts tché-
coslovaques placés à l'étranger.
LES CONCERTS PAR T S. F.
Tour Emel
A 18 h. 45. Journal parlé : 20 h. 15, con-
cert ; 21 h. 15, Université populaire.
Radlo-Paris
A 10 h. 30, informations et cours; 12 h. 30,
concert ; 16 h. 30, cours ; 19 h. 40, con-
cert.
Ecole supérieure des P. T. T.
A 8 h., informations ; 10 b. 25, signaux
horaires internationaux ; 13 h. 45, concert
organisé par l'Association générale des au-
diteurs de T.S.F. ; 14 h. 45, diffusion du
« Concert chez la duchesse de Bourgogne'
en 1710 », donné à la Bibliothèque nationale
par la Chanterie et des solistes, musiciens
de la Vieille France ; 21 h., concert.
Poste du « Petit Parisien »
A 21 h., concert, musique d'opérette.
PARQUET (ferme)
VALEURS C ortcéd C.duJour VALEURS C.preeM C duJour
Eque de france. 16-190 16075 P'tesph. & Ch.
Iqut de l'Algérie 11475 11575 dater de Gafta 1118 1100
J). Nat. de Crédit 885 jjgo Charg. réunis. U15 1100
FarisetPays-Bas 2210 21^0 Charg. franç. 92.. 92
Union Parisienne 1440 1875 Affrète".s franç 116 50 117
Comp. Nat. Esc. 1505 1450 Kessaç marit
Crédit Com. Fr.. 1290 1230 OmnibusParis
Crédit Foncier.. ^553' 2508 Transat. Ci. Gia 324 812 j
Crédit Lyonnais. -798 3706 Voitures à Paris. 1127 llu6
Crédit Mobilier.. 638 615 Air liquide. 574.. 560..
Société Générale 1140 1120 Orosdi-Back. Et.. 195 186
Suez (Nouv.). 13S75 f3780 Palhé-Cinéma.. 788 766
Est 1100 1095 Rat. et Suc. Say.. 2635 2651
Lyon. 1408 1875 RizerExt.-Or
Midi 1260 1280 Russe cons. 4% 26 05 26 25
Nord. 2220 21."0 ; R.3%t89l-94
Or¡éans. 1225 1165 R.3%1896
Santa-Fé 2295 2240 P. 3 1894.
Métropolitain. 710 t. 731 R. fi 0,0 1806. 24 35 24 05
Mord-Sud. R.4 1909
Transp.Commun 695 887 Turquie4 120 50 120 45
Càblea Télégr. Turquie 6 83 50 83 10
Dist. Il'Electric. 1601 1645 B. Nat. Mumue. 1010 :. 1000
Elect. (Cie Gén.). 2292 2260 B. Imp. Ottem.. 1647 1611
Télég. sans
2220 2205
ïhemps.-Hcust. 568 550 Entrai Mining. 4927 4875
Electre Cible. 73».. 715 Rio Tinto
Forg. Acier N-E. 437 431 Aiote 1366 1405
Boiéo (Cie du).. 201 203 Naphte Russe.
Penarroya. 1340 1330 Suc. Raf. Egypte. 1158 1140
Platine Cie fnd. 1335 1325 Tabac Emp. ett.. 196 199
Fin. d. Pétroles 0b. réu, 4%%
Pëtrc)es(Prem.).468..462.. ch.terRusse.
Kulhmann Etab. 816 785
COMPTANT
R £ NT. FRANC. I9l2i 361 '471.-
riENT. FRANÇ. 128 W9 207
19196% 362 .•
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6 475 1899 2 60 2ô5 50 268..
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6 JUID 1923. 4.70.. 469.. 19063 %:: .271 25 27050
VILLE DE PARIS 19123% 150 153
1920 5 juin. 405 50 405..
18654%.815.. 820.. 19226 %:.:.. 414.. 414..
18713 1922 non IIberée
1922 non libérée
1875 4% 415 413 CpuHErWM 'Dne ErcD
1876 4% 412 413 50
18822% 215 218 Est3 lyo 328 321
1896. 210.. 211.. Lyon 3% 290 291
1898 2% 245 215 Midi 3 298 296
1899 2%,. 239.. 233.. Nord 3 815.. 316
I9C42% 247 255 0rléans4% 330 329
1905 2#% S66 363 50 Orléans 3 314.. 315..
1910 2S4% 225.. 229 Ouest 3 296 50
1910 3% 222 221 Etat 4 V 309 307
COULISSE
» 4»
aMu. 1510 1620 iKalacca 491 491..
Balia Karatdin.. 276 50 267 Maltzoff 330 334
Erakpan M. Ud. 594.. 5S3 Mexlcan EagtOn 117 50 117..
Caoutc. Fin. des. 553.. 544 Mexico Mines of
Chartered 184 182 el Oro 135 134
City Deep. 208 205 Mcdderfontein
Colombia. 393 SS8 Mozambique. 85 75 85
Concordia. 231.. 223 Norfi Caueas.. 54 53 25
Crown Mines. 454 455 Padano. 1545 1533
De aeers erd. 2040 2010 Pékin Syndieate. 65 75 66
— préf.. 1547 ., 1551 Phosphates Tun. 475 464
Eastern int. Rn. 288.. 288 Ranafont. Estât. 94 25 94
East Rand prop. Rand Mines. 463 50 463 50
Mines 159 156 Sylva Plana. 163 50 161
Franco-Wyom. e. 704 696 Tabacs d'Orient -
Geduld propr. 563 562 et Outre-Mer. 15.1 155
Goldfield eGllsol. 288 281 Tangany. ccnc.. 439 428
Hartmann. 242 245 Tharsis. 367 363
Hotchkiss et Cie 1287 1261 Transvaal Land. 867 366
Huanch?;a 138 137 Tubize(Soie arti-
Jagersiontan. 476 470 fieielle) 571 571
Lianosoff 1 645.. 542 Utah Coper. 2925
Lorraine-Dietrteh 280 274
MARCHE DES CHANGES
Londres 124 02. 124 01. iHfoltande 1020 75 1022 50
New-Yerk 25 5225 25 525. Suède. 682 50 682 50
Espagne. 449 25. 446 375 Nervège. 658
Suisse. 490 20. 490 75. Danemark. 680
Italie. 187 20. 1S7 85. Beriln..,.,,,,. 603 605
Belgique. 354 25. ,354 25, Roumallle. 16 Ob 1620
1
3UES COURBXSS
LA JOURNEE A ENGHIEN
VENDREDI 13 MAI
Le froid qui règne depuis deux jours a
certainement nui d la réunion d'hier à En-
ghien. D'autre part,le programme n'offrait
aucune épreuve passionnante.
Le prix de l'Armorique a donné un spec-
tacle intéressant aux purs sportsmen. Bi.
lad prit la tête au départ suivi de Cocotte
II et Régalette. Celle-ci prenait le com-
mandement en face, emmenant notre fa-
vori dans son sillage. A la dernière haie
Caribert passait en tête. Mandres surgis-
sait alors et une superbe lutte s'entamait
entre le cheval de M. Arthur Veil-Picard
et la jument de M. Pierre Legros. Celui-ci,
gui montait Mandres, fit preuve de moins
d'énergie que F. Romain et se vit prendre
la première place de quelques centimètres
par Caribert, qui fit preuve de beaucoup
de courage dans les dernières foulées. Bi-
laâ prit la troisième place devant Réga-
lette.
Le Steeple-Chase de Quatre Ans, sur
4.000 mères, avait réuni sept partants.
Ramoneur Il fit le jeu au début à un train
assez accéléré. Finor semblait au second
passage en très bonne situation entre Li
Lao et Sarzeau. A l'avant-dernier obstacle
Finor tombait et la lutte était circonscrite
entre Sarzeau et Li Lao. Après le saut de
la dernière haie Li Lao prenait la tête.
Ramoneur II attaquait alors Sarzeau et
réussissait à lui prendre la seconde place.
Li Lao passait le poteau avec une lon-
gueur d'avance.
Le prix Hipparque a été gagné par Ilight
Johnny que Hervé a monté à la perfection.
C'est d'ailleurs la monte de l'excellent joc-
key qui nous avait engagé à choisir Hight
Johnny comme. le vainqtieur probable de
l'épreuve.
La réunion avait débuté par, le prix de
la Vilaine que Saïadé s'est adjug facile-
ment ainsi nue nous l'avions prévu.. -
A. C.
PRIX DE LA VILAINE
(7.500 francs. — 3.500 mètres)
1. Saïadé (F. Rovélla). G. 29 50 14 »
à M. Jean Balsan P. 21 » 11 »
2. Ministerial (Belmondo).P. 37 » 24 50
3. Vendeix (J. Biar,rotteL.
Non placés. — Pénélope III (J. Dafflon),
Goliath (S. Doure), Arçelès (M. Rodhain),
Adrastus (R. Bagniard).
PRIX DE NOIRMOUTIER
(10.000 francs. — 2.800 mètres)
1. Warminster (S. Bush)..G. 16 50 9 50
à M. S.-J. Unzue P. 15 50 750
2. Olive Noire (Bedeloup).P. 22 50 9 »
3. Villefranche (Sentier). P. 34 » - 14 50
Non placés. — Fleury II (F. Gaudinet),
ZeEzat (G. Lester), Agba (H. Jordan),
Spanish Thorn (J. Peckett), La Faldetta
(J.-E. Lassus).
PRIX DE L'ARMORIQUE
(7.500 francs. — 3.200 mètres)
1. Caribert (F. Romain).G. 31 50 20 50
à M. Arthur V.-Picard.P. 18 50 9 »
2. Mandres (P. Legros).P. 29 » 14 »
3. Bilaâ (H. Howes). P. 23 50 11 50
Non placés. — Régalette (H. Jordan),
Plein Gaz (L. Delfarguiel), Prince of Thule
(J. Biarrotte), De Jalin (Dornaletche), Co-
cotte II (H. Brierre), Spectateur (F. Da-
guerre), Fréa (S.. Dourre), Kitombo (Luc).
STEEPLE-CHASE DE QUATRE ANS
(40.000 francs. — 4.000 mètres)
1. Li Lao (P. Sentier) G. 114 » 86 »
à M. René Aumont P. 36 » 30 50
2. Ramoneur Il (Hervé).P. 22 » 11 »
3. Sarzeau (G. Lester).
Non placés. — Kerjean (L. Barré), Ga-
belon (H. Cames), Finor (Fruhinsholtz)
tombé, Le Fils de la Lune (J. Bedeloup)
tombé.
PRIX HIPPARQUE
(15.000 francs. — 3.500 mètres)
1. Hight Johnny (Hervé).. G. 18 50 1,1 50
à M. Jacq. Wittouc.k.P. 14 » 7 50
2. Lisant (G. Thomas).P. 2150 10 »
3. Gabon (F. Gaudinet}.
Non placés. — Prince Mathieu (M. Ri-
chard), Florimel (Leger), Montsoreau (Ed.
Haes).
PRIX DE L'AUNIS
(12.000 francs. — 3.400 mètres)
Ecurie Andrâ Piraube G. 44 » 23 M
1. Vigo (R. Langerôme) ..P. 28 » 15 50
2. Abd el Kader(Niaudot)..P. 17 50 9 50
3. Cyrus (F. Romain) P. 17 » 9 50
Non placés. — Pardaillan (R.Bagniard),
Vin Fin (R. Haes), Ouate (R. Dubus),
Chari (S. Bush), Orthez (J., Belmondo).
PRIX KALMOUCK
(7.060 francs.. — 2.800 mètres)
1. Victoire (D'Haene) ,.G. 65 » 41 50
à M. O. Demedt .P. 21 50 15 »
2. Vee Victis IV (Bouley).,.P. 48 50 38 »
3. Belle de J. (C. Masson).P. 24 » 17 50
Non placés. — Azur (G. Amar), Belle
France (H. Récappé), Ukko (A. Sourrou-
bine), Acrobate IV (Netter), Ugoline (Sou-
chon), Agar V (Bibikoff), Windsor (L. For-
cinal), Sauve qui Peut (Bakker).
LE TREMBLAY
SAMEDI 14 MAI
Nos pronostics pour aujourd'hui
Prix Winkfield. — A'zed, Gortyna.
Prix Emma. — Marshal French, Par-
bleu.
Prix Chloé. - Aïthé, Farinella.
Prix Melbourne. — Oradour, Oïlée.
Prix Daphnis. — Rialto, Bacchus.
Prix Solon. — Quezal, Suspect. -"=-
DIMANCHE A LONGCHAMP
Un programme des plus intéressants a
été préparé pour Hemain au Bois de Bou-
logne.
Il y a d'abord les deux Poules d'Essai
réservées aux poulains et aux pouliches
de 3 ans et enfin La Côupe dans laquelle
sont engagés quelques ténors de la piste,
parmi lesquels se détachent Bois Josselyn
et Fergus. — A. C.
ENTREE GRATUITE
A LA FOIRE DE PARIS
—————— a -
Le comité d'organisation de la Foire de
Paris rappelle que, pour permettre aux
employés et ouvriers de visiter la Foire,
l'accès du parc est gratuit tous les diman-
ches et jours de fête jusqu'à midi, c'est-à-
dire les 15,<22, 26 et 29 mai. Ils pourront
ainsi voir en place les expositions et ou-
vrages, à l'oolfication desquels beaucoup
d'entre eux ont pu collaborer.
Les Théâtres
CGNSULTEZ LE PROGRAMME
CET APRES-MIDI :
Odéon, 2 h. 30 (orange), Les Fossiles.
CE SOIR :
Opéra, 8 h., Faust.
Comédie-Française, 8 h. 30 (B), L'Ami
des Femmes.
Opéra-Comique, 8 heures (B), Tristan et
Isolde.
Odéon, 8 h. 30, Odéon-Revue.
Gaîté-Lyrique, 8 h. 45, Cotillon 11L.
AUBIGU. S li. 45 : lo Maitre da Forges.
ANTOINE, a Ir U ; l'Eunuque.
APOLLO. 9 heures Attractions.
ARTS. 8 heures ; Sainte Jeanne
ATELIER : 8 b 30. i~e J-~ueur d'écnocs
ATHENEE, 8 h. 3o : Maître Bolbec et son mari.
AVENUE, 9 heures : Nous ne sommes plus des
entants.
BOUFFES-PARISIENS, 8 b. 30 : Répétition de Mon
Cœur au ralenti.
CAPUCINES, 9 heures - le Miroir qui fait rire.
CAUMARTIN : le Mauvais Ane.
.; sLualo -des). F tL 45 :
CHAMPS-ELYSEES Maya. as :
CHAMPS-ELYSEES TÎSinllL aD :
CHAMPS-ELYSEES (Comedie de.) M heures Il
CHATELET, 8 h. 30 : la Course au bonheur.
CLUNY. 8 h. 45 : Couche-toi !
DAUNOU, 9 heures : Fanny et ses Gens.
DEJAZET, 8 h. 45 : J'marie ma femmes
FEMINA, 8 h 30 : Arlequin.
FOLIES-DRAMATIQUES, 8 h. 30 : Une Belle de
Nuit
GAITE-LYRIQUE. 8 h. 30 : Cotillon III.
GRAND GUIGNOL. 8 h. 45 : Le Navire Aveugle -
Le Bonheur retrouvé.
GYMNASE, 8 h. 45 : le Venin.
MADELEINE, s h. 40 : Pantomime futuriste.
MARlG'NY 8 h. 30 « 19"i7
MATHURINS, 9 h.: Baccarf
MICHEL. 8 h. 45 : l'Amant coqjugal.
MIG'HODIERE, 8 h. 45 : les Vignes du seigneur.
MOGADOR. 8 b. 30 : Rose-Marie.
MOULIN-BLEU. 9 h.: A Nu nos poules.
NOUVEAUTES. 9 h. : Un Bon GarQOn. <"'
cinquième,
NOUVELLE SCALA. ? b. 45 la Petite Grue da
ŒUVRE. R h. 'M : Le dilemme du docteur.
PORTE-SAINT-MARTIN = Relâche.
POTINIERE, 9 h.: la Femme d'amour
PALAIS.ROYAL. 8 b. 45 : on ne route pas Antoi-
nette.
RENAISSANCE. 9 1", Madame ne veut pas d'en-
fant.
SARAH-BERN., 8 n. 30. Mon curé chez les riches.
TH. DE PARIS. 8 b. 30 : Tu m'épouseras.
VARIETES. 8 h. 30 : L'Habit Vert.
MUSIC-HALLS
EMPIRE. 8 h. 30 : Attractions.
n?or £ £ ~? £ £ G,ERE : Un Vent de Folle.
CASINO DE PARIS, 8 h. 30 : Paris.
OLYMPIA, 9 heures La Revue de la Danse.
CIGALE. 8 IL 45 Café chantant.
GAITE-ROCH.. 9 h.: Bagatelles.
PALACE. '8 ti. 30 palace aux femmes.
CONCERT MAYOL, 8 b. 45 : Rigolette-Revue.
MOULIN-ROUGE. a n. 80 Ca. c'est Paris
CIRQUE D'HIVER, 8 h 30
CIRQUE DF PAR. - Matinées : jeudIs et dimanches
C. MEDRANO , Matinées jeud.. sam.. dim. et (êtee
ŒIL DE PARI/ S, 9 heures : les Linottes.
CfNEMAS
VIEUX-COLOMBIER : spectacle japonais
MADELEINE : Ben HUIT.
MARIVAUX : Feu.
MAX-LINDER: le Dernier round.
AUBERT-PALACE: Manon Lescaut.
CAMEO < Volcano.
IMPERIAL : Variétés
: Rose du Ruisseau.
OMNIA-PATHE : Grande Gosse.
LA TEMPERATURE
Région parisienne : vent du nord faible
ou modéré. Beau temps nuageux ou très
nuageux. Température en faible hausse.
DECLARATIONS DE FAILLITES
Maxence Reache, tourneur sur bois, sous
1 enseigne « Tournerie du Nord », à Saint-
Gratien, demeurant actuellement à Paris,-
10, rue Hermel.
Georges Garnier, broderies robes, 10 rue
de l'Entrepôt.
Société Gérard et Oraine, installations
électriques et machines électriques, à Au-
bervilliers, 145, rue de la. Goutte-d'Or.
FAITS DIVERS
L'assassinat de M. Guillaume Arnaud. —
L'enquête sur l'assassinat de M. Guillaume
Arnaud se poursuit. Les résultats de l'au-
topsie du corps ont été communiqués au
juge d'instruction de Marseille, M. Coggia.:
Malgré l'état du corps, le médecin croit
pouvoir indiquer que la victime fut assom.
mée d'un coup de matraque, puis jetée sur
la voie. Plusieurs pistes sont suivies.
Victime du devoir. — Les obsèques du.
gardien de la paix Auguste Le Courson-
nois, tué au cours du service au moment
où il allait arrêter le meurtrier d'une in-
firmière de la maison de la Légion d'hon-
neur, à Saint-Denis, ont eu lieu hier ma-
tin.
Le feu à Compiègne. — Un incendie s'est
déclaré hier, à une heure, dàns un bâti-
ment dé bois où étaient emmagasinés des
pneumatiques, rue Notre-Dame-de-Bon-Se-
cours. Moins important qu'on ne le croyait,
l'incendie a été rapidement éteint.
Deux victimes aux mines de Nœux. -
Occupés à l'installation d'un manomètre,
aux mines de Nœux, un ouvrier a été tué
par l'explosion d'un appareil de condensa-
tion, et un autre blessé.
La poudre blanche. — La police lyon-
naise vient d'arrêter les pommés Eugène
Guillen, 30 ans, négociant en parfums, et
Raoul Combe, 31 ané, au moment où ils
se proposaient, d'acheter un kilo de co-
caïne, Ils ont été immédiatement écroués..
Drame de la jalousie. — Sortant de la
préfecture de' police, M. Camille Bonnot,
brigadier à la e judiciaire, a été blessé
d'une balle de revoiver par sa femme.
Cause : jalousie.
Gare aux pick-pockels. Une damé.
Vriedlad, marchande de vin rue des
Francs-Bourgeois, stationnant devant un
magasin de nouveautés, à Paris, a été
dévalisée d'une somme de 15.000 francs. On
enquête.
A la recherche de Saint-Roman
M. Pralon, ministre de France fi Lis-
bonne, télégraphie cet après-midi :
« Les recherches: les plus actives ont été
entreprises dès hier par les autorités por-
tugaises dans les îles du Cap Vert et dans
la région environnante, en vue de retrou-
ver Saint-Roman et ses compagnons. »
Un cadavre disparu
Le 3 juillet 1915 décédait, à l'hôpital Pel-
legrin. à Bordeaux, un militaire dé la
commune de Veyrines, nommé Lambert
les deux sœurs du militaire identifièrent
le corps de leurJrère qui fut, par les soins
de l'administration, mis en bière et dirigé
vers son pays d'origine, pour être inhumé
dans le cimetière de la commune de Sa-
lon, près de Vergt (Dordogne). Comme on:
procédait jeudi à l'exhumation du corps
du militaire, dont le père venait de mou-
rir et devait être enterré sur le même em-
placement, le fossoyeur, trouva le cercueil
vide : pas un ossement, pas un lambeau
de vêtement, — du sable et des caiUoux.,
La justice enquête.
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