Titre : Cahiers de l'Union fédérale des Associations françaises d'anciens combattants et de victimes de la guerre et des jeunesses de l'Union fédérale
Auteur : Union fédérale des associations françaises d'anciens combattants et victimes de guerre. Auteur du texte
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1934-07-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327354223
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1934 15 juillet 1934
Description : 1934/07/15 (A4,N61). 1934/07/15 (A4,N61).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7590092b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-63586
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/01/2014
CAHIERS DE L'UNION FEDERALE 15
ÉTATS-GÉNÉRAUX DE LA JEUNESSE
Dans l'actuel travail en profondeur auquel se
livre le peuple français, pour rénover l'Etat et
rendre son plein dynanisme à la nation, une
inconnue doit être à toute force dégagée : la
jeunesse, l'orientation des jeunes générations,
leur réaction vitale devant la crise de régime
et la crise tout court dont elles sont les pre-
mières victimes.
Dans tous les milieux, des hommes anxieux
des destinées de notre pays, fermement déci-
dés à tout mettre en œuvre pour redresser
l'axe de la vie nationale, se sont tournés vers
les jeunes pour les interroger, les comprendre
et tâcher de discerner en leur instinct neuf
le sens de l'avenir, qui sera justement le pré-
sent réalisé de ces jeunes.
Certainement chaque génération apporte à la
collectivité sa propre vérité, et cette vérité en
devenir doit s'intégrer harmonieusement dans
la ligne continue de l'histoire, dans le réel quo-
tidien de la vie culturelle, politique, écono-
mique, sociale.
Rien ne peut être plus grave pour un peuple
que d'arriver à une brisure entre deux géné-
rations, à une incompréhension réciproque tel-
le que toute évolution en devienne impossible et
que la révolution nécessaire atteigne jusqu'à
l'ordre moral, jusqu'à la substance vive de la
vie nationale.
De là la nécessité, en temps de crise, de
jeter le pont entre les générations qui ont,
fatalement, la responsabilité de cette crise et
celles qui en sont seulement les victimes, un
pont capable de franchir l'abîme que creusent
le désespoir et la révolte.
Mais ce pont ne peut avoir comme pilier que
la vérité, du côté des aînés et du côté des
jeunes, la vérité seule assise inébranlable sur
laquelle jeter le tablier de la compréhension
mutuelle, de l'estime réciproque.
Les Etats Généraux de la Jeunesse sont sor-
tis de cette préoccupation, de cette volonté
d'assurer la continuité de la vie nationale,
d'empêcher la rupture entre des générations
nécessairement solidaires, de faciliter les col-
laborations pour effacer l'impression de dupe-
rie qui corrode à présent l'âme des jeunes jus-
qu'à susciter une unanimité de révolte et même
déjà, chez un nombre croissant, une volonté
de révolution violente.
Il n'est pas apparu aux promoteurs de ces
Etats Généraux de la Jeunesse qu'on pouvait
tenter quoi que ce soit de positif pour et avec
la jeunesse si l'on ne lui permettait pas d'a-
bord de se révéler à elle-même, de se creuser
elle-même jusqu'à découvrir le réel qu'elle re-
cèle et que les aînés, moins encore qu'elle-
même, ne peuvent connaître.
Il fallait donc instituer une consultation aus-
si générale que possible. Une consultation en
profondeur pour qu'elle soit vraie, par consé-
quent une consultation libre, des jeunes par
les jeunes, entre eux et sous leur propre l'es.
ponsabilité morale et sociale.
Ici l'effort des jeunes aurait pu suffire au
besoin. Mais il fallait aussi une consultation
en étendue afin que la jeunesse passive, la
plus nombreuse encore, la plus désorientée,
puisse dire également sinon sa volonté du moins
son sentiment, révéler le sens de sa coulée
lente de fleuve de plaine.
Et là il fallait l'aide des aînés, l'importance
de l'organisation nécessaire, dépassant de beau-
coup les moyens matériels et sociaux de la jeu-
nesse active, j'entends celle dont on peut at-
tendre des initiatives coordonnées parce qu'elle
a manifesté déjà sa volonté de se saisir du
pouvoir, sa volonté politique réformiste ou
révolutionnaire.
Enfin, dans le temps même que se déroulera
cette consultation des jeunes, prise de cons-
cience pour eux-mêmes, révélation impérative
pour leurs aînés — au moins pour les plus
réalistes d'entre leurs aînés — il nous faut
admettre et faciliter la constitution comme for-
ce de cette jeunesse, ou plutôt de ces jeunesses,
l'active et la passive, celle-ci entraînée et gal-
vanisée par celle-là.
Entendons-nous : il ne s'agit pas "de la cons-
tituer comme force, cette jeunesse, mais qu'elle-
même se constitue comme force.
Il ne s'agit pas de la conformer de l'exté-
rieur, sous des disciplines doctrinales et des
contraintes sociales définies, en une sorte, de
militarisation partisane ou étatique, mais bien
de la laisser s'unifier organiquement par un
travail intérieur de recherche de son propre
équilibre dynamique, de coordination de ses
forces vives, de purification aussi pour rejeter
justement les éléments corrompus venus du
passé et qui lui sont en vérité étrangers.
C'est seulement quand ce double travail d'au-
to-révélation et de création organique sera
accompli que la jeunesse de France se trou-
vera constituer la force de renouvellement pro-
fond, de révolution nationale, dans l'ordre mo-
ral et dans l'ordre social qui est l'instant be-
soin de notre pays, non seulement en lui-même
mais pour rétablir la balance devant les jeu-
nesses organisées étatiquement des pays d'Eu-
rope qui ont, eux, déjà accompli, leur révolu-
tion nationale, et qui la soutiennent et l'am-
plifient, justement par l'apport harmonisé de
leurs jeunes générations coordonnées.
- Ici nous devons insister sur un point.
Chaque peuple a sa propre nature, chaque
nation manifeste un génie particulier, et l'imi-
tation n'a jamais valu grand chose dans le
développement des collectivités constituées. En
tout cas une grande nation se doit d'initier
perpétuellement ses propres renouvellements.
Le peuple en est la source intarissable. Les
formes en doivent surgir spontanément, libre
expression de sa vie profonde, projection spé-
cifique d'un moment de son devenir histori-
que.
A plus forte raison quand ce peuple s'avéra
créateur et guide parmi les peuples,
La moindre considération du génie français
établit que la jeunesse de France ne peut être
traitée comme les jeunesses des pays que mou-
lent actuellement des dictatures.
Il eût suffi d'ailleurs, si l'on n'en était con-
vaincu d'avance, d'assister aux réunions cons-
titutives des Etats Généraux de la Jeunesse
pour le reconnaître.
Réunions sans chef et sans service d'ordre :
la révolution en ordre dispersé et cependant
orientée, l'improvisation dans l'équilibre spon-
tané.
Il serait bien dommage pour l'histoire — si
c'était seulement possible — et bien domma-
geable au monde que la jeunesse française fût
conformée de l'extérieur sous une contrainte
étatiste ou partisane quand elle s'avère si spé-
cifiquement portée à s'organiser de l'intérieur
et librement, de s'affirmer d'elle-même en se
donnant à des chefs divers ou en faisant sur-
gir de ses rangs ses propres chefs, tout en
liant partie, de pair à égal, avec les autres
forces révolutionnaires de la Nation.
Ici apparaît la haute responsabilité des An-
ciens Combattants vis-à-vis de la jeunesse.
C'est, en effet, à eux qu'incombe la tâche
difficile de réaliser la soudure entre les géné-
rations responsables de la crise, au moins pour
la part qu'elles n'ont pas agi justement, la
part de carence révolutionnaire, et d'autre
part, ces générations juvéniles, simples victi-
mes de la crise.
Qu'on réfléchisse sans parti-pris, et au be-
soin qu'on interroge les jeunes. On se convain-
cra qu'il ne faut pas attendre beaucoup des
anciens partis pour maintenir le contact en-
tre les générations coupables et les générations
innocentes. Les partis sont étroits, comparti-
mentés, détachés par leur nature même de la
vie quotidienne. Quelle que soit leur idéologie,
elle est hors du réel « actuel », elle prétend le
conformer. ou l'exploiter. Quand les partis
s'adressent à la jeunesse c'est pour l'enrégi-
menter et la diviser contre elle-même.
Il n'y a pas cinq pour cent des Jeunes que
les partis peuvent toucher, et la haine qu'ils
insufflent à ces quelques-uns dresse tous les
autres contre les vieilles équipes, tenues pour
responsables du gâcliis, et par extension con-
tre les anciens, sans distinction.
Les Anciens Combattants, eux, sont hors de
la politique de division, en principe sinon com-
plètement en fait, et surtout ils plongent les
racines de leurs groupements dans le plus
réel du social. Ils sont en contact quotidien,
naturel, biologique pourrait-on dire, avec les
jeunes. Ne serait-ce que dans la famille ; ne
serait-ce que dans les associations mêmes de
combattants où les jeunes ont leur place, no-
tons-le bien, non pour être conformés mais
pour être aidés, soutenus, aimés.
Et en regard, les jeunes estiment les Anciens
Combattants — alors qu'ils méprisent, en bloc
les politiciens.
Je crois qu'il suffit d'avoir posé ainsi, dans
le réel, le problème de la liaison des généra-
tions actuelles pour que le devoir subtil des
Anciens Combattants leur apparaisse claire-
ment.
Leur volonté de rénovation nationale ne peut
valoir que si les jeunes y participent. Les
jeunes n'y peuvent participer qu'en faisant
corps et devenus à leur tour force autonome,
en traitant à égalité avec les aînés.
Mais ces aînés, les seuls avec lesquels tous
les jeunes admettront de traiter de leur allian-
ce révolutionnaire, ce sont les Anciens Com-
battants.
En un mot les jeunes, victimes innocentes
de la crise, admettront le coude à coude avec
les Anciens Combattants, victimes de la guer-
re, parce que, dans leur ensemble, pour les
uns et pour les autres, la raison de leur ré-
volte est propre, a-politique et sans goût de
profit.
JEANNE CANUDO,
du Bureau Central d'organisation
des Etats Généraux de la Jeunesse.
Le Gérant : J. LEGER. Imprimerie Lang, Blanchong et Cie, 30, rue du Poteau, Paris (18*).
ÉTATS-GÉNÉRAUX DE LA JEUNESSE
Dans l'actuel travail en profondeur auquel se
livre le peuple français, pour rénover l'Etat et
rendre son plein dynanisme à la nation, une
inconnue doit être à toute force dégagée : la
jeunesse, l'orientation des jeunes générations,
leur réaction vitale devant la crise de régime
et la crise tout court dont elles sont les pre-
mières victimes.
Dans tous les milieux, des hommes anxieux
des destinées de notre pays, fermement déci-
dés à tout mettre en œuvre pour redresser
l'axe de la vie nationale, se sont tournés vers
les jeunes pour les interroger, les comprendre
et tâcher de discerner en leur instinct neuf
le sens de l'avenir, qui sera justement le pré-
sent réalisé de ces jeunes.
Certainement chaque génération apporte à la
collectivité sa propre vérité, et cette vérité en
devenir doit s'intégrer harmonieusement dans
la ligne continue de l'histoire, dans le réel quo-
tidien de la vie culturelle, politique, écono-
mique, sociale.
Rien ne peut être plus grave pour un peuple
que d'arriver à une brisure entre deux géné-
rations, à une incompréhension réciproque tel-
le que toute évolution en devienne impossible et
que la révolution nécessaire atteigne jusqu'à
l'ordre moral, jusqu'à la substance vive de la
vie nationale.
De là la nécessité, en temps de crise, de
jeter le pont entre les générations qui ont,
fatalement, la responsabilité de cette crise et
celles qui en sont seulement les victimes, un
pont capable de franchir l'abîme que creusent
le désespoir et la révolte.
Mais ce pont ne peut avoir comme pilier que
la vérité, du côté des aînés et du côté des
jeunes, la vérité seule assise inébranlable sur
laquelle jeter le tablier de la compréhension
mutuelle, de l'estime réciproque.
Les Etats Généraux de la Jeunesse sont sor-
tis de cette préoccupation, de cette volonté
d'assurer la continuité de la vie nationale,
d'empêcher la rupture entre des générations
nécessairement solidaires, de faciliter les col-
laborations pour effacer l'impression de dupe-
rie qui corrode à présent l'âme des jeunes jus-
qu'à susciter une unanimité de révolte et même
déjà, chez un nombre croissant, une volonté
de révolution violente.
Il n'est pas apparu aux promoteurs de ces
Etats Généraux de la Jeunesse qu'on pouvait
tenter quoi que ce soit de positif pour et avec
la jeunesse si l'on ne lui permettait pas d'a-
bord de se révéler à elle-même, de se creuser
elle-même jusqu'à découvrir le réel qu'elle re-
cèle et que les aînés, moins encore qu'elle-
même, ne peuvent connaître.
Il fallait donc instituer une consultation aus-
si générale que possible. Une consultation en
profondeur pour qu'elle soit vraie, par consé-
quent une consultation libre, des jeunes par
les jeunes, entre eux et sous leur propre l'es.
ponsabilité morale et sociale.
Ici l'effort des jeunes aurait pu suffire au
besoin. Mais il fallait aussi une consultation
en étendue afin que la jeunesse passive, la
plus nombreuse encore, la plus désorientée,
puisse dire également sinon sa volonté du moins
son sentiment, révéler le sens de sa coulée
lente de fleuve de plaine.
Et là il fallait l'aide des aînés, l'importance
de l'organisation nécessaire, dépassant de beau-
coup les moyens matériels et sociaux de la jeu-
nesse active, j'entends celle dont on peut at-
tendre des initiatives coordonnées parce qu'elle
a manifesté déjà sa volonté de se saisir du
pouvoir, sa volonté politique réformiste ou
révolutionnaire.
Enfin, dans le temps même que se déroulera
cette consultation des jeunes, prise de cons-
cience pour eux-mêmes, révélation impérative
pour leurs aînés — au moins pour les plus
réalistes d'entre leurs aînés — il nous faut
admettre et faciliter la constitution comme for-
ce de cette jeunesse, ou plutôt de ces jeunesses,
l'active et la passive, celle-ci entraînée et gal-
vanisée par celle-là.
Entendons-nous : il ne s'agit pas "de la cons-
tituer comme force, cette jeunesse, mais qu'elle-
même se constitue comme force.
Il ne s'agit pas de la conformer de l'exté-
rieur, sous des disciplines doctrinales et des
contraintes sociales définies, en une sorte, de
militarisation partisane ou étatique, mais bien
de la laisser s'unifier organiquement par un
travail intérieur de recherche de son propre
équilibre dynamique, de coordination de ses
forces vives, de purification aussi pour rejeter
justement les éléments corrompus venus du
passé et qui lui sont en vérité étrangers.
C'est seulement quand ce double travail d'au-
to-révélation et de création organique sera
accompli que la jeunesse de France se trou-
vera constituer la force de renouvellement pro-
fond, de révolution nationale, dans l'ordre mo-
ral et dans l'ordre social qui est l'instant be-
soin de notre pays, non seulement en lui-même
mais pour rétablir la balance devant les jeu-
nesses organisées étatiquement des pays d'Eu-
rope qui ont, eux, déjà accompli, leur révolu-
tion nationale, et qui la soutiennent et l'am-
plifient, justement par l'apport harmonisé de
leurs jeunes générations coordonnées.
- Ici nous devons insister sur un point.
Chaque peuple a sa propre nature, chaque
nation manifeste un génie particulier, et l'imi-
tation n'a jamais valu grand chose dans le
développement des collectivités constituées. En
tout cas une grande nation se doit d'initier
perpétuellement ses propres renouvellements.
Le peuple en est la source intarissable. Les
formes en doivent surgir spontanément, libre
expression de sa vie profonde, projection spé-
cifique d'un moment de son devenir histori-
que.
A plus forte raison quand ce peuple s'avéra
créateur et guide parmi les peuples,
La moindre considération du génie français
établit que la jeunesse de France ne peut être
traitée comme les jeunesses des pays que mou-
lent actuellement des dictatures.
Il eût suffi d'ailleurs, si l'on n'en était con-
vaincu d'avance, d'assister aux réunions cons-
titutives des Etats Généraux de la Jeunesse
pour le reconnaître.
Réunions sans chef et sans service d'ordre :
la révolution en ordre dispersé et cependant
orientée, l'improvisation dans l'équilibre spon-
tané.
Il serait bien dommage pour l'histoire — si
c'était seulement possible — et bien domma-
geable au monde que la jeunesse française fût
conformée de l'extérieur sous une contrainte
étatiste ou partisane quand elle s'avère si spé-
cifiquement portée à s'organiser de l'intérieur
et librement, de s'affirmer d'elle-même en se
donnant à des chefs divers ou en faisant sur-
gir de ses rangs ses propres chefs, tout en
liant partie, de pair à égal, avec les autres
forces révolutionnaires de la Nation.
Ici apparaît la haute responsabilité des An-
ciens Combattants vis-à-vis de la jeunesse.
C'est, en effet, à eux qu'incombe la tâche
difficile de réaliser la soudure entre les géné-
rations responsables de la crise, au moins pour
la part qu'elles n'ont pas agi justement, la
part de carence révolutionnaire, et d'autre
part, ces générations juvéniles, simples victi-
mes de la crise.
Qu'on réfléchisse sans parti-pris, et au be-
soin qu'on interroge les jeunes. On se convain-
cra qu'il ne faut pas attendre beaucoup des
anciens partis pour maintenir le contact en-
tre les générations coupables et les générations
innocentes. Les partis sont étroits, comparti-
mentés, détachés par leur nature même de la
vie quotidienne. Quelle que soit leur idéologie,
elle est hors du réel « actuel », elle prétend le
conformer. ou l'exploiter. Quand les partis
s'adressent à la jeunesse c'est pour l'enrégi-
menter et la diviser contre elle-même.
Il n'y a pas cinq pour cent des Jeunes que
les partis peuvent toucher, et la haine qu'ils
insufflent à ces quelques-uns dresse tous les
autres contre les vieilles équipes, tenues pour
responsables du gâcliis, et par extension con-
tre les anciens, sans distinction.
Les Anciens Combattants, eux, sont hors de
la politique de division, en principe sinon com-
plètement en fait, et surtout ils plongent les
racines de leurs groupements dans le plus
réel du social. Ils sont en contact quotidien,
naturel, biologique pourrait-on dire, avec les
jeunes. Ne serait-ce que dans la famille ; ne
serait-ce que dans les associations mêmes de
combattants où les jeunes ont leur place, no-
tons-le bien, non pour être conformés mais
pour être aidés, soutenus, aimés.
Et en regard, les jeunes estiment les Anciens
Combattants — alors qu'ils méprisent, en bloc
les politiciens.
Je crois qu'il suffit d'avoir posé ainsi, dans
le réel, le problème de la liaison des généra-
tions actuelles pour que le devoir subtil des
Anciens Combattants leur apparaisse claire-
ment.
Leur volonté de rénovation nationale ne peut
valoir que si les jeunes y participent. Les
jeunes n'y peuvent participer qu'en faisant
corps et devenus à leur tour force autonome,
en traitant à égalité avec les aînés.
Mais ces aînés, les seuls avec lesquels tous
les jeunes admettront de traiter de leur allian-
ce révolutionnaire, ce sont les Anciens Com-
battants.
En un mot les jeunes, victimes innocentes
de la crise, admettront le coude à coude avec
les Anciens Combattants, victimes de la guer-
re, parce que, dans leur ensemble, pour les
uns et pour les autres, la raison de leur ré-
volte est propre, a-politique et sans goût de
profit.
JEANNE CANUDO,
du Bureau Central d'organisation
des Etats Généraux de la Jeunesse.
Le Gérant : J. LEGER. Imprimerie Lang, Blanchong et Cie, 30, rue du Poteau, Paris (18*).
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