Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1941-01-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 16 janvier 1941 16 janvier 1941
Description : 1941/01/16 (A30,N11121). 1941/01/16 (A30,N11121).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75872903
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
LGE
L'ECHO D'ALGER
20, rue de ia Liberté, Alger. Tél. 373-80, 81, 82. Adr. télégr.;
Echo Alger. Ch. px Alger 19.25 9 PARIS : 15. r. Feydeau 2.
40 CENTIMES
Publicité : AGENCE HAVAS, 57. rue d'Isly, Alger
Tél. : 352-82. 83. (Concessionnaire Agence Africaine.)
JEUDI
16
JANVIER
1941
30" ANNEH
N" 11:121 :
.49. t..
LE SALUT AU DRAPEAU
DANS LES ÉCOLES
L'ECOLE DES FILLES DE LA RUE CAUSSEMILLE
Le salut aux couleurs (Y.W. 8002)
Bier
en chantant
les écoliers
du département
ont hissé
les couleurs
Dans le centre
ouvrier de Belcourt
le préfet d'Alger
a présidé
à la cérémonie
inaugurale
aux écoles
de la, rue Caussemille
(Informations en 2' page)
ECOLE DES GARÇONS DE LA RUE CAUSSEMILLE
--- Les élèves chantent la « Marseillaise » (Y.W. 8003)
; Le Gouverneur général dans la région de Laghouat
L'a\ m' iral RBRIRl ,.
-*
reçoit un émouvant accueil
de la confrérie des Tidjani
et des guerriers Larbaa
Laghouat. — Dans le froid sec, au
petit jour nuageux, l'amiral Abrial a
quitté Laghouat ce matin pour une
randonnée à travers la région. Tadje-
mout était la première étape. La
piste qui va vers l'ouest serpente
pendant des kilomètres à travers
l'immense plaine rase et désolée, pi-
quetée seulement de touffes d'alfa, et
qui s'étend aux pieds du djebel Mi-
lok, la montagne en entonnoir, ain-
si nommée parce que, au sommet,
1 énorme masse rocheuse est creusée
en écuelle. La monotonie de la piste
heureusement assez bonne, n'est cou-
pée que par le passage d'un troupeau
redescendant vers le Sud à la re-
cherche d'un peu de chaleur. Car,
suivant une définition célèbre, « le
Sud est un pays chaud où il fait
froid ».
Au ksar de Tadjemout
On s'en aperçoit à Tadjemout,
petite oasis serrée autour d'un ksar
pittoresque, où le vent glacial souf-
flait quand le caïd Rabhi Abdelkader
accueillit le gouverneur général par
un compliment très bien tourné, ce-
pendant que les hommes du village,
rangés sur la grande place, criaient
des « Vive Pétain ! Vive Abrial ! »
et « El : Hafia 1 » avec tout leur
cœur.
L'amiral Abrial remarqua avec plai-
sir qu'il y avait parmi eux de nom-
breux médaillés militaires. Du haut
des collines où est bâti le ksar, le
gouverneur admira les beaux jardins
de l'oasis où dominent de splendides
abricotiers.
Chez Aurélie Tidjania
Puis, par un bled de plus en plus
désolé, le cortège gagna Kourdane,
maison de campagne célèbre surtout
parce qu'ellç est l'œuvre d'Aurélie Pi-
card qui, on le sait, fut successive-
ment l'épouse de deux chefs de con-
frérie et de Si Amor Tidjani, son
khalifa en même temps que son cou-
sin? On parcourut les appartements
de la villa centrale où vécut Aurélie
Tidjania, notamment son ancien sn,
Ion où voisinent, dans un assembla-
ge pittoresque, les objets d'un inté-
rieur champenois de la fin du dix-
neuvième siècle et de magnifiques
armes et bijoux Indigènes travaillés
avec art.
Dans les jardins, le cortège alla
jusqu'au tombeau d'Aurélie Tidjania
situé au Died de la petite kouba qui
entoure de ses murs le tronc de l'ar-
bre où, elle et son premier mari,
s'asseyaient le soir, et à l'ombre du-
quel ce dernier, par une touchante
pensée, voulut être enterré
Avant de partir, Si Amor adressa
au nom du chef des Tidjani l'expres-
sion du dévouement traditionnel de
la confrérie. L'amiral félicita les Tid-
jani de leur fidélité séculaire et dit
sa satisfaction. Avant de partir il
fit un don à la zaouia.
A la zaouïa des Tidjani
Sous le soleil réapparu un moment,
le cortège gagna Aïn-Madhi, siège de
la confrérie.
A l'entrée du village, l'agha Ben
Salem et les habitants rangés en files
impressionnantes, saluèrent leur hôte
puis l'accompagnèrent à la mosquée
où est enterré le fondateur de la con-
frérie, Si Ahmed Tidjani. Le chef de
l'Algérie s'arrêta dans cette petite piè-
ce pleine de bannières multicolores,
de tapis, d'horloges anciennes, de-
vant le simple tombeau creusé dans
le sol et couvert de faïences.
n alla ensuite Jusqu'à l'ouvroir où
deux jeunes Françaises travaillent
avec mérite à l'enseignement théori-
que et pratique de petites filles mu-
sulmanes qui y apprennent la bro-
derie et le tissage.
A El-Haouita
Poursuivant sa route, le cortège
s'arrêta quelques Instants dans le
pauvre petit village d'El-Haouita, où
les habitants saluèrent avec une foi
émouvante le représentant de la
France qui, ému, ne pouvant toucher
les mains à tous, tint à se rendre
auprès du doyen du village pour lui
remettre une obole. Par ailleurs, l'a-
miral donna des Instructions pour
que deux quintaux de blé soient re-
mis au village pour les miséreux, à
titre de don personnel.
Chez les guerriers Laarba
Encore un court arrêt sur la piste
pour interroger des chameliers d'une
caravane de sel remontant vers leNoid
et ce fut l'arrivée au camp de Laar-
ba, dont tous les hommes étaient à
cheval pour recevoir le héros de Dun-
kerque.
Devant les tentes brunes dressées
dans la vaste plaine, le bach-agha Ma-
roun, khalifa de son père le chef d s
Laarba, salua du haut de sa monture
l'amiral Abrial
— Nous sommes des hommes da
poudre, dit-il. Le maréchal et vous,
êtes également des hommes de pou-
dre. C'est pourquoi nous vous vénc:
rons et vous aimons. Nous sommes
ici les amis et les serviteurs de la
France, fils d'amis et de serviteurs
de la France. Vous pouvez avoir con-
fiance en nous ».
(Lire la suite en deuxième page)
Conférence de guerre
à Tokio
L'armée
est déterminée
a parer
à tout événement
Tokio. — Le ministre japonais de
la guerre a présidé, aujourd'hui une
conférence à laquelle avaient été
convoqués une douzaine de généraux
en retraite, presque tous anciens mi-
nistres de la guerre ou anciens pre-
miers ministres.
L'objet de cette conférence est
l'examen de la situation actuelle pré-
sentée dans les rapports que sou-
mettront le chef d'état-major de
l'armée, le ministre de la Justice, le
vice-ministre de la Guerre, le chef
de bureau des affaires militaires. Ces
deux derniers, déclare l'agence Doméi
affirmeront la ferme détermination
de l'armée de parer à tout événe-
ment.
La place Bellecour
à Lyon
gardera son nom
Lyon — « Le Nouvelliste de Lyon »
annonce que la place Bellecour gar-
dera son nom. Il écrit :
« Il avait été question dedél-¡aptise.
la place Bellecour et d'en :Rlre la
place Maréchal Pétain. Nous iroyon.,
savoir que sur le désir du maréchal
ce projet va être abandonné. L'hom-
mage de la municipalité à l'illustre
chef prendra une autre forme ».
L'écrivain
Pierre Mille
vient de mourir
Paris. — L'écrivain Pierre Mille
vient de mourir à Paris. Il était âgé
de 77 ans. Il était né à Choisy-le-
Roi en 1864. Il avait été chef de
cabinet du secrétariat général de
Madagascar, puis chargé de missions
en Afrique occidentale française, en
Indochine et dans l'Inde anglaise. Il
fut correspondant de guerre du
« Journal des Débats » pendant la
guerre gréco-turque (1897) et du
« Temps » pendant la guerre 1914-
1918. Romancier colonial et essayiste,
11 laisse une œuvre considérable qui
lir comprend pas moins d'une cin-
quantaine de volumes dont nous ci-
terons « De Thessalie en Crète ».
« Au Congo Belge », « Sur la vaste
terre des paraboles », et diverses his-
toires exotiques, etc. Dans son ro-
man « Barnavaux » et « Quelques
femmes », il a créé un pittoresque
type de colonial ironiste et jovial qui
a connu un vif succès.
Il était membre du Conseil supé-
rieur économique et président de
lAcadémie des sciences coloniales.
LOTERIE NATIONALE
Le tirage -
de la quinzième tranche
aura lieu le 23 janvier
Clermont-Ferrand. — On nous com-
munique que le tirage de la quin-
zième tranche de la Loterie natio-
nal 1940 sera assuré le jeudi 23 jan-
vier courant à 20 heures, à Paris
salle Pleyel.
JOURS DÉCISIFS aux ÉTATS-UNIS )
Lois sociales, mesures économiques
travaux du Congrès, politique
toute l'activité du pays
est dirigée
vers un seul but:
LADEFENSE
NATIONALE
Dans tout le pays
etjusqu'aucinéma
se pose la ques-
tion de la guerre
et des pouvoirs
du président
M. ROOSEVELT
aurait adressé un
message person-
nel à Sa Majesté
Victor- Emmanuel
d'Italie
M. Roosevelt désire
que la décision soit prise
en pleine connaissance
de cause
par les représentants
du peuple
Washington. — L'annonce faite par
M Early, secrétaire de M. Roosevelt,
que la décision fixant la durée des
pleins pouvoirs pour aider l'Angle-
terre serait laissée au Congrès, con-
firme l'information donnée hier par
l'agence Havas selon laquelle l'ad-
ministration était disposée à accepter
une formule de compromis.
Les milieux politiques relèvent que
M Roosevelt n'a pas l'Intention de
brusquer le Congrès et de placer l'o-
pinion devant le fait accompli.
Tout en souhaitant qu'en raison de
l'urgence des problèmes les débats
ne soient pas prolongés Inutilement,
le chef de l'exécutif désire que la
décision soit prise par les représen-
tants du peuple américain en pleine
connaissance de cause.
C'est par cette considération que
s'explique, dit-on, l'envol au cours
de ces dernières semaines de plu-
sieurs observateurs et experts sus-
ceptibles d'apporter des renseigne-
ments aux Etats-Unis.
Le colonel Donovan. spécialiste des
questions de défense nationale, et M.
Hopkins, envoyé personnel de M.
Roosevelt, séjournent en Angleterre.
On note également que l'administra-
tion, loin de s'opposer au départ
pour l'Europe de M. Wilkie, adver-
saire de M. Roosevelt lors de la cam-
pagne présidentielle, voit ce voyage
d'un œil favorable parce que les
consultations effectuées par le leader
américain pourront servir à éclairer
l'opinion de son parti.
La Commission
des Affaires étrangères
veut entendre partisans
et adversaires de la loi
Washington. — M. Bloom, président
de .Commission des Affaires étran;
gères de la Chambre des représen-
tants, a annoncé que l'examen par la
Chambre du projet de « prêt ou
bail » commencerait demain par l'au-
dition du secrétaire d'Etat, M. Cor-
dell Hull. Celui-ci sera suivi par le
secrétaire du Trésor. M. Morgenthau,
le secrétaire de guerre, M. Stimson et
jeudi par le secrétaire de la marine,
le colonel Knox et par le commissaire
de la défense, M. Knudson.
M. Bloom a souligné qu'il désirait
seulement que ces ministres « aidas-
sent la commission à avoir une vue
claire au projet de loi ».
M. Bloom a déclaré qu'il lui plai-
sait beaucoup d'entendre également
comme plusieurs membres du Congrès
l'onot suggéré, MM. Hoover, Landon,
Wilkie, Bullitt et Keneddy. Il lui plai-
rait aussi que la commission ouvrit
ses portes aux adversaires aussi bien
qu'aux partisans de la loi.
« Tout autre projet
aboutira
à un chèque en blanc »
déclare M. Roosevelt
Washington. — Hier, à une confé-
rence de presse, un journaliste a de-
mandé à M. Roosevelt s'il pouvait
prendre position au sujet de la ques-
tion de savoir s'il accepterait une li-
mitation aux pouvoirs que lui con-
Le froid en Méditerranée
30 tonnes de poissons
meurent de froid
autour de Djerba !
Sousse. — La mer vient d'être très
agitée autour de l'ile de Djerba em
pêchant les pêcheurs nombreux dan"
l'île de prendre le large. Un phéno-
mène curieux s'est produit. La mer a
rejeté une trentaine de tonnes de
gros poissons qui firent la Joie de3
pêcheurs djerbiens. Selon certains
pêcheurs d'Adjin, ces poissons ayant
quitté les profondeurs chaudes de la
mer ont rencontré des régions trôs
froides et ont été aveuglés et saisis.
La mer les a rejetés sur le rivage où
les pêcheurs ont pris cette pêche m'
raculeuse. 20.000 kilos de poissons ont
été dirigés sur le nord et Sfax, no-
tamment, le restant étant vendu dans
l'île de Djerba.
M G.
Série spéciale
de baccalauréat
pour les jeunes gens
libérables
Vichy. — Une série spéciale de bac-
calauréat aura lieu en février. Elle
est réservée aux jeunes gens des
classes 1938 et 1939 libérés du servi-
ce militaire et à ceux de la classe
1C40 ayant achevé leur stage dans les
camps.
TURQUIE
La fête
du Kourban Baïram
a commencé hier
Ankara. — Au lever du jour ce
matin, trois coups de canon ont an-
noncé la fête religieuse du Kourban
Baïram, qui dure trois jours.
Après la prière à la mosquée, les
sacrifices rituels des moutons ont été
effectués. Tandis que le sang des vic-
times rougissait le blanc tapis de
neige, celle-ci tombait toujours à
gros flocons. Les dépouilles des vic-
times seront vendues au profit de
l'aide d'hiver aux soldats montant
la garde aux frontières.
fère le projet de loi de « prêt ou
bail ».
Le président s'est refusé à répon-
dre à la question.
En réponse à ceux qui prétendent
que le bill lui confère une sorte de
chèqup en blanc, le président a dit :
« Quelqu'un doit rédiger un autre
projet qui aboutira au même résul-
tat et personne ne pourra qualifier
ce projet de chèque en blanc. »
Le cinéma
est pour la guerre
écrit le sénateur Heeler
Washington. — Le sénateur Heeler,
président de la. Commission du Sénat
pour le commerce entre les Etats,
commission qui s'occupe des affaires
Intéressant l'industrie cinématogra-
phique publie le texte de la lettre
qu'il a envoyée à la société « Para-
mount ».
Cette lettre dit notamment : « La
propagande pour la guerre qui est
entreprise par les compagnies ciné-
matographiques de ce pays atteint
un degré tel que je crois qu'il fau-
dra introduire une législation régle-
mentant cette industrie en cette ma-
tière, à moins que l'industrie ciné-
matographique ne fasse preuve d'une
attitude plus impartiale. »
Appel de milices au service actif
Washington. — M. Roosevelt a si-
gné un décret stipulant que six au-
tres divisions de milices d'Etat au-
ront à faire un service militaire ac-
tif d'une année.
Le sénateur Capper
combattra le projet
Washington. — Au cours de la
séance à la suite de laquelle le Sé-
nat s'est ajourné hier jusqu'à Jeudi,
le sénateur Capper a déclaré qu'il
était « opposé à l'idée grandiose que
la destinée des Etats-Unis était de
faire la police dans le monde ».
Il a ajouté qu'il combattrait le
projet de loi de « prêt ou bail »
parce qu'il accordait « des pouvoirs
dictatoriaux illimités » au président.
Il a déposé au Congrès une adresse
contre la loi.
(Lire la suite en deuxième page)
A Aïn-Taya et à La-Pérouse
Le directeur de la jeunesse
visite le camp de chefs
et les «Compagnons-marins»
L'ancien fortin de La Pérouse est devenu le refuge d'un camp
de « compagnons-marins » (Y.W. 8009)
L'ancienne petite gare des C.F.R.A.
à Aïn-Taya, longtemps désertée, vit
maintenant d'une vie nouvelle. Les
« Compagnons de France. y ont élu
domicile. Ils ont à leur coutume mo-
Carte nationale
de priorité
aux mères
de famille
La préfecture nous communique :
Par arrêté en date du 8 janvier
1941, le gouverneur général de l'Algé-
rie a rendu applicables aux commu-
nes ci-après du département les dis-
positions de son arrêté du 1er octo-
bre 1940 étendant à l'Algérie les
prescriptions du décret-loi du 14
août 1940 relatifs à la carte natio-
nale de priorité :
Alger, Affreville, Blida, Boufarik.
Cherchell, EI-Biar, Guyotville, Hus-
aein-Dey, Koléa, Kouba Maison-Car-
rée, Marengo, Médéa, Miliana, Or-
léansville, Saint-Eugène, Ténès, Tizi-
Ouzou.
Cette carte sera délivrée par la mai-
rie de leur résidence :
1° Aux mères de famille européen-
nes ou Indigènes ayant au moins 3
enfants vivants de moins de 14 ans
ou 2 enfants vivants de moins de 41
ans ;
2o Aux mères décorées de la mé-
daille de la famille française.
Les Intéressées seront avisées par
un communiqué ultérieur émanant
des mairies de la date à laquelle
elles pourront présenter leurs deman-
des.
La validité de la carte est de deux
ans. Elle confère aux titulaires un
droit de priorité pour l'accès aux bu-
reaux et aux guichets des adminis-
trations et services publics, aux
transports publics et aux magasins
de commerce. L'attention des admi-
nistrations publiques, des concession-
naires et entrepreneurs de services
publics, des directeurs et gérants des
magasins de commerce est tout spé-
cialement appelée sur l'obligation qui
leur est faite à cet égard.
Les mères de familles résidant dans
les communes non mentionnées ci-
dessus bénéficieront des avantages
conférés par la carte de priorité sur
simple présentation de la carte qui
leur est délivrée par les chemins de
fer algériens au titre des familles
nombreuses.
Communistes
condamnés à Lyon
Lyon. - Le tribunal correctionnel
de Lyon a condamné 21 militants
communistes, pour propagande sub-
versive, à des peines variant de un
mois à trois ans de prison. Sous le
coup de la même inculpation, un
autre militant a été condamné par
défaut à cinq ans de prison et 5.000
francs d'amende.
difié la géographie locale, construit
une route d'accès, dressé les tentes
de leur camp, transformé la gare en
Intendance. C'est là qu'est installé le
camp de chefs qu'a visité hier M.
Raymond Coche, directeur régional de
la jeunesse en Algérie : repas en
commun, audition de chants, entre-
tiens amicaux avec les vingt futurs
moniteurs sur le thème du « travail
d'équipe ».
Puis en compagnie du chef Duchê-
ne-Marullaz, du docteur R. Glllot, des
compagnons Cale, Lhote, Le Targui.
Sandhal, Dumarçais, Gentilhomme, le
directeur de la jeunesse se rendit à
La Pérouse où, dans un ancien fortin
de la défense côtière, sont installés
quarante « compagnons-marins » qui,
sous la conduite du chef Nami, trans-
forment eux aussi le paysage, abat-
tant une butte pour fonder un stade,
aménageant une petite crique pour
leur petits flotte d'instruction, pro-
jetant d'édifier toute une cité mari-
time sur cet éperon rocheux, battu
par les vents toniques de la Méditer-
ranée française.
En dépit de ce qu'on dit.
Non, la vie à Vichy
n'est pas facile
Voici le tableau qu'en fait un neutre
impartial dans le journal « La Suisse »
Clermont-Ferrand. — Il est assez
courant, dans la presse parisienne no-
tamment de dépeindre sous un jour
avantageux, voire prospère, la vie que
l'on mène à Vichy. Nous aurons quel-
que jour vraisemblablement le loisir
de montrer ce que peut avoir de dé-
plaisant, c'est le moins que l'on
puisse dire, cette tendance marquée
par certains Français de discréditer
d'autres Français, et cela en présen-
ce des troupes d'occupation. Ce qui
nous parait intéressant aujourd'hui,
c'est de répondre aux campagnes
sournoises menées par des personna-
ges qui n'ont d'autre mandat que
celui qu'ils s'attribuent eux-mêmes,
par le témoignage Impartial d'un
jCurnal dont on a pu apprécier, de-
puis surtout nos malheurs, la sûreté
d'information et la sagesse de juge-
ment.
Un collaborateur de la « Suisse »
a fait dernièrement un séjour à Vi-
chy, dont il brosse un premier ta-
bleau dans le numéro de son jour-
nal daté du 12 janvier.
D'abord, à l'arrivée à Vichy, on se
met en quête d'une chambre. Bien
heureux si l'on en trouve une im-
médiatement. Elle est froide, glaciale
même. On s'étonne ? Tout le monde
est réduit au même sort.
« Avec le gouvernement, écrit no-
are confrère, cinq mille fonctionnai-
res ont dû se loger dans la petite
ville thermale. Or, celle-ci n'est équi-
pée que pour la saison d'été. Deux
mille chambres seulement sont pour-
vues d'un moyen de chauffage. D'ail-
leurs. 11 ne suffit pas de posséder un
calorifère pour avoir chaud. Le char-
bon est rare, très rare. Combien sont-
ils. les débrouillards qui ont pu un
jour se procurer cent kilos de la pré-
cieuse marchandise ? D'autres, pen-
dant leurs heures de liberté, vont a
ia recherche de bois mort, qu'ils es-
saieront de faire flamber malgré son
humidité, et maintenant il faut al-
ler loin de Vichy pour rassembler
les éléments d'un maigre fagot : les
alentours ont été prospectés depuis
longtemps. »
Alors, dira-t-ori, 11 y a le café. D'a-
bord. tout le monde a eu cette idée
d'aller se chauffer au café. Mais il
y a ceux qui sont bien chauffés, et
ils sont rares et les places y font
prime, et ceux qui sont mal chauffés
ou qui ne le sont pas du tout. Qu'y
boit-on ? Le matin, boisson brune :
le café a présidé à sa confection
dans la proportion d'un tiers, le res-
te est fourni par des pépins de to-
mates, des cosses de fève, de l'orge.
encore d'autres denrées, et ce jusqu'à
15 heures ; au delà, il faut se ra-
battre sur les Infusions « sacchari-
nées », bien entendu, car de sucre 11
n'est pas question.
« Quatre jours par semaine on peut
boire de l'alcool, note le collabora-
teur de la « Suisse ». Les liqueurs
sont toujours bonnes, mais le choix
est très limité. Trop de fabriques se
trouvaient dans la zone occupée, et
le prix en est prohibitif pour les
bourses moyennes. Quant aux apéri-
tifs, Ils ne contiennent plus que
15,9 degrés d'alcool. La santé y ga-
gne ce que le goût y pert.
» Tout ceci ne serait pas très gra-
ve si les habitants de Vichy ne de-
vaient pas, pour avoir chaud, se po-
ser chaque jour, aux heures de li-
berté, cette difficile question : « On
va au café, mais que boirons-nous? »
Et les distractions ? Parlons-en.
Certes., il y a le cinéma, mais qu'y
voit-on ? Tous les vieux films de ces
dix dernières années. Il n'y a pas de
concerts à Vichy, sauf exceptionnel-
lement, tel l'admirable audition
qu'ont donnée, dimanche dernier, au
profit du Secours national, Alfred
Cortot et Jacques Thibaut. Il n'y
a pas de représentations théâtrales.
il n'y a pas davantage de vie de so-
ciété. Chacun est exilé vivant dans
une chambre d'hôtel exiguë, qui,
même chauffée, ne se prête pas aux
réunions.
« Alors, ajoute notre confrère, on
sr couche tôt. Le lit est la suprême
ressource contre le froid et contre
l'ennui. On dort beaucoup à Vichy,
et c'est peut-être ce qui explique que
la bonne humeur soit générale, mal-
gré les difficultés d'une vie singu-
lièrement amenuisée.
DIMANCHE PROCHAIN
Ce que sera
la cérémonie
de la
prestation
de serment
de la Légion
françaisè -
des combattants
de l'Afrique
du Nord
Les préparatifs de la Journée de
dimanche au Forum. - La
charpente 4e la grande stèle
centrale
(Y.W. 8007V
De la base de la stèle centrale, notre photographe a obtenu
- de bas en haut — cette curieuse perspective
(INFORMATION EN 2* PAGE.) (Y.W. 8008)
AXE CONTRE GRANDE-BRETAGNE
a
Activité diminuée
sur tous les - fronts
Communiqué britannique
Londres. — Le Ministère de l'air
communique :
Il n'y a eu aucune activité aérien-
ne ennemie au-dessus de l'Angleterre
dans la nuit du 14 au 15. Il n'y a
rien à signaler.
La journée de mardi a été tout
aussi calme en raison sans doute du
mauvais temps persistant au-dessus
des bases aériennes allemandes.
La R.A.F. n'a exécuté la nuit der-
nière aucun raid en raison du mau-
vais temps et de la mauvaise visibi-
lité due au brouillard au-dessus du
continent.
Attaque diurne, hier,
sur la Grande-Bretagne
Londres. — Le Ministère de l'air
communique :
Au cours de la journée, un avion
allemand a opéré la première atta-
que diurne contre la Grande-Breta-
gne depuis quatre jours. Cet appa-
reil piqua au-dessus d'un village de la
côte du sud-est de l'Angleterre, lan-
çant seize bombes autour de ce vil-
lage. On ne signale que peu de dé-
gâts et aucune victime.
Un autre appareil allemand a atta-
qué deux points du nord de; l'Ecosse.
Des bombes ont été lancées. H n'y
a ni victime ni dégât. -
La R.A.F. sur les côtes
de Norvège
Londres. — Le Ministère de l'air
communique :
Un petit nombre d'appareils de l'a-
viation côtière britannique ont atta-
qué des bases aériennes allemandes
en Norvège à Mandai et Forus.
Bien que le mauvais temps ait ren-
du les observations difficiles, on a
vu des bombes brûler sur l'aérodro-
me de Mandai.
A Stavanger, un appareil a lancé
des bombes qui ont. atteint en plein
un bateau à moteur. Des routes ain-
si qu'un Important pont de chemin
de fer ont été également bombardés
en Norvège.
Tous les appareils britanniques sont
rentrés indemnes à leurs bases.
Le survol de la Suisse ,
continue
Berne. *-■ Une alerte aux avions a
été donnée dans la matinée d'au-
jourd'hui dans différentes localités
suisses, notamment à Fribourg et Ge-
nève.
EN AFRIQUE
Si les Anglais s'emparent
de Tobrouk et de Derna
la guerre
changera d'aspect
Berne. — Le collaborateur de la
« Gazette de Lausanne » pour les af-
faires d'Italie qui connatt bien la Cy-
rénaïque, déclare que si les troupes
du général Wawel parviennent à fran-
chir l'immense glacis de Marmarique
et s'emparent encore de .Tobrouk et
de Dertia, la guerre changera complè-
tement d'aspect.
« En effet, écrit-il, l'armée britan-
nique se trouvera au pied des hauts-
plateaux de Cyrénaïque. Ce n'est là
qu'un fouillis de gorges, de ravins, de
cavernes et de maquis inextricables,
de genêts, de lentisques, de caroubiers
et d'oliviers sauvages. Les deux ad-
versaires ne lutteront donc plus en
superficie plateïforme avec des hori-
zons ouverts et illimités. La liberté
des mouvements en tous sens dispa-
raîtra. La flotte ne pourra plus ap-
puyer directement l'action des armées.
Depuis Derna, la côte est âpre, dé-
chiquetée. La route de Balbo ne suit
plus la mer mais se dirige vers les
hauts-plateaux. La guerre du désert
prendra fin. Des deux côtés, la ma-
chine militaire devra s'adapter à de
toutes autres tâches. La manœuvre
sera plus difficile, les opérations se-
ront moins de mouvement que de
siège. Elles reprendront vraisembla-
ment un aspect tactique. »
Communiqué italien
Rome. — En CyrénaUque, activité
intermittente d'artilleries et de pa-
trouilles dans la zone de Tobrouk et
dans celle de Djaraboub. Nos avions
ont bombardé efficacement des autos
blindées et des pièces d'artillerie en-
nemies. L'ennemi a effectué quelques
incursions sur des localités de Libye,
faisant quelques dégâts aux édifices.
En Afrique orientale, des engins mo-
torisés ennemis qui s'étaient appro-
chés d'une de nos positions à la fron-
tière soudanaise ont été repoussés
avec pertes.
(Lire la suite en deuxième page)
L'ECHO D'ALGER
20, rue de ia Liberté, Alger. Tél. 373-80, 81, 82. Adr. télégr.;
Echo Alger. Ch. px Alger 19.25 9 PARIS : 15. r. Feydeau 2.
40 CENTIMES
Publicité : AGENCE HAVAS, 57. rue d'Isly, Alger
Tél. : 352-82. 83. (Concessionnaire Agence Africaine.)
JEUDI
16
JANVIER
1941
30" ANNEH
N" 11:121 :
.49. t..
LE SALUT AU DRAPEAU
DANS LES ÉCOLES
L'ECOLE DES FILLES DE LA RUE CAUSSEMILLE
Le salut aux couleurs (Y.W. 8002)
Bier
en chantant
les écoliers
du département
ont hissé
les couleurs
Dans le centre
ouvrier de Belcourt
le préfet d'Alger
a présidé
à la cérémonie
inaugurale
aux écoles
de la, rue Caussemille
(Informations en 2' page)
ECOLE DES GARÇONS DE LA RUE CAUSSEMILLE
--- Les élèves chantent la « Marseillaise » (Y.W. 8003)
; Le Gouverneur général dans la région de Laghouat
L'a\ m' iral RBRIRl ,.
-*
reçoit un émouvant accueil
de la confrérie des Tidjani
et des guerriers Larbaa
Laghouat. — Dans le froid sec, au
petit jour nuageux, l'amiral Abrial a
quitté Laghouat ce matin pour une
randonnée à travers la région. Tadje-
mout était la première étape. La
piste qui va vers l'ouest serpente
pendant des kilomètres à travers
l'immense plaine rase et désolée, pi-
quetée seulement de touffes d'alfa, et
qui s'étend aux pieds du djebel Mi-
lok, la montagne en entonnoir, ain-
si nommée parce que, au sommet,
1 énorme masse rocheuse est creusée
en écuelle. La monotonie de la piste
heureusement assez bonne, n'est cou-
pée que par le passage d'un troupeau
redescendant vers le Sud à la re-
cherche d'un peu de chaleur. Car,
suivant une définition célèbre, « le
Sud est un pays chaud où il fait
froid ».
Au ksar de Tadjemout
On s'en aperçoit à Tadjemout,
petite oasis serrée autour d'un ksar
pittoresque, où le vent glacial souf-
flait quand le caïd Rabhi Abdelkader
accueillit le gouverneur général par
un compliment très bien tourné, ce-
pendant que les hommes du village,
rangés sur la grande place, criaient
des « Vive Pétain ! Vive Abrial ! »
et « El : Hafia 1 » avec tout leur
cœur.
L'amiral Abrial remarqua avec plai-
sir qu'il y avait parmi eux de nom-
breux médaillés militaires. Du haut
des collines où est bâti le ksar, le
gouverneur admira les beaux jardins
de l'oasis où dominent de splendides
abricotiers.
Chez Aurélie Tidjania
Puis, par un bled de plus en plus
désolé, le cortège gagna Kourdane,
maison de campagne célèbre surtout
parce qu'ellç est l'œuvre d'Aurélie Pi-
card qui, on le sait, fut successive-
ment l'épouse de deux chefs de con-
frérie et de Si Amor Tidjani, son
khalifa en même temps que son cou-
sin? On parcourut les appartements
de la villa centrale où vécut Aurélie
Tidjania, notamment son ancien sn,
Ion où voisinent, dans un assembla-
ge pittoresque, les objets d'un inté-
rieur champenois de la fin du dix-
neuvième siècle et de magnifiques
armes et bijoux Indigènes travaillés
avec art.
Dans les jardins, le cortège alla
jusqu'au tombeau d'Aurélie Tidjania
situé au Died de la petite kouba qui
entoure de ses murs le tronc de l'ar-
bre où, elle et son premier mari,
s'asseyaient le soir, et à l'ombre du-
quel ce dernier, par une touchante
pensée, voulut être enterré
Avant de partir, Si Amor adressa
au nom du chef des Tidjani l'expres-
sion du dévouement traditionnel de
la confrérie. L'amiral félicita les Tid-
jani de leur fidélité séculaire et dit
sa satisfaction. Avant de partir il
fit un don à la zaouia.
A la zaouïa des Tidjani
Sous le soleil réapparu un moment,
le cortège gagna Aïn-Madhi, siège de
la confrérie.
A l'entrée du village, l'agha Ben
Salem et les habitants rangés en files
impressionnantes, saluèrent leur hôte
puis l'accompagnèrent à la mosquée
où est enterré le fondateur de la con-
frérie, Si Ahmed Tidjani. Le chef de
l'Algérie s'arrêta dans cette petite piè-
ce pleine de bannières multicolores,
de tapis, d'horloges anciennes, de-
vant le simple tombeau creusé dans
le sol et couvert de faïences.
n alla ensuite Jusqu'à l'ouvroir où
deux jeunes Françaises travaillent
avec mérite à l'enseignement théori-
que et pratique de petites filles mu-
sulmanes qui y apprennent la bro-
derie et le tissage.
A El-Haouita
Poursuivant sa route, le cortège
s'arrêta quelques Instants dans le
pauvre petit village d'El-Haouita, où
les habitants saluèrent avec une foi
émouvante le représentant de la
France qui, ému, ne pouvant toucher
les mains à tous, tint à se rendre
auprès du doyen du village pour lui
remettre une obole. Par ailleurs, l'a-
miral donna des Instructions pour
que deux quintaux de blé soient re-
mis au village pour les miséreux, à
titre de don personnel.
Chez les guerriers Laarba
Encore un court arrêt sur la piste
pour interroger des chameliers d'une
caravane de sel remontant vers leNoid
et ce fut l'arrivée au camp de Laar-
ba, dont tous les hommes étaient à
cheval pour recevoir le héros de Dun-
kerque.
Devant les tentes brunes dressées
dans la vaste plaine, le bach-agha Ma-
roun, khalifa de son père le chef d s
Laarba, salua du haut de sa monture
l'amiral Abrial
— Nous sommes des hommes da
poudre, dit-il. Le maréchal et vous,
êtes également des hommes de pou-
dre. C'est pourquoi nous vous vénc:
rons et vous aimons. Nous sommes
ici les amis et les serviteurs de la
France, fils d'amis et de serviteurs
de la France. Vous pouvez avoir con-
fiance en nous ».
(Lire la suite en deuxième page)
Conférence de guerre
à Tokio
L'armée
est déterminée
a parer
à tout événement
Tokio. — Le ministre japonais de
la guerre a présidé, aujourd'hui une
conférence à laquelle avaient été
convoqués une douzaine de généraux
en retraite, presque tous anciens mi-
nistres de la guerre ou anciens pre-
miers ministres.
L'objet de cette conférence est
l'examen de la situation actuelle pré-
sentée dans les rapports que sou-
mettront le chef d'état-major de
l'armée, le ministre de la Justice, le
vice-ministre de la Guerre, le chef
de bureau des affaires militaires. Ces
deux derniers, déclare l'agence Doméi
affirmeront la ferme détermination
de l'armée de parer à tout événe-
ment.
La place Bellecour
à Lyon
gardera son nom
Lyon — « Le Nouvelliste de Lyon »
annonce que la place Bellecour gar-
dera son nom. Il écrit :
« Il avait été question dedél-¡aptise.
la place Bellecour et d'en :Rlre la
place Maréchal Pétain. Nous iroyon.,
savoir que sur le désir du maréchal
ce projet va être abandonné. L'hom-
mage de la municipalité à l'illustre
chef prendra une autre forme ».
L'écrivain
Pierre Mille
vient de mourir
Paris. — L'écrivain Pierre Mille
vient de mourir à Paris. Il était âgé
de 77 ans. Il était né à Choisy-le-
Roi en 1864. Il avait été chef de
cabinet du secrétariat général de
Madagascar, puis chargé de missions
en Afrique occidentale française, en
Indochine et dans l'Inde anglaise. Il
fut correspondant de guerre du
« Journal des Débats » pendant la
guerre gréco-turque (1897) et du
« Temps » pendant la guerre 1914-
1918. Romancier colonial et essayiste,
11 laisse une œuvre considérable qui
lir comprend pas moins d'une cin-
quantaine de volumes dont nous ci-
terons « De Thessalie en Crète ».
« Au Congo Belge », « Sur la vaste
terre des paraboles », et diverses his-
toires exotiques, etc. Dans son ro-
man « Barnavaux » et « Quelques
femmes », il a créé un pittoresque
type de colonial ironiste et jovial qui
a connu un vif succès.
Il était membre du Conseil supé-
rieur économique et président de
lAcadémie des sciences coloniales.
LOTERIE NATIONALE
Le tirage -
de la quinzième tranche
aura lieu le 23 janvier
Clermont-Ferrand. — On nous com-
munique que le tirage de la quin-
zième tranche de la Loterie natio-
nal 1940 sera assuré le jeudi 23 jan-
vier courant à 20 heures, à Paris
salle Pleyel.
JOURS DÉCISIFS aux ÉTATS-UNIS )
Lois sociales, mesures économiques
travaux du Congrès, politique
toute l'activité du pays
est dirigée
vers un seul but:
LADEFENSE
NATIONALE
Dans tout le pays
etjusqu'aucinéma
se pose la ques-
tion de la guerre
et des pouvoirs
du président
M. ROOSEVELT
aurait adressé un
message person-
nel à Sa Majesté
Victor- Emmanuel
d'Italie
M. Roosevelt désire
que la décision soit prise
en pleine connaissance
de cause
par les représentants
du peuple
Washington. — L'annonce faite par
M Early, secrétaire de M. Roosevelt,
que la décision fixant la durée des
pleins pouvoirs pour aider l'Angle-
terre serait laissée au Congrès, con-
firme l'information donnée hier par
l'agence Havas selon laquelle l'ad-
ministration était disposée à accepter
une formule de compromis.
Les milieux politiques relèvent que
M Roosevelt n'a pas l'Intention de
brusquer le Congrès et de placer l'o-
pinion devant le fait accompli.
Tout en souhaitant qu'en raison de
l'urgence des problèmes les débats
ne soient pas prolongés Inutilement,
le chef de l'exécutif désire que la
décision soit prise par les représen-
tants du peuple américain en pleine
connaissance de cause.
C'est par cette considération que
s'explique, dit-on, l'envol au cours
de ces dernières semaines de plu-
sieurs observateurs et experts sus-
ceptibles d'apporter des renseigne-
ments aux Etats-Unis.
Le colonel Donovan. spécialiste des
questions de défense nationale, et M.
Hopkins, envoyé personnel de M.
Roosevelt, séjournent en Angleterre.
On note également que l'administra-
tion, loin de s'opposer au départ
pour l'Europe de M. Wilkie, adver-
saire de M. Roosevelt lors de la cam-
pagne présidentielle, voit ce voyage
d'un œil favorable parce que les
consultations effectuées par le leader
américain pourront servir à éclairer
l'opinion de son parti.
La Commission
des Affaires étrangères
veut entendre partisans
et adversaires de la loi
Washington. — M. Bloom, président
de .Commission des Affaires étran;
gères de la Chambre des représen-
tants, a annoncé que l'examen par la
Chambre du projet de « prêt ou
bail » commencerait demain par l'au-
dition du secrétaire d'Etat, M. Cor-
dell Hull. Celui-ci sera suivi par le
secrétaire du Trésor. M. Morgenthau,
le secrétaire de guerre, M. Stimson et
jeudi par le secrétaire de la marine,
le colonel Knox et par le commissaire
de la défense, M. Knudson.
M. Bloom a souligné qu'il désirait
seulement que ces ministres « aidas-
sent la commission à avoir une vue
claire au projet de loi ».
M. Bloom a déclaré qu'il lui plai-
sait beaucoup d'entendre également
comme plusieurs membres du Congrès
l'onot suggéré, MM. Hoover, Landon,
Wilkie, Bullitt et Keneddy. Il lui plai-
rait aussi que la commission ouvrit
ses portes aux adversaires aussi bien
qu'aux partisans de la loi.
« Tout autre projet
aboutira
à un chèque en blanc »
déclare M. Roosevelt
Washington. — Hier, à une confé-
rence de presse, un journaliste a de-
mandé à M. Roosevelt s'il pouvait
prendre position au sujet de la ques-
tion de savoir s'il accepterait une li-
mitation aux pouvoirs que lui con-
Le froid en Méditerranée
30 tonnes de poissons
meurent de froid
autour de Djerba !
Sousse. — La mer vient d'être très
agitée autour de l'ile de Djerba em
pêchant les pêcheurs nombreux dan"
l'île de prendre le large. Un phéno-
mène curieux s'est produit. La mer a
rejeté une trentaine de tonnes de
gros poissons qui firent la Joie de3
pêcheurs djerbiens. Selon certains
pêcheurs d'Adjin, ces poissons ayant
quitté les profondeurs chaudes de la
mer ont rencontré des régions trôs
froides et ont été aveuglés et saisis.
La mer les a rejetés sur le rivage où
les pêcheurs ont pris cette pêche m'
raculeuse. 20.000 kilos de poissons ont
été dirigés sur le nord et Sfax, no-
tamment, le restant étant vendu dans
l'île de Djerba.
M G.
Série spéciale
de baccalauréat
pour les jeunes gens
libérables
Vichy. — Une série spéciale de bac-
calauréat aura lieu en février. Elle
est réservée aux jeunes gens des
classes 1938 et 1939 libérés du servi-
ce militaire et à ceux de la classe
1C40 ayant achevé leur stage dans les
camps.
TURQUIE
La fête
du Kourban Baïram
a commencé hier
Ankara. — Au lever du jour ce
matin, trois coups de canon ont an-
noncé la fête religieuse du Kourban
Baïram, qui dure trois jours.
Après la prière à la mosquée, les
sacrifices rituels des moutons ont été
effectués. Tandis que le sang des vic-
times rougissait le blanc tapis de
neige, celle-ci tombait toujours à
gros flocons. Les dépouilles des vic-
times seront vendues au profit de
l'aide d'hiver aux soldats montant
la garde aux frontières.
fère le projet de loi de « prêt ou
bail ».
Le président s'est refusé à répon-
dre à la question.
En réponse à ceux qui prétendent
que le bill lui confère une sorte de
chèqup en blanc, le président a dit :
« Quelqu'un doit rédiger un autre
projet qui aboutira au même résul-
tat et personne ne pourra qualifier
ce projet de chèque en blanc. »
Le cinéma
est pour la guerre
écrit le sénateur Heeler
Washington. — Le sénateur Heeler,
président de la. Commission du Sénat
pour le commerce entre les Etats,
commission qui s'occupe des affaires
Intéressant l'industrie cinématogra-
phique publie le texte de la lettre
qu'il a envoyée à la société « Para-
mount ».
Cette lettre dit notamment : « La
propagande pour la guerre qui est
entreprise par les compagnies ciné-
matographiques de ce pays atteint
un degré tel que je crois qu'il fau-
dra introduire une législation régle-
mentant cette industrie en cette ma-
tière, à moins que l'industrie ciné-
matographique ne fasse preuve d'une
attitude plus impartiale. »
Appel de milices au service actif
Washington. — M. Roosevelt a si-
gné un décret stipulant que six au-
tres divisions de milices d'Etat au-
ront à faire un service militaire ac-
tif d'une année.
Le sénateur Capper
combattra le projet
Washington. — Au cours de la
séance à la suite de laquelle le Sé-
nat s'est ajourné hier jusqu'à Jeudi,
le sénateur Capper a déclaré qu'il
était « opposé à l'idée grandiose que
la destinée des Etats-Unis était de
faire la police dans le monde ».
Il a ajouté qu'il combattrait le
projet de loi de « prêt ou bail »
parce qu'il accordait « des pouvoirs
dictatoriaux illimités » au président.
Il a déposé au Congrès une adresse
contre la loi.
(Lire la suite en deuxième page)
A Aïn-Taya et à La-Pérouse
Le directeur de la jeunesse
visite le camp de chefs
et les «Compagnons-marins»
L'ancien fortin de La Pérouse est devenu le refuge d'un camp
de « compagnons-marins » (Y.W. 8009)
L'ancienne petite gare des C.F.R.A.
à Aïn-Taya, longtemps désertée, vit
maintenant d'une vie nouvelle. Les
« Compagnons de France. y ont élu
domicile. Ils ont à leur coutume mo-
Carte nationale
de priorité
aux mères
de famille
La préfecture nous communique :
Par arrêté en date du 8 janvier
1941, le gouverneur général de l'Algé-
rie a rendu applicables aux commu-
nes ci-après du département les dis-
positions de son arrêté du 1er octo-
bre 1940 étendant à l'Algérie les
prescriptions du décret-loi du 14
août 1940 relatifs à la carte natio-
nale de priorité :
Alger, Affreville, Blida, Boufarik.
Cherchell, EI-Biar, Guyotville, Hus-
aein-Dey, Koléa, Kouba Maison-Car-
rée, Marengo, Médéa, Miliana, Or-
léansville, Saint-Eugène, Ténès, Tizi-
Ouzou.
Cette carte sera délivrée par la mai-
rie de leur résidence :
1° Aux mères de famille européen-
nes ou Indigènes ayant au moins 3
enfants vivants de moins de 14 ans
ou 2 enfants vivants de moins de 41
ans ;
2o Aux mères décorées de la mé-
daille de la famille française.
Les Intéressées seront avisées par
un communiqué ultérieur émanant
des mairies de la date à laquelle
elles pourront présenter leurs deman-
des.
La validité de la carte est de deux
ans. Elle confère aux titulaires un
droit de priorité pour l'accès aux bu-
reaux et aux guichets des adminis-
trations et services publics, aux
transports publics et aux magasins
de commerce. L'attention des admi-
nistrations publiques, des concession-
naires et entrepreneurs de services
publics, des directeurs et gérants des
magasins de commerce est tout spé-
cialement appelée sur l'obligation qui
leur est faite à cet égard.
Les mères de familles résidant dans
les communes non mentionnées ci-
dessus bénéficieront des avantages
conférés par la carte de priorité sur
simple présentation de la carte qui
leur est délivrée par les chemins de
fer algériens au titre des familles
nombreuses.
Communistes
condamnés à Lyon
Lyon. - Le tribunal correctionnel
de Lyon a condamné 21 militants
communistes, pour propagande sub-
versive, à des peines variant de un
mois à trois ans de prison. Sous le
coup de la même inculpation, un
autre militant a été condamné par
défaut à cinq ans de prison et 5.000
francs d'amende.
difié la géographie locale, construit
une route d'accès, dressé les tentes
de leur camp, transformé la gare en
Intendance. C'est là qu'est installé le
camp de chefs qu'a visité hier M.
Raymond Coche, directeur régional de
la jeunesse en Algérie : repas en
commun, audition de chants, entre-
tiens amicaux avec les vingt futurs
moniteurs sur le thème du « travail
d'équipe ».
Puis en compagnie du chef Duchê-
ne-Marullaz, du docteur R. Glllot, des
compagnons Cale, Lhote, Le Targui.
Sandhal, Dumarçais, Gentilhomme, le
directeur de la jeunesse se rendit à
La Pérouse où, dans un ancien fortin
de la défense côtière, sont installés
quarante « compagnons-marins » qui,
sous la conduite du chef Nami, trans-
forment eux aussi le paysage, abat-
tant une butte pour fonder un stade,
aménageant une petite crique pour
leur petits flotte d'instruction, pro-
jetant d'édifier toute une cité mari-
time sur cet éperon rocheux, battu
par les vents toniques de la Méditer-
ranée française.
En dépit de ce qu'on dit.
Non, la vie à Vichy
n'est pas facile
Voici le tableau qu'en fait un neutre
impartial dans le journal « La Suisse »
Clermont-Ferrand. — Il est assez
courant, dans la presse parisienne no-
tamment de dépeindre sous un jour
avantageux, voire prospère, la vie que
l'on mène à Vichy. Nous aurons quel-
que jour vraisemblablement le loisir
de montrer ce que peut avoir de dé-
plaisant, c'est le moins que l'on
puisse dire, cette tendance marquée
par certains Français de discréditer
d'autres Français, et cela en présen-
ce des troupes d'occupation. Ce qui
nous parait intéressant aujourd'hui,
c'est de répondre aux campagnes
sournoises menées par des personna-
ges qui n'ont d'autre mandat que
celui qu'ils s'attribuent eux-mêmes,
par le témoignage Impartial d'un
jCurnal dont on a pu apprécier, de-
puis surtout nos malheurs, la sûreté
d'information et la sagesse de juge-
ment.
Un collaborateur de la « Suisse »
a fait dernièrement un séjour à Vi-
chy, dont il brosse un premier ta-
bleau dans le numéro de son jour-
nal daté du 12 janvier.
D'abord, à l'arrivée à Vichy, on se
met en quête d'une chambre. Bien
heureux si l'on en trouve une im-
médiatement. Elle est froide, glaciale
même. On s'étonne ? Tout le monde
est réduit au même sort.
« Avec le gouvernement, écrit no-
are confrère, cinq mille fonctionnai-
res ont dû se loger dans la petite
ville thermale. Or, celle-ci n'est équi-
pée que pour la saison d'été. Deux
mille chambres seulement sont pour-
vues d'un moyen de chauffage. D'ail-
leurs. 11 ne suffit pas de posséder un
calorifère pour avoir chaud. Le char-
bon est rare, très rare. Combien sont-
ils. les débrouillards qui ont pu un
jour se procurer cent kilos de la pré-
cieuse marchandise ? D'autres, pen-
dant leurs heures de liberté, vont a
ia recherche de bois mort, qu'ils es-
saieront de faire flamber malgré son
humidité, et maintenant il faut al-
ler loin de Vichy pour rassembler
les éléments d'un maigre fagot : les
alentours ont été prospectés depuis
longtemps. »
Alors, dira-t-ori, 11 y a le café. D'a-
bord. tout le monde a eu cette idée
d'aller se chauffer au café. Mais il
y a ceux qui sont bien chauffés, et
ils sont rares et les places y font
prime, et ceux qui sont mal chauffés
ou qui ne le sont pas du tout. Qu'y
boit-on ? Le matin, boisson brune :
le café a présidé à sa confection
dans la proportion d'un tiers, le res-
te est fourni par des pépins de to-
mates, des cosses de fève, de l'orge.
encore d'autres denrées, et ce jusqu'à
15 heures ; au delà, il faut se ra-
battre sur les Infusions « sacchari-
nées », bien entendu, car de sucre 11
n'est pas question.
« Quatre jours par semaine on peut
boire de l'alcool, note le collabora-
teur de la « Suisse ». Les liqueurs
sont toujours bonnes, mais le choix
est très limité. Trop de fabriques se
trouvaient dans la zone occupée, et
le prix en est prohibitif pour les
bourses moyennes. Quant aux apéri-
tifs, Ils ne contiennent plus que
15,9 degrés d'alcool. La santé y ga-
gne ce que le goût y pert.
» Tout ceci ne serait pas très gra-
ve si les habitants de Vichy ne de-
vaient pas, pour avoir chaud, se po-
ser chaque jour, aux heures de li-
berté, cette difficile question : « On
va au café, mais que boirons-nous? »
Et les distractions ? Parlons-en.
Certes., il y a le cinéma, mais qu'y
voit-on ? Tous les vieux films de ces
dix dernières années. Il n'y a pas de
concerts à Vichy, sauf exceptionnel-
lement, tel l'admirable audition
qu'ont donnée, dimanche dernier, au
profit du Secours national, Alfred
Cortot et Jacques Thibaut. Il n'y
a pas de représentations théâtrales.
il n'y a pas davantage de vie de so-
ciété. Chacun est exilé vivant dans
une chambre d'hôtel exiguë, qui,
même chauffée, ne se prête pas aux
réunions.
« Alors, ajoute notre confrère, on
sr couche tôt. Le lit est la suprême
ressource contre le froid et contre
l'ennui. On dort beaucoup à Vichy,
et c'est peut-être ce qui explique que
la bonne humeur soit générale, mal-
gré les difficultés d'une vie singu-
lièrement amenuisée.
DIMANCHE PROCHAIN
Ce que sera
la cérémonie
de la
prestation
de serment
de la Légion
françaisè -
des combattants
de l'Afrique
du Nord
Les préparatifs de la Journée de
dimanche au Forum. - La
charpente 4e la grande stèle
centrale
(Y.W. 8007V
De la base de la stèle centrale, notre photographe a obtenu
- de bas en haut — cette curieuse perspective
(INFORMATION EN 2* PAGE.) (Y.W. 8008)
AXE CONTRE GRANDE-BRETAGNE
a
Activité diminuée
sur tous les - fronts
Communiqué britannique
Londres. — Le Ministère de l'air
communique :
Il n'y a eu aucune activité aérien-
ne ennemie au-dessus de l'Angleterre
dans la nuit du 14 au 15. Il n'y a
rien à signaler.
La journée de mardi a été tout
aussi calme en raison sans doute du
mauvais temps persistant au-dessus
des bases aériennes allemandes.
La R.A.F. n'a exécuté la nuit der-
nière aucun raid en raison du mau-
vais temps et de la mauvaise visibi-
lité due au brouillard au-dessus du
continent.
Attaque diurne, hier,
sur la Grande-Bretagne
Londres. — Le Ministère de l'air
communique :
Au cours de la journée, un avion
allemand a opéré la première atta-
que diurne contre la Grande-Breta-
gne depuis quatre jours. Cet appa-
reil piqua au-dessus d'un village de la
côte du sud-est de l'Angleterre, lan-
çant seize bombes autour de ce vil-
lage. On ne signale que peu de dé-
gâts et aucune victime.
Un autre appareil allemand a atta-
qué deux points du nord de; l'Ecosse.
Des bombes ont été lancées. H n'y
a ni victime ni dégât. -
La R.A.F. sur les côtes
de Norvège
Londres. — Le Ministère de l'air
communique :
Un petit nombre d'appareils de l'a-
viation côtière britannique ont atta-
qué des bases aériennes allemandes
en Norvège à Mandai et Forus.
Bien que le mauvais temps ait ren-
du les observations difficiles, on a
vu des bombes brûler sur l'aérodro-
me de Mandai.
A Stavanger, un appareil a lancé
des bombes qui ont. atteint en plein
un bateau à moteur. Des routes ain-
si qu'un Important pont de chemin
de fer ont été également bombardés
en Norvège.
Tous les appareils britanniques sont
rentrés indemnes à leurs bases.
Le survol de la Suisse ,
continue
Berne. *-■ Une alerte aux avions a
été donnée dans la matinée d'au-
jourd'hui dans différentes localités
suisses, notamment à Fribourg et Ge-
nève.
EN AFRIQUE
Si les Anglais s'emparent
de Tobrouk et de Derna
la guerre
changera d'aspect
Berne. — Le collaborateur de la
« Gazette de Lausanne » pour les af-
faires d'Italie qui connatt bien la Cy-
rénaïque, déclare que si les troupes
du général Wawel parviennent à fran-
chir l'immense glacis de Marmarique
et s'emparent encore de .Tobrouk et
de Dertia, la guerre changera complè-
tement d'aspect.
« En effet, écrit-il, l'armée britan-
nique se trouvera au pied des hauts-
plateaux de Cyrénaïque. Ce n'est là
qu'un fouillis de gorges, de ravins, de
cavernes et de maquis inextricables,
de genêts, de lentisques, de caroubiers
et d'oliviers sauvages. Les deux ad-
versaires ne lutteront donc plus en
superficie plateïforme avec des hori-
zons ouverts et illimités. La liberté
des mouvements en tous sens dispa-
raîtra. La flotte ne pourra plus ap-
puyer directement l'action des armées.
Depuis Derna, la côte est âpre, dé-
chiquetée. La route de Balbo ne suit
plus la mer mais se dirige vers les
hauts-plateaux. La guerre du désert
prendra fin. Des deux côtés, la ma-
chine militaire devra s'adapter à de
toutes autres tâches. La manœuvre
sera plus difficile, les opérations se-
ront moins de mouvement que de
siège. Elles reprendront vraisembla-
ment un aspect tactique. »
Communiqué italien
Rome. — En CyrénaUque, activité
intermittente d'artilleries et de pa-
trouilles dans la zone de Tobrouk et
dans celle de Djaraboub. Nos avions
ont bombardé efficacement des autos
blindées et des pièces d'artillerie en-
nemies. L'ennemi a effectué quelques
incursions sur des localités de Libye,
faisant quelques dégâts aux édifices.
En Afrique orientale, des engins mo-
torisés ennemis qui s'étaient appro-
chés d'une de nos positions à la fron-
tière soudanaise ont été repoussés
avec pertes.
(Lire la suite en deuxième page)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k75872903/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k75872903/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k75872903/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k75872903/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k75872903
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k75872903
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k75872903/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest