Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1940-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 15 janvier 1940 15 janvier 1940
Description : 1940/01/15 (A29,N10754). 1940/01/15 (A29,N10754).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585566v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
29* ANNÉE — N° 10.754
LUNDI 15 JANVIER 1940
Chèques Postaux: ALGER 19-25
40 CENTIMES
Adressetéléqraphique : ECHO ALGER
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PARIS. Ag. Havas,
62. r. Je Richelieu
Et dans toutes
ses succursales
de Province
DU RHIN
A LA MOSELLE
AUCUNE ACTION
IMPORTANTE
Activité
des aviations
La situation
sur le front français
Paris, 14 janvier. — Tandis que
sur le front terrestre on ne peut
ABRI POUR AVIONS. — Une ingénieuse protection contre les
intempéries pour les moteurs d'avions quelque part en France
(2.575.)
enregistrer aucune modification
de la situation, qui reste calme,
dans les airs se manifeste une
cette recrudescence des opérations
S notamment de reconnaissances
lointaines. ,
Sans parler des grands raids
accomplis par la Royal Air Force
au-dessus de l'Allemagne orienta-
le et la Bohême-Moravie, les ap-
pareils de reconnaissance français
ont survolé toute l'Allemagne du
sud qui, comme on le sait, est
parcourue par un grand axe de
communications ferroviaires et
routières tout le long de la vallée
du Danube.
D'autre part, sur le front lui-
même et ses arrières se sont dé-
roulées de très nombreuses mis-
sions photographiques et de re-
connaissance. Naturellement, les
chasseurs ont également pris l'air
en grand nombre.
Du côté allemand, on a pu en-
registrer une activité semblable.
Les appareils germaniques de
reconnaissance lointaine ont sur-
volé les régions du nord et de l'est
de la France. Au cours de ces
oPérations, un appareil ennemi a
y été abattu dans la région du nord.
Sur terre, à part les opérations
/habituelles des patrouilles et des
détachements de reconnaissance,
11 n'y a eu que des tirs d'artille-
rie allemande, toujours dans les
mêmes secteurs au nord de Bitche
et immédiatement à l'est des Pe-
tites Vosges.
265e COMMUNIQUÉ
OFFICIEL
(14 janvier, matin)
Nuit calme.
Dans la journée du 13,
un avion ennemi a été
abattu dans 'nos lignes.:
266e COMMUNIQUÉ
OFFICIEL
(14 janvier, soir)
Rien d'important à si-
gnaler au cours de la
journée.
LES PERMISSIONS
du corps
expéditionnaire
britannique
SONT SUPPRIMÉES
Londres, 14 janvier. — On an-
nonce de Londres que toutes les
permissions du corps expédition-
naire britannique en France sont
provisoirement supprimées. >
ALERTE AUX NEUTRES
La Hollande et la Belgique
fortifient leur système défensif
TOUS LES PERMISSIONNAIRES SONT RAPPELÉS
Les populations s'inquiètent
de l'agitation allemande à leurs frontières
DANS LES AIRS
Uqjilfui de représailles
est au point
au cas de bombardement
des populations civiles
Londres, 14 janvier. — L'expert
aéronautique du « Sunday Chroni-
cle » précise que si les aviateurs
allemands bombardaient l'Angle-
terre et causaient la mort de
civils, la Royl Air Force est prête
à user de représailles, selon des
plans déjà établis.
Il appelle que le 14 septembre,
le premier ministre a déclaré aux
Communes que l'Angleterre ne re-
courra jamais à des bombarde-
ments de femmes et enfants dans
le seul dessein de terroriser, mais
toutefois, à condition que l'enne-
mi agisse de même. Au cours des
récentes semaines, les détails de
l'organisation et le déploiement
des escadrilles de bombardement
britanniques ont été mis au point
et la tactique de la Royal Air
Fores a été fixée.
SUR MER
Cinq rescapés du cargo
norvégien « Fredville »
recueillis par un vapeur
suédois
Oslo, 14 janvier. — Le vapeur
suédois « May » naviguant sous le
drapeau panamien est arrivé à
Kopervik, ce matin, amenant cinq
hommes appartenant à l'équipage
du cargo norvégien « Fredville »{
de 1750 tonnes, qui heurta une
mine dans la mer du Nord, alors
qu'il se rendait de Norvège à
Méthil.
Onze membres de son équipage
manquent et on craint qu'ils aient
péri.
(Lire la suite en deuxième page)
La Hollande
prend ses piécautions
LES PERMISSIONS
sont supprimées
et les permissionnaires
--- rappelés
Amsterdam, 14 janvier. — Les
autorités militaires hollandaises
ont décidé, par mesure de précau-
tion, de supprimer jusqu'à nouvel
ordre toutes les permissions dans
l'armée et de rappeler tous les
permissionnaires.
Symptômes défavorables
Amsterdam, 14 janvier. — L'in-
formation du service de presse
gouvernemental annonçant la sup-
pression des permissions fait al-
lusion à certains symptêmes défa-
vorables dans la situaion inter-
nationale.
Il convient de noter à cet égard
l'allégation émise dans le commu-
niqué allemand qu'un avion néer-
landais aurait survolé la frontiè-
re allemande près de Nordhorn et
aurait violé le territoire allemand.
Vive et subite agitation
des Allemands
à la frontière hollandaise
« Quelque chose se préparè-
rait de Pautre côté du Rhin
en face de la Hollande »
écrit le « Maasbode »
Amsterdam, 14 janvier. — Depuis
l'alerte très vive du début de no-
vembre, la Hollande n'avait pas
connu de menace aussi précise que
celle qui se dessine à nouveau de-
puis quelques jours à la frontière
germano-hollandaise.
La Belgique d'abord, la Hollande
ensuite, très vraisemblablement en
accord complet, ont pris des mesu-
res de précaution qui rappellent
étrangement celles qui furent pri-
ses vers le 10 novembre.
Bien que les milieux gouverne-
mentaux hollandais se montrent
très réservés et s'abstiennent de
commenter la mesure qui a été
prise aujourd'hui, ainsi que le com-
munique de Obrkommando un Al-
lemand, on note, comme en no-
vembre, une inquiétude croissante
dans la population, particulière-
ment dans les provinces orientales
des pays exposés à subir les pre-
mières attaques au cas où les diri-
geants nazis passeraient de la me-
nace à l'exécution.
Du côté allemand, les renseigne-
ments qu'on possède jusqu'ici, sont
fragmentaires. La menace qui pèse
sur la Hollande et la Belgique s'est
extériorisée de diverses façons.
Dans le domaine politique on a re-
levé, ces temps derniers, dans la
presse allemande, une série d'arti-
cles accusant les neutres de violer
la neutralité en continuant à faire
partie de l'organisation de Genève.
A cela on a répondu dans diverses
capitale neutres, à La Haye en
premier lieu, que la Hollande res-
terait membre de la S.D.N.
Le communiqué officiel hollan-
dais rappelait, en outre il y a quel-
ques jours, que la Hollande, con-
trairement à certaines rumeurs
malintentionnées, était décidée à
défendre son indépendance et son
territoire par tous les moyens et de
tous côtés.
(Lire la suite en deuxième page)
QUELQUE PART EN FRANCE. — Des soldats anglais se restaurant et se réchauffant dans la neige
- 2.606.),
La Belgique intensifie !
ses mesures de sécurité
Une inquiétude certaine
règne parmi la population
Amsterdam, 14 janvier. — Le
rappel de tous les permissionnaires
en Belgique a causé une fo sen-
sation aux Pays-Bas.
Les journaux publient la nouvelle
généralement sans commentaires
mais en bonne place. Cependant
le journal d'Amsterdam « Télé-
graaf » sous le titre : « La Belgi-
que veille à sa sécurité publie un
petit commentaire de son corres-
pondant à Bruxelles.
Après s'être élevé contre les bruits
tendancieux et exagérés qui ont
circulé ces jours-ci, le correspon-
dant hollandais souligne néanmoins
l'inquiétude certaine qui règne par-
mi la population belge en relation
avec le fait qu'au cours des der-
niers jours des avions étrangers ont
survolé le territoire belge.
On a été notamment fort ému en
Belgique poursuit le correspondant
lorsque l'équipage d'un avion alle-
;ua,ild atterrissant sur le territoire
belge essaya de brûler ses papiers
de bord.
La réception par le roi du lieu-
tenant général Denis, ministre de
la Guerre et du général Van de a
Berge, chef d'état-major général,
a retenu également l'attention de la
population.
(Lire la suite en deuxième page)
Mme André Maginot devant le portrait de son fils dans sa villa
d'Enghien-les-Bains (37.996.)
Mensonges allemands
Aucun avion hollandais
n'a survolé l'Allemagne
Amsterdam, 14 janvier. — Un
communiqué gouvernemental hol-
landais dément formellement l'in-
formation donnée aujourd'hui par
un communiqué du grand état-
major allemand d'après lequel un
avion militaire hollandais aurait
survolé, le 13 janvier a midi, la
région allemande de Nordhorn.
L'enquête menée à ce sujet par
les autorités hollandaises, dit !e
communiqué gouvernemental néer-
landais, a prouvé l'inexactitude de
cette allégation.
--- Inconscience - ou bluff ? --
Si le Reich
était victorieux
le monde serait
un - empire allemand
Hitler et Ribbentrop
exploitent déjà
la victoire germanique
Londres, 14 janvier. — Selon le
rédacteur diplomatique du « Sun-
day Chronicle », Hitler et Ribben-
trop ont établi un plan de buts de
guerre en six points qui consti-
tuerait les conditions de paix qu'ils
imposeraient aux alliés si l'Alle-
magne était victorieuse.
Ces conditions seraient publiées
prochainement en Allemagne et
certains milieux suisses en seraient
déjà informés :
1° Tous les territoires anglais et
français d'Afrique devraient être
livrés à l'Allemagne.
3° La Frande et l'Angleterre de-
Reich l'Alsace et la Lorraine.
3" La Farnce et l'Angleterre de-
vraient payer à l'Allemagne une in-
demnité de guerre en or suffisante
pour renflouer le Reich.
Comme l'Allemagne a une dette
de guerre actuelle d'environ 4 mil-
liards de livres sterling, l'indemni-
té serait dans cet ordre de gran-
deur, plus le paiement de toutes les
dettes de guerre nazies.
4o L'Angleterre devrait accorder
à l'Allemagne la clause de la na-
tion la plus favorisée y compris
dans les Dominions et l'Inde.
5° Des concessions financières et
économiques spéciales devraient
être accordées par la France et
l'Angleterre au Reich de manière
à instituer l'hégémonie politique et
économique de celui-ci.
60 Enfin la France serait forcée
de signer un traité d'alliance avec
l'Allemagne pour une durée de 25
ans.
V
CRISE MINISTÉRIELLE
AU -- JAPON !
L'amiral YONAI
adversaire
d'une alliance militaire
avec le Reich
est chargé de former
le nouveau
gouvernement
SA DÉSIGNATION
SERA BIEN ACCUEILLIE
A PARIS, LONDRES
ET WASHINGTON
Paris, 14 janvier. — La crise
qui vient de s'ouvrir officiellement
à Tokio n'était pas imprévue. En
effet, depuis une huitaine de jours
la retraite du cabinet Abe était
tenue pour certaine et si la nou-
velle définitive a été retardée, c'est
qu'on espérait faire connaître en
même temps les noms des nou-
veaux ministres. Or, tous les hom-
mes d'Etat auxquels on s'était
adressé s'étaient récusés, et tout
spécialement le prince Konoy.
Les causes de cette crise sont
nombreuses. Elle résulte, en réalité,
du malaise qui s'est abattu sur le
pays à la suite de l'effort colossal
que lui ont imposé les projets expan-
sionnistes de l'armée et dont la
réalisation a été marquée par la
pénétration progressive et sanglante
en Chine. Des impôts accablants
en sont issus, alors que les ouvriers
nippons sont déjà réduits à des sa-
laires de famine et qu'augmentaient
les prix de toutes choses, alors aussi
que des heurts réitérés avec les
grandes puissances blanches déter-
minaient de sensibles réductions du
trafic commercial.
Dans les derniers temps, le gé-
néral Abe avait essayé d'atténuer
la tension avec l'Angleterre et l'A-
mérique et de liquider l'entreprise
de Chine en négociant la forma-
tion d'un cabinet central de. ce
pays par un accord entre Chang-
Kai-Cheik et les éléments japono-
philes.
Cect a échoué, et le Parlement,
soucieux de ne pas porter la res-
ponsabilité de la détresse publique,
avait manifesté sa défiance au ca-
binet.
On dit aujourd'hui que les hauts
dignitaires militaires affectent une
grande compassion pour le peuple
dont leurs initatives ont créé la mi-
sère, mais la solution pratique de
la crise sur le plan économique sera
malaisée.
DIPLOMATICUS.
Les démarches
de -- l'amiral YONAI
Tokio, 14 janvier. — La confé-
rence extraordinaire des ancien;
chefs d'armée, tenue ce matin, avait
décidé de lever l'interdiction pour
un général du service actif, d'ac
cepter la présidence du Conseil
afin de permettre au général Hata,
s'il en était prié par le souverain,
de constituer le nouveau cabinet.
Mais le général pour des raisons
qui ne sont pas encore révélées
ayant renoncé à cette mission, c'est
l'amiral Mitsumasa Yonai qui a été
chargé de former le Ministère qui
succèdera à celui du général Abe.
Après avoir demandé à l'empe-
reur de lui accorder le temps néces-
saire, l'amiral Yonai a quitté le pa-
lais à 20 h. 5 dimanche soir (onze
heures cinq, heure d'Alger).
L'amiral Yonai jouit d'une gran-
de autorité dans les milieux de la
marine en même temps qu'une lar-
ge popularité dans la nation. Il a
été ministre de la Marine dans
trois cabinets successifs pendant
presque tout le temps de la guerre
en Chine sauf un court intervalle
de quatre mois sous le ministère
Abe.
Sans aucune ambition politique,
l'amiral Yonai est réputé pour la
largeur de ses vues et ses connais-
sances approfondies des affaires in-
ternationales. La nation lui sait
gré d'avoir maintenu le prestige
de la marine intact pendant ces
trois dernières années en restant
à l'écart de la politique.
(Lire la suite en deuxième page)
LE PELERINAGE ANNUEL DES PELERINS ISLAMIQUES
Voici, photographiés sur le quai d'embarquement, M. Erik
Labonne, résident de France en Tunisie, s'entretenant avec
Si Kaddour ben Ghabrit (38.246.)
QUATRE CENTS AVIONS
SURVOLENT LA FINLANDE
et bombardent
de nombreuses villes
13 MORTS, 70 BLESSÉS
60 IMMEUBLES DÉTRUITS
Mais les troupes soviétiques n'avancent pas
et sont par endroits
menacées d'encerclement
LE PRESIDENT KALLIO VISITE LE FRONT FINLANDAIS. —
Le président, avec un officier, examinant une pièce d'un avion
russe descendu (36.27:).)
Helsinki, 14 janvier. — L'alerte
a été donnée, ce matin, dans la ca-
pitale finlandaise. Elle a durée de
9 h. 45 à 10 h. 55. On a entendu
vers 10 h. 40, un certain nombre
d'avions qui devaient voler assez
bas, mais on n'a pu les apercevoir.
Les tirs d'artillerie de D.C.A. ont
été entendus. Il semble qu'aucune
bombe n'ait été lancée.
Hier, les avions soviétiques ont
survolé Helsinki, Abo, Tempere, Ta-
vastehus (qui s'appelle Hameenlinna
en finnois) et Lahti. Ils ont jeté
des bombes sur toutes ces villes. On
compte des victimes, mais leur
nombre n'est pas encore exacte-
ment connu.
D'autre part, on apprend que
dans la journée d'hier, des hôpitaux
ont été atteints dans deux villes
différentes au cours des bombarde-
ments.
Les journaux de ce matin pu-
blient des photographies avec la lé-
gende : « Objectifs militaires pour
aviateurs soviétiques ». Les photos
n'ont pas besoin de textes explica-
tifs. Il s'agit, en effet, de maisons
de bois qui ont été détruites de
fond en comble.
Par ailleurs, les immeubles ont
été aussi endommagés au cours des
bombardements par les aviateurs
russes, mais les Soviets n'ont pas
atteint le moindre objectif qui puis-
se présenter un intérêt militaire.
Les plus graves dommages causés
hier ont été supportés par de mo-
destes maisons que les bombes ex-
plosives ont abimées. Dans les
cours, dans les rues, on voit des
tuiles tombées des toits, des pierres
d'immeubles démolis, des charpen-
tes, des fenêtres, qui se sont écra-
sées entièrement dans leur chute et
aussi toutes sortes d'objets précieux
pour les ouvriers et les employés
qui les gardaient soigneusement,
tels que : livres, fleurs, cadres »avec
leurs photographies, dispersés par-
tout.
A l'intérieur d'une maison de bois
éventrée, on voit encore les restes
de ce que fut la décoration de Noël.
Les ouvriers et les hommes de la
défense passive déblaient et net-
toient les rues.
Communiqué
finlandais
Helsinki, 14 janvier. - Voici le
communiqué finlandais :
Sur terre, dans l'isthme de Caré-
lie, action ordinaire des patrouil-
les et feu de harcèlement de l'artil-
lerie.
Sur le front est, l'ennemi a atta-
qué dans la direction de Ilomats
mais il a été repoussé jusqu'à ma
positions de départ. Par ailleurs,
une vive activité des patrouilles et"
des éléments de reconnaissance et
des escarmouches au cours desquel-
les l'ennemi a perdu un certain
nombre de soldats et de matériel
comprenant entre autres 7 chars
d'assaut, 2 autos blindées sont tom-
bées entre les mains des Finlandais.
Sur mer. rien d'important à si-
gnaler.
Dans les airs, au cours de la jour-
née d'hier, l'ennemi a continué ses
bombardements à l'intérieur du
pays. Des avions soviétiques ont
volé à la hauteur de 3 à 5 milles
mètres au-dessus des nuages enfer*
12 h. 30 et 16 h. 30. Les objectifs
des bombardements ont été situés
dans un rayon d'action compris en-
tre Nystad, Kumo, les environs de
Abo, Tampère, Hauho, Lahti et le
golfe de Finlande.
Les bombardements des popula-
tions civiles ont, d'après des ren-
seignements parvenus jusqu'à pré-
sent, causé un certain nombre de
morts : 3 à Helsinki, 1 à Lahti, 1
à Hyvinge, 10 à Tavastehus. Lî
nombre des civils blessés atteint
plusieurs dizaines.
Un certain nombre de maisons
habitées uniquement par des civils
ont été brûlées. L'aviation finlan-
daise au cours de la journée a bom-
bardé des navires soviétiques. Au
cours de la journée également deux
avions soviétiques ont été abattus
et un avion de bombardement so-
viétique qui avait été abattu ces
jours derniers a été retrouvé.
Seule la faiblesse
numérique de l'aviation
finlandaise -
permet aux Soviets
leurs raids aériens
Stockholm, 14 janvier. — Malgré
les ravages occasionnés par les 400
avions soviétiques qui ont jeté 500
bombes sur la Finlande (13 civils
tués, 70 blessés, 60 immeubles dé-
truits), les correspondants de guer-
re suédois continuent à affirmer
l'impuissance de l'aviation rouge.
Le correspondant de là « Swens-
ka Dagbladet n écrit notamment,
que la majeure partie des appareils
russes sont du type de ceux em-
ployés pendant la guerre civile en
Espagne.
Aucune amélioration n'a été cons-
tatée dans les constructions de8
appareils russes, -qui ne sont pas en
état d'affronter la lutte contre l'a-
viation moderhe d'une grande puis-
sance.
Si jusqu'à présent les Russes ont
eu la possibilité de manœuvrer li-
brement au-dessus de la Finlande,
c'est exclusivement à cause de l'in-
suffisance numérique de l'aviation
finlandaise.
La plupart des moteurs employée
paroles Russes, poursuit le corres-
pondant, sont de provenance étran-
gère, mais les mécaniciens soviéti-
ques ne sont guère capables de les
mettre au point.
Un navire convoyeur
finlandais
a été torpillé
par un sous-marin russe
Stockholm, 14 janvier. - Le na-
vire convoyeur finlandais « Aura »,
qui escortait plusieurs bateaux de
commerce, a été torpillé par un
sous-marin russe dans le golfe de
Bothnie.
Deux torpilles ont été lancées par
le submersible soviétique. On igno-
re encore les pertes de l'équipage ;
en sait seulement qu'un certain
nombre de marins ont disparu.
(Lire la suite en deuxième page)
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La situation
sur le front français
Paris, 14 janvier. — Tandis que
sur le front terrestre on ne peut
ABRI POUR AVIONS. — Une ingénieuse protection contre les
intempéries pour les moteurs d'avions quelque part en France
(2.575.)
enregistrer aucune modification
de la situation, qui reste calme,
dans les airs se manifeste une
cette recrudescence des opérations
S notamment de reconnaissances
lointaines. ,
Sans parler des grands raids
accomplis par la Royal Air Force
au-dessus de l'Allemagne orienta-
le et la Bohême-Moravie, les ap-
pareils de reconnaissance français
ont survolé toute l'Allemagne du
sud qui, comme on le sait, est
parcourue par un grand axe de
communications ferroviaires et
routières tout le long de la vallée
du Danube.
D'autre part, sur le front lui-
même et ses arrières se sont dé-
roulées de très nombreuses mis-
sions photographiques et de re-
connaissance. Naturellement, les
chasseurs ont également pris l'air
en grand nombre.
Du côté allemand, on a pu en-
registrer une activité semblable.
Les appareils germaniques de
reconnaissance lointaine ont sur-
volé les régions du nord et de l'est
de la France. Au cours de ces
oPérations, un appareil ennemi a
y été abattu dans la région du nord.
Sur terre, à part les opérations
/habituelles des patrouilles et des
détachements de reconnaissance,
11 n'y a eu que des tirs d'artille-
rie allemande, toujours dans les
mêmes secteurs au nord de Bitche
et immédiatement à l'est des Pe-
tites Vosges.
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Nuit calme.
Dans la journée du 13,
un avion ennemi a été
abattu dans 'nos lignes.:
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(14 janvier, soir)
Rien d'important à si-
gnaler au cours de la
journée.
LES PERMISSIONS
du corps
expéditionnaire
britannique
SONT SUPPRIMÉES
Londres, 14 janvier. — On an-
nonce de Londres que toutes les
permissions du corps expédition-
naire britannique en France sont
provisoirement supprimées. >
ALERTE AUX NEUTRES
La Hollande et la Belgique
fortifient leur système défensif
TOUS LES PERMISSIONNAIRES SONT RAPPELÉS
Les populations s'inquiètent
de l'agitation allemande à leurs frontières
DANS LES AIRS
Uqjilfui de représailles
est au point
au cas de bombardement
des populations civiles
Londres, 14 janvier. — L'expert
aéronautique du « Sunday Chroni-
cle » précise que si les aviateurs
allemands bombardaient l'Angle-
terre et causaient la mort de
civils, la Royl Air Force est prête
à user de représailles, selon des
plans déjà établis.
Il appelle que le 14 septembre,
le premier ministre a déclaré aux
Communes que l'Angleterre ne re-
courra jamais à des bombarde-
ments de femmes et enfants dans
le seul dessein de terroriser, mais
toutefois, à condition que l'enne-
mi agisse de même. Au cours des
récentes semaines, les détails de
l'organisation et le déploiement
des escadrilles de bombardement
britanniques ont été mis au point
et la tactique de la Royal Air
Fores a été fixée.
SUR MER
Cinq rescapés du cargo
norvégien « Fredville »
recueillis par un vapeur
suédois
Oslo, 14 janvier. — Le vapeur
suédois « May » naviguant sous le
drapeau panamien est arrivé à
Kopervik, ce matin, amenant cinq
hommes appartenant à l'équipage
du cargo norvégien « Fredville »{
de 1750 tonnes, qui heurta une
mine dans la mer du Nord, alors
qu'il se rendait de Norvège à
Méthil.
Onze membres de son équipage
manquent et on craint qu'ils aient
péri.
(Lire la suite en deuxième page)
La Hollande
prend ses piécautions
LES PERMISSIONS
sont supprimées
et les permissionnaires
--- rappelés
Amsterdam, 14 janvier. — Les
autorités militaires hollandaises
ont décidé, par mesure de précau-
tion, de supprimer jusqu'à nouvel
ordre toutes les permissions dans
l'armée et de rappeler tous les
permissionnaires.
Symptômes défavorables
Amsterdam, 14 janvier. — L'in-
formation du service de presse
gouvernemental annonçant la sup-
pression des permissions fait al-
lusion à certains symptêmes défa-
vorables dans la situaion inter-
nationale.
Il convient de noter à cet égard
l'allégation émise dans le commu-
niqué allemand qu'un avion néer-
landais aurait survolé la frontiè-
re allemande près de Nordhorn et
aurait violé le territoire allemand.
Vive et subite agitation
des Allemands
à la frontière hollandaise
« Quelque chose se préparè-
rait de Pautre côté du Rhin
en face de la Hollande »
écrit le « Maasbode »
Amsterdam, 14 janvier. — Depuis
l'alerte très vive du début de no-
vembre, la Hollande n'avait pas
connu de menace aussi précise que
celle qui se dessine à nouveau de-
puis quelques jours à la frontière
germano-hollandaise.
La Belgique d'abord, la Hollande
ensuite, très vraisemblablement en
accord complet, ont pris des mesu-
res de précaution qui rappellent
étrangement celles qui furent pri-
ses vers le 10 novembre.
Bien que les milieux gouverne-
mentaux hollandais se montrent
très réservés et s'abstiennent de
commenter la mesure qui a été
prise aujourd'hui, ainsi que le com-
munique de Obrkommando un Al-
lemand, on note, comme en no-
vembre, une inquiétude croissante
dans la population, particulière-
ment dans les provinces orientales
des pays exposés à subir les pre-
mières attaques au cas où les diri-
geants nazis passeraient de la me-
nace à l'exécution.
Du côté allemand, les renseigne-
ments qu'on possède jusqu'ici, sont
fragmentaires. La menace qui pèse
sur la Hollande et la Belgique s'est
extériorisée de diverses façons.
Dans le domaine politique on a re-
levé, ces temps derniers, dans la
presse allemande, une série d'arti-
cles accusant les neutres de violer
la neutralité en continuant à faire
partie de l'organisation de Genève.
A cela on a répondu dans diverses
capitale neutres, à La Haye en
premier lieu, que la Hollande res-
terait membre de la S.D.N.
Le communiqué officiel hollan-
dais rappelait, en outre il y a quel-
ques jours, que la Hollande, con-
trairement à certaines rumeurs
malintentionnées, était décidée à
défendre son indépendance et son
territoire par tous les moyens et de
tous côtés.
(Lire la suite en deuxième page)
QUELQUE PART EN FRANCE. — Des soldats anglais se restaurant et se réchauffant dans la neige
- 2.606.),
La Belgique intensifie !
ses mesures de sécurité
Une inquiétude certaine
règne parmi la population
Amsterdam, 14 janvier. — Le
rappel de tous les permissionnaires
en Belgique a causé une fo sen-
sation aux Pays-Bas.
Les journaux publient la nouvelle
généralement sans commentaires
mais en bonne place. Cependant
le journal d'Amsterdam « Télé-
graaf » sous le titre : « La Belgi-
que veille à sa sécurité publie un
petit commentaire de son corres-
pondant à Bruxelles.
Après s'être élevé contre les bruits
tendancieux et exagérés qui ont
circulé ces jours-ci, le correspon-
dant hollandais souligne néanmoins
l'inquiétude certaine qui règne par-
mi la population belge en relation
avec le fait qu'au cours des der-
niers jours des avions étrangers ont
survolé le territoire belge.
On a été notamment fort ému en
Belgique poursuit le correspondant
lorsque l'équipage d'un avion alle-
;ua,ild atterrissant sur le territoire
belge essaya de brûler ses papiers
de bord.
La réception par le roi du lieu-
tenant général Denis, ministre de
la Guerre et du général Van de a
Berge, chef d'état-major général,
a retenu également l'attention de la
population.
(Lire la suite en deuxième page)
Mme André Maginot devant le portrait de son fils dans sa villa
d'Enghien-les-Bains (37.996.)
Mensonges allemands
Aucun avion hollandais
n'a survolé l'Allemagne
Amsterdam, 14 janvier. — Un
communiqué gouvernemental hol-
landais dément formellement l'in-
formation donnée aujourd'hui par
un communiqué du grand état-
major allemand d'après lequel un
avion militaire hollandais aurait
survolé, le 13 janvier a midi, la
région allemande de Nordhorn.
L'enquête menée à ce sujet par
les autorités hollandaises, dit !e
communiqué gouvernemental néer-
landais, a prouvé l'inexactitude de
cette allégation.
--- Inconscience - ou bluff ? --
Si le Reich
était victorieux
le monde serait
un - empire allemand
Hitler et Ribbentrop
exploitent déjà
la victoire germanique
Londres, 14 janvier. — Selon le
rédacteur diplomatique du « Sun-
day Chronicle », Hitler et Ribben-
trop ont établi un plan de buts de
guerre en six points qui consti-
tuerait les conditions de paix qu'ils
imposeraient aux alliés si l'Alle-
magne était victorieuse.
Ces conditions seraient publiées
prochainement en Allemagne et
certains milieux suisses en seraient
déjà informés :
1° Tous les territoires anglais et
français d'Afrique devraient être
livrés à l'Allemagne.
3° La Frande et l'Angleterre de-
Reich l'Alsace et la Lorraine.
3" La Farnce et l'Angleterre de-
vraient payer à l'Allemagne une in-
demnité de guerre en or suffisante
pour renflouer le Reich.
Comme l'Allemagne a une dette
de guerre actuelle d'environ 4 mil-
liards de livres sterling, l'indemni-
té serait dans cet ordre de gran-
deur, plus le paiement de toutes les
dettes de guerre nazies.
4o L'Angleterre devrait accorder
à l'Allemagne la clause de la na-
tion la plus favorisée y compris
dans les Dominions et l'Inde.
5° Des concessions financières et
économiques spéciales devraient
être accordées par la France et
l'Angleterre au Reich de manière
à instituer l'hégémonie politique et
économique de celui-ci.
60 Enfin la France serait forcée
de signer un traité d'alliance avec
l'Allemagne pour une durée de 25
ans.
V
CRISE MINISTÉRIELLE
AU -- JAPON !
L'amiral YONAI
adversaire
d'une alliance militaire
avec le Reich
est chargé de former
le nouveau
gouvernement
SA DÉSIGNATION
SERA BIEN ACCUEILLIE
A PARIS, LONDRES
ET WASHINGTON
Paris, 14 janvier. — La crise
qui vient de s'ouvrir officiellement
à Tokio n'était pas imprévue. En
effet, depuis une huitaine de jours
la retraite du cabinet Abe était
tenue pour certaine et si la nou-
velle définitive a été retardée, c'est
qu'on espérait faire connaître en
même temps les noms des nou-
veaux ministres. Or, tous les hom-
mes d'Etat auxquels on s'était
adressé s'étaient récusés, et tout
spécialement le prince Konoy.
Les causes de cette crise sont
nombreuses. Elle résulte, en réalité,
du malaise qui s'est abattu sur le
pays à la suite de l'effort colossal
que lui ont imposé les projets expan-
sionnistes de l'armée et dont la
réalisation a été marquée par la
pénétration progressive et sanglante
en Chine. Des impôts accablants
en sont issus, alors que les ouvriers
nippons sont déjà réduits à des sa-
laires de famine et qu'augmentaient
les prix de toutes choses, alors aussi
que des heurts réitérés avec les
grandes puissances blanches déter-
minaient de sensibles réductions du
trafic commercial.
Dans les derniers temps, le gé-
néral Abe avait essayé d'atténuer
la tension avec l'Angleterre et l'A-
mérique et de liquider l'entreprise
de Chine en négociant la forma-
tion d'un cabinet central de. ce
pays par un accord entre Chang-
Kai-Cheik et les éléments japono-
philes.
Cect a échoué, et le Parlement,
soucieux de ne pas porter la res-
ponsabilité de la détresse publique,
avait manifesté sa défiance au ca-
binet.
On dit aujourd'hui que les hauts
dignitaires militaires affectent une
grande compassion pour le peuple
dont leurs initatives ont créé la mi-
sère, mais la solution pratique de
la crise sur le plan économique sera
malaisée.
DIPLOMATICUS.
Les démarches
de -- l'amiral YONAI
Tokio, 14 janvier. — La confé-
rence extraordinaire des ancien;
chefs d'armée, tenue ce matin, avait
décidé de lever l'interdiction pour
un général du service actif, d'ac
cepter la présidence du Conseil
afin de permettre au général Hata,
s'il en était prié par le souverain,
de constituer le nouveau cabinet.
Mais le général pour des raisons
qui ne sont pas encore révélées
ayant renoncé à cette mission, c'est
l'amiral Mitsumasa Yonai qui a été
chargé de former le Ministère qui
succèdera à celui du général Abe.
Après avoir demandé à l'empe-
reur de lui accorder le temps néces-
saire, l'amiral Yonai a quitté le pa-
lais à 20 h. 5 dimanche soir (onze
heures cinq, heure d'Alger).
L'amiral Yonai jouit d'une gran-
de autorité dans les milieux de la
marine en même temps qu'une lar-
ge popularité dans la nation. Il a
été ministre de la Marine dans
trois cabinets successifs pendant
presque tout le temps de la guerre
en Chine sauf un court intervalle
de quatre mois sous le ministère
Abe.
Sans aucune ambition politique,
l'amiral Yonai est réputé pour la
largeur de ses vues et ses connais-
sances approfondies des affaires in-
ternationales. La nation lui sait
gré d'avoir maintenu le prestige
de la marine intact pendant ces
trois dernières années en restant
à l'écart de la politique.
(Lire la suite en deuxième page)
LE PELERINAGE ANNUEL DES PELERINS ISLAMIQUES
Voici, photographiés sur le quai d'embarquement, M. Erik
Labonne, résident de France en Tunisie, s'entretenant avec
Si Kaddour ben Ghabrit (38.246.)
QUATRE CENTS AVIONS
SURVOLENT LA FINLANDE
et bombardent
de nombreuses villes
13 MORTS, 70 BLESSÉS
60 IMMEUBLES DÉTRUITS
Mais les troupes soviétiques n'avancent pas
et sont par endroits
menacées d'encerclement
LE PRESIDENT KALLIO VISITE LE FRONT FINLANDAIS. —
Le président, avec un officier, examinant une pièce d'un avion
russe descendu (36.27:).)
Helsinki, 14 janvier. — L'alerte
a été donnée, ce matin, dans la ca-
pitale finlandaise. Elle a durée de
9 h. 45 à 10 h. 55. On a entendu
vers 10 h. 40, un certain nombre
d'avions qui devaient voler assez
bas, mais on n'a pu les apercevoir.
Les tirs d'artillerie de D.C.A. ont
été entendus. Il semble qu'aucune
bombe n'ait été lancée.
Hier, les avions soviétiques ont
survolé Helsinki, Abo, Tempere, Ta-
vastehus (qui s'appelle Hameenlinna
en finnois) et Lahti. Ils ont jeté
des bombes sur toutes ces villes. On
compte des victimes, mais leur
nombre n'est pas encore exacte-
ment connu.
D'autre part, on apprend que
dans la journée d'hier, des hôpitaux
ont été atteints dans deux villes
différentes au cours des bombarde-
ments.
Les journaux de ce matin pu-
blient des photographies avec la lé-
gende : « Objectifs militaires pour
aviateurs soviétiques ». Les photos
n'ont pas besoin de textes explica-
tifs. Il s'agit, en effet, de maisons
de bois qui ont été détruites de
fond en comble.
Par ailleurs, les immeubles ont
été aussi endommagés au cours des
bombardements par les aviateurs
russes, mais les Soviets n'ont pas
atteint le moindre objectif qui puis-
se présenter un intérêt militaire.
Les plus graves dommages causés
hier ont été supportés par de mo-
destes maisons que les bombes ex-
plosives ont abimées. Dans les
cours, dans les rues, on voit des
tuiles tombées des toits, des pierres
d'immeubles démolis, des charpen-
tes, des fenêtres, qui se sont écra-
sées entièrement dans leur chute et
aussi toutes sortes d'objets précieux
pour les ouvriers et les employés
qui les gardaient soigneusement,
tels que : livres, fleurs, cadres »avec
leurs photographies, dispersés par-
tout.
A l'intérieur d'une maison de bois
éventrée, on voit encore les restes
de ce que fut la décoration de Noël.
Les ouvriers et les hommes de la
défense passive déblaient et net-
toient les rues.
Communiqué
finlandais
Helsinki, 14 janvier. - Voici le
communiqué finlandais :
Sur terre, dans l'isthme de Caré-
lie, action ordinaire des patrouil-
les et feu de harcèlement de l'artil-
lerie.
Sur le front est, l'ennemi a atta-
qué dans la direction de Ilomats
mais il a été repoussé jusqu'à ma
positions de départ. Par ailleurs,
une vive activité des patrouilles et"
des éléments de reconnaissance et
des escarmouches au cours desquel-
les l'ennemi a perdu un certain
nombre de soldats et de matériel
comprenant entre autres 7 chars
d'assaut, 2 autos blindées sont tom-
bées entre les mains des Finlandais.
Sur mer. rien d'important à si-
gnaler.
Dans les airs, au cours de la jour-
née d'hier, l'ennemi a continué ses
bombardements à l'intérieur du
pays. Des avions soviétiques ont
volé à la hauteur de 3 à 5 milles
mètres au-dessus des nuages enfer*
12 h. 30 et 16 h. 30. Les objectifs
des bombardements ont été situés
dans un rayon d'action compris en-
tre Nystad, Kumo, les environs de
Abo, Tampère, Hauho, Lahti et le
golfe de Finlande.
Les bombardements des popula-
tions civiles ont, d'après des ren-
seignements parvenus jusqu'à pré-
sent, causé un certain nombre de
morts : 3 à Helsinki, 1 à Lahti, 1
à Hyvinge, 10 à Tavastehus. Lî
nombre des civils blessés atteint
plusieurs dizaines.
Un certain nombre de maisons
habitées uniquement par des civils
ont été brûlées. L'aviation finlan-
daise au cours de la journée a bom-
bardé des navires soviétiques. Au
cours de la journée également deux
avions soviétiques ont été abattus
et un avion de bombardement so-
viétique qui avait été abattu ces
jours derniers a été retrouvé.
Seule la faiblesse
numérique de l'aviation
finlandaise -
permet aux Soviets
leurs raids aériens
Stockholm, 14 janvier. — Malgré
les ravages occasionnés par les 400
avions soviétiques qui ont jeté 500
bombes sur la Finlande (13 civils
tués, 70 blessés, 60 immeubles dé-
truits), les correspondants de guer-
re suédois continuent à affirmer
l'impuissance de l'aviation rouge.
Le correspondant de là « Swens-
ka Dagbladet n écrit notamment,
que la majeure partie des appareils
russes sont du type de ceux em-
ployés pendant la guerre civile en
Espagne.
Aucune amélioration n'a été cons-
tatée dans les constructions de8
appareils russes, -qui ne sont pas en
état d'affronter la lutte contre l'a-
viation moderhe d'une grande puis-
sance.
Si jusqu'à présent les Russes ont
eu la possibilité de manœuvrer li-
brement au-dessus de la Finlande,
c'est exclusivement à cause de l'in-
suffisance numérique de l'aviation
finlandaise.
La plupart des moteurs employée
paroles Russes, poursuit le corres-
pondant, sont de provenance étran-
gère, mais les mécaniciens soviéti-
ques ne sont guère capables de les
mettre au point.
Un navire convoyeur
finlandais
a été torpillé
par un sous-marin russe
Stockholm, 14 janvier. - Le na-
vire convoyeur finlandais « Aura »,
qui escortait plusieurs bateaux de
commerce, a été torpillé par un
sous-marin russe dans le golfe de
Bothnie.
Deux torpilles ont été lancées par
le submersible soviétique. On igno-
re encore les pertes de l'équipage ;
en sait seulement qu'un certain
nombre de marins ont disparu.
(Lire la suite en deuxième page)
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