Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1940-01-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 13 janvier 1940 13 janvier 1940
Description : 1940/01/13 (A29,N10752). 1940/01/13 (A29,N10752).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75855641
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
298 ANNÉE — Ne 10.752
SAMEDI 13 JANVIER 1940
L'ECHO D'ALGER
Chèques Postaux: ALGER 19-25
40 CENTIMES
Adresse télégraphique ; ECHO ALGER
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(Souscrivez par chèque postal)
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Vacances lrois mois an
1 mois mois mois an
Alger. Algérie. 12 » 35 68 132
France, Colo-
nies. 13 » 38 74 144
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PARIS
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64-65 et 03-80
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ALGER : Agence
HAVAS. 57, r. Isly
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PARIS. Ag. Havas,
62. r. de Richelieu
Et dans toutes
ses succursales
de Province
LES HOSTILITÉS
ACTIVES OPÉRATIONS
DE RECONNAISSANCE
TERRESTRES ET AÉRIENNES
Vers les Vosges, les Allemands ont déclenché
de violents tirs d'artillerie
Raids ennemis - sur les côtes - anglaises
A L'ARRIERE-FRONT. — L'arrivée des Journaux. (37.592.)
Calamités atmosphériques
Un froid
des plus
rigoureux
e 0
sévit
en Europe
centrale !
et orientale
La glace sur le Danube
atteint 35 centimètres
— 23° à Berlin
Par contre en Argentine
une chaleur inaccoutumée
fait de nombreuses
victimes
Tempêtes de neige
en Yougoslavie
Belgrade, 12 janvier. — La tem-
pérature continue de baisser en
Yougoslavie sous l'influence d'une
vague de froid venue de la Russie
du Sud.
Les tempêtes de neige rendent
impossible toute circulation ferro-
viaire.
Le froid en Allemagne
Bruxelles, 12 janvier. — On man-
de de Berlin à l'agence Belga qu'on
a enregistré la nuit dernière, dans
la capitale allemande, 23 degrés de
froid. C'est le plus grand hiver
subi depuis celui de 1928-1929. Le
ravitaillement en charbon est très
difficile ; il s'effectuait par ba-
teaux, mais les canaux sont gelés.
(Lire la suite en deuxième page)
261e COMMUNIQUÉ
- OFFICIEL ,-- - .- -
(12 janvier matin )
Nuit sans incident im-
portant. Activité des pa-
trouilles de part et d'au-
tre.
262e COMMUNIQUÉ
OFFICIEL
(12 janvier soir)
Activité locale des
éléments de reconnais-
sance.
LA SITUA TION
Paris, 12 janvier. — Les opéra-
tions tant terrestres qu'aériennes
ont été très actives au cours de la
journée d'hier.
Un appareil allemand de recon-
naissance a été abattu. La destruc-
tion de cet avion porte à trois le
nombre des appareils allemands
descendus en deux jours dans les
lignes françaises et donc officielle-
ment homologués.
Dans les régions situées immé-
diatement à l'est et à l'ouest des
Vosges où, avant-hier, l'activité des
patrouilles avait été très marquée,
les batteries allemandes ont dé-
clenché des tirs assez nourris.
- Le vapeur anglais
« Granta »
heurte une mine et coule
Londres, 12 janvier. — Le vapeur
britannique « Granta », de 2.7i9
tonnes, a heurté une mine et a cou-
lé au large de la côte est. L'équi-
page a été recueilli par un autre
navire.
L' « ÉCHO D'ALGER »
publiera prochainement
LA TIGRESSE
Grand roman dramatique
et sentimental de
Jean de LA HIRE
Le maître du jantasti-
que, le révélateur des
secrets les plus exci-
tants, l'analyste des
grandes passions. -
L'amour, la mort, et
une terrible science
de l'occultisme se mê-
lent étrangement dans
LA TIGRESSE
où se découvre le redoutable
mystère des Sunderbunds
IL N'Y A PAS -
1 DEUX PROPAGANDES ENNEMIES
Paris, 12 janvier. — Nous
avons toujours répugné — on vou-
dra bien nous rendre cette justice
— à nous mêler de ce qui se passe
dans l'intérieur des partis politi-
ques. Seul, selon nous, doit comp-
ter, outre la décision prise, le com-
portement de ce parti sur le plan
général lorsque s'y débat une ques-
tion intéressant la nation tout en-
tière.
Tout de même, dans le cas qui
nous occupe — celui des députés
communistes — il y a plus que
dans un cas ordinaire. Il y a
tant de choses que le cadre d'un
parti ne saurait suffire à les con-
tenir. Forcément, il en déborde au
dehors et de cela on peut s'em-
parer sans risquer le reproche d'ou-
trecuidance.
Et puis disons toute notre pen-
cée, la meilleure façon d'envisager
le problème consiste à le considé-
rer uniquement, exclusivement sous
l'angle national. Il ne saurait être
question, ici, de compétition élec-
torale, même à échéance lointaine.
La question est plus haute, elle
domine tout. Il s'agit de garantir
notre pays contre toute atteinte qui
pourrait lui être portée, non seule-
ment de l'extérieur, mais encore de
l'mtérieur. Notre pays a tout fait
pour la paix, comme le rappelait
hier, le président Herriot, par « des
concessions sur des droits recon-
nus, des réductions sur les créan-
ces ou des délais. Rien n'a pré-
valu, auprès d'un aventurier qui
s'érige en tyran, des accords libre-
ment consentis, des promesses si-
gnées, du recours à l'arbitrage ».
Ce pays a donc le droit, ainsi
eue le demandait encore le prési-
dent de la Chambre, d'être sauve-
gardé de la souillure de toute pro-
pagande ennemie car la propagan-
de est la trahison. Et vouloir dis-
tinguer entre la propagande que
distille le traître de Stuttgart et
celle qui se trouve contenue dans
les papiers clandestinement passés
sous les portes par les « staliniens »
de France, serait une folie. Tou-
tes deux, en effet, visent le même
objectif : dissocier la puissance
nationale, compromettre, ce qui est
aussi indispensable pour gagner la
guerre que les armes, l'union de
tous les Français.
Dès lors, quelles objections pou-
vait-on faire ? Des objections sen-
timentales. Certes, elles ne sont
pas négligeables. Mais sont-elles
bien de saison et ne risquerait-on
pas, à leur accorder une trop large
place, de compromettre ce postu-
lat qui commande tout : garantir
à la France une force qui lui per-
mette de triompher de l'épreuve
redoutable qu'elle traverse au-
jourd'hui.
Au demeurant, le texte gouver-
nemental actuellement soumis aux
commissions, texte que le groupe
socialiste a d'ailleurs adopté à une
large majorité, ne contient-il pas
les éléments susceptibles de calmer
toutes les appréhensions ? N'impli-
que-t-il pas pour les députés com-
munistes une large faculté d'option
entre la conception d'un impérialis-
me point assez masqué par l'idéo-
logie révolutionnaire, pour qu on le
discerne nettement, et la conception
bien française d'une solidarité des
peuples dans le travail et la paix ?
Nous disons plus haut que ce
serait folie que de vouloir choisir
entre les deux propagandes qui
tentent de se répandre chez nous.
Dès lors, nous avouons ne pas
comprendre les craintes émise3 par
certains, suivant lesquelles la pro-
pagande « stalinienne » pourrait
être seule frappée, alors que la pro-
pagande hitlérienne « serait épar-
gnée ».
Les deux propagandes ne sont-
elles pas les mêmes, au point par-
fois de confondre et leurs moyens,
et leurs agents ?
On ne saurait atteindre l'une
sans atteindre l'autre.
Francisque LAURENT.
Le général de division aérienne
Jauneaud, qui vient d'être pro-
mu général de corps aérien
(37.818.)
M. Daladier
reçoit sir Ronald Campbell
Paris, 12 janvier. — M. Daladier
a reçu sir Ronald Campbell, am-
bassadeur de Grande-Bretagne.
PACIFISME PARADOXAL
HITLER désire
," -;.
agir en médiateur
entre Moscou
et Helsinki
Il craint que l'appui des Alliés
ne renforce par trop la Scandinavie
et redoute l'engagement
de toutes les ressources russes
dans un conflit prolongé
Paris, 12 janvier. — On man-
de d'Amsterdam que Hitler son-
gerait à offrir ses /jons"officès'.-'
l' U.R.S.S. et à la Finlande. Ce
n est qu'une information, mais elle
n'a rien d'invraisemblable.
L'opinion allemande n'a jamais
Vu avec faveur l'agression sovié-
tique contre la République finnoise.
A l'origine, Hitler et surtout l'Etat-
Major du Reich avaient enregistré
avec une certaine irritation cette
entreprise, en se demandant si l'in-
fluence russe, en s'élargissant, ne
deviendrait pas dangereuse pour le
Reich dans l'Europe septentrionale.
A ce moment, il paraissait dif-I
ficile d'arrêter Staline ; maintenant,
t gouvernement de Berlin ap-
réhende que les échecs subis par
armée rouge en Finlande, n'aient
des conséquences inquiétantes pour
lui-même. Que vaudra le pacte du
23 août, si cette armée est com-
plètement démoralisée ou si certains
dirigeants soviétiques, qui militè-
rent en faveur de cet accord, sont
écartés comme responsables de la
défaite. Ce serait déjà le cas de
j danov.
DIPLOMATICUS.
(LIRE LA SUITE EN 2e PAGE)
SUR LE FRONT. — Abrité derrière des sacs de sable, uri
officier Inspecte le terrain (37.588.)'
DÉMENTI OFFICIEL
L' Achilles"
n'a pas livré combat
dans l'Atlantique-Sud
Londres, 12 janvier. — On dé-
ment à l'Amirauté les informations
suivant lesquelles le croiseur bri-
tannique « Achilles », un des trois
navires de guerre qui a obligé le
« Graf-Spee » à se réfugier dans
le port de Montevidéo, aurait livré
combat à d'autres pirates allemands
au large de la côte brésilienne.
On n'a pas connaissance que des
navires de guerre allemands se
trouvent dans ces parages.
Le gouvernement
d'Otto Kuussinen
n'a jamais été reconnu
par le Reich
Amsterdam, 12 janvier. — Le
troisième Reich, non seulement
n'a pas reconnu le gouvernement
communiste finlandais de Otto
Kuussinen constitué par les So-
viets, mais encore continue à ac-
créditer les consuls nouveaux nom-
més par le gouvernement d'Hel-
sinki.
On apprend d'Essen que le nou-
veau consul finlandais Heinrich
Waldmann a reçu l'exequatur du
gouvernement allemand.
Première photo originale du « Columbus » en flammes après son sabordage. L'équipage, massé
dans les canots de sauvetage, se dirige vers le bateau américain « Tuscaloosa ». (38.181.).
Dès l'amélioration
du temps
LA GUERRE
AÉRIENNE
VA
PRENDRE
UNE INTENSITÉ
TOUTE
NOUVELLE
'\, croit la presse
, britannique
L'activité actuelle
pourrait présager
une grande
offensive allemande
Londres, 12 janvier. — L'inten-
se activité aérienne qui s'est ma-
nifestée pendant toute la journée
d'hier est-elle le signe précurseur
d'une grande offensive alleman-
de ? C'est la question que se po-
sent ce matin les journaux bri-
tanniques. Certains y répondent
par l'affirmative.
Pour le « News Chronicle », le
danger des bombardements aériens
sur terre se rapproche.
(Lire la suite en deuxième page)-
AU SÉNAT
Le puissant discours
r
du président Jeanneney
soulève l'enthousiasme de l'Assemblée
Paris, 12 janvier. — La séance est
ouverte à 15 heures. Elle avait poui
but l'installation du bureau du Sé-
nat, étyi la veille à la presque una-
nimité des votants.
Sont aux bancs des ministres : MM.
Camille Chautemps, vice-président du
Conseil; Paul Reynaud, Rio, Mandel,
Albert, Champetier de Ribes, Geor-
ges Pernot.
Pour la huitième fois qu'il est appelé
à la présidence de la Haute Assemblée
par la confiance du Sénat, le prési-
dent Jules Jeanneney a prononcé le
discours traditionnel, discours puissant
et empreint d'une sincère émotion qui
a soulevé les applaudissements unani-
mes des sénateurs et donné lieu, à sa
péroraison, à une patriotique mani-
festation dlenthouslasme.
Le discours
de M. Jeanneney
L'ennemi a misé
sur nos discordes ; l'esprit
d'union et la discipline
y ont répondu
Après avoir adressé au doyen d'âge
Damecour l'assurance de sa sympathie
et celle des sénateurs et remercié ses
collègues de la confiance et du bel
exemple d'union qu'ils ont donnés
dans le scrutin d'hier, le président
Jeanneney évoque ce bel exemple
qu'est celui du pays et qui nous don-
nera la victoire.
« Nul ne l'ignore, l'ennemi a misé
encore sur nos discordes après les
avoir parfois fomentées sans que nous
y ayons pris suffisamment garde. Mais
il ne fait que méconnaître à nouveau
l'âme du peuple de France, impres-
sionnable certes et volontiers fron-
deuse, mais que l'attachement Immua-
ble à nos libertés et le sens du péril
commun n'ont Jamais manqué de ra-
mener au sang-froid et à la percep-
tion claire du devoir national.
» On avait -. vu ce peuple à l'œuvre
en septembre dernier, on le voit au-
jourd'hui devant l'épreuve Imposée à
sa patience se forger une discipline
qu'il ne laissera point entamer. Com-
ment s'en étonner ?
(Lire la suite en deuxième page)
A la Commission
du suffrage universel
LE PROJET
de déchéance
des
élus communistes
est approuvé
et aggrave
La Commission unanime
socialistes en particulier
marque son très vif désir
de voir réprimer sans merci
les menées
des ex-communistes
Paris, 12 janvier. — La Commis-
sion du suffrage universel de la
Chambre s'est réunie sous la pré-
sidence de M. Cayrel qui l'a saisie
de la proposition gouvernementale
visant la déchéance des élus com-
munistes.
La Commission a entendu M.
Chautemps, vice-président du Con-
seil, qui a développé les raisons
ayant décidé le gouvernement à dé-
poser ce projet de loi.
Après une discussion à laquelle a
pris part notamment M. Régis, le
président a fait adopter un nouveau
texte qui substitue la date du 1er
octobre 1939 à celle du 9 janvier
1940 primitivement prévue, pour la
répudiation de l'adhésion au parti
communiste et participation aux
activités interdites par le décret du
26 septembre 1939.
L'article 2 accordant un nouveau
délai aux élus communistes pré-
sents sous les drapeaux a été sup
primé et l'ensemble du texte adop-
té à l'unanimité des présents.
La Commission a chargé à l'u-
nanimité M. Georges Barthélemy
d'assurer le rapport devant la
Chambre en lui demandant de mar-
quer le désir très vif qu'elle a de
voir l'action du gouvernement s'en
gager très fermement dans la ré-
pression de toutes les -nenées des
ex-communistes.
Un don de la reine
Amélie de Portugal
Paris, 12 janvier. — La reine
Amélie de Portugal a fait parvenir
un don de 25.000 francs à l'œuvre
d'entr'aide dans l'armée.
LA GUERRE DE FINLANDE
NEIGE ET FROID
entravent les opérations
L artillerie et les patrouilles
ont déployé l'activité habituelle
Une - action s'engagerait vers - Salla -
Le recordman du monde des 60 kilomètres sur ski, Pekka
Nuemi, est sergent sur le front de Salla, où il a pris part à
de nombreuses patrouilles dans les lignes russes. Pendant son
premier mois de guerre, il a couvert chaque jour plus de 60
kilomètres sur ski. Voici Pekka Nuemi '(à droite) dans son
cantonnement, sur le front de Salla Ji37.457.)
Communiqué finlandais
Helsinki, 12 janvier. — Voici te.
communiqué finlandais qui donne
la situation jusqu'au 12 janvier à
midi.
Sur terre. — A l'exception de
l'activité des patrouilles et de l'ar-
tillerie, la fin de la journée du 11
et la matinée du 12 ont été tran-
quilles sur le front de terre.
Sur mer. — Rien d'important à
signaler.
Dans les airs. — En raison du
mauvais temps et des tempêtes de
neige dans le pays, l'activité de
l'aviation ennemie a été très ré-
duite au cours de la journée d'hier.
Cependant, un avion soviétique a
été abattu.
Nirkkanen, champion du monde
du javelot, qui vient d'être griè-
vement blessé alors qu'il défen-
dait son pays contre l'envahis-
seur au nord du lac Ladoga
(37.534.)
Communiqué russe
Moscou, 12 janvier. — Com-
muniqué du district de JLeningrad
diffusé à 13 h. 30 (heure de Mos-
cou), par la radio soviétique :
Journée du 12 janvier : activi-
té de patrouilles dans les secteurs
dUchta et Repela.
Secteur de Pietrezavodzk : con-
tact d'infanterie.
Isthme de Carélie : activité de
patrouilles et forte activité d'ar-
tillerie.
Notre aviation a effectué des
vols de reconnaissance.
(Lire la suite en deuxième page)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ---
Le général Kossitch
chef d'état-major yougoslave
Belgrade, 12 janvier. — Le gé-
néral Petar Kossitch, commandant
la place de Belgrade, est nommé
chef d'état-major général en rem-
placement du général Doucahn Si-
movitch relevé de ses fonctions.
SAMEDI 13 JANVIER 1940
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1 mois mois mois an
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DE RECONNAISSANCE
TERRESTRES ET AÉRIENNES
Vers les Vosges, les Allemands ont déclenché
de violents tirs d'artillerie
Raids ennemis - sur les côtes - anglaises
A L'ARRIERE-FRONT. — L'arrivée des Journaux. (37.592.)
Calamités atmosphériques
Un froid
des plus
rigoureux
e 0
sévit
en Europe
centrale !
et orientale
La glace sur le Danube
atteint 35 centimètres
— 23° à Berlin
Par contre en Argentine
une chaleur inaccoutumée
fait de nombreuses
victimes
Tempêtes de neige
en Yougoslavie
Belgrade, 12 janvier. — La tem-
pérature continue de baisser en
Yougoslavie sous l'influence d'une
vague de froid venue de la Russie
du Sud.
Les tempêtes de neige rendent
impossible toute circulation ferro-
viaire.
Le froid en Allemagne
Bruxelles, 12 janvier. — On man-
de de Berlin à l'agence Belga qu'on
a enregistré la nuit dernière, dans
la capitale allemande, 23 degrés de
froid. C'est le plus grand hiver
subi depuis celui de 1928-1929. Le
ravitaillement en charbon est très
difficile ; il s'effectuait par ba-
teaux, mais les canaux sont gelés.
(Lire la suite en deuxième page)
261e COMMUNIQUÉ
- OFFICIEL ,-- - .- -
(12 janvier matin )
Nuit sans incident im-
portant. Activité des pa-
trouilles de part et d'au-
tre.
262e COMMUNIQUÉ
OFFICIEL
(12 janvier soir)
Activité locale des
éléments de reconnais-
sance.
LA SITUA TION
Paris, 12 janvier. — Les opéra-
tions tant terrestres qu'aériennes
ont été très actives au cours de la
journée d'hier.
Un appareil allemand de recon-
naissance a été abattu. La destruc-
tion de cet avion porte à trois le
nombre des appareils allemands
descendus en deux jours dans les
lignes françaises et donc officielle-
ment homologués.
Dans les régions situées immé-
diatement à l'est et à l'ouest des
Vosges où, avant-hier, l'activité des
patrouilles avait été très marquée,
les batteries allemandes ont dé-
clenché des tirs assez nourris.
- Le vapeur anglais
« Granta »
heurte une mine et coule
Londres, 12 janvier. — Le vapeur
britannique « Granta », de 2.7i9
tonnes, a heurté une mine et a cou-
lé au large de la côte est. L'équi-
page a été recueilli par un autre
navire.
L' « ÉCHO D'ALGER »
publiera prochainement
LA TIGRESSE
Grand roman dramatique
et sentimental de
Jean de LA HIRE
Le maître du jantasti-
que, le révélateur des
secrets les plus exci-
tants, l'analyste des
grandes passions. -
L'amour, la mort, et
une terrible science
de l'occultisme se mê-
lent étrangement dans
LA TIGRESSE
où se découvre le redoutable
mystère des Sunderbunds
IL N'Y A PAS -
1 DEUX PROPAGANDES ENNEMIES
Paris, 12 janvier. — Nous
avons toujours répugné — on vou-
dra bien nous rendre cette justice
— à nous mêler de ce qui se passe
dans l'intérieur des partis politi-
ques. Seul, selon nous, doit comp-
ter, outre la décision prise, le com-
portement de ce parti sur le plan
général lorsque s'y débat une ques-
tion intéressant la nation tout en-
tière.
Tout de même, dans le cas qui
nous occupe — celui des députés
communistes — il y a plus que
dans un cas ordinaire. Il y a
tant de choses que le cadre d'un
parti ne saurait suffire à les con-
tenir. Forcément, il en déborde au
dehors et de cela on peut s'em-
parer sans risquer le reproche d'ou-
trecuidance.
Et puis disons toute notre pen-
cée, la meilleure façon d'envisager
le problème consiste à le considé-
rer uniquement, exclusivement sous
l'angle national. Il ne saurait être
question, ici, de compétition élec-
torale, même à échéance lointaine.
La question est plus haute, elle
domine tout. Il s'agit de garantir
notre pays contre toute atteinte qui
pourrait lui être portée, non seule-
ment de l'extérieur, mais encore de
l'mtérieur. Notre pays a tout fait
pour la paix, comme le rappelait
hier, le président Herriot, par « des
concessions sur des droits recon-
nus, des réductions sur les créan-
ces ou des délais. Rien n'a pré-
valu, auprès d'un aventurier qui
s'érige en tyran, des accords libre-
ment consentis, des promesses si-
gnées, du recours à l'arbitrage ».
Ce pays a donc le droit, ainsi
eue le demandait encore le prési-
dent de la Chambre, d'être sauve-
gardé de la souillure de toute pro-
pagande ennemie car la propagan-
de est la trahison. Et vouloir dis-
tinguer entre la propagande que
distille le traître de Stuttgart et
celle qui se trouve contenue dans
les papiers clandestinement passés
sous les portes par les « staliniens »
de France, serait une folie. Tou-
tes deux, en effet, visent le même
objectif : dissocier la puissance
nationale, compromettre, ce qui est
aussi indispensable pour gagner la
guerre que les armes, l'union de
tous les Français.
Dès lors, quelles objections pou-
vait-on faire ? Des objections sen-
timentales. Certes, elles ne sont
pas négligeables. Mais sont-elles
bien de saison et ne risquerait-on
pas, à leur accorder une trop large
place, de compromettre ce postu-
lat qui commande tout : garantir
à la France une force qui lui per-
mette de triompher de l'épreuve
redoutable qu'elle traverse au-
jourd'hui.
Au demeurant, le texte gouver-
nemental actuellement soumis aux
commissions, texte que le groupe
socialiste a d'ailleurs adopté à une
large majorité, ne contient-il pas
les éléments susceptibles de calmer
toutes les appréhensions ? N'impli-
que-t-il pas pour les députés com-
munistes une large faculté d'option
entre la conception d'un impérialis-
me point assez masqué par l'idéo-
logie révolutionnaire, pour qu on le
discerne nettement, et la conception
bien française d'une solidarité des
peuples dans le travail et la paix ?
Nous disons plus haut que ce
serait folie que de vouloir choisir
entre les deux propagandes qui
tentent de se répandre chez nous.
Dès lors, nous avouons ne pas
comprendre les craintes émise3 par
certains, suivant lesquelles la pro-
pagande « stalinienne » pourrait
être seule frappée, alors que la pro-
pagande hitlérienne « serait épar-
gnée ».
Les deux propagandes ne sont-
elles pas les mêmes, au point par-
fois de confondre et leurs moyens,
et leurs agents ?
On ne saurait atteindre l'une
sans atteindre l'autre.
Francisque LAURENT.
Le général de division aérienne
Jauneaud, qui vient d'être pro-
mu général de corps aérien
(37.818.)
M. Daladier
reçoit sir Ronald Campbell
Paris, 12 janvier. — M. Daladier
a reçu sir Ronald Campbell, am-
bassadeur de Grande-Bretagne.
PACIFISME PARADOXAL
HITLER désire
," -;.
agir en médiateur
entre Moscou
et Helsinki
Il craint que l'appui des Alliés
ne renforce par trop la Scandinavie
et redoute l'engagement
de toutes les ressources russes
dans un conflit prolongé
Paris, 12 janvier. — On man-
de d'Amsterdam que Hitler son-
gerait à offrir ses /jons"officès'.-'
l' U.R.S.S. et à la Finlande. Ce
n est qu'une information, mais elle
n'a rien d'invraisemblable.
L'opinion allemande n'a jamais
Vu avec faveur l'agression sovié-
tique contre la République finnoise.
A l'origine, Hitler et surtout l'Etat-
Major du Reich avaient enregistré
avec une certaine irritation cette
entreprise, en se demandant si l'in-
fluence russe, en s'élargissant, ne
deviendrait pas dangereuse pour le
Reich dans l'Europe septentrionale.
A ce moment, il paraissait dif-I
ficile d'arrêter Staline ; maintenant,
t gouvernement de Berlin ap-
réhende que les échecs subis par
armée rouge en Finlande, n'aient
des conséquences inquiétantes pour
lui-même. Que vaudra le pacte du
23 août, si cette armée est com-
plètement démoralisée ou si certains
dirigeants soviétiques, qui militè-
rent en faveur de cet accord, sont
écartés comme responsables de la
défaite. Ce serait déjà le cas de
j danov.
DIPLOMATICUS.
(LIRE LA SUITE EN 2e PAGE)
SUR LE FRONT. — Abrité derrière des sacs de sable, uri
officier Inspecte le terrain (37.588.)'
DÉMENTI OFFICIEL
L' Achilles"
n'a pas livré combat
dans l'Atlantique-Sud
Londres, 12 janvier. — On dé-
ment à l'Amirauté les informations
suivant lesquelles le croiseur bri-
tannique « Achilles », un des trois
navires de guerre qui a obligé le
« Graf-Spee » à se réfugier dans
le port de Montevidéo, aurait livré
combat à d'autres pirates allemands
au large de la côte brésilienne.
On n'a pas connaissance que des
navires de guerre allemands se
trouvent dans ces parages.
Le gouvernement
d'Otto Kuussinen
n'a jamais été reconnu
par le Reich
Amsterdam, 12 janvier. — Le
troisième Reich, non seulement
n'a pas reconnu le gouvernement
communiste finlandais de Otto
Kuussinen constitué par les So-
viets, mais encore continue à ac-
créditer les consuls nouveaux nom-
més par le gouvernement d'Hel-
sinki.
On apprend d'Essen que le nou-
veau consul finlandais Heinrich
Waldmann a reçu l'exequatur du
gouvernement allemand.
Première photo originale du « Columbus » en flammes après son sabordage. L'équipage, massé
dans les canots de sauvetage, se dirige vers le bateau américain « Tuscaloosa ». (38.181.).
Dès l'amélioration
du temps
LA GUERRE
AÉRIENNE
VA
PRENDRE
UNE INTENSITÉ
TOUTE
NOUVELLE
'\, croit la presse
, britannique
L'activité actuelle
pourrait présager
une grande
offensive allemande
Londres, 12 janvier. — L'inten-
se activité aérienne qui s'est ma-
nifestée pendant toute la journée
d'hier est-elle le signe précurseur
d'une grande offensive alleman-
de ? C'est la question que se po-
sent ce matin les journaux bri-
tanniques. Certains y répondent
par l'affirmative.
Pour le « News Chronicle », le
danger des bombardements aériens
sur terre se rapproche.
(Lire la suite en deuxième page)-
AU SÉNAT
Le puissant discours
r
du président Jeanneney
soulève l'enthousiasme de l'Assemblée
Paris, 12 janvier. — La séance est
ouverte à 15 heures. Elle avait poui
but l'installation du bureau du Sé-
nat, étyi la veille à la presque una-
nimité des votants.
Sont aux bancs des ministres : MM.
Camille Chautemps, vice-président du
Conseil; Paul Reynaud, Rio, Mandel,
Albert, Champetier de Ribes, Geor-
ges Pernot.
Pour la huitième fois qu'il est appelé
à la présidence de la Haute Assemblée
par la confiance du Sénat, le prési-
dent Jules Jeanneney a prononcé le
discours traditionnel, discours puissant
et empreint d'une sincère émotion qui
a soulevé les applaudissements unani-
mes des sénateurs et donné lieu, à sa
péroraison, à une patriotique mani-
festation dlenthouslasme.
Le discours
de M. Jeanneney
L'ennemi a misé
sur nos discordes ; l'esprit
d'union et la discipline
y ont répondu
Après avoir adressé au doyen d'âge
Damecour l'assurance de sa sympathie
et celle des sénateurs et remercié ses
collègues de la confiance et du bel
exemple d'union qu'ils ont donnés
dans le scrutin d'hier, le président
Jeanneney évoque ce bel exemple
qu'est celui du pays et qui nous don-
nera la victoire.
« Nul ne l'ignore, l'ennemi a misé
encore sur nos discordes après les
avoir parfois fomentées sans que nous
y ayons pris suffisamment garde. Mais
il ne fait que méconnaître à nouveau
l'âme du peuple de France, impres-
sionnable certes et volontiers fron-
deuse, mais que l'attachement Immua-
ble à nos libertés et le sens du péril
commun n'ont Jamais manqué de ra-
mener au sang-froid et à la percep-
tion claire du devoir national.
» On avait -. vu ce peuple à l'œuvre
en septembre dernier, on le voit au-
jourd'hui devant l'épreuve Imposée à
sa patience se forger une discipline
qu'il ne laissera point entamer. Com-
ment s'en étonner ?
(Lire la suite en deuxième page)
A la Commission
du suffrage universel
LE PROJET
de déchéance
des
élus communistes
est approuvé
et aggrave
La Commission unanime
socialistes en particulier
marque son très vif désir
de voir réprimer sans merci
les menées
des ex-communistes
Paris, 12 janvier. — La Commis-
sion du suffrage universel de la
Chambre s'est réunie sous la pré-
sidence de M. Cayrel qui l'a saisie
de la proposition gouvernementale
visant la déchéance des élus com-
munistes.
La Commission a entendu M.
Chautemps, vice-président du Con-
seil, qui a développé les raisons
ayant décidé le gouvernement à dé-
poser ce projet de loi.
Après une discussion à laquelle a
pris part notamment M. Régis, le
président a fait adopter un nouveau
texte qui substitue la date du 1er
octobre 1939 à celle du 9 janvier
1940 primitivement prévue, pour la
répudiation de l'adhésion au parti
communiste et participation aux
activités interdites par le décret du
26 septembre 1939.
L'article 2 accordant un nouveau
délai aux élus communistes pré-
sents sous les drapeaux a été sup
primé et l'ensemble du texte adop-
té à l'unanimité des présents.
La Commission a chargé à l'u-
nanimité M. Georges Barthélemy
d'assurer le rapport devant la
Chambre en lui demandant de mar-
quer le désir très vif qu'elle a de
voir l'action du gouvernement s'en
gager très fermement dans la ré-
pression de toutes les -nenées des
ex-communistes.
Un don de la reine
Amélie de Portugal
Paris, 12 janvier. — La reine
Amélie de Portugal a fait parvenir
un don de 25.000 francs à l'œuvre
d'entr'aide dans l'armée.
LA GUERRE DE FINLANDE
NEIGE ET FROID
entravent les opérations
L artillerie et les patrouilles
ont déployé l'activité habituelle
Une - action s'engagerait vers - Salla -
Le recordman du monde des 60 kilomètres sur ski, Pekka
Nuemi, est sergent sur le front de Salla, où il a pris part à
de nombreuses patrouilles dans les lignes russes. Pendant son
premier mois de guerre, il a couvert chaque jour plus de 60
kilomètres sur ski. Voici Pekka Nuemi '(à droite) dans son
cantonnement, sur le front de Salla Ji37.457.)
Communiqué finlandais
Helsinki, 12 janvier. — Voici te.
communiqué finlandais qui donne
la situation jusqu'au 12 janvier à
midi.
Sur terre. — A l'exception de
l'activité des patrouilles et de l'ar-
tillerie, la fin de la journée du 11
et la matinée du 12 ont été tran-
quilles sur le front de terre.
Sur mer. — Rien d'important à
signaler.
Dans les airs. — En raison du
mauvais temps et des tempêtes de
neige dans le pays, l'activité de
l'aviation ennemie a été très ré-
duite au cours de la journée d'hier.
Cependant, un avion soviétique a
été abattu.
Nirkkanen, champion du monde
du javelot, qui vient d'être griè-
vement blessé alors qu'il défen-
dait son pays contre l'envahis-
seur au nord du lac Ladoga
(37.534.)
Communiqué russe
Moscou, 12 janvier. — Com-
muniqué du district de JLeningrad
diffusé à 13 h. 30 (heure de Mos-
cou), par la radio soviétique :
Journée du 12 janvier : activi-
té de patrouilles dans les secteurs
dUchta et Repela.
Secteur de Pietrezavodzk : con-
tact d'infanterie.
Isthme de Carélie : activité de
patrouilles et forte activité d'ar-
tillerie.
Notre aviation a effectué des
vols de reconnaissance.
(Lire la suite en deuxième page)
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Le général Kossitch
chef d'état-major yougoslave
Belgrade, 12 janvier. — Le gé-
néral Petar Kossitch, commandant
la place de Belgrade, est nommé
chef d'état-major général en rem-
placement du général Doucahn Si-
movitch relevé de ses fonctions.
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