Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1939-03-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 22 mars 1939 22 mars 1939
Description : 1939/03/22 (A28,N10455). 1939/03/22 (A28,N10455).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585421x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
28* ANNÉE — N° 10.455
MERCREDI 22 MARS 1939
L ECHO D'ALGER
Chèques Postaux; ALGER 19-25
40 CENTIMES
Adresse télégraphique ; ECHO ALSER:
TAJbJF DES ABONNEMENTS
1. XBquscrivez par chèque postal)
1
vacances Trois Six Un
1 mois mois mois an
Alger, Algérie- 12 » 35 68 132
France. Colo-
mM. 18 » 88 74 144
Etranger (XTJ1.) 21,60 63 124 244
ALGER
20. r. de la Liberté
Téléph.: 373-80
(3 lignes groupées)
PARIS
1, txl HaussmnTiTi
Tél. Provence
64-65 et 08-80
PUBLICITE
ALGER : Agence
HAVAS, 57, r. Isly
Conc. Ag. Africaine
Télêph.: 352-82
(2 llgnea groupées i
PARIS, Ag. Haras,
62. r. de Richelieu
Et dans toutes
ses succursales
de Province
GRANDIOSE MANIFESTATION DE L'ENTENTE CORDIALE
M. et MT Albert LEBRUN
sont acclamés à Londres
Le roi George VI, la reine Elizabeth et la famille royale ont accueilli
leurs hôtes à la gare et les ont conduits en cortège au palais de Buckingham
Sur tout le parcours, une foule énorme n'a cessé d'ovationner le président
e e $
Après une visite
1 à la reine-mère
M. Lebrun a inauguré
l'Institut français
Le roi George
a invité
à la réception
de Buckingham
les enfants de M. Lebrun
arrivés à Londres
incognito
Paris, 21 mars. — Le président de
la République ét Mme Albert Lebrun,
se rendant en voyage officiel en An-
gleterre, ont quitté Paris ce matin par
train spécial, accompagnés de M. Bon-
net, ministre des Affaires étrangères;
M. Magre, secrétaire civil de la prési-
dence ; le général Braconnier, secré-
taire général militaire ; MM. Loze,
directeur du protocole ; Bressy, mi-
nistre plénipotentiaire, directeur du ca-
binet du immstre des-Affaires étran-
gères; capitaine de vSfâWëau Knantz
et lieutenant-colonel Tassin, attachés
à la maison militaire du président de
la République.
La générale Braconnier et Mme Loze
font également partie de la suite.
Le train présidentiel est tiré par
Le duc de Gloitcester, frère du roi,
a accueilli M. et Mme Lebrun
à Douvres
une locomotive « Westginster » por-
tant à l'avant un grand écusson aux
couleurs françaises.
Sur le quai, où court un long tapis
rouge, les honneurs sont rendus par la
i garde républicaine et sa clique. On peut
voir, attendant le chef de l'Etat, MM.
Daladier, président du Conseil, et les
membres du gouvernement ; Jeanneney,
président du Sénat, les membres de
l'ambassade de Grande-Bretagne ; Vil-
ley, préfet de la Seine ; Langeron, pré-
fet de police, et Marchand, directeur de
la police municipale.
A 8 heures, les gardes mettent sabre
au clair, un bref commandement reten-
tit : « Présentez, armes ! », le président
de la République et sa suite sont là,
Mme Lebrun est tout en gris, chapeau
AU CONCOURS HIPPIQUE
La traditionnelle épreuve annuelle s'est ouverte au Grand Palais. Un saut
d'un brillant concurrent, l'Andelle, monté par M. H. Bayard
t *
Rues et avenues de la capitale anglaise sont abondamment décorées de drapeaux et banderoltes aux couleurs
franco-britan-.iques. — Une vue de Fleet Street -,,',
.,
et voilette gris, robe grisé, grande cape
ornée de fourrure.
Pendant quelques instants les arri-
vants s'entretiennent avec les person-
nes présentes puis gagnent le wagon-
salon..
Un nouveau commandement, un coup
de sifflet, la clique sonne et le train
se met en marche. Il est 8 h. 15 très
exactement.
A Calais
Calais, 21 mars. — Le train présiden-
tiel entre en gare de Calais à 11 h. 25.
Le groupe des personnalités se porte
vers le wagon où apparaît M. Lebrun.
On remarque notamment M. Rochard,
préfet du Pas-de-Calais ; le préfet ma-
ritime de Cherbourg, le général com-
mandant la première région et le mai-
re de la ville.
Le président, suivi de Mme Lebrun,
de M. Bonnet et du général Braconnier,
serre la main du préfet et des officiers
généraux qui l'accompagnent. Il passe
en revue le piquet d'honneur du 110e
R.I. et salue le drapeau, tandis, que la
musique joue la « Marseilaise ».
Les personnalités montent sur le pont
du paquebot « Côte-d'Azur » pendant
que s'effectuent les manœuvres d'ap-
pareillage.
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
Le joueur de flûte
Paris, 21 mars. — Le président du
Conseil disait, samedi, à la Chambre,
regretter de ne pouvoir, à l'exemple des
orateurs antiques, se faire accompagner
à la tribune par un joueur de flûte, le-
quel aurait reçu, sans doute, une dou-
ble mission : disposer par de doux ac-
cents l'auditoire à la bienveillance et
tempérer, par la vertu de la musique,
ce que les propos du chef du gouver-
nement pouvaient avoir de pénible.
M. Daladier dosait cela avec un hu-
mour plein d'amertume. Il sait, pour
l'avoir éprouvé — on voudra bien le
reconnaître — que, depuis près d'un
an qu'il préside le gouvernement, les
événements, ne lui laissant aucune trêve,
ne lui ont pas toujours apporté des su-
jets de contentement. Il sait aussi —
encore pour l'avoir constaté personnel-
lement — que, dans notre triste temps,
quand un président du Conseil monte
à la tribune du Parlement, c'est pour
demander à ceux qui l'écoutent, dont
quelques-uns le guettent, quelque chose
d- difficile, de dur, de douloureux, en
bref, un nouveau sacrifice, après tant
d'autres.
Cela posé, que penser des dix-neuf
décret-lois' que M. Lebrun a signés
avant de quitter la France pour l'An-
gleterre ?
Ce que l'on en sait permet de déga-
ger deux idées essentielles : primo, con-
centration plus rigoureuse entre les
mains de l'exécutif des moyens de pro-
duction et de contrôle- des fabrications
de la défense nationale ; secundo, éco-
nomies réalisées par la suppression de
certaines causes de déficit.
Personne ne peut être surpris que le
gouvernement ait songé à se procurer
les moyens d'augmenter les effectifs de
l'armée en dehors de toute mesure de
mobilisation générale ou partielle, de
renforcer les cadres de cette armée,
d'accorder une priorité aux travaux de
la défense nationale, d'augmenter la du-
rée du travail dans les ateliers de fa-
brication, de faire en sorte que lés chô-
meurs ne puissent dire non si on les in-
vite à travailler à la sécurité du pays.
Que, par ailleurs, le gouvernement
ait songé à récupérer une partie impor-
tante des dépenses supplémentaires mi-
ses à la charge de l'Etat — il ne faut
pas se dissimuler que cela ne suffira
pas — personne n'y contredira, person-
ne n'assumera sérieusement la respon-
sabilité de défendre certains offices rui-
neux contre quoi l'on. fulmine depuis
si longtemps. Personne, enfin, n'élève-
ra la voix pour réclamer que certaines
gabegies scandaleuses se perpétuent.
Au demeurant, le pays semble avoir
compris. L'opposition qui, comme c'é-
tait légitime, a fait entendre sa voix lors
du débat au Parlement, ne paraît pas
devoir éterniser les polémiques dont, fi-
nalement, tout le monde ferait les frais.
Décidément, M. Daladier n'avait
pas besoin de joueur de flûte : le chan-
celier allemand suffisait pour convain-
cre les Français.
FRANCISQUE LAURENT.
LE GOUVERNEUR LE BEAU
A QUITTÉ PARIS
,- POUR ALGER
Paris, 21 mars. — M. Le Beau, gou-
verneur général de l'Algérie, a été reçu,
ce matin, par M. Camille Chautemps,
vice-président du Conseil, et par M.
Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur.
Cet après-midi, M. Le Beau a été
reçu par M. de Monzie, ministre des
Travaux publics. En même temps que
M. Le Beau, M. de Monzie a reçu le gé-
néral Noguès, résident général de Fran-
ce au Maroc, et M. Erik Labonne, ré-
sident général de France en Tunisie,
qui vont rejoindre incessamment leurs
postes.
M. Georges Le Beau a quitté Paris
ce soir, à 21 h. 15, par la gare de Lyon,
pour regagner Alger.
- M. Ernest Billiet
président de l'Union
des intérêts économiques
est décédé
Paris, 21 mars. — On annonce la mort
à Asnières de M. Ernest Billiet, maire
d'Asnières, président de l'Union des in-
térêts économiques.
: DEMAIN |
: }'c(ÉCHO D'ALGER» j
: commencera la publication :
s d'un nouveau feuilleton s
i
La Nymphe j
: cfti Bréda ;
1 1
dû-à la plume talentueuse !
: d'André LORMEAU :
1 T T d' 1
: Un roman d amour j
; et d'aventures !
La ruée de l'impérialisme hitlérien
BERLIN aurait adressé
un uitimatum
au gouvernement lithuanien
L'ÉVACUATION DE MEMEL
SERAIT EXIGÉE DANS LES CINQ JOURS
Angleterre, France, U.R.S.S., Pologne, Turquie, Grèce, Roumanie ':
feraient une déclaration d'appui mutuel
0* e $
LAngteterre
et les Etats-Unis
boycottent
les produits allemands
Bucarest poursuit
ses préparatifs militaires
FRANCO a adressé
ses félicitations à Hitler
Kaunas, 21 mars. — M. Urbsys, mi-
nistre des Affaires étrangères, arrivé à
11 h. 23 à Kaunas, a reçu immédiate-
ment M. Zechlin, ministre d'Allema-
gne. Il est ensuite allé participer au
Conseil des ministres qui s'est réuni
sous la présidence de M. Smetona.
Selon certaines informations relatives
à l'entrevue de ferlin, la note alleman-
de exigerait l'évacuation du terfMnite de
Memel dans un délai de cinq jours.
En cas de résistance lituanienne, les
troupes du Reich qui sont concentrées
à la frontière marcheraient sans garan-
tir l'arrêt de leur progression.
En cas d'acceptation, les frontières na-
tionales de la Lithuanie seraient ga-
ranties avec droit d'usufruit sur le port
de Memel.
Mouvements de troupes
allemandes à la frontière
prusso-lithuanienne
Paris, 21 mars. — On apprend que
des mouvements de troupes allemandes
auraient lieu à la frontière de la Prusse
La jonction
polono- hongroise
A Verecke, les troupes hongroises
hissent leur drapeau à la frontière
commune, enfin réalisée
Le baron et la baronne
de Foucaucourt
sont cités à l'ordre
de la nation
Paris, 21 mars. — Le gouvernement de
la République française cite à l'ordre
de la nation :
Morel de Foucaucourt, inspecteur des
finances, pilote de tourisme, merveilleux
propagandiste du tourisme aérien qui a
trouvé la mort le 22 février 1939, vic-
time d'un accident survenu à Ounianga
alors qu'il survolait une région du Ti-
besti encore inexplorée par l'aviation.
Louise Morel de Foucaucourt, titulai-
re du brevet supérieur de navigation
qui a toujours fait preuve de courage t
d'énergie en accompagnant son mari
dans ses nombreux et dangereux voya-
ges et qui a trouvé la mort avec lui le
22 février dernier.
(Selon le DAILY MAIL)
L'OCCUPATION DE LA RUTHENIE PAR LES HONGROIS. — Un détache-
ment de cavalerie fait son entrée dans Taszo
orientale et de la Lithuanie, entre Ins-
terburg et Tilsitt.
Les Allemands de Memel
sont exemptés de servir
dans l'armée lithuanienne
Berlin, 21 mars. — On mande de Me-
mel que le gouvernement lithuanien
exempte dorénavant les Allemands de
Memel de servir dans l'armée lithua-
nienne.
« Cette mesure, écrit la c Deutsthe
Allgemeine Zeitung » est considérée gé-
néralement comme le prélude à des dé-
cisions plus importantes ».
Après l'annexion @
de la Tchécoslovaquie
Le général Franco
félicite le Fiihrer
Berlin, 21 mars. — Le général Franco
a adressé au führer au nom de l'Espa-
gne nationale un télégramme dans le-
quel il lui exprime ses félicitations pour
le « rattachement pacifique à la Gran-
de Allemagne d'un ancien territoire du
Reich ».
Le fiihrer a répondu par un télégram-
me de remerciements.
Le Japon et la Hongrie
ont également félicité
le Reich
Berlin, 21 mars. — Outre l'Espagne,
le gouvernement du Reich a été féli-
cité pour l'annexion des provinces tchè-
ques par les gouvernements du Japon
et de la Hongrie.
Aucune notification n'a été faite dans
la presse allemande des iélicitations
adressées par l'Italie.
La dissolution du Parlement
tchécoslovaque
et le nouveau régime
Prague, 21 mars. — L'agence Ceteka
annonce que le président de l'Etat
tchécoslovaque, M. Emile Hacha, a si-
gné un décret de dissolution de la
Chambre et du Sénat. Le décret a été
communiqué au président du Conseil
Béran.
Une circulaire du commandement
supérieur de l'armée d'occupation alle-
mande en Bohême et en Moravie or-
donne (auffordert) à tous les jeunes
gens de race allemandes habitant dans
le territoire du protectorat de Bohème
et de Moravie de s'inscrire comme vo-
lontaires dans l'armée allemande.
Peuvent s'inscrire, les sous-officiers
et soldats de l'ancienne armée tchèque
qui vont être libérés ou sont déjà li-
bérés depuis l'automne 1938 et les jeu-
nes gens des classes 1914 à 1920 n'ayant
pas encore servi. Ces volontaires seront
incorporés dans l'armée allemande pen-
dant l'été ou à l'automne 1939. Ils se-
ront dispensés du service du travail.
Le général von Brauchitch, comman-
dant en chef de l'armée allemande, pu-
blie une ordonnance introduisant le
droit pénal allemand en Bohême et en
Moravie pour toute personne de natio-
nalité allemande. Le droit pénal alle-
mand sera également en vigueur pour
les Tchèques au cas d'actes dirigés con-
tre le Reich allemand ou contre l'ar-
mée allemande.
(Lire la suite en troisième page)
A MARSEILLE
VIOLENT INCENDIE
DANS UNE FABRIQUE
DE PATES ALIMENTAIRES
Marseille, 21 mars. — Un incendie
s'est déclaré dans une fabrique de pâ-
tes alimentaires au quartier de la Bel-
le-de-Mai. Activé par un très violent
mistral, le sinistre a rapidement pris
des proportions importantes.
LE « TUEUR » ET SA BANDE
1 aux assises de Versailles -
,-_.¡
L'ambassade de France
tient Million -..
pour une" fripouille"
plus dangereuse
que Weidmann , -
déclare un policier allemand
Plusieurs témoins ont déposé
sur le meurtre de Leblond
Versailles, 21 mars. — On a continué
cet après-midi l'examen de l'affaire Le-
blond.
On entend M. Cassiu. commissaire
de police de Neuilly-sur-Seine : M. Le-
peron, puis Mlle Denommet, amie de
Leblond, MM. Martin et Deplot, mut
siciens, qui apportent des précisions sur
les derniers jours de Leblond.
(Lire la suite en troisième page)
Miss Paris
1939
Mlle Sonia Bessis, 19 ans, danseuse
à l'Opéra-Comique, a été élue Miss
Paris 1839, et représentera la grâce
féminine à l'Exposition universelle
de New-York
LIRE EN 58 PAGE :
LES DÉCRETS RENFORÇANT
LA DÉFENSE NATIONALE
MERCREDI 22 MARS 1939
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PARIS, Ag. Haras,
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GRANDIOSE MANIFESTATION DE L'ENTENTE CORDIALE
M. et MT Albert LEBRUN
sont acclamés à Londres
Le roi George VI, la reine Elizabeth et la famille royale ont accueilli
leurs hôtes à la gare et les ont conduits en cortège au palais de Buckingham
Sur tout le parcours, une foule énorme n'a cessé d'ovationner le président
e e $
Après une visite
1 à la reine-mère
M. Lebrun a inauguré
l'Institut français
Le roi George
a invité
à la réception
de Buckingham
les enfants de M. Lebrun
arrivés à Londres
incognito
Paris, 21 mars. — Le président de
la République ét Mme Albert Lebrun,
se rendant en voyage officiel en An-
gleterre, ont quitté Paris ce matin par
train spécial, accompagnés de M. Bon-
net, ministre des Affaires étrangères;
M. Magre, secrétaire civil de la prési-
dence ; le général Braconnier, secré-
taire général militaire ; MM. Loze,
directeur du protocole ; Bressy, mi-
nistre plénipotentiaire, directeur du ca-
binet du immstre des-Affaires étran-
gères; capitaine de vSfâWëau Knantz
et lieutenant-colonel Tassin, attachés
à la maison militaire du président de
la République.
La générale Braconnier et Mme Loze
font également partie de la suite.
Le train présidentiel est tiré par
Le duc de Gloitcester, frère du roi,
a accueilli M. et Mme Lebrun
à Douvres
une locomotive « Westginster » por-
tant à l'avant un grand écusson aux
couleurs françaises.
Sur le quai, où court un long tapis
rouge, les honneurs sont rendus par la
i garde républicaine et sa clique. On peut
voir, attendant le chef de l'Etat, MM.
Daladier, président du Conseil, et les
membres du gouvernement ; Jeanneney,
président du Sénat, les membres de
l'ambassade de Grande-Bretagne ; Vil-
ley, préfet de la Seine ; Langeron, pré-
fet de police, et Marchand, directeur de
la police municipale.
A 8 heures, les gardes mettent sabre
au clair, un bref commandement reten-
tit : « Présentez, armes ! », le président
de la République et sa suite sont là,
Mme Lebrun est tout en gris, chapeau
AU CONCOURS HIPPIQUE
La traditionnelle épreuve annuelle s'est ouverte au Grand Palais. Un saut
d'un brillant concurrent, l'Andelle, monté par M. H. Bayard
t *
Rues et avenues de la capitale anglaise sont abondamment décorées de drapeaux et banderoltes aux couleurs
franco-britan-.iques. — Une vue de Fleet Street -,,',
.,
et voilette gris, robe grisé, grande cape
ornée de fourrure.
Pendant quelques instants les arri-
vants s'entretiennent avec les person-
nes présentes puis gagnent le wagon-
salon..
Un nouveau commandement, un coup
de sifflet, la clique sonne et le train
se met en marche. Il est 8 h. 15 très
exactement.
A Calais
Calais, 21 mars. — Le train présiden-
tiel entre en gare de Calais à 11 h. 25.
Le groupe des personnalités se porte
vers le wagon où apparaît M. Lebrun.
On remarque notamment M. Rochard,
préfet du Pas-de-Calais ; le préfet ma-
ritime de Cherbourg, le général com-
mandant la première région et le mai-
re de la ville.
Le président, suivi de Mme Lebrun,
de M. Bonnet et du général Braconnier,
serre la main du préfet et des officiers
généraux qui l'accompagnent. Il passe
en revue le piquet d'honneur du 110e
R.I. et salue le drapeau, tandis, que la
musique joue la « Marseilaise ».
Les personnalités montent sur le pont
du paquebot « Côte-d'Azur » pendant
que s'effectuent les manœuvres d'ap-
pareillage.
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
Le joueur de flûte
Paris, 21 mars. — Le président du
Conseil disait, samedi, à la Chambre,
regretter de ne pouvoir, à l'exemple des
orateurs antiques, se faire accompagner
à la tribune par un joueur de flûte, le-
quel aurait reçu, sans doute, une dou-
ble mission : disposer par de doux ac-
cents l'auditoire à la bienveillance et
tempérer, par la vertu de la musique,
ce que les propos du chef du gouver-
nement pouvaient avoir de pénible.
M. Daladier dosait cela avec un hu-
mour plein d'amertume. Il sait, pour
l'avoir éprouvé — on voudra bien le
reconnaître — que, depuis près d'un
an qu'il préside le gouvernement, les
événements, ne lui laissant aucune trêve,
ne lui ont pas toujours apporté des su-
jets de contentement. Il sait aussi —
encore pour l'avoir constaté personnel-
lement — que, dans notre triste temps,
quand un président du Conseil monte
à la tribune du Parlement, c'est pour
demander à ceux qui l'écoutent, dont
quelques-uns le guettent, quelque chose
d- difficile, de dur, de douloureux, en
bref, un nouveau sacrifice, après tant
d'autres.
Cela posé, que penser des dix-neuf
décret-lois' que M. Lebrun a signés
avant de quitter la France pour l'An-
gleterre ?
Ce que l'on en sait permet de déga-
ger deux idées essentielles : primo, con-
centration plus rigoureuse entre les
mains de l'exécutif des moyens de pro-
duction et de contrôle- des fabrications
de la défense nationale ; secundo, éco-
nomies réalisées par la suppression de
certaines causes de déficit.
Personne ne peut être surpris que le
gouvernement ait songé à se procurer
les moyens d'augmenter les effectifs de
l'armée en dehors de toute mesure de
mobilisation générale ou partielle, de
renforcer les cadres de cette armée,
d'accorder une priorité aux travaux de
la défense nationale, d'augmenter la du-
rée du travail dans les ateliers de fa-
brication, de faire en sorte que lés chô-
meurs ne puissent dire non si on les in-
vite à travailler à la sécurité du pays.
Que, par ailleurs, le gouvernement
ait songé à récupérer une partie impor-
tante des dépenses supplémentaires mi-
ses à la charge de l'Etat — il ne faut
pas se dissimuler que cela ne suffira
pas — personne n'y contredira, person-
ne n'assumera sérieusement la respon-
sabilité de défendre certains offices rui-
neux contre quoi l'on. fulmine depuis
si longtemps. Personne, enfin, n'élève-
ra la voix pour réclamer que certaines
gabegies scandaleuses se perpétuent.
Au demeurant, le pays semble avoir
compris. L'opposition qui, comme c'é-
tait légitime, a fait entendre sa voix lors
du débat au Parlement, ne paraît pas
devoir éterniser les polémiques dont, fi-
nalement, tout le monde ferait les frais.
Décidément, M. Daladier n'avait
pas besoin de joueur de flûte : le chan-
celier allemand suffisait pour convain-
cre les Français.
FRANCISQUE LAURENT.
LE GOUVERNEUR LE BEAU
A QUITTÉ PARIS
,- POUR ALGER
Paris, 21 mars. — M. Le Beau, gou-
verneur général de l'Algérie, a été reçu,
ce matin, par M. Camille Chautemps,
vice-président du Conseil, et par M.
Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur.
Cet après-midi, M. Le Beau a été
reçu par M. de Monzie, ministre des
Travaux publics. En même temps que
M. Le Beau, M. de Monzie a reçu le gé-
néral Noguès, résident général de Fran-
ce au Maroc, et M. Erik Labonne, ré-
sident général de France en Tunisie,
qui vont rejoindre incessamment leurs
postes.
M. Georges Le Beau a quitté Paris
ce soir, à 21 h. 15, par la gare de Lyon,
pour regagner Alger.
- M. Ernest Billiet
président de l'Union
des intérêts économiques
est décédé
Paris, 21 mars. — On annonce la mort
à Asnières de M. Ernest Billiet, maire
d'Asnières, président de l'Union des in-
térêts économiques.
: DEMAIN |
: }'c(ÉCHO D'ALGER» j
: commencera la publication :
s d'un nouveau feuilleton s
i
La Nymphe j
: cfti Bréda ;
1 1
dû-à la plume talentueuse !
: d'André LORMEAU :
1 T T d' 1
: Un roman d amour j
; et d'aventures !
La ruée de l'impérialisme hitlérien
BERLIN aurait adressé
un uitimatum
au gouvernement lithuanien
L'ÉVACUATION DE MEMEL
SERAIT EXIGÉE DANS LES CINQ JOURS
Angleterre, France, U.R.S.S., Pologne, Turquie, Grèce, Roumanie ':
feraient une déclaration d'appui mutuel
0* e $
LAngteterre
et les Etats-Unis
boycottent
les produits allemands
Bucarest poursuit
ses préparatifs militaires
FRANCO a adressé
ses félicitations à Hitler
Kaunas, 21 mars. — M. Urbsys, mi-
nistre des Affaires étrangères, arrivé à
11 h. 23 à Kaunas, a reçu immédiate-
ment M. Zechlin, ministre d'Allema-
gne. Il est ensuite allé participer au
Conseil des ministres qui s'est réuni
sous la présidence de M. Smetona.
Selon certaines informations relatives
à l'entrevue de ferlin, la note alleman-
de exigerait l'évacuation du terfMnite de
Memel dans un délai de cinq jours.
En cas de résistance lituanienne, les
troupes du Reich qui sont concentrées
à la frontière marcheraient sans garan-
tir l'arrêt de leur progression.
En cas d'acceptation, les frontières na-
tionales de la Lithuanie seraient ga-
ranties avec droit d'usufruit sur le port
de Memel.
Mouvements de troupes
allemandes à la frontière
prusso-lithuanienne
Paris, 21 mars. — On apprend que
des mouvements de troupes allemandes
auraient lieu à la frontière de la Prusse
La jonction
polono- hongroise
A Verecke, les troupes hongroises
hissent leur drapeau à la frontière
commune, enfin réalisée
Le baron et la baronne
de Foucaucourt
sont cités à l'ordre
de la nation
Paris, 21 mars. — Le gouvernement de
la République française cite à l'ordre
de la nation :
Morel de Foucaucourt, inspecteur des
finances, pilote de tourisme, merveilleux
propagandiste du tourisme aérien qui a
trouvé la mort le 22 février 1939, vic-
time d'un accident survenu à Ounianga
alors qu'il survolait une région du Ti-
besti encore inexplorée par l'aviation.
Louise Morel de Foucaucourt, titulai-
re du brevet supérieur de navigation
qui a toujours fait preuve de courage t
d'énergie en accompagnant son mari
dans ses nombreux et dangereux voya-
ges et qui a trouvé la mort avec lui le
22 février dernier.
(Selon le DAILY MAIL)
L'OCCUPATION DE LA RUTHENIE PAR LES HONGROIS. — Un détache-
ment de cavalerie fait son entrée dans Taszo
orientale et de la Lithuanie, entre Ins-
terburg et Tilsitt.
Les Allemands de Memel
sont exemptés de servir
dans l'armée lithuanienne
Berlin, 21 mars. — On mande de Me-
mel que le gouvernement lithuanien
exempte dorénavant les Allemands de
Memel de servir dans l'armée lithua-
nienne.
« Cette mesure, écrit la c Deutsthe
Allgemeine Zeitung » est considérée gé-
néralement comme le prélude à des dé-
cisions plus importantes ».
Après l'annexion @
de la Tchécoslovaquie
Le général Franco
félicite le Fiihrer
Berlin, 21 mars. — Le général Franco
a adressé au führer au nom de l'Espa-
gne nationale un télégramme dans le-
quel il lui exprime ses félicitations pour
le « rattachement pacifique à la Gran-
de Allemagne d'un ancien territoire du
Reich ».
Le fiihrer a répondu par un télégram-
me de remerciements.
Le Japon et la Hongrie
ont également félicité
le Reich
Berlin, 21 mars. — Outre l'Espagne,
le gouvernement du Reich a été féli-
cité pour l'annexion des provinces tchè-
ques par les gouvernements du Japon
et de la Hongrie.
Aucune notification n'a été faite dans
la presse allemande des iélicitations
adressées par l'Italie.
La dissolution du Parlement
tchécoslovaque
et le nouveau régime
Prague, 21 mars. — L'agence Ceteka
annonce que le président de l'Etat
tchécoslovaque, M. Emile Hacha, a si-
gné un décret de dissolution de la
Chambre et du Sénat. Le décret a été
communiqué au président du Conseil
Béran.
Une circulaire du commandement
supérieur de l'armée d'occupation alle-
mande en Bohême et en Moravie or-
donne (auffordert) à tous les jeunes
gens de race allemandes habitant dans
le territoire du protectorat de Bohème
et de Moravie de s'inscrire comme vo-
lontaires dans l'armée allemande.
Peuvent s'inscrire, les sous-officiers
et soldats de l'ancienne armée tchèque
qui vont être libérés ou sont déjà li-
bérés depuis l'automne 1938 et les jeu-
nes gens des classes 1914 à 1920 n'ayant
pas encore servi. Ces volontaires seront
incorporés dans l'armée allemande pen-
dant l'été ou à l'automne 1939. Ils se-
ront dispensés du service du travail.
Le général von Brauchitch, comman-
dant en chef de l'armée allemande, pu-
blie une ordonnance introduisant le
droit pénal allemand en Bohême et en
Moravie pour toute personne de natio-
nalité allemande. Le droit pénal alle-
mand sera également en vigueur pour
les Tchèques au cas d'actes dirigés con-
tre le Reich allemand ou contre l'ar-
mée allemande.
(Lire la suite en troisième page)
A MARSEILLE
VIOLENT INCENDIE
DANS UNE FABRIQUE
DE PATES ALIMENTAIRES
Marseille, 21 mars. — Un incendie
s'est déclaré dans une fabrique de pâ-
tes alimentaires au quartier de la Bel-
le-de-Mai. Activé par un très violent
mistral, le sinistre a rapidement pris
des proportions importantes.
LE « TUEUR » ET SA BANDE
1 aux assises de Versailles -
,-_.¡
L'ambassade de France
tient Million -..
pour une" fripouille"
plus dangereuse
que Weidmann , -
déclare un policier allemand
Plusieurs témoins ont déposé
sur le meurtre de Leblond
Versailles, 21 mars. — On a continué
cet après-midi l'examen de l'affaire Le-
blond.
On entend M. Cassiu. commissaire
de police de Neuilly-sur-Seine : M. Le-
peron, puis Mlle Denommet, amie de
Leblond, MM. Martin et Deplot, mut
siciens, qui apportent des précisions sur
les derniers jours de Leblond.
(Lire la suite en troisième page)
Miss Paris
1939
Mlle Sonia Bessis, 19 ans, danseuse
à l'Opéra-Comique, a été élue Miss
Paris 1839, et représentera la grâce
féminine à l'Exposition universelle
de New-York
LIRE EN 58 PAGE :
LES DÉCRETS RENFORÇANT
LA DÉFENSE NATIONALE
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