Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1939-01-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 23 janvier 1939 23 janvier 1939
Description : 1939/01/23 (A28,N10397). 1939/01/23 (A28,N10397).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585364b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
L'ÉCHO D'ALGER
23 - 1 - 39 - Page .: 3
Le dimanche politique
Commençons
par nous aimer
et ayons le respect
des croyances"
déclare M. Herriot
Lyon, 22 janvier. — M. Herriot, prési-
dent de la Chambre, maire de Lyon, a
présidé ce matin une cérémonie au
cours de laquelle a été inauguré le vas-
te groupe scolaire Ferdinand Buisson.
Prenant la parole, M. Herriot a exal-
té l'esprit qui anime l'Ecole laïque, l'é-
galité dans le travail et le mérite de
tous ceux qui collaborent à l'œuvre
commune et à la grandeur de la patrie
dans une atmosphère de fraternité. Il
s'éleva contre ceux qui parlent de
haine. « Commençons, a-t-il dit, par
nous aimer et ne nous jetons pas à la
tête nos croyances, mais au contraire
ayons le respect commun des croyan-
ces. C'est ainci que se fonde la vérita-
ble République ».
M. Paul-Boncour
préconise l'intervention
en Espagne
Romorantin, 22 janvier. — Au cours
d'un meeting pour la paix, organisé au-
jourd'hui à Romorantin, M. Paul-Bon-
cour, ancien président du Conseil, a
prononcé un discours dans lequel il dé-
clare notamment :
« Je ne joue pas les prophètes, mais
je vous garantis bien que si Barcelone
tombe, vous n'attendrez pas longtemps
l'ultimatum de l'Italie, appuyée par l'Al-
lemagne, tendant à nous arracher ce
que nous sommes unanimes à ne pas
vouloir donner, mais que nous nous ap-
prêtons si mal à défendre. »
L'orateur a conclu :
- Une fois de plus les démocraties
témoignent de leur impuissance à parer
( les mauvais coups des dictateurs et, en
ce qui concerne la nôtre, à rompre l'en-
cerclement dont chaque capitulation la
rapproche. »
A Elbeuf, M. Doriot
fait le procès
du communisme
Plusieurs personnes
sont blessées
au cours d'incidents
Rouen, 22 janvier. — Une réunion
cantonale du Parti populaire français
avait lieu hier soir au cirque d'Elbeuf.
Comme M. Edouard Delhomme, adjoint
au maire de Saint-Denis et délégué ré-
gional du P.P.F. faisait la critique du
parti communiste, des interruptions se
produisirent et amenèrent une sérieuse
bagarre. Pendant une dizaine de minu-
tes des coups furent échangés et le ma-
tériel de la salle fut endommagé. Mais
les contradicteurs furent expulsée.
M. Jacques Doriot parla ensuite pen-
dant deux heures et fit le procès du
communisme, dont il demanda la dis-
solution en France. Il réclama la dé-
nonciation du pacte avec les Soviets.
1 Parlant du danger de guerre, il dé-
Clara :
— Il y a dans le pays des bellicistes
à tous crins qui rêvent de nous pousser
hors de nos frontières pour une confla-
gration mondiale. Nous leur crierons
encore une fois : « Halte-là ! La France
doit réserver le sang de ses enfants pour
sa prospérité et pour sa défense. Ce n'est
qu'au cas où quelqu'un essaierait de dé-
membrer l'empire que nous devrons
nous servir de nos armes ».
A la sortie du meeting de nouveaux
incidents se déroulèrent dans la rue
Jean-Jaurès. On compte un certain
nombre de blessés.
Devant le& cadres syndicaux
M. Jouhaux expose
à Lille la nécessite
du contrôle des changes
Lille, 22 janvier. — M. Léon Jouhaux,
secrétaire général de la C.G.T., a pris
la parole ce matin, à la Bourse du
travail de Lille, devant un auditoire
composé de membres des cadres syn-
dicaux du Nord et du Pas-de-Calais.
L'orateur a exprimé l'opinion que les
réformes sociales obtenues par les clas-
ses laborieuses en 1936 ne pouvaient
avoir de valeur réelle, de durée et de
développement qu'autant qu'elles au-
raient été accompagnées de réformes de
structure modifiant le système écono-
mique dans lequel elles étaient encas-
trées.
M. Jouhaux a exposé la nécessité du
contrôle des changes qui, d'après lui,
a été réalisé sans bruit et sans qu'on
en parle en France par le gouverne-
ment anglais dans la dernière semaine
de décembre 1938.
Il a conclu :
< Nous avons fait la preuve de no-
tre bonne volonté en acceptant cer-
taines adaptations.
» Nous sommes prêts à d'autres
adaptations, mais pas à des adapta-
tions du genre de la suppression de
la semaine de 40 heures quand on ne
peut pas faire plus de 36 heures dans
certaines industries. »
Le sauvetage
économique du pays
exige le retour
aux 48 heures
déclare M. Georges Claude
Paris, 22 janvier. — M. Georges
Claude, membre de l'Institut, a exposé
aujourd'hui, rue de Meaux, son plan
de sauvetage économique.
Après avoir rappelé les principaux
épisodes de sa vie laborieuse et les con-
ditions précaires dans lesquelles il en-
gagea ses expériences désormais célè-
bres, l'orateur, s'appuyant sur les faits
qu'il a pu contrôler, s'attache à dé-
montrer l'intérêt vital des ouvriers à
sauvegarder la prospérité et l'existence
des entreprises qui les font vivre.
Il en vient ainsi à critiquer la loi
des 40 heures qui, sans valoir aux sa-
laires le moindre supplément de gain,
a contribué à la diminution constante
de leur pouvoir d'achat en alourdis-
sant inutilement les charges de l'in-
dustrie et en lançant dans un circuit
Infernal l'inégale compétition des sa-
laires et du prix de la vie.
M. Georges Claude croit avoir trou-
vé un remède dans le retour à la se-
maine de 48 heures qu'il estime propre
à entrainer avec l'adhésion des ou-
vri. ers la diminution automatique des
prix des produits industriels de 15 pour
cent, du prix des autres produits de
10 pour cent, des impôts de 20 pour
cent. Ainsi, déclare-t-il, la vie baisse-
rait, le pouvoir d'achat de chacun se-
rait augmenté, le travail renaîtrait
dans les usines, l'agriculture repren-
drait sa vie et cette reprise se faisant
immédiatement sentir sur nos exporta-
tions et nos importations et rendant à
l'Etat bien au delà de son sacrifice, la
France regagnerait bientôt sa place
dans l'Europe bouleversée et prête, à
cause de notre passagère faiblesse, à
la guerre.
Cette mesure générale aurait encore
pour effet de résorber le chômage. On
a calculé que la fabrication des objets
actuellement importés en France re-
présente 5 milliards d'heures de tra-
vail par an et le retour aux 48 heures
en absorberait 2 milliards seulement.
On voit quelle marge resterait disponi-
ble pour l'emploi de nos 400.000 chô-
meurs.
Election législative
à Saint-Quentin
*, II y a ballottage
Saint-Quentin, 22 janvier. — Voici
les résultats de l'élection législative
dans la première circonscription de
Saint Quentin.
Ont obtenu : M. Bugain (S.F.I.O.),
4.190 voix. M. Arthur Robert (radical,
groupe Cathala), 4.144. M. Pelat (com-
muniste), 2.490. M. Molinier (frontiste),
383.
Il y a ballottage.
Il s'agit de remplacer M. Hollande
(S.F.I.O.), décédé.
M. Jean Deschanel est élu
conseiller général
de Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou, 22 janvier. —Au-
jourd'hui a eu lieu une élection au
Conseil général dans le canton de No-
gent-le-Rotrou, en vue de remplacer
M. Roussard (républicain de gauche),
décédé.
Résultats : inscrits, 2.877 ; votants,
2.204. Ont obtenu :
M. Jean Deschanel, député (indépen-
dant de gauche), 1.103 voix, ELU ; M.
Avelone (radical-socialiste), 886 voix ;
M. Brouard (communiste), 185 voix.
M. Marcel Déat sera candidat
au siège de M. Gounin
Angoulême, 22 janvier. — Le congrès
national de l'Union socialiste républi-
caine a désigné comme candidat du
parti à l'élection législative provoquée
par l'élection de M. Gounin au Sénat,
M. Marcel Deat, ancien député de Pa-
ris, ancien ministre de l'Air.
Les candidats aux élections
municipales complémentaires
de Marseille
Marseille, '22 janvier. — Le comité
national a désigne des candidats aux
élections municipales complémentaires
qui doivent avoir lieu à Marseille le 5
février pour pourvoir aux vacances ré-
sultant de la démission des élus non
S.F.I.O. au conseil municipal.
Dans la quatrième section, les candi-
dats sont le docteur Jules Canebier, M.
Maur.ce Helries, M. Charles l'ourre,
conseillers sortants M. Francis d'Azam-
buja, membre du comité directeur du
parti républicain national ; M. Auguste
Bergeon et M. Lucien Fabre, membres
du P.S.F.
Dans la troisième section, les candi-
dats sont les conseillers démissionnaires
sortants Sabiani, Ribot, Grisoli, Ausi-
La et Paret. Ces candidats appartien-
nent au Parti populaire français, à l'ex-
ception de M. Ribot, ancien maire, qui
est radical-socialiste
Le mouvement
combattant
de salut public
« Il faut revaloriser
le revenu national »
déclare M. Jean Goy
Lyon, 22 janvier. — Au Palais d'hi-
ver s est tenue ce matin une réunion
de propagande en laveur de 1 action
commune ae salut puouc menée par le
mouvement combattant. Elle était pré-
sidée par M. u'oannes l\iell,el', président
ae 1 On^on fédérale des coinoauùanus uu
Khone et M. Humuert lsaac, président
de lUnion nationale des comoattancs
du Rhône ; M. Jean Goy, presidel1 ue
l'limon nationale des conioatbancs et
M. Henri Pichot, président de l'Union
fedérale des comoattants ont prononcé
des discours. Au cou* s de son interven-
tion M. Jean Goy a dcciaré notam-
ment :
« L'organisme économique est trop
antmie pour supporter une nouvelle
saignée fiscale et on ne rétablira pas
l'equiliore tn augmentant le cout de la
vie par des taxes et en diminuant, d'au-
tre part, le pouvoir d'achat par aes im-
pôts supplémentaires.
» Il laut delibérement s'attaquer a
la revalorisation du revenu national en
se rappelant que l'equiiiore Budgétaire
ne peut être la cause, mais la consé-
quence de l'équilibre économique. »
« Le monde politique
empêche l'union des Français »
pense M. Henri Pichot
Puis M. Henri Pichot a tait un cha-
leureux appel à l'union des Français.
» L'union dans la nation, a-t-il dit,
devra se traduire par le iait sensible
et éloquent de sinearner dans une for-
me de gouvernement qui soit le symbo-
le et l'expression de la France volon-
taire. Un tel gouvernement ne pourra
voir le jour aussi longtemps que, mal-
gré le desir certain et protond du pays,
le monde politique persistant dans ses
disputes vaines et nocives restera étran-
ger à l'appel de l'instinct national. Or,
la France ne peut ni ne doit attendre. »
Cette semaine verra
une forte activité
des groupes politiques
Paris, 22 janvier. — Parallèlement aux
débats publics, les groupes de la Cham-
bre tiennent dans la semaine qui vient
d'importantes réunions.
Mardi, audition par le groupe radi-
cal de MM. Daladier et Bonnet, sur la
politique extérieure.
Mardi également, les députés socialis-
tes se compteront sur la R. P. Un con-
seil national est prévu pour le 29 janvier
pour au besoin départager sur la réfor-
me dont les radicaux confèrent à leur
tour jeudi.
En outre, dans la plupart des groupes
on voudra se concerter avant le vote de
politique extérieure.
DERNIÈRES NOUVELLES
(PAR TELEGRAPHE ET TELEPHONE)
La guerre d'Espagne
Barcelone menacée
organise sa défense
(Suite de la première page)
Les républicains ont fait sauter
à la dynamite les ponts, passages à
niveau, croisements de routes et tous
les ouvrages d'art,
Le communiqué de Barcelone
Barcelone, 22 janvier. — Communiqué
officiel du Ministère de la défense :
Front de Catalogne. — Toute la jour-
née, les envahisseurs et les forces es-
pagnoles à leur service ont exercé une
intense pression dans le secteur d'Igua-
lada et de Villafranca. Après des com-
bats acharnés, l'ennemi a réussi à avan-
cer sa ligne d'avant-gardes.
A l'heure où ce communiqué est ré-
digé, la lutte se poursuit violemment
dans la zone de San-Sadurni-de-Noya
où opère la division italienne Litto-
rio.
Le communiqué nationaliste
Burgos, 22 janvier. — Radio Nacio-
nal a diffusé les extraits suivants du
communiqué officiel nationaliste :
Nous avons occupé aujourd'hui Igua-
lada et le village de Vallbona. Dans ce
secteur l'avance a été d'une profon-
deur de 9 kilomètres.
Dans le secteur nord de la Sègre nous
avons occupé le village de Sanahuja et
d'autres positions au nord du fleuve
Llobregos. Nous avons dépassé la route
de Valsello à Solsona.
Les personnalités catalanes
se réfugieraient
- dans les légations ..:', i
L'accès du territoire français
a été demandé
Perpignan, 22 janvier. — Les autori-
tés de Barcelone prennent leurs pré-
cautions et, ayant demandé asile aux
représentants diplomatiques étrangers,
ont préparé un plan pour la réparti-
tion des personnalités marxistes dans
les différentes légations. D'autre part,
l'accès du territoire français aurait été
demandé pour 40.000 extrémistes cata-
lans
Burgos a déjà désigné
les administrateurs
de Barcelone
Barcelone, 22 janvier. — Le gouver-
nement de Burgos choisit déjà les ad-
ministrateurs de Barcelone et de la ré-
gion catalane.
Par une décision de M. Serrano Su-
ner, ministre de l'Intérieur, M. Mila y
Cam, comte de Moncel, a été nommé
président de la députation de la pro-
vince de Barcelone. Les membres de
cette assemblée, seront désignés inces-
samment ainsi que le maire de Barce-
lone.
Déjà Saragosse fournit un premier
contingent de 1.000 volontaires qui ré-
partiront aux femmes et aux enfants
les vivres et les secours les plus ur-
gents.
Un très grand nombre de personnes
se sont fait inscrire également à Pam-
pelune pour remplir auprès des popu-
lations libérées ce ministère de cha-
rité.
Un croiseur anglais
débarque des réfugiés
à Marseille
Marseillp, 22 janvier. — Le croiseur
anglais « Devonshire » venant de Bar-
celone est arrivé à Marseille. Il a dé-
barqué 59 réfugiés de différentes na-
tionalités
Barcelone bombardée
dix - fois -- en un jour
Le commerce et l'industrie
sont suspendus pour permettre
aux hommes valides
de participer à la défense
Barcelone, 22 janvier. — Devenu ville
du front, Barcelone a subi depuis l'aube
jusqu'à 18 heures 15, dix bombardements
qui ont coûté 30 morts et 75 blessés. Un
avion nationaliste a été abattu. Le na-
vire anglais « African Mariner » a été
coulé.
D'après un décret publié aujourd'hui
par le conseiller de l'économie de la Gé-
néralité, le commerce et l'industrie de
Barcelone seront suspendus à partir de
demain afin que tous les hommes vali-
des jusqu'à 55 ans et les femmes qui se
présenteront comme volontaires puissent
être mis à la disposition de l'autorité
militaire pour l'exécution des travaux
qui leur seront indiqués.
Les industries de guerre et les étab'is-
sements de production et de distribution
d'articles alimentaires, les établisse-
ments sanitaires et les pharmacies, les
restaurants, les journaux et les services
publics ne sont pas compris dans cette
mesure.
Franco opérerait
un débarquement
pour atteindre ra voie ferrée
Port-Bou-Barcelone
Perpignan, 22 janvier. — Les rumeurs
venues du littoral catalan signalent des
précautions extraordinaires prises le
long de la côte pour parer à un débar-
quement des troupes nationalistes. Cer-
faines localités auraient même été éva-
cuées. La nouvelle flotte acquise récem-
ment à l'étranger par le général Fran-
co et dont les plus beaux navires sont
deux contre-torpilleurs qui ont reçu les
noms de « Huesca » et « Téruel » sou-
tiendrait, dit-on, l'opération. Ces débar-
quements auraient pour objectif la voie
ferrée entre Port-Bou et Barcelone.
Bombardements de Valence
Valence, 22 janvier. — La ville et le
pcrt ont subi trois bombardements aé-
riens. Deux bombes sont tombées près
du bateau anglais « stanhalnie » et
du cargo français « Charles-Merich »
qui furent atteints par la mitraille.
Les jeunes gens de 18 ans
sont appelés
chez les nationalistes
Saint-Sébastien, 22 janvier. — Les
recrues du quatrième trimestre 1941,
c'est-à-dire les jeunes gens nés en oc-
tobre, novembre et décembre 1920, sont
appelés aujourd'hui sous les drapeaux.
Elles devront se présenter dans leurs
corps respectifs le 25 janvier.
Le président Azana
a quitté Barcelone
pour Madrid
ou peut-être Valence
Perpignan, 22 janvier. — Le bruit
court dans les milieux républicains es-
pagnols de Perpignan que le président
Azana aurait quitté Barcelone pour une
destination inconnue. L'opinion géné-
ralement admise est qu'il se rend à Va-
lence ou Madrid.
LE DISCOURS
DE M. MUSSOLINI
A L'OCCASION
DE LA BATAILLE
DU BLÉ
(Suite de la première page)
Je suis convaincu oue nous sommes
devant une fameuse idiotie. Mais si de-
main il se trouvait un Italien, et il se
trouvera, pour dire aux Italiens de te-
nir encore plus dur. (Applaudisse-
ments)
Pour conclure, M. Mussolini aioute
que c'est aussi la politique du fascisme
de conserver à l'Italie une forte masse
rurale. orgueilleuse de travailler la ter-
re en Italie et en Afrique et de préser-
ver la race et qu'il soit prêt à dé-
fendre par les armes cette terre désor-
mais historiquement identifiée.
Ce que l'Italie demanderait
Londres 22 janvier. — Selon la
« British United Press », à qui nous
laissons la responsabilité des informa-
tions. l'Italie demanderait :
1° Un statut plus libéral pour les Ita-
liens résidant en Tunisie et l'immigra-
tion libre des Italiens dans ce protec-
torat ;
2o Un port-franc à Djibouti ;
3° La participation de l'Italie à l'ad-
ministration du canal de Suez.
En cas de refus l'Italie formulerait
des demandes territoriales plus impor-
tantes en. menaçant d'une interven-
tion italo-allemande. Le Reich, de son
côté. s ai1';corail la quest'on de la ré-
trocession des anciennes (olonies alle-
mandes
Rome considère -
comme Italiens
les Niçois, Savoyards,
Corses et Maltais
Rome, 22 janvier. — Le sous-secrétai-
de d'Etat à l'Intérieur a fait parvenir
aux préfets une circulaire fixant les
modalités d'application de la loi sur
la protection de la race.
En ce qui concerne le mariage des
Italiens avec des étrangers, il est spé-
cifié que ne sont pas considérés comme
étrangers :
1° Les Italiens qui n'habitent pas
dans le royaume, c'est-à-dire qui, tout
en n'ayant pas la nationalité italien-
ne, sont originaires des territoires
ethniquement italiens, mais ne faisant
pas partie politiquement du royaume.
Cette disposition se réfère aux habi-
tants de la Savoie, de Nice, de Corsé
et Malte.
2° Les Italiens de naissance, même
s'ils ont acquis la citoyenneté étrangère.
Les Corses, Niçois, Savoyards et Mal-
tais pourront donc épouser une Italien-
ne sans, par une faveur grotesque et in-
jurieuse de l'Italie, être tenus de solli-
citer l'autorisation requise par la ré-
cente loi sur la protection de la race.
La Turquie
est peu favorable
au rétablissement
du califat
L'autorité califale
est un élément de désunion
entre les peuples musulmans
Stamboul, 22 janvier. — Encore qu'on
né lui ait attribué en - Egypte même
qu'une portée très restreinte, la mani-
festation qui s'est récemment déroulée
au Caire en faveur de l'attribution au
roi du titre de calife a soulevé en
Turquie quelques commentaires.
L'opinion s'intéresse naturellement à
la question, celle-ci la touchant de près,
puisque le califat avait autrefois son
siège en Turquie et qu'il a été suppri-
mé par l'Etat moderne, devenu organi-
quement laïque.
Le journal « Ikdam » déclare que
la Turquie « pendant des siècles cour-
bée sous la dictature du califat ne
pourrait qu'accueillir froidement la re-
constitution éventuelle de l'autorité ca-
lifale qu'elle considère comme un élé-
ment de désunion entre les peuples
musulmans ».
Il rappelle que Mehmed Ali Pacha
lui-même, aïeul du roi Farouk, se ré-
volta contre Mahmoud II, sultan de
Turquie. Pendant la Grande Guerre,
poursuit-il, le califat n'empêcha point
les musulmans des Indes et d'Arabie
de combattre contre les armées otto-
manes.
Et le journal conclut que les pro-
grès actuels de l'Egypte seraient en-
través par le rétablissement du califat
et met en garde ce pays contre un tris-
te retour vers un passé funeste.
Au Japon, 76 mineurs
sont enterrés vivants
Fukuoka, 22 janvier. — Soixante-
eize mineurs OHu e ewerrés vunts
dans un coup de grisou qui s'est pro-
duit hier à îvt";vauach, dans la préfec-
ture de IV) n'-ka.
M. William C. Bullitt
regagne la France
New-York, 22 janvier. — M. William
C. Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis
en France, s'est embarqué, aujourd'hui,
à bord de l' « Ile-de-France »•
Quelques minutes avant le départ, il
a exprimé sa joie de regagner son pos-
te où, dit-il, était sa « place ». Il espère
n'avoir pas à s'absenter cette année.
Le gouverneur général Olivier regagne
la France sur le même bateau que M.
Bullitt.
LES ENTRETIENS
ClANO-STOY ADINOVITCH
La réconciliation
de la Yougoslavie
et de la Hongrie
telle serait la conséquence
du voyage du comte Ciano
Toutefoisy Belgrade semble
ne rien conclure sans l'avis
de la Roumanie
Rome, 22 janvier. — Le « Giornale
d'Italia » annonce comme prochaine
et certaine la conclusion d'un pacte
de non-agression et d'amitié. entre la
Yougoslavie et la Hongrie et la con-
vocation prochaine d'une conférence
économique entre les deux pays pour
le développement de leurs rapports com-
merciaux.
D'autres pas en avant seront accom-
plis dans la voie de la réconciliation
entre la Hongrie et la Roumanie, écrit
le journal, auxquelles l'Italie et la You-
goslavie offrent, avec une discrétion
voulue, leur assistance et leur sympa-
thie.
Le journal ajoute que la nouvelle
tendance générale s'annonce dans ce
qui fut la Petite Entente avec un rap-
prochement croissant et évident vers
l'axe Rome-Berlin et dans la ligue bal-
kanique qui, libérée désormais de l'an-
tique objèctif de l'isolement de la Bul-
garie et des rigides orientations fran-
co-britanniques, s'acheminera vers une
plus franche entente avec l'Italie et
l'Allemagne.
A ce propos on pourra signaler l'at-
titude de la Turquie, jusqu'ici plutôt
séparée de l'Italie par une froide et
incompréhensible méfiance, tant est tou-
jours plus considérable l'influence de
la Yougoslavie dans le système de la
ligue balkanique.
La collaboration
italo-yougoslave
sera « approfondie »
Les échanges économiques
pourront être développés
Belgrade, 22 janvier. — Aux termes
du communiqué final relatif aux en-
tretiens du comte Ciano et de M.
Stoyadinovitch, « les deux hommes
d'Etat ont pu constater, une fois de
plus, avec satisfaction, le fonctionne-
ment parfait et les résultats heureux
du pacte italo-yougoslave du 25 mars
1937 qui constitue un des éléments fon-
damentaux de la politique des deux
pays. »
» Dans le même temps, ils ont procédé
à l'examen des diverses situations en
Europe qui intéressent également l'Ita-
lie et la Yougoslavie et ils ont réaffir-
mé la commune volonté de continuer à
approfondir leur collaboration pour la
consolidation de la paix et de l'ordre
dans cttte partie de l'Europe, d'accord
avec tous les pays intéressés et en re-
lation aussi avec les récentes manifes-
tations des pays voisins de la Yougosla-
vie qui ont trouvé à Belgrade un écho
favorable.
» L'Italie apporte à cette œuvre de
collaboration l'esprit constructif qui ca-
ractérise l'axe Rome-Berlin. Par la mê-
me occasion les relations économiques
entre l'Italie et la Yougoslavie font
l'objet d'un examen attentif.
» Il a été constaté que les deux éco-
nomies étant complémentaires, il exis-
te également dans ce domaine de gran-
des et vastes possibilités de développe-
ment pour la réalisation desquelles les
deux gouvernements ont décidé d'in-
tensifier leurs contacts. »
La Hongrie réclame
l'autonomie pour sa minorité
en Yougoslavie
Budapest, 22 janvier. — Commentant
le voyage en Yougoslavie du comte Cia-
no, l'officieux « Felvideki Magyar Hir-
lap » écrit :
« La condition préalable d'un rappro-
chement hungaro-yougoslave est le rè-
glement fondamental de la situation de
la minorité hongroise ».
L'organe officieux hongrois exige pour
cette minorité l'octroi d'une autonomie
susceptible de garantir son évolution
nationale indépendante.
« En accordant cette concession, la
Yougoslavie évitera de rééditer les er-
reurs de la première République tché-
coslovaque ».
Et l'organe officieux conclut en lais-
sant entendre qu'après un règlement
fondamental de l'Etat yougoslave basé
sur un accord que les Croates et les Ser-
bes conflueront en narties égales, tous
les voisins de la Yougoslavie seront à
même de garantir ses frontières.
La Yougoslavie veut
avant tout prendre contact
avec la Roumanie
Belgrade, 22 janvier. — Un point
important du communiqué final sur les
entretiens Stoyadinovitch et Ciano ré-
side dans l'indication qu'en ce qui con-
cerne l'aménagement souhaité par Ro-
me des relations entre Belgrade et Bu-
dapest, la Yougoslavie semble ne vou-
loir rien conclure de définitif sans
avoir pris préalablement contact avec
la Roumanie.
Les délégués à la conférence
de la table ronde s'apprêtent
à partir pour Londres
Le général Nouri Saïd Pacha
premier ministre d'Irak
n'y assistera pas .-
(Suite de la première page)
Londres, 22 janvier. — L'agence Reu-
ter mande du Caire que le général Nou-
ri Saïd Pacha, premier ministre d'Irak,
est parti ce matin pour Beyrouth à
bord d'un avion spécial.
On croyait savoir qu'il devait y ren-
contrer le mufti et qu'il s'efforcerait de
le persuader de se conformer au désir
exprimé par le gouvernement britanni-
que de voir représentés tous les partis,
y compris l'opposition, à la conférence
de Londres et qu'il devait retourner ru
Caire pour gagner Londres avec les au-
tres délégués.
Mais une dépêche de Beyrouth, qui
annonce l'arrivée dans cette ville du
général Nouri Saïd Pacha, précise qu'il
va regagner Bagdad. En effet, contrai-
rement à ce qui était prévu, il ne par-
ticipera pas à la conférence de la Ta-
ble ronde. Il sera représenté à Londres
par M. Tewfik Soueïdi, ancien minis-
tre des Affaires étrangères, qui élabo-
ra récemment un plan de règlement
au problème judéo-arabe.
D'autre part, l'émir Seif el Islam a
quitté Le Caire également par avion
pour le Yemen, afin de consulter l'iinan
Yehia. Il repartira par la voie des airs
dans, trois jours de Sana à destination
de Londres.
'S~~ Pour quelques jours seulement
éTïM Un Gant ;
d87ô11etts'
3 pains de savon
avec
Ne manquez pas cette occasion! I # %Lil ImI W m
Un magnifique gant de toilette,
très souple, gratuit, en achetant
votre Palmolive. Trois pains
seulement de ce merveilleux sa- .E!~
von de beauté à l'huile d'olive —
et le gant est à vous. Prenez-en yfô'
plusieurs paquets aujourd'hui
5 Allez à TOUGGOURT assister au tirage de la
5. Allez TRANCHE DES OASIS I
de la
5 Il LOTERIE ALGÉRIENNE 1
FÉVRIER RADIODIFFUSE PAR RADIO-ALGER H
A L'EXPOSITION DE LILLE
M. Pomaret et deux ministres
belges assistent à la pose
de la première pierre
du pavillon de la Belgique
Lille, 22 janvier. — La pose de la
première pierre du pavillon de la Bel-
gique à l'Exposition du Progrès social
sur le terrain de la foire commerciale
de Lille a eu lieu ce matin en présence
de M. Charles Pomaret, ministre du
Travail et du deux ministres belges,
M. Delattre, ministre du Travail et de
la Prévoyance sociale et M. Marck, mi-
nistre des Transports.
LE MYSTÈRE
DE LA CHAMBRE 13
(Suite de la première page)
Pichon qui se nomme en réalité
Riesale a été arrêté
D'autre part, de Bordeaux, le com-
missaire était avisé que Pichon venait
d'être rejoint à Cauderan, où il était
inscrit sous le nom d'Hector Gibier. En
réalité, cet homme se nomme Joseph
Riesale. Il est né, le 14 mars 1904. à San
Piedro (Italie) et a été expulsé de
France.
Aveux
Au cours de son interrogatoire, il a
reconnu être l'homme à la salopette.
C'est lui qui a réglé le terme de Victor
Juguet, rue Saint-Maur. C'est lui égale-
ment qui s'est présenté pour louer la
chambre n° 13 et qui a retiré l'argent
du livret de caisse d'épargne apparte-
nant à Juguet.
Riesale est un individu peu recom-
mandable. Il est titulaire de onze con-
damnations. Il a connu Juguet au mo-
ment où celui-ci a été embauché sur
le « Paris », pendant la grève du per-
sonnel navigant. Il a fait avec lui le
voyage aller-retour du 2 au 24 décem-
bre.
M. Roche est parti à 17 h. 5 povr
Bordeaux, où il va diriger personnelle-
ment l'enquête et mener l'interroga-
toire de l'Italien.
Qui a tué ?
Les aveux de Riesale, pour précis
qu'ils soient sur de nombreux points,
laissent encore dans l'ombre la ques-
tion de savoir qui est le véritable au-
teur du crime. En effet, à la question :
Qui a tué ? Il a répondu :
— Ce n'est pas moi. J'ai fait tout
ce que je vous ai dit. J'ai même ache-
té la malle dans un grand magasin de
Paris. Je n'ai fait qu'obéir aux ordres
du « grand », qui m'a remis de l'ar-
gent.
Le système de défense
de Riesale
Bordeaux, 22 janvier. — Au cours
de son interrogatoire, Riesale a déclaré
avoir rencontré un individu qui lui au-
rait dit :
— Veux-tu gagner 2.000 francs ?
Sur sa réponse affirmative, son in-
terlocuteur l'aurait chargé d'acheter une
malle et lui aurait fixé un rendez-vous
quelque part à Paris..
Là, s'arrêtent les déclarations de Rie-
sale. Les policiers poursuivront l'inter-
rogatoire sous la direction du commis-
saire Roche, de la Sûreté nationale, at-
tendu demain.
Voulant monter en marche
un jeune Oranais roule
sous les roues d'un tram
Oran, 22 janvier (de notre corres-
pondant particulier). — Aujourd'hui, à
13 heures, un tram de la ligne d'Eck-
muhl remontait le boulevard Clemen-
ceau et s'engageait dans le tournant
donnant accès au boulevard du 2e-Zoua-
ves quand un jeune homme, qui allait
prendre part à un match de football,
voulut monter en marche. Mais il man-
qua la main courante, roula sur la
chaussée et vint choir sous la remor-
que.
La roue droite avant, lui coinçant
la tête, cessa de tourner et le convoi,
continuant sa marche, patina sur le
rail, entraînant le corps de l'infortuné
jeune homme.
Le wattmann, averti par les cris
d'horreur des spectateurs de ce dra-
me rapide, freina aussitôt. Mais ce ne
fut qu'un cadavre que l'on retira de
dessous les roues du tram. La victi-
me se nomme Barcelona Antoine, dix-
huit ans.
Les bureaux de l'Agence Havas sont
ouverts les dimanches et jours fériés
légaux de 20 heures à 23 heures ; le
samedi, de 8 h. 30 à midi et de 17 h. 30
à 23 heures. Tous les autres jours, de
8 h. 30 à midi et de 14 à 23 heures.
La barque de pêche
Arman d e
chavire au large
de Fedala -.
Un seul marin sur douze
a pu être sauvé.
Casablanca, 22 janvier (de notre cor-
respondant particulier). — La barque
de pêche « Armande », du port de Ca-
sablanca, a chaviré par une mer très
houleuse, ce matin .à. 6 heures, au lar-
ge du port de Fedala. Un autre sardi-
nier, témoin du naufrage, rentra aus-
sitôt à Fedala pour donner l'alarme.
La vedette du port de Fedala sortit
aussitôt, mais, gênée par de fortes la-
mes, dut rentrer sans avoir pu recher-
cher les survivants. Un remorqueur fut
alors envoyé sur les lieux et à 9 heures
un homme fut aperçu, qui se débattait
entre les vagues. Il fut sauvé au mo-
ment où, à bout de forces, il allait cou-
ler à pic.
A midi les recherches continuaient,
avec le concours d'avions militaires vo-
lant en rase-mottes au-dessus des flots.
L'épave de 1'« Armande » a été aper-
çue à un mille de Port-Blondin. Elle
flotte la quille en l'air. Aucun survi-
vant n'est accroché à l'épave.
L'« Armande » avait à bord douze
pêcheurs par moitié Européens et in-
digènes. Le naufrage a donc causé la
mort de onze personnes. On ignore en-
core l'identité exacte des victimes.
Nouveau règlement
de comptes à Bôhe
Un homme est blessé
en plein cours Bertagna
Bône, 22 janvier (de notre corres-
pondant particulier). — Nous avons
relaté le règlement de compte qui eut
lieu, voici quelques nuits, place Jean-
Bulliod, à Bône, et nous avons dit com-
ment une femme, Mme Paupard, épou-
se d'un médecin-capitaine, avait été
blessée par une balle perdue.
Ce soir, à 19 h., c'est en plein cours
Bertagna que deux hommes s'expliquè-
rent. A cette heure, une foule considé-
rable se pressait aussi bien sur l'allée
centrale du cours que sous les arcades.
Soudain, trois coups de feu claquèrent.
Un homme tomba, un autre s'enfuit,
tenant encore en main l'arme dont il
venait de faire usage.
Le blessé qui a été touché à l'épaule
est un nommé Auguste Ricardo. Il a été
immédiatement transporté à l'hôpital.
Quant à l'auteur des coups de feu, il est
encore inconnu. Après les détonations,
on le vit se diriger vers la rue Louis-
Philippe où il disparut.
Ce soir le parquet s'est rendu dans
une maison de tolérance située derrière
l'ancienne poste pour commencer son
enquête.
L'incendie de la rue
Césarine à Bône
M. Louis de Angélis a été mis
en liberté provisoire
Bône, 22 janvier (de notre corres-
pondant particulier). — Durant la nuit
du 14 au 15 mai 1938 un incendie
éclata dans un entrepôt de la rue Cé-
sarine, appartenant à M. Louis de An-
gelis, représentant de commerce. En
quelques instants le feu s'était déve-
loppé et sans la promptitude des se-
cours il aurait détruit tout un pâté
de maisons.
Le bilan de ce grave sinistre avait
été de deux entrepôts détruits, sept
appartements brûlés, plus d'un million
de dégâts, cinq familles laissées sans
abri et sans ressources et plusieurs
blessés.
Cependant il apparut dès le lende-
main que ce sinistre n'était pas dû à
un simple accident, cinq foyers d'in-
cendie ayant été découverts dans l'en-
trepôt de M. Louis de Angelis.
Ce dernier, qui avait fermé son local
le 14 à 20 heures, n'avait rien, au mo-
ment de son départ remarqué d'anor-
mal. Après une longue enquête le 2
juillet, M. Louis de Angelis, avait été
arrêté et placé sous mandat de dépôt
en dépit de ses dénégations et de ses
protestations. Accusé d'avoir mis le feu
à son entrepôt, M. Louis de Angelis
s'était écrié :
— Dans la nuit du 14 au 15 j'étais
dans une salle de spectacle de la ville
en compagnie de deux amis. Je ne pou-
vais donc être à la fois au cinéma et
à la rue Césarine.
Longtemps l'affaire en resta là. Au-
jourd'hui M. Louis de Angelis, dont la
santé s'était altérée en prison, a été
placé en liberté provisoire.
23 - 1 - 39 - Page .: 3
Le dimanche politique
Commençons
par nous aimer
et ayons le respect
des croyances"
déclare M. Herriot
Lyon, 22 janvier. — M. Herriot, prési-
dent de la Chambre, maire de Lyon, a
présidé ce matin une cérémonie au
cours de laquelle a été inauguré le vas-
te groupe scolaire Ferdinand Buisson.
Prenant la parole, M. Herriot a exal-
té l'esprit qui anime l'Ecole laïque, l'é-
galité dans le travail et le mérite de
tous ceux qui collaborent à l'œuvre
commune et à la grandeur de la patrie
dans une atmosphère de fraternité. Il
s'éleva contre ceux qui parlent de
haine. « Commençons, a-t-il dit, par
nous aimer et ne nous jetons pas à la
tête nos croyances, mais au contraire
ayons le respect commun des croyan-
ces. C'est ainci que se fonde la vérita-
ble République ».
M. Paul-Boncour
préconise l'intervention
en Espagne
Romorantin, 22 janvier. — Au cours
d'un meeting pour la paix, organisé au-
jourd'hui à Romorantin, M. Paul-Bon-
cour, ancien président du Conseil, a
prononcé un discours dans lequel il dé-
clare notamment :
« Je ne joue pas les prophètes, mais
je vous garantis bien que si Barcelone
tombe, vous n'attendrez pas longtemps
l'ultimatum de l'Italie, appuyée par l'Al-
lemagne, tendant à nous arracher ce
que nous sommes unanimes à ne pas
vouloir donner, mais que nous nous ap-
prêtons si mal à défendre. »
L'orateur a conclu :
- Une fois de plus les démocraties
témoignent de leur impuissance à parer
( les mauvais coups des dictateurs et, en
ce qui concerne la nôtre, à rompre l'en-
cerclement dont chaque capitulation la
rapproche. »
A Elbeuf, M. Doriot
fait le procès
du communisme
Plusieurs personnes
sont blessées
au cours d'incidents
Rouen, 22 janvier. — Une réunion
cantonale du Parti populaire français
avait lieu hier soir au cirque d'Elbeuf.
Comme M. Edouard Delhomme, adjoint
au maire de Saint-Denis et délégué ré-
gional du P.P.F. faisait la critique du
parti communiste, des interruptions se
produisirent et amenèrent une sérieuse
bagarre. Pendant une dizaine de minu-
tes des coups furent échangés et le ma-
tériel de la salle fut endommagé. Mais
les contradicteurs furent expulsée.
M. Jacques Doriot parla ensuite pen-
dant deux heures et fit le procès du
communisme, dont il demanda la dis-
solution en France. Il réclama la dé-
nonciation du pacte avec les Soviets.
1 Parlant du danger de guerre, il dé-
Clara :
— Il y a dans le pays des bellicistes
à tous crins qui rêvent de nous pousser
hors de nos frontières pour une confla-
gration mondiale. Nous leur crierons
encore une fois : « Halte-là ! La France
doit réserver le sang de ses enfants pour
sa prospérité et pour sa défense. Ce n'est
qu'au cas où quelqu'un essaierait de dé-
membrer l'empire que nous devrons
nous servir de nos armes ».
A la sortie du meeting de nouveaux
incidents se déroulèrent dans la rue
Jean-Jaurès. On compte un certain
nombre de blessés.
Devant le& cadres syndicaux
M. Jouhaux expose
à Lille la nécessite
du contrôle des changes
Lille, 22 janvier. — M. Léon Jouhaux,
secrétaire général de la C.G.T., a pris
la parole ce matin, à la Bourse du
travail de Lille, devant un auditoire
composé de membres des cadres syn-
dicaux du Nord et du Pas-de-Calais.
L'orateur a exprimé l'opinion que les
réformes sociales obtenues par les clas-
ses laborieuses en 1936 ne pouvaient
avoir de valeur réelle, de durée et de
développement qu'autant qu'elles au-
raient été accompagnées de réformes de
structure modifiant le système écono-
mique dans lequel elles étaient encas-
trées.
M. Jouhaux a exposé la nécessité du
contrôle des changes qui, d'après lui,
a été réalisé sans bruit et sans qu'on
en parle en France par le gouverne-
ment anglais dans la dernière semaine
de décembre 1938.
Il a conclu :
< Nous avons fait la preuve de no-
tre bonne volonté en acceptant cer-
taines adaptations.
» Nous sommes prêts à d'autres
adaptations, mais pas à des adapta-
tions du genre de la suppression de
la semaine de 40 heures quand on ne
peut pas faire plus de 36 heures dans
certaines industries. »
Le sauvetage
économique du pays
exige le retour
aux 48 heures
déclare M. Georges Claude
Paris, 22 janvier. — M. Georges
Claude, membre de l'Institut, a exposé
aujourd'hui, rue de Meaux, son plan
de sauvetage économique.
Après avoir rappelé les principaux
épisodes de sa vie laborieuse et les con-
ditions précaires dans lesquelles il en-
gagea ses expériences désormais célè-
bres, l'orateur, s'appuyant sur les faits
qu'il a pu contrôler, s'attache à dé-
montrer l'intérêt vital des ouvriers à
sauvegarder la prospérité et l'existence
des entreprises qui les font vivre.
Il en vient ainsi à critiquer la loi
des 40 heures qui, sans valoir aux sa-
laires le moindre supplément de gain,
a contribué à la diminution constante
de leur pouvoir d'achat en alourdis-
sant inutilement les charges de l'in-
dustrie et en lançant dans un circuit
Infernal l'inégale compétition des sa-
laires et du prix de la vie.
M. Georges Claude croit avoir trou-
vé un remède dans le retour à la se-
maine de 48 heures qu'il estime propre
à entrainer avec l'adhésion des ou-
vri. ers la diminution automatique des
prix des produits industriels de 15 pour
cent, du prix des autres produits de
10 pour cent, des impôts de 20 pour
cent. Ainsi, déclare-t-il, la vie baisse-
rait, le pouvoir d'achat de chacun se-
rait augmenté, le travail renaîtrait
dans les usines, l'agriculture repren-
drait sa vie et cette reprise se faisant
immédiatement sentir sur nos exporta-
tions et nos importations et rendant à
l'Etat bien au delà de son sacrifice, la
France regagnerait bientôt sa place
dans l'Europe bouleversée et prête, à
cause de notre passagère faiblesse, à
la guerre.
Cette mesure générale aurait encore
pour effet de résorber le chômage. On
a calculé que la fabrication des objets
actuellement importés en France re-
présente 5 milliards d'heures de tra-
vail par an et le retour aux 48 heures
en absorberait 2 milliards seulement.
On voit quelle marge resterait disponi-
ble pour l'emploi de nos 400.000 chô-
meurs.
Election législative
à Saint-Quentin
*, II y a ballottage
Saint-Quentin, 22 janvier. — Voici
les résultats de l'élection législative
dans la première circonscription de
Saint Quentin.
Ont obtenu : M. Bugain (S.F.I.O.),
4.190 voix. M. Arthur Robert (radical,
groupe Cathala), 4.144. M. Pelat (com-
muniste), 2.490. M. Molinier (frontiste),
383.
Il y a ballottage.
Il s'agit de remplacer M. Hollande
(S.F.I.O.), décédé.
M. Jean Deschanel est élu
conseiller général
de Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou, 22 janvier. —Au-
jourd'hui a eu lieu une élection au
Conseil général dans le canton de No-
gent-le-Rotrou, en vue de remplacer
M. Roussard (républicain de gauche),
décédé.
Résultats : inscrits, 2.877 ; votants,
2.204. Ont obtenu :
M. Jean Deschanel, député (indépen-
dant de gauche), 1.103 voix, ELU ; M.
Avelone (radical-socialiste), 886 voix ;
M. Brouard (communiste), 185 voix.
M. Marcel Déat sera candidat
au siège de M. Gounin
Angoulême, 22 janvier. — Le congrès
national de l'Union socialiste républi-
caine a désigné comme candidat du
parti à l'élection législative provoquée
par l'élection de M. Gounin au Sénat,
M. Marcel Deat, ancien député de Pa-
ris, ancien ministre de l'Air.
Les candidats aux élections
municipales complémentaires
de Marseille
Marseille, '22 janvier. — Le comité
national a désigne des candidats aux
élections municipales complémentaires
qui doivent avoir lieu à Marseille le 5
février pour pourvoir aux vacances ré-
sultant de la démission des élus non
S.F.I.O. au conseil municipal.
Dans la quatrième section, les candi-
dats sont le docteur Jules Canebier, M.
Maur.ce Helries, M. Charles l'ourre,
conseillers sortants M. Francis d'Azam-
buja, membre du comité directeur du
parti républicain national ; M. Auguste
Bergeon et M. Lucien Fabre, membres
du P.S.F.
Dans la troisième section, les candi-
dats sont les conseillers démissionnaires
sortants Sabiani, Ribot, Grisoli, Ausi-
La et Paret. Ces candidats appartien-
nent au Parti populaire français, à l'ex-
ception de M. Ribot, ancien maire, qui
est radical-socialiste
Le mouvement
combattant
de salut public
« Il faut revaloriser
le revenu national »
déclare M. Jean Goy
Lyon, 22 janvier. — Au Palais d'hi-
ver s est tenue ce matin une réunion
de propagande en laveur de 1 action
commune ae salut puouc menée par le
mouvement combattant. Elle était pré-
sidée par M. u'oannes l\iell,el', président
ae 1 On^on fédérale des coinoauùanus uu
Khone et M. Humuert lsaac, président
de lUnion nationale des comoattancs
du Rhône ; M. Jean Goy, presidel1 ue
l'limon nationale des conioatbancs et
M. Henri Pichot, président de l'Union
fedérale des comoattants ont prononcé
des discours. Au cou* s de son interven-
tion M. Jean Goy a dcciaré notam-
ment :
« L'organisme économique est trop
antmie pour supporter une nouvelle
saignée fiscale et on ne rétablira pas
l'equiliore tn augmentant le cout de la
vie par des taxes et en diminuant, d'au-
tre part, le pouvoir d'achat par aes im-
pôts supplémentaires.
» Il laut delibérement s'attaquer a
la revalorisation du revenu national en
se rappelant que l'equiiiore Budgétaire
ne peut être la cause, mais la consé-
quence de l'équilibre économique. »
« Le monde politique
empêche l'union des Français »
pense M. Henri Pichot
Puis M. Henri Pichot a tait un cha-
leureux appel à l'union des Français.
» L'union dans la nation, a-t-il dit,
devra se traduire par le iait sensible
et éloquent de sinearner dans une for-
me de gouvernement qui soit le symbo-
le et l'expression de la France volon-
taire. Un tel gouvernement ne pourra
voir le jour aussi longtemps que, mal-
gré le desir certain et protond du pays,
le monde politique persistant dans ses
disputes vaines et nocives restera étran-
ger à l'appel de l'instinct national. Or,
la France ne peut ni ne doit attendre. »
Cette semaine verra
une forte activité
des groupes politiques
Paris, 22 janvier. — Parallèlement aux
débats publics, les groupes de la Cham-
bre tiennent dans la semaine qui vient
d'importantes réunions.
Mardi, audition par le groupe radi-
cal de MM. Daladier et Bonnet, sur la
politique extérieure.
Mardi également, les députés socialis-
tes se compteront sur la R. P. Un con-
seil national est prévu pour le 29 janvier
pour au besoin départager sur la réfor-
me dont les radicaux confèrent à leur
tour jeudi.
En outre, dans la plupart des groupes
on voudra se concerter avant le vote de
politique extérieure.
DERNIÈRES NOUVELLES
(PAR TELEGRAPHE ET TELEPHONE)
La guerre d'Espagne
Barcelone menacée
organise sa défense
(Suite de la première page)
Les républicains ont fait sauter
à la dynamite les ponts, passages à
niveau, croisements de routes et tous
les ouvrages d'art,
Le communiqué de Barcelone
Barcelone, 22 janvier. — Communiqué
officiel du Ministère de la défense :
Front de Catalogne. — Toute la jour-
née, les envahisseurs et les forces es-
pagnoles à leur service ont exercé une
intense pression dans le secteur d'Igua-
lada et de Villafranca. Après des com-
bats acharnés, l'ennemi a réussi à avan-
cer sa ligne d'avant-gardes.
A l'heure où ce communiqué est ré-
digé, la lutte se poursuit violemment
dans la zone de San-Sadurni-de-Noya
où opère la division italienne Litto-
rio.
Le communiqué nationaliste
Burgos, 22 janvier. — Radio Nacio-
nal a diffusé les extraits suivants du
communiqué officiel nationaliste :
Nous avons occupé aujourd'hui Igua-
lada et le village de Vallbona. Dans ce
secteur l'avance a été d'une profon-
deur de 9 kilomètres.
Dans le secteur nord de la Sègre nous
avons occupé le village de Sanahuja et
d'autres positions au nord du fleuve
Llobregos. Nous avons dépassé la route
de Valsello à Solsona.
Les personnalités catalanes
se réfugieraient
- dans les légations ..:', i
L'accès du territoire français
a été demandé
Perpignan, 22 janvier. — Les autori-
tés de Barcelone prennent leurs pré-
cautions et, ayant demandé asile aux
représentants diplomatiques étrangers,
ont préparé un plan pour la réparti-
tion des personnalités marxistes dans
les différentes légations. D'autre part,
l'accès du territoire français aurait été
demandé pour 40.000 extrémistes cata-
lans
Burgos a déjà désigné
les administrateurs
de Barcelone
Barcelone, 22 janvier. — Le gouver-
nement de Burgos choisit déjà les ad-
ministrateurs de Barcelone et de la ré-
gion catalane.
Par une décision de M. Serrano Su-
ner, ministre de l'Intérieur, M. Mila y
Cam, comte de Moncel, a été nommé
président de la députation de la pro-
vince de Barcelone. Les membres de
cette assemblée, seront désignés inces-
samment ainsi que le maire de Barce-
lone.
Déjà Saragosse fournit un premier
contingent de 1.000 volontaires qui ré-
partiront aux femmes et aux enfants
les vivres et les secours les plus ur-
gents.
Un très grand nombre de personnes
se sont fait inscrire également à Pam-
pelune pour remplir auprès des popu-
lations libérées ce ministère de cha-
rité.
Un croiseur anglais
débarque des réfugiés
à Marseille
Marseillp, 22 janvier. — Le croiseur
anglais « Devonshire » venant de Bar-
celone est arrivé à Marseille. Il a dé-
barqué 59 réfugiés de différentes na-
tionalités
Barcelone bombardée
dix - fois -- en un jour
Le commerce et l'industrie
sont suspendus pour permettre
aux hommes valides
de participer à la défense
Barcelone, 22 janvier. — Devenu ville
du front, Barcelone a subi depuis l'aube
jusqu'à 18 heures 15, dix bombardements
qui ont coûté 30 morts et 75 blessés. Un
avion nationaliste a été abattu. Le na-
vire anglais « African Mariner » a été
coulé.
D'après un décret publié aujourd'hui
par le conseiller de l'économie de la Gé-
néralité, le commerce et l'industrie de
Barcelone seront suspendus à partir de
demain afin que tous les hommes vali-
des jusqu'à 55 ans et les femmes qui se
présenteront comme volontaires puissent
être mis à la disposition de l'autorité
militaire pour l'exécution des travaux
qui leur seront indiqués.
Les industries de guerre et les étab'is-
sements de production et de distribution
d'articles alimentaires, les établisse-
ments sanitaires et les pharmacies, les
restaurants, les journaux et les services
publics ne sont pas compris dans cette
mesure.
Franco opérerait
un débarquement
pour atteindre ra voie ferrée
Port-Bou-Barcelone
Perpignan, 22 janvier. — Les rumeurs
venues du littoral catalan signalent des
précautions extraordinaires prises le
long de la côte pour parer à un débar-
quement des troupes nationalistes. Cer-
faines localités auraient même été éva-
cuées. La nouvelle flotte acquise récem-
ment à l'étranger par le général Fran-
co et dont les plus beaux navires sont
deux contre-torpilleurs qui ont reçu les
noms de « Huesca » et « Téruel » sou-
tiendrait, dit-on, l'opération. Ces débar-
quements auraient pour objectif la voie
ferrée entre Port-Bou et Barcelone.
Bombardements de Valence
Valence, 22 janvier. — La ville et le
pcrt ont subi trois bombardements aé-
riens. Deux bombes sont tombées près
du bateau anglais « stanhalnie » et
du cargo français « Charles-Merich »
qui furent atteints par la mitraille.
Les jeunes gens de 18 ans
sont appelés
chez les nationalistes
Saint-Sébastien, 22 janvier. — Les
recrues du quatrième trimestre 1941,
c'est-à-dire les jeunes gens nés en oc-
tobre, novembre et décembre 1920, sont
appelés aujourd'hui sous les drapeaux.
Elles devront se présenter dans leurs
corps respectifs le 25 janvier.
Le président Azana
a quitté Barcelone
pour Madrid
ou peut-être Valence
Perpignan, 22 janvier. — Le bruit
court dans les milieux républicains es-
pagnols de Perpignan que le président
Azana aurait quitté Barcelone pour une
destination inconnue. L'opinion géné-
ralement admise est qu'il se rend à Va-
lence ou Madrid.
LE DISCOURS
DE M. MUSSOLINI
A L'OCCASION
DE LA BATAILLE
DU BLÉ
(Suite de la première page)
Je suis convaincu oue nous sommes
devant une fameuse idiotie. Mais si de-
main il se trouvait un Italien, et il se
trouvera, pour dire aux Italiens de te-
nir encore plus dur. (Applaudisse-
ments)
Pour conclure, M. Mussolini aioute
que c'est aussi la politique du fascisme
de conserver à l'Italie une forte masse
rurale. orgueilleuse de travailler la ter-
re en Italie et en Afrique et de préser-
ver la race et qu'il soit prêt à dé-
fendre par les armes cette terre désor-
mais historiquement identifiée.
Ce que l'Italie demanderait
Londres 22 janvier. — Selon la
« British United Press », à qui nous
laissons la responsabilité des informa-
tions. l'Italie demanderait :
1° Un statut plus libéral pour les Ita-
liens résidant en Tunisie et l'immigra-
tion libre des Italiens dans ce protec-
torat ;
2o Un port-franc à Djibouti ;
3° La participation de l'Italie à l'ad-
ministration du canal de Suez.
En cas de refus l'Italie formulerait
des demandes territoriales plus impor-
tantes en. menaçant d'une interven-
tion italo-allemande. Le Reich, de son
côté. s ai1';corail la quest'on de la ré-
trocession des anciennes (olonies alle-
mandes
Rome considère -
comme Italiens
les Niçois, Savoyards,
Corses et Maltais
Rome, 22 janvier. — Le sous-secrétai-
de d'Etat à l'Intérieur a fait parvenir
aux préfets une circulaire fixant les
modalités d'application de la loi sur
la protection de la race.
En ce qui concerne le mariage des
Italiens avec des étrangers, il est spé-
cifié que ne sont pas considérés comme
étrangers :
1° Les Italiens qui n'habitent pas
dans le royaume, c'est-à-dire qui, tout
en n'ayant pas la nationalité italien-
ne, sont originaires des territoires
ethniquement italiens, mais ne faisant
pas partie politiquement du royaume.
Cette disposition se réfère aux habi-
tants de la Savoie, de Nice, de Corsé
et Malte.
2° Les Italiens de naissance, même
s'ils ont acquis la citoyenneté étrangère.
Les Corses, Niçois, Savoyards et Mal-
tais pourront donc épouser une Italien-
ne sans, par une faveur grotesque et in-
jurieuse de l'Italie, être tenus de solli-
citer l'autorisation requise par la ré-
cente loi sur la protection de la race.
La Turquie
est peu favorable
au rétablissement
du califat
L'autorité califale
est un élément de désunion
entre les peuples musulmans
Stamboul, 22 janvier. — Encore qu'on
né lui ait attribué en - Egypte même
qu'une portée très restreinte, la mani-
festation qui s'est récemment déroulée
au Caire en faveur de l'attribution au
roi du titre de calife a soulevé en
Turquie quelques commentaires.
L'opinion s'intéresse naturellement à
la question, celle-ci la touchant de près,
puisque le califat avait autrefois son
siège en Turquie et qu'il a été suppri-
mé par l'Etat moderne, devenu organi-
quement laïque.
Le journal « Ikdam » déclare que
la Turquie « pendant des siècles cour-
bée sous la dictature du califat ne
pourrait qu'accueillir froidement la re-
constitution éventuelle de l'autorité ca-
lifale qu'elle considère comme un élé-
ment de désunion entre les peuples
musulmans ».
Il rappelle que Mehmed Ali Pacha
lui-même, aïeul du roi Farouk, se ré-
volta contre Mahmoud II, sultan de
Turquie. Pendant la Grande Guerre,
poursuit-il, le califat n'empêcha point
les musulmans des Indes et d'Arabie
de combattre contre les armées otto-
manes.
Et le journal conclut que les pro-
grès actuels de l'Egypte seraient en-
través par le rétablissement du califat
et met en garde ce pays contre un tris-
te retour vers un passé funeste.
Au Japon, 76 mineurs
sont enterrés vivants
Fukuoka, 22 janvier. — Soixante-
eize mineurs OHu e ewerrés vunts
dans un coup de grisou qui s'est pro-
duit hier à îvt";vauach, dans la préfec-
ture de IV) n'-ka.
M. William C. Bullitt
regagne la France
New-York, 22 janvier. — M. William
C. Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis
en France, s'est embarqué, aujourd'hui,
à bord de l' « Ile-de-France »•
Quelques minutes avant le départ, il
a exprimé sa joie de regagner son pos-
te où, dit-il, était sa « place ». Il espère
n'avoir pas à s'absenter cette année.
Le gouverneur général Olivier regagne
la France sur le même bateau que M.
Bullitt.
LES ENTRETIENS
ClANO-STOY ADINOVITCH
La réconciliation
de la Yougoslavie
et de la Hongrie
telle serait la conséquence
du voyage du comte Ciano
Toutefoisy Belgrade semble
ne rien conclure sans l'avis
de la Roumanie
Rome, 22 janvier. — Le « Giornale
d'Italia » annonce comme prochaine
et certaine la conclusion d'un pacte
de non-agression et d'amitié. entre la
Yougoslavie et la Hongrie et la con-
vocation prochaine d'une conférence
économique entre les deux pays pour
le développement de leurs rapports com-
merciaux.
D'autres pas en avant seront accom-
plis dans la voie de la réconciliation
entre la Hongrie et la Roumanie, écrit
le journal, auxquelles l'Italie et la You-
goslavie offrent, avec une discrétion
voulue, leur assistance et leur sympa-
thie.
Le journal ajoute que la nouvelle
tendance générale s'annonce dans ce
qui fut la Petite Entente avec un rap-
prochement croissant et évident vers
l'axe Rome-Berlin et dans la ligue bal-
kanique qui, libérée désormais de l'an-
tique objèctif de l'isolement de la Bul-
garie et des rigides orientations fran-
co-britanniques, s'acheminera vers une
plus franche entente avec l'Italie et
l'Allemagne.
A ce propos on pourra signaler l'at-
titude de la Turquie, jusqu'ici plutôt
séparée de l'Italie par une froide et
incompréhensible méfiance, tant est tou-
jours plus considérable l'influence de
la Yougoslavie dans le système de la
ligue balkanique.
La collaboration
italo-yougoslave
sera « approfondie »
Les échanges économiques
pourront être développés
Belgrade, 22 janvier. — Aux termes
du communiqué final relatif aux en-
tretiens du comte Ciano et de M.
Stoyadinovitch, « les deux hommes
d'Etat ont pu constater, une fois de
plus, avec satisfaction, le fonctionne-
ment parfait et les résultats heureux
du pacte italo-yougoslave du 25 mars
1937 qui constitue un des éléments fon-
damentaux de la politique des deux
pays. »
» Dans le même temps, ils ont procédé
à l'examen des diverses situations en
Europe qui intéressent également l'Ita-
lie et la Yougoslavie et ils ont réaffir-
mé la commune volonté de continuer à
approfondir leur collaboration pour la
consolidation de la paix et de l'ordre
dans cttte partie de l'Europe, d'accord
avec tous les pays intéressés et en re-
lation aussi avec les récentes manifes-
tations des pays voisins de la Yougosla-
vie qui ont trouvé à Belgrade un écho
favorable.
» L'Italie apporte à cette œuvre de
collaboration l'esprit constructif qui ca-
ractérise l'axe Rome-Berlin. Par la mê-
me occasion les relations économiques
entre l'Italie et la Yougoslavie font
l'objet d'un examen attentif.
» Il a été constaté que les deux éco-
nomies étant complémentaires, il exis-
te également dans ce domaine de gran-
des et vastes possibilités de développe-
ment pour la réalisation desquelles les
deux gouvernements ont décidé d'in-
tensifier leurs contacts. »
La Hongrie réclame
l'autonomie pour sa minorité
en Yougoslavie
Budapest, 22 janvier. — Commentant
le voyage en Yougoslavie du comte Cia-
no, l'officieux « Felvideki Magyar Hir-
lap » écrit :
« La condition préalable d'un rappro-
chement hungaro-yougoslave est le rè-
glement fondamental de la situation de
la minorité hongroise ».
L'organe officieux hongrois exige pour
cette minorité l'octroi d'une autonomie
susceptible de garantir son évolution
nationale indépendante.
« En accordant cette concession, la
Yougoslavie évitera de rééditer les er-
reurs de la première République tché-
coslovaque ».
Et l'organe officieux conclut en lais-
sant entendre qu'après un règlement
fondamental de l'Etat yougoslave basé
sur un accord que les Croates et les Ser-
bes conflueront en narties égales, tous
les voisins de la Yougoslavie seront à
même de garantir ses frontières.
La Yougoslavie veut
avant tout prendre contact
avec la Roumanie
Belgrade, 22 janvier. — Un point
important du communiqué final sur les
entretiens Stoyadinovitch et Ciano ré-
side dans l'indication qu'en ce qui con-
cerne l'aménagement souhaité par Ro-
me des relations entre Belgrade et Bu-
dapest, la Yougoslavie semble ne vou-
loir rien conclure de définitif sans
avoir pris préalablement contact avec
la Roumanie.
Les délégués à la conférence
de la table ronde s'apprêtent
à partir pour Londres
Le général Nouri Saïd Pacha
premier ministre d'Irak
n'y assistera pas .-
(Suite de la première page)
Londres, 22 janvier. — L'agence Reu-
ter mande du Caire que le général Nou-
ri Saïd Pacha, premier ministre d'Irak,
est parti ce matin pour Beyrouth à
bord d'un avion spécial.
On croyait savoir qu'il devait y ren-
contrer le mufti et qu'il s'efforcerait de
le persuader de se conformer au désir
exprimé par le gouvernement britanni-
que de voir représentés tous les partis,
y compris l'opposition, à la conférence
de Londres et qu'il devait retourner ru
Caire pour gagner Londres avec les au-
tres délégués.
Mais une dépêche de Beyrouth, qui
annonce l'arrivée dans cette ville du
général Nouri Saïd Pacha, précise qu'il
va regagner Bagdad. En effet, contrai-
rement à ce qui était prévu, il ne par-
ticipera pas à la conférence de la Ta-
ble ronde. Il sera représenté à Londres
par M. Tewfik Soueïdi, ancien minis-
tre des Affaires étrangères, qui élabo-
ra récemment un plan de règlement
au problème judéo-arabe.
D'autre part, l'émir Seif el Islam a
quitté Le Caire également par avion
pour le Yemen, afin de consulter l'iinan
Yehia. Il repartira par la voie des airs
dans, trois jours de Sana à destination
de Londres.
'S~~ Pour quelques jours seulement
éTïM Un Gant ;
d87ô11etts'
3 pains de savon
avec
Ne manquez pas cette occasion! I # %Lil ImI W m
Un magnifique gant de toilette,
très souple, gratuit, en achetant
votre Palmolive. Trois pains
seulement de ce merveilleux sa- .E!~
von de beauté à l'huile d'olive —
et le gant est à vous. Prenez-en yfô'
plusieurs paquets aujourd'hui
5 Allez à TOUGGOURT assister au tirage de la
5. Allez TRANCHE DES OASIS I
de la
5 Il LOTERIE ALGÉRIENNE 1
FÉVRIER RADIODIFFUSE PAR RADIO-ALGER H
A L'EXPOSITION DE LILLE
M. Pomaret et deux ministres
belges assistent à la pose
de la première pierre
du pavillon de la Belgique
Lille, 22 janvier. — La pose de la
première pierre du pavillon de la Bel-
gique à l'Exposition du Progrès social
sur le terrain de la foire commerciale
de Lille a eu lieu ce matin en présence
de M. Charles Pomaret, ministre du
Travail et du deux ministres belges,
M. Delattre, ministre du Travail et de
la Prévoyance sociale et M. Marck, mi-
nistre des Transports.
LE MYSTÈRE
DE LA CHAMBRE 13
(Suite de la première page)
Pichon qui se nomme en réalité
Riesale a été arrêté
D'autre part, de Bordeaux, le com-
missaire était avisé que Pichon venait
d'être rejoint à Cauderan, où il était
inscrit sous le nom d'Hector Gibier. En
réalité, cet homme se nomme Joseph
Riesale. Il est né, le 14 mars 1904. à San
Piedro (Italie) et a été expulsé de
France.
Aveux
Au cours de son interrogatoire, il a
reconnu être l'homme à la salopette.
C'est lui qui a réglé le terme de Victor
Juguet, rue Saint-Maur. C'est lui égale-
ment qui s'est présenté pour louer la
chambre n° 13 et qui a retiré l'argent
du livret de caisse d'épargne apparte-
nant à Juguet.
Riesale est un individu peu recom-
mandable. Il est titulaire de onze con-
damnations. Il a connu Juguet au mo-
ment où celui-ci a été embauché sur
le « Paris », pendant la grève du per-
sonnel navigant. Il a fait avec lui le
voyage aller-retour du 2 au 24 décem-
bre.
M. Roche est parti à 17 h. 5 povr
Bordeaux, où il va diriger personnelle-
ment l'enquête et mener l'interroga-
toire de l'Italien.
Qui a tué ?
Les aveux de Riesale, pour précis
qu'ils soient sur de nombreux points,
laissent encore dans l'ombre la ques-
tion de savoir qui est le véritable au-
teur du crime. En effet, à la question :
Qui a tué ? Il a répondu :
— Ce n'est pas moi. J'ai fait tout
ce que je vous ai dit. J'ai même ache-
té la malle dans un grand magasin de
Paris. Je n'ai fait qu'obéir aux ordres
du « grand », qui m'a remis de l'ar-
gent.
Le système de défense
de Riesale
Bordeaux, 22 janvier. — Au cours
de son interrogatoire, Riesale a déclaré
avoir rencontré un individu qui lui au-
rait dit :
— Veux-tu gagner 2.000 francs ?
Sur sa réponse affirmative, son in-
terlocuteur l'aurait chargé d'acheter une
malle et lui aurait fixé un rendez-vous
quelque part à Paris..
Là, s'arrêtent les déclarations de Rie-
sale. Les policiers poursuivront l'inter-
rogatoire sous la direction du commis-
saire Roche, de la Sûreté nationale, at-
tendu demain.
Voulant monter en marche
un jeune Oranais roule
sous les roues d'un tram
Oran, 22 janvier (de notre corres-
pondant particulier). — Aujourd'hui, à
13 heures, un tram de la ligne d'Eck-
muhl remontait le boulevard Clemen-
ceau et s'engageait dans le tournant
donnant accès au boulevard du 2e-Zoua-
ves quand un jeune homme, qui allait
prendre part à un match de football,
voulut monter en marche. Mais il man-
qua la main courante, roula sur la
chaussée et vint choir sous la remor-
que.
La roue droite avant, lui coinçant
la tête, cessa de tourner et le convoi,
continuant sa marche, patina sur le
rail, entraînant le corps de l'infortuné
jeune homme.
Le wattmann, averti par les cris
d'horreur des spectateurs de ce dra-
me rapide, freina aussitôt. Mais ce ne
fut qu'un cadavre que l'on retira de
dessous les roues du tram. La victi-
me se nomme Barcelona Antoine, dix-
huit ans.
Les bureaux de l'Agence Havas sont
ouverts les dimanches et jours fériés
légaux de 20 heures à 23 heures ; le
samedi, de 8 h. 30 à midi et de 17 h. 30
à 23 heures. Tous les autres jours, de
8 h. 30 à midi et de 14 à 23 heures.
La barque de pêche
Arman d e
chavire au large
de Fedala -.
Un seul marin sur douze
a pu être sauvé.
Casablanca, 22 janvier (de notre cor-
respondant particulier). — La barque
de pêche « Armande », du port de Ca-
sablanca, a chaviré par une mer très
houleuse, ce matin .à. 6 heures, au lar-
ge du port de Fedala. Un autre sardi-
nier, témoin du naufrage, rentra aus-
sitôt à Fedala pour donner l'alarme.
La vedette du port de Fedala sortit
aussitôt, mais, gênée par de fortes la-
mes, dut rentrer sans avoir pu recher-
cher les survivants. Un remorqueur fut
alors envoyé sur les lieux et à 9 heures
un homme fut aperçu, qui se débattait
entre les vagues. Il fut sauvé au mo-
ment où, à bout de forces, il allait cou-
ler à pic.
A midi les recherches continuaient,
avec le concours d'avions militaires vo-
lant en rase-mottes au-dessus des flots.
L'épave de 1'« Armande » a été aper-
çue à un mille de Port-Blondin. Elle
flotte la quille en l'air. Aucun survi-
vant n'est accroché à l'épave.
L'« Armande » avait à bord douze
pêcheurs par moitié Européens et in-
digènes. Le naufrage a donc causé la
mort de onze personnes. On ignore en-
core l'identité exacte des victimes.
Nouveau règlement
de comptes à Bôhe
Un homme est blessé
en plein cours Bertagna
Bône, 22 janvier (de notre corres-
pondant particulier). — Nous avons
relaté le règlement de compte qui eut
lieu, voici quelques nuits, place Jean-
Bulliod, à Bône, et nous avons dit com-
ment une femme, Mme Paupard, épou-
se d'un médecin-capitaine, avait été
blessée par une balle perdue.
Ce soir, à 19 h., c'est en plein cours
Bertagna que deux hommes s'expliquè-
rent. A cette heure, une foule considé-
rable se pressait aussi bien sur l'allée
centrale du cours que sous les arcades.
Soudain, trois coups de feu claquèrent.
Un homme tomba, un autre s'enfuit,
tenant encore en main l'arme dont il
venait de faire usage.
Le blessé qui a été touché à l'épaule
est un nommé Auguste Ricardo. Il a été
immédiatement transporté à l'hôpital.
Quant à l'auteur des coups de feu, il est
encore inconnu. Après les détonations,
on le vit se diriger vers la rue Louis-
Philippe où il disparut.
Ce soir le parquet s'est rendu dans
une maison de tolérance située derrière
l'ancienne poste pour commencer son
enquête.
L'incendie de la rue
Césarine à Bône
M. Louis de Angélis a été mis
en liberté provisoire
Bône, 22 janvier (de notre corres-
pondant particulier). — Durant la nuit
du 14 au 15 mai 1938 un incendie
éclata dans un entrepôt de la rue Cé-
sarine, appartenant à M. Louis de An-
gelis, représentant de commerce. En
quelques instants le feu s'était déve-
loppé et sans la promptitude des se-
cours il aurait détruit tout un pâté
de maisons.
Le bilan de ce grave sinistre avait
été de deux entrepôts détruits, sept
appartements brûlés, plus d'un million
de dégâts, cinq familles laissées sans
abri et sans ressources et plusieurs
blessés.
Cependant il apparut dès le lende-
main que ce sinistre n'était pas dû à
un simple accident, cinq foyers d'in-
cendie ayant été découverts dans l'en-
trepôt de M. Louis de Angelis.
Ce dernier, qui avait fermé son local
le 14 à 20 heures, n'avait rien, au mo-
ment de son départ remarqué d'anor-
mal. Après une longue enquête le 2
juillet, M. Louis de Angelis, avait été
arrêté et placé sous mandat de dépôt
en dépit de ses dénégations et de ses
protestations. Accusé d'avoir mis le feu
à son entrepôt, M. Louis de Angelis
s'était écrié :
— Dans la nuit du 14 au 15 j'étais
dans une salle de spectacle de la ville
en compagnie de deux amis. Je ne pou-
vais donc être à la fois au cinéma et
à la rue Césarine.
Longtemps l'affaire en resta là. Au-
jourd'hui M. Louis de Angelis, dont la
santé s'était altérée en prison, a été
placé en liberté provisoire.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7585364b/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7585364b/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7585364b/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7585364b/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7585364b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7585364b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7585364b/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest