Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1939-01-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 janvier 1939 21 janvier 1939
Description : 1939/01/21 (A28,N10395). 1939/01/21 (A28,N10395).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
L'ÉCHO D'ALGER
21 - 1 - 39 - Page 3
LA SESSION PARLEMENTAIRE
Le débat se poursuit
à la Chambre
sur la politique extérieure
(DE NOTRE RÉDACTEUR PARLEMENTAIRE)
Paris, 20 janvier. — Comme il fallait
s'y attendre, la suite du grand débat de'
une intervention du président du Con-
politique extérieure a été renvoyée a
mardi. Le débat s'achèvera-t-il acors ?
C'est probable. Toutefois une séance de
nuit sera nécessaire car, outre l'exposé
de M. Georges Bonnet, il faut prévoir
une intervention du président du Con"
seil.
Huit interpellateurs ont pris aujour-
d'hui la parole, quatre le matin, MM.
Gaston Gérard, Blanchet, Pezet, Geist-
doerfer, l'après-midi MM. Philippe Hen-
riot, Pierre Cot, Jacquinot et Michels.
A signaler un vif incident qui s'est
produit au cours de l'exposé de M. Pierre
Cot,. incident né d'une façon confuse
et qui a pris fin dans une incertitude
égale.
M. Gaston Gérard
M. Gaston Gérard qui a pris la pa-
role au début de la séance du matin
met tous ses espoirs dans la propa-
gande. A la propagande étrangère in-
tensive, il faut opposer une propagan-
de française correspondante.
Or, selon le député de Dijon, l'effort
indispensable n'a pas été fait. La Fran-
ce doit pratiquer partout, même à Bur-
gos, la politique de la présence et com-
battre les campagnes de fausses nou-
velles. N'a-t-on pas lancé récemment
la nouvelle fabriquée à Londres d'un
traité secret entre l'Allemagne et l'Ita-
lie ?
Il s'agit du pseudo traité secret entre
l'Allemagne et l'Italie dont l'auteur
est le rédacteur diplomatique du « Dai-
ly Express » qui signe Augur et s'ap-
pelle Poliakoff. Il reconnaît qu'il a fa-
briqué de toutes pièces le prétendu
traité secret pour savoir ce que serait
la réaction de Rome et de Berlin de-
vant ce document.
M. Blanchet
M. Blanchet, S.F.I.O., a accepté Mu-
nich — il le dit — non parce qu'il re-
présentait à ses yeux la meilleure des
solutions, mais parce que ce n'était pas
la pire. Un suprême effort doit être
tenté pour arracher le monde à ce des-
tin. Il faut revenir aux principes du
covenant. Le salut de la paix n'est que
dans la sécurité collective et le désar-
mement. Sans doute, la Société des Na-
tions n'a pas joué le rôle qu'on en at-
tendait. Une réorganisation s'impose.
M. Pezet
M. Pezet, démocrate populaire du
Morbihan, émet le sentiment que M.
Beck, lors de son séjour sur la Cote
d'Azur n'a pas manifesté un grand dé-
sir de s'entretenir avec le gouverne-
ment français.
— Je tiens à préciser qu'avant d'aller
à Berchtesgaden, corrige M. Georges
Bonnet, M. Beck m'avait fait connaître
son intention. Il m'a d'ailleurs affirme
que l'amitié franco-polonaise constituait
une des bases de sa politique. Au sur-
plus, le gouvernement est seul qualifié
pour apprécier les engagements pris
par la France. »
Pour conclure, M. Pezet demande que
la France et l'Angleterre préparent des
entretiens économiques sur lesquels
seules peuvent se fonder les ententes
politiques, qu'elles proposent 'un plan
commun tenant compte des besoins de
tous les Etats et du bien commun de
l'Europe.
Si l'Allemagne s'y refuse, tant pis
pour elle et malheur à elle car, alors
la preuve de son aspiration à l'hégémo-
nie sera faite et tous les peuples s'as-
socieront pour organiser en.nble le
barrage de la liberté.
M. Geistdœrfer
Le député radical-socialiste des Cô-
tes-du-Nord, M. Geistdœrfer, appelle
l'attention de la Chambre sur loccu-
pation des Minquiers qui sont à égale
distance de Jersey et de Saint-Malo et
qui font géo^raphiquement partie du
plateau des Les Chausey. Les occupa-
tions, en violation des principes du
droit, deviennent une pratique univer-
selle. On ne proteste plus.
Aussi, personne n'a protesté lorsque
les Italiens ont franchi la frontière
française de Somalie s'avançant vers
le chemin de fer de Djibouti.
— C'est inexact, réplique M. Geor-
ges Bonnet. Mon prédécesseur et moi-
même avons fait entendre les protes-
tations nécessaires.
M. Philippe Henriot
— L'Allemagne, déclare M. Philippe
Henriot à l'ouverture de la séance de
l'après-midi, est redevenue la nation
de proie que le monde avait pu croire
désarmée le 11 novembre 1918.
Aussi bien, le député de Bordeaux
juge-t-il qu'avec elle la méfiance doit
toujours être la règle. Mais il n'a pas
grand espoir dans l'efficacité du pacte
franco-soviétique, lequel nous aurait
aliéné la sympathie de la Belgique et
d'autres pays. Nous aurions encore, se-
lon l'orateur, mécontenté l'Italie par la
politique des sanctions et, toujours se-
lon son point de vue, la politique du
front populaire de la France aurait eu
pour conséquence de jeter la même Ita-
lie dans les bras de l'Allemagne.
Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, deux
thèses s'opposent : nous replier sur no-
tre empire ou être présents partout. Il
est certes malaisé de choisir. M. Hen-
riot juge que le gouvernement français
doit soutenir le projet de frontière com-
mune entre la Pologne et la Hongrie
et opposer un « non » formel aux re-
vendications de l'Italie.
M. Pierre Cot
Pour M. Pierre Cot, le « maître du
jeu » même en Méditerranée n'est pas
Mussolini mais Hitler.
La Méditerranée libre, déclare-t-il
très applaudi à l'extrême-gauche, est
une des conditions de la sécurité de no-
tre pays, c'est un poumon de la Fran-
ce. Si demain l'Italie est aux Baléares,
la Méditerranée ne sera plus libre. Voi-
là pourquoi, aujourd'hui, bien des yeux
s'ouvrent et aperçoivent enfin qu'en Es-
pagne le destin de la France est en
cause.
Aussi bien l'ancien ministre de l'Air
juge-t-il que « le peuple espagnol qui
sait mourir mais ne sait pas se courber
défend nos communications ».
M. Pierre Cot redoute que la présence
des troupes étrangères en Espagne, mê-
me si elle ne devait pas se prolonger,
aura pour effet de peser sur les négo-
ciations futures.
Revenant à l'Allemagne dont il cons-
tate partout l'action ouverte ou occulte,
M. Pierre Cot pense qu'elle redoute sur-
tout d'être asphyxiée comme elle l'a été
lors de la' précédente guerre. Ce qui
explique qu'elle recherche des points
d'appui sur les routes maritimes et il s°
demande quelle eut été l'action du
« Gœben » et du « Breslau » en 1914
s'ils avaient eu les Baléares comme
point d'appui.
Vif incident
M. Pierre Cot. — La « cuirasse hit-
lérienne » n'est pas sans défaut. Il y a
d'abord la situation économique du
Reich qui, en cas de conflit, ne lais-
serait pas d être extrêmement criti-
tique. Il y a de plus les excès de la
propagande de M. Gœbbels. »
Ici l'extrême-gauche applaudissant
à grand fracas prend à partie l'extrê-
me-droite.
— Certains mouvements de séance,
reprend alors M. Pierre Cot, me fe-
raient croire que cette propagande est
encore plus ample que je ne l'aurais
supposé. »
Cette fois le tumulte éclate avec une
telle violence que M. Pierre Cot est
contraint de s'interrompre.
— La propagande allemande, décla-
re M. Herriot, ne peut pénétrer dans
cette enceinte.
— Je n'ai voulu injurier personne,
lance M. Pierre Cot, à la faveur d'une
brève accalmie.
— Qu'avez-vous voulu dire ? de-
mande M. Philippe Henriot.
— Je crois m'être expliqué claire-
ment rétorque M. Pierre Cot.
— Je ne puis laisser planer aucun
soupçon sur le patriotisme et l'indé-
pendance d'un membre de cette as-
semblée, intervient à nouveau M. Her-
riot.
On applaudit. Est-ce fini ? Non pas,
car à l'extrême-droite, M. Wiedmann-
Goiran se lève et demande la parole.
M. Herriot la lui refuse. Il insiste,
au milieu des apostrophes de l'extrê-
me-gauche. Désespérant alors de ra-
mener l'assemblée au calme, M. Her-
riot suspend la séance.
A la reprise, M. Wiedmann-Goiran
déclare :
— J'ignore quelles étaient les inten-
tions de M. Pierre Cot, mais elles ont
trouvé écho dans la bouche d'un com-
muniste qui m'a traité d'agent d'Hitler.
M. Wiedmann-Goiran a l'oreille fine.
— Je l'ai dit, en effet, répond le com-
muniste Brun, parce que vous voulez
tout ce que réclame Hitler.
— Il est insupportable, déclare M.
Herriot, qu'un député puisse être traité
d'agent d'Hitler.
Et l'incident tourne court.
M. Jacquinot
Voici maintenant M. Jacquinot, le-
quel craint que la mobilisation indus-
trielle, notamment la fabrication des
avions, soit insuffisamment poussée.
Pour M. Micbels, communiste, il pro-
teste contre la propagande de presse
à laquelle l'Italie se livre en Tunisie.
Et la suite du débat fut renvoyée à
mardi.
La Chambre
se réunira-t-elle
en comité secret ?
M. de Kérillis a réuni
les signatures nécessaires
Paris, 20 janvier. — La demande de
,M. Henri de Kérillis, député de la Sei-
ne tendant à réunir la Chambre en co-
mité secret, pour entendre les chefs
militaires a provoqué de nombreux re-
mous au Parlement.
En vertu du règlement vingt signa-
tures sont nécessaires pour obtenir la
réunion de la Chambre en comité se-
cret.
Hier soir ces vingt signatures étaient
dépassées, mais le bruit court que le
gouvernement refuserait de laisser com-
paraître les grands chefs militaires en
comité secret.
NOUVELLES
PARLEMENTAIRES
La discussion sur la R.P.
sera-t-elle encore ajournée ?
Paris, 20 janvier. — M. Petrus Faure,
député de la Loire a déposé une mo-
tion tendant à retarder la discussion du
rapport Pomaret rçpris par M. Silvestre,
relatif à la représentation proportion-
nelle.
En voici le texte :
« Aucune discussion ne pourra avoir
lieu à la Chambre sur le mode de scru-
tin électoral pour les prochaines élec-
tions législatives avant que le Parlement
n'ait solutionné les questions pendantes
devant lui comme la retraite des vieux
travailleurs et la caisse des calamités
agricoles ».
La protection des réserves
de pétrole
Paris, 20 janvier. — Une proposition
de loi vient d'être déposée par M. Jean
Od n, sénateur de la Gironde, en vue
d'assurer la protection de nos réserves
de pétrole par la construction de réser-
voirs protégés.
La loi d'amnistie
On a distribué ,aux députés le rap-
port René Richard sur l'amnistie. L'au-
teur se borne à rappeler l'origine des
deux propositions rapportées par la
Commission de législation civile, l'une
de M. Gouin, socialiste, l'autre de M.
Monmousseau, communiste, et il ajoute
simplement ceci :
La Commission a décidé de présen-
ter un texte portant une amnistie. Au
cours de la discussion, il est apparu
que si la méthode pouvait être discu-
tée, la clémence ne pouvait être con-
testée et la Commission a été unani-
me à désirer qu'un geste de clémence
fut accompli, donnant ainsi satisfac-
tion d'une part à ceux qui ont pensé
qu'à la suite des événements récents
qui sont dans toutes les mémoires, des
sanctions trop sévères avaient été pri-
ses, d'autre part a ceux qui ont esti-
mé que l'attitude du gouvernement à
ce moment avait été ce qu'elle devait
être et qu'il appartenait précisément
à un gouvernement fort d'être main-
tenant un gouvernement généreux.
Suit le dispositif de la proposition qui
sera selon toute vraisemblance aban-
donné lorsque la commission aura dé-
libéré sur le texte autorisant le gou-
vernement à appliquer la grâce am-
nistiante par décret soit à diverses ca-
tégories de délinquants, soit dans des
cas individuels, le texte a été déposé
par M. Oserrein, à la suite de la dé-
cision et au nom du groupe radical-
socialiste.
Une interpellation Reibel
sur la nomination
d'un représentant à Burgos
Paris, 20 janvier. — M. Reibel, séna-
teur de Seine-et-Oise, ancien ministre,
a fait connaitre au président du Sénat
qu'il désire interpeller le ministre des
Affaires étrangères sur la politique ex-
térieure du gouvernement et en parti-
culier sur les « raisons pour lesquelles
seule ou presque seule de toutes les na-
tions européennes, la France n'a pas en-
core de représentant auprès du général
Franco »,
DERNIÈRES NOUVELLES
(PAR TELEGRAPHE ET TELEPHONE)
NOTE A TOKIO
La France continue
à tenir pour valable
le traité de Washington
qui ne peut être modifié
unilatéralement
Paris, 20 janvier. — Voici le texte de
la note remise par l'ambassadeur de
France à Tokio au Gaimusho.
« Le gouvernement de la République
tient à marquer qu'il ne saurait accep-
ter ou reconnaitre aucune modification
à l'ordre de choses établi en Chine par
les traités en vigueur qui ne soit issue
d'une consultation préalable des puis-
sances intéressées et dûment acceptée
par lesdites puissances.
» Il persiste à penser que les princi-
pes posés dans le traité signé à Was-
hington le 6 février 1922 n'ont rien per-
du de leur valeur et que seul le respect
de ces principes permettrait de régler de
manière satisfaisante pour les tierces
puissances, les différents problèmes qu'a
soulevés l'action entreprise en Chine par
10 Tonnn
"1:'
» Le gouvernement de la République
se refuse à croire que le gouvernement
impérial se propose de dénoncer unila-
téralement les dispositions contractuel-
les auxquelles il a librement souscrit ou
qu'il ait l'intention, en modifiant l'état
de chose auquel se refèrent ces disposi-
tions, de mettre d'autres puissances par-
ties à ces accords devant le fait accom-
pli, de nature à porter un grave préju-
dice à leurs intérêts.
» Au cas eu le gouvernement impé-
rial estimerait que le cours des événe-
ments en Extrême-Orient comporte la
mise au point des dispositions du trai-
té de Washington, son premier soin se-
rait sans doute de communiquer aux
puissances signataires de ce traité les
suggestions qui lui paraîtraient oppor-
tunes.
» Dans cette même hypothèse, le gou-
vernement français ne manquerait point
de soumettre les vues exposées par le
gouvernement impérial au plus atten-
tif examen. »
Le Japon ne veut
que l'indépendance totale
de la Chine
déclare M. Arita
La disparition des concessions
étrangères en est une condition
Tokio, 20 janvier. — Le ministre des
Affaires étrangères M. Arita a prononcé
aujourd'hui un discours sur la politique
extérieure du Japon à la séance d'ou-
verture de la Diète.
« La politique étrangère du Japon,
a dit le ministre, doit tendre « à l'ac-
complissement par le Japon de ses res-
ponsabil tés morales ».
M. Arita a rappelé la déclaration du
gouvernement le 3 novembre dernier.
« Ce que le Japon désire, a-t-il répété,
est la création d'un ordre nouveau qui
doit assurer la paix permanente en
Asie orientale. »
Le ministre a rappelé aussi la dé-
claration du 22 novembre dans laquel-
le le Japon affirmait qu'il ne désirait
aucune indemnité de guerre, aucune
acquisition territoriale en Chine, mais,
au contraire, il respecterait la souve-
raineté de la Chine au point de consi-
dérer les moyens pratilues à ébau-
dre les questions d'abolition de l'exter-
ritorialité et de la disparition des con-
cessions et établissements étrangers,
conditions évidentes de l'indépendance
totale de la Chine ».
« Le gouvernement, a poursuivi M.
Arita a toujours été convaincu que la
disparition des barrières douanières et
la coopération économique sont les
meileiurs moyens d'accroître la prospé-
rité mondiale. »
Le crime d'un sadique
Près de Londres, une fillette
de neuf ans est atrocement
mutilée et tuée
Londres, 20 janvier. — Le corps d'une
fillette de neuf ans, Pamela Coventry,
a été trouvé dans un ravin, près de
l'aérodrome militaire de Horn Church.
Tout semble indiquer que la fillette a
été enlevée dans le courant de l'après-
midi d'hier, par un sadique qui, après
l'avoir dépouillée de ses vêtements, l'a
étranglée et abandonnée dans le ravin.
Scotland Yard a ouvert une enquête
et l'autopsie du cadavre a été pratiquée.
De nombreux agents et plus de 200
hommes appartenant au centre d'avia-
tion militaire de Horn-Chruch fouillent
depuis hier soir la campagne.
Les quelques enfants qui se sont ren-
dus ce matin à l'école étaient accompa-
gnés de leurs parents.
Ce crime, qui n'est pas le premier de
ec genre, signalé depuis plusieurs mois
en Angleterre, a causé une vive émotion
dans tout le pays.
Des capitaines de chalutiers
sont condamnés pour avoir.
- refusé de verbaliser
contre leur équipage
La Rochelle, 20 janvier. — Le tribu-
nal correctionnel a infligé 50 francs
d'amende à chacun des capitaines des
chalutiers à vapeur « Gascogne », « Ma-
rie-Thérèse » et « Antioche » qui
avaient refusé de verbaliser contre leur
équipage pour infraction au code mari-
time.
Le tribunal a ensuite condamné à 30
francs d'amende chacun des marins de
ces 3 bateaux au nombre de 30 pour
absence irrégulière du bord.
Natan et Johannidès
ont été confrontés
Paris. 20 janvier. — M. Ledoux, ju-
ge d'instruction a procédé cet après-
midi à la confrontation entre Bernard
Tanenzapf, dit Bernard Natan et le
Grec Alexandre Johannidès.
Les inculpés qui n'avaient pas été
mis en présence depuis leurs aveux
respectifs étaient assistés de leurs avo-
cats.
Election au Conseil de l'ordre
des avocats de Paris
Paris, 20 janvier. — Les élections au
conseil de l'Ordre pour le remplacement
de M. de Saint-Auban, démissionnaire,
ont continué.
Il y avait 630 votants, la majorité ab-
solue était de 316 voix.
Me Duranty est arrivé en tête avec
243 voix ; Me Murizis, qui jusqu'ici ve-
nait premier, arrive deuxième avec 202
voix ; MI Doublet troisième avec 161
voix.
Les élections continueront jusqu'à ce
qu'il y ait un élu.
L'italiecherche
à implanter au Brésil
son organisation
r
aérienne
Elle offrirait des avions
en échange de café
Mardi prochain, aura lieu
un grand raid, prélude
de l'inauguration
d'un service postal régulier
Paris, 20 janvier. — L'ouverture de
l'adjudication pour la construction d'une
usine d'aviation au Brésil a lieu le 1er
février. René Couzinet se rend seul a
Rio par la ligne Jean-Mermoz. Il est
arrivé hlfer à Casablanca et passera
quelques jours à Dlkar. Il présentera le
projet de la Société brésilienne Casa,
dont il est le directeur technique.
L'Italie prépare un grand effort pour
soutenir son propre projet. Elle compte
bien offrir au Brésil des avions, en
échange de café, dont elle manque.
Le prochain raid italien vers l'Amé-
rique du Sud débutera le 24 janvier,
anniversaire de la traversée rapide ef-
fectuée par les trois « Savoïa », équi-
pages Bruno Mussolini, Biseo et Musca-
telli. Il sera suivi au mois de mars par
un vol de groupe de dix appareils, dont
la plupart seront affectés aux lignes
sud-américaines. Ensuite aura lieu l'i-
nauguration du service postal Italie-
Amérique du Sud.
La disgrâce
de - M. - Schacht
Berlin, 20 janvier. — Ce que le Reich
attend de la Hongrie après la visite
du comte Csaky est assez ouvertement
exposé par l'organe nazi « Danziger
Vorposten ».
Après avoir constaté « l'intégration
totale » de la Hongrie dans le système
de l'axe Berlin-Rome, l'organe nazi af-
firme que la réorganisation du bassin
danubien envisagée par Berlin et Ro-
me « ne touche pas à une décision
territoriale ». Le journal affirme que la
Hongrie est d'accord avec l'Allemagne
sur ce point.
Il assaio ensuite qu'une collaboration
libre doit s'instituer dans tous les do-
maines économiques de la politique
intérieure et de la politique extérieure.
Il attend de la Hongrie qu'elle règle
son attitude envers la S.D.N. sur celle
de l'axe, puis qu'elle édicte une nou-
velle loi électorale, afin « de retirer
toute possibilité d'action aux forces qui,
en Hongrie, sont hostiles à l'axe » et
afin de donner au pays « cette cons-
truction interne qui répond aux b
soins des Etats modernes ». Par quoi
il faut entendre sans ambiguïté possi-
ble l'introduction en Hongrie du régi-
me autoritaire.
Le journal nazi va plus loin : * Ce
qui a été accompli pour la Hongrie à
l'occasion dé la visite du comtfë Csaky
à Berlin est le but en Yougoslavie de la
visite du comte Ciano. »
Enfin, l'organe nazi évoque la visite
du ministre von Ribbentrop à Varsovie
et qualifie l'accord polono-allemand de
« système parallèle à l'axe Berlin-Ro-
me ». Il conclut en affirmant que la
réorganisation de l'Europe centrale est
entrée dans le stade c d'une stabilisa-
tion définitive. »
Hausse à la Bourse de Berlin
Berlin, 20 janvier. — La Bourse des
valeurs à Berlin a été aujourd'hui, par-
ticulièrement ferme ; les offres étaient
excessivement rares et les cours ont
enregistré de sérieuses plus-values si-
gnificatives de la façon dont le public
envisage le changement effectué au-
jourd'hui à la tête de la Reichsbank.
La balance commerciale
du Reich est en déficit
Berlin, 20 janvier. — Les importa-
tions allemandes en 1938 ont atteint
5.449.300.000 marks au lieu de 5.464.000.000
marks en 1937.
Les exportations sont tombées à
5.257.100.000 marks contre 5.906.000.000
marks en 1937, soit une diminution de
649 millions environ.
Le solde actif de la balance commer-
ciale, qui était de 443 millions de marks
en 1937, a fait place à un solde passif
de 192 millions.
Pour l'ensemble du Reich en 1938,
avec les Sudète." et l'Autriche, le passif
a atteint 433 millions- de marks.
Les pourparlers de Berlin
sur Fémigration Juive
ent tourné court
Londres, 20 janvier. — On mande de
Berlin à l'agence Reuter :
M. Rublee, directeur de l'office pour
l'émigration juive, a été officiellement
avisé que les pourparlers relatirs aux ré-
fugiés étaient terminés.
Contrairement aux assurances qui
avaient été données ce matin dans les
milieux allemands bien informés sur la
continuation des pourparlers entre M.
Rublee et les autorités du Reich, on a
confitmé en effet dans l'entourage im-
médiat du docteur Rublee que ce der-
nier a été avisé par M. Schacht que
les négociations touchant l'émigration
juive étaient interrompues.
Le docteur Rublee et sa délégation
ont l'intention de quitter Berlin de-
main, si d'ici là ils n'ont pas été avi-
sés de la possibilité de poursuivre les
pourparlers avec un organisme officiel
allemand.
Le voyage à Rome
du maréchal Gœring
serait en relation
avec les affaires d'Espagne e
Berlin, 20 janvier. — Faisant allusion
au voyage à Rome du maréchal Gœ-
ring, qui est envisagé pour la fin de ce
mois, le « Danziger Vorposten », sans
nommer le maréchal, met ce voyage en
relation avec les événements d'Espagne
et avec l'accord absolu qui existerait
entre Berlin et Rome sur cette ques-
tion.
Il écrit notamment :
« On compte à Berlin avec la proba-
bilité dans un avenir pas trop éloigné
d'une nouvelle rencontre d'hommes d'E-
tats italiens et allemands qui permet-
trait d'approfondir l'échange de vues
entre les deux pays. »
LE PÉRIL NAZI
La presse yougoslave
manque d'enthousiasme
après les entretiens
Ciano-Stoyadinovitch
Belgrade, 20 janvier. — La presse
yougoslave est sobre de commentai-
res sur les entretiens Stoyadincvitch-
Ciano dont elle laisse entendre toute-
fois qu'ils portent essentiellement sur
la situation en Europe centrale et sud-
orientale.
L'officieux « Vreme » écrit notam-
ment :
« L'entretien d'hier soir au château
de Belje sera important pour le dé-
veloppement ultérieur des rapport dans
tout le bassin danubien. »
L'Italie rencontre
comme principal concurrent
en Yougoslavie.
l'Allemagne
Rome, 20 janvier. — Le « Giornale
d'Italia », à propos des conversations
Ciano-Stoyadinovitch, étudie les posi-
tions respectives de l'Italie et de l'Alle-
magne sur le marché commercial you-
goslave.
Il constate d'abord que l'Allemagne
est le seul concurrent dangereux auquel
se heurte l'Italie, la France, en effet, ne
vend et n'achète que pour 150 millions
de dinars, l'Angleterre ne veut pas pra-
tiquer de bas prix, la Belgique n'achète
que des minerais et métaux.
L'Allemagne au contraire, écrit le
journal, achète tout et puisqu'elle ne
paye qu'en marchandises elle s'assure
sur le marché yougoslave le plus gros
pourcentage d'exportation. D'après l'ap-
plication du plan Schacht, l'Allemagne
paye les produits yougoslaves à un prix
20 et même 30 supérieur à celui payé
par les autres pays, c'est ainsi qu'elle
est devenue le plus fort acheteur des
produits yougoslaves en contraignant la
Yougoslavie avec le système d'échanges
balancés et du clearing à concentrer
à son tour ses achats en Allemagne.
Après les sanctions il y a eu une re-
prise d'échanges italo-yougoslaves, cons-
tate le journal « Cette reprise est main-
tenant plutôt stagnante ». Le problè-
me actuel est donc de faire tous les
efforts possible pour « reporter à da
hautes cotes le commerce italo-you-
goslae en cherchant également des voies
et des moyens nouveaux ».
L'opposition hongroise
au vasselage nazi
se groupe autour
du comte Bethlen
Budapest, 20 janvier. — Les journaux
de l'opposition annoncent la constitu-
tion du « Bloc d'indépendance natio-
nale » qui groupera le comte Bethlen,
les députés du parti des petits agrariens
avec MM. Tibor et Eckhardt dissidents
du parti gouvernement et ceux du parti
chrétien. Ce nouveau groupement réu-
nira environ 60 à 80 députés.
Le comte Bethlen a critiqué en géné-
ral les tendances totalitaires qu'il at-
tribue à M. de Imredy et a déclaré
qu'il convient de suivre avec la plus
grande vigilance l'activité du président
du Conseil hongrois. ,
La Pologne échange
des céréales
contre des machines
agricoles allemandes
Varsovie, 20 janvier. — La première
tranche du crédit allemand de 120 mil-
lions de zlotys, destiné à favoriser les
exportations allemandes en Pologne va
être utilisée.
Le Ministère polonais de l'industrie
et du commerce a autorisé l'importa-
tion de machines allemandes jusqu'à
concurrence de 50 millions de zlotys,
ces importations seront compensées par
des exportations de céréales polonai-
ses.
L'armement poussé
du « Seydlitz »
inquiète l'Amirauté anglaise
Londres, 20 janvier. — Un communi-
qué officiel a été publié hier à Berlin
aux termes duquel le nouveau croiseur
de 10.000 tonnes « Seydlitz » qui vient
d'être lancé sera armé de canons de 8
pouces a causé, suivant le rédacteur na-
val du « Manchester Guardian », une
pénible surprise aux autorités navales
britanniques étant donné, dit ce jour-
nal, qu'il avait été entendu que le
« Seydlitz » ne devait porter que des
canons de six pouces.
L'Ukraine carpathique élira
le 12 février
sa Diète autonome
Prague, 20 janvier. — Les élections
pour la première diète autonome car-
patho-ukrainienne auront lieu diman-
che 12 février, conformément à. un
décret du ministre de l'Intérieur carpa-
tho-ukrainien. Cette diète comprendra
32 membres.
Le nouveau gouvernement
belge
est virtuellement constitué
Bruxelles, 20 janvier. — Le remanie-
ment ministériel est virtuellement ter-
miné. Deux portefeuilles restent à at-
tribuer : la Justice et l'Agriculture.
Le nouveau gouvernement
slovaque est constitué
Prague, 20 janvier. — M. Tisso a
constitué le nouveau gouvernement slo-
vaque. Ce nouveau gouvernement ne
présente pas une différence très mar-
quée avec l'ancien gouvernement slo-
vaque qui avait été constitué le 1er dé-
cembre 1938.
Il faut ajouter que M. Sidor, vice-
président du Conseil et ministre pour
la Slovaquie reste en fonctions. M. Si-
dor fait d'ailleurs partie du gouverne-
ment central et n'a par conséquent pas
démissionné.
La nouvelle d'une entrevue
Hitler-Mussolini est démentie
Rome, 20 janvier. — Dans les milieux
autorisés on déclare ne rien savoir
d'une prétendue prochaine rencontre
entre Hitler et Mussolini dont un jour-
nal allemand se serait fait l'écho.
On ajoute que l'on considère cette
nouvelle comme peu vraisemblable.
LA GUERRE D'ESPAGNE
L'offensive franquiste
sur le front catalan
(Suite de la première page)
L'aviation sème la mort
dans les villages catalans
Barcelone, 20 janvier. — Cet après-
midi, douze avions insurgés ont bom-
bardé la ville de Vich. Il y a eu 12
morts et de nombreux blessés. Les ap-
pareils ont ensuite survolé Manlleu, si-
tué à 6 kilomètres au nord de Vich,
qu'ils ont également bombardé, causant
4 morts et 10 blessés.
A Villanueva y Geltru, qui a été bom-
bardée ce matin, on compte 5 morts et
de nombreux blessés.
Les nationalistes ont occupé
Igualada
Londres, 20 janvier. — On mande de
Lerida à Reuter que les troupes natio-
nalistes sont entrées dans Igualada.
Vendrell est occupée
Burgos, 20 janvier. — Radio Nacional
annonce que les forces nationalistes se
sont emparées ce soir de Vendrell.
Les nationalistes sont arrivés
aux portes d'Ulada
Lerida, 20 janvier. — On annonce
que les nationalistes sont parvenus aux
portes d'Ulada.
Le communiqué de Barcelone
Barcelone, 20 janvier. - Le Minis-
tère de la défense publie :
Aujourd'hui, les envahisseurs et les
forces espagnoles à leur service ont
exercé une intense pression, appuyée
par une action constante en grande
masse de l'aviation et de l'artillerie
étrangère. L'ennemi a réussi à avancer
ses lignes dans le secteur de Calaf,
Pontons et Vendrell.
Barcelone
en état de mobilisation
Barcelone, 20 janvier. — L'atmos-
phère de résistance augmente chaque
jour dans la ville. La mobilisation, qui
s'effectue à un rythme accéléré, com-
mence à changer la physionomie de la
ville.
Aujourd'hui les femmes sont entrées
en action. Plusieurs cortèges de femmes
ont parcouru les rues et les avenues,
portant des pancartes appelant les hom-
mes à la mobilisation.
Au nord-ouest de Villafranca des Pa-
nades, dans la région dominée par les
sierras de Alba et Fonrubi, des combats
extrêmement violents se déroulent de-
puis ce matin à l'aube. L'adversaire, qui
avait attaqué hier les positions républi-
caines dans cette région, a intensifié
ses efforts.
Un message du général Franco
aux Catalans
Tarragone, 20 janvier. — L'aviation
de bombardement nationaliste a lancé
sur l'arrière catalan 3 millions d'exem-
plaires d'un message du général Fran-
co aux Espagnols de Catalogne.
Imprimés en catalan et en espagnol,
les tracts ont été lancés sur les moindres
villages et sur Barcelone à la tombée
de la nuit, afin que les habitants puis-
sent les ramasser à l'insu de la police.
La cause républicaine
n'est pas encore perdue
Londres, 20 janvier. — L'ambassade
d'Espagne à Londres a publié le com-
muniqué suivant :
« Les impressions émanant de cercles
autorisés qui ont été communiquées à
l'ambassade d'Espagne nous permettent
de déclarer que, une fois encore, ceux
qui pensent que la guerre touche à sa
fin sont dans l'erreur. La récente avan-
ce ennemie a à peine diminué les ef-
fectifs et les capacités de combat de
l'armée républicaine.
» Le gouvernement espagnol affirme
solennellement que, malgré la forte in-
tervention de l'infanterie étrangère, par-
faitement armée, et malgré les efforts
déployés actuellement par les pays to-
talitaires pour détruire la République
espagnole, le peuple espagnol résistera
héroïquement jusqu'à faire échouer les
plans des envahisseurs et de leurs al-
liés espagnols.
« La République a passé par des mo-
ments plus critiques que celui-ci, en
novembre 1936 et en février 1938, par
exemple. L'armée et la population ci-
vile de l'Espagne républicaine s'identi-
fient avec leur gouvernement dans la
volonté de vaincre ; le peuple est en-
flammé d'un profond sentiment de pa-
triotisme et le monde verra bientôt
comme la réalité répond à l'attente du
gouvernement espagnol, qui considère
qu'il n'est pas de raison essentielle qui
pourrait porter les amis de l'Espagne
à se laisser aller au pessimisme. »
Le général Gambara
a été légèrement blessé
à la jambe
Rome, 20 janvier. — Les journaux
annoncent que le général Gambara,
commandant les forces italiennes en
Espagne, qui avait été légèrement bles-
sé à la jambe par un éclat d'obus, a
pu reprendre rapidement son com-
mandement.
Le gouvernement
espagnol envoie
45 tonnes d'or
et d'argent en France :
Perpignan, 20 janvier. — 45 tonnes
de. pièces d'argent et d'or, chargées
sur sept camions venant de Barcelo-
ne, sont arrivés au Perthus. Après le
dédouanement, le convoi s'est rendu à
Port-Vendres. Le chargement a été
transféré sur des wagons qui ont été
dirigés sur Paris -
Cet envoi, comme les précédents, est
effectué par le gouvernement républi-
cain espagnol.
M. Forcinal a été reçu
par MM. Azana et Négrin
Barcelone, 20 janvier. — M. Forcinal,
vice-président de la Commission de
l'armée de la Chambre des députés, a
été reçu, ce matin, en audience par le
président de la République Azana. L'en-
trevue a duré une heure.
M. Forcinal avait été reçu aupara-
vant par M. Negrin, président du Con-
seil et ministre de la Défense nationale,
avec lequel il s'est entretenu longue-
ment.
M. Forcinal a quitté Barcelone au
commencement de l'après-midi pour
Perpignan.
Un bateau français atteint
par des bombes à Valence
Valence, 20 janvier. — Au cours d'un
bombardement à 12 h. 15, de la mitrail-
le et des bombes ont atteint le bateau
français c Commandant-Charles-Meri-
que ». #
D'autre part, 0 huit maisons ont été
détruites et une femme a été blessée.
Le vapeur espagnol « Habana »
réfugié en Gironde
a été saisi à la demande
de ses propriétaires
Bordeaux, 20 janvier. — Le vapeur
espagnol « Habana », qui avait été pris
à ses propriétaires par les gouvernemen-
taux espagnols et s'était réfugié en Gi-
ronde, où, amarré à Bassens, il avait
été transformé en navire-hôpital, a été
saisi hier à la requête de ses proprié-
taires, la compagnie espagnole « Trans-
atlantica ».
Le « Habana » devait quitter Bassens
ces jours-ci pour gagner un port d'Es-
pagne ou du Mexique sur l'ordre du
gouvernement de Barcelone. La saisie,
ordonnée par le président du tribunal
civil, l'empêchera de partir. Un huissier
se rendra demain à bord du navire es-
pagnol pour faire enlever une des piè-
ces principales de la machinerie, afin
de l'immobiliser.
Un train de blé
venant de France
est arrivé à Cerbère
Perpignan, 20 janvier. — En exécu-
tion de la décision prise par la France
de livrer à l'Espagne 45.000 tonnes de
blé, un premier train composé de 27
wagons de blé et de farine est arrivé
à Cerbère.
Le personnel espagnol est venu pren-
dre possession du convoi.
A L'« OFFICIEL »
Application à l'Algérie
des décrets
sur la réglementation
du travail
Paris, 20 janvier. — Le « Journal of-
ficiel » publiera demain le décret por-
tant extension à l'Algérie du décret du
12 novembre 1938 relatif à la durée du
travail.
Un décret portant extension à l'Al-
gérie des décrets du 12 novembre 1938
relatifs :
1° Aux congés payés ;
2° Aux infractions à la réglementa-
tion sur la durée du travail.
3° Aux sanctions pour refus d'exécuter
les heures supplémentaires autorisées
dans l'intérêt de la défense nationale ;
4° A la procédure de conciliation et
d'arbitrage.
Un décret portant extension à l'Algé-
rie du décret du 12 novembre 1938 por-
tant le statut des délégués du person-
nel et modifiant le statut des déléguts
à la sécurité des ouvriers mineurs et
relatif aux groupements professionnels.
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Les bureaux de l'Agence Havas sont
ouverts : les dimanches et jours fériés
légaux, de 20 heures à 23 heures ; le
samedi, de 8 h. 30 à midi et de 17 h. 30
à 23 heures. Tous les autres jours, de
8 h. 30 à midi et de 14 à 13 heures.
Revenant d'Afrique
Lucienne Saby a atterri
hier à Meaux
Orly, 20 janvier. — Terminant son
voyage de plus de quinze mille kilomè-
tres en Afrique, l'équipage Lucienne
Saby-Desmoulins-Goupillard, après avoir
quitté Lyon ce matin, a atterri sur l'aé-
rodrome d'Orly, à 13 h. 10.
Reparti à 14 heures pour rejoindre
sa base, l'équipage a atterri sur l'aéro-
drome de Meaux à 14 h. 39. -
-- A ORAN
Se croyant fou, un ouvrier
tente de se suicider
Oran, 20 janvier. (de notre corres-
pondant particulier). — Ce soir, à 2 h.
30, M. Giudicelli, commissaire du 4* ar-
rondissement, était avisé par les gar-
diens de la paix Salmeron et Riso, de
la 3e brigade, qu'un Européen venait
d'être trouvé grièvement blessé dans
une chambre avenue Albert-1er n" 70.
Avec son secrétaire-inspecteur, M.
Lorca, le commissaire se transporta im-
médiatement sur les lieux. Sur le sol
gisait, dans une mare de sang, le lo-
cataire de la chambre, le nommé Pas
tor Juan, âgé de 46 ans, ouvrier mino-
tier, qui portait à la tête une profonde
blessure. Il avait en outre les poignets
tranchés et portait à la gorge une pro-
fonde entaille. A ses côtés se trou-
vaient un long couteau de cuisine et
une hachette.
Interrogé, l'ouvrier minotier a déclaré
que craignant d'être atteint d'aliénation
mentale, il avait profité de l'absence de
sa femme et de ses quatre enfants pour
tenter de mettre fin à ses jours en se
frappant avec la hachette puis avec le
couteau. Il a été dirigé sur l'hôpital
civil. Son état est grave.
HIPPISME
Courses de Nice
Nice, 20 janvier. — Prix des Palmiers:
1. Sauce-Bleue ; 2. Ariel n ; 3. Whee-
dier. Gag. 34 ; pl. 19, 22.
Prix des Alpes Maritimes : 1. Lord-
Bob ; 2. Always-Thers ; 3. Ramona.
Gag. 16 ; pl. 6,50, 8,50, 6,50.
Prix de la Côte d'Azur : 1. La Biccar-
derie ; 2. Swan-Song ; 3. Gaffeur. Gag.
57,50 ; pl. 19, 8,50.
Prix Escarene : 1. Benissima ; 2.
Premier-Auric ; 3. Dark-Martel. Gag.
33 ; pl. 7,50, 6,50, 9,50.
Prix Roquebrune : 1. Vive-le-Roi ; 2.
Blue-Bird ; 3. Arabian-Chief. Gag. 24,
50 ; pl. 9, 11,50, 15,50.
21 - 1 - 39 - Page 3
LA SESSION PARLEMENTAIRE
Le débat se poursuit
à la Chambre
sur la politique extérieure
(DE NOTRE RÉDACTEUR PARLEMENTAIRE)
Paris, 20 janvier. — Comme il fallait
s'y attendre, la suite du grand débat de'
une intervention du président du Con-
politique extérieure a été renvoyée a
mardi. Le débat s'achèvera-t-il acors ?
C'est probable. Toutefois une séance de
nuit sera nécessaire car, outre l'exposé
de M. Georges Bonnet, il faut prévoir
une intervention du président du Con"
seil.
Huit interpellateurs ont pris aujour-
d'hui la parole, quatre le matin, MM.
Gaston Gérard, Blanchet, Pezet, Geist-
doerfer, l'après-midi MM. Philippe Hen-
riot, Pierre Cot, Jacquinot et Michels.
A signaler un vif incident qui s'est
produit au cours de l'exposé de M. Pierre
Cot,. incident né d'une façon confuse
et qui a pris fin dans une incertitude
égale.
M. Gaston Gérard
M. Gaston Gérard qui a pris la pa-
role au début de la séance du matin
met tous ses espoirs dans la propa-
gande. A la propagande étrangère in-
tensive, il faut opposer une propagan-
de française correspondante.
Or, selon le député de Dijon, l'effort
indispensable n'a pas été fait. La Fran-
ce doit pratiquer partout, même à Bur-
gos, la politique de la présence et com-
battre les campagnes de fausses nou-
velles. N'a-t-on pas lancé récemment
la nouvelle fabriquée à Londres d'un
traité secret entre l'Allemagne et l'Ita-
lie ?
Il s'agit du pseudo traité secret entre
l'Allemagne et l'Italie dont l'auteur
est le rédacteur diplomatique du « Dai-
ly Express » qui signe Augur et s'ap-
pelle Poliakoff. Il reconnaît qu'il a fa-
briqué de toutes pièces le prétendu
traité secret pour savoir ce que serait
la réaction de Rome et de Berlin de-
vant ce document.
M. Blanchet
M. Blanchet, S.F.I.O., a accepté Mu-
nich — il le dit — non parce qu'il re-
présentait à ses yeux la meilleure des
solutions, mais parce que ce n'était pas
la pire. Un suprême effort doit être
tenté pour arracher le monde à ce des-
tin. Il faut revenir aux principes du
covenant. Le salut de la paix n'est que
dans la sécurité collective et le désar-
mement. Sans doute, la Société des Na-
tions n'a pas joué le rôle qu'on en at-
tendait. Une réorganisation s'impose.
M. Pezet
M. Pezet, démocrate populaire du
Morbihan, émet le sentiment que M.
Beck, lors de son séjour sur la Cote
d'Azur n'a pas manifesté un grand dé-
sir de s'entretenir avec le gouverne-
ment français.
— Je tiens à préciser qu'avant d'aller
à Berchtesgaden, corrige M. Georges
Bonnet, M. Beck m'avait fait connaître
son intention. Il m'a d'ailleurs affirme
que l'amitié franco-polonaise constituait
une des bases de sa politique. Au sur-
plus, le gouvernement est seul qualifié
pour apprécier les engagements pris
par la France. »
Pour conclure, M. Pezet demande que
la France et l'Angleterre préparent des
entretiens économiques sur lesquels
seules peuvent se fonder les ententes
politiques, qu'elles proposent 'un plan
commun tenant compte des besoins de
tous les Etats et du bien commun de
l'Europe.
Si l'Allemagne s'y refuse, tant pis
pour elle et malheur à elle car, alors
la preuve de son aspiration à l'hégémo-
nie sera faite et tous les peuples s'as-
socieront pour organiser en.nble le
barrage de la liberté.
M. Geistdœrfer
Le député radical-socialiste des Cô-
tes-du-Nord, M. Geistdœrfer, appelle
l'attention de la Chambre sur loccu-
pation des Minquiers qui sont à égale
distance de Jersey et de Saint-Malo et
qui font géo^raphiquement partie du
plateau des Les Chausey. Les occupa-
tions, en violation des principes du
droit, deviennent une pratique univer-
selle. On ne proteste plus.
Aussi, personne n'a protesté lorsque
les Italiens ont franchi la frontière
française de Somalie s'avançant vers
le chemin de fer de Djibouti.
— C'est inexact, réplique M. Geor-
ges Bonnet. Mon prédécesseur et moi-
même avons fait entendre les protes-
tations nécessaires.
M. Philippe Henriot
— L'Allemagne, déclare M. Philippe
Henriot à l'ouverture de la séance de
l'après-midi, est redevenue la nation
de proie que le monde avait pu croire
désarmée le 11 novembre 1918.
Aussi bien, le député de Bordeaux
juge-t-il qu'avec elle la méfiance doit
toujours être la règle. Mais il n'a pas
grand espoir dans l'efficacité du pacte
franco-soviétique, lequel nous aurait
aliéné la sympathie de la Belgique et
d'autres pays. Nous aurions encore, se-
lon l'orateur, mécontenté l'Italie par la
politique des sanctions et, toujours se-
lon son point de vue, la politique du
front populaire de la France aurait eu
pour conséquence de jeter la même Ita-
lie dans les bras de l'Allemagne.
Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, deux
thèses s'opposent : nous replier sur no-
tre empire ou être présents partout. Il
est certes malaisé de choisir. M. Hen-
riot juge que le gouvernement français
doit soutenir le projet de frontière com-
mune entre la Pologne et la Hongrie
et opposer un « non » formel aux re-
vendications de l'Italie.
M. Pierre Cot
Pour M. Pierre Cot, le « maître du
jeu » même en Méditerranée n'est pas
Mussolini mais Hitler.
La Méditerranée libre, déclare-t-il
très applaudi à l'extrême-gauche, est
une des conditions de la sécurité de no-
tre pays, c'est un poumon de la Fran-
ce. Si demain l'Italie est aux Baléares,
la Méditerranée ne sera plus libre. Voi-
là pourquoi, aujourd'hui, bien des yeux
s'ouvrent et aperçoivent enfin qu'en Es-
pagne le destin de la France est en
cause.
Aussi bien l'ancien ministre de l'Air
juge-t-il que « le peuple espagnol qui
sait mourir mais ne sait pas se courber
défend nos communications ».
M. Pierre Cot redoute que la présence
des troupes étrangères en Espagne, mê-
me si elle ne devait pas se prolonger,
aura pour effet de peser sur les négo-
ciations futures.
Revenant à l'Allemagne dont il cons-
tate partout l'action ouverte ou occulte,
M. Pierre Cot pense qu'elle redoute sur-
tout d'être asphyxiée comme elle l'a été
lors de la' précédente guerre. Ce qui
explique qu'elle recherche des points
d'appui sur les routes maritimes et il s°
demande quelle eut été l'action du
« Gœben » et du « Breslau » en 1914
s'ils avaient eu les Baléares comme
point d'appui.
Vif incident
M. Pierre Cot. — La « cuirasse hit-
lérienne » n'est pas sans défaut. Il y a
d'abord la situation économique du
Reich qui, en cas de conflit, ne lais-
serait pas d être extrêmement criti-
tique. Il y a de plus les excès de la
propagande de M. Gœbbels. »
Ici l'extrême-gauche applaudissant
à grand fracas prend à partie l'extrê-
me-droite.
— Certains mouvements de séance,
reprend alors M. Pierre Cot, me fe-
raient croire que cette propagande est
encore plus ample que je ne l'aurais
supposé. »
Cette fois le tumulte éclate avec une
telle violence que M. Pierre Cot est
contraint de s'interrompre.
— La propagande allemande, décla-
re M. Herriot, ne peut pénétrer dans
cette enceinte.
— Je n'ai voulu injurier personne,
lance M. Pierre Cot, à la faveur d'une
brève accalmie.
— Qu'avez-vous voulu dire ? de-
mande M. Philippe Henriot.
— Je crois m'être expliqué claire-
ment rétorque M. Pierre Cot.
— Je ne puis laisser planer aucun
soupçon sur le patriotisme et l'indé-
pendance d'un membre de cette as-
semblée, intervient à nouveau M. Her-
riot.
On applaudit. Est-ce fini ? Non pas,
car à l'extrême-droite, M. Wiedmann-
Goiran se lève et demande la parole.
M. Herriot la lui refuse. Il insiste,
au milieu des apostrophes de l'extrê-
me-gauche. Désespérant alors de ra-
mener l'assemblée au calme, M. Her-
riot suspend la séance.
A la reprise, M. Wiedmann-Goiran
déclare :
— J'ignore quelles étaient les inten-
tions de M. Pierre Cot, mais elles ont
trouvé écho dans la bouche d'un com-
muniste qui m'a traité d'agent d'Hitler.
M. Wiedmann-Goiran a l'oreille fine.
— Je l'ai dit, en effet, répond le com-
muniste Brun, parce que vous voulez
tout ce que réclame Hitler.
— Il est insupportable, déclare M.
Herriot, qu'un député puisse être traité
d'agent d'Hitler.
Et l'incident tourne court.
M. Jacquinot
Voici maintenant M. Jacquinot, le-
quel craint que la mobilisation indus-
trielle, notamment la fabrication des
avions, soit insuffisamment poussée.
Pour M. Micbels, communiste, il pro-
teste contre la propagande de presse
à laquelle l'Italie se livre en Tunisie.
Et la suite du débat fut renvoyée à
mardi.
La Chambre
se réunira-t-elle
en comité secret ?
M. de Kérillis a réuni
les signatures nécessaires
Paris, 20 janvier. — La demande de
,M. Henri de Kérillis, député de la Sei-
ne tendant à réunir la Chambre en co-
mité secret, pour entendre les chefs
militaires a provoqué de nombreux re-
mous au Parlement.
En vertu du règlement vingt signa-
tures sont nécessaires pour obtenir la
réunion de la Chambre en comité se-
cret.
Hier soir ces vingt signatures étaient
dépassées, mais le bruit court que le
gouvernement refuserait de laisser com-
paraître les grands chefs militaires en
comité secret.
NOUVELLES
PARLEMENTAIRES
La discussion sur la R.P.
sera-t-elle encore ajournée ?
Paris, 20 janvier. — M. Petrus Faure,
député de la Loire a déposé une mo-
tion tendant à retarder la discussion du
rapport Pomaret rçpris par M. Silvestre,
relatif à la représentation proportion-
nelle.
En voici le texte :
« Aucune discussion ne pourra avoir
lieu à la Chambre sur le mode de scru-
tin électoral pour les prochaines élec-
tions législatives avant que le Parlement
n'ait solutionné les questions pendantes
devant lui comme la retraite des vieux
travailleurs et la caisse des calamités
agricoles ».
La protection des réserves
de pétrole
Paris, 20 janvier. — Une proposition
de loi vient d'être déposée par M. Jean
Od n, sénateur de la Gironde, en vue
d'assurer la protection de nos réserves
de pétrole par la construction de réser-
voirs protégés.
La loi d'amnistie
On a distribué ,aux députés le rap-
port René Richard sur l'amnistie. L'au-
teur se borne à rappeler l'origine des
deux propositions rapportées par la
Commission de législation civile, l'une
de M. Gouin, socialiste, l'autre de M.
Monmousseau, communiste, et il ajoute
simplement ceci :
La Commission a décidé de présen-
ter un texte portant une amnistie. Au
cours de la discussion, il est apparu
que si la méthode pouvait être discu-
tée, la clémence ne pouvait être con-
testée et la Commission a été unani-
me à désirer qu'un geste de clémence
fut accompli, donnant ainsi satisfac-
tion d'une part à ceux qui ont pensé
qu'à la suite des événements récents
qui sont dans toutes les mémoires, des
sanctions trop sévères avaient été pri-
ses, d'autre part a ceux qui ont esti-
mé que l'attitude du gouvernement à
ce moment avait été ce qu'elle devait
être et qu'il appartenait précisément
à un gouvernement fort d'être main-
tenant un gouvernement généreux.
Suit le dispositif de la proposition qui
sera selon toute vraisemblance aban-
donné lorsque la commission aura dé-
libéré sur le texte autorisant le gou-
vernement à appliquer la grâce am-
nistiante par décret soit à diverses ca-
tégories de délinquants, soit dans des
cas individuels, le texte a été déposé
par M. Oserrein, à la suite de la dé-
cision et au nom du groupe radical-
socialiste.
Une interpellation Reibel
sur la nomination
d'un représentant à Burgos
Paris, 20 janvier. — M. Reibel, séna-
teur de Seine-et-Oise, ancien ministre,
a fait connaitre au président du Sénat
qu'il désire interpeller le ministre des
Affaires étrangères sur la politique ex-
térieure du gouvernement et en parti-
culier sur les « raisons pour lesquelles
seule ou presque seule de toutes les na-
tions européennes, la France n'a pas en-
core de représentant auprès du général
Franco »,
DERNIÈRES NOUVELLES
(PAR TELEGRAPHE ET TELEPHONE)
NOTE A TOKIO
La France continue
à tenir pour valable
le traité de Washington
qui ne peut être modifié
unilatéralement
Paris, 20 janvier. — Voici le texte de
la note remise par l'ambassadeur de
France à Tokio au Gaimusho.
« Le gouvernement de la République
tient à marquer qu'il ne saurait accep-
ter ou reconnaitre aucune modification
à l'ordre de choses établi en Chine par
les traités en vigueur qui ne soit issue
d'une consultation préalable des puis-
sances intéressées et dûment acceptée
par lesdites puissances.
» Il persiste à penser que les princi-
pes posés dans le traité signé à Was-
hington le 6 février 1922 n'ont rien per-
du de leur valeur et que seul le respect
de ces principes permettrait de régler de
manière satisfaisante pour les tierces
puissances, les différents problèmes qu'a
soulevés l'action entreprise en Chine par
10 Tonnn
"1:'
» Le gouvernement de la République
se refuse à croire que le gouvernement
impérial se propose de dénoncer unila-
téralement les dispositions contractuel-
les auxquelles il a librement souscrit ou
qu'il ait l'intention, en modifiant l'état
de chose auquel se refèrent ces disposi-
tions, de mettre d'autres puissances par-
ties à ces accords devant le fait accom-
pli, de nature à porter un grave préju-
dice à leurs intérêts.
» Au cas eu le gouvernement impé-
rial estimerait que le cours des événe-
ments en Extrême-Orient comporte la
mise au point des dispositions du trai-
té de Washington, son premier soin se-
rait sans doute de communiquer aux
puissances signataires de ce traité les
suggestions qui lui paraîtraient oppor-
tunes.
» Dans cette même hypothèse, le gou-
vernement français ne manquerait point
de soumettre les vues exposées par le
gouvernement impérial au plus atten-
tif examen. »
Le Japon ne veut
que l'indépendance totale
de la Chine
déclare M. Arita
La disparition des concessions
étrangères en est une condition
Tokio, 20 janvier. — Le ministre des
Affaires étrangères M. Arita a prononcé
aujourd'hui un discours sur la politique
extérieure du Japon à la séance d'ou-
verture de la Diète.
« La politique étrangère du Japon,
a dit le ministre, doit tendre « à l'ac-
complissement par le Japon de ses res-
ponsabil tés morales ».
M. Arita a rappelé la déclaration du
gouvernement le 3 novembre dernier.
« Ce que le Japon désire, a-t-il répété,
est la création d'un ordre nouveau qui
doit assurer la paix permanente en
Asie orientale. »
Le ministre a rappelé aussi la dé-
claration du 22 novembre dans laquel-
le le Japon affirmait qu'il ne désirait
aucune indemnité de guerre, aucune
acquisition territoriale en Chine, mais,
au contraire, il respecterait la souve-
raineté de la Chine au point de consi-
dérer les moyens pratilues à ébau-
dre les questions d'abolition de l'exter-
ritorialité et de la disparition des con-
cessions et établissements étrangers,
conditions évidentes de l'indépendance
totale de la Chine ».
« Le gouvernement, a poursuivi M.
Arita a toujours été convaincu que la
disparition des barrières douanières et
la coopération économique sont les
meileiurs moyens d'accroître la prospé-
rité mondiale. »
Le crime d'un sadique
Près de Londres, une fillette
de neuf ans est atrocement
mutilée et tuée
Londres, 20 janvier. — Le corps d'une
fillette de neuf ans, Pamela Coventry,
a été trouvé dans un ravin, près de
l'aérodrome militaire de Horn Church.
Tout semble indiquer que la fillette a
été enlevée dans le courant de l'après-
midi d'hier, par un sadique qui, après
l'avoir dépouillée de ses vêtements, l'a
étranglée et abandonnée dans le ravin.
Scotland Yard a ouvert une enquête
et l'autopsie du cadavre a été pratiquée.
De nombreux agents et plus de 200
hommes appartenant au centre d'avia-
tion militaire de Horn-Chruch fouillent
depuis hier soir la campagne.
Les quelques enfants qui se sont ren-
dus ce matin à l'école étaient accompa-
gnés de leurs parents.
Ce crime, qui n'est pas le premier de
ec genre, signalé depuis plusieurs mois
en Angleterre, a causé une vive émotion
dans tout le pays.
Des capitaines de chalutiers
sont condamnés pour avoir.
- refusé de verbaliser
contre leur équipage
La Rochelle, 20 janvier. — Le tribu-
nal correctionnel a infligé 50 francs
d'amende à chacun des capitaines des
chalutiers à vapeur « Gascogne », « Ma-
rie-Thérèse » et « Antioche » qui
avaient refusé de verbaliser contre leur
équipage pour infraction au code mari-
time.
Le tribunal a ensuite condamné à 30
francs d'amende chacun des marins de
ces 3 bateaux au nombre de 30 pour
absence irrégulière du bord.
Natan et Johannidès
ont été confrontés
Paris. 20 janvier. — M. Ledoux, ju-
ge d'instruction a procédé cet après-
midi à la confrontation entre Bernard
Tanenzapf, dit Bernard Natan et le
Grec Alexandre Johannidès.
Les inculpés qui n'avaient pas été
mis en présence depuis leurs aveux
respectifs étaient assistés de leurs avo-
cats.
Election au Conseil de l'ordre
des avocats de Paris
Paris, 20 janvier. — Les élections au
conseil de l'Ordre pour le remplacement
de M. de Saint-Auban, démissionnaire,
ont continué.
Il y avait 630 votants, la majorité ab-
solue était de 316 voix.
Me Duranty est arrivé en tête avec
243 voix ; Me Murizis, qui jusqu'ici ve-
nait premier, arrive deuxième avec 202
voix ; MI Doublet troisième avec 161
voix.
Les élections continueront jusqu'à ce
qu'il y ait un élu.
L'italiecherche
à implanter au Brésil
son organisation
r
aérienne
Elle offrirait des avions
en échange de café
Mardi prochain, aura lieu
un grand raid, prélude
de l'inauguration
d'un service postal régulier
Paris, 20 janvier. — L'ouverture de
l'adjudication pour la construction d'une
usine d'aviation au Brésil a lieu le 1er
février. René Couzinet se rend seul a
Rio par la ligne Jean-Mermoz. Il est
arrivé hlfer à Casablanca et passera
quelques jours à Dlkar. Il présentera le
projet de la Société brésilienne Casa,
dont il est le directeur technique.
L'Italie prépare un grand effort pour
soutenir son propre projet. Elle compte
bien offrir au Brésil des avions, en
échange de café, dont elle manque.
Le prochain raid italien vers l'Amé-
rique du Sud débutera le 24 janvier,
anniversaire de la traversée rapide ef-
fectuée par les trois « Savoïa », équi-
pages Bruno Mussolini, Biseo et Musca-
telli. Il sera suivi au mois de mars par
un vol de groupe de dix appareils, dont
la plupart seront affectés aux lignes
sud-américaines. Ensuite aura lieu l'i-
nauguration du service postal Italie-
Amérique du Sud.
La disgrâce
de - M. - Schacht
Berlin, 20 janvier. — Ce que le Reich
attend de la Hongrie après la visite
du comte Csaky est assez ouvertement
exposé par l'organe nazi « Danziger
Vorposten ».
Après avoir constaté « l'intégration
totale » de la Hongrie dans le système
de l'axe Berlin-Rome, l'organe nazi af-
firme que la réorganisation du bassin
danubien envisagée par Berlin et Ro-
me « ne touche pas à une décision
territoriale ». Le journal affirme que la
Hongrie est d'accord avec l'Allemagne
sur ce point.
Il assaio ensuite qu'une collaboration
libre doit s'instituer dans tous les do-
maines économiques de la politique
intérieure et de la politique extérieure.
Il attend de la Hongrie qu'elle règle
son attitude envers la S.D.N. sur celle
de l'axe, puis qu'elle édicte une nou-
velle loi électorale, afin « de retirer
toute possibilité d'action aux forces qui,
en Hongrie, sont hostiles à l'axe » et
afin de donner au pays « cette cons-
truction interne qui répond aux b
soins des Etats modernes ». Par quoi
il faut entendre sans ambiguïté possi-
ble l'introduction en Hongrie du régi-
me autoritaire.
Le journal nazi va plus loin : * Ce
qui a été accompli pour la Hongrie à
l'occasion dé la visite du comtfë Csaky
à Berlin est le but en Yougoslavie de la
visite du comte Ciano. »
Enfin, l'organe nazi évoque la visite
du ministre von Ribbentrop à Varsovie
et qualifie l'accord polono-allemand de
« système parallèle à l'axe Berlin-Ro-
me ». Il conclut en affirmant que la
réorganisation de l'Europe centrale est
entrée dans le stade c d'une stabilisa-
tion définitive. »
Hausse à la Bourse de Berlin
Berlin, 20 janvier. — La Bourse des
valeurs à Berlin a été aujourd'hui, par-
ticulièrement ferme ; les offres étaient
excessivement rares et les cours ont
enregistré de sérieuses plus-values si-
gnificatives de la façon dont le public
envisage le changement effectué au-
jourd'hui à la tête de la Reichsbank.
La balance commerciale
du Reich est en déficit
Berlin, 20 janvier. — Les importa-
tions allemandes en 1938 ont atteint
5.449.300.000 marks au lieu de 5.464.000.000
marks en 1937.
Les exportations sont tombées à
5.257.100.000 marks contre 5.906.000.000
marks en 1937, soit une diminution de
649 millions environ.
Le solde actif de la balance commer-
ciale, qui était de 443 millions de marks
en 1937, a fait place à un solde passif
de 192 millions.
Pour l'ensemble du Reich en 1938,
avec les Sudète." et l'Autriche, le passif
a atteint 433 millions- de marks.
Les pourparlers de Berlin
sur Fémigration Juive
ent tourné court
Londres, 20 janvier. — On mande de
Berlin à l'agence Reuter :
M. Rublee, directeur de l'office pour
l'émigration juive, a été officiellement
avisé que les pourparlers relatirs aux ré-
fugiés étaient terminés.
Contrairement aux assurances qui
avaient été données ce matin dans les
milieux allemands bien informés sur la
continuation des pourparlers entre M.
Rublee et les autorités du Reich, on a
confitmé en effet dans l'entourage im-
médiat du docteur Rublee que ce der-
nier a été avisé par M. Schacht que
les négociations touchant l'émigration
juive étaient interrompues.
Le docteur Rublee et sa délégation
ont l'intention de quitter Berlin de-
main, si d'ici là ils n'ont pas été avi-
sés de la possibilité de poursuivre les
pourparlers avec un organisme officiel
allemand.
Le voyage à Rome
du maréchal Gœring
serait en relation
avec les affaires d'Espagne e
Berlin, 20 janvier. — Faisant allusion
au voyage à Rome du maréchal Gœ-
ring, qui est envisagé pour la fin de ce
mois, le « Danziger Vorposten », sans
nommer le maréchal, met ce voyage en
relation avec les événements d'Espagne
et avec l'accord absolu qui existerait
entre Berlin et Rome sur cette ques-
tion.
Il écrit notamment :
« On compte à Berlin avec la proba-
bilité dans un avenir pas trop éloigné
d'une nouvelle rencontre d'hommes d'E-
tats italiens et allemands qui permet-
trait d'approfondir l'échange de vues
entre les deux pays. »
LE PÉRIL NAZI
La presse yougoslave
manque d'enthousiasme
après les entretiens
Ciano-Stoyadinovitch
Belgrade, 20 janvier. — La presse
yougoslave est sobre de commentai-
res sur les entretiens Stoyadincvitch-
Ciano dont elle laisse entendre toute-
fois qu'ils portent essentiellement sur
la situation en Europe centrale et sud-
orientale.
L'officieux « Vreme » écrit notam-
ment :
« L'entretien d'hier soir au château
de Belje sera important pour le dé-
veloppement ultérieur des rapport dans
tout le bassin danubien. »
L'Italie rencontre
comme principal concurrent
en Yougoslavie.
l'Allemagne
Rome, 20 janvier. — Le « Giornale
d'Italia », à propos des conversations
Ciano-Stoyadinovitch, étudie les posi-
tions respectives de l'Italie et de l'Alle-
magne sur le marché commercial you-
goslave.
Il constate d'abord que l'Allemagne
est le seul concurrent dangereux auquel
se heurte l'Italie, la France, en effet, ne
vend et n'achète que pour 150 millions
de dinars, l'Angleterre ne veut pas pra-
tiquer de bas prix, la Belgique n'achète
que des minerais et métaux.
L'Allemagne au contraire, écrit le
journal, achète tout et puisqu'elle ne
paye qu'en marchandises elle s'assure
sur le marché yougoslave le plus gros
pourcentage d'exportation. D'après l'ap-
plication du plan Schacht, l'Allemagne
paye les produits yougoslaves à un prix
20 et même 30 supérieur à celui payé
par les autres pays, c'est ainsi qu'elle
est devenue le plus fort acheteur des
produits yougoslaves en contraignant la
Yougoslavie avec le système d'échanges
balancés et du clearing à concentrer
à son tour ses achats en Allemagne.
Après les sanctions il y a eu une re-
prise d'échanges italo-yougoslaves, cons-
tate le journal « Cette reprise est main-
tenant plutôt stagnante ». Le problè-
me actuel est donc de faire tous les
efforts possible pour « reporter à da
hautes cotes le commerce italo-you-
goslae en cherchant également des voies
et des moyens nouveaux ».
L'opposition hongroise
au vasselage nazi
se groupe autour
du comte Bethlen
Budapest, 20 janvier. — Les journaux
de l'opposition annoncent la constitu-
tion du « Bloc d'indépendance natio-
nale » qui groupera le comte Bethlen,
les députés du parti des petits agrariens
avec MM. Tibor et Eckhardt dissidents
du parti gouvernement et ceux du parti
chrétien. Ce nouveau groupement réu-
nira environ 60 à 80 députés.
Le comte Bethlen a critiqué en géné-
ral les tendances totalitaires qu'il at-
tribue à M. de Imredy et a déclaré
qu'il convient de suivre avec la plus
grande vigilance l'activité du président
du Conseil hongrois. ,
La Pologne échange
des céréales
contre des machines
agricoles allemandes
Varsovie, 20 janvier. — La première
tranche du crédit allemand de 120 mil-
lions de zlotys, destiné à favoriser les
exportations allemandes en Pologne va
être utilisée.
Le Ministère polonais de l'industrie
et du commerce a autorisé l'importa-
tion de machines allemandes jusqu'à
concurrence de 50 millions de zlotys,
ces importations seront compensées par
des exportations de céréales polonai-
ses.
L'armement poussé
du « Seydlitz »
inquiète l'Amirauté anglaise
Londres, 20 janvier. — Un communi-
qué officiel a été publié hier à Berlin
aux termes duquel le nouveau croiseur
de 10.000 tonnes « Seydlitz » qui vient
d'être lancé sera armé de canons de 8
pouces a causé, suivant le rédacteur na-
val du « Manchester Guardian », une
pénible surprise aux autorités navales
britanniques étant donné, dit ce jour-
nal, qu'il avait été entendu que le
« Seydlitz » ne devait porter que des
canons de six pouces.
L'Ukraine carpathique élira
le 12 février
sa Diète autonome
Prague, 20 janvier. — Les élections
pour la première diète autonome car-
patho-ukrainienne auront lieu diman-
che 12 février, conformément à. un
décret du ministre de l'Intérieur carpa-
tho-ukrainien. Cette diète comprendra
32 membres.
Le nouveau gouvernement
belge
est virtuellement constitué
Bruxelles, 20 janvier. — Le remanie-
ment ministériel est virtuellement ter-
miné. Deux portefeuilles restent à at-
tribuer : la Justice et l'Agriculture.
Le nouveau gouvernement
slovaque est constitué
Prague, 20 janvier. — M. Tisso a
constitué le nouveau gouvernement slo-
vaque. Ce nouveau gouvernement ne
présente pas une différence très mar-
quée avec l'ancien gouvernement slo-
vaque qui avait été constitué le 1er dé-
cembre 1938.
Il faut ajouter que M. Sidor, vice-
président du Conseil et ministre pour
la Slovaquie reste en fonctions. M. Si-
dor fait d'ailleurs partie du gouverne-
ment central et n'a par conséquent pas
démissionné.
La nouvelle d'une entrevue
Hitler-Mussolini est démentie
Rome, 20 janvier. — Dans les milieux
autorisés on déclare ne rien savoir
d'une prétendue prochaine rencontre
entre Hitler et Mussolini dont un jour-
nal allemand se serait fait l'écho.
On ajoute que l'on considère cette
nouvelle comme peu vraisemblable.
LA GUERRE D'ESPAGNE
L'offensive franquiste
sur le front catalan
(Suite de la première page)
L'aviation sème la mort
dans les villages catalans
Barcelone, 20 janvier. — Cet après-
midi, douze avions insurgés ont bom-
bardé la ville de Vich. Il y a eu 12
morts et de nombreux blessés. Les ap-
pareils ont ensuite survolé Manlleu, si-
tué à 6 kilomètres au nord de Vich,
qu'ils ont également bombardé, causant
4 morts et 10 blessés.
A Villanueva y Geltru, qui a été bom-
bardée ce matin, on compte 5 morts et
de nombreux blessés.
Les nationalistes ont occupé
Igualada
Londres, 20 janvier. — On mande de
Lerida à Reuter que les troupes natio-
nalistes sont entrées dans Igualada.
Vendrell est occupée
Burgos, 20 janvier. — Radio Nacional
annonce que les forces nationalistes se
sont emparées ce soir de Vendrell.
Les nationalistes sont arrivés
aux portes d'Ulada
Lerida, 20 janvier. — On annonce
que les nationalistes sont parvenus aux
portes d'Ulada.
Le communiqué de Barcelone
Barcelone, 20 janvier. - Le Minis-
tère de la défense publie :
Aujourd'hui, les envahisseurs et les
forces espagnoles à leur service ont
exercé une intense pression, appuyée
par une action constante en grande
masse de l'aviation et de l'artillerie
étrangère. L'ennemi a réussi à avancer
ses lignes dans le secteur de Calaf,
Pontons et Vendrell.
Barcelone
en état de mobilisation
Barcelone, 20 janvier. — L'atmos-
phère de résistance augmente chaque
jour dans la ville. La mobilisation, qui
s'effectue à un rythme accéléré, com-
mence à changer la physionomie de la
ville.
Aujourd'hui les femmes sont entrées
en action. Plusieurs cortèges de femmes
ont parcouru les rues et les avenues,
portant des pancartes appelant les hom-
mes à la mobilisation.
Au nord-ouest de Villafranca des Pa-
nades, dans la région dominée par les
sierras de Alba et Fonrubi, des combats
extrêmement violents se déroulent de-
puis ce matin à l'aube. L'adversaire, qui
avait attaqué hier les positions républi-
caines dans cette région, a intensifié
ses efforts.
Un message du général Franco
aux Catalans
Tarragone, 20 janvier. — L'aviation
de bombardement nationaliste a lancé
sur l'arrière catalan 3 millions d'exem-
plaires d'un message du général Fran-
co aux Espagnols de Catalogne.
Imprimés en catalan et en espagnol,
les tracts ont été lancés sur les moindres
villages et sur Barcelone à la tombée
de la nuit, afin que les habitants puis-
sent les ramasser à l'insu de la police.
La cause républicaine
n'est pas encore perdue
Londres, 20 janvier. — L'ambassade
d'Espagne à Londres a publié le com-
muniqué suivant :
« Les impressions émanant de cercles
autorisés qui ont été communiquées à
l'ambassade d'Espagne nous permettent
de déclarer que, une fois encore, ceux
qui pensent que la guerre touche à sa
fin sont dans l'erreur. La récente avan-
ce ennemie a à peine diminué les ef-
fectifs et les capacités de combat de
l'armée républicaine.
» Le gouvernement espagnol affirme
solennellement que, malgré la forte in-
tervention de l'infanterie étrangère, par-
faitement armée, et malgré les efforts
déployés actuellement par les pays to-
talitaires pour détruire la République
espagnole, le peuple espagnol résistera
héroïquement jusqu'à faire échouer les
plans des envahisseurs et de leurs al-
liés espagnols.
« La République a passé par des mo-
ments plus critiques que celui-ci, en
novembre 1936 et en février 1938, par
exemple. L'armée et la population ci-
vile de l'Espagne républicaine s'identi-
fient avec leur gouvernement dans la
volonté de vaincre ; le peuple est en-
flammé d'un profond sentiment de pa-
triotisme et le monde verra bientôt
comme la réalité répond à l'attente du
gouvernement espagnol, qui considère
qu'il n'est pas de raison essentielle qui
pourrait porter les amis de l'Espagne
à se laisser aller au pessimisme. »
Le général Gambara
a été légèrement blessé
à la jambe
Rome, 20 janvier. — Les journaux
annoncent que le général Gambara,
commandant les forces italiennes en
Espagne, qui avait été légèrement bles-
sé à la jambe par un éclat d'obus, a
pu reprendre rapidement son com-
mandement.
Le gouvernement
espagnol envoie
45 tonnes d'or
et d'argent en France :
Perpignan, 20 janvier. — 45 tonnes
de. pièces d'argent et d'or, chargées
sur sept camions venant de Barcelo-
ne, sont arrivés au Perthus. Après le
dédouanement, le convoi s'est rendu à
Port-Vendres. Le chargement a été
transféré sur des wagons qui ont été
dirigés sur Paris -
Cet envoi, comme les précédents, est
effectué par le gouvernement républi-
cain espagnol.
M. Forcinal a été reçu
par MM. Azana et Négrin
Barcelone, 20 janvier. — M. Forcinal,
vice-président de la Commission de
l'armée de la Chambre des députés, a
été reçu, ce matin, en audience par le
président de la République Azana. L'en-
trevue a duré une heure.
M. Forcinal avait été reçu aupara-
vant par M. Negrin, président du Con-
seil et ministre de la Défense nationale,
avec lequel il s'est entretenu longue-
ment.
M. Forcinal a quitté Barcelone au
commencement de l'après-midi pour
Perpignan.
Un bateau français atteint
par des bombes à Valence
Valence, 20 janvier. — Au cours d'un
bombardement à 12 h. 15, de la mitrail-
le et des bombes ont atteint le bateau
français c Commandant-Charles-Meri-
que ». #
D'autre part, 0 huit maisons ont été
détruites et une femme a été blessée.
Le vapeur espagnol « Habana »
réfugié en Gironde
a été saisi à la demande
de ses propriétaires
Bordeaux, 20 janvier. — Le vapeur
espagnol « Habana », qui avait été pris
à ses propriétaires par les gouvernemen-
taux espagnols et s'était réfugié en Gi-
ronde, où, amarré à Bassens, il avait
été transformé en navire-hôpital, a été
saisi hier à la requête de ses proprié-
taires, la compagnie espagnole « Trans-
atlantica ».
Le « Habana » devait quitter Bassens
ces jours-ci pour gagner un port d'Es-
pagne ou du Mexique sur l'ordre du
gouvernement de Barcelone. La saisie,
ordonnée par le président du tribunal
civil, l'empêchera de partir. Un huissier
se rendra demain à bord du navire es-
pagnol pour faire enlever une des piè-
ces principales de la machinerie, afin
de l'immobiliser.
Un train de blé
venant de France
est arrivé à Cerbère
Perpignan, 20 janvier. — En exécu-
tion de la décision prise par la France
de livrer à l'Espagne 45.000 tonnes de
blé, un premier train composé de 27
wagons de blé et de farine est arrivé
à Cerbère.
Le personnel espagnol est venu pren-
dre possession du convoi.
A L'« OFFICIEL »
Application à l'Algérie
des décrets
sur la réglementation
du travail
Paris, 20 janvier. — Le « Journal of-
ficiel » publiera demain le décret por-
tant extension à l'Algérie du décret du
12 novembre 1938 relatif à la durée du
travail.
Un décret portant extension à l'Al-
gérie des décrets du 12 novembre 1938
relatifs :
1° Aux congés payés ;
2° Aux infractions à la réglementa-
tion sur la durée du travail.
3° Aux sanctions pour refus d'exécuter
les heures supplémentaires autorisées
dans l'intérêt de la défense nationale ;
4° A la procédure de conciliation et
d'arbitrage.
Un décret portant extension à l'Algé-
rie du décret du 12 novembre 1938 por-
tant le statut des délégués du person-
nel et modifiant le statut des déléguts
à la sécurité des ouvriers mineurs et
relatif aux groupements professionnels.
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t ci"";,, *,.
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e,-""- .4 ,
'.,V ,:.
Les bureaux de l'Agence Havas sont
ouverts : les dimanches et jours fériés
légaux, de 20 heures à 23 heures ; le
samedi, de 8 h. 30 à midi et de 17 h. 30
à 23 heures. Tous les autres jours, de
8 h. 30 à midi et de 14 à 13 heures.
Revenant d'Afrique
Lucienne Saby a atterri
hier à Meaux
Orly, 20 janvier. — Terminant son
voyage de plus de quinze mille kilomè-
tres en Afrique, l'équipage Lucienne
Saby-Desmoulins-Goupillard, après avoir
quitté Lyon ce matin, a atterri sur l'aé-
rodrome d'Orly, à 13 h. 10.
Reparti à 14 heures pour rejoindre
sa base, l'équipage a atterri sur l'aéro-
drome de Meaux à 14 h. 39. -
-- A ORAN
Se croyant fou, un ouvrier
tente de se suicider
Oran, 20 janvier. (de notre corres-
pondant particulier). — Ce soir, à 2 h.
30, M. Giudicelli, commissaire du 4* ar-
rondissement, était avisé par les gar-
diens de la paix Salmeron et Riso, de
la 3e brigade, qu'un Européen venait
d'être trouvé grièvement blessé dans
une chambre avenue Albert-1er n" 70.
Avec son secrétaire-inspecteur, M.
Lorca, le commissaire se transporta im-
médiatement sur les lieux. Sur le sol
gisait, dans une mare de sang, le lo-
cataire de la chambre, le nommé Pas
tor Juan, âgé de 46 ans, ouvrier mino-
tier, qui portait à la tête une profonde
blessure. Il avait en outre les poignets
tranchés et portait à la gorge une pro-
fonde entaille. A ses côtés se trou-
vaient un long couteau de cuisine et
une hachette.
Interrogé, l'ouvrier minotier a déclaré
que craignant d'être atteint d'aliénation
mentale, il avait profité de l'absence de
sa femme et de ses quatre enfants pour
tenter de mettre fin à ses jours en se
frappant avec la hachette puis avec le
couteau. Il a été dirigé sur l'hôpital
civil. Son état est grave.
HIPPISME
Courses de Nice
Nice, 20 janvier. — Prix des Palmiers:
1. Sauce-Bleue ; 2. Ariel n ; 3. Whee-
dier. Gag. 34 ; pl. 19, 22.
Prix des Alpes Maritimes : 1. Lord-
Bob ; 2. Always-Thers ; 3. Ramona.
Gag. 16 ; pl. 6,50, 8,50, 6,50.
Prix de la Côte d'Azur : 1. La Biccar-
derie ; 2. Swan-Song ; 3. Gaffeur. Gag.
57,50 ; pl. 19, 8,50.
Prix Escarene : 1. Benissima ; 2.
Premier-Auric ; 3. Dark-Martel. Gag.
33 ; pl. 7,50, 6,50, 9,50.
Prix Roquebrune : 1. Vive-le-Roi ; 2.
Blue-Bird ; 3. Arabian-Chief. Gag. 24,
50 ; pl. 9, 11,50, 15,50.
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