Presse et revues
8 pages
Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-01-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 03 janvier 1937 03 janvier 1937
Description : 1937/01/03 (A26,N9648). 1937/01/03 (A26,N9648).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7584541q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2013
26° ANNÉE -- N° S648
PIMANCHE 3 JANVIER 1937
L'ECHO D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
30 CENTIMES
a Chèques Postaux : 19-25
BUREAUX D'ALGER
20, rue de la Liberté, 20
Tél. : 73-80, 73-81 et 73-82
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ABONNEMENT 3MOIS 6MOIS 1 AN
ALGERIE _.?fi j, 50 » IM 5,
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La publicite.. reçue.. p.
l'AGENCE HAVAS, 62, rae de
Richelieu, et dans tour. let -
cursales de la province.
UN GAGE DE PAIX
Le "gentlemen' s agreement"
anglo-italien a été signé
Il met fin à la période de tension
issue du conflit italo-éthiopien
L'Italie renonce à toute prétention
territoriale en Méditerranée
Rome, 2 janvier. — Le « gentlemen's
agreement » a été signé aujourd'hui,
à midi, au palais Chigi, par le comte
Ciano, ministre des Affaires étrangè-
res d'Italie, et sir Eric Drummond,
ambassadeur d'Angleterre.
Le texte sera publié lundi.
Le communiqué officiel
Rome. 2 janvier. — Le communiqué
officiel suivant a été remis à la presse:
i
Le comte Ciano
ministre des Affaires étrangères
d'Italie
c Le ministre des Affaires étrangè-
tes, comte Ciano, et l'ambassadeur de
Sa Majesté britannique, sir Eric Drum-
mond, ont signé, au nom et pour le
compte de leur gouvernement respec-
tif, une déclaration par laquelle le
gouvernement italien et le gouverne-
ment britannique échangent des assu-
rances relativement à la Méditerra-
née. »
Déclarations
de sir E. Drummond
D'autre part, sir Eric Drummond a
fait à un correspondant de c Paris-
Soir » à Rome la déclaration suivante:
« Aucun malentendu ne subsiste plus
entre l'Italie et l'Angleterre.' Mainte-
nant, nous pensons que d'autres en-
tentes semblables ne tarderont pas à
suivre, dont la grande valeur pour un
éclaircissement de la situation euro-
péenne ne peut échapper à personne.»
Des négociations
vont être engagées
avec la France
Londres, 2 janvier. — Le rédacteur
diplomatique du « Daily Herald » écrit
DEMAIN
L'enseignement
par radiodiffusion
sera inauguré
par M. Jean Zay
Il ne sera dans tous les cas
qu'un complément apporté
à la classe « vivante »
Les causeries
n'excéderont pas 10 minutes
sauf les conférences
post-scolaires du soir
(Lire l'information en quatrième page)
à propos du pacte anglo-italien, dont
la publication est imminente :
« On s'attend que la signature de
cette déclaration soit suivie presque
immédiatement d'ouvertures faites par
le gouvernement français en vue d'en-
gager des négociations qui mèneraient
à la conclusion d'un accord analogue
entre la France et l'Italie. »
Les droits des puissances
méditerranéennes
sont sauvegardés
Ainsi le péril
de conflagration
se trouve éloigné
Rome, 2 décembre. — Dans les mi-
lieux politiques, on affiche la plus vive
satisfaction. On déclare qu'il s'agit
d'un document unique qui enregistre
un échange d'assurances mutuelles por-
tant à la fois sur le « statu quo » et
la libre circulation en Méditerranée,
ainsi que sur les intentions pacifiques
des deux puissances signataires.
II n'est pas douteux que le cabinet
de Londres, au début des pourparlers,
ait songé à fixer pour longtemps le
tonnage de sa flotte méditerranéenne
par rapport à la flotte italienne.
Pas de limitation
des tonnages
Toutefois cet aspect du problème a
dû être momentanément abandonné. M.
Eden et le comte Ciano se sont rapide-
-----
Sir Eric Drummond
ambassadeur de Grande-Bretagne
à Rome
ment rendu compte que la question des
pourcentages les entraînerait trop loin.
Une telle discussion les aurait en effet
contraints d'étendre la négociation à
l'ensemble des nations riveraines et en
premier lieu à la France sans oublier la
Turquie et la récente convention de
Montreux sur le passage des navires
dans les Dardanelles.
Or, la Grande-Bretagne voulait agir
vite et obtenir sur le plan moral des
apaisements et des satisfactions subs-
tantiels.
La France ne peut que s'en féliciter.
Voici pourquoi :
L'accord de Rome met fin d'abord
à une longue période de tension née
du conflit éthiopien, entre l'Italie et
l'Angleterre.
Peu importe, au surplus, de savoir si
la ténacité britannique a pris ou non
sa revanche sur la souplesse et l'op-
portunité italiennes. Il n'y a pratique-
ment que le résultat qui doit être con-
sidéré et le résultat acquis est gros
d'heureuses conséquences.
(Lire la suite en quatrième page)
LE NOUVEL AN A L'ÉLYSÉE
M. Albert Lebrun et M. Léon Blum, accompagnés par le général Braconnier,
quittent l'Elysée après la visite du président du Conseil au président de la
HépubliqiM
NOUVEL INCIDENT
LA SAISIE DU CARGO "SOTON"
PAR LE CROISEUR KOENIGSBERG
ÉMEUT LES CHANCELLERIES
Le gouvernement basque proteste énergiquement
auprès des pays amis
UN COMMUNIQUÉ DU D.N.B. PRÉCISE
QU'IL S'AGIT DE REPRÉSAILLES
Une démarche amicale de Rome auprès de Berlin
Le communiqué
du gouverneur de Santander
Santander, 2 janvier. — Le croiseur
allemand « Kcenigsberg » a lancé quel-
ques obus sur le vapeur espagnol « So-
ton » alors qu'il se trouvait au large
de Santander, entre Bilbao et San-
tander. »
Un communiqué de M. Ruiz Olazaran,
gouverneur de Santander, explique com-
me suit cet incident :
« Le vapeur « Soton » a subi le feu
des canons du « Kœnigsberg > sans
avertissement préalable, alors qu'il se
trouvait dans les eaux territoriales. Au-
cun obus allemand ne l'a atteint.
» Immédiatement après, le « Kœnigs-
berg » a saisi le « Soton » et forcé le
capitaine à signer un document par le-
quel il s'engageait à conduire son ba-
teau dans n'importe quelle direction que
le navire allemand pourrait lui indi-
quer.
» Le « Soton » s'est échoué et l'é-
quipage a débarqué sous la menace des
canons du « Kœnigsberg n. Il a été
rendu compte de la situation au gou-
vernement espagnol à Valence. »
La protestation espagnole
Le gouverneur de Santander a adressé
le radiogramme suivant au capitaine du
navire de guerre allemand :
« Je proteste énergiquement contre
cet acte d'agression contre le vapeur
espagnol « Soton Il et je demande la
mise en liberté immédiate de l'équipage
qui a été fait prisonnier contrairement
au droit international. Je demande une
réponse immédiate. »
Le capitaine du « Kœnigsberg » a
répondu :
« La saisie du « Soton » est une re-
présaille pour avoir gardé illégalement
une partie de la cargaison et un pas-
sager du vapeur allemand « Palos 1,.
Le croiseur allemand « Kœnigsberg », au cours d'un défiié
Le « Soton » n'a pas obéi aux ordres
de stopper que lui avait donné le « Kœ-
nigsberg ». »
Le « Soton » est un vapeur de 1.376
tonnes appartenant à la Societad Me-
tamirgiciii Du: Il a son, port
d'attache à Gijon.
La version officielle
allemande
Berlin, 2 décembre. — Le Ministère
de la guerre publie le communiqué sui-
vant, donnant la version officielle des
conditions dans lesquelles le croiseur
« Kœnigsberg » a été amené à tirer
sur le vapeur « Soton ».
« Le 1er janvier 1937, le croiseur
» Kcenig.-îberg » a intimé au vapeur es-
pagnol « Soton » l'ordre de stopper. Le
croiseur a agi ainsi en exécution de3
mesures prises par les bateaux de guerre
allemands à la suite de la violation du
droit des gens que constitue l'arresta-
tion d'un pasager et la retenue d'une
partie de la cargaison du vapeur alle-
mand « Palos », capturé par la marine
de guerre rouge espagnole en dehors des
eaux territoriales.
» Le vapeur espagnol n'ayant pas ob-
tempéré à cette injonction, le croiseur
allemand a tiré d'abord deux coups de
canon à blanc. Ceux-ci étant restés sans
résultat, le croiseur a tiré ensuite quel-
ques coups dans le voisinage du va-
peur. En essayant de s'enfuir le vapeur
espagnol s'échoua devant le port de
Santona. L'équipage l'abandonna de
son propre consentement. Il fut ame-
né à terre par un bateau de pêche es-
pagnol.
(Lire la suite en troisième page)
LA GUERRE D'ESPAGNE
Une action se dessine
pour dégager Madrid
Les gouvernementaux ont livré
un combat victorieux vers Guadalajara
Echec de nouvelles attaques insurgées
au Pont des Français et à Moncaloa
Un poste de veille dans la neige au sommet du Paseo del Alto Léon,
dans la Sierra G.uadarrama, au nord de Madrid
Madrid, 2 janvier. — Le Conseil dé-
légué pour la défense de Madrid pu-
blie, à midi, le communiqué suivant :
« Dans les secteurs de Moncaloa et
du pont des Français, sur le front de
Madrid, les rebelles ont attaqué sans
succès.
» L'artillerie républicaine a bombar-
dé avec intensité les concentrations
ennemies dans le secteur d'Usera. Rien
à signaler sur les autres fronts.
succès gouvernementaux
dans le secteur
de Guadalajara
Madrid, 2 janvier. — Les opérations
qui se poursuivent depuis plusieurs
jours avec succès dans la secteur da
Guadalajara font partie d'un ensemble
de mouvements décidés pour dégager
Madrid. Les gouvernementaux ont oc-
cupé les villages de Ablanque, Algue-
ra et Mirabueno. Les journaux parlent
d'une avance de plusieurs kilomètres.
L'adversaire a déclenché une contre-
attaque appuyée par des tanks, des dé-
tachements de cavalerie allemande, des
Maures et des légionnaires du général
Franco.
Le combat a duré plusieurs heures.
Il s'est terminé par l'arrivée de plu-
sieurs avions gouvernementaux qui, vo-
lant bas, mitraillèrent les insurgés.
Ceux-ci s'enfuirent, laissant de nom-
breux cadavres et un important maté-
riel.
6Urt la suite dit quatrième page)
MIREILLE
-- VA - SE -- MARIER - -
Auteur, acteur, compositeur, Mireille
dont vous avez tous fredonné les
airs fameux, va épouser notre émi-
nent confrère Emmanuel Berl, ré-
dacteur en chef de « Marianne »
A TIZI-OUZOU
UN SERGENT-CHEF
INDIGÈNE
EN ÉTAT D'ÉBRIÉTÉ
EST TUÉ DANS LA RUE
A COUPS DE COUTEAU
Un tirailleur accuse
un autre sous-officier
Mais l'arme du crime
appartient au tirailleur
Sous-officier et tirailleur
sont arrêtés et écroués
(Lire l'information en quatrièma paget
LES NAZIS ET LES ALLEMANDS
Le prochain mariage
de la princesse Juliana
donne lieu à des incidents
germano-hollandais
LES PASSEPORTS DE TROIS DEMOISELLES D'HONNEUR
- SONT CONFISQUÉS PAR LA POUCE D'HITLER -
Le Reich reproche au prince de Lippe
ses sentiments pour sa nouvelle patrie
Le prince de Lippe-Biesterfeld et sa fiancée, la princesse Juliana.
Londres, 2 janvier. — Le « Daily Ex-
press » signale, ce matin, un incident
qui pourrait porter atteinte aux rela-
tions entre le Reich et la Hollande.
« La police secrète de Hitler, annonce
ce journal, a confisqué les passeports
de trois des demoiselles d'honneur de
la princesse Juliana dont le mariage
doit avoir lieu à .La Haye jeudi. Il s'agit
de la princesse Sieglinde de Lippe, de
la princesse Elisabeth de Lippe et de
la princesse Sophie de Saxe-Weimar,
toutes trois sont cousines germaines du
prince Bernard de Lippe, futur mari de
la princesse Juliana. On les attendait
à La Haye pour ouvrir le bal qui doit
inaugurer, aujourd'hui, les réjouissances
prévues à l'occasion du mariage. Le prin-
ce Bernard a fait envoyer immédiate-
ment par courrier spécial un message
à Hitler lui demandant d'ordonner à la
police de restituer les passeports con-
fisqués. Il lui demande également de
sommer les journaux allemands de
faire des excuses au sujet des attaques
dont il a été l'objet et qui sont sans
fondement ou basées sur des faits « ma-
licieusement exagérés ».
Les passeports confisqués
ont été restitués
Londres, 2 janvier. — On mande de
Berlin à l'« Agence Reuter > :
Les passeports confisqués aux trois
princesses allemandes devant être de-
moisellès d'honneur au mariage de la
princesse Juliana ont été restitués à
leurs titulaires.
(Lire la suite en quatrième page)
UNE HEURE AVEC UN LAURÉAT
Quand le général Azan
apprend aux Algériens
leur histoire héroïque
-La question des droits politiques
est secondaire ; l'Algérie a besoin d'une
politique de production et de consomma-
tion qui est celle du gouverneur général
Le Beau.
Paris, 2 janvier. — Pour la première
fois depuis sa création, le Grand Prix
littéraire de l'Algérie est échu à un
Le général Azan
historien. Et, en constatant que ce choix
s'est porté sur le général Paul Azan,
on ne saurait que s'en féliciter.
Si, pour le public, le général Azan
n'avoue, en effet, aue ses grandes qua-
lités d'historien de l'Afriaue du Nord
et de l'armée d'Afrique, c'est — il le
dit en souriant — parce qu'il a craint
au début de sa carrière militaire qu'une
réputation de poète n'entrave sérieu-
sement son avancement. Tout au plus
admettrait-on qu'un écrivain militaire
puisse être un officier potable.
En tout cas, tout au long d'une gran-
de œuvre, commencée en 1902 avec sa
thèse de doctorat ès lettres, sur le pas-
sage des Alpes par Annibal et cou-
ronnée par la magnifique Histoire de
l'armée d'Afrique de 1830 à 1852, qui
vient de paraître dans la collection du
Centenaire et qui lui vaut sa palme
d'hier, le général Azan a déployé, à
côté de l'exactitude historique et docu-
mentaire, les dons merveilleux de l'é-
crivain qui pénètre l'âme de ses héros
les plus humbles et qui ressuscite des
actes et des moments de la vie natio-
nale dont on doit conserver la mé-
moire.
Servir
Car, écrivain et soldat, le président
de la Société des écrivains d'Afrique
du Nord — dont le siège est à Tunis
et où il a succédé l'autre hiver au très
grand savant, au très grand humaniste
que fut Charles Nicolle — écrivain et
soldat, le général Azan n'a toujours eu
qu'une ambition : servir.
C'est cette passion du dévouement
aux grandes causes nationales qui, dès
sa sortie de Saint-Cyr, l'a poussé A
partir pour l'Algérie de préférence à
une monotone garnison de province.
C'est cette passion qui, lorsqu'il con-
nut toutes les grandes et nobles tâches
du soldat d'Afrique, l'y a fait demeurer
durant toute sa carrière sauf la courte
interruption de la guerre de 1914.
Ch. de JONQUIEREfi.
(Lire la mite en deuxième pagU
PIMANCHE 3 JANVIER 1937
L'ECHO D'ALGER
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Richelieu, et dans tour. let -
cursales de la province.
UN GAGE DE PAIX
Le "gentlemen' s agreement"
anglo-italien a été signé
Il met fin à la période de tension
issue du conflit italo-éthiopien
L'Italie renonce à toute prétention
territoriale en Méditerranée
Rome, 2 janvier. — Le « gentlemen's
agreement » a été signé aujourd'hui,
à midi, au palais Chigi, par le comte
Ciano, ministre des Affaires étrangè-
res d'Italie, et sir Eric Drummond,
ambassadeur d'Angleterre.
Le texte sera publié lundi.
Le communiqué officiel
Rome. 2 janvier. — Le communiqué
officiel suivant a été remis à la presse:
i
Le comte Ciano
ministre des Affaires étrangères
d'Italie
c Le ministre des Affaires étrangè-
tes, comte Ciano, et l'ambassadeur de
Sa Majesté britannique, sir Eric Drum-
mond, ont signé, au nom et pour le
compte de leur gouvernement respec-
tif, une déclaration par laquelle le
gouvernement italien et le gouverne-
ment britannique échangent des assu-
rances relativement à la Méditerra-
née. »
Déclarations
de sir E. Drummond
D'autre part, sir Eric Drummond a
fait à un correspondant de c Paris-
Soir » à Rome la déclaration suivante:
« Aucun malentendu ne subsiste plus
entre l'Italie et l'Angleterre.' Mainte-
nant, nous pensons que d'autres en-
tentes semblables ne tarderont pas à
suivre, dont la grande valeur pour un
éclaircissement de la situation euro-
péenne ne peut échapper à personne.»
Des négociations
vont être engagées
avec la France
Londres, 2 janvier. — Le rédacteur
diplomatique du « Daily Herald » écrit
DEMAIN
L'enseignement
par radiodiffusion
sera inauguré
par M. Jean Zay
Il ne sera dans tous les cas
qu'un complément apporté
à la classe « vivante »
Les causeries
n'excéderont pas 10 minutes
sauf les conférences
post-scolaires du soir
(Lire l'information en quatrième page)
à propos du pacte anglo-italien, dont
la publication est imminente :
« On s'attend que la signature de
cette déclaration soit suivie presque
immédiatement d'ouvertures faites par
le gouvernement français en vue d'en-
gager des négociations qui mèneraient
à la conclusion d'un accord analogue
entre la France et l'Italie. »
Les droits des puissances
méditerranéennes
sont sauvegardés
Ainsi le péril
de conflagration
se trouve éloigné
Rome, 2 décembre. — Dans les mi-
lieux politiques, on affiche la plus vive
satisfaction. On déclare qu'il s'agit
d'un document unique qui enregistre
un échange d'assurances mutuelles por-
tant à la fois sur le « statu quo » et
la libre circulation en Méditerranée,
ainsi que sur les intentions pacifiques
des deux puissances signataires.
II n'est pas douteux que le cabinet
de Londres, au début des pourparlers,
ait songé à fixer pour longtemps le
tonnage de sa flotte méditerranéenne
par rapport à la flotte italienne.
Pas de limitation
des tonnages
Toutefois cet aspect du problème a
dû être momentanément abandonné. M.
Eden et le comte Ciano se sont rapide-
-----
Sir Eric Drummond
ambassadeur de Grande-Bretagne
à Rome
ment rendu compte que la question des
pourcentages les entraînerait trop loin.
Une telle discussion les aurait en effet
contraints d'étendre la négociation à
l'ensemble des nations riveraines et en
premier lieu à la France sans oublier la
Turquie et la récente convention de
Montreux sur le passage des navires
dans les Dardanelles.
Or, la Grande-Bretagne voulait agir
vite et obtenir sur le plan moral des
apaisements et des satisfactions subs-
tantiels.
La France ne peut que s'en féliciter.
Voici pourquoi :
L'accord de Rome met fin d'abord
à une longue période de tension née
du conflit éthiopien, entre l'Italie et
l'Angleterre.
Peu importe, au surplus, de savoir si
la ténacité britannique a pris ou non
sa revanche sur la souplesse et l'op-
portunité italiennes. Il n'y a pratique-
ment que le résultat qui doit être con-
sidéré et le résultat acquis est gros
d'heureuses conséquences.
(Lire la suite en quatrième page)
LE NOUVEL AN A L'ÉLYSÉE
M. Albert Lebrun et M. Léon Blum, accompagnés par le général Braconnier,
quittent l'Elysée après la visite du président du Conseil au président de la
HépubliqiM
NOUVEL INCIDENT
LA SAISIE DU CARGO "SOTON"
PAR LE CROISEUR KOENIGSBERG
ÉMEUT LES CHANCELLERIES
Le gouvernement basque proteste énergiquement
auprès des pays amis
UN COMMUNIQUÉ DU D.N.B. PRÉCISE
QU'IL S'AGIT DE REPRÉSAILLES
Une démarche amicale de Rome auprès de Berlin
Le communiqué
du gouverneur de Santander
Santander, 2 janvier. — Le croiseur
allemand « Kcenigsberg » a lancé quel-
ques obus sur le vapeur espagnol « So-
ton » alors qu'il se trouvait au large
de Santander, entre Bilbao et San-
tander. »
Un communiqué de M. Ruiz Olazaran,
gouverneur de Santander, explique com-
me suit cet incident :
« Le vapeur « Soton » a subi le feu
des canons du « Kœnigsberg > sans
avertissement préalable, alors qu'il se
trouvait dans les eaux territoriales. Au-
cun obus allemand ne l'a atteint.
» Immédiatement après, le « Kœnigs-
berg » a saisi le « Soton » et forcé le
capitaine à signer un document par le-
quel il s'engageait à conduire son ba-
teau dans n'importe quelle direction que
le navire allemand pourrait lui indi-
quer.
» Le « Soton » s'est échoué et l'é-
quipage a débarqué sous la menace des
canons du « Kœnigsberg n. Il a été
rendu compte de la situation au gou-
vernement espagnol à Valence. »
La protestation espagnole
Le gouverneur de Santander a adressé
le radiogramme suivant au capitaine du
navire de guerre allemand :
« Je proteste énergiquement contre
cet acte d'agression contre le vapeur
espagnol « Soton Il et je demande la
mise en liberté immédiate de l'équipage
qui a été fait prisonnier contrairement
au droit international. Je demande une
réponse immédiate. »
Le capitaine du « Kœnigsberg » a
répondu :
« La saisie du « Soton » est une re-
présaille pour avoir gardé illégalement
une partie de la cargaison et un pas-
sager du vapeur allemand « Palos 1,.
Le croiseur allemand « Kœnigsberg », au cours d'un défiié
Le « Soton » n'a pas obéi aux ordres
de stopper que lui avait donné le « Kœ-
nigsberg ». »
Le « Soton » est un vapeur de 1.376
tonnes appartenant à la Societad Me-
tamirgiciii Du: Il a son, port
d'attache à Gijon.
La version officielle
allemande
Berlin, 2 décembre. — Le Ministère
de la guerre publie le communiqué sui-
vant, donnant la version officielle des
conditions dans lesquelles le croiseur
« Kœnigsberg » a été amené à tirer
sur le vapeur « Soton ».
« Le 1er janvier 1937, le croiseur
» Kcenig.-îberg » a intimé au vapeur es-
pagnol « Soton » l'ordre de stopper. Le
croiseur a agi ainsi en exécution de3
mesures prises par les bateaux de guerre
allemands à la suite de la violation du
droit des gens que constitue l'arresta-
tion d'un pasager et la retenue d'une
partie de la cargaison du vapeur alle-
mand « Palos », capturé par la marine
de guerre rouge espagnole en dehors des
eaux territoriales.
» Le vapeur espagnol n'ayant pas ob-
tempéré à cette injonction, le croiseur
allemand a tiré d'abord deux coups de
canon à blanc. Ceux-ci étant restés sans
résultat, le croiseur a tiré ensuite quel-
ques coups dans le voisinage du va-
peur. En essayant de s'enfuir le vapeur
espagnol s'échoua devant le port de
Santona. L'équipage l'abandonna de
son propre consentement. Il fut ame-
né à terre par un bateau de pêche es-
pagnol.
(Lire la suite en troisième page)
LA GUERRE D'ESPAGNE
Une action se dessine
pour dégager Madrid
Les gouvernementaux ont livré
un combat victorieux vers Guadalajara
Echec de nouvelles attaques insurgées
au Pont des Français et à Moncaloa
Un poste de veille dans la neige au sommet du Paseo del Alto Léon,
dans la Sierra G.uadarrama, au nord de Madrid
Madrid, 2 janvier. — Le Conseil dé-
légué pour la défense de Madrid pu-
blie, à midi, le communiqué suivant :
« Dans les secteurs de Moncaloa et
du pont des Français, sur le front de
Madrid, les rebelles ont attaqué sans
succès.
» L'artillerie républicaine a bombar-
dé avec intensité les concentrations
ennemies dans le secteur d'Usera. Rien
à signaler sur les autres fronts.
succès gouvernementaux
dans le secteur
de Guadalajara
Madrid, 2 janvier. — Les opérations
qui se poursuivent depuis plusieurs
jours avec succès dans la secteur da
Guadalajara font partie d'un ensemble
de mouvements décidés pour dégager
Madrid. Les gouvernementaux ont oc-
cupé les villages de Ablanque, Algue-
ra et Mirabueno. Les journaux parlent
d'une avance de plusieurs kilomètres.
L'adversaire a déclenché une contre-
attaque appuyée par des tanks, des dé-
tachements de cavalerie allemande, des
Maures et des légionnaires du général
Franco.
Le combat a duré plusieurs heures.
Il s'est terminé par l'arrivée de plu-
sieurs avions gouvernementaux qui, vo-
lant bas, mitraillèrent les insurgés.
Ceux-ci s'enfuirent, laissant de nom-
breux cadavres et un important maté-
riel.
6Urt la suite dit quatrième page)
MIREILLE
-- VA - SE -- MARIER - -
Auteur, acteur, compositeur, Mireille
dont vous avez tous fredonné les
airs fameux, va épouser notre émi-
nent confrère Emmanuel Berl, ré-
dacteur en chef de « Marianne »
A TIZI-OUZOU
UN SERGENT-CHEF
INDIGÈNE
EN ÉTAT D'ÉBRIÉTÉ
EST TUÉ DANS LA RUE
A COUPS DE COUTEAU
Un tirailleur accuse
un autre sous-officier
Mais l'arme du crime
appartient au tirailleur
Sous-officier et tirailleur
sont arrêtés et écroués
(Lire l'information en quatrièma paget
LES NAZIS ET LES ALLEMANDS
Le prochain mariage
de la princesse Juliana
donne lieu à des incidents
germano-hollandais
LES PASSEPORTS DE TROIS DEMOISELLES D'HONNEUR
- SONT CONFISQUÉS PAR LA POUCE D'HITLER -
Le Reich reproche au prince de Lippe
ses sentiments pour sa nouvelle patrie
Le prince de Lippe-Biesterfeld et sa fiancée, la princesse Juliana.
Londres, 2 janvier. — Le « Daily Ex-
press » signale, ce matin, un incident
qui pourrait porter atteinte aux rela-
tions entre le Reich et la Hollande.
« La police secrète de Hitler, annonce
ce journal, a confisqué les passeports
de trois des demoiselles d'honneur de
la princesse Juliana dont le mariage
doit avoir lieu à .La Haye jeudi. Il s'agit
de la princesse Sieglinde de Lippe, de
la princesse Elisabeth de Lippe et de
la princesse Sophie de Saxe-Weimar,
toutes trois sont cousines germaines du
prince Bernard de Lippe, futur mari de
la princesse Juliana. On les attendait
à La Haye pour ouvrir le bal qui doit
inaugurer, aujourd'hui, les réjouissances
prévues à l'occasion du mariage. Le prin-
ce Bernard a fait envoyer immédiate-
ment par courrier spécial un message
à Hitler lui demandant d'ordonner à la
police de restituer les passeports con-
fisqués. Il lui demande également de
sommer les journaux allemands de
faire des excuses au sujet des attaques
dont il a été l'objet et qui sont sans
fondement ou basées sur des faits « ma-
licieusement exagérés ».
Les passeports confisqués
ont été restitués
Londres, 2 janvier. — On mande de
Berlin à l'« Agence Reuter > :
Les passeports confisqués aux trois
princesses allemandes devant être de-
moisellès d'honneur au mariage de la
princesse Juliana ont été restitués à
leurs titulaires.
(Lire la suite en quatrième page)
UNE HEURE AVEC UN LAURÉAT
Quand le général Azan
apprend aux Algériens
leur histoire héroïque
-La question des droits politiques
est secondaire ; l'Algérie a besoin d'une
politique de production et de consomma-
tion qui est celle du gouverneur général
Le Beau.
Paris, 2 janvier. — Pour la première
fois depuis sa création, le Grand Prix
littéraire de l'Algérie est échu à un
Le général Azan
historien. Et, en constatant que ce choix
s'est porté sur le général Paul Azan,
on ne saurait que s'en féliciter.
Si, pour le public, le général Azan
n'avoue, en effet, aue ses grandes qua-
lités d'historien de l'Afriaue du Nord
et de l'armée d'Afrique, c'est — il le
dit en souriant — parce qu'il a craint
au début de sa carrière militaire qu'une
réputation de poète n'entrave sérieu-
sement son avancement. Tout au plus
admettrait-on qu'un écrivain militaire
puisse être un officier potable.
En tout cas, tout au long d'une gran-
de œuvre, commencée en 1902 avec sa
thèse de doctorat ès lettres, sur le pas-
sage des Alpes par Annibal et cou-
ronnée par la magnifique Histoire de
l'armée d'Afrique de 1830 à 1852, qui
vient de paraître dans la collection du
Centenaire et qui lui vaut sa palme
d'hier, le général Azan a déployé, à
côté de l'exactitude historique et docu-
mentaire, les dons merveilleux de l'é-
crivain qui pénètre l'âme de ses héros
les plus humbles et qui ressuscite des
actes et des moments de la vie natio-
nale dont on doit conserver la mé-
moire.
Servir
Car, écrivain et soldat, le président
de la Société des écrivains d'Afrique
du Nord — dont le siège est à Tunis
et où il a succédé l'autre hiver au très
grand savant, au très grand humaniste
que fut Charles Nicolle — écrivain et
soldat, le général Azan n'a toujours eu
qu'une ambition : servir.
C'est cette passion du dévouement
aux grandes causes nationales qui, dès
sa sortie de Saint-Cyr, l'a poussé A
partir pour l'Algérie de préférence à
une monotone garnison de province.
C'est cette passion qui, lorsqu'il con-
nut toutes les grandes et nobles tâches
du soldat d'Afrique, l'y a fait demeurer
durant toute sa carrière sauf la courte
interruption de la guerre de 1914.
Ch. de JONQUIEREfi.
(Lire la mite en deuxième pagU
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