Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1935-05-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mai 1935 09 mai 1935
Description : 1935/05/09 (A24,N9043). 1935/05/09 (A24,N9043).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7584183p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
L'ÊCHO D'ALGER
9 - 5 - 35 - Page 5
Tribune des victimes de la guerre
el anciens combattants
Nouvelle offensive -
Sur le quai de la gare d'Oran, après le
Congrès du mois dernier, comme nous
prenions congé d'une haute personnalité
déléguée officiellement par le ministre
des Pensions, il nous fut' dit en sub-
stance :
c Sans être à même de vous en don-
ner l'assurance formelle, je crois pouvoir
vous affirmer que, d'ici la fin de l'an-
née, on en aura terminé avec les sacri-
fices et que vous ne serez plus inquiété
comme, trop souvent, vous l'avez été jus-
qu'à ce jour. Cette nouvelle réjouira cer-
tainement les camarades. »
La bonne foi de notre interlocuteur
lui-même grand mutilé de guerre, est
au-dessus de tout soupçon ; néanmoins
nous n'avons pas cru devoir, au lende-
main de notre voyage, lui donner de
publicité. Car ,en vérité, elle nous a
laissé sceptique.
Que. personnellement, le ministre des
Pensions et ses collaborateurs immé-
diats soient tout acquis à notre cause,
nous n'en doutons pas ; leurs efforts
ont dû, dans les mois désastreux qui
viennent de s'écouler, tendre à restrein-
dre la casse. Mais que penser de leur
optimisme actuel ?
Un autre son de cloche, inquiétant
dans sa cordialité, est donné par un
sénateur de la Meuse qui, par sympa-
thie envers nous, nous avise qu'à l'oc-
casion, soit du côté de la loi de fi-
nance, soit de la discussion du budget
de l'année prochaine, l'honorable M.
Caillaux se propose de remettre pure-
ment et simplement en question le prin-
cipe et la teneur de la loi de réparation
du 31 mars 1919.
Par un article insidieux basé, bien en-
tendu, sur la nécessité d'économies mas-
sives — le cliché insane vaut encore —
on supprimerait tout paiement d'arré-
rages aux pensionnés de guerre à moins
de 35% ; quant aux autres, ils ceraient
mis en demeure d'opter entre leur pen-
sion et leur emploi réservé. Mais le pré-
lèvement de 3% disparaîtrait.
Ainsi, les neuf cents millions récupé-
rés sur notre misère, n'ont pas suffi.
Quelque deux ou trois cents millions doi-
vent encore être « économisés » sur les
réparations qui nous sont dues ! !
Au cas où, par impossible, les projets
en question, trouveraient auprès du Par-
lement un accueil favorable, nos ca-
marades auraient à puiser une consola-
tion dans la pensée que cette somme
suffira à peine à couvrir le déficit d'ex-
ploitation de la « Normandie », appelée
au grand honneur de transporter du
Havre à New-York les grands métèques
américains.
Robert MIGOT.
--------- Documentation ------
POUR LES CAMARADES MUTILES
DES P.T.T.
Nous avons montré, à maintes re-
prises, avec quelle férocité le Minis-
tère des P.T.T. pourchasse les cama-
rades mutilés de guerre qui, pour leur
malheur et celui de leur famille, ap-
partiennent à cette administration.
Nous sommes heureux aujourd'hui de
publier la très intéressante note de
M. Jalabert, secrétaire général de la
Fédération nationale des victimes de
la guerre des P.T.T., administrateur
de l'U.N.M.R.A.C. Ce document mon-
tre que le ministre des P.T.T. inter-
prétait d'une manière scandaleuse l'ar-
ticle 41 de la loi du 19 mars 1928 con-
cernant les congés de maladie à solde
entière. Un arrêt du Conseil d'Etat
no 21.465 a mis fin à cette iniquité.
Aux intéressés d'exiger la revision de
leur situation administrative.
Ceci dit, voici la note de M. Jala-
bert :
Nombreux sont les mutilés de guerre
employés dans l'administration qui ont
eu à souffrir des dispositions restric-
tives provenant de l'interprétation don-
née à l'article 41 de la loi du 19 mars
1928. Différents ordres de service, ré-
glant la matière et notamment ceux
du 1er avril 1928 et du 14 février 1930,
donnaient à l'administration des droits
qui étaient un défi et une violation
flagrante non seulement de l'esprit mais
de la lettre de la loi.
Entr'autres choses, on pouvait y lire
la présentation d'office du mutilé au
titre de l'article 41 devant la commis-
sion de l'article 20 de la loi du 14 avril
1924 (commission qui est commission
de réforme) suspendant ainsi sur la
tête de l'intéressé l'épée de Damoclès
de la mise à la retraite d'office.
Ensuite étaient comptés, au titre de
l'article 41, tous les congés de maladie
antérieure à la présentation devant la
commission et qui avaient une relation
de cause à effet avec la mutilation
ou la réforme amenuisant ainsi jusqu'à
le rendre presque nul l'avantage con-
senti à l'invalide de guerre.
Cette dernière éventualité était des
plus graves et beaucoup de camara-
des ont été mis en disponibilité ou se
sont vus dans l'obligation de deman-
der la retraite du fait de cette appli-
cation rétroactive. Nous passons sur les
formalités tâtillonnes de certificats à
remplir, de rapports dressés par le chef
de service, d'obligation d'avoir l'avis
du médecin de l'administration ; tou-
tes dispositions qui n'étaient que brou-
tilles devant les deux illégalités signa-
lées, à savoir : 1° présentation d'office
devant la commission ; 2° décompte
au titre de l'article 41 des congés de
maladie antérieure et qui n'avaient pas
fait l'objet d'une demande de l'inté-
ressé.
La Fédération, malgré de multiples
démarches, s'était heurté à un non pos-
sumus irréductible; la situation ne pou-
vait durer; résolu à opérer par les voies
légales, le conseil d'Etat a été saisi,
par ses soins, d'un cas-type.
Voici l'arrêt n" 21.465, séance du 25
juillet dernier :
Considérant qu'aux termes de l'article
41 de la loi du 19 mars 1928 tout fonc-
tionnaire ayant contracté des infirmi-
tés dans les conditions prévues par
ledit article, peut être, en cas d'indis-
ponibilité constatée résultant de ses
infirmités, mis en congé avec traite-
ment intégral jusqu'à son rétablisse-
ment, et, éventuellement, sa mise à la
retraite, sans qu'en aucun cas le total
des congés ainsi accordés puisse, pour
un même agent, çxcéder deux ans, et
que le paragraphe 2 dudit article spé-
cifie que c ces congés sont accordés
sur un avis de la commission de réfor-
me prévue à l'article 20 de la loi du
14 avril 1924 et s'il est constaté par elle
que la maladie ou les infirmités du
fonctionnaire ne le rendent pas défi-
nitivement inapte à l'exercice de ses
fonctions, mais le mettent hors d'état
de les remplir au moment où 11 for-
mule sa demande. »
Considérant qu'il résulte des termes
mêmes de cette disposition qu'il ne peut
pas être tenu compte des congés an-
térieurs à la date à laquelle la commis-
sion est saisie; qu'ainsi le sieur M.
est fondé à soutenir qu'en soumettant
à la commission de réforme, le 8 sep-
tembre 1930, non seulement ses deux
demandes tendant à obtenir d'abord un
congé du 11 au 28 août, puis sa prolon-
gation jusqu'au 27 septembre, mais sept
demandes de congé antérieures qui sont
réparties entre le 7 juin 1928 et le 8
juin 1930, et en décidant, conformément
à l'avis de la commission de réforme,
que ces congés, imputables aux infir-
mités de guerre du requérant, devaient
entrer en compte dans le maximum de
deux années visé à l'article 41 précité,
le ministre des Postes, télégraphes et
téléphones a méconnu les dispositions
de ce texte légal.
Décide :
Article premier. — La décision par
laquelle le ministre des Postes, télégra-
phes et téléphones a compris, parmi
les congés imputobles aux infirmités de
guerre du sieur M. ceux qu'il avait
obtenus avant le mois d'août 1930 est
annulé*
Article 2. — Expédition. Postes.
La cause est entendue et jugée. Il
va falloir rétablir les situations, revoir
les dossiers et les expurger de tout ce
qui se rapporte aux circulaires car il
n'est plus possible de méconnaître la
loi et de lui donner une interprétation
fantaisiste.
L'article 41 ne peut jouer que sur
la demande 'présentée par l'intéressé;
la commission de l'article 20 de la loi
du 14 avril 1934. non saisie par lui, ne
peut valablement statuer. C'est donc
implicitement donner à l'invalide de
guerre la possibilité d'épuiser, si bon lui
semble, les congés en application de
la loi du 9 juin 1853 et décret du 9 no-
vembre 1853. De plus (point très im-
portant), aucun effet rétroactif à la
date de la demande ne peut avoir lieu.
C'est logique, car l'on ne peut affirmer
ni réfuter une maladie qui se situe dans
le passé.
La victoire est complète; les décisions
ministérielles en contradiction avec
l'arrêt sont annulées; il ne peut plus
être question des ordres de service du
1" avril 1928 et 14 février 1930.
Jalabert.
PETITE POSTE
Herbillon, à Tns. — 1° Je comprends vo-
tre désappointement, mais avant de vous
conseiller je serais désireux de savoir pour
quelle raison vous avez été rayé du tableau
de concours. Je ne crois pas qu'on puisse
prendre sans motif sérieux une décision
aussi grave. V Si vous en ignorez la cause,
demandez à un parlementaire qu'il inter-
vienne auprès du ministre. Dès la réponse
connue, il sera possible d'examiner si une
action peut être entreprise et laquelle. Te-
nez-mot. je vous prie, au courant.
A.N., à Alger. — 1° Vous avez été induit
en erreur : le titulaire de cette rubrique
ne figure pas parmi les membres — d'ail-
leurs tous fort honorables — de ce conseil
d'administration. 2° Il n'y a aucun délai
imparti pour ces demandes, mais il arri-
vera fatalement un jour où les contingents
étant épuisés, on ajournera sine die les
candidatures. Posez donc immédiatement
la vôtre en sollicitant une proposition
de l'officier supérieur commandant l'unité
à laquelle en cas de mobilisation vous
affecte le fascicule placé en tête de votre
livret. Bien entendu, spécifiez que vous
avez trois titres : deux citations et une
blessure.
Barisone, Casa. - La carte du combat-
tant n'est pas une récompense ; elle est
la reconnaissance officielle que son titu-
laire réunit bien toutes les conditions exi-
gées par les lois et décrets en vigueur pour
être réputé combattant. Dans ces condi-
tions, quels que soient les services que
vous ayez pu rendre à l'arrière ou même
les dangers qui vous aient menacé dans
ces mêmes services, vous ne pouvez être
déclaré combattant. C'est la raison du
refus qui vous a été opposé et sur lequel
Il n'existe aucune espèce de recours. Tou-
chant votre pension elle ne sera vraisem-
blablement pas revisée puisque l'origine
des infirmités qu'elle indemnise a été net-
tement établie lors de votre première pré-
sentation à la C.B.
Paul T. à Cne. — 1° Aucun changement
n'a été apporté à la loi en ce qui con-
cerne cette procédure. Vous avez six mois,
à dater du jour où la notification minis-
térielle vous a touché pour la déférer de-
vant le tribunal départemental des pen-
sions (lettre recommandée au greffier avec
demande de l'assistance judiciaire qui est
de droit). Bien entendu, inutile d'atten-
dre. Ne perdez pas un temps précieux à
discuter dans les bureaux locaux qui ne
peuvent rien modifier aux décisions minis-
térielles. Votre cause me parait excellente:
vous devez réussir. Ces réponses sont gra-
tuites: ne nous envoyez donc ni mandat.
ni chèques, ni timbres. 2° Non, il est trop
tard de toute façon pour cette année. Ces
dispositions ne touchaient que la station
du Mont-Dore.
A.B.N. 27 ; ancien zouave, Bda ; C.C.
2027, Mks. - Impossible de faire ces re-
cherches. Regrets.
P. S. à Alger. — A mon avis, on vous
a mal conseillé. Si vous demandez actuel-
lement une visite pour aggravation, en
admettant même oue les experts se déju-
gent et vous attribuent le relèvement de
pourcentage qu'ils vous ont jusqu'ici re-
fusé. ce relèvement ne courra que du jour
où la commission de réforme l'entérinera
et la proposera au ministre. Par contre,
si, comme je vous le conseille, vous dé-
férez devant le tribunal des pensions la
décision qui vous lèse, non seulement vous
ferez examiné par d'autres experts, mais
si vous triomphez, rappel vous sera fait
de la différence entre l'ancien et le nou-
veau taux à compter du jour où la C. R.
a, proposé au ministre l'estimation con-
testée. Profitez donc de ce que vous n'ê -
tes pas forclos pour adresser votre pour-
vol au greffier du tribunal des pensions
(lettre recommandée demandant l'assistan-
ce judiciaire qui est de droit).
A. D. 3371, à Alger. — 1" Puisque votre
carte du combattant vient de vous être
retirée, vous n'avez aucun intérêt a con-
server le document que vous détenez et
qui ne constitue aucune preuve pouvant
être administrée à l'appui de vos droits
prétendus. Cette protestation est sans por-
tée ; 2° Evidemment, votre pension est
devemie révisable du fait de ce retrait :
mais, puisque, me dites-vous, toutes jus-
tifications sur l'imputabilité ont été. four-
nies, vous ne serez vraisemblablement pas
Inquiété.
Benoit N. à Oran. — Aux dernières nou-
velles ,une proposition serait faite par un
membre de la Chambre haute, tendant à
supprimer tout paiement d'arrérages aux
pensionnés de guerre titulaires d'un pour-
centage de 30 et au-dessous. Cette me-
sure serait prise pour équilibrer le bud-
get de 1936. les déplorables mesures dé-
coulant des décrets-lois n'ayant nulle-
ment atteint le but visé mais ayant, au
contraire, par la diminution du pouvoir
d'achat général, aggravé la crise et ralen-
ti la rentrée des impôts. Il faut espérer
que cette nouvelle brimade ne nous sera
pas infligée. A nos associations de veiller
Gas des Hurlus, Cne. — 1° Les états si-
gralétiques et des services ne sont point
délivrés aux intéressés. D'ailleurs, vous
n'en avez nullement besoin pour appuyer
votre demande de proposition pour la mé-
daille militaire; saisi de votre requête, le
centre mobilisateur saura se procurer la
documentation nécessaire ; 2° C'est exact:
l'intégralité du tableau de 1934.
Ancien Zouave (I), à X. — lo Votre
pourcentage vous exclut de ces disposi-
tions qui n'ont été prises qu'en faveur des
grands invalides de guerre. Il est peu pro-
bable qu'on étende ces dispositions bien-
veillantes aux catégories de pensionnés
dont vous me parlez. Au contraire, il est
question de supprimer tout paiement
d'arrérages aux camarades titulaires de
pensions de moins de 35 Nous devons
demeurer étroitement unis: 2G, 3° et 4°
Sans objet.
A.A. à Tns. — Ce confrére vous a exacte-
ment renseigné. Les décorations ne sont
jamais un droit même si le postulant rem.
plit bien les conditions imposées pour les
recevoir. En effet, la grande chancellerie
demeure maîtresse de ses décisions sur les-
quelles la moralité et même la tenue peu-
vent largement influer. Le casier judiciaire
(expédition no 2) est toujours examiné et
la moindre condamnation.. l'exception de
condamnation pour délit de presse (et en-
core pas toujours), peut empêcher A Jamais
la promotion de l'intéressé N'y aura,t-il pas
dans le cas de votre parent une anicroche
de ce genre ? Il semble étrange qu'avec
quatre citations et deux blessures il n'ait
pas obtenu satisfaction
Bel Hadri, à F.-NI. — 1° Non. inutile.
Sous l'empire de la loi du 26 décembre 1931,
vous ne pouvez valablement vous mettre
en Instance de pension puisqu'il s'agit d'une
blessure reçue en service commandé et non
d'un fait de l'ennemi: en outre, vous n'a-
vez pas la carte du combattant. Cependant
des projets de loi moins rigoureux sont dé-
posés : suivez-en le sort. 2" La médaille mi-
litaire n'est plus fournie gratuitement par
la grande chancellerie. Il appartient au
promu de se la procurer à ses Irais. 3o C'est
exact : un projet de loi est déposé ten-
dant à créer une décoration pour les com-
battants volontaires ; il dort dans quelque
carton. Votre association peut parfaitement
demander aux parlementaires du départe-
ment de l'en faire sortir.
Mme X. à X. — Soyez assurée de notre
absolu discrétion. 1<- Cela, en effet, ne fait
pas mourir les gens plus vite. Etant donne
le pourcentage 2880 francs si l'intéressé dé-
cède d'une affection qu'on puisse médica-
lement rattacher à. l'Infirmité indemnisée.
1920 francs dans le cas contraire. 2o Imtxis-
sible doublement parce que l'intéressé est
éloigné et que nous ne sommes pas méde-
cin. 3° Puisque aucune infirmité considéràe
n'atteint le taux de 85%, le barème en
question ne lui est pas applicable.
Pâquerette, à Oran. — C'est à celui des
conjoints qui assume légalement la garde
des enfants que les majorations d'enfant
d'une pension d'invalidité doivent être
comptées. La qualité di'invalide de guerre
n'exempte nullement celui des conjointe
aux torts et griefs de qui a été prononcé le
divorce, de payer la pension alimentaire
fixée par le tribunal. Non seulement ses
arrérages sont saisjEsables mais il peut être
condamné par le tribunal pour abandon de
famille et subir les conséquences de la flé-
trissure attachée A ce délit.
Bernard B., à Alger. — lo Rien de change
depuis que, sous un autre pseudonyme, j'a-
vais répondu à votie question. Vous ne
pouvez vous mettre on instance de pension
puisque vous n'êtes pas titulaire de la
carte de combattant. Pour l'avenir, voyez
ci-dessus lé lo de la réponse au camarade
Bel Hadri, à F.-Nl. 2° Quant à votre ca-
marade, le jugement lui ayant été notifié
depuis plus de deux mois il ne peut plus
faire appel ; il est forclos.
18 A.S. à Alger. — Vous devez bien com-
prendre que quel que soit mon désir de
renseigner les camarades je ne puis vous
répondre puisque vous m'avouez non seule-
ment avoir perdu tous vos papiers, mais
'même ne plus vous souvenir quel centre
spécial de réforme vous a pensionné, ni
même en quelle année vous avez été visité,
Puisque vous possédez, me dites-vous, un
fascicule de mobilisation, allez a la gen-
darmerie exposer votre cas. On essayera
de débrouiller votre situation.
A.C. n° 2949. — Le cas, Madame, est cou-
tant et n'a nul besoin d'être éclairci. Le
remariage d'une veuve de guerre, n'entraîné
nullement la suppression de la pension
dont elle est titulaire, à raison du délai
de sen premier mari ; mais à dater du jour
du remariage les majorations lui sont sup-
primées : cents francs par an.
Ancien volant, Alger. — Vous avez eu
grand tort de refuser cet emploi dans le-
quel vous auriez pu attendre votre nomina-
tion dans le second. Le certificat d'apti-
tude qui vous a été accordé n'était vala-
ble que cinq ans. Il est périmé depuis
seize mois Aucune démarche ne peut vous
relever de cette forclusion. Mettez-vous de
nouveau en instance d'emploi réservé en
suivant la même procédure que la pre-
mière fois.
R. M.
LE RÉARMEMENT DU REICH
Les chantiers navals
et les usines de munitions
travaillent en Allemagne
à plein rendement
Hitler met à l'épreuve
ses capacités de constructions massives
de sous-marins
Londres, 8 mai. — Le rédacteur naval
du « Daily Telegraph » donne les pré-
cisions suivantes sur le réarmement na-
val du Reich.
« L'Allemagne essaie à l'heure actuel-
le sa possibilité de production massive
de sous-marins. Les 12 sous-marins qui
sont actuellement en construction sort
absolument identiques et leurs pièces in-
terchangeables. Au cours de ces derniers
mois une activité fébrile a été notee
dans les dépôts navals.
» Tous les hommes engagés sont des
volontaires qui signent un contrat de
douze ans et il parait qu'il n'en manque
pas.
» Le dépôt des mines de Cuxhaven
qui n'avait, il y a encore peu de temps,
qu'un personnel réduit, travaille à plein
maintenant. L'énorme dépôt de muni-
tions de Dietrichsdorf, près de Kiel, re-
çoit de nouveaux magasins. Plusieurs
centaines d'ouvriers ont été embauches
au dépôt de torpilles de Friedricshorl
situé à la tête du port de Kiel. »
Une réponse officielle du Reich
à l'article d'un journal anglais
Le « News Chronicle » avait reçu
d'une source digne de foi, un rapport
indiquant que le Reich possédait 3.000
avions modernes, qu'il se préparait à en
construire encore 2.000 autres. Avan
de donner de la publicité à ces chiffres,
le « News Chronicle » tint à les sou-
mettre au Ministère de l'air allemand
par l'intermédiaire de son correspondant
à Berlin, lequel a obtenu la déclaration
suivante :
« * L'allégation selon laquelle l'Alle-
magne posséderait 3.000 avions est faus-
se. Nous ne vous donnerons pas le chif-
fre exact, mais nous pouvons dire qu'il
est environ du tiers de celui que vous
indiquez. Dire que l'Allemagne dispo-
sera en deux ans de 7.000 avions nou-
veaux est ridicule. De plus, c'est ou-
blier totalement que les négociation;
commenceront sans doute bientôt en
vue d'une convention aérienne.
» Si l'Allemagne obtient des garan-
ties de sécurité, il lui sera inutile de
continuer à construire des avions. La
question est de savoir si le pacte aérien
qui amènera la réduction des forcer
aériennes de l'Allemagne dénendra de
la France et de la Russie. Comme la
Russie possède 3.000 avions de première
ligne et la France 2000. il est clair que
ces deux pays devront en supprimer une
grande quantité pour que l'Allemagne
arrive à une base de sécurité sans être
obligée de construire d'autres appa-
reils. »
Le programme aérien britannique
On croit savoir oue le programme de
renforcement des effectifs de l'aviation
anglaise qui devait donner à la Gran-
de-Bretagne dans l'année 1938-39 une
aviation de 880 appareils de première
ligne pour la défense exclusive sera, ter-
miné avant la fin de l'année prochaine
et même plus tôt.
Le Reich prépare un emprunt
Berlin, 8 mai. — Le gouvernement
du Reich va contracter un nouvel em-
prunt intérieur dont le montant n'est
pas encore précisé. On croit qu'il s'élè-
vera à 750 millions de marks.' -
Cet emprunt sera contracté auprès
d'une compagnie d'assurances privée et
la caisse d'assurances sociales. Les mo-
dalités de l'opération ne sont pas en-
core déterminées et le taux d'intérêt
semble devoir être fixé à 4,5
Il s'agit de financer un programme
de création de travail.
Les fêtes de Jeanne d'Arc
ont commencé à Orléans
Orléans, 8 mai. — Les fêtes commé-
moratives de la délivrance d'Orléans en
1429 par Jeanne d'Arc, ont commencé
hier.
Une fanfare a annoncé à midi, du
haut de la tour de la ville, l'anniversaire
fameux et le beffroi a sonné les quarts
d'heure jusqu'au soir.
A 21 heures, un défilé composé des
troupes de la garnison, est allé de l'em-
placement du fort des Tourelles où
Jeanne d'Arc combattit, jusqu'à l'hôtel
de ville. Puis la municipalité s'est ren-
due sur le parvis de la cathédrale et a
remis à Mgr Courcoux, évêque d'Orléans,
l'étendard de Jeanne d'Arc.
Durant la nuit les tours de la cathé-
drale ont été illuminées.
Ce matin, dans la même cathédrale
en présence de toutes les notabilités de
la ville, le R.P. Padi, provincial des Do-
minicains, a prononcé le panégyrique de
la grande sainte française.
Dans l'après-midi les troupes ont ren-
du hommage à l'étendard de Jeanne.
Mlle Cotillon
la célèbre "victime"
de l'inspecteur Bonny
ouvre un bar
aux Batignolles
Et pour manifester sa gratitude
à l'égard de l'inspecteur elle vend
des « olives à la sauce Bonny »
Paris, 8 mai. — Au 52 du boulevard
des Batignolles, Mlle Cotillon, à qui ses
démélés avec Bonny ont valu quelque
célébrité, a ouvert un bar et un maga-
sin de comestibles. Elle espère ainsi re-
venir aux jours prospères qu'elle connut
avant de devenir, s'il faut en croire ce
qu'elle a déclaré au tribunal, la victi-
me de Bonny.
Bonny, agent de publicité, telle est
la nouvelle incarnation du gentleman
policier, car sans aucun doute Mlle Co-
tillon, en butte au chantage de l'ins-
pecteur, est beaucoup plus connue, si-
non p'us avantageusement, que Mme
Salviati. Mlle Cotillon n'a évidemment
pas commis l'erreur tactique qui eut
consisté à orner la façade de son bar
du nom qu'elle porte désormais. Elle a
donc mis toutes les chances de son
côté et elle s'emploie avec fièvre au
'anr'ement de sa boutique.
Elle va d'un comptoir à l'autre, pose
p-ur les photographes, distribue aux
badauds qui encombrent le trottoir des
prospectus tricolores, presse son per-
sonnel à se montrer plus actif, glisse
du cerfeuil sous le ventre d'un gros pois-
son, trouve moyen d'expliquer que chez
elle on boira de l'asti et qu'on a perdu
beaucoup de temps parce que les ou-
vriers ont cassé une glace.
Mlle Cotillon n'en a cure. Elle se glis-
se derrière le comptoir, débouche d'un
tournemain une bouteille et souhaite à
son interlocuteur :
— A votre santé !
Le mot « santé » évoque irrésistible-
ment le souvenir de Bonny et la grande
question est de savoir si le gentleman-
policier honorera le bar Cotillon de sa
présence, le jour de l'inauguration ?
Sur ce point, Mlle Cotillon a déclaré
après réflexion, qu'elle ne comptait
guère sur ce concours, les affaires de
Bonny l'obligeant à récuser toute obli-
gation mondaine.
Toutefois sa gratitude à l'égard de
l'inspecteur exigeait qu'elle lui rendit
un hommage précis et c'est dans un
esprit de profonde reconnaissance
qu'elle a baptisé les olives du bar Co-
tillon — olives de la maison. de san-
té, si l'on peut dire - « olives à la
sauce Bonny ».
Le gouverneur général
Merlin a succombé
victime d'une intoxication
Il avait occupé les principaux
postes administratifs
de la France d'outre-mer
Paris, 8 mai. — M. Martial Merlin,
gouverneur général honoraire des co-
lonies, est décédé à la suite de l'intoxi-
cation qui avait nécessité son transport
à l'hôpital.
Le défunt avait occupé aux cours
d'une longue et brillante carrière les
principaux postes administratifs de la
France d'outre-mer.
Né à Paris, le 20 janvier 1860, M.
Martial Merlin était entré dans l'admi-
nistration coloniale en 1887 comme ré-
sident aux iles Gambier.
En 1889, il est aux iles Marquises, puis
au Sénégal en 1891, administrateur de
première classe, jusqu'à sa nomination
en 1896 au rang d'administrateur prin-
cipal.
Affecté au Congo en 1897, il y fut
chargé des fonctions nouvellement
créées de secrétaire général. En 1898-
1899, il y remplit les fonctions de com-
missaire général intérimaire en l'absen-
ce du titulaire, M. de Lamothe.
Secrétaire général à la Martinique en
1899 ; gouverneur de la Guadeloupe en
1901, M. Merlin revient en Afrique le
premier octobre 1902, comme secrétaire
général du gouvernement général de
l'Afrique Occidentale française, poste
dans lequel il rendit les plus éminents
services. Gouverneur de première classe
en 1906, il assuma les intérim du gou-
verneur général Roume, puis fut affec-
té à Brazzaville en qualité de gouver-
neur général de l'Afrique Equatoriale
française, poste qu'il occupa pendant
la guerre.
Au cours de cette période il fut ame-
né à participer à l'organisation et à la
conduite d'une colonne de secours au
Cameroun, ce qui lui valut d'être cité
à l'ordre de la nation.
Après la guerre, M. Merlin fut suc-
cessivement gouverneur général de Ma-
dagascar, de l'Afrique Occidentale fran-
çaise, de l'Indochine et, après sa retrai-
te, le Gouvernement français le désigna
comme délégué permanent à la Com-
mission des mandats auprès de la So-
ciété des nations.
M. Martial Merlin était grand officier
de la Légion d'honneur depuis 1923.
Dans tous les postes qu'il occupa M
Martial Merlin se distingua par sa com-
préhension rapide des problèmes com-
plexes de colonisation et par son souci
constant de veiller à la fois aux intérêts
matériels et moraux des populations in-
digènes sans rien sacrifier des droits
imprescriptibles de la France qu'il pla-
çait au-dessus de toutes ses préoccupa-
tions.
En 1924, au cours d'un voyage à Can-
ton, qu'il effectuait en qualité de gou-
verneur général de l'Indochine. il avait
par miracle échappé à un complot com-
muniste qui fit autour de lui plusieurs
victimes.
Le courrier aérien
Paris-Maroc
tue un curieux
après un atterrissage
forcé
Blois, 8 mai. — Vers 20 h. 30, un
avion piloté par l'aviateur Mermoz,
transportant le courrier du Maroc, a été
contraint par suite de la brume, d'at-
terrir dans un champ de la colonie péni-
tentiaire de La Motte-Beuvron.
Peu après, au moment où l'appareil
reprenait sa position de départ, l'hélice
atteignit M. Dubois, surveillant de la co-
lonie qui fat tué. L'hélic ayant été bri-
sée, les aviateurs sont partis en auto-
mobile pour - Paris avec le courrier.
Le conflit italo-abyssin
Cent mille hommes pourront être
mis en mouvement à la fin de l'été
sur les confins d'Ethiopie
Rome, 8 mai. — Les nouvelles mesures
prises par le duce vont doubler le chif-
fre des effectifs italiens massés à la
frontière de l'Abyssinie. Jusqu'à pré-
sent l'Italie avait environ 50.000 hom-
mes en Afrique Orientale, on peut donc
considérer qu'à la fin de l'été, c'est-à-
dire au moment où la saison des pluies
étant finie les opérations militaires
pourraient commencer, l'Italie dispose-
rait de 100.000 hommes susceptibles
d'être mis en mouvement sur les confins
d'Ethiopie. ,
PAUVRES GOSSES ��
Quatre enfants
martyrs
sont retirés
à leurs parents
Pendant que les deux aînés allaient
mendier, les deux plus jeunes étaient
enfermés dans une chambre d'hôtel
Paris, 8 mai. — Le gérant d'un hô-
tel de la rue Ledton informait le com-
missaire du quartier de Plaisance que,
danj une chambre de son établissement,
deux enfants pleuraient depuis plu-
sieurs heures et que la porte de la
ci.ambre était fermée à clef.
Des voisins, pris de pitié, décidèrent
de sortir les pauvres petits par la fe-
nêtre à l'aide d'une échelle et leur
donnèrent à manger. Puis le commis-
saire les fit amener au commissariat
où on les réconforta.
Ils avaient été enfermés par leurs
parents, Lucien Cailleux, trente-cinq
ans, et Adèle Braconnier, vingt-neuf
ans. Deux autres enfants du même cou-
ple, âgé de six ans et quatre ans, qui
mendiaient dans la rue, étaient ame-
nés au commissariat par des agents.
Comme à une heure du matin leurs
parents n'étaient pas rentrés, le com-
missaire fit envoyer les quatre petits
a l'assistance publique.
A peine les- enfants étaient-ils par-
tis que les parents, amenés par deux
agents, arrivaient au commissariat. Ils
passèrent la nuit au poste et, hier ma-
tin, M. Weber les interrogea. Malgré
la matérialité des faits, ils furent re-
mis en liberté. La procédure est néan-
moins commencée pour que la déchéan-
ce paternelle soit prononcée contre eux.
Un enfant succombe
à de mauvais traitements
Saint-Omer, 8 mai. — Le docteur
Delvalle, appelé à Tully, pour donner
,::es soins à un jeune enfant, Désiré De-
labie, âgé de cinq ans, le trouva dans
un état tellement grave qu'il prescrivit
on transfert immédiat à l'Hotel-Dieu.
Mais Désiré Delabie rendit le dernier
soupir.
Comme le corps portait des tracer
t'le coups, le docteur refusa le permis
.;'inhumer. L'autopsie a révélé que la
mort était consécutive aux privation:
qt aux mauvais traitements.
Un couple dénaturé
est condamné à Lille
Lille, 8 mai. — Les époux Soffy, qui
avaient martyrisé un enfant de 4 ans
qui leur avait été confié, ont été con-
damnés par le tribunal de Lille, le
mari à 6 mois et la femme à 1 mois
de prison.
Le garde des Sceaux
recommande aux tribunaux
d'être sévères pour les auteurs
de crimes et délits
dont sont victimes des enfante
Paris, 8 mai. — M. Georges Pernot,
ministre de la Justice, vient d'adres-
ser aux procureurs généraux une circu-
laire dans laquelle il leur recommande
de veiller à l'application stricte des lois
en ce qui concerne la répression des cri-
mes et délits dont les enfants sont les
victimes.
« Il appartient aux magistrats du
parquet, dit le garde des Sceaux, de re-
quérir la stricte application de la loi
pénale contre les criminels et les dé-
linquants dont les victimes sont des
êtres sans défense, auxquels la société
se doit d'accorder une protection parti-
culièrement vigilante. La. crainte de
châtiments exemplaires constitue un
des moyens propres à assurer cette pro-
tection.
» Vous voudrez donc bien veiller per-
sonnellement à ce que vos substituts ap-
portent la plus grande diligence dans
l'exercice des poursuites engagées à l'oc-
ca.sion d'infractions dont les enfants
ont été les victimes et prennent contre
les coupables des réquisitions très éner-
giques.
» Je compte sur votre vigilance pour
interjeter appel aux décisions rendues
en cette matière par les tribunaux cor-
rectionnels toutes les fois que vous ju-
gerez insuffisantes les peines pronon-
cées par les tribunaux. »
Un enfant de onze ans
se jette à la mer et sauve le fils
d'un gardien de phare
Saint-Brieuc, 8 mai. — A Lézar-
drieux, Yves Lasbleiz, onze ans, fils
d'un marin de commerce de la localité,
s'est courageusement jeté à l'eau, au
moment de la pleine mer, et a réussi,
en luttant désespérément contre les
flots, à saisir et à ramener sur la ber-
ge un de ses petits camarades, Antoine
Caponi, âgé de six ans, fils du gardien
de phare, accidentellement tombé à
l'eau.
D'autre part, à Douarnenez, des mé-
dailles de sauvetage ont été remises à
Henri Guilloub, également âgé de onze
ans, et Henri Cabellic, sauveteurs de
deux personnes qui allaient se noyer.
L'agitation paysanne
Un émule de M. Dorgères
est inculpé
de tentative d'organisation
de refus de l'impôt
Rouen, 8 mai. — M. Le Roy, juge
d'instruction à Rouen, vient d'incul-
per M. Suplice, président du comité
de défense paysanne de la Seine-In-
férieure, de tentative d'organisation de
refus de l'impôt.
M. Suplice a, en effet, publié un
tract invitant les cultivateurs à offrir
de payer les impôts en nature s'il leur
était impossible de les payer en' es-
pèces.
La répression internationale
du terrorisme
LE COMITE A TERMINE
LES TRAVAUX
DE SA PREMIERE SESSION
Genève, 8 mai. — Le comité institué
après l'assassinat du roi Alexandre. et
de M. Barthou pour la répression inter-
nationale du terrorisme, a terminé au-
jourd'hui les travaux de sa première
session, sous la présidence du comte
Carton de Wiart.
Le représentant de la Belgique a
transmis au conseil un rapport préli-
minaire contenant un avant-projet
d'articles destiné à constituer la pre-
mière partie de l'avant-projet de con-
vention que le conseil lui a donné mis-
sion d'élaborer.
Il a été entendu que la seconde ses-
sion de ce comité, au cours- de laquelle
celui-ci s'occupera du projet de la créa-
tion d'une cour pénale internationale
qui lui a été présenté par les déléga-
tions de la France, de l'Espagne, de la
Roumanie et de la Belgique, s'ouvri-
rait vers la fin de l'assemblée ordinai-
re de la Société des nattons, soit.. la
fin septembre au plus tôt.
DERNIERE HEURE
Les mesures
d'assainissement
du marché du blé
sont arrêtées
Les formalités d'importation
des farines entre la métropole
et l'Algérie
Paris, 8 mai. — L' « Officiel » publie:
1° Un décret aux termes duquel les
farines importées de l'Algérie dans la
métropole ou de la métropole en Al-
gérie devront être obtenues en incor-
porant, en mouture, les pourcentages
réglementaires de blé stocké ou repor-
té obligatoires respectivement dans la
métropole ou en Algérie.
Lorsque les pourcentages réglemen-
taires à l'emploi de blé de report et de
blé de stockage ne sont pas identiques
dans la métropole et en Algérie, ces
farines devront, pour obtenir les titres
de mouvement nécessaires à leur circu-
lation dans le territoire importateur,
être accompagnées d'attestations d'équi-
valence dans les conditions fixées res-
pectivement par le ministre de l'Agri-
culture ou par le gouverneur général
de l'Algérie.
La circulation des farines
de blé tendre d'Algérie
dans la métropole
2° Un avis du ministre de l'Agricul-
ture informant 'les négociants intéres-
sés que les titres de mouvement néces-
saires à la circulation sur le territoire
métropolitain des farines de blé tendre
en provenance d'Algérie ne seront dé-
livrés que sur présentation d'une attes-
tation A.E. de 100 kilogrammes pour 350
kilos de farine introduite. L'attestation
A.E. présentée sera frappée d'un cachet
d'annulation lors de la délivrance du
titre de mouvement. Le volant no 2
restera joint audit titre, le volant n° 3
sera renvoyé au comité interprofession-
nel de contrôle des importations, 28.
boulevard Raspail, Paris.
Les prescriptions ci-dessus seront ap-
plicables à toutes les marchandises
ayant quitté l'Algérie postérieurement
au 8 mai, à minuit, le connaissement
du navire faisant foi de ladite date.
Au comité d'organisation
et du contrôle du marché
des céréales
3° Un arrêté ministériel désignant le
président du Comité national de la
grande meunerie industrielle pour faire
partie de la commission permanente du
Comité national d'organisation et de
contrôle du marché des céréales.
MM. Marchandeau et Rollin
inaugureront à Bruxelles
les sections françaises
Ge l'Ex", tion
Paris, 8 mai. — M. Marchandeau, mi-
nistre du Commerce., se rendra le 10
mai à Bruxelles pour l'inauguration de
la section française de l'Exposition in-
ternationale.
M. Louis Rollin, ministre des Colo-
nies, se rendra à Bruxelles la semaine
suivante pour l'inauguration du pavillon
colonial français de l'Exposition.
Devenu subitement fou
un père égorge ses deux filles
blesse grièvement la troisième
et se suicide
Cordoue, 8 mai. — Au village de
Lucena un père, pris d'un accès de
folie consécutif à la mort de son fils,
a pénétré dans la chambre où ses
filles faisaient la sieste et a égorgé les
deux aînées âb.es de vingt-deux et
vingt ans.
La cadette, âgée de quatorze ans, bien
que grièvement blessée, a réussi à s'en-
fuir, mais dans sa frayeur s'est jetée
dans un puits aggravant encore ses
blessures.
Le meurtrier s'est suicidé en se frap-
pant au cœur avec le couteau qui avait
servi aux crimes.
Par deux fois, il était passe dans la
chambre où reposait son cinquième en-
tant, un fils, sans lui faire aucun mal.
Les cours des vins
sur les marchés méridionaux
Sète, 8 mai. — Le marché reste lourd
avec tendance faible et affaires ré-
duites. Les cours s'établissent autour
de 40 francs l'hectolitre pour les vins
d? pays, les hauts degrés étant plus
délaissés.
Bien que les transactions manquent
toujours d'ampleur, il semblerait qu'il y
ait, depuis ces derniers jours, un peu
plus de demandes. Le commerce com-
mencerait-il à se rendre compte que
les prix actuels sont particulièrement
bas et intéressants ?
La propriété les accepte contrainte
et forcée, mais elle peut se ressaisir.
En effet, l'effondrement des cours a
provoqué des mouvements profonds dans
les milieux viticoles et le Gouverne-
ment a été sollicité pour intervenir.
Nous croyons savoir que des mesures
Immédiates sont envisagées dans les mi-
lieu:: ministériels et que la décision est
imminente.
Les intéressés doivent donc suivre la
situation de très près.
En ce qui concerne les vins algériens,
les prix sont également faibles. maL
les transactions marquent une activité
légèrement accrue.
Au cours de la dernière semaine les
arrivages ont atteint 45.560 hectos, dont
41.480 hectos venant de l'Afrique du
Nord et 4.080 hectos venant d'Espagne
La tendance générale reste faible mais
les milieux bien informés estiment
qu'un redressement est prochain, grâce
à l'intervention des pouvoirs publics
Cote de la chambre de commerce :
vins de pays, rouge ordinaire et rosé :
4,25 à 4,50 ; rouee supérieur : 4.50 à ?
francs ; blanc, 4,50 à 5 francs le degré
Vins d'Algérie, rouge et rosé, 6,25 9
£ >',75 ; blanc 6.75 à 7,25 ; mutés, tous cé-
pages, 6 à 6,75 le degré pris quai Sète
Alcools pas d'affaires.
Sur le marché de Leztgnan-Corbipre
les cours n'ont pas fléchi davantage cet-
te semaine mais restent assez peu sou-
tenus. Les affaires sont calmes et la
propriété est inquiète.
Au vignoble le beau temps semoie re-
venu et la végétation est très belle. On
pratique des sulfatages préventifs sur
divers points.
Cours des vins du Minervois et des
Corbières, de 4,25 à 4,75 le degré avec
appelation d'origine.
MARCHE DES ALCOOLS LIBRES
Paris, 8 mai. — Cours de clôture :
courant, 425 ; prochain, 430 à 432,50;
juillet, 430 ; 3 de juin, 440 ; juillet-
août, 440 ; septembre, 437,50, tous payés.
Tendance ferme, affaires actives, bonne
demande du découvert.
Ventes déclarées : disponible et cou-
ra- 630 hectos ; de la campagne en
cours, 1.190 hectos ; en circulation, 72
lots ; stock général, 31.814 hectos dont
28.751 hectos d'alcool arbitré.
Les Cortès accordent
la confiance
au nouveau
cabinet Lerroux
Madrid, 8 mai. — Le nouveau cabinet
Lerroux s'est présenté aux Cortès. En
présence d'un nombreux public M. Ler-
roux a lu la déclaration ministérielle et
immédiatement après, s'est ouvert le
débat politique.
Le gouvernement avait posé la ques-
tion de confiance sur son programme.
La confiance lui a été votée par 189 voix
contre 22.
Le séjour de la division navale
française à Naples
OFFICIERS ET MARINS
ONT ETE CHALEUREUSEMENT
ACCUEILLIS PAR LES AUTORITES
ET LA POPULATION
Naples, 8 mai. — A 14 h. 30 les offi-
ciers des navires italiens ont rendu vi-
site au carré des officiers des navires
français. La visite a été rendue par
les officiers français.
A 15 h. 30, les autorités de la ma-
rine et de l'armée, les autorités civiles
et fascistes, le comité napolitain Italie-
France, salués à la coupée par les sal-
ves d'usage, sont montés à bord de
l' « Algérie » et ont été reçus par
l'amiral Mouget.
A 16 heures, ce dernier a rendu leur
visite au commandant du 4* groupe de
la milice fasciste et au secrétaire fédé-
ral tandis que le contre-amiral de La-
borde r lait rendre leur visite au chef
de l'aéronautique et au chef de la pro-
vince.
Au cours de ces visites, les honneurs
militaires ont été rendus et la mu-
sique a joué la c Marseillaise » et la
marche royale.
L'après-midi, les officiers et marins
français débarqués ont été fêtés avec
une cordiale courtoisie par les marins
italiens.
Ce soir, à 20 heures, à l'amirauté,
un diner a été cffert par l'amiral Bur-
zagli en l'honneur des amiraux de
l'état-major français.
Le Conseil supérieur
de la coopération agricole
a tenu sa première séance
sous la présidence de M. Cassez
-
Paris, 8 mai. — Le conseil supérieur
de la coopération agricole a. tenu sa
première séance sous la présidence de
M. Cassez, ministre de l'Agriculture.
La réunion a été consacrée à l'examen
du statut de la coopération agricole.
Le conseil a reconnu la nécessité du vo-
te prochain d'un texte de loi définis-
sant les coopératives agricoles et ap-
portant toutes les précisions utiles quant
à leur régime juridique et fiscal. Les
incidences du statut viticole du 24 dé-
cembre 1934 sur la situation d'un certain
nombre de caves coopératives ont été
ensuite examinées.
L'affaire du comptoir
Lyon-Alemand
Paris, 8 mai. — Cet après-midi ont
continué les débats de l'affaire du comp-
toir Lyon-Alemand.
La cour, après avoir entendu l'avocat
général qui a demandé l'arrestation im-
médiate d'André Vincent, dès que l'arrêt
sera rendu et M* Schmoll pour la partie
civile, a renvoyé son arrêt au 22 mai
Le général Caiaez est mort
ParLe;, 8 mai. — Le général Caisez,
commandant en second et directeur des
études de l'Ecole supérieure de guerre,
est mort à Paris.
Les chambres de commerce
de France
s'opposent à la dévaluation
du franc
Paris, 8 mal. — L'assemblée des pré-
sidents de chambres de commerce s'est
prononcée avec force contre toute déva-
luation monétaire.
Par un vœu adopté par 126 membres
cette assemblée a conclu.
« Considérant que lu position du
franc français fortement gagé à 80 p.
100 par l'encaisse métallique or ne sau-
rait être touchée que par une persis-
tance des déficits budgétaires.
« L'assemblée demande aux pouvoirs
publics d'enlever tout prétexte aux at-
taques intérieures ou extérieures contre
le franc en prenant d'urgence des me-
sures propres, suivant les déclarations
même du ministre des Finances, à
équilibrer !e budget, à réduire les dé-
penses publiques, à alléger les charges
fiscales et à faire baisser le prix de
la vie..
Le régime de la presse
va subir en Tunisie
d'importantes modifications
Tunis, 8 ma! (de notre correspondant
particulier). — Le régime de la presse
dans la Régence est sur le point de su-
bir d'importantes modifications, provo-
quées par certains écarts de plume dont
l'outrance a provoqué quelques incidents
as:—j sérieux.
Samedi, les délégués des journalistes,
MM. Adrien Tillot, Martin Gallini, Re-
né Pelatan, Georges Curie, Gérard Au-
mont, ont été reçus à la résidence gé-
nérale. Après un exposé du projet, un
intéressant échange de vues eut lieu.
Lundi les directeurs de journaux
étaient reçus à leur tour et M. Pey-
routon les entretint des modifications
qui seront apportées au régime de la
presse.
Notre confrère « Tunis-Soir. croit
savoir que trois décrets verront le jour
prochainement.
Le premier a trah aux rapports en-
tre le gouvernement et la presse locale;
le second. re: ¡tif aux rapports entre
employeurs et employés, étendrait donc
à la Tunisie l'application du statut pro-
fessionnel des journalistes, récemment
voté par les Chambres ; le troisième
enfin prévoirait la constitution d'un or-
dre pour la protection du titre de jour-
naliste.
M. Dupla. conseiller juridique et de
législation du Gouvernement, a étudié
tous les textes se rapportant à cette
question.
Avis de décès
Remis dans nos bureaux après 23 heures
Les familles Scotto. Liguori, Focone et
alliées vous font part du décès de leur
regretté
Monsieur Gabriel LIGUORI
survenu à Alger, le 8 mal. Ses obsèques
auront lieu aujourd'hui, à 16 heures.
Réunion au domicile mortuaire, voûte
Quai Nord, 23.
P. FUNEBRES DE LA VILLE D'ALGER
Un seul bureau : mairie. Téléphone: 86.07
9 - 5 - 35 - Page 5
Tribune des victimes de la guerre
el anciens combattants
Nouvelle offensive -
Sur le quai de la gare d'Oran, après le
Congrès du mois dernier, comme nous
prenions congé d'une haute personnalité
déléguée officiellement par le ministre
des Pensions, il nous fut' dit en sub-
stance :
c Sans être à même de vous en don-
ner l'assurance formelle, je crois pouvoir
vous affirmer que, d'ici la fin de l'an-
née, on en aura terminé avec les sacri-
fices et que vous ne serez plus inquiété
comme, trop souvent, vous l'avez été jus-
qu'à ce jour. Cette nouvelle réjouira cer-
tainement les camarades. »
La bonne foi de notre interlocuteur
lui-même grand mutilé de guerre, est
au-dessus de tout soupçon ; néanmoins
nous n'avons pas cru devoir, au lende-
main de notre voyage, lui donner de
publicité. Car ,en vérité, elle nous a
laissé sceptique.
Que. personnellement, le ministre des
Pensions et ses collaborateurs immé-
diats soient tout acquis à notre cause,
nous n'en doutons pas ; leurs efforts
ont dû, dans les mois désastreux qui
viennent de s'écouler, tendre à restrein-
dre la casse. Mais que penser de leur
optimisme actuel ?
Un autre son de cloche, inquiétant
dans sa cordialité, est donné par un
sénateur de la Meuse qui, par sympa-
thie envers nous, nous avise qu'à l'oc-
casion, soit du côté de la loi de fi-
nance, soit de la discussion du budget
de l'année prochaine, l'honorable M.
Caillaux se propose de remettre pure-
ment et simplement en question le prin-
cipe et la teneur de la loi de réparation
du 31 mars 1919.
Par un article insidieux basé, bien en-
tendu, sur la nécessité d'économies mas-
sives — le cliché insane vaut encore —
on supprimerait tout paiement d'arré-
rages aux pensionnés de guerre à moins
de 35% ; quant aux autres, ils ceraient
mis en demeure d'opter entre leur pen-
sion et leur emploi réservé. Mais le pré-
lèvement de 3% disparaîtrait.
Ainsi, les neuf cents millions récupé-
rés sur notre misère, n'ont pas suffi.
Quelque deux ou trois cents millions doi-
vent encore être « économisés » sur les
réparations qui nous sont dues ! !
Au cas où, par impossible, les projets
en question, trouveraient auprès du Par-
lement un accueil favorable, nos ca-
marades auraient à puiser une consola-
tion dans la pensée que cette somme
suffira à peine à couvrir le déficit d'ex-
ploitation de la « Normandie », appelée
au grand honneur de transporter du
Havre à New-York les grands métèques
américains.
Robert MIGOT.
--------- Documentation ------
POUR LES CAMARADES MUTILES
DES P.T.T.
Nous avons montré, à maintes re-
prises, avec quelle férocité le Minis-
tère des P.T.T. pourchasse les cama-
rades mutilés de guerre qui, pour leur
malheur et celui de leur famille, ap-
partiennent à cette administration.
Nous sommes heureux aujourd'hui de
publier la très intéressante note de
M. Jalabert, secrétaire général de la
Fédération nationale des victimes de
la guerre des P.T.T., administrateur
de l'U.N.M.R.A.C. Ce document mon-
tre que le ministre des P.T.T. inter-
prétait d'une manière scandaleuse l'ar-
ticle 41 de la loi du 19 mars 1928 con-
cernant les congés de maladie à solde
entière. Un arrêt du Conseil d'Etat
no 21.465 a mis fin à cette iniquité.
Aux intéressés d'exiger la revision de
leur situation administrative.
Ceci dit, voici la note de M. Jala-
bert :
Nombreux sont les mutilés de guerre
employés dans l'administration qui ont
eu à souffrir des dispositions restric-
tives provenant de l'interprétation don-
née à l'article 41 de la loi du 19 mars
1928. Différents ordres de service, ré-
glant la matière et notamment ceux
du 1er avril 1928 et du 14 février 1930,
donnaient à l'administration des droits
qui étaient un défi et une violation
flagrante non seulement de l'esprit mais
de la lettre de la loi.
Entr'autres choses, on pouvait y lire
la présentation d'office du mutilé au
titre de l'article 41 devant la commis-
sion de l'article 20 de la loi du 14 avril
1924 (commission qui est commission
de réforme) suspendant ainsi sur la
tête de l'intéressé l'épée de Damoclès
de la mise à la retraite d'office.
Ensuite étaient comptés, au titre de
l'article 41, tous les congés de maladie
antérieure à la présentation devant la
commission et qui avaient une relation
de cause à effet avec la mutilation
ou la réforme amenuisant ainsi jusqu'à
le rendre presque nul l'avantage con-
senti à l'invalide de guerre.
Cette dernière éventualité était des
plus graves et beaucoup de camara-
des ont été mis en disponibilité ou se
sont vus dans l'obligation de deman-
der la retraite du fait de cette appli-
cation rétroactive. Nous passons sur les
formalités tâtillonnes de certificats à
remplir, de rapports dressés par le chef
de service, d'obligation d'avoir l'avis
du médecin de l'administration ; tou-
tes dispositions qui n'étaient que brou-
tilles devant les deux illégalités signa-
lées, à savoir : 1° présentation d'office
devant la commission ; 2° décompte
au titre de l'article 41 des congés de
maladie antérieure et qui n'avaient pas
fait l'objet d'une demande de l'inté-
ressé.
La Fédération, malgré de multiples
démarches, s'était heurté à un non pos-
sumus irréductible; la situation ne pou-
vait durer; résolu à opérer par les voies
légales, le conseil d'Etat a été saisi,
par ses soins, d'un cas-type.
Voici l'arrêt n" 21.465, séance du 25
juillet dernier :
Considérant qu'aux termes de l'article
41 de la loi du 19 mars 1928 tout fonc-
tionnaire ayant contracté des infirmi-
tés dans les conditions prévues par
ledit article, peut être, en cas d'indis-
ponibilité constatée résultant de ses
infirmités, mis en congé avec traite-
ment intégral jusqu'à son rétablisse-
ment, et, éventuellement, sa mise à la
retraite, sans qu'en aucun cas le total
des congés ainsi accordés puisse, pour
un même agent, çxcéder deux ans, et
que le paragraphe 2 dudit article spé-
cifie que c ces congés sont accordés
sur un avis de la commission de réfor-
me prévue à l'article 20 de la loi du
14 avril 1924 et s'il est constaté par elle
que la maladie ou les infirmités du
fonctionnaire ne le rendent pas défi-
nitivement inapte à l'exercice de ses
fonctions, mais le mettent hors d'état
de les remplir au moment où 11 for-
mule sa demande. »
Considérant qu'il résulte des termes
mêmes de cette disposition qu'il ne peut
pas être tenu compte des congés an-
térieurs à la date à laquelle la commis-
sion est saisie; qu'ainsi le sieur M.
est fondé à soutenir qu'en soumettant
à la commission de réforme, le 8 sep-
tembre 1930, non seulement ses deux
demandes tendant à obtenir d'abord un
congé du 11 au 28 août, puis sa prolon-
gation jusqu'au 27 septembre, mais sept
demandes de congé antérieures qui sont
réparties entre le 7 juin 1928 et le 8
juin 1930, et en décidant, conformément
à l'avis de la commission de réforme,
que ces congés, imputables aux infir-
mités de guerre du requérant, devaient
entrer en compte dans le maximum de
deux années visé à l'article 41 précité,
le ministre des Postes, télégraphes et
téléphones a méconnu les dispositions
de ce texte légal.
Décide :
Article premier. — La décision par
laquelle le ministre des Postes, télégra-
phes et téléphones a compris, parmi
les congés imputobles aux infirmités de
guerre du sieur M. ceux qu'il avait
obtenus avant le mois d'août 1930 est
annulé*
Article 2. — Expédition. Postes.
La cause est entendue et jugée. Il
va falloir rétablir les situations, revoir
les dossiers et les expurger de tout ce
qui se rapporte aux circulaires car il
n'est plus possible de méconnaître la
loi et de lui donner une interprétation
fantaisiste.
L'article 41 ne peut jouer que sur
la demande 'présentée par l'intéressé;
la commission de l'article 20 de la loi
du 14 avril 1934. non saisie par lui, ne
peut valablement statuer. C'est donc
implicitement donner à l'invalide de
guerre la possibilité d'épuiser, si bon lui
semble, les congés en application de
la loi du 9 juin 1853 et décret du 9 no-
vembre 1853. De plus (point très im-
portant), aucun effet rétroactif à la
date de la demande ne peut avoir lieu.
C'est logique, car l'on ne peut affirmer
ni réfuter une maladie qui se situe dans
le passé.
La victoire est complète; les décisions
ministérielles en contradiction avec
l'arrêt sont annulées; il ne peut plus
être question des ordres de service du
1" avril 1928 et 14 février 1930.
Jalabert.
PETITE POSTE
Herbillon, à Tns. — 1° Je comprends vo-
tre désappointement, mais avant de vous
conseiller je serais désireux de savoir pour
quelle raison vous avez été rayé du tableau
de concours. Je ne crois pas qu'on puisse
prendre sans motif sérieux une décision
aussi grave. V Si vous en ignorez la cause,
demandez à un parlementaire qu'il inter-
vienne auprès du ministre. Dès la réponse
connue, il sera possible d'examiner si une
action peut être entreprise et laquelle. Te-
nez-mot. je vous prie, au courant.
A.N., à Alger. — 1° Vous avez été induit
en erreur : le titulaire de cette rubrique
ne figure pas parmi les membres — d'ail-
leurs tous fort honorables — de ce conseil
d'administration. 2° Il n'y a aucun délai
imparti pour ces demandes, mais il arri-
vera fatalement un jour où les contingents
étant épuisés, on ajournera sine die les
candidatures. Posez donc immédiatement
la vôtre en sollicitant une proposition
de l'officier supérieur commandant l'unité
à laquelle en cas de mobilisation vous
affecte le fascicule placé en tête de votre
livret. Bien entendu, spécifiez que vous
avez trois titres : deux citations et une
blessure.
Barisone, Casa. - La carte du combat-
tant n'est pas une récompense ; elle est
la reconnaissance officielle que son titu-
laire réunit bien toutes les conditions exi-
gées par les lois et décrets en vigueur pour
être réputé combattant. Dans ces condi-
tions, quels que soient les services que
vous ayez pu rendre à l'arrière ou même
les dangers qui vous aient menacé dans
ces mêmes services, vous ne pouvez être
déclaré combattant. C'est la raison du
refus qui vous a été opposé et sur lequel
Il n'existe aucune espèce de recours. Tou-
chant votre pension elle ne sera vraisem-
blablement pas revisée puisque l'origine
des infirmités qu'elle indemnise a été net-
tement établie lors de votre première pré-
sentation à la C.B.
Paul T. à Cne. — 1° Aucun changement
n'a été apporté à la loi en ce qui con-
cerne cette procédure. Vous avez six mois,
à dater du jour où la notification minis-
térielle vous a touché pour la déférer de-
vant le tribunal départemental des pen-
sions (lettre recommandée au greffier avec
demande de l'assistance judiciaire qui est
de droit). Bien entendu, inutile d'atten-
dre. Ne perdez pas un temps précieux à
discuter dans les bureaux locaux qui ne
peuvent rien modifier aux décisions minis-
térielles. Votre cause me parait excellente:
vous devez réussir. Ces réponses sont gra-
tuites: ne nous envoyez donc ni mandat.
ni chèques, ni timbres. 2° Non, il est trop
tard de toute façon pour cette année. Ces
dispositions ne touchaient que la station
du Mont-Dore.
A.B.N. 27 ; ancien zouave, Bda ; C.C.
2027, Mks. - Impossible de faire ces re-
cherches. Regrets.
P. S. à Alger. — A mon avis, on vous
a mal conseillé. Si vous demandez actuel-
lement une visite pour aggravation, en
admettant même oue les experts se déju-
gent et vous attribuent le relèvement de
pourcentage qu'ils vous ont jusqu'ici re-
fusé. ce relèvement ne courra que du jour
où la commission de réforme l'entérinera
et la proposera au ministre. Par contre,
si, comme je vous le conseille, vous dé-
férez devant le tribunal des pensions la
décision qui vous lèse, non seulement vous
ferez examiné par d'autres experts, mais
si vous triomphez, rappel vous sera fait
de la différence entre l'ancien et le nou-
veau taux à compter du jour où la C. R.
a, proposé au ministre l'estimation con-
testée. Profitez donc de ce que vous n'ê -
tes pas forclos pour adresser votre pour-
vol au greffier du tribunal des pensions
(lettre recommandée demandant l'assistan-
ce judiciaire qui est de droit).
A. D. 3371, à Alger. — 1" Puisque votre
carte du combattant vient de vous être
retirée, vous n'avez aucun intérêt a con-
server le document que vous détenez et
qui ne constitue aucune preuve pouvant
être administrée à l'appui de vos droits
prétendus. Cette protestation est sans por-
tée ; 2° Evidemment, votre pension est
devemie révisable du fait de ce retrait :
mais, puisque, me dites-vous, toutes jus-
tifications sur l'imputabilité ont été. four-
nies, vous ne serez vraisemblablement pas
Inquiété.
Benoit N. à Oran. — Aux dernières nou-
velles ,une proposition serait faite par un
membre de la Chambre haute, tendant à
supprimer tout paiement d'arrérages aux
pensionnés de guerre titulaires d'un pour-
centage de 30 et au-dessous. Cette me-
sure serait prise pour équilibrer le bud-
get de 1936. les déplorables mesures dé-
coulant des décrets-lois n'ayant nulle-
ment atteint le but visé mais ayant, au
contraire, par la diminution du pouvoir
d'achat général, aggravé la crise et ralen-
ti la rentrée des impôts. Il faut espérer
que cette nouvelle brimade ne nous sera
pas infligée. A nos associations de veiller
Gas des Hurlus, Cne. — 1° Les états si-
gralétiques et des services ne sont point
délivrés aux intéressés. D'ailleurs, vous
n'en avez nullement besoin pour appuyer
votre demande de proposition pour la mé-
daille militaire; saisi de votre requête, le
centre mobilisateur saura se procurer la
documentation nécessaire ; 2° C'est exact:
l'intégralité du tableau de 1934.
Ancien Zouave (I), à X. — lo Votre
pourcentage vous exclut de ces disposi-
tions qui n'ont été prises qu'en faveur des
grands invalides de guerre. Il est peu pro-
bable qu'on étende ces dispositions bien-
veillantes aux catégories de pensionnés
dont vous me parlez. Au contraire, il est
question de supprimer tout paiement
d'arrérages aux camarades titulaires de
pensions de moins de 35 Nous devons
demeurer étroitement unis: 2G, 3° et 4°
Sans objet.
A.A. à Tns. — Ce confrére vous a exacte-
ment renseigné. Les décorations ne sont
jamais un droit même si le postulant rem.
plit bien les conditions imposées pour les
recevoir. En effet, la grande chancellerie
demeure maîtresse de ses décisions sur les-
quelles la moralité et même la tenue peu-
vent largement influer. Le casier judiciaire
(expédition no 2) est toujours examiné et
la moindre condamnation.. l'exception de
condamnation pour délit de presse (et en-
core pas toujours), peut empêcher A Jamais
la promotion de l'intéressé N'y aura,t-il pas
dans le cas de votre parent une anicroche
de ce genre ? Il semble étrange qu'avec
quatre citations et deux blessures il n'ait
pas obtenu satisfaction
Bel Hadri, à F.-NI. — 1° Non. inutile.
Sous l'empire de la loi du 26 décembre 1931,
vous ne pouvez valablement vous mettre
en Instance de pension puisqu'il s'agit d'une
blessure reçue en service commandé et non
d'un fait de l'ennemi: en outre, vous n'a-
vez pas la carte du combattant. Cependant
des projets de loi moins rigoureux sont dé-
posés : suivez-en le sort. 2" La médaille mi-
litaire n'est plus fournie gratuitement par
la grande chancellerie. Il appartient au
promu de se la procurer à ses Irais. 3o C'est
exact : un projet de loi est déposé ten-
dant à créer une décoration pour les com-
battants volontaires ; il dort dans quelque
carton. Votre association peut parfaitement
demander aux parlementaires du départe-
ment de l'en faire sortir.
Mme X. à X. — Soyez assurée de notre
absolu discrétion. 1<- Cela, en effet, ne fait
pas mourir les gens plus vite. Etant donne
le pourcentage 2880 francs si l'intéressé dé-
cède d'une affection qu'on puisse médica-
lement rattacher à. l'Infirmité indemnisée.
1920 francs dans le cas contraire. 2o Imtxis-
sible doublement parce que l'intéressé est
éloigné et que nous ne sommes pas méde-
cin. 3° Puisque aucune infirmité considéràe
n'atteint le taux de 85%, le barème en
question ne lui est pas applicable.
Pâquerette, à Oran. — C'est à celui des
conjoints qui assume légalement la garde
des enfants que les majorations d'enfant
d'une pension d'invalidité doivent être
comptées. La qualité di'invalide de guerre
n'exempte nullement celui des conjointe
aux torts et griefs de qui a été prononcé le
divorce, de payer la pension alimentaire
fixée par le tribunal. Non seulement ses
arrérages sont saisjEsables mais il peut être
condamné par le tribunal pour abandon de
famille et subir les conséquences de la flé-
trissure attachée A ce délit.
Bernard B., à Alger. — lo Rien de change
depuis que, sous un autre pseudonyme, j'a-
vais répondu à votie question. Vous ne
pouvez vous mettre on instance de pension
puisque vous n'êtes pas titulaire de la
carte de combattant. Pour l'avenir, voyez
ci-dessus lé lo de la réponse au camarade
Bel Hadri, à F.-Nl. 2° Quant à votre ca-
marade, le jugement lui ayant été notifié
depuis plus de deux mois il ne peut plus
faire appel ; il est forclos.
18 A.S. à Alger. — Vous devez bien com-
prendre que quel que soit mon désir de
renseigner les camarades je ne puis vous
répondre puisque vous m'avouez non seule-
ment avoir perdu tous vos papiers, mais
'même ne plus vous souvenir quel centre
spécial de réforme vous a pensionné, ni
même en quelle année vous avez été visité,
Puisque vous possédez, me dites-vous, un
fascicule de mobilisation, allez a la gen-
darmerie exposer votre cas. On essayera
de débrouiller votre situation.
A.C. n° 2949. — Le cas, Madame, est cou-
tant et n'a nul besoin d'être éclairci. Le
remariage d'une veuve de guerre, n'entraîné
nullement la suppression de la pension
dont elle est titulaire, à raison du délai
de sen premier mari ; mais à dater du jour
du remariage les majorations lui sont sup-
primées :
Ancien volant, Alger. — Vous avez eu
grand tort de refuser cet emploi dans le-
quel vous auriez pu attendre votre nomina-
tion dans le second. Le certificat d'apti-
tude qui vous a été accordé n'était vala-
ble que cinq ans. Il est périmé depuis
seize mois Aucune démarche ne peut vous
relever de cette forclusion. Mettez-vous de
nouveau en instance d'emploi réservé en
suivant la même procédure que la pre-
mière fois.
R. M.
LE RÉARMEMENT DU REICH
Les chantiers navals
et les usines de munitions
travaillent en Allemagne
à plein rendement
Hitler met à l'épreuve
ses capacités de constructions massives
de sous-marins
Londres, 8 mai. — Le rédacteur naval
du « Daily Telegraph » donne les pré-
cisions suivantes sur le réarmement na-
val du Reich.
« L'Allemagne essaie à l'heure actuel-
le sa possibilité de production massive
de sous-marins. Les 12 sous-marins qui
sont actuellement en construction sort
absolument identiques et leurs pièces in-
terchangeables. Au cours de ces derniers
mois une activité fébrile a été notee
dans les dépôts navals.
» Tous les hommes engagés sont des
volontaires qui signent un contrat de
douze ans et il parait qu'il n'en manque
pas.
» Le dépôt des mines de Cuxhaven
qui n'avait, il y a encore peu de temps,
qu'un personnel réduit, travaille à plein
maintenant. L'énorme dépôt de muni-
tions de Dietrichsdorf, près de Kiel, re-
çoit de nouveaux magasins. Plusieurs
centaines d'ouvriers ont été embauches
au dépôt de torpilles de Friedricshorl
situé à la tête du port de Kiel. »
Une réponse officielle du Reich
à l'article d'un journal anglais
Le « News Chronicle » avait reçu
d'une source digne de foi, un rapport
indiquant que le Reich possédait 3.000
avions modernes, qu'il se préparait à en
construire encore 2.000 autres. Avan
de donner de la publicité à ces chiffres,
le « News Chronicle » tint à les sou-
mettre au Ministère de l'air allemand
par l'intermédiaire de son correspondant
à Berlin, lequel a obtenu la déclaration
suivante :
« * L'allégation selon laquelle l'Alle-
magne posséderait 3.000 avions est faus-
se. Nous ne vous donnerons pas le chif-
fre exact, mais nous pouvons dire qu'il
est environ du tiers de celui que vous
indiquez. Dire que l'Allemagne dispo-
sera en deux ans de 7.000 avions nou-
veaux est ridicule. De plus, c'est ou-
blier totalement que les négociation;
commenceront sans doute bientôt en
vue d'une convention aérienne.
» Si l'Allemagne obtient des garan-
ties de sécurité, il lui sera inutile de
continuer à construire des avions. La
question est de savoir si le pacte aérien
qui amènera la réduction des forcer
aériennes de l'Allemagne dénendra de
la France et de la Russie. Comme la
Russie possède 3.000 avions de première
ligne et la France 2000. il est clair que
ces deux pays devront en supprimer une
grande quantité pour que l'Allemagne
arrive à une base de sécurité sans être
obligée de construire d'autres appa-
reils. »
Le programme aérien britannique
On croit savoir oue le programme de
renforcement des effectifs de l'aviation
anglaise qui devait donner à la Gran-
de-Bretagne dans l'année 1938-39 une
aviation de 880 appareils de première
ligne pour la défense exclusive sera, ter-
miné avant la fin de l'année prochaine
et même plus tôt.
Le Reich prépare un emprunt
Berlin, 8 mai. — Le gouvernement
du Reich va contracter un nouvel em-
prunt intérieur dont le montant n'est
pas encore précisé. On croit qu'il s'élè-
vera à 750 millions de marks.' -
Cet emprunt sera contracté auprès
d'une compagnie d'assurances privée et
la caisse d'assurances sociales. Les mo-
dalités de l'opération ne sont pas en-
core déterminées et le taux d'intérêt
semble devoir être fixé à 4,5
Il s'agit de financer un programme
de création de travail.
Les fêtes de Jeanne d'Arc
ont commencé à Orléans
Orléans, 8 mai. — Les fêtes commé-
moratives de la délivrance d'Orléans en
1429 par Jeanne d'Arc, ont commencé
hier.
Une fanfare a annoncé à midi, du
haut de la tour de la ville, l'anniversaire
fameux et le beffroi a sonné les quarts
d'heure jusqu'au soir.
A 21 heures, un défilé composé des
troupes de la garnison, est allé de l'em-
placement du fort des Tourelles où
Jeanne d'Arc combattit, jusqu'à l'hôtel
de ville. Puis la municipalité s'est ren-
due sur le parvis de la cathédrale et a
remis à Mgr Courcoux, évêque d'Orléans,
l'étendard de Jeanne d'Arc.
Durant la nuit les tours de la cathé-
drale ont été illuminées.
Ce matin, dans la même cathédrale
en présence de toutes les notabilités de
la ville, le R.P. Padi, provincial des Do-
minicains, a prononcé le panégyrique de
la grande sainte française.
Dans l'après-midi les troupes ont ren-
du hommage à l'étendard de Jeanne.
Mlle Cotillon
la célèbre "victime"
de l'inspecteur Bonny
ouvre un bar
aux Batignolles
Et pour manifester sa gratitude
à l'égard de l'inspecteur elle vend
des « olives à la sauce Bonny »
Paris, 8 mai. — Au 52 du boulevard
des Batignolles, Mlle Cotillon, à qui ses
démélés avec Bonny ont valu quelque
célébrité, a ouvert un bar et un maga-
sin de comestibles. Elle espère ainsi re-
venir aux jours prospères qu'elle connut
avant de devenir, s'il faut en croire ce
qu'elle a déclaré au tribunal, la victi-
me de Bonny.
Bonny, agent de publicité, telle est
la nouvelle incarnation du gentleman
policier, car sans aucun doute Mlle Co-
tillon, en butte au chantage de l'ins-
pecteur, est beaucoup plus connue, si-
non p'us avantageusement, que Mme
Salviati. Mlle Cotillon n'a évidemment
pas commis l'erreur tactique qui eut
consisté à orner la façade de son bar
du nom qu'elle porte désormais. Elle a
donc mis toutes les chances de son
côté et elle s'emploie avec fièvre au
'anr'ement de sa boutique.
Elle va d'un comptoir à l'autre, pose
p-ur les photographes, distribue aux
badauds qui encombrent le trottoir des
prospectus tricolores, presse son per-
sonnel à se montrer plus actif, glisse
du cerfeuil sous le ventre d'un gros pois-
son, trouve moyen d'expliquer que chez
elle on boira de l'asti et qu'on a perdu
beaucoup de temps parce que les ou-
vriers ont cassé une glace.
Mlle Cotillon n'en a cure. Elle se glis-
se derrière le comptoir, débouche d'un
tournemain une bouteille et souhaite à
son interlocuteur :
— A votre santé !
Le mot « santé » évoque irrésistible-
ment le souvenir de Bonny et la grande
question est de savoir si le gentleman-
policier honorera le bar Cotillon de sa
présence, le jour de l'inauguration ?
Sur ce point, Mlle Cotillon a déclaré
après réflexion, qu'elle ne comptait
guère sur ce concours, les affaires de
Bonny l'obligeant à récuser toute obli-
gation mondaine.
Toutefois sa gratitude à l'égard de
l'inspecteur exigeait qu'elle lui rendit
un hommage précis et c'est dans un
esprit de profonde reconnaissance
qu'elle a baptisé les olives du bar Co-
tillon — olives de la maison. de san-
té, si l'on peut dire - « olives à la
sauce Bonny ».
Le gouverneur général
Merlin a succombé
victime d'une intoxication
Il avait occupé les principaux
postes administratifs
de la France d'outre-mer
Paris, 8 mai. — M. Martial Merlin,
gouverneur général honoraire des co-
lonies, est décédé à la suite de l'intoxi-
cation qui avait nécessité son transport
à l'hôpital.
Le défunt avait occupé aux cours
d'une longue et brillante carrière les
principaux postes administratifs de la
France d'outre-mer.
Né à Paris, le 20 janvier 1860, M.
Martial Merlin était entré dans l'admi-
nistration coloniale en 1887 comme ré-
sident aux iles Gambier.
En 1889, il est aux iles Marquises, puis
au Sénégal en 1891, administrateur de
première classe, jusqu'à sa nomination
en 1896 au rang d'administrateur prin-
cipal.
Affecté au Congo en 1897, il y fut
chargé des fonctions nouvellement
créées de secrétaire général. En 1898-
1899, il y remplit les fonctions de com-
missaire général intérimaire en l'absen-
ce du titulaire, M. de Lamothe.
Secrétaire général à la Martinique en
1899 ; gouverneur de la Guadeloupe en
1901, M. Merlin revient en Afrique le
premier octobre 1902, comme secrétaire
général du gouvernement général de
l'Afrique Occidentale française, poste
dans lequel il rendit les plus éminents
services. Gouverneur de première classe
en 1906, il assuma les intérim du gou-
verneur général Roume, puis fut affec-
té à Brazzaville en qualité de gouver-
neur général de l'Afrique Equatoriale
française, poste qu'il occupa pendant
la guerre.
Au cours de cette période il fut ame-
né à participer à l'organisation et à la
conduite d'une colonne de secours au
Cameroun, ce qui lui valut d'être cité
à l'ordre de la nation.
Après la guerre, M. Merlin fut suc-
cessivement gouverneur général de Ma-
dagascar, de l'Afrique Occidentale fran-
çaise, de l'Indochine et, après sa retrai-
te, le Gouvernement français le désigna
comme délégué permanent à la Com-
mission des mandats auprès de la So-
ciété des nations.
M. Martial Merlin était grand officier
de la Légion d'honneur depuis 1923.
Dans tous les postes qu'il occupa M
Martial Merlin se distingua par sa com-
préhension rapide des problèmes com-
plexes de colonisation et par son souci
constant de veiller à la fois aux intérêts
matériels et moraux des populations in-
digènes sans rien sacrifier des droits
imprescriptibles de la France qu'il pla-
çait au-dessus de toutes ses préoccupa-
tions.
En 1924, au cours d'un voyage à Can-
ton, qu'il effectuait en qualité de gou-
verneur général de l'Indochine. il avait
par miracle échappé à un complot com-
muniste qui fit autour de lui plusieurs
victimes.
Le courrier aérien
Paris-Maroc
tue un curieux
après un atterrissage
forcé
Blois, 8 mai. — Vers 20 h. 30, un
avion piloté par l'aviateur Mermoz,
transportant le courrier du Maroc, a été
contraint par suite de la brume, d'at-
terrir dans un champ de la colonie péni-
tentiaire de La Motte-Beuvron.
Peu après, au moment où l'appareil
reprenait sa position de départ, l'hélice
atteignit M. Dubois, surveillant de la co-
lonie qui fat tué. L'hélic ayant été bri-
sée, les aviateurs sont partis en auto-
mobile pour - Paris avec le courrier.
Le conflit italo-abyssin
Cent mille hommes pourront être
mis en mouvement à la fin de l'été
sur les confins d'Ethiopie
Rome, 8 mai. — Les nouvelles mesures
prises par le duce vont doubler le chif-
fre des effectifs italiens massés à la
frontière de l'Abyssinie. Jusqu'à pré-
sent l'Italie avait environ 50.000 hom-
mes en Afrique Orientale, on peut donc
considérer qu'à la fin de l'été, c'est-à-
dire au moment où la saison des pluies
étant finie les opérations militaires
pourraient commencer, l'Italie dispose-
rait de 100.000 hommes susceptibles
d'être mis en mouvement sur les confins
d'Ethiopie. ,
PAUVRES GOSSES ��
Quatre enfants
martyrs
sont retirés
à leurs parents
Pendant que les deux aînés allaient
mendier, les deux plus jeunes étaient
enfermés dans une chambre d'hôtel
Paris, 8 mai. — Le gérant d'un hô-
tel de la rue Ledton informait le com-
missaire du quartier de Plaisance que,
danj une chambre de son établissement,
deux enfants pleuraient depuis plu-
sieurs heures et que la porte de la
ci.ambre était fermée à clef.
Des voisins, pris de pitié, décidèrent
de sortir les pauvres petits par la fe-
nêtre à l'aide d'une échelle et leur
donnèrent à manger. Puis le commis-
saire les fit amener au commissariat
où on les réconforta.
Ils avaient été enfermés par leurs
parents, Lucien Cailleux, trente-cinq
ans, et Adèle Braconnier, vingt-neuf
ans. Deux autres enfants du même cou-
ple, âgé de six ans et quatre ans, qui
mendiaient dans la rue, étaient ame-
nés au commissariat par des agents.
Comme à une heure du matin leurs
parents n'étaient pas rentrés, le com-
missaire fit envoyer les quatre petits
a l'assistance publique.
A peine les- enfants étaient-ils par-
tis que les parents, amenés par deux
agents, arrivaient au commissariat. Ils
passèrent la nuit au poste et, hier ma-
tin, M. Weber les interrogea. Malgré
la matérialité des faits, ils furent re-
mis en liberté. La procédure est néan-
moins commencée pour que la déchéan-
ce paternelle soit prononcée contre eux.
Un enfant succombe
à de mauvais traitements
Saint-Omer, 8 mai. — Le docteur
Delvalle, appelé à Tully, pour donner
,::es soins à un jeune enfant, Désiré De-
labie, âgé de cinq ans, le trouva dans
un état tellement grave qu'il prescrivit
on transfert immédiat à l'Hotel-Dieu.
Mais Désiré Delabie rendit le dernier
soupir.
Comme le corps portait des tracer
t'le coups, le docteur refusa le permis
.;'inhumer. L'autopsie a révélé que la
mort était consécutive aux privation:
qt aux mauvais traitements.
Un couple dénaturé
est condamné à Lille
Lille, 8 mai. — Les époux Soffy, qui
avaient martyrisé un enfant de 4 ans
qui leur avait été confié, ont été con-
damnés par le tribunal de Lille, le
mari à 6 mois et la femme à 1 mois
de prison.
Le garde des Sceaux
recommande aux tribunaux
d'être sévères pour les auteurs
de crimes et délits
dont sont victimes des enfante
Paris, 8 mai. — M. Georges Pernot,
ministre de la Justice, vient d'adres-
ser aux procureurs généraux une circu-
laire dans laquelle il leur recommande
de veiller à l'application stricte des lois
en ce qui concerne la répression des cri-
mes et délits dont les enfants sont les
victimes.
« Il appartient aux magistrats du
parquet, dit le garde des Sceaux, de re-
quérir la stricte application de la loi
pénale contre les criminels et les dé-
linquants dont les victimes sont des
êtres sans défense, auxquels la société
se doit d'accorder une protection parti-
culièrement vigilante. La. crainte de
châtiments exemplaires constitue un
des moyens propres à assurer cette pro-
tection.
» Vous voudrez donc bien veiller per-
sonnellement à ce que vos substituts ap-
portent la plus grande diligence dans
l'exercice des poursuites engagées à l'oc-
ca.sion d'infractions dont les enfants
ont été les victimes et prennent contre
les coupables des réquisitions très éner-
giques.
» Je compte sur votre vigilance pour
interjeter appel aux décisions rendues
en cette matière par les tribunaux cor-
rectionnels toutes les fois que vous ju-
gerez insuffisantes les peines pronon-
cées par les tribunaux. »
Un enfant de onze ans
se jette à la mer et sauve le fils
d'un gardien de phare
Saint-Brieuc, 8 mai. — A Lézar-
drieux, Yves Lasbleiz, onze ans, fils
d'un marin de commerce de la localité,
s'est courageusement jeté à l'eau, au
moment de la pleine mer, et a réussi,
en luttant désespérément contre les
flots, à saisir et à ramener sur la ber-
ge un de ses petits camarades, Antoine
Caponi, âgé de six ans, fils du gardien
de phare, accidentellement tombé à
l'eau.
D'autre part, à Douarnenez, des mé-
dailles de sauvetage ont été remises à
Henri Guilloub, également âgé de onze
ans, et Henri Cabellic, sauveteurs de
deux personnes qui allaient se noyer.
L'agitation paysanne
Un émule de M. Dorgères
est inculpé
de tentative d'organisation
de refus de l'impôt
Rouen, 8 mai. — M. Le Roy, juge
d'instruction à Rouen, vient d'incul-
per M. Suplice, président du comité
de défense paysanne de la Seine-In-
férieure, de tentative d'organisation de
refus de l'impôt.
M. Suplice a, en effet, publié un
tract invitant les cultivateurs à offrir
de payer les impôts en nature s'il leur
était impossible de les payer en' es-
pèces.
La répression internationale
du terrorisme
LE COMITE A TERMINE
LES TRAVAUX
DE SA PREMIERE SESSION
Genève, 8 mai. — Le comité institué
après l'assassinat du roi Alexandre. et
de M. Barthou pour la répression inter-
nationale du terrorisme, a terminé au-
jourd'hui les travaux de sa première
session, sous la présidence du comte
Carton de Wiart.
Le représentant de la Belgique a
transmis au conseil un rapport préli-
minaire contenant un avant-projet
d'articles destiné à constituer la pre-
mière partie de l'avant-projet de con-
vention que le conseil lui a donné mis-
sion d'élaborer.
Il a été entendu que la seconde ses-
sion de ce comité, au cours- de laquelle
celui-ci s'occupera du projet de la créa-
tion d'une cour pénale internationale
qui lui a été présenté par les déléga-
tions de la France, de l'Espagne, de la
Roumanie et de la Belgique, s'ouvri-
rait vers la fin de l'assemblée ordinai-
re de la Société des nattons, soit.. la
fin septembre au plus tôt.
DERNIERE HEURE
Les mesures
d'assainissement
du marché du blé
sont arrêtées
Les formalités d'importation
des farines entre la métropole
et l'Algérie
Paris, 8 mai. — L' « Officiel » publie:
1° Un décret aux termes duquel les
farines importées de l'Algérie dans la
métropole ou de la métropole en Al-
gérie devront être obtenues en incor-
porant, en mouture, les pourcentages
réglementaires de blé stocké ou repor-
té obligatoires respectivement dans la
métropole ou en Algérie.
Lorsque les pourcentages réglemen-
taires à l'emploi de blé de report et de
blé de stockage ne sont pas identiques
dans la métropole et en Algérie, ces
farines devront, pour obtenir les titres
de mouvement nécessaires à leur circu-
lation dans le territoire importateur,
être accompagnées d'attestations d'équi-
valence dans les conditions fixées res-
pectivement par le ministre de l'Agri-
culture ou par le gouverneur général
de l'Algérie.
La circulation des farines
de blé tendre d'Algérie
dans la métropole
2° Un avis du ministre de l'Agricul-
ture informant 'les négociants intéres-
sés que les titres de mouvement néces-
saires à la circulation sur le territoire
métropolitain des farines de blé tendre
en provenance d'Algérie ne seront dé-
livrés que sur présentation d'une attes-
tation A.E. de 100 kilogrammes pour 350
kilos de farine introduite. L'attestation
A.E. présentée sera frappée d'un cachet
d'annulation lors de la délivrance du
titre de mouvement. Le volant no 2
restera joint audit titre, le volant n° 3
sera renvoyé au comité interprofession-
nel de contrôle des importations, 28.
boulevard Raspail, Paris.
Les prescriptions ci-dessus seront ap-
plicables à toutes les marchandises
ayant quitté l'Algérie postérieurement
au 8 mai, à minuit, le connaissement
du navire faisant foi de ladite date.
Au comité d'organisation
et du contrôle du marché
des céréales
3° Un arrêté ministériel désignant le
président du Comité national de la
grande meunerie industrielle pour faire
partie de la commission permanente du
Comité national d'organisation et de
contrôle du marché des céréales.
MM. Marchandeau et Rollin
inaugureront à Bruxelles
les sections françaises
Ge l'Ex", tion
Paris, 8 mai. — M. Marchandeau, mi-
nistre du Commerce., se rendra le 10
mai à Bruxelles pour l'inauguration de
la section française de l'Exposition in-
ternationale.
M. Louis Rollin, ministre des Colo-
nies, se rendra à Bruxelles la semaine
suivante pour l'inauguration du pavillon
colonial français de l'Exposition.
Devenu subitement fou
un père égorge ses deux filles
blesse grièvement la troisième
et se suicide
Cordoue, 8 mai. — Au village de
Lucena un père, pris d'un accès de
folie consécutif à la mort de son fils,
a pénétré dans la chambre où ses
filles faisaient la sieste et a égorgé les
deux aînées âb.es de vingt-deux et
vingt ans.
La cadette, âgée de quatorze ans, bien
que grièvement blessée, a réussi à s'en-
fuir, mais dans sa frayeur s'est jetée
dans un puits aggravant encore ses
blessures.
Le meurtrier s'est suicidé en se frap-
pant au cœur avec le couteau qui avait
servi aux crimes.
Par deux fois, il était passe dans la
chambre où reposait son cinquième en-
tant, un fils, sans lui faire aucun mal.
Les cours des vins
sur les marchés méridionaux
Sète, 8 mai. — Le marché reste lourd
avec tendance faible et affaires ré-
duites. Les cours s'établissent autour
de 40 francs l'hectolitre pour les vins
d? pays, les hauts degrés étant plus
délaissés.
Bien que les transactions manquent
toujours d'ampleur, il semblerait qu'il y
ait, depuis ces derniers jours, un peu
plus de demandes. Le commerce com-
mencerait-il à se rendre compte que
les prix actuels sont particulièrement
bas et intéressants ?
La propriété les accepte contrainte
et forcée, mais elle peut se ressaisir.
En effet, l'effondrement des cours a
provoqué des mouvements profonds dans
les milieux viticoles et le Gouverne-
ment a été sollicité pour intervenir.
Nous croyons savoir que des mesures
Immédiates sont envisagées dans les mi-
lieu:: ministériels et que la décision est
imminente.
Les intéressés doivent donc suivre la
situation de très près.
En ce qui concerne les vins algériens,
les prix sont également faibles. maL
les transactions marquent une activité
légèrement accrue.
Au cours de la dernière semaine les
arrivages ont atteint 45.560 hectos, dont
41.480 hectos venant de l'Afrique du
Nord et 4.080 hectos venant d'Espagne
La tendance générale reste faible mais
les milieux bien informés estiment
qu'un redressement est prochain, grâce
à l'intervention des pouvoirs publics
Cote de la chambre de commerce :
vins de pays, rouge ordinaire et rosé :
4,25 à 4,50 ; rouee supérieur : 4.50 à ?
francs ; blanc, 4,50 à 5 francs le degré
Vins d'Algérie, rouge et rosé, 6,25 9
£ >',75 ; blanc 6.75 à 7,25 ; mutés, tous cé-
pages, 6 à 6,75 le degré pris quai Sète
Alcools pas d'affaires.
Sur le marché de Leztgnan-Corbipre
les cours n'ont pas fléchi davantage cet-
te semaine mais restent assez peu sou-
tenus. Les affaires sont calmes et la
propriété est inquiète.
Au vignoble le beau temps semoie re-
venu et la végétation est très belle. On
pratique des sulfatages préventifs sur
divers points.
Cours des vins du Minervois et des
Corbières, de 4,25 à 4,75 le degré avec
appelation d'origine.
MARCHE DES ALCOOLS LIBRES
Paris, 8 mai. — Cours de clôture :
courant, 425 ; prochain, 430 à 432,50;
juillet, 430 ; 3 de juin, 440 ; juillet-
août, 440 ; septembre, 437,50, tous payés.
Tendance ferme, affaires actives, bonne
demande du découvert.
Ventes déclarées : disponible et cou-
ra- 630 hectos ; de la campagne en
cours, 1.190 hectos ; en circulation, 72
lots ; stock général, 31.814 hectos dont
28.751 hectos d'alcool arbitré.
Les Cortès accordent
la confiance
au nouveau
cabinet Lerroux
Madrid, 8 mai. — Le nouveau cabinet
Lerroux s'est présenté aux Cortès. En
présence d'un nombreux public M. Ler-
roux a lu la déclaration ministérielle et
immédiatement après, s'est ouvert le
débat politique.
Le gouvernement avait posé la ques-
tion de confiance sur son programme.
La confiance lui a été votée par 189 voix
contre 22.
Le séjour de la division navale
française à Naples
OFFICIERS ET MARINS
ONT ETE CHALEUREUSEMENT
ACCUEILLIS PAR LES AUTORITES
ET LA POPULATION
Naples, 8 mai. — A 14 h. 30 les offi-
ciers des navires italiens ont rendu vi-
site au carré des officiers des navires
français. La visite a été rendue par
les officiers français.
A 15 h. 30, les autorités de la ma-
rine et de l'armée, les autorités civiles
et fascistes, le comité napolitain Italie-
France, salués à la coupée par les sal-
ves d'usage, sont montés à bord de
l' « Algérie » et ont été reçus par
l'amiral Mouget.
A 16 heures, ce dernier a rendu leur
visite au commandant du 4* groupe de
la milice fasciste et au secrétaire fédé-
ral tandis que le contre-amiral de La-
borde r lait rendre leur visite au chef
de l'aéronautique et au chef de la pro-
vince.
Au cours de ces visites, les honneurs
militaires ont été rendus et la mu-
sique a joué la c Marseillaise » et la
marche royale.
L'après-midi, les officiers et marins
français débarqués ont été fêtés avec
une cordiale courtoisie par les marins
italiens.
Ce soir, à 20 heures, à l'amirauté,
un diner a été cffert par l'amiral Bur-
zagli en l'honneur des amiraux de
l'état-major français.
Le Conseil supérieur
de la coopération agricole
a tenu sa première séance
sous la présidence de M. Cassez
-
Paris, 8 mai. — Le conseil supérieur
de la coopération agricole a. tenu sa
première séance sous la présidence de
M. Cassez, ministre de l'Agriculture.
La réunion a été consacrée à l'examen
du statut de la coopération agricole.
Le conseil a reconnu la nécessité du vo-
te prochain d'un texte de loi définis-
sant les coopératives agricoles et ap-
portant toutes les précisions utiles quant
à leur régime juridique et fiscal. Les
incidences du statut viticole du 24 dé-
cembre 1934 sur la situation d'un certain
nombre de caves coopératives ont été
ensuite examinées.
L'affaire du comptoir
Lyon-Alemand
Paris, 8 mai. — Cet après-midi ont
continué les débats de l'affaire du comp-
toir Lyon-Alemand.
La cour, après avoir entendu l'avocat
général qui a demandé l'arrestation im-
médiate d'André Vincent, dès que l'arrêt
sera rendu et M* Schmoll pour la partie
civile, a renvoyé son arrêt au 22 mai
Le général Caiaez est mort
ParLe;, 8 mai. — Le général Caisez,
commandant en second et directeur des
études de l'Ecole supérieure de guerre,
est mort à Paris.
Les chambres de commerce
de France
s'opposent à la dévaluation
du franc
Paris, 8 mal. — L'assemblée des pré-
sidents de chambres de commerce s'est
prononcée avec force contre toute déva-
luation monétaire.
Par un vœu adopté par 126 membres
cette assemblée a conclu.
« Considérant que lu position du
franc français fortement gagé à 80 p.
100 par l'encaisse métallique or ne sau-
rait être touchée que par une persis-
tance des déficits budgétaires.
« L'assemblée demande aux pouvoirs
publics d'enlever tout prétexte aux at-
taques intérieures ou extérieures contre
le franc en prenant d'urgence des me-
sures propres, suivant les déclarations
même du ministre des Finances, à
équilibrer !e budget, à réduire les dé-
penses publiques, à alléger les charges
fiscales et à faire baisser le prix de
la vie..
Le régime de la presse
va subir en Tunisie
d'importantes modifications
Tunis, 8 ma! (de notre correspondant
particulier). — Le régime de la presse
dans la Régence est sur le point de su-
bir d'importantes modifications, provo-
quées par certains écarts de plume dont
l'outrance a provoqué quelques incidents
as:—j sérieux.
Samedi, les délégués des journalistes,
MM. Adrien Tillot, Martin Gallini, Re-
né Pelatan, Georges Curie, Gérard Au-
mont, ont été reçus à la résidence gé-
nérale. Après un exposé du projet, un
intéressant échange de vues eut lieu.
Lundi les directeurs de journaux
étaient reçus à leur tour et M. Pey-
routon les entretint des modifications
qui seront apportées au régime de la
presse.
Notre confrère « Tunis-Soir. croit
savoir que trois décrets verront le jour
prochainement.
Le premier a trah aux rapports en-
tre le gouvernement et la presse locale;
le second. re: ¡tif aux rapports entre
employeurs et employés, étendrait donc
à la Tunisie l'application du statut pro-
fessionnel des journalistes, récemment
voté par les Chambres ; le troisième
enfin prévoirait la constitution d'un or-
dre pour la protection du titre de jour-
naliste.
M. Dupla. conseiller juridique et de
législation du Gouvernement, a étudié
tous les textes se rapportant à cette
question.
Avis de décès
Remis dans nos bureaux après 23 heures
Les familles Scotto. Liguori, Focone et
alliées vous font part du décès de leur
regretté
Monsieur Gabriel LIGUORI
survenu à Alger, le 8 mal. Ses obsèques
auront lieu aujourd'hui, à 16 heures.
Réunion au domicile mortuaire, voûte
Quai Nord, 23.
P. FUNEBRES DE LA VILLE D'ALGER
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