Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1922-08-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 août 1922 24 août 1922
Description : 1922/08/24 (A11,N4703). 1922/08/24 (A11,N4703).
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7580186p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
10 Centimes
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
Bureau de Publicité à Paris. i6. Rue de la Grange-Batelière
10 Centimes
- v -
- f: JEUDI 24 AOUT 1922
.- ABONNEMENTS:
p. * 3 meis ; mois Un ai
Alger, Algérie.. 9 fiv -18fr. 30 fr.
France, Tunisie. 12 - 24 48
Etranger. 15 30 60
Envoyé* 0 fr. 50 pour changement d'adresse
Rêdaction-Admjnjstration
g6. Boulevard Carnot, 26
* Téléphone : 20-54
OXZIEME AMfiK - NO 4705
ANNONCES
A Alger : Au Journal, 26, Iioulev. Carnot
— A l'Ageuca Havas, 72, rue (flsly
A Paris.: A l'Agence Havas, 8, place de la,
tJaurse; et dans toutes ses- Saceurs&les
• en Province et à l'Etranger.
L'Êcho d'Alger est désigné pour lin-
sertion des Annonces légales et juài-
ciaires.
BUREAU-ANNEXE : 46, rue dTItly
Téléphone : 21-73
Lire aujourd'hui
Pour nos Enfants
La Situation
* diplomatique
-1
Paris. 23 août. — De notre correspondant
spécial : ,,
La pauvre Autriche, depuis wngu;:IIW"
déjà, faisait peu parler d'elle., Elle souf-
frait en silence et c'est à peine SL, de
temps à autre, le mutisme dont elle s'en-
veloppait, était rompu par quelque gémis-
sement arraché à sa misère. Ce n'est d'ail-
leurs pas,.q sort L'Entente y compatissait. Dernier e-,
ment encore, la France lui faisait une
avance de 55 millions de francs or Mais
ce n'est là qu'une goutte d'eau dans le
gouffre d'un pays ruiné, où la couronne
ne vaut plus que la millième partie de son
taux réel. Lentement donc, mais sûrement,
VAutriche s'acheminait vers la ruine to-
tale, prélude de sa désagrégation. C'est là
qu'après des essais gouvernementaux aussi
divers qu'également infructueux, on a vu
arriver au pouvoir un évêque, en qualité
de chancelier. Hissé sur le pavoi par le
parti chrétien-social, «rMgr* Seipel .esf un
personnage plutôt énigmatique." Ses pre-
mières démarches le sont aussi; c'est ce
qui fait que la curiosité générale se trouve
-- ramenée vers Vienne et vers ce qui s'y
passe. -
- Mgr Seipel est un de ces prélats autri-
chiens qui, à un esprit ultramontain très
accentué, joignent une profonde horreur
de la Prusse. Aussi n'a-t-on pas été peu
surpris d'apprendre que le nouveau chan-
celier, pour inaugurer ses fonctions, pro-
jetait un voyage à Berlin, en même temps
qu'à Prague. Qu'allait-il faire dans ces
deux captées s
A Prague, il a été éconduit avec une
douce fermeté par M.1 Bénès, auquel il
n'offrait pas moins que d'annexer l'Autri-
che à la Tchécoslovaquie. Les. Tchéco-
slovaques, en effet, qui n'ont pas oublié
le joug abhorré des Allemands, ne se sou-
cient guère de payer un agrandissement
territorial de l'adjonction d'un formidable
contingent d'Allemands, qui ne tarderaient
pas à imposer leur loi au pays-tout entier.
Est-ce c une annexion analogue que Mgr
SeiDel va proposer à Berlin, où il vient
d'arriver PjOeci serait beaucoup plus grave,
"—cor"tl heurterait de front une des clauses
capitales du traite de Saint-Germain, qui
interdit à l'Autriche toute aliénation de son
indépendance, sauf autorisation spéciale et
expresse de la Société des Nations. Des
observations plutôt sévères, de la part des
alliés, ne tarderaient pas à parvenir à
Vienne. Aussi se demande-t-on à quoi rime
une telle démarche, surtout à une heure
où l'effondrement du mark met le Trésor
allemand dans un état de ruine qui se rap-
proche fort de la situation du Trésor autri-
chien. Unir ainsi deux banqueroutes, ne
paraît, à première vue, pas très politique.
S'agit-il simplement de nouer des rela-
tions privées entre financiers et industriels
d'Allemagne- et d'Autriche? Alors, pour
cela, il n'est pas besoin de Mgr Seipel;
son intervention officielle ne pourrait au
contraire que compromettre les tractations
entre particuliers des deux pays.
Que vient donc chercher le chancelier à
Berlin, où l'on se montre fort surpris de
sa visite, déclarant qu'on en ignore abso-
lument l'objet? On y a, d'ailleurs, assez
d'autres soucis pour juger fort inopportun
de soulever en ce moment l'affaire d'une
annexion qui ne passerait pas inaperçue et
mettrait l'Allemagne en fâcheuse posture
vis-à-vis des alliés.
Une information venant de Londres pro-
jette un rayon de lumière sur ce que re-
cèle de mystérieux le voyage du chancelier
autrichien. Son vrai but ne serait ni Pra-
gue, ni surtout Birlin. Pur masque que
tout cela; tandis que 'Mgr Seipel cherche-
rait en réalité à parvenir à Munich, où des
intrigues seraient déjà nouées entre lui et
les monarchistes bavarois, avec adjonction
de quelques délégués hongrois qui s'y ren-
contreraient également, comme par ha-
sard.
- Il faudrait, var conséquent, croire que
nous assistons à une résurrection du plan
caressé de longue date parr les monarchis-
tes de Bavière, d'Autriche et de Hongrie,
ie relever le trôné des Habsbourg, en con-
centrant aux mains de l'héritier de cette
iynastie, les territoires autrichien, bava-
rois et hongrois.
C'est parce que l'on sent à Berlin qu'il
retourne de quelque chose de pareil, qu'on
y fait plutôt froid accueil à Mgr Seipel.
On soupçonne que la réussite de ses pro-
jets aboutirait à une grave atteinte portée
à l'intégrité du Reich germanique, et c'est
sans joie qu'on verrait se constituer un
Empire sud-germanique qui de Vienne
ferait une concurrence redoutable pour
Berlin et désagrégerait l'Empire pat la sé-
cession de la Bavière.
- Il y a ainsi peu de chances pour que
Mgr Seipel réussisse dans ses démarches.
Elles sont néanmoins à surveiller, car la
réalisation de ses projets entraînerait im-
médiatement dans l'Europe centrale un
bouleversement qui ne serait vas sans dan-
ger pour la paix du mqnde.
Le prélat autrichien affecte l'allure d'un
homme profondément découragé par l'état
lamentable de son pays. Mais if n'est pas
sûr du tout qu'il s'abandonne sincèrement.
Sous sa robe violette pourraient s'agiter
des conceptions fort éloignées de la démo-
ralisation.
GUY DE SAINT-CLAIR.
Promotion Violette
-.. "-'
OFFIC-IERS DE L'INSTRUCTION
PUBLIQUE
Sont promus officiers'de l'instruction pu-
blique MM. Billon, instituteur au petit lycée
Carnot à Tunis.
Calamet,. directeur d'école publique à Ko- j
léa; Carbon, sous-économe au lycée d'Alger;
Collin. Président de la ligue de l'enseigne-
ment à Tizi-Ouzou ; Combernous, profes-
seur adjoint au lycée d'Oran. ; Crespo. prési-
dent d'honneur de la société de préapprentis-
sage à Alger.
Dantan. maître de conférences à la Facul-
té des sciences d'Alger; Dematons, institu-
teur public à Alger; Fages. membre du Con-'
seil d'administration du collège de Tlemcen ;
Féraud. créateur des écoles indigènes, à Al-
ger; Ferlet, préfet du département d'Oran :
Figière, commis au secréatariat de facultés
à l'Université d'Alger ; Foiltier, contrôleur
civil, archéologue à Tunis.
Mme Galmiche, directrice d'école à la Mar-
sa (Tunisie); Gàrbeiron, membre du comité-
directeur de l'association des anciens élèves
du. lycée Carnot à Tunis ; Mlle Garrigues
irstitutrice au lycée de jeunes filles d'Alger;
Gros, instituteur à Nabeul (Tunisie).
Marquet, directeur d'école à Tunis ; Ma-
zas, télégraphiste du service météorologique
de l'Algérie (Alger) ; Mizzoni, président de
l'Université populaire à Bône ; Morris, se-
crétaire général de la préfecture de Cons-
tantine.
Mme , Pozzo, institutrice au lycée de jeunes
filles d'Alger.
Ravel, directeur d'école à Tunis ; Recquier,
instituteur oublie à Oran.
Sa;ali Alged ben Mohammed, agha des
Mediadja, commune mixte du Chéliff; Mme
Seguela, directrice d'école primaire à Aïn-
Sefra. - -, ",..
* OFFICIERS D'ACADEMIE -."
Sont nommés officiers d'académie : MM.
Albert, instituteur à Alger ; André Célestin,
dit Moura. directeur d'école publique à
Oued-Amizour (Constantine); Mme Audibert,
directrice d'école maternelle à Oran.
Mme Barbi. née Auvergne, maitresse de
chant au lycée de jeune filles. AIg-er; Mme
Barby. directrice de l'école maternelle d'ap-
plication à Oran ; Bassac, insituteur à Oran ;
Baylac, instituteur à l'école indigène d'Af-
freville •; Mme Beau, née Davin, commis
d'administration au collège de Tunis : Ben-
naceur Mohammed, professeur d'arabe à la
grande mosquée d'Alger ; Berger, prépara-
teur au Lycée de Tunis; Besombes, direc-
teur d;'école à Aïn-Tédélès ; Blanche, direc-
teur d'école publique à Sidi-bel-Abbès : Mme
BLunt. directrice d'école publique à Saint-
Eugène. Alger: Bordes, directeur d'école pu-
blique à Mostaganem ; Bouilly, instituteur
bEc. déiaché au collège de Philippeville ;
Bourbadii Hamida, instituteur adjoint indi-
gène à Guelma ; Brune, instituteur adjoint
à l'école publique de Philippeville ; Camina-
de, instituteur public à Ma.ison-Carrée.
Cariou, instituteur public à Bône ; Mme
Garrier, charg-ée" du service intérieur de
l'internat de» garçons à Gabès (Tunisie) ;
Mlle Casanova, institutrice publique à Ak-
bou ; Chauvet. institùfeur public à Alger î
! Chérif Mohammed, surveillant - 'd'immeubles
au collège Sadiki, à Tunis ; Mlle Clarion,
institutrice adjoints publique a Philippevil-
le ; Mme Glaverie, directrice d'école tmbli-
que à Philippeville ; Mlle Colien Solal. ÜHrt-
tresse du cours complémentaire à Bône ;
Coissieux, instituteur publi.c à Bône ; Co-
mes, instituteur public détaché au collège
de Philippeville ; Mme Cour, institutrice ad-
jointe à l'école publique de Constantine ;
Cuni, directeur d'école à Oran : Curnel. ins-
tituteur public à l'école- indigène de Blida.
Delage, président de la Ligue de l'Ensei-
gnement à Orléansville ; Delave, directeur
de 1 école de teinturerie-à Alger ; Delvért
professeur au lycée d'Alger; Demazeau. ins-
tituteur public, détaché.au collège'de Blida ;
Deram, directeur d'école publique à La-
gliouat ; Dijou, instituteur public à Alger ;
Dormoy, instituteur public à Sidi-bel-Abbès;
Doveb Moktar, professeur de calligraphie
arabe au collège Sadiki et dans. diverses éco-
les de Tunis ; Mme Drudt, née Falcouet,
surveillante au petit lycée de Tunis ; Du-
boucher. chef de travaux à la Faculté de mé-
decine et de pharmacie d'Alger ; Dumas,
dit Louis, instituteur public à l'école indi-
gène d'Alger ; Mme Dupont, née Robinot,
institutrice à l'école indigène de garçons de
Mascara ; Durand, institeur public à Oran ;
Duvian, instituteur public à Oran.
- El Hadj ben Ali Othane, mouderrès à Tol-
ga. territoire de Touggourt; Estorges. di-
recteur d'école publique à \ollo.,
Faurej instituteur public à Oran ; Mme
Fiorini, institutrice adjointe .publique à Guel-
ma; Mlle Fremèntin, directrice d'école pu-
blique à-Alger; Mlle Fremiet, institutrice pu-
blique à Bougie.
Gardié, directeur d'école à Sidi-bel-Abbès;
Mme Gindre. née Gav. professeur de cours
complémentaires à Oran ; Grassioult, inspec-
teur d'enseignement primaire indigène à Al-
glré ; Grelier. instituteur public à Alger.
- Nacène Ali ben Lhacène, interprète judi-
ciaire à Maison-Carrée, professeur d'arabe ;
Hammadou, instituteur public à Sidi Boumed-
dine ; Mlle : Herbo, institutrice adjointe à
l'école publique de Bougie ; Hugues, profes-
seur a 1 école primaire supérieure de Maison-
Carrée. -,
Mme Jourda, directrice d'école publique à
Uonstantine. *
Mlle Laporte. directrice d'école publique
à Alger ; Lassere, instituteur public à Al-
ger ; Mlle Lemaitre. directrice de l'école pri-
maire de Mostaganem; Mme Loustric, jiée
Arnaud, directrice de l'école maternelle à
Alger; Mme Lyobard. née Bois, directrice
de l'école primaire de Tlemcen.
Magnou, directeur de l'école annexe des
écoles normales à Bouzaréa ; Maillet, insti-
tuteur public à Alger: Martin, instituteur
public, chargé des cours complémentaires à
Constantine: Marty. professeur au lycée
c Oran, Masselot, - membre de la société
a archéologie à Constantine ; Mme Maury
née Guidetti, directrice de l'école nllhlinllP
de tllrkadem: Melis, chef de travaux à la
Faculté de médecine et de pharmacie d'Al-
ger ; Muot. instituteur public à l'école indi-
gène d'Alger.
Naudin, instituteur adioint d'école publi-
que à Constantine ; Nfar Ahmed, professeur
à la grande mosquée et au collège Sadiki, à
Tunis.
.j'Ume Pasquet<« institutrice adiointe d'éco-
le publique à Constantine ; Mme Pattus, née
Martinole, institutrice publique détachée' au
lycée d'Oran; Pelegrin, directeur d'école pu-
blique à Alger: Mme Perrier. institutrice ad-
iointe à l'école publique 'de Constantine ;
Pizel. directeur d'école publique à Alger :
Plaruv, répétiteur au lycée de Constantine.
Rimet, membre de la commission d'examen
du certificat d'études primaires à La .Calle ;
Mme Rodières. professeur du cours complé-
mentaire à Guslma.
Mme Simon, institutrice adiointe à l'école
publique de Constantine; Sordes, professeur
aclioint au lycée d'Alger (Ben-Aknoun).
Taillefer. instituteur adjoint d'école publi-
que à Constantine ; Talabas, instituteur ad-
ioint d'école publique à Sétif; Mme Théve-
nin. directrice d'école publique à Alg-er.
Unal, professeur de l'école primaire supé-
rieure de Maison-Carrée.
Yassclon, directeur d'école publique à Al-
ger ; Verdier, directeur d'école publique à
Alger ; Mme Vigrouk, née Boileau. institu-
trice d'école publique à Tigzirt..
LA TERREUR EN IRLANDE
Le Président de la Repique Irlandaise
est tué dans une embuscade -
APRES ARTHUR CRIFFITH, MICHAEL
COLLINS
Londres. 23 août. — Michael Collins a été
tué dans une embuscade' près de Bandon
(comté de Cork). -
UNE PROCLAMATION DU CHEF DE -
L ETAT-MAJOR CENERAL
Londres, 23 août. — De brefs télégram-
mes de Dublin ont annoncé que Michael Col-
lins avait été tué dans une embuscade ten-
due par les républicains près de la ville de
Bandon.
Commandant en chef de l'armée nationâlè
irlandaise, chef du gouvernement de l'Etat
Libre, Michael Collins avait été déjà l'objet
de plusieurs attentats.
Le chef de l'état-major général irlandais
vient. d'adresser à l'armée irlandaise un mes-
sage l'engageant à rester calme et lui re-
commandant de ne pas tacher son honneur
par des. actes de représailles, mais de s'ap-
pliquer à. achever la tàche que la mort de
Michael Collins laisse inachevée.
COMMENT FUT TUÉ M. COLLINS
Dublin, 23 août. — Un feu de salve venant
d'un détachement de rebelles a accueilli,
hier soir, à 22 heures 30, M. Michael Col-
lins, qui, accompagné de plusieurs officiers
d'état-major, visitait en auto-car ouverte, les
:\Ymt-'postes de Macroon. ■■•■y: £
L'attaqua échoua, grâce a une- auto
dée et les rebelles furent très éprouvés.
Malheureusement une balle frappa, à la
fin du combat, M. Collins au front. Le pré-
sident expira peu après en disant : « Pardon-
nez-leur ». *
Les troupes régulières eurent plusieurs
tués, dont le-général Dalton et des blessés.
LES FUNERAILLES DU PRESIDENT
SERONT NATIONALES.
Dublin, 23 août. Des funérailles natio-
nales seront faites à AL Collins.
M. Lloyd Georg-e a télégraphie au gouver-
nement provisoire les profonds reprets que
lui causait la perte du grand patriote irlan-
dais.
DES PERQUISITIONS ONT LIEU
Dublin 23 août. — Le grand quartier gé-
néral de l'armée irlandaise a publié le com-
muniqué suivant :
h « Hier soir, un détachement de troupes ca-
serné -à W elngton. a perquisitionné dans
des bâtiments de Dublin et a trouvé cachas
des étuis de revolver, des baïonnettes, quei-
ques grenades à main et certaines quantités
d'appareils téléphoniques et électriques. :
A la suite de l'arrestation d'un chef re-
belle qui est directeur-adjoint d'une maison
de produits chimiques, les troupes ont per-
quisitionné et saisi dans trois endroits de la
ville une granda-quantité de produits chimi-
ques utilisés dans la fabrication des explo-
sifs.
L'IMPRESSION EN ANGLETERRE
Londres. 23 août. — La mort de M. Michael
Collins cause une grande sensation en An-
gleterre. Tous les iournaux de cet après-
midi consacrent de longs articles à sa mé-
moire..
La Pall Mail Gazette And Globe déplore
la disparition de MM. Collins et Griffith et
dit que cette double perte rendra très dif-
ficile la situation de ceux qui seront char-
gés de prendre les rênes du gouvernement
provisoire durant la période de crise ac-
tuelle.
Ce iournal aioute que moins on fera preu-
ve de faiblesse à l'égard des actes de barba:
rie et plus on hâtera le rétablissement de la
paix dàns le pavs. - -
L'Evening Standard qualifie de tragique
cette mort qui survient au moment même- où
quelques efforts auraient assuré le succès ab-
solu du gouvernémeni régulier. <
Ce qu'il faut craindre, poursuit ce iour-
nal. ce n'est pas tant le renouvellement de
la guerre civile, que l'anarchie pure et sim-
¡)r(': 0,." ,' j
Le Star remarque que le meurtre de M.
M. Collins pose pour l'Irlande la question
de savoir si le meurtre doit être la destinée
de l'Irlande. Que cette dernière resserre sc'
rangs, conclut ce journal, qu'elle combatte
rigoureusement le meurtre et travaille à la'
création du nouvel Etat que MM. Collins
et Griffith voulaient fonder !
L'Evening News déplore que M. Collins
ait été sacrifié peu nvant de se présenter
devant le nouveau parlement. C'est à tous
les irlandais, conclut ce journal, que revient
la tâche de compléter ce que leur chef n'a
pas pu terminer. * i
CE QUE DISENT LES JOURNAUX
ALLEMANDS
Berlin, 23 août. — Les journaux considè-
rent que la disparition de M. Collins surve-
nant après la mort de M. Arthur Griffith, est
une lourde perte pour l'Etat libre d'Irlande.
Le Yorwaerts déclare que par re meurtre
le mouvement Sin-Fein perdra les dernières
sympathies sur lesquelles il pouvait encore
compter. Les forfaits commis, ces temps der-
niers. font craindre. qu'un règlement de
compte sanglant n'intervienne avec les sin-
feiners. règlement qui finira par leur défaite
inévitable.
Âu Pays des Soviets
ARRESTATIONS D'INTELLECTUELS *
Riga, 23 août. — On mande de Moscou que
le gouvernement des Soviets a procédé à de
nouvelles arrestations. parmi les intellectuels.
La police secrète dite « Czereswycayku »,.
a réclamé la déportation, dans l'Oural, des
socialistes révolutionnaires condamnés a
mort, et dont la peine a été commuée.
\I1 est même à craindre que la sentence de
mort ne soit exécutée en secret.
A BATOUM LES AUTORITES
SAISISSENT DES -NAVIRES ANCLAIS
Riga, 23 août.. Suivant un radiotétégram-
me.de Moscou, le drapeau rouge a été ar-,
boré, le 16 août, dans le port de Batoum, en
présence des autorités soviétiques, sur des
vaisseaux britanniques.
Les autorités soviétiques de Batoum ont
saisi récemment quatre navires britanniques
qui transportaient du pétrole du Caucase.
Le gouvernement ang-lais a fait des repré-
sentatiçn.s pour obtenir la mise en liberté de
ces vaisseaux.
LA PROPAGANDE PAR AEROPLANES!
Paris, -23 août. — Le journal soviétique
Pravda demande que des aéroplanes soient
employés "à la propagande communiste. car
cette propagande, en descendant du ciel.
dit-il, serait de nature à impressionner vi-
vement les paysans qui sont des gens sim-
ples.
PILLAGE DU CONSULAT DE NORVEGE
A MOSCOU
Riga, 23 août. ;— Récemment, le consulat
de Norvège à Mosroù était mis au pillage.
On apprend que les' coupables sont des
agents secrets de 'la « Tclieki II; charges
d'opérer- une perquisition au consulat nor-
végien. Ces singuliers policiers se sont em-
parés d'objets de valeur, de sommes en ar-
gent dépassant plusieurs millions de rou-
bles or. appartenant à des sujets norvég-iens.,
américains et roumains, qui avaient pensé lies
sauvegarder, en les déposant au consulat. i'
Les milieux g-ouvernementaux de Moscou
craignent, que l'affaire n'amène des compli-
cations diplomatiques avec la Norvèg-e -et
que celle-ci n'use de représailles, notamment
en ce qui concerne ses nombreuses expédi-
tions de vivres, destinés aux régions affa-
mées.
La SocÎété-des Nations
LE GOUVERNEMENT BELCE
NE RENOUVELLERA PAS SON MANDAT
A M. LgFONTAINE
Bruxelles. 23 août. - M. Lafontaine. séna-
teur socialiste, avait présenté, au cours de la
réunion à Prague des amis de la Société des
Nations, un ordre du iour défavorable aux
Alliés, et tous les représentants de la Petite
Entente, avaient quitté l'assemblée.
M. Lafontaine a représenté, l'an dernier,
la Belgique à l'assemblée générale de la So-
ciété des Nations, à Genève.
La Nation Belge a appris que le ministre
des Affaires Etrangères avait confirmé offi-
ciellement la nouvelle suivant laquelle le Gou-
vernement belge est décidé à ne pas renou-
veler son mandat à M. Lafontaine à rassem-
blée de la Société des Nations.
M. Lafontaine serait remplacé par un so-
cialiste, mais le nom de celui-ci n'est pas
encore connu.
LES GRÈVES DU HAVRE
LES COCHERS, LES CAMIONNEURS
ET LES TERRASSIERS CESSENT
LE TRAVAIL
Paris, 23 août. — On mande du Havre:
Après les cochers et les camionneurs, les
terrassiers se sont déclarés en grève.
Lè Maire a réussi à faire écarter la grève
des inscrits maritimes, et celles aussi des
tvpographes et des employés de tramways,
qui devaient cesser le travail aujourd'hui.
Le Conseil municipal, réuni en séance ex-
traordinaire. A unanimement approuvé l'at-
titude du Maire. <
L'Autriche recherche un appui
JLES DEMARCHES DU C H ANC E L ilË. sC"
AUTRICHIEN '",. j
Berlin, 23 août. — On mande de Berlin au
Journal : Il semble bien que le chancelier,
docteur Seipel, n'a pas tiré de son entrevue
avec le docteur Benés à Prague, aucun résul-
tat pratique. Le président du conseil tchéco-
slovaque s'est contenté de lui remonter le
moral, en rehaussant en même temps 'sa con-
fiance dans la Société des Nations.
Le bruit a cgjiru que le chancelier autri-
chien avait offert au docteur Benés d'incor-
porer l'Autriche a la 1 checo-Slovaquie.
Cette proposition aurait été reietée pour
des questions nationales Dar le gouverne-
ment de Prague, qui ne se soucie pas de
se trouver en butt à l'opposition de la ma-
jorité germanique.
Le docteur Seipel aurait également parlé
de la constitution d'une nouvelle confédéra-
tion danubienne ; mais cette idée non plus
n aurait pas reçu l'agrément des Tchèques.
Il est hors de doute que les conversations
entre autrichiens et allemands vont avoir lieu
sur la base d'une réunion des deux pays.
L opinion publique n'est pas très favora-
ble en ce moment à cette solution, à cause
ces difficultés financières dans lesquelles se
débat le Reich lui-même. Mais il est qu^s-
tion - de réaliser une union économique, .en
Úablissarit un lien entre l'industrie et la
haute finance des deux pays.
LA MAIN « SECOURABLE »
DE L'ALLEMAGNE
Berlin, 23 août. - Les journaux et tilus
varÜculihenient ceux de la droite, prennent
occasion le voyap-e du chancelier d'Au-
triche a Berlin naur mettre à nouveau en
avant le proiet d annexion et déclarent que
l'Allemagne tendrait à l'Autriche une main
fraternelle: mais ils aioutent que cette aide
serait forcément limitée.
La Grève des Postiers
, en Espagne
SI UNE SOLUTION N'INTERVIENT PAS
CE SERA A BREF DELAI LA GRÈVE
DES FONCTIONNAIRES ET DES
CHEMINOTS -
journal 23 août. - Le correspondant du
Paris. a Madrid annonce que les fonction-
nanes des nnances" des provinces ont offert
leur appui aux postiers. *
Il font comprendre nue si une solution
n'intervient pas à bref délai, ce sera la grève
des fonctionnaires, impliquant celle des che-
minots. -
Comme conséquence de la situation, le
commerce est paralysé. A la Bourse, on ne
se livre a aucune opération.
Les journaux, ajoute le correspondant,
sont unanimes à blâmer le président du Con
seil. pour avoir provoqué la grwe, par un
discours agressif, alors qu'il aurait pu préve-
nir une recrudescence du conflit et parer à
ses conséquences.'
L'opinion générale est que M. SancheJ
Guerra devra démissionner, soit qu'il triom-
phe, soit qu'il échoue.
On prévoit un Ministère Romanonès.
uoldsky gravement malade
La Rochelle, 23 août. — Jean Goldsky a
dû quitter le dépôt de Saint-Martin-de-Ré et
être transporté à l'hôpital de La Rochelle,
à raison de son état de santé. Il doit subir
une opération chirurgicale.
Enver Pacha n'est pas mort
Bakou. 23 août. — - On apnrend de Bou-
kara que, le iour où la nouvelle de sa mort
était publiée. Enver Pacha présidait line con-
férence chargée de régler les affaires de
Boukara..
En réalité, un officier qui lui ressemblait
beaucoup, a péri dans un combat. i
LesHélégués dela Commission
des Réparations à-Berlin
t ■ ,*,*■ J
LES DELECUES ONT EU UNE
ENTREVUE AVEC LE CHANCELIER
WIRTH
..,.
Paris, 2s août. r- On mande de Berlin au
Petit Parisien :
Selon une note officieuse, parue hier soir,
ie docteur Hermès a déclaré aux délégués de
la Commis.sion des Réparations, sir John
Bradbury, et M. de Mauclère, que le Gou-
vernement-allemand-ne pouvait envisager la
cession des garanties, réclamées du côté fran-
çais, a- la Conférence de Londres, pas plus
qu'il ne peut admettre de ^e dessaisir du mil-
liard de marks or. ot>' dépôt à. la Reichsbânk.
Les délégués alliés ont eu, hier soir, une
entrevue avec Je Chancelier Wirth, auquel
ils ont communiqué leurs impressions sur là
situation.
A la suite de cette entrevue, le Chancelier
a convoqué le Conseil des Ministres, pour ce
matin, à 10 heures.
M. DE MAUCLÈRE N'EST PAS
ENCHANTE DU COURS SUIVI PAR LES
DELIBERATIONS
4 Paris, 23 août. — Le correspondant du
Journal, à Berlin, croit savoir que l'exposé
de la situation de l'Allemagne, par le Chan-
celier Wirth, n'a pas eu une intiuèncé-parti:
culièrement-heureuse sur M. de-Mauclère èt
sir John Bradbury, qui auraient préféré- en-
tendre des propositions concrètes.
L'Allemagne ne nous a pas fait, jusqu'ici,
de telles propositions ; la seule chose que
je puisse affirmer, avec certitude, ajoute le
correspondant, c'est, qu'une fois de plus, le
Chancelier allemand a proclamé l'impossi-
bilité de céder aux Alliés les gages produc-
tifs - envi sagés par M. Poincaré.
Le correspondant du Journal dit avoir
1 impression que le délégué français, M. de
Mauclère, n'est pas très enchanté du cours
suivi par les détibérations. Il est loin de par-
tager- l'optnms»e dont s'entoure ostensible-
ment son collègue. anglais sir John Brad-
bury. <.
Ce dernier aurait voulu amener les Alle-
mands à nous offrir, spontanément, des ga-
ges autres que ceux demandés par la Fran-
ce, mais qui, entre les mains des Alliés, au-
raient eu le même caractère de garanties.
Or, les Allemands s'en tiennent à ce qu'ils
ont offert au-Comité de garanties, il v a trois
ou quatre semaines, Comité dont M. de Mau-
clère est le président, et qui n'est que le
mandataire direct de la Commission des Ré-
parations. -
LE COUVERNEMENT DU REICH,
'- CHERCHE -
A RALENTIR LES POURPARLERS
Paris, 23 août. — Le correspondant du
Petit Parisien, à Berlin, enregistrant- l'im-
pression peu optimiste régnant à Berlin,,
quant. à l'issue des pourparlers actuels.-fait
observer que, même si' MM. Hermès et Berg-
mann, arrivaient à formuler des offres con-
crètes, répondant d'une façon acceptable aux
desiderata français, il resterait au Cabinet
du Reich à vaincre la résistance des intérêts
particuliers allemands qui vont être engagés.
Le correspondant croit que les pourpar-
lers vont se ralentir, pour permettre au Gou-
vernement allemand de manœuvrer dans la
coulisse -; peut-être aussi pour donner le
temps, hors de l'Allemagne, à des sugges-
tions nouvelles "de se manifester.
LE REICH NE VEUT DONNER
AUCUN GAGE
— Paris^, 23-août. - La porrespondaneç so-
clahste. parlementaire, journal berlinois, pu-
blie çette information qu'il convient de n'ac-
cueillir que sous toutes réserves :
Le ministre des Finances du Reich, M.
Hermès, aurait déclaré formellement à M.
de Mauclère et à sir John Bradbury, que le
gouvernement de Berlin, vu la situation éco-
nomique du pays, ne saurait accorder à la
Elance aucune sorte de gage.
DANS LA-PRESSE ANGLAISE
Londres, 23 août. — Le Daily Chronicle
ne suppose pas que le peuple anglais ait
complètement compris l'esprit français en ce
qui concerne les réparations.
Il est absolument certain, dit-il, que les
Français n'ont pas encore commencé à com-
prendre l'esprit du peuple anglais à ce su-
jet.
Rappelant ensuite le point de vue fran-
çais, ce journal dit que la différence qui le
sépare du point de vue anglais est non pas
une différence de fin, mais bien de moyens.
Nous avons besoin de réparations aussi bien
qce les Français continue ce journal ; mais,
à notre avis, l'occupation de la Ruhr ne
cannera ni des francs ni des livres sterling.
La France ne peut obtenir les réparations
auxquelles elle a droit en faisant retentir les
anciens cris de guerre. , ,
La vraie méthode pour 'obtenir des répa-
rations immédiates, conclut le Daily Chro-
nicle, a été indiquée par le comité interna-
tional des banquiers, lorsqu'il a offert d'é-
méttre un emprunt. C'est la France qui a
rejeté « un tiens » qu'on lui offrait, et elle
réclame maintenant « un tu l'auras e.
LES REUNIONS DE LA JOURNEE
Berlin-, 23 août. — M. de Mauclère et sir
Bradbury ont eu. ce matin, une nouvelle en-
trevue avec M. Hermès. L'entretien avec le
chancelier Wirth est fixé à cet après-midi a
r; heures.
On ne sait rien de précis sur le cours ac-
tuel des négociations; mais, dit le Tagblatt,
la situation reste sérieuse. Le point de vue
allemand demeure le même, ce qui ne veut
pas dire que des tentatives .ne seront pas fai-
tes pour sortir de l'impasse critique dans la-
quelle nous nous trouvons.
Au Conseil Général du Loir-Et-Cher
UN VŒU AU SUJET DU CHATEAU
DE CHAMBORD
Blois, 23 août. — Le Conseil général du
Loir-et-Cher a émis le vœu que le gouver-
nement examine la proposition formulée par
M. Coty, parfumeur parisien, au* sujet du
château, de Chambord, qui offre de verser à
l'Etat un loyer annuel de 250.000 francs,
somme qui serait mise à la disposition de
l'Administration des Beaux-Arts pour les res-
taurations nécessaires et la conservation du
château.
M. Coty demande en compensation l'auto-
risation d'édifier sur une étendue restreinte
du domaine, qui comprend plus de cinq
cents hectares, une cité ouvrière modèle et
une manufacture luxueuse, sans nuire à l'es-
thétique du château, ni au prestige du do-
maine. --- .,. ,
Un caissier dévalisé sur un tram
ON ARRETE UN CHAUFFEUR D'AUTO
Marseille, 23 août. — On se rappelle l'au-
dacieuse 'agression dont a été victime same-
di dernier le caissier Simon Gautier, de la
Société Générale, sur l'avenue d'Arenc.
Il a été dépouillé du sac qu'il portait et
qui contenait 83.000 francs. Son coup fait,
le voleur sauta dans une auto Qui station-
nait non loin et dans laquelle se trouvaient
déjà deux individus, cette auto étarit retrou-
vée un quart d'heure après dans le quartier
de Plombières, ainsi que le sac vide.
Cette auto avait été volée le matin même
à M. Rrthur Bocog-nano. ship shandler.
Le chef de là sûreté a gardé à sa disposi-
tion Philippe Mariani. ancien chauffeur, qui
avait quitté M. Bocognano il v a six mois.
Le Crépuscule
de là Tauromachie
UN ARTICLE DE M. JOSEPH CALTIER,
DANS LE e TEMPS »
Paris. 23 août. — Dans le Temps. M. Jo«
séph Galtier, sous le titre «I,e crépuscule des
toréros x, signale la décadence de la tauro:.
maçhie -gn .Espagne, la disparition du toréa-
dor de stvie classique, gardant les pures tra-
ditions. Les taureaux, de leur côté, perdent
les Qualités des anciennes g-anadérias. Ce-
pendant la faveur populaire s'attache plus
que lamais. aux corridas.
Ces jours derniers, à la foire de Valen-
cia, on a vu le matador Segura. oui fut gé-
néral au Mexique et.qui posséda une grosse
fortune, perdue à' Saint-Sébastien, où la sai-
son bat son plein.
Le cas du toréro Chicuslo
Dans une corrida récente, le public s'est
acharfié-contre un jeune matador de 19 ans.
ChicueJo. qui, dit l'écrivain, ressemblait,
étrangement à M. landel avec sa figure s
rasée et longue, avec ses cheveux lissés sur
un crâne pointu et noués s.ur J'oçciput, dans
le style du catop^n des arènes.
Cliicuelo combattait le premier taureau, qui
montrait "une" répulsion marquée pour Des
chevaux. Le public criait : Fueg-o! Le pré-
sident l'accorda. Après cette épreuve. Chi-
Cuélo" commença son travail et transforma le
taureau en une pelote d'épées. Le public
criait : Fuera! (dehors!) Enfin, Chicuelo
abattit le bicho. salué par des -bordées de sif-
flets.. -
Lorsqu'il reparut pour combattre le qua-
trième taureau. la manifestation hostile re-'
prit. Chicuelo dut quitter l'arène et monter
dans la log-e du président. Mais deux autres
toréadii s, Valencia-II et Marcial falanda.
se solidarisant avec lui, ont refusé de conti-
nuer la course.
Chicuelo est alors rentré sur la piste, ac-
cueilli par une salve d'imprécations et une
mitraille de coussins. Or. les personnes com-
pétentes estiment que la foule s'est montrée
injuste pour Chicuelo. que les vrais aficio-
nados considèrent comme leur espoir.
Le mausolée du matador Joselito
Le culte du torero reste vivace en Espa-
gne. témoin le tombeau "fastueux qui va être
élevé à losélito. tué il v a quelques temps.
Œuvre du sculpteur Benlliure, le monument
représente des admirateurs dit, torero por-
tant sur leurs épaules le cercueil du fameux
matador, comme ils le promenèrent tant de
fois lui-même, après ses triomphes. Sur le
cercueil repose la a capa de paseo ». toute
scintillante d'or et de pierreries. Dix-neuf'
personnages, la douleur- peinte sur le visage.
portent, précèdent ou suivent le sarcophage,
de bronze : des ouvriers, des hommes des
champs, une femme du peuple. Une jeune
Sévillane est en tête de cortège, une gitane
derrière, portant des fleurs. Toutes ces fi-
gures sont ciselées dans la pierre.
La tête de Toselito. en marbre. blanc, re-
pose sur un coussin et émerge du cercueil
ouvert. ;
Le Crime de Boulogne-
L'AFFAIRE PREND UN CARACTERE —
'-""---". MYSTERIEUX -'7,
Boulogne-sur-Mer, 23 août. — L'enquête
sut l'assassinat de Mademoiselle Niquet, em-
ployée des postes, n'a encore fourni aucun
éclaircissement, susceptible de faire espêret
!a découverte des assassins de la jeune fille.
Elle venait d'écrire une lettre à son fian-
cé et elle terminait ainsi :
« Il est midi, je m'arrête, je-vais faire ma
caisse. » -
- Il est probable que c'est, absorbée par cette
lettre, qu'elle aura néitlige de fermer la porte
de communication avec le public, comme la
lui avait recommandé le facteur Leoan, -ui
était venu, comme chaque jour, chercher le
courrier avant-midi, car celui-ci n'a pas en-
tendu tourner la clé dans la serrure.
Enfin, certaines constatations font naître
le soupçon que le crime pourrait avoir été
commis par une femme, pour un motif au-
tre que le vol. Un déficit de 2875 francs a bien
été constaté dans la caisse de la victime ;
mais dans le même tiroir-caisse, demeuré
grand ouvert, sont restés 2641 francs 20 en
espèces. Le tiroir voisin, fermé à clé, mais
facile à fracturer contenait 2000 francs. Sept
.coffrets de sûreté contenaient 5000 francs
chacun. De même, un sac postal, avec un
chargement de 20.000 francs, a été laissé
intact. Par contre, le sac à main de la victi-
me, accroché avec son manteau à l'autre ex-
trêmité de la pièce a été fouillé et le porte-
monnaie a disparu. ;
Ces faits n'indiquent point des voleurs
professionnels qui n'auraient pas négligé les
1 tiroirs. Enfin, l'arme du crime, les Ós.eaux'
servant au bureau des postes, n'implique pas
des bandits ayant préparé leur coup, qui eus-
sent été mieux armés.
L'affaire prend ainsi un caractère mysté,
rieux.
Un drame à Lorient
Lorient. 23 août. — Le nommé Hugues
Légal, 25 ans. tenancier d'une maison clo.
se. a ete abattu de deux coups de revolver
par Louis Deston, de Toulon, restaurateur à
bord du cuirassé « Waldeck-Rousseau »
Le meurtrier a été arrêté, ainsi' que M.
Xavier Dussena, étudiant, soldat à Lorient,
et Louise Rouzic. fille ealante qui semble
avoir été la cause du drame.
Le suicide de M. de Civry
C'EST LA NEURASTHENIE OUI EN FUT
- CAUSE
Paris, 23 août. — La cause du tragique
suicide du baron de Civrv. est non la mi-
sère, mais une neurasthénie résultant d'une.
fracture du crâne, à la suite d'un accident
de cheval.
Le défunt laisse à son frère ainé. le com-
te de Civrv. une somme de 750.000 francs.
L'Affaire des lettres anonymes
ELLE VA ABOUTIR EN StMPLE POLICE
Tulle, 23 août. - L'examen mental d'An-
gèle Laval, successivement mise en observa-
tion à Limoges et à Bordeaux, est terminé.
On dit Que. même si elle est reconnue res-
ponsable. elle ne sera déférée, qu'au tribunal
de simple police.
Un tramway déraille
UN MORT, DEUX BLESSÉS
Grenoble, 23 août. — Hier, entre Grenoble
et Uriage, un tramway chargé de matériel
s'est emballé.
Tous les freins se sont rompus et, en
pleine vitesse, 4-le personnel s'est risqué à
sauter à terre.
Le conducteur. M. Boisseau, a été relevé
mourant. Deux autres, employés. MM. Bel et
Gauthier, se sont blessés assez sérieusement.
Le convoi déraillé obstrue la route de Gre-
noble, en attendant les secours réclamés ea
toute hâte.
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
Bureau de Publicité à Paris. i6. Rue de la Grange-Batelière
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Téléphone : 21-73
Lire aujourd'hui
Pour nos Enfants
La Situation
* diplomatique
-1
Paris. 23 août. — De notre correspondant
spécial : ,,
La pauvre Autriche, depuis wngu;:IIW"
déjà, faisait peu parler d'elle., Elle souf-
frait en silence et c'est à peine SL, de
temps à autre, le mutisme dont elle s'en-
veloppait, était rompu par quelque gémis-
sement arraché à sa misère. Ce n'est d'ail-
leurs pas,.q
ment encore, la France lui faisait une
avance de 55 millions de francs or Mais
ce n'est là qu'une goutte d'eau dans le
gouffre d'un pays ruiné, où la couronne
ne vaut plus que la millième partie de son
taux réel. Lentement donc, mais sûrement,
VAutriche s'acheminait vers la ruine to-
tale, prélude de sa désagrégation. C'est là
qu'après des essais gouvernementaux aussi
divers qu'également infructueux, on a vu
arriver au pouvoir un évêque, en qualité
de chancelier. Hissé sur le pavoi par le
parti chrétien-social, «rMgr* Seipel .esf un
personnage plutôt énigmatique." Ses pre-
mières démarches le sont aussi; c'est ce
qui fait que la curiosité générale se trouve
-- ramenée vers Vienne et vers ce qui s'y
passe. -
- Mgr Seipel est un de ces prélats autri-
chiens qui, à un esprit ultramontain très
accentué, joignent une profonde horreur
de la Prusse. Aussi n'a-t-on pas été peu
surpris d'apprendre que le nouveau chan-
celier, pour inaugurer ses fonctions, pro-
jetait un voyage à Berlin, en même temps
qu'à Prague. Qu'allait-il faire dans ces
deux captées s
A Prague, il a été éconduit avec une
douce fermeté par M.1 Bénès, auquel il
n'offrait pas moins que d'annexer l'Autri-
che à la Tchécoslovaquie. Les. Tchéco-
slovaques, en effet, qui n'ont pas oublié
le joug abhorré des Allemands, ne se sou-
cient guère de payer un agrandissement
territorial de l'adjonction d'un formidable
contingent d'Allemands, qui ne tarderaient
pas à imposer leur loi au pays-tout entier.
Est-ce c une annexion analogue que Mgr
SeiDel va proposer à Berlin, où il vient
d'arriver PjOeci serait beaucoup plus grave,
"—cor"tl heurterait de front une des clauses
capitales du traite de Saint-Germain, qui
interdit à l'Autriche toute aliénation de son
indépendance, sauf autorisation spéciale et
expresse de la Société des Nations. Des
observations plutôt sévères, de la part des
alliés, ne tarderaient pas à parvenir à
Vienne. Aussi se demande-t-on à quoi rime
une telle démarche, surtout à une heure
où l'effondrement du mark met le Trésor
allemand dans un état de ruine qui se rap-
proche fort de la situation du Trésor autri-
chien. Unir ainsi deux banqueroutes, ne
paraît, à première vue, pas très politique.
S'agit-il simplement de nouer des rela-
tions privées entre financiers et industriels
d'Allemagne- et d'Autriche? Alors, pour
cela, il n'est pas besoin de Mgr Seipel;
son intervention officielle ne pourrait au
contraire que compromettre les tractations
entre particuliers des deux pays.
Que vient donc chercher le chancelier à
Berlin, où l'on se montre fort surpris de
sa visite, déclarant qu'on en ignore abso-
lument l'objet? On y a, d'ailleurs, assez
d'autres soucis pour juger fort inopportun
de soulever en ce moment l'affaire d'une
annexion qui ne passerait pas inaperçue et
mettrait l'Allemagne en fâcheuse posture
vis-à-vis des alliés.
Une information venant de Londres pro-
jette un rayon de lumière sur ce que re-
cèle de mystérieux le voyage du chancelier
autrichien. Son vrai but ne serait ni Pra-
gue, ni surtout Birlin. Pur masque que
tout cela; tandis que 'Mgr Seipel cherche-
rait en réalité à parvenir à Munich, où des
intrigues seraient déjà nouées entre lui et
les monarchistes bavarois, avec adjonction
de quelques délégués hongrois qui s'y ren-
contreraient également, comme par ha-
sard.
- Il faudrait, var conséquent, croire que
nous assistons à une résurrection du plan
caressé de longue date parr les monarchis-
tes de Bavière, d'Autriche et de Hongrie,
ie relever le trôné des Habsbourg, en con-
centrant aux mains de l'héritier de cette
iynastie, les territoires autrichien, bava-
rois et hongrois.
C'est parce que l'on sent à Berlin qu'il
retourne de quelque chose de pareil, qu'on
y fait plutôt froid accueil à Mgr Seipel.
On soupçonne que la réussite de ses pro-
jets aboutirait à une grave atteinte portée
à l'intégrité du Reich germanique, et c'est
sans joie qu'on verrait se constituer un
Empire sud-germanique qui de Vienne
ferait une concurrence redoutable pour
Berlin et désagrégerait l'Empire pat la sé-
cession de la Bavière.
- Il y a ainsi peu de chances pour que
Mgr Seipel réussisse dans ses démarches.
Elles sont néanmoins à surveiller, car la
réalisation de ses projets entraînerait im-
médiatement dans l'Europe centrale un
bouleversement qui ne serait vas sans dan-
ger pour la paix du mqnde.
Le prélat autrichien affecte l'allure d'un
homme profondément découragé par l'état
lamentable de son pays. Mais if n'est pas
sûr du tout qu'il s'abandonne sincèrement.
Sous sa robe violette pourraient s'agiter
des conceptions fort éloignées de la démo-
ralisation.
GUY DE SAINT-CLAIR.
Promotion Violette
-.. "-'
OFFIC-IERS DE L'INSTRUCTION
PUBLIQUE
Sont promus officiers'de l'instruction pu-
blique MM. Billon, instituteur au petit lycée
Carnot à Tunis.
Calamet,. directeur d'école publique à Ko- j
léa; Carbon, sous-économe au lycée d'Alger;
Collin. Président de la ligue de l'enseigne-
ment à Tizi-Ouzou ; Combernous, profes-
seur adjoint au lycée d'Oran. ; Crespo. prési-
dent d'honneur de la société de préapprentis-
sage à Alger.
Dantan. maître de conférences à la Facul-
té des sciences d'Alger; Dematons, institu-
teur public à Alger; Fages. membre du Con-'
seil d'administration du collège de Tlemcen ;
Féraud. créateur des écoles indigènes, à Al-
ger; Ferlet, préfet du département d'Oran :
Figière, commis au secréatariat de facultés
à l'Université d'Alger ; Foiltier, contrôleur
civil, archéologue à Tunis.
Mme Galmiche, directrice d'école à la Mar-
sa (Tunisie); Gàrbeiron, membre du comité-
directeur de l'association des anciens élèves
du. lycée Carnot à Tunis ; Mlle Garrigues
irstitutrice au lycée de jeunes filles d'Alger;
Gros, instituteur à Nabeul (Tunisie).
Marquet, directeur d'école à Tunis ; Ma-
zas, télégraphiste du service météorologique
de l'Algérie (Alger) ; Mizzoni, président de
l'Université populaire à Bône ; Morris, se-
crétaire général de la préfecture de Cons-
tantine.
Mme , Pozzo, institutrice au lycée de jeunes
filles d'Alger.
Ravel, directeur d'école à Tunis ; Recquier,
instituteur oublie à Oran.
Sa;ali Alged ben Mohammed, agha des
Mediadja, commune mixte du Chéliff; Mme
Seguela, directrice d'école primaire à Aïn-
Sefra. - -, ",..
* OFFICIERS D'ACADEMIE -."
Sont nommés officiers d'académie : MM.
Albert, instituteur à Alger ; André Célestin,
dit Moura. directeur d'école publique à
Oued-Amizour (Constantine); Mme Audibert,
directrice d'école maternelle à Oran.
Mme Barbi. née Auvergne, maitresse de
chant au lycée de jeune filles. AIg-er; Mme
Barby. directrice de l'école maternelle d'ap-
plication à Oran ; Bassac, insituteur à Oran ;
Baylac, instituteur à l'école indigène d'Af-
freville •; Mme Beau, née Davin, commis
d'administration au collège de Tunis : Ben-
naceur Mohammed, professeur d'arabe à la
grande mosquée d'Alger ; Berger, prépara-
teur au Lycée de Tunis; Besombes, direc-
teur d;'école à Aïn-Tédélès ; Blanche, direc-
teur d'école publique à Sidi-bel-Abbès : Mme
BLunt. directrice d'école publique à Saint-
Eugène. Alger: Bordes, directeur d'école pu-
blique à Mostaganem ; Bouilly, instituteur
bEc. déiaché au collège de Philippeville ;
Bourbadii Hamida, instituteur adjoint indi-
gène à Guelma ; Brune, instituteur adjoint
à l'école publique de Philippeville ; Camina-
de, instituteur public à Ma.ison-Carrée.
Cariou, instituteur public à Bône ; Mme
Garrier, charg-ée" du service intérieur de
l'internat de» garçons à Gabès (Tunisie) ;
Mlle Casanova, institutrice publique à Ak-
bou ; Chauvet. institùfeur public à Alger î
! Chérif Mohammed, surveillant - 'd'immeubles
au collège Sadiki, à Tunis ; Mlle Clarion,
institutrice adjoints publique a Philippevil-
le ; Mme Glaverie, directrice d'école tmbli-
que à Philippeville ; Mlle Colien Solal. ÜHrt-
tresse du cours complémentaire à Bône ;
Coissieux, instituteur publi.c à Bône ; Co-
mes, instituteur public détaché au collège
de Philippeville ; Mme Cour, institutrice ad-
jointe à l'école publique de Constantine ;
Cuni, directeur d'école à Oran : Curnel. ins-
tituteur public à l'école- indigène de Blida.
Delage, président de la Ligue de l'Ensei-
gnement à Orléansville ; Delave, directeur
de 1 école de teinturerie-à Alger ; Delvért
professeur au lycée d'Alger; Demazeau. ins-
tituteur public, détaché.au collège'de Blida ;
Deram, directeur d'école publique à La-
gliouat ; Dijou, instituteur public à Alger ;
Dormoy, instituteur public à Sidi-bel-Abbès;
Doveb Moktar, professeur de calligraphie
arabe au collège Sadiki et dans. diverses éco-
les de Tunis ; Mme Drudt, née Falcouet,
surveillante au petit lycée de Tunis ; Du-
boucher. chef de travaux à la Faculté de mé-
decine et de pharmacie d'Alger ; Dumas,
dit Louis, instituteur public à l'école indi-
gène d'Alger ; Mme Dupont, née Robinot,
institutrice à l'école indigène de garçons de
Mascara ; Durand, institeur public à Oran ;
Duvian, instituteur public à Oran.
- El Hadj ben Ali Othane, mouderrès à Tol-
ga. territoire de Touggourt; Estorges. di-
recteur d'école publique à \ollo.,
Faurej instituteur public à Oran ; Mme
Fiorini, institutrice adjointe .publique à Guel-
ma; Mlle Fremèntin, directrice d'école pu-
blique à-Alger; Mlle Fremiet, institutrice pu-
blique à Bougie.
Gardié, directeur d'école à Sidi-bel-Abbès;
Mme Gindre. née Gav. professeur de cours
complémentaires à Oran ; Grassioult, inspec-
teur d'enseignement primaire indigène à Al-
glré ; Grelier. instituteur public à Alger.
- Nacène Ali ben Lhacène, interprète judi-
ciaire à Maison-Carrée, professeur d'arabe ;
Hammadou, instituteur public à Sidi Boumed-
dine ; Mlle : Herbo, institutrice adjointe à
l'école publique de Bougie ; Hugues, profes-
seur a 1 école primaire supérieure de Maison-
Carrée. -,
Mme Jourda, directrice d'école publique à
Uonstantine. *
Mlle Laporte. directrice d'école publique
à Alger ; Lassere, instituteur public à Al-
ger ; Mlle Lemaitre. directrice de l'école pri-
maire de Mostaganem; Mme Loustric, jiée
Arnaud, directrice de l'école maternelle à
Alger; Mme Lyobard. née Bois, directrice
de l'école primaire de Tlemcen.
Magnou, directeur de l'école annexe des
écoles normales à Bouzaréa ; Maillet, insti-
tuteur public à Alger: Martin, instituteur
public, chargé des cours complémentaires à
Constantine: Marty. professeur au lycée
c Oran, Masselot, - membre de la société
a archéologie à Constantine ; Mme Maury
née Guidetti, directrice de l'école nllhlinllP
de tllrkadem: Melis, chef de travaux à la
Faculté de médecine et de pharmacie d'Al-
ger ; Muot. instituteur public à l'école indi-
gène d'Alger.
Naudin, instituteur adioint d'école publi-
que à Constantine ; Nfar Ahmed, professeur
à la grande mosquée et au collège Sadiki, à
Tunis.
.j'Ume Pasquet<« institutrice adiointe d'éco-
le publique à Constantine ; Mme Pattus, née
Martinole, institutrice publique détachée' au
lycée d'Oran; Pelegrin, directeur d'école pu-
blique à Alger: Mme Perrier. institutrice ad-
iointe à l'école publique 'de Constantine ;
Pizel. directeur d'école publique à Alger :
Plaruv, répétiteur au lycée de Constantine.
Rimet, membre de la commission d'examen
du certificat d'études primaires à La .Calle ;
Mme Rodières. professeur du cours complé-
mentaire à Guslma.
Mme Simon, institutrice adiointe à l'école
publique de Constantine; Sordes, professeur
aclioint au lycée d'Alger (Ben-Aknoun).
Taillefer. instituteur adjoint d'école publi-
que à Constantine ; Talabas, instituteur ad-
ioint d'école publique à Sétif; Mme Théve-
nin. directrice d'école publique à Alg-er.
Unal, professeur de l'école primaire supé-
rieure de Maison-Carrée.
Yassclon, directeur d'école publique à Al-
ger ; Verdier, directeur d'école publique à
Alger ; Mme Vigrouk, née Boileau. institu-
trice d'école publique à Tigzirt..
LA TERREUR EN IRLANDE
Le Président de la Repique Irlandaise
est tué dans une embuscade -
APRES ARTHUR CRIFFITH, MICHAEL
COLLINS
Londres. 23 août. — Michael Collins a été
tué dans une embuscade' près de Bandon
(comté de Cork). -
UNE PROCLAMATION DU CHEF DE -
L ETAT-MAJOR CENERAL
Londres, 23 août. — De brefs télégram-
mes de Dublin ont annoncé que Michael Col-
lins avait été tué dans une embuscade ten-
due par les républicains près de la ville de
Bandon.
Commandant en chef de l'armée nationâlè
irlandaise, chef du gouvernement de l'Etat
Libre, Michael Collins avait été déjà l'objet
de plusieurs attentats.
Le chef de l'état-major général irlandais
vient. d'adresser à l'armée irlandaise un mes-
sage l'engageant à rester calme et lui re-
commandant de ne pas tacher son honneur
par des. actes de représailles, mais de s'ap-
pliquer à. achever la tàche que la mort de
Michael Collins laisse inachevée.
COMMENT FUT TUÉ M. COLLINS
Dublin, 23 août. — Un feu de salve venant
d'un détachement de rebelles a accueilli,
hier soir, à 22 heures 30, M. Michael Col-
lins, qui, accompagné de plusieurs officiers
d'état-major, visitait en auto-car ouverte, les
:\Ymt-'postes de Macroon. ■■•■y: £
L'attaqua échoua, grâce a une- auto
dée et les rebelles furent très éprouvés.
Malheureusement une balle frappa, à la
fin du combat, M. Collins au front. Le pré-
sident expira peu après en disant : « Pardon-
nez-leur ». *
Les troupes régulières eurent plusieurs
tués, dont le-général Dalton et des blessés.
LES FUNERAILLES DU PRESIDENT
SERONT NATIONALES.
Dublin, 23 août. Des funérailles natio-
nales seront faites à AL Collins.
M. Lloyd Georg-e a télégraphie au gouver-
nement provisoire les profonds reprets que
lui causait la perte du grand patriote irlan-
dais.
DES PERQUISITIONS ONT LIEU
Dublin 23 août. — Le grand quartier gé-
néral de l'armée irlandaise a publié le com-
muniqué suivant :
h « Hier soir, un détachement de troupes ca-
serné -à W elngton. a perquisitionné dans
des bâtiments de Dublin et a trouvé cachas
des étuis de revolver, des baïonnettes, quei-
ques grenades à main et certaines quantités
d'appareils téléphoniques et électriques. :
A la suite de l'arrestation d'un chef re-
belle qui est directeur-adjoint d'une maison
de produits chimiques, les troupes ont per-
quisitionné et saisi dans trois endroits de la
ville une granda-quantité de produits chimi-
ques utilisés dans la fabrication des explo-
sifs.
L'IMPRESSION EN ANGLETERRE
Londres. 23 août. — La mort de M. Michael
Collins cause une grande sensation en An-
gleterre. Tous les iournaux de cet après-
midi consacrent de longs articles à sa mé-
moire..
La Pall Mail Gazette And Globe déplore
la disparition de MM. Collins et Griffith et
dit que cette double perte rendra très dif-
ficile la situation de ceux qui seront char-
gés de prendre les rênes du gouvernement
provisoire durant la période de crise ac-
tuelle.
Ce iournal aioute que moins on fera preu-
ve de faiblesse à l'égard des actes de barba:
rie et plus on hâtera le rétablissement de la
paix dàns le pavs. - -
L'Evening Standard qualifie de tragique
cette mort qui survient au moment même- où
quelques efforts auraient assuré le succès ab-
solu du gouvernémeni régulier. <
Ce qu'il faut craindre, poursuit ce iour-
nal. ce n'est pas tant le renouvellement de
la guerre civile, que l'anarchie pure et sim-
¡)r(': 0,." ,' j
Le Star remarque que le meurtre de M.
M. Collins pose pour l'Irlande la question
de savoir si le meurtre doit être la destinée
de l'Irlande. Que cette dernière resserre sc'
rangs, conclut ce journal, qu'elle combatte
rigoureusement le meurtre et travaille à la'
création du nouvel Etat que MM. Collins
et Griffith voulaient fonder !
L'Evening News déplore que M. Collins
ait été sacrifié peu nvant de se présenter
devant le nouveau parlement. C'est à tous
les irlandais, conclut ce journal, que revient
la tâche de compléter ce que leur chef n'a
pas pu terminer. * i
CE QUE DISENT LES JOURNAUX
ALLEMANDS
Berlin, 23 août. — Les journaux considè-
rent que la disparition de M. Collins surve-
nant après la mort de M. Arthur Griffith, est
une lourde perte pour l'Etat libre d'Irlande.
Le Yorwaerts déclare que par re meurtre
le mouvement Sin-Fein perdra les dernières
sympathies sur lesquelles il pouvait encore
compter. Les forfaits commis, ces temps der-
niers. font craindre. qu'un règlement de
compte sanglant n'intervienne avec les sin-
feiners. règlement qui finira par leur défaite
inévitable.
Âu Pays des Soviets
ARRESTATIONS D'INTELLECTUELS *
Riga, 23 août. — On mande de Moscou que
le gouvernement des Soviets a procédé à de
nouvelles arrestations. parmi les intellectuels.
La police secrète dite « Czereswycayku »,.
a réclamé la déportation, dans l'Oural, des
socialistes révolutionnaires condamnés a
mort, et dont la peine a été commuée.
\I1 est même à craindre que la sentence de
mort ne soit exécutée en secret.
A BATOUM LES AUTORITES
SAISISSENT DES -NAVIRES ANCLAIS
Riga, 23 août.. Suivant un radiotétégram-
me.de Moscou, le drapeau rouge a été ar-,
boré, le 16 août, dans le port de Batoum, en
présence des autorités soviétiques, sur des
vaisseaux britanniques.
Les autorités soviétiques de Batoum ont
saisi récemment quatre navires britanniques
qui transportaient du pétrole du Caucase.
Le gouvernement ang-lais a fait des repré-
sentatiçn.s pour obtenir la mise en liberté de
ces vaisseaux.
LA PROPAGANDE PAR AEROPLANES!
Paris, -23 août. — Le journal soviétique
Pravda demande que des aéroplanes soient
employés "à la propagande communiste. car
cette propagande, en descendant du ciel.
dit-il, serait de nature à impressionner vi-
vement les paysans qui sont des gens sim-
ples.
PILLAGE DU CONSULAT DE NORVEGE
A MOSCOU
Riga, 23 août. ;— Récemment, le consulat
de Norvège à Mosroù était mis au pillage.
On apprend que les' coupables sont des
agents secrets de 'la « Tclieki II; charges
d'opérer- une perquisition au consulat nor-
végien. Ces singuliers policiers se sont em-
parés d'objets de valeur, de sommes en ar-
gent dépassant plusieurs millions de rou-
bles or. appartenant à des sujets norvég-iens.,
américains et roumains, qui avaient pensé lies
sauvegarder, en les déposant au consulat. i'
Les milieux g-ouvernementaux de Moscou
craignent, que l'affaire n'amène des compli-
cations diplomatiques avec la Norvèg-e -et
que celle-ci n'use de représailles, notamment
en ce qui concerne ses nombreuses expédi-
tions de vivres, destinés aux régions affa-
mées.
La SocÎété-des Nations
LE GOUVERNEMENT BELCE
NE RENOUVELLERA PAS SON MANDAT
A M. LgFONTAINE
Bruxelles. 23 août. - M. Lafontaine. séna-
teur socialiste, avait présenté, au cours de la
réunion à Prague des amis de la Société des
Nations, un ordre du iour défavorable aux
Alliés, et tous les représentants de la Petite
Entente, avaient quitté l'assemblée.
M. Lafontaine a représenté, l'an dernier,
la Belgique à l'assemblée générale de la So-
ciété des Nations, à Genève.
La Nation Belge a appris que le ministre
des Affaires Etrangères avait confirmé offi-
ciellement la nouvelle suivant laquelle le Gou-
vernement belge est décidé à ne pas renou-
veler son mandat à M. Lafontaine à rassem-
blée de la Société des Nations.
M. Lafontaine serait remplacé par un so-
cialiste, mais le nom de celui-ci n'est pas
encore connu.
LES GRÈVES DU HAVRE
LES COCHERS, LES CAMIONNEURS
ET LES TERRASSIERS CESSENT
LE TRAVAIL
Paris, 23 août. — On mande du Havre:
Après les cochers et les camionneurs, les
terrassiers se sont déclarés en grève.
Lè Maire a réussi à faire écarter la grève
des inscrits maritimes, et celles aussi des
tvpographes et des employés de tramways,
qui devaient cesser le travail aujourd'hui.
Le Conseil municipal, réuni en séance ex-
traordinaire. A unanimement approuvé l'at-
titude du Maire. <
L'Autriche recherche un appui
JLES DEMARCHES DU C H ANC E L ilË. sC"
AUTRICHIEN '",. j
Berlin, 23 août. — On mande de Berlin au
Journal : Il semble bien que le chancelier,
docteur Seipel, n'a pas tiré de son entrevue
avec le docteur Benés à Prague, aucun résul-
tat pratique. Le président du conseil tchéco-
slovaque s'est contenté de lui remonter le
moral, en rehaussant en même temps 'sa con-
fiance dans la Société des Nations.
Le bruit a cgjiru que le chancelier autri-
chien avait offert au docteur Benés d'incor-
porer l'Autriche a la 1 checo-Slovaquie.
Cette proposition aurait été reietée pour
des questions nationales Dar le gouverne-
ment de Prague, qui ne se soucie pas de
se trouver en butt à l'opposition de la ma-
jorité germanique.
Le docteur Seipel aurait également parlé
de la constitution d'une nouvelle confédéra-
tion danubienne ; mais cette idée non plus
n aurait pas reçu l'agrément des Tchèques.
Il est hors de doute que les conversations
entre autrichiens et allemands vont avoir lieu
sur la base d'une réunion des deux pays.
L opinion publique n'est pas très favora-
ble en ce moment à cette solution, à cause
ces difficultés financières dans lesquelles se
débat le Reich lui-même. Mais il est qu^s-
tion - de réaliser une union économique, .en
Úablissarit un lien entre l'industrie et la
haute finance des deux pays.
LA MAIN « SECOURABLE »
DE L'ALLEMAGNE
Berlin, 23 août. - Les journaux et tilus
varÜculihenient ceux de la droite, prennent
occasion le voyap-e du chancelier d'Au-
triche a Berlin naur mettre à nouveau en
avant le proiet d annexion et déclarent que
l'Allemagne tendrait à l'Autriche une main
fraternelle: mais ils aioutent que cette aide
serait forcément limitée.
La Grève des Postiers
, en Espagne
SI UNE SOLUTION N'INTERVIENT PAS
CE SERA A BREF DELAI LA GRÈVE
DES FONCTIONNAIRES ET DES
CHEMINOTS -
journal 23 août. - Le correspondant du
Paris. a Madrid annonce que les fonction-
nanes des nnances" des provinces ont offert
leur appui aux postiers. *
Il font comprendre nue si une solution
n'intervient pas à bref délai, ce sera la grève
des fonctionnaires, impliquant celle des che-
minots. -
Comme conséquence de la situation, le
commerce est paralysé. A la Bourse, on ne
se livre a aucune opération.
Les journaux, ajoute le correspondant,
sont unanimes à blâmer le président du Con
seil. pour avoir provoqué la grwe, par un
discours agressif, alors qu'il aurait pu préve-
nir une recrudescence du conflit et parer à
ses conséquences.'
L'opinion générale est que M. SancheJ
Guerra devra démissionner, soit qu'il triom-
phe, soit qu'il échoue.
On prévoit un Ministère Romanonès.
uoldsky gravement malade
La Rochelle, 23 août. — Jean Goldsky a
dû quitter le dépôt de Saint-Martin-de-Ré et
être transporté à l'hôpital de La Rochelle,
à raison de son état de santé. Il doit subir
une opération chirurgicale.
Enver Pacha n'est pas mort
Bakou. 23 août. — - On apnrend de Bou-
kara que, le iour où la nouvelle de sa mort
était publiée. Enver Pacha présidait line con-
férence chargée de régler les affaires de
Boukara..
En réalité, un officier qui lui ressemblait
beaucoup, a péri dans un combat. i
LesHélégués dela Commission
des Réparations à-Berlin
t ■ ,*,*■ J
LES DELECUES ONT EU UNE
ENTREVUE AVEC LE CHANCELIER
WIRTH
..,.
Paris, 2s août. r- On mande de Berlin au
Petit Parisien :
Selon une note officieuse, parue hier soir,
ie docteur Hermès a déclaré aux délégués de
la Commis.sion des Réparations, sir John
Bradbury, et M. de Mauclère, que le Gou-
vernement-allemand-ne pouvait envisager la
cession des garanties, réclamées du côté fran-
çais, a- la Conférence de Londres, pas plus
qu'il ne peut admettre de ^e dessaisir du mil-
liard de marks or. ot>' dépôt à. la Reichsbânk.
Les délégués alliés ont eu, hier soir, une
entrevue avec Je Chancelier Wirth, auquel
ils ont communiqué leurs impressions sur là
situation.
A la suite de cette entrevue, le Chancelier
a convoqué le Conseil des Ministres, pour ce
matin, à 10 heures.
M. DE MAUCLÈRE N'EST PAS
ENCHANTE DU COURS SUIVI PAR LES
DELIBERATIONS
4 Paris, 23 août. — Le correspondant du
Journal, à Berlin, croit savoir que l'exposé
de la situation de l'Allemagne, par le Chan-
celier Wirth, n'a pas eu une intiuèncé-parti:
culièrement-heureuse sur M. de-Mauclère èt
sir John Bradbury, qui auraient préféré- en-
tendre des propositions concrètes.
L'Allemagne ne nous a pas fait, jusqu'ici,
de telles propositions ; la seule chose que
je puisse affirmer, avec certitude, ajoute le
correspondant, c'est, qu'une fois de plus, le
Chancelier allemand a proclamé l'impossi-
bilité de céder aux Alliés les gages produc-
tifs - envi sagés par M. Poincaré.
Le correspondant du Journal dit avoir
1 impression que le délégué français, M. de
Mauclère, n'est pas très enchanté du cours
suivi par les détibérations. Il est loin de par-
tager- l'optnms»e dont s'entoure ostensible-
ment son collègue. anglais sir John Brad-
bury. <.
Ce dernier aurait voulu amener les Alle-
mands à nous offrir, spontanément, des ga-
ges autres que ceux demandés par la Fran-
ce, mais qui, entre les mains des Alliés, au-
raient eu le même caractère de garanties.
Or, les Allemands s'en tiennent à ce qu'ils
ont offert au-Comité de garanties, il v a trois
ou quatre semaines, Comité dont M. de Mau-
clère est le président, et qui n'est que le
mandataire direct de la Commission des Ré-
parations. -
LE COUVERNEMENT DU REICH,
'- CHERCHE -
A RALENTIR LES POURPARLERS
Paris, 23 août. — Le correspondant du
Petit Parisien, à Berlin, enregistrant- l'im-
pression peu optimiste régnant à Berlin,,
quant. à l'issue des pourparlers actuels.-fait
observer que, même si' MM. Hermès et Berg-
mann, arrivaient à formuler des offres con-
crètes, répondant d'une façon acceptable aux
desiderata français, il resterait au Cabinet
du Reich à vaincre la résistance des intérêts
particuliers allemands qui vont être engagés.
Le correspondant croit que les pourpar-
lers vont se ralentir, pour permettre au Gou-
vernement allemand de manœuvrer dans la
coulisse -; peut-être aussi pour donner le
temps, hors de l'Allemagne, à des sugges-
tions nouvelles "de se manifester.
LE REICH NE VEUT DONNER
AUCUN GAGE
— Paris^, 23-août. - La porrespondaneç so-
clahste. parlementaire, journal berlinois, pu-
blie çette information qu'il convient de n'ac-
cueillir que sous toutes réserves :
Le ministre des Finances du Reich, M.
Hermès, aurait déclaré formellement à M.
de Mauclère et à sir John Bradbury, que le
gouvernement de Berlin, vu la situation éco-
nomique du pays, ne saurait accorder à la
Elance aucune sorte de gage.
DANS LA-PRESSE ANGLAISE
Londres, 23 août. — Le Daily Chronicle
ne suppose pas que le peuple anglais ait
complètement compris l'esprit français en ce
qui concerne les réparations.
Il est absolument certain, dit-il, que les
Français n'ont pas encore commencé à com-
prendre l'esprit du peuple anglais à ce su-
jet.
Rappelant ensuite le point de vue fran-
çais, ce journal dit que la différence qui le
sépare du point de vue anglais est non pas
une différence de fin, mais bien de moyens.
Nous avons besoin de réparations aussi bien
qce les Français continue ce journal ; mais,
à notre avis, l'occupation de la Ruhr ne
cannera ni des francs ni des livres sterling.
La France ne peut obtenir les réparations
auxquelles elle a droit en faisant retentir les
anciens cris de guerre. , ,
La vraie méthode pour 'obtenir des répa-
rations immédiates, conclut le Daily Chro-
nicle, a été indiquée par le comité interna-
tional des banquiers, lorsqu'il a offert d'é-
méttre un emprunt. C'est la France qui a
rejeté « un tiens » qu'on lui offrait, et elle
réclame maintenant « un tu l'auras e.
LES REUNIONS DE LA JOURNEE
Berlin-, 23 août. — M. de Mauclère et sir
Bradbury ont eu. ce matin, une nouvelle en-
trevue avec M. Hermès. L'entretien avec le
chancelier Wirth est fixé à cet après-midi a
r; heures.
On ne sait rien de précis sur le cours ac-
tuel des négociations; mais, dit le Tagblatt,
la situation reste sérieuse. Le point de vue
allemand demeure le même, ce qui ne veut
pas dire que des tentatives .ne seront pas fai-
tes pour sortir de l'impasse critique dans la-
quelle nous nous trouvons.
Au Conseil Général du Loir-Et-Cher
UN VŒU AU SUJET DU CHATEAU
DE CHAMBORD
Blois, 23 août. — Le Conseil général du
Loir-et-Cher a émis le vœu que le gouver-
nement examine la proposition formulée par
M. Coty, parfumeur parisien, au* sujet du
château, de Chambord, qui offre de verser à
l'Etat un loyer annuel de 250.000 francs,
somme qui serait mise à la disposition de
l'Administration des Beaux-Arts pour les res-
taurations nécessaires et la conservation du
château.
M. Coty demande en compensation l'auto-
risation d'édifier sur une étendue restreinte
du domaine, qui comprend plus de cinq
cents hectares, une cité ouvrière modèle et
une manufacture luxueuse, sans nuire à l'es-
thétique du château, ni au prestige du do-
maine. --- .,. ,
Un caissier dévalisé sur un tram
ON ARRETE UN CHAUFFEUR D'AUTO
Marseille, 23 août. — On se rappelle l'au-
dacieuse 'agression dont a été victime same-
di dernier le caissier Simon Gautier, de la
Société Générale, sur l'avenue d'Arenc.
Il a été dépouillé du sac qu'il portait et
qui contenait 83.000 francs. Son coup fait,
le voleur sauta dans une auto Qui station-
nait non loin et dans laquelle se trouvaient
déjà deux individus, cette auto étarit retrou-
vée un quart d'heure après dans le quartier
de Plombières, ainsi que le sac vide.
Cette auto avait été volée le matin même
à M. Rrthur Bocog-nano. ship shandler.
Le chef de là sûreté a gardé à sa disposi-
tion Philippe Mariani. ancien chauffeur, qui
avait quitté M. Bocognano il v a six mois.
Le Crépuscule
de là Tauromachie
UN ARTICLE DE M. JOSEPH CALTIER,
DANS LE e TEMPS »
Paris. 23 août. — Dans le Temps. M. Jo«
séph Galtier, sous le titre «I,e crépuscule des
toréros x, signale la décadence de la tauro:.
maçhie -gn .Espagne, la disparition du toréa-
dor de stvie classique, gardant les pures tra-
ditions. Les taureaux, de leur côté, perdent
les Qualités des anciennes g-anadérias. Ce-
pendant la faveur populaire s'attache plus
que lamais. aux corridas.
Ces jours derniers, à la foire de Valen-
cia, on a vu le matador Segura. oui fut gé-
néral au Mexique et.qui posséda une grosse
fortune, perdue à' Saint-Sébastien, où la sai-
son bat son plein.
Le cas du toréro Chicuslo
Dans une corrida récente, le public s'est
acharfié-contre un jeune matador de 19 ans.
ChicueJo. qui, dit l'écrivain, ressemblait,
étrangement à M. landel avec sa figure s
rasée et longue, avec ses cheveux lissés sur
un crâne pointu et noués s.ur J'oçciput, dans
le style du catop^n des arènes.
Cliicuelo combattait le premier taureau, qui
montrait "une" répulsion marquée pour Des
chevaux. Le public criait : Fueg-o! Le pré-
sident l'accorda. Après cette épreuve. Chi-
Cuélo" commença son travail et transforma le
taureau en une pelote d'épées. Le public
criait : Fuera! (dehors!) Enfin, Chicuelo
abattit le bicho. salué par des -bordées de sif-
flets.. -
Lorsqu'il reparut pour combattre le qua-
trième taureau. la manifestation hostile re-'
prit. Chicuelo dut quitter l'arène et monter
dans la log-e du président. Mais deux autres
toréadii s, Valencia-II et Marcial falanda.
se solidarisant avec lui, ont refusé de conti-
nuer la course.
Chicuelo est alors rentré sur la piste, ac-
cueilli par une salve d'imprécations et une
mitraille de coussins. Or. les personnes com-
pétentes estiment que la foule s'est montrée
injuste pour Chicuelo. que les vrais aficio-
nados considèrent comme leur espoir.
Le mausolée du matador Joselito
Le culte du torero reste vivace en Espa-
gne. témoin le tombeau "fastueux qui va être
élevé à losélito. tué il v a quelques temps.
Œuvre du sculpteur Benlliure, le monument
représente des admirateurs dit, torero por-
tant sur leurs épaules le cercueil du fameux
matador, comme ils le promenèrent tant de
fois lui-même, après ses triomphes. Sur le
cercueil repose la a capa de paseo ». toute
scintillante d'or et de pierreries. Dix-neuf'
personnages, la douleur- peinte sur le visage.
portent, précèdent ou suivent le sarcophage,
de bronze : des ouvriers, des hommes des
champs, une femme du peuple. Une jeune
Sévillane est en tête de cortège, une gitane
derrière, portant des fleurs. Toutes ces fi-
gures sont ciselées dans la pierre.
La tête de Toselito. en marbre. blanc, re-
pose sur un coussin et émerge du cercueil
ouvert. ;
Le Crime de Boulogne-
L'AFFAIRE PREND UN CARACTERE —
'-""---". MYSTERIEUX -'7,
Boulogne-sur-Mer, 23 août. — L'enquête
sut l'assassinat de Mademoiselle Niquet, em-
ployée des postes, n'a encore fourni aucun
éclaircissement, susceptible de faire espêret
!a découverte des assassins de la jeune fille.
Elle venait d'écrire une lettre à son fian-
cé et elle terminait ainsi :
« Il est midi, je m'arrête, je-vais faire ma
caisse. » -
- Il est probable que c'est, absorbée par cette
lettre, qu'elle aura néitlige de fermer la porte
de communication avec le public, comme la
lui avait recommandé le facteur Leoan, -ui
était venu, comme chaque jour, chercher le
courrier avant-midi, car celui-ci n'a pas en-
tendu tourner la clé dans la serrure.
Enfin, certaines constatations font naître
le soupçon que le crime pourrait avoir été
commis par une femme, pour un motif au-
tre que le vol. Un déficit de 2875 francs a bien
été constaté dans la caisse de la victime ;
mais dans le même tiroir-caisse, demeuré
grand ouvert, sont restés 2641 francs 20 en
espèces. Le tiroir voisin, fermé à clé, mais
facile à fracturer contenait 2000 francs. Sept
.coffrets de sûreté contenaient 5000 francs
chacun. De même, un sac postal, avec un
chargement de 20.000 francs, a été laissé
intact. Par contre, le sac à main de la victi-
me, accroché avec son manteau à l'autre ex-
trêmité de la pièce a été fouillé et le porte-
monnaie a disparu. ;
Ces faits n'indiquent point des voleurs
professionnels qui n'auraient pas négligé les
1 tiroirs. Enfin, l'arme du crime, les Ós.eaux'
servant au bureau des postes, n'implique pas
des bandits ayant préparé leur coup, qui eus-
sent été mieux armés.
L'affaire prend ainsi un caractère mysté,
rieux.
Un drame à Lorient
Lorient. 23 août. — Le nommé Hugues
Légal, 25 ans. tenancier d'une maison clo.
se. a ete abattu de deux coups de revolver
par Louis Deston, de Toulon, restaurateur à
bord du cuirassé « Waldeck-Rousseau »
Le meurtrier a été arrêté, ainsi' que M.
Xavier Dussena, étudiant, soldat à Lorient,
et Louise Rouzic. fille ealante qui semble
avoir été la cause du drame.
Le suicide de M. de Civry
C'EST LA NEURASTHENIE OUI EN FUT
- CAUSE
Paris, 23 août. — La cause du tragique
suicide du baron de Civrv. est non la mi-
sère, mais une neurasthénie résultant d'une.
fracture du crâne, à la suite d'un accident
de cheval.
Le défunt laisse à son frère ainé. le com-
te de Civrv. une somme de 750.000 francs.
L'Affaire des lettres anonymes
ELLE VA ABOUTIR EN StMPLE POLICE
Tulle, 23 août. - L'examen mental d'An-
gèle Laval, successivement mise en observa-
tion à Limoges et à Bordeaux, est terminé.
On dit Que. même si elle est reconnue res-
ponsable. elle ne sera déférée, qu'au tribunal
de simple police.
Un tramway déraille
UN MORT, DEUX BLESSÉS
Grenoble, 23 août. — Hier, entre Grenoble
et Uriage, un tramway chargé de matériel
s'est emballé.
Tous les freins se sont rompus et, en
pleine vitesse, 4-le personnel s'est risqué à
sauter à terre.
Le conducteur. M. Boisseau, a été relevé
mourant. Deux autres, employés. MM. Bel et
Gauthier, se sont blessés assez sérieusement.
Le convoi déraillé obstrue la route de Gre-
noble, en attendant les secours réclamés ea
toute hâte.
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