Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-14
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 novembre 1913 14 novembre 1913
Description : 1913/11/14 (N15979). 1913/11/14 (N15979).
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
j,fVENPRRDI te -NOVEMBRE ;ï¥13
Les Sports
■ ———
aVIATION
La construction militaire des aéroplanes
Selon une information que nous reproduisons
sous toutes réserves, le département de la guerre
aurait l'intention de fabriquer lui-même ses
avions.
Cette résolution serait tellement préjudiciable
aux intérêts des constructeurs, qui ont fait no-
tre aéronautique, aussi bien qu'à l'avenir même
de l'aviation française, que nous voulons croire
qu'il s'agit ici seulement d'un bruit qui court.
Un beau geste
Les dirigeants de l'Aéro Club Royal. d'Angle-
terre ont déclaré l'aviateur Brindejonc des Mou-
linais gagnant du trophée GeiSlet. -
Ce trophée était l'enjeu d'une course qui s'é-
tait disputés à Hcndon le lundi de la Pentecôte.
-Brimlejonc des Moulinais avait gagné la course,
mais il avait été disqualifié pour avoir volé au-
dessus de Londres. Rappelons qu'il fut un ins-
tant question d'attribuer le prix à un aviateur
anglais, classé, second' dans l'épreuve. Mais ce-
lui-ci refusa, estimant que le prix avait -été ré-
gulièrement gagné par Brindejonc.
La Coupe Pommery est homologuée
'Au cours de sa dernière réunion, la commis-
sion sportive aéronautique a désigné comme dé-
tenteur définitif de la Coupe Pommery, et ga-
gnant de la (jo prime semestrielle de 7.500 francs,
l'aviateur Brindejoxlc des Moulinais, pour son
voyage de 1.382 kilomètres, de Villacoublay à
Varsovie.
ATHLETISME
Les professeurs d'éducation physique
et le Collège d'athlètes
Une des premières préoccupations des diri-
geants du Collège d'athlètes fut la préparation
des professeurs et des moniteurs d'éducation
physique.
Un sait que les seules personnes ayant le droit
de porter ce -titre et d'enseigner la culture phy-
sique sent celles ayant réussi aux certihcats
d'aptitude délivrés par l'Etat. Or, à l'heure ac-
tu(U' en France, aucune école ne prépare spé-
cialement et d'une façon suivie à ces différents
examens. ■
w <_uiiège de Reims, dès sa fondation, insti-
tua à cet effet des cours préparatoires au brevet
• élémentaire. Sur sept élèves présentés, sept fu-
rent reçus et obtinrent le diplôme de l'Etat. Par-
mi eux, se trouvait le médecin résidant à l'éta-
blissement.
Depuis le 1er octobre, les cours préparatoires
ont repris sous la direction du lieutenant de
vaisseau G. Hébert. Le docteur Didier, attaché à
l'lablissement, et le docteur Heckel, qui, une
lois par semaine, vient de Paris pour faire une
conférence aux élèves-moniteurs, sont un sûr
garrint du succès.
D'un autre côté, l'installation des terrains et
des appareils offre aux élèves un ensemble
d'avantages jamais réunis jusqu'ici.
Pour aider à la diffusion de la méthode natu-
relle, il a été- décidé que l'enseignement des
[moniteurs serait gratuit. Ils n'auront à se pré-
occuper que de leur logement et de leur nour-
riture.
Les inscriptions se prennent 30, rue Colbert,
i Reims, ou 4, rue Chauveau-Lagarde, à Paris.
DIVERS
Le président et le bureau du Touring Club ont
été reçus hier par le président de la République,
auquel ils ont fait remise de la grande médaille
du Touring Club.
Très sensible à cet hommage, M. Poincaré a
donne aux représentants du Touring Club l'as-
surance de toute sa sympathie pour la cause
du voyage en France ; il se propose de faire,,
l'an prochain, la Itou te des Alpes.
L'Union des Sociétés de gymnastique de Fran-
ce, présidée par M. Charles Cazalet, célébrera
dans son 81e Congrès, qui aura lieu en Sorbon-
ne (amphithéâtre Richelieu), le samedi 15 no-
vembre, à 3 heures de l'après-midi, le 400 anni-
versaire de sa fondation.
Le lendemain dimanche, à la même heure,
l'Union donnera son 68 tournoi international de
gymnastique, au gymnase Japy, et qui sera
honoré de la visite de M. Poincaré, président
de la République..
Ces fêtes se clôtureront le soir, à huit heures,
à l'Hôtel Continental, par un grand banquet,
sous la présidence de M. Louis Barthou, prési-
dent du Conseil, ministre de l'Instruction publi-
que et des Beaux-Arts.
ESCRIME
Fédération Nationale d'Escrime
L'assemblée générale extraordinaire se réu-
nira le mercredi 20 novembre, à 9 h. 1/2 du
soir, à la salle d'armes Rouleau, mise gracieuse-
ment à. La disposition.^ la :N. E:. -,
Ordre du jour : Nouveaux statuts.
Société d'Escrime à l'Epée de Paris
La Société d'Escrime à l'Epée de Paris don-
nera sa prochaine réunion. mensuelle lé diman-
che 16 .novembre, à 3 h. 1/2 du matin, au: lycée
Carnot.
A l'issue de cette importante séance, le Comité
se réunira, sous ta présidence de. son distingué
président. M. A. Dauchez de Beaubert.
Ordre du jour : Nouvelles admissions.
GEORGES BRUNI.
Un officier aviateur s'est tué
Encore un drame de l'air dont les causes
sont encore inconnues.
Le capitaine de La Garde, du centre mili-
taire de Reims, a fait hier matin, à 11 h. 35,
une chute mortelle près des hangars de
l'aérodrome de Villacoublay.
Venu de Reims à bord d'un monoplan, il
se disposait à atterrir sur l'aérodrome
quand, ayant :coupé l'alilumage, alors qu'il
se trouvait à 50 mètres de hauteur, son ap-
nareil nia un brusauement vers le sol et s'a-
battit à une vitesse vertigineuse.
La violence du choc fut telle que tous les
outiis qui se trouvaient dans l'appareil fu-
rent projetés à 20 mètres de distance.
Le malheureux officier fut tué sur le
coup ; il avait la figure toute déchiquetée.
Son corps a été transporté à l'hôpital 'de
Versailles.
Le. colonel Bouttieaux s'est rendu à midi
sur les lieux de l'accident pour procéder a
une enquête.
Le capitaine de La Garde était âgé de
trente-cinq ans.
Espérons que bientôt nous connaîtrons les
causes de cette catastrophe.,
■ —
Les « hospitaliers » de Tonnerre
160.000 francs disparus
Tonnerre, 12 novembre. — Une informa-
tion vient d'être ouverte à Tonnerre en vue
de retrouver une somme de 160.000 francs
disparue mystérieusement.
Tel était, en effet, l'actif des sœurs hos-
pitalières, congrégation de cinq personnes,
quand la zizanie les sépara en deux camps.
Ne pouvant les concilier, Il'administration
municipale décida la laïcisation de l'hos-
pice.
L'actif devait donc aller : moitié aux cinq
congréganistes, moitié aux établissements
de bienfaisance.
Mais les 160.000 fr., comprenant 25.000 fr.
en espèces et le reste en valeurs de tout
repos, sont demeurés introuvables.
D'où la plainte de la municipalité.
La Catastrophe de Melun
Melun, 12 novembre. — M. Jozon, juge
d'instruction, chargé d'établir les re*pon*
sabilités de la catastrophe de Melun, a in-
terrogé le conducteur de train Daudain, qui
se trouvait dans le fourgon de queue du ra-
pide de Marseille.
M, Daudain a déclaré qu'ayant vu le troi-
sième signal à l'arrêt, il avait ouvert le
robinet de vigie qui aurait dû arrêter le
train presque instantanément.
Le mécanicien croit que M. Daudain se
trompe quand il prétend l'avoir ouvert.
-- Cette manœuvre, dit M. Dumaine,
suffisait pour arrêter le train aussi vite que
j'aurais pu le faire moi-même,, et je n'ai
absolument rien senti.
M. E.-A. Mauuie retrouvé
Nous signalions, hier, la disparition de
M. Maggie, un Américain de Chicago, qui
avait pris à Laroche le rapide de Marseille
et qui se trouvait dans un des wagons
brovés.
Or, M. Maggie a eu la chance de ne pas
même être blessé et fait savoir qu'il s'est
embarqué à bord du Rotterdam pour re-
tourner en Amérique.
Courrier des Départements
(De nos correspondants)
BOUCHES DU-RHONE
MARSEILLE. — Banquet en l'honneur de
M. Thierry, ministre des Travaux publics. —
C'est le dimanche Jo courant qu'aura lieu le
grand banquet offert à M. Thierry, ministre des
Travaux publics.
La Compagnie des tramways renforcera, dans
la journée de dimanche Hi courant, son service
des quais, de manière il assurer avec toute la
commodité et la promptitude désirables, tant a
l'aller qu'au retour, le transport des convives.
Il paraît Que tous les commerçants marseil-
lais, même les radicaux, assisteront à ce gran-
diose banquet. Les temps changent.
SARTHE
LE MANS. -^- Obsèques civiles. - Dimanche
dernier, à trois heures et demie, avaient lieu
les obsèques civiles du citoyen Larnicol, au mi-
lieu d'une grande affluence de camarades et
d'amis. -
Le. cercueil disparaissait sous dé très nom-
breuses gerbes de fleurs et de couronnes., par-
mi lesquelles on remarquait celles de l'Associa-
tion des anciens élèves de l'école laïque du Pré,
de la coopérative -l'Emancipatrice,. du syndicat
des tailleurs et du textile, de la maison Eug.
Sainl-Rimy et de son personnel, etc.
Au cimetière, des discours, ont été prononcés
par. M. Marchand, président de l'Association
des anciens élèves de l'école du Pn' par M.
Emile Marchand, de la coopérative l'Emancipa-
trire, et par M. ■j^ineumer; du syndite des tail-
leurs et du textile..
Calomnies allemandes
—- 1.. —
Golmar, 12 novembre. — Aujourd'hui, la
tribunal des échevins de Colmar a-eu à ju-
ger le procès en diffamation que M. Wet-
terlé, directeur du Nouvelliste, a iIHenM au
gérant responsable de la Gazette du Rhin
et de lVe,,çtpl?al-i(e, -it Essen, à la suite d'un
article publié le 22 mai dernier sous le titre
« Une banqueroute, politique du comte de
Wedel ».
Dans cet article, le journal d'Èssen avait
prétendu que les journaux de langue fran-
çaise paraissant en Alsace-Lorraine ne
pourraient pas vivre s'ils n'étaient subven-
tionnés par de l'argent français et que cés
journaux contribuent à entretenir parmi la
population de langue française des dispo-
sitions en faveur des menées de haute tra-
hison.
Le défendeur n'a pas pu faire la moindre
preuve dé ses assertions.
Le tribunal, convaincu que M. Wetterlé
avait été gravement offensé, a condamné le
gérant de la Gazette du Rhin et de West-
p■halie à une amende de 400 marks, aux
dépens et à l'insertion du jugement dans
plusieurs journaux. i
Après le procès de Kief
Saint-Pétersbourg, 12 novembre. — Les
journaux commentent encore longuement le
verdict du jury de Kief. Les défenseurs de
Beylis ont quitté Kief. Me Grouzenberg a
été accompagné à la gare par une foule d'is-
raétites reconnaissants qui le couvrirent lit-
téralement de fleurs. Beylis reçoit des télé-
grammes du monde entier. Ses co-détenus
de ia prison de Kief lui dirent adieu en ces
termeje : « Dieu te donne la santé, et prie
pour nou% Ame pure. » Les gardiens de la
prison lui serrèrent les mains.' Les feraéli-
tes de Ivlef vont créer line bourse à l'Uni-
versité au nom de Grouzenberg. La ville est
calme. Des centaines de télégrammes con-
tinuent à arriver à l'adresse des défenseurs.
Hier, à la Douma, les cadets ont demandé
la création d'une Commission chargée d'exa-
miner les projets de lois établissant l'égalité
de droits entre les diverses classes de la
population de l'empire, notamment pour les
israélites. Cette proposition a été repoussée
par 14-2 voix contre 92.
Faits Divers
BULLETIN METEOROLOGIQUE
Une profonde dépression persiste sur le
nord-ouest de l'Europe ; elle amène une
tempête du nord dans les parages de l'Is-
lande et des coups de vent du sud-ouest
sur nos côtes de la Manche et de la Bre-
tagne où la mer est grosse ou très hou-
leuse. Le minimum barométrique se trou-
ve ce matin près des Iles Feroe (739 mm.),
tandis que les fortes pressions couvrent le
sud-est du continent (Odessa 770 mm.). Des
pluies sont tombées sur l'ouest de l'Eu-
rope ; en France, on a recueilli 59 mm.
d'eau à Belfort, 57 mm. à Besançon, 13
mm. à Nancy, 12 mm. à Cherbourg, 7
mm. à Brest, 1 mm. à Bordeaux.
La température est restée sensiblement
la même sur nos régions ; elle a forte-
me.nt monté dans le nord de l'Europe ; l'e
thermomètre marquait ce matin - 14° au
Spitzberg, 0 à Moscou, 9 à Belfort, 11 à
Paris et à Toulouse, 13 à Brest, 14 à
Bordeaux, 18 à Marseille, 23 à .oran. On
notait dans les stations élevées — 2 au
mont Meunier et au pic du Midi, 5 au
mont Vemtoux. ,
A Paris, la journée, avec une douce tem-
pérature, est assez belle ; mais la pluie
survient vers 5 heures.
Baromètre enregistreur Richard du Rap-
pel : à midi, 751 mm. ; à minuit, 749, mm.
Thermomètre du Rappel : à midi, 14° ;
a minuit, 110.
■ ——
PROVINCE;
Un tamponnement
Limoges, 12 novembre. — Le train de
voyageurs n° 1700, allant de Limoges à
Angoutême, a tamponné, ce matin, vers
4 heures, en, gare d'Aix-sur-Vienne, un
train de marchandises qu'il devait croiser.
Cinq (personnes ont été blessées dont trois
voyageurs, le mécanicien du train tam-
ponneur et un postier. Ce dernier a néan-
moins (pu continuer son service.
La noce empoisonnée
Cholet, 12 novembre. — On compte un
mort de plus : M. Honoré Mallet, oncle des
mariés, décédé en Vendée ; d'autre part,
les viscères du jeune marié, Célestin Poi-
rier, ont été envoyés à Angers ; ils étaient
rongés en maints endroits comme par un
corrosif ; ce fait semble infirmer la thèse
du professeur Papin qui. repose, on le sait,
sur la possibilité de l'infection de la crème
fatale par les bactéries paratypiques. On
fait remarquer à ce sujet que les ftiorts se
trouvaient tous à la table d'honneur ; la
domestique, Mme Landreau, si elle n'y fi-
gurait pas, avait à l'office absorbe le reste
du dessert demeuré dans les compotiers
servis aux mariés et l'on conclut volon-
tiers dans le .public à un empoisonnement
criminel.
Une tempête
Brest, 12 novembre. — Une tempête a
soufflé toute la nuit avec violence.
Plusieurs bateaux de pêche ont été dé-
mâtés. Certains navires ont eu leurs car-
gaisons avariées.
On signale d'autre part de Pont-l'Abbé
qu'une violente tempête sévit sur la région
du Finistère depuis deux jours.
De nombreux bateaux de pêche ont subi
des avaries.
La goélette « Sain te-Marie » a été jetée,
la nuit dernière, sur des rochers à Guilvi-
nec : le navire et la cargaison sont en dan-
ger.
Le bateau « Petit-Pêcheur » de Saini-
Guenolé, a fait naufrage hier dans la soi-
rée. Son équipage, composé de quatorze
marins, a été sauvé.
ETRANGER
Tourmente de neige
Clevelahd, 12 novembre. — Après une
tourmente de neige qui durait depuis trois
jour les côtes. canadiennes et. américaines
des lacs Supérieur, Huron et Êrié sont
parsemées d'épaves.
De nombreux cadavres ont Mé jetés à la
côte. Douze navires Se sont, échoués. Qua-
torze personnes ont péri sur les lacs ;
quarante-cinq autres ont disparu.
t
- A Drancy, deux misérables, vers huit heu-
res du soir, s'emparent d'une jeune fille, ren-
trant de son travail ; ils abusent d'elle et s'en-
fuient.
— Avenue de l'Opéra, Mme RQuvière, demeu-
rant 88, rue Saint-Louis-en-l'IJe, est renversée
par une automobile. Etat grave. A la Charité.
— Près de Versailles, à Rocquencourt, par
suite d'un dérapage, un taxi-auto verse..Mme
Kiruth, qui était dans la voiture, est blessée
grièvement.
— A Avignon, Adrien Jouffret demande unes
jeune fille en mariage ; le père de celle-ci re-
fuse et Adrien Jouffret lui tire un ooup de fusil
à bout portant. -
— Dans une ardoisière, près de Combrès, un
éboulement se produit ; trois carriers sont tués
et deux autres blessés.
— A Fournaux (Creuse1, un incendie a détruit
une minoterie. Cinq cent mille francs de dé-
gâts.
— Le garçon de ferme qui, à Dirinon (Finis-
tère), tenta d'aâsassiuep trois personnes est ar-
rêté. Une de ses \'icUrr.es. Mme Muzellco, est
morte. -
♦
A l'Instruction
Voleur des gares
M. Worms, juge d'instruction, en présen-
ce de Me Baux, a interrogé, hier, Scholz,
d'origine autrichienne, qui, depuis - trois
mois, dévalisait les voyageurs dans -les ga-
res de chemins de fer en leur subtilisant
leurs bagages à main..
Confronté avec plusieurs de ses victimes,
Scholz, avec un cynisme déconcertant, a
protesté de son innocence alors, qu'on avait
saisi, dans différents lieux où il recélait, le
produit de ses voIs, soit près de 80 malles,
bicyclettes et valises.
Il a, à l'issue de cet interrogatoire, repris
le chemin de Ja Santé.
Un joli infirmier
M. Pradet-Baliade, juge d'instruction, a,
par ordonnance d'hier, renvoyé en police
correctionnelle Ilippolyte Trémeau, 34 ans,
qui s'était placé à d'hôpital SaintAntoine
sous le nom de Bon li-c.
On se souvient que le 11 octobre dernier,
Trémeau avait tenté de couper la gorge avec
un rasoir, à la porte dë Bagnolet, à un col-
lègue, infirmier comme lui et en service au.
même hôpital, M. Le Parc.
Il est, en outré, inculpé d'usurpation d'é-
tat civil et d'outrages aux agents.
Meurtrier de son gendre
M. Morise, juge d'instruction, en présen-
ce de Me DeCour, a fait subir, hier, un im
terrogatoire d'identité à M. Briez, ce ren-
tier septuagénaire de Montmorency, qui a
tué, comme nous l'avons conté, en gare du
Nord, son gendre, M. Albert Dueerf.
Le vieillard, qui parait très déprimé, a
confirmé au juge des déclarations qu'il avait
faites, sitôt après le drame, au commissaire-
spécial dt la gare du Nord, qui portent sur
des dissentiments de famille qui Pavaient
exaspéré au point de devenir meurtrier.
M. Briez a, de nouveau, exprimé au magis-
trat instructeur le vif regret qu'il ressent
encore de n'avoir pas pu suivre dans la
mort, comme il en avait l'intention en se
suicidant, son malheureux gendre.
La perle améliorée
D'accord avebi - les trois inculpés, MM.
Altschueler, Barbota et Warna, le juge
d'instruction, M. Chesney, a désigné des ex-
perts qui auront à examiner la perle « amé-
liorée M. Conformément aux dispositions de
la loi de 1905 sur les fraudes, l'un des ex-
perts, M. Reinach, a été choisi par les pré-
venus, et l'autre. M. Viver, par le juge. Un
troisième, M. Bordas, déterminera les trans-
formations chimiques auxquelles La perle ¡a
pu être soumise.
J. L.
CAUSERIE FINANCIÈRE
1..
Séance en tous points satisfaisante. Au comp-
tant, d'ioaportants achats ont donné une phy-
sionomie animée à ce marché ; quant à celui
du terme, l'activité n'a pas fait défaut et l'avan-
ce commencée la veille s'est accentuée dans
presque tous les compartiments de la cote.
La spéculation pouvait cette fois tabler sur
I accord définitif gréco-turc et la nouvelle que
les conditions de l'emprunt national seraient
arrêtées vendredi prochain ne pouvait que ra-
mener un regain d'activité au comptant.
Notre Rente se tient à 87 50, en avance de
près d'un demi-point sur hier.
Aux fonds étrangers, bien disposés, notons,
parmi les plus favorisés : le Turc à S7 Lr. et le
Serhe- à82 20. •
Le Consolidé russe fait 92 50.
L'Extérieure et l'Italien restent fermes.
Les banques françaises, comme les banques
étrangères. profilent de l'ambiance et ce plus
particulièrement le Crédit Lyonnais et la Ban-
que de Paris. -
Chemins français et espagnols calmes, mais
fermes.
Les valeurs industrielles profitent plus ou
moins.
Les Omnibus sont soutenus à G50 francs.
1 ramways de Paris et du Département de la
Seine, 2115. fr. Jhomson-Houston plus hésitante
à 757 fr. Le Métropolitain fait 618 fr.
Les valeurs d'élcctrieité sont très fermes. L'E-
lectricité et Gaz du 1'ürd se négocie à 4H fr. et
l'Electricité de Paris à 796 fr. La Parisienne de
Distribution s'échange à 638 fr. et la Parisienne
Electrique à 294 fr. Les Ateliers du Nord et de
l'Est (Jeumont) se tiennent à 477 fr.
Bonnes dispositions de l'Azote, qui finit à 298
francs. On sait que la Socitté Norvégienne de
l'Azote et de Forces Hydro-Electriques procède
en ce moment à l'émission de 83.333 actions
ordinaires: Il
Les actions nouvelles, identiques aux actions
ordinaires anciennes, sont émises à 282 fr. 50.
Elles auront droit, comme celles-ci, à l'intégra-
lité du coupon pour l'exercice 1913-1914.
En tenant compte de la portion courue de ce
coupon de dividende, évalué à environ 7 fr. 50,
on voit que l'action ne coûte en réalité que 275
francs, pour un rapport probable d'au moins
15 fr. par an.
Pourrait-on citer beaucoup d'affaires indus-
trielles en pleine prospérité dont l'impoitunco
et les débouchés permettent de supporter pres-
que. sans difficulté toute crise- locale, et même
toute crise mondiale passagère, et rapportant,
avec de semblables garanties, un dividende de
près de 5 1/2 0/0 ?
Les avantages des nouveaux titres sont tels
qu'il eût été injuste pour les anciens actionnai-
res de ne pas leur en offrir d'en profiter les
piemiers. Un droit de. priorité de souscription
leur est donc accordé. Nul doute qu'ils n'en pro-
fitent largement. Le public est admis à sous-
crire, mais ne pourra. être servi que dans la li-
mite des titres restant disponibles après l'exer-
cice du droit de priorité.
La publication de la notice a été faite 'au
Bulletin des Annonces légales obligatoires le
3 novembre 1913.
La Sosnowice progresse à 1.502 francs. Brinssk
soutenue à 492 francs, ainsi que Makeevka à
2Gi fr. Seul, le Naphte Russe subit quelques rea-
lisations, qui le ramènent à 790 fr.
Prowodnik fermé à 5G0 fr.
- Le Rio est moins discuté à 1.839 fr.
En Banque, tendance soutenue avec çà et IA
quelques telle la De Beers.
—-—-———————— «fr — —
UNE VILLE DÉTRUITE
New-York, 12 novembre.— Le I\Teiv-Yorh
Times puOnlie 11,11e dépéche de Lima disant
que des dépêches officielles annoncent la
destruction, vendredi dernier, par un trem-
blement de terre, de la ville d'Abancay. Il
y aurait plus de 200 personnes tuées ; des
milliers d'autres seraient sans abri.
NÉCROLOGIE
On annonce la mort :
Du général Bernabé Planas, ministre plé-
nipotentiaire de la République du Véné-
zuéla, décédé subitement à Paris.
DERNIERE. JEEEURB.
Affaire d'espionnage en Italie
UN SOUS-OFFICIER Y EST IMPLIQUE
Rome, 12 novembre. — Le nommé Me-
nozzi, i3ujet italien, a été arrêté hier com-
me se livrant à l'espionnage pour le comp-
te d'un étranger avec qui il était entre en
relations à Genève..
Un sergent-major, novnmé Robert Petri-
glia. employé aux écritures de l'état-ma-
ijor du « Royal-Piémont » à la caserne du
Ma-cao, à Rome, a été arrêté, hier roir,
comme complice, au moment où il arrivait
à un fendez-vous fixé par Menozzi sur la
place de Venise ; celui-ci aurait fait des
aveux qui auraient permis l'arrestation du
serellt.. -
Menozzi a été jadis condamné pour vol
et désertion par le Tribunal de Milan. Il
venait de Genève et depuis le mois de mai
s'est rendu deux fois de Rome à Genèvo
Son complice, le sous-officier, détourna des
docnmcnts très importants que Menozzi
photographiait et qu'il lui restituait en-
suite.
- On a trouvé chez Pétriglia des documents
concernant les plans de Iservice de la ca-
rvalerie qu'il devait remettre à Menozzi. Ce-
lui-ci a avoué qu'il agissait pour le compte
d'une agence secrète ayant son siège à Ge-
nève et pour qui il devait photographier
les manuscrits.
Chez Menozzi on a trouvé, indépendam-
ment des plans de mobilisation de la cava-
lerie, des chiffres à employer en cas de
guerre.. -
On croit que Menozzi na pas d'autre3
complices en dehors de Petriglia.
D'après la TnbuMa, l'agence étrangère qui
avait organisé l'oopionnag.e invitait Menoz-
zi à lui procurer la copie de certains docu-
ments et lui promettait de 4 à 5,000 francs.
Pour éviter des mystifications, l'agence de-
mandait des photographies des documents.
Or. parmi IcOi. papiers saisis chez Menozzi
se trouvent justement les copies des docu-
ments demandés et les épreuves négatives
des photographies que Menozzi était en
train d'expédier à Genève, lorsqu'il fut ar-
rêté
#.
La terre tremble aD Pérou
Lima. 12 novembre. - Il est confirmé
jm'un tremblement de terre a dévasté ven-
dredi dernier la province d'Apurimac.
On confirme qu'il est déjà certain que
120 personnes ont péri. On craint que. plus
d'une centaine d'autres n'aient succombé.
Dix petites localités de la iprovince d'Apu-
rimac ont été détruites. -
Le manque d'aliments et d'abris cause
de grandes souffrances.
Le Gouvernement expédie de grandes
quantités de provisions et fait face, aux
frais nécessaires pour porter secours, aux
victimes.
La; ville de Abâncay est presque détruite.
Des édifices, se -sont écroulés, le nombre
Ses morts dépasse cent.
Pour la sécurité de la mer
UNE CONFERENCE INTERNATIONALE
Londres, 12 novembre.— M. Buxton; pré-
sident du Board Trade, a ouvert aujour-
d'hui la conférenice internationale pour la
sécurité fÎP iln mer.
II a salué les délégués et du im .télé,gram-
me de bienvenue cordiale du roi George.
Le docteur Kœrner, Allemand, a remer-
cié au nom des délégués étrangers.
Lord Lersey est nommé président. Il cs-
quisse à grands traits Hes travaux à entre-
prendre. Partout où il y aura un doute, on
donnera, dit-il, le pas à la sécurité sur .l'éco-
nomie.
Un banquet a été ensuite offert aux délé-
gués.
M. Buxton ayant porte la santé du roi,
sir Edward Grey a prononcé au nom du
gouvernement deis paroles de bienvenue.
Il a rappelé la catastrophe du Titanic, l'ac-
cident de Melun en France, la destruction
du Zeppelin en Allemagne, malheurs qui
éveiïlent (la sympathie du monde entier.
La conférence actuelle ne s'occupera que
des dangers de la mer. Le fait de travailler
en commun au bien de l'humanité a une
répercussion sur la diplomatie et rappro-
che les nations dans des sentiments de
bienveillance mutuelle.
« C'est dans une salle voisine qu'ont eu
lieu, dit le ministre, les conférences des
ambassadeurs. L'atmosphère est donc im-
prégmV de conciliation, d'amitié et de cor-
diallité qui auront une heureuse influence
sur vos travaux pour le bien du monde en-
tier. » ..,
M. Guernier, chef de la délégation fran-
çaise, a répondu en termes appropriés, en
levant son verre au roi, à M. Buxton et à
sir Edward Grey. Il a dit que la télégraphie
sans fil rappelle aux navigateurs lies leçons
de aa solidarité. Il faut qu'en tous pays, les
naufragés soient assurés que le sauVeiage
n'exceptera personne, tel est le .pro}j¡,me
que la conférence aura à résoudre aussi in-
tégralement que possible. Certes, la tâche
sera rude et difficile.. mais rien ne doit coû-
ter lorsqu'il s'agit d'arracher des hommes
aux flots qui, les assaillent et que l'on à la
conscience d'affermir et d'accroître en eux
les sentiments d'estime et de tolérance qui
sont les garants de da paix et de la con-
corde, dont la politique de sir Edward Grey
a donné des exemples si admirables.
La conférence a tenu ensuite une séance
à 4 li. 30 et s'est ajournée à demain après-
midi
L'accord gréco-turc
Constantinople, 12 novembre. — Le Con-
seil des ministres s'est réuni pour exami-
ner le rapport transmis par les délégués
ottomans, concernant l'accord ad. référen-
dum établi avec le Gouvernement helléni-
que.
On CoiiîiaHrû ce 8 ,.. ; V
L'eiquête sur la Catastrophe
MISE EN LIBERTE DU MECANICIEN
1
Melun, 12 novembre. — Le mécanicien
Dumaine a été soumis aujourd'hui à un exa-
men médical ; le docteur Siguier, qui était
chargé d'y procéder, vient d'en communi-
quer les résultats au parquet..
Le médecin a relevé sur le corps de. Du-
maïne des contusions mulltiples. Le malade
se plaint, en outre, de violentes douleurs
au ventre.
D'autre part, depuis la catastrophe, Du-
maine ne dort plus et ne prend plus de
nourriture.
Au moral, dit Re médecin, le mécanicien
est complètement déprimé par suite de ila
commotion éprouvée au moment de la ca-
tastrophe et surtout par l'idée des graves
conséquences qu'elle a eues.
Le docteur Siguier conclut en déclarant
que le maintien en prison du mécanicien
Dumaine constituerait pour sa santé un
grave danger.
Le procureur de la République, en pré-
sence de ce rapport, a décidé de mettre,
dès ce soir, Dumaine en liberté provisoire
et seulement en considération de son état
de santé.
———— : ——— ——————-—
Au Mexique
Fédéraux tués par les rebelles
Mexico, 12 novembre. — La nuit passée,
à Musquiz, province de Cohahuila, cinq of-
ficiers et neuf soldats ont été tués par les
rebelles après avoir épuisé leurs munitions,
au cours d'une résistance qui avait duré
24 heures.
Leurs cadavres mutilés et criblés de bal-
les ont été retrouvés plus tard par les ren-
forts fédéraux. envoyés d'une ville voisine
et qui ont repoussé les rebelles.
———————— .————————
La frontière albanaise
Londres, 12 novembre. — Une informa-
tion communiquée aux journaux annonce
que l'Italie accepte la proposition de l'An-
gleterre pour le relèvement de la frontière
gréco-albanaise.
——————— ————————
GIRINON ARRETE
Lvon, 12 novembre. — On a reçu ici la
nouvelle de l'arrestation à Malte de l'agent
de change Girinon.
, Quoique'le juge d'irwitru,:-t.kifï chargé de
l'affaire Girinon n a.ft enwre aucun détail
au sujet de cette axre&tatiôn^âl est" con-
vaincu qu'en- ticat; bten • Girioon, qui vo\' ^a-
gèait'.sotis" un-'fan* litëmi, <
Une nouvelle chute d'aéroplane
DEUX AVIATEURS BLESSES
Bue, 12 novembre. — Cet après-midi,
vers cinq heures, l'aviateur Séguin évoluait
sur un biplan au-dessus du terrain d'avia-
tion de Bue. Il était accompagné de son
mécanicien. Soudaifl, pour une cause en-
core inconnue, l'appareil vint à. s'abliner
sur le sol. d'une hauteur de trente mè-
tres.
On se précipita aussitôt au secours des
deux aviateurs qui furent bientôt dégagés
des débris de l'appareil. Malheureusement,
tous deux étaient grièvement blessés. Sé-
guin avait les deux jambes fracturées ;
quftnt au mécanicien, il avait une friture
de la colonne vertébrale.
Séguin a été transporté dans une clini-
que a Paris et le mécanicien à l'hôpital de
Versailles.
——————— ————————
LE VOL DU COLLIER
Londres, 12 novembre. - Le procès des
quatre personnes inculpées dans le vol du
.coUMr de perles commencera. devant le
tribunal d'Old Bailey, lundi prochain.
Cette date a été fixée à la. requêté de
M. Muir, l'avocat de la cotironne, qui dési-
re que les débats s'ouvrent aussitôt que
pos.sible. On pourra ainsi rendre leur li-
berté aux témoins français, parmi lesquels
se trouvent des employés des postes, que
le gouve'rnement français a autorisés à se
rendre à Londres.
UN BANQUET AUVERGNAT -
L'Association littéraire et scientifique
d'Auvergne « La soupe aux cIkmix », a of-
fert hier sdir, dans la salle des fêtes du
1 Petit Journal », un banquet que présidait
Mme Marcélle Tinayre, femme de lettres,
et M. Çlémentel, ministre de l'Agriculture.
-—" .^U
Petites Nouvelles
Le ministre do la Guerre, ayant décidé de con-
fier le drapeau des chasseurs à la garde du
2e bataillon, en garnison à Luru'wille, .so rendra
dans cette ville le dimanche 1G novembre pro-
chain pour présidée à la remise.. ;
A la gare. de Saint-Roch, à Amiens, deux em-
ployés du chemin de fer sont-arrètés- pour vols.
On mande de Charieville qu'on a. trouvé, sous-
le tunnel de Fum*iy, les cadavres de MM. llen-
nechard et IJenrion, écrans par un train de
marchandise». - u
V Saverrmv {Loire-Inrérif!ft; ou sortir de la
gare," un Jeune homme, dans urne quenell?, tir©
p}USeHrs .Ç'I)IIJ)S de revolver sur-sa Campagne et
se-tire- u»è..balle dans lajemp», i « :
La Situation en Europe
UNE CONFERENCE D'ALBERT MILHAUD
Hier soir, à 8 heures et demie, au préau
de l'école des garçons de la rue d'Alésia,
la Société républicaine des conférences
du XIVe arrondissement, a donné sa pre-
mière conférence, sous la présidence de
M. Cou y fui, sénateur. M. Veïllet-Deslan-
delle, président de la Société, après avo-ir
remercié l'ancien ministre du Commerce
d'avoir bieai voulu 6e joindre aux propa-
gandistes démocrates du XIV, a exposé en
quelques mots le but de l'Association nou-
velle.
M. Ch. Couyba, dans une agréable allo-
cution, a expliqué pourquoi il. avait répon-
du aux appels amicaux des républicains du
XIVe, et a présenté aux auditeurs le con-
férencier, notre collaborateur et amI Al-
bert Milhaud, professeur au Lycée Louis-
le-Grand, qui fut, on le sait, son collabora-
teur politique, comme chef de cabinet.
Albert Milhaud a montré, en invoquant
les déclarations récentes de sir Edward
Grey, d'Asquith et de Kokovtsof, que la
préoccupation actuelle des hommes d'Etat
était précisément, à cette heure, de préci-
ser la situation européenne et de ramener
vers une appréciation plus saine et plus
optimiste, les esprits rendus inquiets par
la crise balkanique, dont le retentissement
a été universel.
Le conférencier a cherché, pour sa part,
pourquoi, malgré (plusieurs mois de ten-
sion, la conflagration ne's'est pas produite.
Nous ne le suivrons pas dans l'analyse
technique des relations austro-russes et an-
glo-allemandes au cours de- la guerre des
Balkans. La thèse soutenue reposait sur
l'étude du caractère personnel des souve-
rains Nicolas II, François-Joseph et Guil-
laume II, sur les tendances démocratiques
des partis au pouvoir en Angleterre et en
France.
Mais qu'adviendrait-il si des ministres et
dès souverains belliqueux étaient appelés à
prendre les responsabilités du pouvoir ?
«- Il Y a, conclut le conférencier, quel-
que Il y ad, 'inquiétant à constater qiift c'est
que chose
à des bonnes volontés individuelles, à des
circonstances fortuites que nous sommes
redevables de la paix de l'Europe. Eh !
quoi, c'est au sort d'un 'vieillard, Fran-
çois-Joseph, d'un souverain qUI a dépasfsê
déjà la limite d'une vie humaine moyenne,.
•Guillaume II, d'un tsar -de santé chance-
lante, Nicolas II, c'est du sort de ministres
sujets aux vicissitudes de la vie électorale
et parlementaire-, comme en France et en
Angleterre, que tiennent les destinées paci-
fiques du monde, ? C'est à ces CQnditron
prépaires, mouvantes.. variables, que tient
le sort des nations ? On voudrait répon-
dre : Non. Mais on est retenu par un scru-
pule. »
Le conférencier conclut en disant que
seules en Europe, les vraies démOoCratioes
peuvent être un frjMi solide et résistant,
mais que décidées
, guerre, elles n.e sont cependant 4 l'abri
des menaces extérieures.!
Les Journaux do ce matin
LA REFORME ELECTORALE
L'Eclair (M. Ernest Judet) :
Rendons cette justice -à M. Dnrthûu. S'il
eut tort de saisir trop tard l'importance ac-
tuelle de la réforme électorale et de chan.
gr d'n'Vis sans transition sur l'opportu-
mfé du débat lui-même, il prend son parti
avec Une douaible énergie.
Politiquement, il se rend compte que
rien n'est phlS .possible, ni abordable tant
que la question préalable ne sera pas ré-
glée Il est toujours plus diffktte de oon-
iwutre son devoir que de le faire. A la ren-
trée, le président du Conseil connaissait
mal son devoir : maintenant, il e.,i éclai-
re. Il-opère donc avete cotte impression-
nante eoinfiance qui l'a tant de fois servi
pour enlever la loi de trœs ans, pour arra-
'Chef aux hésitations d'une majorité flot-
tante l'acte le plus important, le plus ho-
norable de la législature. C'est de bon au-
gure.
LA CRISE DU PARTI REPUBLICAIN
L'Homme libre (M. G. Clemenceau) :
Quand je cherche à comprendre la crise
que traverse le parti républicain, et, avec
lui: toutes les forces de gouvernement dont
ce pays peut disposer, je me renSus très
bien compte que l'état d'esprit doit néces.
isairement différer chez les hommes qui
concoururent à la fondation de la Répu-
blique et chez ceux qui, iaute d'avoir été
trempés dans les dures épreuves, ne de-
mandent au régime que des facilités de vie
publique dont leurs ambitions-au jour le
jour puissent s'accommoder.
Les mêmes heures critiques se sont pré-
sentées sous tous les régimes en ce pays
où la poursuite d'un même dessem fatigue
très vite les plus obstinée.
LES DELIMITATIONS CHAMPENOISES
L'Aurore (M. Maxime Vuillaume) :
- La Commission de l'agriculture- à la
Chambre vient d'arrêter le texte d'un pro-
jet qui, examiné avec soin, a incontestable-
ment pour but iâ^stïpppeeeion des délimi-
tations administratives.
Le texte de la Commission nou3 paraît
donner' toute satisfaction aux intéressés
et il est à espérer qu'il sera voté sans dif-
ficultés.
Tout en .supprimant les délimitations ré-
gionales, ce projet assure La protectiQü. es
produits fabriquée ainsi que lu protection
des appellations d'origine.
Avec la loi nouvelle, les viba de l'Aube
reprendront leurs droits séculaires à l'ap-
pellation (Í Champagne Il. Seules, les fan-
taisies administratives et les gros intérêts
de puiesantos maisons marnaises les leur
avaient fait perdre, pendant çi&q année..
Les Sports
■ ———
aVIATION
La construction militaire des aéroplanes
Selon une information que nous reproduisons
sous toutes réserves, le département de la guerre
aurait l'intention de fabriquer lui-même ses
avions.
Cette résolution serait tellement préjudiciable
aux intérêts des constructeurs, qui ont fait no-
tre aéronautique, aussi bien qu'à l'avenir même
de l'aviation française, que nous voulons croire
qu'il s'agit ici seulement d'un bruit qui court.
Un beau geste
Les dirigeants de l'Aéro Club Royal. d'Angle-
terre ont déclaré l'aviateur Brindejonc des Mou-
linais gagnant du trophée GeiSlet. -
Ce trophée était l'enjeu d'une course qui s'é-
tait disputés à Hcndon le lundi de la Pentecôte.
-Brimlejonc des Moulinais avait gagné la course,
mais il avait été disqualifié pour avoir volé au-
dessus de Londres. Rappelons qu'il fut un ins-
tant question d'attribuer le prix à un aviateur
anglais, classé, second' dans l'épreuve. Mais ce-
lui-ci refusa, estimant que le prix avait -été ré-
gulièrement gagné par Brindejonc.
La Coupe Pommery est homologuée
'Au cours de sa dernière réunion, la commis-
sion sportive aéronautique a désigné comme dé-
tenteur définitif de la Coupe Pommery, et ga-
gnant de la (jo prime semestrielle de 7.500 francs,
l'aviateur Brindejoxlc des Moulinais, pour son
voyage de 1.382 kilomètres, de Villacoublay à
Varsovie.
ATHLETISME
Les professeurs d'éducation physique
et le Collège d'athlètes
Une des premières préoccupations des diri-
geants du Collège d'athlètes fut la préparation
des professeurs et des moniteurs d'éducation
physique.
Un sait que les seules personnes ayant le droit
de porter ce -titre et d'enseigner la culture phy-
sique sent celles ayant réussi aux certihcats
d'aptitude délivrés par l'Etat. Or, à l'heure ac-
tu(U' en France, aucune école ne prépare spé-
cialement et d'une façon suivie à ces différents
examens. ■
w <_uiiège de Reims, dès sa fondation, insti-
tua à cet effet des cours préparatoires au brevet
• élémentaire. Sur sept élèves présentés, sept fu-
rent reçus et obtinrent le diplôme de l'Etat. Par-
mi eux, se trouvait le médecin résidant à l'éta-
blissement.
Depuis le 1er octobre, les cours préparatoires
ont repris sous la direction du lieutenant de
vaisseau G. Hébert. Le docteur Didier, attaché à
l'lablissement, et le docteur Heckel, qui, une
lois par semaine, vient de Paris pour faire une
conférence aux élèves-moniteurs, sont un sûr
garrint du succès.
D'un autre côté, l'installation des terrains et
des appareils offre aux élèves un ensemble
d'avantages jamais réunis jusqu'ici.
Pour aider à la diffusion de la méthode natu-
relle, il a été- décidé que l'enseignement des
[moniteurs serait gratuit. Ils n'auront à se pré-
occuper que de leur logement et de leur nour-
riture.
Les inscriptions se prennent 30, rue Colbert,
i Reims, ou 4, rue Chauveau-Lagarde, à Paris.
DIVERS
Le président et le bureau du Touring Club ont
été reçus hier par le président de la République,
auquel ils ont fait remise de la grande médaille
du Touring Club.
Très sensible à cet hommage, M. Poincaré a
donne aux représentants du Touring Club l'as-
surance de toute sa sympathie pour la cause
du voyage en France ; il se propose de faire,,
l'an prochain, la Itou te des Alpes.
L'Union des Sociétés de gymnastique de Fran-
ce, présidée par M. Charles Cazalet, célébrera
dans son 81e Congrès, qui aura lieu en Sorbon-
ne (amphithéâtre Richelieu), le samedi 15 no-
vembre, à 3 heures de l'après-midi, le 400 anni-
versaire de sa fondation.
Le lendemain dimanche, à la même heure,
l'Union donnera son 68 tournoi international de
gymnastique, au gymnase Japy, et qui sera
honoré de la visite de M. Poincaré, président
de la République..
Ces fêtes se clôtureront le soir, à huit heures,
à l'Hôtel Continental, par un grand banquet,
sous la présidence de M. Louis Barthou, prési-
dent du Conseil, ministre de l'Instruction publi-
que et des Beaux-Arts.
ESCRIME
Fédération Nationale d'Escrime
L'assemblée générale extraordinaire se réu-
nira le mercredi 20 novembre, à 9 h. 1/2 du
soir, à la salle d'armes Rouleau, mise gracieuse-
ment à. La disposition.^ la :N. E:. -,
Ordre du jour : Nouveaux statuts.
Société d'Escrime à l'Epée de Paris
La Société d'Escrime à l'Epée de Paris don-
nera sa prochaine réunion. mensuelle lé diman-
che 16 .novembre, à 3 h. 1/2 du matin, au: lycée
Carnot.
A l'issue de cette importante séance, le Comité
se réunira, sous ta présidence de. son distingué
président. M. A. Dauchez de Beaubert.
Ordre du jour : Nouvelles admissions.
GEORGES BRUNI.
Un officier aviateur s'est tué
Encore un drame de l'air dont les causes
sont encore inconnues.
Le capitaine de La Garde, du centre mili-
taire de Reims, a fait hier matin, à 11 h. 35,
une chute mortelle près des hangars de
l'aérodrome de Villacoublay.
Venu de Reims à bord d'un monoplan, il
se disposait à atterrir sur l'aérodrome
quand, ayant :coupé l'alilumage, alors qu'il
se trouvait à 50 mètres de hauteur, son ap-
nareil nia un brusauement vers le sol et s'a-
battit à une vitesse vertigineuse.
La violence du choc fut telle que tous les
outiis qui se trouvaient dans l'appareil fu-
rent projetés à 20 mètres de distance.
Le malheureux officier fut tué sur le
coup ; il avait la figure toute déchiquetée.
Son corps a été transporté à l'hôpital 'de
Versailles.
Le. colonel Bouttieaux s'est rendu à midi
sur les lieux de l'accident pour procéder a
une enquête.
Le capitaine de La Garde était âgé de
trente-cinq ans.
Espérons que bientôt nous connaîtrons les
causes de cette catastrophe.,
■ —
Les « hospitaliers » de Tonnerre
160.000 francs disparus
Tonnerre, 12 novembre. — Une informa-
tion vient d'être ouverte à Tonnerre en vue
de retrouver une somme de 160.000 francs
disparue mystérieusement.
Tel était, en effet, l'actif des sœurs hos-
pitalières, congrégation de cinq personnes,
quand la zizanie les sépara en deux camps.
Ne pouvant les concilier, Il'administration
municipale décida la laïcisation de l'hos-
pice.
L'actif devait donc aller : moitié aux cinq
congréganistes, moitié aux établissements
de bienfaisance.
Mais les 160.000 fr., comprenant 25.000 fr.
en espèces et le reste en valeurs de tout
repos, sont demeurés introuvables.
D'où la plainte de la municipalité.
La Catastrophe de Melun
Melun, 12 novembre. — M. Jozon, juge
d'instruction, chargé d'établir les re*pon*
sabilités de la catastrophe de Melun, a in-
terrogé le conducteur de train Daudain, qui
se trouvait dans le fourgon de queue du ra-
pide de Marseille.
M, Daudain a déclaré qu'ayant vu le troi-
sième signal à l'arrêt, il avait ouvert le
robinet de vigie qui aurait dû arrêter le
train presque instantanément.
Le mécanicien croit que M. Daudain se
trompe quand il prétend l'avoir ouvert.
-- Cette manœuvre, dit M. Dumaine,
suffisait pour arrêter le train aussi vite que
j'aurais pu le faire moi-même,, et je n'ai
absolument rien senti.
M. E.-A. Mauuie retrouvé
Nous signalions, hier, la disparition de
M. Maggie, un Américain de Chicago, qui
avait pris à Laroche le rapide de Marseille
et qui se trouvait dans un des wagons
brovés.
Or, M. Maggie a eu la chance de ne pas
même être blessé et fait savoir qu'il s'est
embarqué à bord du Rotterdam pour re-
tourner en Amérique.
Courrier des Départements
(De nos correspondants)
BOUCHES DU-RHONE
MARSEILLE. — Banquet en l'honneur de
M. Thierry, ministre des Travaux publics. —
C'est le dimanche Jo courant qu'aura lieu le
grand banquet offert à M. Thierry, ministre des
Travaux publics.
La Compagnie des tramways renforcera, dans
la journée de dimanche Hi courant, son service
des quais, de manière il assurer avec toute la
commodité et la promptitude désirables, tant a
l'aller qu'au retour, le transport des convives.
Il paraît Que tous les commerçants marseil-
lais, même les radicaux, assisteront à ce gran-
diose banquet. Les temps changent.
SARTHE
LE MANS. -^- Obsèques civiles. - Dimanche
dernier, à trois heures et demie, avaient lieu
les obsèques civiles du citoyen Larnicol, au mi-
lieu d'une grande affluence de camarades et
d'amis. -
Le. cercueil disparaissait sous dé très nom-
breuses gerbes de fleurs et de couronnes., par-
mi lesquelles on remarquait celles de l'Associa-
tion des anciens élèves de l'école laïque du Pré,
de la coopérative -l'Emancipatrice,. du syndicat
des tailleurs et du textile, de la maison Eug.
Sainl-Rimy et de son personnel, etc.
Au cimetière, des discours, ont été prononcés
par. M. Marchand, président de l'Association
des anciens élèves de l'école du Pn' par M.
Emile Marchand, de la coopérative l'Emancipa-
trire, et par M. ■j^ineumer; du syndite des tail-
leurs et du textile..
Calomnies allemandes
—- 1.. —
Golmar, 12 novembre. — Aujourd'hui, la
tribunal des échevins de Colmar a-eu à ju-
ger le procès en diffamation que M. Wet-
terlé, directeur du Nouvelliste, a iIHenM au
gérant responsable de la Gazette du Rhin
et de lVe,,çtpl?al-i(e, -it Essen, à la suite d'un
article publié le 22 mai dernier sous le titre
« Une banqueroute, politique du comte de
Wedel ».
Dans cet article, le journal d'Èssen avait
prétendu que les journaux de langue fran-
çaise paraissant en Alsace-Lorraine ne
pourraient pas vivre s'ils n'étaient subven-
tionnés par de l'argent français et que cés
journaux contribuent à entretenir parmi la
population de langue française des dispo-
sitions en faveur des menées de haute tra-
hison.
Le défendeur n'a pas pu faire la moindre
preuve dé ses assertions.
Le tribunal, convaincu que M. Wetterlé
avait été gravement offensé, a condamné le
gérant de la Gazette du Rhin et de West-
p■halie à une amende de 400 marks, aux
dépens et à l'insertion du jugement dans
plusieurs journaux. i
Après le procès de Kief
Saint-Pétersbourg, 12 novembre. — Les
journaux commentent encore longuement le
verdict du jury de Kief. Les défenseurs de
Beylis ont quitté Kief. Me Grouzenberg a
été accompagné à la gare par une foule d'is-
raétites reconnaissants qui le couvrirent lit-
téralement de fleurs. Beylis reçoit des télé-
grammes du monde entier. Ses co-détenus
de ia prison de Kief lui dirent adieu en ces
termeje : « Dieu te donne la santé, et prie
pour nou% Ame pure. » Les gardiens de la
prison lui serrèrent les mains.' Les feraéli-
tes de Ivlef vont créer line bourse à l'Uni-
versité au nom de Grouzenberg. La ville est
calme. Des centaines de télégrammes con-
tinuent à arriver à l'adresse des défenseurs.
Hier, à la Douma, les cadets ont demandé
la création d'une Commission chargée d'exa-
miner les projets de lois établissant l'égalité
de droits entre les diverses classes de la
population de l'empire, notamment pour les
israélites. Cette proposition a été repoussée
par 14-2 voix contre 92.
Faits Divers
BULLETIN METEOROLOGIQUE
Une profonde dépression persiste sur le
nord-ouest de l'Europe ; elle amène une
tempête du nord dans les parages de l'Is-
lande et des coups de vent du sud-ouest
sur nos côtes de la Manche et de la Bre-
tagne où la mer est grosse ou très hou-
leuse. Le minimum barométrique se trou-
ve ce matin près des Iles Feroe (739 mm.),
tandis que les fortes pressions couvrent le
sud-est du continent (Odessa 770 mm.). Des
pluies sont tombées sur l'ouest de l'Eu-
rope ; en France, on a recueilli 59 mm.
d'eau à Belfort, 57 mm. à Besançon, 13
mm. à Nancy, 12 mm. à Cherbourg, 7
mm. à Brest, 1 mm. à Bordeaux.
La température est restée sensiblement
la même sur nos régions ; elle a forte-
me.nt monté dans le nord de l'Europe ; l'e
thermomètre marquait ce matin - 14° au
Spitzberg, 0 à Moscou, 9 à Belfort, 11 à
Paris et à Toulouse, 13 à Brest, 14 à
Bordeaux, 18 à Marseille, 23 à .oran. On
notait dans les stations élevées — 2 au
mont Meunier et au pic du Midi, 5 au
mont Vemtoux. ,
A Paris, la journée, avec une douce tem-
pérature, est assez belle ; mais la pluie
survient vers 5 heures.
Baromètre enregistreur Richard du Rap-
pel : à midi, 751 mm. ; à minuit, 749, mm.
Thermomètre du Rappel : à midi, 14° ;
a minuit, 110.
■ ——
PROVINCE;
Un tamponnement
Limoges, 12 novembre. — Le train de
voyageurs n° 1700, allant de Limoges à
Angoutême, a tamponné, ce matin, vers
4 heures, en, gare d'Aix-sur-Vienne, un
train de marchandises qu'il devait croiser.
Cinq (personnes ont été blessées dont trois
voyageurs, le mécanicien du train tam-
ponneur et un postier. Ce dernier a néan-
moins (pu continuer son service.
La noce empoisonnée
Cholet, 12 novembre. — On compte un
mort de plus : M. Honoré Mallet, oncle des
mariés, décédé en Vendée ; d'autre part,
les viscères du jeune marié, Célestin Poi-
rier, ont été envoyés à Angers ; ils étaient
rongés en maints endroits comme par un
corrosif ; ce fait semble infirmer la thèse
du professeur Papin qui. repose, on le sait,
sur la possibilité de l'infection de la crème
fatale par les bactéries paratypiques. On
fait remarquer à ce sujet que les ftiorts se
trouvaient tous à la table d'honneur ; la
domestique, Mme Landreau, si elle n'y fi-
gurait pas, avait à l'office absorbe le reste
du dessert demeuré dans les compotiers
servis aux mariés et l'on conclut volon-
tiers dans le .public à un empoisonnement
criminel.
Une tempête
Brest, 12 novembre. — Une tempête a
soufflé toute la nuit avec violence.
Plusieurs bateaux de pêche ont été dé-
mâtés. Certains navires ont eu leurs car-
gaisons avariées.
On signale d'autre part de Pont-l'Abbé
qu'une violente tempête sévit sur la région
du Finistère depuis deux jours.
De nombreux bateaux de pêche ont subi
des avaries.
La goélette « Sain te-Marie » a été jetée,
la nuit dernière, sur des rochers à Guilvi-
nec : le navire et la cargaison sont en dan-
ger.
Le bateau « Petit-Pêcheur » de Saini-
Guenolé, a fait naufrage hier dans la soi-
rée. Son équipage, composé de quatorze
marins, a été sauvé.
ETRANGER
Tourmente de neige
Clevelahd, 12 novembre. — Après une
tourmente de neige qui durait depuis trois
jour les côtes. canadiennes et. américaines
des lacs Supérieur, Huron et Êrié sont
parsemées d'épaves.
De nombreux cadavres ont Mé jetés à la
côte. Douze navires Se sont, échoués. Qua-
torze personnes ont péri sur les lacs ;
quarante-cinq autres ont disparu.
t
- A Drancy, deux misérables, vers huit heu-
res du soir, s'emparent d'une jeune fille, ren-
trant de son travail ; ils abusent d'elle et s'en-
fuient.
— Avenue de l'Opéra, Mme RQuvière, demeu-
rant 88, rue Saint-Louis-en-l'IJe, est renversée
par une automobile. Etat grave. A la Charité.
— Près de Versailles, à Rocquencourt, par
suite d'un dérapage, un taxi-auto verse..Mme
Kiruth, qui était dans la voiture, est blessée
grièvement.
— A Avignon, Adrien Jouffret demande unes
jeune fille en mariage ; le père de celle-ci re-
fuse et Adrien Jouffret lui tire un ooup de fusil
à bout portant. -
— Dans une ardoisière, près de Combrès, un
éboulement se produit ; trois carriers sont tués
et deux autres blessés.
— A Fournaux (Creuse1, un incendie a détruit
une minoterie. Cinq cent mille francs de dé-
gâts.
— Le garçon de ferme qui, à Dirinon (Finis-
tère), tenta d'aâsassiuep trois personnes est ar-
rêté. Une de ses \'icUrr.es. Mme Muzellco, est
morte. -
♦
A l'Instruction
Voleur des gares
M. Worms, juge d'instruction, en présen-
ce de Me Baux, a interrogé, hier, Scholz,
d'origine autrichienne, qui, depuis - trois
mois, dévalisait les voyageurs dans -les ga-
res de chemins de fer en leur subtilisant
leurs bagages à main..
Confronté avec plusieurs de ses victimes,
Scholz, avec un cynisme déconcertant, a
protesté de son innocence alors, qu'on avait
saisi, dans différents lieux où il recélait, le
produit de ses voIs, soit près de 80 malles,
bicyclettes et valises.
Il a, à l'issue de cet interrogatoire, repris
le chemin de Ja Santé.
Un joli infirmier
M. Pradet-Baliade, juge d'instruction, a,
par ordonnance d'hier, renvoyé en police
correctionnelle Ilippolyte Trémeau, 34 ans,
qui s'était placé à d'hôpital SaintAntoine
sous le nom de Bon li-c.
On se souvient que le 11 octobre dernier,
Trémeau avait tenté de couper la gorge avec
un rasoir, à la porte dë Bagnolet, à un col-
lègue, infirmier comme lui et en service au.
même hôpital, M. Le Parc.
Il est, en outré, inculpé d'usurpation d'é-
tat civil et d'outrages aux agents.
Meurtrier de son gendre
M. Morise, juge d'instruction, en présen-
ce de Me DeCour, a fait subir, hier, un im
terrogatoire d'identité à M. Briez, ce ren-
tier septuagénaire de Montmorency, qui a
tué, comme nous l'avons conté, en gare du
Nord, son gendre, M. Albert Dueerf.
Le vieillard, qui parait très déprimé, a
confirmé au juge des déclarations qu'il avait
faites, sitôt après le drame, au commissaire-
spécial dt la gare du Nord, qui portent sur
des dissentiments de famille qui Pavaient
exaspéré au point de devenir meurtrier.
M. Briez a, de nouveau, exprimé au magis-
trat instructeur le vif regret qu'il ressent
encore de n'avoir pas pu suivre dans la
mort, comme il en avait l'intention en se
suicidant, son malheureux gendre.
La perle améliorée
D'accord avebi - les trois inculpés, MM.
Altschueler, Barbota et Warna, le juge
d'instruction, M. Chesney, a désigné des ex-
perts qui auront à examiner la perle « amé-
liorée M. Conformément aux dispositions de
la loi de 1905 sur les fraudes, l'un des ex-
perts, M. Reinach, a été choisi par les pré-
venus, et l'autre. M. Viver, par le juge. Un
troisième, M. Bordas, déterminera les trans-
formations chimiques auxquelles La perle ¡a
pu être soumise.
J. L.
CAUSERIE FINANCIÈRE
1..
Séance en tous points satisfaisante. Au comp-
tant, d'ioaportants achats ont donné une phy-
sionomie animée à ce marché ; quant à celui
du terme, l'activité n'a pas fait défaut et l'avan-
ce commencée la veille s'est accentuée dans
presque tous les compartiments de la cote.
La spéculation pouvait cette fois tabler sur
I accord définitif gréco-turc et la nouvelle que
les conditions de l'emprunt national seraient
arrêtées vendredi prochain ne pouvait que ra-
mener un regain d'activité au comptant.
Notre Rente se tient à 87 50, en avance de
près d'un demi-point sur hier.
Aux fonds étrangers, bien disposés, notons,
parmi les plus favorisés : le Turc à S7 Lr. et le
Serhe- à82 20. •
Le Consolidé russe fait 92 50.
L'Extérieure et l'Italien restent fermes.
Les banques françaises, comme les banques
étrangères. profilent de l'ambiance et ce plus
particulièrement le Crédit Lyonnais et la Ban-
que de Paris. -
Chemins français et espagnols calmes, mais
fermes.
Les valeurs industrielles profitent plus ou
moins.
Les Omnibus sont soutenus à G50 francs.
1 ramways de Paris et du Département de la
Seine, 2115. fr. Jhomson-Houston plus hésitante
à 757 fr. Le Métropolitain fait 618 fr.
Les valeurs d'élcctrieité sont très fermes. L'E-
lectricité et Gaz du 1'ürd se négocie à 4H fr. et
l'Electricité de Paris à 796 fr. La Parisienne de
Distribution s'échange à 638 fr. et la Parisienne
Electrique à 294 fr. Les Ateliers du Nord et de
l'Est (Jeumont) se tiennent à 477 fr.
Bonnes dispositions de l'Azote, qui finit à 298
francs. On sait que la Socitté Norvégienne de
l'Azote et de Forces Hydro-Electriques procède
en ce moment à l'émission de 83.333 actions
ordinaires: Il
Les actions nouvelles, identiques aux actions
ordinaires anciennes, sont émises à 282 fr. 50.
Elles auront droit, comme celles-ci, à l'intégra-
lité du coupon pour l'exercice 1913-1914.
En tenant compte de la portion courue de ce
coupon de dividende, évalué à environ 7 fr. 50,
on voit que l'action ne coûte en réalité que 275
francs, pour un rapport probable d'au moins
15 fr. par an.
Pourrait-on citer beaucoup d'affaires indus-
trielles en pleine prospérité dont l'impoitunco
et les débouchés permettent de supporter pres-
que. sans difficulté toute crise- locale, et même
toute crise mondiale passagère, et rapportant,
avec de semblables garanties, un dividende de
près de 5 1/2 0/0 ?
Les avantages des nouveaux titres sont tels
qu'il eût été injuste pour les anciens actionnai-
res de ne pas leur en offrir d'en profiter les
piemiers. Un droit de. priorité de souscription
leur est donc accordé. Nul doute qu'ils n'en pro-
fitent largement. Le public est admis à sous-
crire, mais ne pourra. être servi que dans la li-
mite des titres restant disponibles après l'exer-
cice du droit de priorité.
La publication de la notice a été faite 'au
Bulletin des Annonces légales obligatoires le
3 novembre 1913.
La Sosnowice progresse à 1.502 francs. Brinssk
soutenue à 492 francs, ainsi que Makeevka à
2Gi fr. Seul, le Naphte Russe subit quelques rea-
lisations, qui le ramènent à 790 fr.
Prowodnik fermé à 5G0 fr.
- Le Rio est moins discuté à 1.839 fr.
En Banque, tendance soutenue avec çà et IA
quelques telle la De Beers.
—-—-———————— «fr — —
UNE VILLE DÉTRUITE
New-York, 12 novembre.— Le I\Teiv-Yorh
Times puOnlie 11,11e dépéche de Lima disant
que des dépêches officielles annoncent la
destruction, vendredi dernier, par un trem-
blement de terre, de la ville d'Abancay. Il
y aurait plus de 200 personnes tuées ; des
milliers d'autres seraient sans abri.
NÉCROLOGIE
On annonce la mort :
Du général Bernabé Planas, ministre plé-
nipotentiaire de la République du Véné-
zuéla, décédé subitement à Paris.
DERNIERE. JEEEURB.
Affaire d'espionnage en Italie
UN SOUS-OFFICIER Y EST IMPLIQUE
Rome, 12 novembre. — Le nommé Me-
nozzi, i3ujet italien, a été arrêté hier com-
me se livrant à l'espionnage pour le comp-
te d'un étranger avec qui il était entre en
relations à Genève..
Un sergent-major, novnmé Robert Petri-
glia. employé aux écritures de l'état-ma-
ijor du « Royal-Piémont » à la caserne du
Ma-cao, à Rome, a été arrêté, hier roir,
comme complice, au moment où il arrivait
à un fendez-vous fixé par Menozzi sur la
place de Venise ; celui-ci aurait fait des
aveux qui auraient permis l'arrestation du
serellt.. -
Menozzi a été jadis condamné pour vol
et désertion par le Tribunal de Milan. Il
venait de Genève et depuis le mois de mai
s'est rendu deux fois de Rome à Genèvo
Son complice, le sous-officier, détourna des
docnmcnts très importants que Menozzi
photographiait et qu'il lui restituait en-
suite.
- On a trouvé chez Pétriglia des documents
concernant les plans de Iservice de la ca-
rvalerie qu'il devait remettre à Menozzi. Ce-
lui-ci a avoué qu'il agissait pour le compte
d'une agence secrète ayant son siège à Ge-
nève et pour qui il devait photographier
les manuscrits.
Chez Menozzi on a trouvé, indépendam-
ment des plans de mobilisation de la cava-
lerie, des chiffres à employer en cas de
guerre.. -
On croit que Menozzi na pas d'autre3
complices en dehors de Petriglia.
D'après la TnbuMa, l'agence étrangère qui
avait organisé l'oopionnag.e invitait Menoz-
zi à lui procurer la copie de certains docu-
ments et lui promettait de 4 à 5,000 francs.
Pour éviter des mystifications, l'agence de-
mandait des photographies des documents.
Or. parmi IcOi. papiers saisis chez Menozzi
se trouvent justement les copies des docu-
ments demandés et les épreuves négatives
des photographies que Menozzi était en
train d'expédier à Genève, lorsqu'il fut ar-
rêté
#.
La terre tremble aD Pérou
Lima. 12 novembre. - Il est confirmé
jm'un tremblement de terre a dévasté ven-
dredi dernier la province d'Apurimac.
On confirme qu'il est déjà certain que
120 personnes ont péri. On craint que. plus
d'une centaine d'autres n'aient succombé.
Dix petites localités de la iprovince d'Apu-
rimac ont été détruites. -
Le manque d'aliments et d'abris cause
de grandes souffrances.
Le Gouvernement expédie de grandes
quantités de provisions et fait face, aux
frais nécessaires pour porter secours, aux
victimes.
La; ville de Abâncay est presque détruite.
Des édifices, se -sont écroulés, le nombre
Ses morts dépasse cent.
Pour la sécurité de la mer
UNE CONFERENCE INTERNATIONALE
Londres, 12 novembre.— M. Buxton; pré-
sident du Board Trade, a ouvert aujour-
d'hui la conférenice internationale pour la
sécurité fÎP iln mer.
II a salué les délégués et du im .télé,gram-
me de bienvenue cordiale du roi George.
Le docteur Kœrner, Allemand, a remer-
cié au nom des délégués étrangers.
Lord Lersey est nommé président. Il cs-
quisse à grands traits Hes travaux à entre-
prendre. Partout où il y aura un doute, on
donnera, dit-il, le pas à la sécurité sur .l'éco-
nomie.
Un banquet a été ensuite offert aux délé-
gués.
M. Buxton ayant porte la santé du roi,
sir Edward Grey a prononcé au nom du
gouvernement deis paroles de bienvenue.
Il a rappelé la catastrophe du Titanic, l'ac-
cident de Melun en France, la destruction
du Zeppelin en Allemagne, malheurs qui
éveiïlent (la sympathie du monde entier.
La conférence actuelle ne s'occupera que
des dangers de la mer. Le fait de travailler
en commun au bien de l'humanité a une
répercussion sur la diplomatie et rappro-
che les nations dans des sentiments de
bienveillance mutuelle.
« C'est dans une salle voisine qu'ont eu
lieu, dit le ministre, les conférences des
ambassadeurs. L'atmosphère est donc im-
prégmV de conciliation, d'amitié et de cor-
diallité qui auront une heureuse influence
sur vos travaux pour le bien du monde en-
tier. » ..,
M. Guernier, chef de la délégation fran-
çaise, a répondu en termes appropriés, en
levant son verre au roi, à M. Buxton et à
sir Edward Grey. Il a dit que la télégraphie
sans fil rappelle aux navigateurs lies leçons
de aa solidarité. Il faut qu'en tous pays, les
naufragés soient assurés que le sauVeiage
n'exceptera personne, tel est le .pro}j¡,me
que la conférence aura à résoudre aussi in-
tégralement que possible. Certes, la tâche
sera rude et difficile.. mais rien ne doit coû-
ter lorsqu'il s'agit d'arracher des hommes
aux flots qui, les assaillent et que l'on à la
conscience d'affermir et d'accroître en eux
les sentiments d'estime et de tolérance qui
sont les garants de da paix et de la con-
corde, dont la politique de sir Edward Grey
a donné des exemples si admirables.
La conférence a tenu ensuite une séance
à 4 li. 30 et s'est ajournée à demain après-
midi
L'accord gréco-turc
Constantinople, 12 novembre. — Le Con-
seil des ministres s'est réuni pour exami-
ner le rapport transmis par les délégués
ottomans, concernant l'accord ad. référen-
dum établi avec le Gouvernement helléni-
que.
On CoiiîiaHrû ce 8
L'eiquête sur la Catastrophe
MISE EN LIBERTE DU MECANICIEN
1
Melun, 12 novembre. — Le mécanicien
Dumaine a été soumis aujourd'hui à un exa-
men médical ; le docteur Siguier, qui était
chargé d'y procéder, vient d'en communi-
quer les résultats au parquet..
Le médecin a relevé sur le corps de. Du-
maïne des contusions mulltiples. Le malade
se plaint, en outre, de violentes douleurs
au ventre.
D'autre part, depuis la catastrophe, Du-
maine ne dort plus et ne prend plus de
nourriture.
Au moral, dit Re médecin, le mécanicien
est complètement déprimé par suite de ila
commotion éprouvée au moment de la ca-
tastrophe et surtout par l'idée des graves
conséquences qu'elle a eues.
Le docteur Siguier conclut en déclarant
que le maintien en prison du mécanicien
Dumaine constituerait pour sa santé un
grave danger.
Le procureur de la République, en pré-
sence de ce rapport, a décidé de mettre,
dès ce soir, Dumaine en liberté provisoire
et seulement en considération de son état
de santé.
———— : ——— ——————-—
Au Mexique
Fédéraux tués par les rebelles
Mexico, 12 novembre. — La nuit passée,
à Musquiz, province de Cohahuila, cinq of-
ficiers et neuf soldats ont été tués par les
rebelles après avoir épuisé leurs munitions,
au cours d'une résistance qui avait duré
24 heures.
Leurs cadavres mutilés et criblés de bal-
les ont été retrouvés plus tard par les ren-
forts fédéraux. envoyés d'une ville voisine
et qui ont repoussé les rebelles.
———————— .————————
La frontière albanaise
Londres, 12 novembre. — Une informa-
tion communiquée aux journaux annonce
que l'Italie accepte la proposition de l'An-
gleterre pour le relèvement de la frontière
gréco-albanaise.
——————— ————————
GIRINON ARRETE
Lvon, 12 novembre. — On a reçu ici la
nouvelle de l'arrestation à Malte de l'agent
de change Girinon.
, Quoique'le juge d'irwitru,:-t.kifï chargé de
l'affaire Girinon n a.ft enwre aucun détail
au sujet de cette axre&tatiôn^âl est" con-
vaincu qu'en- ticat; bten • Girioon, qui vo\' ^a-
gèait'.sotis" un-'fan* litëmi, <
Une nouvelle chute d'aéroplane
DEUX AVIATEURS BLESSES
Bue, 12 novembre. — Cet après-midi,
vers cinq heures, l'aviateur Séguin évoluait
sur un biplan au-dessus du terrain d'avia-
tion de Bue. Il était accompagné de son
mécanicien. Soudaifl, pour une cause en-
core inconnue, l'appareil vint à. s'abliner
sur le sol. d'une hauteur de trente mè-
tres.
On se précipita aussitôt au secours des
deux aviateurs qui furent bientôt dégagés
des débris de l'appareil. Malheureusement,
tous deux étaient grièvement blessés. Sé-
guin avait les deux jambes fracturées ;
quftnt au mécanicien, il avait une friture
de la colonne vertébrale.
Séguin a été transporté dans une clini-
que a Paris et le mécanicien à l'hôpital de
Versailles.
——————— ————————
LE VOL DU COLLIER
Londres, 12 novembre. - Le procès des
quatre personnes inculpées dans le vol du
.coUMr de perles commencera. devant le
tribunal d'Old Bailey, lundi prochain.
Cette date a été fixée à la. requêté de
M. Muir, l'avocat de la cotironne, qui dési-
re que les débats s'ouvrent aussitôt que
pos.sible. On pourra ainsi rendre leur li-
berté aux témoins français, parmi lesquels
se trouvent des employés des postes, que
le gouve'rnement français a autorisés à se
rendre à Londres.
UN BANQUET AUVERGNAT -
L'Association littéraire et scientifique
d'Auvergne « La soupe aux cIkmix », a of-
fert hier sdir, dans la salle des fêtes du
1 Petit Journal », un banquet que présidait
Mme Marcélle Tinayre, femme de lettres,
et M. Çlémentel, ministre de l'Agriculture.
-—" .^U
Petites Nouvelles
Le ministre do la Guerre, ayant décidé de con-
fier le drapeau des chasseurs à la garde du
2e bataillon, en garnison à Luru'wille, .so rendra
dans cette ville le dimanche 1G novembre pro-
chain pour présidée à la remise.. ;
A la gare. de Saint-Roch, à Amiens, deux em-
ployés du chemin de fer sont-arrètés- pour vols.
On mande de Charieville qu'on a. trouvé, sous-
le tunnel de Fum*iy, les cadavres de MM. llen-
nechard et IJenrion, écrans par un train de
marchandise». - u
V Saverrmv {Loire-Inrérif!ft; ou sortir de la
gare," un Jeune homme, dans urne quenell?, tir©
p}USeHrs .Ç'I)IIJ)S de revolver sur-sa Campagne et
se-tire- u»è..balle dans lajemp», i « :
La Situation en Europe
UNE CONFERENCE D'ALBERT MILHAUD
Hier soir, à 8 heures et demie, au préau
de l'école des garçons de la rue d'Alésia,
la Société républicaine des conférences
du XIVe arrondissement, a donné sa pre-
mière conférence, sous la présidence de
M. Cou y fui, sénateur. M. Veïllet-Deslan-
delle, président de la Société, après avo-ir
remercié l'ancien ministre du Commerce
d'avoir bieai voulu 6e joindre aux propa-
gandistes démocrates du XIV, a exposé en
quelques mots le but de l'Association nou-
velle.
M. Ch. Couyba, dans une agréable allo-
cution, a expliqué pourquoi il. avait répon-
du aux appels amicaux des républicains du
XIVe, et a présenté aux auditeurs le con-
férencier, notre collaborateur et amI Al-
bert Milhaud, professeur au Lycée Louis-
le-Grand, qui fut, on le sait, son collabora-
teur politique, comme chef de cabinet.
Albert Milhaud a montré, en invoquant
les déclarations récentes de sir Edward
Grey, d'Asquith et de Kokovtsof, que la
préoccupation actuelle des hommes d'Etat
était précisément, à cette heure, de préci-
ser la situation européenne et de ramener
vers une appréciation plus saine et plus
optimiste, les esprits rendus inquiets par
la crise balkanique, dont le retentissement
a été universel.
Le conférencier a cherché, pour sa part,
pourquoi, malgré (plusieurs mois de ten-
sion, la conflagration ne's'est pas produite.
Nous ne le suivrons pas dans l'analyse
technique des relations austro-russes et an-
glo-allemandes au cours de- la guerre des
Balkans. La thèse soutenue reposait sur
l'étude du caractère personnel des souve-
rains Nicolas II, François-Joseph et Guil-
laume II, sur les tendances démocratiques
des partis au pouvoir en Angleterre et en
France.
Mais qu'adviendrait-il si des ministres et
dès souverains belliqueux étaient appelés à
prendre les responsabilités du pouvoir ?
«- Il Y a, conclut le conférencier, quel-
que Il y ad, 'inquiétant à constater qiift c'est
que chose
à des bonnes volontés individuelles, à des
circonstances fortuites que nous sommes
redevables de la paix de l'Europe. Eh !
quoi, c'est au sort d'un 'vieillard, Fran-
çois-Joseph, d'un souverain qUI a dépasfsê
déjà la limite d'une vie humaine moyenne,.
•Guillaume II, d'un tsar -de santé chance-
lante, Nicolas II, c'est du sort de ministres
sujets aux vicissitudes de la vie électorale
et parlementaire-, comme en France et en
Angleterre, que tiennent les destinées paci-
fiques du monde, ? C'est à ces CQnditron
prépaires, mouvantes.. variables, que tient
le sort des nations ? On voudrait répon-
dre : Non. Mais on est retenu par un scru-
pule. »
Le conférencier conclut en disant que
seules en Europe, les vraies démOoCratioes
peuvent être un frjMi solide et résistant,
mais que décidées
, guerre, elles n.e sont cependant 4 l'abri
des menaces extérieures.!
Les Journaux do ce matin
LA REFORME ELECTORALE
L'Eclair (M. Ernest Judet) :
Rendons cette justice -à M. Dnrthûu. S'il
eut tort de saisir trop tard l'importance ac-
tuelle de la réforme électorale et de chan.
gr d'n'Vis sans transition sur l'opportu-
mfé du débat lui-même, il prend son parti
avec Une douaible énergie.
Politiquement, il se rend compte que
rien n'est phlS .possible, ni abordable tant
que la question préalable ne sera pas ré-
glée Il est toujours plus diffktte de oon-
iwutre son devoir que de le faire. A la ren-
trée, le président du Conseil connaissait
mal son devoir : maintenant, il e.,i éclai-
re. Il-opère donc avete cotte impression-
nante eoinfiance qui l'a tant de fois servi
pour enlever la loi de trœs ans, pour arra-
'Chef aux hésitations d'une majorité flot-
tante l'acte le plus important, le plus ho-
norable de la législature. C'est de bon au-
gure.
LA CRISE DU PARTI REPUBLICAIN
L'Homme libre (M. G. Clemenceau) :
Quand je cherche à comprendre la crise
que traverse le parti républicain, et, avec
lui: toutes les forces de gouvernement dont
ce pays peut disposer, je me renSus très
bien compte que l'état d'esprit doit néces.
isairement différer chez les hommes qui
concoururent à la fondation de la Répu-
blique et chez ceux qui, iaute d'avoir été
trempés dans les dures épreuves, ne de-
mandent au régime que des facilités de vie
publique dont leurs ambitions-au jour le
jour puissent s'accommoder.
Les mêmes heures critiques se sont pré-
sentées sous tous les régimes en ce pays
où la poursuite d'un même dessem fatigue
très vite les plus obstinée.
LES DELIMITATIONS CHAMPENOISES
L'Aurore (M. Maxime Vuillaume) :
- La Commission de l'agriculture- à la
Chambre vient d'arrêter le texte d'un pro-
jet qui, examiné avec soin, a incontestable-
ment pour but iâ^stïpppeeeion des délimi-
tations administratives.
Le texte de la Commission nou3 paraît
donner' toute satisfaction aux intéressés
et il est à espérer qu'il sera voté sans dif-
ficultés.
Tout en .supprimant les délimitations ré-
gionales, ce projet assure La protectiQü. es
produits fabriquée ainsi que lu protection
des appellations d'origine.
Avec la loi nouvelle, les viba de l'Aube
reprendront leurs droits séculaires à l'ap-
pellation (Í Champagne Il. Seules, les fan-
taisies administratives et les gros intérêts
de puiesantos maisons marnaises les leur
avaient fait perdre, pendant çi&q année..
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