Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-10-06
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32757974m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 octobre 1912 06 octobre 1912
Description : 1912/10/06 (N15576). 1912/10/06 (N15576).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7569375t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
tl° 155vS. J5 vfcNBEMIAIRE, BU HT/ -,. _0 .- CINQ CENTIMES LE NUMERO
tMANCHE 8 OCTOBRE 1912. — M" 1557g.
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1
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ANNONCES
AUX BUREAUX DU JOURNAfc
S. 6û»J. ds Strasbourg et 71, rue du Faub.-$t-Martfnt PARIS
*, chez MM. LAGRANGE, CERF et O.,
e, place de la Bourset 6
Akâmae Télégraphique: XIX* SIÈCLE - PARIS
ABONNEÎHENT9 ,
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Trois mois six mois un ssf '■
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Paris 6 t. lit. 29 fil
Départements 7 1. 12 f. It,
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AVANT TOURS
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0-fflue
Jeudi prochain, s'ouvrira
à Tours le Congrès annuel
du Parti radical et radical
socialiste. Est-il nécessaire
'de dire qu'il empruntera aux
circonstances actuelles un
intérêt exceptionnel ?
On nous attend à l'œuvre. On escomp-
te nos divisions. On prédit des conflits
orageux. On spécule sur l'intransigeance
des uns et des autres pour espérer un
affaiblissement de notre Parti. C'est
l'heure de bien réfléchir avant d'agir.
Un Congrès n'est pas une Assemblée
législative. Ce n'est pas à Tours que nous
pourrons modifier la loi électorale votée
par la Chambre, ni forcer la conscience
des sénateurs qui ont leur opinion faite
sur la question. Tout au plus, pourrons-
nous, et devrons-nous donner une indica-
tion générale.
Je sais bien qu'il en est qui rêvent oe
batailles. Leurs coups ne sauraient être
dirigés que vers des amis politiques qui
n'ont nulle envie de répondre par des
ripostes brutales.
Et je voudrais, tout d'abord, leur
rappeler qu'il y a un an, à Nîmes, à la
presque unanimité, le Congrès s'est pro-
noncé pour le scrutin de liste et la re-
présentation des minorités. C'était au
lendemain des premiers votes émis par
304, puis 305 voix de gauche sur les
textes apportés par la Commission aes
Seize. Nous avions proposé le quotient,
la prime à la majorité, l'apparentement
et le sectionnement des grands départe-
ments. On nous félicitait alors, dans la
motion adoptée, d'avoir uni les républi-
cains. Personne ne se dressa contre ces
points essentiels de la Réforme. Ce se-
ra le droit du Congrès de Tours de re-
nier l'œuvre du Congrès de Nîmes. Ce
ne sera peut-être pas le devoir de ceux
dont les yeux ne s'étaient pas, il y a un
an, ouverts à la vérité, de maltraiter
leurs amis demeurés fidèles aux vœux
du Parti. Ils ont, depuis, suivi le Ca-
binet Monis, dont le chef a combattu le
principe majoritaire inscrit dans l'a-
mendement de notre ami Malavialle. Ils
ont voté un projet qui est, à peu de cho-
ses près, le projet des Seize, qu'ils sont
prêts à voter encore si on veut les y ai-
der.
Pourra-t-on oublier tout cela, dire
que les votes émis ne comptent pas, pro-
clamer que le fait d'avoir soutenu suc-
cessivement cinq Ministères attachés à
ces priiicipes n'engage personne, que le
vote de Nîmes fut irréfléchi ? Ce serait
singulièrement imprudent. Pourra-t-on
surtout traiter de suspects nos amis qui
ont voté le -projet parce qu'ils en ont
attendu en vain un autre de ceux qui
se déclarent tous partisans d'une réfor-
me ? Ce serait singulièrement injuste.
Quand viendra la question devant la
Haute Assemblée ? Pas avant le mois
d'avril. D'ici là, n'aurons-nous pas be-
soin d'être entièrement d'accord pour
de grandes batailles ? L'échéance du 17
janvier nous troiivera-t-elle désunis, dé-
semparés, livrés aux sarcasmes de nos
adversaires ? Nous trouvera-t-elle, au
contraire, tous debout pour un acte dé-
cisif ? C'est à cela que je demande à
nos, amis de bien réfléchir. Ils me con-
naissent assez pour savoir que je n'ai
d'autre préoccupation que celle de no-
tre Parti. Mais je sais trop quelles sont,
à cette heure, les espérances de la réac-
tion, pour ne pas les mettre en garde.
On n'a pas le droit de prononcer des
paroles irréparables ou de vouloir, sur
une question, chercher une victoire
meurtrière, quand on sait que le lende-
main il faudra une entière et cordiale
confiance pour triompher.
Et même avant le 12 janvier n'au-
rons-nous pas ensemble des lois impor-
tantes à voter ? Toutes les mesures, de
défense laïque, les subventions aux cais-
ses des écoles vont ameuter contre nous
les cléricaux. Ne serons-nous pas unani-
mes contre la Proportionnelle scolaire ?
La sagesse et la raison nous comman-
dent donc la conciliation. Il ne faut vou-
loir blâmer ou humilier personne. La
seule formule digne de nous, acceptable
pour tous, ne serait-elle pas celle qui,
en maintenant les principes acceptés à
Nîmes unanimement, remettrait au Sé-
nat républicain, désintéressé dans la
question, le soin d'en faire une appli-
cation de nature à rallier l'immense ma-
jorité dés républicains ïïes deux Cham-
bres.
Est-ce que des hommes comme mon
ami J.-L. Breton n'avaient pas, à la
Commission des Seize, accepté ces prin-
cipes ? Ne les acceptait-il pas encore,
il y a quelques jours dans un article ?
Le terrain d'entente n'est-il pas là ? Le
geste de confiance vers le Luxembourg,
qui connaît les sentiments du Pays, et
qui est digne de ce rôle d'arbitre suprê-
me, est-il au-dessus de nos volontés ?
Je ne le pense pas. Je le pense d'autant
moins que notre éminent président, M.
Combes, dans son discours de Poitiers,
avait préconisé déjà la transaction sur
ces bases.
Je ne crois pas, en tout cas, trahir la
pensée de mes amis républicains pro-
portionnalistes en affirmant qu'ils iront
à Tours les mains tendues et profondé-
ment préoccupés d'un avenir qui ne se-
rait pas sans dangers, s'il était sans
union.
Ce n'est pas le moment de chercher
des succès de tribune, d'exploiter des
rivalités ou de se laisser entraîner par
de mesquines considérations de person-
nes. C'est l'heure de l'effôrt transaction-
nel ; c'est le moment de déjouer les cal-
culs ou de ruiner les espérances de nos
ennemis.
Comme toujours, montrons-nous ré-
publicains et laïques d'abord, et nous
reviendrons du Congrès raffermis, con-
fiants, plus forts pour le succès de tant
de batailles redoutables.
'Albert DALIMIER,
Député de Seine-et-Oise.
o ;—
La Politique
ALTERNATIVE
Poser les questions, ce n'est
pas toujours les résoudre. En-
core faut-il du courage pour
en poser certaines.
De ce nombre est la ques-
tion de l'avenir du Parti ra-
dical.
Aucune n'est plus actuelle ; aucune,
en politique, n'est plus importante,
puisque, depuis douze ans, le Parti
radical a toutes les responsabilités du
Pouvoir.
« Ira-t-il à droite, ira-t-il à gauche ? »
se demande notre ami Ferdinand Buis-
son, dans la belle préface, que nous
reproduisons plus loin. Voilà, en effet,
tout le problème.
L'heure n'est plus où le Parti radical
pouvait fièrement se flatter de rester
lui-même.
Laïcisation des services publics, Sé-
paration des Eglises et de l'Etat, loi sur
l'assistance aux vieillards, lois de pro-
tection de l'enfance, repos hebdoma-
daire, retraites ouvrières et paysannes,
il a réalisé toutes cetles des réformes
inscrites à son programme, sur lesquel-
les s'était faite la quasi-unanimité de
ses membres.
Auiounl'ltui, il lui faut ou se borner à
défendre L'oeuvt-c accomplie et devenir,
au propre, un parti conservateur ; ou
joindre ses efforts à ceux des socialis-
tes pour la réalisation, en commun,
d'un programme de réformes économi-
ques tendant à la substitution du ré-
gime de l'association au régime du sa-
lariat.
1J n "11 a pas de miLieu. Il faut opter :,'
ou à droite ou à gauche. Et si, sur ce
programme social:, les radicaux se di-
visent : tant mieux. Comme le 'dit ex-
, cellemment encore Ferdinand Buisson :
« JUieux vaudra la rivalité de deux
groupes sachant ce qu'ils veulent et le
disant, que l'équilibre instable d'un
groupe qui, sans cesse, avance et re-
cule, vole le principe et refuse les ap-
plications, affirme des 'dogmes qu'il
foule aux pieds et ne maintient l'appa-
rence d'une imposante unité qu'au prix
d'une éternelle équivoque. »
Pour nous, notre parti est pris. Nous
'allons à gauche. C'est, en vérité, que
nous sommes des radicaux .socialistes.
LIRE EN 26 PAGE :
Les bandits tragiques
=::c :f-.:;:' :.::.;:= :.
M, Clemenceau
et la Réforme électorale
On a annoncé que M. Clemenceau ferait
le 3 novembre, à Lyon, une conférence sur
la question électorale. Nous croyons savoir
pue cette information est inexacte.
LE FAIT DU JOUR
Au RESTAURANT ORIENTAL1
::. Te dient. ■— Quel est Je at du jour?
Zegatfon. - Macédoine et salade russe! "'F
Les On=Dit
NOTRE AGENDA
Aujourd'hui samedi :
Lever du soleil, 5 h. 57 du matin.:
Coucher du soleil, 5 h. 21 du soir.:
Lever de la lune). minuit.
Coucher de la lune, 3 h. 29 du soir.,
Courses à Longchamp.
AUTREFOIS
- Le Rappel du 6 octobre 1876 î
La réouverture des cours gratuits d'alle-
mand, d'anglais et de géographie, fondés
par le Grand-Orient de France, aura lieu
demain, à huit heures du soir, à l'hôtel du
Grand-Orient de France, rue Cadet.
Les cartes d'admission sont délivrées au
secrétariat.
— Le transport Le Redoutable a été lancé
hier à Lorient. L'opération a parfaitement
réussi.
- Les deux frères siamois de l'Eglise
vont se manifester à Toulouse cette année.
Ce sont les abbés Joseph Lémann et Au-
gustin Lémann, deux Lyonnais, frères ju-
meaux convertis à la foi de la religion juive
en 1854.,
Le reste
On connait les amours du roi Stanislas
avec la marquise de Boufflers, et nous au-
rions à citer ce mot aimable d'un bon
prince et d'un amant qui, se rendant jus-
tice, s'avouait gaiement que son ministre
lui était préféré, parce qu'en un sens il
lui était préférable : « Bonne nuit, mada-
me, dit-il un soir à la marquise, mon
chancelier vous dira le reste ».
Origine d'un sobriquet
On se figure en général que Je surnom
de « Badinguet » fut donné à Napoléon III,
en souvenir du maçon ainsi appelé qui, le
15 mai 1846: lui céda sa défroque — et
son brúJe-.gueuJe — pour s'échapper du
fort de Ham.
Or, jamais un maçon ne s'est appelé
Badinguet.
Un hasard nous a permis de découvrir
l'drigine de ce sobriquet désormais his-
torique, en feuilletant une collection de
vieux journaux.
L'origine de ce nom. est une facétie lo-
cale.
A Besançon, vers 1848, florissait la com-
pagnie de vidanges Badin, Gay et Cie.
Quand Bonaparte vint dans cette ville où il
fut si mal reçu, des voitures de la Compa-
gnie de vidanges descendant la rue Battant
furent accueillies par les cris de : « Voilà
les voitures de la Coar, vive l'Empereur ! »
Le sotTiquet resta ; il fit son tour de
France et même d'Europe, et même du
monde.
AUJOURD'HUI
Une copie
M. Jo-JBalao Reinach acheta dernière-
ment à rHôtel des Ventes un superbe cru-
cifix d'ivoire qu'il voulait revendre 45.000
francs ces jours-ci.
Un député Socialiste, connu par ses mots
d'esprit, dit alors à Jo-Balao :
û « Comment ? Vous avez vendu l'original
pour 30 deniers et vous voulez vendre une
copie pour 45.000 francs ? ! !
Termes équivoques
Un jeune homme qu'on avait place chez
un boucher, écrivait à sa famille : « Je vous
écris ces lignes pour vous dire que mon
maître est fort content de moi ; il m'a déjà
fait saigner plusieurs fois, et il m'a (lit que
si je continuais il me ferait écorcher à Pâ-
ques.
".------
lie rappel dee Soetjrs
Un filet fielleux de la Croix nous apprend
que la municipalité bien pensante d'Avi-
gnon a rappelé les sœurs de saint Vincent
de Paul dans les hôpitaux de cette ville,
« l'Administration n'ayant pu trouver des
infirmières laïques pour soigner les typhi-
ques ».
Il ne faudrait pourtant pas abuser de la
crédulité de ses lecteurs au point de leur
faire croire que les infirmières laïques
n'ont pas assez de dévouement pour soi-
gner des malades contagieux.
Mais ce qui ést malheureusement vrai,
c'est qu'elles sont trop peu nombreuses.
Tous les Congrès de la Libre Pensée ont
émis le voeu que soient créées plusieurs
écoles nationales d'infirmières.
Les républicains pourraient y songer à
la Chambre et au Gouvernement.
La Paix Italo=Turque
—■ > ».
Les Italiens et les Turcs ont signé les préliminaires
de la paix. -
On télégraphie à l'Agence Havas:
Constantinople, 4 octobre. — Une infor-
mation, de source sûre, dit que le Conseil
des ministres d'hier a décidé d'accepter les
dernières propositions de l'Italie.
Les préliminaires de la paix pourront être
signés après l'arrivée à Ouchy d'un ancien
conseiller de l'ambassade de Turquie à Ro-
me qui est parti dans l'après-midi.
Lausanne, 4 octobre. — La Gazelle de
Lausanne dit que les négociateurs turcs et
italiens se sont mis d'accord sur le texte
des préliminaires de la paix, mais qu'ils
n'ont pas encore reçu de réponse de leurs
gouvernements sur l'acceptation de ces
préliminaires.
Les communications télégraphiques avec
Constantinople sont impossibles par la voie
des Balkans. Elles se font actuellement par
Odessa, ce qui retarde la transmission.
Ouchy, 4 octobre. — On assure que l'ac-
cord italo-turc fixe les lignes générales de
la paix. On travaille beaucoup pour l'ache-
ver.
Hier soir, une très longue conversation
a eu lieu entre tous les délégués.
Les communications télégraphiques avec
Constantinople sont très lentes parce qu'el-
les doivent passer par la Russie pour évi-
ter les Etats balkaniques.
On croit que, dans quelques jours, tout
sera arrangé. Sur la question de souve-
raineté, on aurait trouvé une formule qui
respecte la loi italienne proclamant la sou-
veraineté et en même temps qui donne à
la Turquie quelque satisfaction en matière
religieuse.,
Si les choses ne changent pas soudaine-
ment à Constantinople, la paix est, virtuel-
lement faite.
Vienne, 4 octobre. — D'après un télé-
gramme de l'Agence officielle autrichien-
ne, le Conseil des ministres ottoman aurait
résolu hier d'accepter les dernières propo-
sitions de l'Italie.
Les préliminaires de la paix seront si-
gnés à Ouchy aussitôt après l'arrivée de
l'ancien conseiller d'ambassade turc à Ro-
me, Seif eddine.
Rome, 4 octobre. — En dépit des assu-
rances négatives qui ont été données hier,
on croit que les négociations d'Ouchy pour-
raient être rapidement terminées. Mais il
n'est pas douteux que le gouvernement ita-
lien, bien que satisfait de leur marche, tient
à ne pas publier cette satisfaction et à
laisser la question ouverte.
il considère, en effet, que la crise balka-
nique a modifié la situation à son avanta-
ge, soit que la paix se concluant, la Tur-
quie, pour en hâter la signature, soit prê-
te à de nouvelles concessions, soit que l'en-
tente ne se faisant pas, l'Italie bénéficie,
pour la continuation de la guerre, du con-
cours de la diversion balkanique.
11 semble que ce soient ces deux raisons
qui aient déterminé les démentis qui ont été
donnés hier aux correspondants de jour-
naux et aux agences et qui ne paraissent
pas correspondre à la réalité des choses.
CONFIRMATION
Ouchy, 4 octobre. — Il se confirme que
les lignes générales de l'accord sont fixées.
M. Bertolini et Rechid pacha partent ce
soir pour Cavour et Constantinople, afin de
faire ratifier l'accord par leurs gouverne-
ments.: -
L'ACTUALITÉ
:.: -.
La Guerre inévitable
■
v
Le début des hostilités. — L'action du gouvernement
français. — « Ce ne sera pas une guerre mais up*
bo.ucherie ) dit le ministre de la Guerre turc.
EST-CE LA GUERRE?
Encore une journée passée aans
Vanxiété sans qu'il soit possible de pré-
voir avec certitude l'issue du conflit
oriental.
M. Raymond Poincaré, qui, en ces
'derniers jours, a conquis tant de droits
au titre de ministre de la Paix, a chargé
nos ambassadeurs auprès des grandes
Puissances « ae leur signaler l'urgence
d'une action collective dans les capita-
les balkaniques : d'une part, en vue de
la paix, à Constantinople ; d'autre part,
en vue des réformes. »
Dans sa proposition, le Gouverne-
ment français admet deux hypothèses :
action collective, action austro-russe au
nom des Puissances.
En attendant que les Chancelleries en
aient délibéré, des détachements bulga-
j'es ont pénétré en territoire ottoman,
au nord de Kovcsasz., D'autre part, il
semble se confirmer que des troupes
bulgares auraient attaqué des forces
turques non loin 'de la frontière.
■■r.
LES TROUPES BULGARES
4 FRANCHISSENT 1
LA F.RONTIERE TURQUE,
Constantinople, 4 octobre. — Des trou-
pes bulgares ont franchi la frontière tur-
que et ont occupé Kovtchas, qui se trouve
à 15 kilomètres environ du territoire bul-
gare 2t à 30 kilomètres du r-ord de la for-
teresse turque de Kirk-Kilissé. La force
de ce ■'^Ucnement est inconnue. -
Le go., ornement turc continue à mobi-
liser rapidement.
UN ULTIMATUM DE LA SERBIE
Berlin, 4 rpetobre. - On télégraphie *de
Constantinople ;
« La Serbie a adressé à la Porte un ul-
timatum lui donnant un délai de 24' heu-
res pour laisser passer librement les mu-
nitions serbes arrêtées à Uskub. Faute de
quoi, la Serbie rappellera son représentant
à Constantinople. » ,
GRAVES INCIDENTS
SUR LES FRONTIERES
Constantinople, 4 octobre, minuit 10. —
On confirme que des rencontres ont eu
lieu à Timrusch et à Novi-Bazar.
Les détails manquant. , -
La police garde les légations des Etats
balkaniques. ,'
Constantinople, 4 octobre. — Le gouver-
nement vient d'être avisé qu'un contingent
de soldats bulgares a franchi la frontiè-
re ottomane à la hauteur d'un défilé situé
au nord de Kirth-Kilissé. Cette incursion
èquivaut-elle .au commencement effectif
des (hostilités ?
C'est ce qu'on ne peut dire encore.,
AU QUAI Dt'ORSAY
Au ministère des affaires étrangères, on
confirme qu'un détachement de soldats
bulgares aurait franchi la frontière à la
hauteur d'un défilé situé au nord de Kirth-
Kilissé.
On ajoute cependant que les représen-
tants de la France dans les Balkans ont
donné la nouvelle au conditionnel.
On attend de nouvelles dépêches pour
être plus exactement fixé..
LA BULGARIE CONCENTRE
SES FORCES
Sofia, 4 octobre. — La mobilisation se
poursuit et dans les milieux politiques bul-
garce on considère la guerre comme iné-
vitable.
M. Gueohof, président du conseiJ, a re-
çu, hier, le ministre de France, M. de
Panaficu, qui venait lui demander que la
mobilisation ne fût pas suivie de la con-
centration. M. Guechof a répondu que la
question ne dépendait pas de lui mais du
ministre de la guerre seul et au'il savait,
au surplus, que l'ordre de concentration
était donné ; qu'en conséquence, il était
impossible de revenir en arrière.
Bien que tous les journaux étrangers
aient parlé de démarches simultanées de
toutes les puissances, je puis affirmer
qu'hier, à cinq heures, M. Gueehof n'a-
vait reçu qu'une visite, celle du ministre
de France.
La situation reste donc des plus tendues
et on n'aperçoit aucun fait nouveau de
nature à la modifier.
LES ARGUMENTS DE LA PORTE
Constantinople, 4 octobre. — Le gouver-
nement turc ne parait nullement disposé
à prendre, vis-à-vis des puissances, des
engagements de réformes de nature à sa-
tisfaire les Etats balkaniques. Il discute,
en effet, de la façon la plus serrée.
Dans la matinée d'hier, Gabriel effendi
Noradounghian a exposé aux ambassa-
deurs des différentes puissances qu'il lui
paraissait singulier qu'on reprochât à la
Turquie, et à elle seule, d'avoir violé le
traité de Berlin.
Gabriel effendi reconnaît que la Turquie
n'a pas appliqué l'article 23 de ce traité.
11 ajoute qu'il est toujours temrvs de pro-
céder à cette application. Par contre, il fait
remarquer que pour tous les autres arti-
cles, il y a eu non pas seulement défaut
d'application, mais violation caractérisée,
et que cette violation a été le fait non
pas de la Turquie, mais des Etats balka-
niques et des grandes puissances, qui,
après s'être engagés à maintenir le statu
quo l'ont laissé modifier à maintes reprii.
ses.. è
On n'a donc pas icîTimpression que sî
une démarche collective est faite à Cons.
tantmople, elle y rencontre bon accueil. -'
DECLARATIONS PESSJMISTESJ
DU MINISTRE NORADOUKIHIAN
Constantinople, 4 octobre. — Le ministre
des affaires étrangères a fait entendre que
la guerre sera difficilement évitée. Le gou-
vernement attendra encore un peu, dans
1 espoir d'une intervention utile des puis-
sances ; sinon il ne pourra plus résister à
i entraînement de l'opinion publique, gran-
dement surexcitée.
Les manifestations patriotiques conti-
nuent ; tout est à la guerre.
Noradounghian aurait déclaré d'autre
part au correspondant du Lolcat Anzeiger
à Constantinople : « Notre patience est à1
bout. Ce ne sera pas une guerre, mais
une boucherie, car la surexcitation est in-
descriptible. Les Etats balkaniques n'ont
pas voulu écouter les conseils pacifiques
des puissances. Nous n'attendons plus que
le moment décisif. >4 *
«
La France et la, Russie
agissent de concert
DECLARATIONS DE M. POINCARE
AU CONSEIL DE CABINET
D'HIER MATIN
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
se sont réunis, hier matin, en conseil de
cabinet, au ministère des Affaires étran-
gères, sous la présidence de M. Raymond
Poincaré.
Le président du Conseil, ministre des-
Affaires étrangères, a rendu compte de ses
entretiens avec M. Sasonoff, ministre des
Affaires étrangères de Russie, et a expo-
sé dans quelles conditions la France en
plein accord avec la Russie et les grandes
puissances, continuait d'agir pour essayer!
d empêcher la guerre dans les Balkans,:
pour localiser le conflit s'il venait à écla-
ter et pour assurer en tout cas le main-
tien du statu quo territorial.
Le resté de la séance a été consacré a
1 expédition des affaires courantes.
L'ACTIVITE DIPLOMATIQUE DU
GOUVERNEMENT FRANÇAIS
'M. Poincaré a chargé nos ambassadeurs
auprès des grandes puissances de leur si-
gnaler l'urgence d'une action collective et
double dans les capitales balkaniques, d'u-
ne part, en vue de la paix, à Constantino-
ple, d'autre part, en vue des réformes.
Dans sa proposition, le Gouvernement
français admet deux hypothèses : action
collective, ou action austro-russe au nonW
des puissances.
(VOIR LA SUITE EN DERNIERE HEURE)
———————————— 10 ———————————
Le parti Radical
el adiea(.Sotiali$te
A TRAVERS SES CONGRÈS
Une lettre
de M. Ferdinand Buisson
A l'heure même où le douzième Congrès
du Parti radical et radical socialiste va
s'ouvrir à Tours, notre confrère M. Armand
Charpentier, vice-président de la Fédéra.
tion radicale et radicale socialiste de la
Seine, vient de faire paraître un volume qui
a pour titre : « Le Parti radical et radical
socialiste à travers ses Congrès ».
Dans ce volume, l'auteur a ramassé en
dix-huit chapitres toute l'œuvre accomplie
dans les Congrès précédents, sériant lea
questions, groupant par sujet les argu-
ments, les vœux et ne prenant dans lea.
discours que les parties essentielles.
M. Ferdinand Buisson, déptité, a écrit
pour ce livre une lettre qui lui sert de pré-
face et qui peut constituer également la vé-
ritable préface du Congrès qui va s'ouvrir
à Tours.
Nous donnons ci-dessous cette lettre dans
JaqueIIe M. Ferdinand Buisson pose, tel un
point d'interrogation, la redoutable ques,
tion d'une séparation possible entre les ra-
dicaux tout court et les radicaux socialisa
tes.,
LETTRE-PREFACE
DE M. FERDINAND BUISSON
« Cher collègue et ami, (
if Vous me demandez d'écrire quelques li-
gnes en tête de votre volume sur nos Con-
grès. Je me serais, en effet, chargé bien:
volontiers d'en rédiger la préface si je ne
la trouvais toute faite, et excellemment fai-
te, dans votre introduction.
« Avec une brièveté qui n'ôte rien, ni X
l'exactitude de l'historique, ni à la lumi-
neuse précision du tableau des diverses
phases qu'elle retrace, cette introduction
dit tout le nécessaire : elle explique et ella
justifie votre ouvrage ; elle fait compren-
dre la valeur des matériaux que vous ave Il
recueillis et la valeur de. surcroît aue voua
tMANCHE 8 OCTOBRE 1912. — M" 1557g.
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AVANT TOURS
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0-fflue
Jeudi prochain, s'ouvrira
à Tours le Congrès annuel
du Parti radical et radical
socialiste. Est-il nécessaire
'de dire qu'il empruntera aux
circonstances actuelles un
intérêt exceptionnel ?
On nous attend à l'œuvre. On escomp-
te nos divisions. On prédit des conflits
orageux. On spécule sur l'intransigeance
des uns et des autres pour espérer un
affaiblissement de notre Parti. C'est
l'heure de bien réfléchir avant d'agir.
Un Congrès n'est pas une Assemblée
législative. Ce n'est pas à Tours que nous
pourrons modifier la loi électorale votée
par la Chambre, ni forcer la conscience
des sénateurs qui ont leur opinion faite
sur la question. Tout au plus, pourrons-
nous, et devrons-nous donner une indica-
tion générale.
Je sais bien qu'il en est qui rêvent oe
batailles. Leurs coups ne sauraient être
dirigés que vers des amis politiques qui
n'ont nulle envie de répondre par des
ripostes brutales.
Et je voudrais, tout d'abord, leur
rappeler qu'il y a un an, à Nîmes, à la
presque unanimité, le Congrès s'est pro-
noncé pour le scrutin de liste et la re-
présentation des minorités. C'était au
lendemain des premiers votes émis par
304, puis 305 voix de gauche sur les
textes apportés par la Commission aes
Seize. Nous avions proposé le quotient,
la prime à la majorité, l'apparentement
et le sectionnement des grands départe-
ments. On nous félicitait alors, dans la
motion adoptée, d'avoir uni les républi-
cains. Personne ne se dressa contre ces
points essentiels de la Réforme. Ce se-
ra le droit du Congrès de Tours de re-
nier l'œuvre du Congrès de Nîmes. Ce
ne sera peut-être pas le devoir de ceux
dont les yeux ne s'étaient pas, il y a un
an, ouverts à la vérité, de maltraiter
leurs amis demeurés fidèles aux vœux
du Parti. Ils ont, depuis, suivi le Ca-
binet Monis, dont le chef a combattu le
principe majoritaire inscrit dans l'a-
mendement de notre ami Malavialle. Ils
ont voté un projet qui est, à peu de cho-
ses près, le projet des Seize, qu'ils sont
prêts à voter encore si on veut les y ai-
der.
Pourra-t-on oublier tout cela, dire
que les votes émis ne comptent pas, pro-
clamer que le fait d'avoir soutenu suc-
cessivement cinq Ministères attachés à
ces priiicipes n'engage personne, que le
vote de Nîmes fut irréfléchi ? Ce serait
singulièrement imprudent. Pourra-t-on
surtout traiter de suspects nos amis qui
ont voté le -projet parce qu'ils en ont
attendu en vain un autre de ceux qui
se déclarent tous partisans d'une réfor-
me ? Ce serait singulièrement injuste.
Quand viendra la question devant la
Haute Assemblée ? Pas avant le mois
d'avril. D'ici là, n'aurons-nous pas be-
soin d'être entièrement d'accord pour
de grandes batailles ? L'échéance du 17
janvier nous troiivera-t-elle désunis, dé-
semparés, livrés aux sarcasmes de nos
adversaires ? Nous trouvera-t-elle, au
contraire, tous debout pour un acte dé-
cisif ? C'est à cela que je demande à
nos, amis de bien réfléchir. Ils me con-
naissent assez pour savoir que je n'ai
d'autre préoccupation que celle de no-
tre Parti. Mais je sais trop quelles sont,
à cette heure, les espérances de la réac-
tion, pour ne pas les mettre en garde.
On n'a pas le droit de prononcer des
paroles irréparables ou de vouloir, sur
une question, chercher une victoire
meurtrière, quand on sait que le lende-
main il faudra une entière et cordiale
confiance pour triompher.
Et même avant le 12 janvier n'au-
rons-nous pas ensemble des lois impor-
tantes à voter ? Toutes les mesures, de
défense laïque, les subventions aux cais-
ses des écoles vont ameuter contre nous
les cléricaux. Ne serons-nous pas unani-
mes contre la Proportionnelle scolaire ?
La sagesse et la raison nous comman-
dent donc la conciliation. Il ne faut vou-
loir blâmer ou humilier personne. La
seule formule digne de nous, acceptable
pour tous, ne serait-elle pas celle qui,
en maintenant les principes acceptés à
Nîmes unanimement, remettrait au Sé-
nat républicain, désintéressé dans la
question, le soin d'en faire une appli-
cation de nature à rallier l'immense ma-
jorité dés républicains ïïes deux Cham-
bres.
Est-ce que des hommes comme mon
ami J.-L. Breton n'avaient pas, à la
Commission des Seize, accepté ces prin-
cipes ? Ne les acceptait-il pas encore,
il y a quelques jours dans un article ?
Le terrain d'entente n'est-il pas là ? Le
geste de confiance vers le Luxembourg,
qui connaît les sentiments du Pays, et
qui est digne de ce rôle d'arbitre suprê-
me, est-il au-dessus de nos volontés ?
Je ne le pense pas. Je le pense d'autant
moins que notre éminent président, M.
Combes, dans son discours de Poitiers,
avait préconisé déjà la transaction sur
ces bases.
Je ne crois pas, en tout cas, trahir la
pensée de mes amis républicains pro-
portionnalistes en affirmant qu'ils iront
à Tours les mains tendues et profondé-
ment préoccupés d'un avenir qui ne se-
rait pas sans dangers, s'il était sans
union.
Ce n'est pas le moment de chercher
des succès de tribune, d'exploiter des
rivalités ou de se laisser entraîner par
de mesquines considérations de person-
nes. C'est l'heure de l'effôrt transaction-
nel ; c'est le moment de déjouer les cal-
culs ou de ruiner les espérances de nos
ennemis.
Comme toujours, montrons-nous ré-
publicains et laïques d'abord, et nous
reviendrons du Congrès raffermis, con-
fiants, plus forts pour le succès de tant
de batailles redoutables.
'Albert DALIMIER,
Député de Seine-et-Oise.
o ;—
La Politique
ALTERNATIVE
Poser les questions, ce n'est
pas toujours les résoudre. En-
core faut-il du courage pour
en poser certaines.
De ce nombre est la ques-
tion de l'avenir du Parti ra-
dical.
Aucune n'est plus actuelle ; aucune,
en politique, n'est plus importante,
puisque, depuis douze ans, le Parti
radical a toutes les responsabilités du
Pouvoir.
« Ira-t-il à droite, ira-t-il à gauche ? »
se demande notre ami Ferdinand Buis-
son, dans la belle préface, que nous
reproduisons plus loin. Voilà, en effet,
tout le problème.
L'heure n'est plus où le Parti radical
pouvait fièrement se flatter de rester
lui-même.
Laïcisation des services publics, Sé-
paration des Eglises et de l'Etat, loi sur
l'assistance aux vieillards, lois de pro-
tection de l'enfance, repos hebdoma-
daire, retraites ouvrières et paysannes,
il a réalisé toutes cetles des réformes
inscrites à son programme, sur lesquel-
les s'était faite la quasi-unanimité de
ses membres.
Auiounl'ltui, il lui faut ou se borner à
défendre L'oeuvt-c accomplie et devenir,
au propre, un parti conservateur ; ou
joindre ses efforts à ceux des socialis-
tes pour la réalisation, en commun,
d'un programme de réformes économi-
ques tendant à la substitution du ré-
gime de l'association au régime du sa-
lariat.
1J n "11 a pas de miLieu. Il faut opter :,'
ou à droite ou à gauche. Et si, sur ce
programme social:, les radicaux se di-
visent : tant mieux. Comme le 'dit ex-
, cellemment encore Ferdinand Buisson :
« JUieux vaudra la rivalité de deux
groupes sachant ce qu'ils veulent et le
disant, que l'équilibre instable d'un
groupe qui, sans cesse, avance et re-
cule, vole le principe et refuse les ap-
plications, affirme des 'dogmes qu'il
foule aux pieds et ne maintient l'appa-
rence d'une imposante unité qu'au prix
d'une éternelle équivoque. »
Pour nous, notre parti est pris. Nous
'allons à gauche. C'est, en vérité, que
nous sommes des radicaux .socialistes.
LIRE EN 26 PAGE :
Les bandits tragiques
=::c :f-.:;:' :.::.;:= :.
M, Clemenceau
et la Réforme électorale
On a annoncé que M. Clemenceau ferait
le 3 novembre, à Lyon, une conférence sur
la question électorale. Nous croyons savoir
pue cette information est inexacte.
LE FAIT DU JOUR
Au RESTAURANT ORIENTAL1
::. Te dient. ■— Quel est Je at du jour?
Zegatfon. - Macédoine et salade russe! "'F
Les On=Dit
NOTRE AGENDA
Aujourd'hui samedi :
Lever du soleil, 5 h. 57 du matin.:
Coucher du soleil, 5 h. 21 du soir.:
Lever de la lune). minuit.
Coucher de la lune, 3 h. 29 du soir.,
Courses à Longchamp.
AUTREFOIS
- Le Rappel du 6 octobre 1876 î
La réouverture des cours gratuits d'alle-
mand, d'anglais et de géographie, fondés
par le Grand-Orient de France, aura lieu
demain, à huit heures du soir, à l'hôtel du
Grand-Orient de France, rue Cadet.
Les cartes d'admission sont délivrées au
secrétariat.
— Le transport Le Redoutable a été lancé
hier à Lorient. L'opération a parfaitement
réussi.
- Les deux frères siamois de l'Eglise
vont se manifester à Toulouse cette année.
Ce sont les abbés Joseph Lémann et Au-
gustin Lémann, deux Lyonnais, frères ju-
meaux convertis à la foi de la religion juive
en 1854.,
Le reste
On connait les amours du roi Stanislas
avec la marquise de Boufflers, et nous au-
rions à citer ce mot aimable d'un bon
prince et d'un amant qui, se rendant jus-
tice, s'avouait gaiement que son ministre
lui était préféré, parce qu'en un sens il
lui était préférable : « Bonne nuit, mada-
me, dit-il un soir à la marquise, mon
chancelier vous dira le reste ».
Origine d'un sobriquet
On se figure en général que Je surnom
de « Badinguet » fut donné à Napoléon III,
en souvenir du maçon ainsi appelé qui, le
15 mai 1846: lui céda sa défroque — et
son brúJe-.gueuJe — pour s'échapper du
fort de Ham.
Or, jamais un maçon ne s'est appelé
Badinguet.
Un hasard nous a permis de découvrir
l'drigine de ce sobriquet désormais his-
torique, en feuilletant une collection de
vieux journaux.
L'origine de ce nom. est une facétie lo-
cale.
A Besançon, vers 1848, florissait la com-
pagnie de vidanges Badin, Gay et Cie.
Quand Bonaparte vint dans cette ville où il
fut si mal reçu, des voitures de la Compa-
gnie de vidanges descendant la rue Battant
furent accueillies par les cris de : « Voilà
les voitures de la Coar, vive l'Empereur ! »
Le sotTiquet resta ; il fit son tour de
France et même d'Europe, et même du
monde.
AUJOURD'HUI
Une copie
M. Jo-JBalao Reinach acheta dernière-
ment à rHôtel des Ventes un superbe cru-
cifix d'ivoire qu'il voulait revendre 45.000
francs ces jours-ci.
Un député Socialiste, connu par ses mots
d'esprit, dit alors à Jo-Balao :
û « Comment ? Vous avez vendu l'original
pour 30 deniers et vous voulez vendre une
copie pour 45.000 francs ? ! !
Termes équivoques
Un jeune homme qu'on avait place chez
un boucher, écrivait à sa famille : « Je vous
écris ces lignes pour vous dire que mon
maître est fort content de moi ; il m'a déjà
fait saigner plusieurs fois, et il m'a (lit que
si je continuais il me ferait écorcher à Pâ-
ques.
".------
lie rappel dee Soetjrs
Un filet fielleux de la Croix nous apprend
que la municipalité bien pensante d'Avi-
gnon a rappelé les sœurs de saint Vincent
de Paul dans les hôpitaux de cette ville,
« l'Administration n'ayant pu trouver des
infirmières laïques pour soigner les typhi-
ques ».
Il ne faudrait pourtant pas abuser de la
crédulité de ses lecteurs au point de leur
faire croire que les infirmières laïques
n'ont pas assez de dévouement pour soi-
gner des malades contagieux.
Mais ce qui ést malheureusement vrai,
c'est qu'elles sont trop peu nombreuses.
Tous les Congrès de la Libre Pensée ont
émis le voeu que soient créées plusieurs
écoles nationales d'infirmières.
Les républicains pourraient y songer à
la Chambre et au Gouvernement.
La Paix Italo=Turque
—■ > ».
Les Italiens et les Turcs ont signé les préliminaires
de la paix. -
On télégraphie à l'Agence Havas:
Constantinople, 4 octobre. — Une infor-
mation, de source sûre, dit que le Conseil
des ministres d'hier a décidé d'accepter les
dernières propositions de l'Italie.
Les préliminaires de la paix pourront être
signés après l'arrivée à Ouchy d'un ancien
conseiller de l'ambassade de Turquie à Ro-
me qui est parti dans l'après-midi.
Lausanne, 4 octobre. — La Gazelle de
Lausanne dit que les négociateurs turcs et
italiens se sont mis d'accord sur le texte
des préliminaires de la paix, mais qu'ils
n'ont pas encore reçu de réponse de leurs
gouvernements sur l'acceptation de ces
préliminaires.
Les communications télégraphiques avec
Constantinople sont impossibles par la voie
des Balkans. Elles se font actuellement par
Odessa, ce qui retarde la transmission.
Ouchy, 4 octobre. — On assure que l'ac-
cord italo-turc fixe les lignes générales de
la paix. On travaille beaucoup pour l'ache-
ver.
Hier soir, une très longue conversation
a eu lieu entre tous les délégués.
Les communications télégraphiques avec
Constantinople sont très lentes parce qu'el-
les doivent passer par la Russie pour évi-
ter les Etats balkaniques.
On croit que, dans quelques jours, tout
sera arrangé. Sur la question de souve-
raineté, on aurait trouvé une formule qui
respecte la loi italienne proclamant la sou-
veraineté et en même temps qui donne à
la Turquie quelque satisfaction en matière
religieuse.,
Si les choses ne changent pas soudaine-
ment à Constantinople, la paix est, virtuel-
lement faite.
Vienne, 4 octobre. — D'après un télé-
gramme de l'Agence officielle autrichien-
ne, le Conseil des ministres ottoman aurait
résolu hier d'accepter les dernières propo-
sitions de l'Italie.
Les préliminaires de la paix seront si-
gnés à Ouchy aussitôt après l'arrivée de
l'ancien conseiller d'ambassade turc à Ro-
me, Seif eddine.
Rome, 4 octobre. — En dépit des assu-
rances négatives qui ont été données hier,
on croit que les négociations d'Ouchy pour-
raient être rapidement terminées. Mais il
n'est pas douteux que le gouvernement ita-
lien, bien que satisfait de leur marche, tient
à ne pas publier cette satisfaction et à
laisser la question ouverte.
il considère, en effet, que la crise balka-
nique a modifié la situation à son avanta-
ge, soit que la paix se concluant, la Tur-
quie, pour en hâter la signature, soit prê-
te à de nouvelles concessions, soit que l'en-
tente ne se faisant pas, l'Italie bénéficie,
pour la continuation de la guerre, du con-
cours de la diversion balkanique.
11 semble que ce soient ces deux raisons
qui aient déterminé les démentis qui ont été
donnés hier aux correspondants de jour-
naux et aux agences et qui ne paraissent
pas correspondre à la réalité des choses.
CONFIRMATION
Ouchy, 4 octobre. — Il se confirme que
les lignes générales de l'accord sont fixées.
M. Bertolini et Rechid pacha partent ce
soir pour Cavour et Constantinople, afin de
faire ratifier l'accord par leurs gouverne-
ments.: -
L'ACTUALITÉ
:.: -.
La Guerre inévitable
■
v
Le début des hostilités. — L'action du gouvernement
français. — « Ce ne sera pas une guerre mais up*
bo.ucherie ) dit le ministre de la Guerre turc.
EST-CE LA GUERRE?
Encore une journée passée aans
Vanxiété sans qu'il soit possible de pré-
voir avec certitude l'issue du conflit
oriental.
M. Raymond Poincaré, qui, en ces
'derniers jours, a conquis tant de droits
au titre de ministre de la Paix, a chargé
nos ambassadeurs auprès des grandes
Puissances « ae leur signaler l'urgence
d'une action collective dans les capita-
les balkaniques : d'une part, en vue de
la paix, à Constantinople ; d'autre part,
en vue des réformes. »
Dans sa proposition, le Gouverne-
ment français admet deux hypothèses :
action collective, action austro-russe au
nom des Puissances.
En attendant que les Chancelleries en
aient délibéré, des détachements bulga-
j'es ont pénétré en territoire ottoman,
au nord de Kovcsasz., D'autre part, il
semble se confirmer que des troupes
bulgares auraient attaqué des forces
turques non loin 'de la frontière.
■■r.
LES TROUPES BULGARES
4 FRANCHISSENT 1
LA F.RONTIERE TURQUE,
Constantinople, 4 octobre. — Des trou-
pes bulgares ont franchi la frontière tur-
que et ont occupé Kovtchas, qui se trouve
à 15 kilomètres environ du territoire bul-
gare 2t à 30 kilomètres du r-ord de la for-
teresse turque de Kirk-Kilissé. La force
de ce ■'^Ucnement est inconnue. -
Le go., ornement turc continue à mobi-
liser rapidement.
UN ULTIMATUM DE LA SERBIE
Berlin, 4 rpetobre. - On télégraphie *de
Constantinople ;
« La Serbie a adressé à la Porte un ul-
timatum lui donnant un délai de 24' heu-
res pour laisser passer librement les mu-
nitions serbes arrêtées à Uskub. Faute de
quoi, la Serbie rappellera son représentant
à Constantinople. » ,
GRAVES INCIDENTS
SUR LES FRONTIERES
Constantinople, 4 octobre, minuit 10. —
On confirme que des rencontres ont eu
lieu à Timrusch et à Novi-Bazar.
Les détails manquant. , -
La police garde les légations des Etats
balkaniques. ,'
Constantinople, 4 octobre. — Le gouver-
nement vient d'être avisé qu'un contingent
de soldats bulgares a franchi la frontiè-
re ottomane à la hauteur d'un défilé situé
au nord de Kirth-Kilissé. Cette incursion
èquivaut-elle .au commencement effectif
des (hostilités ?
C'est ce qu'on ne peut dire encore.,
AU QUAI Dt'ORSAY
Au ministère des affaires étrangères, on
confirme qu'un détachement de soldats
bulgares aurait franchi la frontière à la
hauteur d'un défilé situé au nord de Kirth-
Kilissé.
On ajoute cependant que les représen-
tants de la France dans les Balkans ont
donné la nouvelle au conditionnel.
On attend de nouvelles dépêches pour
être plus exactement fixé..
LA BULGARIE CONCENTRE
SES FORCES
Sofia, 4 octobre. — La mobilisation se
poursuit et dans les milieux politiques bul-
garce on considère la guerre comme iné-
vitable.
M. Gueohof, président du conseiJ, a re-
çu, hier, le ministre de France, M. de
Panaficu, qui venait lui demander que la
mobilisation ne fût pas suivie de la con-
centration. M. Guechof a répondu que la
question ne dépendait pas de lui mais du
ministre de la guerre seul et au'il savait,
au surplus, que l'ordre de concentration
était donné ; qu'en conséquence, il était
impossible de revenir en arrière.
Bien que tous les journaux étrangers
aient parlé de démarches simultanées de
toutes les puissances, je puis affirmer
qu'hier, à cinq heures, M. Gueehof n'a-
vait reçu qu'une visite, celle du ministre
de France.
La situation reste donc des plus tendues
et on n'aperçoit aucun fait nouveau de
nature à la modifier.
LES ARGUMENTS DE LA PORTE
Constantinople, 4 octobre. — Le gouver-
nement turc ne parait nullement disposé
à prendre, vis-à-vis des puissances, des
engagements de réformes de nature à sa-
tisfaire les Etats balkaniques. Il discute,
en effet, de la façon la plus serrée.
Dans la matinée d'hier, Gabriel effendi
Noradounghian a exposé aux ambassa-
deurs des différentes puissances qu'il lui
paraissait singulier qu'on reprochât à la
Turquie, et à elle seule, d'avoir violé le
traité de Berlin.
Gabriel effendi reconnaît que la Turquie
n'a pas appliqué l'article 23 de ce traité.
11 ajoute qu'il est toujours temrvs de pro-
céder à cette application. Par contre, il fait
remarquer que pour tous les autres arti-
cles, il y a eu non pas seulement défaut
d'application, mais violation caractérisée,
et que cette violation a été le fait non
pas de la Turquie, mais des Etats balka-
niques et des grandes puissances, qui,
après s'être engagés à maintenir le statu
quo l'ont laissé modifier à maintes reprii.
ses.. è
On n'a donc pas icîTimpression que sî
une démarche collective est faite à Cons.
tantmople, elle y rencontre bon accueil. -'
DECLARATIONS PESSJMISTESJ
DU MINISTRE NORADOUKIHIAN
Constantinople, 4 octobre. — Le ministre
des affaires étrangères a fait entendre que
la guerre sera difficilement évitée. Le gou-
vernement attendra encore un peu, dans
1 espoir d'une intervention utile des puis-
sances ; sinon il ne pourra plus résister à
i entraînement de l'opinion publique, gran-
dement surexcitée.
Les manifestations patriotiques conti-
nuent ; tout est à la guerre.
Noradounghian aurait déclaré d'autre
part au correspondant du Lolcat Anzeiger
à Constantinople : « Notre patience est à1
bout. Ce ne sera pas une guerre, mais
une boucherie, car la surexcitation est in-
descriptible. Les Etats balkaniques n'ont
pas voulu écouter les conseils pacifiques
des puissances. Nous n'attendons plus que
le moment décisif. >4 *
«
La France et la, Russie
agissent de concert
DECLARATIONS DE M. POINCARE
AU CONSEIL DE CABINET
D'HIER MATIN
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
se sont réunis, hier matin, en conseil de
cabinet, au ministère des Affaires étran-
gères, sous la présidence de M. Raymond
Poincaré.
Le président du Conseil, ministre des-
Affaires étrangères, a rendu compte de ses
entretiens avec M. Sasonoff, ministre des
Affaires étrangères de Russie, et a expo-
sé dans quelles conditions la France en
plein accord avec la Russie et les grandes
puissances, continuait d'agir pour essayer!
d empêcher la guerre dans les Balkans,:
pour localiser le conflit s'il venait à écla-
ter et pour assurer en tout cas le main-
tien du statu quo territorial.
Le resté de la séance a été consacré a
1 expédition des affaires courantes.
L'ACTIVITE DIPLOMATIQUE DU
GOUVERNEMENT FRANÇAIS
'M. Poincaré a chargé nos ambassadeurs
auprès des grandes puissances de leur si-
gnaler l'urgence d'une action collective et
double dans les capitales balkaniques, d'u-
ne part, en vue de la paix, à Constantino-
ple, d'autre part, en vue des réformes.
Dans sa proposition, le Gouvernement
français admet deux hypothèses : action
collective, ou action austro-russe au nonW
des puissances.
(VOIR LA SUITE EN DERNIERE HEURE)
———————————— 10 ———————————
Le parti Radical
el adiea(.Sotiali$te
A TRAVERS SES CONGRÈS
Une lettre
de M. Ferdinand Buisson
A l'heure même où le douzième Congrès
du Parti radical et radical socialiste va
s'ouvrir à Tours, notre confrère M. Armand
Charpentier, vice-président de la Fédéra.
tion radicale et radicale socialiste de la
Seine, vient de faire paraître un volume qui
a pour titre : « Le Parti radical et radical
socialiste à travers ses Congrès ».
Dans ce volume, l'auteur a ramassé en
dix-huit chapitres toute l'œuvre accomplie
dans les Congrès précédents, sériant lea
questions, groupant par sujet les argu-
ments, les vœux et ne prenant dans lea.
discours que les parties essentielles.
M. Ferdinand Buisson, déptité, a écrit
pour ce livre une lettre qui lui sert de pré-
face et qui peut constituer également la vé-
ritable préface du Congrès qui va s'ouvrir
à Tours.
Nous donnons ci-dessous cette lettre dans
JaqueIIe M. Ferdinand Buisson pose, tel un
point d'interrogation, la redoutable ques,
tion d'une séparation possible entre les ra-
dicaux tout court et les radicaux socialisa
tes.,
LETTRE-PREFACE
DE M. FERDINAND BUISSON
« Cher collègue et ami, (
if Vous me demandez d'écrire quelques li-
gnes en tête de votre volume sur nos Con-
grès. Je me serais, en effet, chargé bien:
volontiers d'en rédiger la préface si je ne
la trouvais toute faite, et excellemment fai-
te, dans votre introduction.
« Avec une brièveté qui n'ôte rien, ni X
l'exactitude de l'historique, ni à la lumi-
neuse précision du tableau des diverses
phases qu'elle retrace, cette introduction
dit tout le nécessaire : elle explique et ella
justifie votre ouvrage ; elle fait compren-
dre la valeur des matériaux que vous ave Il
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