Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-10-04
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Description : 04 octobre 1912 04 octobre 1912
Description : 1912/10/04 (N15574). 1912/10/04 (N15574).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
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LE m SIECLE
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1 "- -- .-
TRIBUNE LIBRE .,. J
- --:"
Et le Discours de Poitiers?
WMttOtt. ».
Dimanche (IernÏër ,. Hans
les Charentes, M. Emile
Combes a prononcé contre
la Réforme électorale un ré-
quisitoire qui, en netteté,
en véhémence, dépasse mê-
me son virulent discours du Banquet
;t< arronaissementier » du 20 décembre
1909.
Notre respecté président assimile la
Campagne proportionnaliste aux batail-
les antirépublicaines du Boulangisme et
du Nationalisme. Malgré toute la défé-
rence que nous professons pour lui, il
nous permettra de protester. Tous les
républicains ont lutté, comme lui, con-
tre le Boulangismer Pour ce qui est de
la période nationaliste, a-t-il pu oublier
que des militants comme Ferdinand
Buisson et comme Steeg ont fait alors
plus que leur devoir ? Cependant, avec
une ténacité, une loyauté égales, ils
n'ont cessé de défendre une réforme
électorale, qu'assurément M. Emile
Combes a le droit de combattre, mais
'dont il lui est malaisé de soutenir —
étant donnés ces patronages — qu'elle
est l'œuvre des adversaires de la Répu-
blique. Même et surtout quand on est
le chef incontesté du Parti républicain,
on n'a pas le droit — prétendant défen-
dre la République — de laisser peser
pareil soupçon sur des républicains que
l'on avait trouvés à ses côtés aux heu-
res de péril.,
Aussi bien, si, dans la pensée de M.
Combes, la Réforme électorale est une
entreprise réactionnaire, pourquoi, à
une heure donnée, a-t-il semblé l'ad-
mettre ? Pourquoi a-t-il, lui-même, dans
un discours retentissant, donné son
adhésion à une formule. qui était le
désaveu des formules arrondissementiè-
res du banquet du 20 décembre 1909 ?
Pourquoi, à Poitiers, -, le 13 août
1911 — avoir convié les républicains
arrondis s ementier s ou listiers à faire
l'union sur le terrain de la Représen-
tation des minorités ?
— Mes amis, disait ce jour-là M.
Emile Combes, l'entente s'est conclue
avec une rapidité de bonne augure sur
le terrain de la représentation des mi-
norités.
Etait-ce là une adhésion sans réser-
ve au projet transactionnel, compor-
tant le quotient électoral, adopté à
mains levées par la Chambre le 6 juil-
let précédent ? Non. Nous avons trop
souci des citations scrupuleuses pour
ne pas reconnaître loyalement que,
dans ce discours de Poitiers, M. Com-
bes n'admettait pas plus le quotient
électoral que le système d'Hondt.
Par contre, on peut affirmer — s'en
référant au texte comme au contexte —
que ce jour-là notre président passa
condamnation et sur le scrutin d'arron-
dissement et sur le scrutin de liste.
A ceux qui nourrissaient ]'espoir d'a-
boutir « à la suite d'une série de votes
plus ou moins contradictoires », au
maintien du statu quo, il disait :
— Non seulement je ne partage pas
'Cette illusion, mais, même si je l'entre-
voyais comme une éventualité proba-
ble je l'éloignerais de ma pensée,
et je conseillerais aux partisans les
plus obstinés du scrutin d'arronmsse-
ment de faire contre mauvaise fortune
bon cœur et de se résigner à un sacri-
fice indispensable.
Quant au scrutin de liste majoritai-
re, proclamant qu'il n'était plus possi-
ble d'espérer « qu'il puisse se former,
à la Chambre, une majorité en faveur
idu scrutin de liste », il disait, s'adres-
sant « aux listiers » :
— J'adjure de même, si besoin est,
les partisans du scrutin de liste pur et
simple de faire taire leurs préférences
théoriques et de renoncer à des espé-
rances qui me semblent vouées à un
avortement.
Ainsi, ce 13 août 1911, — robins de
îteux ans après son discours arrondis-
feementier du banquet d'union républi-
caine, moins d'un an avant son réqui-
isitoire des Charentes, - l'un de nos
tehefs les plus respectés passait con-
Bamnation sur le scrutin uninominal,
renonçait au scrutin de liste majoritai-
re, et préconisait le système de la re-
présentation des minorités.
Ah 1 certes, j'entends bÍêiï — et j'au-
rais scrffpulé ? n'y pomt însîstëtf —
que, même à Poitiers, M. Emile Com-
bes s'est refusé à faire sien le projet
transactionnel du quotient. Mais ne
faisait-il pas appel au Gouvernement
d'alors pour indiquer « aux groupes
unis de gauche la limite extrême des
concessions qu'il est permis de faire
aux minorités sans compromettre l'ave-
nir d'un Régime qui est et doit rester
placé sous la garde vigilante d'une so-
lide majorité républicaine » ?
t-on l'injure aux Cabinets Caillaux et
Cette enquête trop nécessaire, fera-
Poincaré de penser qu'ils ne l'ont point
menée avea tout le scrupule et toute
lil'attention qu'un pareil problème com-
portait ?
Et peut-on mer que, l'ayant faite, ils
n'ont pas hésité à maintenir, l'un et
l'autre, le quotient 'électoral comme la
formule de transaction la plusm accepta-
ble et la plus sûre?
Si notre éminent président était 'd'un
autre avis, il lui eût fallu - au lieu de
s'en rapporter au Gouvernement —
élaborer un projet de représentation des
minorités conçu en d'autres termes, et
sur d'autres bases.
Il ne l'a pas fait. Il veut détruire. Il
ne reconstruit pas. On le déplore dans
l'un comme dans l'autre camp.
D'autant que, si l'on met bout à bout
ses discours sur la Réforme électorale
depuis décembre 1909, on a la surprise
de constater qu'il a tour à tour mis à
mal Uninominal, Liste et R. P*
Vraiment, l'heure est venue (l'édifier
un système 1.
Emile DESVAUX,
'Conseiller municipal de Paris.
La Politique
PRECISEZ !
--
fi Précisez, "dit M. Gustave
Hervé aux syndicalistes ; oui
ou non, êtes-vous antipatrio-
les 2 »
Voilà une question un peu
tardive. Il y a plus de deux
ans que nous l'adressions, non seule-
ment aux syndicalistes, mais encore
aux socialistes, spécialement à MM.
Jaurès et Albert Thomas.
M. Gustave Hervé, lui-même, a fini
par se rendre compte que sur ce mot
« trouble », « malfaisant » et « équivo-
que » d'antipatriote, il fallait s'expli-
quer franchement, à fond, une fois
pour toutes.
Avec sa belle crânerie ordinaire, il a,
lui, comme il dit, « éclairé sa lan-
terne » et il adjure les « camarades »
d'en faire autant.
Eh bien, n'en doutons. pas, les Tf ca-
marades » ne vont pas se presser de ré-
pondre. Comme le dit excellemment M.
Niel,- l'ancien secrétaire réformiste de
la C.G.T. : « le syndicalisme est devenu
la proie d'une douzaine d'agitateurs
professionnels qui se défendent de
faire de la politique et ne sont pas au-
trè chose que Ses politiciens. Il est
bien possible que ceux-ci se détachent
du Parti Socialiste : ils n'en restent pas
moins liés à d'autres Partis. Et la preu-
ve, c'est que la plupart lont tous leurs
efforts pour introduire dans leurs or-
ganisations leurs théories anarchis-
tes. »
Or, qui dit anarchiste, 'dit antipa-
triote. Si MM. Grilluelhes, Jouhaux et
Yvetot n'étaient pas d'habiles politi-
ciens, ils répondraient à M. Hervé :
« Oui, nous sommes partisans du sabo-
tage de la Déf ense nationale » ; « oui,
nous sommes partisans de l'insoumis-
sion, de la désertion, de la rébellion. »
Seulement, comme l'observe encore
M. Niel : les 'dirigeants anarchistes de
la C. G. T. s'aperçoivent que le Proléta-
riat commence à être lassé de leurs vio-
lences ; ils redoutent une offensive vi-
goureuse des réformistes et, partagés
entre leurs sentiments intimes et la
crainte de perdre leur clientèle, ils se
taisent quand on les somme (le $'e:Kpït-
quer.
Par bonheur, M. Gustave Hervé est
homme à faire entendre les sourds.
fA l'heure oit, plus que jamais, il se-
rait nécessaire ae reconstituer le Bloc
de toutes les forces "de Gauche, qu'il in-
siste, qu'il obtienne une réponse. La
Démocratie a intérêt à distinguer les
socialistes et les syndicalistes des anti-
patriotes l
LE FAIT DU JOUR
« La situation se complique GCWJ tes
Balkans. » (Les Journaux.)
* L'IMBROGLIO BALKANIQUE,
Des camelots diplomatiques devraient bien être cnars 'd'expliquer la question
d'Orient au public l .,
Les On=Dit
NOTRE AGENDA
'Aujourd'hui jeudi [i
Lever du soleil, 5 h. 54 du matin.:
Coucher du soleilt 5 h. 25 du soir..
Lever de la lune, 9 h. 22 du soir.:
Coucher de la lune, 2 h. 2 du soir.
Courses à Maisons-Laffitteol
AUTREFOIS
Le Rappel 'du 4 octobre 1876 1
L'inauguration du nouveau collège Rollin
(avenue Trodaine) a lieu aujourd'hui.
— La remise du brevet de l'ordre de San-
Marino au président de la République a eu
lieu avant-hier.
— On dit qu'il est question de reproduire,
aux Gobelins, la Clémence de Trajan, d'Eu-
gène Delacroix, qui se trouve au musée de
Rouen.
— On annonce la mort de M. Léon Fal-
connier, statuaire de talent.
Il était à Borodino !
Borooino ! la Grande Redoute !
S'il est vrai qu'en Russie on trouve en-
core les survivants de la journée fameu-
se, aucun d'eux ne peut avoir à son actif
un « fait d'armes » comparable à celui qui
rendit célèbre le père Sylvestre.
Privé de ses deux bras, c'est en ces ter-
mes que les grognards, ses camarades aux
Invalides, le présentaient aux visiteurs :
ge Il était à la Moskowa.
» Un boulet russe lui emporte le bras
droit.
» De rage, il saisit le sabre d'un officier
qui venait d'être frappé à mort et. d'un
seul coup, il se trancha l'autre bras !
» L'empereur, en le décorant sur le
champ de bataille, tint à lui serrer la
main » (sic).
Après ce récit, il était bien rare qu'une
pièce de vingt sous, voire un paquet de
tabac, ne tombât pas dans la casquette
du narrateur, qui partageait avec son hé-
ros..
AUJOURD'HUI
Dernière demeure
Du Cri de Paris :
Alphonse XIII préfère Saint Sébastien au
sévère palais de l'Escurial qui fut autrefois
la. résidence d'été des rois d'Espagne et où
son appartement est toujours préparé.
Le roi actuel n'a résidé qu'une fois à
l'Escurial, en venant de Suisse, alors qu'il
était enfant, et encore n'y est-il resté que
qne'qws heures.
C'est à l'Escurial que se trouve la série
des tombeaux des rois d'Espagne, depuis
Charles Quint irsqu'à nos jours. Le dernier
de ces tombeaux est vide ; il est destiné à
contenir plus tard, beaucoup lus tard, les
rootes d'Alphonse XIIL
Le guide-interprète qui accompagne les
.étrangers dans la visite du château, expli-
que que le roi n'a jamais encore visité le
monument funèbre qui lui est réservé. Et il
ajoute : -
_.:. Le roi actuel, il a dit comme ça:
Il Cet endroit-là, je le connaîtrai toujours
assez tôt ! ?
La retraite
M. Tronchet, l'aimable architecte si dis-
tingué et si populaire au foyer de la danse
de l'Opéra. fut chargé — on le sait — de
trouver l'appartement qui siérait à M. Fal-
lières pour y vivre sa retraite prochaine.
Et M. Tronchet chercha de son mieux ;
M. Fallières lui ayant indiqué son désir
d'habiter non loin des Champs-Elysées. Il
trouva, un jour, un appartement très con-
fortable, avenue de l'Alma, qui lui sembla
l'idéale demeure. Et il s'en ouvrit au prési-
dent en termes laudatifs, si l'on ose dire :
— Combien, fit M. Fallières, ayant en-
tendu vanter ce logis ? Combien ?
- 17.000, répondit le bon architecte.
-Eh! L)" répliqua M. Fallières. Vous
voulez rire ! Mais 17.000 francs "de loyer, ce
n'est pas dans mes moyens !
Et l'on chercha autre chose. -
—————-————— ————
DES S¡\]\!e!J!IO]\!S
Personne n'a oublié la cruelle mésaven-
ture survenue, au cours des grandes ma-
nœuvres, au général Marion. Comme nous
disions alors que l'incident devait être suivi
de sanctions, des confrères bien intention-
nés contestèrent nos affirmations.
Aujourd'hui, le rapport adressé au minis-
tre de la Guerre par le général Joffre,,
chef d'état-major, général, vient confirmer
tout ce que nous avons écrit, tout ce que
notre collaborateur, le colonel Debon, a
écrit ici même
Or, nous le répétons, la valeur de 1 ar-
mée est faite de la confiance que les soldats
ont dans leurs chefs.
Quand un général a perdu cette confian-
ce, il ne doit ,pllS rester à la tête de son
commandement.
Le colonel Debon a rappelé quelles mesu-
res immédiates a prises l'empereur Guil-
laume contre des chefs que les manœuvres
avaient révélés inférieurs à leur mission. Il
a rappelé aussi comment le général de Gal-
lifet, devenu ministre de la Guerre, en usa
avec le général Glovaninelli.
Il est impossible que l'affaire Marion
n'ait pas de sanctions.
Nous ne demandons pas celles qu'eût
décrétées Saint-Just aux armées, mais nous
sommes persuadés que M. Millerand, qui
a conquis la confiance de tout le Pays par
son admirable effort pour réorganiser nos
forces militaires, saura, une fois ae plus,
faire tout son devoir.
En Alsace-Lorraine
———— » —-■
Lef démêlés de l'évêque de Metz
Les démêlés de l'abbé Thilmont avec M.
Benzler, évêque de Metz, qui ont plusieurs
fois déjà occupé les journaux et dont la
fin n'est pas à prévoir, ont donné lieu à
deux procès de presse qui se sont t>laidés
à Strasbourg.
L'évêque allemand, dont l'extrême sus-
ceptibilité )et ,e caractère autoritaire sont
trop connus, ne pouvant atteindre direc-
ement l'abbé Thilmont qui l'a fait condam-
ner l'an passé à 20 mark d'amende pour
un article publié par la Revue ecclésiasti.
que de Metz, s'en est pris à deux journaux,
le Journal d'Alsace-Lorraine et la Freie
Presse. Tous deux s'étaient contentés de
reproduire les éléments d'une pétition où
M. Thilmont exposait son cas à l'ancienne
Délégation d'Alsace-Lorraine.
L'article du Journal d'Alsace-Lorraine
s'intitulait « Evêque pamphlétaire » et avait
été considéré comme étant de nature à
nuire à la situation de l'évêque. M. Thil-
mont cité à la barre, n'ayant pu compa-
raître, l'affaire a été ajournée bien que le
rédacteur responsable de l'organe stras-
bourgeois se soit déclaré prêt à un accord.
Le procès de la Freie Presse a été débat-
tu, mais sans aboutir à un jugement. L'ab-
bé Pelt, vicaire général, et l'abbé Bor-
veaux, supérieur du séminaire, qui se con-
sidéraient comme offensés au même titre
que l'évêque, assistaient à l'audience. Le
président du tribunal s'est étonné de voir
l'évêque poursuivre un journal pour avoir
reproduit des passages d'un mémoire de
l'abbé Thilmont, au lieu de s'en prendre
à l'auteur lui-même.
Le défenseur de la Freie Presse s'est
offert de faire la preuve sur tous les points
incriminés par l'évêque. M. Benzler aurait
procédé disciplinairement et sans raison
suffisante contre certains prêtres qui ne
lui plaisaient pas ; il aurait ordonné à des
prêtres et même à des laïques d'éviter tout
contact avec ceux qui ne voulaient pas se
soumettre à ses ordres ; il aurait inexac-
tement interprété les prescriptions de la
Congrégation romaine dans le litige Thil-
mont-Benzler et modifié plosieur.fois son
attitude au cours de ce litige. La preuve
des faits incriminés ne peut être faite com-
plètement qu'en s'appuyant sur des docu-
ments qui sont entre les mains de l'évêque
et de la Congrégation. La défense deman-
de la citation, comme témoins, de plusieurs
prêtres et évêques, entre autres du car-
dinal Vannutelli et de prélats résidant à
Rome.
Le tribunal, malgré l'opposition- du mi,
nistère public. a reconnu à l'abbé Thil-
mont et à la Freie Presse le droit de faire
la preuve des faits invoqués dans le mé-
moire incriminé. Les témoins résidant à
Rome seront entendus par commission ro-
gatoire. En suite de quoi la Reprise du
procès est ajournée à une date indétermi-
née.
;>,- i
L'ACTUALITÉ 1
- .- -. ---
Mobilisation générale.
Les démarches des Puissances de la Triple Entente i
Ultimatum des alliés. - Les contre-coups financiers. .,
La Crise orientale
11 la mobilisation 'de la Bulgarie, de
la Serbie, de Za Grèce et du Monténé-
gro, la Turquie a répondu en mobili-
sant.
Voilà donc tout l'Orient en armes. Et,
tout d'abord, il semblerait que la guerre
fut inévitable.
Pourtant, les Chancelleries ne "déses-
pèrent pas de la conjurer. Le Quai
d'Orsay a très nettement marqué sa vo-I
lonté de servir de son mieux la cause
'de la Paix, en exerçant une énergique
pression sur les Etablissements de Cré-
dit pour les amener à refuser toute aide
financière aux Etats balkaniques.
Les sentiments pacifiques 'de l'Angle-
terre ne sont pas suspects. Quant à
l'Allemagne, à l'Autriche et à la Rus-
sie, elles semblent avoir la même préoc-
cupation de maintenir le statu quo en
arlent.
Peut-être est-il donc permis d'espérer
qu'en dépit de la surexcitation du sen-
timent national en Bulgarie, en Serbie
et en Grèce, l'accord des Puissances eu-,
ropéennes sauvegardera la Paix.
En tout cas, même l'Europe recons-
tituée ne pourrait se flatter d'apaiser-
pour longtemps le conflit oriental, si
la Turquie se refusait aux réformes né-
cessaires en Macédoine. L'état de cho-
ses actuel est intolérable et l'efterves-
cence présente atteste qu'il ne saurait
plus être toléré.
En intervenant a Belgrade, à Sofia, à,
Athènes et à Cettigné, les Puissances
ont le devoir d'intervenir à Constanti-
nople pour obtenir de la Turquie autre
chose que de vaines promesses
La Situation
NOUVELLES DEMARCHES
DIPLOMATIQUES EN TURQUIE
Saint-Pétersbourg, 2 octobre. — Les re-
présentations des puissances tant à Cons-
tantinople que dans les capitales balkani-
ques ne seront bientôt plus à compter mal-
gré le peu d'effet qu'elles ont produit jus-
qu'ie.
Une nouvelle démarche de l'ambassa-
deur de Russie sera faite cette fois pour
représenter à la Porte tout le danger que
provoquerait l'attitude d'expectative et les
risques que la Turquie courrait de ce fait.
Les ambassadeurs français et anglais,
en termes différents, donneront des con-
seils identiques.
Il semblerait que les puissances de la
Triple-Entente, s'abstenant dans leurs con-
versations avec la Porte de causer du pro-
jet de réformes, tendent à obtenir pro-
gressivement que le -projet turc soit ampli-
fié.;
ULTIMATUM DES ALLIES
A LA TURQUIE
Londres, 2 octobre. — On mande de So-
fia à l'Exchange Telegraph :
La Bulgarie, la Grèce, la Serbie et le
Montenegro ont présenté conjointement un
ultimatum à la Turquie, demandant des
réformes.
L'ultimatum fixe un délai de quarante-
huit heures pour la réponse.
(Nous sommes à même d'affirmer que les
quatre gouvernements balkaniques se
proposent effectivement de présenter soli-
dairement à la Porte leurs réclamations.
Mais nous ne pouvons confirmer ni la
remise de cette note, ni son caractère, ni
le délai fixé pour la réponse.)
LA MOBILISATION GRECQUE
La légation de Grèce à Paris a reçu-du
gouvernement hellénique la dépêche sui-
vante :
« Par décret royal publié hier Athènes
ont été appelés sous les armes réservistes
des années 1900 jusque 1909 comprise, ain-
si que dispensés des années précédentes
appelés pour s'exercer en 1910 et 1911.
Tous les originaires des communes ap-
partenant à la première, seconde, troisiè-
me et septième circonscription militaire
des années 1896 jusque 1899 comprise.. 'Les
dispensés 1910 et 1911.
« Par autrè décret royal ont été invités
à servir réservistes marine 1879 jusque
1888 comprise ».
Les officiers grecs détachés dans les éco-
les militaires françaises ont reçu l'ordre
de partir aujourd'hui.
POUR LA FLOTTE GRECQUE
Londres, 2 octobre. — Le gouvernement
argentin a consenti à annuler son contrat
avec les chantiers anglais pour l'acquisi-
tion de quatre contre-torpilleurs en cours
de construction. Ces contre-torpilleurs, d'a-
près le Liverpool Post and Mercury, au-
raient été achetés par le gouvernement
grec.,
LES DISPOSITfONS EN BULGARIE
Sofia, 2 octobre. — L'exportation des
grains, farines et fourrages par la lrontiè-
re sud-est vient d'être interdite par un
ukase royal.
Le Mir, organe gouvernemental, qui dé-
fendit longtemps la politique d'entente
avec la Turquie, déclare que la dernière
chance pour les puissances de maintenir
la paix est une intervention immédiate et
efficace dans les provinces européennes de
la Turquie ; si les puissances ont le désir
de donner aux Etats balkaniques la possi
bilité de vivre et de se développer en paixv ,
elles doivent intervenir et, tout en maintes
nant l'intégrité de l'empire ottoman et lai
souveraineté du sultan, établir dans lesij
possessions européennes de la Turquie les!
conditions d'une véritable autonomie. Si!
elles ne le font pas, elles doivent s'atten-
dre aux conséquences les plus périlleuse»»!
LA MOBILISATION TURQUE
Constantinople, 2 octobre. — On annon* ;
ce de partout des convocations de rédif$
de la setonde catégorie et de réservistes,
Les commandants de divisions ont reçvt;
l'ordre de compléter les divisions de ré-
difs. Chaque bataillon devra être porté:;'
pour un mois, à un effectif de 800 hommes.,:
La division d'Elbassan, qui va être mobul
lisée, partira incessamment pour Scutari*
LES CONTRE-COUPS FINANCIERS
Berlin, 2 octobre. — Les nouvelles d«
mobilisation balkanique et turque ont en*
traîné ici une panique de Bourse. On n'af
vait pas vu une telle' chute de cours de.
puis la guerre irusso-japona/ise. Les va*
leurs minières ont perdu jusqu'à 16 points;,
la Reichsanleihe (emprunt d'empire 3 poun
cent) a perdu un demi point ; les Compa-
gnies de navigation ont baissé : la Nord,
deuischer Lloyd de 9 points, la Hansa de
12, la Hamburg Amerika de 13 points. M,,
de Gwinner, président de la Deutsche,
Bank, a paru à la Bourse, ce qu'il fait
rarement, et a essayé de rendre la confian-
ce ; la clôture fut, en conséquence, plus
ferme.
La journée reste cependant désastreuse
et aura un retentissement profond dans
toutes les classes de la population, car c'est
l'habitude toujours plus grande en Allema-
gne dans les milieux peu fortunés d'ache",
ter des papiers industriels avec les plu"
gros dividendes possibles.
Rome, 2 octobre. - Les convulsions bain
kaniques, comme c'était facile à prévoir*,
ont eu leur répercussion sur. le marché!
italien. Les Bourses de la péninsule, après-
un début assez ferme, ont vu leurs cours
fléchir et ont clôturé au plus bas.
(VOIR LA SUITE EN DERNIERE HEURES
♦
La Réforme électorale
0
GRANDE REUNION A VINCENNES,
UNE LETTRE AUX MAIRES
f DE LA BANLIEUE
Une grande réunion, ayant pour objeQ
l'examen de la loi électorale votée par la
Chamlire et de ses conséquences sur Faves
nir de la banlieue parisienne aura lieu di-
manche 6 octobre, à deux heures et demie,4
au Gymnase municipal de Vincennes.
C'est sur l'initiative de M. Charles De-!
loncle. député de la Seine, président de la
Ligue de la fcnnlicue, et de son collègue,
M. Chenal, député de la troisième circons-
cription de Sceaux, que cette réunion est
organisée ; tous les (maires des communes
suburbaines, tous les élus de la banlieue
sans distinction d'opinions politiques y ont
été convoqués, et la Ligue d'union républi-
caine pour la Réforme électorale, dont M.
Deloncle est l'un des fondateurs, y sera
représentée par notre collaborateur J.-L,
Bonnet, président de la Fédération radicale
et radicale socialiste de la Seine.
** -
A ce sujet, nous croyons devoir reproduit
Ire in extenso la lettre adressée par M. De""
loncle à MM. les maires de la banlieue :
« Saint-Mandé, 29 septembre 1912.
Monsieur le maire,
« Au moment où le Sénat va exahiinefl
Je projet de Réforme électorale voté par la
Chambre des députés, j'ai l'honneur d'appe.
1er toute votre attention sur la question de
savoir s'il n'y aurait pas lieu. de demander
à la Haute Âssemtiée de diviser le dépar.
teiment de la Seine en plusieurs circons-
criptions électorales au lieu d'en f-aire une!
circonscription unique, comme le prévoit le
texto qui va venir en discussion devant
elle.
« Proportionnaliste convaincu, j'ai votéi
à la Chambre la Réforme électorale, mais
après avoir recueilli à ce sujet des avis
autorisés, notamment de plusieurs conseil.'
lers généraux et de maires de nos commu-
nes suburbaines, j'estime qu'il serait à sou-
haiter, à divers points de vue, que le dé-
.pantemeint de ila Seiine, qui aura à élire
57 députés d'après le projet en question,
formât au moins deux circonscriptions ;
Paris d'une part et la banlieue de l'autre.
« Outre, en effet, que le dépouillement de
bulletins portant 57 noms serait, avec la
Seine circonscription unique, des plus diffi-
ciles et des plus longs, il semble bien que
les intérêts si spéciaux de nos communes
suburbaines seraient moins sûrement dê*
fendus le jour où les représentants de notre
banlieue parisienne seraient en même
temips les représentants de Paris, c'est-à-
dire les élus d'un corps électoral environ
trois fois plus nombreux que le corps élec-
toral de cette banlieue.
*« Dans tous les cas, la question a une
importance qui ne saurait vous échapper,
et vous serez comme moi d'avis, j'en suis
persuadé. qu'il est indispensable que nous
fassions connaître sur ce point au Sénat eN
en dehors de toute considération politique,
l'opinion de la banlieue.
fi C'est dans ce but que la Ligue de lîg
banlieue tiendra le dimanche 6 octobre pro-
chain, à deux heures et demie de l'après.
midi, dans la salle du Gymnase municipal,
rue des Laitières, à Vincennes, une grande
réunion dans laquelle sera examinée cette
R .# .,-!" YE D Rn .:lin,ou .,.. -' -.,.' 0 t.:"fn Ii!'::" r 'mS [1: ,r.;. !tU
VWOfitBT ÎT)iCtDBnE Tgfî.—H* 15571.^
LE m SIECLE
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1 "- -- .-
TRIBUNE LIBRE .,. J
- --:"
Et le Discours de Poitiers?
WMttOtt. ».
Dimanche (IernÏër ,. Hans
les Charentes, M. Emile
Combes a prononcé contre
la Réforme électorale un ré-
quisitoire qui, en netteté,
en véhémence, dépasse mê-
me son virulent discours du Banquet
;t< arronaissementier » du 20 décembre
1909.
Notre respecté président assimile la
Campagne proportionnaliste aux batail-
les antirépublicaines du Boulangisme et
du Nationalisme. Malgré toute la défé-
rence que nous professons pour lui, il
nous permettra de protester. Tous les
républicains ont lutté, comme lui, con-
tre le Boulangismer Pour ce qui est de
la période nationaliste, a-t-il pu oublier
que des militants comme Ferdinand
Buisson et comme Steeg ont fait alors
plus que leur devoir ? Cependant, avec
une ténacité, une loyauté égales, ils
n'ont cessé de défendre une réforme
électorale, qu'assurément M. Emile
Combes a le droit de combattre, mais
'dont il lui est malaisé de soutenir —
étant donnés ces patronages — qu'elle
est l'œuvre des adversaires de la Répu-
blique. Même et surtout quand on est
le chef incontesté du Parti républicain,
on n'a pas le droit — prétendant défen-
dre la République — de laisser peser
pareil soupçon sur des républicains que
l'on avait trouvés à ses côtés aux heu-
res de péril.,
Aussi bien, si, dans la pensée de M.
Combes, la Réforme électorale est une
entreprise réactionnaire, pourquoi, à
une heure donnée, a-t-il semblé l'ad-
mettre ? Pourquoi a-t-il, lui-même, dans
un discours retentissant, donné son
adhésion à une formule. qui était le
désaveu des formules arrondissementiè-
res du banquet du 20 décembre 1909 ?
Pourquoi, à Poitiers, -, le 13 août
1911 — avoir convié les républicains
arrondis s ementier s ou listiers à faire
l'union sur le terrain de la Représen-
tation des minorités ?
— Mes amis, disait ce jour-là M.
Emile Combes, l'entente s'est conclue
avec une rapidité de bonne augure sur
le terrain de la représentation des mi-
norités.
Etait-ce là une adhésion sans réser-
ve au projet transactionnel, compor-
tant le quotient électoral, adopté à
mains levées par la Chambre le 6 juil-
let précédent ? Non. Nous avons trop
souci des citations scrupuleuses pour
ne pas reconnaître loyalement que,
dans ce discours de Poitiers, M. Com-
bes n'admettait pas plus le quotient
électoral que le système d'Hondt.
Par contre, on peut affirmer — s'en
référant au texte comme au contexte —
que ce jour-là notre président passa
condamnation et sur le scrutin d'arron-
dissement et sur le scrutin de liste.
A ceux qui nourrissaient ]'espoir d'a-
boutir « à la suite d'une série de votes
plus ou moins contradictoires », au
maintien du statu quo, il disait :
— Non seulement je ne partage pas
'Cette illusion, mais, même si je l'entre-
voyais comme une éventualité proba-
ble je l'éloignerais de ma pensée,
et je conseillerais aux partisans les
plus obstinés du scrutin d'arronmsse-
ment de faire contre mauvaise fortune
bon cœur et de se résigner à un sacri-
fice indispensable.
Quant au scrutin de liste majoritai-
re, proclamant qu'il n'était plus possi-
ble d'espérer « qu'il puisse se former,
à la Chambre, une majorité en faveur
idu scrutin de liste », il disait, s'adres-
sant « aux listiers » :
— J'adjure de même, si besoin est,
les partisans du scrutin de liste pur et
simple de faire taire leurs préférences
théoriques et de renoncer à des espé-
rances qui me semblent vouées à un
avortement.
Ainsi, ce 13 août 1911, — robins de
îteux ans après son discours arrondis-
feementier du banquet d'union républi-
caine, moins d'un an avant son réqui-
isitoire des Charentes, - l'un de nos
tehefs les plus respectés passait con-
Bamnation sur le scrutin uninominal,
renonçait au scrutin de liste majoritai-
re, et préconisait le système de la re-
présentation des minorités.
Ah 1 certes, j'entends bÍêiï — et j'au-
rais scrffpulé ? n'y pomt însîstëtf —
que, même à Poitiers, M. Emile Com-
bes s'est refusé à faire sien le projet
transactionnel du quotient. Mais ne
faisait-il pas appel au Gouvernement
d'alors pour indiquer « aux groupes
unis de gauche la limite extrême des
concessions qu'il est permis de faire
aux minorités sans compromettre l'ave-
nir d'un Régime qui est et doit rester
placé sous la garde vigilante d'une so-
lide majorité républicaine » ?
t-on l'injure aux Cabinets Caillaux et
Cette enquête trop nécessaire, fera-
Poincaré de penser qu'ils ne l'ont point
menée avea tout le scrupule et toute
lil'attention qu'un pareil problème com-
portait ?
Et peut-on mer que, l'ayant faite, ils
n'ont pas hésité à maintenir, l'un et
l'autre, le quotient 'électoral comme la
formule de transaction la plusm accepta-
ble et la plus sûre?
Si notre éminent président était 'd'un
autre avis, il lui eût fallu - au lieu de
s'en rapporter au Gouvernement —
élaborer un projet de représentation des
minorités conçu en d'autres termes, et
sur d'autres bases.
Il ne l'a pas fait. Il veut détruire. Il
ne reconstruit pas. On le déplore dans
l'un comme dans l'autre camp.
D'autant que, si l'on met bout à bout
ses discours sur la Réforme électorale
depuis décembre 1909, on a la surprise
de constater qu'il a tour à tour mis à
mal Uninominal, Liste et R. P*
Vraiment, l'heure est venue (l'édifier
un système 1.
Emile DESVAUX,
'Conseiller municipal de Paris.
La Politique
PRECISEZ !
--
fi Précisez, "dit M. Gustave
Hervé aux syndicalistes ; oui
ou non, êtes-vous antipatrio-
les 2 »
Voilà une question un peu
tardive. Il y a plus de deux
ans que nous l'adressions, non seule-
ment aux syndicalistes, mais encore
aux socialistes, spécialement à MM.
Jaurès et Albert Thomas.
M. Gustave Hervé, lui-même, a fini
par se rendre compte que sur ce mot
« trouble », « malfaisant » et « équivo-
que » d'antipatriote, il fallait s'expli-
quer franchement, à fond, une fois
pour toutes.
Avec sa belle crânerie ordinaire, il a,
lui, comme il dit, « éclairé sa lan-
terne » et il adjure les « camarades »
d'en faire autant.
Eh bien, n'en doutons. pas, les Tf ca-
marades » ne vont pas se presser de ré-
pondre. Comme le dit excellemment M.
Niel,- l'ancien secrétaire réformiste de
la C.G.T. : « le syndicalisme est devenu
la proie d'une douzaine d'agitateurs
professionnels qui se défendent de
faire de la politique et ne sont pas au-
trè chose que Ses politiciens. Il est
bien possible que ceux-ci se détachent
du Parti Socialiste : ils n'en restent pas
moins liés à d'autres Partis. Et la preu-
ve, c'est que la plupart lont tous leurs
efforts pour introduire dans leurs or-
ganisations leurs théories anarchis-
tes. »
Or, qui dit anarchiste, 'dit antipa-
triote. Si MM. Grilluelhes, Jouhaux et
Yvetot n'étaient pas d'habiles politi-
ciens, ils répondraient à M. Hervé :
« Oui, nous sommes partisans du sabo-
tage de la Déf ense nationale » ; « oui,
nous sommes partisans de l'insoumis-
sion, de la désertion, de la rébellion. »
Seulement, comme l'observe encore
M. Niel : les 'dirigeants anarchistes de
la C. G. T. s'aperçoivent que le Proléta-
riat commence à être lassé de leurs vio-
lences ; ils redoutent une offensive vi-
goureuse des réformistes et, partagés
entre leurs sentiments intimes et la
crainte de perdre leur clientèle, ils se
taisent quand on les somme (le $'e:Kpït-
quer.
Par bonheur, M. Gustave Hervé est
homme à faire entendre les sourds.
fA l'heure oit, plus que jamais, il se-
rait nécessaire ae reconstituer le Bloc
de toutes les forces "de Gauche, qu'il in-
siste, qu'il obtienne une réponse. La
Démocratie a intérêt à distinguer les
socialistes et les syndicalistes des anti-
patriotes l
LE FAIT DU JOUR
« La situation se complique GCWJ tes
Balkans. » (Les Journaux.)
* L'IMBROGLIO BALKANIQUE,
Des camelots diplomatiques devraient bien être cnars 'd'expliquer la question
d'Orient au public l .,
Les On=Dit
NOTRE AGENDA
'Aujourd'hui jeudi [i
Lever du soleil, 5 h. 54 du matin.:
Coucher du soleilt 5 h. 25 du soir..
Lever de la lune, 9 h. 22 du soir.:
Coucher de la lune, 2 h. 2 du soir.
Courses à Maisons-Laffitteol
AUTREFOIS
Le Rappel 'du 4 octobre 1876 1
L'inauguration du nouveau collège Rollin
(avenue Trodaine) a lieu aujourd'hui.
— La remise du brevet de l'ordre de San-
Marino au président de la République a eu
lieu avant-hier.
— On dit qu'il est question de reproduire,
aux Gobelins, la Clémence de Trajan, d'Eu-
gène Delacroix, qui se trouve au musée de
Rouen.
— On annonce la mort de M. Léon Fal-
connier, statuaire de talent.
Il était à Borodino !
Borooino ! la Grande Redoute !
S'il est vrai qu'en Russie on trouve en-
core les survivants de la journée fameu-
se, aucun d'eux ne peut avoir à son actif
un « fait d'armes » comparable à celui qui
rendit célèbre le père Sylvestre.
Privé de ses deux bras, c'est en ces ter-
mes que les grognards, ses camarades aux
Invalides, le présentaient aux visiteurs :
ge Il était à la Moskowa.
» Un boulet russe lui emporte le bras
droit.
» De rage, il saisit le sabre d'un officier
qui venait d'être frappé à mort et. d'un
seul coup, il se trancha l'autre bras !
» L'empereur, en le décorant sur le
champ de bataille, tint à lui serrer la
main » (sic).
Après ce récit, il était bien rare qu'une
pièce de vingt sous, voire un paquet de
tabac, ne tombât pas dans la casquette
du narrateur, qui partageait avec son hé-
ros..
AUJOURD'HUI
Dernière demeure
Du Cri de Paris :
Alphonse XIII préfère Saint Sébastien au
sévère palais de l'Escurial qui fut autrefois
la. résidence d'été des rois d'Espagne et où
son appartement est toujours préparé.
Le roi actuel n'a résidé qu'une fois à
l'Escurial, en venant de Suisse, alors qu'il
était enfant, et encore n'y est-il resté que
qne'qws heures.
C'est à l'Escurial que se trouve la série
des tombeaux des rois d'Espagne, depuis
Charles Quint irsqu'à nos jours. Le dernier
de ces tombeaux est vide ; il est destiné à
contenir plus tard, beaucoup lus tard, les
rootes d'Alphonse XIIL
Le guide-interprète qui accompagne les
.étrangers dans la visite du château, expli-
que que le roi n'a jamais encore visité le
monument funèbre qui lui est réservé. Et il
ajoute : -
_.:. Le roi actuel, il a dit comme ça:
Il Cet endroit-là, je le connaîtrai toujours
assez tôt ! ?
La retraite
M. Tronchet, l'aimable architecte si dis-
tingué et si populaire au foyer de la danse
de l'Opéra. fut chargé — on le sait — de
trouver l'appartement qui siérait à M. Fal-
lières pour y vivre sa retraite prochaine.
Et M. Tronchet chercha de son mieux ;
M. Fallières lui ayant indiqué son désir
d'habiter non loin des Champs-Elysées. Il
trouva, un jour, un appartement très con-
fortable, avenue de l'Alma, qui lui sembla
l'idéale demeure. Et il s'en ouvrit au prési-
dent en termes laudatifs, si l'on ose dire :
— Combien, fit M. Fallières, ayant en-
tendu vanter ce logis ? Combien ?
- 17.000, répondit le bon architecte.
-Eh! L)" répliqua M. Fallières. Vous
voulez rire ! Mais 17.000 francs "de loyer, ce
n'est pas dans mes moyens !
Et l'on chercha autre chose. -
—————-————— ————
DES S¡\]\!e!J!IO]\!S
Personne n'a oublié la cruelle mésaven-
ture survenue, au cours des grandes ma-
nœuvres, au général Marion. Comme nous
disions alors que l'incident devait être suivi
de sanctions, des confrères bien intention-
nés contestèrent nos affirmations.
Aujourd'hui, le rapport adressé au minis-
tre de la Guerre par le général Joffre,,
chef d'état-major, général, vient confirmer
tout ce que nous avons écrit, tout ce que
notre collaborateur, le colonel Debon, a
écrit ici même
Or, nous le répétons, la valeur de 1 ar-
mée est faite de la confiance que les soldats
ont dans leurs chefs.
Quand un général a perdu cette confian-
ce, il ne doit ,pllS rester à la tête de son
commandement.
Le colonel Debon a rappelé quelles mesu-
res immédiates a prises l'empereur Guil-
laume contre des chefs que les manœuvres
avaient révélés inférieurs à leur mission. Il
a rappelé aussi comment le général de Gal-
lifet, devenu ministre de la Guerre, en usa
avec le général Glovaninelli.
Il est impossible que l'affaire Marion
n'ait pas de sanctions.
Nous ne demandons pas celles qu'eût
décrétées Saint-Just aux armées, mais nous
sommes persuadés que M. Millerand, qui
a conquis la confiance de tout le Pays par
son admirable effort pour réorganiser nos
forces militaires, saura, une fois ae plus,
faire tout son devoir.
En Alsace-Lorraine
———— » —-■
Lef démêlés de l'évêque de Metz
Les démêlés de l'abbé Thilmont avec M.
Benzler, évêque de Metz, qui ont plusieurs
fois déjà occupé les journaux et dont la
fin n'est pas à prévoir, ont donné lieu à
deux procès de presse qui se sont t>laidés
à Strasbourg.
L'évêque allemand, dont l'extrême sus-
ceptibilité )et ,e caractère autoritaire sont
trop connus, ne pouvant atteindre direc-
ement l'abbé Thilmont qui l'a fait condam-
ner l'an passé à 20 mark d'amende pour
un article publié par la Revue ecclésiasti.
que de Metz, s'en est pris à deux journaux,
le Journal d'Alsace-Lorraine et la Freie
Presse. Tous deux s'étaient contentés de
reproduire les éléments d'une pétition où
M. Thilmont exposait son cas à l'ancienne
Délégation d'Alsace-Lorraine.
L'article du Journal d'Alsace-Lorraine
s'intitulait « Evêque pamphlétaire » et avait
été considéré comme étant de nature à
nuire à la situation de l'évêque. M. Thil-
mont cité à la barre, n'ayant pu compa-
raître, l'affaire a été ajournée bien que le
rédacteur responsable de l'organe stras-
bourgeois se soit déclaré prêt à un accord.
Le procès de la Freie Presse a été débat-
tu, mais sans aboutir à un jugement. L'ab-
bé Pelt, vicaire général, et l'abbé Bor-
veaux, supérieur du séminaire, qui se con-
sidéraient comme offensés au même titre
que l'évêque, assistaient à l'audience. Le
président du tribunal s'est étonné de voir
l'évêque poursuivre un journal pour avoir
reproduit des passages d'un mémoire de
l'abbé Thilmont, au lieu de s'en prendre
à l'auteur lui-même.
Le défenseur de la Freie Presse s'est
offert de faire la preuve sur tous les points
incriminés par l'évêque. M. Benzler aurait
procédé disciplinairement et sans raison
suffisante contre certains prêtres qui ne
lui plaisaient pas ; il aurait ordonné à des
prêtres et même à des laïques d'éviter tout
contact avec ceux qui ne voulaient pas se
soumettre à ses ordres ; il aurait inexac-
tement interprété les prescriptions de la
Congrégation romaine dans le litige Thil-
mont-Benzler et modifié plosieur.fois son
attitude au cours de ce litige. La preuve
des faits incriminés ne peut être faite com-
plètement qu'en s'appuyant sur des docu-
ments qui sont entre les mains de l'évêque
et de la Congrégation. La défense deman-
de la citation, comme témoins, de plusieurs
prêtres et évêques, entre autres du car-
dinal Vannutelli et de prélats résidant à
Rome.
Le tribunal, malgré l'opposition- du mi,
nistère public. a reconnu à l'abbé Thil-
mont et à la Freie Presse le droit de faire
la preuve des faits invoqués dans le mé-
moire incriminé. Les témoins résidant à
Rome seront entendus par commission ro-
gatoire. En suite de quoi la Reprise du
procès est ajournée à une date indétermi-
née.
;>,- i
L'ACTUALITÉ 1
- .- -. ---
Mobilisation générale.
Les démarches des Puissances de la Triple Entente i
Ultimatum des alliés. - Les contre-coups financiers. .,
La Crise orientale
11 la mobilisation 'de la Bulgarie, de
la Serbie, de Za Grèce et du Monténé-
gro, la Turquie a répondu en mobili-
sant.
Voilà donc tout l'Orient en armes. Et,
tout d'abord, il semblerait que la guerre
fut inévitable.
Pourtant, les Chancelleries ne "déses-
pèrent pas de la conjurer. Le Quai
d'Orsay a très nettement marqué sa vo-I
lonté de servir de son mieux la cause
'de la Paix, en exerçant une énergique
pression sur les Etablissements de Cré-
dit pour les amener à refuser toute aide
financière aux Etats balkaniques.
Les sentiments pacifiques 'de l'Angle-
terre ne sont pas suspects. Quant à
l'Allemagne, à l'Autriche et à la Rus-
sie, elles semblent avoir la même préoc-
cupation de maintenir le statu quo en
arlent.
Peut-être est-il donc permis d'espérer
qu'en dépit de la surexcitation du sen-
timent national en Bulgarie, en Serbie
et en Grèce, l'accord des Puissances eu-,
ropéennes sauvegardera la Paix.
En tout cas, même l'Europe recons-
tituée ne pourrait se flatter d'apaiser-
pour longtemps le conflit oriental, si
la Turquie se refusait aux réformes né-
cessaires en Macédoine. L'état de cho-
ses actuel est intolérable et l'efterves-
cence présente atteste qu'il ne saurait
plus être toléré.
En intervenant a Belgrade, à Sofia, à,
Athènes et à Cettigné, les Puissances
ont le devoir d'intervenir à Constanti-
nople pour obtenir de la Turquie autre
chose que de vaines promesses
La Situation
NOUVELLES DEMARCHES
DIPLOMATIQUES EN TURQUIE
Saint-Pétersbourg, 2 octobre. — Les re-
présentations des puissances tant à Cons-
tantinople que dans les capitales balkani-
ques ne seront bientôt plus à compter mal-
gré le peu d'effet qu'elles ont produit jus-
qu'ie.
Une nouvelle démarche de l'ambassa-
deur de Russie sera faite cette fois pour
représenter à la Porte tout le danger que
provoquerait l'attitude d'expectative et les
risques que la Turquie courrait de ce fait.
Les ambassadeurs français et anglais,
en termes différents, donneront des con-
seils identiques.
Il semblerait que les puissances de la
Triple-Entente, s'abstenant dans leurs con-
versations avec la Porte de causer du pro-
jet de réformes, tendent à obtenir pro-
gressivement que le -projet turc soit ampli-
fié.;
ULTIMATUM DES ALLIES
A LA TURQUIE
Londres, 2 octobre. — On mande de So-
fia à l'Exchange Telegraph :
La Bulgarie, la Grèce, la Serbie et le
Montenegro ont présenté conjointement un
ultimatum à la Turquie, demandant des
réformes.
L'ultimatum fixe un délai de quarante-
huit heures pour la réponse.
(Nous sommes à même d'affirmer que les
quatre gouvernements balkaniques se
proposent effectivement de présenter soli-
dairement à la Porte leurs réclamations.
Mais nous ne pouvons confirmer ni la
remise de cette note, ni son caractère, ni
le délai fixé pour la réponse.)
LA MOBILISATION GRECQUE
La légation de Grèce à Paris a reçu-du
gouvernement hellénique la dépêche sui-
vante :
« Par décret royal publié hier Athènes
ont été appelés sous les armes réservistes
des années 1900 jusque 1909 comprise, ain-
si que dispensés des années précédentes
appelés pour s'exercer en 1910 et 1911.
Tous les originaires des communes ap-
partenant à la première, seconde, troisiè-
me et septième circonscription militaire
des années 1896 jusque 1899 comprise.. 'Les
dispensés 1910 et 1911.
« Par autrè décret royal ont été invités
à servir réservistes marine 1879 jusque
1888 comprise ».
Les officiers grecs détachés dans les éco-
les militaires françaises ont reçu l'ordre
de partir aujourd'hui.
POUR LA FLOTTE GRECQUE
Londres, 2 octobre. — Le gouvernement
argentin a consenti à annuler son contrat
avec les chantiers anglais pour l'acquisi-
tion de quatre contre-torpilleurs en cours
de construction. Ces contre-torpilleurs, d'a-
près le Liverpool Post and Mercury, au-
raient été achetés par le gouvernement
grec.,
LES DISPOSITfONS EN BULGARIE
Sofia, 2 octobre. — L'exportation des
grains, farines et fourrages par la lrontiè-
re sud-est vient d'être interdite par un
ukase royal.
Le Mir, organe gouvernemental, qui dé-
fendit longtemps la politique d'entente
avec la Turquie, déclare que la dernière
chance pour les puissances de maintenir
la paix est une intervention immédiate et
efficace dans les provinces européennes de
la Turquie ; si les puissances ont le désir
de donner aux Etats balkaniques la possi
bilité de vivre et de se développer en paixv ,
elles doivent intervenir et, tout en maintes
nant l'intégrité de l'empire ottoman et lai
souveraineté du sultan, établir dans lesij
possessions européennes de la Turquie les!
conditions d'une véritable autonomie. Si!
elles ne le font pas, elles doivent s'atten-
dre aux conséquences les plus périlleuse»»!
LA MOBILISATION TURQUE
Constantinople, 2 octobre. — On annon* ;
ce de partout des convocations de rédif$
de la setonde catégorie et de réservistes,
Les commandants de divisions ont reçvt;
l'ordre de compléter les divisions de ré-
difs. Chaque bataillon devra être porté:;'
pour un mois, à un effectif de 800 hommes.,:
La division d'Elbassan, qui va être mobul
lisée, partira incessamment pour Scutari*
LES CONTRE-COUPS FINANCIERS
Berlin, 2 octobre. — Les nouvelles d«
mobilisation balkanique et turque ont en*
traîné ici une panique de Bourse. On n'af
vait pas vu une telle' chute de cours de.
puis la guerre irusso-japona/ise. Les va*
leurs minières ont perdu jusqu'à 16 points;,
la Reichsanleihe (emprunt d'empire 3 poun
cent) a perdu un demi point ; les Compa-
gnies de navigation ont baissé : la Nord,
deuischer Lloyd de 9 points, la Hansa de
12, la Hamburg Amerika de 13 points. M,,
de Gwinner, président de la Deutsche,
Bank, a paru à la Bourse, ce qu'il fait
rarement, et a essayé de rendre la confian-
ce ; la clôture fut, en conséquence, plus
ferme.
La journée reste cependant désastreuse
et aura un retentissement profond dans
toutes les classes de la population, car c'est
l'habitude toujours plus grande en Allema-
gne dans les milieux peu fortunés d'ache",
ter des papiers industriels avec les plu"
gros dividendes possibles.
Rome, 2 octobre. - Les convulsions bain
kaniques, comme c'était facile à prévoir*,
ont eu leur répercussion sur. le marché!
italien. Les Bourses de la péninsule, après-
un début assez ferme, ont vu leurs cours
fléchir et ont clôturé au plus bas.
(VOIR LA SUITE EN DERNIERE HEURES
♦
La Réforme électorale
0
GRANDE REUNION A VINCENNES,
UNE LETTRE AUX MAIRES
f DE LA BANLIEUE
Une grande réunion, ayant pour objeQ
l'examen de la loi électorale votée par la
Chamlire et de ses conséquences sur Faves
nir de la banlieue parisienne aura lieu di-
manche 6 octobre, à deux heures et demie,4
au Gymnase municipal de Vincennes.
C'est sur l'initiative de M. Charles De-!
loncle. député de la Seine, président de la
Ligue de la fcnnlicue, et de son collègue,
M. Chenal, député de la troisième circons-
cription de Sceaux, que cette réunion est
organisée ; tous les (maires des communes
suburbaines, tous les élus de la banlieue
sans distinction d'opinions politiques y ont
été convoqués, et la Ligue d'union républi-
caine pour la Réforme électorale, dont M.
Deloncle est l'un des fondateurs, y sera
représentée par notre collaborateur J.-L,
Bonnet, président de la Fédération radicale
et radicale socialiste de la Seine.
** -
A ce sujet, nous croyons devoir reproduit
Ire in extenso la lettre adressée par M. De""
loncle à MM. les maires de la banlieue :
« Saint-Mandé, 29 septembre 1912.
Monsieur le maire,
« Au moment où le Sénat va exahiinefl
Je projet de Réforme électorale voté par la
Chambre des députés, j'ai l'honneur d'appe.
1er toute votre attention sur la question de
savoir s'il n'y aurait pas lieu. de demander
à la Haute Âssemtiée de diviser le dépar.
teiment de la Seine en plusieurs circons-
criptions électorales au lieu d'en f-aire une!
circonscription unique, comme le prévoit le
texto qui va venir en discussion devant
elle.
« Proportionnaliste convaincu, j'ai votéi
à la Chambre la Réforme électorale, mais
après avoir recueilli à ce sujet des avis
autorisés, notamment de plusieurs conseil.'
lers généraux et de maires de nos commu-
nes suburbaines, j'estime qu'il serait à sou-
haiter, à divers points de vue, que le dé-
.pantemeint de ila Seiine, qui aura à élire
57 députés d'après le projet en question,
formât au moins deux circonscriptions ;
Paris d'une part et la banlieue de l'autre.
« Outre, en effet, que le dépouillement de
bulletins portant 57 noms serait, avec la
Seine circonscription unique, des plus diffi-
ciles et des plus longs, il semble bien que
les intérêts si spéciaux de nos communes
suburbaines seraient moins sûrement dê*
fendus le jour où les représentants de notre
banlieue parisienne seraient en même
temips les représentants de Paris, c'est-à-
dire les élus d'un corps électoral environ
trois fois plus nombreux que le corps élec-
toral de cette banlieue.
*« Dans tous les cas, la question a une
importance qui ne saurait vous échapper,
et vous serez comme moi d'avis, j'en suis
persuadé. qu'il est indispensable que nous
fassions connaître sur ce point au Sénat eN
en dehors de toute considération politique,
l'opinion de la banlieue.
fi C'est dans ce but que la Ligue de lîg
banlieue tiendra le dimanche 6 octobre pro-
chain, à deux heures et demie de l'après.
midi, dans la salle du Gymnase municipal,
rue des Laitières, à Vincennes, une grande
réunion dans laquelle sera examinée cette
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