Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-07
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 juin 1878 07 juin 1878
Description : 1878/06/07 (N3010). 1878/06/07 (N3010).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7532876z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
;
- LE RAPPSL DU 7 JUIN
d'escaliers, de balcons, d'étages sur-
plombant, de clochetons fantastiques
contournés, fouillés, hérissés, brodés
dans le style le plus étourdissant : pa-
villons à frontons bizarres, en forme de
cœur; galeries appuyées en guise de
colonnes sur des bouquets de planchet-
tes curieusement découpées; légers es-
caliers allant et revenant avec l'effet le
plus pittoresque, d'un kiosque à mc^îié
indien, à quelque frêle balcon suspendu
aux murailles de bois; petites fenêtres
carrées surmontées d'un bandeau d'or-
nement barbare; partout une décora-
tion insensée gardant un curieux ac-
cent de sauvagerie, et pour couronne-
ment les coiffures architecturales les
plus bizarres qu'on puisse rêver. L'or-
nementation est relevée assez sobre-
ment de gros rouge, de gros bleu et de
gros vert ; les toitures sont peintes en
vert tendre, selon l'usage russe, qui
donne - aux coupoles des nuances de
cuivrp oxydé ; par places, elles sont bi-
garrées d'écaillés vertes et roses.
La construction suédo-norwégienne
est aussi simple que l'édifice russe est
compliqué : mais elle a sa physionomie
à elle. C'est bien un châlet, avec ses
toits aux larges rebords projetant leur
ombre sur son front, ses écailles en
briques de bois couvrant la toiture et
les soubassements, ses crêtes de bois
déchiqueté hérissant les faîtes. Mais
les larges arcades des fenêtres aux
cintres surhaussés, leurs colonnettes aux
chapiteaux massifs, les cordons d'orne-
ment couvrant les murs, lui donnent
une curieuse parure de vieille église
romane, copiée en sapin. Des détails
tout locaux, comme l'auvent à pignon
aigu porté sur deux colonnettes, qui
.abritent la porte, complètent l'aspect.
Cela a une mine à la fois paysanne et
archaïque, tout à fait caractéristique.
On reconnaît la parenté des antiques
églises de bois de Norwége, chalets
croisés dVjaasilique, dont la rusticité
montagnardèN8vaffuble d'une héraldique
toilette byzantins ou gothique et où il
semble que le ranz des vaches doit ré-
pondre au pkin-chaiit.
Il n'y a pas loin de la Norwége à l'au-
tre bord de la Baltique et do la mer du
Nord, le pays des maisons CM des mo-
numents de Tiriques sombres, aux lar-
ges fenêtres maillées, aux mornes pi-
gnons aigus, découpés en escaliers> et
soutenant d'énormes toits, peuple
d'étages à lucarne. La pierre n'y figure
guère que comme ornement, pour mé-
langer ses dessins clairs au fond som-
bre de l'argile cuite, dans une décora-
lion tourmentée et bossuée, avec co-
lonnes rustiques, pilastres, frontons
échancrés, statues et volutes arrondis-
sant dans leurs paraphes les dentelures
de pignons qui se hérissent d'obélis-
ques microscopiques; cela forme un.
rococo particulier, d'un goût très ger-v
manique et assez original. Il est fâ-
cheux que cette architecture du Nord
no soit représentée, outre une jolie
construction du Danemarck, que par
une sorte de maison de ville, un peu
trop classique, bâtie pour les Pays-
Bas : pourtant, cette maison de ville
n'est pas sans intérêt, avec sa façade
rouge et blanche, et son beffroi sur-
monté d'une aiguille de fer où-le lion
do Hollande grimpe dans une posture
qui donnerait le vertige aux matous
les plus aventureux. Au front du mo-
nument se lit la devise : Ne Jupiter
quidem omnibus placet -— qui eût sur-
pris Léda et Danaé.
Allons vite au palais belge (car il a
droit à ce titre). C'est vraiment la mer-
veille de cette avenue des Nations. Nos
voisins ont voulu se surpasser : ils ont
fait magninquemenMes choses; ils ont
élevé, pour de bon, un vrai monument,
construit avec les matériaux les plus
magnifiques, dans le goût4e plus char-
mant. Heureusement, cela ne sera pas
perdu : la façade belge est achetée, et
on la reconstruira, morceau par mor-
ceau, à une autre place.
L'édifice esteonçu dans le style inter-
médiaire, qui n'est plus tout à fait celui
de la pure Renaissance et qui n'a pas en-
core la correction un-peu-ennuyeuse du
dix-septième siècle; c'est une-muta-
tion de la belle époque artistique de la
Belgique, de celle où Rubens peignait;
et les formes classiques y sont relevées
par une coquetterie flamando'd7une sa-
veur-toute particulière.
! Trois pavillons saillants, reliés par
deux corps de logis; de longues arcades
sotitenués "Par des fûÜf de marbre; des
galeries hardiment -ouvertes dans la
consruction, sans support aucune
sorte; un léger balcon de Bois^sus-
pendu aux murs; des fenêtres à me-
neaux droits, à verrières môjHées de
'f)kmj^ jdes^ pionnes, des bossa*
p~J¥t~s- à,-. 1e~,r ~o~gê'~
^ès^tôtfch^â, diedÈnemen de tou te
sôiHe, forment la façade qui, pour n*a-
.voir pas^Tfte symétrie absolue, n'eu est
:que plus agréable à l'œil. Au pavflffôri
central, de plantureuses cariatides,
V— plus que des Rubens, des Jordaens !
i»— gonflent sous le fardeau leur poitrine
de granit. Le bizarre chapeau d'ardoise
qui coiffe l'un des pavillons rap-
pelle, avec plus de goût efc^rde so-
briété, ces amusants clochers belges,
ïd'une honnête fantaisie bourgeoise, où
fëceif croit reconnaître- avec surprise
Routes, sorte» d'us te us^es^y^esmén âge
mais d'ombè^a^ moments*
en pluie de notes cristallines, la chaq-
son aérienne des carillons.
Les matériaux les plus divers, et par-
fois les plus précieux, se mêlent d'une
manière fort heureuse dans la construc-
tion. Le rouge sombre de la brique, le
gris presque noir du granit, la pierre
blanche, le bois brun, les nuances lui-
santes des beaux marbres violets riche-
ment veinés colorient gaiemènt le gra-
cieux édifice; car ce n'est pas seulement-
un spécimen de l'art belge, c'est aussi
une exposition de toutes les cairôères
et de toutes les briqueteries du royau-
me. Des inscriptions gravées sur des
plaques de marbre indiquent Je nom des
exposants. Je regrette de n'avoir pas
noté celui de l'architecte; il mérite
certe bien d'être retenu.
':::: :: CAMILLE PELLETAI
"'I,vf jr!'"1 » ♦ 1 .1 ?
Ce n'est pas un journal républicaine
c'est un journal du trône et de l'autel,
c'est le Monde qui apprécie en ces termes
le vote par lequel le Sénat a modifié la;lai
destinée à augmenter la solde des offi-
ciers : -,
« Hélas! une préoccupationtoute poli-
tique a paru dominer les esprits. Le*5éhat.
ferait-il moins en faveur de l'armée que
la Chambre-basse? Saül a tué mille Phri-
listins et David dix mille ! Les députés ont
donné des millions; le Sénat y mettra
trois millions de plus. Tels les gentilshom-
mes dans la nuit mémorable du 4 août !
Ah! vous m'avez pris mon four banal?
je vais à la tribune sacrifier vos pigeons !
Foin de nos privilèges ! Tout y passera.
Les officiers ne doivent rien nous repro-
cher; et si les députés les favorisent, le
Sénat va les combler. »
Le Monde ajoute que c'est « ridicule »,
que c'est « l'anarchie », que c'est la ruine
des finanees. Et quand il a ainsi démon-
tré que le Sénat a fait une chose ridicule
et mauvaise, le Monde conclut : « Le Sé-
nat a bien fait. »
Décidément, c'est une belle chose que
la logique monarchico-cléricale.
Mais s'il y a un acte mauvais, il faut
bien qu'il y ait un coupable? Oh ! sans
doute. Le coupable, c'est le régime répu-
blicain.
Gomment ! si le Sénat commet un vote
que le Monde lui-même déclare ridi-
cule, si le Sénat défait une loi utile pour
faire pièce à la Chambre des députés, si le
Sénat se conduit avec les officiers — c'est
le Monde qui parle — comme les hobe-
reaux de la nuit du 4 août se sont-con-
duits avec leurs pigeons, c'est la faute de
,1a République?
Oui, dit 1 e Monde.
Eh bien, j'aime mieux que ce soit le
Jlionde qui le dise que le Rappel.
S\. e
[ LES ON-DIT
Les envotq des élèves de. rEQole des
beaux-arts dé", ,Uomeisont arrivés à l'Ecole
des beaux-arts de Paris, et les caisses qui
les contiennent sxmt déposées dans un
hangar construit daUs ;la grande cour, en
attendant leur exposi&m, qui .aura lieu
dans la seconde quinzaine du m'ois cou-
rant. -
Le nouveau directeur de l'Ecole, M. Paul
Dubois, est en instance auprès d~ minis-
tère des beaux-arts pour que es hangar ac-
tuellement construit, et qui n'abrrtèvque
médiocrement les œuvres envoyées, it
supprimé et remplacé par une construb^
tion fixe établie aux environs de l'Ecole.
Voici la liste desjjtableaux, sculptures,
.plans d'architecture et gravures de cette,
année :
peintdue : ire année. — M. Wincker : Sainte
Elisabeth de Hongrie soignant un lépreux, figure
,d'après nature et de grandeur naturelle.
2e année. — M. Cbmmerre : le Lion amou-
reux, tableau de deux ligures de grandeur na-
turelle.
39 année. — M. Besnard : Copie d'après Ra-
phaèl, tableau grandeur de l'original.
4e année. — Morot : les Femmes ambronnes
protégeant la retraite de lears maris contre Ma-
rias. Ce tableau, de plusieurs figures, a plus
de quatre mètres dans sa plus grande dimen-
sion.
sculpture : lra année. — M. Lanson : la
Résurrection du Christ, bas-relief de grandeur
naturelle.
2" année. - M. Hugues : Franccscade Riinini
et Paolo Malatesta aux enfers. Sept figures qui
.ont quarante centimètres de proportion.
3e année. — M. Injalbcrt; Tête d'étude, buste
en marbre.
4e anniie. — M. Idrac : Mercure inventant le
,caducée (marbre). L'Etat a fourni Je marbre et
il paye les frais d'ébauche.
architectvuE : ire année. — M. Bîondel :
Etudes sur les temples di Vesta (Rome), Fortune
virile.
2e année. — M. Paulin : Etudes sur le portique
d'Octavie , le Thcâtre Ma ccllus et le Temple
dit Soleil.
30 année. — M. Loviot : Monument de Lysi-
crate (Athènes). Ce travail est accompagné d'un
mémoire.
4e année. — Jî. Oscart Lambert : Etudes sur
lUicropo'e d'Athènes. Un mémoire historique et
"-explicatif est joint au travail, qui reste la pro-
priété de l'Etat.
gkavure en TAILLE DOtCE : ire année —
M. Boisson : Etude d'après Raphael (galerie Do-
ria)
GRAVURES EN MÉDAILLES ET PIEKRSS FINES :
2e année. — M. Roty : Faune et faunessc (mo-
dèle de camée). Ce modèle reste la propriété
de l'Etat.
Médaille comnémqrative l'Exposition uni-
verselle 'dej.&ïi% (projet esquisse). — Jeune fille,
.Jrtudo en plâtre ', .;- 7 -
Jr SBk w «-"'
- - .-;¡/:,
C'est hier mercredi que le Derby a été
coulu à Epsom.
..:'- Le premier arrivé a été Sefton. ','
Insulaire est arrivé deuxième et Childé..:
rie troisième..
⁂
La grande commission nommée pac l'A-
cadémie des sciences pour dresser la liste
de présentation des candidats à la succes-
sion de M. Leverrier, pour la direction de
l'Observatoire, a arrêté hier les choix
qu'elle soumettra à l'Académie en séance
générale.
Quatorze membres étaient présents. M.
Faye, membre-de l'Institut et du bureau
des longitudesj inspeeteur'général de l'en-
-seignement supérieurdésigné, en
.première Jigne^ ., -
Eel,. seconde 3igne, la corunaission a dé-
sCidé- 4e, ftré,sepfef^ ggao7 M.. Maurice
Lœwy, membre de l'Institut et du bureau
des longitudes, chargé de Y Annuaire dès
lonaitudes et de la Connaissance des temps,
et l'astronome titulaire de l'Observatoire
de Paris, et M. Puisèux, membre de l'Ins-
titut, professeur d'astronomie mathéma-
tique à la Faculté des sciences de Paris.
La désignation de M. Faye est un sim-
ple hommage qu'a voulu rendre la com-
mission à ce savant ; car on se rappëllè
que M. Faye a décliné formellement la
candidature à raison de la disjonction des.
services astronomique et météorologique.
La commission fera son rapport à l'Aca-
démie des sciences lundi prochain, à la
séance ordinaire-, et l'Académie renverra
probablement sgn vote à la serine sui-
vante. - 'j
ï*!i' ';,
On a de mauvaises nouvelles de la santée
de M. le général Chareton, sénateur. ':
Un grand nombre de députés et de sé-,
nateurs ont été s'inscrire hier à son do-
micile, Ujlj rue de^ennes.
.;
v Je suis allé visiter hier, dans le jardin
des Tuileries, les travaux d'instaUation
pour la fêtefédérale de l'Union des socié-
tés-de gymnastique de France, qui.doit^
avoir lieu les 9 et 10 juin, avec le concoursC;
des sociétés d'Alsace-Lorraine, de
lande, de Belgique, d'Italie et de Suisse.
Une armée d'ouvriers est occupée à éle-
ver les^gradins pour le public, et les estra-
des où seront plàcés deux orchestres.
La fête fédérale commencera dimanche,-
à deux heures, par le défilé des sociétés,
les~mouvements d'ensemble, les exercices'
obligatoires aux engins, et la course géûé-*
raie.
Le lendèmain lundi auront lieu les exer-
cices de canne, boxe, voltige, etc.; à cinq <
heures, distribution des médailles.
: #':'\F
Les bonapartistes de Cognac viennentt
d'être dupés, en grand nombre, dit un
journal conservateur, par un individu qui
se faisait passer pour le jeune homme de
Chislehurst.
Quelle singulière idée les bonapartistes
ont de leur prince chéri ! Ils trouvent tout
naturel, sous prétexte qu'on est prince,
qu'on.vienne dans la bonne ville de Co-
egnac, emprunter des de pièces cent sous à
l'un et à l'autre.
« Cet individu, dit le journal en ques-
tion, était vêtu d'une blouse et d'une cas-
quette, pour ne pas, disait-il, trahir son
incognito et pouvoir visiter l'Exposi-
tion. »
Décidément les bonapartistes de Co-,
gnac entreront tout droit dans le royaume:
des cieux. 11 leur est ouvert à deux bat-
tants.
ab
Un marin grec, nommé Gryparis, a cons-
truit, pour chercher les torpilles, un appa-
reil dans lequel il est resté, en .compagnie
de son fils, deux heures et demie sous
sans aucune communication avec
atmosphère.
⁂
Mardi soics-un o$,ge violent s'est abattu
fsur la ville de Zurreh.
La Limmat a débordé en, certains en-:
droits, tandis que le niveaudu lacjnontait
dans des proportions inquiétantes.
- On signale le débordement de la Rœss,
et d'un certain nombre de rivières dans les
fcantons de Thurgovie et de Saint-Gall.
La Zona .a débordé, le service des che-1
r-mins de fer de Zurich à Rapperschwyl est
interrompu.
Ce matin la pluie a cessé, les eaux di-
minuent partout rapidement et le danger
disparaît.
S S
«
x Statistique des sinistres maritimes pen-
dànj le mois d'avril.
Narres à voiles :
41 allais, 19 américains, 9 français,
8 hollandais, 8 norwégiens, 6.allemands,
5 italiens,2 grecs, 1 chilien, 1 danois, 1 es-
pagnol, 1 rdsse;4;otal : 102. Dans ce nom-
bre sont compris 40 navires supposés per-
dus par suite de défaut de nouvelles.
Navires à vapetW : -
il anglais, 1 autrichien, 1 chinois,
1 français, 1 hollaiidais, l norwégien ;
total : 16.
c*.
Les petits bureaux de rec'sveut^-inspec-
teurs des marchés mobiles de Patis vont
être remplacés par des chalets d'un style
plus élégant.
- ID
On a déjà pu se faire une idée de l'im-
portance qu'occupe la fabrication do la
laine par la placeujui est réservée à cette
industrie dans la galerie des tissus, à
.l'Exposition. Mais veut-on savoir le chiffre
vraiment colossatauquel atteint^ette pro-
,{lucLion, et les recettes-brutes qu'elle four-
nit?
11 se manipule en France, bon an mal
an, 280 millions de kilogrammes de laine,
et les industriels dits eTfilocheurs fabri-
quent 37,500,000 kilogrammes de laine
artificielle représentant, à 1 fr. 90 le kilo-
gramme, une somme de 66,250,000 fr.
Les déchets provenant de la fabrication
atteignent environ 30 0[0 de la quantité
employée et se vendent en moyenne 15 fr.
les 100 kilogrammes. Le tout produit un
chilfre rond du 4,340 millions.
Les chilfons inférieurs sont employés
et fort recherchés pour la culture de la
vigne et de la betterave. L'Angleterre,
l'Allemagne, 4a Belgique, l'Italie, la Suisse
importent des quantité considérables de
chiffons de laine de France pour fabriquer
des laines artificielles. *
«
* &
Un journal bonapartista donne tous les
jo_urj5 Je nombre des visiteurs du Salon
des Beaux-Arts, et, tous les jours, il
nomme parmi les visiteurs, le maréchal
Canrobert et MM. Gaviai et Hoftlnton, sé-
nateurs.
Voudrait-il insinuer par là queies bona-"
partistes, désespérant du triomphe de leur
cause, n'ont plus qu'une ambition, plaire
à Apollon et aux Muses ?
Un des derniers terrains à vendre, bou-
levard Saint-Germain, entre la rue Sainte-
Guillaume et la a été adjuge
hier 531.000 fr. Sa contenance -est—de.
1,903 mètres 6 centimètres, ce qui remet"
le prix du mètre à près de 2BO fr.
La RépyttôligjÉe- a.j|5nné/,guelquo .plus-
v|lue au vijjxjx sol du noble faubourg,
comme 09 v.6it.. ";'.
, .-..
—Monsieur Un-Tel aima les artichauts,
donc c'est un grand peintre. Telle est la
singulièro«façon de comprendre la critique
d'art dans les journaux du boulevard.
Je n'invente rien. On ne parle plus de
la manière de voir, de sentir, d'exprimer
d'un artiste, de ses tendances, des influen-
ces d'école qu'il subit, de son originalité
comme colQriste ou comme dessinateur,
on se borne à direqu'it, met un chapeau
igçis efcgante du 7 114. -
La preuve, la voici, extraite d'un jour-
nal qui consacre 16 pages au salon de
1878 V **.
M. X est un parfait gehtléman, Français
jiar.le cœur, mais Anglais par la tenue. Son
joli fôtel de la rue Z., avec son portique de
colonnes blanche^et son balcon surplombant,
ne ressemble t-il pas à ces maisons anglaises
comme on en voit tant dans le West-End, à
Piecadilly, i Saint-James, à Belgrave-Square,
ou bien ,encore autour de Regents Park? Avec
une maison comme celle-là, il faut avoir des
chevads. U en a et il lës aime. ;
Et ce journal conclut que M. X., ai-
mant les chevaux, en ayant, et possédant
un hôtel avec portique à colonnes blan-
ches, ne peut être qu'un artiste exquis.
Un autre est « sportman et grand chas-
seur devant Dieu ».
Un autre « appartient à -la colonie des
peintres miilioanaires de l'aîç-P-ije de Vil-
liersH.
Un autre.
Eh bien, et la peinture? --'.-<
* *
Un journal pieux qui va jusqu'à dire que
les organisateurs du centenaire de Vol-
taire sont les seuls auteurs de l'attentat
contre le souverain des Allemands, raconte
ceci gravement :
« Le trouble de la foule devant la mai-
son de Nohiiing était tel que, lorsque le
procureur Tesrandorf y est arrivé pour
procéder à l'instruction, cette foule a crié
trois fois : vive le procureur ! »
Ainsi, de l'aveu du journal en question,
souhaiter qu'un procureur vive est une
marque de trouble mental extrême.
Et on recommande aux républicains
le respect de la magistrature 1
fi éfc
Une bonne coquille du Temps..
Dans un article sur le rôle que les hom-
mes d'ordre moral ont fait jouer à la gen-
darmerie, notre confrère ne veut pas
« qu'on se fasse cette illusion que le seul
fait d'enlever la gendarmerie au ministère
de la guerre pour la donner au ministère
de l'intérieur serait une solution et une
garantie ». Avec un gouvernement disposé
à user de la candidature officielle, il im-
porterait peu que la gendarmerie fùt com-
mandée par un ministre ou par un autre.
Car, ajoute le Temps, » les ordures se-
raient de même nature ».
Mais est-ce une coquille? Il y a eu, sous
le Seize-Mai, pas mal d'ordres qu'on ne
calg^ûç-pas en les appelant ordures.
',' - Un passant.
—«n—i i^^l' ni ihjljjw ■■
C'est lupdi prochain que commencerai
ta vente dè la bibliothèque d'Albert de la
à^^Jière: Elle durera toute la semaine.
'", Tous les bibliophiles se donnent rendez-
:v()US à la salle de la-rue des Bons-Enfants,
où la vente se fera par le ministère de M0
Escribe.et de'M. J. Mairtin.
On trouve des catalogues-chez Me Es-
cribe, rue'de Hanovre, 6, et chfez Mme
veuve Aubry, libraire de la Société des
■bliophiles 'français, rue Séguier, 18.
(HAMP-DE-MARSJT TEOCiOMO
Le nombre des entrées à l'Exposition
universelle a été, mardi, de 64,238, dont
49,746 avec tickets.
Environ trois cents excursionnistes bel-
les, des deux sexes, ont visité hier l'Expo-
Isition. Tous portaient à leur coiffure un
signe de ralliement, bien, qu'ils n'en eus-
sent pas besoin, puisque, comme un train
de chemin de fer, ils se suivaient à la
queue-leu-leu.
On nous prie d'appeler l'attention de
;M. Krantz sur une question qui demande:
Nune prompte solution.
Primitivement, il était défendu, sinon
de vendre, tout au moins de livrer les pro-
duits pendant l'Exposition. Malheureuse-
ment, on s'est relâché de cette interdic-
tion en faveur des étrangers auxquels on
tolère la livraison des produits vendus,
tandis qu'il est expressément défendu aux
expesants français d'user de la même to-
lérance.
Il ne s'agit point ici, bien entendu, des
.objets quê l'on peut faire disparaître dans
ses poches, mais de produits assez volu-
mineux pourvque, à la porte, l'employé.
exige du détenteur la présentation d'un
billet de sortie signé du marchand.
v Or, les exposants français, auxquels on
refuse le droit de délivrer des bons de sor-
tie, demandent à être, traités sur le pied,
de l'égalité. Nous ne nous expliquons pas
sous quel prétexte on poarrait refuser aux
uns co qu'on accorde aux autres.
Aujourd'hui, à midi, inauguration au
palais du Trocadéro, dans un pavillon
spécial élevé près de l'exposition algé-
rienne, des séances du géant chinois Tin-
Tun-Lipg, né sur les bords du fleuve
Bleu.
En face de la nouvelle passerelle de
Passy, a été construit un,escalier en pente
douce dont les deux côtés sont ornés de -
fleurs et qui est destiné à desservir les
hauteurs de Passy.
Cet escalier, large de six mètres, a été
livre avant-hier à la circulation, à la grande
joie des ouvriers qui "habitent la rue de la
Pompe et de la Tour, lesquels pour se ren-
dre à Grenelle étaient obligés de faire un
long circuit.
Voici un coin que l'on ne visite guère.
Il esjt près
- J
du Trocad^o^ '^tion des.tomb&a^ç. :
Il y cn.a'jue toutes les - Hîen ~e.
bre blanc, en-niarbr 1"Qlr
provenances les plus diverses, ornés de.
statuettes, de figurines, d'urnes.
Un surtout attire l'attention du visiteur
qui s'aventure en ces parages :
C?-est un cube de béton aggloméré, dans
lequel on peut déposer le corps et que
l'on recauvre d'une pierre. Le prix en est
des plus modiques, à ce qu'il paraît ; avis
aux gens qui voudraient se faire enterrer
selon la méthode gallo-romaine.
L'exposition de l'esplanade des Invalides
est la plus complète et la plus remarqua-
ble qu'on ait vue, grâce au choix des ani-
maux et à la variété des types.
Dans cet espace relativement restreint
se trouvent réunis 1,400 bêtes à cornes
françaises et 450 étrangères, 2,000 mou-
tons et 350 porcs de différents pays ; en
outre, on compte plus de 12,003 volailles,
telles que poules, canards, oies, dindes,
pigeons, pintades et lapins. Sur ce nom-
bre, on compte environ 3,000 coqs, (dont
le cbant forme, avec le beuglement des
vaches et le cri aigu des pourceaux, la
plus étrange cacophonie qu'oreille hu-
maine ait jamais ouïe.
C'est Champfleury qui, avec une com-
pétence que personne ne contestera, par-
lera de la céramique aux lecteurs du Rap-
pel, mais, sans aucune ambition de lui
faire concurrence, je me permets de dire
que j'ai eu grand plaisir à voir les « Faïen-
ces, porcelaines et émaux artistiques » de
mesdemoiselles AHix. ,,'
J'ai vu d'abord l'œuvre de Mlle Mirza :
- faïences de Montereau reproduisant le
portrait de Marie Stuart, la Sculpture
d'après Chaplin, la Bague d'après Co-
ninck, etc., — porcelaines reproduisant
de Printemps de Chaplin, le Jeune garçon
à la cerise et la Jeune fille au fruit, de
Greuz?, etc.; — émaux sur cuivre : la
Danse des Nymphes de Van de.' Werff,
la Béatrice Cenci et la Fortune de
Guido Reni, l'Amour en contemplation de
Shedone, etc.
Mile Bathilde a peint : sur faïence, deux
Amours de Boucher, l'Aurore portée par
les Amours de Chaplin, le Crépuscule
d'Hamon, la Vanneuse deLehmann, etc.;
— sur porcelaine : le Triomphe de Gala-
thée de Raphaël ; — sur émail : l'Arque-
busier de Meissonier. Mais l'essentiel de
l'exposition de Mlle Bathilde Allix, c'est la
reproduction sur faïence de dix-sept gra-
vures rares d'Albert Durer.
Nous engageons nos lecteurs à Visiter
cette exposition dont le mérite, bien
qu'elle pût être placée moins haut et dans
un jour plus favorable, ne manquera pas
d'être apprécié, même là, de quiconque
a de bons yeux.
- £
L'étranger dont nous avons parlé hier
est rentré en possession de son chapeau,
qu'un coup de vent avait emporté dans la
Seine. Une prime de 500 francs avait été
offerte à celui des mariniers qui le lui rap-
porterait.
L'offre était tentante. Plusieurs ont
passé la nuit à sonder le fleuve. Ce n'est
que le matin, à trois heures, que Fun d'en-
tre eux a ramené le mystérieux couvre-
chef. Il était détérioré; mais les billets de
banque étaient en bon%Ïat.
mn.iHi]-.* ■ «u un ■■■ ■ v'
,ZIGZAGS DANS L'EXPOSITION
Le pavillon de la Ville de Paris est un
des endroits les plus iutéressants de l'Ex-
position.
D'abord ce pavillon est absolument char-
mant, avec ses grands plafonds vitrés.
Quand on .pense qu'un quasi-objet d'art
semblable esfe destiné à être démoli"en dé-
cembre prochain !
La Ville de Paris ^a -accumulé là une
"foule de choses étonnantes
On y voit jusqu'à des photographies de
sergents de ville en différentes tenues, et
à ce point ressemblants que, si l'on était
.pick-pocjket, ce serait à rentrer à l'instant
même chez soi.
Une chambre, dite évidemment cham-
bre des horreurs, montre la photographie
tde la Morgue, la salle des morts, le lit
"des blessés et — comble de l'attention!
- un spécimen des chaises des gardiens
de la préfecture de police.
Je dois confesser qu'au premier abord
cette chaise n'a rien d'extraordinaire. C'est
une chaise de paille comme toutes les
chaises, dans les prix de 4 à 5 fr; mais
Lquand on a le courage de s'asseoir dessus;
fon se sent tout-à-coup imbu de Vidée
qu'on occupe une fonction importante et
(qu'on doit veiller sur un tas de malfaiteurs
qu'il ne faut pas laisser échapper sous
peine de perdre sa place.
': Effet moral d'une cnaise !
i
* -
: '--..
Exposée égaloment dans cette chambre
- toujours dite des horreurs — une or-
donnance de police signée Carlier,
Carlier fut, en effet, un des préfets de
..police de l'empire; mais pourquoi cette
^distinction-à ce seul homme d'Etat ?
Ne craint-on pas -que M. de Maupas ré-
clame?
T-
e"~
J'avais frété hier 4in 4imi pour lui faire
voir l'Exposition et notamment mesde-
moiselles les cigaretlières de4'.Etat, en
.fonctions, et la ferme japonaise: du Troca-
déro.
A midi, les cigarettières étaient sans
doute à déjeuner, et le pavillon de la régie
était fermé; quant à la ferme japonaise,
elle ne devait ouvrir qu'à quatre-heures.
Le sergent de ville qui nous a obstiné-
ment barré la porte, et qui n'avait rien de
japonais, je dois l'avouer, s'est refusé à
nous dire "la raison de cette demi-clô-
ture.
Mon ami est convaincu que les choses
curieuses de l'Exposition n'ouvrent que la
nuit — et en rêve.
Dénonçons! Dénonçons!
Déjeunait hier au buffefëCatelan tout le
jury des concerts du Trocadéro,
Hélas! qui encore ce jury a-t-il con-î
damne,je veu~
cuté? ,
Au - pavillon ilèu dégustation ~S - M~J
minérales françaises, on signale depulq4
mateur qui vient régulièrement prendre
un verre — de quelque chose.
Seulement, ce consommateur attend
toujours, avant de demander ce qu'il dé-
sire que tout le monde soit parti.
Renseignements pris, ce monsieur ti-
rmide consomme un verre — de Pullna.
Petite dose et pudeur réunies — respec-
tons ce pan de mur de vie privée.
⁂
M. Midhat-Pacha, ambassadeur de la
Sublime-Porte, aurait l'intention, disent
certains journaux, de visiter le pavillon
de la presse.
Son Excellence voudrait voir les journa-
listes de près et travaillant.
C'est là un grand honneur que M. Mi-
dhat-Pacha compte faire aux journalistes
français, mais j'espère bien qu'à son tour
il permettra à ces journalistes de venir
un jour voir de près les ambassadeurs
turcs travaillant.
6 Z*l
Le parc du Trocadéro continue, par la
soleil, à être un vrai Sahara à traverser.
Peut-être M. Krantz compte-t-il que
les visiteurs apporteront leur ombre avec
eux?
Chaque fois que je passe dans cette
plaine torride et terrible, je pense malgré
moi à ces jardins des maisons de cam-
pagne des environs de Paris où, comme le
raconte quelque part Chavette, les per-
sonnes qui veulent déjeuner à l'air sont
forcées, pour avoir un peu d'ombre, de
manger sous la table.
ERNEST BLUM.
'———— ————————
ATTENTAT CONTRE L'EMPEREUR D'ALLEMAGNE
Bulletin sanitaire publié hier matin à Ber-
lin :
S. M. a passé une bonne nuit. Ses forces
reprennent. Les blessures de la tête et plu-
sieurs blessures du bras sont en voie de gué-
rison.
L'enflure du bras droit est dans le m~me
état. Il n'y a pas de fièvre. L'appétit est mi-
nime.
On a aussi arrêté, à l'occasion de l'attentat,
un individu à Chemnitz (Saxe), un à Bruuowik
et un autre à Posen.
On télégraphie de Berlin, le 4, à la Gazettt
de C dogne :
Aussitôt après l'attentat de Nobiling, les mé-J
decins ont constaté que l'empereur avait 7
blessures au bras droit, environ 20 au bras
gauche, 6 au dos et 8 à la tète et au visage.
Le fusil du meurtrier contenait, non-seule-
ment des grains de plomb, mais aussi des
chevrotines, qui ont pénétré dans le casque.
La Gazette d- Cologne, parlant de l'attentat
de Nobiling, dit qu'il faut chercher un remède
(à la situation actuelle, non pas danele passé,
mais dans l'avenir.
« Nous ne trouverons pas, dit la feuille
allemande, notre salut dans la féodalité et les [
maîtrises qui appartiennent déjà à la légende;
ni dans l'ancien Etat policier allemand, ni
dans le césarisme napoléonien. Nous dé:.'DOS!
le chercher sur le terrain sacré dè la liberté
moderne,,de la liberté de la propriété et du
îcoatrat, de la liberté industrielle. »
Les dernières dépêches des journaux aUe.'
mands, de la Gazette-de Cologne entre autres,
annoncent que Nobiling a fait des aveux d'oil'
il résulle qu'il a fait partie d'une sorte dt con-
juration, qu'il a eu des complices.
Deux personnes qui ont connu Nobiling, et
qui communiquent des renseignements au
Temps, estiuient que la nouvelle de ces aveux-
ne doit être accueillie qu'avec une extrême
réserve, et pensent que ces aveux, si aveux il
y a, doivent être mis sur le compte du délirer
Ce qui tendrait à prouver que Nobiling n'a,
pas eu de complice, c'est qu'il vivait concen-
tré eu lui-même et qu'il apportait beaucoup de
soin, une sorte de méfiance dans le choix des
personnes qu'il fréquentait.
Quoique socialiste par conviction, il ne s'é-
tait pas lié personnellement avec les princi-
paux chefs du socialisme allemand; du moius
on croit savoir que, jusqu'au moi, de mars de :
,cel.te année, il n'avait pas eu de relations per-
sonnelles avec eux.
A Dresde, il a connu un jeun 3 artiste cise-
leur, qui se disait ouvrier socialiste, et qui a
fait une ou plusieurs conférences; il avait fait'
sa connaissance au Polytechnicum, de Dresde,'
mais sans le faire entrer dans son intimité.
Par la raison indiquée, il faut accueillir éga-
Iement avec réserve la nouvelle donnée par.
un journal allemand, suivant laquelle Nobi-
ling aurait été en rapport, plusieurs juursr
avant l'attentat, avec des individus déguisé^
en ouvriers et qui entraient chez lui et ea wr.
taient silencieusement et mytérieusement. Lai.
personne qui nons fait cette cotnm inication a.
reçu à Paris, le 31 mai dernier, par coasé-,
queat deux jours avant l'attentat, un t616-'
grammo do Nobiling qui lui demandait un
renseignament peu important et d'une nature
gaie. Si Nobiling avaiî raie partie d'une cor.sja-,
ration et s'il avait été désigné par le sort pour i
commeltre l' attentat, aurait-il eu la liaerté1
d'esprit nécessaire pour s'enquérir de choses
légères et insignifiantes? 1
Un autre renseignement faux dit que No-
jbiling avait reçu de Londres, la veille da l'at-,
tcntut, une lettre contenant le récit dis faits
qui sc sont produits récemment devant l'am-
bassade d'Allemagne à Lon ires, et constatant
avec satisfaction que quelques ouvriers avaient
crié : A bas le prince impérial ! «
La Ieîtrc a été écrite, non pas à Londres,
mais à Paris, par une personne très liée avec
celle qui renseigneîe Temos; cette personne*
avait été eifectivermnt Londres e: rendait'
compte à Nobiling d'une réunion d'ouvrijrs à"
laquelle elle avait assisté, et de la manifesta-
tion qui avait lieu devant l'ambassade d'Al-
lemagne. C.
La lecture de la lettrerespondant de Nobiling appartient a une ten-
dance-opposée aa^sojûalism". Le correspon-
dant même fait part S^Nobiling "de l'inciigna-
tion que lui avait causée l'âttitude d'une partie;
des ouvriers nllemands^pariisatjs^des.doctrinesi
que prêchait Nobiling.
On lit dans les journaux officieux allé";
mands :$
Le Tagblati de Berlin dit que le père de No^
biling était un homme très excentrique etv
s'est tué lui-même .d'un coup de pistolet. Lti
feuille berlinoise ajoute qu'une-des sœurs (Té
Nobiling serait atteinte d'aliénation mehtale;
Le Tagbtatt dit, «n outçe, ,que:NoùHing était
abonné à la Presse libre -de Berlin, -joucnal soi.
cialiste, et en faisait. des extraits ea langage
chiffra qu'il expédiait à Londres et^Parlsl?^
Le TagpAalt apprend enfin que Nobiling au-
jait dit, il y a quelques jours, à la bonne qui
lui apportait son cat&5:*«vSi Hcedel tire mal, il
s'en trouyeya d'autres. »
La Gazette de Cologne ,publie en outre les
renseignemensts suivants : !!
Un garçon de que, dimanche/
avant l'attentat, Nobiling a -passé quelque
temps dans une brasserie de la Jœgerstrasse
avec deux autres personnes.Nobiling avait pr4
- LE RAPPSL DU 7 JUIN
d'escaliers, de balcons, d'étages sur-
plombant, de clochetons fantastiques
contournés, fouillés, hérissés, brodés
dans le style le plus étourdissant : pa-
villons à frontons bizarres, en forme de
cœur; galeries appuyées en guise de
colonnes sur des bouquets de planchet-
tes curieusement découpées; légers es-
caliers allant et revenant avec l'effet le
plus pittoresque, d'un kiosque à mc^îié
indien, à quelque frêle balcon suspendu
aux murailles de bois; petites fenêtres
carrées surmontées d'un bandeau d'or-
nement barbare; partout une décora-
tion insensée gardant un curieux ac-
cent de sauvagerie, et pour couronne-
ment les coiffures architecturales les
plus bizarres qu'on puisse rêver. L'or-
nementation est relevée assez sobre-
ment de gros rouge, de gros bleu et de
gros vert ; les toitures sont peintes en
vert tendre, selon l'usage russe, qui
donne - aux coupoles des nuances de
cuivrp oxydé ; par places, elles sont bi-
garrées d'écaillés vertes et roses.
La construction suédo-norwégienne
est aussi simple que l'édifice russe est
compliqué : mais elle a sa physionomie
à elle. C'est bien un châlet, avec ses
toits aux larges rebords projetant leur
ombre sur son front, ses écailles en
briques de bois couvrant la toiture et
les soubassements, ses crêtes de bois
déchiqueté hérissant les faîtes. Mais
les larges arcades des fenêtres aux
cintres surhaussés, leurs colonnettes aux
chapiteaux massifs, les cordons d'orne-
ment couvrant les murs, lui donnent
une curieuse parure de vieille église
romane, copiée en sapin. Des détails
tout locaux, comme l'auvent à pignon
aigu porté sur deux colonnettes, qui
.abritent la porte, complètent l'aspect.
Cela a une mine à la fois paysanne et
archaïque, tout à fait caractéristique.
On reconnaît la parenté des antiques
églises de bois de Norwége, chalets
croisés dVjaasilique, dont la rusticité
montagnardèN8vaffuble d'une héraldique
toilette byzantins ou gothique et où il
semble que le ranz des vaches doit ré-
pondre au pkin-chaiit.
Il n'y a pas loin de la Norwége à l'au-
tre bord de la Baltique et do la mer du
Nord, le pays des maisons CM des mo-
numents de Tiriques sombres, aux lar-
ges fenêtres maillées, aux mornes pi-
gnons aigus, découpés en escaliers> et
soutenant d'énormes toits, peuple
d'étages à lucarne. La pierre n'y figure
guère que comme ornement, pour mé-
langer ses dessins clairs au fond som-
bre de l'argile cuite, dans une décora-
lion tourmentée et bossuée, avec co-
lonnes rustiques, pilastres, frontons
échancrés, statues et volutes arrondis-
sant dans leurs paraphes les dentelures
de pignons qui se hérissent d'obélis-
ques microscopiques; cela forme un.
rococo particulier, d'un goût très ger-v
manique et assez original. Il est fâ-
cheux que cette architecture du Nord
no soit représentée, outre une jolie
construction du Danemarck, que par
une sorte de maison de ville, un peu
trop classique, bâtie pour les Pays-
Bas : pourtant, cette maison de ville
n'est pas sans intérêt, avec sa façade
rouge et blanche, et son beffroi sur-
monté d'une aiguille de fer où-le lion
do Hollande grimpe dans une posture
qui donnerait le vertige aux matous
les plus aventureux. Au front du mo-
nument se lit la devise : Ne Jupiter
quidem omnibus placet -— qui eût sur-
pris Léda et Danaé.
Allons vite au palais belge (car il a
droit à ce titre). C'est vraiment la mer-
veille de cette avenue des Nations. Nos
voisins ont voulu se surpasser : ils ont
fait magninquemenMes choses; ils ont
élevé, pour de bon, un vrai monument,
construit avec les matériaux les plus
magnifiques, dans le goût4e plus char-
mant. Heureusement, cela ne sera pas
perdu : la façade belge est achetée, et
on la reconstruira, morceau par mor-
ceau, à une autre place.
L'édifice esteonçu dans le style inter-
médiaire, qui n'est plus tout à fait celui
de la pure Renaissance et qui n'a pas en-
core la correction un-peu-ennuyeuse du
dix-septième siècle; c'est une-muta-
tion de la belle époque artistique de la
Belgique, de celle où Rubens peignait;
et les formes classiques y sont relevées
par une coquetterie flamando'd7une sa-
veur-toute particulière.
! Trois pavillons saillants, reliés par
deux corps de logis; de longues arcades
sotitenués "Par des fûÜf de marbre; des
galeries hardiment -ouvertes dans la
consruction, sans support aucune
sorte; un léger balcon de Bois^sus-
pendu aux murs; des fenêtres à me-
neaux droits, à verrières môjHées de
'f)kmj^ jdes^ pionnes, des bossa*
p~J¥t~s- à,-. 1e~,r ~o~gê'~
^ès^tôtfch^â, diedÈnemen de tou te
sôiHe, forment la façade qui, pour n*a-
.voir pas^Tfte symétrie absolue, n'eu est
:que plus agréable à l'œil. Au pavflffôri
central, de plantureuses cariatides,
V— plus que des Rubens, des Jordaens !
i»— gonflent sous le fardeau leur poitrine
de granit. Le bizarre chapeau d'ardoise
qui coiffe l'un des pavillons rap-
pelle, avec plus de goût efc^rde so-
briété, ces amusants clochers belges,
ïd'une honnête fantaisie bourgeoise, où
fëceif croit reconnaître- avec surprise
Routes, sorte» d'us te us^es^y^esmén âge
mais d'ombè^a^ moments*
en pluie de notes cristallines, la chaq-
son aérienne des carillons.
Les matériaux les plus divers, et par-
fois les plus précieux, se mêlent d'une
manière fort heureuse dans la construc-
tion. Le rouge sombre de la brique, le
gris presque noir du granit, la pierre
blanche, le bois brun, les nuances lui-
santes des beaux marbres violets riche-
ment veinés colorient gaiemènt le gra-
cieux édifice; car ce n'est pas seulement-
un spécimen de l'art belge, c'est aussi
une exposition de toutes les cairôères
et de toutes les briqueteries du royau-
me. Des inscriptions gravées sur des
plaques de marbre indiquent Je nom des
exposants. Je regrette de n'avoir pas
noté celui de l'architecte; il mérite
certe bien d'être retenu.
':::: :: CAMILLE PELLETAI
"'I,vf jr!'"1 » ♦ 1 .1 ?
Ce n'est pas un journal républicaine
c'est un journal du trône et de l'autel,
c'est le Monde qui apprécie en ces termes
le vote par lequel le Sénat a modifié la;lai
destinée à augmenter la solde des offi-
ciers : -,
« Hélas! une préoccupationtoute poli-
tique a paru dominer les esprits. Le*5éhat.
ferait-il moins en faveur de l'armée que
la Chambre-basse? Saül a tué mille Phri-
listins et David dix mille ! Les députés ont
donné des millions; le Sénat y mettra
trois millions de plus. Tels les gentilshom-
mes dans la nuit mémorable du 4 août !
Ah! vous m'avez pris mon four banal?
je vais à la tribune sacrifier vos pigeons !
Foin de nos privilèges ! Tout y passera.
Les officiers ne doivent rien nous repro-
cher; et si les députés les favorisent, le
Sénat va les combler. »
Le Monde ajoute que c'est « ridicule »,
que c'est « l'anarchie », que c'est la ruine
des finanees. Et quand il a ainsi démon-
tré que le Sénat a fait une chose ridicule
et mauvaise, le Monde conclut : « Le Sé-
nat a bien fait. »
Décidément, c'est une belle chose que
la logique monarchico-cléricale.
Mais s'il y a un acte mauvais, il faut
bien qu'il y ait un coupable? Oh ! sans
doute. Le coupable, c'est le régime répu-
blicain.
Gomment ! si le Sénat commet un vote
que le Monde lui-même déclare ridi-
cule, si le Sénat défait une loi utile pour
faire pièce à la Chambre des députés, si le
Sénat se conduit avec les officiers — c'est
le Monde qui parle — comme les hobe-
reaux de la nuit du 4 août se sont-con-
duits avec leurs pigeons, c'est la faute de
,1a République?
Oui, dit 1 e Monde.
Eh bien, j'aime mieux que ce soit le
Jlionde qui le dise que le Rappel.
S\. e
[ LES ON-DIT
Les envotq des élèves de. rEQole des
beaux-arts dé", ,Uomeisont arrivés à l'Ecole
des beaux-arts de Paris, et les caisses qui
les contiennent sxmt déposées dans un
hangar construit daUs ;la grande cour, en
attendant leur exposi&m, qui .aura lieu
dans la seconde quinzaine du m'ois cou-
rant. -
Le nouveau directeur de l'Ecole, M. Paul
Dubois, est en instance auprès d~ minis-
tère des beaux-arts pour que es hangar ac-
tuellement construit, et qui n'abrrtèvque
médiocrement les œuvres envoyées, it
supprimé et remplacé par une construb^
tion fixe établie aux environs de l'Ecole.
Voici la liste desjjtableaux, sculptures,
.plans d'architecture et gravures de cette,
année :
peintdue : ire année. — M. Wincker : Sainte
Elisabeth de Hongrie soignant un lépreux, figure
,d'après nature et de grandeur naturelle.
2e année. — M. Cbmmerre : le Lion amou-
reux, tableau de deux ligures de grandeur na-
turelle.
39 année. — M. Besnard : Copie d'après Ra-
phaèl, tableau grandeur de l'original.
4e année. — Morot : les Femmes ambronnes
protégeant la retraite de lears maris contre Ma-
rias. Ce tableau, de plusieurs figures, a plus
de quatre mètres dans sa plus grande dimen-
sion.
sculpture : lra année. — M. Lanson : la
Résurrection du Christ, bas-relief de grandeur
naturelle.
2" année. - M. Hugues : Franccscade Riinini
et Paolo Malatesta aux enfers. Sept figures qui
.ont quarante centimètres de proportion.
3e année. — M. Injalbcrt; Tête d'étude, buste
en marbre.
4e anniie. — M. Idrac : Mercure inventant le
,caducée (marbre). L'Etat a fourni Je marbre et
il paye les frais d'ébauche.
architectvuE : ire année. — M. Bîondel :
Etudes sur les temples di Vesta (Rome), Fortune
virile.
2e année. — M. Paulin : Etudes sur le portique
d'Octavie , le Thcâtre Ma ccllus et le Temple
dit Soleil.
30 année. — M. Loviot : Monument de Lysi-
crate (Athènes). Ce travail est accompagné d'un
mémoire.
4e année. — Jî. Oscart Lambert : Etudes sur
lUicropo'e d'Athènes. Un mémoire historique et
"-explicatif est joint au travail, qui reste la pro-
priété de l'Etat.
gkavure en TAILLE DOtCE : ire année —
M. Boisson : Etude d'après Raphael (galerie Do-
ria)
GRAVURES EN MÉDAILLES ET PIEKRSS FINES :
2e année. — M. Roty : Faune et faunessc (mo-
dèle de camée). Ce modèle reste la propriété
de l'Etat.
Médaille comnémqrative l'Exposition uni-
verselle 'dej.&ïi% (projet esquisse). — Jeune fille,
.Jrtudo en plâtre ', .;- 7 -
Jr SBk w «-"'
- - .-;¡/:,
C'est hier mercredi que le Derby a été
coulu à Epsom.
..:'- Le premier arrivé a été Sefton. ','
Insulaire est arrivé deuxième et Childé..:
rie troisième..
⁂
La grande commission nommée pac l'A-
cadémie des sciences pour dresser la liste
de présentation des candidats à la succes-
sion de M. Leverrier, pour la direction de
l'Observatoire, a arrêté hier les choix
qu'elle soumettra à l'Académie en séance
générale.
Quatorze membres étaient présents. M.
Faye, membre-de l'Institut et du bureau
des longitudesj inspeeteur'général de l'en-
-seignement supérieurdésigné, en
.première Jigne^ ., -
Eel,. seconde 3igne, la corunaission a dé-
sCidé- 4e, ftré,sepfef^ ggao7 M.. Maurice
Lœwy, membre de l'Institut et du bureau
des longitudes, chargé de Y Annuaire dès
lonaitudes et de la Connaissance des temps,
et l'astronome titulaire de l'Observatoire
de Paris, et M. Puisèux, membre de l'Ins-
titut, professeur d'astronomie mathéma-
tique à la Faculté des sciences de Paris.
La désignation de M. Faye est un sim-
ple hommage qu'a voulu rendre la com-
mission à ce savant ; car on se rappëllè
que M. Faye a décliné formellement la
candidature à raison de la disjonction des.
services astronomique et météorologique.
La commission fera son rapport à l'Aca-
démie des sciences lundi prochain, à la
séance ordinaire-, et l'Académie renverra
probablement sgn vote à la serine sui-
vante. - 'j
ï*!i' ';,
On a de mauvaises nouvelles de la santée
de M. le général Chareton, sénateur. ':
Un grand nombre de députés et de sé-,
nateurs ont été s'inscrire hier à son do-
micile, Ujlj rue de^ennes.
.;
v Je suis allé visiter hier, dans le jardin
des Tuileries, les travaux d'instaUation
pour la fêtefédérale de l'Union des socié-
tés-de gymnastique de France, qui.doit^
avoir lieu les 9 et 10 juin, avec le concoursC;
des sociétés d'Alsace-Lorraine, de
lande, de Belgique, d'Italie et de Suisse.
Une armée d'ouvriers est occupée à éle-
ver les^gradins pour le public, et les estra-
des où seront plàcés deux orchestres.
La fête fédérale commencera dimanche,-
à deux heures, par le défilé des sociétés,
les~mouvements d'ensemble, les exercices'
obligatoires aux engins, et la course géûé-*
raie.
Le lendèmain lundi auront lieu les exer-
cices de canne, boxe, voltige, etc.; à cinq <
heures, distribution des médailles.
: #':'\F
Les bonapartistes de Cognac viennentt
d'être dupés, en grand nombre, dit un
journal conservateur, par un individu qui
se faisait passer pour le jeune homme de
Chislehurst.
Quelle singulière idée les bonapartistes
ont de leur prince chéri ! Ils trouvent tout
naturel, sous prétexte qu'on est prince,
qu'on.vienne dans la bonne ville de Co-
egnac, emprunter des de pièces cent sous à
l'un et à l'autre.
« Cet individu, dit le journal en ques-
tion, était vêtu d'une blouse et d'une cas-
quette, pour ne pas, disait-il, trahir son
incognito et pouvoir visiter l'Exposi-
tion. »
Décidément les bonapartistes de Co-,
gnac entreront tout droit dans le royaume:
des cieux. 11 leur est ouvert à deux bat-
tants.
ab
Un marin grec, nommé Gryparis, a cons-
truit, pour chercher les torpilles, un appa-
reil dans lequel il est resté, en .compagnie
de son fils, deux heures et demie sous
sans aucune communication avec
atmosphère.
⁂
Mardi soics-un o$,ge violent s'est abattu
fsur la ville de Zurreh.
La Limmat a débordé en, certains en-:
droits, tandis que le niveaudu lacjnontait
dans des proportions inquiétantes.
- On signale le débordement de la Rœss,
et d'un certain nombre de rivières dans les
fcantons de Thurgovie et de Saint-Gall.
La Zona .a débordé, le service des che-1
r-mins de fer de Zurich à Rapperschwyl est
interrompu.
Ce matin la pluie a cessé, les eaux di-
minuent partout rapidement et le danger
disparaît.
S S
«
x Statistique des sinistres maritimes pen-
dànj le mois d'avril.
Narres à voiles :
41 allais, 19 américains, 9 français,
8 hollandais, 8 norwégiens, 6.allemands,
5 italiens,2 grecs, 1 chilien, 1 danois, 1 es-
pagnol, 1 rdsse;4;otal : 102. Dans ce nom-
bre sont compris 40 navires supposés per-
dus par suite de défaut de nouvelles.
Navires à vapetW : -
il anglais, 1 autrichien, 1 chinois,
1 français, 1 hollaiidais, l norwégien ;
total : 16.
c*.
Les petits bureaux de rec'sveut^-inspec-
teurs des marchés mobiles de Patis vont
être remplacés par des chalets d'un style
plus élégant.
- ID
On a déjà pu se faire une idée de l'im-
portance qu'occupe la fabrication do la
laine par la placeujui est réservée à cette
industrie dans la galerie des tissus, à
.l'Exposition. Mais veut-on savoir le chiffre
vraiment colossatauquel atteint^ette pro-
,{lucLion, et les recettes-brutes qu'elle four-
nit?
11 se manipule en France, bon an mal
an, 280 millions de kilogrammes de laine,
et les industriels dits eTfilocheurs fabri-
quent 37,500,000 kilogrammes de laine
artificielle représentant, à 1 fr. 90 le kilo-
gramme, une somme de 66,250,000 fr.
Les déchets provenant de la fabrication
atteignent environ 30 0[0 de la quantité
employée et se vendent en moyenne 15 fr.
les 100 kilogrammes. Le tout produit un
chilfre rond du 4,340 millions.
Les chilfons inférieurs sont employés
et fort recherchés pour la culture de la
vigne et de la betterave. L'Angleterre,
l'Allemagne, 4a Belgique, l'Italie, la Suisse
importent des quantité considérables de
chiffons de laine de France pour fabriquer
des laines artificielles. *
«
* &
Un journal bonapartista donne tous les
jo_urj5 Je nombre des visiteurs du Salon
des Beaux-Arts, et, tous les jours, il
nomme parmi les visiteurs, le maréchal
Canrobert et MM. Gaviai et Hoftlnton, sé-
nateurs.
Voudrait-il insinuer par là queies bona-"
partistes, désespérant du triomphe de leur
cause, n'ont plus qu'une ambition, plaire
à Apollon et aux Muses ?
Un des derniers terrains à vendre, bou-
levard Saint-Germain, entre la rue Sainte-
Guillaume et la a été adjuge
hier 531.000 fr. Sa contenance -est—de.
1,903 mètres 6 centimètres, ce qui remet"
le prix du mètre à près de 2BO fr.
La RépyttôligjÉe- a.j|5nné/,guelquo .plus-
v|lue au vijjxjx sol du noble faubourg,
comme 09 v.6it.. ";'.
, .-..
—Monsieur Un-Tel aima les artichauts,
donc c'est un grand peintre. Telle est la
singulièro«façon de comprendre la critique
d'art dans les journaux du boulevard.
Je n'invente rien. On ne parle plus de
la manière de voir, de sentir, d'exprimer
d'un artiste, de ses tendances, des influen-
ces d'école qu'il subit, de son originalité
comme colQriste ou comme dessinateur,
on se borne à direqu'it, met un chapeau
igçis efcgante du 7 114. -
La preuve, la voici, extraite d'un jour-
nal qui consacre 16 pages au salon de
1878 V **.
M. X est un parfait gehtléman, Français
jiar.le cœur, mais Anglais par la tenue. Son
joli fôtel de la rue Z., avec son portique de
colonnes blanche^et son balcon surplombant,
ne ressemble t-il pas à ces maisons anglaises
comme on en voit tant dans le West-End, à
Piecadilly, i Saint-James, à Belgrave-Square,
ou bien ,encore autour de Regents Park? Avec
une maison comme celle-là, il faut avoir des
chevads. U en a et il lës aime. ;
Et ce journal conclut que M. X., ai-
mant les chevaux, en ayant, et possédant
un hôtel avec portique à colonnes blan-
ches, ne peut être qu'un artiste exquis.
Un autre est « sportman et grand chas-
seur devant Dieu ».
Un autre « appartient à -la colonie des
peintres miilioanaires de l'aîç-P-ije de Vil-
liersH.
Un autre.
Eh bien, et la peinture? --'.-<
* *
Un journal pieux qui va jusqu'à dire que
les organisateurs du centenaire de Vol-
taire sont les seuls auteurs de l'attentat
contre le souverain des Allemands, raconte
ceci gravement :
« Le trouble de la foule devant la mai-
son de Nohiiing était tel que, lorsque le
procureur Tesrandorf y est arrivé pour
procéder à l'instruction, cette foule a crié
trois fois : vive le procureur ! »
Ainsi, de l'aveu du journal en question,
souhaiter qu'un procureur vive est une
marque de trouble mental extrême.
Et on recommande aux républicains
le respect de la magistrature 1
fi éfc
Une bonne coquille du Temps..
Dans un article sur le rôle que les hom-
mes d'ordre moral ont fait jouer à la gen-
darmerie, notre confrère ne veut pas
« qu'on se fasse cette illusion que le seul
fait d'enlever la gendarmerie au ministère
de la guerre pour la donner au ministère
de l'intérieur serait une solution et une
garantie ». Avec un gouvernement disposé
à user de la candidature officielle, il im-
porterait peu que la gendarmerie fùt com-
mandée par un ministre ou par un autre.
Car, ajoute le Temps, » les ordures se-
raient de même nature ».
Mais est-ce une coquille? Il y a eu, sous
le Seize-Mai, pas mal d'ordres qu'on ne
calg^ûç-pas en les appelant ordures.
',' - Un passant.
—«n—i i^^l' ni ihjljjw ■■
C'est lupdi prochain que commencerai
ta vente dè la bibliothèque d'Albert de la
à^^Jière: Elle durera toute la semaine.
'", Tous les bibliophiles se donnent rendez-
:v()US à la salle de la-rue des Bons-Enfants,
où la vente se fera par le ministère de M0
Escribe.et de'M. J. Mairtin.
On trouve des catalogues-chez Me Es-
cribe, rue'de Hanovre, 6, et chfez Mme
veuve Aubry, libraire de la Société des
■bliophiles 'français, rue Séguier, 18.
(HAMP-DE-MARSJT TEOCiOMO
Le nombre des entrées à l'Exposition
universelle a été, mardi, de 64,238, dont
49,746 avec tickets.
Environ trois cents excursionnistes bel-
les, des deux sexes, ont visité hier l'Expo-
Isition. Tous portaient à leur coiffure un
signe de ralliement, bien, qu'ils n'en eus-
sent pas besoin, puisque, comme un train
de chemin de fer, ils se suivaient à la
queue-leu-leu.
On nous prie d'appeler l'attention de
;M. Krantz sur une question qui demande:
Nune prompte solution.
Primitivement, il était défendu, sinon
de vendre, tout au moins de livrer les pro-
duits pendant l'Exposition. Malheureuse-
ment, on s'est relâché de cette interdic-
tion en faveur des étrangers auxquels on
tolère la livraison des produits vendus,
tandis qu'il est expressément défendu aux
expesants français d'user de la même to-
lérance.
Il ne s'agit point ici, bien entendu, des
.objets quê l'on peut faire disparaître dans
ses poches, mais de produits assez volu-
mineux pourvque, à la porte, l'employé.
exige du détenteur la présentation d'un
billet de sortie signé du marchand.
v Or, les exposants français, auxquels on
refuse le droit de délivrer des bons de sor-
tie, demandent à être, traités sur le pied,
de l'égalité. Nous ne nous expliquons pas
sous quel prétexte on poarrait refuser aux
uns co qu'on accorde aux autres.
Aujourd'hui, à midi, inauguration au
palais du Trocadéro, dans un pavillon
spécial élevé près de l'exposition algé-
rienne, des séances du géant chinois Tin-
Tun-Lipg, né sur les bords du fleuve
Bleu.
En face de la nouvelle passerelle de
Passy, a été construit un,escalier en pente
douce dont les deux côtés sont ornés de -
fleurs et qui est destiné à desservir les
hauteurs de Passy.
Cet escalier, large de six mètres, a été
livre avant-hier à la circulation, à la grande
joie des ouvriers qui "habitent la rue de la
Pompe et de la Tour, lesquels pour se ren-
dre à Grenelle étaient obligés de faire un
long circuit.
Voici un coin que l'on ne visite guère.
Il esjt près
- J
du Trocad^o^ '^tion des.tomb&a^ç. :
Il y cn.a'jue toutes les - Hîen ~e.
bre blanc, en-niarbr 1"Qlr
provenances les plus diverses, ornés de.
statuettes, de figurines, d'urnes.
Un surtout attire l'attention du visiteur
qui s'aventure en ces parages :
C?-est un cube de béton aggloméré, dans
lequel on peut déposer le corps et que
l'on recauvre d'une pierre. Le prix en est
des plus modiques, à ce qu'il paraît ; avis
aux gens qui voudraient se faire enterrer
selon la méthode gallo-romaine.
L'exposition de l'esplanade des Invalides
est la plus complète et la plus remarqua-
ble qu'on ait vue, grâce au choix des ani-
maux et à la variété des types.
Dans cet espace relativement restreint
se trouvent réunis 1,400 bêtes à cornes
françaises et 450 étrangères, 2,000 mou-
tons et 350 porcs de différents pays ; en
outre, on compte plus de 12,003 volailles,
telles que poules, canards, oies, dindes,
pigeons, pintades et lapins. Sur ce nom-
bre, on compte environ 3,000 coqs, (dont
le cbant forme, avec le beuglement des
vaches et le cri aigu des pourceaux, la
plus étrange cacophonie qu'oreille hu-
maine ait jamais ouïe.
C'est Champfleury qui, avec une com-
pétence que personne ne contestera, par-
lera de la céramique aux lecteurs du Rap-
pel, mais, sans aucune ambition de lui
faire concurrence, je me permets de dire
que j'ai eu grand plaisir à voir les « Faïen-
ces, porcelaines et émaux artistiques » de
mesdemoiselles AHix. ,,'
J'ai vu d'abord l'œuvre de Mlle Mirza :
- faïences de Montereau reproduisant le
portrait de Marie Stuart, la Sculpture
d'après Chaplin, la Bague d'après Co-
ninck, etc., — porcelaines reproduisant
de Printemps de Chaplin, le Jeune garçon
à la cerise et la Jeune fille au fruit, de
Greuz?, etc.; — émaux sur cuivre : la
Danse des Nymphes de Van de.' Werff,
la Béatrice Cenci et la Fortune de
Guido Reni, l'Amour en contemplation de
Shedone, etc.
Mile Bathilde a peint : sur faïence, deux
Amours de Boucher, l'Aurore portée par
les Amours de Chaplin, le Crépuscule
d'Hamon, la Vanneuse deLehmann, etc.;
— sur porcelaine : le Triomphe de Gala-
thée de Raphaël ; — sur émail : l'Arque-
busier de Meissonier. Mais l'essentiel de
l'exposition de Mlle Bathilde Allix, c'est la
reproduction sur faïence de dix-sept gra-
vures rares d'Albert Durer.
Nous engageons nos lecteurs à Visiter
cette exposition dont le mérite, bien
qu'elle pût être placée moins haut et dans
un jour plus favorable, ne manquera pas
d'être apprécié, même là, de quiconque
a de bons yeux.
- £
L'étranger dont nous avons parlé hier
est rentré en possession de son chapeau,
qu'un coup de vent avait emporté dans la
Seine. Une prime de 500 francs avait été
offerte à celui des mariniers qui le lui rap-
porterait.
L'offre était tentante. Plusieurs ont
passé la nuit à sonder le fleuve. Ce n'est
que le matin, à trois heures, que Fun d'en-
tre eux a ramené le mystérieux couvre-
chef. Il était détérioré; mais les billets de
banque étaient en bon%Ïat.
mn.iHi]-.* ■ «u un ■■■ ■ v'
,ZIGZAGS DANS L'EXPOSITION
Le pavillon de la Ville de Paris est un
des endroits les plus iutéressants de l'Ex-
position.
D'abord ce pavillon est absolument char-
mant, avec ses grands plafonds vitrés.
Quand on .pense qu'un quasi-objet d'art
semblable esfe destiné à être démoli"en dé-
cembre prochain !
La Ville de Paris ^a -accumulé là une
"foule de choses étonnantes
On y voit jusqu'à des photographies de
sergents de ville en différentes tenues, et
à ce point ressemblants que, si l'on était
.pick-pocjket, ce serait à rentrer à l'instant
même chez soi.
Une chambre, dite évidemment cham-
bre des horreurs, montre la photographie
tde la Morgue, la salle des morts, le lit
"des blessés et — comble de l'attention!
- un spécimen des chaises des gardiens
de la préfecture de police.
Je dois confesser qu'au premier abord
cette chaise n'a rien d'extraordinaire. C'est
une chaise de paille comme toutes les
chaises, dans les prix de 4 à 5 fr; mais
Lquand on a le courage de s'asseoir dessus;
fon se sent tout-à-coup imbu de Vidée
qu'on occupe une fonction importante et
(qu'on doit veiller sur un tas de malfaiteurs
qu'il ne faut pas laisser échapper sous
peine de perdre sa place.
': Effet moral d'une cnaise !
i
* -
: '--..
Exposée égaloment dans cette chambre
- toujours dite des horreurs — une or-
donnance de police signée Carlier,
Carlier fut, en effet, un des préfets de
..police de l'empire; mais pourquoi cette
^distinction-à ce seul homme d'Etat ?
Ne craint-on pas -que M. de Maupas ré-
clame?
T-
e"~
J'avais frété hier 4in 4imi pour lui faire
voir l'Exposition et notamment mesde-
moiselles les cigaretlières de4'.Etat, en
.fonctions, et la ferme japonaise: du Troca-
déro.
A midi, les cigarettières étaient sans
doute à déjeuner, et le pavillon de la régie
était fermé; quant à la ferme japonaise,
elle ne devait ouvrir qu'à quatre-heures.
Le sergent de ville qui nous a obstiné-
ment barré la porte, et qui n'avait rien de
japonais, je dois l'avouer, s'est refusé à
nous dire "la raison de cette demi-clô-
ture.
Mon ami est convaincu que les choses
curieuses de l'Exposition n'ouvrent que la
nuit — et en rêve.
Dénonçons! Dénonçons!
Déjeunait hier au buffefëCatelan tout le
jury des concerts du Trocadéro,
Hélas! qui encore ce jury a-t-il con-î
damne,je veu~
cuté? ,
Au - pavillon ilèu dégustation ~S - M~J
minérales françaises, on signale depulq4
mateur qui vient régulièrement prendre
un verre — de quelque chose.
Seulement, ce consommateur attend
toujours, avant de demander ce qu'il dé-
sire que tout le monde soit parti.
Renseignements pris, ce monsieur ti-
rmide consomme un verre — de Pullna.
Petite dose et pudeur réunies — respec-
tons ce pan de mur de vie privée.
⁂
M. Midhat-Pacha, ambassadeur de la
Sublime-Porte, aurait l'intention, disent
certains journaux, de visiter le pavillon
de la presse.
Son Excellence voudrait voir les journa-
listes de près et travaillant.
C'est là un grand honneur que M. Mi-
dhat-Pacha compte faire aux journalistes
français, mais j'espère bien qu'à son tour
il permettra à ces journalistes de venir
un jour voir de près les ambassadeurs
turcs travaillant.
6 Z*l
Le parc du Trocadéro continue, par la
soleil, à être un vrai Sahara à traverser.
Peut-être M. Krantz compte-t-il que
les visiteurs apporteront leur ombre avec
eux?
Chaque fois que je passe dans cette
plaine torride et terrible, je pense malgré
moi à ces jardins des maisons de cam-
pagne des environs de Paris où, comme le
raconte quelque part Chavette, les per-
sonnes qui veulent déjeuner à l'air sont
forcées, pour avoir un peu d'ombre, de
manger sous la table.
ERNEST BLUM.
'———— ————————
ATTENTAT CONTRE L'EMPEREUR D'ALLEMAGNE
Bulletin sanitaire publié hier matin à Ber-
lin :
S. M. a passé une bonne nuit. Ses forces
reprennent. Les blessures de la tête et plu-
sieurs blessures du bras sont en voie de gué-
rison.
L'enflure du bras droit est dans le m~me
état. Il n'y a pas de fièvre. L'appétit est mi-
nime.
On a aussi arrêté, à l'occasion de l'attentat,
un individu à Chemnitz (Saxe), un à Bruuowik
et un autre à Posen.
On télégraphie de Berlin, le 4, à la Gazettt
de C dogne :
Aussitôt après l'attentat de Nobiling, les mé-J
decins ont constaté que l'empereur avait 7
blessures au bras droit, environ 20 au bras
gauche, 6 au dos et 8 à la tète et au visage.
Le fusil du meurtrier contenait, non-seule-
ment des grains de plomb, mais aussi des
chevrotines, qui ont pénétré dans le casque.
La Gazette d- Cologne, parlant de l'attentat
de Nobiling, dit qu'il faut chercher un remède
(à la situation actuelle, non pas danele passé,
mais dans l'avenir.
« Nous ne trouverons pas, dit la feuille
allemande, notre salut dans la féodalité et les [
maîtrises qui appartiennent déjà à la légende;
ni dans l'ancien Etat policier allemand, ni
dans le césarisme napoléonien. Nous dé:.'DOS!
le chercher sur le terrain sacré dè la liberté
moderne,,de la liberté de la propriété et du
îcoatrat, de la liberté industrielle. »
Les dernières dépêches des journaux aUe.'
mands, de la Gazette-de Cologne entre autres,
annoncent que Nobiling a fait des aveux d'oil'
il résulle qu'il a fait partie d'une sorte dt con-
juration, qu'il a eu des complices.
Deux personnes qui ont connu Nobiling, et
qui communiquent des renseignements au
Temps, estiuient que la nouvelle de ces aveux-
ne doit être accueillie qu'avec une extrême
réserve, et pensent que ces aveux, si aveux il
y a, doivent être mis sur le compte du délirer
Ce qui tendrait à prouver que Nobiling n'a,
pas eu de complice, c'est qu'il vivait concen-
tré eu lui-même et qu'il apportait beaucoup de
soin, une sorte de méfiance dans le choix des
personnes qu'il fréquentait.
Quoique socialiste par conviction, il ne s'é-
tait pas lié personnellement avec les princi-
paux chefs du socialisme allemand; du moius
on croit savoir que, jusqu'au moi, de mars de :
,cel.te année, il n'avait pas eu de relations per-
sonnelles avec eux.
A Dresde, il a connu un jeun 3 artiste cise-
leur, qui se disait ouvrier socialiste, et qui a
fait une ou plusieurs conférences; il avait fait'
sa connaissance au Polytechnicum, de Dresde,'
mais sans le faire entrer dans son intimité.
Par la raison indiquée, il faut accueillir éga-
Iement avec réserve la nouvelle donnée par.
un journal allemand, suivant laquelle Nobi-
ling aurait été en rapport, plusieurs juursr
avant l'attentat, avec des individus déguisé^
en ouvriers et qui entraient chez lui et ea wr.
taient silencieusement et mytérieusement. Lai.
personne qui nons fait cette cotnm inication a.
reçu à Paris, le 31 mai dernier, par coasé-,
queat deux jours avant l'attentat, un t616-'
grammo do Nobiling qui lui demandait un
renseignament peu important et d'une nature
gaie. Si Nobiling avaiî raie partie d'une cor.sja-,
ration et s'il avait été désigné par le sort pour i
commeltre l' attentat, aurait-il eu la liaerté1
d'esprit nécessaire pour s'enquérir de choses
légères et insignifiantes? 1
Un autre renseignement faux dit que No-
jbiling avait reçu de Londres, la veille da l'at-,
tcntut, une lettre contenant le récit dis faits
qui sc sont produits récemment devant l'am-
bassade d'Allemagne à Lon ires, et constatant
avec satisfaction que quelques ouvriers avaient
crié : A bas le prince impérial ! «
La Ieîtrc a été écrite, non pas à Londres,
mais à Paris, par une personne très liée avec
celle qui renseigneîe Temos; cette personne*
avait été eifectivermnt Londres e: rendait'
compte à Nobiling d'une réunion d'ouvrijrs à"
laquelle elle avait assisté, et de la manifesta-
tion qui avait lieu devant l'ambassade d'Al-
lemagne. C.
La lecture de la lettre
dance-opposée aa^sojûalism". Le correspon-
dant même fait part S^Nobiling "de l'inciigna-
tion que lui avait causée l'âttitude d'une partie;
des ouvriers nllemands^pariisatjs^des.doctrinesi
que prêchait Nobiling.
On lit dans les journaux officieux allé";
mands :$
Le Tagblati de Berlin dit que le père de No^
biling était un homme très excentrique etv
s'est tué lui-même .d'un coup de pistolet. Lti
feuille berlinoise ajoute qu'une-des sœurs (Té
Nobiling serait atteinte d'aliénation mehtale;
Le Tagbtatt dit, «n outçe, ,que:NoùHing était
abonné à la Presse libre -de Berlin, -joucnal soi.
cialiste, et en faisait. des extraits ea langage
chiffra qu'il expédiait à Londres et^Parlsl?^
Le TagpAalt apprend enfin que Nobiling au-
jait dit, il y a quelques jours, à la bonne qui
lui apportait son cat&5:*«vSi Hcedel tire mal, il
s'en trouyeya d'autres. »
La Gazette de Cologne ,publie en outre les
renseignemensts suivants : !!
Un garçon de que, dimanche/
avant l'attentat, Nobiling a -passé quelque
temps dans une brasserie de la Jœgerstrasse
avec deux autres personnes.Nobiling avait pr4
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