Presse et revues
4 pages
Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-10-03
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 octobre 1880 03 octobre 1880
Description : 1880/10/03 (N3859). 1880/10/03 (N3859).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7532261f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
'M MME 1fô ¥ OCTOBRE
ZIGZAGS DANS PARIS
Il vient d'arriver à M. le comte deCham-
hord une av< nture qui prouve bien que
son altesse n'est pas aussi. altesse qu'on
pourrait le croire.
La chose s'est passée il y a deux ou
trois jours, je la tiens d'un correspOfl-
dant qui a toute ma çonSance ou du
moins une forte partie.
*
i$
M. le comte de Chambord était à Frohs-
Borff dans son cabinet de travail.
- Un personnage très bien vêtu et qui
avait demandé avec insistance à parler à
monseigneur, fut enfin introduit.
Ce personnage, dont mon correspon-
dant ne veut pas me dire le nom, était un
simple mystificateur.
De passage à Frohsdorff, il lui était
£ enu dans l'esprit l'idée de faire une farce
2u plus mauvais goût à son altesse.
e — Monseigneur, s'écria on entrant dans
te cabinet le personnage en question, je
Jriens vous apporter une grande nou-
velle.
•*- Et laquelle? fit monseigneur.
«— A la suite des nombreux banquets
nui ont eu lieu dans toute la France à
l'occasion de l'anniversaire de voire royale
jouissance, il s'est produit dans le pays un
knouvement inespéré. Tout-à-coup, cha-
cun a compris que vous étiez le seul
Jbtomme qui pouvait rendre au pays son
talme et sa prospérité, des meetings se
sont organisés, des bandes ont marché
contre les soldats, un cri immense et una-
nime de : Vive le roi ! a retenti du nord
au sud et de l'ouest à l'est. Le gouverne-
ment républicain, pris de peur, a disparu
comme dans une trappe, et à l'heure où
l'ai l'honneur de parler à Votre Altesse,
le pays l'attend pour la ramener triom-
phalement aux Tuileries rebâties, et lui
rendre la couronne de ses pères avec le
titre de Henri V.
M. le comte de Chambord regarda le
mystificateur, qui ne sourcilla pas. C'était
un mystificateur qui avait l'habitude de
ces sortes de plaisanteries déplacées.
— Continuez, lui dit M. de Chambord,
sans non plus changer de visage. Ainsi
la République, que chacun disait si enra-
cinée en France, les 20 millions de démo-
crates.
- Tout cela n'a pu résister à une cen-
taine de discours royalistes prononcés par
vos fidèles. Présentement, les racines de
la République ne sont.même plus visibles
dans le pays, et les 20 millions dé démo-
crates sont réduits à trois hommes et un
intransigeant. A présent, ne pérdons plus
une minute; le pays entier vous attend!
Pour toute réponse, M. le comte de
Chambord ouvrit tranquillement la porte
Jdë son cabinet, et, montrant le corridor
de sortie au mystificateur :
— Je vous pardonne, monsieur, il se-
rait indigne de ma situation de me fâcher
d'une plaisanterie si mauvaise qu'elle soit,
quoique celle-ci dépasse les bornes. Allez
faire croire à d'autres que la République
peut sombrer de cette façon-là, et qu'en
un seul jour la France s'est décidée à récla-
mer de moi ce que je prétends dans tous
mes écrits el dans toutes mes paroles
fl«'elle réclame de moi depuis quarante
,Rus. d'heure en heure I
ERNEST BLUJÏ.
■
Mlle Hubertine Auclert nous adresse la
lettre suivante:
Paris, 30 septembre 1880.
Monsieude rédacteur,
Permettez-moi d'appeler votre bienveillance
sur cette fantaisie de la loi qui fait du témoi-
gnage un privilège du sexe masculin.
Aujourd'hui, j'avais à faire légaliser ma si-
gnature au bas de la requête en dégrèvement
d'impôts que j'adresse au conseil d'Etat. Je
me présente à la mairie, munie de toutes piè-
ces pouvant certifier mon identité. — Il vous
faut deux témoins, me dit l'employé de la
mairie, deux hommes.
Grand embarras pour moi, car je connais
jiombre de femmes -dans le quartier où est la
mairie, mais pas un seul homme!
Que faire ? Je m'adresse au commission-
naire du coin. - Depuis deux ans, la loi nous
défend de témoigner, me dit le commission-
naire.
J'arrête deux passants, m'offrant, bien en-
tendu, à payer leur service. Ils me demandent
fcii s'agmait de témoigner pour une naissance.
Sur ma réponse négative, Us continuent leur
chemin, disant qu'ils ne se souciaient pas de
se créer des affaires. -.
Je m'adresse inutilement à beaucoup d'au-
tres passants; quelques-uns me plaisantent
ou m'injurient.
Enfin, après une heure de recherches, je
découvre un charbonnier et un peintre qui,
moyennant salaire, ont bien voulu venir té-
moigner de mon identité. Ces braves ouvriers,
Je ne les avais jamais vus.-,
J'ai donc perdu du temps, subi des affronfs,
dépensé de l'argent, cela pour satisfaire cette
hypocrisie de la loi qui préfère le témoignage
mensonger d'inconnus, de passants qui ne
vous ont jamais vu — pourvu que ce soient
des hommes — au témoignage véridique de
femmes qui vous connaissent.
Ne trouvez-vous pas, monsieur le rédac-
teur, que ce soit lâche de la part des hommes
de s'être assuré contre les tentalives de ré-
bellion des femmes en les enlaçant de toutes
ces difficultés morales et matérielles?
Que les femmes aient une bonne fois un
élan de dignité, et que les hommes de cœur
qui perdent leur temps à se disputer pour un
parti ou les nuances d'un parti montrent qu'ils
travaillent véritablement pour les principes et
font — au lieu d'un triomphe ou d'une supré-
matie de boutique — leur but de la justice,
c'est-à-dire de l'égalité de tous, femmes é £ M
hommes..
Heccvez, monsieur le rédacteur, mas salu-
lalions empressées.
HDBERTINE AUCLERT.
•
DERRIERE LA TOILE
Ce soir samedi, réouverture du Gymnase.
Les mots inscrits en lettres d'or sur la
façade sont :
THEATRE DU GYMNASE
FONDÉ EN 1820 RESTAURÉ EN 1880
Les dames ne seront pas admises aux cinq
premiers ran.:;s de l'orchestre.
Le foyer paraît considérablement agrandi à
cause de la terrasse extérieure ornée d'un
balcon en fer forgé et doré. Cette terrasse,
flonnant sur le boulevard, est une heureuse
innovation.
A l'occasion de la réouverture, on donnera
ce soir :
La Papillonne (première représentation à ce
Uléâtrel, dont voici la distribution ;
..j.
r MM. Saint-Germain, Champignac; Landrpl,
Piiverol ; Corbin, Fridolin ; Demanne, Josselin.
> Mmes M. Magnier, Camille; Volsy, Con-
stance; Gennetier, Julie.
M .Y?. Ifmaël, un domestique; Valût, un jar-
dinier; Oulir, un jardinier f Monnet, un tapis-
sier.
Première représentation de Nina la tueuse,
comédie en un acte.
MM. Guitry, Robert; F. Achard, Ursus;
Jourdan, Raymond; Francès, un commis-
sionnaire; Malard, Lenl/ir; Demanne, Roger;
Barrai, Bridard ; Bahier, Max ; Bernès, Fir-
min ; Ch. Pascal, Albert; Larcher, Gontran;
Duferney, un étranger; Revel, Alfred;
Blaisot, un monsieur.
Mmes L. Leblanc, Fernand ; Bergé, Berthe;
G. Gauthier, Mme Quirielle; Lepage, Nelly;
Depoix, Marguerite; Réal, Toto; Lender, une
dame, Henriot, une acheteuse; Giez, une
dame.
MM. Pascal père, un acheteur ; Blondel, un
acheteur ; petit Carless, un enfant; ache-
teurs, facteurs, passants, etc.
On commencera par VInnocente.
A *
La Comédie-Française prépare la semaine
de son deuxième centenaire.
Ce jubilé s'ouvrira par une soirée de répé-
tition générale, offerte à la presse et sur invi-
tations spéciales de l'administration, et com-
prenant deux actes du Bourgeois gentilhomme,
l'Impromptu de Versailles, et une pièce de cir-
constance écrite par M. Coppée.
Cette soirée officielle et intime se donnera
tout le théâtre ouvert : c'est-à-dire qu'on cir-
culera -partout, au foyer des artistes et dans
les fameux couloirs ornés de tableaux origi-
naux qui font de la maison de Molière un vé-
ritable musée historique.
Après la soirée de répétition générale, le
jubilé se continuera par les soirées publiques
consacrées à Molière, à Corneille et à Ra-
cine.
Il se terminera par la représentation com-
plète du Bourgeois gentilhomme, avec chant,
ballet, etc., tel qu'il a été donné du temps de
Molière.
*
**
Voici comment débutera la semaine pro-
chaine, si rien ne vient déranger cette belle
ordonnance :
Lundi, à la Porte-Saint-Martin : l'Arbre de
Noël, grande féerie en trente tableaux, de
MM. Leterrier, Vanloo et Mortier.
Mardi, au Vaudeville, les Grands Enfants,
comédie en trois actes, de MM. Gondinet et
d'Arlhac..
Mercredi, aux Folies-Dramatiques, le Beau
Nicolas, opéra-comique en trois actes, de MM.
Leterrier et Vanloo, musique de M. Lacôme.
»
*«
L'engagement de Mlle Gabrielle Krauss, à
l'Opéra, est prolongé jusqu'à la saison 1883.
•
é*
Une assemblée générale des membres de
l'Association des artistes dramatiques aura
lieu le mardi 20 octobre, à deux heures pré-
ci es, dans la salle du Conservatoire, pour
procéder à l'élection du président de l'Associa-
tion, en remplacement du baron Tàylor, dé-
cédé.
Prévenons à ce propos les dames qu'elles
seront admises à voter.
f»
**
Demain dimanche, au théâtre du Château-
d'Eau, grands matinée au profit des familles
des égoutiers asphyxiés, organisée par le
journal la Lanterne.
itJ partie. — Conférence par Eugène De-
lat re, conseiller municipal, sur l'empoison-
nement de Paris. —Sous la présidence d'Henri
Rocheforf.
2° partie. — Matinée lyrique et dramatique,
avec le concours de MM. Mounet-Suliy, Car-
tel, Prudhon, Trumer, Davrigny, de Féraudy,
de la Comédie-Française; A. Guillot, de l'O-
péra-Comique et de Mlle Bianca, de la Comé-
die- FrançaÜe; Persoons, du Gymnase, et la
petite Hélène, de 1a Porte-Saint-Martin.
•
«•
M. d'Arlhac vient de lire au Vaudeville une
comédie-proverbe en un acte, la Revanche de
Raoul, qui sera jouée par MM. Roger, Faure ;
Mmes Génat, Nancy Martel (début) et Goby.
*9
Changement de spectacle hier soir à l'Opéra-
Comique. Mlle Bilbaut-Vauchelet ayant été
prise d'un enrouement subit, on a remplacé
au dernier moment Jean de Nivelle par le
Domino no:r.
m
h *
MM. Delcroix et Briet ont reçu une comédie
en trois actes de M. Maurice Ôrdonneau, inti-
tulée les Filles à Beauluron.
•
Ce soir samedi, au cirque Fernande, dé-
but de la famille Deback, trois dames et deux
hommes.
Début également de M. et Mme Valjeantom
(exercices indiens).
m
Un vieil artiste dramatique, M. Beuze\ille,
esi mort avant-hier.
Ancien premier rôle, Beuzeville avait obtenu
jadis des succès réels. Depuis longtemps. son
grand âge ne lui permettait plusde jouer que
des rôles secondaires. Il a jOdéen dernier lieu
le rôle d'un docteur da&s les Pilules du Diable,
au Châtelet. *
On rèma..!'qttait à son enterrement la famille
Delannoy, à laquelle il était allié, et un grand
nombre d'artistes du Châtelet. 1
nombre
ÉMILE MARSY.
L'enterrement civil du citoyen Hilaire Bé-
chet, décédé dans sa soixante-quatorzième an-
née, aura lieu le samedi 2 octobre, à 3 h. Ij2
précises.
Le citoyen Béchet était déjà défenseur de la
liberté en 1830, où il fut blessé à la prise du
Louvre.
On se réunira à la maison mortuaire, rue
du Château, 27, à Chatou.
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Voir à la 4me Page
VAnnonce des
GiUSDS MAGASINS DU LOUVRE
qui inaugurent
après-demain Lundi
4 OCTOBRE
leur Exposition générale des
NOUVEAUTÉS D'HIVER
FAITS DIVERS
Le thermomètre centigrade du De Arthur
Chevalier, ingénieur opticien, 135, Palais-
Royal, marquait hier :
A 6 heures du matin, 8° 0 au-dessus de 0;
A midi, 17° 1 au-dessus de 0;
A 8 heures du soir, 17° 5 au-dessus de 0.
Le baromètre est à 767 millimètres; il monte.
— L'autorité vient de prendre des mesures
sévères contre les vidangeurs qui versent le
contenu des fosses dans les égouts.
Hier matin, elle arrêtait cinq vidangeurs de
la Compagnie parisienne, sous l'inculpation
d'homicide par imprudence. Ils ont été mis à
la disposition de M. Aignant, juge d'instruc-
tion.
Dans l'après-midi, les autorités ont fait une
nouvelle descente de justice à Clignancourt.
Lés cinq personnes arrêtées ont été con-
duites sur les lieux pour donner des explica-
tions sur ce qu'elles ont fait au moment où
s'est produite l'asphyxie des cinq égoutiers.
— Hier soir, à neuf heures, le feu a pris,
on ne sait encore par suite de quelles circons-
tances, dans l'usine de M. Morand, fabricant
d'émeri, impasse Daunay, 8, - --
Les pompiers de la rue Daranti, bientôt sui-
vis de plusieurs autres détachements, sont ac-
courus à la première alarme.
Secondés par un détachement du 124e de
ligne et par les agents des arrondissements,
voisins, ils ont vigoureusement attaqué l'in-
cendin, dont ils étaient maîtres à dix heures
quarante-cinq minutes. A neuf heures un quart,
_le feu était complètement éteint.
Les dégâts, consistant en constructions, mar-
chandises et outill ge, détruits ou détériorés,
sont évalués à 150,000 fr. Ils sont couverts par
plusieurs assurances. 1
— Une jeune femme habitant un logement
quai Saint-Michel, n'avait pas été vue
dans la journée d'hier. Inquiète, la concierge,
après avoir inutilement sonné et frappé à sa
porte, crut devoir avertir le commissaire de
police du quartier.
Ce magistrat, assisté d'un médecin, se ren-
dit sur les lieux et fit ouvrir par un serrurier.
La jeune, femme était étendue sans vie sur
son lit, et la contraction de ses traits annon-
son qliut, 'elle avait dû subir d'horribles souf-
çait
frances.
Après examen, le docteur déclara que la
.mort résultait d'un accouchement prématuré,
déterminé par des manœuvres abortives. Sous
b lit, dans un jupon ensanglanté, on trouvaun
fœtus de sept mois bien constitué.
Avertis, MM. Ragon, juge d'instruction, et
Clément, commissaire aux délégations judi-
ciaires, se sont transportés à ce domicile. On
a saisi une tasse restée sur la table de nuit et
contenant le reste d'un breuvage absorbé par j
la jeune femme. Plusieurs flacons renfermant
différentes substances ont également été em-
portés.
Le corps de la mère et de l'enfant ont été
envoyas à la nlQJ'guc pour y être soumis à
l'autopsie et aux constatations médico-légales. !
A TRAVERS LA BOURSB
Cours de la Rente
3 O/O
Comptant, dernier cours. 83 65 - Hausse 15
Fin courant, dern. cours. 85 75 — Hausse 40
3 amortissable
Comptant, dernier cours. 87 60 - Baisse 70
87 60 Eg i ss,,, 70
Fin courant, dern. cours. 87 75 - Baisse 50
4 A/3 oja
Comptant, dernier cours. 114 90— Baisse 10
S 9/9
Comptant, dernier cours. 120 20 — Hausse 10
Fin courant, dern. cours. 120 30 — Hausse 48
Les opérations de la liquidation conti-
nuent à se régler dans des conditions relaii-
vement satisfaisantes; on pouvait craindre
que les cours n'attinsscnt pas les limites cù
nous les relevons ci-dessous.
Les reports n'ont pas été trop élevés.
On a fait de 15 à 17 centimes sur le 3 0i0;
21 à 23 centimes sur l'Amortissable, et 29 à
30 centimes sur le 5 0[0.
Les fonds publics ont été compens as :
Le 3 0[0 à 85 fr. 60, l'Amortissable à 87 fr.
70 (ex-coupon ), le 5 0[0 à 120 fr. 10.
En somme, la séance a été assez bonne,
malgré .le calme relatif des transactions, et
les tonds publics restent en légère avance sur
les cours d'hier.
Les valeurs n'ont pas sensiblement varié;
on attend la liquidation, qui aura lieu de-
main.
Nous laissohs la Banque de France à 3,480
francs, la Banque de Paris à 1,108 fr. 75, le
Comptoir à 955 fr. ,
Le Crédit foncier est en reprise à 1,363 75.
Les demandes continuent de la part des ac-
tionnaires de cette entreprise qui veulent pro-
fiter des avantages qui leur sontréservés dans
la'souscrip~tisa aux actions du Ci-édit foncier
algérien.
Les actions du Crédit général français con-
servent une bonne fermeté. On sait que le
coupon en acompte sur le dividende sera
paY0 le 15 octobre courant.
Les Chemins de fer sont restés dans, les
cours de la veille : le Nord à 1,642 50, le Lyon
à 1,427 50, l'Orléans à 1,260. Les recettes sont
en augmentation de 600,000 fr. sur celles de
la semaine dernière.
Les fonds étrangers sont restés plus fermes :
l'Italien à 86 35, le Turc à 10. On a remarqué
la hausse du Russe 1877 à 95 et de l'Oriental
à 69 90.
Ursus.
Petite Bourse
Emprunt 5 0i0. — 120 47, 55, 45.
— 3 0^0. — w) »».
Turc 5 010. — 9 87, 80, »;>. :
AU #
Du
MAISON ARISTIDE BOUCICAUT j
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:tnauguration des
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dans laquelle nous avons obtenu une
supériorité que nous avons à
cœur de conserver.
Quant aux Etoffes de Soie, dont nous
publions ci-dessous la nomenclature,
les prix auxquels nous allons les
vendre, nous permettent de dire que
nous ne craignons aucune
concurrence.
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rayé tout laine. | OU
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tre ou bleu, demi-cintrée à I I ta
la taille et croisée devant. B £ m OU
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diapratiné, sur lm20 de Ion- 2 5
gueur, bien cintré à la taille, 25 »
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tion et pose de dents sans doM/ew,4o,r.Lafayelte.
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SPECTACLES DU SAMEDI 2 OCTOBRE
FroneaLc, 7 b. 3/4. — Il faut qu'une porte soit
ouverte ou fermée. — L'Aventurière. — La Cigale
chez les Fourmis.
Opérn, 7 h. 3/1. - Guillaume Tell.
Oiléen. 8 h. 0/0. - Les Parents d'Alice. - Les
Précieuses Rzdicules.
Ogftéra-Oomique, 8 h. 0/0. — Jean de Nivelle.
VaudcwiUc, 8 h. 0/0. — Nos Dèputés en robe
de chambru. — L'Heure du Pâtissier.
Variétés, 7 h. 1/2. — Horace et Liline. — La
Femme à Papa.
Palais-Rofal, 8 h. 0/0. — Les deux Chambres,
L Impromptu. — Les Diables roses.
Porte-St-Martiu, 0 h 0/0. — Relâche.
Ubâtelet, 8 b. 0/0. — Les Pilules du Diable.
ISynmase, 7 h. 0/0. — La Papillonne. — Nina
, ia Tueuse. — L'Innocente.
- - --v' - -
Tb. des Nation?, 7 h. î/2. i; Les Nuitl
du Boulevard. -,
-Gaité, 0 h. 0/0. - Clôture.
Vhàtcau-d-Eau. 8 h. 0/0. — Casque en Fer.i.
&lob¡"u-VoJolque, 7 h. 0/0. — Robert*
Maairc. ■
Renaissance, 7 h. 3/4. —; La Chouette. w'
La peti e Mariée.
Felies-Dramatlgttof, 8 h. il i. — La FillÍ.
du Tambour Major.
ISonfles-Parlsieus, 8 h. 0/0. - L'Avocat
des maris. — Les Mousquetaires au couvent.
Clany, 8 b. 0/0. — Un Objet d'art. - Le
Marchand de Londres. 1
Nouveautés, 8 h. 1/4. - Bringodard. - Le
Voyage en Amérique.
Athénée, 8 h. 1/2. — Gredin de Sapeur. —
La Goguette.
Fantaisies-Parisiennes, 8 b. 112. - Le
Ménétrier de Meudon.
Théâtre Déjazet, 7 h. 1/2. - La Ruelle. -
La Tarentale. — Les Vitriers.
SÎOisfïcs du Nord, 8 h. 0/0. — La Vie de
Bohême, -
Hippodrome. — Tous les soirs à 8 h. Ij2. -
Repres Jiitition supplémentaire, à 3 h., jeudis,
dimanches et fêtes.
Cirque-d'Eté. — Représentations équestres
tous tes soir-.
FoIles-KIarigny, 8 h. 0/0. - Une Date
[atale. — Tyrolienne et Clarinette. - Une Fille
terrible. — Main leste, -
FoBIcs-Sergèrc, 8 b.—Spectacle tcusiessoirs.
Belleville, 7 h. 1/2. — Mari- Tudor.
Théâtre de la Villette, 7 h. 3/4. -'
Le Puits des Quatre-Cltemins.
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3 0/0, remboursables en 60 ans, ayant droit à
a tirages annuels de lots les 5 février.
5 avril, 5 juin, 5 août, 5 octobre, 5 décembre.
Chaque tirage comporte :
1 obligation remboursée par 100.000 fr.
1 — — 25.000 8
6 obligations remboursées par
5,000 fr., soit. U. 000 »
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Ce qui fait 53 lots partirage, pour 860,909 fr.
et Si 8 iotïpar au pour 1,&00,000 fr.
Le 3E tirage a eu lieu le 5 août 1880.
Le 4° tirage aura lieu le$octobre
Les inûirêU des obligations eont payables les
itr mars et te, septembre, à Paris, au Crédit Fon-
cier et dan» les départements, daus toutes les
Kecettes des finances.
Les titres sont délivrés tous forme d'obllga-
lions définitives, au fur et à uicsur* da
deu:I}oÔcs e- moyennant le paiciftfent lm-
ruédlat de la totalité du pris d'émis-
sion, fixé à A8& rraues.
Les demandes sont reçues :
A PARtS : au Crédit Foncier de France, i9, me
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riers-Payeurs généraux et les ReeeTeaji par-
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Il vient d'arriver à M. le comte deCham-
hord une av< nture qui prouve bien que
son altesse n'est pas aussi. altesse qu'on
pourrait le croire.
La chose s'est passée il y a deux ou
trois jours, je la tiens d'un correspOfl-
dant qui a toute ma çonSance ou du
moins une forte partie.
*
i$
M. le comte de Chambord était à Frohs-
Borff dans son cabinet de travail.
- Un personnage très bien vêtu et qui
avait demandé avec insistance à parler à
monseigneur, fut enfin introduit.
Ce personnage, dont mon correspon-
dant ne veut pas me dire le nom, était un
simple mystificateur.
De passage à Frohsdorff, il lui était
£ enu dans l'esprit l'idée de faire une farce
2u plus mauvais goût à son altesse.
e — Monseigneur, s'écria on entrant dans
te cabinet le personnage en question, je
Jriens vous apporter une grande nou-
velle.
•*- Et laquelle? fit monseigneur.
«— A la suite des nombreux banquets
nui ont eu lieu dans toute la France à
l'occasion de l'anniversaire de voire royale
jouissance, il s'est produit dans le pays un
knouvement inespéré. Tout-à-coup, cha-
cun a compris que vous étiez le seul
Jbtomme qui pouvait rendre au pays son
talme et sa prospérité, des meetings se
sont organisés, des bandes ont marché
contre les soldats, un cri immense et una-
nime de : Vive le roi ! a retenti du nord
au sud et de l'ouest à l'est. Le gouverne-
ment républicain, pris de peur, a disparu
comme dans une trappe, et à l'heure où
l'ai l'honneur de parler à Votre Altesse,
le pays l'attend pour la ramener triom-
phalement aux Tuileries rebâties, et lui
rendre la couronne de ses pères avec le
titre de Henri V.
M. le comte de Chambord regarda le
mystificateur, qui ne sourcilla pas. C'était
un mystificateur qui avait l'habitude de
ces sortes de plaisanteries déplacées.
— Continuez, lui dit M. de Chambord,
sans non plus changer de visage. Ainsi
la République, que chacun disait si enra-
cinée en France, les 20 millions de démo-
crates.
- Tout cela n'a pu résister à une cen-
taine de discours royalistes prononcés par
vos fidèles. Présentement, les racines de
la République ne sont.même plus visibles
dans le pays, et les 20 millions dé démo-
crates sont réduits à trois hommes et un
intransigeant. A présent, ne pérdons plus
une minute; le pays entier vous attend!
Pour toute réponse, M. le comte de
Chambord ouvrit tranquillement la porte
Jdë son cabinet, et, montrant le corridor
de sortie au mystificateur :
— Je vous pardonne, monsieur, il se-
rait indigne de ma situation de me fâcher
d'une plaisanterie si mauvaise qu'elle soit,
quoique celle-ci dépasse les bornes. Allez
faire croire à d'autres que la République
peut sombrer de cette façon-là, et qu'en
un seul jour la France s'est décidée à récla-
mer de moi ce que je prétends dans tous
mes écrits el dans toutes mes paroles
fl«'elle réclame de moi depuis quarante
,Rus. d'heure en heure I
ERNEST BLUJÏ.
■
Mlle Hubertine Auclert nous adresse la
lettre suivante:
Paris, 30 septembre 1880.
Monsieude rédacteur,
Permettez-moi d'appeler votre bienveillance
sur cette fantaisie de la loi qui fait du témoi-
gnage un privilège du sexe masculin.
Aujourd'hui, j'avais à faire légaliser ma si-
gnature au bas de la requête en dégrèvement
d'impôts que j'adresse au conseil d'Etat. Je
me présente à la mairie, munie de toutes piè-
ces pouvant certifier mon identité. — Il vous
faut deux témoins, me dit l'employé de la
mairie, deux hommes.
Grand embarras pour moi, car je connais
jiombre de femmes -dans le quartier où est la
mairie, mais pas un seul homme!
Que faire ? Je m'adresse au commission-
naire du coin. - Depuis deux ans, la loi nous
défend de témoigner, me dit le commission-
naire.
J'arrête deux passants, m'offrant, bien en-
tendu, à payer leur service. Ils me demandent
fcii s'agmait de témoigner pour une naissance.
Sur ma réponse négative, Us continuent leur
chemin, disant qu'ils ne se souciaient pas de
se créer des affaires. -.
Je m'adresse inutilement à beaucoup d'au-
tres passants; quelques-uns me plaisantent
ou m'injurient.
Enfin, après une heure de recherches, je
découvre un charbonnier et un peintre qui,
moyennant salaire, ont bien voulu venir té-
moigner de mon identité. Ces braves ouvriers,
Je ne les avais jamais vus.-,
J'ai donc perdu du temps, subi des affronfs,
dépensé de l'argent, cela pour satisfaire cette
hypocrisie de la loi qui préfère le témoignage
mensonger d'inconnus, de passants qui ne
vous ont jamais vu — pourvu que ce soient
des hommes — au témoignage véridique de
femmes qui vous connaissent.
Ne trouvez-vous pas, monsieur le rédac-
teur, que ce soit lâche de la part des hommes
de s'être assuré contre les tentalives de ré-
bellion des femmes en les enlaçant de toutes
ces difficultés morales et matérielles?
Que les femmes aient une bonne fois un
élan de dignité, et que les hommes de cœur
qui perdent leur temps à se disputer pour un
parti ou les nuances d'un parti montrent qu'ils
travaillent véritablement pour les principes et
font — au lieu d'un triomphe ou d'une supré-
matie de boutique — leur but de la justice,
c'est-à-dire de l'égalité de tous, femmes é £ M
hommes..
Heccvez, monsieur le rédacteur, mas salu-
lalions empressées.
HDBERTINE AUCLERT.
•
DERRIERE LA TOILE
Ce soir samedi, réouverture du Gymnase.
Les mots inscrits en lettres d'or sur la
façade sont :
THEATRE DU GYMNASE
FONDÉ EN 1820 RESTAURÉ EN 1880
Les dames ne seront pas admises aux cinq
premiers ran.:;s de l'orchestre.
Le foyer paraît considérablement agrandi à
cause de la terrasse extérieure ornée d'un
balcon en fer forgé et doré. Cette terrasse,
flonnant sur le boulevard, est une heureuse
innovation.
A l'occasion de la réouverture, on donnera
ce soir :
La Papillonne (première représentation à ce
Uléâtrel, dont voici la distribution ;
..j.
r MM. Saint-Germain, Champignac; Landrpl,
Piiverol ; Corbin, Fridolin ; Demanne, Josselin.
> Mmes M. Magnier, Camille; Volsy, Con-
stance; Gennetier, Julie.
M .Y?. Ifmaël, un domestique; Valût, un jar-
dinier; Oulir, un jardinier f Monnet, un tapis-
sier.
Première représentation de Nina la tueuse,
comédie en un acte.
MM. Guitry, Robert; F. Achard, Ursus;
Jourdan, Raymond; Francès, un commis-
sionnaire; Malard, Lenl/ir; Demanne, Roger;
Barrai, Bridard ; Bahier, Max ; Bernès, Fir-
min ; Ch. Pascal, Albert; Larcher, Gontran;
Duferney, un étranger; Revel, Alfred;
Blaisot, un monsieur.
Mmes L. Leblanc, Fernand ; Bergé, Berthe;
G. Gauthier, Mme Quirielle; Lepage, Nelly;
Depoix, Marguerite; Réal, Toto; Lender, une
dame, Henriot, une acheteuse; Giez, une
dame.
MM. Pascal père, un acheteur ; Blondel, un
acheteur ; petit Carless, un enfant; ache-
teurs, facteurs, passants, etc.
On commencera par VInnocente.
A *
La Comédie-Française prépare la semaine
de son deuxième centenaire.
Ce jubilé s'ouvrira par une soirée de répé-
tition générale, offerte à la presse et sur invi-
tations spéciales de l'administration, et com-
prenant deux actes du Bourgeois gentilhomme,
l'Impromptu de Versailles, et une pièce de cir-
constance écrite par M. Coppée.
Cette soirée officielle et intime se donnera
tout le théâtre ouvert : c'est-à-dire qu'on cir-
culera -partout, au foyer des artistes et dans
les fameux couloirs ornés de tableaux origi-
naux qui font de la maison de Molière un vé-
ritable musée historique.
Après la soirée de répétition générale, le
jubilé se continuera par les soirées publiques
consacrées à Molière, à Corneille et à Ra-
cine.
Il se terminera par la représentation com-
plète du Bourgeois gentilhomme, avec chant,
ballet, etc., tel qu'il a été donné du temps de
Molière.
*
**
Voici comment débutera la semaine pro-
chaine, si rien ne vient déranger cette belle
ordonnance :
Lundi, à la Porte-Saint-Martin : l'Arbre de
Noël, grande féerie en trente tableaux, de
MM. Leterrier, Vanloo et Mortier.
Mardi, au Vaudeville, les Grands Enfants,
comédie en trois actes, de MM. Gondinet et
d'Arlhac..
Mercredi, aux Folies-Dramatiques, le Beau
Nicolas, opéra-comique en trois actes, de MM.
Leterrier et Vanloo, musique de M. Lacôme.
»
*«
L'engagement de Mlle Gabrielle Krauss, à
l'Opéra, est prolongé jusqu'à la saison 1883.
•
é*
Une assemblée générale des membres de
l'Association des artistes dramatiques aura
lieu le mardi 20 octobre, à deux heures pré-
ci es, dans la salle du Conservatoire, pour
procéder à l'élection du président de l'Associa-
tion, en remplacement du baron Tàylor, dé-
cédé.
Prévenons à ce propos les dames qu'elles
seront admises à voter.
f»
**
Demain dimanche, au théâtre du Château-
d'Eau, grands matinée au profit des familles
des égoutiers asphyxiés, organisée par le
journal la Lanterne.
itJ partie. — Conférence par Eugène De-
lat re, conseiller municipal, sur l'empoison-
nement de Paris. —Sous la présidence d'Henri
Rocheforf.
2° partie. — Matinée lyrique et dramatique,
avec le concours de MM. Mounet-Suliy, Car-
tel, Prudhon, Trumer, Davrigny, de Féraudy,
de la Comédie-Française; A. Guillot, de l'O-
péra-Comique et de Mlle Bianca, de la Comé-
die- FrançaÜe; Persoons, du Gymnase, et la
petite Hélène, de 1a Porte-Saint-Martin.
•
«•
M. d'Arlhac vient de lire au Vaudeville une
comédie-proverbe en un acte, la Revanche de
Raoul, qui sera jouée par MM. Roger, Faure ;
Mmes Génat, Nancy Martel (début) et Goby.
*9
Changement de spectacle hier soir à l'Opéra-
Comique. Mlle Bilbaut-Vauchelet ayant été
prise d'un enrouement subit, on a remplacé
au dernier moment Jean de Nivelle par le
Domino no:r.
m
h *
MM. Delcroix et Briet ont reçu une comédie
en trois actes de M. Maurice Ôrdonneau, inti-
tulée les Filles à Beauluron.
•
Ce soir samedi, au cirque Fernande, dé-
but de la famille Deback, trois dames et deux
hommes.
Début également de M. et Mme Valjeantom
(exercices indiens).
m
Un vieil artiste dramatique, M. Beuze\ille,
esi mort avant-hier.
Ancien premier rôle, Beuzeville avait obtenu
jadis des succès réels. Depuis longtemps. son
grand âge ne lui permettait plusde jouer que
des rôles secondaires. Il a jOdéen dernier lieu
le rôle d'un docteur da&s les Pilules du Diable,
au Châtelet. *
On rèma..!'qttait à son enterrement la famille
Delannoy, à laquelle il était allié, et un grand
nombre d'artistes du Châtelet. 1
nombre
ÉMILE MARSY.
L'enterrement civil du citoyen Hilaire Bé-
chet, décédé dans sa soixante-quatorzième an-
née, aura lieu le samedi 2 octobre, à 3 h. Ij2
précises.
Le citoyen Béchet était déjà défenseur de la
liberté en 1830, où il fut blessé à la prise du
Louvre.
On se réunira à la maison mortuaire, rue
du Château, 27, à Chatou.
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Voir à la 4me Page
VAnnonce des
GiUSDS MAGASINS DU LOUVRE
qui inaugurent
après-demain Lundi
4 OCTOBRE
leur Exposition générale des
NOUVEAUTÉS D'HIVER
FAITS DIVERS
Le thermomètre centigrade du De Arthur
Chevalier, ingénieur opticien, 135, Palais-
Royal, marquait hier :
A 6 heures du matin, 8° 0 au-dessus de 0;
A midi, 17° 1 au-dessus de 0;
A 8 heures du soir, 17° 5 au-dessus de 0.
Le baromètre est à 767 millimètres; il monte.
— L'autorité vient de prendre des mesures
sévères contre les vidangeurs qui versent le
contenu des fosses dans les égouts.
Hier matin, elle arrêtait cinq vidangeurs de
la Compagnie parisienne, sous l'inculpation
d'homicide par imprudence. Ils ont été mis à
la disposition de M. Aignant, juge d'instruc-
tion.
Dans l'après-midi, les autorités ont fait une
nouvelle descente de justice à Clignancourt.
Lés cinq personnes arrêtées ont été con-
duites sur les lieux pour donner des explica-
tions sur ce qu'elles ont fait au moment où
s'est produite l'asphyxie des cinq égoutiers.
— Hier soir, à neuf heures, le feu a pris,
on ne sait encore par suite de quelles circons-
tances, dans l'usine de M. Morand, fabricant
d'émeri, impasse Daunay, 8, - --
Les pompiers de la rue Daranti, bientôt sui-
vis de plusieurs autres détachements, sont ac-
courus à la première alarme.
Secondés par un détachement du 124e de
ligne et par les agents des arrondissements,
voisins, ils ont vigoureusement attaqué l'in-
cendin, dont ils étaient maîtres à dix heures
quarante-cinq minutes. A neuf heures un quart,
_le feu était complètement éteint.
Les dégâts, consistant en constructions, mar-
chandises et outill ge, détruits ou détériorés,
sont évalués à 150,000 fr. Ils sont couverts par
plusieurs assurances. 1
— Une jeune femme habitant un logement
quai Saint-Michel, n'avait pas été vue
dans la journée d'hier. Inquiète, la concierge,
après avoir inutilement sonné et frappé à sa
porte, crut devoir avertir le commissaire de
police du quartier.
Ce magistrat, assisté d'un médecin, se ren-
dit sur les lieux et fit ouvrir par un serrurier.
La jeune, femme était étendue sans vie sur
son lit, et la contraction de ses traits annon-
son qliut, 'elle avait dû subir d'horribles souf-
çait
frances.
Après examen, le docteur déclara que la
.mort résultait d'un accouchement prématuré,
déterminé par des manœuvres abortives. Sous
b lit, dans un jupon ensanglanté, on trouvaun
fœtus de sept mois bien constitué.
Avertis, MM. Ragon, juge d'instruction, et
Clément, commissaire aux délégations judi-
ciaires, se sont transportés à ce domicile. On
a saisi une tasse restée sur la table de nuit et
contenant le reste d'un breuvage absorbé par j
la jeune femme. Plusieurs flacons renfermant
différentes substances ont également été em-
portés.
Le corps de la mère et de l'enfant ont été
envoyas à la nlQJ'guc pour y être soumis à
l'autopsie et aux constatations médico-légales. !
A TRAVERS LA BOURSB
Cours de la Rente
3 O/O
Comptant, dernier cours. 83 65 - Hausse 15
Fin courant, dern. cours. 85 75 — Hausse 40
3 amortissable
Comptant, dernier cours. 87 60 - Baisse 70
87 60 Eg i ss,,, 70
Fin courant, dern. cours. 87 75 - Baisse 50
4 A/3 oja
Comptant, dernier cours. 114 90— Baisse 10
S 9/9
Comptant, dernier cours. 120 20 — Hausse 10
Fin courant, dern. cours. 120 30 — Hausse 48
Les opérations de la liquidation conti-
nuent à se régler dans des conditions relaii-
vement satisfaisantes; on pouvait craindre
que les cours n'attinsscnt pas les limites cù
nous les relevons ci-dessous.
Les reports n'ont pas été trop élevés.
On a fait de 15 à 17 centimes sur le 3 0i0;
21 à 23 centimes sur l'Amortissable, et 29 à
30 centimes sur le 5 0[0.
Les fonds publics ont été compens as :
Le 3 0[0 à 85 fr. 60, l'Amortissable à 87 fr.
70 (ex-coupon ), le 5 0[0 à 120 fr. 10.
En somme, la séance a été assez bonne,
malgré .le calme relatif des transactions, et
les tonds publics restent en légère avance sur
les cours d'hier.
Les valeurs n'ont pas sensiblement varié;
on attend la liquidation, qui aura lieu de-
main.
Nous laissohs la Banque de France à 3,480
francs, la Banque de Paris à 1,108 fr. 75, le
Comptoir à 955 fr. ,
Le Crédit foncier est en reprise à 1,363 75.
Les demandes continuent de la part des ac-
tionnaires de cette entreprise qui veulent pro-
fiter des avantages qui leur sontréservés dans
la'souscrip~tisa aux actions du Ci-édit foncier
algérien.
Les actions du Crédit général français con-
servent une bonne fermeté. On sait que le
coupon en acompte sur le dividende sera
paY0 le 15 octobre courant.
Les Chemins de fer sont restés dans, les
cours de la veille : le Nord à 1,642 50, le Lyon
à 1,427 50, l'Orléans à 1,260. Les recettes sont
en augmentation de 600,000 fr. sur celles de
la semaine dernière.
Les fonds étrangers sont restés plus fermes :
l'Italien à 86 35, le Turc à 10. On a remarqué
la hausse du Russe 1877 à 95 et de l'Oriental
à 69 90.
Ursus.
Petite Bourse
Emprunt 5 0i0. — 120 47, 55, 45.
— 3 0^0. — w) »».
Turc 5 010. — 9 87, 80, »;>. :
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Oiléen. 8 h. 0/0. - Les Parents d'Alice. - Les
Précieuses Rzdicules.
Ogftéra-Oomique, 8 h. 0/0. — Jean de Nivelle.
VaudcwiUc, 8 h. 0/0. — Nos Dèputés en robe
de chambru. — L'Heure du Pâtissier.
Variétés, 7 h. 1/2. — Horace et Liline. — La
Femme à Papa.
Palais-Rofal, 8 h. 0/0. — Les deux Chambres,
L Impromptu. — Les Diables roses.
Porte-St-Martiu, 0 h 0/0. — Relâche.
Ubâtelet, 8 b. 0/0. — Les Pilules du Diable.
ISynmase, 7 h. 0/0. — La Papillonne. — Nina
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- - --v' - -
Tb. des Nation?, 7 h. î/2. i; Les Nuitl
du Boulevard. -,
-Gaité, 0 h. 0/0. - Clôture.
Vhàtcau-d-Eau. 8 h. 0/0. — Casque en Fer.i.
&lob¡"u-VoJolque, 7 h. 0/0. — Robert*
Maairc. ■
Renaissance, 7 h. 3/4. —; La Chouette. w'
La peti e Mariée.
Felies-Dramatlgttof, 8 h. il i. — La FillÍ.
du Tambour Major.
ISonfles-Parlsieus, 8 h. 0/0. - L'Avocat
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