Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-01-11
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 janvier 1884 11 janvier 1884
Description : 1884/01/11 (N2456,A8). 1884/01/11 (N2456,A8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7507138k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
^DTOSTRATION. RÉDACTION & ANNONCES
A PARIS
.,;. t fs. Rue lliclter - ï il
iiès articles non insérés ne seronLpi+. rendus
ABONNEMENTS
P.\ n l S
mois MOIS. 5 Fit.
SIX MOIS q Fil.
UNAX. 18 ru.
JOURNAL POLITIQUE
QÛOTIDIEST ¡.'
UN NUMÉRO: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉP.\I\TE\lEST:;
TROIS MOIS. 4 6 F*.
SIX NOIS. 12 Fi
UN AN. 24. PO,
HUITIÈME ANNÉE.—NUMÉRO 243*
Vendredi 11 Janvier 1884
i25 nivôse an 91)
L'OBHSSANGI PASSIVE
On connaît cette parole doctrinale de
l'Eglise catholique : « Quiconque n'est
pas avec nous est contre nous ». L'E-
glise n'admet ni résistance à ses volon-
tés; ni contradiction à ses doctrines.
Quiconque n'obéit pas servilement est
un hérétique, et, comme tel, livré au
bras séculier, ou à défaut voué aux
flammes éternelles.
L'église opportuniste est, sur ce cha-
pitre de la soumission absolue, dans les
mêmes principes que l'Eglise catholi-
que. Elle n'admet pas la plus légère hé-
sitation dans l'obéissance qu'elle exige
de tous, et quiconque montre la moindre
lueur d'indépendance vis-à-vis d'elle
est immédiatement exécuté. L'Eglise
opportuniste ne pardonne pas la plus
légère méconnaissance de son autorité.
M. Brisson vient d'en avoir la preuve.
Il paraît que, dans les derniers temps
de la précédente session, M. Brisson n'a
pas obéi assez promptement aux injonc-
tions de M. Jules Ferry et de ses ma-
meluks , les opportunistes. A une ou
deux reprises, le président de la Cham-
bre avait montré quelque répugnance à
être, au fauteuil présidentiel, un pantin,
dont les opportunistes pouvaient, à leur
gré, tirer les fils. Immédiatement on lui
avait fait savoir que le châtiment de
cette rebellion ne se ferait pas attendre.
Cependant, M; Brisson n'avait rieii
Cependant>- Ob Ïenir son pardon. Il n'a-
négligé pour obtenir son pardon. Il n'a-
vait pas hésité à demander l'exclusion
du deputé de Marseille, M. Clovis Hu-
gues, pour un mot assurément peu par-
lementaire, mais qui pouvait donner
lieu à une répression suffisante sans
qu'il fût nécessaire de recourir aux pé-
nalités les plus rigoureuses du régie-
ment.
Cet acte de soumission aurait dû dé-
sarmer les opportunistes ; mais, comme
nous venons de le dire, l'église gambet-
tiste devenue l'église ferryste, ne par-
donne jamais à aucun de ceux qui ont,
une seule fois, manqué au précepte de
l'obéissance immédiate et absolue.
On l'a bien vu à propos du président
de la République. Jamais l'opportunis-
me n'a pardonné à M. Grévy d'avoir eu
une opinion personnelle et de n'avoir
pas emboité le pas derrière M. Gam-
betta, comme un petit toutou derrière
son maître. On sait avec quelle âpreté,
l'exécuteur des hautes œuvres opportu-
nistes, M. Ranc, a essayé, à maintes
reprises, et tout récemment encore dans,
Un article où se laissaient voir toutes les
rancunes des gambettistes, de s'atta-
'quer au président de la République. Il y
a perdu ses peines, c'est vrai ; mais le
désir - de faire expédier à M. Grévy son
insoumission n'en a pas moins existé.
Pour M. Brisson, même histoire.
Comme les opportunistes ne pouvaient
pas lui enlever le fauteuil présidentiel,
vu qu'ils n'avaient personne à eux en
situation de l'occuper, ils ont tenu du
moins à lui faire savoir qu'il eût désor-
mais à se montrer, en toutes circons-
tances, d'une soumission exemplaire.
La République française s'est chargée
de la notification de cette volonté à M.
Brisson. Celui-ci, nos lecteurs le sa-
vent, n'a obtenu, mardi, que 224 voix
pour la présidence? alors que, l'année
dernière, il en avait eu 280. C'est donc
une différence en moins de cinquante-
six voix. Le moniteur de l'Elysée op-
portuniste, après avoir consta é le fait,
ajoute ce commentaire, sur le sens du-
quel il n'y a pas à se méprendre :
«C'est un avertissement dont il serait
» dangereux - dangereux pour M. Bris-
» son, cela se comprend du reste — de
» ne pas tenir compte. Peut-être M.
» Brisson a-t-il cru trop souvent qu'il
» était expédient de faire la sourde
» oreille et de ne pas prendre garde aux
» inconvenances qui se pouvaient com-
» mettre. a
Voilà ce qui s'appelle faire la leçon
aux gens. Jamais petit écolier ne fut
plus rudement admonesté par son maî-
tre d'école. Ah ! messieurs les opportu-
nistes n'y vont pas de main-morte et
nul ne s'entend mieux qu'eux à tenir la
férule.
M. Brisson est donc averti. S'il ne
consent pas à se faire l'instrument pas-
sif des opportunistes, s'il n'accepte pas
de mettre son pouvoir présidentiel au
service de l'autoritarisme et des colères
de M. Ferry, gare à lui. On lui fera son
atIaire. M. Ranc se chargera, au besoin,
de l'exécuter, comme il a voulu exécu-
ter M. Grévy.
Seulement ces gens-là oublient une
chose, c'est que leur prétention à con-
traindre tout le monde à l'obéissance ne
leur a pas beaucoup réussi une pre-
mière fois. Le grand ministère n'a pas
fait long feu. Il n'a fait que paraître et
disparaître, et cependant Gambetta
était un autre homme que M. Jules
Ferry.
On pouvait croire que cette dure le-
çon aurait profité à la coterie oppor-
tuniste et lui aurait fait perdre quelque
peu de sa morgue et de ses instincts
dominateurs. On voit, par ce qui vient
de se passer, qu'il n'en est rien et que
lpî opportunistes n'ont rien oublié ni
rien appris en fait de tendances autori-
taires et qu'ils en sont toujours à la
doctrine de l'obéissance passive de
tous envers eux et leurs amis.
Nous n'en sommes, pour notre part,
nullement fâchés, car l'opportunisme,
en se montrant tel qu'il est, en créant
autour de lui des inimitiés sans nom*
bre, en voulant soumettre tout le monde
à l'obéissance, se condamne lui-même
à une chute prompte et certaine, dont H
.ne se relèvera pa§^-ch^t^ dafts laquelle
il entraînera sera nouveau cIiet; M. Jules
Ferry, ce dont personne, assurément,
ne sera tenté de se plaindre.
..- , b 00
LES COULISSES
DE LA POLITIQUE
Plus ça change, plus c'est la même chose.
C'était aujourd'hui le jour attendu de la conci-
liation ; finalement, on n'a rien concilié du
tout.
A une heure et demie, les bureaux des quatre
groupes républicains se sont réunis dans le but
d'arriver à une entente. Tous ont accepté le
principe de la représentation au bureau de tous
les groupes. Jusque-là c'était bien, quoique les
représentants du grand et du petit u eussent dé-
claré qu'ils en référeraient à leurs mandants.
Mais, il y a toujours un mais; les délégués de
l'extrême gauche ont déclaré, qu'ayant maintes
fois été victimes de pareils accords, ils n'avaient
mandat d'y souscrire qu'autant qu'il serait dé-
cidé qu'une solidarité complète existerait entre
tous les groupes républicains, de sorte que, si
l'un des candidats c'était pas élu, tous les autres
démissionneraient.
La gauche radicale, par l'organe de son bu-
reau, acceptait cette proposition; mais ni l'union
républicaine, ni l'union démocratique n'y ont
voulu consentir, sous prétexte qu'il y avait là
une suspicion* blessante. Que voulez-vous, la sa-
gesse des nations dit que chat échaudé craint
l'eau froide.
On s'est donc séparé sans avoir rien conclu,
et le bureau de l'extrême gauche s'est engagé
seulement à transmettre à son groupe le résul-
tat de l'entrevue, sans s'engager à soutenir au-
cune proposition, même celle de la solidarité
reatremtc quelui faisait le bureau de la gauche
*
* ♦
A trois heures, la gauche radicale s'est
réunie. Son président, M. Rivière, lui a rendu
compte du mandat donné au bureau. Il a rap-
pelé que le groupe avait pris l'initiative de la
tentative de conciliation, ayant pour but d'as-
surer dans le bureau la représentation de tous
les groupes républicains, et exprimé le désir que
cette entente, malgré la difficulté actuellement
soulevée, pût finalement se réaliser.
Le groupe a continué à son bureau la mission
de se concerter avec les bureaux des autres
groupes, pour tâcher d'arriver à une œuvre'
commune.
En somme, les candidats de la gauche restent,
M. Floquet pour la vice-présidence, et MM.
Bizarelli et Jullien pour le secrétariat.
Les trois groupes de l'extrême gauche, de
l'union républicaine et de l'union démocrati-
que, sont convoqués pour aujourd'hui, une
heure.
Gare le coup de la fin !
u JI:
PETITE BOURSE DU SOIR
30/0. 7642
3 amortis.;
4 1/2 0/0 106 66
Italien 90 72
Turc 9 *.
Suez 1.975 .>
Banque ottom.. 661 87
Lots Turcs. 42_1
Eg5'Pte 341 87
RioTinto 502 50
Ext.40/0. 5621/32
Panama. 505..
Phénix.
Foncier •••••
AU SENAT
On s'est préoccupé, dans le noble palais, de
préparer le tableau de la troupe.
Les différents groupes se sont réunis pour
savoir dans quelles proportions ils peuvent
demander à être représentés dans le bureau.
La droite, renonçant à avoir un vice-prési-
dent, porte comme secrétaires MM. Clément.
et de Carné.
Les trois groupes républicains mainnen.
cIrant AT. Le Royor à la présidence ; ils conser-
veront également les quatre vice-présidents
sortants.
Comme secrétaires, si cela peut vous intérêt
scr. on nommera M. Barbey eu M. Vivenot, en
remplacement de MM.deRémusat et Roger-Mar-
vaise ; les autres resteront vissés à leur fau-
teuIL
ATJ- TOlSTKlIlSr
s.
Leli difficultés
La Lanterne avait raison, hier, lorsqu'elle
traitait de fausse la dépêche du Times, re-
produite par un grand nombre de journaux,
annonçant que, vendredi prochain, l'amiral
Courbet attaquerait Bac-Ninh.
Nos troupes ne pourront, marcher sur cette
ville, qu'après l'arrivée des renforts.
Le gouvernement communique à la presse
la dépêche suivante :
Hong-Kong, 9 janvier, 4 h. 5 m., soir.
Les avis d'Hanoi, 28 décembre, annoncent qu'une
terrible explosion s'est produite aujourd'hui dans
le parc d'artillerie, à la suite d'un incendie qui s'est
déclaré à l'endroit où. il était établi.
Une pièce appartenant à une batterie do 80 a été
détraite; une batterie de montagne a été presque
complètement détruite.
La cause de l'explosion est, croit-on, purement
accidentelle.
Un artilleur a été tué et trois autres ont été bles-
sés.
Plusieurs maisons ou casernes ont été détruites.
D'autros avis, datés d'Hanoï j 2 janvier, confirment
la nouvelle Que, le 25 décembre, un corps do 2,000
Annamites a attaqué un poste fortifié et gardé seu-
lement par 50 hommes de l'infanterie de marine,
qui, après un combat de plusieurs heures, ont
forcé 1 ennemi à se retirer et lui ont tué ou blessé
une centaine d'hommes.
Le colonel Maussien est parti, le te. janvier, à la
tête d'une colonne, à la poursuite des pirates sur
les bords de la rivièro Rouge, dans la direction do
Hong-Hoa.
Un service solennel a été célébré à la maison de
la mission française d'Hanoï, pour les soldats tom-
bés dans les journées du 14 et du 16 décembre.
Aucune réception officielle n'a eu lieu, à Hanoi, à
l'occasion du nouvel an.
Le colonel Brionval a surpris, dans la province de
Nam-Dinh, des bandes ennemies qui se sont vive-
ment réfugiées daus un village retranché. On sait
que nos troupes ont remporté là un succès cqmplet,
mais les details du combat manquent.
Nous taxera-t-on maintenant de pessimisme ?
La terrible explosion qui vient d'avoir lieu à
Hanoï est certainement due à la malveillance.
C'est le commencement des représailles que
nous réservent les indigènes.
La destruction de sept canons n'est pas un
fait sans importance, surtout dans une ville
que nous occupons déjà depuis plusieurs mois.
qu nous 0(,
Qu'il soit suivi de plusieurs autres d'une pa-
reille gravité, et voilà notre matériel d'artille-
rie entièrement désorganisé. Et comment le
remplacer rapidement à plus de trois millo
lieues de la France ?
Le calme dont les Pavillons-Noirs ne' s'é.
taient pas départis depuis quelques jours,
nous semblait de mauvais augure. Nous ne
nous étions pas trompés ; car de sourdes hos-
tilités commencent, et nous avons tout lieu do
craindre qu'elles ne se traduisent par une for-
midable insurrection.
On ne doit plus s'étonner, qu'en présence de
nouvelles aussi graves, le ministère n'ait, pas
encore livré à la publicité les noms des sol-
FEutLLETON DU Il JANVIER 1884
Le Point Noir
PREMIÈRE PARTIE
LE TRONC DES PAUVRES
XLVI
Où Antoine Gauseade rend compte de Sa
mission
(Suite)
- Attends 1 - lui dit-elle.-Laisse.le
frapper une seconde fois.
A peine avait-elle prononcé ces paroles,
que deux autres coups semblables, mais
plus forts, retentirent à travers le pla-
card, assourdis, néanmoins, par les vête-
ments qui le remplissaient.
, - C'est bien lui ! — reprit Diane, -
Ouvre!
Dix secondes après, Antoine Caussade
apparaissait.
Son visage sombre, son air farouche, di-
saient déjà suffisamment la nature de son
message.
C'est ce que Diane devina instantané-
ment, le connaissant comme elle le con-
naissait.
Un éclair traversa ses yeux durs, et elle
s'élança vers Antoine Caussade, à qui elle
tendit sa main dégantée et son bras nu,
car elle était en toilette de bal, et avait
rejeté son pardessus en pénétrant dans la
pièce.
Caussade, au contact de cette main fine
et douce, qui pressait ses mains rudes et
basanées ; — a la vue de ce bras blanc, de
ces épaules rondes et ouatées, dont les
senteurs délicates montaient à son cer-
veau. — frissonna des pieds à la tête.
Son œil fauve s'adoucit, s'emplit d'une
sorte de buée de tendresse infinie, et, se
laissant glisser sur ses genoux, aux pieds
de la grande dame, dans la posture de l'a-
doration presque religieuse, il porta la
main aristocratique et parfumée à ses lè-
vres brûlantes.
- Diane Loo ma sœur!. murmura-t-il,
avec une inflexion dont la douceur, — em-
preinte de la soumission et de la fidélité du
chien pour son maitre,- étonnait chez cet
homme qui semblait appartenir à la race
des brutes impitoyables.
— Tu as obéi ? — lui demanda la com-
tesse en le fascinant de son regard étran-
ge, fait de menaces et de promesses.
- Oui. : .,,.
- Justine Bonnefoy?.. ,,'
— Elle se taira i
- Alors.
— Alors, elle est mortel
— Mortel —répéta le vicomte tremblant
et voulant continuer de jouer sa comédie
devant Antoine Caussade. - Comment
cela?. -
Antoine Caussade lâcha la main de la
comtesse, se releva lentement, étendit de,
vant lui ses deux poings formidables. "-
— Je l'ai étranglée ! — fit-il d'une voix
sourde, et son œil, pour une seconde, re.
devint hagard.
- Malheureux ! - balbutia M. de Riche-
mond, prêt à se trouver mal.
— Je suis sauvée ! — pensa Diane.
A l'exclamation du vicomte, Antoine
s'était retourné vers lui.
Pour la première fois, il le regarda en
face.
Ce regard était chargé d'un mépris si
profond, d'un dédain si farouche et d'une
naine si sauvage, en même temps, que
l'amant de la comtesse recula de deux
pas.
Il Y eut un silence.
- y 'Mais les papiers. les lettres. que
-
tu devais prendre chez cette. femme.
rapporter ici, — reprit Paul de Rjche-
mond haletant, et poursuivi de l'idée que,
le crime commis, il fallait, au moins,
qu'il produisît tout ce qu'on en attendait.
— Où sont-ils?
— Jr n ai rien trouvé!
Rien?
— Rien ! — J'ai tout fouillé. ouvert les
meubles. cherché dans les moindres
coins.
Il n'y avait aucune lettre, aucun pa-
pier, concernant la comtesse, ni même ap-
partenant à Justine Bonnefoy.
— On eût dit, — grommela-t-il avec une
rage concentrée — qu'elle prévoyait ce
qui allait lui arriver et qu'elle avait pris
ses mesures en conséquence pour faire
tout disparaître.
— Tu as deviné, Antoine, — interrom-
pit alors Mme de Ferme d'un ton dont lo
calme contrastait avec l'agitation plus ou
moins visible de ses deux interlocuteurs.
—La Justine avait trop craindre pour elle-
même, pour rien garder chez elle de com-
promettant.
L'important, c'était qu'elle ne pût par-
ler. et elle ne parlera pas. Quant aux
papiers que j'eusse désiré retrouver, ils
échapperont certainement à toutes les re-
cherches, — comme elles ont échappé aux
tiennes, mon frère.
A cet égard, le calme de la comtesse
n'avait rien de joué, — puisqu'elle savait
mieux que personne que ces lettres dent-
elle avait parlé au vicomte, pour ne paâ
lui livrer son secret tout entier. — n'exis-
taient pas. ,"
La bonnefoy morte, elle préférait égale-
ment n'avoir pas réitéré ses premiers or-
dres à Antoine Caussade.
A. MATTHEY
(La suite à demain,)
A PARIS
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ABONNEMENTS
P.\ n l S
mois MOIS. 5 Fit.
SIX MOIS q Fil.
UNAX. 18 ru.
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QÛOTIDIEST ¡.'
UN NUMÉRO: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉP.\I\TE\lEST:;
TROIS MOIS. 4 6 F*.
SIX NOIS. 12 Fi
UN AN. 24. PO,
HUITIÈME ANNÉE.—NUMÉRO 243*
Vendredi 11 Janvier 1884
i25 nivôse an 91)
L'OBHSSANGI PASSIVE
On connaît cette parole doctrinale de
l'Eglise catholique : « Quiconque n'est
pas avec nous est contre nous ». L'E-
glise n'admet ni résistance à ses volon-
tés; ni contradiction à ses doctrines.
Quiconque n'obéit pas servilement est
un hérétique, et, comme tel, livré au
bras séculier, ou à défaut voué aux
flammes éternelles.
L'église opportuniste est, sur ce cha-
pitre de la soumission absolue, dans les
mêmes principes que l'Eglise catholi-
que. Elle n'admet pas la plus légère hé-
sitation dans l'obéissance qu'elle exige
de tous, et quiconque montre la moindre
lueur d'indépendance vis-à-vis d'elle
est immédiatement exécuté. L'Eglise
opportuniste ne pardonne pas la plus
légère méconnaissance de son autorité.
M. Brisson vient d'en avoir la preuve.
Il paraît que, dans les derniers temps
de la précédente session, M. Brisson n'a
pas obéi assez promptement aux injonc-
tions de M. Jules Ferry et de ses ma-
meluks , les opportunistes. A une ou
deux reprises, le président de la Cham-
bre avait montré quelque répugnance à
être, au fauteuil présidentiel, un pantin,
dont les opportunistes pouvaient, à leur
gré, tirer les fils. Immédiatement on lui
avait fait savoir que le châtiment de
cette rebellion ne se ferait pas attendre.
Cependant, M; Brisson n'avait rieii
Cependant>- Ob Ïenir son pardon. Il n'a-
négligé pour obtenir son pardon. Il n'a-
vait pas hésité à demander l'exclusion
du deputé de Marseille, M. Clovis Hu-
gues, pour un mot assurément peu par-
lementaire, mais qui pouvait donner
lieu à une répression suffisante sans
qu'il fût nécessaire de recourir aux pé-
nalités les plus rigoureuses du régie-
ment.
Cet acte de soumission aurait dû dé-
sarmer les opportunistes ; mais, comme
nous venons de le dire, l'église gambet-
tiste devenue l'église ferryste, ne par-
donne jamais à aucun de ceux qui ont,
une seule fois, manqué au précepte de
l'obéissance immédiate et absolue.
On l'a bien vu à propos du président
de la République. Jamais l'opportunis-
me n'a pardonné à M. Grévy d'avoir eu
une opinion personnelle et de n'avoir
pas emboité le pas derrière M. Gam-
betta, comme un petit toutou derrière
son maître. On sait avec quelle âpreté,
l'exécuteur des hautes œuvres opportu-
nistes, M. Ranc, a essayé, à maintes
reprises, et tout récemment encore dans,
Un article où se laissaient voir toutes les
rancunes des gambettistes, de s'atta-
'quer au président de la République. Il y
a perdu ses peines, c'est vrai ; mais le
désir - de faire expédier à M. Grévy son
insoumission n'en a pas moins existé.
Pour M. Brisson, même histoire.
Comme les opportunistes ne pouvaient
pas lui enlever le fauteuil présidentiel,
vu qu'ils n'avaient personne à eux en
situation de l'occuper, ils ont tenu du
moins à lui faire savoir qu'il eût désor-
mais à se montrer, en toutes circons-
tances, d'une soumission exemplaire.
La République française s'est chargée
de la notification de cette volonté à M.
Brisson. Celui-ci, nos lecteurs le sa-
vent, n'a obtenu, mardi, que 224 voix
pour la présidence? alors que, l'année
dernière, il en avait eu 280. C'est donc
une différence en moins de cinquante-
six voix. Le moniteur de l'Elysée op-
portuniste, après avoir consta é le fait,
ajoute ce commentaire, sur le sens du-
quel il n'y a pas à se méprendre :
«C'est un avertissement dont il serait
» dangereux - dangereux pour M. Bris-
» son, cela se comprend du reste — de
» ne pas tenir compte. Peut-être M.
» Brisson a-t-il cru trop souvent qu'il
» était expédient de faire la sourde
» oreille et de ne pas prendre garde aux
» inconvenances qui se pouvaient com-
» mettre. a
Voilà ce qui s'appelle faire la leçon
aux gens. Jamais petit écolier ne fut
plus rudement admonesté par son maî-
tre d'école. Ah ! messieurs les opportu-
nistes n'y vont pas de main-morte et
nul ne s'entend mieux qu'eux à tenir la
férule.
M. Brisson est donc averti. S'il ne
consent pas à se faire l'instrument pas-
sif des opportunistes, s'il n'accepte pas
de mettre son pouvoir présidentiel au
service de l'autoritarisme et des colères
de M. Ferry, gare à lui. On lui fera son
atIaire. M. Ranc se chargera, au besoin,
de l'exécuter, comme il a voulu exécu-
ter M. Grévy.
Seulement ces gens-là oublient une
chose, c'est que leur prétention à con-
traindre tout le monde à l'obéissance ne
leur a pas beaucoup réussi une pre-
mière fois. Le grand ministère n'a pas
fait long feu. Il n'a fait que paraître et
disparaître, et cependant Gambetta
était un autre homme que M. Jules
Ferry.
On pouvait croire que cette dure le-
çon aurait profité à la coterie oppor-
tuniste et lui aurait fait perdre quelque
peu de sa morgue et de ses instincts
dominateurs. On voit, par ce qui vient
de se passer, qu'il n'en est rien et que
lpî opportunistes n'ont rien oublié ni
rien appris en fait de tendances autori-
taires et qu'ils en sont toujours à la
doctrine de l'obéissance passive de
tous envers eux et leurs amis.
Nous n'en sommes, pour notre part,
nullement fâchés, car l'opportunisme,
en se montrant tel qu'il est, en créant
autour de lui des inimitiés sans nom*
bre, en voulant soumettre tout le monde
à l'obéissance, se condamne lui-même
à une chute prompte et certaine, dont H
.ne se relèvera pa§^-ch^t^ dafts laquelle
il entraînera sera nouveau cIiet; M. Jules
Ferry, ce dont personne, assurément,
ne sera tenté de se plaindre.
..- , b 00
LES COULISSES
DE LA POLITIQUE
Plus ça change, plus c'est la même chose.
C'était aujourd'hui le jour attendu de la conci-
liation ; finalement, on n'a rien concilié du
tout.
A une heure et demie, les bureaux des quatre
groupes républicains se sont réunis dans le but
d'arriver à une entente. Tous ont accepté le
principe de la représentation au bureau de tous
les groupes. Jusque-là c'était bien, quoique les
représentants du grand et du petit u eussent dé-
claré qu'ils en référeraient à leurs mandants.
Mais, il y a toujours un mais; les délégués de
l'extrême gauche ont déclaré, qu'ayant maintes
fois été victimes de pareils accords, ils n'avaient
mandat d'y souscrire qu'autant qu'il serait dé-
cidé qu'une solidarité complète existerait entre
tous les groupes républicains, de sorte que, si
l'un des candidats c'était pas élu, tous les autres
démissionneraient.
La gauche radicale, par l'organe de son bu-
reau, acceptait cette proposition; mais ni l'union
républicaine, ni l'union démocratique n'y ont
voulu consentir, sous prétexte qu'il y avait là
une suspicion* blessante. Que voulez-vous, la sa-
gesse des nations dit que chat échaudé craint
l'eau froide.
On s'est donc séparé sans avoir rien conclu,
et le bureau de l'extrême gauche s'est engagé
seulement à transmettre à son groupe le résul-
tat de l'entrevue, sans s'engager à soutenir au-
cune proposition, même celle de la solidarité
reatremtc quelui faisait le bureau de la gauche
*
* ♦
A trois heures, la gauche radicale s'est
réunie. Son président, M. Rivière, lui a rendu
compte du mandat donné au bureau. Il a rap-
pelé que le groupe avait pris l'initiative de la
tentative de conciliation, ayant pour but d'as-
surer dans le bureau la représentation de tous
les groupes républicains, et exprimé le désir que
cette entente, malgré la difficulté actuellement
soulevée, pût finalement se réaliser.
Le groupe a continué à son bureau la mission
de se concerter avec les bureaux des autres
groupes, pour tâcher d'arriver à une œuvre'
commune.
En somme, les candidats de la gauche restent,
M. Floquet pour la vice-présidence, et MM.
Bizarelli et Jullien pour le secrétariat.
Les trois groupes de l'extrême gauche, de
l'union républicaine et de l'union démocrati-
que, sont convoqués pour aujourd'hui, une
heure.
Gare le coup de la fin !
u JI:
PETITE BOURSE DU SOIR
30/0. 7642
3 amortis.;
4 1/2 0/0 106 66
Italien 90 72
Turc 9 *.
Suez 1.975 .>
Banque ottom.. 661 87
Lots Turcs. 42_1
Eg5'Pte 341 87
RioTinto 502 50
Ext.40/0. 5621/32
Panama. 505..
Phénix.
Foncier •••••
AU SENAT
On s'est préoccupé, dans le noble palais, de
préparer le tableau de la troupe.
Les différents groupes se sont réunis pour
savoir dans quelles proportions ils peuvent
demander à être représentés dans le bureau.
La droite, renonçant à avoir un vice-prési-
dent, porte comme secrétaires MM. Clément.
et de Carné.
Les trois groupes républicains mainnen.
cIrant AT. Le Royor à la présidence ; ils conser-
veront également les quatre vice-présidents
sortants.
Comme secrétaires, si cela peut vous intérêt
scr. on nommera M. Barbey eu M. Vivenot, en
remplacement de MM.deRémusat et Roger-Mar-
vaise ; les autres resteront vissés à leur fau-
teuIL
ATJ- TOlSTKlIlSr
s.
Leli difficultés
La Lanterne avait raison, hier, lorsqu'elle
traitait de fausse la dépêche du Times, re-
produite par un grand nombre de journaux,
annonçant que, vendredi prochain, l'amiral
Courbet attaquerait Bac-Ninh.
Nos troupes ne pourront, marcher sur cette
ville, qu'après l'arrivée des renforts.
Le gouvernement communique à la presse
la dépêche suivante :
Hong-Kong, 9 janvier, 4 h. 5 m., soir.
Les avis d'Hanoi, 28 décembre, annoncent qu'une
terrible explosion s'est produite aujourd'hui dans
le parc d'artillerie, à la suite d'un incendie qui s'est
déclaré à l'endroit où. il était établi.
Une pièce appartenant à une batterie do 80 a été
détraite; une batterie de montagne a été presque
complètement détruite.
La cause de l'explosion est, croit-on, purement
accidentelle.
Un artilleur a été tué et trois autres ont été bles-
sés.
Plusieurs maisons ou casernes ont été détruites.
D'autros avis, datés d'Hanoï j 2 janvier, confirment
la nouvelle Que, le 25 décembre, un corps do 2,000
Annamites a attaqué un poste fortifié et gardé seu-
lement par 50 hommes de l'infanterie de marine,
qui, après un combat de plusieurs heures, ont
forcé 1 ennemi à se retirer et lui ont tué ou blessé
une centaine d'hommes.
Le colonel Maussien est parti, le te. janvier, à la
tête d'une colonne, à la poursuite des pirates sur
les bords de la rivièro Rouge, dans la direction do
Hong-Hoa.
Un service solennel a été célébré à la maison de
la mission française d'Hanoï, pour les soldats tom-
bés dans les journées du 14 et du 16 décembre.
Aucune réception officielle n'a eu lieu, à Hanoi, à
l'occasion du nouvel an.
Le colonel Brionval a surpris, dans la province de
Nam-Dinh, des bandes ennemies qui se sont vive-
ment réfugiées daus un village retranché. On sait
que nos troupes ont remporté là un succès cqmplet,
mais les details du combat manquent.
Nous taxera-t-on maintenant de pessimisme ?
La terrible explosion qui vient d'avoir lieu à
Hanoï est certainement due à la malveillance.
C'est le commencement des représailles que
nous réservent les indigènes.
La destruction de sept canons n'est pas un
fait sans importance, surtout dans une ville
que nous occupons déjà depuis plusieurs mois.
qu nous 0(,
Qu'il soit suivi de plusieurs autres d'une pa-
reille gravité, et voilà notre matériel d'artille-
rie entièrement désorganisé. Et comment le
remplacer rapidement à plus de trois millo
lieues de la France ?
Le calme dont les Pavillons-Noirs ne' s'é.
taient pas départis depuis quelques jours,
nous semblait de mauvais augure. Nous ne
nous étions pas trompés ; car de sourdes hos-
tilités commencent, et nous avons tout lieu do
craindre qu'elles ne se traduisent par une for-
midable insurrection.
On ne doit plus s'étonner, qu'en présence de
nouvelles aussi graves, le ministère n'ait, pas
encore livré à la publicité les noms des sol-
FEutLLETON DU Il JANVIER 1884
Le Point Noir
PREMIÈRE PARTIE
LE TRONC DES PAUVRES
XLVI
Où Antoine Gauseade rend compte de Sa
mission
(Suite)
- Attends 1 - lui dit-elle.-Laisse.le
frapper une seconde fois.
A peine avait-elle prononcé ces paroles,
que deux autres coups semblables, mais
plus forts, retentirent à travers le pla-
card, assourdis, néanmoins, par les vête-
ments qui le remplissaient.
, - C'est bien lui ! — reprit Diane, -
Ouvre!
Dix secondes après, Antoine Caussade
apparaissait.
Son visage sombre, son air farouche, di-
saient déjà suffisamment la nature de son
message.
C'est ce que Diane devina instantané-
ment, le connaissant comme elle le con-
naissait.
Un éclair traversa ses yeux durs, et elle
s'élança vers Antoine Caussade, à qui elle
tendit sa main dégantée et son bras nu,
car elle était en toilette de bal, et avait
rejeté son pardessus en pénétrant dans la
pièce.
Caussade, au contact de cette main fine
et douce, qui pressait ses mains rudes et
basanées ; — a la vue de ce bras blanc, de
ces épaules rondes et ouatées, dont les
senteurs délicates montaient à son cer-
veau. — frissonna des pieds à la tête.
Son œil fauve s'adoucit, s'emplit d'une
sorte de buée de tendresse infinie, et, se
laissant glisser sur ses genoux, aux pieds
de la grande dame, dans la posture de l'a-
doration presque religieuse, il porta la
main aristocratique et parfumée à ses lè-
vres brûlantes.
- Diane Loo ma sœur!. murmura-t-il,
avec une inflexion dont la douceur, — em-
preinte de la soumission et de la fidélité du
chien pour son maitre,- étonnait chez cet
homme qui semblait appartenir à la race
des brutes impitoyables.
— Tu as obéi ? — lui demanda la com-
tesse en le fascinant de son regard étran-
ge, fait de menaces et de promesses.
- Oui. : .,,.
- Justine Bonnefoy?.. ,,'
— Elle se taira i
- Alors.
— Alors, elle est mortel
— Mortel —répéta le vicomte tremblant
et voulant continuer de jouer sa comédie
devant Antoine Caussade. - Comment
cela?. -
Antoine Caussade lâcha la main de la
comtesse, se releva lentement, étendit de,
vant lui ses deux poings formidables. "-
— Je l'ai étranglée ! — fit-il d'une voix
sourde, et son œil, pour une seconde, re.
devint hagard.
- Malheureux ! - balbutia M. de Riche-
mond, prêt à se trouver mal.
— Je suis sauvée ! — pensa Diane.
A l'exclamation du vicomte, Antoine
s'était retourné vers lui.
Pour la première fois, il le regarda en
face.
Ce regard était chargé d'un mépris si
profond, d'un dédain si farouche et d'une
naine si sauvage, en même temps, que
l'amant de la comtesse recula de deux
pas.
Il Y eut un silence.
- y 'Mais les papiers. les lettres. que
-
tu devais prendre chez cette. femme.
rapporter ici, — reprit Paul de Rjche-
mond haletant, et poursuivi de l'idée que,
le crime commis, il fallait, au moins,
qu'il produisît tout ce qu'on en attendait.
— Où sont-ils?
— Jr n ai rien trouvé!
Rien?
— Rien ! — J'ai tout fouillé. ouvert les
meubles. cherché dans les moindres
coins.
Il n'y avait aucune lettre, aucun pa-
pier, concernant la comtesse, ni même ap-
partenant à Justine Bonnefoy.
— On eût dit, — grommela-t-il avec une
rage concentrée — qu'elle prévoyait ce
qui allait lui arriver et qu'elle avait pris
ses mesures en conséquence pour faire
tout disparaître.
— Tu as deviné, Antoine, — interrom-
pit alors Mme de Ferme d'un ton dont lo
calme contrastait avec l'agitation plus ou
moins visible de ses deux interlocuteurs.
—La Justine avait trop craindre pour elle-
même, pour rien garder chez elle de com-
promettant.
L'important, c'était qu'elle ne pût par-
ler. et elle ne parlera pas. Quant aux
papiers que j'eusse désiré retrouver, ils
échapperont certainement à toutes les re-
cherches, — comme elles ont échappé aux
tiennes, mon frère.
A cet égard, le calme de la comtesse
n'avait rien de joué, — puisqu'elle savait
mieux que personne que ces lettres dent-
elle avait parlé au vicomte, pour ne paâ
lui livrer son secret tout entier. — n'exis-
taient pas. ,"
La bonnefoy morte, elle préférait égale-
ment n'avoir pas réitéré ses premiers or-
dres à Antoine Caussade.
A. MATTHEY
(La suite à demain,)
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