Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-01-05
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 86207 Nombre total de vues : 86207
Description : 05 janvier 1884 05 janvier 1884
Description : 1884/01/05 (N2450,A8). 1884/01/05 (N2450,A8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75071323
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
La Lanterne "','.
ADMINISTRATION. RÉDACTWN & ANNONCES
A PARIS
18 — Rue Bicher ^lir^ ;
—— , ,
Les articles non insérés né seipnt pas rendue.
iLBOWNIU!FtliTS
PARIS
TROIS sors. 5 FR.
SIX MOIS. 9 FR.
UN AN. 18 FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO : 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. 6 FR.
SIX MOIS. 12 FR
UN AN. 24 FR..
HUITIÈME ANNÉE.-NUMÉRO 2450
i. - ,„ ii- i-j
Samedi 5 Janvier 1884
(19 nivôse an 9D
LES ALGÉRIENS
A propos du vote qui a repoussé le
projet de 50 millions, les députés algé-
riens viennent d'adresser à leurs élec-
teurs la déclaration suivante :
Aux Algériens :
La Chambre a Repoussé les 50 millions par
249 voix centre 211.
Le projet a été attaqué aujourd'hui par MM.
Guichard et Lebaudy avec une partialité et
.une passion extrêmes. Il a été défendu par M.
Walaeck-Rousseau, qui a prononcé un de ses
ilus admirables discours.
La coalition toute politique et anticolonialc
lui nous a porté ce coup est composée de
,outes les droites, de tous les intransigeants
}t des amis de M. Ribot.
L'Algérie a subi d'autres assauts dont elle
.st toujours sortie victorieuse. Nous remer-
cierons demain les amis qui nous ont défen-
dus, surtout le gouverneur et le ministre de
l'intérieur, et nous nous remettrons résolù-
ment à l'œuvre.
Vive l'Algérie !
THOMSON, LETELMER, MAUGUIN, ETIENNE,
DESSOLIERS, TREILLE.
Pour être vif, ce manifeste est vif.
Défiez-vous de la métaphore, a dit Cou-
rier. Les députés de l'Algérie, avant de
le rédiger, auraient bien dû méditer ce
conseil.
« L'Algérie, s'écrient-ils, a subi d'au-
tres assauts dont elle est toujours sor-
tie victorieuse. » Ne dirait-on pas vrai-
ment que les 249 députés qui ont refusé
ce projet sont partis en guerre contre
l'Algérie? MM. Bailue et Guiehard sont-
ils devenus des Bou-Amena ?
On le croirait.
C'est là l'inconvénient du soleil. Les
têtes sont déjà chaudes à Marseille. A
Alger, à Oran, à Constantine, rappro-
chées de l'équateur de quelques degérs
de latitude, elles sont bouillantes; et le
mirage, changeant la proportion des
objets, influe sur la valeur des termes.
D'après les conseillers municipaux
d'Alger, qui répondent à cette adresse
« la prospérité de l'Algérie pourra être
retardée, mais non définitivement arrê-
tée par cet échec d'un jour. » Comment?
La prospérité de l'Algérie dépendait de
la création de 175 nouveaux villages? Il
faudrait désespérer de son avenir, s'il
Hait lié à l'expropriation de 300,000
lectares de terres appartenant aux in-
iigènes.
je comprends que ces cinquante mil-
tions eussent pu être d'un grand avan-
tage pour la colonie, s'ils eussent été
destinés à multiplier les travaux d'inté*
rêt général, chemins de fer et barrages;
mais quel en était la destination? Fon-
der l75 villages, répartis non d'après
les besoins de la culture, non d'après
les ressources du territoire, mais admi-
nistrativement, surtout d'après des be-
soins stratégiques. Ils étaient encore
destinés à racheter certaines conces-
sions, au prix de 300,000, pour les uns,
de 400,000 pour les autres, donnés non-
seylement à des généraux, mais à des
favorites, concessions que lès proprié-
taires n'ont jamais vues, qu'ils se con-
tentent de louer aux indigènes, mais
qu'ils préféreraient encore réaliser en
bonnes espèces sonnantes.
Si ces 50 millions étaient encore un
premier essai, nous comprendrions ces
récriminations. Mais ne connaît-on pas
le sort de la colonisation officielle ? et
celui des villages militaires, fondés par
le maréchal Bugeaud, et celui des vil-
lages communistes de 18482 dont les
propriétaires devinrent si vite indivi-
dualistes, et le résultat des 100,000 hec-
tares, donnés aux Alsaciens-Lorrains en
1873? Il y a des villages fondés depuis
des années où ne se trouvent pas quatre
habitants. Les autres les ont iuis, après
v avoir mangé leur petit capital, perdu
leur femme et leurs enfants. Les plus
malins se contentent de louer leurs
terres aux indigènes, comme la Société
genevoise qui exploite, de cette ma-
nière, ses 20,000 hectares et la Compa-
gnie algérienne ses 100,000 hectares ?
Leur ont-ils été donnés sans condi-
tion ? Pourquoi les députés algériens ne
commencent-ilspar réclamer l'exécution
du cahier des charges, auxquelles ces
Compagnies doivent être soumises ?
On n'a pas tout dit sur ce projet; les
députés algériens auraient grand tort
de vouloir le reprendre, car plus on
discutera cette question, et plus elle
perdra. -
La France a assez de ses deux aven-
tures de Madagascar et du Tonkin, sans
vouloir y ajouter une insurrection algé-
rienne. La commission des centres ne
dissimulait pas que, pour appliquer ce
projet à la Ivabylie, il faudrait procéder
à un exode de dix mille Kabyles. Or, le
Kabyle est un paysan, très proche
parent du paysan français, par ses ha-
bitudes, son esprit d'économie, sa pas-
sion de la propriété. Une pareille me-
sure eût provoqué un désespoir tel
qu'il se fut traduit par une révolte.
Qu'auraient-ils risqué? Autant pour ces
hommes de la montagne mourir, les ar-
mes à la main, que de misère et de faim
dans les plaines du Sud.
Les partisans du projet ne dissimu-
laient pas que si on avait voulu l'exécu-
ter, il aurait fallu porter le chiffre des
troupes de 55,000 à 80,000, sans compter
la répercussion qui aurait pu se pro-
duire en Tunisie.
On parle beaucoup en Algérie de la
colonisation romaine dont on trouve
partout des vestiges; mais on oublie
d'étudier les nrocédés des Romains : dès
qu'ils avaient occupé un pays, ils don-
naient au vaincu la sécurité; leur domi-
nation était dure, mais régulière ; et le
vaincu s'y habituait.
Nous, au contraire, nous agissons
comme les conquérants assyriens et
turcs qui n'ont jamais su donner de 1,%
sécurité à leurs vaincus : comme si
d'elle ne dépendait pas la sécurité du
vainqueur.
Les colons algériens feraient bien de
se rappeler qu'ils ne sont qu'au nombre
de 195,000 ; que les Italiens et les Espa-
gnols sont au nombre de 189,000 ; que
les indigènes sont au nombre de;
2,800,000. et qu'on ne fait pas une
Saint-Barthélémy d'une telle popula-
tion.
X*A. guerre
L'expédition des derniers renforts ayant absorbé
une grande partie des crédits votés, le gouverne-
ment se trouvera dans la nécessité de demander
au Parlement de nouveaux subsides pour le Ton-
kin vers le mois de mars ou d'avril.
Cependant, d'après ses prévisions, il espérait se
trouver en mesure de faire face, avec ses ressour-
ces actuelles, à toutes les dépenses du premier se-
mestre.
Nous apprenons, d'autre part, que l'amiral Cour-
bet a dû laisser à Son-Tay 2,500hommes, c'est-à-dire
la moitié de son effectif.
MANŒUVRES OPPORTUNISTES
Certaines feuilles opportunistes ont repro-
duit, en la faisant précéder de longs commen-
taires, une conversation que M. de Freycinet
aurait eue avec un homme politique, d'après le
Petit Marseillais.
Le langage prêté à l'ancien président du
conseil nous avait semblé tellement extraor-
dinaire, que nous avons tenu à obtenir des
renseignements précis à cet égard.
Nous avons acquis la certitude que cette
conversation est apocryphe d'un bout à l'autre,
et nous -pouvons même affirmer que l'honora-
ble sénateur de la Seine ne s'est entretenu
avec qui que ce soit.
Il faudrait être, du reste, bien peu perspi-
cace ou alors bien perfide, pour supposer que
M. de Freycinet eût parlé dans le sens que lui
prêtent les opportunistes.
C'est une manœuvre qui sent l'opportunis-
me ; du reste, il y a longtemps qu'en matière
de perfidie, les opportunistes sont passés
maîtres..
Gageons que les journaux qui ont reproduit
cette soi-disant conversation n'en parleront
plus et laisseront supposer à leurs lecteurs
qu'elle a été tenue réellement.
- ■
UNE BONNE CIRCULAIRE
Notre Conscitu ion républicaine prescrit
chaque année des prières publiques à l'occa-
sion de la rentrée des Chambres. A la veille
de cette mascarade, le ministre de la guerre
vient d'adresser aux commandants de corps
d'armée, une circulaire dans laquelle il rap-
Selle que les escortes, qui seront mises à la
disposition des corps constitués, devront res-
ter en dehors des édifices du culte jusqu'à la
fin de la cérémonie. Aucune fraction de trou-
pe (musique ou piquet) ne sera de service
dans l'intérieur de 1 éditice.
A la bonne heure ! et nous espérons, mon-
sieur le ministre, que vous saurez faire res-
ter vos instructions.
LE JUGE D'HOSTEL
On Ut dans lé Progrès do Seine-et-Marne :
Quand le Progrès a accusé le ctfiré. Frairot d'avoir
lâchement assassiné le mari de sa maîtresse, il a
dit en même temps, à M. d'Hostel : « Vous n'avez
pas fait votre devoir de magistrat, vous vous êtes
fait en quelque sorte le patron de celui contre le-
quel vous étiez chargé d'instruire, vous vous êtes
bouché les oreilles pour ne pas entendre, vous avez
fermé les yeux pour ne point voir ; au lieu de tan..
cer un nandàt de dépôt contre l'homme désigné par
la voix publique, vous vous êtes hâté de le couvrir
d'une ordonnance do non-lieu, sans même attendre
le dépôt du rapport de l'expert Antheaume, commis
par vous. Il
Après le récit fait par les journaux, la conscience
publique attendait une première satisfaction: la,
mise à la retraite d'office de M. d'Hostel. Elle a at*
tendu en vain.
Cependant nous savons que, par ordre supérieur,
un magistrat s'est rendu dans certaines communes
du canton dcVilliers-Samt-Qeorges pour interroger
les témoins désignés parles journaux. Nous savons,
d'après les déclarations des témoins entendus, que
l'enquête est écrasante pour M. d'Hostel : elle a con-
firmè tous les faits articulés par nous.
Sachant qu'une enquête se faisait, nous avons
comme nos confrères de la Lanterne, du Répubticain,
de l'Indépendant, gardé le silence, attendant avae
confiance la décision de M. le garde des sceaux.
Aujourd'hui à Provins, dans le monde clérical. on
dit que, malgré l'enquête ordonnée, l'affaire sera en-
terrée, grâce aux démarches du haut clergé qui veut
à tout prix éviter un nouveau scandale ; M. le pro-
cureur général en aurait parait-il — donné l'as-
surance à M. le juge d'instruction d'Hostel.
Nous ne pouvons croire que le fait soit vrai. QUtil
soit vrai ou non, nous déclarons ici maintenir tout ce
que nous avons dit dans notre numéro du 6 décembre,.
Et, comme il faut que la vérité se fasse, NOUS DR-
MANDONS QU'ON NOUS TRADUISE EN COUR D'ASSISES.
C'est le seul moyen de montrer que la justice est
égale pour tous les citoyes, peu importa l'habit
qu'ils portent, toge, soutane ou blouse.
Nous comprenons l'impatience de notre
excellent confrère, le Progrès.
Il peut néanmoins se rassurer.
Nous pouvons affirmer que justice sera
faite de M. le juge d'instruction d'Hostel -
qui, d'ailleurs, a avoué suffisamment sa
culpabilité en n'osant pas poursuivre les
journaux qui en donnaient des.prçuvessi
évidentes.
PETITE BOURSE DU SOIR
- Turcs. 40
3 0/0 75 50 Lots Turcs 40
3 0/0 amortis Egypte 31$7»
4J1/2 0/0 105 88 Rio ïinto.
Italien 91 95 Ext. 4 0/0 55 7/b,Tiî
Turc. 8 70 Panalna.
Suez 1-910 Phénix »
Banque ottom-. 632 25 Foncier
PROGRÈS
Nous avons publié hier le manifesta de. la
droite du conseil municipal.
Nous ne ferons qu'une observation : Pour-
quoi la droite, qui se trouve aujourd'hui si
respectueuse du suffrage universel, ne lui mon-n
trait-elle pas un égal respect quand l'Assem..
blée nationale, élue dans un jour de malheur..
prétendait que son mandat était illimité eti
usurpait le pouvoir constituant ?
Les élections municipales étaient aussi pro-
rogées en 1874 ; la droite protestait-elle alors ?
Les élections ont été prorogées également
en 1877, et c'est grâce au 16 mai que, de nom
vembre, elles ont été transportées en janvier;
la droite protestait-elle alors ?
Nous ne blâmons pas la droite de protester
aujourd'hui ni plus ni moins que les simples
FEUILLETON DU 5 JANVIER 1884
- - 63
Le Point Noir
PREMIÈRE PARTIE
LE TRONC DES PAUVRES
XLII
Où l'on n'ouvre pas à ceux qui frappent
\., (suite)
Allons ! il n'y a plus à hésiter. Il faut
courir à Saint-Denis et prévenir le com-
missaire de police.
—' Si on surveillait la maison, brigadier,
- observa Bridoux.
— Oui. — Chardon va rester en faction
près de cette petite porte.
Vous, Bridoux, vous vous placerez sur
la route, près de la porte cochère.
Moi, je retourne à la gendarmerie, d'où
j'expédierai Clément à Saint-Denis, au
poste de police.
A quatre heures et demie, le commis-
saire de police, suivi de deux gardiens de
ia paix, descendait à la station de Saint-j
Denis, où le brigadier de gendarmerie
l'attendait.
Celui-ci lui exposa, en peu de mots, ses
doutes et ses craintes.
— Vous êtes-vous assuré d'un serrurier?
-demanda le commissaire.
— Oui, monsieur le commissaire.
- Eh bien; marchons.-Est-ce loin d'ici?
— Vous voyez la maison d'ici, — répli-
qua le gendarme, en étendant le bras vers
la plaine.
Et la troupe se dirigea aussitôt vers
l'habitation de la Justine.
Bridoux, ni Chardon, restés en observa-
tion, n'avaient rien vu, rien entendu, de-
puis qu'ils étaient en faction.
Il n y avait plus à hésiter.
Sur Tordre du commissaire, un serrurier
du pays, -.- requis à cet effet, — ouvrit la
porte, et, après avoir traversé la cour, où
on ne remarqua rien d'insolite, on pénétra
dans la maison, par le couloir qui condui-
sait de la cour au jardin, et dont l'une des
deux portes avait été laissée ouverte par
Antoine Caussade.
On se rappelle que les diverses pièces
du rez-de-chaussée donnaient toutes sur
ce couloir.
La première dans laquelle entrèrent les
hommes de police, se trouva être celle
qu'avait occupee la nourrice de l'enfant de
Daniel de Cœurs et de Fernande de Ri-
chemond.
Cette chambre était parfaitement vide,
bien qu'il y régnât un certain désordre,
révélant que quelqu'un avait dû s'y livrer
à des recherches précipitées dans les meu-
bles, dont les tiroirs n'avaient pas été re-
poussés.
Cependant rien n'indiquait qu'un crime
eût été commis.
La seconde chambre visitée, présenta
les mêmes traces de désordre ; — mais
plus accentuées.
C'était probablement la dernière tra-
versée par Antoine Caussade, alors que
son émotion croissante ne lui laissait plus
la présence d'esprit nécessaire pour effa-
cer la marque de son passage.
-.. Un voleur doit avoir passé par ici, -
dit le commissaire. — Reste à savoir si ce
voleur n'était pas aussi un assassin.
Enfin, on arriva à la chambre où s'était
accompli le drame retracé par nous dans
un chapitre précédent.
Les volets de la fenêtre étant fermés, il
y régnait une obscurité presque complète
qui empêchait de distinguer aucun objet.
— Ouvrez la fenêtre,-ordonna le com-
missaire de police.
Le brigadier s'avança pour obéir à cet
ordre; — mais à peine eut-il fait quelques
pas qu'il recula en poussant un cri de ter-
reur.
Ses mains étendues venaient de toucher
le corps glacé de Justine Bonnefoy.
-:- Qu'y a-t-il ? - demanda le commis-
saire.
- Un cadavre,là !.là !.fit le brigadier,
en fuottant vivement une allumette, dont
la lueur permit de distinguer le corpa_
pendu de la victime.
— C'est la sage - femme ! - s'écria Bri-
doux.—Je la reconnais.
La malheureuse s'est suicidée !
Pendapt ce temps, on avait allumé une
lanterne sourde, apportée, à tout hasard,
par l'un des gardiens de la paix; puis une
bougie aperçue sur la table fut également
allumée, et l'on eût assez de lumière pourr
bien saisir tous les détails de l'horrible
spectacle.
Le commissaire s'était approché.
- Un suicide?—dit-il, après une courte
inspection;- non pas!—Un assassinat, bel
et bien !
On a pendu la pauvre femme, pour
tromper la justice ; — mais le désordre de
cette pièce, où l'on voit des traces éviden-
tes de lutte, et les autres circonstances
relevées par moi. jusqu'à présent. n^>
peuvent laisser aucun doute.
— Faut-il la détacher, monsieur le com-
missaire ?— interrogea le brigadier,un peu
honteux du cri de terreur qu'il avait
poussé.
— Non, brigadier,-c'est inutile. Il y a,
au moins, douze heures que la malheu-
reuse a rendu le dernier soupir, — Rien
ne la rappellerait à la vie.
Laissons les choses intactes pouy les in-
vestigations de la justice. :
ADMINISTRATION. RÉDACTWN & ANNONCES
A PARIS
18 — Rue Bicher ^lir^ ;
—— , ,
Les articles non insérés né seipnt pas rendue.
iLBOWNIU!FtliTS
PARIS
TROIS sors. 5 FR.
SIX MOIS. 9 FR.
UN AN. 18 FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO : 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. 6 FR.
SIX MOIS. 12 FR
UN AN. 24 FR..
HUITIÈME ANNÉE.-NUMÉRO 2450
i. - ,„ ii- i-j
Samedi 5 Janvier 1884
(19 nivôse an 9D
LES ALGÉRIENS
A propos du vote qui a repoussé le
projet de 50 millions, les députés algé-
riens viennent d'adresser à leurs élec-
teurs la déclaration suivante :
Aux Algériens :
La Chambre a Repoussé les 50 millions par
249 voix centre 211.
Le projet a été attaqué aujourd'hui par MM.
Guichard et Lebaudy avec une partialité et
.une passion extrêmes. Il a été défendu par M.
Walaeck-Rousseau, qui a prononcé un de ses
ilus admirables discours.
La coalition toute politique et anticolonialc
lui nous a porté ce coup est composée de
,outes les droites, de tous les intransigeants
}t des amis de M. Ribot.
L'Algérie a subi d'autres assauts dont elle
.st toujours sortie victorieuse. Nous remer-
cierons demain les amis qui nous ont défen-
dus, surtout le gouverneur et le ministre de
l'intérieur, et nous nous remettrons résolù-
ment à l'œuvre.
Vive l'Algérie !
THOMSON, LETELMER, MAUGUIN, ETIENNE,
DESSOLIERS, TREILLE.
Pour être vif, ce manifeste est vif.
Défiez-vous de la métaphore, a dit Cou-
rier. Les députés de l'Algérie, avant de
le rédiger, auraient bien dû méditer ce
conseil.
« L'Algérie, s'écrient-ils, a subi d'au-
tres assauts dont elle est toujours sor-
tie victorieuse. » Ne dirait-on pas vrai-
ment que les 249 députés qui ont refusé
ce projet sont partis en guerre contre
l'Algérie? MM. Bailue et Guiehard sont-
ils devenus des Bou-Amena ?
On le croirait.
C'est là l'inconvénient du soleil. Les
têtes sont déjà chaudes à Marseille. A
Alger, à Oran, à Constantine, rappro-
chées de l'équateur de quelques degérs
de latitude, elles sont bouillantes; et le
mirage, changeant la proportion des
objets, influe sur la valeur des termes.
D'après les conseillers municipaux
d'Alger, qui répondent à cette adresse
« la prospérité de l'Algérie pourra être
retardée, mais non définitivement arrê-
tée par cet échec d'un jour. » Comment?
La prospérité de l'Algérie dépendait de
la création de 175 nouveaux villages? Il
faudrait désespérer de son avenir, s'il
Hait lié à l'expropriation de 300,000
lectares de terres appartenant aux in-
iigènes.
je comprends que ces cinquante mil-
tions eussent pu être d'un grand avan-
tage pour la colonie, s'ils eussent été
destinés à multiplier les travaux d'inté*
rêt général, chemins de fer et barrages;
mais quel en était la destination? Fon-
der l75 villages, répartis non d'après
les besoins de la culture, non d'après
les ressources du territoire, mais admi-
nistrativement, surtout d'après des be-
soins stratégiques. Ils étaient encore
destinés à racheter certaines conces-
sions, au prix de 300,000, pour les uns,
de 400,000 pour les autres, donnés non-
seylement à des généraux, mais à des
favorites, concessions que lès proprié-
taires n'ont jamais vues, qu'ils se con-
tentent de louer aux indigènes, mais
qu'ils préféreraient encore réaliser en
bonnes espèces sonnantes.
Si ces 50 millions étaient encore un
premier essai, nous comprendrions ces
récriminations. Mais ne connaît-on pas
le sort de la colonisation officielle ? et
celui des villages militaires, fondés par
le maréchal Bugeaud, et celui des vil-
lages communistes de 18482 dont les
propriétaires devinrent si vite indivi-
dualistes, et le résultat des 100,000 hec-
tares, donnés aux Alsaciens-Lorrains en
1873? Il y a des villages fondés depuis
des années où ne se trouvent pas quatre
habitants. Les autres les ont iuis, après
v avoir mangé leur petit capital, perdu
leur femme et leurs enfants. Les plus
malins se contentent de louer leurs
terres aux indigènes, comme la Société
genevoise qui exploite, de cette ma-
nière, ses 20,000 hectares et la Compa-
gnie algérienne ses 100,000 hectares ?
Leur ont-ils été donnés sans condi-
tion ? Pourquoi les députés algériens ne
commencent-ilspar réclamer l'exécution
du cahier des charges, auxquelles ces
Compagnies doivent être soumises ?
On n'a pas tout dit sur ce projet; les
députés algériens auraient grand tort
de vouloir le reprendre, car plus on
discutera cette question, et plus elle
perdra. -
La France a assez de ses deux aven-
tures de Madagascar et du Tonkin, sans
vouloir y ajouter une insurrection algé-
rienne. La commission des centres ne
dissimulait pas que, pour appliquer ce
projet à la Ivabylie, il faudrait procéder
à un exode de dix mille Kabyles. Or, le
Kabyle est un paysan, très proche
parent du paysan français, par ses ha-
bitudes, son esprit d'économie, sa pas-
sion de la propriété. Une pareille me-
sure eût provoqué un désespoir tel
qu'il se fut traduit par une révolte.
Qu'auraient-ils risqué? Autant pour ces
hommes de la montagne mourir, les ar-
mes à la main, que de misère et de faim
dans les plaines du Sud.
Les partisans du projet ne dissimu-
laient pas que si on avait voulu l'exécu-
ter, il aurait fallu porter le chiffre des
troupes de 55,000 à 80,000, sans compter
la répercussion qui aurait pu se pro-
duire en Tunisie.
On parle beaucoup en Algérie de la
colonisation romaine dont on trouve
partout des vestiges; mais on oublie
d'étudier les nrocédés des Romains : dès
qu'ils avaient occupé un pays, ils don-
naient au vaincu la sécurité; leur domi-
nation était dure, mais régulière ; et le
vaincu s'y habituait.
Nous, au contraire, nous agissons
comme les conquérants assyriens et
turcs qui n'ont jamais su donner de 1,%
sécurité à leurs vaincus : comme si
d'elle ne dépendait pas la sécurité du
vainqueur.
Les colons algériens feraient bien de
se rappeler qu'ils ne sont qu'au nombre
de 195,000 ; que les Italiens et les Espa-
gnols sont au nombre de 189,000 ; que
les indigènes sont au nombre de;
2,800,000. et qu'on ne fait pas une
Saint-Barthélémy d'une telle popula-
tion.
X*A. guerre
L'expédition des derniers renforts ayant absorbé
une grande partie des crédits votés, le gouverne-
ment se trouvera dans la nécessité de demander
au Parlement de nouveaux subsides pour le Ton-
kin vers le mois de mars ou d'avril.
Cependant, d'après ses prévisions, il espérait se
trouver en mesure de faire face, avec ses ressour-
ces actuelles, à toutes les dépenses du premier se-
mestre.
Nous apprenons, d'autre part, que l'amiral Cour-
bet a dû laisser à Son-Tay 2,500hommes, c'est-à-dire
la moitié de son effectif.
MANŒUVRES OPPORTUNISTES
Certaines feuilles opportunistes ont repro-
duit, en la faisant précéder de longs commen-
taires, une conversation que M. de Freycinet
aurait eue avec un homme politique, d'après le
Petit Marseillais.
Le langage prêté à l'ancien président du
conseil nous avait semblé tellement extraor-
dinaire, que nous avons tenu à obtenir des
renseignements précis à cet égard.
Nous avons acquis la certitude que cette
conversation est apocryphe d'un bout à l'autre,
et nous -pouvons même affirmer que l'honora-
ble sénateur de la Seine ne s'est entretenu
avec qui que ce soit.
Il faudrait être, du reste, bien peu perspi-
cace ou alors bien perfide, pour supposer que
M. de Freycinet eût parlé dans le sens que lui
prêtent les opportunistes.
C'est une manœuvre qui sent l'opportunis-
me ; du reste, il y a longtemps qu'en matière
de perfidie, les opportunistes sont passés
maîtres..
Gageons que les journaux qui ont reproduit
cette soi-disant conversation n'en parleront
plus et laisseront supposer à leurs lecteurs
qu'elle a été tenue réellement.
- ■
UNE BONNE CIRCULAIRE
Notre Conscitu ion républicaine prescrit
chaque année des prières publiques à l'occa-
sion de la rentrée des Chambres. A la veille
de cette mascarade, le ministre de la guerre
vient d'adresser aux commandants de corps
d'armée, une circulaire dans laquelle il rap-
Selle que les escortes, qui seront mises à la
disposition des corps constitués, devront res-
ter en dehors des édifices du culte jusqu'à la
fin de la cérémonie. Aucune fraction de trou-
pe (musique ou piquet) ne sera de service
dans l'intérieur de 1 éditice.
A la bonne heure ! et nous espérons, mon-
sieur le ministre, que vous saurez faire res-
ter vos instructions.
LE JUGE D'HOSTEL
On Ut dans lé Progrès do Seine-et-Marne :
Quand le Progrès a accusé le ctfiré. Frairot d'avoir
lâchement assassiné le mari de sa maîtresse, il a
dit en même temps, à M. d'Hostel : « Vous n'avez
pas fait votre devoir de magistrat, vous vous êtes
fait en quelque sorte le patron de celui contre le-
quel vous étiez chargé d'instruire, vous vous êtes
bouché les oreilles pour ne pas entendre, vous avez
fermé les yeux pour ne point voir ; au lieu de tan..
cer un nandàt de dépôt contre l'homme désigné par
la voix publique, vous vous êtes hâté de le couvrir
d'une ordonnance do non-lieu, sans même attendre
le dépôt du rapport de l'expert Antheaume, commis
par vous. Il
Après le récit fait par les journaux, la conscience
publique attendait une première satisfaction: la,
mise à la retraite d'office de M. d'Hostel. Elle a at*
tendu en vain.
Cependant nous savons que, par ordre supérieur,
un magistrat s'est rendu dans certaines communes
du canton dcVilliers-Samt-Qeorges pour interroger
les témoins désignés parles journaux. Nous savons,
d'après les déclarations des témoins entendus, que
l'enquête est écrasante pour M. d'Hostel : elle a con-
firmè tous les faits articulés par nous.
Sachant qu'une enquête se faisait, nous avons
comme nos confrères de la Lanterne, du Répubticain,
de l'Indépendant, gardé le silence, attendant avae
confiance la décision de M. le garde des sceaux.
Aujourd'hui à Provins, dans le monde clérical. on
dit que, malgré l'enquête ordonnée, l'affaire sera en-
terrée, grâce aux démarches du haut clergé qui veut
à tout prix éviter un nouveau scandale ; M. le pro-
cureur général en aurait parait-il — donné l'as-
surance à M. le juge d'instruction d'Hostel.
Nous ne pouvons croire que le fait soit vrai. QUtil
soit vrai ou non, nous déclarons ici maintenir tout ce
que nous avons dit dans notre numéro du 6 décembre,.
Et, comme il faut que la vérité se fasse, NOUS DR-
MANDONS QU'ON NOUS TRADUISE EN COUR D'ASSISES.
C'est le seul moyen de montrer que la justice est
égale pour tous les citoyes, peu importa l'habit
qu'ils portent, toge, soutane ou blouse.
Nous comprenons l'impatience de notre
excellent confrère, le Progrès.
Il peut néanmoins se rassurer.
Nous pouvons affirmer que justice sera
faite de M. le juge d'instruction d'Hostel -
qui, d'ailleurs, a avoué suffisamment sa
culpabilité en n'osant pas poursuivre les
journaux qui en donnaient des.prçuvessi
évidentes.
PETITE BOURSE DU SOIR
- Turcs. 40
3 0/0 75 50 Lots Turcs 40
3 0/0 amortis Egypte 31$7»
4J1/2 0/0 105 88 Rio ïinto.
Italien 91 95 Ext. 4 0/0 55 7/b,Tiî
Turc. 8 70 Panalna.
Suez 1-910 Phénix »
Banque ottom-. 632 25 Foncier
PROGRÈS
Nous avons publié hier le manifesta de. la
droite du conseil municipal.
Nous ne ferons qu'une observation : Pour-
quoi la droite, qui se trouve aujourd'hui si
respectueuse du suffrage universel, ne lui mon-n
trait-elle pas un égal respect quand l'Assem..
blée nationale, élue dans un jour de malheur..
prétendait que son mandat était illimité eti
usurpait le pouvoir constituant ?
Les élections municipales étaient aussi pro-
rogées en 1874 ; la droite protestait-elle alors ?
Les élections ont été prorogées également
en 1877, et c'est grâce au 16 mai que, de nom
vembre, elles ont été transportées en janvier;
la droite protestait-elle alors ?
Nous ne blâmons pas la droite de protester
aujourd'hui ni plus ni moins que les simples
FEUILLETON DU 5 JANVIER 1884
- - 63
Le Point Noir
PREMIÈRE PARTIE
LE TRONC DES PAUVRES
XLII
Où l'on n'ouvre pas à ceux qui frappent
\., (suite)
Allons ! il n'y a plus à hésiter. Il faut
courir à Saint-Denis et prévenir le com-
missaire de police.
—' Si on surveillait la maison, brigadier,
- observa Bridoux.
— Oui. — Chardon va rester en faction
près de cette petite porte.
Vous, Bridoux, vous vous placerez sur
la route, près de la porte cochère.
Moi, je retourne à la gendarmerie, d'où
j'expédierai Clément à Saint-Denis, au
poste de police.
A quatre heures et demie, le commis-
saire de police, suivi de deux gardiens de
ia paix, descendait à la station de Saint-j
Denis, où le brigadier de gendarmerie
l'attendait.
Celui-ci lui exposa, en peu de mots, ses
doutes et ses craintes.
— Vous êtes-vous assuré d'un serrurier?
-demanda le commissaire.
— Oui, monsieur le commissaire.
- Eh bien; marchons.-Est-ce loin d'ici?
— Vous voyez la maison d'ici, — répli-
qua le gendarme, en étendant le bras vers
la plaine.
Et la troupe se dirigea aussitôt vers
l'habitation de la Justine.
Bridoux, ni Chardon, restés en observa-
tion, n'avaient rien vu, rien entendu, de-
puis qu'ils étaient en faction.
Il n y avait plus à hésiter.
Sur Tordre du commissaire, un serrurier
du pays, -.- requis à cet effet, — ouvrit la
porte, et, après avoir traversé la cour, où
on ne remarqua rien d'insolite, on pénétra
dans la maison, par le couloir qui condui-
sait de la cour au jardin, et dont l'une des
deux portes avait été laissée ouverte par
Antoine Caussade.
On se rappelle que les diverses pièces
du rez-de-chaussée donnaient toutes sur
ce couloir.
La première dans laquelle entrèrent les
hommes de police, se trouva être celle
qu'avait occupee la nourrice de l'enfant de
Daniel de Cœurs et de Fernande de Ri-
chemond.
Cette chambre était parfaitement vide,
bien qu'il y régnât un certain désordre,
révélant que quelqu'un avait dû s'y livrer
à des recherches précipitées dans les meu-
bles, dont les tiroirs n'avaient pas été re-
poussés.
Cependant rien n'indiquait qu'un crime
eût été commis.
La seconde chambre visitée, présenta
les mêmes traces de désordre ; — mais
plus accentuées.
C'était probablement la dernière tra-
versée par Antoine Caussade, alors que
son émotion croissante ne lui laissait plus
la présence d'esprit nécessaire pour effa-
cer la marque de son passage.
-.. Un voleur doit avoir passé par ici, -
dit le commissaire. — Reste à savoir si ce
voleur n'était pas aussi un assassin.
Enfin, on arriva à la chambre où s'était
accompli le drame retracé par nous dans
un chapitre précédent.
Les volets de la fenêtre étant fermés, il
y régnait une obscurité presque complète
qui empêchait de distinguer aucun objet.
— Ouvrez la fenêtre,-ordonna le com-
missaire de police.
Le brigadier s'avança pour obéir à cet
ordre; — mais à peine eut-il fait quelques
pas qu'il recula en poussant un cri de ter-
reur.
Ses mains étendues venaient de toucher
le corps glacé de Justine Bonnefoy.
-:- Qu'y a-t-il ? - demanda le commis-
saire.
- Un cadavre,là !.là !.fit le brigadier,
en fuottant vivement une allumette, dont
la lueur permit de distinguer le corpa_
pendu de la victime.
— C'est la sage - femme ! - s'écria Bri-
doux.—Je la reconnais.
La malheureuse s'est suicidée !
Pendapt ce temps, on avait allumé une
lanterne sourde, apportée, à tout hasard,
par l'un des gardiens de la paix; puis une
bougie aperçue sur la table fut également
allumée, et l'on eût assez de lumière pourr
bien saisir tous les détails de l'horrible
spectacle.
Le commissaire s'était approché.
- Un suicide?—dit-il, après une courte
inspection;- non pas!—Un assassinat, bel
et bien !
On a pendu la pauvre femme, pour
tromper la justice ; — mais le désordre de
cette pièce, où l'on voit des traces éviden-
tes de lutte, et les autres circonstances
relevées par moi. jusqu'à présent. n^>
peuvent laisser aucun doute.
— Faut-il la détacher, monsieur le com-
missaire ?— interrogea le brigadier,un peu
honteux du cri de terreur qu'il avait
poussé.
— Non, brigadier,-c'est inutile. Il y a,
au moins, douze heures que la malheu-
reuse a rendu le dernier soupir, — Rien
ne la rappellerait à la vie.
Laissons les choses intactes pouy les in-
vestigations de la justice. :
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.51%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.51%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k75071323/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k75071323/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k75071323/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k75071323/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k75071323
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k75071323
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k75071323/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest