Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-01-04
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 janvier 1884 04 janvier 1884
Description : 1884/01/04 (N2449,A8). 1884/01/04 (N2449,A8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7507131p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
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AMimiSmTlON. RÉDACTION & ANNONCES
A pabi £
, — Rue Richep — 1$
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Les articlea non insérés ne sero/tt^pas rèhdu*.
l ABONNEMENTS
PARIS
TROIS MOIS, 5 FR.
UN AN* 18 FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
,-
'UN NUMÉRO; 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. G FR.
SIX MOIS 12 FR
UN AN. 24 FR,
HUITIÈME ANNÉE.—NUMÉRO 24tâ :
""el,
Vendredi 4 Janvier 1884
(18 nivôse an 91)
UNE CONSTITUTIOK MORTE
Là Constitution de 18751 cette Consti-
tution monarchique dont, la République
serait certainement morte, si elle n'a-
vait pas eu la vie si dure, a vécu. Elle
était malade depuis longtemps ; mais
elle a reçu le coup de grâce, il y a qua-
tre jours, le samedi 29 décembre 1883.
Le gouvernement lui-même, par l'or-
gane aii président du conseil a enregis-
tré l'acte de décès. M. Jules Ferry est
venu déclarer qu'il n'y avait plus moyen
de marcher. avec la Constitution de 1875
et qull fallait, de toute nécessité, pour-
voira son remplacement. Cette Consti-
tution a donc reçu officiellement les
derniers sacrements. Il ne' reste plus
qu'à l'enterrer.
Ce ne sont pas, d'ailleurs, les paroles
de M. Ferry qui nous font dire que la
Constitution est morte. Ce n'est pas
nous qui nous faisons illusion sur ce
que peu veut valoir les paroles et les
promesses de ce fantastique homme
d'Etat, et si n'avions pour croire à la
révision prochaine de la Constitution
que les engagements de l'ancien maire
de Paris, nous saurions à quoi nous en
tenir et nous pourrions nous armer de
patience.. ':
Heureusement nous avons une autre
raison de penser que la Constitution
touche à sa dernière heure, c'est qu'il
est devenu évident, par ce qui s'est
passé à la fin de l'année dernière, qu'elle
plus- fimetionner.,
On ne saurait rien imaginer, en effet,
de plus bizarre, de plus cocasse même,
que la façon dont s'est terminée la
grosse affaire du vote du budget. 11 s'est
joùé là une comédie, dont les plus-ingé-
nieux faiseurs de scénarios burlesques
pourraient être jaloux.
Qu'on en juge : il s'agissait de faire
voter par la Chambre des députés des
crédits qu'elle avait repousses et dont
elle nte voulait absolument pas : le cré-
dit pour le traitement exceptionnel de
rarcàevêque de Paris et le crédit pour
les bourses des séminaires. Le pro-
blème n'.était pas faaile à résoudre, car
on savait que la Chambre ne céderait
pas et persisterait à refuser les crédits,
si le Sénat, comme cela était certain
d'avance, les rétablissait.
Que fa"re en pareille occurrence et
comment se tirer d'affaire? Scribe lui-
même se fut trouvé embarrassé, mais
nos gouvernants et nos opportunistes
en remontreraient aux plus habiles. Ma-
chiavel lui-même n'eût été, auprès
d'eux, qu'un petit garçon et voici com-
ment ils ont procédé.
Ils se sont arrangés de manière à ce
que le budget ne fût apporté au Sénat
que lorsque celui-ci n'aurait plus le
temps de le discuter avant la fin de l'an-
née. Sur ce, les sénateurs sé sont mis à
crier comme des lapins qu'on écorche-
rait vivants. Voilà, ont-ils dit, le cas
qu'on fait de nous ; on nous demande de
voter à l'aveugle un budget de quatre
milliards; on nous sacrifie à la Cham-
bre.
Là-dessus tout le monde de s'émou-
voir et de dire : pauvre Sénat, pauvre
innocente victime; quel dédommage-
ment ne lui devra-t-on pas pour le sa-
crifice qu'il fait, en ne renvoyant pas la
discussion et le vote du budget a l'an-
née prochaine.
C'était le Sénat qui était la victime et
la Chambre le bourreau. Or, quand
tout le monde a eu bien crié et bien
plaint ce malheureux Sénat, qu'a-t-on
vu, c'est que ce sont les droits de la
Chambre qui, en réalité, ont été sacri-
fiés, tandis que le Sénat a obtenu abso-
lument tout ce qu'il voulait.
Dans ce budget de quatre milliards
deux seuls articles tenaient à cœur au
Sénat : celui des trente mille francs
de l'archevêque et celui des six cent
mille francs des bourses des séminai-
res. Sur tout le reste il passait volon-
tiers condamnation.
Or, si le Sénat, tenant à exercer un
contrôle sérieux sur la loi des finances,
eût refusé de voter le budget avant la
fin de l'année, ce qui eût nécessité le re-
cours à des douzièmes provisoires, les
susdits crédits étaient à coup sûr per-
dus. L'archevêque et les séminaires
pouvaient en faire leur deuil, ce qui n'é-
tait point pourvdéplake aux contribua-
bles. Que font alors les sénateurs qui
tiennent avant tout à leurs crédits clé-
ricaux : ils expédient, dare dare" le hud-
get, sans prendre le temps de dire'
ouf, et ils mettent ainsi-la Chambre dans
la nécessité ou d'accepter le rétablisse-
m, nt des crédits, ou de prendre la res-
ponsabilité d'un non-vote du budget, ce
dont les ennemis de la République n'au-
raient pas manqué de tirer parti.
La Chambre, avec sa faiblesse accou-
tumée et grâce à la coalition des oppor-
tunistes et des droitiers, a passé sous
les fourches caudines où on l'avait si sa-
vamment acculée et le tour a été joué.,
L'archevêque et les séminaires auront
leur argent.
Ainsi c'est le Sénat qui a eu l'air d'être
sacrifié dans ce vote du budget et c'est
la Chambre qui a payé tous les frais de
l'affaire. N'est-ce pas là une véritable
comédie?
Mais de telles comédies ne se jouent
pas sans porter un coup mortel aux
constitutions sous lesquelles elles sont
possibles, La Chambre et le Sénat sont
sortis également déconsidérés de ces
aventures budgétaires de l'année der-
nière, et si celles-ci devaient se renou-
veler, si nous devions revoir de pa-
reilles farces, ce n'est pas la Constitu-
tion seulement qui serait atteinte, ce
serait la République elle-même.
La Constitution de 1875 vient d'être
tuée par le ridicule, car conçoit-on rien
de plus grotesque qu'uri "Sénat votant
un budget de quatre milliards en
trois jours, et qu'une Chambre votant,
grâce à un tour de passe-passe, des
crédits dont elle ne voulait absolument
pas.
.L Donc, dès à présent, nous pouvons
considérer la Constitution comme n'exis-
tant plus. C'est une Constitution morte,
dont nous n'avons plus à nous occuper
que pour lui rendre les honneurs funè-
bres.
Aussi toute notre attention doit-elle
se tourner du côté de la Constitution
appelée à remplacer celle qui n'est plus.
Ne nous laissons pas surprendre àl'im-
proviste. Dès maintenant, préparons les
bases de la Constitution démocratique
que réclame la France républicaine.
Là est notre principale tâche pour
l'année 1884, Ne nous en laissons dé-
tourner sous aucun prétexte et par au-
cun incident, car c'est l'avenir de la Ré-
publique qui se trouve en jeu dans la
préparation des futures lois constitu-
tionnelles.
LA G U'ERR.E
Le bureau à Paris du New-York Herald a
reçu la dépêche suivante :
Hoag-Kong, 1er janvier.
Tching-Yu. gouverneur de Ta province de Kouang-
Si, ne partira pas pour le théâtre de la guerre. Il
devait se mettre en i-reute aujourd'hui nieme pour
la. frontière tonkinoise, mais. à la dernière heure,
des ordres venus de Pékin lui enjoignent de rester
à Canton.
Il sera remplacé, sur la frontière, par le gouver-
neur du Yunnan, Toujoui-Lien, qui vient d-e rece-
voir l'ordre d'aller prendre, en personne, le com-
mandement des troupes chinoises au Tonkin.
LA QUESTION DE LA PROROGATION
,,'
Le groupe de l'autonomie communale du
conseil municipal a tenu hier une réunion à
l'Hôtel de Ville, 'à laquelle il avait convoqué
plusieurs indépendants et M. Joffrin.
Il s'agissait d'examiner : a situation que fai.
sait aux conseillers municipaux la prorogation
de leur mandat jusqu'au mois de mai.
A rès une longue discussion, dans laquelle
la question a été examinée sous toutes ses
faces, la réunion a décidé d'ajourner toute dé-
cision jusqu'à lundi.
On sait que les comités antiopportunistes
ont convoqué une réunion pour vendredi soir.
Les membres de l'autonomie communale
iront prendre leur avis, recueillir leurs im-
pressions et lundi arrêteront leur ligne de
conduite sous leur responsabilité.
Quelle' qu'elle soit, la mesure à prendre doit
engager la solidarité de tous les membres de
l'autonomie communale. C'est une question de
politique générale qui aura une Influence dé*
cisive sur la composition du prochain conseil
municipal.
Sauf deux membres engagés par un mandat;
exprès de leur comité, tous ont adhéré au prin-
cipo de la solidarité ; mais il n'est pas douteux
que ce comité ne voudra pas marcher isolé. Ce;
serait là un acte qui pourrait compromettre la;
réélection de ses candidats et prouverait, de
sa part, une méconnaissance complète des in-
térêts du par,! qu'il veut servir. Nul douta
qu'il ne revienne sur sa décision, quand il sa.
sera rendu un compte plus exact de la quesr
tion.
D'un 'autre côté, nous apprenons que les
membres de la droite du conseil municipal de ;
Paris à l'exception de M. Watel, malade,
adressent à leurs électeurs la déclaration etii4
vante: ,
Electeurs,
Le Parlement vient de proroger pour quatre mois
les conseils municipaux élus le 9 janvier 1881, et qui
devaient étr réélection, au plus tard, lé
16 janvier MM tara, le
À partir de c'ette dernière date, nous ne tiendrons
plus nos pouvoirs de nos électeurs, mais de la loi
votée le 22 décembre 1883.
Cette situation exceptionnelle ne saurait djurer
longtemps.
Le gouvernement s'est engagé à convoquer LeS
électeurs municipaux le 4 mai prochain.
Nous comptons sur l'accomplissement de cette
promesse.
C'est, en effet, dans la session de mai que le bud-
C'est, 1885 doit être soumis aux conseils munici-
get de
paux.
, Or, aux termes du mandat que vous nous Avei
fait
- Or, l'honneur de nous confier, nous ne devons vo-
ter que trois budgets.
Il ne nous conviendrait donc pas d'examiné* ua
quatrième budget avant d'avant d'avoir reçu dé
vous un nouveau mandat.
Dans ces conditions, à partir du 16 janvier 1884,
nous ne nous considérons plus que comme des con-
seillers municipaux intérimaires, et nous ne tes-
tons. que pour expédier les affaires courantes.
Electeurs,
Dévoués à la défense de vos intérêts, nous voU"
Ions y veiller jusqu'à la fin.
Mais, respectueux de vos droits, nous ne voulons
pas engager la ville de Paris, ses finances, son ave,
nir, au delà du mandat que nous tenons de vous.
Paris, le 31 décembre 1883.
Aclocque, Bartholoni, Louis Binder,
D. Cochin, Despatys, Gamard,Hervé,
Marius Martin, F. Riant, conseillers
municipaux de Paris. ,
; PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0 75 21 Lots Turcs.
3 0/0 amortis Egypte 31280
4 1/2 0/0 105 65 Rio Tinto 486 25
Italien.<. 91 72 Ext. 4 0/0 55 13/it>
Turc Panama 495
Suez 1.885.. Phénix.
Banque ottom.. 632 50 Foncier ,
L'ABROGATION DES CAPITULATIONS
Dans nos Lettres sur la Tunisie, nous avons^
raconté la singulière situation que faisait aux
Français, le régime des capitulations à: Tunis.
Pour eux, impossible de se faire rendre jus-
tice.Le consul italien ou grec, ou anglais, était.
char g : d'exécuter les jugements obtenus con-,
tre ses nationaux. Naturellement, il se gardait
bien de les exécuter. Nous, au contraire, nous
avions établi un tribunal français avec tout.
son appareil judiciaire et exécutant fidèlement
les jugements que les étrangers obtenaienw
contre nos na ionaux. La Lanterne a raconté;
de nombreux exemples de l'anarchie qui résul-:
tait de cette situation : un Français, créancier'
d'un Maltais, était mis en faillite par un autre'
Maltais sans pouvoir toucher un sou de sa
créance sur le premier. Nous avons cité, enfin,
l'histoire des deux cochers, l'un italien condui-
sant à droite, l'autre maltais, conduisant à
FEUILLET JN DU 4 JANVIER 1884
62
Le Point Noir
PREMIÈRE PARTIE •
LE TRONC DES PAUVRES
XLI
Ce qu'avait trouvé Jules Chambésy
(Suite)
i Oui, certes, il y aun mystère là-dedans.
des millions, peut-être. ou une haute
position. de grandes influences !.
> Mais qui donc habitait la maison de
Pierrefltte ?
J'y ai vu entrer une femme qui parais-
sait peu jeune. et d'aspect assez vul-
gaire!. ;,
,,Et le cri que j'ai entendu. et cet An-
toine Caussade qui s'enfuyait comme un
criminel. à qui on envoyait le plan avec
le point noir. et qui n'y est pas venu et
n'y. a rien pris, malgré l'ordre qu'on lui
envoyait, que j'ai pincé au passage et qui
devait lui avoir été réitéré.^
Tout cela est incompréhensible !. tout
cela est gros de mystère!.
Il feuilleta vivement le reste du petit li-
vre, et aperçut d'autres pages écrites, .-
— celles-là à l'envers ; — les dernières du
registre.
Il le retourna. ,
Là aussi, il y avait des numéros d'ordre,
et des noms, — d'autres noms, —- ceux-là
d'aspect aristocratique :
De Redan-de Livry, —de Gra..nchamps-
de Ferme — de Richemond, etc.
Toujours pas d'adresses : et, cette fois,
aucune mention, même abrégée, ne sui-
vait ces noms.
— Je m'y perds! — fit-il de plus en plus
intrigué.
n continuait d'interroger la liste des
noms.
Celui de Fernic le frappa particulière-
ment.
Celui-là, trois initiales le suivaient, au
lieu de deux : G. M. T.
C'était l'avant-dernier de la liste.
Ce n'était pas tout, pourtant.
Vers le milieu, il découvrit une troisiè-
me nomenclature, mais en abréviation,
ainsi libellée ;
D. 29.—K. 137, - St-H. 223, —etc., etc.
Chaque lettre, d'ailleurs, précédée d'un
numéro d'ordre, comme les noms des deux
listes précédentes.
Il y avait quelques numéros d'ordre, en
; blanc, c'est-à-dire qui n'étaient accom-
pagnés d'aucun signe quelconque.
Partout les numéros d'ordre atteignaient
le chiffre 104.
Chambésy en était là de ses investiga-
tions et de ses points d'interrogation,
lorsque Sophie entra avec un plateau, où
fumait un bol de bouillon chaud, placé à
côté d'une croûte de pâté doré des plus
appétissantes, accompagnée d'une bouteil-
le poudreuse à cachet vert.
— Je vous ai. fait attendre t — s'écria-t-
elle, le sourire aux lèvres, les yeux bril-
lants de convoitise.
— Tout est bien qui finit bien, — ré-
pliqua-t-il, en l'aidant à placer le souper
sur la table.
— Mangez ! — continua-t-elle. — Vous
parlerez après.
— C'est étonnant,—* poursuivit-elle,— en
le regardant, — vous paraissez tout à la
fois joyeux et dépité, — heureux et in-
quiet.
— Oh ! les femmes 1 — les femmes ! —
dit-il. — Il n'y a qu'elles pour lire ainsi
dans le cœur humain.
Oui, mon enfant, c'est vrai. Je suis à la
fois tout ce que tu dis.
— Alors,..
- Alors, j'ai trouvé le Point noir. Seu-
lement le Point noir cachait ceci :
Il lui montra le registre.
Elle y jeta les yeux, puis les releva Sur
Chambésy avec étonnement.
— Gtt'e&fc-ceaue celaeignifie ?—demanda*
t-elle.
- Ge que cela signifie?.
Eh bien,si tu pouvais me l'apprendre,,fai
me rendrais un fier service, et ma joie,
comme mon bonheur, serait sans mé-
lange. ,
Néanmoins, je sens, je suis sûr que Jà
n'ai pas perdu mon temps.
A table donc !
Il versa une rasade.
— A nos amours et à l'avenir 1
Il vida son verre d'un trait.
XLII »
Où Iton Wouvro pas à ceux qui frnppea^
Il était sept heures du matin.
Une voiture de laitier de Pierrefltté;
desservant à domicile les clients du vil-
lage et des habitations détachées dans la
campagne, s'arrêta devant la maison da
Justine Bonnefoy, dont naturellement la
porte et les volets étaient restés herméti-
quement clos.
Un homme d'une trentaine d'années en-
viron conduisait cette voiture remplie des
hautes boîtes de fer-blanc traditionnelles.
— Comment !— fit-il en jetant un regard
dans la maison, — Mlle Bonnefoy n'est pa.
encore levée. Elle est si matinale d'habi-
tude.
— Eh ! mademoiselle ! — cria-tnl.
Mais on ne répondit pas.
AloFs7 prenant une corne suspendue à.,
son côte, il souffla dedans, à plusieurs ïe-
b
AMimiSmTlON. RÉDACTION & ANNONCES
A pabi £
, — Rue Richep — 1$
,. -----.
Les articlea non insérés ne sero/tt^pas rèhdu*.
l ABONNEMENTS
PARIS
TROIS MOIS, 5 FR.
UN AN* 18 FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
,-
'UN NUMÉRO; 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. G FR.
SIX MOIS 12 FR
UN AN. 24 FR,
HUITIÈME ANNÉE.—NUMÉRO 24tâ :
""el,
Vendredi 4 Janvier 1884
(18 nivôse an 91)
UNE CONSTITUTIOK MORTE
Là Constitution de 18751 cette Consti-
tution monarchique dont, la République
serait certainement morte, si elle n'a-
vait pas eu la vie si dure, a vécu. Elle
était malade depuis longtemps ; mais
elle a reçu le coup de grâce, il y a qua-
tre jours, le samedi 29 décembre 1883.
Le gouvernement lui-même, par l'or-
gane aii président du conseil a enregis-
tré l'acte de décès. M. Jules Ferry est
venu déclarer qu'il n'y avait plus moyen
de marcher. avec la Constitution de 1875
et qull fallait, de toute nécessité, pour-
voira son remplacement. Cette Consti-
tution a donc reçu officiellement les
derniers sacrements. Il ne' reste plus
qu'à l'enterrer.
Ce ne sont pas, d'ailleurs, les paroles
de M. Ferry qui nous font dire que la
Constitution est morte. Ce n'est pas
nous qui nous faisons illusion sur ce
que peu veut valoir les paroles et les
promesses de ce fantastique homme
d'Etat, et si n'avions pour croire à la
révision prochaine de la Constitution
que les engagements de l'ancien maire
de Paris, nous saurions à quoi nous en
tenir et nous pourrions nous armer de
patience.. ':
Heureusement nous avons une autre
raison de penser que la Constitution
touche à sa dernière heure, c'est qu'il
est devenu évident, par ce qui s'est
passé à la fin de l'année dernière, qu'elle
plus- fimetionner.,
On ne saurait rien imaginer, en effet,
de plus bizarre, de plus cocasse même,
que la façon dont s'est terminée la
grosse affaire du vote du budget. 11 s'est
joùé là une comédie, dont les plus-ingé-
nieux faiseurs de scénarios burlesques
pourraient être jaloux.
Qu'on en juge : il s'agissait de faire
voter par la Chambre des députés des
crédits qu'elle avait repousses et dont
elle nte voulait absolument pas : le cré-
dit pour le traitement exceptionnel de
rarcàevêque de Paris et le crédit pour
les bourses des séminaires. Le pro-
blème n'.était pas faaile à résoudre, car
on savait que la Chambre ne céderait
pas et persisterait à refuser les crédits,
si le Sénat, comme cela était certain
d'avance, les rétablissait.
Que fa"re en pareille occurrence et
comment se tirer d'affaire? Scribe lui-
même se fut trouvé embarrassé, mais
nos gouvernants et nos opportunistes
en remontreraient aux plus habiles. Ma-
chiavel lui-même n'eût été, auprès
d'eux, qu'un petit garçon et voici com-
ment ils ont procédé.
Ils se sont arrangés de manière à ce
que le budget ne fût apporté au Sénat
que lorsque celui-ci n'aurait plus le
temps de le discuter avant la fin de l'an-
née. Sur ce, les sénateurs sé sont mis à
crier comme des lapins qu'on écorche-
rait vivants. Voilà, ont-ils dit, le cas
qu'on fait de nous ; on nous demande de
voter à l'aveugle un budget de quatre
milliards; on nous sacrifie à la Cham-
bre.
Là-dessus tout le monde de s'émou-
voir et de dire : pauvre Sénat, pauvre
innocente victime; quel dédommage-
ment ne lui devra-t-on pas pour le sa-
crifice qu'il fait, en ne renvoyant pas la
discussion et le vote du budget a l'an-
née prochaine.
C'était le Sénat qui était la victime et
la Chambre le bourreau. Or, quand
tout le monde a eu bien crié et bien
plaint ce malheureux Sénat, qu'a-t-on
vu, c'est que ce sont les droits de la
Chambre qui, en réalité, ont été sacri-
fiés, tandis que le Sénat a obtenu abso-
lument tout ce qu'il voulait.
Dans ce budget de quatre milliards
deux seuls articles tenaient à cœur au
Sénat : celui des trente mille francs
de l'archevêque et celui des six cent
mille francs des bourses des séminai-
res. Sur tout le reste il passait volon-
tiers condamnation.
Or, si le Sénat, tenant à exercer un
contrôle sérieux sur la loi des finances,
eût refusé de voter le budget avant la
fin de l'année, ce qui eût nécessité le re-
cours à des douzièmes provisoires, les
susdits crédits étaient à coup sûr per-
dus. L'archevêque et les séminaires
pouvaient en faire leur deuil, ce qui n'é-
tait point pourvdéplake aux contribua-
bles. Que font alors les sénateurs qui
tiennent avant tout à leurs crédits clé-
ricaux : ils expédient, dare dare" le hud-
get, sans prendre le temps de dire'
ouf, et ils mettent ainsi-la Chambre dans
la nécessité ou d'accepter le rétablisse-
m, nt des crédits, ou de prendre la res-
ponsabilité d'un non-vote du budget, ce
dont les ennemis de la République n'au-
raient pas manqué de tirer parti.
La Chambre, avec sa faiblesse accou-
tumée et grâce à la coalition des oppor-
tunistes et des droitiers, a passé sous
les fourches caudines où on l'avait si sa-
vamment acculée et le tour a été joué.,
L'archevêque et les séminaires auront
leur argent.
Ainsi c'est le Sénat qui a eu l'air d'être
sacrifié dans ce vote du budget et c'est
la Chambre qui a payé tous les frais de
l'affaire. N'est-ce pas là une véritable
comédie?
Mais de telles comédies ne se jouent
pas sans porter un coup mortel aux
constitutions sous lesquelles elles sont
possibles, La Chambre et le Sénat sont
sortis également déconsidérés de ces
aventures budgétaires de l'année der-
nière, et si celles-ci devaient se renou-
veler, si nous devions revoir de pa-
reilles farces, ce n'est pas la Constitu-
tion seulement qui serait atteinte, ce
serait la République elle-même.
La Constitution de 1875 vient d'être
tuée par le ridicule, car conçoit-on rien
de plus grotesque qu'uri "Sénat votant
un budget de quatre milliards en
trois jours, et qu'une Chambre votant,
grâce à un tour de passe-passe, des
crédits dont elle ne voulait absolument
pas.
.L Donc, dès à présent, nous pouvons
considérer la Constitution comme n'exis-
tant plus. C'est une Constitution morte,
dont nous n'avons plus à nous occuper
que pour lui rendre les honneurs funè-
bres.
Aussi toute notre attention doit-elle
se tourner du côté de la Constitution
appelée à remplacer celle qui n'est plus.
Ne nous laissons pas surprendre àl'im-
proviste. Dès maintenant, préparons les
bases de la Constitution démocratique
que réclame la France républicaine.
Là est notre principale tâche pour
l'année 1884, Ne nous en laissons dé-
tourner sous aucun prétexte et par au-
cun incident, car c'est l'avenir de la Ré-
publique qui se trouve en jeu dans la
préparation des futures lois constitu-
tionnelles.
LA G U'ERR.E
Le bureau à Paris du New-York Herald a
reçu la dépêche suivante :
Hoag-Kong, 1er janvier.
Tching-Yu. gouverneur de Ta province de Kouang-
Si, ne partira pas pour le théâtre de la guerre. Il
devait se mettre en i-reute aujourd'hui nieme pour
la. frontière tonkinoise, mais. à la dernière heure,
des ordres venus de Pékin lui enjoignent de rester
à Canton.
Il sera remplacé, sur la frontière, par le gouver-
neur du Yunnan, Toujoui-Lien, qui vient d-e rece-
voir l'ordre d'aller prendre, en personne, le com-
mandement des troupes chinoises au Tonkin.
LA QUESTION DE LA PROROGATION
,,'
Le groupe de l'autonomie communale du
conseil municipal a tenu hier une réunion à
l'Hôtel de Ville, 'à laquelle il avait convoqué
plusieurs indépendants et M. Joffrin.
Il s'agissait d'examiner : a situation que fai.
sait aux conseillers municipaux la prorogation
de leur mandat jusqu'au mois de mai.
A rès une longue discussion, dans laquelle
la question a été examinée sous toutes ses
faces, la réunion a décidé d'ajourner toute dé-
cision jusqu'à lundi.
On sait que les comités antiopportunistes
ont convoqué une réunion pour vendredi soir.
Les membres de l'autonomie communale
iront prendre leur avis, recueillir leurs im-
pressions et lundi arrêteront leur ligne de
conduite sous leur responsabilité.
Quelle' qu'elle soit, la mesure à prendre doit
engager la solidarité de tous les membres de
l'autonomie communale. C'est une question de
politique générale qui aura une Influence dé*
cisive sur la composition du prochain conseil
municipal.
Sauf deux membres engagés par un mandat;
exprès de leur comité, tous ont adhéré au prin-
cipo de la solidarité ; mais il n'est pas douteux
que ce comité ne voudra pas marcher isolé. Ce;
serait là un acte qui pourrait compromettre la;
réélection de ses candidats et prouverait, de
sa part, une méconnaissance complète des in-
térêts du par,! qu'il veut servir. Nul douta
qu'il ne revienne sur sa décision, quand il sa.
sera rendu un compte plus exact de la quesr
tion.
D'un 'autre côté, nous apprenons que les
membres de la droite du conseil municipal de ;
Paris à l'exception de M. Watel, malade,
adressent à leurs électeurs la déclaration etii4
vante: ,
Electeurs,
Le Parlement vient de proroger pour quatre mois
les conseils municipaux élus le 9 janvier 1881, et qui
devaient étr réélection, au plus tard, lé
16 janvier MM tara, le
À partir de c'ette dernière date, nous ne tiendrons
plus nos pouvoirs de nos électeurs, mais de la loi
votée le 22 décembre 1883.
Cette situation exceptionnelle ne saurait djurer
longtemps.
Le gouvernement s'est engagé à convoquer LeS
électeurs municipaux le 4 mai prochain.
Nous comptons sur l'accomplissement de cette
promesse.
C'est, en effet, dans la session de mai que le bud-
C'est, 1885 doit être soumis aux conseils munici-
get de
paux.
, Or, aux termes du mandat que vous nous Avei
fait
- Or, l'honneur de nous confier, nous ne devons vo-
ter que trois budgets.
Il ne nous conviendrait donc pas d'examiné* ua
quatrième budget avant d'avant d'avoir reçu dé
vous un nouveau mandat.
Dans ces conditions, à partir du 16 janvier 1884,
nous ne nous considérons plus que comme des con-
seillers municipaux intérimaires, et nous ne tes-
tons. que pour expédier les affaires courantes.
Electeurs,
Dévoués à la défense de vos intérêts, nous voU"
Ions y veiller jusqu'à la fin.
Mais, respectueux de vos droits, nous ne voulons
pas engager la ville de Paris, ses finances, son ave,
nir, au delà du mandat que nous tenons de vous.
Paris, le 31 décembre 1883.
Aclocque, Bartholoni, Louis Binder,
D. Cochin, Despatys, Gamard,Hervé,
Marius Martin, F. Riant, conseillers
municipaux de Paris. ,
; PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0 75 21 Lots Turcs.
3 0/0 amortis Egypte 31280
4 1/2 0/0 105 65 Rio Tinto 486 25
Italien.<. 91 72 Ext. 4 0/0 55 13/it>
Turc Panama 495
Suez 1.885.. Phénix.
Banque ottom.. 632 50 Foncier ,
L'ABROGATION DES CAPITULATIONS
Dans nos Lettres sur la Tunisie, nous avons^
raconté la singulière situation que faisait aux
Français, le régime des capitulations à: Tunis.
Pour eux, impossible de se faire rendre jus-
tice.Le consul italien ou grec, ou anglais, était.
char g : d'exécuter les jugements obtenus con-,
tre ses nationaux. Naturellement, il se gardait
bien de les exécuter. Nous, au contraire, nous
avions établi un tribunal français avec tout.
son appareil judiciaire et exécutant fidèlement
les jugements que les étrangers obtenaienw
contre nos na ionaux. La Lanterne a raconté;
de nombreux exemples de l'anarchie qui résul-:
tait de cette situation : un Français, créancier'
d'un Maltais, était mis en faillite par un autre'
Maltais sans pouvoir toucher un sou de sa
créance sur le premier. Nous avons cité, enfin,
l'histoire des deux cochers, l'un italien condui-
sant à droite, l'autre maltais, conduisant à
FEUILLET JN DU 4 JANVIER 1884
62
Le Point Noir
PREMIÈRE PARTIE •
LE TRONC DES PAUVRES
XLI
Ce qu'avait trouvé Jules Chambésy
(Suite)
i Oui, certes, il y aun mystère là-dedans.
des millions, peut-être. ou une haute
position. de grandes influences !.
> Mais qui donc habitait la maison de
Pierrefltte ?
J'y ai vu entrer une femme qui parais-
sait peu jeune. et d'aspect assez vul-
gaire!. ;,
,,Et le cri que j'ai entendu. et cet An-
toine Caussade qui s'enfuyait comme un
criminel. à qui on envoyait le plan avec
le point noir. et qui n'y est pas venu et
n'y. a rien pris, malgré l'ordre qu'on lui
envoyait, que j'ai pincé au passage et qui
devait lui avoir été réitéré.^
Tout cela est incompréhensible !. tout
cela est gros de mystère!.
Il feuilleta vivement le reste du petit li-
vre, et aperçut d'autres pages écrites, .-
— celles-là à l'envers ; — les dernières du
registre.
Il le retourna. ,
Là aussi, il y avait des numéros d'ordre,
et des noms, — d'autres noms, —- ceux-là
d'aspect aristocratique :
De Redan-de Livry, —de Gra..nchamps-
de Ferme — de Richemond, etc.
Toujours pas d'adresses : et, cette fois,
aucune mention, même abrégée, ne sui-
vait ces noms.
— Je m'y perds! — fit-il de plus en plus
intrigué.
n continuait d'interroger la liste des
noms.
Celui de Fernic le frappa particulière-
ment.
Celui-là, trois initiales le suivaient, au
lieu de deux : G. M. T.
C'était l'avant-dernier de la liste.
Ce n'était pas tout, pourtant.
Vers le milieu, il découvrit une troisiè-
me nomenclature, mais en abréviation,
ainsi libellée ;
D. 29.—K. 137, - St-H. 223, —etc., etc.
Chaque lettre, d'ailleurs, précédée d'un
numéro d'ordre, comme les noms des deux
listes précédentes.
Il y avait quelques numéros d'ordre, en
; blanc, c'est-à-dire qui n'étaient accom-
pagnés d'aucun signe quelconque.
Partout les numéros d'ordre atteignaient
le chiffre 104.
Chambésy en était là de ses investiga-
tions et de ses points d'interrogation,
lorsque Sophie entra avec un plateau, où
fumait un bol de bouillon chaud, placé à
côté d'une croûte de pâté doré des plus
appétissantes, accompagnée d'une bouteil-
le poudreuse à cachet vert.
— Je vous ai. fait attendre t — s'écria-t-
elle, le sourire aux lèvres, les yeux bril-
lants de convoitise.
— Tout est bien qui finit bien, — ré-
pliqua-t-il, en l'aidant à placer le souper
sur la table.
— Mangez ! — continua-t-elle. — Vous
parlerez après.
— C'est étonnant,—* poursuivit-elle,— en
le regardant, — vous paraissez tout à la
fois joyeux et dépité, — heureux et in-
quiet.
— Oh ! les femmes 1 — les femmes ! —
dit-il. — Il n'y a qu'elles pour lire ainsi
dans le cœur humain.
Oui, mon enfant, c'est vrai. Je suis à la
fois tout ce que tu dis.
— Alors,..
- Alors, j'ai trouvé le Point noir. Seu-
lement le Point noir cachait ceci :
Il lui montra le registre.
Elle y jeta les yeux, puis les releva Sur
Chambésy avec étonnement.
— Gtt'e&fc-ceaue celaeignifie ?—demanda*
t-elle.
- Ge que cela signifie?.
Eh bien,si tu pouvais me l'apprendre,,fai
me rendrais un fier service, et ma joie,
comme mon bonheur, serait sans mé-
lange. ,
Néanmoins, je sens, je suis sûr que Jà
n'ai pas perdu mon temps.
A table donc !
Il versa une rasade.
— A nos amours et à l'avenir 1
Il vida son verre d'un trait.
XLII »
Où Iton Wouvro pas à ceux qui frnppea^
Il était sept heures du matin.
Une voiture de laitier de Pierrefltté;
desservant à domicile les clients du vil-
lage et des habitations détachées dans la
campagne, s'arrêta devant la maison da
Justine Bonnefoy, dont naturellement la
porte et les volets étaient restés herméti-
quement clos.
Un homme d'une trentaine d'années en-
viron conduisait cette voiture remplie des
hautes boîtes de fer-blanc traditionnelles.
— Comment !— fit-il en jetant un regard
dans la maison, — Mlle Bonnefoy n'est pa.
encore levée. Elle est si matinale d'habi-
tude.
— Eh ! mademoiselle ! — cria-tnl.
Mais on ne répondit pas.
AloFs7 prenant une corne suspendue à.,
son côte, il souffla dedans, à plusieurs ïe-
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