Titre : Le Télégramme des Vosges : journal quotidien d'informations
Éditeur : [s.n.] (Épinal)
Date d'édition : 1924-07-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328765082
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juillet 1924 12 juillet 1924
Description : 1924/07/12 (A7,N2068). 1924/07/12 (A7,N2068).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG88 Collection numérique : BIPFPIG88
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7474521f
Source : Bibliothèque multimédia intercommunale d'Épinal, PER7
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2022
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Sl£ TELEGRAMMEm
Rdmon : 6.01 ' xs centimes le numéro DES VOS GTE S 15 centimes le numéro p- L-le 16
ÉDITION QUOTIDIENNE ÉDITION HEBDOMADAIRE JOlimÊll Quotidien à A, G et S Pages RÉDACTION — ADMINISTRATION — ANNONCES
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Autres départements 55 fr. 25 fr. 13 fr 7 50 ^ ou .T._ ^ _^=
La question
de S’arbitre
Un journal parisien qu’il est inutile de
nommer a publié une photographie de A.
Macdonald « à la portière de son wag m
au moment du départ du train » —- du
train qui le remmenait à Calais o'i à Boit—
ligne.
Or, l’agréable jeune homme dor., les
traits ne us sont présentés par le cliché ne
sont point ceux de l’honorable premier
ministre.
Qu’importe ? dira-t-on. L’illusion fe -
conde est le fondement des arts, et sur
tout de Fart électoral et politique. La vie
est essentiellement quotidienne : les pho
tographes ne le savent que trop, et les ef
figies qu’on fait défiler devant les yeux
ecarquillés des lecteurs ne laissent pas
plus de traces que le reflet des eaux ou la
couleur du ciel.
Qu’importe donc que les journaux offi
cieux nous représentent M. Macdonaid
•comme un ami de la France, dont les sen
timents à notre égard se sont modifiés a
un tel point que nous pouvons désormais
compter sur lui, comme on compte sur un
avocat et sur un avoué ?
Eh bien, non ! il ne faut pas laisser se
propager d’aussi dangereuses sornettes.
M. Macdonald n’est pas de nos amis,
mais de nos adversaires.
Il est inutile de rappeler les faits qui dé
montrent surabondamment cette vérité-
là.
Les protestations de sympathie n ont
d’effet que sur les naïfs. C’est de la mon
naie courante parmi les hommes d’état.
Nous ne vérifierons la valeur des déclara-
lions du premier ministre britannique que
lorsque nous aurons constaté les résultats
de la Conférence du 16 juillet.
M. Macdonald s’est fait, au cours de la
guerre, l’agent actif de la propagande al
lemande. M. Asquith, ministre en 1915, di
sait à la Chambre des Communes, le 8 mars
1915. parlant d’une brochure répandue par
M- Macdonald : « Je regrette qu’une publi
cation qui jette un jour aussi faux sur les
actes du gouvernement de S. M. britanni
que ait’pu être mise en circulation^ à un
moment, où elle ne peut servir qu’à en
courager l’ennemi. »
Nous ne sommes plus en guerre, repon-
dra-t-on, et les opinions de M. Macdonald,
premier ministre, ne sont plus celles üe
M. Macdonald, chef du parti travailliste.
Allons donc l les opinions ne se modi
fient pas avec autant de facilité. Mais
quand on a intérêt à les cacher, on les ca
che, et voilà tout.
Il y a eu une alerte, lors de la publica
tion de la lettre par laquelle le premier
ministre britannique invitait les puissan
ces alliées à la Conférence. L’opinion fran
çaise s’est indignée et s’est cabpée quand
elle a su que le gouvernement de Londres
préconisait une réduction de la dette
française, l’abandon de la Ruhr, et la
création d’un organisme nouveau destiné
à remplacer la Commission des Répara
tions.
M. Herriot, qui connaissait, des le 2/
juin, les intentions du gouvernement bri
tannique, a senti passer1 le vent de la dé
faite, c’est-à- dire de sa chute, et il a fait
le signal d’alarme.
M. Macdonald s’est empressé d’aecourir,
et il a compris qu’il fallait quelque peu
jeter du lest.. La Commission des Répara
tions ne disparaîtra donc point, mais on lui
adjoindra un américain pour constater,
s’il y a lieu, les manquements de l’Allema
gne.
Là-dessus, ceux qui ont juré d’être con
tents à tout prix, poussent de cris de joie.
H ni y a vraiment pas de quoi.
La Commission des Réparations a tou
jours été notre rempart contre les assauls
des Britanniques et, parfois, contre ceux
des Italiens. L’objectif de Londres était de
supprimer cette protection. M. Herriot au
rait, le plus aisément du monde, fourni
celte satisfaction à M. Macdonald. Il au
rait capitulé en rééditant le couplet classi
que de la confiance en la Société des Na
tions. Or, la Société des Nations est aux
mains des A.nglais, tandis que la Commis
sion des Réparations est dans les nôtres,
si l’on peut dire, parce que les Belges ont
les mêmes intérêts que nous et qu’ils vo
tent avec notre délégué contre les Anglais
et les Italiens.
M. Macdonald n’a pas atteint son but
du premier coup. Le Commission des Ré
parations demeure, mais elle perdra la
plus précieuse de scs prérogatives, puisque
l’Américain sera l’arbitre souverain.
M. Herriot affirme que l’Américain sera
un témoin et non pas un arbitre, mais
la proposition de Macdonald est que ce té
moin sera un juge.
Si la Conférence du 16 juillet ratifie
cette proposition, il faudra marquer cet
te date d’un caillou noir.
Joseph GRAVE.
im.r—r—,
Dans r Armée
Paris, 11 juillet. — Efat-Major général
de l’Armée. — Le général do division Se-
rot Aimeras Latour, disponible, est nom
mé au commandement de la 40e Division
d’infanterie.
Le général de brigade Pétin, comman
dant l’infanterie de la 15" division est af
fecté à l’état-major du général Bauehe-
ron de Boissoudy, membre du Conseil su
périeur de la guerre.
Le colonel d’artillerie Vernhol, com
mandant I artillerie de la 34e Division est
nommé au commandement par intérim, de
1 artillerie du corps d’occupation du Ma
roc, en remplacement du général de bri
gade Althoffer, rapatriable.
.Etat-major des troupes coloniales. —
Le général de brigade d’infanterie colo
niale Vallier. disponible, est nommé au
commandement de l’infanterie de la 2e
division à l’Armée française du Levant
Corps de santé militaire. — Le médecin
Inspecteur Marotte, directeur du service
de santé de la 7e région, est nommé di
recteur du service de Santé de la 14e ré
gion à Lyon, en remplacement du méde
cin-inspecteur Niclot qui sera placé à cet
te date dans la section de réserve.
Le médecin principal de première classe
Steinmetz est. nommé directeur du service
de santé du 32e corps d’armée (armée du
Rhin), en remplacement du médecin-ins
pecteur Viguier oui sera plaeg à cette date
Sans la section de réserve.
T,A JOURNEE PARLEMENTAIRE
Le Sénat vete m ordre du jour de couj knee
au Gouvernement par 246 voix contre 18
NOUVELLE SEANCE HOULEUSE A LA CHAMBRE
AU SEMAT
La politique étrangère
La séance est ouverte à 15 h. 10. sous
la présidence de M. Selves. On adopte, en
première délibération, la proposition de M.
Guillaume Poulie, complétant la loi de
1892 sur l’exercice, de la Médecine.
Puis l’assemblée reprend la suite de la
discussion des interpellations sur la pou-
tique extérieure. , ,,
La parole esl à M. Louis Dausset. M.
Dausset vient entretenir le Sénat de la si
tuation financière qui découle des conclu
sions du rapport des experts. , ,
M. Dausset constate qu’en réalité les*
experts ont abouti à la fixation d un nou
vel état de paiement s se substituant a ce
lui du 5 mai 1924. Ils ont, d’autre pan,
déclaré que leur œuvre constituait un.
tout indivisible. La C D R. l’a donc ac
ceptée en bloc. Mais M. Herriot considere-
t.-il qu’il a les mains libres pour les pio
châmes négociations ?
M. Dausset estime que le rapport Da-
wes nous donne des satisfactions plus es
sentielles que l’état de paiement de 1921,
parce qu’il fixe des annuités certaines
pour le paiement de la dette allemande
pendant au moins une quarantaine d an
nées. Mais encore faut-il qu’il ne se heur
te à aucun obslacle. M. Herriqt devra ob
server, à cet égard, une politique très
ferme. Il importe de veiller à ce que les
prestations en nature ne restent pas au-
delà du Rhin. « Cela est dû à la mauvaise
volonté allemande, interrompt M. de L-i-
bersac ». .
« Il est certain, répond M. Dausset,
que le Reich a fait son possible pour
échapper à ses e ngagements. Mais on a uu
également lutter contre certaines reven
dications des industriels français. Il faut
que ces errements disparaissent.
M. Herriot à la tribune
M. Herriot monte à la tribune.
Le président du Conseil débute ainsi :
« Hier, dans un discours dont j’admire
la valeur dialectique, iM. Poincaré nous
invitait à être justes, à ne pas oublier nos
devoirs, à être les bons serviteurs de la
Patrie.
« Je ne sais si, à la veille de négocia
tions comme celles qui vont s’ouvrir, une
. discussion aussi poussée est bien utile._ Il
n’est pas bon de charger de chaînes celui
qui va soutenir le poids de ces négocia
tions. Je veux dire, celles dont j’accepte de
me charger et celles qu’il serait injuste^ de
m’imposer. Certes, le plan Dawes n’est
pas parfait.
« Mais le rôle du gouvernement actuel
doit être de rétablir, entre l’Angleterre et
nous, des relations cordiales. Comment
avons nous agi ? Je vais le dire au Sénat,
car on a cherché, ces derniers temps, à
agiter l’opinion publique par les récits
inexacts ou exagérés.
M. Macdonald avait souhaite avoir, avec
le chef du gouvernement français, un en
tretien particulier oui ne devait lier au
cun des' deux interlocuteurs. La conver
sation devait rester confidentielle, conver
sation dans laquelle on a prétendu que
j’avais joué le rôle d’un idéaliste inexpé
rimenté.
Mais est-ce que l’idéal n’a pas joue le
lôle dans la dernière guerre. Des considé
rations morales ? Ne m’a-t-on pas deman
dé de les invoquer pour le réglement des
dettes interalliées. Les éléments moraux
du problème ? N’est-ce pas la faute de
l’Allemagne de les avoir toujours mécon
nus et de les méconnaître encore ?
A Chequers, M. Macdonald et moi, nous
nous sommes dit qu’il fallait rapprocher
el réconcilier nos deux pays. N’est-ce pas
quelque chose d’avoir obtenu ce résultat ?
Je vous ai lu, ici même, il y a quelque
jours à peine, une déclaration.
Aucun de ses termes ne faisaient con
cevoir des espoirs exagérés. L’entrevue de
Chequers avait créé une atmosphère fa
vorable lors qu’est survenu un incident,
sur lequel je n’insisterai pas, car ma mé
thode est de rechercher ce qui rapproche,
et non ce qui divise.
M. Herriot : « La bonne foi du Foreign
Office fut d’ailleurs complète dans cette
affaire et la confusion qui pouvait naître
a été dissipée par le gouvernement anglais
lui-même- Que reste-il de c.et incident ?
Que si vous comparez le protocole anglais,
tet la note franco-anglaise, vous verrez
tout l’effort, de confiance et de concilia
tion dont a fait preuve M. Macdonald et je
tiens à l’en remercier, après les jours de
dur labeur et de rudes angoisses que nous
avons passés ensemble. Les experts ont
tracé la tâche des gouvernements qui, eux
doivent agir.
« Sous peine d’être inefficace, le plan
Dawes exige, un concert des gouverne-
ents intéressés.
« Si nous ne nous mettons pas d’accord
sur le plan Dawes, faudra-il en revenir au
bouclage de la Ruhr, aux expulsions en
masse ? Non, le gouvernement français
doit se hâter de substituer un accord in
terallié à l’action de la France et de la
Belgique.
Nous aurions pu ajourner le problème,
c’eût peut-être été habile. Mais c’eût été
manquer de courage- Il y a plus. C’est im
autre aspect du problème, négligé jusqu’ici
« L’Allemagne reprend, en janvier pro
chain, sa liberté économique vis-à-vis de
nous. Si un accord ne peut intervenir, des
intérêts français importants, surtout ceux
de l’Alsace, ne seront-ils pas compromis ?
Donc il fallait réaliser promptement l’en
tente entre les alliés au sujet de l’exécution
du plan Dawes.
M. Herriot dit que nous n’avons donc
aucunement sacrifié les droits de la com
mission des réparations. L’Angleterre a
d’ailleurs formellement accepté qu’il 'en
fût ainsi. Donc c’est la Commission des
Réparations qui, après avoir présenté à la
conférence de Londres, des suggestions
pour la mise à exécution du plan Dawes,
constatera que cette mise à exécution est
réelle. Je l’ai écrit avant-hier à M. Bar-
thou.
« Les gouvernements italien et belge ont,
d’ores et déjà, accepté les bases de la noté
franco-britannique.
Fixation de la dette aLemanas
M- Herriot passe à la question de la
fixation de la dette allemande.
« Ira France doit avoir sa part de la
prospérité allemande, a dit hier M Poin
caré. Cela, nous devons le crier à tous nos
alliés.
Nous devons leur dire : « Il n est pas
admissible que le matérialisme industriel
allemand écra-se la précieuse et délicate
civilisation française.
« Ou l’Allemagne est faible, et elle ne
peut pas payer, ou l’Allemagne est forte,
et il est à craindre qu’elle n,e veuille pas
pas payer. Voilà le terrible dilemne dont
il faut sortir.
« C’est pourquoi les experts ont prévu
la création d’un indice de la prospérité,
en vue de l’accroissement, éventuellement,
de l’annuité à payer par fAllemagne et,
en cette matière, ils ont prévu l’arbitrage
de la section financière de la Société des
Nations, dans un esprit d’apaisement et
de concorde.
M. Herriot termine en disant :
« Le traite de Versailles, dont on a par
lé hier, porte la signature de l’Angleterre,
de .la France, de l’Italie. On doit le res
pecter, ainsi que sa fille, la Commission
des Réparations.
« Si on tournait à un détail de son ar
chitecture, tout l’édifice tomberait et, si
on voulait ensuite 1 e reconstruire, on
verraii se heurter tant de passions con
traires, tant d’intérêts libérés, que celte
horreur qu’est la guerre, en surgirait iné
luctablement.
« M. Macdonald s’est expliqué devant la
Chambre des Communes. Il a été salué
d’applaudissements unanimes, 'l'Angleter
re témoignant ainsi qu’ei'le était heureuse
de retrouver la main de la France.
« M. Macdonald a déclaré que le gouver
nement français et l’opinion publique
française, ne comprendraient jamais que
le plan des experts fut considéré comme
portant atteinte au Traité de Versailles.
« Parlant de la constatation des man-
rmements, il a indiqué ie point de vue an
glais, supposant toutefois que la question
serait étudiée et discutée à la Conférence
de Londres. »
A propos de la Commission des répara
tions, M. Herriot dit qu’il a refusé toute
proposition d’arbitrage, mais qu’il a admis
la présence d’un délégué américain.
L ordre du jour
On passe au vote de l’ordre du jour dé
posé par MM. Bienvenu-Martin et Henry
Chéron, et ainsi conçu :
« Le Sénat, affirmant une fois de plus
que la France est profondément attachée,
à la cause de la paix, exprimant sa con
fiance dans le gouvernement pour poursui
vre, en accord avec les Alliés, l’exécution
du Traité de Versailles, assurant à La
France les réparations et la sécurité, passe
à l’ordre du jour ».
Cet ordre du jour est adopté par 246
voix contre 18.
Seance levée à 17 h. 45.
Seance demain.
A LA OR AMBRE
SEANCE DU MATIN
Projets divers
Paris, 11 juillet. — La séance est ou
verte à 10 h. 10, sous la présidence de M
Bouisson.
M. Pierre Robert, M. Ciémentel et M.
René Renoult sont au banc du gouverne
ment.
A la demande du sous-secrétaire d’Etat,
la Chambre décide la discussion immédia
le du projet autorisant l’émission d’un
limbre à l’effigie de Ronsard, à l’occasion
du quatrième centenaire du poète ; ie
projet est adopté.
M. Pierre demande la discussion immé
diate du projet de loi portant ouverture
de crédits additionnels pour l'exécution du
programme de travaux" des services des
postes télégraphes et téléphones prévus
par la loi de finances du 30 juin 1923.
M. Dezurnaud. rapporteur, dépose son
rapport qui est favorable
La discussion est ordonnée.
Répondant à M. dp Monicault, le sous-
secrétaire d’Etat, déclare que les nouveaux
multiples seront construits par l'industrie
privée et installée par les agents de l’Etat.
Le projet est adopté.
La Chambre adopte encore le projet re
portant au 19 juillet 1924. Le délai bout
l’acquittement des contributions passibles
d’une surtaxe de 10 p. 100, en raison des
retards apportés à leur paiement.
Il est en outre décidé que la taxe de 10
pour 100 qui a été parfois perçues à tort
sera remboursée.
On revient au projet sur l’amnistie.
Le projet sur l’amnistie
MM. Violette, Renoult et Uhry com&al-
tent le contre-projet communiste trouvé
excessif.
M. Uhry déclare que ses amis et lui
voteront l’amnistie pour tous les délits
militaires et notamment pour ceux de dé
sertion. à part la désertion à l’ennemi.
Tl plaide en faveur des insoumis restés
à l’étranger et invite tous ses collègues
républicains à voter les textes de la com
mission pour l’amnisLie politique de MM.
Cailloux et Malvv.
M, Uhry met en cause en termes vio
lents, M. About pour son intervention
d’hier contre la réintégration des- fonc
tionnaires et cheminots et soulève, un vif
incident.
M. Val Hère insiste pour que la révision
du procès des fusillés de Flirey soit or
donnée. M. Renoult promet à l’orateur de
se consacrer avec la commission à la re
cherche d’un texte a ni réponde au senti
ment général de la Chambre.
Ira suite de la discussion est renvoyée à
cet après-midi.
SEANCE DE L'APRÈS-MIDI
La séance esl ouverte à 15 b. 20, sous
la présidence de M. Painlevé.
Ira Chambre vnlode les élections de MM.
Candace et Jean François pour la Guade
loupe et de MM. Brunet et Gasparin pour
la réunion.
On adopte, à l’unanimité, la proposition
de résolution de M. Taitlirrgcr invitant les
compagnies à rétablir les billets de bains
cte mer.
M. Balanant combat le contre-proj t
communiste, ne voulant pas, dit-il, am
nistier les déserteurs à l’ennemi. Il est in
terrompu par M. Renaudel' : « Certains
généraux coupables, dit-il, n’ont subi que
des déplacements, et la Chambre n’a pas le
droit d’appliquer une vindicte implacable
à d’autres coupables de. moindre envergu
re ».
M. Maginot n’ndmet aucune assimilation
entre des généraux et des déserteurs et
ne veut pas suivre l’orateur socialiste sur
ce terrain.
la colere du condamné Marty
M. Renaudel demande à M. Bertbon si,
alors que tous les gauches protestent, con
tre tous les procès politiques dits de tra
hison, ils amnistieraient un véritable
traître qui aurait vendu sa patrie pour de
l’argent ?
« Comme Marty » crie, M. Ilenry Le
Mire, provoquant ainsi la colère des com
munistes qui partent en bloc à l’assaut du
contre.
Le président se couvre el. la séance est
suspendue. Mais après le départ du pré
sident. la bagarre continue.
MM. Maginot. Le Troequer, Ybarnega-
ray, arrêtent les premiers communistes.
M. Marty, furieux, passe sur les épaules
de ses collègues et arrive presque jusqu'à
M. Henry Le Mire qui, les bras croisés,
attend l’attaque.
Les huissiers, qui doivent gravir plu
sieurs bancs, arrivent enfin avec de nom
breux démîtes du centre et de droite, et
môme do gauche el. d’extrême-eauche,
pour séparer les communistes et les ré
duire h l'impuissance.
_TJn à un, les communisles, sont ramenés
ainsi à leur place, avant ou’aucun pugilat
sérieux ail pu être engagé.
La seance est reprise à 17 h. 45. Tous
les communistes sont à leur place, autour
de Marty.
M. Henry Le Mire ouvre le « Journal
Officiel » et lit le discours de M. Raiberti,
ministre de la Marine.
« Répondant à un question sur le cas de
Marty, M. Raiberti lut le procès-verbal
dans lequel Marty, reconnaissant avoir
voulu livrer son navire avoir eu l’in
tention de se rendre aux Bolchevistcs,
pour avoir de l’argent, afin d’en envoyer
à sa frmide.
« Autrefois, poursuit M. ie Mire, le cam-
taine coupable d’un tel forfait était pendu
aux vergues. C’est pourquoi j’ai interrom
pu M. Renaudel en disant que l’amnistie
ne pouvait s’appliquer à Marty qui avait
vendu son navire.
M. Cachin : « C'est tout, mon vieux ? Eh
bien, vous serez sévèrement châtié, et pas
plus tard que ce soir ».
Marty veut se précipiter sur M. Le Mire
en criant : « Lâche, j’aurai la peau ! » Ses
amis ont grand’peine à is retenir.
M. Painlevé fait prononcer la censure
contre le condamné de la Mer Noire.
Le contre-projet communiste est repoussé
par 425 voix contre 33.
On passe aux articles.
Un article disant que la loi s’appliquera
aux condamnations antérieures au 9 juillet
1924 est adopté.
Séance levée à 20 h. 35.
Séance demain matin.
Tirages Financiers
Communales 1922
Le numéro 725-918 est remboursable par
250,000 francs.
Le numéro 476,619 est remboursable par
100.000 francs.
Les 2 numéros suivants sont rembour
sables chacun par 25,000 francs : 105,268
— 450,244.
100 numéros pont remboursables cha
cun par 1,000 francs.
Foncières 1903
Le numéro 563,637 est remboursable par
150,000 francs-
Le numéro 528,723 est remboursable par
30,000 francs.
Les numéros suivants sont remboursa
bles par 5,000 francs : 129,036 — 189,348 —
289,308 — 295,735 — 428,085 — 464,631 —
492,484 — 515,883.
130 numéros sont remboursables chacun
par 1,000 francs.
921 numéros sont remboursables au pair.
Le Temps qu II fera
Région Nord-Est. Beau temps, vent d’Est
3 à 5 m. ciel clair ou peu nuageux, tem
pérature en -hausse. Minimum 141!-
LES TROUBLES BU BRESIL
Le mouvement révolutionnaire
s'est étendu ;
il y a des morts et des blesses
Londres II juillet. — On mande de Bue
nos-Aires à l’Agence Reuter :
Les nouvelles officieles et non officiel
les reçues du Brésil indiquent que la si
tuation à Sao-Paulo est toujours sérieuse
et qu’il règne une grande agitation dans
le pays.
On croit que les rebelles résistent tou
jours. Le bombardement continue avec ta
même violence, une véritable guerre civi
le se propage. On n’a ni confirmation ni
démenti de la nouvelle selon laqueHe les
Etats de Parana et de Rio-Grande se se
raient joints au mouvement.
Rio-de-Janeiro 10 juillet .— Les com-
. munications avec Saint-Paul sont inter
rompues. Des informations de source offi
cielle rapportent que les rebelles perdent
partout du terrain et ne pourront pas ré
sister longtemps.
Tqes communications ,officielles souli
gnent que tous les gouverneurs d’Etat
ont offert d’envoyer des troupes locales
pour soutenir l’action du gouvernement.
Un télégramme reçu ultérieurement par
l’Agence Reuter dit : « Malgré le caractère
encourageant des communiqués officiels,
des informations particulières déclarent
que d’après ce que relatent des personnes
arrivant de Sao Paulo, cette ville est tou
jours aux mains des rebelles ; les rues sont
jonchées de morts et de blessés ; les vi
vres manquent,
Les esprits sont surexcités par la pré-
l sence de trois navires de guerre.
On raconte qu’un groupe d’officiers et
de soldats, convoqués à bord d’un dés na-
, vires,_ a refusé d’obéir à cet ordre, a été
arrêté et conduit de force à.bord du navi-
* re qui a pris le large immédiatement.
Un autre message dit qu’un bataillon
de fédéraux à San t os est passé aux rebel
les.
Sao-Paulo, il juillet. — Les incidents de
Sao Paulo doivent être réduits à leurs jus
tes proportions.
Le quartier des affaires ainsi que le pa
lais présidentiel sont toujours demeurés au
pouvoir des forces légales.
Le _(gouvernement fédéral, d’ailleurs a
pris immédiatement les mesures de pru
dence qu’indiquait la situation afin d’évi
ter les dégâts matériels et l’effusion du
sang.
Les rebelles sont encerclés dans une zone
* si restreinte que certainement ils ne pour
ront pas prolonger leur résistance.
On s’attend donc sous peu au retour à
une situation normale.
Le calme règne partout du reste, au Bré-
j sil.
Buenos Aires, 11 juillet. — On est tou
jours ici sans nouvelles précises du mou
vement qui s'est produit à Saint-Paul (Bré
sil).
La situation dans cette ville n’est tou
jours pas réglée.
Les journaux reçus de Srmtos, rappor
tent qu’à la suite d’un combat entre les
rebelles et les « légalistes » i! y a eu un
certain nombre de morts (t de blessés.
Les dommages matériels sont importante.
AU MAROC ESPAGNOL
Les Riffains auraient
remporté
important succès
Le correspondant du « Daily Télégraph »
à Tanger écrit :
Les Espagnols auraient 15,000 hommes
au camp fortifié de i’Oued-Lau, à 28 kil.
de Tétouan, La garnison de Chechaouen,
dans la montagne, à 80 kilomètres au Sud
de Tétouan comprend 10,000 hommes. En
outre, les communications sont assurées
par 2,000 hommes dans la zone des engage
ments.
On na rien appris concernant une con
tre-attaque espagnole mais il y a de fré
quents départs de colonnes pour la relève
des petits postes et des btockaus dont beau
coup sont encerclés par les Riffains qui
empêchent le passage du ravitaillement.
Les Riffains viennent encore de capturer
un convoi de 70 mules.
On s’attend a ce qu’Abd-el-Krim vienne
prendre lui-même le commandement de ses
partisans dans la région.
De Tanger, depuis 12 heures, on entend
le bruit de la fusillade venant de la direc
tion de Tétouan.
D autre part, un télégramme plus récent
du correspondant du «Daily Mail» déclare:
Les Riffains ont pris Tazerout, à mi-che
min entre Tétouan et Chechaouen.
i ■r—iCprwr
CLOTURE DES COTONS
LIVEHPOOI NEVV-VORK
jeudi /vend, jeudi vend.
juillet 16 48 16 19 29 25 29 65
Août 15 63 15 39 25 95 26 30
Septembre D 08 14 83 24 90 25 30
Octobre 44 48 14 27 24 40 24 90
Novembre 14 25 14 05 23 90 24 5o
Décembre ..... 14 15 13 95 23 73 24 30
Janvier 1925 . 14 06 13 88 23 57 24 19
Février 14 13 82 23 67 24 29
Mars 13 96 13 78 23 77 24 38
Avril 13 89 13 72 23 81 24 45
Mai 13 83 13 67 23 85 24 50
Juin .............. 13 71l 13 55 » »
L échouement du “ Mm ”
Paris il juillet, — M. J. L. Dumesnil,
ministre de la Marine, sur le rapport de
la commission d’enquête chargée d’exa
miner les causes de l’échouage du torpil
leur « Deligny », près de la Passe de la
Teignouse, a décidé de relever de son
commandsaaent le commandant du torpil
leur. " '
VOSGES
JM ecrologie
Nous apprenons la mort de M. le cha
noine Bareth, pro-secrétaire de l’évêché,
décédé à Saint-Dié hier après-midi.
Nous prions la famille d’agréer nos bien
vives condoléances.
0
Toliaîncourt
Ecrasé par un train
Le 9 juillet dans l’après-midi, vers 13
heures 45, M. Ernest Guidon, 57 ans, sans
profession, domicilié à Tollaincourt, se.
trouvait près du passage à niveau numé
ro 4. La barrière était fermée. Malgré la
défense de la garde-barrière, Mme Lièvre,
née Marie Keller, il passa par le portillon
et voulut traverser les voies. A ce mo
ment arrivait le train de voyageurs qui se
dirigeait sur Lamarche. Guidon ne le vit
pas venir et resta debout entre les deux
rails. Le train le tamponna. Projeté sur
la voie. M Guidon fut pris sous la ma
chine. Quand le train fut passé, Mme Liè
vre s’empressa de porter secours à la
victime de cet accident. M. Guidon avait
été traîné à plus de 30 mètres du pas
sage à niveau. Il 11e donnait plus signe
de vie.
Ira gendarmerie prévenue se transporta
aussitôt accompagné de M. le docteur
Clair, de Lamarche, sur le lieu de l’acci
dent. Le cadavre d'Ernest Guidon était
couché dans le fessé rie la voie numéro 2.-
Te corps qui était simplement vêtu d’u
ne chemise el d’un pantalon, était affreu
sement mutilé. La tête non détachée du
tronc était écrasée. le bras droit et, les
deux jambes étaient broyés. La mort avait-
été instantanée.
Le projet d’amnistie
L Union des Mutilés et anciens combat
tante de l’arrondissement de Neufchâteau,
et l’Association des Prisonniers de guerre,
ont émis, dans leur assemblée le vœu sui
vant, qu’elles ont adressé à tous les par
lementaires Vosgiens.
« L’I mon des Mutiles et anciens com-
Imliants et l’Association des Prisonniers
de l’arrondissement do Neufchâteau, émus
par la discussion du projet d’amnistie,
expriment le vœu que soient exclus : In
soumis, traîtres, condamnés pour intelli
gence avec l’ennemi et pour forfaiture,
déserteurs ; sauf pour ces derniers, cas à
examiner ».
Club Alpin Français
Section des Hautes-Vosges
EXCURSION DE L’ASSOMPTION
14-15-16-17 août
Renseignements complémentaires
Départ St-Dié le 14 par le train de 10 h’.
04, via Epinal-Belfort, dîner et coucher à
Besançon.
la août :
Besançon a Pontarlier en auto-car par
Ornans, source de la Loire (Visite). Pon
tarlier — Jougne — Malbuisson (déjeuner
à l'hôtel) Lac de Saint-Point — Pontarlier
— Montbenoit, (visite de l’Abbaye) Mer
leau — Villers-le-Lac — (si possible visite
des bassins et du Saut du Doubs) — Re
tour à Pontarlier par le train, via Gilley.
16 août :
Le Mont d’Or (altitude 1464 - belle vue
sur le Lac de Neufchâtel) à pied de la sta
tion Hôpitaux-neufs (12 à 15 kilom. à pied)
déjeuner lire dés sacs, retour à Pontarlier
à 21 h. 20.
17 août. — Retour à Saint-Dié.
Dernier délai d'inscription : 15 juillet,
au secrétariat général, 3, rue des Frères Si
mon, Saint-Dié (Tél. 2.16).
AVIS AUX CANDIDATS A L’EMPLOI DE
CONTROLEUR DES CONTRIBUTIONS
DIRECTES.
Un concours d’admission au surnuméra-
riat donnant accès aux fonctions de contrô
leur des Contributions directes sera ouvert
au début de l’année 1925.
Conditions d’admission. — Les candidats
doivent être pourvus du diplôme complet
de bachelier et être nés entre le 1er juillet
1899 et le 30 juin 1907.
Le diplôme complet de bachelier n’est
pas exigé des candidats qui justifient de
leur admissibilité aux épreuves orales du
concours d’entrée de l'une des écoles sui
vantes :Ecole polytechnique (épreuves du
2e degré). Ecole nationale supérieure des
Mines (cours préparatoires), Ecole natio
nale des Ponts et Chaussées (cours prépa
ratoires), Ecole nationale des mines de St-
Etienne, Ecole spéciale militaire, Ecole
navale, Institut agronomique.
Sont, d’autre part, dispensés de subir les
épreuves du concours, sous certaines con
ditions d’âge, les jeunes gens gui ont satis
fait aux examens d’entrée des écoles ci-
dessus énumérées, soit de l’Ecole normale
supérieure ou de l’Ecole centrale des Arts
et manufactures.
Les candidats admis reçoivent, pendant
la durée de leur stage, une indemnité an
nuelle de 4,500 francs et une indemnité de
résidence.
Pour tous renseignements sur le pro
gramme du concours, les conditions d’ad
mission, la situation pécuniaire faite aux
agents, s’adresser au Directeur des contri
butions directes, au clief-lieu de chaque dé
partement; les candidats Jiabitant le dé
partement de la Seine devront s'adresser;
aux bureaux de la Direction départemen
tale, situés à Paris, quai de la Tournelle,
numéro 27 (V° arrondissement).
Le registre d’inscription des candidatu
res sera irrévocablement clos le 10 novem
bre 1924.
DANS LE NOTARIAT
M. Marcel Courtaux vient d’être nommé
notaire à Neufchâteau par décret du 8
‘juillet, en remplacement de M* Clouet.
nsæp SSSSBr r ■>
Sl£ TELEGRAMMEm
Rdmon : 6.01 ' xs centimes le numéro DES VOS GTE S 15 centimes le numéro p- L-le 16
ÉDITION QUOTIDIENNE ÉDITION HEBDOMADAIRE JOlimÊll Quotidien à A, G et S Pages RÉDACTION — ADMINISTRATION — ANNONCES
abonnements Unan émois 3mois Uu_an 6mois 3mois 0rjfa/ze de VUnion Nationale Républicaine 14, Rue des Forts, 14 « ÉPINRL
îosgcs et départ, limitrophes. 42 fr. 22 fr. 12 fr. 7 fr. 3 75 2 fr. Rédacteur Cil Chef S Joseph GRAVE Chèques Postaux: 4515 Nancy
Autres départements 55 fr. 25 fr. 13 fr 7 50 ^ ou .T._ ^ _^=
La question
de S’arbitre
Un journal parisien qu’il est inutile de
nommer a publié une photographie de A.
Macdonald « à la portière de son wag m
au moment du départ du train » —- du
train qui le remmenait à Calais o'i à Boit—
ligne.
Or, l’agréable jeune homme dor., les
traits ne us sont présentés par le cliché ne
sont point ceux de l’honorable premier
ministre.
Qu’importe ? dira-t-on. L’illusion fe -
conde est le fondement des arts, et sur
tout de Fart électoral et politique. La vie
est essentiellement quotidienne : les pho
tographes ne le savent que trop, et les ef
figies qu’on fait défiler devant les yeux
ecarquillés des lecteurs ne laissent pas
plus de traces que le reflet des eaux ou la
couleur du ciel.
Qu’importe donc que les journaux offi
cieux nous représentent M. Macdonaid
•comme un ami de la France, dont les sen
timents à notre égard se sont modifiés a
un tel point que nous pouvons désormais
compter sur lui, comme on compte sur un
avocat et sur un avoué ?
Eh bien, non ! il ne faut pas laisser se
propager d’aussi dangereuses sornettes.
M. Macdonald n’est pas de nos amis,
mais de nos adversaires.
Il est inutile de rappeler les faits qui dé
montrent surabondamment cette vérité-
là.
Les protestations de sympathie n ont
d’effet que sur les naïfs. C’est de la mon
naie courante parmi les hommes d’état.
Nous ne vérifierons la valeur des déclara-
lions du premier ministre britannique que
lorsque nous aurons constaté les résultats
de la Conférence du 16 juillet.
M. Macdonald s’est fait, au cours de la
guerre, l’agent actif de la propagande al
lemande. M. Asquith, ministre en 1915, di
sait à la Chambre des Communes, le 8 mars
1915. parlant d’une brochure répandue par
M- Macdonald : « Je regrette qu’une publi
cation qui jette un jour aussi faux sur les
actes du gouvernement de S. M. britanni
que ait’pu être mise en circulation^ à un
moment, où elle ne peut servir qu’à en
courager l’ennemi. »
Nous ne sommes plus en guerre, repon-
dra-t-on, et les opinions de M. Macdonald,
premier ministre, ne sont plus celles üe
M. Macdonald, chef du parti travailliste.
Allons donc l les opinions ne se modi
fient pas avec autant de facilité. Mais
quand on a intérêt à les cacher, on les ca
che, et voilà tout.
Il y a eu une alerte, lors de la publica
tion de la lettre par laquelle le premier
ministre britannique invitait les puissan
ces alliées à la Conférence. L’opinion fran
çaise s’est indignée et s’est cabpée quand
elle a su que le gouvernement de Londres
préconisait une réduction de la dette
française, l’abandon de la Ruhr, et la
création d’un organisme nouveau destiné
à remplacer la Commission des Répara
tions.
M. Herriot, qui connaissait, des le 2/
juin, les intentions du gouvernement bri
tannique, a senti passer1 le vent de la dé
faite, c’est-à- dire de sa chute, et il a fait
le signal d’alarme.
M. Macdonald s’est empressé d’aecourir,
et il a compris qu’il fallait quelque peu
jeter du lest.. La Commission des Répara
tions ne disparaîtra donc point, mais on lui
adjoindra un américain pour constater,
s’il y a lieu, les manquements de l’Allema
gne.
Là-dessus, ceux qui ont juré d’être con
tents à tout prix, poussent de cris de joie.
H ni y a vraiment pas de quoi.
La Commission des Réparations a tou
jours été notre rempart contre les assauls
des Britanniques et, parfois, contre ceux
des Italiens. L’objectif de Londres était de
supprimer cette protection. M. Herriot au
rait, le plus aisément du monde, fourni
celte satisfaction à M. Macdonald. Il au
rait capitulé en rééditant le couplet classi
que de la confiance en la Société des Na
tions. Or, la Société des Nations est aux
mains des A.nglais, tandis que la Commis
sion des Réparations est dans les nôtres,
si l’on peut dire, parce que les Belges ont
les mêmes intérêts que nous et qu’ils vo
tent avec notre délégué contre les Anglais
et les Italiens.
M. Macdonald n’a pas atteint son but
du premier coup. Le Commission des Ré
parations demeure, mais elle perdra la
plus précieuse de scs prérogatives, puisque
l’Américain sera l’arbitre souverain.
M. Herriot affirme que l’Américain sera
un témoin et non pas un arbitre, mais
la proposition de Macdonald est que ce té
moin sera un juge.
Si la Conférence du 16 juillet ratifie
cette proposition, il faudra marquer cet
te date d’un caillou noir.
Joseph GRAVE.
im.r—r—,
Dans r Armée
Paris, 11 juillet. — Efat-Major général
de l’Armée. — Le général do division Se-
rot Aimeras Latour, disponible, est nom
mé au commandement de la 40e Division
d’infanterie.
Le général de brigade Pétin, comman
dant l’infanterie de la 15" division est af
fecté à l’état-major du général Bauehe-
ron de Boissoudy, membre du Conseil su
périeur de la guerre.
Le colonel d’artillerie Vernhol, com
mandant I artillerie de la 34e Division est
nommé au commandement par intérim, de
1 artillerie du corps d’occupation du Ma
roc, en remplacement du général de bri
gade Althoffer, rapatriable.
.Etat-major des troupes coloniales. —
Le général de brigade d’infanterie colo
niale Vallier. disponible, est nommé au
commandement de l’infanterie de la 2e
division à l’Armée française du Levant
Corps de santé militaire. — Le médecin
Inspecteur Marotte, directeur du service
de santé de la 7e région, est nommé di
recteur du service de Santé de la 14e ré
gion à Lyon, en remplacement du méde
cin-inspecteur Niclot qui sera placé à cet
te date dans la section de réserve.
Le médecin principal de première classe
Steinmetz est. nommé directeur du service
de santé du 32e corps d’armée (armée du
Rhin), en remplacement du médecin-ins
pecteur Viguier oui sera plaeg à cette date
Sans la section de réserve.
T,A JOURNEE PARLEMENTAIRE
Le Sénat vete m ordre du jour de couj knee
au Gouvernement par 246 voix contre 18
NOUVELLE SEANCE HOULEUSE A LA CHAMBRE
AU SEMAT
La politique étrangère
La séance est ouverte à 15 h. 10. sous
la présidence de M. Selves. On adopte, en
première délibération, la proposition de M.
Guillaume Poulie, complétant la loi de
1892 sur l’exercice, de la Médecine.
Puis l’assemblée reprend la suite de la
discussion des interpellations sur la pou-
tique extérieure. , ,,
La parole esl à M. Louis Dausset. M.
Dausset vient entretenir le Sénat de la si
tuation financière qui découle des conclu
sions du rapport des experts. , ,
M. Dausset constate qu’en réalité les*
experts ont abouti à la fixation d un nou
vel état de paiement s se substituant a ce
lui du 5 mai 1924. Ils ont, d’autre pan,
déclaré que leur œuvre constituait un.
tout indivisible. La C D R. l’a donc ac
ceptée en bloc. Mais M. Herriot considere-
t.-il qu’il a les mains libres pour les pio
châmes négociations ?
M. Dausset estime que le rapport Da-
wes nous donne des satisfactions plus es
sentielles que l’état de paiement de 1921,
parce qu’il fixe des annuités certaines
pour le paiement de la dette allemande
pendant au moins une quarantaine d an
nées. Mais encore faut-il qu’il ne se heur
te à aucun obslacle. M. Herriqt devra ob
server, à cet égard, une politique très
ferme. Il importe de veiller à ce que les
prestations en nature ne restent pas au-
delà du Rhin. « Cela est dû à la mauvaise
volonté allemande, interrompt M. de L-i-
bersac ». .
« Il est certain, répond M. Dausset,
que le Reich a fait son possible pour
échapper à ses e ngagements. Mais on a uu
également lutter contre certaines reven
dications des industriels français. Il faut
que ces errements disparaissent.
M. Herriot à la tribune
M. Herriot monte à la tribune.
Le président du Conseil débute ainsi :
« Hier, dans un discours dont j’admire
la valeur dialectique, iM. Poincaré nous
invitait à être justes, à ne pas oublier nos
devoirs, à être les bons serviteurs de la
Patrie.
« Je ne sais si, à la veille de négocia
tions comme celles qui vont s’ouvrir, une
. discussion aussi poussée est bien utile._ Il
n’est pas bon de charger de chaînes celui
qui va soutenir le poids de ces négocia
tions. Je veux dire, celles dont j’accepte de
me charger et celles qu’il serait injuste^ de
m’imposer. Certes, le plan Dawes n’est
pas parfait.
« Mais le rôle du gouvernement actuel
doit être de rétablir, entre l’Angleterre et
nous, des relations cordiales. Comment
avons nous agi ? Je vais le dire au Sénat,
car on a cherché, ces derniers temps, à
agiter l’opinion publique par les récits
inexacts ou exagérés.
M. Macdonald avait souhaite avoir, avec
le chef du gouvernement français, un en
tretien particulier oui ne devait lier au
cun des' deux interlocuteurs. La conver
sation devait rester confidentielle, conver
sation dans laquelle on a prétendu que
j’avais joué le rôle d’un idéaliste inexpé
rimenté.
Mais est-ce que l’idéal n’a pas joue le
lôle dans la dernière guerre. Des considé
rations morales ? Ne m’a-t-on pas deman
dé de les invoquer pour le réglement des
dettes interalliées. Les éléments moraux
du problème ? N’est-ce pas la faute de
l’Allemagne de les avoir toujours mécon
nus et de les méconnaître encore ?
A Chequers, M. Macdonald et moi, nous
nous sommes dit qu’il fallait rapprocher
el réconcilier nos deux pays. N’est-ce pas
quelque chose d’avoir obtenu ce résultat ?
Je vous ai lu, ici même, il y a quelque
jours à peine, une déclaration.
Aucun de ses termes ne faisaient con
cevoir des espoirs exagérés. L’entrevue de
Chequers avait créé une atmosphère fa
vorable lors qu’est survenu un incident,
sur lequel je n’insisterai pas, car ma mé
thode est de rechercher ce qui rapproche,
et non ce qui divise.
M. Herriot : « La bonne foi du Foreign
Office fut d’ailleurs complète dans cette
affaire et la confusion qui pouvait naître
a été dissipée par le gouvernement anglais
lui-même- Que reste-il de c.et incident ?
Que si vous comparez le protocole anglais,
tet la note franco-anglaise, vous verrez
tout l’effort, de confiance et de concilia
tion dont a fait preuve M. Macdonald et je
tiens à l’en remercier, après les jours de
dur labeur et de rudes angoisses que nous
avons passés ensemble. Les experts ont
tracé la tâche des gouvernements qui, eux
doivent agir.
« Sous peine d’être inefficace, le plan
Dawes exige, un concert des gouverne-
ents intéressés.
« Si nous ne nous mettons pas d’accord
sur le plan Dawes, faudra-il en revenir au
bouclage de la Ruhr, aux expulsions en
masse ? Non, le gouvernement français
doit se hâter de substituer un accord in
terallié à l’action de la France et de la
Belgique.
Nous aurions pu ajourner le problème,
c’eût peut-être été habile. Mais c’eût été
manquer de courage- Il y a plus. C’est im
autre aspect du problème, négligé jusqu’ici
« L’Allemagne reprend, en janvier pro
chain, sa liberté économique vis-à-vis de
nous. Si un accord ne peut intervenir, des
intérêts français importants, surtout ceux
de l’Alsace, ne seront-ils pas compromis ?
Donc il fallait réaliser promptement l’en
tente entre les alliés au sujet de l’exécution
du plan Dawes.
M. Herriot dit que nous n’avons donc
aucunement sacrifié les droits de la com
mission des réparations. L’Angleterre a
d’ailleurs formellement accepté qu’il 'en
fût ainsi. Donc c’est la Commission des
Réparations qui, après avoir présenté à la
conférence de Londres, des suggestions
pour la mise à exécution du plan Dawes,
constatera que cette mise à exécution est
réelle. Je l’ai écrit avant-hier à M. Bar-
thou.
« Les gouvernements italien et belge ont,
d’ores et déjà, accepté les bases de la noté
franco-britannique.
Fixation de la dette aLemanas
M- Herriot passe à la question de la
fixation de la dette allemande.
« Ira France doit avoir sa part de la
prospérité allemande, a dit hier M Poin
caré. Cela, nous devons le crier à tous nos
alliés.
Nous devons leur dire : « Il n est pas
admissible que le matérialisme industriel
allemand écra-se la précieuse et délicate
civilisation française.
« Ou l’Allemagne est faible, et elle ne
peut pas payer, ou l’Allemagne est forte,
et il est à craindre qu’elle n,e veuille pas
pas payer. Voilà le terrible dilemne dont
il faut sortir.
« C’est pourquoi les experts ont prévu
la création d’un indice de la prospérité,
en vue de l’accroissement, éventuellement,
de l’annuité à payer par fAllemagne et,
en cette matière, ils ont prévu l’arbitrage
de la section financière de la Société des
Nations, dans un esprit d’apaisement et
de concorde.
M. Herriot termine en disant :
« Le traite de Versailles, dont on a par
lé hier, porte la signature de l’Angleterre,
de .la France, de l’Italie. On doit le res
pecter, ainsi que sa fille, la Commission
des Réparations.
« Si on tournait à un détail de son ar
chitecture, tout l’édifice tomberait et, si
on voulait ensuite 1 e reconstruire, on
verraii se heurter tant de passions con
traires, tant d’intérêts libérés, que celte
horreur qu’est la guerre, en surgirait iné
luctablement.
« M. Macdonald s’est expliqué devant la
Chambre des Communes. Il a été salué
d’applaudissements unanimes, 'l'Angleter
re témoignant ainsi qu’ei'le était heureuse
de retrouver la main de la France.
« M. Macdonald a déclaré que le gouver
nement français et l’opinion publique
française, ne comprendraient jamais que
le plan des experts fut considéré comme
portant atteinte au Traité de Versailles.
« Parlant de la constatation des man-
rmements, il a indiqué ie point de vue an
glais, supposant toutefois que la question
serait étudiée et discutée à la Conférence
de Londres. »
A propos de la Commission des répara
tions, M. Herriot dit qu’il a refusé toute
proposition d’arbitrage, mais qu’il a admis
la présence d’un délégué américain.
L ordre du jour
On passe au vote de l’ordre du jour dé
posé par MM. Bienvenu-Martin et Henry
Chéron, et ainsi conçu :
« Le Sénat, affirmant une fois de plus
que la France est profondément attachée,
à la cause de la paix, exprimant sa con
fiance dans le gouvernement pour poursui
vre, en accord avec les Alliés, l’exécution
du Traité de Versailles, assurant à La
France les réparations et la sécurité, passe
à l’ordre du jour ».
Cet ordre du jour est adopté par 246
voix contre 18.
Seance levée à 17 h. 45.
Seance demain.
A LA OR AMBRE
SEANCE DU MATIN
Projets divers
Paris, 11 juillet. — La séance est ou
verte à 10 h. 10, sous la présidence de M
Bouisson.
M. Pierre Robert, M. Ciémentel et M.
René Renoult sont au banc du gouverne
ment.
A la demande du sous-secrétaire d’Etat,
la Chambre décide la discussion immédia
le du projet autorisant l’émission d’un
limbre à l’effigie de Ronsard, à l’occasion
du quatrième centenaire du poète ; ie
projet est adopté.
M. Pierre demande la discussion immé
diate du projet de loi portant ouverture
de crédits additionnels pour l'exécution du
programme de travaux" des services des
postes télégraphes et téléphones prévus
par la loi de finances du 30 juin 1923.
M. Dezurnaud. rapporteur, dépose son
rapport qui est favorable
La discussion est ordonnée.
Répondant à M. dp Monicault, le sous-
secrétaire d’Etat, déclare que les nouveaux
multiples seront construits par l'industrie
privée et installée par les agents de l’Etat.
Le projet est adopté.
La Chambre adopte encore le projet re
portant au 19 juillet 1924. Le délai bout
l’acquittement des contributions passibles
d’une surtaxe de 10 p. 100, en raison des
retards apportés à leur paiement.
Il est en outre décidé que la taxe de 10
pour 100 qui a été parfois perçues à tort
sera remboursée.
On revient au projet sur l’amnistie.
Le projet sur l’amnistie
MM. Violette, Renoult et Uhry com&al-
tent le contre-projet communiste trouvé
excessif.
M. Uhry déclare que ses amis et lui
voteront l’amnistie pour tous les délits
militaires et notamment pour ceux de dé
sertion. à part la désertion à l’ennemi.
Tl plaide en faveur des insoumis restés
à l’étranger et invite tous ses collègues
républicains à voter les textes de la com
mission pour l’amnisLie politique de MM.
Cailloux et Malvv.
M, Uhry met en cause en termes vio
lents, M. About pour son intervention
d’hier contre la réintégration des- fonc
tionnaires et cheminots et soulève, un vif
incident.
M. Val Hère insiste pour que la révision
du procès des fusillés de Flirey soit or
donnée. M. Renoult promet à l’orateur de
se consacrer avec la commission à la re
cherche d’un texte a ni réponde au senti
ment général de la Chambre.
Ira suite de la discussion est renvoyée à
cet après-midi.
SEANCE DE L'APRÈS-MIDI
La séance esl ouverte à 15 b. 20, sous
la présidence de M. Painlevé.
Ira Chambre vnlode les élections de MM.
Candace et Jean François pour la Guade
loupe et de MM. Brunet et Gasparin pour
la réunion.
On adopte, à l’unanimité, la proposition
de résolution de M. Taitlirrgcr invitant les
compagnies à rétablir les billets de bains
cte mer.
M. Balanant combat le contre-proj t
communiste, ne voulant pas, dit-il, am
nistier les déserteurs à l’ennemi. Il est in
terrompu par M. Renaudel' : « Certains
généraux coupables, dit-il, n’ont subi que
des déplacements, et la Chambre n’a pas le
droit d’appliquer une vindicte implacable
à d’autres coupables de. moindre envergu
re ».
M. Maginot n’ndmet aucune assimilation
entre des généraux et des déserteurs et
ne veut pas suivre l’orateur socialiste sur
ce terrain.
la colere du condamné Marty
M. Renaudel demande à M. Bertbon si,
alors que tous les gauches protestent, con
tre tous les procès politiques dits de tra
hison, ils amnistieraient un véritable
traître qui aurait vendu sa patrie pour de
l’argent ?
« Comme Marty » crie, M. Ilenry Le
Mire, provoquant ainsi la colère des com
munistes qui partent en bloc à l’assaut du
contre.
Le président se couvre el. la séance est
suspendue. Mais après le départ du pré
sident. la bagarre continue.
MM. Maginot. Le Troequer, Ybarnega-
ray, arrêtent les premiers communistes.
M. Marty, furieux, passe sur les épaules
de ses collègues et arrive presque jusqu'à
M. Henry Le Mire qui, les bras croisés,
attend l’attaque.
Les huissiers, qui doivent gravir plu
sieurs bancs, arrivent enfin avec de nom
breux démîtes du centre et de droite, et
môme do gauche el. d’extrême-eauche,
pour séparer les communistes et les ré
duire h l'impuissance.
_TJn à un, les communisles, sont ramenés
ainsi à leur place, avant ou’aucun pugilat
sérieux ail pu être engagé.
La seance est reprise à 17 h. 45. Tous
les communistes sont à leur place, autour
de Marty.
M. Henry Le Mire ouvre le « Journal
Officiel » et lit le discours de M. Raiberti,
ministre de la Marine.
« Répondant à un question sur le cas de
Marty, M. Raiberti lut le procès-verbal
dans lequel Marty, reconnaissant avoir
voulu livrer son navire avoir eu l’in
tention de se rendre aux Bolchevistcs,
pour avoir de l’argent, afin d’en envoyer
à sa frmide.
« Autrefois, poursuit M. ie Mire, le cam-
taine coupable d’un tel forfait était pendu
aux vergues. C’est pourquoi j’ai interrom
pu M. Renaudel en disant que l’amnistie
ne pouvait s’appliquer à Marty qui avait
vendu son navire.
M. Cachin : « C'est tout, mon vieux ? Eh
bien, vous serez sévèrement châtié, et pas
plus tard que ce soir ».
Marty veut se précipiter sur M. Le Mire
en criant : « Lâche, j’aurai la peau ! » Ses
amis ont grand’peine à is retenir.
M. Painlevé fait prononcer la censure
contre le condamné de la Mer Noire.
Le contre-projet communiste est repoussé
par 425 voix contre 33.
On passe aux articles.
Un article disant que la loi s’appliquera
aux condamnations antérieures au 9 juillet
1924 est adopté.
Séance levée à 20 h. 35.
Séance demain matin.
Tirages Financiers
Communales 1922
Le numéro 725-918 est remboursable par
250,000 francs.
Le numéro 476,619 est remboursable par
100.000 francs.
Les 2 numéros suivants sont rembour
sables chacun par 25,000 francs : 105,268
— 450,244.
100 numéros pont remboursables cha
cun par 1,000 francs.
Foncières 1903
Le numéro 563,637 est remboursable par
150,000 francs-
Le numéro 528,723 est remboursable par
30,000 francs.
Les numéros suivants sont remboursa
bles par 5,000 francs : 129,036 — 189,348 —
289,308 — 295,735 — 428,085 — 464,631 —
492,484 — 515,883.
130 numéros sont remboursables chacun
par 1,000 francs.
921 numéros sont remboursables au pair.
Le Temps qu II fera
Région Nord-Est. Beau temps, vent d’Est
3 à 5 m. ciel clair ou peu nuageux, tem
pérature en -hausse. Minimum 141!-
LES TROUBLES BU BRESIL
Le mouvement révolutionnaire
s'est étendu ;
il y a des morts et des blesses
Londres II juillet. — On mande de Bue
nos-Aires à l’Agence Reuter :
Les nouvelles officieles et non officiel
les reçues du Brésil indiquent que la si
tuation à Sao-Paulo est toujours sérieuse
et qu’il règne une grande agitation dans
le pays.
On croit que les rebelles résistent tou
jours. Le bombardement continue avec ta
même violence, une véritable guerre civi
le se propage. On n’a ni confirmation ni
démenti de la nouvelle selon laqueHe les
Etats de Parana et de Rio-Grande se se
raient joints au mouvement.
Rio-de-Janeiro 10 juillet .— Les com-
. munications avec Saint-Paul sont inter
rompues. Des informations de source offi
cielle rapportent que les rebelles perdent
partout du terrain et ne pourront pas ré
sister longtemps.
Tqes communications ,officielles souli
gnent que tous les gouverneurs d’Etat
ont offert d’envoyer des troupes locales
pour soutenir l’action du gouvernement.
Un télégramme reçu ultérieurement par
l’Agence Reuter dit : « Malgré le caractère
encourageant des communiqués officiels,
des informations particulières déclarent
que d’après ce que relatent des personnes
arrivant de Sao Paulo, cette ville est tou
jours aux mains des rebelles ; les rues sont
jonchées de morts et de blessés ; les vi
vres manquent,
Les esprits sont surexcités par la pré-
l sence de trois navires de guerre.
On raconte qu’un groupe d’officiers et
de soldats, convoqués à bord d’un dés na-
, vires,_ a refusé d’obéir à cet ordre, a été
arrêté et conduit de force à.bord du navi-
* re qui a pris le large immédiatement.
Un autre message dit qu’un bataillon
de fédéraux à San t os est passé aux rebel
les.
Sao-Paulo, il juillet. — Les incidents de
Sao Paulo doivent être réduits à leurs jus
tes proportions.
Le quartier des affaires ainsi que le pa
lais présidentiel sont toujours demeurés au
pouvoir des forces légales.
Le _(gouvernement fédéral, d’ailleurs a
pris immédiatement les mesures de pru
dence qu’indiquait la situation afin d’évi
ter les dégâts matériels et l’effusion du
sang.
Les rebelles sont encerclés dans une zone
* si restreinte que certainement ils ne pour
ront pas prolonger leur résistance.
On s’attend donc sous peu au retour à
une situation normale.
Le calme règne partout du reste, au Bré-
j sil.
Buenos Aires, 11 juillet. — On est tou
jours ici sans nouvelles précises du mou
vement qui s'est produit à Saint-Paul (Bré
sil).
La situation dans cette ville n’est tou
jours pas réglée.
Les journaux reçus de Srmtos, rappor
tent qu’à la suite d’un combat entre les
rebelles et les « légalistes » i! y a eu un
certain nombre de morts (t de blessés.
Les dommages matériels sont importante.
AU MAROC ESPAGNOL
Les Riffains auraient
remporté
important succès
Le correspondant du « Daily Télégraph »
à Tanger écrit :
Les Espagnols auraient 15,000 hommes
au camp fortifié de i’Oued-Lau, à 28 kil.
de Tétouan, La garnison de Chechaouen,
dans la montagne, à 80 kilomètres au Sud
de Tétouan comprend 10,000 hommes. En
outre, les communications sont assurées
par 2,000 hommes dans la zone des engage
ments.
On na rien appris concernant une con
tre-attaque espagnole mais il y a de fré
quents départs de colonnes pour la relève
des petits postes et des btockaus dont beau
coup sont encerclés par les Riffains qui
empêchent le passage du ravitaillement.
Les Riffains viennent encore de capturer
un convoi de 70 mules.
On s’attend a ce qu’Abd-el-Krim vienne
prendre lui-même le commandement de ses
partisans dans la région.
De Tanger, depuis 12 heures, on entend
le bruit de la fusillade venant de la direc
tion de Tétouan.
D autre part, un télégramme plus récent
du correspondant du «Daily Mail» déclare:
Les Riffains ont pris Tazerout, à mi-che
min entre Tétouan et Chechaouen.
i ■r—iCprwr
CLOTURE DES COTONS
LIVEHPOOI NEVV-VORK
jeudi /vend, jeudi vend.
juillet 16 48 16 19 29 25 29 65
Août 15 63 15 39 25 95 26 30
Septembre D 08 14 83 24 90 25 30
Octobre 44 48 14 27 24 40 24 90
Novembre 14 25 14 05 23 90 24 5o
Décembre ..... 14 15 13 95 23 73 24 30
Janvier 1925 . 14 06 13 88 23 57 24 19
Février 14 13 82 23 67 24 29
Mars 13 96 13 78 23 77 24 38
Avril 13 89 13 72 23 81 24 45
Mai 13 83 13 67 23 85 24 50
Juin .............. 13 71l 13 55 » »
L échouement du “ Mm ”
Paris il juillet, — M. J. L. Dumesnil,
ministre de la Marine, sur le rapport de
la commission d’enquête chargée d’exa
miner les causes de l’échouage du torpil
leur « Deligny », près de la Passe de la
Teignouse, a décidé de relever de son
commandsaaent le commandant du torpil
leur. " '
VOSGES
JM ecrologie
Nous apprenons la mort de M. le cha
noine Bareth, pro-secrétaire de l’évêché,
décédé à Saint-Dié hier après-midi.
Nous prions la famille d’agréer nos bien
vives condoléances.
0
Toliaîncourt
Ecrasé par un train
Le 9 juillet dans l’après-midi, vers 13
heures 45, M. Ernest Guidon, 57 ans, sans
profession, domicilié à Tollaincourt, se.
trouvait près du passage à niveau numé
ro 4. La barrière était fermée. Malgré la
défense de la garde-barrière, Mme Lièvre,
née Marie Keller, il passa par le portillon
et voulut traverser les voies. A ce mo
ment arrivait le train de voyageurs qui se
dirigeait sur Lamarche. Guidon ne le vit
pas venir et resta debout entre les deux
rails. Le train le tamponna. Projeté sur
la voie. M Guidon fut pris sous la ma
chine. Quand le train fut passé, Mme Liè
vre s’empressa de porter secours à la
victime de cet accident. M. Guidon avait
été traîné à plus de 30 mètres du pas
sage à niveau. Il 11e donnait plus signe
de vie.
Ira gendarmerie prévenue se transporta
aussitôt accompagné de M. le docteur
Clair, de Lamarche, sur le lieu de l’acci
dent. Le cadavre d'Ernest Guidon était
couché dans le fessé rie la voie numéro 2.-
Te corps qui était simplement vêtu d’u
ne chemise el d’un pantalon, était affreu
sement mutilé. La tête non détachée du
tronc était écrasée. le bras droit et, les
deux jambes étaient broyés. La mort avait-
été instantanée.
Le projet d’amnistie
L Union des Mutilés et anciens combat
tante de l’arrondissement de Neufchâteau,
et l’Association des Prisonniers de guerre,
ont émis, dans leur assemblée le vœu sui
vant, qu’elles ont adressé à tous les par
lementaires Vosgiens.
« L’I mon des Mutiles et anciens com-
Imliants et l’Association des Prisonniers
de l’arrondissement do Neufchâteau, émus
par la discussion du projet d’amnistie,
expriment le vœu que soient exclus : In
soumis, traîtres, condamnés pour intelli
gence avec l’ennemi et pour forfaiture,
déserteurs ; sauf pour ces derniers, cas à
examiner ».
Club Alpin Français
Section des Hautes-Vosges
EXCURSION DE L’ASSOMPTION
14-15-16-17 août
Renseignements complémentaires
Départ St-Dié le 14 par le train de 10 h’.
04, via Epinal-Belfort, dîner et coucher à
Besançon.
la août :
Besançon a Pontarlier en auto-car par
Ornans, source de la Loire (Visite). Pon
tarlier — Jougne — Malbuisson (déjeuner
à l'hôtel) Lac de Saint-Point — Pontarlier
— Montbenoit, (visite de l’Abbaye) Mer
leau — Villers-le-Lac — (si possible visite
des bassins et du Saut du Doubs) — Re
tour à Pontarlier par le train, via Gilley.
16 août :
Le Mont d’Or (altitude 1464 - belle vue
sur le Lac de Neufchâtel) à pied de la sta
tion Hôpitaux-neufs (12 à 15 kilom. à pied)
déjeuner lire dés sacs, retour à Pontarlier
à 21 h. 20.
17 août. — Retour à Saint-Dié.
Dernier délai d'inscription : 15 juillet,
au secrétariat général, 3, rue des Frères Si
mon, Saint-Dié (Tél. 2.16).
AVIS AUX CANDIDATS A L’EMPLOI DE
CONTROLEUR DES CONTRIBUTIONS
DIRECTES.
Un concours d’admission au surnuméra-
riat donnant accès aux fonctions de contrô
leur des Contributions directes sera ouvert
au début de l’année 1925.
Conditions d’admission. — Les candidats
doivent être pourvus du diplôme complet
de bachelier et être nés entre le 1er juillet
1899 et le 30 juin 1907.
Le diplôme complet de bachelier n’est
pas exigé des candidats qui justifient de
leur admissibilité aux épreuves orales du
concours d’entrée de l'une des écoles sui
vantes :Ecole polytechnique (épreuves du
2e degré). Ecole nationale supérieure des
Mines (cours préparatoires), Ecole natio
nale des Ponts et Chaussées (cours prépa
ratoires), Ecole nationale des mines de St-
Etienne, Ecole spéciale militaire, Ecole
navale, Institut agronomique.
Sont, d’autre part, dispensés de subir les
épreuves du concours, sous certaines con
ditions d’âge, les jeunes gens gui ont satis
fait aux examens d’entrée des écoles ci-
dessus énumérées, soit de l’Ecole normale
supérieure ou de l’Ecole centrale des Arts
et manufactures.
Les candidats admis reçoivent, pendant
la durée de leur stage, une indemnité an
nuelle de 4,500 francs et une indemnité de
résidence.
Pour tous renseignements sur le pro
gramme du concours, les conditions d’ad
mission, la situation pécuniaire faite aux
agents, s’adresser au Directeur des contri
butions directes, au clief-lieu de chaque dé
partement; les candidats Jiabitant le dé
partement de la Seine devront s'adresser;
aux bureaux de la Direction départemen
tale, situés à Paris, quai de la Tournelle,
numéro 27 (V° arrondissement).
Le registre d’inscription des candidatu
res sera irrévocablement clos le 10 novem
bre 1924.
DANS LE NOTARIAT
M. Marcel Courtaux vient d’être nommé
notaire à Neufchâteau par décret du 8
‘juillet, en remplacement de M* Clouet.
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