Titre : L'Avenir de Seine-et-Marne : Journal républicain, démocratique..., annonces commerciales, annonces judiciaires ["puis" Journal quotidien, républicain, démocratique]. "Tri-hebdomadaire puis quotidien puis tri-hebdomadaire"
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Date d'édition : 1882-08-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708499s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 août 1882 13 août 1882
Description : 1882/08/13 (A1,N84). 1882/08/13 (A1,N84).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k71868526
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-4135
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/12/2019
Première année. — N e 84
UN NUMERO DIX CENTIMES
Dimanche 13 Août 1882,
i
L’AVENIR
DE SEINE-ET-MARNE
. .1 O V JUS.A L, RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
H 1 ** ««HUèîsr. j •BMilBùttt &ii*ua u
ANNONCES COMMERCIALES - Paraissant les MERCREDI, VENDREDI et DIMANCHE - ANNONCES JUDICIAIRES
ABONNEMENTS :
MELUN :
Un an 15 fr.
Six mois 8 fr.
Trois mois 5 fr.
DÉPARTEMENTS :
Un an 16 fr.
Six mois 9 fr.
Trois mois 5 fr.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
rue de l’Hfttcl-de-Ville, SI, à Melun
Les abonnements partent du’f er et du 15 de chaque mois e*isont f t payables d'avance
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Adresser Lettres et Mandats à M. E. LAGRILLIÈRE-BEAUCLERC, Directeur.
ANNONCES :
Annonces, la ligne
Réclames, —
25 centimes
50 centimes
On traite de gré à gré pour les affaires importante.
L’AGENCE EWIG, RUE D’AMBOISE, 9, EST SEULE CHARGÉE, A PARIS, DE RECEVOIR LES ANNONCES ET RÉCLAMES DU JOURNAL
LES CHAMBRES
La session ordinaire des deux Cham
bres a été close, hier, sans incident.
Au Sénat, le projet de loi relatif aux
quatre contributions directes ayant été
transmis par le gouvernement a été ren
voyé immédiatement à la commission des
finances, laquelle est revenue presque aus
sitôt avec son rapport.
Après l’adoption du projet, le Sénat a
entendu la lecture du décret clôturant la
session et s’est séparé.
A la Chambre des députés, la séance
s’est bornée à l’audition du décret et a
duré, en totalité, cinq minutes.
Le décret de clôture a été lu au Sénat
ar M. Duclerc, président du conseil, et
la Chambre, par le président de celle-ci,
M. Henri Brisson.
Il n’y a pas de date indiquée pour la
réunion des Chambres en vue de la ses
sion extraordinaire.
Les Chambres seront convoquées par
décret.
S’il ne survient aucun événement capi
tal, la rentrée n'aura lieu qu’au commen
cement du mois de novembre, probable
ment le 6.
Conseil des Ministres.
Les ministres se sont réunis hier matin
en conseil, au palais de l'Elysée, sous la
présidence de M. Jules Grévy.
M. Duclerc a d’abord communiqué à
ses collègues les dernières dépêches re
çues de nos agents diplomatiques en
Orient.
La délibération a ensuite porté sur le
projet tendant à rattacher la direction des
colonies au département du commerce.
Le président du conseil devant s’entrete
nir à deux heures, au quai d’Orsay, avec
les députés des colonies au sujet de cette
question, le conseil s’est ajourné à sa
medi sans prendre de décision.
ÉTRANGER
Le Caire
L’Assemblée nationale du Caire a dé
cidé d’envoyer au-devant de Dervisch-pa-
cha une députation pour lui souhaiter la
bienvenue et lui déclarer en même temps
qu’Arabi agit au nom de toute la nation
égyptienne.
La Gazette allemande de Vienne a reçu
du Caire « une dépêche privée » disant
qu’Arabi-pacha se serait fait proclamer
khédive par ses troupes.
D’après divers renseignements reçus
par un correspondant du Times, la ville de
Maksama, située entre Ismaïlia etZagazig
est défendue par des fortilications très
sérieuses. Elles portent 12 canons Krupp
et ont connue garnison 5,(X)0 hommes
d’infanterie, un régiment de cavalerie et
4,000 bédouins.
A Tel-el-Kébir se trouve une division
forte de 10,000 hommes. Damiette a aussi
une division de 10,000 hommes. De nom
breuses bandes de bédouins sont chargées
de la défense de New-Mariout, Zaweca-
Sidi, Mallial et Sidi-Ghazi.
Alexandrie, 9 août.
La journée a été tranquille.
Un train armé est parti à 9 h. 30 de Ga-
bari pour faire une patrouille vers Mallaha,
mais les Arabes l’ont accueilli à coups de
fusil. Les Anglais ont riposté.
Après avoir échangé quelques coups de
feu, le train est reveuu à Gabari.
Port-Saïd, 10 août.
Plusieurs milliers de soldats des Indes
sont arrivés à Suez.
La Thétis est partie ce matin pour Bey
routh.
De nombreux cuirassés croisent au
large dans le but d’empècher les navires
turcs de débarquer des troupes.
La pose du câble entre Alexandrie et
Port-Saïd sera probablement terminée sa
medi.
Alexandrie, 10 août.
Le gouvernement égyptien, considérant
u’Alexandrie est sur le point de manquer
’eau, a prié les consuls de faire en sorte
que les personnes qui se sont enfuies de
eette tille, n’.y reviennent pas pour le mo
ment.
Alexandrie, 10 août, 4 h. soir.
Le transport YOricyt, ayant à bord le
duc do Connaught et le premier bataillon
des gardes écossaises, et l'aviso Salamis,
ayant à bord le général Ayde, sous-com
mandant en chef, sont arrivés cette après
midi.
Le duc de Connaught, accompagné de
M. Malet qui est arrivé ce matin, a rendu
visite au khédive.
L'Intervention allemande
Madrid, 10 août.
L’Espagne a été informée qu’une frégate,
une corvette et une canonnière allemandes
avaient reçu l’ordre de partir immédiate
ment pour Suez et Port-Saïd.
Le Caire, 10 août.
Arabi-pacha a été proclamé khédive.
1/lnlei‘ventioii turque
Constantinople, 10 août.
Une proclamation du sultan condamne
la conduite des chefs de l’armée égyp
tienne qui se sont montrés rebelles ; elle
mentionne ensuite les relations amicales
de la Turquie et de l’Angleterre et affir
me l’intention de la Turquie de soutenir le
khédive.
Un décret ordonne l’envoi de troupes
turques en Egypte.
INFO RMAT IONS
M. Duclerc a choisi comme chef de ca
binet son gendre, M. Réty, lieutenant de
vaisseau.
M. Hérisson, député de la Seine, ancien
président du groupe de la gauche radi
cale, a été nommé ministre des travaux
publics.
M. Hérisson est partisan du système
du rachat des chemins de fer par l'Etat.
M. Baïhaut est nommé sous-secrétaire
d'Etat aux finances. M. Baïhaut a été le
second rapporteur des comptes de 1870.
M. Labuze, député de la Haute-Vienne,
et M. Logerotte, député de Saône-et-Loire
entrent en qualité de sous-secrétaires d'E
tat, le premier, au ministère des linances,
le second, au ministère de l’instruction
publique (Beaux-Arts).
On parle de la suppression du sous-se
crétariat d'Etat au ministère de la marine
et des colonies.
M. Varambonconserve ses fonctions de
sous-secrétaire d’Etat au ministère de la
justice.
Désormais, c’est un simple conseiller
d'Etat, M. Disler, ingénieur hydrographe,
qui sera chargé îles colonies avec le titre
de directeur.
M. Delaroche-Vernet, ministre plénipo
tentiaire de deuxième classe, a été nommé
chef du cabinet des affaires étrangères,
en remplacement de M. Rabel, qui suit
M. de Freycinet dans sa retraite.
M. Marcel, est nommé chef de cabinet
de M. Faillières au ministère de l'inté
rieur.
M. Decrais, directeur des affaires politi-
tiques, et M. Herbette, directeur du per
sonnel aux affaires étrangères, conservent
leurs fonctions.
M. Paupelin, est nommé chef du cabi
net de M. Devès. Après être resté quel
que temps sous-préfet à Mayenne, M.
Paupelin était devenu chef de cabinet de
M. de Mahy, ministre de l’agriculture.
M. Tony Révillon et plusieurs de ses
collègues ont déposé hier, à la Chambre,
une proposition tendant 4 .a nomination
d’une commission de onze membres char
gée d’étudier la question des loyers et de
proposer un ensemble de mesures desti
nées à remédier au malaise dont la cause
est le prix excessif des petits logements.
Leczar Alexandre lit quittera sa rési
dence de Péterhoff le 10 du mois courant,
et sembarquera à bord do sou yacht Svet-
lana pour Copenhague.
Après avoir vu son beau-père, le roi
de Danemark, il ira à Berlin et à Vienne.
Ou attrche une importance exception
nelle à ce voyage, qui est interprété, dans
le monde diplomatique, comme une preuve
irréfutable du rétablisse ment de l’alliance
des trois empereurs.
Ou affirme que le czar, après avoir vu
l’empereur d’Autriche à Vienne, retour
nera directement à Moscou, où le couron
nement doit avoir lieu au mois de septem
bre.
MISSION CHEVAUX
Les nouvelles de Bolivie annoncent que
l’expédition organisée par le gouverne
ment bolivien, avec mission de venger le
massacre de la mission du docteur Cre-
vaux, est partie de Potosi, en route poul
ie Chaco.
Cette expédition se compose de cent
hommes du régiment de Potosi, comman
dés par le lieutenant Udefonso Munoz.
Elle est bien pourvue de vivres, armée de
fusils Remington et munie de 20,000 car
touches.
Celte troupe a l’ordre de rechercher les
traces que peut avoir laissées le docteur
Crevaux, de faire le jour le plus complet
sur cette malheureuse affaire, et d’infliger
un châtiment exemplaire aux sauvages.
Le gouvernement argentin n’a pas voulu
laisser au gouvernement bolivien l'hon
neur de venger seul la mémoire du doc
teur Crevaux.
Le docteur Fontana, secrétaire du gou
vernement de Chaco, doit se mettre à la
tète de la mission scientifique et militaire
qui remontera le Pileamayo, à la recher
che des restes de la mission, si malheu-
sement massacrée par les Tobas.
L’expédition, organisée par les soins du
gouvernement de Chaco, est déjà prête à
se mettre en route, et c’est la canonnière
Repubiica qui a été désignée pour remor
quer les bateaux destinés au transport des
expéditionnaires jusqu’où il sera possible
de le faire.
ÉCHOS ET NOUVELLES
Le dénombrement officiel de la popula
tion en France donne en 1882 les chiffres
suivants :
362 arrondissements, 2,868 cantons,
36,097 communes et 37,672,048 habi
tants.
Depuis 1876, le nombre des arrondis
sements n'a pas varié, mais le nombre
des cantons a augmenté de 5 par suite de
la création des circonscriptions de justice
de paix ci-après : Gagnes (Alpes-Mariti
mes) ; Decazeville (Aveyron) : Nancy sud,
(Meurthe-et-Moselle); Badonviller (Meur-
the-ct-Mosellc) ; Le Raincy (Sieine-et-
Oise).
Les villes possédant plus de 100,000 ha
bitants sont :
Paris, 2,269,023 ; Lyon, 376,613 ; Mar
seille, 360,009; Bordeaux. 221,305; Lille,
178,144 ; Toulouse, 140,289 ; Nantes,
124,319; Saint-Etienne, 123,813; Rouen,
105,900 et Le Havre, 105,867.
X
De nouvelles discussions se sont éle
vées entre les pêcheurs de Terre-Neuve
et les pêcheurs français. Ceux-ci récla
ment le droit exclusif de pêcher sur la
côte du Nord-Ouest, dite côte française ;
les pêcheurs de Terre-Neuve revendi
quent le droit commun.
La surexcitation est vive dans les deux
camps , ou craint des trouble* sérieux.
X
On annonce, comme très prochaine,
une rencontre de souverains... à Paris.
Hâtons-nous de dire que ce curieux évé
nement n'a aucune portée politique. Il
s’agit de deux rois africains, très modes
tes dans leurs prétentions et dont la di
plomatie ne se soucie guère assuré
ment.
Gettiwayo, le roi des Zoulous, dont
nous avons raconté l'arrivée en Angle
terre, débarquera à Paris le 20 août et y
restera jusqu’au 30. H sera accompagné
de Sir Siduey Hardley, qui lui fera les
honneurs de Paris.
Cettiwayo viendra seul et laissera à
Londres sa suite, composée de son cou
sin, le prince Ungemgewana, qui a con
servé le titre de premier ministre, et de
deux conseillers dont les noms harmo
nieux et faciles à prononcer sont : Unko-
sana et Ungobozana.
Il ne serait pas impossible que Cetti
wayo se rencontrât à Paris avec un au
tre roi uou moins extraordinaire que lui,
le roi de M’Has, l’un des principaux tri
butaires ru roi de Dahomey.
Le roi de M’Has est, en effet, en route
pour l’Europe, et il est attendu à Mar
seille vers le 10 de ce mois. C’est par Pa
ris qu’il commencera sa tournée. Le roi
de M’Has s’appelle Abbéo.
C'est un Français résidant depuis très
longtemps dans ses Etats, et» ayant fait
une très grande fortune sur les côtes de
l’Afrique, qui l'amène.
X
La compagnie de Lyon termine un tra
vail considérable, dont l’accident dç Cha-
rentou est venu démontrer l'absolue né
cessite.
Il s’agit de l’établissement d’une nou
velle double voie entre Paris et Ville-
neuve Saint-Georges. Depuis plusieurs
mois déjà la voie a été élargie entre Mai-
sons-Alfort et Villeneuve«Saint-Georges.
Cette opération était facile, puisque la li
gne est en plaine : elle est sur le point
d'être complétée par l’élargissement entre
Bercy-Nieolaï et Maisons-Alfort.
Il a fallu entamer des deux côtés la
tranchée profonde qui sépare la gare des
marchandises de Nicolaï de celle de Cha-
renton ; reconstruire et percer trois ponts
viaducs au-dessus, et enfin, élargir les
deux ponts qui, à la sortie de la gare de
Charenton, enjambent le canal latéral de
la Marne et la Marne elle-même.
Espérons qu’au moyen de ces quatre
voies la compagnie pourra organiser ses
services de façon à ne plus encombre r la
ligne des trains express de ces trains lents
et forcément en retard qui transportent
les marchandises et le;; voyageurs de
banlieue.
X
Hier, à l’Académie de Médecine, M.
Hardy a présenté une jeune fille qui offre
sur les diverses parties du corps de nom
breuses taches pigmentaires couvertes de
poils.
La mère de cette jeune fille présente
elle-même uue tache semblable sur le
bras gauche.
Ce jeune et intéressant phénomène
s’exhibe ordinairement dans une baraque
ambulante, lorsqu’elle ne fait pas l'orne
ment des séances académiques. C’est la
« charmante femme-tigresse •.
CHRONIQUE CLÉRICALE
Lille, 10 août.
Le bon frère Brasseur, du pensionnat
Saint-Piqrre, de la rue de la Monnaie,
dont le talent de clarinettiste est, dit-on,
remarquable, a été trouvé avant-hier soir
ivre-mort, sur la route de Lille à Lam-
bersart.
Relevé par des passants charitables, l'i
vrogne en soutane a été i éconduit à son
domicile au milieu des huées.
X
Des instructions ministérielles invitent
le préfet de Maine-et-Loire à infliger une
suspension de traitement, à partir du 15
août,’à MM. Dupont, Denais, David et
Hardy, desservants de Montjean, Sou-
langé, St-Clément-des-Levées et Mérou
(Maine-et-Loire), qui ont refusé, le 14
juillet, de laisser pavoiser la façade de
leur église et de remettre aux autorités
les clefs du clocher.
Le ministre surseoit en ce qui concerne
les curés de Brissac, de Distré et de Cou
tures, qui sont l'objet d'informations ju
diciaires.
PARIS SOUTERRAIN
Lors des travaux de fondation de l’hôtel
des postes, on a découvert, rue l’agevin,
quelques débris d’animaux appartenant à
l’époque quaternaire. Ces débris, qu’on a
envoyés au Muséum, appartenaient à un
cheval, à un cerf et à un mammouth.
Cette découverte n'a rien d'extraordinaire;
le soi sur lequel s'élève Paris est, en
effet, pour les géologues et les natura
listes une riche mine do débris de tous
genres, animaux et végétaux.
Dans les temps extrêmement reculés,
Paris n’était qu’une vaste forêt maréca
geuse que la Seine, grand fleuve de plu
sieurs kilomètres de largeur, inondait de
temps en temps; à chaque débordement
de nombreux poissons et coquillages res
taient dans la plaine, remplaçant dans
une nouvelle couche de terrain les pois
sons de mer, les crustacés et les coqui-
lages marins, dont les débris pétrifiés
dans les vases ou les boues calcaires,
constituent nos moellons en pierre com
mune à bâtir.
Sur les emplacementsactuelsde l’Hôtel
des Postes, de l'Opéra, de l'église du
Sacré-Cœur, etc., se promenaient jadis
des monstres aujourd'hui disparus, ou
des animaux que le refroidissement de la
croûte terrestre a forcés de se retirer
sous des latitudes plus chaudes.
C’est près de la ÿalptèrière que Cuvier
trouva le Mammouth ; c'est dans les sables
de la rue Chevaleret que Ton a -trouvé
des ossements d'éléphants; à Grenelle on
a recueilli des restes d'hippopotames; rue
Lafayette. des dents de Mammouth; rue
Docdeauville, uue dent de rhinocéros. On
sait.de plus.dansle monde des paléonto
logistes, que la butte Montmartre a livré
àlétude une quantité prodigieuse de débiis
d'animaux.
FANTAISIES
Un boursier, légèrement taré, arpente
Rapidement ta rue Vivieune; il est accosté
par un de ses amis.
— Où diable cours-tu ainsi ?
— Je vais à la Bourse.
— Dis plutôt que tu y voles.
X
Examen de géographie ;
L’examinateur. — Nommez-moi les diffé
rentes Indes.
L’élève. — L’In le anglaise, l’Inde portu
gaise, L’Inde... L’Inde...
L’examinateur. — Allons, nommez-là donc
puisque vous y êtes.... L’indécision ?
X
Une bonne petite galfe.
Chez une dame qui fut belle, mais qui se
défend unutileinent contre tout les outrages
du temps.
— Chère madame, quand vous vous ennuie
rez, lisez-moi ce livre-là, il est d’un comique
achevé.
— J’en doute.
— Vous ne le connaissez pas; il dériderait
une pomme cuite !
X
Une lille de Timoléon est devenu bonne
d’auberge.
On veut lui pincer la taille, elle s’en plaint
au patron.
— Ah i ces commis-voyageur, s’écrie-t-elle,
si on les laissait faire, ils vous prendraient de
force.
HISTOIRES ET ANECDOTES
l'n«> rosière dans l'embarras
Dourdan est un des petits coins heu
reux de Seine-et-Oise ; de temps à autre,
il a sa rosière qu'il couronne au milieu
de l'allégresse générale. Rarement les
tambours des pompiers battirent et les
cloches carillonnèrent pour vierge plus
ingénue et plus candide que demoiselle
Fournaiseau. (Nom volcanique !)
Mme la baronne Jubé de la Perrelle
qui, dans son testamment a institué uu
prix annuel do 1,500 fr. pour récompenser
la vertu dourdanesque, a décidé que la
rosière ne toucherait ce petit capital que
lors de son mariage.
Or, deux ans après son couronnement,
Mile Fournaiseau trouva un époux à son
goût dans la personne de Joseph Rouil-
lon, ouvrier maçon : les publications lé
gales eurent lieu et, la veille de la céré
monie, Mlle Fournaiseau vint demander
à M. le maire de Dourdan les 1,500 fr.
dus à sa haute sagesse.
M. le maire allait délier les cordons de
la bourse municipale, lorsque soudain il
tressaillit, abaissant un œil stupéfié sur
le corsage de Mlle Fournaiseau.. La taille
jadis si mince de la rosière avait acquis
une rotondité massive qui ne pouvait
laisser place au doute... La rosière avait
vécu ce que vivent les roses ! Lasse de la
fleur d’oranger, Mlle Fournaiseau avait
mordu au fruit défendu.
• Plus de sagesse, donc plus de capi
tal, • lui dit M. le maire, qui refusa tout
net les 1,500 fr.
Le lendemain, Mlle Fournaiseauépousait
le maçon Joseph Bouillon qui, trois mois
après, était père d'un garçon solidement
construit.
Hâtons-nous d’ajouter que le brave
homme, qui savait à quoi s'en tenir sur
l’origine de es fruit prématuré, no parta-
UN NUMERO DIX CENTIMES
Dimanche 13 Août 1882,
i
L’AVENIR
DE SEINE-ET-MARNE
. .1 O V JUS.A L, RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
H 1 ** ««HUèîsr. j •BMilBùttt &ii*ua u
ANNONCES COMMERCIALES - Paraissant les MERCREDI, VENDREDI et DIMANCHE - ANNONCES JUDICIAIRES
ABONNEMENTS :
MELUN :
Un an 15 fr.
Six mois 8 fr.
Trois mois 5 fr.
DÉPARTEMENTS :
Un an 16 fr.
Six mois 9 fr.
Trois mois 5 fr.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
rue de l’Hfttcl-de-Ville, SI, à Melun
Les abonnements partent du’f er et du 15 de chaque mois e*isont f t payables d'avance
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Adresser Lettres et Mandats à M. E. LAGRILLIÈRE-BEAUCLERC, Directeur.
ANNONCES :
Annonces, la ligne
Réclames, —
25 centimes
50 centimes
On traite de gré à gré pour les affaires importante.
L’AGENCE EWIG, RUE D’AMBOISE, 9, EST SEULE CHARGÉE, A PARIS, DE RECEVOIR LES ANNONCES ET RÉCLAMES DU JOURNAL
LES CHAMBRES
La session ordinaire des deux Cham
bres a été close, hier, sans incident.
Au Sénat, le projet de loi relatif aux
quatre contributions directes ayant été
transmis par le gouvernement a été ren
voyé immédiatement à la commission des
finances, laquelle est revenue presque aus
sitôt avec son rapport.
Après l’adoption du projet, le Sénat a
entendu la lecture du décret clôturant la
session et s’est séparé.
A la Chambre des députés, la séance
s’est bornée à l’audition du décret et a
duré, en totalité, cinq minutes.
Le décret de clôture a été lu au Sénat
ar M. Duclerc, président du conseil, et
la Chambre, par le président de celle-ci,
M. Henri Brisson.
Il n’y a pas de date indiquée pour la
réunion des Chambres en vue de la ses
sion extraordinaire.
Les Chambres seront convoquées par
décret.
S’il ne survient aucun événement capi
tal, la rentrée n'aura lieu qu’au commen
cement du mois de novembre, probable
ment le 6.
Conseil des Ministres.
Les ministres se sont réunis hier matin
en conseil, au palais de l'Elysée, sous la
présidence de M. Jules Grévy.
M. Duclerc a d’abord communiqué à
ses collègues les dernières dépêches re
çues de nos agents diplomatiques en
Orient.
La délibération a ensuite porté sur le
projet tendant à rattacher la direction des
colonies au département du commerce.
Le président du conseil devant s’entrete
nir à deux heures, au quai d’Orsay, avec
les députés des colonies au sujet de cette
question, le conseil s’est ajourné à sa
medi sans prendre de décision.
ÉTRANGER
Le Caire
L’Assemblée nationale du Caire a dé
cidé d’envoyer au-devant de Dervisch-pa-
cha une députation pour lui souhaiter la
bienvenue et lui déclarer en même temps
qu’Arabi agit au nom de toute la nation
égyptienne.
La Gazette allemande de Vienne a reçu
du Caire « une dépêche privée » disant
qu’Arabi-pacha se serait fait proclamer
khédive par ses troupes.
D’après divers renseignements reçus
par un correspondant du Times, la ville de
Maksama, située entre Ismaïlia etZagazig
est défendue par des fortilications très
sérieuses. Elles portent 12 canons Krupp
et ont connue garnison 5,(X)0 hommes
d’infanterie, un régiment de cavalerie et
4,000 bédouins.
A Tel-el-Kébir se trouve une division
forte de 10,000 hommes. Damiette a aussi
une division de 10,000 hommes. De nom
breuses bandes de bédouins sont chargées
de la défense de New-Mariout, Zaweca-
Sidi, Mallial et Sidi-Ghazi.
Alexandrie, 9 août.
La journée a été tranquille.
Un train armé est parti à 9 h. 30 de Ga-
bari pour faire une patrouille vers Mallaha,
mais les Arabes l’ont accueilli à coups de
fusil. Les Anglais ont riposté.
Après avoir échangé quelques coups de
feu, le train est reveuu à Gabari.
Port-Saïd, 10 août.
Plusieurs milliers de soldats des Indes
sont arrivés à Suez.
La Thétis est partie ce matin pour Bey
routh.
De nombreux cuirassés croisent au
large dans le but d’empècher les navires
turcs de débarquer des troupes.
La pose du câble entre Alexandrie et
Port-Saïd sera probablement terminée sa
medi.
Alexandrie, 10 août.
Le gouvernement égyptien, considérant
u’Alexandrie est sur le point de manquer
’eau, a prié les consuls de faire en sorte
que les personnes qui se sont enfuies de
eette tille, n’.y reviennent pas pour le mo
ment.
Alexandrie, 10 août, 4 h. soir.
Le transport YOricyt, ayant à bord le
duc do Connaught et le premier bataillon
des gardes écossaises, et l'aviso Salamis,
ayant à bord le général Ayde, sous-com
mandant en chef, sont arrivés cette après
midi.
Le duc de Connaught, accompagné de
M. Malet qui est arrivé ce matin, a rendu
visite au khédive.
L'Intervention allemande
Madrid, 10 août.
L’Espagne a été informée qu’une frégate,
une corvette et une canonnière allemandes
avaient reçu l’ordre de partir immédiate
ment pour Suez et Port-Saïd.
Le Caire, 10 août.
Arabi-pacha a été proclamé khédive.
1/lnlei‘ventioii turque
Constantinople, 10 août.
Une proclamation du sultan condamne
la conduite des chefs de l’armée égyp
tienne qui se sont montrés rebelles ; elle
mentionne ensuite les relations amicales
de la Turquie et de l’Angleterre et affir
me l’intention de la Turquie de soutenir le
khédive.
Un décret ordonne l’envoi de troupes
turques en Egypte.
INFO RMAT IONS
M. Duclerc a choisi comme chef de ca
binet son gendre, M. Réty, lieutenant de
vaisseau.
M. Hérisson, député de la Seine, ancien
président du groupe de la gauche radi
cale, a été nommé ministre des travaux
publics.
M. Hérisson est partisan du système
du rachat des chemins de fer par l'Etat.
M. Baïhaut est nommé sous-secrétaire
d'Etat aux finances. M. Baïhaut a été le
second rapporteur des comptes de 1870.
M. Labuze, député de la Haute-Vienne,
et M. Logerotte, député de Saône-et-Loire
entrent en qualité de sous-secrétaires d'E
tat, le premier, au ministère des linances,
le second, au ministère de l’instruction
publique (Beaux-Arts).
On parle de la suppression du sous-se
crétariat d'Etat au ministère de la marine
et des colonies.
M. Varambonconserve ses fonctions de
sous-secrétaire d’Etat au ministère de la
justice.
Désormais, c’est un simple conseiller
d'Etat, M. Disler, ingénieur hydrographe,
qui sera chargé îles colonies avec le titre
de directeur.
M. Delaroche-Vernet, ministre plénipo
tentiaire de deuxième classe, a été nommé
chef du cabinet des affaires étrangères,
en remplacement de M. Rabel, qui suit
M. de Freycinet dans sa retraite.
M. Marcel, est nommé chef de cabinet
de M. Faillières au ministère de l'inté
rieur.
M. Decrais, directeur des affaires politi-
tiques, et M. Herbette, directeur du per
sonnel aux affaires étrangères, conservent
leurs fonctions.
M. Paupelin, est nommé chef du cabi
net de M. Devès. Après être resté quel
que temps sous-préfet à Mayenne, M.
Paupelin était devenu chef de cabinet de
M. de Mahy, ministre de l’agriculture.
M. Tony Révillon et plusieurs de ses
collègues ont déposé hier, à la Chambre,
une proposition tendant 4 .a nomination
d’une commission de onze membres char
gée d’étudier la question des loyers et de
proposer un ensemble de mesures desti
nées à remédier au malaise dont la cause
est le prix excessif des petits logements.
Leczar Alexandre lit quittera sa rési
dence de Péterhoff le 10 du mois courant,
et sembarquera à bord do sou yacht Svet-
lana pour Copenhague.
Après avoir vu son beau-père, le roi
de Danemark, il ira à Berlin et à Vienne.
Ou attrche une importance exception
nelle à ce voyage, qui est interprété, dans
le monde diplomatique, comme une preuve
irréfutable du rétablisse ment de l’alliance
des trois empereurs.
Ou affirme que le czar, après avoir vu
l’empereur d’Autriche à Vienne, retour
nera directement à Moscou, où le couron
nement doit avoir lieu au mois de septem
bre.
MISSION CHEVAUX
Les nouvelles de Bolivie annoncent que
l’expédition organisée par le gouverne
ment bolivien, avec mission de venger le
massacre de la mission du docteur Cre-
vaux, est partie de Potosi, en route poul
ie Chaco.
Cette expédition se compose de cent
hommes du régiment de Potosi, comman
dés par le lieutenant Udefonso Munoz.
Elle est bien pourvue de vivres, armée de
fusils Remington et munie de 20,000 car
touches.
Celte troupe a l’ordre de rechercher les
traces que peut avoir laissées le docteur
Crevaux, de faire le jour le plus complet
sur cette malheureuse affaire, et d’infliger
un châtiment exemplaire aux sauvages.
Le gouvernement argentin n’a pas voulu
laisser au gouvernement bolivien l'hon
neur de venger seul la mémoire du doc
teur Crevaux.
Le docteur Fontana, secrétaire du gou
vernement de Chaco, doit se mettre à la
tète de la mission scientifique et militaire
qui remontera le Pileamayo, à la recher
che des restes de la mission, si malheu-
sement massacrée par les Tobas.
L’expédition, organisée par les soins du
gouvernement de Chaco, est déjà prête à
se mettre en route, et c’est la canonnière
Repubiica qui a été désignée pour remor
quer les bateaux destinés au transport des
expéditionnaires jusqu’où il sera possible
de le faire.
ÉCHOS ET NOUVELLES
Le dénombrement officiel de la popula
tion en France donne en 1882 les chiffres
suivants :
362 arrondissements, 2,868 cantons,
36,097 communes et 37,672,048 habi
tants.
Depuis 1876, le nombre des arrondis
sements n'a pas varié, mais le nombre
des cantons a augmenté de 5 par suite de
la création des circonscriptions de justice
de paix ci-après : Gagnes (Alpes-Mariti
mes) ; Decazeville (Aveyron) : Nancy sud,
(Meurthe-et-Moselle); Badonviller (Meur-
the-ct-Mosellc) ; Le Raincy (Sieine-et-
Oise).
Les villes possédant plus de 100,000 ha
bitants sont :
Paris, 2,269,023 ; Lyon, 376,613 ; Mar
seille, 360,009; Bordeaux. 221,305; Lille,
178,144 ; Toulouse, 140,289 ; Nantes,
124,319; Saint-Etienne, 123,813; Rouen,
105,900 et Le Havre, 105,867.
X
De nouvelles discussions se sont éle
vées entre les pêcheurs de Terre-Neuve
et les pêcheurs français. Ceux-ci récla
ment le droit exclusif de pêcher sur la
côte du Nord-Ouest, dite côte française ;
les pêcheurs de Terre-Neuve revendi
quent le droit commun.
La surexcitation est vive dans les deux
camps , ou craint des trouble* sérieux.
X
On annonce, comme très prochaine,
une rencontre de souverains... à Paris.
Hâtons-nous de dire que ce curieux évé
nement n'a aucune portée politique. Il
s’agit de deux rois africains, très modes
tes dans leurs prétentions et dont la di
plomatie ne se soucie guère assuré
ment.
Gettiwayo, le roi des Zoulous, dont
nous avons raconté l'arrivée en Angle
terre, débarquera à Paris le 20 août et y
restera jusqu’au 30. H sera accompagné
de Sir Siduey Hardley, qui lui fera les
honneurs de Paris.
Cettiwayo viendra seul et laissera à
Londres sa suite, composée de son cou
sin, le prince Ungemgewana, qui a con
servé le titre de premier ministre, et de
deux conseillers dont les noms harmo
nieux et faciles à prononcer sont : Unko-
sana et Ungobozana.
Il ne serait pas impossible que Cetti
wayo se rencontrât à Paris avec un au
tre roi uou moins extraordinaire que lui,
le roi de M’Has, l’un des principaux tri
butaires ru roi de Dahomey.
Le roi de M’Has est, en effet, en route
pour l’Europe, et il est attendu à Mar
seille vers le 10 de ce mois. C’est par Pa
ris qu’il commencera sa tournée. Le roi
de M’Has s’appelle Abbéo.
C'est un Français résidant depuis très
longtemps dans ses Etats, et» ayant fait
une très grande fortune sur les côtes de
l’Afrique, qui l'amène.
X
La compagnie de Lyon termine un tra
vail considérable, dont l’accident dç Cha-
rentou est venu démontrer l'absolue né
cessite.
Il s’agit de l’établissement d’une nou
velle double voie entre Paris et Ville-
neuve Saint-Georges. Depuis plusieurs
mois déjà la voie a été élargie entre Mai-
sons-Alfort et Villeneuve«Saint-Georges.
Cette opération était facile, puisque la li
gne est en plaine : elle est sur le point
d'être complétée par l’élargissement entre
Bercy-Nieolaï et Maisons-Alfort.
Il a fallu entamer des deux côtés la
tranchée profonde qui sépare la gare des
marchandises de Nicolaï de celle de Cha-
renton ; reconstruire et percer trois ponts
viaducs au-dessus, et enfin, élargir les
deux ponts qui, à la sortie de la gare de
Charenton, enjambent le canal latéral de
la Marne et la Marne elle-même.
Espérons qu’au moyen de ces quatre
voies la compagnie pourra organiser ses
services de façon à ne plus encombre r la
ligne des trains express de ces trains lents
et forcément en retard qui transportent
les marchandises et le;; voyageurs de
banlieue.
X
Hier, à l’Académie de Médecine, M.
Hardy a présenté une jeune fille qui offre
sur les diverses parties du corps de nom
breuses taches pigmentaires couvertes de
poils.
La mère de cette jeune fille présente
elle-même uue tache semblable sur le
bras gauche.
Ce jeune et intéressant phénomène
s’exhibe ordinairement dans une baraque
ambulante, lorsqu’elle ne fait pas l'orne
ment des séances académiques. C’est la
« charmante femme-tigresse •.
CHRONIQUE CLÉRICALE
Lille, 10 août.
Le bon frère Brasseur, du pensionnat
Saint-Piqrre, de la rue de la Monnaie,
dont le talent de clarinettiste est, dit-on,
remarquable, a été trouvé avant-hier soir
ivre-mort, sur la route de Lille à Lam-
bersart.
Relevé par des passants charitables, l'i
vrogne en soutane a été i éconduit à son
domicile au milieu des huées.
X
Des instructions ministérielles invitent
le préfet de Maine-et-Loire à infliger une
suspension de traitement, à partir du 15
août,’à MM. Dupont, Denais, David et
Hardy, desservants de Montjean, Sou-
langé, St-Clément-des-Levées et Mérou
(Maine-et-Loire), qui ont refusé, le 14
juillet, de laisser pavoiser la façade de
leur église et de remettre aux autorités
les clefs du clocher.
Le ministre surseoit en ce qui concerne
les curés de Brissac, de Distré et de Cou
tures, qui sont l'objet d'informations ju
diciaires.
PARIS SOUTERRAIN
Lors des travaux de fondation de l’hôtel
des postes, on a découvert, rue l’agevin,
quelques débris d’animaux appartenant à
l’époque quaternaire. Ces débris, qu’on a
envoyés au Muséum, appartenaient à un
cheval, à un cerf et à un mammouth.
Cette découverte n'a rien d'extraordinaire;
le soi sur lequel s'élève Paris est, en
effet, pour les géologues et les natura
listes une riche mine do débris de tous
genres, animaux et végétaux.
Dans les temps extrêmement reculés,
Paris n’était qu’une vaste forêt maréca
geuse que la Seine, grand fleuve de plu
sieurs kilomètres de largeur, inondait de
temps en temps; à chaque débordement
de nombreux poissons et coquillages res
taient dans la plaine, remplaçant dans
une nouvelle couche de terrain les pois
sons de mer, les crustacés et les coqui-
lages marins, dont les débris pétrifiés
dans les vases ou les boues calcaires,
constituent nos moellons en pierre com
mune à bâtir.
Sur les emplacementsactuelsde l’Hôtel
des Postes, de l'Opéra, de l'église du
Sacré-Cœur, etc., se promenaient jadis
des monstres aujourd'hui disparus, ou
des animaux que le refroidissement de la
croûte terrestre a forcés de se retirer
sous des latitudes plus chaudes.
C’est près de la ÿalptèrière que Cuvier
trouva le Mammouth ; c'est dans les sables
de la rue Chevaleret que Ton a -trouvé
des ossements d'éléphants; à Grenelle on
a recueilli des restes d'hippopotames; rue
Lafayette. des dents de Mammouth; rue
Docdeauville, uue dent de rhinocéros. On
sait.de plus.dansle monde des paléonto
logistes, que la butte Montmartre a livré
àlétude une quantité prodigieuse de débiis
d'animaux.
FANTAISIES
Un boursier, légèrement taré, arpente
Rapidement ta rue Vivieune; il est accosté
par un de ses amis.
— Où diable cours-tu ainsi ?
— Je vais à la Bourse.
— Dis plutôt que tu y voles.
X
Examen de géographie ;
L’examinateur. — Nommez-moi les diffé
rentes Indes.
L’élève. — L’In le anglaise, l’Inde portu
gaise, L’Inde... L’Inde...
L’examinateur. — Allons, nommez-là donc
puisque vous y êtes.... L’indécision ?
X
Une bonne petite galfe.
Chez une dame qui fut belle, mais qui se
défend unutileinent contre tout les outrages
du temps.
— Chère madame, quand vous vous ennuie
rez, lisez-moi ce livre-là, il est d’un comique
achevé.
— J’en doute.
— Vous ne le connaissez pas; il dériderait
une pomme cuite !
X
Une lille de Timoléon est devenu bonne
d’auberge.
On veut lui pincer la taille, elle s’en plaint
au patron.
— Ah i ces commis-voyageur, s’écrie-t-elle,
si on les laissait faire, ils vous prendraient de
force.
HISTOIRES ET ANECDOTES
l'n«> rosière dans l'embarras
Dourdan est un des petits coins heu
reux de Seine-et-Oise ; de temps à autre,
il a sa rosière qu'il couronne au milieu
de l'allégresse générale. Rarement les
tambours des pompiers battirent et les
cloches carillonnèrent pour vierge plus
ingénue et plus candide que demoiselle
Fournaiseau. (Nom volcanique !)
Mme la baronne Jubé de la Perrelle
qui, dans son testamment a institué uu
prix annuel do 1,500 fr. pour récompenser
la vertu dourdanesque, a décidé que la
rosière ne toucherait ce petit capital que
lors de son mariage.
Or, deux ans après son couronnement,
Mile Fournaiseau trouva un époux à son
goût dans la personne de Joseph Rouil-
lon, ouvrier maçon : les publications lé
gales eurent lieu et, la veille de la céré
monie, Mlle Fournaiseau vint demander
à M. le maire de Dourdan les 1,500 fr.
dus à sa haute sagesse.
M. le maire allait délier les cordons de
la bourse municipale, lorsque soudain il
tressaillit, abaissant un œil stupéfié sur
le corsage de Mlle Fournaiseau.. La taille
jadis si mince de la rosière avait acquis
une rotondité massive qui ne pouvait
laisser place au doute... La rosière avait
vécu ce que vivent les roses ! Lasse de la
fleur d’oranger, Mlle Fournaiseau avait
mordu au fruit défendu.
• Plus de sagesse, donc plus de capi
tal, • lui dit M. le maire, qui refusa tout
net les 1,500 fr.
Le lendemain, Mlle Fournaiseauépousait
le maçon Joseph Bouillon qui, trois mois
après, était père d'un garçon solidement
construit.
Hâtons-nous d’ajouter que le brave
homme, qui savait à quoi s'en tenir sur
l’origine de es fruit prématuré, no parta-
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