Titre : L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32682874k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 mars 1912 16 mars 1912
Description : 1912/03/16 (A4,N411). 1912/03/16 (A4,N411).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7152139v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-15178
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2019
QUOTIDIEN - 6 Pages - B CEITIVB
4* A üutz -» N* 111 — Samedi 4 6 Mar» 1 312
AVIATION - AUTOMOBILE - CYCLISME - TOUS SPORTS
DIRECTEUR
Un an Six trois
( FRANCE *Otr «fr.
ABONNEMENTS
( ÉTRANGER (Uni»» postal») 35 fr. î« fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
”3, Boulevard, des Italiens, 2 3
, . ( Premiènligiw: 863-31 Deuxiama ligne : 298-84
TELEPHONES
/ 4prèi minuit : 126-66 Interurbain : 357
RÉDACTEUR EN CHEF
ROGER SÜE
PARIS
Adresae télégraphique : AÉRONAL-PARI8
FAFIOTTE
LES GRANDS MATCHES DE FOOTBALL ASSOCIATION
Védrines député?
Les aéroplanes anglais
FOOTBALL RUGBY
F JtPiJiCE contre ITALIE
L équipe de France du C. F I- est partie hier pour Turin, où elle doit jouer dimanche
contre le onze national italien. — Les joueurs. — Notre pronostic.
La brillante saison do l'équipe française
sera-t-elle demain ternie par un premier
échec ? L'absence de plusieurs unités re
marquables se fera-t-elle trop vivement sen
tir ? Ce sont là des questions qui passion
nent littéralement le public français qu’ont
émerveillé les progrès accomplis cette «ai
son par nos joueurs.
Et, vraiment, l’importance attachée au
résultat de dimanche se conçoit. Une vic
toire sur le sol étranger est en effet une
preuve indiscutable des mérites d’une équi
pe et en quelque sorte la consécration offi
cielle de sa valeur. Or, le team de France
celte saison a été si brillant, si remarqua
ble. qu'il serait quelque peu désillusion
nant de le voir succomber devant un onze
qui, au point de vue international —
n’est que d'importance secondaire. Et, néan
moins, une telle défaite n'-est nullement im
possible.
Pour n'être point scientifiques, nos frères
latins, ont une fougue, une persévérance
dans l'attaque, une résistance, un courage,
une dureté dans la défense qui suffisent à
expliquer les honorables résultats qu’ils
obtinrent souvent contre des adversaires
de meilleure classe qu'ils ne le sont cux-
mémes. Us réussirent, l'an passé, à obte
nir le match nul à Paris contre la France.
Ils en eurent raison la saison précédente
en Italie. Ce sont là des faits qui obligent
à la réflexion lorsqu’une étude, tant soit
peu sérieusement basée, doit être faite sur
un match h venir.
Les équipes seront probablement les sui
vantes :
FRANCE
Chayriguès (RSAC) : Bilot (CAPl. Ro-
mano (EDL) : Bigué, (CAP), Ducret (EDL),
Rarreau (FC de I.evalloia) ; Faroux (Olym-
pique), 'Mesnier (CAP), Maês (RSAC), Vial-
monteil (CAV), Jourde (CAV).
ITALIE
Farnppa (Piemonte) : Sala (Milan), de
Vecchi (Milan) ; Ara. Milano I. Leone (Pro
Vercellil ; Milano II. Rerardo (Pro Ver-
eelli], (> venin i (Milan), Rampini (Pro Ver-
eeili'. Mariant (Gendaj.
L’AVIATION MILITAIRE EN FRANCE
Les officiers d'état-major
observateurs en aéroplane
Le général Joffre, chef d'état-major géné
ral de l’armée, vient, sous le couvert du
ministre de la Guerre, de régler les dispo
sitions relatives au recrutement et à l’ins
truction des officiers brevetés destinés à
remplir le rôle d’observateurs en aéroplane
—Les reconnaissances en aéroplane devront
souvent être faites et ces missions « reste
ront confiées à des officiers d’état-major qui,
par leur connaissance ides renseignements
recueillis sur l’ennemi et des intentions du
commandement, par leur aptitude spéciale
fe l’observation des mouvements sont plus
particulièrement désignés pour les rem
plir ».
L’instruction des observateurs sera absor-
fument distincte de colle des pilotes ; elle
sera donnée dans les camps au moment où
les troupes de toutes armes y seront réu-
Les officiers brevetés à instruire en 1912
seront choisis, sur leur demande, parmi les
capitaines et lieutenants employés dans les
états-majors comme titulaires ou stagiaires
et parmi les capitaines du corps de troupe
avant achevé les deux années de comman
dement exigées par la loi.
Les commandants de corps d’armée sont
.^n loutre invités tfe signaler parmi, les
officiers de fous grades qui doivent- compo
ser leur état-major ceux qu’ils jugeront par
ticulièrement qualifiés pour » les reconnais
sances importantes en aéroplane et qui
consentent à s’y préparer en prenant part à
l’instruction ».
L’instruction des observateurs en aéro
plane reestera distincte de celle .des obser
vateurs en ballon qui ne peut être donnée
qu’à un nombre restreint d’officiers.
En Tripolitaine
Les dirigeables rendent des services — Nou
veaux essais de lancement de bombes.
Tripoli, 13 mars. — Hier matin, les deux
dirigeables italiens se sont élevés à une
hauteur de mille mètres et se sont dirigés
vers Zanzour et poussèrent de conserve leur
reconnaissance jusqu'à Zavia.
Découvrant des campements ennemis, les
officiers qui les montaient firent tomber sur
eux une trentaine de bombes.
De nombreux Arabes furent atteints.
Beaucoup s’enfuirent de toutes parts, tandis
que d’autres se cachaient en toute hâte.
Quelques coups de fusil furent tirés sur
les dirigeables, mais sans les atteindre.
Miss Quimby en France
Miss Harriet Quimby, l’aviatrice améri
caine bien connue, qui fuit la première fem
me à obtenir un brevet de pilote-aviateur
aux Etats-Unis, va partir prochainement
pour la France, afin de prendre part à des
compétitions sportives, dans lesquelles elle
espère battre ses collègues européennes, 11
parait même qu’elle ait l’intention d'accom
plir une performance, qui ne fut pas encore
tentée par une femme ; la traversée de la
Manche
Gentilles dames-oiselles de France, vous
laisserez-vous ravir la palme ipar une avia
trice américaine ?
Les joueurs
Le onze italien forme un ensemble ex
cellent : sa force est certainement supé
rieure à celle de l’an passé. La ligne d'a
vants, déjà fort bonne, a. été notablement
renforcée. Les demis sont des travailleurs
acharnés au jeu, ayant quelque tendance
à devenir un peu durs. Milano, au centre,
est un homme des plus utiles par son tra
vail défensif et ses passes bien dirigées et
fréquentes aux « forwards ». L’arrière dé
fense est à peu près de la valeur de la
nôtre, car s’il faut en croire nos confrères
italiens, le nouveau « goal-keeper » est
merveilleux et surclasse son prédécesseur
qui se comporta cependant très bien à
Paris l’année dernière. Les arrières sont
également de bonne valeur.
L’équipe de F rance sera sans doute à
peu près égale à celle d’Italie en avants —
supérieure même au cas où Maês joue ; —
ses demis se prouveront beaucoup plus
scientifiques. Les défenses seront sans dou
te de classe identique. En tenant complu
des handicaps — fatigue du voyage, acci
dents possibles — frappant où pouvant
frapper notre onze national, il doit y avoir
à peu près égalité dans la valeur dos
« teams » qui se présenteront sur le ter
rain. Et, cependant, nous avons confiance
dans l’équipe de France, nous la croyons
assez courageuse pour éviter un premier
insuccès cette saison. Ce sera la lutte en
tre des joueurs durs, brouillons, rapides
et des'hommes plus scientifiques et égale
ment vites. Les chances offertes seront
sans doute aussi nombreuses de chaque
côté. Les récents matches ont prouvé avec
quel brio nos nationaux savaient les saisir.
Puissent-ils ainsi faire contre les Italiens
Personnellement, nous croyons à une vic
toire française, après une partie ayant paru
aux spectateurs plutôt égale, victoire obte
nue avec un ou deux buts d’écart.
Achille Duchenne.
Voir en Dernière Heure n fc Départ de
l'équipe de France ».
Ea semaine automne d Oslende
14-18 juillet
Les engagements pour la Semaine Auto
mobile d'Ostende seront reçus jusqu'au
3ü juin, à huit heures du soir," au secrétariat
général de l’Automobile Club d’Ostende et
du Littoral.
Ils devront mentionner : 1° le nom et
l’adresse du concurrent : 2“ le nom du cons
tructeur ; 3° le nombre des cylindres ;
4° l’alcsage des cylindres ; 5° la course du
vilebrequin : 6° le genre de voiture (course
ou tourisme) ; 7° le nom du conducteur ;
8° les épreuves dans lesquelles le concur
rent s'inscrit.
Tous les engagements devront être ac
compagnés. sous peine de nullité : 1° d’un
certificat délivré par le constructeur et
mentionnant la dimension (alésage et cour-
sel de leurs moteurs ; 2° du montant des
inscriptions, fixées comme suit :
A. Epreuve des 20 kilomètres (13 juillet),
route Royale, et course du kilomètre départ
arrêté (16 juillet), route Ostende-Middelker-
ke. 100 francs pour une voiture ; 175 francs
pour deux voitures ; 200 francs pour trois
voitures.
B. Course libre du reoord du kilomètre
départ ou arrêté ou lancé (16 juillet), roule
Ostende-Middelkerke, 75 francs par voiture.
C. Grand prix d'Ostende. Concours inter
national de poids lourds : 50 francs par
véhicule.
Les obsèques du lieutenant Sevelle
Pau, 15 mars. — Le service funèbre du
lieutenant Sevelle. qui s’est tué mercredi,
a eu lieu ce matin, à dix heures Après
l’absoute, donnée dans la chapelle de l’hô
pital militaire, le cortège s’est dirigé vers
la gare, clairons et musique en tête.
Une délégation des Vétérans des Armées
de Terre et de Mer, avec leum drapeau, pré
cédait les couronnes, portées par des sol
dats du 18* régiment d’infanterie, parmi
lesquelles on remarquait celles du ministre
de la guerre, de la Ville de Pau, des Ecoles
Blériot, Nieuport, Deperdussin, de l’Aéro
Club du Béarn, des officiers et amis du
lieutenant. Un piquet du 18‘ en armes, com
mandé par le lieutenant aviateur Pujo, es
cortait le char qui était orné de drapeaux
et couvert de couronnes.
Les cordons étaient tenus par des lieu
tenants aviateurs. Les draps mortuaires
étaient tenus par des amis et les dirigeants
de Pécore Blériot et Weymann.
Le deuil était conduit par le comman
dant Sevelle, père de l’infortuné aviateur.
A la gare, le commandant représentant le
ministre de la guerre a pris la parole, en
suite le général Alba et un lieutenant, au
nom des officiers aviateurs.
Le corps était suivi par tous les officiers
présents P Pau, tous les aviateurs et de
nombreux fonctionnaires.
Le corps est parti à trois heures pour
Paris. — Couqet.
L’aéro-cible Michelin
L’Aé. C. F. a reçu hier, le premier emga.
gement pmir l’Aéro-Cible Michelin, celui du
lieutenant Bousquet, sur biplan Farman,
pour le tir du 24 mars au camp de Châlons.
A la suite d’une réunion électorale, Védrines
est acclamé par tous les électeurs, qui
ne veulent même pas laisser pal
ier son concurrent
Hier après-midi, à deux heures, .Védn-
nes, peut-être futur député aviateur, a fait
à Limoux une conférence politique en pré
sence de Bonnal, son concurrent aux pro
chaînes élections législatives.
Bonnal était accompagné de M. Dujardin
Beaumetz. sénateur. Après avoir entendu
le populaire Védrines, la foule, empêchant
la contradiction de Bonnal, acclama cha
leureusement Védrines et déclara que la
candidature de ce dernier, étant française
et patriote, elle devait être acceptée.
Pour récompenser ses auditeurs, et fu
turs électeurs, Védrines effectua, à la fin
de sa conférence, un superbe vol sur son
monoplan Deperdussin.
Propos en l’flir
hez Blériot.
Les ateliers du boulevard de la Révolte,
devenus trop étroits depuis déjà longtemps,
s'augmentent actuellement de nouvelles tra
vées qui permettront avec les ateliers de Cour
bevoie, de faire face à l'augmentation de la
production des célèbres monoplans, rendue
nécessaire par la faveur sans cesse croissante
qui leur est accordée. Les ateliers Blériot
pourront ainsi livrer très rapidement les sé
ries importantes d’appareils que les adminis
trations militaires française et étrangères
s’apprêtent à leur commander cette année.
a série des coquilles.
Un journal de la Suisse romande publie
souS le titre Précocité l’information suivante:
« On a trouvé, dimanche, 34 gorilles entre
Juriens et Vauléon, à une altitude de 800
mètres environ. »
Il y a évidemment une coquille dans cette
nouvelle.
Peut-être notre confrère a-t-il voulu parler
de morilles .*
C'est égal, les lecteurs ont dû avoir r.n
moment de stupéfaction.
J eudi dernier, un spectateur de la caval
cade lançait des sacs de confettis entiers
sur la tête du public.
Les badauds levaient la tête pour voir l’ait
teur de cette avalanche de petits ronds de
papier et on entendait les plus sporrfs s'ex
clamer : « Tiens! Rougier! »
C’était, en effet, le populaire aviatmr qui,
avec plusieurs amis, avait ainsi trouvé le
moyen de passer son jour de mi-carf-me.
L a France va, sans doute, avoir Védrines
comme député, mais le Japon possède,
lui, un lutteur fameux.
Hamemon Hitaschiyama est né en 1874.
Il a débuté dams le jiu-jitsu à dix-sept ans.
Ses mensurations sont formidables : 1 mè
tre 78 de taille, 1 m. 70 de tour d’épaules,
95 centimètres de tour de cuisse, et 55 centi
mètres de biceps.
Son poids atteint 160 kilos.
A quand l’élection du boxeur Carpentier?
Sans Fit.
FRANCE & ÉTRANGER
LA JOURNÉE D’HIER
En France :
A la Chambre, déclaration de M. Poin
caré et discours de Paul Deschanel sur
les questions extérieures. Incidents.
— Mort du vice-amiral Cavelier de Cu-
vervillê) ancien sénateur du Finistère.
— Duels en perspective : Armory-Rou-
ziers-Dorcières ; Joseph Guillot-Armory.
— Un nouveau, commencement d'incen
die s'est déclaré la nuit dernière à bord
du nouveau cuirassé » Jean-Bart ». Le feu
s’est déclaré dans le compartiment des
pompes à compressions.
Le préfet martitime a prescrit aussitôt
une enquête.
A l'Étranger :
Le major Lang a subi l’extraction de la
balle qui l'avait atteint à la nuque.
— On annonce la fin prochaine du pro
cès de la Camorra. Selon le procureur gé
néral Santore, le plus coupable des accusés
serait le professeur Rapi.
— L’Italie fait connaître aux puissances
les conditions auxquelles elle accepterait la
paix.
— Les pourparlers entre patrons et ou
vriers mineurs anglais sont rompus. Le
gouvernement va déposer immédiatement un
projet de loi instituant le « minimum des
salaires ».
AUJOURD’HUI.
Samedi 16 mars
Courses à Maisons-Laffitte
Pri.r du Vieux Moulin. — Eucalyptus II,
Talo Biribil.
Prix Sornette. — Gaillarde II, Morale.
Prix du Chemin de Fer. — Patrick, Jeune
Turc.
Prit du Trye-Chdteau. — Last Patron,
Cadet..
Handicap Oplionat. — Médaillon, Cédric.
Prix Clouer. — Capricieux, Rouble.
A propos des déclarations du colonel Seely,
un membre du Parlement anglais prend
la déiense des constructeurs britan
niques
Mentionnant l’article paru le 6 mars der
nier dans l'Aéro, le grand quotidien anglais
The Standard constate que les récentes dé
clarations officielles du colonel Seeiv « sem
blent avoir causé une vive satisfaction aux
constructeurs français ».
Interrogé à ce propos, un des membres
' les plus importants du Parlement anglais,
Mc. \V. Joynson-Hicks, prit la défense de
' l’aviation anglaise, en combattant les faits
! exposés par le sous-secrétaire d’Etat à la
Guerre :
— Quand je le questionnai, la semaine
passée, le colonel Seely nous répondit que
sur les 36 aéroplanes commandés, 18 se
raient anglais. Il parait quelque peu cu
rieux que si les aéroplanes anglais doivent,
d’après les conseillers du « Air Comnnittee »
être achetés « au prix d'existenoes humai
nes », les commandos actuelles soient dis
tribuées en une proportion pareille.
Deux accidents mortels avec appareils
anglais, ajouta le député, sont dus à des
défauts de construction. La statistique est
ainsi favorable à l’industrie nationale. D'au
tre part, les membres techniques du » Air
Committe » ont tous -sppris à voler sur des
aéroplanes anglais. Leur attitude est donc
incompréhensible.
« Un tort immense a été fait à l’industrie
nationale anglaise par les déclarations in
justes et légères du colonel Seely. Vraiment
' on croirait qu’il ignore que plusieurs gou-
1 vernements étrangers ont récemment passé
des commandes d'appareils anglais. Ce sont
pourtant là des faits officiels qui donnent
confiance. Les propositions de cette année
concernant l’aviation militaire sont ridi
cules si on les compare aux programmes
français et allemand. Mais il est inutile
de se servir, à l’égard des constructeurs
anglais, de termes qu’ils ne méritent en
aucune façon. » — E. A.
UN GALA A PAU
C'est vendredi prochain, qu'aura lieu,
dans la salle du théâtre du Palais d'Hiver,
sous (e patronage de la Municipalité et de
l'Aéro-Quti du Béarn ; la représentation
« d'Icare » de Deutsch de la Meurthe, au
profit de l’œuvre de recherche de la sécu.
rilé en aéroplane, entreprise par l’A. G. Aé.
Le maître Erlanger conduira l’œuvre.
M. Brunei, le chef d’orchestre des concerts
du Palais d'Hiver, prêtera son concours.
L’aviation navale
Au moment où la marine française va
l réceptionner son premier aéroplane, et, où
la question de l'aviation navale est à l’ordre
du jour, il peut être intéressant do publier
ta partie du texte de projet de loi ayant
trait à l’aviation maritime.
Déjà, y est-il dit, un certain nombre d’of.
ficiers de marine ont acquis sur des aéro
dromes militaires la pratique de l'aéroplane.
Le moment est venu de continuer l’étude
ne la question dans des conditions plus con
formes aux exigences spéciales de la guerre
navale.
A cet effet, le département de la marine
a besoin d’appareils spéciaux, oapables de
se poser sur l'eau et de s'en élever, de par
tir du pont d’un bâtiment et d’y venir se
reposer. Des commandes sont déjà failcs,
mais des crédits plus élevés que ceux dont
dispose actuellement la marine sont néces-
saires ; il lui faut un nombre d’appareils
suffisant pour qu'elle puisse poursuivre les
expériences sans interruption.
En outre, pour effectuer les essais dans
les conditions de sécurité voulues, il con.
vient d’aménager un aérodrome au bord
de la mer. Gel. aérodrome doit être muni
des installations nécessaires aux répara
tions et aux modifications des appareils.
L’emplacement est déjà choisi.
I/autre part, l’ancien croiseur-atelier
« Foudre » a été pourvu des aménagements
nécessaires pour recevoir, sur son pont, des
aéroplanes.
Le département de la marine disposera
donc des moyens d’expérimenter des appa
reils d'aviation répondant à ses besoins
spéciaux. Des appareils de cette nature sont
actuellement en construction, quelques-uns
même sont prêts à être livrés.
Les dépenses à prévoir pour ces expérien
ces en 1912 sont évaluées à la somme totale
de 1.214.230 francs pour laquelle il existe
déjà un crédit de 150.000 francs au budget
de !a marine ; un crédit supplémentaire de
1.064.230 francs est donc à ouvrir.
l T n mceling il Toulon
Toulon, 15 mars. — La presse toulon
naise et régionale a répondu à l’appel fait
par le Comité toulonnais d'aviation à la
population et aux corps élus dri départe
ment du Var en faveur de l’aviation mili
taire.
Le Comité toulonnais d'aviation a déposé
des listes de souscriptions dans tous les
bureaux de rédaction, et chez plus de qua
rante commerçants de la ville. Chacun y
apportera son obole, afin de doter l'armée
d un aéroplane qui portera le nom de : Le-
Var.
Le Comité organise pour les fêtes de le
Pentecôte un granit meeting d'aviation avec
le concours de Mme Drianoourt, la célèbre
aviatrice ; de Daucourt, que les Toulonnais
ont fort apprécié en décembre dernier, et
d'Obre et Duval, les deux aviateurs qui
furent les héros du récent incident du Car
tilage. — Louis Sigalon. •
Championnat de France
LA DEMI-FINALE TOULOUSE-LYON
Demain, sur le terrain du F.C.L., route d’Heyrieux. a Lyon, se disputera une demi,
finale du Championnat de France de rugby entre le Stade Toulousain, cham
pion des Pyrénées- et le F. C. de Lyon, champion du Lyonnais
Arbitre : M W. Allen
Nous voici arrivés à una des phases
essentielles du Championnat de France,
avec les deux grandes demi finales, qui
mettront en présence, d'une part le Racing
et le Stabe Bordelais, à Paris et, d’autre
part, le Football Club de Lyon et le Stade
Toulousain à Lyon.
Nous n’examinorons, pour aujourd'hui,
que la deuxième de ces épreuves, celle qui
opposera aux hommes de Mauriat, récents
vainqueurs des Grenoblois, les fameux
« diables rouges » de Mounic.
Il est certain que les deux teams se pré
sentent avec un bagage de performances
bien différent et bien plus impressionnant
chez les seconds que chez les champions
du Rhône. Il ne s'ensuit pas, cependant,
que le match de demain soit aussi couru
que l’on pourrait le supposer au premier
abord, car si les Toulousains sont toujours
en superbe condition, les Lyonnais, de leur
côté, ont constamment progressé, ces temps
derniers et ne sont pas loin d’être dans
leur meilleure forme. Ut puis cela ne de
vient-il pas un lieu commun de dire, avec
juste raison, d’aillesirs, que les équipiers
de Mauriat déconcertent par leurs perfor
mances trop quelconques leurs meilleurs
partisans eux-mêmes, jusqu’au jour où uiî
coup d’éclat rient dlémontrer qu'il leur suf
firait de « vouloir » pour être les égau*
des meilleurs.
Ne nous fions donc pas trop aux matches
amicaux joués jusqu’ici par les » rouge et
blanc » pour ne nous souvenir que de la
finale d'il y a deux ans contre Bordeaux,
alors qu’ils semblaient inférieurs à ce qu'ils
sont à l'heure actuelle.
Le résultat du match est donc des plus
indécis entre ce team qui ne progresse
chaque année qu’en fin de saison .--eule-
ment, et le quinze prestigieux qui a battu
tous les teams français qui lui furent op
posés les cinq derniers mois.
Examinons donc les chances de succès
des uns et des autres, sans nous attarder
outre mesure à peser les » scores » de la
saison, qui risqueraient trop de faire pen
cher la balance en faveur des joueurs de
la » Cité de Clémenre Isaure ».
On connaît la réputation bien justifiée de
ia fameuse ligne d'avants des Toulousains,
et il n'est pas exagéré de prétendre que
c'est peut-être la plus redoutable de France,
par son allant et sa puissance. Le » pack »
rouge peut tenir deux mi-temps à un train
d'enfer et le.s défenses les mieux organi
sées ont bien du mal à résister a l’assaut
incessant de huit athlètes vigoureux et ra
pides, jouant au surplus avec méthode, ce
qui est un progrès dans la manière tou
lousaine. Deux solides piliers. Tavernier et
Bergé ;ce dernier, un des meilleurs avants
du Sud! encadrent i expert talonneur Pas-
carel, choisi dans l’F.quipe de France La
deuxième ligne est constituée par les deux
colosses Mounic et Mariette, qui bloquent
solidement la première division. La troi
sième ligne est composée de trois gaillards
solides, rapides et d’un allant insensé, dont
l’un, Sénat, est considéré par beaucoup
comme le meilleur avajit toulousain. Un
des antres titulaires de la ligne Capinan.
est également un joueur de classe, drih-
bleur émérite, actif et consciencieux, dont
nos sélectionneurs pourraient retenir le
nom, s’ils n’avaient déjà à la disposition
un lot nombreux d’avants de troisième
ligne.
En demis, la paire Maysonnié-Bioussa
fit merveille toute la saison, mais le titu-
nc pourra sans doute pas reprendre sa
place. Dans ce cas, ce sera Struxiano qui
jouera 1 ouverture et malgré ia valeur de
ce dernier (meilleur cependant en trois-
quart quen demi} nous voyons la ligne lé-
gèrement affaiblie. Mais le vieux Mayssa
a tant de ressources et de ficelles dans son
sac qu il suffira, par sa tactique et sa rou
blardise, a 1 inexpérience de son camarade.
Les trois-quarts toulousains ne sont pas
i 1 ce U 11 " n vain peuple pense » ; c’est une
hgne qui a été trop calomniée et à la
quelle il est temps de rendre justice n
n y a rien derrière la mêlée toulousaine,' en
divisions d attaque, dit-on un peu partout
Lh bien, c’est une fable, tout simplement.
La ligne de trois-quarts do Toulouse, puis
sante. active et adroite, ne manque que
a un peu de ciment pour être une des plus
redoutables opérant dans le Sud-Ouest. Des
deux ailiers, l’un, de Fozières, rappelle
l ailliot par sa puissance de pénétration el
sa vitesse ; l'autre, Jaurréguy, déconcerte
I adversaire par ses crochets et est douil
d une grande adresse. Les centres. Mou
Irnès et Mourra, sont des joueurs clair
voyants. sûrs et adroits.
L arrière est, on le sait, le meilleur ti
tulaire du poste en France, et cela nous
dispense de l'apprécier.
I.a force de l’équipe lyonnaise réside sur.
tout dans sa ligne d'avants. Lorsqu’ils
veulent jouer. les avants des bords du
Rhône peuvent se permettre de bloquer
II importe quel pack » français La ligne
est active, scientifique, sait bien se refor
mer et n’ignore nullement l'art du drib
bling. Les demis sont bien le meilleur "tan
dem français actuel et il n'est à craindre
qu une chose pour les Lyonnais, c’est qu» .
Novel ne soit qu’insuffisamment guéri de
sa blessure reçue contre Grenoble La ligne
de trois-quarts est en progrès et tandis
que Cannard. la révélation de cette saison
sera un bel appoint pour les couleurs lyon
naises. Brossv est actuellement en superbe
condition, paralt-il, et il n’est pas jusqu'au
vieux Denat qui ne veuille jouer son rôle
dans ia bataille de demain.
Pour nous résumer et pour cqpclure en
même temps, nous crevons à la vrictoTo
du
STADE TOULOUSAIN
qui jouera plus vite que l’adversaire, qui
fera peut-être jeu égal en avants, mais qui
fera montre d’une certaine supériorité en
trois-quarts N’oublions pas également que
In défense toulousaine est très sûre, ce qui
ajoute aux chances de victoire des dia
bles rouges ». Mais, comme noos le disions
nu début, les Lyonnais sont de taille à
faire mentir notre pronostic, étant capables
des réveils les plus redoutables.
Gaston Bésac.
(Voir en cinquième poste la composition
des équipes et les notes biographiques sur
les joueurs).
Nous apprenons en dernière heure qua
l’équipe lyonnaise sera amputée de Cou-
rand et Novel, tous deux touchés el rem
placés respectivement par Smithson. joueur
de Comté, dont les vingt-huit jours de qua
lification n'ont expiré qu’hier, ce qui ne
lui a permis de jouer qu’une seule fois il
y a trois semaines avec-l'équipe lyonnaise,
et par Vuiliermct. le vieux joueur qui
s était volontairement retiré cette année en
équipe seconde pour former les jeunes.
EE TOUR DE FRANGE AUTOMOBILE
Le Tour de France automobile. — L'étape Nantes-Le Mans — Aujourd'hui Le Mans-
Rouen (279 kilm )
Nantes, 13 mars (Par dépêche de notre
correspondant spécial). — Quarante-cinq
voitures ont pris le départ ce matin entre
neuf et dix heure-s. Le contrôle do Rennes,
installé au café de la Poste, était assuré
par les membres de l’Auto Vélo Rennais,
dirigés par MM. Muzereau, Bigault, etc.
Le Ma-ns, 13 mars (Par dtyéchc de notre,
envoyé spécial). — Malgré les giboulées
glaciales, un nombreux public assiste à l'ar
rivée des concurrents dont les voitures sont
maintenant toutes ga.uêes à ia Halle aux
Toiles, sauf celle de Gabriel, arrêtée avant
Rennes.
Les Manceaux sont très intéressés par
l'épreuve et félicitent rivement Saunion.
Le contrôle et le parc fermé sont organi
sés d’une façon parfaite par PAC de la
fnrthe, à la tête duquel se dévoue Durand,
l'actif secrétaire du club.
Le départ des vooturettes est fixé pour
l’étape Le Mans-Rouen, demain, à huit heu
res pour les voiturettes, et neuf heures pour
les voitures.
Rectifions en passant une coquille qui
s'est glissée dans notre numéro d’hier et
que nos lecteurs auront rectifiée d’eux-mê-
mes : le sympathique constructeur, con
ducteur de la Majola, n'est autre que M.
Doutre.
UN VTN D’HONNEUR AU MANS
Mirai annonce que M Lépine interdit l'ar
rivée du Tour dans te département
de la Seine
Le Mans [par dépêche de nôtre envoyé
spécial) — Hier soir, au Vin d'Honneur
offert par l'automobile C-ub de la Sartt,:
et de l'Ouest, un toast est i>orté par M.
•S.ngher, président de l’Automoh .0 iVuh. .
la Sarthe aux concurrents du Tour. ài. té
gher, souhaita leur participation, aug
mentée de celle d’autres maisons, pour les
épreuves organisées par- ce élut Mirai, ne.
prend ensuite la parole, fait ressortir le dé
vouement inlassable du club à la causa
automobile sous toutes les formes : expo
sition, courses, encouragements, et qui
cherche cont.nuelieniont des idée= nouvel
les favorisant l'extension de l'automobile.
Sur la demande de Mirai, un triple hour-
rah est poussé en faveur de l'AGS
Durand, secrétaire général de PACS, don
ne le chiffre de UÛ0.000 francs présentant
les affaires faites au Salon du Mans du
mois dernier et demande que ce promût
Salon ne soit pas ie dernier 11 rappelle
les épreuves organisées par PACS et. cct'e
année, principalement du Grand Prix de
France, course de vitesse, et le prix de
5,000 francs offert à la maison île com
merce qui aura la première quatre voya
geurs faisant leur,s tournées en auto au lieu
de voitures hippomobiles. Mirai reprend la
parole pour annoncer que M Lépine. pré
fet de police, s'oppose à l’arrivée du Tour
de France dans le département de ;.i Seine.
L'arrivée se fera en Seine-et-Oisc, à iVr-
refitte, probablement. Confirmation sert
donnée à Roubaix, comme aussi celle d’un»
exposition de deux jours, au Vélodrrrr»
d’Hiver, des voitures arrivant qua'ul,
exposition en principe acooptéo pnr le»
concurrents qui, de Pierrelitte, r n
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LES GRANDS MATCHES DE FOOTBALL ASSOCIATION
Védrines député?
Les aéroplanes anglais
FOOTBALL RUGBY
F JtPiJiCE contre ITALIE
L équipe de France du C. F I- est partie hier pour Turin, où elle doit jouer dimanche
contre le onze national italien. — Les joueurs. — Notre pronostic.
La brillante saison do l'équipe française
sera-t-elle demain ternie par un premier
échec ? L'absence de plusieurs unités re
marquables se fera-t-elle trop vivement sen
tir ? Ce sont là des questions qui passion
nent littéralement le public français qu’ont
émerveillé les progrès accomplis cette «ai
son par nos joueurs.
Et, vraiment, l’importance attachée au
résultat de dimanche se conçoit. Une vic
toire sur le sol étranger est en effet une
preuve indiscutable des mérites d’une équi
pe et en quelque sorte la consécration offi
cielle de sa valeur. Or, le team de France
celte saison a été si brillant, si remarqua
ble. qu'il serait quelque peu désillusion
nant de le voir succomber devant un onze
qui, au point de vue international —
n’est que d'importance secondaire. Et, néan
moins, une telle défaite n'-est nullement im
possible.
Pour n'être point scientifiques, nos frères
latins, ont une fougue, une persévérance
dans l'attaque, une résistance, un courage,
une dureté dans la défense qui suffisent à
expliquer les honorables résultats qu’ils
obtinrent souvent contre des adversaires
de meilleure classe qu'ils ne le sont cux-
mémes. Us réussirent, l'an passé, à obte
nir le match nul à Paris contre la France.
Ils en eurent raison la saison précédente
en Italie. Ce sont là des faits qui obligent
à la réflexion lorsqu’une étude, tant soit
peu sérieusement basée, doit être faite sur
un match h venir.
Les équipes seront probablement les sui
vantes :
FRANCE
Chayriguès (RSAC) : Bilot (CAPl. Ro-
mano (EDL) : Bigué, (CAP), Ducret (EDL),
Rarreau (FC de I.evalloia) ; Faroux (Olym-
pique), 'Mesnier (CAP), Maês (RSAC), Vial-
monteil (CAV), Jourde (CAV).
ITALIE
Farnppa (Piemonte) : Sala (Milan), de
Vecchi (Milan) ; Ara. Milano I. Leone (Pro
Vercellil ; Milano II. Rerardo (Pro Ver-
eelli], (> venin i (Milan), Rampini (Pro Ver-
eeili'. Mariant (Gendaj.
L’AVIATION MILITAIRE EN FRANCE
Les officiers d'état-major
observateurs en aéroplane
Le général Joffre, chef d'état-major géné
ral de l’armée, vient, sous le couvert du
ministre de la Guerre, de régler les dispo
sitions relatives au recrutement et à l’ins
truction des officiers brevetés destinés à
remplir le rôle d’observateurs en aéroplane
—Les reconnaissances en aéroplane devront
souvent être faites et ces missions « reste
ront confiées à des officiers d’état-major qui,
par leur connaissance ides renseignements
recueillis sur l’ennemi et des intentions du
commandement, par leur aptitude spéciale
fe l’observation des mouvements sont plus
particulièrement désignés pour les rem
plir ».
L’instruction des observateurs sera absor-
fument distincte de colle des pilotes ; elle
sera donnée dans les camps au moment où
les troupes de toutes armes y seront réu-
Les officiers brevetés à instruire en 1912
seront choisis, sur leur demande, parmi les
capitaines et lieutenants employés dans les
états-majors comme titulaires ou stagiaires
et parmi les capitaines du corps de troupe
avant achevé les deux années de comman
dement exigées par la loi.
Les commandants de corps d’armée sont
.^n loutre invités tfe signaler parmi, les
officiers de fous grades qui doivent- compo
ser leur état-major ceux qu’ils jugeront par
ticulièrement qualifiés pour » les reconnais
sances importantes en aéroplane et qui
consentent à s’y préparer en prenant part à
l’instruction ».
L’instruction des observateurs en aéro
plane reestera distincte de celle .des obser
vateurs en ballon qui ne peut être donnée
qu’à un nombre restreint d’officiers.
En Tripolitaine
Les dirigeables rendent des services — Nou
veaux essais de lancement de bombes.
Tripoli, 13 mars. — Hier matin, les deux
dirigeables italiens se sont élevés à une
hauteur de mille mètres et se sont dirigés
vers Zanzour et poussèrent de conserve leur
reconnaissance jusqu'à Zavia.
Découvrant des campements ennemis, les
officiers qui les montaient firent tomber sur
eux une trentaine de bombes.
De nombreux Arabes furent atteints.
Beaucoup s’enfuirent de toutes parts, tandis
que d’autres se cachaient en toute hâte.
Quelques coups de fusil furent tirés sur
les dirigeables, mais sans les atteindre.
Miss Quimby en France
Miss Harriet Quimby, l’aviatrice améri
caine bien connue, qui fuit la première fem
me à obtenir un brevet de pilote-aviateur
aux Etats-Unis, va partir prochainement
pour la France, afin de prendre part à des
compétitions sportives, dans lesquelles elle
espère battre ses collègues européennes, 11
parait même qu’elle ait l’intention d'accom
plir une performance, qui ne fut pas encore
tentée par une femme ; la traversée de la
Manche
Gentilles dames-oiselles de France, vous
laisserez-vous ravir la palme ipar une avia
trice américaine ?
Les joueurs
Le onze italien forme un ensemble ex
cellent : sa force est certainement supé
rieure à celle de l’an passé. La ligne d'a
vants, déjà fort bonne, a. été notablement
renforcée. Les demis sont des travailleurs
acharnés au jeu, ayant quelque tendance
à devenir un peu durs. Milano, au centre,
est un homme des plus utiles par son tra
vail défensif et ses passes bien dirigées et
fréquentes aux « forwards ». L’arrière dé
fense est à peu près de la valeur de la
nôtre, car s’il faut en croire nos confrères
italiens, le nouveau « goal-keeper » est
merveilleux et surclasse son prédécesseur
qui se comporta cependant très bien à
Paris l’année dernière. Les arrières sont
également de bonne valeur.
L’équipe de F rance sera sans doute à
peu près égale à celle d’Italie en avants —
supérieure même au cas où Maês joue ; —
ses demis se prouveront beaucoup plus
scientifiques. Les défenses seront sans dou
te de classe identique. En tenant complu
des handicaps — fatigue du voyage, acci
dents possibles — frappant où pouvant
frapper notre onze national, il doit y avoir
à peu près égalité dans la valeur dos
« teams » qui se présenteront sur le ter
rain. Et, cependant, nous avons confiance
dans l’équipe de France, nous la croyons
assez courageuse pour éviter un premier
insuccès cette saison. Ce sera la lutte en
tre des joueurs durs, brouillons, rapides
et des'hommes plus scientifiques et égale
ment vites. Les chances offertes seront
sans doute aussi nombreuses de chaque
côté. Les récents matches ont prouvé avec
quel brio nos nationaux savaient les saisir.
Puissent-ils ainsi faire contre les Italiens
Personnellement, nous croyons à une vic
toire française, après une partie ayant paru
aux spectateurs plutôt égale, victoire obte
nue avec un ou deux buts d’écart.
Achille Duchenne.
Voir en Dernière Heure n fc Départ de
l'équipe de France ».
Ea semaine automne d Oslende
14-18 juillet
Les engagements pour la Semaine Auto
mobile d'Ostende seront reçus jusqu'au
3ü juin, à huit heures du soir," au secrétariat
général de l’Automobile Club d’Ostende et
du Littoral.
Ils devront mentionner : 1° le nom et
l’adresse du concurrent : 2“ le nom du cons
tructeur ; 3° le nombre des cylindres ;
4° l’alcsage des cylindres ; 5° la course du
vilebrequin : 6° le genre de voiture (course
ou tourisme) ; 7° le nom du conducteur ;
8° les épreuves dans lesquelles le concur
rent s'inscrit.
Tous les engagements devront être ac
compagnés. sous peine de nullité : 1° d’un
certificat délivré par le constructeur et
mentionnant la dimension (alésage et cour-
sel de leurs moteurs ; 2° du montant des
inscriptions, fixées comme suit :
A. Epreuve des 20 kilomètres (13 juillet),
route Royale, et course du kilomètre départ
arrêté (16 juillet), route Ostende-Middelker-
ke. 100 francs pour une voiture ; 175 francs
pour deux voitures ; 200 francs pour trois
voitures.
B. Course libre du reoord du kilomètre
départ ou arrêté ou lancé (16 juillet), roule
Ostende-Middelkerke, 75 francs par voiture.
C. Grand prix d'Ostende. Concours inter
national de poids lourds : 50 francs par
véhicule.
Les obsèques du lieutenant Sevelle
Pau, 15 mars. — Le service funèbre du
lieutenant Sevelle. qui s’est tué mercredi,
a eu lieu ce matin, à dix heures Après
l’absoute, donnée dans la chapelle de l’hô
pital militaire, le cortège s’est dirigé vers
la gare, clairons et musique en tête.
Une délégation des Vétérans des Armées
de Terre et de Mer, avec leum drapeau, pré
cédait les couronnes, portées par des sol
dats du 18* régiment d’infanterie, parmi
lesquelles on remarquait celles du ministre
de la guerre, de la Ville de Pau, des Ecoles
Blériot, Nieuport, Deperdussin, de l’Aéro
Club du Béarn, des officiers et amis du
lieutenant. Un piquet du 18‘ en armes, com
mandé par le lieutenant aviateur Pujo, es
cortait le char qui était orné de drapeaux
et couvert de couronnes.
Les cordons étaient tenus par des lieu
tenants aviateurs. Les draps mortuaires
étaient tenus par des amis et les dirigeants
de Pécore Blériot et Weymann.
Le deuil était conduit par le comman
dant Sevelle, père de l’infortuné aviateur.
A la gare, le commandant représentant le
ministre de la guerre a pris la parole, en
suite le général Alba et un lieutenant, au
nom des officiers aviateurs.
Le corps était suivi par tous les officiers
présents P Pau, tous les aviateurs et de
nombreux fonctionnaires.
Le corps est parti à trois heures pour
Paris. — Couqet.
L’aéro-cible Michelin
L’Aé. C. F. a reçu hier, le premier emga.
gement pmir l’Aéro-Cible Michelin, celui du
lieutenant Bousquet, sur biplan Farman,
pour le tir du 24 mars au camp de Châlons.
A la suite d’une réunion électorale, Védrines
est acclamé par tous les électeurs, qui
ne veulent même pas laisser pal
ier son concurrent
Hier après-midi, à deux heures, .Védn-
nes, peut-être futur député aviateur, a fait
à Limoux une conférence politique en pré
sence de Bonnal, son concurrent aux pro
chaînes élections législatives.
Bonnal était accompagné de M. Dujardin
Beaumetz. sénateur. Après avoir entendu
le populaire Védrines, la foule, empêchant
la contradiction de Bonnal, acclama cha
leureusement Védrines et déclara que la
candidature de ce dernier, étant française
et patriote, elle devait être acceptée.
Pour récompenser ses auditeurs, et fu
turs électeurs, Védrines effectua, à la fin
de sa conférence, un superbe vol sur son
monoplan Deperdussin.
Propos en l’flir
hez Blériot.
Les ateliers du boulevard de la Révolte,
devenus trop étroits depuis déjà longtemps,
s'augmentent actuellement de nouvelles tra
vées qui permettront avec les ateliers de Cour
bevoie, de faire face à l'augmentation de la
production des célèbres monoplans, rendue
nécessaire par la faveur sans cesse croissante
qui leur est accordée. Les ateliers Blériot
pourront ainsi livrer très rapidement les sé
ries importantes d’appareils que les adminis
trations militaires française et étrangères
s’apprêtent à leur commander cette année.
a série des coquilles.
Un journal de la Suisse romande publie
souS le titre Précocité l’information suivante:
« On a trouvé, dimanche, 34 gorilles entre
Juriens et Vauléon, à une altitude de 800
mètres environ. »
Il y a évidemment une coquille dans cette
nouvelle.
Peut-être notre confrère a-t-il voulu parler
de morilles .*
C'est égal, les lecteurs ont dû avoir r.n
moment de stupéfaction.
J eudi dernier, un spectateur de la caval
cade lançait des sacs de confettis entiers
sur la tête du public.
Les badauds levaient la tête pour voir l’ait
teur de cette avalanche de petits ronds de
papier et on entendait les plus sporrfs s'ex
clamer : « Tiens! Rougier! »
C’était, en effet, le populaire aviatmr qui,
avec plusieurs amis, avait ainsi trouvé le
moyen de passer son jour de mi-carf-me.
L a France va, sans doute, avoir Védrines
comme député, mais le Japon possède,
lui, un lutteur fameux.
Hamemon Hitaschiyama est né en 1874.
Il a débuté dams le jiu-jitsu à dix-sept ans.
Ses mensurations sont formidables : 1 mè
tre 78 de taille, 1 m. 70 de tour d’épaules,
95 centimètres de tour de cuisse, et 55 centi
mètres de biceps.
Son poids atteint 160 kilos.
A quand l’élection du boxeur Carpentier?
Sans Fit.
FRANCE & ÉTRANGER
LA JOURNÉE D’HIER
En France :
A la Chambre, déclaration de M. Poin
caré et discours de Paul Deschanel sur
les questions extérieures. Incidents.
— Mort du vice-amiral Cavelier de Cu-
vervillê) ancien sénateur du Finistère.
— Duels en perspective : Armory-Rou-
ziers-Dorcières ; Joseph Guillot-Armory.
— Un nouveau, commencement d'incen
die s'est déclaré la nuit dernière à bord
du nouveau cuirassé » Jean-Bart ». Le feu
s’est déclaré dans le compartiment des
pompes à compressions.
Le préfet martitime a prescrit aussitôt
une enquête.
A l'Étranger :
Le major Lang a subi l’extraction de la
balle qui l'avait atteint à la nuque.
— On annonce la fin prochaine du pro
cès de la Camorra. Selon le procureur gé
néral Santore, le plus coupable des accusés
serait le professeur Rapi.
— L’Italie fait connaître aux puissances
les conditions auxquelles elle accepterait la
paix.
— Les pourparlers entre patrons et ou
vriers mineurs anglais sont rompus. Le
gouvernement va déposer immédiatement un
projet de loi instituant le « minimum des
salaires ».
AUJOURD’HUI.
Samedi 16 mars
Courses à Maisons-Laffitte
Pri.r du Vieux Moulin. — Eucalyptus II,
Talo Biribil.
Prix Sornette. — Gaillarde II, Morale.
Prix du Chemin de Fer. — Patrick, Jeune
Turc.
Prit du Trye-Chdteau. — Last Patron,
Cadet..
Handicap Oplionat. — Médaillon, Cédric.
Prix Clouer. — Capricieux, Rouble.
A propos des déclarations du colonel Seely,
un membre du Parlement anglais prend
la déiense des constructeurs britan
niques
Mentionnant l’article paru le 6 mars der
nier dans l'Aéro, le grand quotidien anglais
The Standard constate que les récentes dé
clarations officielles du colonel Seeiv « sem
blent avoir causé une vive satisfaction aux
constructeurs français ».
Interrogé à ce propos, un des membres
' les plus importants du Parlement anglais,
Mc. \V. Joynson-Hicks, prit la défense de
' l’aviation anglaise, en combattant les faits
! exposés par le sous-secrétaire d’Etat à la
Guerre :
— Quand je le questionnai, la semaine
passée, le colonel Seely nous répondit que
sur les 36 aéroplanes commandés, 18 se
raient anglais. Il parait quelque peu cu
rieux que si les aéroplanes anglais doivent,
d’après les conseillers du « Air Comnnittee »
être achetés « au prix d'existenoes humai
nes », les commandos actuelles soient dis
tribuées en une proportion pareille.
Deux accidents mortels avec appareils
anglais, ajouta le député, sont dus à des
défauts de construction. La statistique est
ainsi favorable à l’industrie nationale. D'au
tre part, les membres techniques du » Air
Committe » ont tous -sppris à voler sur des
aéroplanes anglais. Leur attitude est donc
incompréhensible.
« Un tort immense a été fait à l’industrie
nationale anglaise par les déclarations in
justes et légères du colonel Seely. Vraiment
' on croirait qu’il ignore que plusieurs gou-
1 vernements étrangers ont récemment passé
des commandes d'appareils anglais. Ce sont
pourtant là des faits officiels qui donnent
confiance. Les propositions de cette année
concernant l’aviation militaire sont ridi
cules si on les compare aux programmes
français et allemand. Mais il est inutile
de se servir, à l’égard des constructeurs
anglais, de termes qu’ils ne méritent en
aucune façon. » — E. A.
UN GALA A PAU
C'est vendredi prochain, qu'aura lieu,
dans la salle du théâtre du Palais d'Hiver,
sous (e patronage de la Municipalité et de
l'Aéro-Quti du Béarn ; la représentation
« d'Icare » de Deutsch de la Meurthe, au
profit de l’œuvre de recherche de la sécu.
rilé en aéroplane, entreprise par l’A. G. Aé.
Le maître Erlanger conduira l’œuvre.
M. Brunei, le chef d’orchestre des concerts
du Palais d'Hiver, prêtera son concours.
L’aviation navale
Au moment où la marine française va
l réceptionner son premier aéroplane, et, où
la question de l'aviation navale est à l’ordre
du jour, il peut être intéressant do publier
ta partie du texte de projet de loi ayant
trait à l’aviation maritime.
Déjà, y est-il dit, un certain nombre d’of.
ficiers de marine ont acquis sur des aéro
dromes militaires la pratique de l'aéroplane.
Le moment est venu de continuer l’étude
ne la question dans des conditions plus con
formes aux exigences spéciales de la guerre
navale.
A cet effet, le département de la marine
a besoin d’appareils spéciaux, oapables de
se poser sur l'eau et de s'en élever, de par
tir du pont d’un bâtiment et d’y venir se
reposer. Des commandes sont déjà failcs,
mais des crédits plus élevés que ceux dont
dispose actuellement la marine sont néces-
saires ; il lui faut un nombre d’appareils
suffisant pour qu'elle puisse poursuivre les
expériences sans interruption.
En outre, pour effectuer les essais dans
les conditions de sécurité voulues, il con.
vient d’aménager un aérodrome au bord
de la mer. Gel. aérodrome doit être muni
des installations nécessaires aux répara
tions et aux modifications des appareils.
L’emplacement est déjà choisi.
I/autre part, l’ancien croiseur-atelier
« Foudre » a été pourvu des aménagements
nécessaires pour recevoir, sur son pont, des
aéroplanes.
Le département de la marine disposera
donc des moyens d’expérimenter des appa
reils d'aviation répondant à ses besoins
spéciaux. Des appareils de cette nature sont
actuellement en construction, quelques-uns
même sont prêts à être livrés.
Les dépenses à prévoir pour ces expérien
ces en 1912 sont évaluées à la somme totale
de 1.214.230 francs pour laquelle il existe
déjà un crédit de 150.000 francs au budget
de !a marine ; un crédit supplémentaire de
1.064.230 francs est donc à ouvrir.
l T n mceling il Toulon
Toulon, 15 mars. — La presse toulon
naise et régionale a répondu à l’appel fait
par le Comité toulonnais d'aviation à la
population et aux corps élus dri départe
ment du Var en faveur de l’aviation mili
taire.
Le Comité toulonnais d'aviation a déposé
des listes de souscriptions dans tous les
bureaux de rédaction, et chez plus de qua
rante commerçants de la ville. Chacun y
apportera son obole, afin de doter l'armée
d un aéroplane qui portera le nom de : Le-
Var.
Le Comité organise pour les fêtes de le
Pentecôte un granit meeting d'aviation avec
le concours de Mme Drianoourt, la célèbre
aviatrice ; de Daucourt, que les Toulonnais
ont fort apprécié en décembre dernier, et
d'Obre et Duval, les deux aviateurs qui
furent les héros du récent incident du Car
tilage. — Louis Sigalon. •
Championnat de France
LA DEMI-FINALE TOULOUSE-LYON
Demain, sur le terrain du F.C.L., route d’Heyrieux. a Lyon, se disputera une demi,
finale du Championnat de France de rugby entre le Stade Toulousain, cham
pion des Pyrénées- et le F. C. de Lyon, champion du Lyonnais
Arbitre : M W. Allen
Nous voici arrivés à una des phases
essentielles du Championnat de France,
avec les deux grandes demi finales, qui
mettront en présence, d'une part le Racing
et le Stabe Bordelais, à Paris et, d’autre
part, le Football Club de Lyon et le Stade
Toulousain à Lyon.
Nous n’examinorons, pour aujourd'hui,
que la deuxième de ces épreuves, celle qui
opposera aux hommes de Mauriat, récents
vainqueurs des Grenoblois, les fameux
« diables rouges » de Mounic.
Il est certain que les deux teams se pré
sentent avec un bagage de performances
bien différent et bien plus impressionnant
chez les seconds que chez les champions
du Rhône. Il ne s'ensuit pas, cependant,
que le match de demain soit aussi couru
que l’on pourrait le supposer au premier
abord, car si les Toulousains sont toujours
en superbe condition, les Lyonnais, de leur
côté, ont constamment progressé, ces temps
derniers et ne sont pas loin d’être dans
leur meilleure forme. Ut puis cela ne de
vient-il pas un lieu commun de dire, avec
juste raison, d’aillesirs, que les équipiers
de Mauriat déconcertent par leurs perfor
mances trop quelconques leurs meilleurs
partisans eux-mêmes, jusqu’au jour où uiî
coup d’éclat rient dlémontrer qu'il leur suf
firait de « vouloir » pour être les égau*
des meilleurs.
Ne nous fions donc pas trop aux matches
amicaux joués jusqu’ici par les » rouge et
blanc » pour ne nous souvenir que de la
finale d'il y a deux ans contre Bordeaux,
alors qu’ils semblaient inférieurs à ce qu'ils
sont à l'heure actuelle.
Le résultat du match est donc des plus
indécis entre ce team qui ne progresse
chaque année qu’en fin de saison .--eule-
ment, et le quinze prestigieux qui a battu
tous les teams français qui lui furent op
posés les cinq derniers mois.
Examinons donc les chances de succès
des uns et des autres, sans nous attarder
outre mesure à peser les » scores » de la
saison, qui risqueraient trop de faire pen
cher la balance en faveur des joueurs de
la » Cité de Clémenre Isaure ».
On connaît la réputation bien justifiée de
ia fameuse ligne d'avants des Toulousains,
et il n'est pas exagéré de prétendre que
c'est peut-être la plus redoutable de France,
par son allant et sa puissance. Le » pack »
rouge peut tenir deux mi-temps à un train
d'enfer et le.s défenses les mieux organi
sées ont bien du mal à résister a l’assaut
incessant de huit athlètes vigoureux et ra
pides, jouant au surplus avec méthode, ce
qui est un progrès dans la manière tou
lousaine. Deux solides piliers. Tavernier et
Bergé ;ce dernier, un des meilleurs avants
du Sud! encadrent i expert talonneur Pas-
carel, choisi dans l’F.quipe de France La
deuxième ligne est constituée par les deux
colosses Mounic et Mariette, qui bloquent
solidement la première division. La troi
sième ligne est composée de trois gaillards
solides, rapides et d’un allant insensé, dont
l’un, Sénat, est considéré par beaucoup
comme le meilleur avajit toulousain. Un
des antres titulaires de la ligne Capinan.
est également un joueur de classe, drih-
bleur émérite, actif et consciencieux, dont
nos sélectionneurs pourraient retenir le
nom, s’ils n’avaient déjà à la disposition
un lot nombreux d’avants de troisième
ligne.
En demis, la paire Maysonnié-Bioussa
fit merveille toute la saison, mais le titu-
nc pourra sans doute pas reprendre sa
place. Dans ce cas, ce sera Struxiano qui
jouera 1 ouverture et malgré ia valeur de
ce dernier (meilleur cependant en trois-
quart quen demi} nous voyons la ligne lé-
gèrement affaiblie. Mais le vieux Mayssa
a tant de ressources et de ficelles dans son
sac qu il suffira, par sa tactique et sa rou
blardise, a 1 inexpérience de son camarade.
Les trois-quarts toulousains ne sont pas
i 1 ce U 11 " n vain peuple pense » ; c’est une
hgne qui a été trop calomniée et à la
quelle il est temps de rendre justice n
n y a rien derrière la mêlée toulousaine,' en
divisions d attaque, dit-on un peu partout
Lh bien, c’est une fable, tout simplement.
La ligne de trois-quarts do Toulouse, puis
sante. active et adroite, ne manque que
a un peu de ciment pour être une des plus
redoutables opérant dans le Sud-Ouest. Des
deux ailiers, l’un, de Fozières, rappelle
l ailliot par sa puissance de pénétration el
sa vitesse ; l'autre, Jaurréguy, déconcerte
I adversaire par ses crochets et est douil
d une grande adresse. Les centres. Mou
Irnès et Mourra, sont des joueurs clair
voyants. sûrs et adroits.
L arrière est, on le sait, le meilleur ti
tulaire du poste en France, et cela nous
dispense de l'apprécier.
I.a force de l’équipe lyonnaise réside sur.
tout dans sa ligne d'avants. Lorsqu’ils
veulent jouer. les avants des bords du
Rhône peuvent se permettre de bloquer
II importe quel pack » français La ligne
est active, scientifique, sait bien se refor
mer et n’ignore nullement l'art du drib
bling. Les demis sont bien le meilleur "tan
dem français actuel et il n'est à craindre
qu une chose pour les Lyonnais, c’est qu» .
Novel ne soit qu’insuffisamment guéri de
sa blessure reçue contre Grenoble La ligne
de trois-quarts est en progrès et tandis
que Cannard. la révélation de cette saison
sera un bel appoint pour les couleurs lyon
naises. Brossv est actuellement en superbe
condition, paralt-il, et il n’est pas jusqu'au
vieux Denat qui ne veuille jouer son rôle
dans ia bataille de demain.
Pour nous résumer et pour cqpclure en
même temps, nous crevons à la vrictoTo
du
STADE TOULOUSAIN
qui jouera plus vite que l’adversaire, qui
fera peut-être jeu égal en avants, mais qui
fera montre d’une certaine supériorité en
trois-quarts N’oublions pas également que
In défense toulousaine est très sûre, ce qui
ajoute aux chances de victoire des dia
bles rouges ». Mais, comme noos le disions
nu début, les Lyonnais sont de taille à
faire mentir notre pronostic, étant capables
des réveils les plus redoutables.
Gaston Bésac.
(Voir en cinquième poste la composition
des équipes et les notes biographiques sur
les joueurs).
Nous apprenons en dernière heure qua
l’équipe lyonnaise sera amputée de Cou-
rand et Novel, tous deux touchés el rem
placés respectivement par Smithson. joueur
de Comté, dont les vingt-huit jours de qua
lification n'ont expiré qu’hier, ce qui ne
lui a permis de jouer qu’une seule fois il
y a trois semaines avec-l'équipe lyonnaise,
et par Vuiliermct. le vieux joueur qui
s était volontairement retiré cette année en
équipe seconde pour former les jeunes.
EE TOUR DE FRANGE AUTOMOBILE
Le Tour de France automobile. — L'étape Nantes-Le Mans — Aujourd'hui Le Mans-
Rouen (279 kilm )
Nantes, 13 mars (Par dépêche de notre
correspondant spécial). — Quarante-cinq
voitures ont pris le départ ce matin entre
neuf et dix heure-s. Le contrôle do Rennes,
installé au café de la Poste, était assuré
par les membres de l’Auto Vélo Rennais,
dirigés par MM. Muzereau, Bigault, etc.
Le Ma-ns, 13 mars (Par dtyéchc de notre,
envoyé spécial). — Malgré les giboulées
glaciales, un nombreux public assiste à l'ar
rivée des concurrents dont les voitures sont
maintenant toutes ga.uêes à ia Halle aux
Toiles, sauf celle de Gabriel, arrêtée avant
Rennes.
Les Manceaux sont très intéressés par
l'épreuve et félicitent rivement Saunion.
Le contrôle et le parc fermé sont organi
sés d’une façon parfaite par PAC de la
fnrthe, à la tête duquel se dévoue Durand,
l'actif secrétaire du club.
Le départ des vooturettes est fixé pour
l’étape Le Mans-Rouen, demain, à huit heu
res pour les voiturettes, et neuf heures pour
les voitures.
Rectifions en passant une coquille qui
s'est glissée dans notre numéro d’hier et
que nos lecteurs auront rectifiée d’eux-mê-
mes : le sympathique constructeur, con
ducteur de la Majola, n'est autre que M.
Doutre.
UN VTN D’HONNEUR AU MANS
Mirai annonce que M Lépine interdit l'ar
rivée du Tour dans te département
de la Seine
Le Mans [par dépêche de nôtre envoyé
spécial) — Hier soir, au Vin d'Honneur
offert par l'automobile C-ub de la Sartt,:
et de l'Ouest, un toast est i>orté par M.
•S.ngher, président de l’Automoh .0 iVuh. .
la Sarthe aux concurrents du Tour. ài. té
gher, souhaita leur participation, aug
mentée de celle d’autres maisons, pour les
épreuves organisées par- ce élut Mirai, ne.
prend ensuite la parole, fait ressortir le dé
vouement inlassable du club à la causa
automobile sous toutes les formes : expo
sition, courses, encouragements, et qui
cherche cont.nuelieniont des idée= nouvel
les favorisant l'extension de l'automobile.
Sur la demande de Mirai, un triple hour-
rah est poussé en faveur de l'AGS
Durand, secrétaire général de PACS, don
ne le chiffre de UÛ0.000 francs présentant
les affaires faites au Salon du Mans du
mois dernier et demande que ce promût
Salon ne soit pas ie dernier 11 rappelle
les épreuves organisées par PACS et. cct'e
année, principalement du Grand Prix de
France, course de vitesse, et le prix de
5,000 francs offert à la maison île com
merce qui aura la première quatre voya
geurs faisant leur,s tournées en auto au lieu
de voitures hippomobiles. Mirai reprend la
parole pour annoncer que M Lépine. pré
fet de police, s'oppose à l’arrivée du Tour
de France dans le département de ;.i Seine.
L'arrivée se fera en Seine-et-Oisc, à iVr-
refitte, probablement. Confirmation sert
donnée à Roubaix, comme aussi celle d’un»
exposition de deux jours, au Vélodrrrr»
d’Hiver, des voitures arrivant qua'ul,
exposition en principe acooptéo pnr le»
concurrents qui, de Pierrelitte, r n
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