Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1907-11-17
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 novembre 1907 17 novembre 1907
Description : 1907/11/17 (Numéro 14441). 1907/11/17 (Numéro 14441).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
par exemple, une école ou un four cré
matoire ? Rien de cela ; ce sont des me.s-
ses qu'ils réclamént. -Vous -savez, mes-"
.-.-sieurs, qu'on n'en dit pas dans les sphè-
*res du gouvernement, qu'il est interdit
d'en parler et de savoir même ce que
c'est. La dette, nous semble-t-il, devient
nulle par l'impossibilité d'en remplir les
^conditions. L'argent nous le garderons
pour en faire sage emploi-en faveur des
vivants. »
Les protestations indignées qui ré
pondirent, à cet exposé de doctrine n'eu-,
rent d'autre résultat que de provoquer
une accentuation de l'argument.
« Vous désirez, messieurs, des priè
res pour les morts. Laissez-nous vous
dire que nous ne croyons pas .àl'effica-
uiié de la priôre. Les morts ne deman
dent rien. Pensons aux vivants et lais
sons les morts dans leur inerte quié
tude. De ce débat, nous tirerons deux
conclusions bien nettes pour lesquelles
nous sollicitons votre vote : d'abord, les
messes que réclament les contrats de
fondations n'ont rien qui nous inquiète
et il nous importe peu qu'elles soient
dites ou non : ensuite, l'argent est dans
nos coffres et nous entendons le gar
der. »
G. CONTESTIN.
.—_— : v - ; ■-
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
des <
Catholiques du
etdu Pas-de-Calais
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÊGlAIi)
Lille, 15 novembre.
Un homme d'œuvres qui, depuis plus
de dix ans, suit très fidèlement toutes
les séances des congrès catholiques de
Lille nous disait, tantôt, que jamais il
n'y. avait eu affluence semblable aux
séances de travail. ;
. Le. fait, était surtout, exact pour les
deux séances de vendredi, et ce qui est
plus caractéristique encore, c'est que
le malin et l'apres-midi les auditoires
étaient différents et que toute la jour
née il a été facile de constater que
toutes ces personnes appartenaient à
des œuvres actives, et venaient à ces
réunions avec le plus vif désir de se do
cumenter et d'entendre nos .évêques
leur dire quelles étaient les œuvres aux
quelles il fallait se consacrer, de préfé-
rence,à l'heure présente.
Satisfaction pleine et entière a été
donnée à toutes ces bonnes volontés ;
Mgr Delamaire, qui a présidé ces deux
séances de trois heures chacune d'un
travail ' pratique, a mis en lumière les
points principaux des divers rapports,
multipliant les conseils, tant le malin
aux adhérentes de la Ligue patriotique
des françaises que l'après-midi aux
membres des comités catholiques.
Et la documentation était facile tant
les rapports étaient clairs, précis, en
trant dans les détails minutieux, si bien
exposés que pas un auditeur ne se las
sait de les entendre.
Mines Delacourt et Bricout, du comité
de Cambrai de la L. P. D. F.,ont exposé
le but, les moyens, le fonctionnement
de la Ligue. Mlle Gambicr a fait une
intéressante monographie de son co
mité local de La Madeleine-lez-Lille, qui
travaille merveilleusement, compte 430
adhérontes et multiplie les œuvres tou
tes inspirées par un vif désir d'action
sociale chrétienne.
Et Mme Paul Féron-Vrau a prouvé,
dans son rapport précis, que les nom
breuses sections du Nord, celles des
grandes villes comme celles des cam
pagnes— il y en a dans des villages de
400 habitants ! — sont toutes des foyers
d'action et que, comme l'a dit Mgr Dela
maire, pas une n'est une « œuvre dor
mante ».
Cette activité se manifeste aussi du
côté des hommes.
Le secrétaire général du comité cen
tral a annoncé dans une courte statis
tique que 338 comités catholiques
avaient été fondés dans le Nord, cette
année.
Le Pas-de-Calais n'est pas inaolif. M.
le. vicaire général Lejeune en a témoi
gné par des faits qu'est venu appuyer
le rapport de M. J. de France sur l'Union
cathoîiqûe de Montreuil.
La Picardie s'organise aussi, et Mgr
Dizien a fort intéressé par le capti
vant récit des belles et pieuses manifes
tations provoquées par les congrès can
tonaux tenus dans les milieux les plus
divers du diocèse d'Amiens.
Ces comités catholiques sont possi
bles, partout dans les grandes villes où
ils font de ^grandes et belles choses;
M. l'archiprêlre Carton, doyen de Saint-
Pierre et.Saint-Paul à Lille, l'a dit ex
cellemment. : :
Dans les petites paroisses rurales où
ils sont le foyer a'œuvres multiples, a
ijiiontré un délégué d'Erquinghem-Lys,
ces comités sont reliés par des comités
cantonaux et d'arrondissement, dont
M. J. Beck, de Dunkerque, a bien fait
comprendre L'organisation.
Et pour que nul n'en ignore, un volu
mineux et très complet exposé de toute
l'organisation du Nord a été faite par
M. le vicaire général, Margerin.
Des discussions se sont dégagées no
tamment ces indications : les œuvres
Srincipales sont la presse, les œuvres
e piété et l'organisation du respect de
la neutralité scolaire. .......
Sur cette dernière question, Mgr Hen
ry, évêque de Grenoble, approuvé sans
aucune réserve par tous les évêques
présents, a donné d'énergiques conseils:
il faut s'organiser, pour faire respecter
car tous les moyens les droits des pères
îj e -/amillo et sauvegarder l'âme des en
fants. • .. . , .' ; ;
Les deux séances furent terminées
par-de vibrantes allocutions de Mgr De
lamaire, recommandant à toutes et à
tous d'aller au peuple pour le servir et
l'aimer. ■ ■
- Jean Dunord.
CONTRE LE MODERNISME
'Rome, 14 novembre.
S. Em. le cardinal Ferrari, archeyê-
que de Milan, promulgue dans "son âr-
chidiocèse le décret du cardinal vicaire
condamnant le « Programme des . mo
dernistes, réponse à l'Encyclique ».
11 ajoute: « Il est une autre publica
tion qui a déjà été réprouvée pour sa
propagande des idées modernistes par
une lettre de la Congrégation de 1'Inaex,
en date du 29 avril dernier ; et qui ré
cemment avait l'incroyable audace d'at
taquer la splendide et providentiel!#
Encyclique Pascendi. Nous voulons par
ler de la revue // Rinnovamerito qui a
sa direction àMilan... Nous condamnons
et proscrivons en ce diocèse cette re
vue; nous en prohibons l'abonnement et
la lecture sous faute grave à tous les ec
clésiastiques et laïques soumis à notre
juridiction, et noua intimons la sus
pense a divinis ipso facto à tous les
prêtres qui contreviendraient à notre
défense, les avertissant que s'ils pas
saient outre, ils encourraient l'irrégula
rité; ».
' « Nous déclarons que, à cet. opuscule
et à cette revue ne s'étendent pas les
facultés de lire les livres prohibés que
nous avons pu concéder. »
— S. Em.le cardinal Lorenzzelli,arche
vêque de Lucques, publie un mandement
réprouvantles doctrines condamnées par
le Décret Lamentabili et l'Encyclique
Pascendi. .
NOTES ROMAINES
(de notre correspondant)
13 novembre.
Un prêtre arrêté comme émeutier
T .La presse anticléricale mène un cer
tain bruit autour de l'arrestation d'un
religieux du Précieux-Sangj qu'elle re
présente comme ayant excité à la ré
volte la petite bourgade de Sonnino.
Ce religieux a été effectivement,ar
rêté à Rome même lundi dernier. Voici
dans quelles conditions :
Les missionnaires du Précieux-Sang
•desservent, depuis plus de" trente ans,
l'église de Sonnino^qui a été construite
par eux et par les -habitants do la com
mune, ainsi qu'une petite maison ser
vant de presbytère au religieux-curé.
Le- conseil municipal ayant été dis
sous, le commissaire royal,' envoyé sur
.les lieux pour régenter la commune, a
voulu jouer "au tyranneau anticlérical.
Il a signifié au religieux d'avoir à
quitter la maison, dont il voulait faire
une école.
Le religieux a protesté' et en a appelé
aux autorités supérieures. Puis il est
.venu à Rome, trouver -un propriétaire
de Sonnino, dont il veut louer la mai
son. , !
Pendant son absence, la population
de Sonnino a manifesté violemment son
mécontentement contre le commissaire
royal. Une douzaine d'arrestations ont
été opérées.
Et ^quand le religieux s'est présenté à
Rome, dans les„bureaux du ministère,
on lui a signifié, qu'il était aussi arrêté
comme ayant excité la population à l'é
meute. Le missionnaire a prouvé qu'il
avait toujours, au contraire, conseillé le
calme.
Un nouvel oratorio de Perosi
On annonce que, dans le courant de
décembre, le.maestro Perosi donnera à
Rome un nouvel oratorio.
11 a pour titre: Anima. G!est l'agonie
et le trépas d'une âme, pour laquelle
les masses chorales prient, en invitant
les anges à, la conduire au paradis. In
Paradisum deducantteangeli:
A cette occasion, on inaugurera la
grande salle, pour concerts, qui vient
d'être achevée près de la Piazza Pia.
Outre l'Anima, don Perosi fera exé
cuter trois suites symphoniques qu'il
vient aussi de composer, et intitulées :
Rome, Venise, Florence.
PERSÉCUTION
ET ACTIONJIEUGIEUSES
« CUIQUE SUUIÏI »
Nous avons dit par erreur que M. Mé
nage, le fameux liquidateur, avait été
élevé chez les Jésuites de Poitiers ; M.
Ménage a fait son éducation au collège
des-Picpusiens de cette ville, qu'on ap
pelait «. la Grande-Maison ».
De toutes manières, .le personnage ne
fait guère honneur à ses maîtres ; il n'a
pas retenu leurs leçons sur le septième
précepte -du Décafogue : Biens d'autrui
tu ne prendras ni retiendras à ton
escient.
LA NEUTRALITÉ SCOLAIRE
Le congrès de Moirans, pour assurer
le respect de la neutralité scolaire d'ans
les cantonsde'Rives et de Tullins (Isère);
a eu-lieu avec un plein succès.
L'Association de la Jeunesse catholi
que y était représentée par plusieurs
centaines de jeunes gens.
Le congrès a commencé par une
messe solennelle, à laquelle Mgr Henry
assistait et où il a brillamment parlé sur
la fêle de la Dédicace. . .
Dans l'après-midi, l'assemblée s'est
tenue à L'église!
M° Urbain Poncet, le distingué et dé
voué avocat à la-Cour d'appel de Gre
noble, a fait une conférence claire, pré
cise et documentée,et à plusieurs repri
ses couverte d'applaudissements.
Mgr Henry a prononcé ensuite une
forte et énergique allocution sur l'objet
du congrès. En terminant il a dit :
Pères de famille des cantons de Rives et
de Tullins, vous êtes bien résolus à ne pas
laisser bafouer votre foi et votre patrie. Au
cun de vous ne refusera de faire partie de
cette ligue pour réagir contre les instituteurs
incroyants et antipatriotes qui ont la pré
tention de détruire dans l'àme des enfants
toutes les convictions qui nous sont chères.
(Vifs applaudissements).
LES PRESBYTÈRES
Pas-de-Calais . — Le conseil munici
pal de Iloulle, malgré un premier refus
du préfet, a maintenu sa décision de
laisser au curé ' la libre et gratuite
disposition du presbytère.
Ardèche .,.— On a expulsé de son
presbytère le curé de Beauchastel
(Ardèche).
Le conseil municipal de cette com
mune est le seul de 1 Ardèche qui n'ait
pas voulu louer le presbytère à aucune
condition.
LA SPOLIATION
Loiret . — Par 15 voix contre 13, la
municipalité d'Orléans a décidé d'ac
quérir pour 15.000 fr., dont la moitié, à la
charge de l'Etat, le grand séminaire de
cette ville qui avait été construit au
XVIII e siècle .par un évêque, précisé
ment pour servir de séminaire.
' Gironde . — Le préfet ci sa. famille
vont s'installer dans le palais archiépis
copal abandonné par le cardinal Lecot.
LES REVENDICATIONS
Les tribunaux de Dinan, de Moulins,
de Laval viennent d'admettre plusieurs
4,emandes en révocation de donations,
qu 'elles vinssent des auteurs eux-
mêmes "dés fondations, de leurs héri
tiers directs; de leurs héritiers indirects
ou de leurs légataires universels,
Le tribunal de Langres vient de révo
quer un legs fait à une commune," pour
1 entretien de deux Sœurs de la Provi
dence de Langres dans une école quia
été laïcisée.
LES EXPULSIONS
A Pouldergat (Finistère), l'école si
florissante dirigée par les Sœurs Blan
ches a été fermée au mois de juillet der-
niér ; mais les religieuses avaient re
fusé de quitter la maison bâtie pour
elles. Le commissaire spécial de Quim-
per, accompagné de 60 gendarmes, com
mandés par un capitaine, les a expul
sées, samedi matin, 9 novembre,
La vénérable supérieure a protesté
'-contre la nouvelle-iniquité commise.
Les Ursulines de Morlaix ont reçu
sommation d'avoir à quitter leur éta
blissement, dans un délai dé trois jours.
Depuis longtemps déjà, les Sœurs vali
des sont parties; il reste encore, dans
une partie du couvent, une vingtaine de.
religieuses âgées ou infirmes, dont l'une
agonise en ce moment, si elle n'est déjà
morte. Pour ce motif, un référé a été
introduit par leur avocat. Ce ne sera
qu'un sursis : puis les .survivantes se
ront jetées à la rue, — comme à Quim-
per où l'on voit toujours, errant sans
asile assuré, les pauvres Ursulines
chassées de chez elles, attendant en
vain J'hospitatisalign qu'elles ont récla
mée et à laquelle elles ont droit. .
LE CLERGÉ ET LE SERVICE MILITAIRE .
Une communication de l'évêché de
Moulins à la Semaine religieuse porte :
• Plus de 350 prêtres sont appelés ' à la ca
serne. Le Conseil d'Etat sera appelé à don
ner son avis sur' cotte mesure prise en vio
lation des droits les plus sacrés. '
• Nous protestons énergiquement contre
cette iniquité nouvelle, comme nous ne ces
serons de protester contre la dévolution des
biens ecclésiastiques.
BEfflËE DES WEBSITES CATHOLIQUES
La séance solennelle de. rentrée de
l'Université catholique de Lille, a eu âieu
jeudi après-midi. Sur l'estrade avaient
pris place, NN. SS. Delamaire coadju leur
ae Cambrai ; Williez, évêque d'Arras ;
Monnier, évêque de Lydda ; Dizien,
évêque d'Amiens'Meunier, évêque d'E-
vreux ; Péchenara, évêque de Soissons;
Baunard, recteur-; MM. les dignitaires
Rambure, pro-reeteur ; Dewaule, vice-
recteur ; Salembier, secrétaire général ;
MM. les doyens et professeurs des cinq
Facultés et de l'Ecole des Hautes-Etudes
industrielles, tous en robe;
Aux premiers rangs de l'assistance
étaient les membres du conseil d'admi
nistration, MM. les vicaires généraux et
autres dignitaires ecclésiastiques, puis
une assistance d'élite remplissait làsalle
et. les galeries. -
11 y a eu discours de Mgr le recteur et
comptes rendus de MM. les doyens des
diverses Facultés.
Le commentaire si clair, si élevé que
Mgr Baunard a donné de l'Encyclique
Pascendi a ravi l'assistance d'admira
tion.
Après la distribution des récompen
ses,. Mgr le. coadjuleur s'est leve et,
après avoir exprimé ses remerciements
aux prélats de leur présence au congrès
et à celte longue et si intéressante
séance, et aussi à Mgr le recteur et aux
professeurs de l'Université, si dévoués,
si laborieux apôtrës de la vérité Inté
grale, Sa Grandeur, aux applaudisse
ments chaleureux et répétés de l'assem
blée, a exalté le Souverain Pontife et le
grand acte qu'il vient d'accomplir. Par
son Encyclique, 11 s'est fait le défenseur
de la raison humaine et de la vraie
science, non moins que de la foi. Puis,
expliquant les diverses parties du bla
son de Pie X, il expose les dons dont
Dieu a comblé Sa Sainteté pour le sage
gouvernement de l'Eglise et pour le plus
grand bien des âmes.
S'adressant aux pères de famille et
aux curés des paroisses, il dit le devoir
de placer les jeunes gens .aux- sources
pures de la science et de l'éducation
vraiment chrétienne. A tous. il ; dil que
le devoir de chacun est de mettre à pro
fit la science qu'il a acquise* pour faire
le bien, pour se dévouer à Dieu et à la
France.
ÉCHOS DE PARTOUT
—o— Le président do la République of
frira 1 mercredi une chasse dans les tirés de
Marly, en l'honneur des membres du bureau
de là Chambre.
—o— .Le président de la République île
Panama et Mme Amador Guerrero, accom
pagnés de M. Lefèvre, secrétaire général,
ont,quitté Paris vendredi matin, se rendant
à Cherbourg, où ils s'embarqueront pour
New-York.
—o— Vendredi a été signé le contrat de
mariage du prince Charles de Bourbon avec
la princesse Louise de France, à Woodnor-
ton, en Angleterre. La cérémonie nuptiale a
lieu aujourd'hui» ' ,
—o— La reine Aniélie de Portugal, à son
retour de Woodnorton et du. château de
Sandringham, où, elle est attendue la se
maine prochaine parles souverains anglais,
viendra passer une huitaine de jours à
Paris. - -
—o—- L'Académie française vient de dé
cider qu'elle ne procéderait aux élections
des successeurs : de MM. Berthelot, André
Theuriet et Sully-Prudhomme qu'après les
réceptions de MM. Maurice.Donnay, le mar
quis de Ségur et Barboux.
'—o— La reine de Naples s'est rendue,
vendredi après-midi'au Salon de l'Automo
bile, dont la décoration l'a ravie jusqu'à
l'émerveillement. Conduite à travers le .Sa
lon .par le duc de. Talleyrand-Périgord, la
reine de Naples s'est contentée d'une lente
pr.omenade à travers le Palais. .
—o— Le- roi et la'reine de Danemark,
l'impératrice douairière de Russie et tous les.
membres.de la famille royale de Danemark
ont assisté vendredi à la pose delà première
.pierre du nouveau château de Christianborg,
.^o—r La Compagnie du Métropolitain' a
mis vendredi matin en exploitation le tron
çon de la ligne n° o : Place d'italie-Gare du
Nord, comprise entre la station Lancry et la
gare du Nord.. ,
—o— Contrairement à ce qui a été-an-
noncé, il est inexact que l'arrêté ministériel
.prescrivant la : fermeture de l'école de mé
decine jusqu'au 31 décembre soit sur le
point d'être rapporté. -
_.—o— Un curieux phénomène solaire a
éié observé:par le docteur Rambaut,-direc-
teur de l'observatoire Radcliffe, à Oxford.
A 11 h. 45, une immense flamme apparut
au-dessus du soleil et, croissant à la vitesse
(je 16.0Û0 kilomètres à la minute, avait at
teint à midi 10 la hauteur-fabuleuse de
50,0.000 kilomètres au-dessus de la surface
du soleil. A ce moment, la flamme sembla
se- séparer en plusieurs gerbes, puis "elle
disparut totalement.
—o—- Jusqu'à présent, le ctirps des au-
tPî )}oï>ilistes allemands n'était constitué que
par des volontaires. Ceux-ci ne suffiraient
pas, dit-on, -pour assurer le service en
temps de guerre. Aussi si l'on veut former
beaucoup d'officiers de réserve sachant con
duire les automobiles et remplir en cam-
pagne uno partio dos devoirs qui incombent
aux estafettes du corps des chasseurs.
—o— La reine-mère Caroline de Saxe
souffre d'une inflammation des méninges :
on est très inquiet sur son état.
—o— Une. plaque commémorative sera
posée demain dimanche, dans la matinée,
sur la maison portant le n° 5 de la rue de
Chanaleilles, qu'habita l'abbé Jean -Hippor.
lyteMichon, l'inventeur dé la graphologie.
C'est seulement vers 1871, que l'abbé Mi
ction, mort en 1881, s'adonna à l'étude des
relations de l'écriture et "dû*" caractère. Reu
nissant en un corps dû doctrine ses docu
ments, il fonda le journal, la Graphologie,
qu'il rédigeaitpresque à lui seul, et s'efforça
de les vulgariser par de nombreuses confé
rences. Il a laissé en outre un- « Mémoire à
consulter sur Io méthode vicieuse des exper
tises en écritures suivies jusqu'à ce jour, et
sur l'intervention heureuse de la science
graphologique en matière d'écritures con
testées ». , .
—o— Maxime Gorki qui, avec sa femme
et son fils adoptif. séjourne, depuis la se
maine passée, à Florence, est tombé grave
ment malade. Il est atteint d'une bronchite
aiguë. Les'médecins craignent une issue fa
tale;" ' ,
-o-^- Par ordre ministériel, et à la suite,
de l'enquête et des expériences faites par
i M. Fabre-Doumei'guo, délégué du ministre
de la marine. M. Thomson vient d'interdire
provisoirement les parcs à huîtros- de Gran-
ville. ' ■ s '
Nécrologie. — Nous apprenons la mort :
De M. Arthur Boyenval,, ancien sous-pré
fet, ancien chef de caUinotCde l'amiral Cos-
i nier pendant les événements de 1870 à
Marseille;
De M. Albert Gudin de Vallerin ;
: De Mme Albertine Heldewier, baronne
douairière Amédée Pvoke, décédée dans sa
soixante-dix-septième année.
-——-—" ■ ' ♦ — — '■
LE ' ;
Evesliam, lii novembre. — {De notre en
voyé spécial). t — La plus grande animation
règne dans la petite ville d'Evesham,
voisine de Woodnorton. Beaucoup de dra
peaux aux fenêtres. Les habitants ont
même offert par souscription au prince
un grand tableau représentant le château et
une adresse contenant des vœux pour le
bonheur des fiancés.
Parmi les hôtes de Woodnorton, il fau
drait citer presque tout le Gotha.
Le dîner donné hier soir comportait cent
couverts. La salle était merveilleusement
décorée et éclairée par des projections élec
triques donnant l'illusion d'une atmosphère
dorée.
La table d'honneur était ainsi composée :
Mme la duchesse "d'Orléans, ayant à sa
droite la reifie d'Espagne* M. le duc d'Or
léans, la comtesse de Caserta, le grand-duc
Vladimir, l'infante Isabelle ; à sa gauche, le
roi d'Espagne, la reine de Portugal, le duc
de Calabre, la grande-duchesse Vladimir;
,on face de Mme la duchesse d'Orléans, Mme
la comtese de Paris, ayant à sa droite le duc
de Chartres, la princesse de Saxe; à sa
gaucho, lo comte de Caserte, l'infante Eula-
lie, le prince Gennaro de Bourbon.
A la table latérale de droite : d'un côté, le
prince de Saxe, la duchesse d'Aoste, le dûc
de Guise, Ja princesse Louise, l'infant don
Carlos, la duchesse de Vendôme, le prince
Philippe de Bourbon ; en face d'eux, le
comte Lonyay, la princesse Joséphine de
Bourbon, l'infante don Alphonse.'
A la table latérale de gaucho : d'un côlé,-
io-duft d'C^doiatfxonsior, lo. fluchtjSSO (3e Char
tres, le duc d'Alençon, la princesse Stépha
nie, le prince Renier de Bourbon, la du
chesse de Guise, le duc de Vendôme ; en
face d'eux, le prince W.Czartorisky, la prin
cesse Pia de Bourbon, le duc de Penthiè-
vre.
I,es autres couverts étaient répartis en
deux longues tables perpendiculaires à la
table d'honneur.
■ Un déjeuner aura lieu demain à l'issue de
la cérémonie. Les ambassadeurs de Russie,
d'AuLriche, d'Italie, etc., y assisteront. La
France et l'Allemagne seules ne seront pas
représentées.
Le nouveau couple princier, après un
court séjour dans un endroit.encore inconnu,
se rendra sur tes rivages du Bosphore.
LES AFFAIRES DU MAROC
LA SITUATION
L'apparente tranquillité du sud ne sau
rait faire oublier ce qui se trame à l'heure
actuelle dans les tribus contre nous.Le par
ti haiidiste nous ftarde rancune de notre in
tervention en faveur de Moulay-Abd-El-
Aziz, et voudrait proclamer définitivement
la guerre sainto.
Une fraction de la mahalla de Moulay-
Errachid s'est approchée de Casablanca.
La question des indemnités de Casablanca
n'a soulevé, pour lo moment du moins, au
cune mauvaise humeur à Berlin, L'Alle
magne se bornerait à réclamer qu'il.fûtsim-
plement tenu compte de-ce qui a déjà été
fait par elle.
Étranger
LE PRÉSIDENT ROOSEYELT
Les dépêches de New-York .prouvent que
le gouvernement est toujours fort préoccupé
de trouver des remèdes à la crise.
Tandis que M. Cortelyou, le secrétaire
du Trésor,parle de la nécessité de songer à
une modification du système monétaire
américain, mais ajoute qu'il faut beaucoup
de temps, de réflexion et de prudence pour
procéder à cette réforme qui,mal conçue et
mal conduite,;.ébranlerait les bases de la
prdspérité nationale, M. Roosevelt lui-même
laisse publier les grandes lignes de son pro
chain messago au congrès, lit ce message
annbnce des mesures ou plutôt des« vœux»
d'une portée assez radicale; une taxo pro
gressive sur les successions ; un impôt fé
déral sur le revenu ; l'obligation d'une li
cence fédérale pour toutes les corporations
industrielles et commerciales, laquelle con
tiendra, des clauses restrictives sur leur
fonctionnement.
Ces déclarations de M. Roosevelt sur le
programme législatif du congrès, sont ac
compagnées de.beaucoup d'autres relatives
àdesprojets de réformes portant sur des
questions moins importantes. Nous nous
contentons: de noter les trois principales
qui pourraient modifier " profondément le
statut industriel, politique et social de la
République américaine. Si on ne savait que
M. Roosevelt, malgré les efforts de ses par
tisans, semble décidé à maintenir sa réso
lution do ne pas accepter une réélection, on
dirait que la publication-, de. ce programme,
iest uno sorte de manifestation électorale
pour l'année prochaine. Car, c'est, dans
quinze mois qu'auront ,liéu les ■ élections .
présidentielles, et le premier concurrent de
M. Roosevelt, M. Bryan, fait annoncer pu
bliquement qu'il posera sa candidature au
nom-du parti démocrate.
ET L'ABYSSINE
... IJn article- du Journal: des Débuts de
mandait l'autre jour des nouvelles de nos
affaires en Abvssinio et rappelait qu'il était
grand temps d'arriver à un règlement "de
cette question-dm chemin de fer dont tout le
monde paraît trop se désintéresser. Mais il
ne semble pas que le gouvernement et la
majorité ministérielle soient pressés de
trouver une solution. Et, d'après le Journal'
des Débats, la campagne qui se menait, si
activement, ces temps • derniers, contre M.
Milliès-Lacroix était précisément destinée à
faire expier à co ministre le peu d'égards
qu'il avait eus pour les partisans de l'ancien-*-
ne Compagnie des chemins de ferd'Eth.opie,
Cette ancienne Compagnie qui a sabot'é no
tre premier chemin de fer et dont la déplo
rable gestion a produit toutes nos difficultés
avec Ménélick, a de puissants patrons au
Parlement et ailleurs. Et ne pouvant pas
abolir un passé qui pèse lourdement sur
l'influence française en Abyssinie, ces pa
trons ne veulent pas qu'une solution nette
et' définitive intervienne entre Ménélick et
nous. C'est pourquoi notre " diplomatie à
Addis-Ababa est muette et pourquoi nos
pouvoirs publics ici restent en sommeil. —
L. N. G.
Belgique . — Le procès intenté au domaine
de la couronne du Congo, par M. Wouters,
grand entrepreneur bruxellois, pour inexé
cution de travaux, n'aura pas de suite.
Etats-Unis . — Lo prochain message du
président Roosevelt contiendra un amen
dement à la loi Sherman contre les trusts.
LE PROCÈS DES SOI-DISANT CARLISTES
El Carreo catalan de Barcelone nous ap
porte des détails sur un singulier procès,
plaidé devant le conseil de guerre de Barce
lone.
Les inculpés sont Guillaume Moore^ géné
ral de l'ancienne armée carliste, son fils
Henry, et vingt autres personnes. L'accusa
tion leur reproche une tentative de soulève
ment carliste, accompagnée de destruction
de la voie ferrée .et des lignes télégraphi
ques. La tentative a eu lieu le 20 décombre
dernier.
Disons' tout de suite, pour caractériser et
la tentative et le procès-, que juste deux
mois avant le prétendu coup de main le Oor-
reo catalan, organe carliste, publia une no te
faisant savoir au parti carliste quo • Guil
laume Moore en avait été chassé par ordre
supérieur. ; Parler de tentative carliste est
donc chose osée, quoique Guillaume Moore
ait déclaré dans son interrogatoire qu'il
avait organisé la partida comme avant-
garde ou fraction d'une armée. Il a ajouté
qu'il espéraitrecevoir des ordres supérieurs
par l'entremise dè son frère Joseph Moore,
qui réside en Autriche, ordres qu'il devait
recevoir verbalement par des' émissaires.
L'accusation reconnaît que la partida fut
conçue et organisée sans plan fixe, et donne
des détails, plutôt dignes d'une comédie
que d'un soulèvement politique.
Le ministère public, représenté par un
officier de chasseurs, demanda dans ses
conclusions la peine de mort pour Guil
laume Moore et son fils Henry, ainsi que
pour Antonio Bonastre ; la réclusion per
pétuelle pour 17 accusés et 11 années de
prison pour leis autres.
Le'capitaino du génie don Miguel Villar-
rasa, défenseur de l'accusé Surria Vendrell,
exposait dans son plaidoyer fort opportuné
ment que la. partida n'était pas et ne pou
vait pas être carliste, pour la bonne raison
que celui qui la commandait avait été ex
pulsé du parti et que cette expulsion avait
été rendue publique par le Correo catalan
en date du 19 octobre 190G, deux mois et un
jour avant l'organisation de la partida. Le
défenseur a ajouté que c'était bien plutôt un
prétexte à dîners qu'un soulèvement poli
tique.
Le jugement du conseil de guerre ne sera
publié qu'après la ratification par l'autorité
militaire supérieure. Espérons.que les juges
ne seront pas trop sévères pour des gens
expulsés de leur parti qui ont plutôt voulu
faire « une bombe » que .procéder à un
ijoinbardement.— H.-G.Fromm.
P.-S. — Le conseil de guerre a rendu la-
sentence suivante : le général Guillaume
Moore, son fils Henry Moore, et Antonio
Bonastre sont condamnés à la peino de
mort, Suri a et cinq autres accusés à la ré
clusion perpétuelle. Les autres accusés sont
condamnés à des peines variant entre sept
et vingt années de travaux foréés.
L'opinion publique est d'avis que l'auto
rité militaire supérieure ne ratifiera pas une
sentence aussi draconienne, rendue à pro
pos d'une escapade, qui frise la comédie.
LES AFFÂIBB8 DE TRAHISÛH
L'ENSEIGNE ULUliO
On a encore resserré les mesures de sur
veillance dontUllmo est entouré.depuis son
incarcération. 11 ne semble pas, cependant,
que l'enseigne ait l'intention d'attentèr à
ses jours. Il pleure abondamment, .s'apaise,
s'endort. En tout cas, il ne laisse, au cours
de ses crises, échapper aucune parole com
promettante.
Deux inspecteurs sont à ses côtés nuit et
jour, observant tous ses mouvements. Ils
n'ont pas eu à intervenir depuis la scène
émouvante qui se déroula jeudi..
Plusieurs officiers et matelots des équipa
ges de la Combine et de la Pertuisane,
ainsi quo des employés des postes et télé
graphes vont être convoqués à titré de ren
seignement, :
LA BANDE ANDRÉ ET C' 8
Le nommé Scelle, auquel Blain et Fariget,
arrêtés sous l'inculpation d'espionnage et
d'escrotjuorie, avaient cédé leur comptoir
d'électricité à Marseillé, vient d'être arrêté
à son tour.
La polico.croit qu'il était au courant des
agissements de ses prédécesseurs et qu'il
serait leur complice.
De son véritable nom, Scelle s'appelle Ga
briel Bonnefoy et il aurait été condamné à
Paris pour escroquerie. La police a trouvé
chez lui -80 kilogrammes de poudre Favier
en vrac, 40 kilos, de la. même poudre,en car
touches de .25 centimètres, des rouleaux de
mèches sèches et 230 détonateurs de dyna
mite.
Scelle-Bonnefoy, qui détenait clandestine
ment ces explosifs, n'a pu exactement en
indiquer ni la provenance; ni l'exacte desti
nation.
Des interrogatoires subis hier par les
cinq inculpés, il semble , résulter qu'il n'y a
pas connexité entre cette affaire et celle
d'Ullmo.
L'AFFAIRE BERTON
M. Leydet a interrogé, hier, Mme Augis.
Celle-ci a déclaré ne rien savoir des affaires
de son ami. Elle l'a vu seulement envoyer
des rouleaux de musique àJeanne Numann,
à Strasbourg,
Le magistrat instructeur, avait ordonné
des recherches dans les bureaux de poste
voisins dè Savigny, afin, de savoir combien,
pendant lo mois d'octobre, Berton avait en
voyé de plis recommandés. Ces recherches
ont établi que l'inculpé en avait expédié
deux et reçu trois, dont l'un de Strasbourg.
L'inculpé a demandé par lettre au juge
d'instruction d'être confronté avec son accu
sateur. . •
D'une déclaration faite à M. Lavalette,
juge d'instruction à Bourges, il résulterait
que pendant que le témoin était au régi
ment, à Bourges, Berton lui aurait demandé
de lui livrer une balle Z),
M. Lavalette a recueilli d'autres docu
ments qui, dit-on, semblent accablants pour
Berton.
NOUVELLE ARRESTATION
Vendredi après-midi, un jeuno vagabond
a été arrêté par la troupe du fort la Colle-
Noire, près de Toulon, où ses promenades
paraissaient suspectes. C'est un Allemand
du nom de Max Schuhman, vingt-trois ans,
colporteur, Cet individu avait déjà, à deux
Reprises, dans le même après-midi, tenté de
pénétrer dans la batterie voisine et, vers
sept heures du soir, il fut surpris sur les
terrains militaires de la Collo-Noire. Il pré
tendit d'abord ignorer le français et parut
vouloir expliquer, qu'il s'était trompé de
chemin.
• Les officiers qui l'interrogèrent furent
surpris qu'il se fût ainsi trompé trois fois
dé chemin, et toujours aux abords des forts ;
ils constatèrent qu'il devait comprendre le
français. .*
A L'HOTELDE VILLE
CONSEIL MUNICIPAL
A l'ouverture de la séance, M. André Le
fèvre, qui présidait, a annoncé qu'il rece-"
vait souvent.des lettres anonymes des fonc
tionnaires de la Ville, contenant des blâmes
et des réclamations. M. Lefèvre a déclaré
qu'il ne tenait aucun compte de ces lettres
ot que leurs auteurs pouvaient venir le voir
ou lui écrire, en mentionnant que leur nom
doit rester secret.
Sur le rapport de M. Quentin-Bauchart,
une subvention de 1.000 francs a été allouée
au comité chargé d'élever, à Saint-Quentin,
un monument au général Faidherbe. M. Bel-
lan a fait attribuer 4.000 francs à l'exposition
de Dublin et 1.500 francs à la Société des
Petits inventeurs français. • ' '
M. Bertrou se: plaint du maintien sur la
place de. l'Opéra d'un chantier, du Métropoli
tain, qui est un obstacle aussi gênant que
malpropre. Le directeur des travaux : promet
de faire retirer le chantier sous peu de jours,
et annonce qu'on en "ouvrira un autre boule
vard des Capucines. L'obslaele gênant et
malpropre change de place; il subsiste
quand même ! <
Enfin, le conseil repr-end -la discussion du
régime des transports à Paris. M. Poirier de
"Narçày tend surtout à sauvegarder les inté
rêts du-personnel.. ' • . ;
M. Gay a réclamé, non pas le régime dè
la libre concurrencé, mais une dicttnction
essentielle entre les comptes du réseau des
tramways et ceux des omnibus, afin que les
bénéfices des premiers ne servent, pas à
combler le déficit des seconds. !
Le Gall exclu de l'arsenal
Le préfet maritime de Brest a pro
noncé l'exclusion du personnel ouvrier
de l'arsenal de l'ouvrier chaudronnier
Jules Le Gall, l'antimilitariste récem
ment condamné à trois mois de prison
pour son discours du 1" mai dernier
(excitations au meurtre et à l'insurrec
tion).
On s'attend à une vive agitation pro
voquée par le syndicat.
Les élections dans le Midi
Dimanche, à Thézan, près Narbonne,
dans la circonscription de M. Albert
Sarrau t, le curé de la commune, M. Si-
cre, et un prêtre retraité, M. Bellinent,
ont. été élus conseillers municipaux, à
leur insu, contre les blocards. . ,
D'autre part, un. certain nombre d'é
lecteurs de Montpellier, parmi lesquels
le comte Jean^d'Albioâsse et le vicomte
de Rodez-Bénavént, conseiller général,
portent plainte pour avoir été émargés
aux élections du 13 octobre, alôrs qu ils
n'avaient pas voté.
Réorganisation à l'Intérieur
. Un projet de réorganisation du ser
vice des mspectem's généraux est ac
tuellement en préparation au ministère
de l'intérieur. •
Aux termes de ce projet, le nombre
des inspecteurs serait diminué; mais les
émoluments, qui leur sont attribués, se-,
raient,, par.contre, augmentés. - ,
INFORMATIONS MILITAIRES
L'amiral Péphau
Le vice-amiral Péphau a quitté hier ses*
fonctions de préfet maritime de Brest. ,
Tous les amiraux, généraux, chefs de ser
vice et un grand nombre .d'officiers de la
garnison sont allés à la gare saluer l'amiral
avant son départ,
Les morts dè Casablanca ; -
Lo général Picquart, ministre -de---' la
guerre; se fera réprésenter par les officiers
de son état-major aux obsèques du. capitaine ,
Ihler, a Besançon et à celles du lieutenant-
Pillot, à Soissons. ......-•
Le nouveau code de signaux
Hier, a été distribué aux -navires de
guerre de toutes catégories lé.nouveau code
de signaux qui remplace celui que l'on crai
gnait avoir été divulgué par Ullmo.
- Un officier aux arrêts
Le capitaine B... du 95 e d'infanterie, à
Bourges, a été mis aux arrêts de- rigueur à
la suite'd'une enquête ordonnée parle mi
nistre de la guerre, sur une dénonciation
qui semble fondée; et qui était signée d'un
certain nombre de soldats.
Le capitaine R... est marié et a deux en
fants.- U souffrait d'une maladie qui. a 'influé
sur ses facultés et atténue sa responsabilité.
A LA
SUITE DE L'AGRICULTURE
Si l'agriculture manque de bras, on
ne peut pas dire qu'elle manque de b'ou-
ches. Et non pas , seulement ae, bouches
bonnes à manger du foin : mais de bou
ches qui parlent, discourent, formulent
des amendements (c'est le cas où ja
mais), des vœux (des vœux laïques, s'en
tend, parlemenlairemenl temporaires),
des resolutions, des questions, des ob
servations, etc., sans qu'au surplus l'a
griculture semble en devoir-bénéficier.
C'est ainsi que, dans la seule dernière .
séance d'hier, vingt-six orateurs, sans,
compter MM. Rua.u, ministre., Fernand
David, rapporteur, et Mougeot, rappor
teur général, se sont fait, sinon écouter,
du moins entendre, sans avoir épuisé ni
leur verve, ni la matière.,.
De tou t un peu : des haras, de leur
personnel et de leurs, pensionnaires, de
la remonte, de l'élevage des chevaux
de trait... et de sang, des écoles de lai
terie et de maréchalerie, des travaux,
d'hydraulique et d'amélioration agri
cole, de l'hervéisme chevalin (M. Gé
rard Varet), de la bonne foi de M. Cle- .
meiiceau (M. Lafferre), etc., etc,
M. Ruau, avec uno bonne grâce élo
quente, répond à tous, répond à tout,
mais ne s'engage qu'avec une extrême
discrétion en ce qui le concerne lui-
même.-Il n'en va pas de même à l'égard
de ses successeurs éventuels au porte
feuille. M. Ruau, en. effet, accepte tel
projet qui lui est soumis., à-îa condition,
slipule-t-il, qu'aux mots : « dans le pro
chain budget soient substitués les
mots : « dans les prochains exercices ».
M, Ruau a de l'esprit
. M. Lafferre, beaucoup moins réservé,
s'est livré, à fond de train, à une charge
matoire ? Rien de cela ; ce sont des me.s-
ses qu'ils réclamént. -Vous -savez, mes-"
.-.-sieurs, qu'on n'en dit pas dans les sphè-
*res du gouvernement, qu'il est interdit
d'en parler et de savoir même ce que
c'est. La dette, nous semble-t-il, devient
nulle par l'impossibilité d'en remplir les
^conditions. L'argent nous le garderons
pour en faire sage emploi-en faveur des
vivants. »
Les protestations indignées qui ré
pondirent, à cet exposé de doctrine n'eu-,
rent d'autre résultat que de provoquer
une accentuation de l'argument.
« Vous désirez, messieurs, des priè
res pour les morts. Laissez-nous vous
dire que nous ne croyons pas .àl'effica-
uiié de la priôre. Les morts ne deman
dent rien. Pensons aux vivants et lais
sons les morts dans leur inerte quié
tude. De ce débat, nous tirerons deux
conclusions bien nettes pour lesquelles
nous sollicitons votre vote : d'abord, les
messes que réclament les contrats de
fondations n'ont rien qui nous inquiète
et il nous importe peu qu'elles soient
dites ou non : ensuite, l'argent est dans
nos coffres et nous entendons le gar
der. »
G. CONTESTIN.
.—_— : v - ; ■-
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
des <
Catholiques du
etdu Pas-de-Calais
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÊGlAIi)
Lille, 15 novembre.
Un homme d'œuvres qui, depuis plus
de dix ans, suit très fidèlement toutes
les séances des congrès catholiques de
Lille nous disait, tantôt, que jamais il
n'y. avait eu affluence semblable aux
séances de travail. ;
. Le. fait, était surtout, exact pour les
deux séances de vendredi, et ce qui est
plus caractéristique encore, c'est que
le malin et l'apres-midi les auditoires
étaient différents et que toute la jour
née il a été facile de constater que
toutes ces personnes appartenaient à
des œuvres actives, et venaient à ces
réunions avec le plus vif désir de se do
cumenter et d'entendre nos .évêques
leur dire quelles étaient les œuvres aux
quelles il fallait se consacrer, de préfé-
rence,à l'heure présente.
Satisfaction pleine et entière a été
donnée à toutes ces bonnes volontés ;
Mgr Delamaire, qui a présidé ces deux
séances de trois heures chacune d'un
travail ' pratique, a mis en lumière les
points principaux des divers rapports,
multipliant les conseils, tant le malin
aux adhérentes de la Ligue patriotique
des françaises que l'après-midi aux
membres des comités catholiques.
Et la documentation était facile tant
les rapports étaient clairs, précis, en
trant dans les détails minutieux, si bien
exposés que pas un auditeur ne se las
sait de les entendre.
Mines Delacourt et Bricout, du comité
de Cambrai de la L. P. D. F.,ont exposé
le but, les moyens, le fonctionnement
de la Ligue. Mlle Gambicr a fait une
intéressante monographie de son co
mité local de La Madeleine-lez-Lille, qui
travaille merveilleusement, compte 430
adhérontes et multiplie les œuvres tou
tes inspirées par un vif désir d'action
sociale chrétienne.
Et Mme Paul Féron-Vrau a prouvé,
dans son rapport précis, que les nom
breuses sections du Nord, celles des
grandes villes comme celles des cam
pagnes— il y en a dans des villages de
400 habitants ! — sont toutes des foyers
d'action et que, comme l'a dit Mgr Dela
maire, pas une n'est une « œuvre dor
mante ».
Cette activité se manifeste aussi du
côté des hommes.
Le secrétaire général du comité cen
tral a annoncé dans une courte statis
tique que 338 comités catholiques
avaient été fondés dans le Nord, cette
année.
Le Pas-de-Calais n'est pas inaolif. M.
le. vicaire général Lejeune en a témoi
gné par des faits qu'est venu appuyer
le rapport de M. J. de France sur l'Union
cathoîiqûe de Montreuil.
La Picardie s'organise aussi, et Mgr
Dizien a fort intéressé par le capti
vant récit des belles et pieuses manifes
tations provoquées par les congrès can
tonaux tenus dans les milieux les plus
divers du diocèse d'Amiens.
Ces comités catholiques sont possi
bles, partout dans les grandes villes où
ils font de ^grandes et belles choses;
M. l'archiprêlre Carton, doyen de Saint-
Pierre et.Saint-Paul à Lille, l'a dit ex
cellemment. : :
Dans les petites paroisses rurales où
ils sont le foyer a'œuvres multiples, a
ijiiontré un délégué d'Erquinghem-Lys,
ces comités sont reliés par des comités
cantonaux et d'arrondissement, dont
M. J. Beck, de Dunkerque, a bien fait
comprendre L'organisation.
Et pour que nul n'en ignore, un volu
mineux et très complet exposé de toute
l'organisation du Nord a été faite par
M. le vicaire général, Margerin.
Des discussions se sont dégagées no
tamment ces indications : les œuvres
Srincipales sont la presse, les œuvres
e piété et l'organisation du respect de
la neutralité scolaire. .......
Sur cette dernière question, Mgr Hen
ry, évêque de Grenoble, approuvé sans
aucune réserve par tous les évêques
présents, a donné d'énergiques conseils:
il faut s'organiser, pour faire respecter
car tous les moyens les droits des pères
îj e -/amillo et sauvegarder l'âme des en
fants. • .. . , .' ; ;
Les deux séances furent terminées
par-de vibrantes allocutions de Mgr De
lamaire, recommandant à toutes et à
tous d'aller au peuple pour le servir et
l'aimer. ■ ■
- Jean Dunord.
CONTRE LE MODERNISME
'Rome, 14 novembre.
S. Em. le cardinal Ferrari, archeyê-
que de Milan, promulgue dans "son âr-
chidiocèse le décret du cardinal vicaire
condamnant le « Programme des . mo
dernistes, réponse à l'Encyclique ».
11 ajoute: « Il est une autre publica
tion qui a déjà été réprouvée pour sa
propagande des idées modernistes par
une lettre de la Congrégation de 1'Inaex,
en date du 29 avril dernier ; et qui ré
cemment avait l'incroyable audace d'at
taquer la splendide et providentiel!#
Encyclique Pascendi. Nous voulons par
ler de la revue // Rinnovamerito qui a
sa direction àMilan... Nous condamnons
et proscrivons en ce diocèse cette re
vue; nous en prohibons l'abonnement et
la lecture sous faute grave à tous les ec
clésiastiques et laïques soumis à notre
juridiction, et noua intimons la sus
pense a divinis ipso facto à tous les
prêtres qui contreviendraient à notre
défense, les avertissant que s'ils pas
saient outre, ils encourraient l'irrégula
rité; ».
' « Nous déclarons que, à cet. opuscule
et à cette revue ne s'étendent pas les
facultés de lire les livres prohibés que
nous avons pu concéder. »
— S. Em.le cardinal Lorenzzelli,arche
vêque de Lucques, publie un mandement
réprouvantles doctrines condamnées par
le Décret Lamentabili et l'Encyclique
Pascendi. .
NOTES ROMAINES
(de notre correspondant)
13 novembre.
Un prêtre arrêté comme émeutier
T .La presse anticléricale mène un cer
tain bruit autour de l'arrestation d'un
religieux du Précieux-Sangj qu'elle re
présente comme ayant excité à la ré
volte la petite bourgade de Sonnino.
Ce religieux a été effectivement,ar
rêté à Rome même lundi dernier. Voici
dans quelles conditions :
Les missionnaires du Précieux-Sang
•desservent, depuis plus de" trente ans,
l'église de Sonnino^qui a été construite
par eux et par les -habitants do la com
mune, ainsi qu'une petite maison ser
vant de presbytère au religieux-curé.
Le- conseil municipal ayant été dis
sous, le commissaire royal,' envoyé sur
.les lieux pour régenter la commune, a
voulu jouer "au tyranneau anticlérical.
Il a signifié au religieux d'avoir à
quitter la maison, dont il voulait faire
une école.
Le religieux a protesté' et en a appelé
aux autorités supérieures. Puis il est
.venu à Rome, trouver -un propriétaire
de Sonnino, dont il veut louer la mai
son. , !
Pendant son absence, la population
de Sonnino a manifesté violemment son
mécontentement contre le commissaire
royal. Une douzaine d'arrestations ont
été opérées.
Et ^quand le religieux s'est présenté à
Rome, dans les„bureaux du ministère,
on lui a signifié, qu'il était aussi arrêté
comme ayant excité la population à l'é
meute. Le missionnaire a prouvé qu'il
avait toujours, au contraire, conseillé le
calme.
Un nouvel oratorio de Perosi
On annonce que, dans le courant de
décembre, le.maestro Perosi donnera à
Rome un nouvel oratorio.
11 a pour titre: Anima. G!est l'agonie
et le trépas d'une âme, pour laquelle
les masses chorales prient, en invitant
les anges à, la conduire au paradis. In
Paradisum deducantteangeli:
A cette occasion, on inaugurera la
grande salle, pour concerts, qui vient
d'être achevée près de la Piazza Pia.
Outre l'Anima, don Perosi fera exé
cuter trois suites symphoniques qu'il
vient aussi de composer, et intitulées :
Rome, Venise, Florence.
PERSÉCUTION
ET ACTIONJIEUGIEUSES
« CUIQUE SUUIÏI »
Nous avons dit par erreur que M. Mé
nage, le fameux liquidateur, avait été
élevé chez les Jésuites de Poitiers ; M.
Ménage a fait son éducation au collège
des-Picpusiens de cette ville, qu'on ap
pelait «. la Grande-Maison ».
De toutes manières, .le personnage ne
fait guère honneur à ses maîtres ; il n'a
pas retenu leurs leçons sur le septième
précepte -du Décafogue : Biens d'autrui
tu ne prendras ni retiendras à ton
escient.
LA NEUTRALITÉ SCOLAIRE
Le congrès de Moirans, pour assurer
le respect de la neutralité scolaire d'ans
les cantonsde'Rives et de Tullins (Isère);
a eu-lieu avec un plein succès.
L'Association de la Jeunesse catholi
que y était représentée par plusieurs
centaines de jeunes gens.
Le congrès a commencé par une
messe solennelle, à laquelle Mgr Henry
assistait et où il a brillamment parlé sur
la fêle de la Dédicace. . .
Dans l'après-midi, l'assemblée s'est
tenue à L'église!
M° Urbain Poncet, le distingué et dé
voué avocat à la-Cour d'appel de Gre
noble, a fait une conférence claire, pré
cise et documentée,et à plusieurs repri
ses couverte d'applaudissements.
Mgr Henry a prononcé ensuite une
forte et énergique allocution sur l'objet
du congrès. En terminant il a dit :
Pères de famille des cantons de Rives et
de Tullins, vous êtes bien résolus à ne pas
laisser bafouer votre foi et votre patrie. Au
cun de vous ne refusera de faire partie de
cette ligue pour réagir contre les instituteurs
incroyants et antipatriotes qui ont la pré
tention de détruire dans l'àme des enfants
toutes les convictions qui nous sont chères.
(Vifs applaudissements).
LES PRESBYTÈRES
Pas-de-Calais . — Le conseil munici
pal de Iloulle, malgré un premier refus
du préfet, a maintenu sa décision de
laisser au curé ' la libre et gratuite
disposition du presbytère.
Ardèche .,.— On a expulsé de son
presbytère le curé de Beauchastel
(Ardèche).
Le conseil municipal de cette com
mune est le seul de 1 Ardèche qui n'ait
pas voulu louer le presbytère à aucune
condition.
LA SPOLIATION
Loiret . — Par 15 voix contre 13, la
municipalité d'Orléans a décidé d'ac
quérir pour 15.000 fr., dont la moitié, à la
charge de l'Etat, le grand séminaire de
cette ville qui avait été construit au
XVIII e siècle .par un évêque, précisé
ment pour servir de séminaire.
' Gironde . — Le préfet ci sa. famille
vont s'installer dans le palais archiépis
copal abandonné par le cardinal Lecot.
LES REVENDICATIONS
Les tribunaux de Dinan, de Moulins,
de Laval viennent d'admettre plusieurs
4,emandes en révocation de donations,
qu 'elles vinssent des auteurs eux-
mêmes "dés fondations, de leurs héri
tiers directs; de leurs héritiers indirects
ou de leurs légataires universels,
Le tribunal de Langres vient de révo
quer un legs fait à une commune," pour
1 entretien de deux Sœurs de la Provi
dence de Langres dans une école quia
été laïcisée.
LES EXPULSIONS
A Pouldergat (Finistère), l'école si
florissante dirigée par les Sœurs Blan
ches a été fermée au mois de juillet der-
niér ; mais les religieuses avaient re
fusé de quitter la maison bâtie pour
elles. Le commissaire spécial de Quim-
per, accompagné de 60 gendarmes, com
mandés par un capitaine, les a expul
sées, samedi matin, 9 novembre,
La vénérable supérieure a protesté
'-contre la nouvelle-iniquité commise.
Les Ursulines de Morlaix ont reçu
sommation d'avoir à quitter leur éta
blissement, dans un délai dé trois jours.
Depuis longtemps déjà, les Sœurs vali
des sont parties; il reste encore, dans
une partie du couvent, une vingtaine de.
religieuses âgées ou infirmes, dont l'une
agonise en ce moment, si elle n'est déjà
morte. Pour ce motif, un référé a été
introduit par leur avocat. Ce ne sera
qu'un sursis : puis les .survivantes se
ront jetées à la rue, — comme à Quim-
per où l'on voit toujours, errant sans
asile assuré, les pauvres Ursulines
chassées de chez elles, attendant en
vain J'hospitatisalign qu'elles ont récla
mée et à laquelle elles ont droit. .
LE CLERGÉ ET LE SERVICE MILITAIRE .
Une communication de l'évêché de
Moulins à la Semaine religieuse porte :
• Plus de 350 prêtres sont appelés ' à la ca
serne. Le Conseil d'Etat sera appelé à don
ner son avis sur' cotte mesure prise en vio
lation des droits les plus sacrés. '
• Nous protestons énergiquement contre
cette iniquité nouvelle, comme nous ne ces
serons de protester contre la dévolution des
biens ecclésiastiques.
BEfflËE DES WEBSITES CATHOLIQUES
La séance solennelle de. rentrée de
l'Université catholique de Lille, a eu âieu
jeudi après-midi. Sur l'estrade avaient
pris place, NN. SS. Delamaire coadju leur
ae Cambrai ; Williez, évêque d'Arras ;
Monnier, évêque de Lydda ; Dizien,
évêque d'Amiens'Meunier, évêque d'E-
vreux ; Péchenara, évêque de Soissons;
Baunard, recteur-; MM. les dignitaires
Rambure, pro-reeteur ; Dewaule, vice-
recteur ; Salembier, secrétaire général ;
MM. les doyens et professeurs des cinq
Facultés et de l'Ecole des Hautes-Etudes
industrielles, tous en robe;
Aux premiers rangs de l'assistance
étaient les membres du conseil d'admi
nistration, MM. les vicaires généraux et
autres dignitaires ecclésiastiques, puis
une assistance d'élite remplissait làsalle
et. les galeries. -
11 y a eu discours de Mgr le recteur et
comptes rendus de MM. les doyens des
diverses Facultés.
Le commentaire si clair, si élevé que
Mgr Baunard a donné de l'Encyclique
Pascendi a ravi l'assistance d'admira
tion.
Après la distribution des récompen
ses,. Mgr le. coadjuleur s'est leve et,
après avoir exprimé ses remerciements
aux prélats de leur présence au congrès
et à celte longue et si intéressante
séance, et aussi à Mgr le recteur et aux
professeurs de l'Université, si dévoués,
si laborieux apôtrës de la vérité Inté
grale, Sa Grandeur, aux applaudisse
ments chaleureux et répétés de l'assem
blée, a exalté le Souverain Pontife et le
grand acte qu'il vient d'accomplir. Par
son Encyclique, 11 s'est fait le défenseur
de la raison humaine et de la vraie
science, non moins que de la foi. Puis,
expliquant les diverses parties du bla
son de Pie X, il expose les dons dont
Dieu a comblé Sa Sainteté pour le sage
gouvernement de l'Eglise et pour le plus
grand bien des âmes.
S'adressant aux pères de famille et
aux curés des paroisses, il dit le devoir
de placer les jeunes gens .aux- sources
pures de la science et de l'éducation
vraiment chrétienne. A tous. il ; dil que
le devoir de chacun est de mettre à pro
fit la science qu'il a acquise* pour faire
le bien, pour se dévouer à Dieu et à la
France.
ÉCHOS DE PARTOUT
—o— Le président do la République of
frira 1 mercredi une chasse dans les tirés de
Marly, en l'honneur des membres du bureau
de là Chambre.
—o— .Le président de la République île
Panama et Mme Amador Guerrero, accom
pagnés de M. Lefèvre, secrétaire général,
ont,quitté Paris vendredi matin, se rendant
à Cherbourg, où ils s'embarqueront pour
New-York.
—o— Vendredi a été signé le contrat de
mariage du prince Charles de Bourbon avec
la princesse Louise de France, à Woodnor-
ton, en Angleterre. La cérémonie nuptiale a
lieu aujourd'hui» ' ,
—o— La reine Aniélie de Portugal, à son
retour de Woodnorton et du. château de
Sandringham, où, elle est attendue la se
maine prochaine parles souverains anglais,
viendra passer une huitaine de jours à
Paris. - -
—o—- L'Académie française vient de dé
cider qu'elle ne procéderait aux élections
des successeurs : de MM. Berthelot, André
Theuriet et Sully-Prudhomme qu'après les
réceptions de MM. Maurice.Donnay, le mar
quis de Ségur et Barboux.
'—o— La reine de Naples s'est rendue,
vendredi après-midi'au Salon de l'Automo
bile, dont la décoration l'a ravie jusqu'à
l'émerveillement. Conduite à travers le .Sa
lon .par le duc de. Talleyrand-Périgord, la
reine de Naples s'est contentée d'une lente
pr.omenade à travers le Palais. .
—o— Le- roi et la'reine de Danemark,
l'impératrice douairière de Russie et tous les.
membres.de la famille royale de Danemark
ont assisté vendredi à la pose delà première
.pierre du nouveau château de Christianborg,
.^o—r La Compagnie du Métropolitain' a
mis vendredi matin en exploitation le tron
çon de la ligne n° o : Place d'italie-Gare du
Nord, comprise entre la station Lancry et la
gare du Nord.. ,
—o— Contrairement à ce qui a été-an-
noncé, il est inexact que l'arrêté ministériel
.prescrivant la : fermeture de l'école de mé
decine jusqu'au 31 décembre soit sur le
point d'être rapporté. -
_.—o— Un curieux phénomène solaire a
éié observé:par le docteur Rambaut,-direc-
teur de l'observatoire Radcliffe, à Oxford.
A 11 h. 45, une immense flamme apparut
au-dessus du soleil et, croissant à la vitesse
(je 16.0Û0 kilomètres à la minute, avait at
teint à midi 10 la hauteur-fabuleuse de
50,0.000 kilomètres au-dessus de la surface
du soleil. A ce moment, la flamme sembla
se- séparer en plusieurs gerbes, puis "elle
disparut totalement.
—o—- Jusqu'à présent, le ctirps des au-
tPî )}oï>ilistes allemands n'était constitué que
par des volontaires. Ceux-ci ne suffiraient
pas, dit-on, -pour assurer le service en
temps de guerre. Aussi si l'on veut former
beaucoup d'officiers de réserve sachant con
duire les automobiles et remplir en cam-
pagne uno partio dos devoirs qui incombent
aux estafettes du corps des chasseurs.
—o— La reine-mère Caroline de Saxe
souffre d'une inflammation des méninges :
on est très inquiet sur son état.
—o— Une. plaque commémorative sera
posée demain dimanche, dans la matinée,
sur la maison portant le n° 5 de la rue de
Chanaleilles, qu'habita l'abbé Jean -Hippor.
lyteMichon, l'inventeur dé la graphologie.
C'est seulement vers 1871, que l'abbé Mi
ction, mort en 1881, s'adonna à l'étude des
relations de l'écriture et "dû*" caractère. Reu
nissant en un corps dû doctrine ses docu
ments, il fonda le journal, la Graphologie,
qu'il rédigeaitpresque à lui seul, et s'efforça
de les vulgariser par de nombreuses confé
rences. Il a laissé en outre un- « Mémoire à
consulter sur Io méthode vicieuse des exper
tises en écritures suivies jusqu'à ce jour, et
sur l'intervention heureuse de la science
graphologique en matière d'écritures con
testées ». , .
—o— Maxime Gorki qui, avec sa femme
et son fils adoptif. séjourne, depuis la se
maine passée, à Florence, est tombé grave
ment malade. Il est atteint d'une bronchite
aiguë. Les'médecins craignent une issue fa
tale;" ' ,
-o-^- Par ordre ministériel, et à la suite,
de l'enquête et des expériences faites par
i M. Fabre-Doumei'guo, délégué du ministre
de la marine. M. Thomson vient d'interdire
provisoirement les parcs à huîtros- de Gran-
ville. ' ■ s '
Nécrologie. — Nous apprenons la mort :
De M. Arthur Boyenval,, ancien sous-pré
fet, ancien chef de caUinotCde l'amiral Cos-
i nier pendant les événements de 1870 à
Marseille;
De M. Albert Gudin de Vallerin ;
: De Mme Albertine Heldewier, baronne
douairière Amédée Pvoke, décédée dans sa
soixante-dix-septième année.
-——-—" ■ ' ♦ — — '■
LE ' ;
Evesliam, lii novembre. — {De notre en
voyé spécial). t — La plus grande animation
règne dans la petite ville d'Evesham,
voisine de Woodnorton. Beaucoup de dra
peaux aux fenêtres. Les habitants ont
même offert par souscription au prince
un grand tableau représentant le château et
une adresse contenant des vœux pour le
bonheur des fiancés.
Parmi les hôtes de Woodnorton, il fau
drait citer presque tout le Gotha.
Le dîner donné hier soir comportait cent
couverts. La salle était merveilleusement
décorée et éclairée par des projections élec
triques donnant l'illusion d'une atmosphère
dorée.
La table d'honneur était ainsi composée :
Mme la duchesse "d'Orléans, ayant à sa
droite la reifie d'Espagne* M. le duc d'Or
léans, la comtesse de Caserta, le grand-duc
Vladimir, l'infante Isabelle ; à sa gauche, le
roi d'Espagne, la reine de Portugal, le duc
de Calabre, la grande-duchesse Vladimir;
,on face de Mme la duchesse d'Orléans, Mme
la comtese de Paris, ayant à sa droite le duc
de Chartres, la princesse de Saxe; à sa
gaucho, lo comte de Caserte, l'infante Eula-
lie, le prince Gennaro de Bourbon.
A la table latérale de droite : d'un côté, le
prince de Saxe, la duchesse d'Aoste, le dûc
de Guise, Ja princesse Louise, l'infant don
Carlos, la duchesse de Vendôme, le prince
Philippe de Bourbon ; en face d'eux, le
comte Lonyay, la princesse Joséphine de
Bourbon, l'infante don Alphonse.'
A la table latérale de gaucho : d'un côlé,-
io-duft d'C^doiatfxonsior, lo. fluchtjSSO (3e Char
tres, le duc d'Alençon, la princesse Stépha
nie, le prince Renier de Bourbon, la du
chesse de Guise, le duc de Vendôme ; en
face d'eux, le prince W.Czartorisky, la prin
cesse Pia de Bourbon, le duc de Penthiè-
vre.
I,es autres couverts étaient répartis en
deux longues tables perpendiculaires à la
table d'honneur.
■ Un déjeuner aura lieu demain à l'issue de
la cérémonie. Les ambassadeurs de Russie,
d'AuLriche, d'Italie, etc., y assisteront. La
France et l'Allemagne seules ne seront pas
représentées.
Le nouveau couple princier, après un
court séjour dans un endroit.encore inconnu,
se rendra sur tes rivages du Bosphore.
LES AFFAIRES DU MAROC
LA SITUATION
L'apparente tranquillité du sud ne sau
rait faire oublier ce qui se trame à l'heure
actuelle dans les tribus contre nous.Le par
ti haiidiste nous ftarde rancune de notre in
tervention en faveur de Moulay-Abd-El-
Aziz, et voudrait proclamer définitivement
la guerre sainto.
Une fraction de la mahalla de Moulay-
Errachid s'est approchée de Casablanca.
La question des indemnités de Casablanca
n'a soulevé, pour lo moment du moins, au
cune mauvaise humeur à Berlin, L'Alle
magne se bornerait à réclamer qu'il.fûtsim-
plement tenu compte de-ce qui a déjà été
fait par elle.
Étranger
LE PRÉSIDENT ROOSEYELT
Les dépêches de New-York .prouvent que
le gouvernement est toujours fort préoccupé
de trouver des remèdes à la crise.
Tandis que M. Cortelyou, le secrétaire
du Trésor,parle de la nécessité de songer à
une modification du système monétaire
américain, mais ajoute qu'il faut beaucoup
de temps, de réflexion et de prudence pour
procéder à cette réforme qui,mal conçue et
mal conduite,;.ébranlerait les bases de la
prdspérité nationale, M. Roosevelt lui-même
laisse publier les grandes lignes de son pro
chain messago au congrès, lit ce message
annbnce des mesures ou plutôt des« vœux»
d'une portée assez radicale; une taxo pro
gressive sur les successions ; un impôt fé
déral sur le revenu ; l'obligation d'une li
cence fédérale pour toutes les corporations
industrielles et commerciales, laquelle con
tiendra, des clauses restrictives sur leur
fonctionnement.
Ces déclarations de M. Roosevelt sur le
programme législatif du congrès, sont ac
compagnées de.beaucoup d'autres relatives
àdesprojets de réformes portant sur des
questions moins importantes. Nous nous
contentons: de noter les trois principales
qui pourraient modifier " profondément le
statut industriel, politique et social de la
République américaine. Si on ne savait que
M. Roosevelt, malgré les efforts de ses par
tisans, semble décidé à maintenir sa réso
lution do ne pas accepter une réélection, on
dirait que la publication-, de. ce programme,
iest uno sorte de manifestation électorale
pour l'année prochaine. Car, c'est, dans
quinze mois qu'auront ,liéu les ■ élections .
présidentielles, et le premier concurrent de
M. Roosevelt, M. Bryan, fait annoncer pu
bliquement qu'il posera sa candidature au
nom-du parti démocrate.
ET L'ABYSSINE
... IJn article- du Journal: des Débuts de
mandait l'autre jour des nouvelles de nos
affaires en Abvssinio et rappelait qu'il était
grand temps d'arriver à un règlement "de
cette question-dm chemin de fer dont tout le
monde paraît trop se désintéresser. Mais il
ne semble pas que le gouvernement et la
majorité ministérielle soient pressés de
trouver une solution. Et, d'après le Journal'
des Débats, la campagne qui se menait, si
activement, ces temps • derniers, contre M.
Milliès-Lacroix était précisément destinée à
faire expier à co ministre le peu d'égards
qu'il avait eus pour les partisans de l'ancien-*-
ne Compagnie des chemins de ferd'Eth.opie,
Cette ancienne Compagnie qui a sabot'é no
tre premier chemin de fer et dont la déplo
rable gestion a produit toutes nos difficultés
avec Ménélick, a de puissants patrons au
Parlement et ailleurs. Et ne pouvant pas
abolir un passé qui pèse lourdement sur
l'influence française en Abyssinie, ces pa
trons ne veulent pas qu'une solution nette
et' définitive intervienne entre Ménélick et
nous. C'est pourquoi notre " diplomatie à
Addis-Ababa est muette et pourquoi nos
pouvoirs publics ici restent en sommeil. —
L. N. G.
Belgique . — Le procès intenté au domaine
de la couronne du Congo, par M. Wouters,
grand entrepreneur bruxellois, pour inexé
cution de travaux, n'aura pas de suite.
Etats-Unis . — Lo prochain message du
président Roosevelt contiendra un amen
dement à la loi Sherman contre les trusts.
LE PROCÈS DES SOI-DISANT CARLISTES
El Carreo catalan de Barcelone nous ap
porte des détails sur un singulier procès,
plaidé devant le conseil de guerre de Barce
lone.
Les inculpés sont Guillaume Moore^ géné
ral de l'ancienne armée carliste, son fils
Henry, et vingt autres personnes. L'accusa
tion leur reproche une tentative de soulève
ment carliste, accompagnée de destruction
de la voie ferrée .et des lignes télégraphi
ques. La tentative a eu lieu le 20 décombre
dernier.
Disons' tout de suite, pour caractériser et
la tentative et le procès-, que juste deux
mois avant le prétendu coup de main le Oor-
reo catalan, organe carliste, publia une no te
faisant savoir au parti carliste quo • Guil
laume Moore en avait été chassé par ordre
supérieur. ; Parler de tentative carliste est
donc chose osée, quoique Guillaume Moore
ait déclaré dans son interrogatoire qu'il
avait organisé la partida comme avant-
garde ou fraction d'une armée. Il a ajouté
qu'il espéraitrecevoir des ordres supérieurs
par l'entremise dè son frère Joseph Moore,
qui réside en Autriche, ordres qu'il devait
recevoir verbalement par des' émissaires.
L'accusation reconnaît que la partida fut
conçue et organisée sans plan fixe, et donne
des détails, plutôt dignes d'une comédie
que d'un soulèvement politique.
Le ministère public, représenté par un
officier de chasseurs, demanda dans ses
conclusions la peine de mort pour Guil
laume Moore et son fils Henry, ainsi que
pour Antonio Bonastre ; la réclusion per
pétuelle pour 17 accusés et 11 années de
prison pour leis autres.
Le'capitaino du génie don Miguel Villar-
rasa, défenseur de l'accusé Surria Vendrell,
exposait dans son plaidoyer fort opportuné
ment que la. partida n'était pas et ne pou
vait pas être carliste, pour la bonne raison
que celui qui la commandait avait été ex
pulsé du parti et que cette expulsion avait
été rendue publique par le Correo catalan
en date du 19 octobre 190G, deux mois et un
jour avant l'organisation de la partida. Le
défenseur a ajouté que c'était bien plutôt un
prétexte à dîners qu'un soulèvement poli
tique.
Le jugement du conseil de guerre ne sera
publié qu'après la ratification par l'autorité
militaire supérieure. Espérons.que les juges
ne seront pas trop sévères pour des gens
expulsés de leur parti qui ont plutôt voulu
faire « une bombe » que .procéder à un
ijoinbardement.— H.-G.Fromm.
P.-S. — Le conseil de guerre a rendu la-
sentence suivante : le général Guillaume
Moore, son fils Henry Moore, et Antonio
Bonastre sont condamnés à la peino de
mort, Suri a et cinq autres accusés à la ré
clusion perpétuelle. Les autres accusés sont
condamnés à des peines variant entre sept
et vingt années de travaux foréés.
L'opinion publique est d'avis que l'auto
rité militaire supérieure ne ratifiera pas une
sentence aussi draconienne, rendue à pro
pos d'une escapade, qui frise la comédie.
LES AFFÂIBB8 DE TRAHISÛH
L'ENSEIGNE ULUliO
On a encore resserré les mesures de sur
veillance dontUllmo est entouré.depuis son
incarcération. 11 ne semble pas, cependant,
que l'enseigne ait l'intention d'attentèr à
ses jours. Il pleure abondamment, .s'apaise,
s'endort. En tout cas, il ne laisse, au cours
de ses crises, échapper aucune parole com
promettante.
Deux inspecteurs sont à ses côtés nuit et
jour, observant tous ses mouvements. Ils
n'ont pas eu à intervenir depuis la scène
émouvante qui se déroula jeudi..
Plusieurs officiers et matelots des équipa
ges de la Combine et de la Pertuisane,
ainsi quo des employés des postes et télé
graphes vont être convoqués à titré de ren
seignement, :
LA BANDE ANDRÉ ET C' 8
Le nommé Scelle, auquel Blain et Fariget,
arrêtés sous l'inculpation d'espionnage et
d'escrotjuorie, avaient cédé leur comptoir
d'électricité à Marseillé, vient d'être arrêté
à son tour.
La polico.croit qu'il était au courant des
agissements de ses prédécesseurs et qu'il
serait leur complice.
De son véritable nom, Scelle s'appelle Ga
briel Bonnefoy et il aurait été condamné à
Paris pour escroquerie. La police a trouvé
chez lui -80 kilogrammes de poudre Favier
en vrac, 40 kilos, de la. même poudre,en car
touches de .25 centimètres, des rouleaux de
mèches sèches et 230 détonateurs de dyna
mite.
Scelle-Bonnefoy, qui détenait clandestine
ment ces explosifs, n'a pu exactement en
indiquer ni la provenance; ni l'exacte desti
nation.
Des interrogatoires subis hier par les
cinq inculpés, il semble , résulter qu'il n'y a
pas connexité entre cette affaire et celle
d'Ullmo.
L'AFFAIRE BERTON
M. Leydet a interrogé, hier, Mme Augis.
Celle-ci a déclaré ne rien savoir des affaires
de son ami. Elle l'a vu seulement envoyer
des rouleaux de musique àJeanne Numann,
à Strasbourg,
Le magistrat instructeur, avait ordonné
des recherches dans les bureaux de poste
voisins dè Savigny, afin, de savoir combien,
pendant lo mois d'octobre, Berton avait en
voyé de plis recommandés. Ces recherches
ont établi que l'inculpé en avait expédié
deux et reçu trois, dont l'un de Strasbourg.
L'inculpé a demandé par lettre au juge
d'instruction d'être confronté avec son accu
sateur. . •
D'une déclaration faite à M. Lavalette,
juge d'instruction à Bourges, il résulterait
que pendant que le témoin était au régi
ment, à Bourges, Berton lui aurait demandé
de lui livrer une balle Z),
M. Lavalette a recueilli d'autres docu
ments qui, dit-on, semblent accablants pour
Berton.
NOUVELLE ARRESTATION
Vendredi après-midi, un jeuno vagabond
a été arrêté par la troupe du fort la Colle-
Noire, près de Toulon, où ses promenades
paraissaient suspectes. C'est un Allemand
du nom de Max Schuhman, vingt-trois ans,
colporteur, Cet individu avait déjà, à deux
Reprises, dans le même après-midi, tenté de
pénétrer dans la batterie voisine et, vers
sept heures du soir, il fut surpris sur les
terrains militaires de la Collo-Noire. Il pré
tendit d'abord ignorer le français et parut
vouloir expliquer, qu'il s'était trompé de
chemin.
• Les officiers qui l'interrogèrent furent
surpris qu'il se fût ainsi trompé trois fois
dé chemin, et toujours aux abords des forts ;
ils constatèrent qu'il devait comprendre le
français. .*
A L'HOTELDE VILLE
CONSEIL MUNICIPAL
A l'ouverture de la séance, M. André Le
fèvre, qui présidait, a annoncé qu'il rece-"
vait souvent.des lettres anonymes des fonc
tionnaires de la Ville, contenant des blâmes
et des réclamations. M. Lefèvre a déclaré
qu'il ne tenait aucun compte de ces lettres
ot que leurs auteurs pouvaient venir le voir
ou lui écrire, en mentionnant que leur nom
doit rester secret.
Sur le rapport de M. Quentin-Bauchart,
une subvention de 1.000 francs a été allouée
au comité chargé d'élever, à Saint-Quentin,
un monument au général Faidherbe. M. Bel-
lan a fait attribuer 4.000 francs à l'exposition
de Dublin et 1.500 francs à la Société des
Petits inventeurs français. • ' '
M. Bertrou se: plaint du maintien sur la
place de. l'Opéra d'un chantier, du Métropoli
tain, qui est un obstacle aussi gênant que
malpropre. Le directeur des travaux : promet
de faire retirer le chantier sous peu de jours,
et annonce qu'on en "ouvrira un autre boule
vard des Capucines. L'obslaele gênant et
malpropre change de place; il subsiste
quand même ! <
Enfin, le conseil repr-end -la discussion du
régime des transports à Paris. M. Poirier de
"Narçày tend surtout à sauvegarder les inté
rêts du-personnel.. ' • . ;
M. Gay a réclamé, non pas le régime dè
la libre concurrencé, mais une dicttnction
essentielle entre les comptes du réseau des
tramways et ceux des omnibus, afin que les
bénéfices des premiers ne servent, pas à
combler le déficit des seconds. !
Le Gall exclu de l'arsenal
Le préfet maritime de Brest a pro
noncé l'exclusion du personnel ouvrier
de l'arsenal de l'ouvrier chaudronnier
Jules Le Gall, l'antimilitariste récem
ment condamné à trois mois de prison
pour son discours du 1" mai dernier
(excitations au meurtre et à l'insurrec
tion).
On s'attend à une vive agitation pro
voquée par le syndicat.
Les élections dans le Midi
Dimanche, à Thézan, près Narbonne,
dans la circonscription de M. Albert
Sarrau t, le curé de la commune, M. Si-
cre, et un prêtre retraité, M. Bellinent,
ont. été élus conseillers municipaux, à
leur insu, contre les blocards. . ,
D'autre part, un. certain nombre d'é
lecteurs de Montpellier, parmi lesquels
le comte Jean^d'Albioâsse et le vicomte
de Rodez-Bénavént, conseiller général,
portent plainte pour avoir été émargés
aux élections du 13 octobre, alôrs qu ils
n'avaient pas voté.
Réorganisation à l'Intérieur
. Un projet de réorganisation du ser
vice des mspectem's généraux est ac
tuellement en préparation au ministère
de l'intérieur. •
Aux termes de ce projet, le nombre
des inspecteurs serait diminué; mais les
émoluments, qui leur sont attribués, se-,
raient,, par.contre, augmentés. - ,
INFORMATIONS MILITAIRES
L'amiral Péphau
Le vice-amiral Péphau a quitté hier ses*
fonctions de préfet maritime de Brest. ,
Tous les amiraux, généraux, chefs de ser
vice et un grand nombre .d'officiers de la
garnison sont allés à la gare saluer l'amiral
avant son départ,
Les morts dè Casablanca ; -
Lo général Picquart, ministre -de---' la
guerre; se fera réprésenter par les officiers
de son état-major aux obsèques du. capitaine ,
Ihler, a Besançon et à celles du lieutenant-
Pillot, à Soissons. ......-•
Le nouveau code de signaux
Hier, a été distribué aux -navires de
guerre de toutes catégories lé.nouveau code
de signaux qui remplace celui que l'on crai
gnait avoir été divulgué par Ullmo.
- Un officier aux arrêts
Le capitaine B... du 95 e d'infanterie, à
Bourges, a été mis aux arrêts de- rigueur à
la suite'd'une enquête ordonnée parle mi
nistre de la guerre, sur une dénonciation
qui semble fondée; et qui était signée d'un
certain nombre de soldats.
Le capitaine R... est marié et a deux en
fants.- U souffrait d'une maladie qui. a 'influé
sur ses facultés et atténue sa responsabilité.
A LA
SUITE DE L'AGRICULTURE
Si l'agriculture manque de bras, on
ne peut pas dire qu'elle manque de b'ou-
ches. Et non pas , seulement ae, bouches
bonnes à manger du foin : mais de bou
ches qui parlent, discourent, formulent
des amendements (c'est le cas où ja
mais), des vœux (des vœux laïques, s'en
tend, parlemenlairemenl temporaires),
des resolutions, des questions, des ob
servations, etc., sans qu'au surplus l'a
griculture semble en devoir-bénéficier.
C'est ainsi que, dans la seule dernière .
séance d'hier, vingt-six orateurs, sans,
compter MM. Rua.u, ministre., Fernand
David, rapporteur, et Mougeot, rappor
teur général, se sont fait, sinon écouter,
du moins entendre, sans avoir épuisé ni
leur verve, ni la matière.,.
De tou t un peu : des haras, de leur
personnel et de leurs, pensionnaires, de
la remonte, de l'élevage des chevaux
de trait... et de sang, des écoles de lai
terie et de maréchalerie, des travaux,
d'hydraulique et d'amélioration agri
cole, de l'hervéisme chevalin (M. Gé
rard Varet), de la bonne foi de M. Cle- .
meiiceau (M. Lafferre), etc., etc,
M. Ruau, avec uno bonne grâce élo
quente, répond à tous, répond à tout,
mais ne s'engage qu'avec une extrême
discrétion en ce qui le concerne lui-
même.-Il n'en va pas de même à l'égard
de ses successeurs éventuels au porte
feuille. M. Ruau, en. effet, accepte tel
projet qui lui est soumis., à-îa condition,
slipule-t-il, qu'aux mots : « dans le pro
chain budget soient substitués les
mots : « dans les prochains exercices ».
M, Ruau a de l'esprit
. M. Lafferre, beaucoup moins réservé,
s'est livré, à fond de train, à une charge
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