Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1898-01-12
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 janvier 1898 12 janvier 1898
Description : 1898/01/12 (Numéro 10944). 1898/01/12 (Numéro 10944).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7097248
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Lille obtiendra lo môme succès que ses de
vanciers; et que tous en rapporteront, avec
d'utiles observations; de nouveaux motifs
d'activité et de dévouement.
Notre tâche a été singulièrement faci
litée par les congrès antérieurs. En élimi
nant de nos discussions certaines questions
dont l'étude semble suffisamment avancée,
et en.. : réservant aux réunions futures le
soin d'élucider les points que nous ne pour
rions utilement aborder, nous ..avons pu
restreindre notre programme dans aies
limites assez étroites pour qu'il nous sait
facile de traiter à fond chacun des sujets
dont l'examen reste soumis aux délibéra
tions du congrès. ~ -
Après de mûres réflexions, le pirogramme
suivant a été réparti- entre les trois jour
nées du congrès; On verra qu'il répond
aux plus légitimes préoccupations de la
jeunesse catholique.
formation religieuse et morale de la.
jeunesse
a) Formation religieuse et morale de la
jeunesse, à l'écoleg et après l'école pri
maire ; . ■ .
b) Développement des hautes études re
ligieuses à rusàge > des jeunes gens de l'en
seignement supérieur;
■ c) Développement de l'initiative Indivis
duelle par les œuvres chez les élèves de
l'enseignement secondaire.
action de-la jeunesse catiioxique dans
l'ordre intellectuel et social
a) Par les revues ;
b) Par la presse ;
c) Par les conférences ;
d) Par les rapports directs entre la jeu
nesse intellectuelle et la jeunesse ou
vrière. '
groupement et fédération des oeuvres
de jeunesse :
Modes d'entente sommaires : action com
mune passagère ; rapports de groupes à
groupes.
Modes d'organisation permanente : bu
reaux diocésains de groupes ; associations
d'anciens.
L'adoption d'un programme, spécialisé
- nous a amené à introduire quelques procé
dés nouveaux dans notre méthode de tra
vail; En ouvrant les délibérations de chaque
section, le président de la section déliml-:
tera nettement, par rapport aux congrès
antérieurs'et futurs/le terrain de la dis
cussion. Des rapporteurs désignés à l'a
vance et en petit nombre présenteront les
résultats de sérieuses enquêtes personnel
les en de courts et substantiels rapports, se
terminant par' des conclusions numérotées
qui seront la base des discussions, et sur
lesquelles les congressistes seront appelés
à se prononcer.
Le comité d'initiative, en convoquant la
jeunesse catholique de France à de nou
velles délibérations, se sent fort des pater
nelles bénédictions accordées par Sa Sain
teté Léon XIII à l'œuvre des congrès de
jeunesse; il a reçu en France les plus pré
cieux encouragements, et il s'honore de
pouvoir placer le congrès de Lille sous "les
auspices d'un comité de patronage ainsi
composé :
comité de patronage
. S.Em.le cardinal Langénleux,archevêque
de Reims. ■
8. Em. le cardinal Perraud,évêque d Au
tan, de l'Académie française.
S. G. Mgr Sonnols, archevêque de Cam
brai.
S. G. Mgr Williez, évêque d'Arras.
Mgr Baunard, recteur de l'Université ca
tholique de Lille.
Mgr Péchenard,- recteur de l'Institut ca
tholique de Paris. .
MM. Albert, professeur à la Faculté de
de droit de l'Université catholique d'An
gers; R. P. Baudrlllart, professeur à l'Ins
titut catholique de Paris ; H; Beaune,doyen
delà Faculté de droit de l'Université ca
tholique do Lyon; M. Blonde!, professeur
à la Faculté des lettres de l'Université
d'Aix-Marsellle ; Chénon, professeur à la
Faculté de droit de l'Université de Paris ;
docteur Desplats, doyen de là Faculté de
médecine de l'Université catholique ,de
Lille ; chanoine Jules Dldlot, professeur à
la Faculté de théologie de l'Université ca
tholique de Lille ; Duhem, professeur à la
Faculté des sciences de l'Université de,
Bordeaux; Fabre, professeur à la Faculté
des lettres de l'Université de Lille ; Paul
Féron-Vrau, industriel ; Fonsegrive, direc
teur de la Quinzaine ; Fournier, professeur
à la Faculté de droit de l'Université de
Grenoble ; Gand. professeur à la Faculté de
droit de l'Université catholique de Lille ;
Mdf. Gervais, président au cercle des
étudiants de l'Université- Catholique de
Lille; Goy a, ancien élève de l'école fran
çaise de Rome ; Griffaton, président de la
Commission des patronages; Léon Harmel,
président du Comité de l'œuvre des cercles
catholiques d'ouvriers ; Imbart de La Tour,
professeur à la Faculté des lettres de l'Uni
versité de Bordeaux; Jacquier, avocat, pro
fesseur à la Faculté de droit de l'Univéïsité
catholique de Lyon; H; Joly, ancien profes
seur au Collège de France ; E. Jordan, pro
fesseur à la Faculté des lettres de l'Univer
sité de Rennes; de Lamarzelle, sénateur,
professeur à la Faculté de droit de l'Institut
catholique de Paris ; E Lamy, ancien dé
puté ; de Lapparent, membre de l'Institut,
professeur à l'Institut catholique de Paris ;
abbé Lemlre, député du Nord ; de Marge-
rie, doyen de la Faoulté des lettres de
l'Université catholique de Lille;
MM. de Marolles, président de la Corpo
ration des publicistes chrétiens ; comte A.
de Mun, de l'Académie française, député ;
Ollé-Laprune, membre de l'Institut, maître
de conférences à l'Ecole normale supé
rieure ; Petit de Jullevllle, professeur à la
Faculté des lettres de l'Université de Pa
ris ; comte R. de Roquefeuil, ancien pré
sident de l'Association catholique de la
eunesse française ; Salellles, professeur à
la Faculté de droit"de l'Université de Pa
ris ; Terrât, professeur à la Faculté de
droit de l'Institut catholique de Paris;
Thellier de Ponoheville, ancien député ;
comte de Yareilles-Sommières, doyen de
la Faculté de droit de l'Université catho
lique de Lille.
Une seconde circulaire donnant avec le
programme complet et l'horaire du con
grès, des extraits de son règlement et les-
noms des présidents de section et des rap
porteurs, tous les renseignements matériels
désirables, vous sera adressée prochaine-■
ment.
Le président du congrès,
Jules Bonjean,
Président du comité d'éludés
des œuvres de jeunesse.
Le président du comité d'initiative,
- Adéodat Boissard,
Maître de conférences
à l'Université catholique dé Lille.
N.-B. Toutes les adhésions, demandes
de renseignements ou autres communica
tions concernant le Congrès devront être
adressées au Secrétariat du IV® Congrès
national des œuvres de jeunesse, 12, rue
Jean-Baptiste-Monaoyer, Lille (Nord).
; "
LE CLEMÉ ARIÉCEOIS ET U BIIU
On le sait, depuis Napoléon, _J'Ariège
est le pays des hommes, et du fer. On
peut ajouter que les hommes y sont de
fer, et, bien trempés, en acier fin et de
bon aloi. La fleur de cette terre forte et
virile, n'en déplaise aux mécréants, qui
déjà dutempsde saint Paul nous faisaient
le rebut du monde — purgamentum
hujus mundi —c'est le clergé. Issu des
entrailles du peuple, il confond sa vie
avec la sienne, il parle sa langue, il souf
fre de ses douleurs ; il lui maintient, par
l'exemple et par la parole, l'énergie na
tive, la dirige et la protège contre les
mpulsions malsaines et les entraîne
ments pernicieux.
Là, comme ailleurs, la libre-pensée a
compris qu'elle ne réussirait à pervertir
les âmes qu'en les affranchissant de l'in
fluence sacerdotale, et, pour atteindre ce
but, elle «'attaché à discréditer le prêtre,
à le 'Couvrir de ridicule par des inven
tions grotesques, à le vouer au mépris
piar de boueuses calomnies. Pendant
longtemps, trop longtemps, on a dédaigné
ces insinuations de la haine et du men
songe, oubHânt que le peuple est natu
rellement crédule, et qu'il croit plus fa
cilement le mal que le bien.,
Les prêtres de l'Ariège ont été des pre-i
miers à se mettrè en' défense contre ces
perfides attaques; ils se sont groupés
comme un seul homme,, pour la résis*
tance ; et ils font bonne figure contré
l'ennemi.
Le grand ennemi, ç'estle journal.
Parmi les journaux qui, dans le Midi)
ont inauguré et poursuivent, à outrance
contre la religion et le prêtre la campa
gne des imputations odieuses et des di
vulgations infamantes, la Dépêche est au
premier rang. Tout récemment, elle pu
bliait une série d'articles injurieux à
l'Eglise et au clergé, sous la responsabi
lité voilée d'un prêtre de l'Ariège, et
avec la glose du pseudonyme insultant
IIomodei , dont on connaît l'esprit et les
procédés.
Le syndicat ecclésiastique dé Pamiers,
par l'organe de son représentant, M. le
chanoine Sentenac, somma la Dcpêche
d'avoir à découvrir l'auteur,-ou d'assu
mer elle-même la responsabilité de ;ces
diatribes. En même temps, il faisait si
gner par tous les prêtres de l'Avifege unç
protestation par laquelle chacun se dé
clarait étranger à cette publication et la
réprouvait hautement.
En fait, un traître ce cachait parmi
eux. Ce calomniateur de ses frères, in
vité à signer la déclaration commune,
tergiversa d'abord et éveilla les soup
çons ; puis, ajoutant la lâcheté aux igno-_
miniesprécédentes et à celles qui allaient
suivre, il finit par apposer, illisiblement,
sa signature. Interpellé par son évêque
au sujet de ces articles, il se défendit
d'en être l'auteur, tout en avouant que
ces idées reflétaient les siennes. C'était
tout avouer, avec la honte du mensonge
en sus. Pendant ce temps, il négociait sa
fuite chez les protestants, et, bientôt,
honni par la clameur publique, il levait
le masque et consommait son apos
tasie. *
Fière de cette glorieuse collaboration,
comme le sanhédrin de celle de Judas, la
Dépêche avait refusé d'insérer la protes-
tation du clergé ariégeois. Mal lui en a
pris. Assignée par devant le tribunal
correctionnel de Pamiers, elle s'est vu
condamner à 25 francs d'amende, à 1 fr.
de dommages et aux dépens.
Le clergé de l'Ariège était déjà encou
ragé par le succès retentissant de l'un de
ses membres, le curé de Lacour.
M. l'abbé Faur, un tout petit homme
malingre; mais à l'allure vive, à la parole
facile, au geste descriptif, a la spécialité,
assez commune en ce pays, du sermon
en langue patoise, langue dont il savoure
et pratique toutes les finesses. La prédi
cation évangélique, en patois comme en
français, a un côté désobligeant : en di-
santà-tous ce qu'ils ont à faire et à ne
pas faire, elle met en relief certains pour
ce qu'ils ne font pas et pour ce qu'ils font.
Le médecin de l'endroit, croyant se re
connaître dans ces prônes imagés, à la
portée de tous et de chacun, parfois
avec une précision gênante, il entre
prit, à son tour, de caricaturer le curé,
dans la République de VAricge, non en
galant homme et avec esprit — ce qu'il"
ne pouvait — mais en recourant aux
moyens,, propos et style des insulteurs
libres-penseurs; - Qu'avait-il à redouter ?
Jusque-là, on pouvait tout dire et tout
écrire impunément contre les curés : au-,,
cun d'eux ne réclamait.
Cette fois le docteur Bemadac s'était ;
trompé. D'ailleurs, inaccoutumé aux pé
rils du style et aux précautions légales
de l'injure, il avait si bien dépassé les"
bornes, qu'on ne pouvait l'innocenter.
'Ces imprudences lui valurent de la jus
tice correctionnelle de Saint- Girons
quinze jours de prison, csnt francs d'av
mende et deux mille francs de dom
mages.
Le docteur Bemadac avait jugé habile
de faire défaut, et, conseillé par ses amis
les francs-maçons, il avait juré de pren
dre sa revanche sur des juges assez osés,
pour donner raison à un curé contre un
vieux républicain. Prenant l'offensive, il
assigna l'abbé Faur pour diffamation et
injures et demanda que la sentence pro
noncée contre lui fût retournée contre
son accusateur. Les juges de Saint-Gi
rons, de pluB en plus endurcis, le débou
tèrent de sa plainte «t n'admirent point
ses excuses. Il en appela à Toulouse.
Là, ses amis s'étaient promis et .de
vaient lui obtenir plus de compatissance
et de complaisance. L'avocat général Le
Gall, ouvrait son réquisitoire contre le
ministre de l'Evangile par un appel câ
lin à la charité et faisait décharger
M. Bernadac- de la prison et de la^ moitié
des dommages,et condamner l'abbé Faur
à une amende de cinquante francs.
Celui-ci, courageux et bien conseillé,
déféra cet arrêt à la Cour de cassation,
et ce haut tribunal, dans son audience
du 24 juillet, annulait le jugement de
Toulouse, et renvoyait les parties devant
la cour d'appel d'Agen. A Agen, le curé
de Lacour ne fut pas s.aris alarmés Jus
tice néanmoins lui fut rendue : M. Berna
dac vit sa plainte rejetée et ses dépens
s'accroître.
« Qui mange du Pape en crève »,disait
M. Thiers.M.Bernadac doit,à cette heure,
en dire autant des curés. Souhaitons que
l'axiome se généralise, et le moyen effi
cace d'y concourir, c'est de se défendre
comme le fait le vaillant clergé de l'A
riège..
A. R ibot,
chanoine honoraire.
;— * — 1.
Chaque demande de changement
d'adresse doit être accompagnée de
50 cent, en timbres-poste.
Il est nécessaire de joindre & toute
lettre, quel qu'en soit l'objet, une des
dernières bandes d'adresse imprimées,
rectifiée s'il y a lieu.
- :
GHROmQUE
Yacht Miram&r.
Depuis quelque temps, il est beaucoup
question du yacht Miram&r, sur lequel
se promène l'impératrice d'Autriche.
Voici quelques détails sur ce navire,^
qui vient de rester ancré à Marseille
pendant plusieurs jours.
Le Miramar est un bateau à aubes
auquel une puissanté machine imprime
une vitesse d'environ dix-sept nœuds :
son équipage se compose de cent
soixante-deux hommes, état-major com
pris, sous le commandement du capi
taine de vaisseau Maurice Sachs von Ilel-
leman, un des officiers les plus distin
gués de la marine hongroise et ancien
aidé de camp de l'empereur François-
Joseph.
Les appartements de l'impératrice sont
situés à l'arrière du navire. Ils se com
posent d'un magnifique salon central, de
deux chambres,- l'une pour l'empereur,
l'autre pour l'impératrice; d'un: cabinet
de travail qui sert de bibliothèque et
d'un oratoire.
II est très rare que l'impératrice re
çoive des visites quand elle voyage. Le
Miramar est pour elle une sorte de re
traite dont personne n'a le droit de trou
bler la tranquillité. Le personnel du bord,
est soumis à cet égard à de sévères pres
criptions. Une large tenture sert de
limite à la partie arrière du navire, ri
goureusement réservée à la maison im
périale.
•
'* *
Le vin à Paris. ]"
Au moment où il est question de dimi
nuer les droits d'.octroi, et de supprimer
entièrement ceux qui grèvent les bois
sons hygiéniques, il n'est pas inutile de
rechercher quelle est la quantité devin
que l'on consomme à Paris. ' -
L'octroi a recensé, en 1896, l'entrée
de 4.843,516 hectolitres devin.
Cela fait environ deux hectolitres par
personne, et, comme il faut déduire, du"
bloc de la population parisienne," les
enfants en bas âge, les personnes qui
n'aiment pas le vin, et celles qui boivent
exclusivement du cidre ou de la bière, il
est facile de se convaincre que cette
boisson est devenue absolument popu
laire. Presque tous les Parisiens en âg
de boire du vin, et aimant le vin, boivent
du vin.
. Seulement, voilà, est-ce toujours du
vrai vin ?
* •
La neige rouge.
Les habitants du Grand-Combia, mon
tagne qui se dresse au nord du val
d'Aoste, viennent d'être les témoins d'un
phénomène peu banal.
Durant une journée, ces braves gens
ont vu tomber de la neige rouge ; après
quoi celle-ci fut recouverte par de la
neige blanche.
Il paraît que ce phénomène de la co
loration est dû à une quantité innom
brable de champignons microscopiques
de la famille des « uredes ». '
Même la neige qui perd sa blancheur !
Quel signe effrayant, dirait M. Prud-
homme, de l'universelle contamination!
m -, -
mm
Sujet de roman.
L'aventure suivante egjt absolument
authentique, paraît-il, et pourtant elle n'a
peut-être été jamais mise en roman.
Un Grec de Smyrne, déjà vieux, fit la
connaissance, il y a dix-huit ans, dans
l'île de Mételin, où il se rendait souvent
pour affaires, d'un autre Grec, pas jeune
non -plus.
Les deux hommes devinrent peu à peu
les meilleurs amis du monde, et les an
nées s'écoulèrent. Chacun, discrètement,
respectait le passé de l'autre.
L'autre jour, un hasard révéla que ces
deux vieillards étaient frères ! Le plus
jeune, celui de Mételin, était parti tout
jeune de Smyrne et avait fait fortune aux
Etats-Unis.
Il rentra en Orient et se fixa dans l'île
de Mételin où on l'appelait a l'Améri
cain ». Sa famille, le considérant comme
mort, avait pris le^deuil et fait même dir.e
des messes pour le repos de Bon âme. _ ,
Etre en famille Bans le savoir, voilà
qui est aussi piquant qu'agréable. Un
frère, dit-on, est un ami donné par la na
ture. JJn ami, parfois, est un frère donné
par le hasard.
» •-
• •
Une poésie d'Alphonse Daudet.
Un chroniqueur a retrouvé, dans une
publication peu connue de 1862, là poé
sie suivante, reproduite à titre de cita
tion :
Un homme noir marchait devant,
Un homme blanc venait derrière.
L'un portait un cercueil d'enfant,
L'autre chantait une prière.
Le cercueil était en sapin.
La prière était en latin.
Derrière cet homme venait
La mère. Une petite femme
Qui, sous les fleurs de son bonnet,
Sanglotait à vous fendre l'âme.
Elle disait en étouffant :
« Ma pauvre enfant, ma pauvre enfant ! »
« M. Alphonse Daudet débute très
bien —- disait Te commentateur — c'est
un privilégié. »
Pour une fois.ee genre de prophétie
s'est trouvé juste.
Impôt sur les chats.
Ôn impose les chiens. Pourquoi les
chats échapperaient-ils à la taxe ?
lié quoi! le chién, brave et fidèle bête,'
est obligé de passer au guichet duper-:
cepteur, et le chat, bête ingrate et sour
noise, bénéficierait d'une situation privi-
■■ légiée? ■ ■■■• ■
? Aussi un comité d'électeurs zurichois
vient-il d'adresser au Grand Conseil une
pétition tendant à faire rentrer dans la
catégorie dés contribuables tous les Ra-
minagrobis du canton.
Si la loi est votée, les consommateurs
feront bien, pendant quelque temps, d'a
voir l'œil sur les civets et les. gibelottes.
•
- • •
Noms prédestinés.
• Le Charivari a relevé, à travers les
journaux de ces derniers jours, quelques
noms qui semblent bien à leur place.
Un M. Ancien, un officier en retraite
de l'armée belge, mort à cent ans ré
volus. . ,
Un M. Fromentaut, présidant à Paris
le,banquet de la corporation des boulan
gers de la capitale.
Enfin, ce titre d'un ouvrage d'art :
Histoife de la. faïence de Rouen, par
M. Pottier.
m. ~
* *-
Calino, devenu sceptique, refuse de
croire à l'infaillibilité de la science mé
dicale en matière de pronostics.
-— Plusieurs médecins célèbres, dit-il,
avaient prédit que mon grand-oncle Serait
emporté par une attaque d'apoplexie.
— Eh bien?
— Eh bien, il est mort dans un acci
dent de chemin de fer !
" - " '/ g. _• V - î : -, • - • ••
LETTRES, SCIENCES ET ARTS
Cercle catholique des étudiants.—
Vendredi 14 janvier, à 3 heures,- M. Mar
chand, docteur endroit, avocat à la cour
d'appel, fera une conférence sur le «■■ Blas
phème dans les anciennes lois françai
ses ».
•' — î-r. -—: : "" l.—?—"
L'abondance des matières nous oblige
à remettre à demain la publication de la
seconde partie du discours de M. Léon
Ilarmel sur l'Apostolat ouvrier.
EN EXT8ÊIEIE-0RIENT
La situation. -
Londres, 10 janvier.
On télégraphie de Changhai :
« On dit ici qu'un arrangement est inter-
venu'entre la Grande-Bretagne, la Russie
et le Japon au sujet de l'administration des
affaires en Corée'. "
« L'arrangement, afïïrme4-on, implique
le retour au statu quo et la réinstallation
de M. J. Mao Leavy Brown, commissaire
en chef des douanes, et du commissaire
russe à Gen-San, ainsi que du commissaire
japoaaik à Hu-San.'
« Sir Robert Ilart négocie avec la Chine
pour un.emprunt. L'empereur ne veut plus
que le Tsung-Li-Yamen se charge des né
gociations, car il est mécontent de la façon
dont elles ont été conduites jusqu'à pré
sent;
« Sir Robert Ilart. est à la fois en pour
parlers en faveur de la banque de IIong-
Kong et du syndicat Hooley-Jameson. »
L'escadre anglaise.
Hong-Kong, 10 janvier.
L'escadre britannique revient à Hong-
Kong, laissant le Power fui en vue de Che-
mulpo.
L'emprunt chinois.
,. Cologne, 10 janvier.
La Gazette de Cologne se dit en mesure
de donner des informations sur l'état des
négociations -concernant l'emprunt de 16
millions sterling que la Chine cherche à
conclure en Angleterre. Cet emprunt sem
ble devoir aboutir prochainement. Le ca
binet anglais, poussé par l'opinion publi
que, se montre de plus en plus disposé à
garantir l'émission d'un emprunt d'Etat
chinois et délivrera probablement, pour le
montant de cet emprunt, des Consoli
dés.. ■
Les efforts faits par la Russie pour placer
un emprunt " chinois à Berlin auraient
échoué par suite de ce fait que des groupes
de la haute finance de Berlin avaient posé
comme condition que cet emprunt devait
revêtir un caractère international.
La cession de Kiao-Tchéou.
La Gazette de l'Allemagne du Nord ap
prend qiue, d'après de nouveaux renseigne
ments, le traité conclu entre l'empire alle
mand et la Chine concernant la cession de
Kiao-Tchéou a été signé pour quatre-vingt-
dix-neuf ans.
ALSACE-LORRAINE
A la délégation d'Alsace-Lorraine.
- Strasbourg, 10 janvier.
Le statthalter a ouvert la session de la
délégation. d'Alsace-Lorraine. Il a dé
claré la situation financière satisfaisante
et il a rappelé que l'exercice, dé l'an der
nier s'est clos avec un excédent, résultat
sur lequel on ne pouvait compter pour le
budget de l'année, par suite de l'augmen
tation des dépenses. Il annonce la pré
sentation de divers projets de loi.
M. Schlumberger a été réélu président,
M. Jaunez, premier vice-président, le
docteur Gunzert, second vice-président.
DÉPÊCHES DËL'ÉTRANGER
' ANGLETERRE
l es Anglais dans l'Ouganda.
Zanzibar, 10 janvier.
Les nouvelles du major Mac Donald, da
tées de Lu|bwas, dans l'Ousoga, 19 décem
bre, annoncent qu'un nouveau combat a
été livré. Le lieutenant Mac Donald; frère
du major Mac Donald, et un missionnaire
ont été tués. Les détails manquent.
On expédie de, nouvelles troupes de Ma-
chako. : i .-
Monbasa, 10 janvier.
On apprend la nouvelle d'une sérieuse
bataille dans l'Ouganda. On craint que
les garnisons soudanaises du Bouaou
ne fassent cause commune avec les ré
voltés. ^
On dépêche de nouvelles troupes sur le
théâtre du.combat.
Un discours de 9f. Balfour.
Londres, 11 janvier.
M. Balfour, dans son discours d'hier
soir, à Manchester, n'a pas parlé delà ques
tion de l'Afrique occidentale.
Le concert européen, a-t-il dit, a' pré
servé la paix dans les Etats balkaniques et
a donnéjl'autonômie à la Crète, mais il est
à regretter qu'il ne lui ait pas encore donné
de gouverneur.
Parlant de la Chine, M. Balfour a dit que
les Intérêts de l'Angleterre en Chine étaient
commercianxet non territoriaux.
Toute annexion de territoire, à moins
qu'elle ne soit essentielle aux opérations
de défense, serait, selon lui, plutôt un dé
savantage qu'un avantage.
ESPAGNE
: .La situation.
Madrid, 10 janvier.
Il y a eu réception militaire au palais,
M. Sagasta et le ministre de la guerre,
indisposes, n'y ont pas assisté. M. Sagasta
avait eu, dans la matinée, une conférence
avec la reine régente.
Le général Weyler est attendu à Madrid
mercredi.
Suivant les journaux, s'il donne une ex
plication satisfaisante à l'interrogatoire qui
lui sera adressé par le général Pacheo,
chargé de l'instruction, l'affaire n'aura pas
de suites.
' , ■ GRÈCE '
Athènes, 10 janvier.
Le directeur et un rédacteur du Kairi
ont comparu, aujourd'hui, devant 1& tribu
nal correctionnel pour insultes envers ,1e
prince royal dans sa vie privée.
Ces journalistes avaient reproché au
prince de n'avoir pas fait 'maigre le ven
dredi saint et attribuaient à ce fait l'insuc
cès des armes helléniques devant Larissa.
Le tribunal, jugeant que l'affaire' devait
être portée devant la cour d'assises, s'est
déclaré incompétent.
u— • ♦ —
REPOS DOMINICAL
Dimanche une réunion des employés du
commerce a organisé, à Montpellier, une
manifestation en faveur du repos ' du di
manche. -
M. Vilain, commissaire central, a avisé
les organisateurs qu'il venait de recevoir
des ordres pour empêcher toute manifesta
tion dans la rue.
Une colonne de manifestants ne s'en est
pas moins formée, composée de 300 person
nes environ; et précédée de pancartes, en
guise de ■ bannières, portant diverses ins
criptions, invitant les acheteurs des deux
sexes à s'abstenirdetout achat dans l'après-
midi du dimanche et jours de fête.
On n'a eu à signaler, au bours de Cetfe
manifestation, aucune violence? ni aucun
incident. Le syndicat des employés du
commerce, qui avait organisé cette campa-
agne, peut se vàritèr de l'avoir menée à
on ne fin. Telle est là physionomie de cette
manifestation.
• ,■«§&.; ♦"—- ' '—;
LA QUESTION OUVRIÈRE
a paris
L'a Avenir » de Plaisance. — La so
ciété coopérative socialiste l'a Avenir de
Plaisance » a donné hier, en faveur de
séB adhérents, un Concert qui a été suivi
d'une conférence du citoyen Guille-
min.
.... en province
Lens. — Les grévistes des mines de
Drocourt ont tenu une réunion dimanche.
Le député Lamendin y a pris la parole.
S'élevant contx-e le refus du directeur de
recevoir une délégation et contre les
erreurs signalées dans les comptes des
ouvriers, il a annoncé qu'il porterait la
question devant la Chambre. La conti
nuation de la grève a été votée à l'una
nimité.
-, ■: ■
ÉCHOS DE PARTOUT
M". Poincaré, vice-président de la Cham
bre,qui souffre depuis plusieurs jours déjà
de l'influenza, s'est vu contraint, sur l'or
dre de son-médecin, de demander que lé
banquet qui devait lui être offert à Limoges
fût retardé jusqu'au 30 janvier.
—o— Il y a, paraît-il, bien des chances
de ne point voir le bœuf gras cette année".
Très brillant la première année, le cor
tège de l'animal enrubanné le fut beau
coup moins déjà l'an dernier; où les organi
sateurs eurent à combler un déficit de
50,000 francs.
Aussi montrent-ils, pour 1898, un mé
diocre enthousiasme et déclarent-ils'ne
vouloir se mêler de rien si le conseil muni»
' cipal n'augmente pas sa subvention.
—o— Le service funèbre pour le repos
de l'âme de l'empereur Napoléon III a été
célébré hier, comme de coutume, à l'église
Saint-Augustin.
--o— Sont nommés receveurs particu
liers des finances : MM. Benoit à Lorient ;
Prémont à Coutances ; . Bâcler d'Albe, à
Mayenne; Charron, à Bergerac.; Lapuyade,
à Orthez ; Froidfond, à Beillac; Aveeque,
à Sarlat ; Honoré, à Marvéjols; Castellani,
à Grasse.
— Sont nommés directeurs des contri
butions directes : MM; Thlébault, à Laon ;
Huvier, à Lons-le-Saunier ; Colinet de La-
beau, à Montpellier ; Cantillon de Tramont,
à Albi; Ducuron, à La Roche-sur-Yon;
Blanchot, à Tulle ; Bontemps, à Rennes ;
Astre, à Mont-de-Marsan.
v —« :
E3IV PROVINCE
Arras — La cérémonie patriotique de
Bapaume. — Dimanche a été célébré un
service religieux pour le repos de l'âme des
soldats morts à la bataille de Bapaume.
L'église était littéralement comble: Au
milieu de la nef se dressait un somptueux
catafalque, et à tous les piliers étalent ap-
peudus des cartouches rappelant les diffé
rents corps qui avaient pris part aux deux
glorieuses journées des 2 et 3 janvier
1871.
Dans le chœur avaient pris place toutes
les autorités civiles : M. Amas, adjoint au-
maire assisté de M. Henri Tailliandler,' dé
puté de la circonscription, le conseil muni
cipal,les fonctionnaires et toutes les notabi
lités de la localité.
r—— y - ; • ■' ■ ' ■ r- — ■
LA PESTE
Bombay, 10 janvier.
On a constaté dans les dernières vingt-
quatre heures 150 nouveaux cas de peste
et 126 décès. Le nombre des morts dé
puis la recrudescence du fléau est de
406.
: - —♦r- r— —
NÉCROLOGIE
On célébrera demain, à dix heures, à
Saint-Sulpice, les obsèques de Mlle d'Iiaus-
sonvllle. '
Conformément aux volontés exprimées
par elle dans son testament, aucune invita
tion ne sera adressée, et le service sera ex
trêmement simple.
Rappelons, à cette occasion que Mlle
d'IIaussonville, qui avait été élevée dans là
religion protestante, religion de sa mère,
s 'était convertie au catholicisme ; elle avait
transformé l'oratoire protestant du château
de Coppet en chapelle catholique.
» , —i :
LES ANARCHISTES
EN PROVINCE
Amiens. — La cour d'assises de la
Somme s'est occupée hier d'une'tenta
tive d'assassinat commise, le 2(5 avril
dernier par l'anarchiste Merlin, âgé de
vingt et un ans.
Ce jour-là, ce compagnon, métreur-
vérificateur, devait métrer avec M. Le-
droux, gérant de la succursale d'une mai
son de .peinture de Paris, des travaux
exécutés dans un pensionnat, lorsque,
tout à coup, il refusa de travailler,en di
sant qu'il était fatigué d'être exploité par
les bourgeois. Puis il se répandit en in
jures contre M.. Ledroux et. soudain il
saisit un revolver, dont il déchargea cinq
coups sur son patron,au cours d'une vé
ritable chasse à l'homme à travers les
dortoirs, les classes et les escaliers de
l'établissement. M. Ledroux, qui ne fut
pas atteint, réussit enfin à se barricader,
derrière une porte que Merlin ne put en
foncer»
Au cours'd'une perquisition faite chez
ce dernier, on a trouvé plusieurs manus
crits d'articles destinés à des journaux
anarchistes. L'un était intitulé : « Mort
aux bourgeois ! » De plus, peu de temps
avant satentative criminelle,Merlin avait
prononcé un discours violent, lors des
obsèques d'un jeune soldat, également
anarchiste, qui s'était suicidé à Péronne
après s'être livré à des voies de fait sur
Bon capitaine. Merlin était un des mem
bres les plus actifs du groupe anarchiste
amiénois.
Bien qu'à l'audience il ait répudié les
doctrines anarchistes, il a été condamné
à huit, années de réclusion.
Roubaix. —L'attitude provocante de
vendeurs de publications anarchistes a
suscité des rassemblements, de vives 1 al
tercations et des rixes, dimanche, aux
abords de l'église Saint-Martin'.
• • Durant la messe de midi, le compagnon
Sauvage, patron de la Brasserie Liber
taire, est venu crier devant l'église une
publication blasphématoire intitulé les
« Crimes de Dieu ». Après la messe, la
foule indignée a hué le compagnon, qui
a été "conduit au poste. Les agents ont
ensuite dispersé les groupes.
Vers deux heures, Sauvage; relaxé, a
recommencé sjjn manège, et a été de
nouveau arrêté, ainsi que deux autres
compagnons. Tous trois ont été remis en
liberté dans la soirée.
■ ■ ' • ' ' — ; :
CEROIIQÏÏE EEIIGrlEÏÏSE
Orléans .— Le millénaire de Nôtrè-
Dame-des-Miracles. —Les fêtes de ce mil
lénaire se sont terminées dimanche par
une splendide manifestation de Toi et de
piété, sous la présidence de Mgr Toit-
chèt, évêque d'Orléans.. Le R. P. Feuil
lette a prononcé un magnifique dis
cours.
L'éloquent '[orateur célèbre dans le
millénaire, dit" le Patriote Orléanais, une
des manifestations les plus grandioses
de la foi chrétienne et salue dans Mgr
Touchet un évêque digne de ses. prédé
cesseurs, en sorte qu Orléans est aussi
bien la ville des grands évèques que
celle o des grandes délivrances ». Puis,
l'histoire à la main, il montre la France
bénie par Dieu lorsqu'elle est fidèle à sa
mission et soumise à de rudes expiations
lorsqu'elle l'abandonne-; il nous conduit
ainsi, à travers les siècles, jusqu'à l'épo
que contemporaine où il s'arrête, n'o
sant, dit-il, porter la main sur des plaies
encore vives. Ne semble-t-il pas que nous
traversions une période d'expiation ?
En concluant, il fait un appel aux
chrétiens et les convie à l'action. Puis
il ajoute : « Que le sanctuaire de Notre-
Dame-des-Miracles devienne un lieu de
pèlerinage où chacun revienne puiser le
courage et demander aide et protection,
afin d'aller ensuite combattre l'ennemi
qui assiège nos murs. »
Au moment où la nouvelle statue ap
paraît, portée par quatre jeunes gens, et
accompagnée par les membres du con
seil de fabrique, des exclamations s'é
chappent dé la foule massée sur la
place Saint-Paul
Au retour de la procession, Mgr l'é-
vêque a donné le salut, pendant lequel
l'orphéon de Sainte-Euverte a chanté un
motet au Saint-Sacrement,[suivi du Te
Deum pour clore Je triduum.
¥ ;
Tribunaux
les incidents de ponte-ban-béiinardo
La chambre des mises en accusation
de Turin a confirmé, dans l'affaire des
chasseurs tués à Ponte-San-Bernardo,
.près de la frontière, l'arrêt de non-lieu
rendu, après l'instruction faite à Coni, en
ce qui concerne les gardes-chasse Tro-
pini et 'Calamaio. Ils auraient agi en
état de légitime défense, dans l'exercice
de leurs fonctions et après des menaces
de mort.en tuant les chasseurs Maurel et
Anogi. Ilsera, au contraire, donné suite
"à la procédure contre le chasseur Gallfan,
précédemment arrêté.
Les débats auront lieu à Coni dans la
première quinzaine de février:
les trente-six procès de. l' « arvor »
L'affaire intentée au journal l'Arvor
Far les trente-six élèves-maîtresses de
école normale de Vannes, qui se préten
dent diffamées par deux articles publiés
dans ce journal, sera plaidée, le jeudi
27 janvier, devant le tribunal civil de
Vannes.
Le journal l'Arvor sera défendu par
M. de Lamarzelle, sénateur du Mor
bihan.
les diffamateurs du ' clergé
M. l'abbé Barjaud poursuit en diffama-
. tion le journal le Réveil républicain, de
Brive. A la demande du journal, cette
affaire, qui avait été primitivement fixée r
aux premiers jours de décembre, a été,
après plusieurs renvois, définitivement
ajournée au 14 janvier prochain, Le plai
gnant sera représenté par M" L'Ebraly,"
avocat au barreau de Clermont.
NOUVELLES DIVERSES
Folle de chagrin. — Une scène na
vrante s'est produite hier dans la rue Du-
bourg,'à Paris. Mme B... venait de voir
mourir son enfant, un garçonnet de trois
ans. Prise subitement d'une crise de folie
devant le petit cadavre, elle se mit à jeter
son mobilier par la fenêtre. Par hasard,
ses clés, qui. se trouvaient sur une table,
passèrent par cette 'voie avec le meuble,
et des agents purent s'en servir pour péné^
trer chez Mme B... Comme ils voulaient la
persuader de les suivre, la malheureuse
prit le petit cadavre et s'enfuit dans l'esca
lier. On eut toutes les peines du monde à
lui enlever l'enfant ; à la fin, un médecin,
qui avait été prévenu, parvint à la calmer
en lui faisant absorber une potion. Mme B...
a été conduite à l'infirmerie spéciale du
Dépôt et la garde du défunt a été confiée ,à
une parente.
Par la fenêtre. — Un comptable, M.
iTieffer, demeurant, 148, avenue Parmentier
>à Paris, s'est précipité, hier matin, dans ia
rue par la fenctre de,son logement. Cet In
fortuné s'est tué sur le coup.
Victime de l'Assistance publique.'
— Une pauvre vieille femme, Mme Gellé,
demeurant au numéro 10 de la rue Bon, à
Paris, se précipita, hier matin, par la 'fenê
tre de sa chambre, située au quatrième
étage. Elle s'abattit sur le grillage d'une
courette vitrée, se releva et eut le courage
de remonter chez elle.
Le commissaire de police du quartier
prévenu s'empressa de faire transporter
Mme Gellé à l'hôpital. Puis iLprocéda à une
enquête.
11 apprit alors que la malheureuse, sans
travail et sans ressources, sollicitait depuis
plusieurs jours un secours de l'Assistance
' publique.. Aucune réponse n'ayant été faite
- & sa.demande, la vieille femme, désespérée,
avait tenté de se donner la mort. '
Explosion d'acétylène. — Une explo
sion s'est produite ces jours derniers à Né-
rondes (Cher), dans l'établissement de M.
Massonnat aîné, fabricant de biberons pour
animaux. Cet industriel et ses deux frères
voulurent changer de place leur générateur
d'acétylène. Ils commencèrent par faire*
sortir le gaz qu'il contenait pour retirer en
suite l'eau afin que l'appareil fut plus fa-
vanciers; et que tous en rapporteront, avec
d'utiles observations; de nouveaux motifs
d'activité et de dévouement.
Notre tâche a été singulièrement faci
litée par les congrès antérieurs. En élimi
nant de nos discussions certaines questions
dont l'étude semble suffisamment avancée,
et en.. : réservant aux réunions futures le
soin d'élucider les points que nous ne pour
rions utilement aborder, nous ..avons pu
restreindre notre programme dans aies
limites assez étroites pour qu'il nous sait
facile de traiter à fond chacun des sujets
dont l'examen reste soumis aux délibéra
tions du congrès. ~ -
Après de mûres réflexions, le pirogramme
suivant a été réparti- entre les trois jour
nées du congrès; On verra qu'il répond
aux plus légitimes préoccupations de la
jeunesse catholique.
formation religieuse et morale de la.
jeunesse
a) Formation religieuse et morale de la
jeunesse, à l'écoleg et après l'école pri
maire ; . ■ .
b) Développement des hautes études re
ligieuses à rusàge > des jeunes gens de l'en
seignement supérieur;
■ c) Développement de l'initiative Indivis
duelle par les œuvres chez les élèves de
l'enseignement secondaire.
action de-la jeunesse catiioxique dans
l'ordre intellectuel et social
a) Par les revues ;
b) Par la presse ;
c) Par les conférences ;
d) Par les rapports directs entre la jeu
nesse intellectuelle et la jeunesse ou
vrière. '
groupement et fédération des oeuvres
de jeunesse :
Modes d'entente sommaires : action com
mune passagère ; rapports de groupes à
groupes.
Modes d'organisation permanente : bu
reaux diocésains de groupes ; associations
d'anciens.
L'adoption d'un programme, spécialisé
- nous a amené à introduire quelques procé
dés nouveaux dans notre méthode de tra
vail; En ouvrant les délibérations de chaque
section, le président de la section déliml-:
tera nettement, par rapport aux congrès
antérieurs'et futurs/le terrain de la dis
cussion. Des rapporteurs désignés à l'a
vance et en petit nombre présenteront les
résultats de sérieuses enquêtes personnel
les en de courts et substantiels rapports, se
terminant par' des conclusions numérotées
qui seront la base des discussions, et sur
lesquelles les congressistes seront appelés
à se prononcer.
Le comité d'initiative, en convoquant la
jeunesse catholique de France à de nou
velles délibérations, se sent fort des pater
nelles bénédictions accordées par Sa Sain
teté Léon XIII à l'œuvre des congrès de
jeunesse; il a reçu en France les plus pré
cieux encouragements, et il s'honore de
pouvoir placer le congrès de Lille sous "les
auspices d'un comité de patronage ainsi
composé :
comité de patronage
. S.Em.le cardinal Langénleux,archevêque
de Reims. ■
8. Em. le cardinal Perraud,évêque d Au
tan, de l'Académie française.
S. G. Mgr Sonnols, archevêque de Cam
brai.
S. G. Mgr Williez, évêque d'Arras.
Mgr Baunard, recteur de l'Université ca
tholique de Lille.
Mgr Péchenard,- recteur de l'Institut ca
tholique de Paris. .
MM. Albert, professeur à la Faculté de
de droit de l'Université catholique d'An
gers; R. P. Baudrlllart, professeur à l'Ins
titut catholique de Paris ; H; Beaune,doyen
delà Faculté de droit de l'Université ca
tholique do Lyon; M. Blonde!, professeur
à la Faculté des lettres de l'Université
d'Aix-Marsellle ; Chénon, professeur à la
Faculté de droit de l'Université de Paris ;
docteur Desplats, doyen de là Faculté de
médecine de l'Université catholique ,de
Lille ; chanoine Jules Dldlot, professeur à
la Faculté de théologie de l'Université ca
tholique de Lille ; Duhem, professeur à la
Faculté des sciences de l'Université de,
Bordeaux; Fabre, professeur à la Faculté
des lettres de l'Université de Lille ; Paul
Féron-Vrau, industriel ; Fonsegrive, direc
teur de la Quinzaine ; Fournier, professeur
à la Faculté de droit de l'Université de
Grenoble ; Gand. professeur à la Faculté de
droit de l'Université catholique de Lille ;
Mdf. Gervais, président au cercle des
étudiants de l'Université- Catholique de
Lille; Goy a, ancien élève de l'école fran
çaise de Rome ; Griffaton, président de la
Commission des patronages; Léon Harmel,
président du Comité de l'œuvre des cercles
catholiques d'ouvriers ; Imbart de La Tour,
professeur à la Faculté des lettres de l'Uni
versité de Bordeaux; Jacquier, avocat, pro
fesseur à la Faculté de droit de l'Univéïsité
catholique de Lyon; H; Joly, ancien profes
seur au Collège de France ; E. Jordan, pro
fesseur à la Faculté des lettres de l'Univer
sité de Rennes; de Lamarzelle, sénateur,
professeur à la Faculté de droit de l'Institut
catholique de Paris ; E Lamy, ancien dé
puté ; de Lapparent, membre de l'Institut,
professeur à l'Institut catholique de Paris ;
abbé Lemlre, député du Nord ; de Marge-
rie, doyen de la Faoulté des lettres de
l'Université catholique de Lille;
MM. de Marolles, président de la Corpo
ration des publicistes chrétiens ; comte A.
de Mun, de l'Académie française, député ;
Ollé-Laprune, membre de l'Institut, maître
de conférences à l'Ecole normale supé
rieure ; Petit de Jullevllle, professeur à la
Faculté des lettres de l'Université de Pa
ris ; comte R. de Roquefeuil, ancien pré
sident de l'Association catholique de la
eunesse française ; Salellles, professeur à
la Faculté de droit"de l'Université de Pa
ris ; Terrât, professeur à la Faculté de
droit de l'Institut catholique de Paris;
Thellier de Ponoheville, ancien député ;
comte de Yareilles-Sommières, doyen de
la Faculté de droit de l'Université catho
lique de Lille.
Une seconde circulaire donnant avec le
programme complet et l'horaire du con
grès, des extraits de son règlement et les-
noms des présidents de section et des rap
porteurs, tous les renseignements matériels
désirables, vous sera adressée prochaine-■
ment.
Le président du congrès,
Jules Bonjean,
Président du comité d'éludés
des œuvres de jeunesse.
Le président du comité d'initiative,
- Adéodat Boissard,
Maître de conférences
à l'Université catholique dé Lille.
N.-B. Toutes les adhésions, demandes
de renseignements ou autres communica
tions concernant le Congrès devront être
adressées au Secrétariat du IV® Congrès
national des œuvres de jeunesse, 12, rue
Jean-Baptiste-Monaoyer, Lille (Nord).
; "
LE CLEMÉ ARIÉCEOIS ET U BIIU
On le sait, depuis Napoléon, _J'Ariège
est le pays des hommes, et du fer. On
peut ajouter que les hommes y sont de
fer, et, bien trempés, en acier fin et de
bon aloi. La fleur de cette terre forte et
virile, n'en déplaise aux mécréants, qui
déjà dutempsde saint Paul nous faisaient
le rebut du monde — purgamentum
hujus mundi —c'est le clergé. Issu des
entrailles du peuple, il confond sa vie
avec la sienne, il parle sa langue, il souf
fre de ses douleurs ; il lui maintient, par
l'exemple et par la parole, l'énergie na
tive, la dirige et la protège contre les
mpulsions malsaines et les entraîne
ments pernicieux.
Là, comme ailleurs, la libre-pensée a
compris qu'elle ne réussirait à pervertir
les âmes qu'en les affranchissant de l'in
fluence sacerdotale, et, pour atteindre ce
but, elle «'attaché à discréditer le prêtre,
à le 'Couvrir de ridicule par des inven
tions grotesques, à le vouer au mépris
piar de boueuses calomnies. Pendant
longtemps, trop longtemps, on a dédaigné
ces insinuations de la haine et du men
songe, oubHânt que le peuple est natu
rellement crédule, et qu'il croit plus fa
cilement le mal que le bien.,
Les prêtres de l'Ariège ont été des pre-i
miers à se mettrè en' défense contre ces
perfides attaques; ils se sont groupés
comme un seul homme,, pour la résis*
tance ; et ils font bonne figure contré
l'ennemi.
Le grand ennemi, ç'estle journal.
Parmi les journaux qui, dans le Midi)
ont inauguré et poursuivent, à outrance
contre la religion et le prêtre la campa
gne des imputations odieuses et des di
vulgations infamantes, la Dépêche est au
premier rang. Tout récemment, elle pu
bliait une série d'articles injurieux à
l'Eglise et au clergé, sous la responsabi
lité voilée d'un prêtre de l'Ariège, et
avec la glose du pseudonyme insultant
IIomodei , dont on connaît l'esprit et les
procédés.
Le syndicat ecclésiastique dé Pamiers,
par l'organe de son représentant, M. le
chanoine Sentenac, somma la Dcpêche
d'avoir à découvrir l'auteur,-ou d'assu
mer elle-même la responsabilité de ;ces
diatribes. En même temps, il faisait si
gner par tous les prêtres de l'Avifege unç
protestation par laquelle chacun se dé
clarait étranger à cette publication et la
réprouvait hautement.
En fait, un traître ce cachait parmi
eux. Ce calomniateur de ses frères, in
vité à signer la déclaration commune,
tergiversa d'abord et éveilla les soup
çons ; puis, ajoutant la lâcheté aux igno-_
miniesprécédentes et à celles qui allaient
suivre, il finit par apposer, illisiblement,
sa signature. Interpellé par son évêque
au sujet de ces articles, il se défendit
d'en être l'auteur, tout en avouant que
ces idées reflétaient les siennes. C'était
tout avouer, avec la honte du mensonge
en sus. Pendant ce temps, il négociait sa
fuite chez les protestants, et, bientôt,
honni par la clameur publique, il levait
le masque et consommait son apos
tasie. *
Fière de cette glorieuse collaboration,
comme le sanhédrin de celle de Judas, la
Dépêche avait refusé d'insérer la protes-
tation du clergé ariégeois. Mal lui en a
pris. Assignée par devant le tribunal
correctionnel de Pamiers, elle s'est vu
condamner à 25 francs d'amende, à 1 fr.
de dommages et aux dépens.
Le clergé de l'Ariège était déjà encou
ragé par le succès retentissant de l'un de
ses membres, le curé de Lacour.
M. l'abbé Faur, un tout petit homme
malingre; mais à l'allure vive, à la parole
facile, au geste descriptif, a la spécialité,
assez commune en ce pays, du sermon
en langue patoise, langue dont il savoure
et pratique toutes les finesses. La prédi
cation évangélique, en patois comme en
français, a un côté désobligeant : en di-
santà-tous ce qu'ils ont à faire et à ne
pas faire, elle met en relief certains pour
ce qu'ils ne font pas et pour ce qu'ils font.
Le médecin de l'endroit, croyant se re
connaître dans ces prônes imagés, à la
portée de tous et de chacun, parfois
avec une précision gênante, il entre
prit, à son tour, de caricaturer le curé,
dans la République de VAricge, non en
galant homme et avec esprit — ce qu'il"
ne pouvait — mais en recourant aux
moyens,, propos et style des insulteurs
libres-penseurs; - Qu'avait-il à redouter ?
Jusque-là, on pouvait tout dire et tout
écrire impunément contre les curés : au-,,
cun d'eux ne réclamait.
Cette fois le docteur Bemadac s'était ;
trompé. D'ailleurs, inaccoutumé aux pé
rils du style et aux précautions légales
de l'injure, il avait si bien dépassé les"
bornes, qu'on ne pouvait l'innocenter.
'Ces imprudences lui valurent de la jus
tice correctionnelle de Saint- Girons
quinze jours de prison, csnt francs d'av
mende et deux mille francs de dom
mages.
Le docteur Bemadac avait jugé habile
de faire défaut, et, conseillé par ses amis
les francs-maçons, il avait juré de pren
dre sa revanche sur des juges assez osés,
pour donner raison à un curé contre un
vieux républicain. Prenant l'offensive, il
assigna l'abbé Faur pour diffamation et
injures et demanda que la sentence pro
noncée contre lui fût retournée contre
son accusateur. Les juges de Saint-Gi
rons, de pluB en plus endurcis, le débou
tèrent de sa plainte «t n'admirent point
ses excuses. Il en appela à Toulouse.
Là, ses amis s'étaient promis et .de
vaient lui obtenir plus de compatissance
et de complaisance. L'avocat général Le
Gall, ouvrait son réquisitoire contre le
ministre de l'Evangile par un appel câ
lin à la charité et faisait décharger
M. Bernadac- de la prison et de la^ moitié
des dommages,et condamner l'abbé Faur
à une amende de cinquante francs.
Celui-ci, courageux et bien conseillé,
déféra cet arrêt à la Cour de cassation,
et ce haut tribunal, dans son audience
du 24 juillet, annulait le jugement de
Toulouse, et renvoyait les parties devant
la cour d'appel d'Agen. A Agen, le curé
de Lacour ne fut pas s.aris alarmés Jus
tice néanmoins lui fut rendue : M. Berna
dac vit sa plainte rejetée et ses dépens
s'accroître.
« Qui mange du Pape en crève »,disait
M. Thiers.M.Bernadac doit,à cette heure,
en dire autant des curés. Souhaitons que
l'axiome se généralise, et le moyen effi
cace d'y concourir, c'est de se défendre
comme le fait le vaillant clergé de l'A
riège..
A. R ibot,
chanoine honoraire.
;— * — 1.
Chaque demande de changement
d'adresse doit être accompagnée de
50 cent, en timbres-poste.
Il est nécessaire de joindre & toute
lettre, quel qu'en soit l'objet, une des
dernières bandes d'adresse imprimées,
rectifiée s'il y a lieu.
- :
GHROmQUE
Yacht Miram&r.
Depuis quelque temps, il est beaucoup
question du yacht Miram&r, sur lequel
se promène l'impératrice d'Autriche.
Voici quelques détails sur ce navire,^
qui vient de rester ancré à Marseille
pendant plusieurs jours.
Le Miramar est un bateau à aubes
auquel une puissanté machine imprime
une vitesse d'environ dix-sept nœuds :
son équipage se compose de cent
soixante-deux hommes, état-major com
pris, sous le commandement du capi
taine de vaisseau Maurice Sachs von Ilel-
leman, un des officiers les plus distin
gués de la marine hongroise et ancien
aidé de camp de l'empereur François-
Joseph.
Les appartements de l'impératrice sont
situés à l'arrière du navire. Ils se com
posent d'un magnifique salon central, de
deux chambres,- l'une pour l'empereur,
l'autre pour l'impératrice; d'un: cabinet
de travail qui sert de bibliothèque et
d'un oratoire.
II est très rare que l'impératrice re
çoive des visites quand elle voyage. Le
Miramar est pour elle une sorte de re
traite dont personne n'a le droit de trou
bler la tranquillité. Le personnel du bord,
est soumis à cet égard à de sévères pres
criptions. Une large tenture sert de
limite à la partie arrière du navire, ri
goureusement réservée à la maison im
périale.
•
'* *
Le vin à Paris. ]"
Au moment où il est question de dimi
nuer les droits d'.octroi, et de supprimer
entièrement ceux qui grèvent les bois
sons hygiéniques, il n'est pas inutile de
rechercher quelle est la quantité devin
que l'on consomme à Paris. ' -
L'octroi a recensé, en 1896, l'entrée
de 4.843,516 hectolitres devin.
Cela fait environ deux hectolitres par
personne, et, comme il faut déduire, du"
bloc de la population parisienne," les
enfants en bas âge, les personnes qui
n'aiment pas le vin, et celles qui boivent
exclusivement du cidre ou de la bière, il
est facile de se convaincre que cette
boisson est devenue absolument popu
laire. Presque tous les Parisiens en âg
de boire du vin, et aimant le vin, boivent
du vin.
. Seulement, voilà, est-ce toujours du
vrai vin ?
* •
La neige rouge.
Les habitants du Grand-Combia, mon
tagne qui se dresse au nord du val
d'Aoste, viennent d'être les témoins d'un
phénomène peu banal.
Durant une journée, ces braves gens
ont vu tomber de la neige rouge ; après
quoi celle-ci fut recouverte par de la
neige blanche.
Il paraît que ce phénomène de la co
loration est dû à une quantité innom
brable de champignons microscopiques
de la famille des « uredes ». '
Même la neige qui perd sa blancheur !
Quel signe effrayant, dirait M. Prud-
homme, de l'universelle contamination!
m -, -
mm
Sujet de roman.
L'aventure suivante egjt absolument
authentique, paraît-il, et pourtant elle n'a
peut-être été jamais mise en roman.
Un Grec de Smyrne, déjà vieux, fit la
connaissance, il y a dix-huit ans, dans
l'île de Mételin, où il se rendait souvent
pour affaires, d'un autre Grec, pas jeune
non -plus.
Les deux hommes devinrent peu à peu
les meilleurs amis du monde, et les an
nées s'écoulèrent. Chacun, discrètement,
respectait le passé de l'autre.
L'autre jour, un hasard révéla que ces
deux vieillards étaient frères ! Le plus
jeune, celui de Mételin, était parti tout
jeune de Smyrne et avait fait fortune aux
Etats-Unis.
Il rentra en Orient et se fixa dans l'île
de Mételin où on l'appelait a l'Améri
cain ». Sa famille, le considérant comme
mort, avait pris le^deuil et fait même dir.e
des messes pour le repos de Bon âme. _ ,
Etre en famille Bans le savoir, voilà
qui est aussi piquant qu'agréable. Un
frère, dit-on, est un ami donné par la na
ture. JJn ami, parfois, est un frère donné
par le hasard.
» •-
• •
Une poésie d'Alphonse Daudet.
Un chroniqueur a retrouvé, dans une
publication peu connue de 1862, là poé
sie suivante, reproduite à titre de cita
tion :
Un homme noir marchait devant,
Un homme blanc venait derrière.
L'un portait un cercueil d'enfant,
L'autre chantait une prière.
Le cercueil était en sapin.
La prière était en latin.
Derrière cet homme venait
La mère. Une petite femme
Qui, sous les fleurs de son bonnet,
Sanglotait à vous fendre l'âme.
Elle disait en étouffant :
« Ma pauvre enfant, ma pauvre enfant ! »
« M. Alphonse Daudet débute très
bien —- disait Te commentateur — c'est
un privilégié. »
Pour une fois.ee genre de prophétie
s'est trouvé juste.
Impôt sur les chats.
Ôn impose les chiens. Pourquoi les
chats échapperaient-ils à la taxe ?
lié quoi! le chién, brave et fidèle bête,'
est obligé de passer au guichet duper-:
cepteur, et le chat, bête ingrate et sour
noise, bénéficierait d'une situation privi-
■■ légiée? ■ ■■■• ■
? Aussi un comité d'électeurs zurichois
vient-il d'adresser au Grand Conseil une
pétition tendant à faire rentrer dans la
catégorie dés contribuables tous les Ra-
minagrobis du canton.
Si la loi est votée, les consommateurs
feront bien, pendant quelque temps, d'a
voir l'œil sur les civets et les. gibelottes.
•
- • •
Noms prédestinés.
• Le Charivari a relevé, à travers les
journaux de ces derniers jours, quelques
noms qui semblent bien à leur place.
Un M. Ancien, un officier en retraite
de l'armée belge, mort à cent ans ré
volus. . ,
Un M. Fromentaut, présidant à Paris
le,banquet de la corporation des boulan
gers de la capitale.
Enfin, ce titre d'un ouvrage d'art :
Histoife de la. faïence de Rouen, par
M. Pottier.
m. ~
* *-
Calino, devenu sceptique, refuse de
croire à l'infaillibilité de la science mé
dicale en matière de pronostics.
-— Plusieurs médecins célèbres, dit-il,
avaient prédit que mon grand-oncle Serait
emporté par une attaque d'apoplexie.
— Eh bien?
— Eh bien, il est mort dans un acci
dent de chemin de fer !
" - " '/ g. _• V - î : -, • - • ••
LETTRES, SCIENCES ET ARTS
Cercle catholique des étudiants.—
Vendredi 14 janvier, à 3 heures,- M. Mar
chand, docteur endroit, avocat à la cour
d'appel, fera une conférence sur le «■■ Blas
phème dans les anciennes lois françai
ses ».
•' — î-r. -—: : "" l.—?—"
L'abondance des matières nous oblige
à remettre à demain la publication de la
seconde partie du discours de M. Léon
Ilarmel sur l'Apostolat ouvrier.
EN EXT8ÊIEIE-0RIENT
La situation. -
Londres, 10 janvier.
On télégraphie de Changhai :
« On dit ici qu'un arrangement est inter-
venu'entre la Grande-Bretagne, la Russie
et le Japon au sujet de l'administration des
affaires en Corée'. "
« L'arrangement, afïïrme4-on, implique
le retour au statu quo et la réinstallation
de M. J. Mao Leavy Brown, commissaire
en chef des douanes, et du commissaire
russe à Gen-San, ainsi que du commissaire
japoaaik à Hu-San.'
« Sir Robert Ilart négocie avec la Chine
pour un.emprunt. L'empereur ne veut plus
que le Tsung-Li-Yamen se charge des né
gociations, car il est mécontent de la façon
dont elles ont été conduites jusqu'à pré
sent;
« Sir Robert Ilart. est à la fois en pour
parlers en faveur de la banque de IIong-
Kong et du syndicat Hooley-Jameson. »
L'escadre anglaise.
Hong-Kong, 10 janvier.
L'escadre britannique revient à Hong-
Kong, laissant le Power fui en vue de Che-
mulpo.
L'emprunt chinois.
,. Cologne, 10 janvier.
La Gazette de Cologne se dit en mesure
de donner des informations sur l'état des
négociations -concernant l'emprunt de 16
millions sterling que la Chine cherche à
conclure en Angleterre. Cet emprunt sem
ble devoir aboutir prochainement. Le ca
binet anglais, poussé par l'opinion publi
que, se montre de plus en plus disposé à
garantir l'émission d'un emprunt d'Etat
chinois et délivrera probablement, pour le
montant de cet emprunt, des Consoli
dés.. ■
Les efforts faits par la Russie pour placer
un emprunt " chinois à Berlin auraient
échoué par suite de ce fait que des groupes
de la haute finance de Berlin avaient posé
comme condition que cet emprunt devait
revêtir un caractère international.
La cession de Kiao-Tchéou.
La Gazette de l'Allemagne du Nord ap
prend qiue, d'après de nouveaux renseigne
ments, le traité conclu entre l'empire alle
mand et la Chine concernant la cession de
Kiao-Tchéou a été signé pour quatre-vingt-
dix-neuf ans.
ALSACE-LORRAINE
A la délégation d'Alsace-Lorraine.
- Strasbourg, 10 janvier.
Le statthalter a ouvert la session de la
délégation. d'Alsace-Lorraine. Il a dé
claré la situation financière satisfaisante
et il a rappelé que l'exercice, dé l'an der
nier s'est clos avec un excédent, résultat
sur lequel on ne pouvait compter pour le
budget de l'année, par suite de l'augmen
tation des dépenses. Il annonce la pré
sentation de divers projets de loi.
M. Schlumberger a été réélu président,
M. Jaunez, premier vice-président, le
docteur Gunzert, second vice-président.
DÉPÊCHES DËL'ÉTRANGER
' ANGLETERRE
l es Anglais dans l'Ouganda.
Zanzibar, 10 janvier.
Les nouvelles du major Mac Donald, da
tées de Lu|bwas, dans l'Ousoga, 19 décem
bre, annoncent qu'un nouveau combat a
été livré. Le lieutenant Mac Donald; frère
du major Mac Donald, et un missionnaire
ont été tués. Les détails manquent.
On expédie de, nouvelles troupes de Ma-
chako. : i .-
Monbasa, 10 janvier.
On apprend la nouvelle d'une sérieuse
bataille dans l'Ouganda. On craint que
les garnisons soudanaises du Bouaou
ne fassent cause commune avec les ré
voltés. ^
On dépêche de nouvelles troupes sur le
théâtre du.combat.
Un discours de 9f. Balfour.
Londres, 11 janvier.
M. Balfour, dans son discours d'hier
soir, à Manchester, n'a pas parlé delà ques
tion de l'Afrique occidentale.
Le concert européen, a-t-il dit, a' pré
servé la paix dans les Etats balkaniques et
a donnéjl'autonômie à la Crète, mais il est
à regretter qu'il ne lui ait pas encore donné
de gouverneur.
Parlant de la Chine, M. Balfour a dit que
les Intérêts de l'Angleterre en Chine étaient
commercianxet non territoriaux.
Toute annexion de territoire, à moins
qu'elle ne soit essentielle aux opérations
de défense, serait, selon lui, plutôt un dé
savantage qu'un avantage.
ESPAGNE
: .La situation.
Madrid, 10 janvier.
Il y a eu réception militaire au palais,
M. Sagasta et le ministre de la guerre,
indisposes, n'y ont pas assisté. M. Sagasta
avait eu, dans la matinée, une conférence
avec la reine régente.
Le général Weyler est attendu à Madrid
mercredi.
Suivant les journaux, s'il donne une ex
plication satisfaisante à l'interrogatoire qui
lui sera adressé par le général Pacheo,
chargé de l'instruction, l'affaire n'aura pas
de suites.
' , ■ GRÈCE '
Athènes, 10 janvier.
Le directeur et un rédacteur du Kairi
ont comparu, aujourd'hui, devant 1& tribu
nal correctionnel pour insultes envers ,1e
prince royal dans sa vie privée.
Ces journalistes avaient reproché au
prince de n'avoir pas fait 'maigre le ven
dredi saint et attribuaient à ce fait l'insuc
cès des armes helléniques devant Larissa.
Le tribunal, jugeant que l'affaire' devait
être portée devant la cour d'assises, s'est
déclaré incompétent.
u— • ♦ —
REPOS DOMINICAL
Dimanche une réunion des employés du
commerce a organisé, à Montpellier, une
manifestation en faveur du repos ' du di
manche. -
M. Vilain, commissaire central, a avisé
les organisateurs qu'il venait de recevoir
des ordres pour empêcher toute manifesta
tion dans la rue.
Une colonne de manifestants ne s'en est
pas moins formée, composée de 300 person
nes environ; et précédée de pancartes, en
guise de ■ bannières, portant diverses ins
criptions, invitant les acheteurs des deux
sexes à s'abstenirdetout achat dans l'après-
midi du dimanche et jours de fête.
On n'a eu à signaler, au bours de Cetfe
manifestation, aucune violence? ni aucun
incident. Le syndicat des employés du
commerce, qui avait organisé cette campa-
agne, peut se vàritèr de l'avoir menée à
on ne fin. Telle est là physionomie de cette
manifestation.
• ,■«§&.; ♦"—- ' '—;
LA QUESTION OUVRIÈRE
a paris
L'a Avenir » de Plaisance. — La so
ciété coopérative socialiste l'a Avenir de
Plaisance » a donné hier, en faveur de
séB adhérents, un Concert qui a été suivi
d'une conférence du citoyen Guille-
min.
.... en province
Lens. — Les grévistes des mines de
Drocourt ont tenu une réunion dimanche.
Le député Lamendin y a pris la parole.
S'élevant contx-e le refus du directeur de
recevoir une délégation et contre les
erreurs signalées dans les comptes des
ouvriers, il a annoncé qu'il porterait la
question devant la Chambre. La conti
nuation de la grève a été votée à l'una
nimité.
-, ■: ■
ÉCHOS DE PARTOUT
M". Poincaré, vice-président de la Cham
bre,qui souffre depuis plusieurs jours déjà
de l'influenza, s'est vu contraint, sur l'or
dre de son-médecin, de demander que lé
banquet qui devait lui être offert à Limoges
fût retardé jusqu'au 30 janvier.
—o— Il y a, paraît-il, bien des chances
de ne point voir le bœuf gras cette année".
Très brillant la première année, le cor
tège de l'animal enrubanné le fut beau
coup moins déjà l'an dernier; où les organi
sateurs eurent à combler un déficit de
50,000 francs.
Aussi montrent-ils, pour 1898, un mé
diocre enthousiasme et déclarent-ils'ne
vouloir se mêler de rien si le conseil muni»
' cipal n'augmente pas sa subvention.
—o— Le service funèbre pour le repos
de l'âme de l'empereur Napoléon III a été
célébré hier, comme de coutume, à l'église
Saint-Augustin.
--o— Sont nommés receveurs particu
liers des finances : MM. Benoit à Lorient ;
Prémont à Coutances ; . Bâcler d'Albe, à
Mayenne; Charron, à Bergerac.; Lapuyade,
à Orthez ; Froidfond, à Beillac; Aveeque,
à Sarlat ; Honoré, à Marvéjols; Castellani,
à Grasse.
— Sont nommés directeurs des contri
butions directes : MM; Thlébault, à Laon ;
Huvier, à Lons-le-Saunier ; Colinet de La-
beau, à Montpellier ; Cantillon de Tramont,
à Albi; Ducuron, à La Roche-sur-Yon;
Blanchot, à Tulle ; Bontemps, à Rennes ;
Astre, à Mont-de-Marsan.
v —« :
E3IV PROVINCE
Arras — La cérémonie patriotique de
Bapaume. — Dimanche a été célébré un
service religieux pour le repos de l'âme des
soldats morts à la bataille de Bapaume.
L'église était littéralement comble: Au
milieu de la nef se dressait un somptueux
catafalque, et à tous les piliers étalent ap-
peudus des cartouches rappelant les diffé
rents corps qui avaient pris part aux deux
glorieuses journées des 2 et 3 janvier
1871.
Dans le chœur avaient pris place toutes
les autorités civiles : M. Amas, adjoint au-
maire assisté de M. Henri Tailliandler,' dé
puté de la circonscription, le conseil muni
cipal,les fonctionnaires et toutes les notabi
lités de la localité.
r—— y - ; • ■' ■ ' ■ r- — ■
LA PESTE
Bombay, 10 janvier.
On a constaté dans les dernières vingt-
quatre heures 150 nouveaux cas de peste
et 126 décès. Le nombre des morts dé
puis la recrudescence du fléau est de
406.
: - —♦r- r— —
NÉCROLOGIE
On célébrera demain, à dix heures, à
Saint-Sulpice, les obsèques de Mlle d'Iiaus-
sonvllle. '
Conformément aux volontés exprimées
par elle dans son testament, aucune invita
tion ne sera adressée, et le service sera ex
trêmement simple.
Rappelons, à cette occasion que Mlle
d'IIaussonville, qui avait été élevée dans là
religion protestante, religion de sa mère,
s 'était convertie au catholicisme ; elle avait
transformé l'oratoire protestant du château
de Coppet en chapelle catholique.
» , —i :
LES ANARCHISTES
EN PROVINCE
Amiens. — La cour d'assises de la
Somme s'est occupée hier d'une'tenta
tive d'assassinat commise, le 2(5 avril
dernier par l'anarchiste Merlin, âgé de
vingt et un ans.
Ce jour-là, ce compagnon, métreur-
vérificateur, devait métrer avec M. Le-
droux, gérant de la succursale d'une mai
son de .peinture de Paris, des travaux
exécutés dans un pensionnat, lorsque,
tout à coup, il refusa de travailler,en di
sant qu'il était fatigué d'être exploité par
les bourgeois. Puis il se répandit en in
jures contre M.. Ledroux et. soudain il
saisit un revolver, dont il déchargea cinq
coups sur son patron,au cours d'une vé
ritable chasse à l'homme à travers les
dortoirs, les classes et les escaliers de
l'établissement. M. Ledroux, qui ne fut
pas atteint, réussit enfin à se barricader,
derrière une porte que Merlin ne put en
foncer»
Au cours'd'une perquisition faite chez
ce dernier, on a trouvé plusieurs manus
crits d'articles destinés à des journaux
anarchistes. L'un était intitulé : « Mort
aux bourgeois ! » De plus, peu de temps
avant satentative criminelle,Merlin avait
prononcé un discours violent, lors des
obsèques d'un jeune soldat, également
anarchiste, qui s'était suicidé à Péronne
après s'être livré à des voies de fait sur
Bon capitaine. Merlin était un des mem
bres les plus actifs du groupe anarchiste
amiénois.
Bien qu'à l'audience il ait répudié les
doctrines anarchistes, il a été condamné
à huit, années de réclusion.
Roubaix. —L'attitude provocante de
vendeurs de publications anarchistes a
suscité des rassemblements, de vives 1 al
tercations et des rixes, dimanche, aux
abords de l'église Saint-Martin'.
• • Durant la messe de midi, le compagnon
Sauvage, patron de la Brasserie Liber
taire, est venu crier devant l'église une
publication blasphématoire intitulé les
« Crimes de Dieu ». Après la messe, la
foule indignée a hué le compagnon, qui
a été "conduit au poste. Les agents ont
ensuite dispersé les groupes.
Vers deux heures, Sauvage; relaxé, a
recommencé sjjn manège, et a été de
nouveau arrêté, ainsi que deux autres
compagnons. Tous trois ont été remis en
liberté dans la soirée.
■ ■ ' • ' ' — ; :
CEROIIQÏÏE EEIIGrlEÏÏSE
Orléans .— Le millénaire de Nôtrè-
Dame-des-Miracles. —Les fêtes de ce mil
lénaire se sont terminées dimanche par
une splendide manifestation de Toi et de
piété, sous la présidence de Mgr Toit-
chèt, évêque d'Orléans.. Le R. P. Feuil
lette a prononcé un magnifique dis
cours.
L'éloquent '[orateur célèbre dans le
millénaire, dit" le Patriote Orléanais, une
des manifestations les plus grandioses
de la foi chrétienne et salue dans Mgr
Touchet un évêque digne de ses. prédé
cesseurs, en sorte qu Orléans est aussi
bien la ville des grands évèques que
celle o des grandes délivrances ». Puis,
l'histoire à la main, il montre la France
bénie par Dieu lorsqu'elle est fidèle à sa
mission et soumise à de rudes expiations
lorsqu'elle l'abandonne-; il nous conduit
ainsi, à travers les siècles, jusqu'à l'épo
que contemporaine où il s'arrête, n'o
sant, dit-il, porter la main sur des plaies
encore vives. Ne semble-t-il pas que nous
traversions une période d'expiation ?
En concluant, il fait un appel aux
chrétiens et les convie à l'action. Puis
il ajoute : « Que le sanctuaire de Notre-
Dame-des-Miracles devienne un lieu de
pèlerinage où chacun revienne puiser le
courage et demander aide et protection,
afin d'aller ensuite combattre l'ennemi
qui assiège nos murs. »
Au moment où la nouvelle statue ap
paraît, portée par quatre jeunes gens, et
accompagnée par les membres du con
seil de fabrique, des exclamations s'é
chappent dé la foule massée sur la
place Saint-Paul
Au retour de la procession, Mgr l'é-
vêque a donné le salut, pendant lequel
l'orphéon de Sainte-Euverte a chanté un
motet au Saint-Sacrement,[suivi du Te
Deum pour clore Je triduum.
¥ ;
Tribunaux
les incidents de ponte-ban-béiinardo
La chambre des mises en accusation
de Turin a confirmé, dans l'affaire des
chasseurs tués à Ponte-San-Bernardo,
.près de la frontière, l'arrêt de non-lieu
rendu, après l'instruction faite à Coni, en
ce qui concerne les gardes-chasse Tro-
pini et 'Calamaio. Ils auraient agi en
état de légitime défense, dans l'exercice
de leurs fonctions et après des menaces
de mort.en tuant les chasseurs Maurel et
Anogi. Ilsera, au contraire, donné suite
"à la procédure contre le chasseur Gallfan,
précédemment arrêté.
Les débats auront lieu à Coni dans la
première quinzaine de février:
les trente-six procès de. l' « arvor »
L'affaire intentée au journal l'Arvor
Far les trente-six élèves-maîtresses de
école normale de Vannes, qui se préten
dent diffamées par deux articles publiés
dans ce journal, sera plaidée, le jeudi
27 janvier, devant le tribunal civil de
Vannes.
Le journal l'Arvor sera défendu par
M. de Lamarzelle, sénateur du Mor
bihan.
les diffamateurs du ' clergé
M. l'abbé Barjaud poursuit en diffama-
. tion le journal le Réveil républicain, de
Brive. A la demande du journal, cette
affaire, qui avait été primitivement fixée r
aux premiers jours de décembre, a été,
après plusieurs renvois, définitivement
ajournée au 14 janvier prochain, Le plai
gnant sera représenté par M" L'Ebraly,"
avocat au barreau de Clermont.
NOUVELLES DIVERSES
Folle de chagrin. — Une scène na
vrante s'est produite hier dans la rue Du-
bourg,'à Paris. Mme B... venait de voir
mourir son enfant, un garçonnet de trois
ans. Prise subitement d'une crise de folie
devant le petit cadavre, elle se mit à jeter
son mobilier par la fenêtre. Par hasard,
ses clés, qui. se trouvaient sur une table,
passèrent par cette 'voie avec le meuble,
et des agents purent s'en servir pour péné^
trer chez Mme B... Comme ils voulaient la
persuader de les suivre, la malheureuse
prit le petit cadavre et s'enfuit dans l'esca
lier. On eut toutes les peines du monde à
lui enlever l'enfant ; à la fin, un médecin,
qui avait été prévenu, parvint à la calmer
en lui faisant absorber une potion. Mme B...
a été conduite à l'infirmerie spéciale du
Dépôt et la garde du défunt a été confiée ,à
une parente.
Par la fenêtre. — Un comptable, M.
iTieffer, demeurant, 148, avenue Parmentier
>à Paris, s'est précipité, hier matin, dans ia
rue par la fenctre de,son logement. Cet In
fortuné s'est tué sur le coup.
Victime de l'Assistance publique.'
— Une pauvre vieille femme, Mme Gellé,
demeurant au numéro 10 de la rue Bon, à
Paris, se précipita, hier matin, par la 'fenê
tre de sa chambre, située au quatrième
étage. Elle s'abattit sur le grillage d'une
courette vitrée, se releva et eut le courage
de remonter chez elle.
Le commissaire de police du quartier
prévenu s'empressa de faire transporter
Mme Gellé à l'hôpital. Puis iLprocéda à une
enquête.
11 apprit alors que la malheureuse, sans
travail et sans ressources, sollicitait depuis
plusieurs jours un secours de l'Assistance
' publique.. Aucune réponse n'ayant été faite
- & sa.demande, la vieille femme, désespérée,
avait tenté de se donner la mort. '
Explosion d'acétylène. — Une explo
sion s'est produite ces jours derniers à Né-
rondes (Cher), dans l'établissement de M.
Massonnat aîné, fabricant de biberons pour
animaux. Cet industriel et ses deux frères
voulurent changer de place leur générateur
d'acétylène. Ils commencèrent par faire*
sortir le gaz qu'il contenait pour retirer en
suite l'eau afin que l'appareil fut plus fa-
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