Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1897-02-13
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 février 1897 13 février 1897
Description : 1897/02/13 (Numéro 10618). 1897/02/13 (Numéro 10618).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
pitaux, soit aux bureaux de bienfaisance,
ceux desdits biens qui étaient affectés au
soulagement des pauvres ; qu'en consé
quence, la propriété des immeubles liti-
fieux repose bien sur la tête du Bureau de
ienfaisance de Montourtier.
Mais, d'autre part, le jugement établit
que les charges qui grevaient les biens en
question n'ont pas disparu par l'effet de la
législation de fa périodé révolutionnaire ;
qu'au contraire, ces charges ont été for
mellement réservées et imposées aux nou
veaux établissements de bienfaisance qui
ont recûeilli les biens grevés de fonda
tions.
En conséquence, il a été décidé que non
seulement les Sœurs d'Evron ne pourront
être expulsées de leur maison de Montour
tier, mais encore que les fermages de la mai
rie devront leur être versés à 1 avenir par le
bureau de bienfaisance, à charge, bien en
tendu, par les Sœurs de se conformer aux
obligations de l'acte de fondation. En outre,
le bureau de bienfaisance est condamné à
restituer aux Sœurs le montant des revenus
dont celles-ci ont été privées depuis quel
ques années.
Il résulte de cette décision que les
fondations pieuses antérieures 'à la Ré
volution peuvent encore, aujourd'hui re
cevoir leur exécution, et que les clauses
formelles des anciens actes peuvent tou
jours être invoquées par les ayants-droit;
ensuite, qu'en certains eas, les congréga
tions enseignantes ont des droits acquis à
faire valoir, et qu'elles ne doivent pas
hésiter à les invoquer toutes les fois que
l'absence ou l'inaction des héritiers dés
donateurs menace de laisser détourner
de leur pieuse destination les biens affec-
4 tés à l'entretien des écoles congréganistes.
un domestique tué par son maitre
M. Schneider, ce rentier qui tua son
domestique le 2 février dernier au cours
d'une altercation, comparaissait hier de
vant le tribunal correctionnel de Nancy
sous l'inculpation d'homicide par impru
dence.
Schneider a déclaré que son domes
tique lui avait volé plus de 7,000 francs,
ajoutant que le coup de revolver était
parti malgré lui.
•L'inculpé a été condamné à un an de
prison avec bénéfice de la loi Bérenger,
à 600 francs d'amende et à 1,500 francs de
dommages-intérêts envers les parents de
la victime. •
lisent défendu par M 6 Pierre Dessaigne,
s'en est tiré avec six ans de travaux
forcés.
une bande de cambrioleurs
La cour [d'assises de la Seine a rendu
hier son jugement dans l'affaire de ce
groupe de cambrioleurs qu'on avait ap
pelé à tort la bande dés sacristains.
Après une délibération de près de deux
heures^ le jury a rapporté un verdict né
gatif pour trois des accusés et afïîrmatif
pour tous les autres.
^ La femme Boucher, Hernier et jBouke-
rin ont été acquittés ; quant aux autres
inculpés ils ont été .condamnés par la
cour à des peines variant entre cinq ans
de réclusion et quinze ans de travaux
forcés.
Le chef de la bande, Moreau, habile-
LE testament DE goncourt
Nous parlions hier d'un cas de nullité
dans le testament de M. Edmond de Gon-
court. Il paraît qu'un second cas du même
genre existe. Le testament de 1890, qui,
dès les premières lignes, déclare que le
testateur ne laisse aucun parent dans le
besoin, est, en effet, démenti par les faits,
puisque deux cousines de Concourt, au
moins, l'une mariée à un Arabe, l'autre
veuve d'ijn employé de Marseille, se trou
vent actuellement à peu près dénuées de
ressources.
La question est donc de savoir lequel
l'emportera des deux testaments en pré
sence, car il paraît que, outre celui
qui est entre les mains d'Alphonse Dau
det, il en est un autre que posséderait M 0
Ohenu.
un acquittement
Hier comparaissaient devant le jury
du Calvados les époux Malfilâtre inculpés
de détournements. Le mari était employé
à l'hôtel de ville de Caen.
Le défenseur a soutenu que Malfilâtre
avait été incité par l'ancien maire de la
ville à agir comme il l'a fait et qu'il ne
Serait pas possible de frapper les compli
ces alors que le principal responsable
demeurait en dehors des poursuites ; et
il a fait partager cet avis au jury, qui a
rendu un verdict de non-culpabilité.
CRUES ET INONDATIONS
La crue de la Marne et de la Seine s'est
accentuée, hier, de façon inquiétante.
Encore quelques centimètres, et la hau
teur qu'atteignirent les eaux en octobre
et novembre derniers sera dépassée. En
àmont aussi bien qu'en aval, et dans la
traversée de Paris, toutes les îles sont
ijnondées. Dans la plupart des communes
riveraines, les commissaires de police
ont dû organiser des services de bacho
tage pour permettre aux ouvriers d'aller
à leur travail et pour ravitailler les fa
milles qui ne peuvent sortir de chez
elles.
Dans la traversée de Paris, toutes les
marchandises qui se trouvaient sur les
quais et qu'on n'avait pu retirer à
temps ont été emportées.
Les curieux se portent en masse sur le
pont des Saints-Pères pour assister au
repêchage de poteries provenantdu char
gement d'un navire anglais. Toutesj les
compagnies de transport ont fait enlever
les marchandises qui se trouvaient dans
leurs magasins.
A la gare des Invalides et au chantier
des travaux de l'Exposition; l'eau prend
une couleur bleu verdâtre, semblable à
celle des dissolutions de sulfate de cuivre.
Le long des pontons, les amas de maté
riaux, les grues, les tombereaux à demi
chargés émergent çà et là.
Au pont de l'Aima, le zouave et le vol
tigeur ont de l'eau jusqu'aux genoux. Ail
Point-du-Jour, les restaurants et les
guinguettes sont en partie submer
gés.
A Suresnes, à Puteaux, ainsi qu'à
Courbevoie et à Asnières, la situation est
lamentable, tous les sous-sols sont inon
dés.
Aux endroits dangereux le service de la
navigation a fait placer des drapeaux in
dicateurs. Les amarres des bateaux-la
voirs et des bateaux-pontons ont été
doublées.L'eau atteint partout le sommet,
c(es piles des ponts.
; Les nouvelles du haut du fleuve per
mettent d'espérer que, désormais, la
crue ira en décroissant,
i La levée de Montjean (Maine-et-Loire):
a. cédé hier sous la, poussée effrayante de
là Loire entre cette commune et Saint-
Florent. La catastrophe s'est produite à
onze Heures du matin. •
1 Le fleuve se divise à Saint-Florent en
deux bras séparés par l'île Batailleuse. Le
jtlué petit est isolé de la vallée par une
digue qui s'étend sur une longueur de
quatre lieues. C'est celle-ci,, épaisse de
huit mètres, en terre, qui a crevé. Depuis
quelque temps, on avait des inquiétudes.
! Les gens du pays exerçaient une surveil-
, lance de jour et de nuit, surtout auprès du
, Village de LaMotheoù l'on avait vu des fis
sures. Si la digue s'était rompue à cet
endroit, le désastre eût été terrible. Heu-
■ reusement la cassure s'est produite deux
• kilomètres plus loin, à un endroit où il
n'y a pas d'habitations.
i La fente a d'abord été très petite, un
mètre à peine. L'eau a coulé faiblement
dans la vallée dont les habitants, qui
l'ont vue venir, ont eu le temps de démé
nager leur mobilier et de sauver leurs
bestiaux. Il n'y a pas eu d'accidents de
personnes. Bientôt la fissure s'est élargie
et la Loire s'est précipitée en flots tumul-
tuèux; courbant et brisant les arbres,
inondant sur une longueur de plusieurs
lieues, les vallées de Saint-Florent, de
Saint-Laurent et du Mesnil. Actuellement,
la cassure très nette, comme faite au cou
teau,_a une largeur de 100 mètres envi
ron. Un véritable torrent s'y engouffre.
Ôn né'peut encore calculer les dégâts, qui
sont énormes. Sur la ligné de Cholet,
près La Jumellière, un éboulement con
sidérable s'est produit par suite de l'in
filtration des eaux. On a pu déblayer
avant le passage des trains.
Le bruit a couru à Nantes, hier matin,
que la digue de la Divatte s'était égale
ment rompue : cette nouvelle était fausse
heureusement.
La digue en question, longue de 20 ki
lomètres, commence à trois lieues en
amont de Nantes, sur la rive gauche de la
Loire, et protège les territoires de plu
sieurs communes situées dans le contre
bas du fleuve. '
Depuis deux semaines, M. Paquier,
conducteur des ponts et chaussées,
chargé de la délicate mission de l'entre
tien de cette digue, se tient en perma
nence sur. les lieux avec tout son person
nel. L'ingénieur en chef, M. Lefort, et le
préfet de la Loire-inférieure, M. Joncla-
Pelous, s'y sont rendus également hier
soir et ont, constaté que la situation était
aussi rassurante que possible.
A Nantes, beaucoup d'ouvriers sont
sans travail et sans abri.
Une souscription a été ouverte par
Mgr Rouard qui s'est inscrit lui-même
pour 500 francs. L'évêque a visité les
divers quartiers, distribuant des secours
et prodiguant des consolations. La, mai
rie a également ouvert une souscrip
tion.
Plusieurs locaux, notamment le cercle
catholique des ouvriers, ont été mis à la
disposition des inondés.
Dans les quartiers avoisinant le fleuve,
des appontements ont été construits.
Un certain nombre de magasins sont
fermés.
MIIVELLESJIIYERSES
Etrange méprise. — Une brave dame
venait se plaindre, hier au commissariat
des Halles, qu'on lui avait volé son porte-
monnaie. On lui promit de faire le néces-
. saire pour le retrouver. En effet, deux heu
res après, un brigadier de la Sûreté et un
'inspecteur se plaçaient à l'angle, de la
rue de Rivoli et du boulevard Sébastopol :
c'était là que le vol avait été commis.
Mais l'esprit inquiet de là damé l'avait ra-
menée dans ces parages. Elle aussi se mit
; à faire le guet, et, un instant après, voyant
' passer devant elle le brigadier et l'inspec
teur, elle crut reconnaître en la personne
du premier le filou du matin. Tout comme
l'autre, il portait, d'ailleurs, un petit cha
peau et un gilet de chasse.
Au bout d'une heure, n'y tenant plus, la
dame appelait un agent et le priait d'arrê
ter le brigadier et l'inspecteur. Un rassem
blement se produisit aussitôt et le|brigadier,
pour ne pas être reconnu par la foule, dut
se laisser conduire au commissariat de la
rue des Prouvaires.
Là, "ce fut un éclat de rire général et tout
s'expliqua. La dame, honteuse, s'est em
pressée de quitter le commissariat.
Vols à, l'Hôtel de Ville. — La vente
des billets de bal de l'Hôtel de Ville pro
duit des effets fâcheux.
C'est ainsi que dans la foule qui, lors dti
dernier bal, emplissait les salons de l'Hô
tel de Ville, un pick-poçket, paraît-il, s'était
glissé ; avec adresse, il explora les pochés
des danseurs, s'appropria quantité dé porte-
monnaie, coupa força chaînes de montre,
puis disparut tranquillement, en saluant
sans doute les agents de service aux portes
du palais.
Un des volés, M. Flavier, qui habite, 24,
rue de Laghouat, et dont la montre avait
ainsi disparu, a porté plainte,
Les drames de la mer. — Depuis
: quelque temps, sur les côtes de Bretagne
les naufrages succèdent aux naufrages. Il
y a trois ou quatre jours, c'est une barque
de pèche de Saint-Guenelé qui se perdait
avec cinq hommes ; sur la côte de Plovan
avant-hier c'est le vapeur Pa.sa.jes, de
Rouën, qui venait s'échouer aux roches de
Lesconil. Le choc renversait une lampe à
pétrole et, pendant que • l'équipage fuyait
avec la baleinière du bord, le -navire brû
lait dans la nuit. ■
Hier, des pêcheurs ont rencontré, aux
environs du phare Armen, un malheureux
matelot cramponné à la quille d'un bateau '
naufragé. Il appartenait, a-t-il dit, à l'équi
page du vapeur Cyanus, de Glascow, qui
avait sombré pendant la nuit près d'Oues-
sant. Il croit que tous ses compagnons sont
morts. ' J -
La misère. — Le concierge du numéro 9
de la rue Alibert, à Paris, a constaté hier
soir que deux de ses locataires qu'on n'a
vait pas vus depuis plusieurs jours, la
veuve Thalbert, âgée de soixante-dix-huit;
ans, et son fils Théodore, âgé de près de
soixante ans, s'étaient asphyxiés à l'aide
d'un réchaud de charbon.
Un médecin venu avec le commissaire de
police poUr les constations a déclaré que la
mort des deux malheureux remontait à cinq
oU six jours, et au dénuement dans lequel
se trouvaient ces pauvres vieux, il était
fàcile de voir que la misère était cause du
drame.
LE CALENDRIER
15.
Samedi 13 février, saint Lezin,
Soleillever T h. 14, coucher 5 h,
Lune : P. Q. le 9 ; P. L. le 17.
Le jour croît de 3 minutes.
Ephémérides. — 1806. Prisejde Naples
par les Français.
Situation du 12 février.
Un minimum peu important s'est formé
sur le nord de la France (i?aris 764 mim),
tandis que la dépression de la Scandinavie
se comble en restant sensiblement station-
naire (Hernosand 744 mpi). Des pressions
supérieures à 765 mjm couvrent encore le
Sud-Ouest de l'Europe. Le vent est faible
de l'Est sur nos côtes de la Manche, de
l'Ouest sur celles de Bretagne et de l'O
céan. Des pluies sont tombées sur l'ouest
du continent ; en France, on en signale en
core dans la moitié Nordoù l'on a recueilli
27 mjm d'eau à Besançon, au Havre, 6 à Pa
ris, Nantes, 3 à Dunkerque.
La température s'abaisse en Allemagne
et dans-le nord de la France. Elle était ce
matin de : — 14° à Moscou, — là Bruxel
les, + 8 à Paris, 9 à Valentia, 16 à Alger.
On§ notait 2 au Puy-d(J-Dôme, 0 à lAi-
goual, — 2 au Ventoux.
En France, des pluies sont encore pro
bables dans le Nord avec temps doux. A
Paris, hier l'après-midi, pluvieux. —
Moyenne d'hier, 11 février, 9°7, supérieure
de 6?2 ,à la normale.
Depuis hier midi température maximum ;
11°2, minimum de ce matin 8°0. — Baromè
tre à. 7 heures du matin 764 mjm. —- A la
Tour Eiffel : max. 9°0 ; min. 7°4.
Situation particulière aux ports.
Manche : Mer peu agitée à Dunkerque,
belle à Boulogne, lejlavre et Cherbourg.
Océan : Mer agitée* à Brest, Lorient.
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— '
1869
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1-871
3
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—
quarts
3
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1875 .
4
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1875
4
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1886
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Com. 1880 à 3 % remb. à 500 fr. t. p.
, — Foncier 1883 3 % remb. à 500 fr. t. p.
— Foncier 1885 3 % remb. à 500 fr. t. p..
— id° cinquièmes
— Comm. 1891 3 % romb. à 400 fr. t. p..
— Foncier 1895, 2.80 % libérées
Crédit industriel et commercial, 125 p
Crédit Lyonnais, açt. 50,0 fr. tout payé
Crédit Mobilier, 600 fr. t. p.
Société générale. ' ;
Bône-Guelma, action 500 fr. t. p....
— oblig........ :
Est-Algérien, action 500 fr. t. p
— oblig
Est, action 500 fr. t. p
— oblig. 5 %
— oblig. 3 %
— — nouv .
Lyon à la Méditerranée (Paris à) 500 fr. t. p.
— oblig. 5 %... . ;
102 50
100 60
105 25
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685
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•432
418
113
587
588
410
104
391
99
391
98
500
92
25
DÉSIGNATION DES VALEURS
CODES on COMPTANT
Prem.
cours
E
Dernier
cours
3670
835
570
700
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997
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477
483
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Lyon, oblig. 3 %
Oblig. fusion anc
— — 1866
— P. L. M. 2 x. %,
Midi, 500 fr. t. p.... ,.
— oblig. 3
— — nouv
Nord, 500 (remb. à 400) libérées
— oblig. 3 % ....,
— J. avril-octobre....' .
Oblig. Nord-Est
Orléans, 5J)0 t. p.. ....y......
-r- oblig. 3 %
— — 3 % 1884.,,....
Ouest. 500, t. p..
— oblig. 3 %
— ...— nouv
Chemins de fer du Sud de la France.........
— — — obligations.
Docks de Marseilla, act. 500 fr
Entrepôts et Magasins généraux de Paris
Compagnie Générale des Eaux ;
Compagnie Parisienne du gaz. act. 500 t. p..
Compagnie transatlantique, action 500 t. p....
Messageries maritimes, action 500 t. p
Omnibus de Paris, action 500 fr. t. p v ;.....
Voitures de Paris, action 500 fr. t. p.........
Malfîdano
Compagnie Française des métaux...........
Bons à lots 1889.(Panama). ....
Canal maritime de Suez à 500 tout payé.
— Parts de fondateurs
— Société civile .'.........
Dynamite, action 500 fr. tout payé
Télégraphe Paris-New-York, 500, fr. t. j»,....
Téléphones, act. 300 fr. tout payé.
Fonds d'États Étrangers
Argentine (Rép.), 5 % 1886..........
Autriche 4 % or ch. fixe 2 fr. 50
Brésil 1889, cli. fixe 25 fr. 20
Chinois, 4 %.. ;
Congo (Etat du). Lots 1888
Egypte, Unifiée norfv
— Privilégiée convertie
_ — Domaniales 4 J4 %
Espagne, 4 % extérieure .
Hongrie, 4. % or. ch. fixe 2 fr. 50
Italie, 5 %......, t.,
Portugais, 3 '.
Russiej 1867 et 1869, 4 %
—' 1880," i %
—-• 48S&, 4 % t or. «
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479 25
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479 50
1835 ..
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1670 ..
481 ..
484...
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478 75
484 ..
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456 50
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700 ..
1320 ..
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89 25
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103 50
104 50
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480
480
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1297
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479 I
1835
483
481 ,
1677
481
484
1135
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484
256
456
417
660
1132
357
698
1325
620
1035
662
6
3185
1250
2115
*76
404 50
105 55
71 10
104 95
80 50
105 ..
111 50
105 90
64 50
103 90
89 25
103 50
103 75
104 50
Clôture
précéd.
481 50
480
481
1295
475
478 50
1835
482
491 50
482 50
1673
479 2S
485 75
1125
478 50
483
254 50
458
417
620
1937
1130
360
700
1329
624
1040
673
130
3185
1260
2130
517
79
260
406
106
68 80
104 50
82
105 55
102 20
106 ..
62 45
104 50
90 60
23 35
103 70
103 40
104 10
DÉSIGNATION DES VALEURS
AU COMPTANT .
Dernier Clôture
cours ~ précéd.
Russie,Consolidé 4 % 1" et 2' série...
— 4 % 1894 6"
— 3 H 1894....,
— 3 % or, tout payé
— 3 % 1896........
Emprunt Suédois, 3 % % 1890...
Dette convertie pttonjane (série d)...,
Ottomanes priorité 4; %
Ottomane, oblig. priy. 5 % (Douanes)
Ottomane 1894, 4 %
Ottomane Tribut d'Egypte
Valeurs Étrangères
Banque I. R. des pays autrichiens.
Banque ottomane. ;
Crédit mobilier espagnol
Obligations andalouses (i rc série)
Chemins Autrichiens, 500 fr. tout payé
— ; oblig. l ro
Oblig. Beyrouth-Damas
Lombards, 500 fr. tout payé
— oblig... *.
— obliç. n..
Méridionaux Italiens, 500 fr. tout payé
Nord de l'Espagne, 500 fr. tout payé
— oblig. l r0
— — 2«
— - 3=
— — 4".....
Oblig. Pr. Barcelone 1880 priorité
— Asturies l ro
Portugais, act. 506 fr. tout payé
,— oblig. 3 % (revenu fixe)
Saragosse (Madrid à) 500 fr. tout payé
— oblig. l r °.
— oblig. 3°.'.
Rio Tinto
Tabacs Ottomans.
Tabacs des Philippines
Tabacs Portugais
VALEURS SE TRAITANT AU COMPTANT
Emprunts de Villes
Amiens, 4 % remb. à 100 fr.
Bordeaux, 3 %, remb. à.100 fr
— .4 %, 1881, remb. à 500 fr
Constantine 3.30 %.>...
Lille, 1860, 3 % remb. à 100 fr.,
— 1890, 3 'A remb. à 500 fr. tout payé....
Lyon, 1880, 3 % remb. à 100 fr.
RoUb&ix-Tourcoing,, remb, à 50 fr. en 55 ans,
103 60
ÎÔÔ 90
18 90
420 ..
450 ..
402 ..
529
525
50
218
745
484
473
290
214
373
626
98
237
225
218
216
220
226
234 50-
50 ..
121 50
145 ..
302 50
280 ..
675 ..
300 ..
585 ..
540 ..
122 50
124 25
515 ..
126 75
504 ..
102 ..
103 50
105 80
101 50
92 40
91 45
632
Ï9 75
434
460
415
98
540
532
51 50
220
762 50
483 50
473
291
375
379
'98
242
226
215
228
234 50
51
275
306 50
28ÎL
68ÎT
308 50
595
535
122 50
124 25
îôiô
126 75
510
102
44 25
DÉSIGNATION DES VALEURS
AU COMPTANT
Dernier 1 Clôture
cours j précéd.
Valeurs françaises ( actions)
Suez, action de Jouissance..
Midi : —
Nord " — '
Ouest —
Eaux pour l'Etranger, 500 fr, t. p
Gaz et Eaux —
Laurium Français -i-
Mokta-el-Hadid libéré — ... .•
Aciéries de France . —
Aciéries de Longwy — .. ^
F'ives-Lille . — 1
Forges et Aciéries du Nord et de l'Est, 500 t. p.
Aciéries de la Marine, 500 fr. t. p
Bateaux parisiens —
Chargeurs Itéunis —
Compagnie Havraise Péninsulaire, 500 fr. t. p.
Urbaine (Voitures), act. de 600 fr. t. p
Compteurs à Gaz
Compagnie.Edison.
Bec Auer (France)
Etablissement Duval, act. 500 fr. t. p
Petit Journal, act. 500 fr
Richer, act. 300 fr. t. p
Tour Eiffelj act. jouissance
Valeurs françaises ( obligations)
Argentin (Chemin de fer) 5 % 500 fr. t. p
Brésiliens 4 'A, remb. act. 500. fr. payé
Médoc •
Eaux (Compagnie générale) 3 %, remb. à. 500.
Compagnie parisienne du gaz 5 %, remb. à 500.
Messageries maritimes 4 %, remb. à 500 fr....
Omnibus 4 % 1881, remb. à 500
Compagnie transatlantique 3 % , remb. à 500 fr.
Panama 5 %.... f
— 6 % l r ° série (titre définitif)
— 6 % 2° série (définitif)
Suez 5 %, remb. à 500 fr........
— 3 % 1S80, remb. à 500 fr;
— 3 %, 2" série.
— Bons de coup. arr. 5 %, remb. à 85.fr...
Valeurs étrangères
Oblig. Domaniales Autrichiennes, 1886
Cornentes 6 % 1888
Mendoza 6 % 1888. ,..
Télégraphe;du Nord, action 250 fr. t. p
Wagons Lits (C'° int. des), act. 500 fr.
Crédit Mobilier espagnol, obi. 250 fr. r.
Oblig. Crédit Fonc. égyptien, 4 %. remb
Oblig. Compagnie Madril. du gaz 3 %.
Wagons-Lits 4 % (l ro série)..
t.p...
à 200.
, à 505.
2540 ..
707 ..
'615
270
665
785
685
880
810
1090
1050
771
1498
570
126
1440
665
900
3330 ,
1280
366 !
300 ..
452 !!
479 50
513 ..
511 ..
517 ..
380 ..
26 ..
17
19,..
26 75
25 50
675 ..
493 25
494 ..
96 50
339 75
185 ..
639 ..
558 ..
281 ..
495 ..
387 ..
517 50
2520 ..
709 50
619 !!
270 ..
560 ..
670 ..
785 ..
675 ..
890 ..
810 ..
1100 ..
1057 50
770 ..
1480 ..
570 ..
120 ..
1450 ..
660 ..
3330 !!
1245 ..
16*0 .
370 ..
290 ,.
415 h
450 ..
477 ..
512 75
511 ..
382 !!
26 ..
17 ..
10 ..
27 ,.
26 ..
674 50
96 ..
340 ..
188 50
279
492
385
318
î BULLETIN FINANCIER
DU 12 février 1897
Nos prévisions n'ont pas été trompées, la
Bourse d'hier faible dès l'ouverture a subi
de très fortes variations et aurait laissé de
grandes différences à la' baisse si au mo
ment de la clôture les 'cours ne s'étaient
pas vivement relevés. Au coup de cloche
une partie de ce qui avait été perdu a été.
regagné.
Les pertes éprouvées n'en sont pas
moins considérables : la journée est mau
vaise.
Le Trois ancien a reculé de 102 67 à
102 35, l'Extérieure de 62 40 à 62 10, le Bré
silien de 68 50 à 67 55, l'Italien de 90 65 à
89 12, le Turc de la série D de 19 60 à
18 90, le Trois pour cent russe de 92 15 à
91 40.
Les établissements de crédit bien que
touchés beaucoup moins fortement ont été
éprouvés, sans distinction toute la cote
obéissant au même mouvement général de
recul.
Les chemins et les valeurs industrielles
aussi ont fléchi. Le marché a donné les
signes de l'inquiétude la plus légitime. ,
Tels sont les résultats de la fausse et
mensongère liquidation de janvier que; l'on
a facilitée en mettant au service de la place
surchargée tous les capitaux dont elle avait
besoin. On voulait qu'elle conservât ses
positions. Le» aeheteurs subissent aujour
d'hui un véritable désastre. ■
Ce matin, le Trois ancien a débuté au
cours de 102 32; il se traite en ce moment
de 102 55 à 102 45.
L'Italien varie de 89 25 à 89 35, UExté-
rieure de 61 5il6 à 61-7x8/ le Turc, deSo 90 à
18 95,
Tout le reste de la cote se soutient.
! Le marché est plus ferme qu'hier.
Il est bien difficile de prédire ce que sera
la fin de la séance, nous sommes, ainsi que
nous le faisions remarquer, à la merci des
dépêches.
Le bilan, de la Banque de France pour la
semaine comprise entre le 4 et le 11 février
accuse aux Portefeuilles une diminution,
de 36 millions, aux Comptes Particuliers de
60 millions, à la Circulatiou des billets de
47 millions. Les bénéfices sont de 243,000
francs seulement.; . . . . :
A l'Elysée.
Le président de la République assistera
à 2 h. Ij2 à l'inauguration de l'Exposition
de la gravure- au burin au Cercle de la
ibrairie. '
La santé de M. Le Royer.
La santé de M. Le Royer, sénateur ina
movible, inspire à ses amis de très sérieu
ses inquiétudes. , "
L'ancien président du Sénat a pris froid,
len sortant ces jours-ci du Luxembourg, et
une fluxion de poitrine s'est déclarée.
Les médecins, réunis ce matin au domi
cile du malade,n'ont pas caché leurs craintes
en raison du grand âge de M. Le Royer.
L'interpellation de M. Joseph Fabre.
Voici le texte de l'ordre du jour que M.
Joseph Fabre compte déposer comme con
clusion de son interpellation sur l'élection
de Brest :
« Le Sénat invite , le gouvernement à
n'admettre aucune intervention- étrangère
dans la politique intérieure de la France,
et à appliquer avec vigilance et fermeté
toutes les lois qui protègent la société ci
vile contre-les empiétements des autorités
ecclésiastiques. » ; ,
SENAT
Nous apprenons, de source certaine, que
la plupart des membres de la droite séna
toriale ont ébnseillé auix droitiers- de -la
Chambre de valider, sans débat, l'élection
de M. l'abbé Gayraud.
Bien que regrettant, en général, l'insuc
cès du comte de Blois, ils. estiment, en
effet, que {les monarchistes ne doivent au
cunement protester contre l'élection, du
député de Lannilis et que leurs bulletins
ne doivent pas se confondre avec ceux des
libres-penseurs des gauches.
'. . Séance.. -. . . _
La séance est ouverte à 3 h. 10.
M. Loubet préside.
Le Sénat adopte un grand nombre de
projets d'intérêt local.
L'ordre du jour appelle la suite de la
première délibération sur le projet de loi.
adopté par la Chambre des députés, ayant
pour objet la protection de la santé pu
blique.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance.
La séance est ouverte à 2 h. 20.
M. Biisson préside.
Le ministre des affaires étrangères
dit que le Livre jaune sera distribué lundi
ou mardi ; il demande d'attèndre cette dis
tribution pour , fixer la discussion de l'in
terpellation de MM. D. Cochin'et Delafosse
sur les affaires d'Oriënt,
— Suite de la discussion du budget des
finances.
On adopte sans discussion les derniers
chapitres.
— Budget des monnaies et des médailles;
adopté sans discussion.
— On passe à la loi des finances.
M. Dussaussoy prend la parole dans la
discussion générale.
M. Dussaussoy dit qu'on devrait frapper
d ; un impôt ce qu'on appelle dans les ^So
ciétés de crédit les fonds disponibles
(comptes courants).
En réalité ces fonds sont productifs, il est
inadmissible qu'ils soient soustraits à la
plupart des charges.
L'orateur insiste sur le danger qu'il y a à
laisser se développer outre mesure certains
établissements financiers dont le sort pour
rait être un jour, en quelque sorte, lié à
celui de l'Etat.
Il propose une taxe de 0 50 cent. 0[0 sur
ces fonds disponibles : il voit, comme coni
séquence de cette mesure, la diffusion des
capitaux dans les établissements moyens.
De nouveaux moyens d'investigation ne
seront pas nécessaires, •
Une inscription de faux.
On se souvient que la cour d'assises de
Dijon avait, par arrêt du 1 er décembre
_ dernier, condamné à mort le boucher Pa-
cotte pour assassinat. Son pourvoi a été
rejeté par la Cour de cassation.
Sur les conseils d'un jeune avocat de
Dijon, M° Alfred Bouillier, Pacotte a ima
giné une autre ' procédure et s'est pourvu
en faux contré les mentions du procès-
verbal des débats tenu par le gréilier.
Il y serait dit que M* Jacquier, — l'avocat
de Pacotte devant ; les assises — a été in
terpellé sur le point de savoir s'il s'oppor
sait ou non à l'audition d'un témoin.
; En fait, cetie interpellation n'aurait pas
eu lieu. * ;
■ C'est contre ce te-mention du procès-
verbal que Pacotte s'est inscrit en faux.
" M. le conseiller Accarias, comme rappor
teur, et M. l'avocat-général Melcot dans
ses conclusions ont estimé que la cour de
vait se déclarer incompétente.
Ils estiment que seul le garde des sceaux
après le rejet du pourvoi de Pacotte —
pouvait se pourvoir dans l'intérêt de la loi
et du condamné. De plus, cette inscription
de faux devrait être portée non devant la
çhambre criminelle mais devant la chambre
des requettes.
Au surplus, d'après eux,-cette inscription
de faux serait irrecevable, car le faux allé
gué ne porte pas sur une formalité subs
tantielle. L'arrêt n'est pas encore rendu ;
Entre syndicat et syndiqué.
Un bien curieux procès commence au
jourd'hui devant la 9 e chambre.
M. Mayeur, membre du syndicat des
chemins de fer dirigé par M. Guérard,pour
suit celui-ci à raison de certains propos
qu'il lui reproche et qui, selon lui, consti
tueraient une diffamation.
M. Mayeur — et c'est là l'intérêt du prq-
cès — a assigné en même temps le syndi
cat des chemins de fer ■ comme civilement
responsable des faits qu'il reproche à, son
directeur.
M" Albert Bataille se présente pour M.
Mayeur. —M^ Duhil plaide pour M. Guérard
èt le syndicat. .
La loi interdisant le compte rendu des
procès en diffamation, nous ferons connaî
tre le jugement.
« Félix Faure devant l'histoire. »
lia été, ces derniers temps, beaucoup
parlé de M. Félix Faure à la 5° chambre du
tribunal. Voici dans quelles circonstan
ces : - •
M. le docteur Genesteix, candidat aux
dernières élections municipales dans le
VI 0 arrondissement, avait été en relations
avec un publicistë, M. Martin Ginouvier,
candidat lui-même dans le quartier du
Palais-Royal en 1893.
La veille du congrès qui devait se réunir
à Versailles à la suite de la démission de
M. Casimir-Perier, le 16 janvier 1895, M.
Ginouvier vint proposer à M. jle docteur
Genesteix de publier pendant la nuit un
journal qui serait distribué le lendemain
aux sénateurs et députés et lancerait la
candidature de M. Ch. Dupuy, Ensuite,
on pourrait publier un livre qui ferait :
connaître le passé du candidat nommé.
Le lendemain, le congrès, au lieu de M.
Dupuy, choisissait M. Félix.Faure..
Le livre fut décidé quand meme. mais il
changea de titre et devint : /• elix Faure
devant, l'histoire,* de son b( rceau s l L
lysée. '
Les collaborateurs se mirent à l'œuvre,
et choisirent un éditeur .
Mais bientôt des difficultés surgirent. Le
docteur Genesteix crut remarquer que son
collaborateur cherchait à prendre pour lui
tous les bénéfices de la collaboration.
D'autre part M. Ginouvier, au dire de son
adversaire, ne pouvait lui pardonner les
corrections qu'il apportait à son manus
crit.
C'est ainsi que le docteur Genesteix ne
crut pouvoir laisser passer certaines épi-
thètes appliquées à des personnages poli
tiques.
Fort irrévérencieusement M. Ginouvier,
traitait M. Brisson de « pintade de la basse-
cour radicale », — M. Godefroy Cavai-
gnac « d'âne de Buridan des partis avan
cés », — M. Genesteix retrancha tout |cela.
Un jour, paraît-il, M. .Genesteix et M. Gi
nouvier avaient rendez-vous' à l'Elysée. M.
Ginouvier se serait empressé de s'y rendre
une demi-heure avant l'heure fixée, pour
éviter que son collaborateur ne l'accompa
gnât.
Le lendemain, M. Genesteix fit d'assez
amers reproches à M. Çinouvier. De là,
rupture définitive. M, Ginouvier écrivit
une lettre à M. Genesteix pour dénoncer sa
collaboration.
" M. Xjrenesteix protesta. Un conseil arbi
tral fut réuni et décida que M. Ginouvier
n'avait pu.rompre la collaboration —que le
livre paraîtrait sous le nom des deux au
teurs..
Malgré cela, M. Ginouvier passa outre et
fit paraître l'ouvrage sous son nom seul.
D'où procès, M. Genesteix réclamant à
son collabateur et à l'éditeur qui, connais
sant leurs conventions, lui avait remis le
livre, 10,000 francs de dommages-intérêts.
Le tribunal a rendu un jugement aux
termes duquel, tout en reconnaissant que
M. Martin Ginouvier eût dû se soumettre à
la sentence arbitrale, il décide qu'il n'y a
lieu à dommages-intérêts, aucun préjudice
ni moral, ni matériel, n'étant causé au doc
teur Genesteix.
Il fait masse des dépens qui seront sup
portés lj3 par M. Ginouvier et les 2j3 par
M. Genesteix.
L'éditeur a été mis hors de cause.
Incendies au Sénégal. — Cinq incém
dies ont éclaté, depuis, quarante-huit heu
res dans les faubourgs de Saint-Louis. En
deux jours plus d'un millier d'habitations
indigènes ont été détruites ainsi que quatre
magasins.
Marché aux bestiaux.
12 février ihÙ7.
Veaux. — Amenés, .,309; vendus, .,309
poids moyen, 81. Prix du kilog., l ro qualité,
2 24; 2 e qualité, 2 04; 3 e qualité, 1 74; prix
extrêmes, 1 08 à 2 36.
Nous n'avons pas de variations dans les
cours ce sont ceux d'hier et le tout a été
vendu.
Haïti 1896, 405 — Serbe Amortissable 67
— Chemin de fer brésilien de Sao Paulo et
Rio Grande 388 — Russe 4 0[0 .1890, 104 50
— Obligations Pampelune spéciales 224
— Obligations des Tabacs portugais 486 —
Rente roumaine 1896, 89 35 — Rente nor
végienne 1894,104 50. —Crédit foncier d'Au
triche, 1,261.
CHANGES-
Du 10 : Change sur Londres à Rio, 8 9[16.
—.'Change sur Londres à Valparaiso,
17 5i8.
Du 11 : Piastres Hong-Kong, 4 mois,
2. 1 3i8. Piastres Shanghaï, 4 mois, 2.11..
— Change Yokohama, 4 mois, 2. 1 9[16 -—
Changes Singapour et Penang, 4 mois,
2.1 Hil6. — Change Calcutta, transfert
télégraphique, 1.3 lli32.— Change Bombay,
transfert télégraphique, 1.311\32 — Buenos-
Ayres,agio, 208. ,
ceux desdits biens qui étaient affectés au
soulagement des pauvres ; qu'en consé
quence, la propriété des immeubles liti-
fieux repose bien sur la tête du Bureau de
ienfaisance de Montourtier.
Mais, d'autre part, le jugement établit
que les charges qui grevaient les biens en
question n'ont pas disparu par l'effet de la
législation de fa périodé révolutionnaire ;
qu'au contraire, ces charges ont été for
mellement réservées et imposées aux nou
veaux établissements de bienfaisance qui
ont recûeilli les biens grevés de fonda
tions.
En conséquence, il a été décidé que non
seulement les Sœurs d'Evron ne pourront
être expulsées de leur maison de Montour
tier, mais encore que les fermages de la mai
rie devront leur être versés à 1 avenir par le
bureau de bienfaisance, à charge, bien en
tendu, par les Sœurs de se conformer aux
obligations de l'acte de fondation. En outre,
le bureau de bienfaisance est condamné à
restituer aux Sœurs le montant des revenus
dont celles-ci ont été privées depuis quel
ques années.
Il résulte de cette décision que les
fondations pieuses antérieures 'à la Ré
volution peuvent encore, aujourd'hui re
cevoir leur exécution, et que les clauses
formelles des anciens actes peuvent tou
jours être invoquées par les ayants-droit;
ensuite, qu'en certains eas, les congréga
tions enseignantes ont des droits acquis à
faire valoir, et qu'elles ne doivent pas
hésiter à les invoquer toutes les fois que
l'absence ou l'inaction des héritiers dés
donateurs menace de laisser détourner
de leur pieuse destination les biens affec-
4 tés à l'entretien des écoles congréganistes.
un domestique tué par son maitre
M. Schneider, ce rentier qui tua son
domestique le 2 février dernier au cours
d'une altercation, comparaissait hier de
vant le tribunal correctionnel de Nancy
sous l'inculpation d'homicide par impru
dence.
Schneider a déclaré que son domes
tique lui avait volé plus de 7,000 francs,
ajoutant que le coup de revolver était
parti malgré lui.
•L'inculpé a été condamné à un an de
prison avec bénéfice de la loi Bérenger,
à 600 francs d'amende et à 1,500 francs de
dommages-intérêts envers les parents de
la victime. •
lisent défendu par M 6 Pierre Dessaigne,
s'en est tiré avec six ans de travaux
forcés.
une bande de cambrioleurs
La cour [d'assises de la Seine a rendu
hier son jugement dans l'affaire de ce
groupe de cambrioleurs qu'on avait ap
pelé à tort la bande dés sacristains.
Après une délibération de près de deux
heures^ le jury a rapporté un verdict né
gatif pour trois des accusés et afïîrmatif
pour tous les autres.
^ La femme Boucher, Hernier et jBouke-
rin ont été acquittés ; quant aux autres
inculpés ils ont été .condamnés par la
cour à des peines variant entre cinq ans
de réclusion et quinze ans de travaux
forcés.
Le chef de la bande, Moreau, habile-
LE testament DE goncourt
Nous parlions hier d'un cas de nullité
dans le testament de M. Edmond de Gon-
court. Il paraît qu'un second cas du même
genre existe. Le testament de 1890, qui,
dès les premières lignes, déclare que le
testateur ne laisse aucun parent dans le
besoin, est, en effet, démenti par les faits,
puisque deux cousines de Concourt, au
moins, l'une mariée à un Arabe, l'autre
veuve d'ijn employé de Marseille, se trou
vent actuellement à peu près dénuées de
ressources.
La question est donc de savoir lequel
l'emportera des deux testaments en pré
sence, car il paraît que, outre celui
qui est entre les mains d'Alphonse Dau
det, il en est un autre que posséderait M 0
Ohenu.
un acquittement
Hier comparaissaient devant le jury
du Calvados les époux Malfilâtre inculpés
de détournements. Le mari était employé
à l'hôtel de ville de Caen.
Le défenseur a soutenu que Malfilâtre
avait été incité par l'ancien maire de la
ville à agir comme il l'a fait et qu'il ne
Serait pas possible de frapper les compli
ces alors que le principal responsable
demeurait en dehors des poursuites ; et
il a fait partager cet avis au jury, qui a
rendu un verdict de non-culpabilité.
CRUES ET INONDATIONS
La crue de la Marne et de la Seine s'est
accentuée, hier, de façon inquiétante.
Encore quelques centimètres, et la hau
teur qu'atteignirent les eaux en octobre
et novembre derniers sera dépassée. En
àmont aussi bien qu'en aval, et dans la
traversée de Paris, toutes les îles sont
ijnondées. Dans la plupart des communes
riveraines, les commissaires de police
ont dû organiser des services de bacho
tage pour permettre aux ouvriers d'aller
à leur travail et pour ravitailler les fa
milles qui ne peuvent sortir de chez
elles.
Dans la traversée de Paris, toutes les
marchandises qui se trouvaient sur les
quais et qu'on n'avait pu retirer à
temps ont été emportées.
Les curieux se portent en masse sur le
pont des Saints-Pères pour assister au
repêchage de poteries provenantdu char
gement d'un navire anglais. Toutesj les
compagnies de transport ont fait enlever
les marchandises qui se trouvaient dans
leurs magasins.
A la gare des Invalides et au chantier
des travaux de l'Exposition; l'eau prend
une couleur bleu verdâtre, semblable à
celle des dissolutions de sulfate de cuivre.
Le long des pontons, les amas de maté
riaux, les grues, les tombereaux à demi
chargés émergent çà et là.
Au pont de l'Aima, le zouave et le vol
tigeur ont de l'eau jusqu'aux genoux. Ail
Point-du-Jour, les restaurants et les
guinguettes sont en partie submer
gés.
A Suresnes, à Puteaux, ainsi qu'à
Courbevoie et à Asnières, la situation est
lamentable, tous les sous-sols sont inon
dés.
Aux endroits dangereux le service de la
navigation a fait placer des drapeaux in
dicateurs. Les amarres des bateaux-la
voirs et des bateaux-pontons ont été
doublées.L'eau atteint partout le sommet,
c(es piles des ponts.
; Les nouvelles du haut du fleuve per
mettent d'espérer que, désormais, la
crue ira en décroissant,
i La levée de Montjean (Maine-et-Loire):
a. cédé hier sous la, poussée effrayante de
là Loire entre cette commune et Saint-
Florent. La catastrophe s'est produite à
onze Heures du matin. •
1 Le fleuve se divise à Saint-Florent en
deux bras séparés par l'île Batailleuse. Le
jtlué petit est isolé de la vallée par une
digue qui s'étend sur une longueur de
quatre lieues. C'est celle-ci,, épaisse de
huit mètres, en terre, qui a crevé. Depuis
quelque temps, on avait des inquiétudes.
! Les gens du pays exerçaient une surveil-
, lance de jour et de nuit, surtout auprès du
, Village de LaMotheoù l'on avait vu des fis
sures. Si la digue s'était rompue à cet
endroit, le désastre eût été terrible. Heu-
■ reusement la cassure s'est produite deux
• kilomètres plus loin, à un endroit où il
n'y a pas d'habitations.
i La fente a d'abord été très petite, un
mètre à peine. L'eau a coulé faiblement
dans la vallée dont les habitants, qui
l'ont vue venir, ont eu le temps de démé
nager leur mobilier et de sauver leurs
bestiaux. Il n'y a pas eu d'accidents de
personnes. Bientôt la fissure s'est élargie
et la Loire s'est précipitée en flots tumul-
tuèux; courbant et brisant les arbres,
inondant sur une longueur de plusieurs
lieues, les vallées de Saint-Florent, de
Saint-Laurent et du Mesnil. Actuellement,
la cassure très nette, comme faite au cou
teau,_a une largeur de 100 mètres envi
ron. Un véritable torrent s'y engouffre.
Ôn né'peut encore calculer les dégâts, qui
sont énormes. Sur la ligné de Cholet,
près La Jumellière, un éboulement con
sidérable s'est produit par suite de l'in
filtration des eaux. On a pu déblayer
avant le passage des trains.
Le bruit a couru à Nantes, hier matin,
que la digue de la Divatte s'était égale
ment rompue : cette nouvelle était fausse
heureusement.
La digue en question, longue de 20 ki
lomètres, commence à trois lieues en
amont de Nantes, sur la rive gauche de la
Loire, et protège les territoires de plu
sieurs communes situées dans le contre
bas du fleuve. '
Depuis deux semaines, M. Paquier,
conducteur des ponts et chaussées,
chargé de la délicate mission de l'entre
tien de cette digue, se tient en perma
nence sur. les lieux avec tout son person
nel. L'ingénieur en chef, M. Lefort, et le
préfet de la Loire-inférieure, M. Joncla-
Pelous, s'y sont rendus également hier
soir et ont, constaté que la situation était
aussi rassurante que possible.
A Nantes, beaucoup d'ouvriers sont
sans travail et sans abri.
Une souscription a été ouverte par
Mgr Rouard qui s'est inscrit lui-même
pour 500 francs. L'évêque a visité les
divers quartiers, distribuant des secours
et prodiguant des consolations. La, mai
rie a également ouvert une souscrip
tion.
Plusieurs locaux, notamment le cercle
catholique des ouvriers, ont été mis à la
disposition des inondés.
Dans les quartiers avoisinant le fleuve,
des appontements ont été construits.
Un certain nombre de magasins sont
fermés.
MIIVELLESJIIYERSES
Etrange méprise. — Une brave dame
venait se plaindre, hier au commissariat
des Halles, qu'on lui avait volé son porte-
monnaie. On lui promit de faire le néces-
. saire pour le retrouver. En effet, deux heu
res après, un brigadier de la Sûreté et un
'inspecteur se plaçaient à l'angle, de la
rue de Rivoli et du boulevard Sébastopol :
c'était là que le vol avait été commis.
Mais l'esprit inquiet de là damé l'avait ra-
menée dans ces parages. Elle aussi se mit
; à faire le guet, et, un instant après, voyant
' passer devant elle le brigadier et l'inspec
teur, elle crut reconnaître en la personne
du premier le filou du matin. Tout comme
l'autre, il portait, d'ailleurs, un petit cha
peau et un gilet de chasse.
Au bout d'une heure, n'y tenant plus, la
dame appelait un agent et le priait d'arrê
ter le brigadier et l'inspecteur. Un rassem
blement se produisit aussitôt et le|brigadier,
pour ne pas être reconnu par la foule, dut
se laisser conduire au commissariat de la
rue des Prouvaires.
Là, "ce fut un éclat de rire général et tout
s'expliqua. La dame, honteuse, s'est em
pressée de quitter le commissariat.
Vols à, l'Hôtel de Ville. — La vente
des billets de bal de l'Hôtel de Ville pro
duit des effets fâcheux.
C'est ainsi que dans la foule qui, lors dti
dernier bal, emplissait les salons de l'Hô
tel de Ville, un pick-poçket, paraît-il, s'était
glissé ; avec adresse, il explora les pochés
des danseurs, s'appropria quantité dé porte-
monnaie, coupa força chaînes de montre,
puis disparut tranquillement, en saluant
sans doute les agents de service aux portes
du palais.
Un des volés, M. Flavier, qui habite, 24,
rue de Laghouat, et dont la montre avait
ainsi disparu, a porté plainte,
Les drames de la mer. — Depuis
: quelque temps, sur les côtes de Bretagne
les naufrages succèdent aux naufrages. Il
y a trois ou quatre jours, c'est une barque
de pèche de Saint-Guenelé qui se perdait
avec cinq hommes ; sur la côte de Plovan
avant-hier c'est le vapeur Pa.sa.jes, de
Rouën, qui venait s'échouer aux roches de
Lesconil. Le choc renversait une lampe à
pétrole et, pendant que • l'équipage fuyait
avec la baleinière du bord, le -navire brû
lait dans la nuit. ■
Hier, des pêcheurs ont rencontré, aux
environs du phare Armen, un malheureux
matelot cramponné à la quille d'un bateau '
naufragé. Il appartenait, a-t-il dit, à l'équi
page du vapeur Cyanus, de Glascow, qui
avait sombré pendant la nuit près d'Oues-
sant. Il croit que tous ses compagnons sont
morts. ' J -
La misère. — Le concierge du numéro 9
de la rue Alibert, à Paris, a constaté hier
soir que deux de ses locataires qu'on n'a
vait pas vus depuis plusieurs jours, la
veuve Thalbert, âgée de soixante-dix-huit;
ans, et son fils Théodore, âgé de près de
soixante ans, s'étaient asphyxiés à l'aide
d'un réchaud de charbon.
Un médecin venu avec le commissaire de
police poUr les constations a déclaré que la
mort des deux malheureux remontait à cinq
oU six jours, et au dénuement dans lequel
se trouvaient ces pauvres vieux, il était
fàcile de voir que la misère était cause du
drame.
LE CALENDRIER
15.
Samedi 13 février, saint Lezin,
Soleillever T h. 14, coucher 5 h,
Lune : P. Q. le 9 ; P. L. le 17.
Le jour croît de 3 minutes.
Ephémérides. — 1806. Prisejde Naples
par les Français.
Situation du 12 février.
Un minimum peu important s'est formé
sur le nord de la France (i?aris 764 mim),
tandis que la dépression de la Scandinavie
se comble en restant sensiblement station-
naire (Hernosand 744 mpi). Des pressions
supérieures à 765 mjm couvrent encore le
Sud-Ouest de l'Europe. Le vent est faible
de l'Est sur nos côtes de la Manche, de
l'Ouest sur celles de Bretagne et de l'O
céan. Des pluies sont tombées sur l'ouest
du continent ; en France, on en signale en
core dans la moitié Nordoù l'on a recueilli
27 mjm d'eau à Besançon, au Havre, 6 à Pa
ris, Nantes, 3 à Dunkerque.
La température s'abaisse en Allemagne
et dans-le nord de la France. Elle était ce
matin de : — 14° à Moscou, — là Bruxel
les, + 8 à Paris, 9 à Valentia, 16 à Alger.
On§ notait 2 au Puy-d(J-Dôme, 0 à lAi-
goual, — 2 au Ventoux.
En France, des pluies sont encore pro
bables dans le Nord avec temps doux. A
Paris, hier l'après-midi, pluvieux. —
Moyenne d'hier, 11 février, 9°7, supérieure
de 6?2 ,à la normale.
Depuis hier midi température maximum ;
11°2, minimum de ce matin 8°0. — Baromè
tre à. 7 heures du matin 764 mjm. —- A la
Tour Eiffel : max. 9°0 ; min. 7°4.
Situation particulière aux ports.
Manche : Mer peu agitée à Dunkerque,
belle à Boulogne, lejlavre et Cherbourg.
Océan : Mer agitée* à Brest, Lorient.
Méditerranée : Mer peu agitée à Mar
seille, très helle à Nice. :
Corse : Mer peu agitée aux îles Sangui
naires.
L'administrateur-Gérant : O. D enoyel.
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Prera. I Dernier
cours I cours
Clôture
précéd.
VALEURS SE TRAITANT AU COMPTANT ET A TERME
Fonds d'États français
3 %
3 % amortissable en 75 ans
3 % % 1883
Emprunts de Faris
Oblig.
1S55-60 3
%
remb
—
1865
4
%
.
— '
1869
3
%
_
—
1-871
3
%
'
—
quarts
3
%
. i
1875 .
4
%
1875
4
%
z
1886
3
%
—
—
quarts
3
%
500 fr
400 fr
400 fr.
100 fr
300 fr
500 fr
400 fr.......
100 fr.,
1892, 160 fr. payés
id° quarts 40 fr. payés
1891-96 2 % % remb. à 400 fr
!
Obligations tumsrenpes 'i.% 1892.,
Tonkb 2 % % remb. u 100 fr..v9.fr. payés!.
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Banque Je France
Banque de Pans et Pays-Base" SOÛ'fr.t- p
Comptoir national d'escompte, bOO fr. t. p....
Crédit Foncier de .Franco .. :
jr- : Qom, 1819 3 f/ t . renib..a.K00 -fr. t. p...
— id" intérêt réduit. .
■ — Foncier 1879 3 % remb. à 500 fr. t. p.
Com. 1880 à 3 % remb. à 500 fr. t. p.
, — Foncier 1883 3 % remb. à 500 fr. t. p.
— Foncier 1885 3 % remb. à 500 fr. t. p..
— id° cinquièmes
— Comm. 1891 3 % romb. à 400 fr. t. p..
— Foncier 1895, 2.80 % libérées
Crédit industriel et commercial, 125 p
Crédit Lyonnais, açt. 50,0 fr. tout payé
Crédit Mobilier, 600 fr. t. p.
Société générale. ' ;
Bône-Guelma, action 500 fr. t. p....
— oblig........ :
Est-Algérien, action 500 fr. t. p
— oblig
Est, action 500 fr. t. p
— oblig. 5 %
— oblig. 3 %
— — nouv .
Lyon à la Méditerranée (Paris à) 500 fr. t. p.
— oblig. 5 %... . ;
102 50
100 60
105 25
685
575 ..
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112 Iq
586 .1
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■ 99 50
390
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3640
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565
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462
505
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404
493
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768
472
685
469
1000
685
477
481
1655
1320
102 55
100 60
105 35
685 ..
574 ..
433 ..
417 75
113 ..
585 25
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412 ..
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390 ..
99 50
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98 50
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102
100
405
3640
816
565
695
509
491
505
507
463
504
103
405
493
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770
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685
469
997
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478
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1657
1320
50
50
75
50
685
576
•432
418
113
587
588
410
104
391
99
391
98
500
92
25
DÉSIGNATION DES VALEURS
CODES on COMPTANT
Prem.
cours
E
Dernier
cours
3670
835
570
700
609
492
508
506
461
505
103
404
494
595
778
59
520
770
471
685
466
997
683
477
483
1660
1315
Lyon, oblig. 3 %
Oblig. fusion anc
— — 1866
— P. L. M. 2 x. %,
Midi, 500 fr. t. p.... ,.
— oblig. 3
— — nouv
Nord, 500 (remb. à 400) libérées
— oblig. 3 % ....,
— J. avril-octobre....' .
Oblig. Nord-Est
Orléans, 5J)0 t. p.. ....y......
-r- oblig. 3 %
— — 3 % 1884.,,....
Ouest. 500, t. p..
— oblig. 3 %
— ...— nouv
Chemins de fer du Sud de la France.........
— — — obligations.
Docks de Marseilla, act. 500 fr
Entrepôts et Magasins généraux de Paris
Compagnie Générale des Eaux ;
Compagnie Parisienne du gaz. act. 500 t. p..
Compagnie transatlantique, action 500 t. p....
Messageries maritimes, action 500 t. p
Omnibus de Paris, action 500 fr. t. p v ;.....
Voitures de Paris, action 500 fr. t. p.........
Malfîdano
Compagnie Française des métaux...........
Bons à lots 1889.(Panama). ....
Canal maritime de Suez à 500 tout payé.
— Parts de fondateurs
— Société civile .'.........
Dynamite, action 500 fr. tout payé
Télégraphe Paris-New-York, 500, fr. t. j»,....
Téléphones, act. 300 fr. tout payé.
Fonds d'États Étrangers
Argentine (Rép.), 5 % 1886..........
Autriche 4 % or ch. fixe 2 fr. 50
Brésil 1889, cli. fixe 25 fr. 20
Chinois, 4 %.. ;
Congo (Etat du). Lots 1888
Egypte, Unifiée norfv
— Privilégiée convertie
_ — Domaniales 4 J4 %
Espagne, 4 % extérieure .
Hongrie, 4. % or. ch. fixe 2 fr. 50
Italie, 5 %......, t.,
Portugais, 3 '.
Russiej 1867 et 1869, 4 %
—' 1880," i %
—-• 48S&, 4 % t or. «
480
479 25
487 ..
1300
475 ..
479 50
1835 ..
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481 "
1670 ..
481 ..
484...
1125 ..
478 75
484 ..
251 ..
456 50
415 ..
620 ..
1134 !!
359 ..
700 ..
1320 ..
623 ..
1035 ..
657 ..
6 50
3175 ..
1255 ..
2105 ..
"76 !!
404 50
105 60
71 90
104 95
81 ..
105 50
101 45
105 90
64 50
103 70
89 25
102 40
103 50
104 50
75
480
480
482
1297
475 I
479 I
1835
483
481 ,
1677
481
484
1135
478
484
256
456
417
660
1132
357
698
1325
620
1035
662
6
3185
1250
2115
*76
404 50
105 55
71 10
104 95
80 50
105 ..
111 50
105 90
64 50
103 90
89 25
103 50
103 75
104 50
Clôture
précéd.
481 50
480
481
1295
475
478 50
1835
482
491 50
482 50
1673
479 2S
485 75
1125
478 50
483
254 50
458
417
620
1937
1130
360
700
1329
624
1040
673
130
3185
1260
2130
517
79
260
406
106
68 80
104 50
82
105 55
102 20
106 ..
62 45
104 50
90 60
23 35
103 70
103 40
104 10
DÉSIGNATION DES VALEURS
AU COMPTANT .
Dernier Clôture
cours ~ précéd.
Russie,Consolidé 4 % 1" et 2' série...
— 4 % 1894 6"
— 3 H 1894....,
— 3 % or, tout payé
— 3 % 1896........
Emprunt Suédois, 3 % % 1890...
Dette convertie pttonjane (série d)...,
Ottomanes priorité 4; %
Ottomane, oblig. priy. 5 % (Douanes)
Ottomane 1894, 4 %
Ottomane Tribut d'Egypte
Valeurs Étrangères
Banque I. R. des pays autrichiens.
Banque ottomane. ;
Crédit mobilier espagnol
Obligations andalouses (i rc série)
Chemins Autrichiens, 500 fr. tout payé
— ; oblig. l ro
Oblig. Beyrouth-Damas
Lombards, 500 fr. tout payé
— oblig... *.
— obliç. n..
Méridionaux Italiens, 500 fr. tout payé
Nord de l'Espagne, 500 fr. tout payé
— oblig. l r0
— — 2«
— - 3=
— — 4".....
Oblig. Pr. Barcelone 1880 priorité
— Asturies l ro
Portugais, act. 506 fr. tout payé
,— oblig. 3 % (revenu fixe)
Saragosse (Madrid à) 500 fr. tout payé
— oblig. l r °.
— oblig. 3°.'.
Rio Tinto
Tabacs Ottomans.
Tabacs des Philippines
Tabacs Portugais
VALEURS SE TRAITANT AU COMPTANT
Emprunts de Villes
Amiens, 4 % remb. à 100 fr.
Bordeaux, 3 %, remb. à.100 fr
— .4 %, 1881, remb. à 500 fr
Constantine 3.30 %.>...
Lille, 1860, 3 % remb. à 100 fr.,
— 1890, 3 'A remb. à 500 fr. tout payé....
Lyon, 1880, 3 % remb. à 100 fr.
RoUb&ix-Tourcoing,, remb, à 50 fr. en 55 ans,
103 60
ÎÔÔ 90
18 90
420 ..
450 ..
402 ..
529
525
50
218
745
484
473
290
214
373
626
98
237
225
218
216
220
226
234 50-
50 ..
121 50
145 ..
302 50
280 ..
675 ..
300 ..
585 ..
540 ..
122 50
124 25
515 ..
126 75
504 ..
102 ..
103 50
105 80
101 50
92 40
91 45
632
Ï9 75
434
460
415
98
540
532
51 50
220
762 50
483 50
473
291
375
379
'98
242
226
215
228
234 50
51
275
306 50
28ÎL
68ÎT
308 50
595
535
122 50
124 25
îôiô
126 75
510
102
44 25
DÉSIGNATION DES VALEURS
AU COMPTANT
Dernier 1 Clôture
cours j précéd.
Valeurs françaises ( actions)
Suez, action de Jouissance..
Midi : —
Nord " — '
Ouest —
Eaux pour l'Etranger, 500 fr, t. p
Gaz et Eaux —
Laurium Français -i-
Mokta-el-Hadid libéré — ... .•
Aciéries de France . —
Aciéries de Longwy — .. ^
F'ives-Lille . — 1
Forges et Aciéries du Nord et de l'Est, 500 t. p.
Aciéries de la Marine, 500 fr. t. p
Bateaux parisiens —
Chargeurs Itéunis —
Compagnie Havraise Péninsulaire, 500 fr. t. p.
Urbaine (Voitures), act. de 600 fr. t. p
Compteurs à Gaz
Compagnie.Edison.
Bec Auer (France)
Etablissement Duval, act. 500 fr. t. p
Petit Journal, act. 500 fr
Richer, act. 300 fr. t. p
Tour Eiffelj act. jouissance
Valeurs françaises ( obligations)
Argentin (Chemin de fer) 5 % 500 fr. t. p
Brésiliens 4 'A, remb. act. 500. fr. payé
Médoc •
Eaux (Compagnie générale) 3 %, remb. à. 500.
Compagnie parisienne du gaz 5 %, remb. à 500.
Messageries maritimes 4 %, remb. à 500 fr....
Omnibus 4 % 1881, remb. à 500
Compagnie transatlantique 3 % , remb. à 500 fr.
Panama 5 %.... f
— 6 % l r ° série (titre définitif)
— 6 % 2° série (définitif)
Suez 5 %, remb. à 500 fr........
— 3 % 1S80, remb. à 500 fr;
— 3 %, 2" série.
— Bons de coup. arr. 5 %, remb. à 85.fr...
Valeurs étrangères
Oblig. Domaniales Autrichiennes, 1886
Cornentes 6 % 1888
Mendoza 6 % 1888. ,..
Télégraphe;du Nord, action 250 fr. t. p
Wagons Lits (C'° int. des), act. 500 fr.
Crédit Mobilier espagnol, obi. 250 fr. r.
Oblig. Crédit Fonc. égyptien, 4 %. remb
Oblig. Compagnie Madril. du gaz 3 %.
Wagons-Lits 4 % (l ro série)..
t.p...
à 200.
, à 505.
2540 ..
707 ..
'615
270
665
785
685
880
810
1090
1050
771
1498
570
126
1440
665
900
3330 ,
1280
366 !
300 ..
452 !!
479 50
513 ..
511 ..
517 ..
380 ..
26 ..
17
19,..
26 75
25 50
675 ..
493 25
494 ..
96 50
339 75
185 ..
639 ..
558 ..
281 ..
495 ..
387 ..
517 50
2520 ..
709 50
619 !!
270 ..
560 ..
670 ..
785 ..
675 ..
890 ..
810 ..
1100 ..
1057 50
770 ..
1480 ..
570 ..
120 ..
1450 ..
660 ..
3330 !!
1245 ..
16*0 .
370 ..
290 ,.
415 h
450 ..
477 ..
512 75
511 ..
382 !!
26 ..
17 ..
10 ..
27 ,.
26 ..
674 50
96 ..
340 ..
188 50
279
492
385
318
î BULLETIN FINANCIER
DU 12 février 1897
Nos prévisions n'ont pas été trompées, la
Bourse d'hier faible dès l'ouverture a subi
de très fortes variations et aurait laissé de
grandes différences à la' baisse si au mo
ment de la clôture les 'cours ne s'étaient
pas vivement relevés. Au coup de cloche
une partie de ce qui avait été perdu a été.
regagné.
Les pertes éprouvées n'en sont pas
moins considérables : la journée est mau
vaise.
Le Trois ancien a reculé de 102 67 à
102 35, l'Extérieure de 62 40 à 62 10, le Bré
silien de 68 50 à 67 55, l'Italien de 90 65 à
89 12, le Turc de la série D de 19 60 à
18 90, le Trois pour cent russe de 92 15 à
91 40.
Les établissements de crédit bien que
touchés beaucoup moins fortement ont été
éprouvés, sans distinction toute la cote
obéissant au même mouvement général de
recul.
Les chemins et les valeurs industrielles
aussi ont fléchi. Le marché a donné les
signes de l'inquiétude la plus légitime. ,
Tels sont les résultats de la fausse et
mensongère liquidation de janvier que; l'on
a facilitée en mettant au service de la place
surchargée tous les capitaux dont elle avait
besoin. On voulait qu'elle conservât ses
positions. Le» aeheteurs subissent aujour
d'hui un véritable désastre. ■
Ce matin, le Trois ancien a débuté au
cours de 102 32; il se traite en ce moment
de 102 55 à 102 45.
L'Italien varie de 89 25 à 89 35, UExté-
rieure de 61 5il6 à 61-7x8/ le Turc, deSo 90 à
18 95,
Tout le reste de la cote se soutient.
! Le marché est plus ferme qu'hier.
Il est bien difficile de prédire ce que sera
la fin de la séance, nous sommes, ainsi que
nous le faisions remarquer, à la merci des
dépêches.
Le bilan, de la Banque de France pour la
semaine comprise entre le 4 et le 11 février
accuse aux Portefeuilles une diminution,
de 36 millions, aux Comptes Particuliers de
60 millions, à la Circulatiou des billets de
47 millions. Les bénéfices sont de 243,000
francs seulement.; . . . . :
A l'Elysée.
Le président de la République assistera
à 2 h. Ij2 à l'inauguration de l'Exposition
de la gravure- au burin au Cercle de la
ibrairie. '
La santé de M. Le Royer.
La santé de M. Le Royer, sénateur ina
movible, inspire à ses amis de très sérieu
ses inquiétudes. , "
L'ancien président du Sénat a pris froid,
len sortant ces jours-ci du Luxembourg, et
une fluxion de poitrine s'est déclarée.
Les médecins, réunis ce matin au domi
cile du malade,n'ont pas caché leurs craintes
en raison du grand âge de M. Le Royer.
L'interpellation de M. Joseph Fabre.
Voici le texte de l'ordre du jour que M.
Joseph Fabre compte déposer comme con
clusion de son interpellation sur l'élection
de Brest :
« Le Sénat invite , le gouvernement à
n'admettre aucune intervention- étrangère
dans la politique intérieure de la France,
et à appliquer avec vigilance et fermeté
toutes les lois qui protègent la société ci
vile contre-les empiétements des autorités
ecclésiastiques. » ; ,
SENAT
Nous apprenons, de source certaine, que
la plupart des membres de la droite séna
toriale ont ébnseillé auix droitiers- de -la
Chambre de valider, sans débat, l'élection
de M. l'abbé Gayraud.
Bien que regrettant, en général, l'insuc
cès du comte de Blois, ils. estiment, en
effet, que {les monarchistes ne doivent au
cunement protester contre l'élection, du
député de Lannilis et que leurs bulletins
ne doivent pas se confondre avec ceux des
libres-penseurs des gauches.
'. . Séance.. -. . . _
La séance est ouverte à 3 h. 10.
M. Loubet préside.
Le Sénat adopte un grand nombre de
projets d'intérêt local.
L'ordre du jour appelle la suite de la
première délibération sur le projet de loi.
adopté par la Chambre des députés, ayant
pour objet la protection de la santé pu
blique.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance.
La séance est ouverte à 2 h. 20.
M. Biisson préside.
Le ministre des affaires étrangères
dit que le Livre jaune sera distribué lundi
ou mardi ; il demande d'attèndre cette dis
tribution pour , fixer la discussion de l'in
terpellation de MM. D. Cochin'et Delafosse
sur les affaires d'Oriënt,
— Suite de la discussion du budget des
finances.
On adopte sans discussion les derniers
chapitres.
— Budget des monnaies et des médailles;
adopté sans discussion.
— On passe à la loi des finances.
M. Dussaussoy prend la parole dans la
discussion générale.
M. Dussaussoy dit qu'on devrait frapper
d ; un impôt ce qu'on appelle dans les ^So
ciétés de crédit les fonds disponibles
(comptes courants).
En réalité ces fonds sont productifs, il est
inadmissible qu'ils soient soustraits à la
plupart des charges.
L'orateur insiste sur le danger qu'il y a à
laisser se développer outre mesure certains
établissements financiers dont le sort pour
rait être un jour, en quelque sorte, lié à
celui de l'Etat.
Il propose une taxe de 0 50 cent. 0[0 sur
ces fonds disponibles : il voit, comme coni
séquence de cette mesure, la diffusion des
capitaux dans les établissements moyens.
De nouveaux moyens d'investigation ne
seront pas nécessaires, •
Une inscription de faux.
On se souvient que la cour d'assises de
Dijon avait, par arrêt du 1 er décembre
_ dernier, condamné à mort le boucher Pa-
cotte pour assassinat. Son pourvoi a été
rejeté par la Cour de cassation.
Sur les conseils d'un jeune avocat de
Dijon, M° Alfred Bouillier, Pacotte a ima
giné une autre ' procédure et s'est pourvu
en faux contré les mentions du procès-
verbal des débats tenu par le gréilier.
Il y serait dit que M* Jacquier, — l'avocat
de Pacotte devant ; les assises — a été in
terpellé sur le point de savoir s'il s'oppor
sait ou non à l'audition d'un témoin.
; En fait, cetie interpellation n'aurait pas
eu lieu. * ;
■ C'est contre ce te-mention du procès-
verbal que Pacotte s'est inscrit en faux.
" M. le conseiller Accarias, comme rappor
teur, et M. l'avocat-général Melcot dans
ses conclusions ont estimé que la cour de
vait se déclarer incompétente.
Ils estiment que seul le garde des sceaux
après le rejet du pourvoi de Pacotte —
pouvait se pourvoir dans l'intérêt de la loi
et du condamné. De plus, cette inscription
de faux devrait être portée non devant la
çhambre criminelle mais devant la chambre
des requettes.
Au surplus, d'après eux,-cette inscription
de faux serait irrecevable, car le faux allé
gué ne porte pas sur une formalité subs
tantielle. L'arrêt n'est pas encore rendu ;
Entre syndicat et syndiqué.
Un bien curieux procès commence au
jourd'hui devant la 9 e chambre.
M. Mayeur, membre du syndicat des
chemins de fer dirigé par M. Guérard,pour
suit celui-ci à raison de certains propos
qu'il lui reproche et qui, selon lui, consti
tueraient une diffamation.
M. Mayeur — et c'est là l'intérêt du prq-
cès — a assigné en même temps le syndi
cat des chemins de fer ■ comme civilement
responsable des faits qu'il reproche à, son
directeur.
M" Albert Bataille se présente pour M.
Mayeur. —M^ Duhil plaide pour M. Guérard
èt le syndicat. .
La loi interdisant le compte rendu des
procès en diffamation, nous ferons connaî
tre le jugement.
« Félix Faure devant l'histoire. »
lia été, ces derniers temps, beaucoup
parlé de M. Félix Faure à la 5° chambre du
tribunal. Voici dans quelles circonstan
ces : - •
M. le docteur Genesteix, candidat aux
dernières élections municipales dans le
VI 0 arrondissement, avait été en relations
avec un publicistë, M. Martin Ginouvier,
candidat lui-même dans le quartier du
Palais-Royal en 1893.
La veille du congrès qui devait se réunir
à Versailles à la suite de la démission de
M. Casimir-Perier, le 16 janvier 1895, M.
Ginouvier vint proposer à M. jle docteur
Genesteix de publier pendant la nuit un
journal qui serait distribué le lendemain
aux sénateurs et députés et lancerait la
candidature de M. Ch. Dupuy, Ensuite,
on pourrait publier un livre qui ferait :
connaître le passé du candidat nommé.
Le lendemain, le congrès, au lieu de M.
Dupuy, choisissait M. Félix.Faure..
Le livre fut décidé quand meme. mais il
changea de titre et devint : /• elix Faure
devant, l'histoire,* de son b( rceau s l L
lysée. '
Les collaborateurs se mirent à l'œuvre,
et choisirent un éditeur .
Mais bientôt des difficultés surgirent. Le
docteur Genesteix crut remarquer que son
collaborateur cherchait à prendre pour lui
tous les bénéfices de la collaboration.
D'autre part M. Ginouvier, au dire de son
adversaire, ne pouvait lui pardonner les
corrections qu'il apportait à son manus
crit.
C'est ainsi que le docteur Genesteix ne
crut pouvoir laisser passer certaines épi-
thètes appliquées à des personnages poli
tiques.
Fort irrévérencieusement M. Ginouvier,
traitait M. Brisson de « pintade de la basse-
cour radicale », — M. Godefroy Cavai-
gnac « d'âne de Buridan des partis avan
cés », — M. Genesteix retrancha tout |cela.
Un jour, paraît-il, M. .Genesteix et M. Gi
nouvier avaient rendez-vous' à l'Elysée. M.
Ginouvier se serait empressé de s'y rendre
une demi-heure avant l'heure fixée, pour
éviter que son collaborateur ne l'accompa
gnât.
Le lendemain, M. Genesteix fit d'assez
amers reproches à M. Çinouvier. De là,
rupture définitive. M, Ginouvier écrivit
une lettre à M. Genesteix pour dénoncer sa
collaboration.
" M. Xjrenesteix protesta. Un conseil arbi
tral fut réuni et décida que M. Ginouvier
n'avait pu.rompre la collaboration —que le
livre paraîtrait sous le nom des deux au
teurs..
Malgré cela, M. Ginouvier passa outre et
fit paraître l'ouvrage sous son nom seul.
D'où procès, M. Genesteix réclamant à
son collabateur et à l'éditeur qui, connais
sant leurs conventions, lui avait remis le
livre, 10,000 francs de dommages-intérêts.
Le tribunal a rendu un jugement aux
termes duquel, tout en reconnaissant que
M. Martin Ginouvier eût dû se soumettre à
la sentence arbitrale, il décide qu'il n'y a
lieu à dommages-intérêts, aucun préjudice
ni moral, ni matériel, n'étant causé au doc
teur Genesteix.
Il fait masse des dépens qui seront sup
portés lj3 par M. Ginouvier et les 2j3 par
M. Genesteix.
L'éditeur a été mis hors de cause.
Incendies au Sénégal. — Cinq incém
dies ont éclaté, depuis, quarante-huit heu
res dans les faubourgs de Saint-Louis. En
deux jours plus d'un millier d'habitations
indigènes ont été détruites ainsi que quatre
magasins.
Marché aux bestiaux.
12 février ihÙ7.
Veaux. — Amenés, .,309; vendus, .,309
poids moyen, 81. Prix du kilog., l ro qualité,
2 24; 2 e qualité, 2 04; 3 e qualité, 1 74; prix
extrêmes, 1 08 à 2 36.
Nous n'avons pas de variations dans les
cours ce sont ceux d'hier et le tout a été
vendu.
Haïti 1896, 405 — Serbe Amortissable 67
— Chemin de fer brésilien de Sao Paulo et
Rio Grande 388 — Russe 4 0[0 .1890, 104 50
— Obligations Pampelune spéciales 224
— Obligations des Tabacs portugais 486 —
Rente roumaine 1896, 89 35 — Rente nor
végienne 1894,104 50. —Crédit foncier d'Au
triche, 1,261.
CHANGES-
Du 10 : Change sur Londres à Rio, 8 9[16.
—.'Change sur Londres à Valparaiso,
17 5i8.
Du 11 : Piastres Hong-Kong, 4 mois,
2. 1 3i8. Piastres Shanghaï, 4 mois, 2.11..
— Change Yokohama, 4 mois, 2. 1 9[16 -—
Changes Singapour et Penang, 4 mois,
2.1 Hil6. — Change Calcutta, transfert
télégraphique, 1.3 lli32.— Change Bombay,
transfert télégraphique, 1.311\32 — Buenos-
Ayres,agio, 208. ,
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