Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1893-09-16
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 70622 Nombre total de vues : 70622
Description : 16 septembre 1893 16 septembre 1893
Description : 1893/09/16 (Numéro 9259). 1893/09/16 (Numéro 9259).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k708182f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
culté de vivre à cause du prix élevé des
denrées. Il a demandé de ne pas maintenir
la revendication relative- à la suppression
des amendes et il a terminé en disant : « Si
nous engageons la lutte, il faudra la soute
nir et faire, malgré les difficultés, triom
pher la cause des travailleurs. »
Après que plusieurs autres mineurs ont
prononcé des discours, M. Basly résume les
débats et le même délégué Beugnet, de Bé-
thune, conclut en disant : « Opposons l'i
nertie de nos bras aux exigences du capi
tal. i M. Moche, secrétaire général des
mineurs du Nord, vieat à son tour déclarer
que les mineurs du bassin du Nord vont
se joindre aux mineurs du Pas-de-Calais et
réclamer l'appui de ces derniers.
Par 8i oui contre il non, la grève géné
rale est votée, et l'on déoida qu'elle com
mencera lundi dans tout le bassin du Pas-
de-Calais. La réunion est levée aux cris de :
Vive la grève 1
Ce n'est pas la première fois que le chô
mage est complet dans le bassin du Pas-de-
Cilais. Le 25 novembre 1891, la grève, gé-
néiale était décrétée, mais elle ne durait que
jusqu'au 30, le3 ouvriers ayant obtenu sa
tisfaction sur la plupart des points.
Circonstance qui aggravera la situa
tion des ouvriers français : la grève
géoérale du Pays de Galles, qui règne
depuis plus d'un mois, a coûlé 600,000
livres sterling (quinze millions) aux
mineurs anglais ; leur fonds do grève est
presque épuisé et les grévistes de Fratce
ne pourront compter sur l'aile de leurs
confrères d'outre-Manche.
Quant aux mineurs de Belgique, il est
probable qu'eux aussi auront à voter la
grève générale, pour soutenir ceux du Pas-
de Calais et empêcher l'industrie belge de
profiter de nos conflits. Les mineurs de
Charleroi sont convoqués pour dimanche à
un référendum relatif à cet'.e question.
Suivant l'Eclair, on prévoit dans le Pas-
de Cilai3 un chômage de sept à huit se
maines ; puis les compagnies résistant
toujours, un arbitrage q'îi no produira pas
grand résultat. Qu'arrivera t-il ensuite?
Que feront les ouvriers s'ils sont poussés à
bout ? Tout est à craindre.
Une vive émotion se produit dans la
classe ouvrière de la région du Nord par
suite du renchérissement subit du charbon :
le sac de 50 kilos se vendait hier , à Lille,
chez les marchands en détail, au prix do
i fr. 40 et môme i fr. 50, alors qu'il ne
coûtait partout lundi que i fr. 10.
La lutte entré les propriétaires et les mi
neurs continue également en Angleterre.
Au cours d'un grand meeting de la fédéra
tion des mineurs tenu hier à Manchester, il
a été officiellement constaté que, dans le
Lancashire et le Cheshire, la proposition
d'accepter la réduction de 25 0/0 sur les
salaires annoncée par les patrons, avait été
repoussée à la presque unanimité des vo
tants ; soit par 40.000 voix contre 514.
Ua des membres da l'académie de
Siict Rtymond Sînnafort, M. l'abbé Pé-
riès, vient d'ôire dés : gaé pour pro
fesseur à Washington le texte et l'his
toire du droit canonique, en rempla
cement de Mgr Messmer, devenu depuis
peu évôque dans la provinco ecclésias
tique de Milwankee. M. l'abbé Périès
appartient au diocèse de Paris où il exer
çait jusqu'ici le saint ministère tout en se
livrant à dos études suivies sur les institu
tions et le droit ecclésiastique. Sas recher
ches relatives à l'ancienne université de
Paris, ses travaux sur l'origine des parois
ses et sur la procédure matrimoniale, ont
attiré sur lui l'attention des professeurs de
l'université catholique américaine et ont
fait arrêter sur son nom 3e choix du conseil
épiscopal qui préside la haute école théolo
gique des Etats-Unis.
LA MISSION W11ZON
Et la « Royal Niger Company »
L'Agence Havas nous communique la
dépêche suivante ;
Londres, 14 septembre.
Lord Aberdare, gouverneur de la Royal Ni
ger Company, écrit une longue lettre au Times,
récapitulant ce qu'il avait dit à la réunion de
la société, le 13 juillet dernier, sur la mission
M : zon.
Il explique que le refus da faciliter la mis
sion de M.Hoellé chargé de prendre possession
des navires attachés à l'expédition Mizon est
basé sur le fait que M. Mizon a proclamé ce
qu'il appelle un protectorat français sur le Sou
dan central. It a également déclaré nul et non
avenu un traité que la"oompagaie avait sigoé
avec l'émir de Mûri et il & t'ait la guerre sur
le territoire de la compagoie.
Le Moming Post s'exprime ainsi au sujet de
la mission Mizon :
« Il était dôs le début ridioule de dire que la
compagnie du Niger pouvait croire au caractère
purement scientifique do cette expédition, et
il serait encore plus ridicule de le dire mainte
nant.
« La-compagnie avait donc le droit do s'op
poser au passage à travers son territoira d'une
expédition destinée à passer des traités avec
des états que la compagnie considère comme
devant rentrer dans sa sphère d'influence. »
Le Moming Post ajoute : ,
« Contrairement à ce que disent les journaux
français, le gouvernement anglais ne laisse pas
traîaer la querelle, car il n'y a pas de querelle.
La compagoie ne fait qu'agir dans les limites
do son droit en refusant le passage à ceux qui
voudraient attenter à ses droits. »
Autre dépêche de Londres, datée du
15 septembre :
Le Times publie ce malin sur la mission
M zon un article qui ne fait que rééditer à sa
tiété les accusations de la compagnie du Niger
contre l'explorateur françûs, et qui peut se
résumer en ceci : la compagnie avait & se
plaindre de M. Mizon; elle a donc bien fait de
s'opposer à la miesion de M. Hoellé.
« Cependant, ajoute le Times, la compagoie
agirait peut être sagement en laissant passer
M. Hoellé ; le gouvernement français pourrait
ainsi apprendre la vérité sur la mission Mizon. »
Mais, c'est justement ce que demande le
gouvernement français, et &i, malgré le
conseil du liines, Ja compagnie fait la
sourde oreille, c'est que la vérité sur la
mission Mizon n'est pas bonne à dire pour
elle.
Du reste, tout le monde,en Anglelerre,ne
lui donne pas raison, comme le prouve le
résumé suivant d'une étude de M. Labou-
chère :
Londres, 14 septembre.
M. Henry Labouchère, le député radical bien
connu et directeur du Trulh, publie dans son
journal un véritable réquisitoire contra la Com
pagnie royale du Niger qu'il accuBe d'avoir fait
fusiller sommairement de pauvres indigènes,
qui avaient tenté de traverser les territoires de
la Compagnie. Il rappelle que les résidents an
glais de Lagos avaient adressé, il y a quelque
temps? aux commissaires chargés de faire une
enquête sur les agissements de la Compagnie,
un mémoire dans lequel ils affirmaient que les
fonctionnaires de la Compagnie commettaient
journellement des actes atroces. C'est ainsi
qu'un jour un certain nombre de porteurs indi
gènes qui refusaient de continuer un voyage
dans l'intérieur, et depuis le commencement
duquel ils avaient enduré beaucoup de priva
tions, furent réunis dans un enclos et fusillés
impitoyablement,
La Compagnie royale du Niger, dit M. La
bouchère, reconnaît indirectement ces accusa
tions, comme le prouve l'engagement suivant
qu'elle fait signer à se» employés et qui
montre combien elle craint la lumière sur sçs
agissements. Voici le texte de ce curieux enga
gement :
« L-3 Boussigné s'engag& à ne pas communi
quer, sans le consentement de !a Compagnie,
pendant uns période de dix ans, aux jouraaux
de la Grande Bretagne, ou de tous autres pays,
ou à toute personne étrangère à !a Compagnie,
fonctionnaire de l'Etat ou simple particulier,
des renseignements d'ordre commercial, indus
triel, scientifique ou politique, ayant trait aux
affaires de la Compagnie, à son administration
ou aux territoires coupés par elle, renseigne
ments qu'il aura acquis pendant le temp3 qu'il
aura été à son service. Le soussigné s'engage,
en outre, à ne distribuer, ni publier aucun
pamphlet, ni livre ou toute autre sorte de docu
ments révélant de3 faits da nature à induire
d'autres personnes à venir commercer et trafi-
fiquer daas les districts de la Compagnie. »
Pour toute infraction à une quelconque des
clauses do cet engagement, le signataire est
tenu de payer une somme de 1.000 liv. st. à
titre de dommages intérêts.
M. Liboucbère dit qu'il n'est pas fâché do
voir le gouvernement français protester contre
les agissements inqualifiables de la compagnie
royale du Niger.
lî1 T RANGE Ft
AFRIQUE
Un té'.gramme de Port-Victoria annonce
l'arrivée des renforts attendus en hommes
et en chevaux.
Les employés de la Compagnie britanni-
Sud Africaine et les indigènes Makalaka
craignent que les Matabélès ne les atta
quent avant la nouvelle lune.
ALLEMAGNE
On annonce que les antisémites, d'accord
avec un certain nombre de conservateurs,
ont l'intention de saisir, dans la prochaine
session, le Reichstag d'une motion interdi
sant l'immigration daas l'empire d'israé-
lites qui ne sont pas nés en Allemagne.
La Gazelle de la Croix exprime l'espoir
qu'une législation antisémite modérée trou
vera de l'appui dans le centre catholique et
pourra ainsi réunir une majorité.
ALSACE-LORRAINE
On a arrêté deux Français, un professeur
et un ingénieur de Châlons, qui se trou
vaient à Strasbourg à l'occasion de la pré
sence de l'empereur et que l'on soupçon
nait de faire de l'espionnage ^on les a ex
pulsés, après avoir établi leur identité.
ANGLETERRE
Le Daily l'elegraph prévoit une discussion
animée tur l'Ouganda et dit que dans
l'opinion des politiciens radicaux le gouver-
ment se décidera à faire de ce pays une
annexe du protectorat de- Zanzibar, ceci
étant le moyen le plus facile de sortir de la
difficulté actuelle.
Los radicaux sont opposés à ce que le
gouvernement accorde une indemnité aux
missions catholiques. Ils estiment que les
indemnités doivent être payées par la Com
pagnie, sous les ordres de laquelle se trou
vait le capitaine Lugard.
AUTRICHE
Le Journal des Débats publie la dépêche
suivante :
Vienne, 14 septembre.
L'empereur a reçu ce matin en audience le
comte Taaffa Dms l'entretien qui a duré une
heure, le président du conseil a présenté un
rapport sur la situation en Bohême, cù l'8gita-
tioa va croissant.
Le conseil dos ministres s'est réuni cet
après-midi ; on parle de l'extension imminente
des mesures d'exception déjà adoptées. D'après
les dernières nouvelles arrivées de Prague, la
police a procédé dans les dernières vingt-qua
tre heures à l'arrestation de treize membres de
la société secrète socialiste « Oml&dina », qui
comparaîtront devant la oour d'assises. Le
nombre total des arrestations s'élève mainte
nant à soixante. Le.texte allemand de l'arrêté
contenant les mesures ordonnées par les auto
rités supérieures a été lacéré la nuit dernière
sur plusieurs points de Ja ville ou maoulé de
taches noires. A Weinberg, une patrouille de
gendarmerie a été attaquée par des ouvriers et
a dû charger sabre au clair.
— Voici, d'après Y Agence Bavas , un ré
sumé de l'attitude de la presse :
Vienne, 14 septembre. •
Les journaux continuent à approuver les me
sures d'exception que le gouvernement vient de
prendre à l'égard de la ville de Prague et des
environs.
Quelques-uns d'entre eux, comme la Deutsche
Zeitung, considèrent que ces mesures ne sufli-
sent pas pour arrêter le mouvement révolu
tionnaire existant en Bohême et que pour at
teindre le but souhaité, le gouvernement doii-,
dès maintenant, recourir à une bonne poli
tique.
Selon le Nette Freie Presse, il est probable
que les députés jeunes-tchèques s'abstiendront
dorénavant de paraître aux séances du Reichs-
rath.
La presse horgroise, en général, attribue
l'état de choses actuel en Bohême et l'urgence
des mesures prises à la politique hésitante du
comte Taaffo.
Les journaux vieux-tchèques rendent les
jeunes-tchèques responsables de ce qui se
passent.
La Czcch, organe conservateur catholique de
Prague, dit que 1<ïs mesures d'exception prises,
sont le premier fruit tombé de l'arbre jeune-
tchèque, non pas dans les mains du peuple
tchèque, mais sur sa tête.
Les Narodni Listy, organe jeune-tchèque di
sent : «Nous supporterons aves tranquillité et
pationce la nouvelle épreuve dont nous sommes
frappés, parce que nous avons persisté à lutter
pour la vérité et la droit. Il no nous reste qu'à
nous imposer la plus grande réserve et la plu»
grande prudence. S'il ne nous sera plus possible
de nous" exprimer librement à propos de mainte
injustice, notre peuple éclairé nous compren
dra à mots couverts.
BRÉSIL
La légation du Brésil à Paris communi
qua aux journaux la dépêche suivante :
Rio, 14 septembre.
Bombardemeat dura 6 heures hier sans oau-
ser dégâta.
Le ministre des Etats-Unis du Brésil té
légraphie au gouvernement américain :
Ce matin, à onze heures, les insurgés ont
bombardé l'arsenal situé Bar le quai, au centre
de la ville, ainsi que les forts qui défendent
l'entrée du port.
Quelques obus sont tombées dans la ville.
Une femme a été tuée chez elle.
0a a do nouveau interdit la transmission des
dépêches commerciales.
On télégraphie de Buenos-Ayres :
Buenos-Ayres, 14 septembre.
Le présidont Peixoto est maître des commu
nications télégraphiques ; il ne faut donc ac
cepter les dépêches qu'avec réserva.
L'escadre a bombardé Gimboa. Elle B'eEt em
parée de la oanonnière Alagoa.
Les bureaux de la compagnie du câble sont
abandonnés par suite de l'incendie de l'ar
senal.
La canonnade des forts a été sans effet.
Le cuirassé le Bahia, qui se rendait au Para
guay, a reçu l'ordre de rentrer à Montevideo.
La canonnière Pira Dont es s'est mise à l'an
cre à Montevideo, en prévision des attaques du
vaisseau de transport le Ylaopa qui est entre
163 mains des rebelles.
Enfin, l'Agence /lavas nous fait cette
communication :
Nous recevons directement de Rîo-de Janeiro
la dépêche suivante ;
« Rio-de-Janeiro, 14 septembre.
« La situation de l'escadre soulevée est cri
tique. »
D'autre part, nous recevons de notre corres
pondant à Washington celto autre dépêche qui
est en contradiction formelle avec la précé
dente :
« Was-hington, 15 septembre.
« Les derniers avis reçus de Rio-de-Janeiro
daas la soirée présagent presque à coup fcûr, la
chute du gouvernement.
« Le mécontentement gïgoe l'armée dont
l'opposition au gouvernement devient très vive.
« On se dit que l'amiral de Mello n'aurait pas
pris l'initiative hardie da la révolte sans s'être
assuré da l'appuie d'une partie tout au moins
de l'armée. »
ÉGYPTE
On télégraphie du Caire au Daily News,
que le tapis sacré est arrivée au Caire
hier.
On b'âm8 beaucoup l'administration qua-
rantenaire pour en avoir permis l'entrée,
car un cas de choléra s'est produit à Ras-
Mallap, à quelques mètres seulement du
Mahmol, où a passé le tapis.
On aurait dû prendre de sérieuses me
sures à cet égard.
L'administration médicale a eu l'excel
lente idée do demander au gouvernement
d'ajourner les cérémonies religieuses qui
devaient avoir lieu lundi.
ESPAGNE
Des désordres provoqués par des socia
listes ont éclaté à Montblane (province de
Tarragone)
Les gendarmes ont tiré quelques coups
de feu. Il y a.eu deux tués et quatre bles
sés.
ITALIE
Un décret en date du 14 accepte la dé
mission du Sénateur M. Ca'.enda, qui était
préfet au moment des incidents de la place
Fdrnèse, après lesquels il fut suspendu.
TR1POLITAINE
On télégraphie de Tripoli, 14 septembre,
que le Sultan du Bornou a envoyé des for-
cessous les ordres de Mohadmed el bhuati,
pour aider le Sultan de Wady à reconqué
rir Baghirmi, qui a été récemment prise,
par Raba, ancien esclave de Z^beri-pacha.
TURQUIE
Lundi, au banquet donné à l'ambassade
russe en l'honneur de la fête du Tsar, Saïd-
pacha, ministre des affaires étrangères de
Turpuie, a porté un toast à l'empereur de
Russie qu'il a appelé « notre bon voisin et
ami s .
ÉCHOS ET NOU VELLES
M. Charles Dupuy, président du conseil,
quittera Vichy le 22 septembre pour venir re
joindre le président de la République, avec
lequel il doit assister, le 2i, à Beauvais, à la
grande revue des 2° et 3° corps d'armée.
M. Viger, ministre de l'agrioulture, qui est
en ce moment à Orchy, ira dimanche à Privas
(Ardèche), pour présider les fêtes du concours
régional.
—o— Sont nommés :
Ministre plénipotentiaire de la République
française près S. M. le roi de Danemark, M. le
comte d'Ormesson.
Ministre plénipotentiaire de 2* classe chargé
du protocole, M. de Bourqueney.
Consul de Franco à Fiume, M. Pingaud, con
sul à Odessa.
Consul de France à Ode3sa, M- Siuvaire,
consul à Fiume.
—o— Le ministre de l'intérieur vient de ré
voquer, pour cause d'indiscipline, M. M. Chsr-
nay, rédacteur principal da 2' classe à l'admi
nistration centrale de son ministère.
—o— Le 5 octobre prochain sera ouvert &.
Paris un concours pour la nomination d'an
professeur de distillerie à l'éoole nationale des
industries agricoles de Douai.
— o— Les déclarations des étrangers exerçant
une profession dans le département de la Seine
ont atteint, pour la première journée, le
chiffre de 809 ; dans la matinée d'hier, à midi,
on comptait 600 nouvelles déclarations à la
préfecture de police. Dans la soirée le total
était de 1.437.
—o— Ce matin, à neuf heures, aura lieu
dans tous les chefs-lieux des départements
l'examen imposé aux jeunes gens qui désirent
être autorisés à contracter l'engagement condi
tionnel d'un an.
Pourront seuls prendre part à cet examen les
jeunes gens qui, ayant demandé en 1889 à ac
complir leur volontariat, ont été depuis succes
sivement ajournés jusqu'à oette année par les
conseils do revision pour inaptitudo phy
sique.
—o— On a procédé, hier, au recensement
des monnaies divisionnaires étrangères d'ar
gent dans toutes les caisses publiques de
France.
La dernière opération de ce genre a eu lieu
en mai 1891 ; mais elle portait sur l'or et les
pièces de cinq francs, tandis que cello qui a eu
lieu hier roulait sur les pièces de doux franc?,
d'un frano et de cinquante centimes.
Rappelons qu'eu mai 1891 la circulation des
éou3 français était de 68 5 0/0; celle des écus
belges de 12 5 0/0 ; celle des écus italiens do
17 3 0/0 ; cello deB écus suiEses de 0 4 0/0;
celle des écus grecs enfin de 1 2 0/0. A celte
époque la France devait posséder pour environ
1,400 millions do francs en écus français, 325
millions de francs en écus be'gep, 350 millions
de francs en écus italiens, 7 millions de francs
en écus suisses et 14 millions defranos en écus
greos.
—o— La Ville de Paris, sur la proposition de-
M. Monin, professeur au collège Rollin, vient
de faire poser une plaque comméœorative sur
l'emplacement de l'hôtel Losdiguièrcs pour
rappeler que le tsar Pierre-le Grand y a sé
journé en 1717.
—o— Le monument de Barye, qu'eu doit
ériger prochainement dans le quartier de l'Ar
senal, se composera do trois groupes pris dans
l'œuvre même du grand sculpteur.
A la base : la Force et l Ordre, exécîuté en
marbre ; le Lion au Sirpent, coulé en bronz", et
comme couronnement : Thésée el le Cenlaure,
également en bronz». L<5 médaillon de Barye,
taillé dans le marbre par Marqueste, sera placé
au centre.
— o— On a de meilleures nouvelles de !a
santé de M. Victor Cberbulic-z, membre de l'A
cadémie française, qui avait été pris d'une
pleurésie au cours d'une excursion sur les côtes
de la Manche et qui n'avait pu être transporté à
Paris. Tout danger est maintenant écarté.
—o—'Le prince de Galles vient de quitter i
Londres à destination do Balmora), où se trouve
la reine.
Après un court séjour auprès de sa mère, le
prince ira chasser chez la duchesse Fife à Mar
Lodge.
—o— Le duc de Connaught a débarqué hier
à Cilais et est arrivé dans la soirée à Paris.
—o—Le directeur général des postes d'An
gleterre vient de gublier son rappert annuel.
Il ea résulte que le nombre des lettres, car
tes postales et petits paquets distribués du 31
mars 1892 au 31 mars 1893, a atteint le chiffre
formidable de 2 milliards 785 millions 270,000.
Il y a eu 12 millions 132,144 lettres recomman-
déep.
Le personnel fixe du « Post-Office », est ac
tuellement de 71,956 employés, dont 10,465
femmes. Il y a en outre 59,000 personnes occu
pées d'une taçon plus ou moins intermittente
parle service postal.
Eofîn, il existe dans le Royaume Uni 19,625
bureaux de poste et 2o 012 boîtes aux lettres.
—o— M. de Mohrenheim, ambassadeur de
Russie* doit s'absenter de Paris pendant quel
ques jours.
—o— M. Ressmann, ambassadeur d'Italie à
Piris, sera de retour à son poste la 25 de ce
mois.
GEANDS MAGASINS DU
ACADÉMIE DES SCIENCES
Physique. — M. le général Vénukoff fait
une communication sur les observations
recueilies à Taskand concsrnant les anoma
lies de l'attraction magnétique. On a cons
taté à Pelgorod un pôlo d'attraction qui
paraît être un phénomène naturel, contrai-
rementà ce qui se passe à Saint-Pelersbourg,
où des agglomérations de fer dues à l'inter
vention de l'homme occasionnent ainsi une
déviation de l'aiguille aimantée.
Viticulture. — M. de Mély présente à
l'Académie des sarments qui ont poussé
sur des ceps do .vigne traités par la tourbe
imprégnée d'huile de schiste. Ces ceps
prouvent que la méthode des anciens,
reconstituée par M. de Mély, est digne de
la plus grande attention.
E le a donné, en Bourgogne, des résul
tats-désormais indiscutables. M. de Mély
étudie actuellement les vignes de Champa
gne, dont le traitement pouvait présenter
certaines difficultés. Jusqu'à présent, les
expériences faites donnent beaucoup à es
pérer. Ce serait une richesse de plus sau
vée du phylloxéra. Ce n'est qu'en 1894 qu'on
sera définilivement fixé sur ce point.
— i
PâëCROLOQiE
Benoît kalon, l'ancien membre de la Com
mune, vient do mourir à AsBièreB.
Révolutionnaire dans l'âme, c'était l'un des
principaux théoriciens du socialisme ; il rêvait,
disait il, une société idéale où tout le monda
eût été heureux. Miis il prenait un singulier
chemin pour y arriver.
Malon était âgé de cinquante anp. Très en
tier dans ses idées, il était modéré pour les
personnes et condamnait les acte3 de vio
lence.
L'amnistie lui avait permis da rentrer on
France; il y avait fondé la 'Revue socialiste et f*it
ses derniers ouvrages : la Morale sociale, lo So
cialisme intégral.
Par'.une ccïacidoaco assez curieuse, au mo
ment cù l'assassinat d'Emin-Pacha est confirmé,
on apprend la mort du médecin qui faisait par
tie do l'expédition da Stanley à. Ouadelsï et qui
donna ses soiaa à Eaain.
Thomas Ileazle Parka «e trouvait en visita
chez lo duo de Saint-Albans lorsqu'il a suc
combé à une rupture d'anévrisme. Sa carrière
s'était écoulée en grande partie en Afrique. Il
faisait partie, en 1882, de l'expédition envoyée
au secours dç Gordon et fut en 1883 un des mé-
deoins du camp des cholériques d'Hélouan ; il
fît ensuite partie de l'expédition de Stanley à la
recherche d'Emin. Parka avait écrit un Guide
de la santé en Afrique, et divers ouvrages parmi
lesquels : Rapport au ministère de la guerre sur
l'épidémie de choléra en Egypte (1883); Expé
rience dans l'Afrique équatoriale (1891 ); Incidents
en rapport avec la recherche d'Emin, etc.
M. Louis Ruchonnet, dont nous avons an
noncé la mort hier, avait joué un rôle politique
important en Suisse. Il était âgé de cinquante-
neuf ans.
Avocat au barreau de Lausanne, il était de
venu le chef du parti radical vaudois et avait
rempli les plus hautes fonctions de son canton.
Il était entré en 1868 au conseil national, avait
été nommé conseiller fédéral en 1881 et depuis
lors constamment réélu. A deux reprises il
avait été président de la Confédération.
M. Eugène Hatin, l'historien de la presse
française, vient de mourir, à l'âge de quatre-
vingt-quatre ans. Il était né à Auxerre en
1809. •
IL avait débuté, comme correcteur, dans une
imprimerie ; comme d'autres, il avait été pris
de la tentation d'écrire en corrigeant les autres.
C'est en 1846 qu'il publia son Histoire du
journalisme en France, qui reste une œuvre très
utile, malgré ses défauts.
Le premier, M. Hatin avait connaîtro Rînau-
dot à qui l'on vient d'élever une statue, et ce
pendant on a oublié son nom lors de l'inaugu
ration officielle de cette statue; sans doute que
les orateurs officiels, sans en excepter le mi
nistre Dupuy, ignoraient les travaux de M. Iia-
tin, ce qui no témoigne pas d'une connaissance
approfondie de leur sujet.
On annonce la mort de :
M. le colonel Abadie, commandant le 45° de
ligne à Laon, qui a succombé it une embolie
cérébrale déterminée par une affection cardia
que dont il était atteint. Le colonel Abadie
était âgé de cinquante-cinq ans ; il avait été
nommé colonel le 28 décembre 1889.
— M. Jean Servais, un écrivain lié avec les
plus hautes personnalités littéraires de l'épo
que de la monarchie de Juillet; oritique dans
les journaux parisiens, il avait été appelé à Tu
rin pour corrig«r, avant leur publication à l'Of
ficiel, les discours prononcés en fraDçiis parles
sécateurs appartenant aux provinces de Savoie
et do Nise. C'est à Turin qu'il apub'ié divers
ouvrages.
— M. Ilenry-B. Millard, médecin connu de
New-York et membre correspondant de l'Aca
démie de médecine de Parip, décédé à Paris.
Concerts du Jardin zoologique
d'Acclimatation
DIMANCHE 17 SEPTEMBRE
Première partie : En Route, marche (Mal
herbe) ; ie Beau Danube bleu, valse (Strauss) ;
le Djmino Noir, ouverture (Auber) ; R'goletto,
fantaisie par Génin sol i, MM. Lachanaud,
Nsëgelin, Lematle, Clerc, Mondou (Verdi).
Deuxième partie : Obéron, ouverture (\Veber);
La Feria, suite d'orchestre ; Los Toros ; La
Reja ; La Zirzuela (Lacomoj; Hymne à Sainte-
Cécile (Gounod) ; Schiller, marche [Meyor-
beer).
PARIS
EXPOSITION DE
Lundi 1© Septembre
Tm m
AMEUBLEMENTS
TAPISSERIE — LITERIE
L'épidémie cholériforme
Dix-huit cas ont été constatés hier à
Brest, la plupart sont bénins. Aux environs de
la ville l'épidémie se fait sentir à Kerhuon, à
Penfeld et à Lambézsllec. M. Martin Durr,
inspecteur sanitaire, envoyé par le ministère da
l'intérieur, a quitté Brest ca matin pour Douar-
nenez, où le choléra vient de faire son appari
tion.
A Prades, le docteur Messnge, délégué du
ministre de l'intérieur, a pris des échantillons
d'eau à toutes les fontaines et les a envoyés à
Paris pour les soumettre à une analyse chi
mique et bactériologique.
Un certain nombre de cas sont toujours si
gnalés en Angleterre à Rotherham, Grimeby,
IIull, à Mansfield et à Hurts, cù des décès ont
été constatés.
Tous les navires venant de Rotterdam,
d'Amsterdam, du Havre et de IIull sont de
nouveau soumis à une quarantaine de trois
jours à Hambourg. Le capitaine seul pourra
se rendre à terre pendant Ja durée de cette
quarantaine.
On télégraphie d'Alexandrie au- Times que la
garde égyptienne des lazarets d'El-Tor et
de Raz Millap et la personnel sanitaire à
El-Tor et dans les villages avoisinants ont été
atteints du choléra. Le docteur Mackay, officier
sanitaire de la municipalité d'Alexandrie, a été
envoyé sur les lieux avec ordre de prendre
toute les précautions nécessaires.
Les lazarets de la mer Rouge sont encombrés
de milliers de pèlerins.
ORANDS MA.aA.8XN8 ZtXX
Printemps
LUNDI 18 SEPTEMBRE
Grande Mise en Vente annuelle de
français et anglais, d'Orient et des Indes,
Etoffes pour Ameublements,
Sièges et Rideaux tout faits, Gros
Meubles, Meubles de fantaisie,
Curiosités de la Chine et du
Japon et affaires exceptionnelles en
Toiles, Blanc de Coton, Rideaux
et Linge de Table.
GUERRE ET JVIARINE
75 saints-cyriens et 18 élèves-offloiess, sortis
de l'école de Siumur, Bont nommés sous-lieu
tenants dans les régiments de cavalerie.
Le Brandon est arrivé hier à Kotonou. Tout
allait bien à bord.
Sant nommés :
Au commandement du torpilleur de haute
mer lo Mousquetaire, à Cherbourg, le lieutenant
de vaisseau Mercier de Lostende.
Au commandîment du torpilleur de haute
mer le Corsaire, à Cherbourg, le lieutenant de
vaisseau Vanel.
Le transport la Caravane, affecté au service
du littora 1 , est entré en armement définitif à
Lorient le 12 septembre.
Le eontre-amiral Ménard, inspecteur général
de la marine, et le capitaine do vaisseau Bou-
lineau, membre adjoint du comité des inspec
teurs généraux, vont so rendre en Algérie en
vue d'inspocter les services de la défense mo
bile.
Le capitaine do vaisseau Caillard, nommé au
commandement du croiseur Isly, a choisi pour
officier en second le capitaine de frégate Ra-
bouin, du port de Cherbourg.
Le minisire de la marine vient de décider
que les imprimés en usage pour le tervico du
département porteront désormais l'cn-tcte :
« Marine nationale » et que cette inscription
sera précédée des mots : « République fran
çaise », sur les pièces concernant lo personnel,
telles que : lettres de nomination, do comman
dement, brevets des équipages do la flotte, for
mules ds la justice maritime, eto.
M. l'intendant militaire Perret, directeur du
service de l'intendance du 14" corps d'armée,
est placé, à dater du 15 septembre 1893, dans
la 2° section (réserve) du calre des intendants
militaires.
Marché aux Bestiaux
Paris (La Villette), 14 Septembro 1893.
La Maison E. d'Aquin (Paris, 3, rue des
Moulins), se charge de l'achat et de la vente,
'au comptant et à terme, de toutes les valeurs
Françaises et Etrangères.
COURS
Ame
QUALITÉS
PRIX
0 FFICIELS
nés
1"
2«
3«
EXTRÊMES
Bœufs.. . .
2301
1 48
1 30
1 02
1 54 à 0 82
Vaches. . .
829
1 42
1 20
0 84
1 46 à 0 78
Taureaux.
189
1 18
0 96
0 84
1 22 à 0 78
Veaux. . . .
1612
1 92
1 72
1 45
2 10 à 1" 00
Moutons . .
16519
1 18
1 60
1 36
1 84 à 1 24
Porcs. . . .
5061
1 42
1 38
1 34
1 46 à 1 10
Maison Aristide BOUC1CAUT
Lundi SB Septembre
et jours suivants
EXPOSITION SPÉCIALE
et Grandk Mise* en Vente '
LINGE DE TABLE
PORCELAINES & CRISTAUX
03JETS c/d CHINE et du JAPON
Vente active sur le gros bétai', moyenne sur
les moutons, mauvaise sur les veaux et les
porcs.
Peaux moutons selon laine... 1 60 à 6 60.
Êffif 'm
l-'RANÇAlS ET D'ORIENT
Ameublements
SIÈGES ET RIDEAUX TOUT FAITS
Soieries et Broderies anciennes, Meubles
Ling-e de Maison, Literie, Couvertures,
CURIOSITÉS -.i* i. CHINE « du JAPON
Les grandes Manœuvres
Dépêches do l'Agence Havas : '
C'ermont-de-l'Oise, 14 septembre.
Ainsi qu'on le prévoyait généralement, c'est
entra Noroy et Cernoy, au nord-est de Cler-
mont, que s'est déroulée principalement l'ao-
tion de ce matin.
La 5° brigade d'infanterie, commandée par
le général de division Riss, Représente, on lé
sait, un corps d'armée dont la mission était de ,
défendre Clermont, a pris position, ayant ea
droite à La Fouilleuse, sa gauche au bois de
Quf-snoy, près de Noroy.
Cette dernière position était particulièrement
forte et devait rendie nécessaire, pour renie*
ver, un sérieux effort du deuxième corps. ,
Lo deuxième corps s'est formé à huit heures
du malin en position de rassemblement de la
façon suivante : la 43 e division (division de ré
serve) près d'Anglvillers, la troisième division
paès de Pronleroy et le reste du corps près da
La Neuville-au-Bois.
La 3 e division, appuyée par l 'artillerie de la
1" division, a .commencé son attaque entre La
Fouilleuse et Noroy.
Au même moment, la 43 e division a refoulé
les avant-postes qui s'étaient avancés brusque
ment vers Etouy et Lamécourt.
Les réservistes qui composaient exclusive
ment cette division ont montré autant d'entrain
et de calme que les troupes actives.
L'étape qu'ils ont fournie aujourd'hui s'é'î
lève à trente-deux kilométras et, sauf la pous
sière à laquelle on ne saurait so soustraire en
temps de manœuvres, rien ne ferait supposer
la longue marche et les fatigues qui-leur ont
été imposées.
A une heure, le 2 e corps d'armée avait oom»
plètement réussi son mouvement tournant. Ses
troupes formaient un axe de cercle parfait dont
le centre devenait Noroy.
Toutes les troupes du général Riss, concen
trées sur ce dernier point, se sont fort bien
défendues ; mais, afii de n'avoir pas la re
traite coupée et ainsi que le voulait le cHel
da la manœuvre, elles se sont repliées vers
Clermont.
C'est à Clermont que assaillants et défenseurs
vont se réunir ce soir et former l'armée dite de
l'Est, opposée, à partir de demain, au troisièma
corps d'armée.
A une heure et demie, tous les généraux sa
sont réunis près de Noroy.
Le général d'Aubigny,commandant le 2" corps,
a fait la critique des opérations.
Il a exprimé toute sa satisfaction de la ma*
cœuvre.
Il y a eu quelques fautep, mais elles sont en
petit nombre et inévitables. Le général a re
commandé aux troupes de ne pas perdre leur
cohésion et il a été heureux de constater qu'elles
s'y appliquent.
Le général Billot a pris ensuite la parole
moins pour faire la oritique, que pour saluer le
deuxième corps d'armée qu'il avait eu l'honneur
de diriger aux manœuvres, il y a trois ans.
Il a montré combien étaient importantes les
manœuvres effectuées cette année par le
deuxième et troisième corps.
Le ministre de la guerre a promis d'y assise
ter, et le Président de la République couron
nera leur succès par sa présence à la revuo
finale.
Enfin', plusieurs commandants de corps
d'armée viendront, avec l'autorisation du mi-
nistro, assister aux journées les plus intéres
santes.
Le général de Miribel avait promis aussi de
venir.
Sa mort imprévue nous prive du plaisir et
de l'honneur de le recevoir.
Au nom de ses troupes, le général Billot
envoie à sa famille l'expression de sa respec
tueuse sympathie.
« Quand un homme comme le général de
Miribel meurt, a dit le général Billot, le meil
leur hommage qu'on puisse rendre & sa mé
moire, c'est de serrer les rangs et de marcher
sur ses traces 1 »
Mouy, 14 septembre.
Le combat de ce matin sur Clermont a mis
fin aux opérations partielles des deux oorps
d'armée.
Ce soir, le 2* corps est oantonné aux environs
de Clermont ; le 3" autour de Rouen.
Demain commence la marche de l'un oontre
l'autre.
Pour l'intelligence des dépêches ultérieures,
nous rappellerons lo thème général:
Une armée ennemie (armée de l'Est) des
cend le cours do l'Oise. Elle a lancé en avant
de son front, un corps d'armée et trois divisions
(2 e corps).
Une armée française (armée de l'Ouest) sa
concentre autour de Rouen, couvre Rouen, la
Havre et la Basse-Seine.
Dans la matinée du 15 septembre, le générai
commandant l'armée de l'Ouest envoie dans la
direction de Magny et de Gisors sa division de
cavalerie et le 3° corps d'armée (deux divisions
et une brigade dont la concentration est ter
minée) pour opérer contre les forces signalées
à Clermont,
Les deux corps d'armée sont actuellement &
Bix jours do marche l'un de l'autre.
Ils lancoront pour s'éclairer leur cavalerie à
une grande distance, et peut être les patrouil
les pourront-elles prendre contaot dès demain
soir. Toutefois la cavalerie du 2 8 corps, étant
inférieure à celle du 3° corps, évitera peut-être
de trop s'engager.
Demain, le 3" corps prendra pied sur la rive
gauche do l'Andelle et le 2° corps couvrira le
terrain dont Mouy est la oentre.
En résumé, il s'agit surtout pour le moment
d'une marche qui ne peut présenter qu'à partir
d'après-demain un réel intérêt.
Mouy, 14 septembre.
Le général Billot, directeur des manœuvres^'
a envoyé ce soir à Grenoble, pour représenter
les deux corps d'armée aux obsèques du géné
ral de Miribel, le lieutenant-colonel Balon, pro
fesseur à l'école supérieure de guerre et atta
ché à l'état-major du directeur des manœuvres.
Mouy, 14 septembre.
Les populations de l'Oise reçoivent les trou
pes à leur passage avec des marques d'une
réelle sympathie. La plupart des localités tra
versées sont pavoisées, et dans celles où ont
lieu les haltes ou cantonnements, les habitants
se sont surpassés pour la décoration de leurs
maisons.
Mouy est même illuminé à l'occasion de la
présence de l'état-major général.
Un grand nombre de bouquets ont été offerts
& tous les officiers de l'état-major.
L'état sanitaire continue d'être excellent.
Il n'y a pas eu hier matin un seul malade à
l'ambulance du 2° corps.
denrées. Il a demandé de ne pas maintenir
la revendication relative- à la suppression
des amendes et il a terminé en disant : « Si
nous engageons la lutte, il faudra la soute
nir et faire, malgré les difficultés, triom
pher la cause des travailleurs. »
Après que plusieurs autres mineurs ont
prononcé des discours, M. Basly résume les
débats et le même délégué Beugnet, de Bé-
thune, conclut en disant : « Opposons l'i
nertie de nos bras aux exigences du capi
tal. i M. Moche, secrétaire général des
mineurs du Nord, vieat à son tour déclarer
que les mineurs du bassin du Nord vont
se joindre aux mineurs du Pas-de-Calais et
réclamer l'appui de ces derniers.
Par 8i oui contre il non, la grève géné
rale est votée, et l'on déoida qu'elle com
mencera lundi dans tout le bassin du Pas-
de-Calais. La réunion est levée aux cris de :
Vive la grève 1
Ce n'est pas la première fois que le chô
mage est complet dans le bassin du Pas-de-
Cilais. Le 25 novembre 1891, la grève, gé-
néiale était décrétée, mais elle ne durait que
jusqu'au 30, le3 ouvriers ayant obtenu sa
tisfaction sur la plupart des points.
Circonstance qui aggravera la situa
tion des ouvriers français : la grève
géoérale du Pays de Galles, qui règne
depuis plus d'un mois, a coûlé 600,000
livres sterling (quinze millions) aux
mineurs anglais ; leur fonds do grève est
presque épuisé et les grévistes de Fratce
ne pourront compter sur l'aile de leurs
confrères d'outre-Manche.
Quant aux mineurs de Belgique, il est
probable qu'eux aussi auront à voter la
grève générale, pour soutenir ceux du Pas-
de Calais et empêcher l'industrie belge de
profiter de nos conflits. Les mineurs de
Charleroi sont convoqués pour dimanche à
un référendum relatif à cet'.e question.
Suivant l'Eclair, on prévoit dans le Pas-
de Cilai3 un chômage de sept à huit se
maines ; puis les compagnies résistant
toujours, un arbitrage q'îi no produira pas
grand résultat. Qu'arrivera t-il ensuite?
Que feront les ouvriers s'ils sont poussés à
bout ? Tout est à craindre.
Une vive émotion se produit dans la
classe ouvrière de la région du Nord par
suite du renchérissement subit du charbon :
le sac de 50 kilos se vendait hier , à Lille,
chez les marchands en détail, au prix do
i fr. 40 et môme i fr. 50, alors qu'il ne
coûtait partout lundi que i fr. 10.
La lutte entré les propriétaires et les mi
neurs continue également en Angleterre.
Au cours d'un grand meeting de la fédéra
tion des mineurs tenu hier à Manchester, il
a été officiellement constaté que, dans le
Lancashire et le Cheshire, la proposition
d'accepter la réduction de 25 0/0 sur les
salaires annoncée par les patrons, avait été
repoussée à la presque unanimité des vo
tants ; soit par 40.000 voix contre 514.
Ua des membres da l'académie de
Siict Rtymond Sînnafort, M. l'abbé Pé-
riès, vient d'ôire dés : gaé pour pro
fesseur à Washington le texte et l'his
toire du droit canonique, en rempla
cement de Mgr Messmer, devenu depuis
peu évôque dans la provinco ecclésias
tique de Milwankee. M. l'abbé Périès
appartient au diocèse de Paris où il exer
çait jusqu'ici le saint ministère tout en se
livrant à dos études suivies sur les institu
tions et le droit ecclésiastique. Sas recher
ches relatives à l'ancienne université de
Paris, ses travaux sur l'origine des parois
ses et sur la procédure matrimoniale, ont
attiré sur lui l'attention des professeurs de
l'université catholique américaine et ont
fait arrêter sur son nom 3e choix du conseil
épiscopal qui préside la haute école théolo
gique des Etats-Unis.
LA MISSION W11ZON
Et la « Royal Niger Company »
L'Agence Havas nous communique la
dépêche suivante ;
Londres, 14 septembre.
Lord Aberdare, gouverneur de la Royal Ni
ger Company, écrit une longue lettre au Times,
récapitulant ce qu'il avait dit à la réunion de
la société, le 13 juillet dernier, sur la mission
M : zon.
Il explique que le refus da faciliter la mis
sion de M.Hoellé chargé de prendre possession
des navires attachés à l'expédition Mizon est
basé sur le fait que M. Mizon a proclamé ce
qu'il appelle un protectorat français sur le Sou
dan central. It a également déclaré nul et non
avenu un traité que la"oompagaie avait sigoé
avec l'émir de Mûri et il & t'ait la guerre sur
le territoire de la compagoie.
Le Moming Post s'exprime ainsi au sujet de
la mission Mizon :
« Il était dôs le début ridioule de dire que la
compagnie du Niger pouvait croire au caractère
purement scientifique do cette expédition, et
il serait encore plus ridicule de le dire mainte
nant.
« La-compagnie avait donc le droit do s'op
poser au passage à travers son territoira d'une
expédition destinée à passer des traités avec
des états que la compagnie considère comme
devant rentrer dans sa sphère d'influence. »
Le Moming Post ajoute : ,
« Contrairement à ce que disent les journaux
français, le gouvernement anglais ne laisse pas
traîaer la querelle, car il n'y a pas de querelle.
La compagoie ne fait qu'agir dans les limites
do son droit en refusant le passage à ceux qui
voudraient attenter à ses droits. »
Autre dépêche de Londres, datée du
15 septembre :
Le Times publie ce malin sur la mission
M zon un article qui ne fait que rééditer à sa
tiété les accusations de la compagnie du Niger
contre l'explorateur françûs, et qui peut se
résumer en ceci : la compagnie avait & se
plaindre de M. Mizon; elle a donc bien fait de
s'opposer à la miesion de M. Hoellé.
« Cependant, ajoute le Times, la compagoie
agirait peut être sagement en laissant passer
M. Hoellé ; le gouvernement français pourrait
ainsi apprendre la vérité sur la mission Mizon. »
Mais, c'est justement ce que demande le
gouvernement français, et &i, malgré le
conseil du liines, Ja compagnie fait la
sourde oreille, c'est que la vérité sur la
mission Mizon n'est pas bonne à dire pour
elle.
Du reste, tout le monde,en Anglelerre,ne
lui donne pas raison, comme le prouve le
résumé suivant d'une étude de M. Labou-
chère :
Londres, 14 septembre.
M. Henry Labouchère, le député radical bien
connu et directeur du Trulh, publie dans son
journal un véritable réquisitoire contra la Com
pagnie royale du Niger qu'il accuBe d'avoir fait
fusiller sommairement de pauvres indigènes,
qui avaient tenté de traverser les territoires de
la Compagnie. Il rappelle que les résidents an
glais de Lagos avaient adressé, il y a quelque
temps? aux commissaires chargés de faire une
enquête sur les agissements de la Compagnie,
un mémoire dans lequel ils affirmaient que les
fonctionnaires de la Compagnie commettaient
journellement des actes atroces. C'est ainsi
qu'un jour un certain nombre de porteurs indi
gènes qui refusaient de continuer un voyage
dans l'intérieur, et depuis le commencement
duquel ils avaient enduré beaucoup de priva
tions, furent réunis dans un enclos et fusillés
impitoyablement,
La Compagnie royale du Niger, dit M. La
bouchère, reconnaît indirectement ces accusa
tions, comme le prouve l'engagement suivant
qu'elle fait signer à se» employés et qui
montre combien elle craint la lumière sur sçs
agissements. Voici le texte de ce curieux enga
gement :
« L-3 Boussigné s'engag& à ne pas communi
quer, sans le consentement de !a Compagnie,
pendant uns période de dix ans, aux jouraaux
de la Grande Bretagne, ou de tous autres pays,
ou à toute personne étrangère à !a Compagnie,
fonctionnaire de l'Etat ou simple particulier,
des renseignements d'ordre commercial, indus
triel, scientifique ou politique, ayant trait aux
affaires de la Compagnie, à son administration
ou aux territoires coupés par elle, renseigne
ments qu'il aura acquis pendant le temp3 qu'il
aura été à son service. Le soussigné s'engage,
en outre, à ne distribuer, ni publier aucun
pamphlet, ni livre ou toute autre sorte de docu
ments révélant de3 faits da nature à induire
d'autres personnes à venir commercer et trafi-
fiquer daas les districts de la Compagnie. »
Pour toute infraction à une quelconque des
clauses do cet engagement, le signataire est
tenu de payer une somme de 1.000 liv. st. à
titre de dommages intérêts.
M. Liboucbère dit qu'il n'est pas fâché do
voir le gouvernement français protester contre
les agissements inqualifiables de la compagnie
royale du Niger.
lî1 T RANGE Ft
AFRIQUE
Un té'.gramme de Port-Victoria annonce
l'arrivée des renforts attendus en hommes
et en chevaux.
Les employés de la Compagnie britanni-
Sud Africaine et les indigènes Makalaka
craignent que les Matabélès ne les atta
quent avant la nouvelle lune.
ALLEMAGNE
On annonce que les antisémites, d'accord
avec un certain nombre de conservateurs,
ont l'intention de saisir, dans la prochaine
session, le Reichstag d'une motion interdi
sant l'immigration daas l'empire d'israé-
lites qui ne sont pas nés en Allemagne.
La Gazelle de la Croix exprime l'espoir
qu'une législation antisémite modérée trou
vera de l'appui dans le centre catholique et
pourra ainsi réunir une majorité.
ALSACE-LORRAINE
On a arrêté deux Français, un professeur
et un ingénieur de Châlons, qui se trou
vaient à Strasbourg à l'occasion de la pré
sence de l'empereur et que l'on soupçon
nait de faire de l'espionnage ^on les a ex
pulsés, après avoir établi leur identité.
ANGLETERRE
Le Daily l'elegraph prévoit une discussion
animée tur l'Ouganda et dit que dans
l'opinion des politiciens radicaux le gouver-
ment se décidera à faire de ce pays une
annexe du protectorat de- Zanzibar, ceci
étant le moyen le plus facile de sortir de la
difficulté actuelle.
Los radicaux sont opposés à ce que le
gouvernement accorde une indemnité aux
missions catholiques. Ils estiment que les
indemnités doivent être payées par la Com
pagnie, sous les ordres de laquelle se trou
vait le capitaine Lugard.
AUTRICHE
Le Journal des Débats publie la dépêche
suivante :
Vienne, 14 septembre.
L'empereur a reçu ce matin en audience le
comte Taaffa Dms l'entretien qui a duré une
heure, le président du conseil a présenté un
rapport sur la situation en Bohême, cù l'8gita-
tioa va croissant.
Le conseil dos ministres s'est réuni cet
après-midi ; on parle de l'extension imminente
des mesures d'exception déjà adoptées. D'après
les dernières nouvelles arrivées de Prague, la
police a procédé dans les dernières vingt-qua
tre heures à l'arrestation de treize membres de
la société secrète socialiste « Oml&dina », qui
comparaîtront devant la oour d'assises. Le
nombre total des arrestations s'élève mainte
nant à soixante. Le.texte allemand de l'arrêté
contenant les mesures ordonnées par les auto
rités supérieures a été lacéré la nuit dernière
sur plusieurs points de Ja ville ou maoulé de
taches noires. A Weinberg, une patrouille de
gendarmerie a été attaquée par des ouvriers et
a dû charger sabre au clair.
— Voici, d'après Y Agence Bavas , un ré
sumé de l'attitude de la presse :
Vienne, 14 septembre. •
Les journaux continuent à approuver les me
sures d'exception que le gouvernement vient de
prendre à l'égard de la ville de Prague et des
environs.
Quelques-uns d'entre eux, comme la Deutsche
Zeitung, considèrent que ces mesures ne sufli-
sent pas pour arrêter le mouvement révolu
tionnaire existant en Bohême et que pour at
teindre le but souhaité, le gouvernement doii-,
dès maintenant, recourir à une bonne poli
tique.
Selon le Nette Freie Presse, il est probable
que les députés jeunes-tchèques s'abstiendront
dorénavant de paraître aux séances du Reichs-
rath.
La presse horgroise, en général, attribue
l'état de choses actuel en Bohême et l'urgence
des mesures prises à la politique hésitante du
comte Taaffo.
Les journaux vieux-tchèques rendent les
jeunes-tchèques responsables de ce qui se
passent.
La Czcch, organe conservateur catholique de
Prague, dit que 1<ïs mesures d'exception prises,
sont le premier fruit tombé de l'arbre jeune-
tchèque, non pas dans les mains du peuple
tchèque, mais sur sa tête.
Les Narodni Listy, organe jeune-tchèque di
sent : «Nous supporterons aves tranquillité et
pationce la nouvelle épreuve dont nous sommes
frappés, parce que nous avons persisté à lutter
pour la vérité et la droit. Il no nous reste qu'à
nous imposer la plus grande réserve et la plu»
grande prudence. S'il ne nous sera plus possible
de nous" exprimer librement à propos de mainte
injustice, notre peuple éclairé nous compren
dra à mots couverts.
BRÉSIL
La légation du Brésil à Paris communi
qua aux journaux la dépêche suivante :
Rio, 14 septembre.
Bombardemeat dura 6 heures hier sans oau-
ser dégâta.
Le ministre des Etats-Unis du Brésil té
légraphie au gouvernement américain :
Ce matin, à onze heures, les insurgés ont
bombardé l'arsenal situé Bar le quai, au centre
de la ville, ainsi que les forts qui défendent
l'entrée du port.
Quelques obus sont tombées dans la ville.
Une femme a été tuée chez elle.
0a a do nouveau interdit la transmission des
dépêches commerciales.
On télégraphie de Buenos-Ayres :
Buenos-Ayres, 14 septembre.
Le présidont Peixoto est maître des commu
nications télégraphiques ; il ne faut donc ac
cepter les dépêches qu'avec réserva.
L'escadre a bombardé Gimboa. Elle B'eEt em
parée de la oanonnière Alagoa.
Les bureaux de la compagnie du câble sont
abandonnés par suite de l'incendie de l'ar
senal.
La canonnade des forts a été sans effet.
Le cuirassé le Bahia, qui se rendait au Para
guay, a reçu l'ordre de rentrer à Montevideo.
La canonnière Pira Dont es s'est mise à l'an
cre à Montevideo, en prévision des attaques du
vaisseau de transport le Ylaopa qui est entre
163 mains des rebelles.
Enfin, l'Agence /lavas nous fait cette
communication :
Nous recevons directement de Rîo-de Janeiro
la dépêche suivante ;
« Rio-de-Janeiro, 14 septembre.
« La situation de l'escadre soulevée est cri
tique. »
D'autre part, nous recevons de notre corres
pondant à Washington celto autre dépêche qui
est en contradiction formelle avec la précé
dente :
« Was-hington, 15 septembre.
« Les derniers avis reçus de Rio-de-Janeiro
daas la soirée présagent presque à coup fcûr, la
chute du gouvernement.
« Le mécontentement gïgoe l'armée dont
l'opposition au gouvernement devient très vive.
« On se dit que l'amiral de Mello n'aurait pas
pris l'initiative hardie da la révolte sans s'être
assuré da l'appuie d'une partie tout au moins
de l'armée. »
ÉGYPTE
On télégraphie du Caire au Daily News,
que le tapis sacré est arrivée au Caire
hier.
On b'âm8 beaucoup l'administration qua-
rantenaire pour en avoir permis l'entrée,
car un cas de choléra s'est produit à Ras-
Mallap, à quelques mètres seulement du
Mahmol, où a passé le tapis.
On aurait dû prendre de sérieuses me
sures à cet égard.
L'administration médicale a eu l'excel
lente idée do demander au gouvernement
d'ajourner les cérémonies religieuses qui
devaient avoir lieu lundi.
ESPAGNE
Des désordres provoqués par des socia
listes ont éclaté à Montblane (province de
Tarragone)
Les gendarmes ont tiré quelques coups
de feu. Il y a.eu deux tués et quatre bles
sés.
ITALIE
Un décret en date du 14 accepte la dé
mission du Sénateur M. Ca'.enda, qui était
préfet au moment des incidents de la place
Fdrnèse, après lesquels il fut suspendu.
TR1POLITAINE
On télégraphie de Tripoli, 14 septembre,
que le Sultan du Bornou a envoyé des for-
cessous les ordres de Mohadmed el bhuati,
pour aider le Sultan de Wady à reconqué
rir Baghirmi, qui a été récemment prise,
par Raba, ancien esclave de Z^beri-pacha.
TURQUIE
Lundi, au banquet donné à l'ambassade
russe en l'honneur de la fête du Tsar, Saïd-
pacha, ministre des affaires étrangères de
Turpuie, a porté un toast à l'empereur de
Russie qu'il a appelé « notre bon voisin et
ami s .
ÉCHOS ET NOU VELLES
M. Charles Dupuy, président du conseil,
quittera Vichy le 22 septembre pour venir re
joindre le président de la République, avec
lequel il doit assister, le 2i, à Beauvais, à la
grande revue des 2° et 3° corps d'armée.
M. Viger, ministre de l'agrioulture, qui est
en ce moment à Orchy, ira dimanche à Privas
(Ardèche), pour présider les fêtes du concours
régional.
—o— Sont nommés :
Ministre plénipotentiaire de la République
française près S. M. le roi de Danemark, M. le
comte d'Ormesson.
Ministre plénipotentiaire de 2* classe chargé
du protocole, M. de Bourqueney.
Consul de Franco à Fiume, M. Pingaud, con
sul à Odessa.
Consul de France à Ode3sa, M- Siuvaire,
consul à Fiume.
—o— Le ministre de l'intérieur vient de ré
voquer, pour cause d'indiscipline, M. M. Chsr-
nay, rédacteur principal da 2' classe à l'admi
nistration centrale de son ministère.
—o— Le 5 octobre prochain sera ouvert &.
Paris un concours pour la nomination d'an
professeur de distillerie à l'éoole nationale des
industries agricoles de Douai.
— o— Les déclarations des étrangers exerçant
une profession dans le département de la Seine
ont atteint, pour la première journée, le
chiffre de 809 ; dans la matinée d'hier, à midi,
on comptait 600 nouvelles déclarations à la
préfecture de police. Dans la soirée le total
était de 1.437.
—o— Ce matin, à neuf heures, aura lieu
dans tous les chefs-lieux des départements
l'examen imposé aux jeunes gens qui désirent
être autorisés à contracter l'engagement condi
tionnel d'un an.
Pourront seuls prendre part à cet examen les
jeunes gens qui, ayant demandé en 1889 à ac
complir leur volontariat, ont été depuis succes
sivement ajournés jusqu'à oette année par les
conseils do revision pour inaptitudo phy
sique.
—o— On a procédé, hier, au recensement
des monnaies divisionnaires étrangères d'ar
gent dans toutes les caisses publiques de
France.
La dernière opération de ce genre a eu lieu
en mai 1891 ; mais elle portait sur l'or et les
pièces de cinq francs, tandis que cello qui a eu
lieu hier roulait sur les pièces de doux franc?,
d'un frano et de cinquante centimes.
Rappelons qu'eu mai 1891 la circulation des
éou3 français était de 68 5 0/0; celle des écus
belges de 12 5 0/0 ; celle des écus italiens do
17 3 0/0 ; cello deB écus suiEses de 0 4 0/0;
celle des écus grecs enfin de 1 2 0/0. A celte
époque la France devait posséder pour environ
1,400 millions do francs en écus français, 325
millions de francs en écus be'gep, 350 millions
de francs en écus italiens, 7 millions de francs
en écus suisses et 14 millions defranos en écus
greos.
—o— La Ville de Paris, sur la proposition de-
M. Monin, professeur au collège Rollin, vient
de faire poser une plaque comméœorative sur
l'emplacement de l'hôtel Losdiguièrcs pour
rappeler que le tsar Pierre-le Grand y a sé
journé en 1717.
—o— Le monument de Barye, qu'eu doit
ériger prochainement dans le quartier de l'Ar
senal, se composera do trois groupes pris dans
l'œuvre même du grand sculpteur.
A la base : la Force et l Ordre, exécîuté en
marbre ; le Lion au Sirpent, coulé en bronz", et
comme couronnement : Thésée el le Cenlaure,
également en bronz». L<5 médaillon de Barye,
taillé dans le marbre par Marqueste, sera placé
au centre.
— o— On a de meilleures nouvelles de !a
santé de M. Victor Cberbulic-z, membre de l'A
cadémie française, qui avait été pris d'une
pleurésie au cours d'une excursion sur les côtes
de la Manche et qui n'avait pu être transporté à
Paris. Tout danger est maintenant écarté.
—o—'Le prince de Galles vient de quitter i
Londres à destination do Balmora), où se trouve
la reine.
Après un court séjour auprès de sa mère, le
prince ira chasser chez la duchesse Fife à Mar
Lodge.
—o— Le duc de Connaught a débarqué hier
à Cilais et est arrivé dans la soirée à Paris.
—o—Le directeur général des postes d'An
gleterre vient de gublier son rappert annuel.
Il ea résulte que le nombre des lettres, car
tes postales et petits paquets distribués du 31
mars 1892 au 31 mars 1893, a atteint le chiffre
formidable de 2 milliards 785 millions 270,000.
Il y a eu 12 millions 132,144 lettres recomman-
déep.
Le personnel fixe du « Post-Office », est ac
tuellement de 71,956 employés, dont 10,465
femmes. Il y a en outre 59,000 personnes occu
pées d'une taçon plus ou moins intermittente
parle service postal.
Eofîn, il existe dans le Royaume Uni 19,625
bureaux de poste et 2o 012 boîtes aux lettres.
—o— M. de Mohrenheim, ambassadeur de
Russie* doit s'absenter de Paris pendant quel
ques jours.
—o— M. Ressmann, ambassadeur d'Italie à
Piris, sera de retour à son poste la 25 de ce
mois.
GEANDS MAGASINS DU
ACADÉMIE DES SCIENCES
Physique. — M. le général Vénukoff fait
une communication sur les observations
recueilies à Taskand concsrnant les anoma
lies de l'attraction magnétique. On a cons
taté à Pelgorod un pôlo d'attraction qui
paraît être un phénomène naturel, contrai-
rementà ce qui se passe à Saint-Pelersbourg,
où des agglomérations de fer dues à l'inter
vention de l'homme occasionnent ainsi une
déviation de l'aiguille aimantée.
Viticulture. — M. de Mély présente à
l'Académie des sarments qui ont poussé
sur des ceps do .vigne traités par la tourbe
imprégnée d'huile de schiste. Ces ceps
prouvent que la méthode des anciens,
reconstituée par M. de Mély, est digne de
la plus grande attention.
E le a donné, en Bourgogne, des résul
tats-désormais indiscutables. M. de Mély
étudie actuellement les vignes de Champa
gne, dont le traitement pouvait présenter
certaines difficultés. Jusqu'à présent, les
expériences faites donnent beaucoup à es
pérer. Ce serait une richesse de plus sau
vée du phylloxéra. Ce n'est qu'en 1894 qu'on
sera définilivement fixé sur ce point.
— i
PâëCROLOQiE
Benoît kalon, l'ancien membre de la Com
mune, vient do mourir à AsBièreB.
Révolutionnaire dans l'âme, c'était l'un des
principaux théoriciens du socialisme ; il rêvait,
disait il, une société idéale où tout le monda
eût été heureux. Miis il prenait un singulier
chemin pour y arriver.
Malon était âgé de cinquante anp. Très en
tier dans ses idées, il était modéré pour les
personnes et condamnait les acte3 de vio
lence.
L'amnistie lui avait permis da rentrer on
France; il y avait fondé la 'Revue socialiste et f*it
ses derniers ouvrages : la Morale sociale, lo So
cialisme intégral.
Par'.une ccïacidoaco assez curieuse, au mo
ment cù l'assassinat d'Emin-Pacha est confirmé,
on apprend la mort du médecin qui faisait par
tie do l'expédition da Stanley à. Ouadelsï et qui
donna ses soiaa à Eaain.
Thomas Ileazle Parka «e trouvait en visita
chez lo duo de Saint-Albans lorsqu'il a suc
combé à une rupture d'anévrisme. Sa carrière
s'était écoulée en grande partie en Afrique. Il
faisait partie, en 1882, de l'expédition envoyée
au secours dç Gordon et fut en 1883 un des mé-
deoins du camp des cholériques d'Hélouan ; il
fît ensuite partie de l'expédition de Stanley à la
recherche d'Emin. Parka avait écrit un Guide
de la santé en Afrique, et divers ouvrages parmi
lesquels : Rapport au ministère de la guerre sur
l'épidémie de choléra en Egypte (1883); Expé
rience dans l'Afrique équatoriale (1891 ); Incidents
en rapport avec la recherche d'Emin, etc.
M. Louis Ruchonnet, dont nous avons an
noncé la mort hier, avait joué un rôle politique
important en Suisse. Il était âgé de cinquante-
neuf ans.
Avocat au barreau de Lausanne, il était de
venu le chef du parti radical vaudois et avait
rempli les plus hautes fonctions de son canton.
Il était entré en 1868 au conseil national, avait
été nommé conseiller fédéral en 1881 et depuis
lors constamment réélu. A deux reprises il
avait été président de la Confédération.
M. Eugène Hatin, l'historien de la presse
française, vient de mourir, à l'âge de quatre-
vingt-quatre ans. Il était né à Auxerre en
1809. •
IL avait débuté, comme correcteur, dans une
imprimerie ; comme d'autres, il avait été pris
de la tentation d'écrire en corrigeant les autres.
C'est en 1846 qu'il publia son Histoire du
journalisme en France, qui reste une œuvre très
utile, malgré ses défauts.
Le premier, M. Hatin avait connaîtro Rînau-
dot à qui l'on vient d'élever une statue, et ce
pendant on a oublié son nom lors de l'inaugu
ration officielle de cette statue; sans doute que
les orateurs officiels, sans en excepter le mi
nistre Dupuy, ignoraient les travaux de M. Iia-
tin, ce qui no témoigne pas d'une connaissance
approfondie de leur sujet.
On annonce la mort de :
M. le colonel Abadie, commandant le 45° de
ligne à Laon, qui a succombé it une embolie
cérébrale déterminée par une affection cardia
que dont il était atteint. Le colonel Abadie
était âgé de cinquante-cinq ans ; il avait été
nommé colonel le 28 décembre 1889.
— M. Jean Servais, un écrivain lié avec les
plus hautes personnalités littéraires de l'épo
que de la monarchie de Juillet; oritique dans
les journaux parisiens, il avait été appelé à Tu
rin pour corrig«r, avant leur publication à l'Of
ficiel, les discours prononcés en fraDçiis parles
sécateurs appartenant aux provinces de Savoie
et do Nise. C'est à Turin qu'il apub'ié divers
ouvrages.
— M. Ilenry-B. Millard, médecin connu de
New-York et membre correspondant de l'Aca
démie de médecine de Parip, décédé à Paris.
Concerts du Jardin zoologique
d'Acclimatation
DIMANCHE 17 SEPTEMBRE
Première partie : En Route, marche (Mal
herbe) ; ie Beau Danube bleu, valse (Strauss) ;
le Djmino Noir, ouverture (Auber) ; R'goletto,
fantaisie par Génin sol i, MM. Lachanaud,
Nsëgelin, Lematle, Clerc, Mondou (Verdi).
Deuxième partie : Obéron, ouverture (\Veber);
La Feria, suite d'orchestre ; Los Toros ; La
Reja ; La Zirzuela (Lacomoj; Hymne à Sainte-
Cécile (Gounod) ; Schiller, marche [Meyor-
beer).
PARIS
EXPOSITION DE
Lundi 1© Septembre
Tm m
AMEUBLEMENTS
TAPISSERIE — LITERIE
L'épidémie cholériforme
Dix-huit cas ont été constatés hier à
Brest, la plupart sont bénins. Aux environs de
la ville l'épidémie se fait sentir à Kerhuon, à
Penfeld et à Lambézsllec. M. Martin Durr,
inspecteur sanitaire, envoyé par le ministère da
l'intérieur, a quitté Brest ca matin pour Douar-
nenez, où le choléra vient de faire son appari
tion.
A Prades, le docteur Messnge, délégué du
ministre de l'intérieur, a pris des échantillons
d'eau à toutes les fontaines et les a envoyés à
Paris pour les soumettre à une analyse chi
mique et bactériologique.
Un certain nombre de cas sont toujours si
gnalés en Angleterre à Rotherham, Grimeby,
IIull, à Mansfield et à Hurts, cù des décès ont
été constatés.
Tous les navires venant de Rotterdam,
d'Amsterdam, du Havre et de IIull sont de
nouveau soumis à une quarantaine de trois
jours à Hambourg. Le capitaine seul pourra
se rendre à terre pendant Ja durée de cette
quarantaine.
On télégraphie d'Alexandrie au- Times que la
garde égyptienne des lazarets d'El-Tor et
de Raz Millap et la personnel sanitaire à
El-Tor et dans les villages avoisinants ont été
atteints du choléra. Le docteur Mackay, officier
sanitaire de la municipalité d'Alexandrie, a été
envoyé sur les lieux avec ordre de prendre
toute les précautions nécessaires.
Les lazarets de la mer Rouge sont encombrés
de milliers de pèlerins.
ORANDS MA.aA.8XN8 ZtXX
Printemps
LUNDI 18 SEPTEMBRE
Grande Mise en Vente annuelle de
français et anglais, d'Orient et des Indes,
Etoffes pour Ameublements,
Sièges et Rideaux tout faits, Gros
Meubles, Meubles de fantaisie,
Curiosités de la Chine et du
Japon et affaires exceptionnelles en
Toiles, Blanc de Coton, Rideaux
et Linge de Table.
GUERRE ET JVIARINE
75 saints-cyriens et 18 élèves-offloiess, sortis
de l'école de Siumur, Bont nommés sous-lieu
tenants dans les régiments de cavalerie.
Le Brandon est arrivé hier à Kotonou. Tout
allait bien à bord.
Sant nommés :
Au commandement du torpilleur de haute
mer lo Mousquetaire, à Cherbourg, le lieutenant
de vaisseau Mercier de Lostende.
Au commandîment du torpilleur de haute
mer le Corsaire, à Cherbourg, le lieutenant de
vaisseau Vanel.
Le transport la Caravane, affecté au service
du littora 1 , est entré en armement définitif à
Lorient le 12 septembre.
Le eontre-amiral Ménard, inspecteur général
de la marine, et le capitaine do vaisseau Bou-
lineau, membre adjoint du comité des inspec
teurs généraux, vont so rendre en Algérie en
vue d'inspocter les services de la défense mo
bile.
Le capitaine do vaisseau Caillard, nommé au
commandement du croiseur Isly, a choisi pour
officier en second le capitaine de frégate Ra-
bouin, du port de Cherbourg.
Le minisire de la marine vient de décider
que les imprimés en usage pour le tervico du
département porteront désormais l'cn-tcte :
« Marine nationale » et que cette inscription
sera précédée des mots : « République fran
çaise », sur les pièces concernant lo personnel,
telles que : lettres de nomination, do comman
dement, brevets des équipages do la flotte, for
mules ds la justice maritime, eto.
M. l'intendant militaire Perret, directeur du
service de l'intendance du 14" corps d'armée,
est placé, à dater du 15 septembre 1893, dans
la 2° section (réserve) du calre des intendants
militaires.
Marché aux Bestiaux
Paris (La Villette), 14 Septembro 1893.
La Maison E. d'Aquin (Paris, 3, rue des
Moulins), se charge de l'achat et de la vente,
'au comptant et à terme, de toutes les valeurs
Françaises et Etrangères.
COURS
Ame
QUALITÉS
PRIX
0 FFICIELS
nés
1"
2«
3«
EXTRÊMES
Bœufs.. . .
2301
1 48
1 30
1 02
1 54 à 0 82
Vaches. . .
829
1 42
1 20
0 84
1 46 à 0 78
Taureaux.
189
1 18
0 96
0 84
1 22 à 0 78
Veaux. . . .
1612
1 92
1 72
1 45
2 10 à 1" 00
Moutons . .
16519
1 18
1 60
1 36
1 84 à 1 24
Porcs. . . .
5061
1 42
1 38
1 34
1 46 à 1 10
Maison Aristide BOUC1CAUT
Lundi SB Septembre
et jours suivants
EXPOSITION SPÉCIALE
et Grandk Mise* en Vente '
LINGE DE TABLE
PORCELAINES & CRISTAUX
03JETS c/d CHINE et du JAPON
Vente active sur le gros bétai', moyenne sur
les moutons, mauvaise sur les veaux et les
porcs.
Peaux moutons selon laine... 1 60 à 6 60.
Êffif 'm
l-'RANÇAlS ET D'ORIENT
Ameublements
SIÈGES ET RIDEAUX TOUT FAITS
Soieries et Broderies anciennes, Meubles
Ling-e de Maison, Literie, Couvertures,
CURIOSITÉS -.i* i. CHINE « du JAPON
Les grandes Manœuvres
Dépêches do l'Agence Havas : '
C'ermont-de-l'Oise, 14 septembre.
Ainsi qu'on le prévoyait généralement, c'est
entra Noroy et Cernoy, au nord-est de Cler-
mont, que s'est déroulée principalement l'ao-
tion de ce matin.
La 5° brigade d'infanterie, commandée par
le général de division Riss, Représente, on lé
sait, un corps d'armée dont la mission était de ,
défendre Clermont, a pris position, ayant ea
droite à La Fouilleuse, sa gauche au bois de
Quf-snoy, près de Noroy.
Cette dernière position était particulièrement
forte et devait rendie nécessaire, pour renie*
ver, un sérieux effort du deuxième corps. ,
Lo deuxième corps s'est formé à huit heures
du malin en position de rassemblement de la
façon suivante : la 43 e division (division de ré
serve) près d'Anglvillers, la troisième division
paès de Pronleroy et le reste du corps près da
La Neuville-au-Bois.
La 3 e division, appuyée par l 'artillerie de la
1" division, a .commencé son attaque entre La
Fouilleuse et Noroy.
Au même moment, la 43 e division a refoulé
les avant-postes qui s'étaient avancés brusque
ment vers Etouy et Lamécourt.
Les réservistes qui composaient exclusive
ment cette division ont montré autant d'entrain
et de calme que les troupes actives.
L'étape qu'ils ont fournie aujourd'hui s'é'î
lève à trente-deux kilométras et, sauf la pous
sière à laquelle on ne saurait so soustraire en
temps de manœuvres, rien ne ferait supposer
la longue marche et les fatigues qui-leur ont
été imposées.
A une heure, le 2 e corps d'armée avait oom»
plètement réussi son mouvement tournant. Ses
troupes formaient un axe de cercle parfait dont
le centre devenait Noroy.
Toutes les troupes du général Riss, concen
trées sur ce dernier point, se sont fort bien
défendues ; mais, afii de n'avoir pas la re
traite coupée et ainsi que le voulait le cHel
da la manœuvre, elles se sont repliées vers
Clermont.
C'est à Clermont que assaillants et défenseurs
vont se réunir ce soir et former l'armée dite de
l'Est, opposée, à partir de demain, au troisièma
corps d'armée.
A une heure et demie, tous les généraux sa
sont réunis près de Noroy.
Le général d'Aubigny,commandant le 2" corps,
a fait la critique des opérations.
Il a exprimé toute sa satisfaction de la ma*
cœuvre.
Il y a eu quelques fautep, mais elles sont en
petit nombre et inévitables. Le général a re
commandé aux troupes de ne pas perdre leur
cohésion et il a été heureux de constater qu'elles
s'y appliquent.
Le général Billot a pris ensuite la parole
moins pour faire la oritique, que pour saluer le
deuxième corps d'armée qu'il avait eu l'honneur
de diriger aux manœuvres, il y a trois ans.
Il a montré combien étaient importantes les
manœuvres effectuées cette année par le
deuxième et troisième corps.
Le ministre de la guerre a promis d'y assise
ter, et le Président de la République couron
nera leur succès par sa présence à la revuo
finale.
Enfin', plusieurs commandants de corps
d'armée viendront, avec l'autorisation du mi-
nistro, assister aux journées les plus intéres
santes.
Le général de Miribel avait promis aussi de
venir.
Sa mort imprévue nous prive du plaisir et
de l'honneur de le recevoir.
Au nom de ses troupes, le général Billot
envoie à sa famille l'expression de sa respec
tueuse sympathie.
« Quand un homme comme le général de
Miribel meurt, a dit le général Billot, le meil
leur hommage qu'on puisse rendre & sa mé
moire, c'est de serrer les rangs et de marcher
sur ses traces 1 »
Mouy, 14 septembre.
Le combat de ce matin sur Clermont a mis
fin aux opérations partielles des deux oorps
d'armée.
Ce soir, le 2* corps est oantonné aux environs
de Clermont ; le 3" autour de Rouen.
Demain commence la marche de l'un oontre
l'autre.
Pour l'intelligence des dépêches ultérieures,
nous rappellerons lo thème général:
Une armée ennemie (armée de l'Est) des
cend le cours do l'Oise. Elle a lancé en avant
de son front, un corps d'armée et trois divisions
(2 e corps).
Une armée française (armée de l'Ouest) sa
concentre autour de Rouen, couvre Rouen, la
Havre et la Basse-Seine.
Dans la matinée du 15 septembre, le générai
commandant l'armée de l'Ouest envoie dans la
direction de Magny et de Gisors sa division de
cavalerie et le 3° corps d'armée (deux divisions
et une brigade dont la concentration est ter
minée) pour opérer contre les forces signalées
à Clermont,
Les deux corps d'armée sont actuellement &
Bix jours do marche l'un de l'autre.
Ils lancoront pour s'éclairer leur cavalerie à
une grande distance, et peut être les patrouil
les pourront-elles prendre contaot dès demain
soir. Toutefois la cavalerie du 2 8 corps, étant
inférieure à celle du 3° corps, évitera peut-être
de trop s'engager.
Demain, le 3" corps prendra pied sur la rive
gauche do l'Andelle et le 2° corps couvrira le
terrain dont Mouy est la oentre.
En résumé, il s'agit surtout pour le moment
d'une marche qui ne peut présenter qu'à partir
d'après-demain un réel intérêt.
Mouy, 14 septembre.
Le général Billot, directeur des manœuvres^'
a envoyé ce soir à Grenoble, pour représenter
les deux corps d'armée aux obsèques du géné
ral de Miribel, le lieutenant-colonel Balon, pro
fesseur à l'école supérieure de guerre et atta
ché à l'état-major du directeur des manœuvres.
Mouy, 14 septembre.
Les populations de l'Oise reçoivent les trou
pes à leur passage avec des marques d'une
réelle sympathie. La plupart des localités tra
versées sont pavoisées, et dans celles où ont
lieu les haltes ou cantonnements, les habitants
se sont surpassés pour la décoration de leurs
maisons.
Mouy est même illuminé à l'occasion de la
présence de l'état-major général.
Un grand nombre de bouquets ont été offerts
& tous les officiers de l'état-major.
L'état sanitaire continue d'être excellent.
Il n'y a pas eu hier matin un seul malade à
l'ambulance du 2° corps.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.53%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.53%.
- Collections numériques similaires Fonds régional : Midi-Pyrénées Fonds régional : Midi-Pyrénées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MidiPyren1"
- Auteurs similaires Fonds régional : Midi-Pyrénées Fonds régional : Midi-Pyrénées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MidiPyren1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k708182f/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k708182f/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k708182f/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k708182f/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k708182f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k708182f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k708182f/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest