Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1888-10-22
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 octobre 1888 22 octobre 1888
Description : 1888/10/22 (Numéro 7606). 1888/10/22 (Numéro 7606).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
solennel qu'ils rendaient ainsi an B. P. de
Jïcratfort. -
Sur l'estrade, magnifiquement ornée, un
Kâmbreux clergé avait pris place autour du
de Mgr l'évêque d# Luçon. On y remar
quait également, auprès de M. de Baudry
d'Asson, MM. Halgan, sénateur, Bourgeois,-!
#e la Bassetière, de la Claye, députés.
De la Bretagne, des points les plus éloi
gnée de la Vendée, beaucoup de paroisses
étaient venues, bannières en tête. Parmi les
bannières on admirait celle de Notre-Dame
de la Victoire, oeuvre de M. Félix Lemoyne,
de Nantes, rappelant, par sa galère moyen-
âge et les riches armoiries du Pape et des
souverains qui y ont pris part, la victoire
do Lépante.
La procession est rentrée à l'église, au
«hant dés cantiques, et au milieu des rues
également ornées d'arcs de triomphe, d'ori
flammes, de guirlandes de fleurs qui ras
sortaient d'une, façon très gracieuse sur les
murs blanchis à neuf de toutes maisons. La
jolie chapelle de Notre-Dame de la Victoire
n'a pas désempli depuis le matin.
la rochelle . — S. G. Mgr l'évôque de
Lo Rochelle vient d'adresser au clergé et
aux fidèles de 1 son diocèse une lettre pas
torale et mandement è. l'occasion de la pu
blication d'un nouveau catéchisme diocé
sain.
Eu voici un extrait qui explique le chan
gement :
Depuis notre arrivée, au milieu de vous,
N. T. G. F., des observations nous ont été faites
au sujet du catéchisme diocésaià. Dans le sy
node que nous avons tenu, en 1885, nos bien- :
aimés coopérateurs nous ont. exprimé le vœu
d'avoir une édition plus simple, plus courte et
plus appropriée aux circonstances des temps
où nous vivons. Sans méconnaître la valeur de
l'œuvre de notre vénéré prédécesseur, œuvré dé
haute expérience, de piété et de doctrine, nous
ayons jugé qu'une substitution devenait né
cessaire. Nous ne bous serions pas imposé
cette tâche si les temps où elle a été publiée
étaient restés les mêmes. Mais les jours sont
devenus difficiles, et des obstacles de tout,
genre entravent l'enseignement religieux; C'est
pourquoi un grand nombre d'évêques se sont
décidés, dans ces dernières années, à remanier
les catéchismes diocésains, afin de les rendra
plus clairs et plus à la portée de la mémoire
des enfants. Nous avons imité leur exemple,
tout en conservant, en grande partie, le caté-'
chisme abrégé qui a été enseigné longtemps
dans nôtre diocèse.
Nous y avons ajouté l'abrégé de l'histoire
sainte et des enseignements de l'Eglise sur-les
principales, fêtes ae l'année. L'histoire sainte,
jusqu'à ces derniers temps, n'avait jamais été
séparée de l'enseignement du catéchisme. Ce
serait un véritable malheur de ne pas faire
marcher do.front ces deux études qui se com
plètent mutuellement.
La religion n'est-elle pas le plus grand fait de
notre histoire.
La piété chrétienne ne . peut que gagner à
bien comprendre l'origine et le motif des fêtes
que l'on célèbre avec le plus de solennité pen
dant le cours de l'année.
RODEZ.— D'année en année le culte de
sainte Foy, restauré par S. G. Mgr l'é-
vêque de Rodez, avec • le concours des
RR. PP. Prémontrés, redevient plus po
pulaire. Nous lisons dans la Semaine reli
gieuse de Rodez, du 12 octobre :
La solennité de sainte Foy a été célébrée di
manche à Conques.
Lé Révérendi8sime P. Paulin, abbé de Saint-
Michel de .Frigolet, a officié pontificalement à
la messe et aux vêpres.
■ M. l'abbé Alran, vicaire & la cathédrale de
Rodez, a prononcé un-brillant panégyrique de
la glorieuse martyre.
Malgré la rigueur si prématurée dé la saison,
le nombre des pèlerins étrangers était de près
de deux mille. - >
Le sanctuaire a été visité cette année par un
nombre de pèlerins plus nombreux que jamais.
Le registre sur lequel les visiteurs ont déposé
leur signature eu. a regu près de trois, mille,
pendant la belle saison. : • ■ > ,-i
Il y est venu un grand, nombre d'étrangers,
parmi eux des savants et des archéologues il
lustres. ■ ■ ■ - ■
- Toulouse . — On s'occupe, dit la Se
maine catholique , de préparer l'emploi des
fonds provenant de la loterie qui fut faite,
en 1864, en vue dé l'achèvement de la ca
thédrale de Toulouse. La somme placée èn
rentes sur l'Etat représente environ un mil
lion. Par arrêté, ministériel, une,commis
sion est formée pour examiner le meilleur
emploi à faire de ce. capital. Elle doit se
réunir à Toulouse dans le courant' de ce
mois, sous la présidence dè Mgr le cardi
nal archevêque. ■ î , < •-
vannés . ';— La nouvelle église d'Arradoij.
vient d'être consacré. La cérémonie avait'
mis en fête toute la paroisse.
Mgr l'évêque de Vannes et Mgr l'évêque
de Séez. ont-été: reçus sous un arc de 1
triomphe, où les attendaient un grand'
nombre de prêtres et la foule accourue de
de tous les environs.
M. Je maire d'Arradon, accompagné des
membres du conseil municipal, leur sou
haita la bienvenue dans un excellent dis
cours, où il.affirmait très énergiquement
les sentiments chrétiens profondément en
racinés: : dans: la population de cette com
mune. Après quelques gracieuses paroles
de Mgr l'évêque de. Vannes, la procession
se mit en marche vers l'église, et la céré
monie comtaença.
- Aux vêpres, après une émouvante allo
cution de Mgr révêque- de Vannes, qui
rendit de justes hommages à M. Quilleré,
ancien recteur de la paroisse et promoteur
de l'œuvre, à M. Bonruet-Aubertot, à la
population entière qui s'est montrée si .gé
néreuse; Mgr l ? évêque de Séez administra
à de nombreux enfantg le sacrement de
confirmation, •
— Ces jours derniers, la petite paroisse
de Locoal, au diocèse de Vannes, fêtait le
jubilé pastoral de son recteur, M. l'abbé
Kers&ch. Qe vénérable prêtre, â^é de 90
ans, comptait {34-années de sacerdqce, et il
y avait cinquante ans mardi qu'il adminis
trait la paroisse de Locoal.
Le vénérabie jubilaire, très bien portant
le jour de la fête* est mort le lendemain.
— Le 20* anniversaire du couronnement
<}e Notre-Dame du Roncier a été solennel
lement célébré à Josselin, sous la présidence
du R. P. dom Bernard, abbé de Thyma-
deuc. La petite ville, qui ressemblait par
ses décorations à un temple en fête, sui
vant l'expression d'an pèlerin, a vu les fi
dèles des paroisses voisines accourir en
£àulé rendre hommage à la Vierge du
Roncléc.. 1 "
Les trois jours qui ont suivi ont été con
sacrés à la mémoire du B. Louis-Marie
Grignon de Montfort. Le R. P. Abbé a ofQ-
eié pcntifiçalement le premier jour. Le soir,
Mgr Bécel, évêque deVanfies, accompagné
de Mgr Trégaro, évêque de Séez, arrivait
du Folgoat pour présider le Triduum com
mencé le matin. Les cérémonies les plus
brillantes se sont succédé pendant les trois
jours : messes pontificales, processions,
Vannes et Mgr de Séez, a eu lieu à la Char-,
treuse d'Auray, les 18,19 et 20septembre.
Une centaine de prêtres y prenaient part,
ainsi qu'un grand nombre de fidèles.
viviers . — La consécration de la nou
velle église paroissiale de Vais a eu lieu, le
dimanche 7 octobre, fête du Saint-Rosaire,;
sous la présidence de Mgr l'évêque de Vi
viers, prélat consécrateur. Auprès de Sa
Grandeur se trouvaient, rehaussant l'éclat
de cette belle cérémonie religieuse, Mgr
Lamaze, évêque d'Olympe, vicaire apostoli-î
que de l'Océanie centrale, et les RRmes ab
bés mitrés d'Aiguebelle et de Notre-Dame
des Neiges.
Le soir, à l'issue des vêpres, célébrées
pontificalement, au milieu d'une très nom
breuse assistance, par Mgr Lamaze, le R.
P. Roulet, de la compagnie de Jésus,a pro
noncé le diseours de circonstance.
Dans l'intervalle des deux offices, la fa
mille Galimard avait réuni un certain nom
bre d'invités et fait les honneurs de sa mai
son avec la plus large générosité.:
M; le docteur Le Sourd, gendre de M.
Antonin Galimard, chevalier de Saint-
Grégoire-le-Grand, après avoir salué Mon
seigneur, a tenu à affirmer le respectueux
et filial attachement de tous ceux qui l'en
touraient envers S. S. Lâba XIII. Monsei
gneur a ensuite pris la parole et, en quel
ques mots pleins de délicatesse et l'à-pro-
pos, a fait l'éloge de M. Emile Galimard et
de sa famille. Au nom de M. E. Galimard
Sa Grandeur a associé celui de M. l'abbé;
Gervais, ancien curé de Vais, qui fut dès sa
première heure, le confident honoré de sa
pensée intime, et qui est resté son auxi
liaire jusqu'à l'achèvement de la grande
œuvre entreprise et maintenant si digne
ment couronnée. Enfin, M. Paul Gouy
s'est fait l!interprète de la population ca
tholique de Vais, fière du monument dont
elle vient d'être si généreusement dotée.
Alsace-lorraine . — La Semaine reli-'
gieuse (l' Ecclesiasticum Argentinense) de
Strasbourg publie un avis de Mgr Stùmpf,
évêque de Strasbourg, annonçant à ses
ouailles qu'avec l'approbation du Saint-
Siège et l'autorisation du gouvernement,
et grâce & la magnanimité des héritiers de
feu Mgr Raess, évêque de Strasbourg, les
religieux capucins ont pu rouvrir une mai
son religieuse en Alsace, dont ils étaient
éloignés depuis 1790. Celte maison n'est
autre que le prieuré de Sigolsheim, pro
priété particulière de feu Mgr Raess.
suisse . — Le Vaterland de Lucerne an
nonce que Marie-Joséphine Menz, du vil
lage de ■ Kotlwyl, près de Lucerne, nona
génaire, a fait, cette année-ci v . pour la 65*
lois, le pèlerinage à Notre-Dame des Ermi
tes. La pieuse fille l'a toujours fait à pied
et portant ses provisions de bouche.
de grâces a terminé la'fête'..:
Uii autre tribunm en l'honneur du Bien
heureux, également présidé par Mgr de
Allemagne , — La quatrième enfant du
prince de Waldbourg Wolfegg.la princesse
Marie, vient de prendre le voile chez les
Dames du Sacré-Cœur à la Riedenbourg,
dans le Vorarlberg. Un fils du même prince;
est entré il y a quelque temps dans un no
viciat de la Compagnie de Jésus, et le frère
puîné est Mgr de Waldbourg , prélat do
mestique de Sa Sainteté. La maison de
Waldbourg est une des plus anciennes et
illubtres de la Souahe.
Appsl des morts aux vivants
Nous recommandons vivement à
l 'attention de nos lecteurs cet appel,
œuvre d'un Vénérable religieux :
• Le mois de novembre approche, ce mois
si cher aux âmes du purgatoire !
..Dire ce que souffrent ces âmes est im
possible; elles endurent la peine d'un feu
qui, selon saint Thomas, est le même que
celui de l'enfer. Et pourtant, la privation dé
Dieu les tourmente plus encore que ce feu:
On peut affirmer,' d'une manière générale,
que toutes: les peines de la 7 terre réunies
n'égaleraient pas celles du purgatoire. C'est
un lieu où règne la justice divine, où la
majesté: de Dieu fait expier aux pécheurs le
mépris qu'ils firent d'elle sur la terre; c'est
un lieu où éclate sa colère, aussi grande
que sa haine contre le péché, c'est-à-dire
infinie.
. Chrétiens qui vivons sur la terre, et n'y
songeons trop souvent hélas ! qu'à multi
plier nos péchés,- rachetons-les par des
prières et par . de bonnes œuvres, au lieu
d'amonceler sur nos têtes des charbons ar
dents- • •
Rappelons-nous aussi lea paroles de Jé
sus-Christ : # Vous, serez traités comme
vous aurez s traité les autres» ; et empres
sons-nous de délivrer les âmes souffrantes,
afin qu'un jour, lorsque- nous souffrirons
comme elles, on s'empresse de-nous déli
vrer. Faisons célébrer, pour ces âmes, le
saint sacrifice de -la -messe; ajoutons-y de
fréquentes et ferventes . communions ; of
frons, à cette intention, nos prières et nos
douleurs; gagnons des indulgences, etc.
Malheur, sans doute, à celui qui n'a pas
assez de foi pour voir le triste état dans le
quel se trouvent les âmes du purgatoire;
mais ne faut-il pas ajouter : malheur à
celui qui, connaissant l'état de ces âmes, ne
fait rien pour les soulager? Si nous voyions
une maison livrée aux-flammes et de mal
heureuses-victimes au milieu de l'incendie,
nous nous jugerions oriopnels de ne rien
faire pour les sauver; or, nous voyons dans
le purgatoire des âmes innombrables tor-
tarées par un feu mille fois plus dévorant'
que celui de la terre, condamnées à. endu
rer leur affreux supplice pendant des mois
et des années; et, sachant que, sans nous
exposer à aucun, péril personnel, et en
travaillant même très efÛcacen}ent au salut
de notre âme,'nous pouvons les délivrer,
çqus resterions indifférents et inactifs, nous
serions les témoins impassibles dé leurs
tourments?...
S'il en était ainsi, nous , ne mériterions
pas d'être appelés les disciples de Celui qui
a dit : « Le signe auquel on vous reconnaî
tra sera la charité que vous aurez les uns
pour les autres, ç ■ ' - ' ■
. Aussi, bien différente sera notre conduite.
A-l'occasion du mois de novembre, nous
réparerons les fautes et les négligences de
notre vie passée ; nous travaillerons avec
zèle à la délivrance des âmes dupurgatoire.
Nous obuenqress {ûnsi la rémission de nos
propres péchés ;• nous " augmenterons le
nombre de nos intercesseurs dans le ciel,
ei attirerons sur nous les bénédictions les
glu? abondantes du ïi'ièu âé la charité.
. Saintes âmes du purgatoires, prédesti
nées de toute éternité au séjour de la
gloire — pour tous les bienfaits que nous
ayons reçus des mains paternelles de ï^otre
Saint-Père le fapp Lépn XIII, — nous
vous prions in§tarçr£enj de ltji obtenir de
Dieu, par l'intercession de la Vierge imma
culée, l'entière liberté pour le gouverne
ment de l'Eglise. Ainsi soit-il!
Au conseil des ministres, hier, les mi
nistres de l'intérieur et de la justice ont fait
signer des décrets par lesquels M. Darnois,
préfet du Jura, permute avec M. Ducos,
maître des requêtes uu Conseil d'Etat.
Par un autre décret, M. Bois, conseiller
d'arrondissement, est nommé sous-préfet
de Prades (Pyrénées-Orientales), et M. Bru-
zac est nommé conseiller de la préfecture
de la Haute-Savoie.
Le minisi re de la guerre a fait approuver
les promotions suivantes, qui paraîtront
lundi au Journal officiel.
Sont nommés généraux de division, les
généraux de brigade :
Vosseur, disponible;
Peaucellier, commandant la place de
Lyon;
Lamy, commandant la 50 e brigade d'in
fanterie ;
De Novion, commandant l'artillerie en
Algérie. : »
Sont nommés, généraux de brigade, les
colonels :
Desmazières, commandant le 5 e régi
ment d'artillerie ;
Grivet, commandant le 94" régiment d'in
fanterie;
Segretain, directeur du génie à Greno
ble;
Cahous, commandant le 1" régiment
d'artillerie-pontonniers;
Bonnefond, commandant le 12 e régiment
d'artillerie.
Adorno de Tscharner, colonel de cava
lerie hors cadre, chef d'état-major du 10°
corps.
Cary, commandant le 86° régiment d'in
fanterie. 1
Lucas, commandant le 3" régiment de
zouaves,
Duchesne; commandant le 110 e régiment
d'infanterie.
Le ministre de la guerre, a d'autre part,
fait signer un décret par lequel M. le géné
ral de Miribel, membre du conseil supérieur
de la guerre, inspecteur de la défense des
côtes, est nommé commandant du 6° corps
d'armée, en remplacement de M. le général
Février, atteint par la limite d'âge et admis
au cadre de réserve à partir du 22 octobre
prochain.
Le ministre delà guerre a, enfin, fait si
gner un décret permettant de décerner la
médaille militaire aux commandants de
corps d'armée qui ont rendu des services
éminents.
Par première application de ce décret, la
médaille militaire est conférée à M. le gé
néral Février.
CDAHBBE DES DÉPUTÉS
Séance du 20 octobre
PRÉSIDENCE DE M. MÉLINE
L'ordre du jour appelle la suite de la discus
sion sur les propositions relatives à la réforme
'de la législation des faillites.
L'article 4, qui avait été réservé, est adopté.
Sur l'article 9, M. Bouvattier demande que
les créanciers aient la faculté* mais non l'obli
gation, de désigner deux contrôleurs.
Cet amendement, combattu par M. A. La-
roze, rapporteur, et appuyé par M. de la
Bâtie, n'est pas adopté.
■ L'article 9 est adopté, ainsi que les articles
10,13 et 15, également réservés.
L'article 19 concerne la déclaration de faillite;
il énumère les cas dans lesquels ells s'impose
. au tribunal.
• Il est adopté, après le rejet d'un amendement
de M. lecour, qui proposait l'introduction
d'un nouveau cas : celui où l'actif brut n'atteint
pas 40 pour 100. •
L'article 20 règle les conséquences de l'exco-
: sabilité du débiteur déclarée, après la faillite,
par les créanciers et par le tribunal.
M.'de la Bâtie demande que l'excusabilité
puisse être déclarée, sans le concours des créan-,'
oiers, par le tribunal seul ; il veut par là dé
jouer certaines manœuvres de créanciers,
dans le cas où la famille du débitenr. est soir;
vable.
Dans un sens contraire, alors que la commis*,
sion restitue- les droits électoraux au débi
teur, déclaré excusable, M. de la Bâtie vou-
' drait maintenir, toujours l'incapacité électorale
' du failli.
" Le premier de ces-deux amendements obtient
satisfaction dans le nouveau texte ; le second
est repoussé. •
M. Chevalier soutient une disposition addi
tionnelle que l'état de la jurisprudence et la
pratique de tous les jours semblent appeler né
cessairement; elle porte que : .
. Le jugement déclaratif de faillite emportera
de plein droit la séparation de-biens, sauf à la
femme à renoncer aux effets de cette séparation,-
par déclaration faite- au greffe avant la clôture
des opérations.
V Combattu par la commission, cet amende-
; ment est repoussé par 333 voix contre 178.
Toutes les autres propositions de modifica
tions sont également écartées, et' les dernier#*
articles adoptés.. - :
. Divers textes additionnels sont présentés dans
le but de donner au projet un effet rétroactif,.
' et de relever de la qualification de failli et de
toutes les incapacités-' le débiteur qui, sous la
législation actuelle, aurait satisfait aux condi
tions de son concordat. ■;
M. Laroze, repoussant ces dispositions, sup>.
: plie la Chambre de faire que son dernier voté
soit un vote de bon sens.
Par 248 voix contre 159, l'article additionnel
! est adopté.
< La Cbambre repousse ensuite un amendement
< de M. Vergoin demandant que la réhabilitation
soit accordée sur quittance régulière de chacun
des créanciers, le paiement des intérêts n'étant
pas exigible au. delà de cinq ans, r?
Les articles 21 et 22 sont adoptés. ;
M. Leydet. propose de donner & la loi un
jr effet rétroactif, en permettant au tribunal de
commerce de rendre aux commerçants malheu
reux leur capacité civile et politique dans Isa
conditions énoncées par la loi.
Cet amendement est adopté par 248 voix con
tre 159. ' ' '
L'ensemble du projet de loi est adonté,
La Chambre, sur la demande de &I. T ïfféziè-
res, parlant au nom de la commission de l'ar
mée, inscrit là'loi militaire à l'ordre dij jour
après le budget. " - ::
M. R1 c ? : f 4demande que le projet relatif au
port du Havre soit mis à l'ordre du jour de
lundi, avant le budget. •
Après quelques observations da MM. Pes-
son et Ricard, la Chambre, par 247 voix con
tre »1S, renvoitj la disousaion de ce projet après
la discussion du budget. " -
M. le ministre de l'mstruotion publi-
§ue dépose un projet de loi portant ouverture
d'un crédit de 280,000 francs pour l'appropria
tion de l'emplacement du palais des Tuileries.
Après diverses propositions de S5M. Com-
payré, Camescasse, Guyot-Dessaigjîes,
de Mahy et Wickershsimer, la Chambre,
par ^33 yoix contré" 12, maintient le budget à
l'ordre du jou'y de luudi. .
Lundi, à 2 heures, séance publique.
\ctes officiels
Par décret il est institué à l'école supérieure
de guerre un conseil d'instruction chargé de la
haute direction de l'enseignement.
Art. 2. — Ce .oonseil propose au ministre les
tableaux da l'emploi du temps et les modifica
tions à apporter à la marche journalière de l'en
seignement. ■ ■ ■ ■ « j <
Il propose pour Içq Etalements relatifs aux
études, aux "-esorcices extérieurs et pour les
cours et les programmes, toutes les modifica
tions qui paraîtraient nécessaires.
Il fait annuellement un rapport au ministre
de la guerre sur l'instruction de l'école et sur
ses résultats. -
Art. 3. — Le oonseil se réunit aussi souvent
que les besoins du service l'exigent, et en tout
cas une fois par mois. 11 se réunit notamment
après les examens de fin d'année.
Des procès-verbaux sont tenus de ses délibé
rations.
Art. 4. i— Le conseil d'instruction est com
posé ainsi qu'il suit :
Le général commandant l'école, président.
Un des deux sous-chefs de l'état-major géné
ral.
Quatre généraux de brigade, un par arme, dé
signés par le ministre delà guerre.
Le commandant en second de l'école, direc
teur des études.
Quatre professeurs de l'école.
L'officier supérieur secrétaire (avec voix déli-
•béralivo). <-> . . <
Art. 5. '— Les généraux de brigade et profes
seurs sont nommés pour un an.
Les professeurs sont désignés sur la pro
position du général inspecteur général de l'é
cole.
Art. 6.— Les délibérations du conseil de
vront être soumises à l'approbation du ministre
pour devenir exécutoires.
Par décret, les droits perçus sur tous les pro
duits exportés des territoires compris entre la
Cazemance et la Mellacorée (Sénégal) inclusi
vement sont élevés de 5 0(0 à 7 0[0, ad valorem,
à partir du 1" janvier 1889. '
— Sont maintenues toutes les autres disposi
tions concernant le régime douanier du Séné
gal, non contraires au présent décret.
Par décret, sont nommés :
Conseiller & la cour d'appel d'Agen, M. de
Gombault.
Président du tribunal de première instance
de Villeneuve-sur-Lot, M. de Cazeneuve ; prési
dent du tribunal de première instance de Brian-
çon, M. Canel; président du tribunal de pre
mière instance de. Draguignan, M. Montanari*
Revest,
Conseiller à la cour d'appel de Bordeaux, M.
Mongie-Carsuzan. .:
Vice-président au tribunal de première ins
tance de Bordeaux, M. Paris.
Président du tribunal de première instance de
Moulins, M. Àubry; président du tribunal de
première instance de. ■Ribérac, M. Thulliez.
Juge au tribunal de première instance de La
val, M. Doreau. -
Juge au tribunal de Ch&teaureaux, M. Caus-
sat.
Président du tribunal d'Angers, M.. Jous-
seaume. • .
Vice-président au tribunal de Rouen, M.
Unal; vice-président au tribunal d'Angers, M.
Colin.
Président du tribunal de Cholet, M. Debled.
Procureur de la République près le tribunal
de Segré, M. Despélou.
Juge au tribunal de Château-Gontier, M. Ga-
chet.
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Baugé, M. Comte.
Procureur de la'République près le tribunal
de Pontarlier, M. Ganeval.
Substitut du procureur de la République près
la tribunal de Besançon, M. Delrieu. - !
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Lons-le-Saulnier, M, Drnhem.
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Gray, M.Bertin.
Juge suppléant au tribunal de première ins
tance de Lons-le-Saulnler, M. Rencker. ;
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Draguignan, M. Chervet.
Par décret M. Dornois, préfet du Jura, est.
nommé maître des requêtes au conseil d'Etat,
en remplacement de M. Ducos, qui est nommé
préfet,. ; ______
M. Bruzac est nommé conseiller de préfecture
de la Haute-Savoie.
Par décret :
Ms Dejamotte a été.nommé receveur particu
lier de l'arrondissement de Dieppe. -
M-. Lèques a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Rambouillet. .
■ M. Santigny a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Mamers.
M. Chevallier a été nommé receveur parti
culier de l'arrondissement d'Avallon.
M. de Bécourt a été nommé receveur particu
lier de l'arrondissement de Bricy. v;
. M. Bonnet a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Loches.
M. Andurand a été nommé receveur particu-,
lier de l'arrondissement d'Oloron.
- M. Coulon a été-nommé- receveur particulier
de l'arrondissement de Sancerre. - :: :
M. Picquet a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Lectoure.
Informations
L 'Abendzeitung d'Augsbourg assure que
dans la contrée de Saverne, Phalsbourg,
Marmoutier, Dabo, etc., on vend des boîtes
d'allumettes portant comme ornement le
portrait du prince de Battenberg, soit en
uniforme de général, soit comme oolonelde
cavalerie. -
On y voit les inscriptions suivantes ;
Alexandre I? r , roi d'Alsace-Lorraine ; ou
Alexandre ï", grand-duc d'Alsace-Lor-
ràine' ; ou bien. tout simplement Alexan
dre I" d'Alsace-Lorraine. On croit que.cet
article a été importé de Luxembourg.
Serait-ce parce que l'ancien prince de
Bulgarie est d'origine alsacienne par son
arrière-grand'mère maternelle, née à Boux-
viller et attachée au service^ de la fameuse
landgrave Caroline de IIesse-Darmstadt,i
qui tenait sa cour h Bouxviller ? . ;
Dépêches télégraphiques
PHANGSj •. ' * '
Sonfleur, 20 octohre. >
Un vielent incendie vient de se déclarer cours
,1? république, dans lee immeubles de jM
Chesnçau, entrepreneur de couvertures, et dans
le chantier de bois de M. Uilern.
> ' ALLEMAGNE
- Berlin, 20 octobre.
La nouvelle publiée par certains journaux
d'une prétendue indisposition de l'empereur à
Rome est dénuée de fortement, Pendant tout
son voyage, l'empereur a joui d'une santé excel
lente, - - . '. , . r
' - • ' Potsdamf 21 octobre." '
L'empereur est arrivé ca matin à huit heures
et quart à la station de Drcwitz. 11 s'est rendu
aussitôt au palais de Marbre en compagnie de
l'impératrice,qui était venue l'attendre à. la gare.*
ANGLETERRE
• Londres, 2i octobre.
D'après le correspondant de Londres du Cour
rier de Manchester, l'ambassadeur d'Allemagne,
comte de IJatzfeld, aurait fait des représenta--
lions auprès de lord Salisbury, relativement ài
certaines lettres parues, la semaine dernière;
dans un journal médical au sujet de la maladie
de Frédéric III, lettres qu'à Berlin on croit avoir
été livides par quelque membre dé la tamille
royale d'Angleterre. Lord Salisbury a protesté
contre ces soupçons.
. AUTRICHE
Ala, 20 octobre.
L'empereur d'Allemagne, en arrivant à Ala,, a
reçu une dépêche du roi Humbert. Celui-ci re
nouvelle l'assurance de aon amitié et ses re
merciements pour la visite de Guillaume II. 1
L'empereur a répondu par un afféetueux télé
gramme, dans lequel il témoigne de nouveau au
roi sa profonds gratitude pour l'accueil qu'il a
reçu dans la capitale de l'Italie et à Naples. ■
■ ITALIE . . .
Rome, 20 octobre.
La nuit dernière, entre les gares de Salandra
et de Grassano (province de Tarente), un énorme
éboulement s'est produit au moment même
du passage du train allant de Naples à Brindisi.
■Il y a eu six morts et une dizaine de blessés.
Le train contenait un grand nombre d'habi- r
tants de Tarente, qui revenaient des fêtes de
Rome et de Naples.
Rome, 20 octobre.
Le roi, la reine, le prince royal, le duc et la
duchesse d'Aoste sont partis à cinq heures
pour Monza.
Le comte et la comtesse Lefebvre de Béhaine
ont été reçus aujourd'hui en andience de congé
par le Pape,
Avis divers
RHUM ^Bronchites:/' X TEjpeotoraietttiAFÊ
Société générale des Téléphones
Pendant la semaine du 11 au 10 octobre 1888,
la Société générale des Téléphones a inscrit 23
nouveaux abonnés à Paris, et 2'dans les. dé
partements,
Paris compte actuellement 5,892 abonnés et
les départements 2,479, soit, en tout, 8,371
abonnés.
Les demandes d'abonnement doivent être
adressées, 41, rue Caumartin, k la Sooiété gé
nérale des Téléphones, qui se charge égale
ment de toutes, installations dé téléphone do- ;
mestique dans bureaux, administrations, usi-
nes, hôtels, appartements, etc., etc.
La morale pratique
Nous connaissons bien des cours de phi
losophie, tous plus ou moins chargés de
science, sinon rédigés avec la précision et
la netteté que réclament les livres scolai
res. Or, voici un petit traité de Morale pra
tique qui nous paraît réunir excellemment
ces deux qualités si précieuses pour les
élèves ; aussi est-il l'œuvre d'un professeur,
de philosophie dont la longue expérience
et le nom font autorité, M. l'abbé Drioilx,
directeur de la revue de l'Enseignement,
chrétien {ï).
L'auteur s'était d'abord proposé de faire
un ouvrage exclusivement conforme au pro
gramme de l'enseignement secondaire
spécial,4 e annéo; mais,comme les program
mes que suivent les écoles primaires supé-
rièures, les écoles normales primaires et
l'enseignement secondaire des jeunes filles,
comprennent également une certaine étude
de la morale pratique, il a su disposer son
plan de* manière à répondre à ces trois
derniers programmes en même temps
qu'au premier qui en forme toutefoisla base*
La table des matières,parfaitement dressée,
guidera les maîtres et les élèves suivant les
divers besoins.
Le cours a pour introduction un ensem
ble de notions préliminaires sur les divi
sions générales de la philosophie, sur la
psychologie et la morale. Après avoir sub
divisé la morale et montré ses rapports avec
les autres parties de la philosophie, l'auteur
indique les relations intimés de la morale
théorique et de la morale pratique, et
prouve combien il importe de prendre la
première pour fondement de la seconde ;
car toute science rationnelle doit reposer
sur des principes, et non sur des faits, et la
morale n'est point une science empirique.'
Le chapitre second fait connaître la na
ture de l'homme, sa liberté et sa responsa
bilité ; il sè termine par l'exposé de la doc
trine d'Aristote et de saint Thomas sn- j a
vertu. L'Ange de l'Ecole ser3 p' lusienrs *{ oig
cité ainsi que Bossuet. Dans lé chapitre
suivant se trouvent des notions très nettes
sur les lois, le bien, les devoirs et les droits,
et les diverses sanctions de la loi mo
rale, ' '
La loi divine et éternelle engendre la loi
naturelle,dont Cicéron a si bien parlé: « Il y
a, dit-il, une" loi conforme à la nature,
commune à tous les hommes, immuable et
éternelle., Ni le peuple, ni les magistrats
n'ont le pouvoir d'exempter des obligations-
qu'elle impose..; Par elle, Dieu enseigne et
gouverne souverainement tous les hommes;
lui seul en est le père, l'arbitre et le ven
geur. » Les préceptes généraux de la loi
naturelle sont inscrits dans les lois positives
divines, le Décalogue et l'Évangile, et dans
les lois positives humaines, ecclésiastiques
et civiles. Saint Thomas énumère ici les-
qualités que doivent avoir les l'ois humai-,
nes.Le législateur n'a pas une autorité sou
veraine, il y & au-dessus de lui des princi
pes qu'il doit reconnaître et qu'il ne peut
détruire. * .
Aujourd'hui plus que jamais, ^ êst nè*
cessaire d'inculquer cet e:; e - gnera * en t dana
1 esprit de la ^' uneS se. Que de fois nous
H ,r .Zus entendu dire,à propos dés ukases de
persécution, édictés par un ministre ou
même (votés^ par des Chambres : « C'est la
loi, il faut obéir 1 » — Mais une vraie loi ne
contredit ni le Décalogue ni l'Evangile,-ni
ces notions premières du juste et de l'in
juste que" conçoit : toute Conscience hon
nête, et la loi qui a pour unique valeur
d'être le décret d'un chef d'Etat ou l'effet
d'une majorité parlementaire n'est qu'un
abus du pouvoir ou du nombre. On peut ; là
subir, on n'y adhère pas, de cœur. et .^as*
prit!
Après les lois, viennent les devoirs et
les droits, corrélatifs les uns des autres,
puis les diverses sanctions de la loi morale,
dont la sanction divine est le complément
nécessaire.
Un dernier chapitre traite de la cons
cience, de ses rapports avec l'intelligence
et la volonté, de son innéité et de ses diffé
rents états; La haute raison d'un maître
chrétien se révèle dans les paragraphes
qui concernent l'éducation de la conscience
et son autorité.
Ce rapide coup d'oeil jeté sur les notions
préliminaires peut nous donner une idée
du caractère pratique de l'ouvrage. Nous
(1) La Morale pratique, ouvrage classique, ré
digé conformément aux programmes suivants :
1® enseignement secondaire spécia.1, 4 9 année.;.
2' écoles primaires supérieures; 3* écoles nor
males primaires; 4A snseignement secondaire
des jeunes filles, par M. l'abbé Drioux, profes
seur de'phïlosophie, directeur de renseignement
thrètien. — Paris, Ch. Poussielgue, éditeur, rue
Cassette, 15. -1- 1888.
ne saurions entrer ici dans - le détail da'
cours proprement dit; Il suffira d'en indi
quer les divisions générales et de nous ar
rêter sur quelques points importants.
Le cours comprend naturellement, les 1
devoirs domestiques, sociaux, civiques,
personnels et religieux. • .-.y:. ■
Dans la première de ces cinq parties^
nous devons signaler comme très substaû-r
tielles les pages.relatives aux devoirs, des
enfants, des parents,, des frères et des
soeurs, et: en particulier à l'indissolubilité
du mariage et au divorce ; inais ce ne sera
pas sans relever une certaine affirmation.
Dire que « chez les Juifs et les infidèles,
avant Jésus-Christ, le mariage n'était qu'un
contrat civil soumis aux lois particulières;
des différentes nations », ne serait-ce pas r
trop générâlisér et faire croire à ce qu'on -,
nomme vulgairement, depuis 1789, le ma
riage civil ? Il vaudrait peut-être mieutf/
pour les Juifs, parler d'un contrat familial
sur lequel on appelait les bénédictions-du
Ciel, et indiquer quelques exceptions par
mi les autres peuples. Ainsi, à Athènes, un-
prêtre consacrait le mariage dans un tem
ple," après avoir consulté la volonté des
dieux. A Rome, la confarreatio fut long
temps en honneur ; c'était une cérémonie
religieuse.
Nous ferons aussi des réserves sur quel
ques paragraphes des devoirs sociaux. Vu
fies étroites limites qu'impose uu ouvrage
scolaire, certaines questions sont parfois
présentées avec une brièveté qui leur porte"
préjudice.
L'auteur dit des corporations et des ju
randes: « Elles étaient une garantie pour la*
qualité des. produits industriels, mais elles*
étaient trop assujetties à la routine, et el-
l 03 De purent résister aux progrès sociaux
qui ont amené la liberté du travail » ; et,,
plus loin, au snjet de la liberté industrielle:-'
« En 1776, Turgot supprima les maîtriser
et les jurandes, quijétaient un obstacle à ce
développement. A sa chute, elles furent,
rétablies* mais la révolution de 1789. les
abolit, définitivement..»
Est-il bien sûr que ce qu'on appelle Sou
vent la libertédu travail soit un progrès
social ? Les corporations", d'abord en ces
sant d'être des confréries, puis sous l'in- '
fïaence du pouvoir central, dévièrent de,-
leur institution première; mais de ceî
qu'elles avaient besoin de réformes à la fin;
du dix-huitième siècle, s'ensuit il qu'il ait.
été sage de les détruire ? La liberté du tra
vail et de l'industrie-a amené la désorgani
sation du monde ouvrier, une concurrence
effrénée, la mauvaise qualité dés produits,
et même leur falsification. La brusque me
sure de Turgot, renouvelée parla Consti
tuante, fut un acte de folie. « Les ouvriers
dit M. Demolins, furent, les premiers à, pro
tester, sentant fort bien que sous ces ac'pa-
rences de réforme se caohaif pour le pa
tron la faculté de s;affrahchir de ses devoirs
envers eux ». Ajoutons que ; depuis, ils ont
constamment cherché à se reconstituer en
associations et que, de nos jours, ce mou
vement se généralise et va devenir irrésis-'
tible. .
La question du servage exigerait quel
ques développements. Il serait bon de rap
peler que, dès le ^iy* :siècle, il offrait de
grands avantages de sécurité; aussi las pay
sans le préférèrent-ils à la liberté proposée
:par les rois. Au XVUI», il n'y avp.it plus
qu un servage de main-morte et seulement
dans les provinces récemment annexées.
Quant à 1,affranchissement des esclaves. 1
dans les colonies, la Convention n'eut aucun
mérite à faire parade de ses sentiments hu
manitaires envers les noirs, quand, en
France, elle mettait si bien les blancs en
coupe réglée.
En augmentant d'une page, i/peiné une'
nouvel!» eunion de son livre,ï'auteurpourrtf
lôurnir des notions plus complètes sur ces"
divers points, et il aura ainsi concilié les,
deux conditions de tout ouvrage classique ;•
la brièveté et les développements néces
saires.
Les devoirs personnels .amenaient la
question du suicide : elle est l'objet d'une
argumentation & la fois rigoureuse et per
suasive, très propre à produire une heu
reuse impression sur l'esprit dea jeunes,
gens. Enfin; les devoirs religieux sont ex
posés evec élévation d'esprit et chaleur de
conviction. Un grand évêque, Pénelon, et
un philosophe spiritualiste, Franck, sont
fort à propos cités à l'appui de la nécessité
du cnltë extérieur, public et social, et Rous^
seau l'est également à l'occasion àes preu
ves de l'immortalité dè l'âmo.
Les élèves étudieront aveo autant de pro
fit que de plaisir oe. précis de morale prà„
tique. Le style en est. clair ..élégant, rapide '
■le ton agréable et souvent d'une onction
ij pénétrante : on sent là un maître qui aime
: là jeunesse et sait lui parler. La sciences
ïiuilosophique,'toiyonrs correcte, s'y déve*
velbppè ' d'une façon aisée et simple, efl
même, temps familière à l'auteur qu'il semble l'*avoir misa
sans ; eSdrt à la portée des jeunes intelli
gences. Les candidats auxquels ce mannel
.eçjt'' destiné y trouveront donc un double'
! avantage : la sûreté.de la doctrine, unie &
un exposé très, pratique des matières exi
gées par les programmes.
J. Messire.
La rentrée des écoles et {acuités
■ , Au moment où les élèves de nos grandes
écoles et les étudiants en droit et en méde
cine se rendent de province h. Paris, nous
rappelons & nos lecteurs que ces jeunes
gens trouveront au Cercle catholique du
Luxembourg (18, rue du Luxembourg),
avec l'indication nécessaire t. la bonne or
ganisation de leur vie d'étudiants, une so
ciété choisie,' dés délassements honnêtés et
des moyens sérieux d'étude. L'œuvre est
d'ailleurs
raisse'"
ue» uiu^eus oeneuA u t5LU(ie. ij GBUVrô 6S&
d'ailleurs assez connue pour qu'il nous pa-
raissennutile d'en faire 1 éloge, : ; v -
U est universellement reconnu que la publi
cité par les annonces' est le leyier le pins puis?
sant des affaires commerciales, industrielles et
financières. : ~ ■ " . ..
Quiconque s'en est servi y a'trouvé une
source féconde de profits. , ,
. ULeat égalemant Teconnu" que là'-publicité
pour être efficace, doit être variée dans sa forme
et dans ses éléments, et que* par conséquent,
elle doit être laite dans le plus grand uombra
de journaux possible.
. Élle ne rencontre prSa. de certaines personnes
; q^n'une objection ; l'annonce est dit-on, trop
" chère. Cela nVst vrai qu'en apparence. Si cer
tains journaux, par amour propre ou par-une
habitnde qui remonte à l'origine du commercé
Jïcratfort. -
Sur l'estrade, magnifiquement ornée, un
Kâmbreux clergé avait pris place autour du
de Mgr l'évêque d# Luçon. On y remar
quait également, auprès de M. de Baudry
d'Asson, MM. Halgan, sénateur, Bourgeois,-!
#e la Bassetière, de la Claye, députés.
De la Bretagne, des points les plus éloi
gnée de la Vendée, beaucoup de paroisses
étaient venues, bannières en tête. Parmi les
bannières on admirait celle de Notre-Dame
de la Victoire, oeuvre de M. Félix Lemoyne,
de Nantes, rappelant, par sa galère moyen-
âge et les riches armoiries du Pape et des
souverains qui y ont pris part, la victoire
do Lépante.
La procession est rentrée à l'église, au
«hant dés cantiques, et au milieu des rues
également ornées d'arcs de triomphe, d'ori
flammes, de guirlandes de fleurs qui ras
sortaient d'une, façon très gracieuse sur les
murs blanchis à neuf de toutes maisons. La
jolie chapelle de Notre-Dame de la Victoire
n'a pas désempli depuis le matin.
la rochelle . — S. G. Mgr l'évôque de
Lo Rochelle vient d'adresser au clergé et
aux fidèles de 1 son diocèse une lettre pas
torale et mandement è. l'occasion de la pu
blication d'un nouveau catéchisme diocé
sain.
Eu voici un extrait qui explique le chan
gement :
Depuis notre arrivée, au milieu de vous,
N. T. G. F., des observations nous ont été faites
au sujet du catéchisme diocésaià. Dans le sy
node que nous avons tenu, en 1885, nos bien- :
aimés coopérateurs nous ont. exprimé le vœu
d'avoir une édition plus simple, plus courte et
plus appropriée aux circonstances des temps
où nous vivons. Sans méconnaître la valeur de
l'œuvre de notre vénéré prédécesseur, œuvré dé
haute expérience, de piété et de doctrine, nous
ayons jugé qu'une substitution devenait né
cessaire. Nous ne bous serions pas imposé
cette tâche si les temps où elle a été publiée
étaient restés les mêmes. Mais les jours sont
devenus difficiles, et des obstacles de tout,
genre entravent l'enseignement religieux; C'est
pourquoi un grand nombre d'évêques se sont
décidés, dans ces dernières années, à remanier
les catéchismes diocésains, afin de les rendra
plus clairs et plus à la portée de la mémoire
des enfants. Nous avons imité leur exemple,
tout en conservant, en grande partie, le caté-'
chisme abrégé qui a été enseigné longtemps
dans nôtre diocèse.
Nous y avons ajouté l'abrégé de l'histoire
sainte et des enseignements de l'Eglise sur-les
principales, fêtes ae l'année. L'histoire sainte,
jusqu'à ces derniers temps, n'avait jamais été
séparée de l'enseignement du catéchisme. Ce
serait un véritable malheur de ne pas faire
marcher do.front ces deux études qui se com
plètent mutuellement.
La religion n'est-elle pas le plus grand fait de
notre histoire.
La piété chrétienne ne . peut que gagner à
bien comprendre l'origine et le motif des fêtes
que l'on célèbre avec le plus de solennité pen
dant le cours de l'année.
RODEZ.— D'année en année le culte de
sainte Foy, restauré par S. G. Mgr l'é-
vêque de Rodez, avec • le concours des
RR. PP. Prémontrés, redevient plus po
pulaire. Nous lisons dans la Semaine reli
gieuse de Rodez, du 12 octobre :
La solennité de sainte Foy a été célébrée di
manche à Conques.
Lé Révérendi8sime P. Paulin, abbé de Saint-
Michel de .Frigolet, a officié pontificalement à
la messe et aux vêpres.
■ M. l'abbé Alran, vicaire & la cathédrale de
Rodez, a prononcé un-brillant panégyrique de
la glorieuse martyre.
Malgré la rigueur si prématurée dé la saison,
le nombre des pèlerins étrangers était de près
de deux mille. - >
Le sanctuaire a été visité cette année par un
nombre de pèlerins plus nombreux que jamais.
Le registre sur lequel les visiteurs ont déposé
leur signature eu. a regu près de trois, mille,
pendant la belle saison. : • ■ > ,-i
Il y est venu un grand, nombre d'étrangers,
parmi eux des savants et des archéologues il
lustres. ■ ■ ■ - ■
- Toulouse . — On s'occupe, dit la Se
maine catholique , de préparer l'emploi des
fonds provenant de la loterie qui fut faite,
en 1864, en vue dé l'achèvement de la ca
thédrale de Toulouse. La somme placée èn
rentes sur l'Etat représente environ un mil
lion. Par arrêté, ministériel, une,commis
sion est formée pour examiner le meilleur
emploi à faire de ce. capital. Elle doit se
réunir à Toulouse dans le courant' de ce
mois, sous la présidence dè Mgr le cardi
nal archevêque. ■ î , < •-
vannés . ';— La nouvelle église d'Arradoij.
vient d'être consacré. La cérémonie avait'
mis en fête toute la paroisse.
Mgr l'évêque de Vannes et Mgr l'évêque
de Séez. ont-été: reçus sous un arc de 1
triomphe, où les attendaient un grand'
nombre de prêtres et la foule accourue de
de tous les environs.
M. Je maire d'Arradon, accompagné des
membres du conseil municipal, leur sou
haita la bienvenue dans un excellent dis
cours, où il.affirmait très énergiquement
les sentiments chrétiens profondément en
racinés: : dans: la population de cette com
mune. Après quelques gracieuses paroles
de Mgr l'évêque de. Vannes, la procession
se mit en marche vers l'église, et la céré
monie comtaença.
- Aux vêpres, après une émouvante allo
cution de Mgr révêque- de Vannes, qui
rendit de justes hommages à M. Quilleré,
ancien recteur de la paroisse et promoteur
de l'œuvre, à M. Bonruet-Aubertot, à la
population entière qui s'est montrée si .gé
néreuse; Mgr l ? évêque de Séez administra
à de nombreux enfantg le sacrement de
confirmation, •
— Ces jours derniers, la petite paroisse
de Locoal, au diocèse de Vannes, fêtait le
jubilé pastoral de son recteur, M. l'abbé
Kers&ch. Qe vénérable prêtre, â^é de 90
ans, comptait {34-années de sacerdqce, et il
y avait cinquante ans mardi qu'il adminis
trait la paroisse de Locoal.
Le vénérabie jubilaire, très bien portant
le jour de la fête* est mort le lendemain.
— Le 20* anniversaire du couronnement
<}e Notre-Dame du Roncier a été solennel
lement célébré à Josselin, sous la présidence
du R. P. dom Bernard, abbé de Thyma-
deuc. La petite ville, qui ressemblait par
ses décorations à un temple en fête, sui
vant l'expression d'an pèlerin, a vu les fi
dèles des paroisses voisines accourir en
£àulé rendre hommage à la Vierge du
Roncléc.. 1 "
Les trois jours qui ont suivi ont été con
sacrés à la mémoire du B. Louis-Marie
Grignon de Montfort. Le R. P. Abbé a ofQ-
eié pcntifiçalement le premier jour. Le soir,
Mgr Bécel, évêque deVanfies, accompagné
de Mgr Trégaro, évêque de Séez, arrivait
du Folgoat pour présider le Triduum com
mencé le matin. Les cérémonies les plus
brillantes se sont succédé pendant les trois
jours : messes pontificales, processions,
Vannes et Mgr de Séez, a eu lieu à la Char-,
treuse d'Auray, les 18,19 et 20septembre.
Une centaine de prêtres y prenaient part,
ainsi qu'un grand nombre de fidèles.
viviers . — La consécration de la nou
velle église paroissiale de Vais a eu lieu, le
dimanche 7 octobre, fête du Saint-Rosaire,;
sous la présidence de Mgr l'évêque de Vi
viers, prélat consécrateur. Auprès de Sa
Grandeur se trouvaient, rehaussant l'éclat
de cette belle cérémonie religieuse, Mgr
Lamaze, évêque d'Olympe, vicaire apostoli-î
que de l'Océanie centrale, et les RRmes ab
bés mitrés d'Aiguebelle et de Notre-Dame
des Neiges.
Le soir, à l'issue des vêpres, célébrées
pontificalement, au milieu d'une très nom
breuse assistance, par Mgr Lamaze, le R.
P. Roulet, de la compagnie de Jésus,a pro
noncé le diseours de circonstance.
Dans l'intervalle des deux offices, la fa
mille Galimard avait réuni un certain nom
bre d'invités et fait les honneurs de sa mai
son avec la plus large générosité.:
M; le docteur Le Sourd, gendre de M.
Antonin Galimard, chevalier de Saint-
Grégoire-le-Grand, après avoir salué Mon
seigneur, a tenu à affirmer le respectueux
et filial attachement de tous ceux qui l'en
touraient envers S. S. Lâba XIII. Monsei
gneur a ensuite pris la parole et, en quel
ques mots pleins de délicatesse et l'à-pro-
pos, a fait l'éloge de M. Emile Galimard et
de sa famille. Au nom de M. E. Galimard
Sa Grandeur a associé celui de M. l'abbé;
Gervais, ancien curé de Vais, qui fut dès sa
première heure, le confident honoré de sa
pensée intime, et qui est resté son auxi
liaire jusqu'à l'achèvement de la grande
œuvre entreprise et maintenant si digne
ment couronnée. Enfin, M. Paul Gouy
s'est fait l!interprète de la population ca
tholique de Vais, fière du monument dont
elle vient d'être si généreusement dotée.
Alsace-lorraine . — La Semaine reli-'
gieuse (l' Ecclesiasticum Argentinense) de
Strasbourg publie un avis de Mgr Stùmpf,
évêque de Strasbourg, annonçant à ses
ouailles qu'avec l'approbation du Saint-
Siège et l'autorisation du gouvernement,
et grâce & la magnanimité des héritiers de
feu Mgr Raess, évêque de Strasbourg, les
religieux capucins ont pu rouvrir une mai
son religieuse en Alsace, dont ils étaient
éloignés depuis 1790. Celte maison n'est
autre que le prieuré de Sigolsheim, pro
priété particulière de feu Mgr Raess.
suisse . — Le Vaterland de Lucerne an
nonce que Marie-Joséphine Menz, du vil
lage de ■ Kotlwyl, près de Lucerne, nona
génaire, a fait, cette année-ci v . pour la 65*
lois, le pèlerinage à Notre-Dame des Ermi
tes. La pieuse fille l'a toujours fait à pied
et portant ses provisions de bouche.
de grâces a terminé la'fête'..:
Uii autre tribunm en l'honneur du Bien
heureux, également présidé par Mgr de
Allemagne , — La quatrième enfant du
prince de Waldbourg Wolfegg.la princesse
Marie, vient de prendre le voile chez les
Dames du Sacré-Cœur à la Riedenbourg,
dans le Vorarlberg. Un fils du même prince;
est entré il y a quelque temps dans un no
viciat de la Compagnie de Jésus, et le frère
puîné est Mgr de Waldbourg , prélat do
mestique de Sa Sainteté. La maison de
Waldbourg est une des plus anciennes et
illubtres de la Souahe.
Appsl des morts aux vivants
Nous recommandons vivement à
l 'attention de nos lecteurs cet appel,
œuvre d'un Vénérable religieux :
• Le mois de novembre approche, ce mois
si cher aux âmes du purgatoire !
..Dire ce que souffrent ces âmes est im
possible; elles endurent la peine d'un feu
qui, selon saint Thomas, est le même que
celui de l'enfer. Et pourtant, la privation dé
Dieu les tourmente plus encore que ce feu:
On peut affirmer,' d'une manière générale,
que toutes: les peines de la 7 terre réunies
n'égaleraient pas celles du purgatoire. C'est
un lieu où règne la justice divine, où la
majesté: de Dieu fait expier aux pécheurs le
mépris qu'ils firent d'elle sur la terre; c'est
un lieu où éclate sa colère, aussi grande
que sa haine contre le péché, c'est-à-dire
infinie.
. Chrétiens qui vivons sur la terre, et n'y
songeons trop souvent hélas ! qu'à multi
plier nos péchés,- rachetons-les par des
prières et par . de bonnes œuvres, au lieu
d'amonceler sur nos têtes des charbons ar
dents- • •
Rappelons-nous aussi lea paroles de Jé
sus-Christ : # Vous, serez traités comme
vous aurez s traité les autres» ; et empres
sons-nous de délivrer les âmes souffrantes,
afin qu'un jour, lorsque- nous souffrirons
comme elles, on s'empresse de-nous déli
vrer. Faisons célébrer, pour ces âmes, le
saint sacrifice de -la -messe; ajoutons-y de
fréquentes et ferventes . communions ; of
frons, à cette intention, nos prières et nos
douleurs; gagnons des indulgences, etc.
Malheur, sans doute, à celui qui n'a pas
assez de foi pour voir le triste état dans le
quel se trouvent les âmes du purgatoire;
mais ne faut-il pas ajouter : malheur à
celui qui, connaissant l'état de ces âmes, ne
fait rien pour les soulager? Si nous voyions
une maison livrée aux-flammes et de mal
heureuses-victimes au milieu de l'incendie,
nous nous jugerions oriopnels de ne rien
faire pour les sauver; or, nous voyons dans
le purgatoire des âmes innombrables tor-
tarées par un feu mille fois plus dévorant'
que celui de la terre, condamnées à. endu
rer leur affreux supplice pendant des mois
et des années; et, sachant que, sans nous
exposer à aucun, péril personnel, et en
travaillant même très efÛcacen}ent au salut
de notre âme,'nous pouvons les délivrer,
çqus resterions indifférents et inactifs, nous
serions les témoins impassibles dé leurs
tourments?...
S'il en était ainsi, nous , ne mériterions
pas d'être appelés les disciples de Celui qui
a dit : « Le signe auquel on vous reconnaî
tra sera la charité que vous aurez les uns
pour les autres, ç ■ ' - ' ■
. Aussi, bien différente sera notre conduite.
A-l'occasion du mois de novembre, nous
réparerons les fautes et les négligences de
notre vie passée ; nous travaillerons avec
zèle à la délivrance des âmes dupurgatoire.
Nous obuenqress {ûnsi la rémission de nos
propres péchés ;• nous " augmenterons le
nombre de nos intercesseurs dans le ciel,
ei attirerons sur nous les bénédictions les
glu? abondantes du ïi'ièu âé la charité.
. Saintes âmes du purgatoires, prédesti
nées de toute éternité au séjour de la
gloire — pour tous les bienfaits que nous
ayons reçus des mains paternelles de ï^otre
Saint-Père le fapp Lépn XIII, — nous
vous prions in§tarçr£enj de ltji obtenir de
Dieu, par l'intercession de la Vierge imma
culée, l'entière liberté pour le gouverne
ment de l'Eglise. Ainsi soit-il!
Au conseil des ministres, hier, les mi
nistres de l'intérieur et de la justice ont fait
signer des décrets par lesquels M. Darnois,
préfet du Jura, permute avec M. Ducos,
maître des requêtes uu Conseil d'Etat.
Par un autre décret, M. Bois, conseiller
d'arrondissement, est nommé sous-préfet
de Prades (Pyrénées-Orientales), et M. Bru-
zac est nommé conseiller de la préfecture
de la Haute-Savoie.
Le minisi re de la guerre a fait approuver
les promotions suivantes, qui paraîtront
lundi au Journal officiel.
Sont nommés généraux de division, les
généraux de brigade :
Vosseur, disponible;
Peaucellier, commandant la place de
Lyon;
Lamy, commandant la 50 e brigade d'in
fanterie ;
De Novion, commandant l'artillerie en
Algérie. : »
Sont nommés, généraux de brigade, les
colonels :
Desmazières, commandant le 5 e régi
ment d'artillerie ;
Grivet, commandant le 94" régiment d'in
fanterie;
Segretain, directeur du génie à Greno
ble;
Cahous, commandant le 1" régiment
d'artillerie-pontonniers;
Bonnefond, commandant le 12 e régiment
d'artillerie.
Adorno de Tscharner, colonel de cava
lerie hors cadre, chef d'état-major du 10°
corps.
Cary, commandant le 86° régiment d'in
fanterie. 1
Lucas, commandant le 3" régiment de
zouaves,
Duchesne; commandant le 110 e régiment
d'infanterie.
Le ministre de la guerre, a d'autre part,
fait signer un décret par lequel M. le géné
ral de Miribel, membre du conseil supérieur
de la guerre, inspecteur de la défense des
côtes, est nommé commandant du 6° corps
d'armée, en remplacement de M. le général
Février, atteint par la limite d'âge et admis
au cadre de réserve à partir du 22 octobre
prochain.
Le ministre delà guerre a, enfin, fait si
gner un décret permettant de décerner la
médaille militaire aux commandants de
corps d'armée qui ont rendu des services
éminents.
Par première application de ce décret, la
médaille militaire est conférée à M. le gé
néral Février.
CDAHBBE DES DÉPUTÉS
Séance du 20 octobre
PRÉSIDENCE DE M. MÉLINE
L'ordre du jour appelle la suite de la discus
sion sur les propositions relatives à la réforme
'de la législation des faillites.
L'article 4, qui avait été réservé, est adopté.
Sur l'article 9, M. Bouvattier demande que
les créanciers aient la faculté* mais non l'obli
gation, de désigner deux contrôleurs.
Cet amendement, combattu par M. A. La-
roze, rapporteur, et appuyé par M. de la
Bâtie, n'est pas adopté.
■ L'article 9 est adopté, ainsi que les articles
10,13 et 15, également réservés.
L'article 19 concerne la déclaration de faillite;
il énumère les cas dans lesquels ells s'impose
. au tribunal.
• Il est adopté, après le rejet d'un amendement
de M. lecour, qui proposait l'introduction
d'un nouveau cas : celui où l'actif brut n'atteint
pas 40 pour 100. •
L'article 20 règle les conséquences de l'exco-
: sabilité du débiteur déclarée, après la faillite,
par les créanciers et par le tribunal.
M.'de la Bâtie demande que l'excusabilité
puisse être déclarée, sans le concours des créan-,'
oiers, par le tribunal seul ; il veut par là dé
jouer certaines manœuvres de créanciers,
dans le cas où la famille du débitenr. est soir;
vable.
Dans un sens contraire, alors que la commis*,
sion restitue- les droits électoraux au débi
teur, déclaré excusable, M. de la Bâtie vou-
' drait maintenir, toujours l'incapacité électorale
' du failli.
" Le premier de ces-deux amendements obtient
satisfaction dans le nouveau texte ; le second
est repoussé. •
M. Chevalier soutient une disposition addi
tionnelle que l'état de la jurisprudence et la
pratique de tous les jours semblent appeler né
cessairement; elle porte que : .
. Le jugement déclaratif de faillite emportera
de plein droit la séparation de-biens, sauf à la
femme à renoncer aux effets de cette séparation,-
par déclaration faite- au greffe avant la clôture
des opérations.
V Combattu par la commission, cet amende-
; ment est repoussé par 333 voix contre 178.
Toutes les autres propositions de modifica
tions sont également écartées, et' les dernier#*
articles adoptés.. - :
. Divers textes additionnels sont présentés dans
le but de donner au projet un effet rétroactif,.
' et de relever de la qualification de failli et de
toutes les incapacités-' le débiteur qui, sous la
législation actuelle, aurait satisfait aux condi
tions de son concordat. ■;
M. Laroze, repoussant ces dispositions, sup>.
: plie la Chambre de faire que son dernier voté
soit un vote de bon sens.
Par 248 voix contre 159, l'article additionnel
! est adopté.
< La Cbambre repousse ensuite un amendement
< de M. Vergoin demandant que la réhabilitation
soit accordée sur quittance régulière de chacun
des créanciers, le paiement des intérêts n'étant
pas exigible au. delà de cinq ans, r?
Les articles 21 et 22 sont adoptés. ;
M. Leydet. propose de donner & la loi un
jr effet rétroactif, en permettant au tribunal de
commerce de rendre aux commerçants malheu
reux leur capacité civile et politique dans Isa
conditions énoncées par la loi.
Cet amendement est adopté par 248 voix con
tre 159. ' ' '
L'ensemble du projet de loi est adonté,
La Chambre, sur la demande de &I. T ïfféziè-
res, parlant au nom de la commission de l'ar
mée, inscrit là'loi militaire à l'ordre dij jour
après le budget. " - ::
M. R1 c ? : f 4demande que le projet relatif au
port du Havre soit mis à l'ordre du jour de
lundi, avant le budget. •
Après quelques observations da MM. Pes-
son et Ricard, la Chambre, par 247 voix con
tre »1S, renvoitj la disousaion de ce projet après
la discussion du budget. " -
M. le ministre de l'mstruotion publi-
§ue dépose un projet de loi portant ouverture
d'un crédit de 280,000 francs pour l'appropria
tion de l'emplacement du palais des Tuileries.
Après diverses propositions de S5M. Com-
payré, Camescasse, Guyot-Dessaigjîes,
de Mahy et Wickershsimer, la Chambre,
par ^33 yoix contré" 12, maintient le budget à
l'ordre du jou'y de luudi. .
Lundi, à 2 heures, séance publique.
\ctes officiels
Par décret il est institué à l'école supérieure
de guerre un conseil d'instruction chargé de la
haute direction de l'enseignement.
Art. 2. — Ce .oonseil propose au ministre les
tableaux da l'emploi du temps et les modifica
tions à apporter à la marche journalière de l'en
seignement. ■ ■ ■ ■ « j <
Il propose pour Içq Etalements relatifs aux
études, aux "-esorcices extérieurs et pour les
cours et les programmes, toutes les modifica
tions qui paraîtraient nécessaires.
Il fait annuellement un rapport au ministre
de la guerre sur l'instruction de l'école et sur
ses résultats. -
Art. 3. — Le oonseil se réunit aussi souvent
que les besoins du service l'exigent, et en tout
cas une fois par mois. 11 se réunit notamment
après les examens de fin d'année.
Des procès-verbaux sont tenus de ses délibé
rations.
Art. 4. i— Le conseil d'instruction est com
posé ainsi qu'il suit :
Le général commandant l'école, président.
Un des deux sous-chefs de l'état-major géné
ral.
Quatre généraux de brigade, un par arme, dé
signés par le ministre delà guerre.
Le commandant en second de l'école, direc
teur des études.
Quatre professeurs de l'école.
L'officier supérieur secrétaire (avec voix déli-
•béralivo). <-> . . <
Art. 5. '— Les généraux de brigade et profes
seurs sont nommés pour un an.
Les professeurs sont désignés sur la pro
position du général inspecteur général de l'é
cole.
Art. 6.— Les délibérations du conseil de
vront être soumises à l'approbation du ministre
pour devenir exécutoires.
Par décret, les droits perçus sur tous les pro
duits exportés des territoires compris entre la
Cazemance et la Mellacorée (Sénégal) inclusi
vement sont élevés de 5 0(0 à 7 0[0, ad valorem,
à partir du 1" janvier 1889. '
— Sont maintenues toutes les autres disposi
tions concernant le régime douanier du Séné
gal, non contraires au présent décret.
Par décret, sont nommés :
Conseiller & la cour d'appel d'Agen, M. de
Gombault.
Président du tribunal de première instance
de Villeneuve-sur-Lot, M. de Cazeneuve ; prési
dent du tribunal de première instance de Brian-
çon, M. Canel; président du tribunal de pre
mière instance de. Draguignan, M. Montanari*
Revest,
Conseiller à la cour d'appel de Bordeaux, M.
Mongie-Carsuzan. .:
Vice-président au tribunal de première ins
tance de Bordeaux, M. Paris.
Président du tribunal de première instance de
Moulins, M. Àubry; président du tribunal de
première instance de. ■Ribérac, M. Thulliez.
Juge au tribunal de première instance de La
val, M. Doreau. -
Juge au tribunal de Ch&teaureaux, M. Caus-
sat.
Président du tribunal d'Angers, M.. Jous-
seaume. • .
Vice-président au tribunal de Rouen, M.
Unal; vice-président au tribunal d'Angers, M.
Colin.
Président du tribunal de Cholet, M. Debled.
Procureur de la République près le tribunal
de Segré, M. Despélou.
Juge au tribunal de Château-Gontier, M. Ga-
chet.
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Baugé, M. Comte.
Procureur de la'République près le tribunal
de Pontarlier, M. Ganeval.
Substitut du procureur de la République près
la tribunal de Besançon, M. Delrieu. - !
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Lons-le-Saulnier, M, Drnhem.
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Gray, M.Bertin.
Juge suppléant au tribunal de première ins
tance de Lons-le-Saulnler, M. Rencker. ;
Substitut du procureur de la République près
le tribunal de Draguignan, M. Chervet.
Par décret M. Dornois, préfet du Jura, est.
nommé maître des requêtes au conseil d'Etat,
en remplacement de M. Ducos, qui est nommé
préfet,. ; ______
M. Bruzac est nommé conseiller de préfecture
de la Haute-Savoie.
Par décret :
Ms Dejamotte a été.nommé receveur particu
lier de l'arrondissement de Dieppe. -
M-. Lèques a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Rambouillet. .
■ M. Santigny a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Mamers.
M. Chevallier a été nommé receveur parti
culier de l'arrondissement d'Avallon.
M. de Bécourt a été nommé receveur particu
lier de l'arrondissement de Bricy. v;
. M. Bonnet a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Loches.
M. Andurand a été nommé receveur particu-,
lier de l'arrondissement d'Oloron.
- M. Coulon a été-nommé- receveur particulier
de l'arrondissement de Sancerre. - :: :
M. Picquet a été nommé receveur particulier
de l'arrondissement de Lectoure.
Informations
L 'Abendzeitung d'Augsbourg assure que
dans la contrée de Saverne, Phalsbourg,
Marmoutier, Dabo, etc., on vend des boîtes
d'allumettes portant comme ornement le
portrait du prince de Battenberg, soit en
uniforme de général, soit comme oolonelde
cavalerie. -
On y voit les inscriptions suivantes ;
Alexandre I? r , roi d'Alsace-Lorraine ; ou
Alexandre ï", grand-duc d'Alsace-Lor-
ràine' ; ou bien. tout simplement Alexan
dre I" d'Alsace-Lorraine. On croit que.cet
article a été importé de Luxembourg.
Serait-ce parce que l'ancien prince de
Bulgarie est d'origine alsacienne par son
arrière-grand'mère maternelle, née à Boux-
viller et attachée au service^ de la fameuse
landgrave Caroline de IIesse-Darmstadt,i
qui tenait sa cour h Bouxviller ? . ;
Dépêches télégraphiques
PHANGSj •. ' * '
Sonfleur, 20 octohre. >
Un vielent incendie vient de se déclarer cours
,1? république, dans lee immeubles de jM
Chesnçau, entrepreneur de couvertures, et dans
le chantier de bois de M. Uilern.
> ' ALLEMAGNE
- Berlin, 20 octobre.
La nouvelle publiée par certains journaux
d'une prétendue indisposition de l'empereur à
Rome est dénuée de fortement, Pendant tout
son voyage, l'empereur a joui d'une santé excel
lente, - - . '. , . r
' - • ' Potsdamf 21 octobre." '
L'empereur est arrivé ca matin à huit heures
et quart à la station de Drcwitz. 11 s'est rendu
aussitôt au palais de Marbre en compagnie de
l'impératrice,qui était venue l'attendre à. la gare.*
ANGLETERRE
• Londres, 2i octobre.
D'après le correspondant de Londres du Cour
rier de Manchester, l'ambassadeur d'Allemagne,
comte de IJatzfeld, aurait fait des représenta--
lions auprès de lord Salisbury, relativement ài
certaines lettres parues, la semaine dernière;
dans un journal médical au sujet de la maladie
de Frédéric III, lettres qu'à Berlin on croit avoir
été livides par quelque membre dé la tamille
royale d'Angleterre. Lord Salisbury a protesté
contre ces soupçons.
. AUTRICHE
Ala, 20 octobre.
L'empereur d'Allemagne, en arrivant à Ala,, a
reçu une dépêche du roi Humbert. Celui-ci re
nouvelle l'assurance de aon amitié et ses re
merciements pour la visite de Guillaume II. 1
L'empereur a répondu par un afféetueux télé
gramme, dans lequel il témoigne de nouveau au
roi sa profonds gratitude pour l'accueil qu'il a
reçu dans la capitale de l'Italie et à Naples. ■
■ ITALIE . . .
Rome, 20 octobre.
La nuit dernière, entre les gares de Salandra
et de Grassano (province de Tarente), un énorme
éboulement s'est produit au moment même
du passage du train allant de Naples à Brindisi.
■Il y a eu six morts et une dizaine de blessés.
Le train contenait un grand nombre d'habi- r
tants de Tarente, qui revenaient des fêtes de
Rome et de Naples.
Rome, 20 octobre.
Le roi, la reine, le prince royal, le duc et la
duchesse d'Aoste sont partis à cinq heures
pour Monza.
Le comte et la comtesse Lefebvre de Béhaine
ont été reçus aujourd'hui en andience de congé
par le Pape,
Avis divers
RHUM ^Bronchites:/' X TEjpeotoraietttiAFÊ
Société générale des Téléphones
Pendant la semaine du 11 au 10 octobre 1888,
la Société générale des Téléphones a inscrit 23
nouveaux abonnés à Paris, et 2'dans les. dé
partements,
Paris compte actuellement 5,892 abonnés et
les départements 2,479, soit, en tout, 8,371
abonnés.
Les demandes d'abonnement doivent être
adressées, 41, rue Caumartin, k la Sooiété gé
nérale des Téléphones, qui se charge égale
ment de toutes, installations dé téléphone do- ;
mestique dans bureaux, administrations, usi-
nes, hôtels, appartements, etc., etc.
La morale pratique
Nous connaissons bien des cours de phi
losophie, tous plus ou moins chargés de
science, sinon rédigés avec la précision et
la netteté que réclament les livres scolai
res. Or, voici un petit traité de Morale pra
tique qui nous paraît réunir excellemment
ces deux qualités si précieuses pour les
élèves ; aussi est-il l'œuvre d'un professeur,
de philosophie dont la longue expérience
et le nom font autorité, M. l'abbé Drioilx,
directeur de la revue de l'Enseignement,
chrétien {ï).
L'auteur s'était d'abord proposé de faire
un ouvrage exclusivement conforme au pro
gramme de l'enseignement secondaire
spécial,4 e annéo; mais,comme les program
mes que suivent les écoles primaires supé-
rièures, les écoles normales primaires et
l'enseignement secondaire des jeunes filles,
comprennent également une certaine étude
de la morale pratique, il a su disposer son
plan de* manière à répondre à ces trois
derniers programmes en même temps
qu'au premier qui en forme toutefoisla base*
La table des matières,parfaitement dressée,
guidera les maîtres et les élèves suivant les
divers besoins.
Le cours a pour introduction un ensem
ble de notions préliminaires sur les divi
sions générales de la philosophie, sur la
psychologie et la morale. Après avoir sub
divisé la morale et montré ses rapports avec
les autres parties de la philosophie, l'auteur
indique les relations intimés de la morale
théorique et de la morale pratique, et
prouve combien il importe de prendre la
première pour fondement de la seconde ;
car toute science rationnelle doit reposer
sur des principes, et non sur des faits, et la
morale n'est point une science empirique.'
Le chapitre second fait connaître la na
ture de l'homme, sa liberté et sa responsa
bilité ; il sè termine par l'exposé de la doc
trine d'Aristote et de saint Thomas sn- j a
vertu. L'Ange de l'Ecole ser3 p' lusienrs *{ oig
cité ainsi que Bossuet. Dans lé chapitre
suivant se trouvent des notions très nettes
sur les lois, le bien, les devoirs et les droits,
et les diverses sanctions de la loi mo
rale, ' '
La loi divine et éternelle engendre la loi
naturelle,dont Cicéron a si bien parlé: « Il y
a, dit-il, une" loi conforme à la nature,
commune à tous les hommes, immuable et
éternelle., Ni le peuple, ni les magistrats
n'ont le pouvoir d'exempter des obligations-
qu'elle impose..; Par elle, Dieu enseigne et
gouverne souverainement tous les hommes;
lui seul en est le père, l'arbitre et le ven
geur. » Les préceptes généraux de la loi
naturelle sont inscrits dans les lois positives
divines, le Décalogue et l'Évangile, et dans
les lois positives humaines, ecclésiastiques
et civiles. Saint Thomas énumère ici les-
qualités que doivent avoir les l'ois humai-,
nes.Le législateur n'a pas une autorité sou
veraine, il y & au-dessus de lui des princi
pes qu'il doit reconnaître et qu'il ne peut
détruire. * .
Aujourd'hui plus que jamais, ^ êst nè*
cessaire d'inculquer cet e:; e - gnera * en t dana
1 esprit de la ^' uneS se. Que de fois nous
H ,r .Zus entendu dire,à propos dés ukases de
persécution, édictés par un ministre ou
même (votés^ par des Chambres : « C'est la
loi, il faut obéir 1 » — Mais une vraie loi ne
contredit ni le Décalogue ni l'Evangile,-ni
ces notions premières du juste et de l'in
juste que" conçoit : toute Conscience hon
nête, et la loi qui a pour unique valeur
d'être le décret d'un chef d'Etat ou l'effet
d'une majorité parlementaire n'est qu'un
abus du pouvoir ou du nombre. On peut ; là
subir, on n'y adhère pas, de cœur. et .^as*
prit!
Après les lois, viennent les devoirs et
les droits, corrélatifs les uns des autres,
puis les diverses sanctions de la loi morale,
dont la sanction divine est le complément
nécessaire.
Un dernier chapitre traite de la cons
cience, de ses rapports avec l'intelligence
et la volonté, de son innéité et de ses diffé
rents états; La haute raison d'un maître
chrétien se révèle dans les paragraphes
qui concernent l'éducation de la conscience
et son autorité.
Ce rapide coup d'oeil jeté sur les notions
préliminaires peut nous donner une idée
du caractère pratique de l'ouvrage. Nous
(1) La Morale pratique, ouvrage classique, ré
digé conformément aux programmes suivants :
1® enseignement secondaire spécia.1, 4 9 année.;.
2' écoles primaires supérieures; 3* écoles nor
males primaires; 4A snseignement secondaire
des jeunes filles, par M. l'abbé Drioux, profes
seur de'phïlosophie, directeur de renseignement
thrètien. — Paris, Ch. Poussielgue, éditeur, rue
Cassette, 15. -1- 1888.
ne saurions entrer ici dans - le détail da'
cours proprement dit; Il suffira d'en indi
quer les divisions générales et de nous ar
rêter sur quelques points importants.
Le cours comprend naturellement, les 1
devoirs domestiques, sociaux, civiques,
personnels et religieux. • .-.y:. ■
Dans la première de ces cinq parties^
nous devons signaler comme très substaû-r
tielles les pages.relatives aux devoirs, des
enfants, des parents,, des frères et des
soeurs, et: en particulier à l'indissolubilité
du mariage et au divorce ; inais ce ne sera
pas sans relever une certaine affirmation.
Dire que « chez les Juifs et les infidèles,
avant Jésus-Christ, le mariage n'était qu'un
contrat civil soumis aux lois particulières;
des différentes nations », ne serait-ce pas r
trop générâlisér et faire croire à ce qu'on -,
nomme vulgairement, depuis 1789, le ma
riage civil ? Il vaudrait peut-être mieutf/
pour les Juifs, parler d'un contrat familial
sur lequel on appelait les bénédictions-du
Ciel, et indiquer quelques exceptions par
mi les autres peuples. Ainsi, à Athènes, un-
prêtre consacrait le mariage dans un tem
ple," après avoir consulté la volonté des
dieux. A Rome, la confarreatio fut long
temps en honneur ; c'était une cérémonie
religieuse.
Nous ferons aussi des réserves sur quel
ques paragraphes des devoirs sociaux. Vu
fies étroites limites qu'impose uu ouvrage
scolaire, certaines questions sont parfois
présentées avec une brièveté qui leur porte"
préjudice.
L'auteur dit des corporations et des ju
randes: « Elles étaient une garantie pour la*
qualité des. produits industriels, mais elles*
étaient trop assujetties à la routine, et el-
l 03 De purent résister aux progrès sociaux
qui ont amené la liberté du travail » ; et,,
plus loin, au snjet de la liberté industrielle:-'
« En 1776, Turgot supprima les maîtriser
et les jurandes, quijétaient un obstacle à ce
développement. A sa chute, elles furent,
rétablies* mais la révolution de 1789. les
abolit, définitivement..»
Est-il bien sûr que ce qu'on appelle Sou
vent la libertédu travail soit un progrès
social ? Les corporations", d'abord en ces
sant d'être des confréries, puis sous l'in- '
fïaence du pouvoir central, dévièrent de,-
leur institution première; mais de ceî
qu'elles avaient besoin de réformes à la fin;
du dix-huitième siècle, s'ensuit il qu'il ait.
été sage de les détruire ? La liberté du tra
vail et de l'industrie-a amené la désorgani
sation du monde ouvrier, une concurrence
effrénée, la mauvaise qualité dés produits,
et même leur falsification. La brusque me
sure de Turgot, renouvelée parla Consti
tuante, fut un acte de folie. « Les ouvriers
dit M. Demolins, furent, les premiers à, pro
tester, sentant fort bien que sous ces ac'pa-
rences de réforme se caohaif pour le pa
tron la faculté de s;affrahchir de ses devoirs
envers eux ». Ajoutons que ; depuis, ils ont
constamment cherché à se reconstituer en
associations et que, de nos jours, ce mou
vement se généralise et va devenir irrésis-'
tible. .
La question du servage exigerait quel
ques développements. Il serait bon de rap
peler que, dès le ^iy* :siècle, il offrait de
grands avantages de sécurité; aussi las pay
sans le préférèrent-ils à la liberté proposée
:par les rois. Au XVUI», il n'y avp.it plus
qu un servage de main-morte et seulement
dans les provinces récemment annexées.
Quant à 1,affranchissement des esclaves. 1
dans les colonies, la Convention n'eut aucun
mérite à faire parade de ses sentiments hu
manitaires envers les noirs, quand, en
France, elle mettait si bien les blancs en
coupe réglée.
En augmentant d'une page, i/peiné une'
nouvel!» eunion de son livre,ï'auteurpourrtf
lôurnir des notions plus complètes sur ces"
divers points, et il aura ainsi concilié les,
deux conditions de tout ouvrage classique ;•
la brièveté et les développements néces
saires.
Les devoirs personnels .amenaient la
question du suicide : elle est l'objet d'une
argumentation & la fois rigoureuse et per
suasive, très propre à produire une heu
reuse impression sur l'esprit dea jeunes,
gens. Enfin; les devoirs religieux sont ex
posés evec élévation d'esprit et chaleur de
conviction. Un grand évêque, Pénelon, et
un philosophe spiritualiste, Franck, sont
fort à propos cités à l'appui de la nécessité
du cnltë extérieur, public et social, et Rous^
seau l'est également à l'occasion àes preu
ves de l'immortalité dè l'âmo.
Les élèves étudieront aveo autant de pro
fit que de plaisir oe. précis de morale prà„
tique. Le style en est. clair ..élégant, rapide '
■le ton agréable et souvent d'une onction
ij pénétrante : on sent là un maître qui aime
: là jeunesse et sait lui parler. La sciences
ïiuilosophique,'toiyonrs correcte, s'y déve*
velbppè ' d'une façon aisée et simple, efl
même, temps
sans ; eSdrt à la portée des jeunes intelli
gences. Les candidats auxquels ce mannel
.eçjt'' destiné y trouveront donc un double'
! avantage : la sûreté.de la doctrine, unie &
un exposé très, pratique des matières exi
gées par les programmes.
J. Messire.
La rentrée des écoles et {acuités
■ , Au moment où les élèves de nos grandes
écoles et les étudiants en droit et en méde
cine se rendent de province h. Paris, nous
rappelons & nos lecteurs que ces jeunes
gens trouveront au Cercle catholique du
Luxembourg (18, rue du Luxembourg),
avec l'indication nécessaire t. la bonne or
ganisation de leur vie d'étudiants, une so
ciété choisie,' dés délassements honnêtés et
des moyens sérieux d'étude. L'œuvre est
d'ailleurs
raisse'"
ue» uiu^eus oeneuA u t5LU(ie. ij GBUVrô 6S&
d'ailleurs assez connue pour qu'il nous pa-
raissennutile d'en faire 1 éloge, : ; v -
U est universellement reconnu que la publi
cité par les annonces' est le leyier le pins puis?
sant des affaires commerciales, industrielles et
financières. : ~ ■ " . ..
Quiconque s'en est servi y a'trouvé une
source féconde de profits. , ,
. ULeat égalemant Teconnu" que là'-publicité
pour être efficace, doit être variée dans sa forme
et dans ses éléments, et que* par conséquent,
elle doit être laite dans le plus grand uombra
de journaux possible.
. Élle ne rencontre prSa. de certaines personnes
; q^n'une objection ; l'annonce est dit-on, trop
" chère. Cela nVst vrai qu'en apparence. Si cer
tains journaux, par amour propre ou par-une
habitnde qui remonte à l'origine du commercé
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