Titre : L'Aurore : littéraire, artistique, sociale / dir. Ernest Vaughan ; réd. Georges Clemenceau
Éditeur : L'Aurore (Paris)
Date d'édition : 1899-07-24
Contributeur : Vaughan, Ernest (1841-1929). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 juillet 1899 24 juillet 1899
Description : 1899/07/24 (Numéro 644). 1899/07/24 (Numéro 644).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
L'ArRonn
s
l"v.ïatd'<:ir&nce. V<-fc .Wctoûtt sont admi-
fvfcbtes. »
A-tt sujet du pavillon itûfrêrial allemand MSHÊ
au haut du grand mat de i'iphigénie, eorame il
H'v en «-«ait aucun à l>ord, car la visite de l'em-
pereur n'était pas prévue, c'est un yacht de na-
ît nftlitè étrangère qai en porta «n.
Contrairement k ce qui a ètè dit. l'empereur n
demanda pais & faire manoeuvrer l'équipage.
informations
Le garde des sceaux s'est fait rendre
compte de l'état d&a travaux des Coure d'ap-
pel. Ii a constaté que dans un certain nombr -
de ressorte l'expédition dee affaires civiles
ne se faisait pas avec une Mérité suffisante,
et il a adressé aux premiers présidents de 0
instructions en vue de remédiai: à cet état de
choses.
Les cours d'appel qui ne tiennent pas un
nombre suffisant d'audiences ont Été invitées
à modifier leur règlement et à fixer pour
chaque chambre quatre audiences hebdoma-
daires. Dans les cours où ces quatre audien
ces existent déjà, il y aura lieu de créer de*
audiences supplémentaires, et de constituer
si cela est nécessaire pour écouler l'arriéré,
«ne chambre temporaire par application de
l'article 2 de la loi du 30 août 1883.
?***
La Bibliothèque coloniale, annexée à l'Of-
fice colonial (galerie d'Orléansr Palais royal
sera ouverte au public le août prochain,
tous les jours.. dimanches et fêtes exceptés,
de ouze heures à cinq heures.
La Bibliothèque coloniale recevra avec re-
nonçai séanca, pour les foire connaître au
public, les dons ou legs dé toute nature, éma-
nant de sociétés ou dfi particuliers {éditeurs,
auteurs, etc.). Elle se fera un plaisir égale-
ment de faire des échanges, avec d'autres bi-
bliothèques, des livres, brochures, publica-
tions, etc., qu'elle possède en plusieurs exem-
plaires.
A NOS LECTEURS
Désirant être agréables à ceux de
nos lecteurs qui partent en villégia-
ture, nous ' mêlions, dés aujourd'hui,
à leur disposition des Abonnements
de Saison au prix de CINQUANTE
CENTIMES par semaine pour lu
France et de UN FRANC par se
tnaine pour l'étranger.
Ces abonnements partent du lundi
Ce chaque semaine. Us peuvent être
pris dans nos bureaux ou demandés
par correspondance, en envoyant le
montant en un mandat au en timbres-
poste.
LA SANTÉ PUBLIQUE
La question de la santé publique est étroi-
tement liée à celle de l'eau, et la consom-
mation d'une eau absolument pare est un«
nécessité sociale. L'eau gazeuse SchmuU,
eau de source stérilisée, donne à ce point de
vue toute espèce de garantie ; elle se trouve
dans toutes les maisons d'alimentation.
S écrologie
Les obsèques de la baronne Nathaniel de
Rothschild ont été célébrées hier matin à dix heu-
rts.
Le deuil était conduit par le baron Arthur de
Rothschild, le baron Alphonse de Rothschild, le
baron Gustave et le baron Edmond de roth?*
child et les petits-fils de la défunte.
Un très nombreux cortège accompagnait le cer-
cueil,
Suivant le désir exprimé par la famille, il n'y
avait ni fleura ni couronnes sur le char mortuaire.
L'inhumation a en Heu à onze heures et demie,
au cimetière du Pére-Lachaise» dans le tombeau
nue posséda la famille de Rothschild -dans la
douzième division.
- On annonce, de Slot*. Jamort de M. Hum-
bert, président do la chambre de commerce. Le
défunt, qui avait atteint l'âge dft quatre -vîngt-deux
ans. appartenait à une des ancienne» familles mes-
sines, et avait été adjoint au maire du temps où
le regrette M. Bezancon dirigeait encore la muni-
cipalité: .
M., Humbert était Fonde du préfet du Loiret.
En Russie, en guise d'apéritif., on prend,
avant le repas, un verre do _ Vichy-Grand a
Grille. Pourquoi ne ferait-on pas do même
en France, oa éviterait ainsi bien des mala-
dies d'estomac.
NOUVELLES DIVERSES
î - Ko us avons «eçu ;
Pour Mme Monod ; Anonyme, 5 fr. ; Jau-
nas, à Sens, (),£$ ; Tïoyus, Lévy IL Godefroy
Gavagnac, 0,25; Anonyme, 0,25; Salomon,
rue de la Gin n de-Tannerie, Troyes, 0.50;
Catien, rue de Turenne, L»8L Troyes, O,é0;
Wahl, roc de® Quinze-Vingts,S^Troyes, 0,50;
Backev, rue JailUuit-des-Giuiiuets, T rayes,
1; Lévy, CM, rue Maznf, Yenlun, i; Samuel
Moïse, La Ferté-sous-Joutti-re, 0,50: Rozen-
tai, rue Vieille-du-Temple, 64, Paris, 1;
Bloch, Coulummiers, 0,50 ; Mfiyer, 46, rue de
la Foïle-Mérîcoiiit, Paris, 1 f lïlocb, La Ferté-
f oua-Jouane, î ; Germai no Lion, 4, rue du
Loin, Paris, 1 ; Edouard, au perreux 1; Ano-
nyme, l; Lehman n, La Forté:sous-.jouarre
0.50; BénédicT LaFerté-sous-Jouarre, 3; Ano-
nyme, 1 ; Mailler, rue Saint-Maur, t*i bis
Paris, 0,56; Anonyme,!. Total net : S.î fi.50.
Le vel au chloroforme - Un com-
merçant de Nantes, M - georges Grosset, âgé
dp trente-huît a ni, venu k Paria atr affaires
faisait samedi soir, à la terrasse d'un café
la rue Rivoli,la connaissance de dreux jeunes
femmes qu'il emmena à son hôtel, r&e d'A-
bonkir
Hier matin, vers dix heures, il s'éveillait:-
avec un viol fin t mal de tête ; il était seul, L
près de fui était «a serviette dégageant une!!
forte odeur de chloroforme. Un s upçon tra-1
veisa son esprit, il courut à aa jaquette,i* ea!j
valise et constatait que son portefeuille «on-
tenantes au t quinze cents francs avait lis-;
paru.
A M. Landel, commissaire de police, entre
les mai ns de qui il déposa une plainte et le
égnalement de ses voleuses, il raconta
'une de ses deux conquêtes souffrait de tar-
tes douleurs dans l'oreille. Comme il avait
-l ins sa valise du chloroforme, Étant sujet
à fréquenta maux de dents, il introduisit
luns l'oreille de la malade du coton imbibé
de l'on esthétique. On devine la reste.
Victime de l» chaleur. - Vers midi .
hier, Mme veuve Berthe Lheureux, âgée de
cinquante-trois -ans, demeurant me de dun
kerque passait en voiture avec sa fille nce-
iruo d'Itulie ; tout à coup, elle tomba en
avant. Un cahot de la voiture la précipita
»ur ia chaussée et la ro ie de derrière âa la
voiture lui passa aur le pied droit.
helevée sans connaissance, perdaùf son sang'
p^u- une plaie béante à la téte. elle fut trans-
portêe dans une pharmacie où un médecin-
appelé en toute faMe lui Sonna des soins :
diagnostiqua un commencement de conges-
tion cérébrale.
Accident au Champ de Wars» -
hier, après-midi, vers une heure deax ou-
vriers travaillant au Champ de Mars ^Palais
des ûls et tissus), sont tombés d'une hauteur
tle six mètres.
Le premier, L$on Lapougne, demeurant
rue Dupetit thouars 6, a eu le bras -et la
jambe gauches cassés; il a été transporté à
l'hôpital do la Charité.
Le second, Gustave Marquez, demeurant
rue Viala, 37, a été grièvement blessé à la
tête ; il a été transporté à Hôpital Necker
Par la fenêtre - La nuit dernière,
vers une heure, M. Abraham Dreyfus, de-
meurant, 9, rue Baudin, et associé dans une
naison de commerce de la me du Sentier,
' -'est, dans un accès do fièvre chaude, j«té
ar la fenêtre de son appartement situé à
l'entresol.
£1 souffrait depuis longtemps d'une mala-
die d^s yeux. Dans sa chute il s'est griève
ment blessé. Les médecins ne se prononcent
pas sur son état.
M. Abraham Dreyfus n'a rien de commun
avec l'auteur dramatique de ce nom.
- Hier après-midi, vers unfi heure, «n
ouvrier maçon, nommé Georges M NUIT, âgé
de vingt ans, qui travaillait au 132-, rue urf
Turenne, est tombé du troisième étage de cet
immeuble et s'est tué-sur le coup.
Assommé par une corniché. -
Hier matin, vers sept heures, M. Àdolphe
Cerclais, cantonnier de la ville, de marnas t
rue du Château, 57, a été blessé à la jambe
droite et au pied gauche par un fragment ie
corniche qui s'est subitement détaché du
troisième étage de la maison qui porte le nu-
méro 54 de la rue de l'Ouest,
11 a été immédiatement pansé chez un
pharmacien et a pu ensuite être transporté à
son domicile par les soins du commissaire de
police du quartier.
Noyé. - Un- petit garçon de six aue,
nommé Alfred Courtois, dont les parents ha-
bitent à Anteuil, s'amusait hier après-midi à
pêcher à la ligne au pout d'Auteuil, lorsque
soudain il perdit l'équilibre et tomba à l'eau.
On se porta à son secours, mais le malheu-
reux enfant, transporté au poste du quai
d'Auteuil, y est mort presque aussitôt.
Monsieur Le coq.
.Vuloin- de Paris
patin - Un nouvel écoulement s'est pro-
duit hier matin, ver* trois heures, au vieux fort
de Romainville, prés do la route de Montreuil aux
Lilas.
Un bois entier a glissé Btkr un» penie dû ceat
mtres ©aviron, les arbres et la tutoie, restau! de-
bout il a y a (>aa eu d'accilent nouveau, mais la
circulation est interrompue aur la roule, laquelle,
à certains endroits, est crevassée d'ouvertures do
deux métros de profondeur.
Dus sorgents de ville et des soldats du 113* de
ligne interdisent au* voitures l'accès de ia rouie.
M. Wickersheimer, ingénieur en chef des mines
et des carrières, a été prévenu par dépêche.
Plaine Saint-Denis. - Une usine détruite
par le feux - Un incendie qui a pris rapide tient
une extension considérable s'est déclaré hier, a
trois heures de l'apres-midi dans la chaudronne-
rie de la maison Elwell et fteyrig, constructeurs
de machines à vapeur, 194. avenue de Parés. ; Il
Best rapidement communiqué anx constructions.
Un des bâtiments a été dévoré en très poa de
temps.
Les flammes s'élevaient à une hauteur considé-
rable et la foule était nombreuse autour du foyer,
Le» pompiers de Saint-Denis, ainsi que les
pompes d'usines privéés, mises à contribution,
ont lutté olus du deux heures avec les Usinâtes.
Dès le début .ca pompiers Huiler ei houlara «ut
auhi un commencement d'asphyxie
Peu après, M, D'Homme, commissaire da po-
llue, a été blessé à ta main droite ; le caporal des
p mpiers de Saint-Denis, beauce a été blessé
agulement par la chuta d'an chassis vitré.
Deux autres pompiers ont été blessés ; l'unf
Gessner au bras ; l'autre Qaoearne, au* reins et
au do a. Deam employés MM. J. Guillermin ut
Aulagnon ont été grièvement brûlés aux mains &n
cherchant â mettra les papiers ei le» livrée
sûreté.
A lieum* cl deruie sont arrivées !es pom-
pes cm fa vue de KOTTÏCÎ de la rue de la Mare et du
Chûleau-Landon.
ie fMoqiaol ? s'est rcudu fjur les lieux, et l'on'
f!«n ureiA jusqu'il présent, à la malveillance.
A la nouvelle du sinistre. M, I.épine, préfet de
police, accompagné de M. Qhardeunet,chef fe son
«abiJMît s'est iituf-nédial^mout rendu à Saint-Denis.
Actaa tieuivis et demis ks pamuierH de Paris
sonî resires. Les pompiers de Saint-Deuis ont
continué A noyer les décombres durant toute la
soiréo.
Les déjfùiU dépassent 250,90^ francs.
TRIBUNAUX
UN FÂtX MÈDEGlîî
Vidal, qui était cité devant la dixième
chambre pour exercice illégal de la médecin"
£t qui, du reste, a fait défaut, est cet ancien
placier en huiles qui, nous l'avons raconté,
avait réussi à se faire attacher an servicedn
docteîli' Gouguonbétm, à l'hApital Lnrihûi-
iini«, en qualité d'élève volontaire. Tout Jn
nioftie le woyait méilecîn ; il se disait, d'ail-
leurs, ancien médecin de la marine agrégé.
Il ^'annonçait même, parfois, comtn* l« «.in-
«oeasetu'du docteur Coug ieaheim, tant dans
son gervioe àTli^pital que dans son csMu d
médirai.
t^pendant, au commencement de 189^, à,
fa 'Siûte de certains ven^ijrnem^n^, Vidal
fut. sur-ïe-champ, expulsé rl i lliô >ital. Pen
fllant 1* séjour y fit» Vidialop ïa la m ?
et la gorge et donna d^e consul talions,
signa -des ordonnants. Kntre temps, il pia-
tinuait des accotfeliûmerit? quand l'occasion
s'en présentait. Il semble avoir recliail Ii
environ pour 300 franco d'honorarms.
Tidal a ét4 condft ' n& par défà^rt è un
mois da prison et 1,000 francs d'nuiendo.
11 -guérissait peut-être aussi bien qu'un
autre,
LE PûtfîtrBi Tm Lk « Ï»ATRTË FNAÏRÇAISE W
ï,a tîhAmbre criminelle de la Cour de cas-
sattwn, présidée par M. Loew, a examiné le
powTwi .formé par la figue de la Patrjf
Jiauuçaise contre un jugement de la neuvième
chambre correctionnelle, confirmé par un ar-
reiiiala chambre dos appels correctionnels,
i condamnant le comib'-directeur do la Ligue.
MM. Jutes Leinaitre, Syveton, Dausset et
Vaugeois, à seize francs d'amende avec appli-
cation do la loi Bèrenger pour infraction à
l'article 201 du Code pénal et à la loi sur lea
assocrations.
Après rapport de M. le conseiller Rotilie .
plaidoirie de Me Dareste et réquisitoire de
M. l'avocat générai Daboin, la Cour a rejeté
le çonxvoL
COURTIER DE LA MODE
Rien ne saurait m'ètre plus agréable à si-
gnaler que la vogue grandissante du crêpe
6 chine J'ai dit si souvent le charme de ce
joli tissu, longtemps négligé pour des raisons
inconnues -- la mode a di-s misons que la rai-
son ne Comprend pas - quo son succès m«?
cause nu très réel plaisir.
Aussi noterai-je !e triomphe de la robe
princesse la plus adorable la plus harmo-
nieuse dos toilettes modernes, la seule qui
vraiment traduise en b âuté les onduleuses
ot couples lignes d'uu jeune corps.
***
Àvez vous remarqué que quelques élégan-
tes tentent, timidement, il est vrai, de fuira
renaître fa mode du chàle, cela sous Fi u-
fluence des toilettes que nous ont fait admi-
a&r cet hiver duna Plus que Reine et dan?
Mme de Lavalette deux grandes artistes pa
risiennes Certes, rien n'est plus gracieux,
plus souple, qu'un châle artistement drapé,
a» «n autre vêtement ne se prête à d'aussi
multiples combinaison^ mais cela est ré .lle-
ment si difficile îi porter, nous avons au-
aujourd'hui tant de manteaux coquets, et crâ-
nes, et pratiques, et originaux, que je ne
crois guere au succès de cet essai.
Et pourtant uu beau chale, aux coloria ia-
génieusement fondus, doux et brillants à la
fois, peut être si charmant que l'on com-
prend la passion qu'avait pour eux la très
séduisante Joséphine qui en possédait près
de 400, tous superbes.
***
Les grandes chaleurs que nous subissons
ont remis à la mode, mais pour toilettes
simples seulement, les petites chemisettes-
blouses en foulard, taffetas, batiste ou linon
nous avons revu aussi les manches cour-
tes s'arrêtant an Coude, et les encolures
décolletées. De cela surtout je suis ravie, car
râ>n n'est plus juvénile et plus charmant
Margot.
lucienne V. - Mais non, il ne faut pas
changer souvent de parfum; cela est un
moyen si simple et Si charmant do se per-
sonnaliser que dp conserver toujours le par-
fum choisi.
M.
PREMIÈRES
Comedie francaise - Seconds débuta de Mlle
Jeanne Henriot dans les Romanesques (reprise)
et «le Mlle Thérèse kolb dans te Maladie ima-
9ini[riPe,
La Comédie-Française fut doublement bien
inspirée, l'autre soir. D'abord en reprenant
la délicieuse comédie en vers, d'Edmond
Rostand, où la grâce ailée, l'éclatante jeu-
nesse s'allient À une facture précise ot sou-
ple. Sans regretter, comme certains épris de
rythmes plus libres, l'emploi des procédés
un peu surannés déjà, et chers à l'école de
bauville laissons-nous aller au charme do
et» rimes claironnantes de ce* couplets ado-
rable ment alangitis.
Félicitons ensuite, et très hautomén?, fe«
chefs de bureau de la rue de Richelieu d'à*
voir eu ce ctjurage imprévu d'élire, pour évo-
quer la îlylvette du poète et fn sourire fraiâ
dw ftes quinze ans, Mite lïeuriot qui, à taules
les qualités qui s'acquièrent par l'étude,«É
qu'elle, possède, ea ajoute uu i; qui les pass»
toute», la grâce souveraine et la jeunesse.
A la voir, on croirait, descend nea de leur !
cadre, volt vivre les silhouettes migivardeset
hautaines des tableaux de Wattcan, des pas-
tels île Saint-Aubin.
M. Bear, dans ? Ptercinet, fut l'amoureux
tendre, ingénu, que M. Le Bargy,qui le pré
céda dans h rôle, voulut plus élégant peut-
être, mais plus sec.
La soirée se terminait par la Malade ima-
ginaire, où Mlle Kolb fut une Toi non savou-
reuse, à la mine 6^006^, â la voix éclatant 1
et fmiche. Elfe y reçut les applaudissement-;
d'une salle mise en joie d élirante par Cadet
qui donne au malade l'allure effarante et
burlesque qu'exige le chof-d'tcuvre, toujours
j une, où le Gomique va jusqu'à.la tsrreur.
La somme, belle soirée. Pour une fois.,.
Charles Martel.
Pt®îaati8K]4EaU Gazeuse Schmoll
Un de nos amis, profes-»etir d'e icrime, don-
ne ruit des leçons -pendrait les vacances, irait
'.*u besoin à In campagne ou aux bains de
raer ... .
Ecrire : À. BeiUiier, Aurore.
Un de nos amis, professeur de français,
latin et mathématiques, donnerait des le-
çons de' vacances à la campagne ou à domi-
cile.
Ecrire à E. Janvion, A ùroré.
COURRIER DES THÉÂTRES
Spectac'es de la semaine :
A t'Opéra : lundi, Smnsftn et Dalita, i'Etoile ;
mmredl, Signrd-, vendre.!!, Faust.
A la Uo.jfédie-Frnnçaise : lundi, mercfedi,
, Frêle et Forte, la Douceur de croire, les Rom"-
nt'sques ; mardi, la Fille de Roland ; }eudi, Hsr-
nnni : vend.edi, Frêle et Forte, les Rmnatitiiqncs,
e Mééèèin mnlgré ii#»; ea riedi, le Dépit a*ntm~
'.i-ux. If* Monde où l'on s'ennme; dimanche,
PotyeiKte, le Malade imaginaire.
Le eemitô de feefaré de la Comédie-françaine
vient de recevoir une pièce ea trois actes de M,
viaston ShelTer, Esclave.
Un vieux musicien de l'Opéra, le pére Altés,
est mort à Saint-Dyé, près lllois, te 7 juillet.
A qnmze ans. Altès avait décroclté son pre*
m ter prix de vîoîon au Conservatoire. Il entra i
l'Académie nationale où tl succéda au premier p«-
pitre, à Habeneck. Pendant qaaruate ans. il rem
pltt ce posta délicat, e père A lés n'avait pas la
itréciaion de Boa prédécesseur. Aussi uuanti ii
di i^enit. tes usiciaas avaieut-ji» (rour Labitudo
de dire, entra haut et bas : a Tiens, la pére Alté.i
va remuer ses confitures. »
Al tés, mis "à la retraité, ,-fat remplacé par Via-
uesi. en 10 e plus inexpérimenté.
Un flair, le vieux, musitûcn vint voir comment
rj>érait son successeur. Ea ® »rtant, il dit à an
groupe d'amis ; t C'est pas des confitures, c'est
de la mélasse, J»
Ce bon mot valait bien quelques lignes necro-
lojjiques.
Meîxredi procliâin, au thèàtra de î Ambigu, cen-
lié ne représentation de la Légion étrangère qui
pi omet, ai l'on en juge par l'accueil que lui fait
chaque soir le public, d'atteindre fatale ment la
ceat'cmquantiêmo.
Spectacles et Concert»
Aux Ambassadeurs.
l.ea nouvelles chansons qu'Yvette Guilhertvient
d'inscrire à sou répertoire : ta Grosse dame, les
Vieilles gardes, la Partie carrée, etc.. obtiennent
chaque soir, un très vif succès; la divette n"a
d'ailleuis jamais été mieux en possession de son
talent de diseuBe éioérite.
Eugénie Fougère, les Atlesfil et les Minstrels
parisiens, qui ricanent de paraître au programma
du ce concert, ont de suite conquis les faveurs du
publie et eus aussi onl, au cours du la soirée,
leur large part de bravos.
A. ECuuta.
les Socialistes et le Ministère
Cercla socialiste des originaires de la Haute*
Loire. - Le cercle socialiste des û¥iHaute-Loire, constatant la scission du parti So-
cialiste.cré-se par le maniie3te, en regrette les con-
clusions tendant â jeter la déconsidération sur
d»a militants dont oa peut discuter la tactique,
mais non douter de leur sincérité :
Approuve te citoyen Farassols, membre du cer-
cle, d'avoir donné sa démission du Parti socia-
liste révolutionnaire ;
AlQrtne plus que jamais la nécessité d'une en-
tente ' socialiste, par la réunion d'un congrès da
toutes les fractions du Parti socialiste, et donna
maniiat au citoyen Vienne d'y représenter te ccr-
cie. s'il y a Heu ;
Félicite le citoyen Millerand pour ses actes ea
faveur du prolétariat, tout en réprouvant la pré-
sence au ministère da iWlieur de 1871.
Le secrétaire, Frédéric JOVJIT.
Les citoyens réunis rue de la Chapelle, dé-
sapprouvent éiiergiqupmerrt le manifeste Guosde-
Vail.ant dont la portée a été heureusement dimi-
nuée par le déauveu de plusieurs signataires et les
protestations de» groupes socialistes ; affirmons ia
nécessité d apaiser tes dissensions actuelles et uni-
fier la tactique du parti socialiste français ; atten-
dent, du prochain Congrès national socialiste, nos
seulement la fixation d'un point de cette tac tiqua
et Humanisation on un seul parti de classe de tous
las gr jupes inspirés par un désir commun d'é-
mancipation sociale.
*** Parts Mvrier socialiste révolutionnaire. ~*
Le groupe les Précurseurs-Eyalilairts, de Gli-
chy, après une dwmiâSi^n j^n/.iule, protesta
enntre les personnalités qni, daas lotir pontificar.
cherchent â diviser le parti socialiste dans s:i
mrcfto rere une eatenté e «m m une ayant pouf
but l'avéne ent de la Héiiubliq ie sociakt.
Approuve lu c induite des dcl'-gués du parti ou-
vi-isr sii«lat(st« révolutionnaire à l'entente soem
iisto et prononce pour que le parti adhière k un
Congrus (fo toutes les fractions snCialisks et que
t'OTifanisftH-on da dit fîoa^fés soit «onfMe an à->-
m'.to d'An tante, cliacune des organisations nati>-
nateméat constituée qui la composent aomraanf
en nonibie é^al de délégués, vingt au rai-
niirmrtr,
*** Le Comité répnhliçaîn socialiste do Cll^nau-
court, réuni en a**èwMé«''généraleestra wlinaire,
Noa qite regrc: tant la préacnca de ûailiifct dans
lu niïnisiéro actuel;
Considère que l'entrée dn citoyen MiHurand
dans an cabinet bourgeiis n'est pus contradic-
toire avec l'idée, de conquête des pouvoirs pu-
blics j,
Qu'au surplus. 1 ensemble du parti socialiste a
f«aul le djrutt de poser les'bases fixes de la pa tici-
pation du socialisme au pouvoir gouvernemen-
tal ;
Que l'opinion du Parti ne peut 6tre exprimée
que dans s*s assise» générales F
Hop Hisse le manifeste de scission imposé par
tes citoyen» Guesde et Vairlmtt ;
.Adhère k l'organisation d'un congrès, reconnais-
sant t Fe0«étnb e du peuple socialiste seul 1.-
dmit do siatip-r sur la conduite, SUT les moyens.
Sur les procédé* qu'il doil employer pour arriver 1
à la vie» re U'flnjtive du prolétarial par l'unité
n JCialiste qai sortira du congrès.
Pour le comité,
Le secrétaire, Georges Dufour,
*** La section valenciennoise du Parti Ouvrier
français, regrettant le conflit qui divise en Ce
momenl les socialistes, témoigne de sa conliauce
en tous ses latteurs. Et é net le voeu que bientôt
1* Coneurde Tégrke à nouveau pour arriver pias
tût à l'avènement de la République sociale. »
*.* Le groupe des étudiants collectivistes de
Pari» ^fondé en 1894) id^iave qse la grave quos-
tioa de l'entrée d'un socialiste dans un ministère
bourgeois no peut être résolue que par le-congrès
da l*arti socialiste tout entier.
« Envoio l'eiprCssiim de :=a vive sympathie an
citoyen Jaurès et aflirme de nouveau la riécosBit"
do ia création d'un parti* unique de classe exer-
çant (incontrôlé rigouieux et permanent sur sea
mandatai, es.
Le secrétaire : LAOBOSILUÉIIH.
fies groupe nents rendômols aûrrasent aux
citoyens visés par le uianifeâte Guesdo, Vaillantet
l.Sfargue, leurs plus sincères félicilations.approu-
vant pleinement le programme .communiste tracé
par le citoyen Jaurès, la tactique révoluttoamlÀt
ou'il pr cotise et sa conduite dans i'ailaire Drey-
fus. - ?
ils exprimant le voea de voir disparaître les
questions d'école et les rivalilés' personnelles, de-
maudent l o gauisati m d'un Congrès national
dauv lequ 1 on travaillera fertucmeni è la réalisa-
tion de l'unité aocialiste,
11# envoient au citoyen Millerand l'assurance de
tour »y.upaUiie, convaincus qu'il saura utilise
s m passag.îau miuistèra pour le plus grand profit
do la cause séciiiiste,
l e comité socialiste de Morlaix,. adhérant
aux principes «éiiéranx du sociatisins iaEerHaUo-
nal. b-ame éner^iquement les termes du raauifaste
d'eicoromnicalion.?rédigée par Guesde. Lafargne cl
Vaillant;
Proclame la maturité du Parti socialiste, sa ca-
pacM: à «e coadains par Ini.-mÊoie;
Félicite les citoyens Jaurès, Millerand. AUe-
iriane. Gé ault-llichard. VI vin ni, Rouanet, etc...,-
du leur attitude d;ma lulïaife Dreyfus et d une tac-
Uque dont 1s ^opi*ll«rno ne peut qtw pi oiltur ;
D, nonce viii.e .iment l'ètoracl péril militaire et
religieux, le tlauger" de» réactions combinées d'£-
glise et d'éjjée,
Affirme sa foi dans l'avenir du" prolétariat ot de
ia déeessité de L uiuté socialiste;. .
Los membres du P.irtr socialiste indépen-
dant de Valenciehnes. (â° circonscription), renou-
vellent leur absolue confiance aux ciliyons Jali-
re s, Milterand. Gérauli-tticnard et V'iviani, ainsi
qu'à tous ses amis du groupa socialiste et de la
Petite République* etc.
Exprime le voeu dé voir, ainsi que le réclame le
citoyen Jaurès, le Parti socialiste tout entier ac-
cepter -* en un congrès national o-ù seraient re-
présentées les organisation» réellement socialistes
-.discuter 1a marche qu'il convenait do prendre
en les circonstances actuelles. - Le secrétaire gé-
néral . F. NTHOT.
Les citoyens et citoyennes, réunis le mer-
credi soir 19 juillet 1899, salle Lefeavre, 216, rue
Sain t-Maur, sur l'appel de la Jeunesse isocialista
des dis. et onziéiTie arrondissements, après avoir
entendu les citoyens Edouard Blas et. lélix Gaba-
rit, désapprouvent les tentatives de division dont
le parla socialiste est victime et envoient l'expres-
sion de leurs sympathies â lottS C:u* qui, sans
abandoimer la latte de classe, ont prouvé que le
parti socialiste est le parti du droit, de Ja vérité et
de la justice. - Les secrétaires: E. ËLAS, J.-M.
MACIUN.
Le Comité de l?tlnion.socialiste délai*'circons-
cription du 16* arrondissement, réuni ea Assem-
blée géaèraie. protesta contre le manifeste de' dé-
sunion socialiste, armes données à la réaction mi-
Miuriate ci cléricale.
Constatant que ce manifeste paraît visar tont
particulièrement Jaurès qui. depuis longtemps;
travaille û réaliser l'unité socialiste, c'est-à-dire à
? grouper tout le prolétariat sous le même drapeau,
lui envoie ses. félicitations pour sa belle cam-
pagne rùvolutt' «nnaire en faveur de la justice et
de la vérité; ainsi qu'aux vaiilanls lutteurs, les
citoyens Millerand, Allemane, Gérault-Richard,
Four.démet tous les militants qai ont mené la
campagne contre le militarisme, dans l'affaire
Dreyfus, et sa prononce énergiquement pour ta
réunion, à bref délai, d'an Congrès général du
grand parti socialiste français.
Vive la République sociale, vive l'unité socia-
liste î
Pour le Comité : le Secrétaire, Pi.CC SAHOM .
Lo comité révolutionnaire de Bonlogae-sur-
Seiae, après avoir entendu le discours du citoyen
Tanger, déclare être en camplèto conformité d'idée
avec le comité révolutionnaire central et ses délé-
gués qai, ea votant le manifeste présenté par ia
commission administrative du parti socialiste ré-
volutionnaire. le conseil national du parti ouvrier
français et l'Alliance communiste, n'ont pas cru
viser telles ou telles personnalités du parti socia-
liste, mais bien faire respecter la politique d'op-
pobition socialiste-révolutionnaire trop longtemps
méconnue par le socialisme parlementaire, ennemi
do la lutte de classes.
Emat le voeu que le congrès de rapprochement
et d'unité socialiste ne porte atteinte a aucune dos
organisations constituées, sous peine d'aggraver la
crise causée par de regrettables interprétations.
Le «ocrétaire : Pierre Tient;m.
.*1 Le» socialistes originaires de l'Yonne, réu'
r,fs *tf sujet la scission qui vient de *.* prodairt
'.ntre tes diverges fractfowt do rt! ri tente socialiste,
..«s g retient que fe group? parlementaire do la
Cbno'.brè, étant avis'', nait pas pris d'? dérision
au suini un mf .istAre;
ltegret?#iit que des w»rialisl«B friirtit swer ou-
blient d# î Hiwtoir i DOîir mettre Jeur m uo iw?
ctls^ > CnsHteur de ^la» ;
Bm r.ent Ira rédacteurs du manifeste, canse dt
la Rcisai-m, de n'avoir pas pressenti, nu mo ncnl
!e su rédaction, toutes les^ organisations socia*
istes nati .ualement constituées et représenbies aa
co iiité d'onlente ;
Omettent le voeu qiie tous les socialistes s'unis-
sent poue l'action l'évofaliannair# et la conquête
lo. radruinmJnft .n des choses puMrqnes par U
prolétariat organisé en parti de classe ;
Emctl nt le voeu qu'un congrès constitué avec
tontes les forces vives du parti socialiste soit réuni
au plus lût p-'ir ta eoaciaaiaa Uuuo en.auto défi-
ni ivo et la consti:ution d'un pîrrfi ttmliè.
Pour le cercle et par ordre : Le secrétaire, E.
Jocquîn.
Pur, dans da Thé. don»
t Lait*on Punch, «m Gro®,
^tffihuinF-James
Stimula
~ ~ Tonifa
E Réconforta
CT W'IRHIT» P.»
flTtoa«naittr»iiw pnfrt*,
EN ÉTÉ
étendu â'nn mrta
g j*.a4jarf«nitim 1# rafnhw««nioi
:.;mË le plus sain et
Plus agréable.
1» Corps Médical
wnTir l^B* 1 monde entier.
faMjy iHnlai-JAMES, Biig.
SSfffPeGïffiSb' I d* l'Adminiatrmtion
H~ , 4- Coloniale du Terri-
de 8x-Ja m*».
Kl Friodpmle» Brûlo*
(iihummeTiemf
Trouvai liant et
a Bcmuméjaur. JJet
?ïïïîtilr1T taMi llffM principales Plnn-
3 u ton, tationm de St-J*mem
| °°nl
£ mh u* m ,k*>- |BteSj|a dngaBLats-aix. Lu
1 ua ^ M i^bu£U0 Qui sortant
itcetcroM antvoreel-
/eurent renommém
m a ont redevables à
i la nature eeuie de
HàailinnnMi^MBinmS'^^ lear incontestable
supériorité. (ExIfXlldl
"l'Annuaire VWmtt Oe la Sipvbiique y»", w, p. 73).
ICILMA S. Arww« M V Ort«*, PARI*.
+
Bt£LETIN ^OCIAt
Les grèves
Saint-Etienne. - Huit cents mineurs des mines
de la. Ghazotte se sont mis en grève aujourd'hui.
Us réclamcut une augmentai n de !>0 centimés
pour les romblayeurs. qui ne sont payés qao
3 fr. 5(>. alors que dans les autres exploitatlonsj
1© salaire est de 4 francs.
Les grévistes o.st présenté es soîrf à 4 heures,
leurs 1 evendications à MM. SangQV, directeur, et
Viguié. ingénieur principal, qui ont réjiondu qu'il
était impossible d'accorder satisfaction aux ou-
vriers.
Outre les huit cents grévistes, quatre cents on.
vriers sa trouvent, par suite de cotte abstention,
obligés de ne pas travailler,
La grève atteint les puits Loui3 et Lucy, Saint-
Joseph, Lacroix et Petin.
Saint-Etienne. - Les patrons mouleurs ei
fondeurs ont fait afficher dans leurs ateliers us
avis annonçant qu'ils ont pris les décisions sait
vantes :
1° Suppression de tontes les retenues poar les
caisses d'assurances contre les accidents;
2* Paye toutes les quinzaines ;
S4 Suppression du travail aux pièces et du mar-
chandago sous toutes ses formes ;
4° Payement des heures supplémentaires à rai-
son de â& 0/0 en plus des heures ordinai res poui
les deux premières, et de 50 0/0 poar les suivan-
tes :
5° Les ouvriers qui n'auraient pas repris le tra-
vail mardi maLin seront considérés comme démis-
sionnaires.
Les ouvriers acceptent ces conditions. On pré-
voit donc la fin de la grève à brève échéance.
Les congrès
Dix-septième congrès national da parti ou-
vrier français.- Les fè iéralions, agglomérations,
groupes et syndicats adhérents, sont officielle n avises que le congrès national du parti, pour 1390.
s'ouvrira â Epernay, le dimanche lo août au
matin»
Il durera quatre jours, jusqu'au 16 août au sotr
La 17 aura lieu la conférence annuelle de la Fé-
dération nationale des élus municipaux du parti.
L'ordre du jour du congrès est jusqu'à présent
fixé comme suit, nos diverses organisations ayant
jusqu'au 25 juillet pour le compléter ;
l* Rapport du conseil national et des organisa»
tions représentées;
3» Le parli à la Chambre et dans le pays (frac-
tion parlementaire, comité d'entente socialiste,
presse, etc.) ;
3* Le congrès international do Paris et son ordre
du jour tel qu'il a été arrêté par la conférence de
Bruxelles ;
4* Les élections municipales de 1900 ;
5° De la prudhomtme;
6« Organisation et propagande du parli, le s So-
cialiste a, etc.
Conformément à la décision prise à l'unanimité
à Montluçon, une formule spéciale et unique dn
mandat à donner â leurs délégués sera envoyée à
tous les groupes du parti ouvrier français, et le
HX iLl Jt'iON Dl<- VA URORE 71
FÉCONDITÉ
LIVRE QÙATKIEMX
U
fSwilsJ
Très j)âle, Bérafine ûc se hâtait pas
d« répondre, l'air résolu pourtant, debout
dans sa haute taille fierre, toute prête à
faire face anx pires danger et à les vain,
cre. Elle avait tendu à Mathieu une main
glacée, mais qui ne tremblait pas, comme
Heureuse de BI présenee. Pois, elle parla
enfin, très calme.
-. Qui, je vous la IfOitaa, Elle « e«
im« indisposition auMU, «t j'ai oru pru-
dent de la l'amener... Elle est ehez moi.
- Ah ! dit-il simplement, ahuri.
- Elle est un peu lasae d* voyage, «11 «
vous attend.
Il continuait & la regarder, los yous
ronds, dans la atupéCaatio» que lui cau-
sai!; cette histoire, sans paraîtra ea re-
marquer les iuv rai ««iMac «en, sans sonr
ger même à demandée pourquoi; ai 3»
fille était «nufifraate, on ne l'avait pas ra-
«ené« directp>ïi«p{ cb&i «8e,
Atee, w
l'i f ij.! t'-tfn ' 'Wf l WHitW .'
- Maia oui, dépêcbez-voua.
- Bon T laiSHOz-raol prendre ww cha-
peau cl donner des ordres ît la lomie pour
quVi'.'s ia «liaiobfe.
Et il sortit, il disparut un inîtaut, pas
trop inquiet encore, al etFaré, qu'il ^rait
tout i la pi'éoccupation unique detroyvtr
ami chapeau, se» gants, afin de Jis.p'as
faire attendre.
Dès qu'il ne fut plus là, Sêrafilie, qui
l'avait suivi don yeus, eut un redresse-
ment de aa poitrine orgueilleuse, comme
Ja guttrrière qui reprend baftine avaot Ifr
dur combat qu'elle prévoit. Dans sa fane
blême, soue î'hioendie de #es choveiiîi
rous, sea yeux pailletés d'or Jbrftlaleiit
tl'iuie flamme sombre, ©le rencontv»
eenx de Matbiou, ils se regarderont en si-
lence, elle d'une bravoure sauvage, h.i
plus pâle qu'elle, frissonnant d'un terri-
me «oupîon.
- Quoi donc ? finit-Il par iemaniw,
- Un affreux mallieut, mon ami I
illte est moi te.
11 étpuffa uu cri, il avait jojsit les utuint
tlajis aagesteiFeû'waljlii pitié-
Morte!... Morte là-bas, chez ceSar.
raille, au fond de ce bouge!
Âsim.tour, elle frémit, «Ils f*ïilit crier
de surprise et de peur.
- Vous AAVET ea, vous ?... Oui VWJIS «
dit ça, qai donc nous a trahies?
Mais, déjà, elle èe remettait, se redres-
sait de nonyes|.ij, .confessait toiri, d'jttie
voix basse et rapide. ?
-v-"Vous allsf voir ei |« «àls 18rfie. Jp
me dérobe pas, puisque c'est moi qui "a£
voulu venir M, ehereher le ^iére... (l'rsl
vrai, quand elle a été grasse, j'tti
l'idée de l'opération, pour la débarrasser
de cet enfant et des autres, pourw.jfn «)l|i
n'aaraU-il p«,a réussi avec elle, fsratmo,
aif»»&ÎS.Sit
imbwile» un© pince dont le ressort, pa-
ralt-iÙa cédé cette nuit, pendant que la
garde dm'niait, si bien qu'on a trouvé, ce
matin, la pauvre petite morte dans un
fc»ÎTft4e sang... Elle était si ardente» si
yol*H £e l'aimais beaucoup, beaucoup.,.
Sa voix se brisa,elle dut s'interrompre
tandis Que £e grosses larmes éteignaient,
dans- ses yeux, les paillettes dror qui
les embrassaient d'habitude. Jamais Ma-
thieu ne l'avait vue pleurer ainsi, ces
lArtoes achevèrent de le bouleverser, dans
fborreurque lui causait ïa vérité enfin
eeïiaue tout entière.
- Je viens de l'embrasser encore si
feilaiturfiej si froide, reprit-elle, et tout de
suite je me suis fait conduire ici. Il faut
en finir, ce pauvre homme doit être prê-
vemii je sais bien une moi seule peux
tout lui apprendre. On I j'accepte le dau-
gsr.^Mais, puisque vous êtes là, venesn
ounc avec nous. 11 vous aime, nous ne
gérons pae trop d© deux. D'autant plus
que, dans la voiture, il va falloir le pré-
parer au coup atroce,
KHe se tut, MoraiK*© rentrait. Il surprit
«sans doute leurs cnuclioteineuts, U les
irftgarda, aaisi de méfiance. Puis, il avait
idfi réfirichir, se reprendre un peu pondant
'qu'il cherchait partout ses gants. Sa voix,
maintenant, tremblait d'un commence-
ment d'anguUse.
«- Dites donc, demanda-t-it,ce n'estpas
pjWB, son inrli»position ?
*- Oii{ o»n, pepoadilt SlraUne, qui n'o-
sait encore lur porter4e premier coup.
Àtors^ vous auriez dû, de la gare me
tout de swittî. ii'êtait plus sim-
ple-
-. Ev|fîemme»t. Mais c'eat elle qai jra
#ws ¥ouki, paç eralrite de vous^rfrayer...
Vous êtes prêt, partons vite.
Morange descendit tl'un pas iour^, saa®
ajouter un mot. Sa tete^ a présent, travail*
lait, dégageait toutes sortes d'objections.
Reine, puisqu'il était le. matin à son bu-
reau, n'aurait-elle pu se faire reconduire
chez elle, se coucher même ; et elle n'avait
donc pas à ctaindre de l'effrayer. $on ûi-
quiétude devenait telle, qu'il n'osait plus
posM- de questionsvdans l'effroi sourd de
i'incuunu, qui s'ouvrait là, comme un
gouffre. Mais, quand il vit que Mathieu
montait avec eux en voiture, il pâlit da-
vantage, il ne put retenir ce cri :
- Tiens I vous venez aussi, pourquoi
done ?
- Non, non ! il ne vient pas, se hâta de
répondre la baronne. Nous le déposerons
en route, il a une course à faire par là.
Cependant, le temps pressait, Morange
s'agitait, s'affolait» en proie de plus en
plus à renv^ihissement de la terrible "vé-
rité. Gomme le coupé iilait mpidement,
sur le point déjà'de passer ie pont» S&ra-
fine songea qu'il allait bien s apercevoir
qu'on s'éîçignait par l'avenue d*Antin,
sans s'arrêter chez elle. Et elle dut com-
mencer à lui conter une histoire, elle re-
vintsuf ïa maEadiede Reine, ellelaissa peu
à peu entendre''que la chère enfant devait
être atteinte d'une infirmité grave, qui,
certainement, nécessiterait une opération,
II Técoutait, la regardait, ïa face torturée,
les yeux troubles. Puis, lorsque le coupé
traversa les Champs-Elysées, il vit bien
qu'on ne Je menait pas chez la baronne*
un grand sanglot ïa déchira tont entier,
devant eetteclarté brusque, cette certitude
que sa fille était opérée déjà, pour qu'on
lui parlât ainsi d^ératiim. Mathieu avait
pria doucement ses mains convulsives,
pleurant avec lui, tandis que Séra4ine
commençait l'aveu, expliquait que l'opé-
-ration, en efïet, venait d'être f&ite. -Si ron
s'était caché, si l'on avait imaginé ce sé-
joarila «utssjgtà. 4*»ér
tontes sortes ne tortures. Et elle osa pré-
tendre que les choses,, désormais, mar-
cheraient sans doute très bien, voulant
lui donner un nouveau répit, attendant
quelques tours de roues, avant de l'assom-
mer soue te dernier coup. Pourtant, il ne ee
calmait pas, éperdu, regardant, la tête aux
deux portières, d"un mouvement farouche
de bSte qu'on tient enfermée, par quel che-
min, dans quel lieu ignoré, redoutable,
on le menait ainsi. Brusquement, comme
!e coupé débouchait devant la gare Saint-
Lazare, après avoir suivi la rue de îa Boë-
tie et la ruè de ta Pépinière, il reconnut
la pente raide, les maisons noires de la
rue du Rocher» dévalant jusqu'au carre-
four de la rue de R»tae. Et ce fut pour lui
encore un éblouissement-d'éclair, la vérité
totale, aveuglante, qui le frappait en coup
de foudre, dans révocation atroce du sou-
venir, sa femme morte, étendue, là-bas»
sur le «rabat immonde, taché de sang.
- Ma fille est morte, ma ûlte est morte,
on me l'a tuée !
Le coupé filait, parmi l'encombrement
des voitures et des piétons. Vivement, il
arriva rue Saint-Lazare, tourna sous l'une
des arches étroites du passage Tivoli, se
trouva dans la ruelle presque déserte,
humide, immonde et noire. Morange se
débattait, hagard, fou, les deux mains
tenues par Mathieu, aveuglé de lar*
mes, lui aussi, tandis que Sérafine,
tFès attentive, très maîtresse d'elle-
même, le suppliait de se taire, prête
à lui fermer la bouche de ses doigts min-
ces» s'il continuait à gémir,. comme un
misérable qu'on ' mène âù supplice. Que
voulait-il faire? il l'ignorait lui-même i
liurïer, sauter de la voiture, pour courir
plus vite, il ne savait où. Aussi, quand le
coupé s'turêta, Les roues dans le ruisseau,
devant la maison touche, cessa-t-il tout
d'un coup de s'agiter, ^abandonnant au»
deux autres qui le descendirent, qui l'em.*
menèrent, ainsi qu'une chose. Mais dès
l'allée sombre et puante, dont Le froid, tel
qu'un suaire, lui tomba sur le£ épaules,le
souvenir se réveilla, farouche, avec une
puissance de terrible évocation : c'était la
même allée que là-bas,aux murs lézardés
et moisis; et ce fut ensuite la même coar
verdâtre, fétide, pareille à un fond de
citerne. Tout renaissait, l'atroce drame
recommençait, plus abominable. Et quel
quartier, cette cohue toujours pullu-
lante de la gare Saint-Lazare, cette bous-
cqlade continuelle (Jes ilêparts et des ar-
rivées, cette vaste place où semblait abou-
tir le monde entier avec ses fièvres, com-
me pour y noyer son inconnu I Et» là» à
droite, à gauche, dans ce bas montneux
de la rue du Rocher, dans ce coin ignoré
du passage Tivoli, ainsi qu'en deux an-
tres sordides où toutes les hontes, atten-
dues, guettées à chaque train» pouvaient
se CaCner, quels effrayants refuges de
misère et de crime, ces deux gouffres de
mort, la maison d'accouchement de la
Koucîie et la clinique du docteur Sar-
raille I
Debout au milieu de son étroit cabinet
de consultation, une pièce sombre, à peine
meublée, empoisonnant l'éther, Sarraille
attendait, en vieille redingote noire, les
yeux durs et résolus, dans sa grosse face
blême. Tout de suite, Morange, piétinant,
regardant partout d'un air d'egarement
imbécile, tandis que ses dents claquaient,
comme s'il était pris d'un grand froid,
s'était remis à crier, à répéter sans fin :
-~0ù est-elle? Montrez-la-mol, je veuf
la voir.
Eiuile Zola
Ci suivreJ
s
l"v.ïatd'<:ir&nce. V<-fc .Wctoûtt sont admi-
fvfcbtes. »
A-tt sujet du pavillon itûfrêrial allemand MSHÊ
au haut du grand mat de i'iphigénie, eorame il
H'v en «-«ait aucun à l>ord, car la visite de l'em-
pereur n'était pas prévue, c'est un yacht de na-
ît nftlitè étrangère qai en porta «n.
Contrairement k ce qui a ètè dit. l'empereur n
demanda pais & faire manoeuvrer l'équipage.
informations
Le garde des sceaux s'est fait rendre
compte de l'état d&a travaux des Coure d'ap-
pel. Ii a constaté que dans un certain nombr -
de ressorte l'expédition dee affaires civiles
ne se faisait pas avec une Mérité suffisante,
et il a adressé aux premiers présidents de 0
instructions en vue de remédiai: à cet état de
choses.
Les cours d'appel qui ne tiennent pas un
nombre suffisant d'audiences ont Été invitées
à modifier leur règlement et à fixer pour
chaque chambre quatre audiences hebdoma-
daires. Dans les cours où ces quatre audien
ces existent déjà, il y aura lieu de créer de*
audiences supplémentaires, et de constituer
si cela est nécessaire pour écouler l'arriéré,
«ne chambre temporaire par application de
l'article 2 de la loi du 30 août 1883.
?***
La Bibliothèque coloniale, annexée à l'Of-
fice colonial (galerie d'Orléansr Palais royal
sera ouverte au public le août prochain,
tous les jours.. dimanches et fêtes exceptés,
de ouze heures à cinq heures.
La Bibliothèque coloniale recevra avec re-
nonçai séanca, pour les foire connaître au
public, les dons ou legs dé toute nature, éma-
nant de sociétés ou dfi particuliers {éditeurs,
auteurs, etc.). Elle se fera un plaisir égale-
ment de faire des échanges, avec d'autres bi-
bliothèques, des livres, brochures, publica-
tions, etc., qu'elle possède en plusieurs exem-
plaires.
A NOS LECTEURS
Désirant être agréables à ceux de
nos lecteurs qui partent en villégia-
ture, nous ' mêlions, dés aujourd'hui,
à leur disposition des Abonnements
de Saison au prix de CINQUANTE
CENTIMES par semaine pour lu
France et de UN FRANC par se
tnaine pour l'étranger.
Ces abonnements partent du lundi
Ce chaque semaine. Us peuvent être
pris dans nos bureaux ou demandés
par correspondance, en envoyant le
montant en un mandat au en timbres-
poste.
LA SANTÉ PUBLIQUE
La question de la santé publique est étroi-
tement liée à celle de l'eau, et la consom-
mation d'une eau absolument pare est un«
nécessité sociale. L'eau gazeuse SchmuU,
eau de source stérilisée, donne à ce point de
vue toute espèce de garantie ; elle se trouve
dans toutes les maisons d'alimentation.
S écrologie
Les obsèques de la baronne Nathaniel de
Rothschild ont été célébrées hier matin à dix heu-
rts.
Le deuil était conduit par le baron Arthur de
Rothschild, le baron Alphonse de Rothschild, le
baron Gustave et le baron Edmond de roth?*
child et les petits-fils de la défunte.
Un très nombreux cortège accompagnait le cer-
cueil,
Suivant le désir exprimé par la famille, il n'y
avait ni fleura ni couronnes sur le char mortuaire.
L'inhumation a en Heu à onze heures et demie,
au cimetière du Pére-Lachaise» dans le tombeau
nue posséda la famille de Rothschild -dans la
douzième division.
- On annonce, de Slot*. Jamort de M. Hum-
bert, président do la chambre de commerce. Le
défunt, qui avait atteint l'âge dft quatre -vîngt-deux
ans. appartenait à une des ancienne» familles mes-
sines, et avait été adjoint au maire du temps où
le regrette M. Bezancon dirigeait encore la muni-
cipalité: .
M., Humbert était Fonde du préfet du Loiret.
En Russie, en guise d'apéritif., on prend,
avant le repas, un verre do _ Vichy-Grand a
Grille. Pourquoi ne ferait-on pas do même
en France, oa éviterait ainsi bien des mala-
dies d'estomac.
NOUVELLES DIVERSES
î - Ko us avons «eçu ;
Pour Mme Monod ; Anonyme, 5 fr. ; Jau-
nas, à Sens, (),£$ ; Tïoyus, Lévy IL Godefroy
Gavagnac, 0,25; Anonyme, 0,25; Salomon,
rue de la Gin n de-Tannerie, Troyes, 0.50;
Catien, rue de Turenne, L»8L Troyes, O,é0;
Wahl, roc de® Quinze-Vingts,S^Troyes, 0,50;
Backev, rue JailUuit-des-Giuiiuets, T rayes,
1; Lévy, CM, rue Maznf, Yenlun, i; Samuel
Moïse, La Ferté-sous-Joutti-re, 0,50: Rozen-
tai, rue Vieille-du-Temple, 64, Paris, 1;
Bloch, Coulummiers, 0,50 ; Mfiyer, 46, rue de
la Foïle-Mérîcoiiit, Paris, 1 f lïlocb, La Ferté-
f oua-Jouane, î ; Germai no Lion, 4, rue du
Loin, Paris, 1 ; Edouard, au perreux 1; Ano-
nyme, l; Lehman n, La Forté:sous-.jouarre
0.50; BénédicT LaFerté-sous-Jouarre, 3; Ano-
nyme, 1 ; Mailler, rue Saint-Maur, t*i bis
Paris, 0,56; Anonyme,!. Total net : S.î fi.50.
Le vel au chloroforme - Un com-
merçant de Nantes, M - georges Grosset, âgé
dp trente-huît a ni, venu k Paria atr affaires
faisait samedi soir, à la terrasse d'un café
la rue Rivoli,la connaissance de dreux jeunes
femmes qu'il emmena à son hôtel, r&e d'A-
bonkir
Hier matin, vers dix heures, il s'éveillait:-
avec un viol fin t mal de tête ; il était seul, L
près de fui était «a serviette dégageant une!!
forte odeur de chloroforme. Un s upçon tra-1
veisa son esprit, il courut à aa jaquette,i* ea!j
valise et constatait que son portefeuille «on-
tenantes au t quinze cents francs avait lis-;
paru.
A M. Landel, commissaire de police, entre
les mai ns de qui il déposa une plainte et le
égnalement de ses voleuses, il raconta
'une de ses deux conquêtes souffrait de tar-
tes douleurs dans l'oreille. Comme il avait
-l ins sa valise du chloroforme, Étant sujet
à fréquenta maux de dents, il introduisit
luns l'oreille de la malade du coton imbibé
de l'on esthétique. On devine la reste.
Victime de l» chaleur. - Vers midi .
hier, Mme veuve Berthe Lheureux, âgée de
cinquante-trois -ans, demeurant me de dun
kerque passait en voiture avec sa fille nce-
iruo d'Itulie ; tout à coup, elle tomba en
avant. Un cahot de la voiture la précipita
»ur ia chaussée et la ro ie de derrière âa la
voiture lui passa aur le pied droit.
helevée sans connaissance, perdaùf son sang'
p^u- une plaie béante à la téte. elle fut trans-
portêe dans une pharmacie où un médecin-
appelé en toute faMe lui Sonna des soins :
diagnostiqua un commencement de conges-
tion cérébrale.
Accident au Champ de Wars» -
hier, après-midi, vers une heure deax ou-
vriers travaillant au Champ de Mars ^Palais
des ûls et tissus), sont tombés d'une hauteur
tle six mètres.
Le premier, L$on Lapougne, demeurant
rue Dupetit thouars 6, a eu le bras -et la
jambe gauches cassés; il a été transporté à
l'hôpital do la Charité.
Le second, Gustave Marquez, demeurant
rue Viala, 37, a été grièvement blessé à la
tête ; il a été transporté à Hôpital Necker
Par la fenêtre - La nuit dernière,
vers une heure, M. Abraham Dreyfus, de-
meurant, 9, rue Baudin, et associé dans une
naison de commerce de la me du Sentier,
' -'est, dans un accès do fièvre chaude, j«té
ar la fenêtre de son appartement situé à
l'entresol.
£1 souffrait depuis longtemps d'une mala-
die d^s yeux. Dans sa chute il s'est griève
ment blessé. Les médecins ne se prononcent
pas sur son état.
M. Abraham Dreyfus n'a rien de commun
avec l'auteur dramatique de ce nom.
- Hier après-midi, vers unfi heure, «n
ouvrier maçon, nommé Georges M NUIT, âgé
de vingt ans, qui travaillait au 132-, rue urf
Turenne, est tombé du troisième étage de cet
immeuble et s'est tué-sur le coup.
Assommé par une corniché. -
Hier matin, vers sept heures, M. Àdolphe
Cerclais, cantonnier de la ville, de marnas t
rue du Château, 57, a été blessé à la jambe
droite et au pied gauche par un fragment ie
corniche qui s'est subitement détaché du
troisième étage de la maison qui porte le nu-
méro 54 de la rue de l'Ouest,
11 a été immédiatement pansé chez un
pharmacien et a pu ensuite être transporté à
son domicile par les soins du commissaire de
police du quartier.
Noyé. - Un- petit garçon de six aue,
nommé Alfred Courtois, dont les parents ha-
bitent à Anteuil, s'amusait hier après-midi à
pêcher à la ligne au pout d'Auteuil, lorsque
soudain il perdit l'équilibre et tomba à l'eau.
On se porta à son secours, mais le malheu-
reux enfant, transporté au poste du quai
d'Auteuil, y est mort presque aussitôt.
Monsieur Le coq.
.Vuloin- de Paris
patin - Un nouvel écoulement s'est pro-
duit hier matin, ver* trois heures, au vieux fort
de Romainville, prés do la route de Montreuil aux
Lilas.
Un bois entier a glissé Btkr un» penie dû ceat
mtres ©aviron, les arbres et la tutoie, restau! de-
bout il a y a (>aa eu d'accilent nouveau, mais la
circulation est interrompue aur la roule, laquelle,
à certains endroits, est crevassée d'ouvertures do
deux métros de profondeur.
Dus sorgents de ville et des soldats du 113* de
ligne interdisent au* voitures l'accès de ia rouie.
M. Wickersheimer, ingénieur en chef des mines
et des carrières, a été prévenu par dépêche.
Plaine Saint-Denis. - Une usine détruite
par le feux - Un incendie qui a pris rapide tient
une extension considérable s'est déclaré hier, a
trois heures de l'apres-midi dans la chaudronne-
rie de la maison Elwell et fteyrig, constructeurs
de machines à vapeur, 194. avenue de Parés. ; Il
Best rapidement communiqué anx constructions.
Un des bâtiments a été dévoré en très poa de
temps.
Les flammes s'élevaient à une hauteur considé-
rable et la foule était nombreuse autour du foyer,
Le» pompiers de Saint-Denis, ainsi que les
pompes d'usines privéés, mises à contribution,
ont lutté olus du deux heures avec les Usinâtes.
Dès le début .ca pompiers Huiler ei houlara «ut
auhi un commencement d'asphyxie
Peu après, M, D'Homme, commissaire da po-
llue, a été blessé à ta main droite ; le caporal des
p mpiers de Saint-Denis, beauce a été blessé
agulement par la chuta d'an chassis vitré.
Deux autres pompiers ont été blessés ; l'unf
Gessner au bras ; l'autre Qaoearne, au* reins et
au do a. Deam employés MM. J. Guillermin ut
Aulagnon ont été grièvement brûlés aux mains &n
cherchant â mettra les papiers ei le» livrée
sûreté.
A lieum* cl deruie sont arrivées !es pom-
pes cm fa vue de KOTTÏCÎ de la rue de la Mare et du
Chûleau-Landon.
ie fMoqiaol ? s'est rcudu fjur les lieux, et l'on'
f!«n ureiA jusqu'il présent, à la malveillance.
A la nouvelle du sinistre. M, I.épine, préfet de
police, accompagné de M. Qhardeunet,chef fe son
«abiJMît s'est iituf-nédial^mout rendu à Saint-Denis.
Actaa tieuivis et demis ks pamuierH de Paris
sonî resires. Les pompiers de Saint-Deuis ont
continué A noyer les décombres durant toute la
soiréo.
Les déjfùiU dépassent 250,90^ francs.
TRIBUNAUX
UN FÂtX MÈDEGlîî
Vidal, qui était cité devant la dixième
chambre pour exercice illégal de la médecin"
£t qui, du reste, a fait défaut, est cet ancien
placier en huiles qui, nous l'avons raconté,
avait réussi à se faire attacher an servicedn
docteîli' Gouguonbétm, à l'hApital Lnrihûi-
iini«, en qualité d'élève volontaire. Tout Jn
nioftie le woyait méilecîn ; il se disait, d'ail-
leurs, ancien médecin de la marine agrégé.
Il ^'annonçait même, parfois, comtn* l« «.in-
«oeasetu'du docteur Coug ieaheim, tant dans
son gervioe àTli^pital que dans son csMu d
médirai.
t^pendant, au commencement de 189^, à,
fa 'Siûte de certains ven^ijrnem^n^, Vidal
fut. sur-ïe-champ, expulsé rl i lliô >ital. Pen
fllant 1* séjour y fit» Vidialop ïa la m ?
et la gorge et donna d^e consul talions,
signa -des ordonnants. Kntre temps, il pia-
tinuait des accotfeliûmerit? quand l'occasion
s'en présentait. Il semble avoir recliail Ii
environ pour 300 franco d'honorarms.
Tidal a ét4 condft ' n& par défà^rt è un
mois da prison et 1,000 francs d'nuiendo.
11 -guérissait peut-être aussi bien qu'un
autre,
LE PûtfîtrBi Tm Lk « Ï»ATRTË FNAÏRÇAISE W
ï,a tîhAmbre criminelle de la Cour de cas-
sattwn, présidée par M. Loew, a examiné le
powTwi .formé par la figue de la Patrjf
Jiauuçaise contre un jugement de la neuvième
chambre correctionnelle, confirmé par un ar-
reiiiala chambre dos appels correctionnels,
i condamnant le comib'-directeur do la Ligue.
MM. Jutes Leinaitre, Syveton, Dausset et
Vaugeois, à seize francs d'amende avec appli-
cation do la loi Bèrenger pour infraction à
l'article 201 du Code pénal et à la loi sur lea
assocrations.
Après rapport de M. le conseiller Rotilie .
plaidoirie de Me Dareste et réquisitoire de
M. l'avocat générai Daboin, la Cour a rejeté
le çonxvoL
COURTIER DE LA MODE
Rien ne saurait m'ètre plus agréable à si-
gnaler que la vogue grandissante du crêpe
6 chine J'ai dit si souvent le charme de ce
joli tissu, longtemps négligé pour des raisons
inconnues -- la mode a di-s misons que la rai-
son ne Comprend pas - quo son succès m«?
cause nu très réel plaisir.
Aussi noterai-je !e triomphe de la robe
princesse la plus adorable la plus harmo-
nieuse dos toilettes modernes, la seule qui
vraiment traduise en b âuté les onduleuses
ot couples lignes d'uu jeune corps.
***
Àvez vous remarqué que quelques élégan-
tes tentent, timidement, il est vrai, de fuira
renaître fa mode du chàle, cela sous Fi u-
fluence des toilettes que nous ont fait admi-
a&r cet hiver duna Plus que Reine et dan?
Mme de Lavalette deux grandes artistes pa
risiennes Certes, rien n'est plus gracieux,
plus souple, qu'un châle artistement drapé,
a» «n autre vêtement ne se prête à d'aussi
multiples combinaison^ mais cela est ré .lle-
ment si difficile îi porter, nous avons au-
aujourd'hui tant de manteaux coquets, et crâ-
nes, et pratiques, et originaux, que je ne
crois guere au succès de cet essai.
Et pourtant uu beau chale, aux coloria ia-
génieusement fondus, doux et brillants à la
fois, peut être si charmant que l'on com-
prend la passion qu'avait pour eux la très
séduisante Joséphine qui en possédait près
de 400, tous superbes.
***
Les grandes chaleurs que nous subissons
ont remis à la mode, mais pour toilettes
simples seulement, les petites chemisettes-
blouses en foulard, taffetas, batiste ou linon
nous avons revu aussi les manches cour-
tes s'arrêtant an Coude, et les encolures
décolletées. De cela surtout je suis ravie, car
râ>n n'est plus juvénile et plus charmant
Margot.
lucienne V. - Mais non, il ne faut pas
changer souvent de parfum; cela est un
moyen si simple et Si charmant do se per-
sonnaliser que dp conserver toujours le par-
fum choisi.
M.
PREMIÈRES
Comedie francaise - Seconds débuta de Mlle
Jeanne Henriot dans les Romanesques (reprise)
et «le Mlle Thérèse kolb dans te Maladie ima-
9ini[riPe,
La Comédie-Française fut doublement bien
inspirée, l'autre soir. D'abord en reprenant
la délicieuse comédie en vers, d'Edmond
Rostand, où la grâce ailée, l'éclatante jeu-
nesse s'allient À une facture précise ot sou-
ple. Sans regretter, comme certains épris de
rythmes plus libres, l'emploi des procédés
un peu surannés déjà, et chers à l'école de
bauville laissons-nous aller au charme do
et» rimes claironnantes de ce* couplets ado-
rable ment alangitis.
Félicitons ensuite, et très hautomén?, fe«
chefs de bureau de la rue de Richelieu d'à*
voir eu ce ctjurage imprévu d'élire, pour évo-
quer la îlylvette du poète et fn sourire fraiâ
dw ftes quinze ans, Mite lïeuriot qui, à taules
les qualités qui s'acquièrent par l'étude,«É
qu'elle, possède, ea ajoute uu i; qui les pass»
toute», la grâce souveraine et la jeunesse.
A la voir, on croirait, descend nea de leur !
cadre, volt vivre les silhouettes migivardeset
hautaines des tableaux de Wattcan, des pas-
tels île Saint-Aubin.
M. Bear, dans ? Ptercinet, fut l'amoureux
tendre, ingénu, que M. Le Bargy,qui le pré
céda dans h rôle, voulut plus élégant peut-
être, mais plus sec.
La soirée se terminait par la Malade ima-
ginaire, où Mlle Kolb fut une Toi non savou-
reuse, à la mine 6^006^, â la voix éclatant 1
et fmiche. Elfe y reçut les applaudissement-;
d'une salle mise en joie d élirante par Cadet
qui donne au malade l'allure effarante et
burlesque qu'exige le chof-d'tcuvre, toujours
j une, où le Gomique va jusqu'à.la tsrreur.
La somme, belle soirée. Pour une fois.,.
Charles Martel.
Pt®îaati8K]4EaU Gazeuse Schmoll
Un de nos amis, profes-»etir d'e icrime, don-
ne ruit des leçons -pendrait les vacances, irait
'.*u besoin à In campagne ou aux bains de
raer ... .
Ecrire : À. BeiUiier, Aurore.
Un de nos amis, professeur de français,
latin et mathématiques, donnerait des le-
çons de' vacances à la campagne ou à domi-
cile.
Ecrire à E. Janvion, A ùroré.
COURRIER DES THÉÂTRES
Spectac'es de la semaine :
A t'Opéra : lundi, Smnsftn et Dalita, i'Etoile ;
mmredl, Signrd-, vendre.!!, Faust.
A la Uo.jfédie-Frnnçaise : lundi, mercfedi,
, Frêle et Forte, la Douceur de croire, les Rom"-
nt'sques ; mardi, la Fille de Roland ; }eudi, Hsr-
nnni : vend.edi, Frêle et Forte, les Rmnatitiiqncs,
e Mééèèin mnlgré ii#»; ea riedi, le Dépit a*ntm~
'.i-ux. If* Monde où l'on s'ennme; dimanche,
PotyeiKte, le Malade imaginaire.
Le eemitô de feefaré de la Comédie-françaine
vient de recevoir une pièce ea trois actes de M,
viaston ShelTer, Esclave.
Un vieux musicien de l'Opéra, le pére Altés,
est mort à Saint-Dyé, près lllois, te 7 juillet.
A qnmze ans. Altès avait décroclté son pre*
m ter prix de vîoîon au Conservatoire. Il entra i
l'Académie nationale où tl succéda au premier p«-
pitre, à Habeneck. Pendant qaaruate ans. il rem
pltt ce posta délicat, e père A lés n'avait pas la
itréciaion de Boa prédécesseur. Aussi uuanti ii
di i^enit. tes usiciaas avaieut-ji» (rour Labitudo
de dire, entra haut et bas : a Tiens, la pére Alté.i
va remuer ses confitures. »
Al tés, mis "à la retraité, ,-fat remplacé par Via-
uesi. en 10 e plus inexpérimenté.
Un flair, le vieux, musitûcn vint voir comment
rj>érait son successeur. Ea ® »rtant, il dit à an
groupe d'amis ; t C'est pas des confitures, c'est
de la mélasse, J»
Ce bon mot valait bien quelques lignes necro-
lojjiques.
Meîxredi procliâin, au thèàtra de î Ambigu, cen-
lié ne représentation de la Légion étrangère qui
pi omet, ai l'on en juge par l'accueil que lui fait
chaque soir le public, d'atteindre fatale ment la
ceat'cmquantiêmo.
Spectacles et Concert»
Aux Ambassadeurs.
l.ea nouvelles chansons qu'Yvette Guilhertvient
d'inscrire à sou répertoire : ta Grosse dame, les
Vieilles gardes, la Partie carrée, etc.. obtiennent
chaque soir, un très vif succès; la divette n"a
d'ailleuis jamais été mieux en possession de son
talent de diseuBe éioérite.
Eugénie Fougère, les Atlesfil et les Minstrels
parisiens, qui ricanent de paraître au programma
du ce concert, ont de suite conquis les faveurs du
publie et eus aussi onl, au cours du la soirée,
leur large part de bravos.
A. ECuuta.
les Socialistes et le Ministère
Cercla socialiste des originaires de la Haute*
Loire. - Le cercle socialiste des û¥i
cialiste.cré-se par le maniie3te, en regrette les con-
clusions tendant â jeter la déconsidération sur
d»a militants dont oa peut discuter la tactique,
mais non douter de leur sincérité :
Approuve te citoyen Farassols, membre du cer-
cle, d'avoir donné sa démission du Parti socia-
liste révolutionnaire ;
AlQrtne plus que jamais la nécessité d'une en-
tente ' socialiste, par la réunion d'un congrès da
toutes les fractions du Parti socialiste, et donna
maniiat au citoyen Vienne d'y représenter te ccr-
cie. s'il y a Heu ;
Félicite le citoyen Millerand pour ses actes ea
faveur du prolétariat, tout en réprouvant la pré-
sence au ministère da iWlieur de 1871.
Le secrétaire, Frédéric JOVJIT.
Les citoyens réunis rue de la Chapelle, dé-
sapprouvent éiiergiqupmerrt le manifeste Guosde-
Vail.ant dont la portée a été heureusement dimi-
nuée par le déauveu de plusieurs signataires et les
protestations de» groupes socialistes ; affirmons ia
nécessité d apaiser tes dissensions actuelles et uni-
fier la tactique du parti socialiste français ; atten-
dent, du prochain Congrès national socialiste, nos
seulement la fixation d'un point de cette tac tiqua
et Humanisation on un seul parti de classe de tous
las gr jupes inspirés par un désir commun d'é-
mancipation sociale.
*** Parts Mvrier socialiste révolutionnaire. ~*
Le groupe les Précurseurs-Eyalilairts, de Gli-
chy, après une dwmiâSi^n j^n/.iule, protesta
enntre les personnalités qni, daas lotir pontificar.
cherchent â diviser le parti socialiste dans s:i
mrcfto rere une eatenté e «m m une ayant pouf
but l'avéne ent de la Héiiubliq ie sociakt.
Approuve lu c induite des dcl'-gués du parti ou-
vi-isr sii«lat(st« révolutionnaire à l'entente soem
iisto et prononce pour que le parti adhière k un
Congrus (fo toutes les fractions snCialisks et que
t'OTifanisftH-on da dit fîoa^fés soit «onfMe an à->-
m'.to d'An tante, cliacune des organisations nati>-
nateméat constituée qui la composent aomraanf
en nonibie é^al de délégués, vingt au rai-
niirmrtr,
*** Le Comité répnhliçaîn socialiste do Cll^nau-
court, réuni en a**èwMé«''généraleestra wlinaire,
Noa qite regrc: tant la préacnca de ûailiifct dans
lu niïnisiéro actuel;
Considère que l'entrée dn citoyen MiHurand
dans an cabinet bourgeiis n'est pus contradic-
toire avec l'idée, de conquête des pouvoirs pu-
blics j,
Qu'au surplus. 1 ensemble du parti socialiste a
f«aul le djrutt de poser les'bases fixes de la pa tici-
pation du socialisme au pouvoir gouvernemen-
tal ;
Que l'opinion du Parti ne peut 6tre exprimée
que dans s*s assise» générales F
Hop Hisse le manifeste de scission imposé par
tes citoyen» Guesde et Vairlmtt ;
.Adhère k l'organisation d'un congrès, reconnais-
sant t Fe0«étnb e du peuple socialiste seul 1.-
dmit do siatip-r sur la conduite, SUT les moyens.
Sur les procédé* qu'il doil employer pour arriver 1
à la vie» re U'flnjtive du prolétarial par l'unité
n JCialiste qai sortira du congrès.
Pour le comité,
Le secrétaire, Georges Dufour,
*** La section valenciennoise du Parti Ouvrier
français, regrettant le conflit qui divise en Ce
momenl les socialistes, témoigne de sa conliauce
en tous ses latteurs. Et é net le voeu que bientôt
1* Coneurde Tégrke à nouveau pour arriver pias
tût à l'avènement de la République sociale. »
*.* Le groupe des étudiants collectivistes de
Pari» ^fondé en 1894) id^iave qse la grave quos-
tioa de l'entrée d'un socialiste dans un ministère
bourgeois no peut être résolue que par le-congrès
da l*arti socialiste tout entier.
« Envoio l'eiprCssiim de :=a vive sympathie an
citoyen Jaurès et aflirme de nouveau la riécosBit"
do ia création d'un parti* unique de classe exer-
çant (incontrôlé rigouieux et permanent sur sea
mandatai, es.
Le secrétaire : LAOBOSILUÉIIH.
fies groupe nents rendômols aûrrasent aux
citoyens visés par le uianifeâte Guesdo, Vaillantet
l.Sfargue, leurs plus sincères félicilations.approu-
vant pleinement le programme .communiste tracé
par le citoyen Jaurès, la tactique révoluttoamlÀt
ou'il pr cotise et sa conduite dans i'ailaire Drey-
fus. - ?
ils exprimant le voea de voir disparaître les
questions d'école et les rivalilés' personnelles, de-
maudent l o gauisati m d'un Congrès national
dauv lequ 1 on travaillera fertucmeni è la réalisa-
tion de l'unité aocialiste,
11# envoient au citoyen Millerand l'assurance de
tour »y.upaUiie, convaincus qu'il saura utilise
s m passag.îau miuistèra pour le plus grand profit
do la cause séciiiiste,
l e comité socialiste de Morlaix,. adhérant
aux principes «éiiéranx du sociatisins iaEerHaUo-
nal. b-ame éner^iquement les termes du raauifaste
d'eicoromnicalion.?rédigée par Guesde. Lafargne cl
Vaillant;
Proclame la maturité du Parti socialiste, sa ca-
pacM: à «e coadains par Ini.-mÊoie;
Félicite les citoyens Jaurès, Millerand. AUe-
iriane. Gé ault-llichard. VI vin ni, Rouanet, etc...,-
du leur attitude d;ma lulïaife Dreyfus et d une tac-
Uque dont 1s ^opi*ll«rno ne peut qtw pi oiltur ;
D, nonce viii.e .iment l'ètoracl péril militaire et
religieux, le tlauger" de» réactions combinées d'£-
glise et d'éjjée,
Affirme sa foi dans l'avenir du" prolétariat ot de
ia déeessité de L uiuté socialiste;. .
Los membres du P.irtr socialiste indépen-
dant de Valenciehnes. (â° circonscription), renou-
vellent leur absolue confiance aux ciliyons Jali-
re s, Milterand. Gérauli-tticnard et V'iviani, ainsi
qu'à tous ses amis du groupa socialiste et de la
Petite République* etc.
Exprime le voeu dé voir, ainsi que le réclame le
citoyen Jaurès, le Parti socialiste tout entier ac-
cepter -* en un congrès national o-ù seraient re-
présentées les organisation» réellement socialistes
-.discuter 1a marche qu'il convenait do prendre
en les circonstances actuelles. - Le secrétaire gé-
néral . F. NTHOT.
Les citoyens et citoyennes, réunis le mer-
credi soir 19 juillet 1899, salle Lefeavre, 216, rue
Sain t-Maur, sur l'appel de la Jeunesse isocialista
des dis. et onziéiTie arrondissements, après avoir
entendu les citoyens Edouard Blas et. lélix Gaba-
rit, désapprouvent les tentatives de division dont
le parla socialiste est victime et envoient l'expres-
sion de leurs sympathies â lottS C:u* qui, sans
abandoimer la latte de classe, ont prouvé que le
parti socialiste est le parti du droit, de Ja vérité et
de la justice. - Les secrétaires: E. ËLAS, J.-M.
MACIUN.
Le Comité de l?tlnion.socialiste délai*'circons-
cription du 16* arrondissement, réuni ea Assem-
blée géaèraie. protesta contre le manifeste de' dé-
sunion socialiste, armes données à la réaction mi-
Miuriate ci cléricale.
Constatant que ce manifeste paraît visar tont
particulièrement Jaurès qui. depuis longtemps;
travaille û réaliser l'unité socialiste, c'est-à-dire à
? grouper tout le prolétariat sous le même drapeau,
lui envoie ses. félicitations pour sa belle cam-
pagne rùvolutt' «nnaire en faveur de la justice et
de la vérité; ainsi qu'aux vaiilanls lutteurs, les
citoyens Millerand, Allemane, Gérault-Richard,
Four.démet tous les militants qai ont mené la
campagne contre le militarisme, dans l'affaire
Dreyfus, et sa prononce énergiquement pour ta
réunion, à bref délai, d'an Congrès général du
grand parti socialiste français.
Vive la République sociale, vive l'unité socia-
liste î
Pour le Comité : le Secrétaire, Pi.CC SAHOM .
Lo comité révolutionnaire de Bonlogae-sur-
Seiae, après avoir entendu le discours du citoyen
Tanger, déclare être en camplèto conformité d'idée
avec le comité révolutionnaire central et ses délé-
gués qai, ea votant le manifeste présenté par ia
commission administrative du parti socialiste ré-
volutionnaire. le conseil national du parti ouvrier
français et l'Alliance communiste, n'ont pas cru
viser telles ou telles personnalités du parti socia-
liste, mais bien faire respecter la politique d'op-
pobition socialiste-révolutionnaire trop longtemps
méconnue par le socialisme parlementaire, ennemi
do la lutte de classes.
Emat le voeu que le congrès de rapprochement
et d'unité socialiste ne porte atteinte a aucune dos
organisations constituées, sous peine d'aggraver la
crise causée par de regrettables interprétations.
Le «ocrétaire : Pierre Tient;m.
.*1 Le» socialistes originaires de l'Yonne, réu'
r,fs *tf sujet la scission qui vient de *.* prodairt
'.ntre tes diverges fractfowt do rt! ri tente socialiste,
..«s g retient que fe group? parlementaire do la
Cbno'.brè, étant avis'', nait pas pris d'? dérision
au suini
ltegret?#iit que des w»rialisl«B friirtit swer ou-
blient d# î Hiwtoir i DOîir mettre Jeur m uo iw?
ctls^ > CnsHteur de ^la» ;
Bm r.ent Ira rédacteurs du manifeste, canse dt
la Rcisai-m, de n'avoir pas pressenti, nu mo ncnl
!e su rédaction, toutes les^ organisations socia*
istes nati .ualement constituées et représenbies aa
co iiité d'onlente ;
Omettent le voeu qiie tous les socialistes s'unis-
sent poue l'action l'évofaliannair# et la conquête
lo. radruinmJnft .n des choses puMrqnes par U
prolétariat organisé en parti de classe ;
Emctl nt le voeu qu'un congrès constitué avec
tontes les forces vives du parti socialiste soit réuni
au plus lût p-'ir ta eoaciaaiaa Uuuo en.auto défi-
ni ivo et la consti:ution d'un pîrrfi ttmliè.
Pour le cercle et par ordre : Le secrétaire, E.
Jocquîn.
Pur, dans da Thé. don»
t Lait*on Punch, «m Gro®,
^tffihuinF-James
Stimula
~ ~ Tonifa
E Réconforta
CT W'IRHIT» P.»
flTtoa«naittr»iiw pnfrt*,
EN ÉTÉ
étendu â'nn mrta
g j*.a4jarf«nitim 1# rafnhw««nioi
:.;mË le plus sain et
Plus agréable.
1» Corps Médical
wnTir l^B* 1 monde entier.
faMjy iHnlai-JAMES, Biig.
SSfffPeGïffiSb' I d* l'Adminiatrmtion
H~ , 4- Coloniale du Terri-
de 8x-Ja m*».
Kl Friodpmle» Brûlo*
(iihummeTiemf
Trouvai liant et
a Bcmuméjaur. JJet
?ïïïîtilr1T taMi llffM principales Plnn-
3 u ton, tationm de St-J*mem
| °°nl
£ mh u* m ,k*>- |BteSj|a dngaBLats-aix. Lu
1 ua ^ M i^bu£U0 Qui sortant
itcetcroM antvoreel-
/eurent renommém
m a ont redevables à
i la nature eeuie de
HàailinnnMi^MBinmS'^^ lear incontestable
supériorité. (ExIfXlldl
"l'Annuaire VWmtt Oe la Sipvbiique y»", w, p. 73).
ICILMA S. Arww« M V Ort«*, PARI*.
+
Bt£LETIN ^OCIAt
Les grèves
Saint-Etienne. - Huit cents mineurs des mines
de la. Ghazotte se sont mis en grève aujourd'hui.
Us réclamcut une augmentai n de !>0 centimés
pour les romblayeurs. qui ne sont payés qao
3 fr. 5(>. alors que dans les autres exploitatlonsj
1© salaire est de 4 francs.
Les grévistes o.st présenté es soîrf à 4 heures,
leurs 1 evendications à MM. SangQV, directeur, et
Viguié. ingénieur principal, qui ont réjiondu qu'il
était impossible d'accorder satisfaction aux ou-
vriers.
Outre les huit cents grévistes, quatre cents on.
vriers sa trouvent, par suite de cotte abstention,
obligés de ne pas travailler,
La grève atteint les puits Loui3 et Lucy, Saint-
Joseph, Lacroix et Petin.
Saint-Etienne. - Les patrons mouleurs ei
fondeurs ont fait afficher dans leurs ateliers us
avis annonçant qu'ils ont pris les décisions sait
vantes :
1° Suppression de tontes les retenues poar les
caisses d'assurances contre les accidents;
2* Paye toutes les quinzaines ;
S4 Suppression du travail aux pièces et du mar-
chandago sous toutes ses formes ;
4° Payement des heures supplémentaires à rai-
son de â& 0/0 en plus des heures ordinai res poui
les deux premières, et de 50 0/0 poar les suivan-
tes :
5° Les ouvriers qui n'auraient pas repris le tra-
vail mardi maLin seront considérés comme démis-
sionnaires.
Les ouvriers acceptent ces conditions. On pré-
voit donc la fin de la grève à brève échéance.
Les congrès
Dix-septième congrès national da parti ou-
vrier français.- Les fè iéralions, agglomérations,
groupes et syndicats adhérents, sont officielle n
s'ouvrira â Epernay, le dimanche lo août au
matin»
Il durera quatre jours, jusqu'au 16 août au sotr
La 17 aura lieu la conférence annuelle de la Fé-
dération nationale des élus municipaux du parti.
L'ordre du jour du congrès est jusqu'à présent
fixé comme suit, nos diverses organisations ayant
jusqu'au 25 juillet pour le compléter ;
l* Rapport du conseil national et des organisa»
tions représentées;
3» Le parli à la Chambre et dans le pays (frac-
tion parlementaire, comité d'entente socialiste,
presse, etc.) ;
3* Le congrès international do Paris et son ordre
du jour tel qu'il a été arrêté par la conférence de
Bruxelles ;
4* Les élections municipales de 1900 ;
5° De la prudhomtme;
6« Organisation et propagande du parli, le s So-
cialiste a, etc.
Conformément à la décision prise à l'unanimité
à Montluçon, une formule spéciale et unique dn
mandat à donner â leurs délégués sera envoyée à
tous les groupes du parti ouvrier français, et le
HX iLl Jt'iON Dl<- VA URORE 71
FÉCONDITÉ
LIVRE QÙATKIEMX
U
fSwilsJ
Très j)âle, Bérafine ûc se hâtait pas
d« répondre, l'air résolu pourtant, debout
dans sa haute taille fierre, toute prête à
faire face anx pires danger et à les vain,
cre. Elle avait tendu à Mathieu une main
glacée, mais qui ne tremblait pas, comme
Heureuse de BI présenee. Pois, elle parla
enfin, très calme.
-. Qui, je vous la IfOitaa, Elle « e«
im« indisposition auMU, «t j'ai oru pru-
dent de la l'amener... Elle est ehez moi.
- Ah ! dit-il simplement, ahuri.
- Elle est un peu lasae d* voyage, «11 «
vous attend.
Il continuait & la regarder, los yous
ronds, dans la atupéCaatio» que lui cau-
sai!; cette histoire, sans paraîtra ea re-
marquer les iuv rai ««iMac «en, sans sonr
ger même à demandée pourquoi; ai 3»
fille était «nufifraate, on ne l'avait pas ra-
«ené« directp>ïi«p{ cb&i «8e,
Atee, w
l'i f ij.! t'-tfn ' 'Wf l WHitW .'
- Maia oui, dépêcbez-voua.
- Bon T laiSHOz-raol prendre ww cha-
peau cl donner des ordres ît la lomie pour
quVi'.'s ia «liaiobfe.
Et il sortit, il disparut un inîtaut, pas
trop inquiet encore, al etFaré, qu'il ^rait
tout i la pi'éoccupation unique detroyvtr
ami chapeau, se» gants, afin de Jis.p'as
faire attendre.
Dès qu'il ne fut plus là, Sêrafilie, qui
l'avait suivi don yeus, eut un redresse-
ment de aa poitrine orgueilleuse, comme
Ja guttrrière qui reprend baftine avaot Ifr
dur combat qu'elle prévoit. Dans sa fane
blême, soue î'hioendie de #es choveiiîi
rous, sea yeux pailletés d'or Jbrftlaleiit
tl'iuie flamme sombre, ©le rencontv»
eenx de Matbiou, ils se regarderont en si-
lence, elle d'une bravoure sauvage, h.i
plus pâle qu'elle, frissonnant d'un terri-
me «oupîon.
- Quoi donc ? finit-Il par iemaniw,
- Un affreux mallieut, mon ami I
illte est moi te.
11 étpuffa uu cri, il avait jojsit les utuint
tlajis aagesteiFeû'waljlii pitié-
Morte!... Morte là-bas, chez ceSar.
raille, au fond de ce bouge!
Âsim.tour, elle frémit, «Ils f*ïilit crier
de surprise et de peur.
- Vous AAVET ea, vous ?... Oui VWJIS «
dit ça, qai donc nous a trahies?
Mais, déjà, elle èe remettait, se redres-
sait de nonyes|.ij, .confessait toiri, d'jttie
voix basse et rapide. ?
-v-"Vous allsf voir ei |« «àls 18rfie. Jp
me dérobe pas, puisque c'est moi qui "a£
voulu venir M, ehereher le ^iére... (l'rsl
vrai, quand elle a été grasse, j'tti
l'idée de l'opération, pour la débarrasser
de cet enfant et des autres, pourw.jfn «)l|i
n'aaraU-il p«,a réussi avec elle, fsratmo,
aif»»&ÎS.Sit
imbwile» un© pince dont le ressort, pa-
ralt-iÙa cédé cette nuit, pendant que la
garde dm'niait, si bien qu'on a trouvé, ce
matin, la pauvre petite morte dans un
fc»ÎTft4e sang... Elle était si ardente» si
yol*H £e l'aimais beaucoup, beaucoup.,.
Sa voix se brisa,elle dut s'interrompre
tandis Que £e grosses larmes éteignaient,
dans- ses yeux, les paillettes dror qui
les embrassaient d'habitude. Jamais Ma-
thieu ne l'avait vue pleurer ainsi, ces
lArtoes achevèrent de le bouleverser, dans
fborreurque lui causait ïa vérité enfin
eeïiaue tout entière.
- Je viens de l'embrasser encore si
feilaiturfiej si froide, reprit-elle, et tout de
suite je me suis fait conduire ici. Il faut
en finir, ce pauvre homme doit être prê-
vemii je sais bien une moi seule peux
tout lui apprendre. On I j'accepte le dau-
gsr.^Mais, puisque vous êtes là, venesn
ounc avec nous. 11 vous aime, nous ne
gérons pae trop d© deux. D'autant plus
que, dans la voiture, il va falloir le pré-
parer au coup atroce,
KHe se tut, MoraiK*© rentrait. Il surprit
«sans doute leurs cnuclioteineuts, U les
irftgarda, aaisi de méfiance. Puis, il avait
idfi réfirichir, se reprendre un peu pondant
'qu'il cherchait partout ses gants. Sa voix,
maintenant, tremblait d'un commence-
ment d'anguUse.
«- Dites donc, demanda-t-it,ce n'estpas
pjWB, son inrli»position ?
*- Oii{ o»n, pepoadilt SlraUne, qui n'o-
sait encore lur porter4e premier coup.
Àtors^ vous auriez dû, de la gare me
tout de swittî. ii'êtait plus sim-
ple-
-. Ev|fîemme»t. Mais c'eat elle qai jra
#ws ¥ouki, paç eralrite de vous^rfrayer...
Vous êtes prêt, partons vite.
Morange descendit tl'un pas iour^, saa®
ajouter un mot. Sa tete^ a présent, travail*
lait, dégageait toutes sortes d'objections.
Reine, puisqu'il était le. matin à son bu-
reau, n'aurait-elle pu se faire reconduire
chez elle, se coucher même ; et elle n'avait
donc pas à ctaindre de l'effrayer. $on ûi-
quiétude devenait telle, qu'il n'osait plus
posM- de questionsvdans l'effroi sourd de
i'incuunu, qui s'ouvrait là, comme un
gouffre. Mais, quand il vit que Mathieu
montait avec eux en voiture, il pâlit da-
vantage, il ne put retenir ce cri :
- Tiens I vous venez aussi, pourquoi
done ?
- Non, non ! il ne vient pas, se hâta de
répondre la baronne. Nous le déposerons
en route, il a une course à faire par là.
Cependant, le temps pressait, Morange
s'agitait, s'affolait» en proie de plus en
plus à renv^ihissement de la terrible "vé-
rité. Gomme le coupé iilait mpidement,
sur le point déjà'de passer ie pont» S&ra-
fine songea qu'il allait bien s apercevoir
qu'on s'éîçignait par l'avenue d*Antin,
sans s'arrêter chez elle. Et elle dut com-
mencer à lui conter une histoire, elle re-
vintsuf ïa maEadiede Reine, ellelaissa peu
à peu entendre''que la chère enfant devait
être atteinte d'une infirmité grave, qui,
certainement, nécessiterait une opération,
II Técoutait, la regardait, ïa face torturée,
les yeux troubles. Puis, lorsque le coupé
traversa les Champs-Elysées, il vit bien
qu'on ne Je menait pas chez la baronne*
un grand sanglot ïa déchira tont entier,
devant eetteclarté brusque, cette certitude
que sa fille était opérée déjà, pour qu'on
lui parlât ainsi d^ératiim. Mathieu avait
pria doucement ses mains convulsives,
pleurant avec lui, tandis que Séra4ine
commençait l'aveu, expliquait que l'opé-
-ration, en efïet, venait d'être f&ite. -Si ron
s'était caché, si l'on avait imaginé ce sé-
joarila «utssjgtà. 4*»ér
tontes sortes ne tortures. Et elle osa pré-
tendre que les choses,, désormais, mar-
cheraient sans doute très bien, voulant
lui donner un nouveau répit, attendant
quelques tours de roues, avant de l'assom-
mer soue te dernier coup. Pourtant, il ne ee
calmait pas, éperdu, regardant, la tête aux
deux portières, d"un mouvement farouche
de bSte qu'on tient enfermée, par quel che-
min, dans quel lieu ignoré, redoutable,
on le menait ainsi. Brusquement, comme
!e coupé débouchait devant la gare Saint-
Lazare, après avoir suivi la rue de îa Boë-
tie et la ruè de ta Pépinière, il reconnut
la pente raide, les maisons noires de la
rue du Rocher» dévalant jusqu'au carre-
four de la rue de R»tae. Et ce fut pour lui
encore un éblouissement-d'éclair, la vérité
totale, aveuglante, qui le frappait en coup
de foudre, dans révocation atroce du sou-
venir, sa femme morte, étendue, là-bas»
sur le «rabat immonde, taché de sang.
- Ma fille est morte, ma ûlte est morte,
on me l'a tuée !
Le coupé filait, parmi l'encombrement
des voitures et des piétons. Vivement, il
arriva rue Saint-Lazare, tourna sous l'une
des arches étroites du passage Tivoli, se
trouva dans la ruelle presque déserte,
humide, immonde et noire. Morange se
débattait, hagard, fou, les deux mains
tenues par Mathieu, aveuglé de lar*
mes, lui aussi, tandis que Sérafine,
tFès attentive, très maîtresse d'elle-
même, le suppliait de se taire, prête
à lui fermer la bouche de ses doigts min-
ces» s'il continuait à gémir,. comme un
misérable qu'on ' mène âù supplice. Que
voulait-il faire? il l'ignorait lui-même i
liurïer, sauter de la voiture, pour courir
plus vite, il ne savait où. Aussi, quand le
coupé s'turêta, Les roues dans le ruisseau,
devant la maison touche, cessa-t-il tout
d'un coup de s'agiter, ^abandonnant au»
deux autres qui le descendirent, qui l'em.*
menèrent, ainsi qu'une chose. Mais dès
l'allée sombre et puante, dont Le froid, tel
qu'un suaire, lui tomba sur le£ épaules,le
souvenir se réveilla, farouche, avec une
puissance de terrible évocation : c'était la
même allée que là-bas,aux murs lézardés
et moisis; et ce fut ensuite la même coar
verdâtre, fétide, pareille à un fond de
citerne. Tout renaissait, l'atroce drame
recommençait, plus abominable. Et quel
quartier, cette cohue toujours pullu-
lante de la gare Saint-Lazare, cette bous-
cqlade continuelle (Jes ilêparts et des ar-
rivées, cette vaste place où semblait abou-
tir le monde entier avec ses fièvres, com-
me pour y noyer son inconnu I Et» là» à
droite, à gauche, dans ce bas montneux
de la rue du Rocher, dans ce coin ignoré
du passage Tivoli, ainsi qu'en deux an-
tres sordides où toutes les hontes, atten-
dues, guettées à chaque train» pouvaient
se CaCner, quels effrayants refuges de
misère et de crime, ces deux gouffres de
mort, la maison d'accouchement de la
Koucîie et la clinique du docteur Sar-
raille I
Debout au milieu de son étroit cabinet
de consultation, une pièce sombre, à peine
meublée, empoisonnant l'éther, Sarraille
attendait, en vieille redingote noire, les
yeux durs et résolus, dans sa grosse face
blême. Tout de suite, Morange, piétinant,
regardant partout d'un air d'egarement
imbécile, tandis que ses dents claquaient,
comme s'il était pris d'un grand froid,
s'était remis à crier, à répéter sans fin :
-~0ù est-elle? Montrez-la-mol, je veuf
la voir.
Eiuile Zola
Ci suivreJ
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