Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1878-12-13
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 70622 Nombre total de vues : 70622
Description : 13 décembre 1878 13 décembre 1878
Description : 1878/12/13 (Numéro 4075). 1878/12/13 (Numéro 4075).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7013481
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
rile tous ses droits, sans étoufî'cr la liberté
sous le poids d'une réglementation exces
sive. Car, à Dieu ne plaise aue nr>"=
c-o«- - mous
_ a transporter clans nos inter
nats la discipline du collège. dans te sens
moderne que Ion attache a ce mot: C eût
lt mecom, utic! M roe g ~ des
milieu--:, uos tins que 1 on doit se proposer
ue part et d autre. Autre chose est d'ap
prendre a un entant a marcher, autre chose
de diriger les pas du jeune homme dans la
\oio où déjà il s avance de son propre mou
vement. La, linexoerience.. et la faiblesse
appellent de soi une surveillance de tous
les Distants, une règle qui ne dédaigné pas
de descendre jusque dans les moindres^dé
tails de la conduite ; ici, le progrès de l'in
telligence et de la volonté oblige à plus de ré
sume et de discrétion. La période univer
sitaire est, à nos ycuKj mie époque de tran
sition cnUe la viè de collège et la vie
nuA Ménager cette transition par un
apprentissage -.progressif do la liberté, qui
en modère 1 exercice et en. prévienne les
écarts.; tel est le but dè iios internats.
. Lii liberté ! » Ëe mot* disait Bossuet. est
le plus agréable et le plus doux, mais tout
ensemble le plus décevant et le plus trom
peur de tous ceiix qui oiit quelque usage
.dalts !a Vi@ futttiâive (i)..» Savoir faire un
boh 'êiiipioi de celte faculté maîtresse, c'est
tout le secret do la vertu et du bonlietir. Or,
la loi est toujours et pàrloul la meilleure
sauvegarde de la liberté. « Car, ajoutait le
grand orateur que je viens de citer, ce n'est
pas s'opposer à un fleuve, ni à la liberté de
son cours, que de relever ses bords dé pari
et d'autre, de peur qu'il ne se déborde et ne
perde ses eaux dails la campagne ; au con
traire, c'est lui donner le moyen de couler
plus doucement dans son lit, et de suivre
plus certainement son cours naturel. Aiîisi,
ce n'est pas perdre la liberté rtiie de lui im
poser des lois, de lui donner des bornes do
ça et de 14 pour empêcher qu'elle ne s'égare;
c'est l'adresser plus assurément à la voie
qu'elle doit tenir. Par une telle précaution,
on ne la gêne pas, mais on la conduit; on
ne la force pas, mais on la dirige. Ceux-là
la perdent, ceux-là la détruisent qui détour
nent son cours naturel, c'est-à-dire sa ten
dance au. souverain bien. »
Magnifiques paroles, et qui contiennent
fen substance tout le programme de pos in
ternats. Oui, sans doute_, nous n'oublierons
j'amais qu'un ressort trop comprimé se dé
tend avec violence, et qu'en voulant serrer
le frein outre mesure, on court risque de
le rompre. Mais il n'est pas moins certain
que la liberté a besoin de règle pour se pro
téger contre elle-même. Au lieu de la jeter
brusquement au milieu du péril, sans pré
paration suffisante, il faut l'y accoutumer
peu à peu; et lui laisser entrevoir de loin
les obstacles dont elle devra triompher'.
Car il servirait de peu de retardai 1 l'heure
du combat, 311 uu ne piXifitaii du délai pour
mieux s armei contre t ennemi. De là, mes
sieurs, le i^.gime ue ft 0S m î erna t s . q U } e §t,
une prepai_
sous le poids d'une réglementation exces
sive. Car, à Dieu ne plaise aue nr>"=
c-o«- - mous
_ a transporter clans nos inter
nats la discipline du collège. dans te sens
moderne que Ion attache a ce mot: C eût
lt mecom, utic! M roe g ~ des
milieu--:, uos tins que 1 on doit se proposer
ue part et d autre. Autre chose est d'ap
prendre a un entant a marcher, autre chose
de diriger les pas du jeune homme dans la
\oio où déjà il s avance de son propre mou
vement. La, linexoerience.. et la faiblesse
appellent de soi une surveillance de tous
les Distants, une règle qui ne dédaigné pas
de descendre jusque dans les moindres^dé
tails de la conduite ; ici, le progrès de l'in
telligence et de la volonté oblige à plus de ré
sume et de discrétion. La période univer
sitaire est, à nos ycuKj mie époque de tran
sition cnUe la viè de collège et la vie
nuA Ménager cette transition par un
apprentissage -.progressif do la liberté, qui
en modère 1 exercice et en. prévienne les
écarts.; tel est le but dè iios internats.
. Lii liberté ! » Ëe mot* disait Bossuet. est
le plus agréable et le plus doux, mais tout
ensemble le plus décevant et le plus trom
peur de tous ceiix qui oiit quelque usage
.dalts !a Vi@ futttiâive (i)..» Savoir faire un
boh 'êiiipioi de celte faculté maîtresse, c'est
tout le secret do la vertu et du bonlietir. Or,
la loi est toujours et pàrloul la meilleure
sauvegarde de la liberté. « Car, ajoutait le
grand orateur que je viens de citer, ce n'est
pas s'opposer à un fleuve, ni à la liberté de
son cours, que de relever ses bords dé pari
et d'autre, de peur qu'il ne se déborde et ne
perde ses eaux dails la campagne ; au con
traire, c'est lui donner le moyen de couler
plus doucement dans son lit, et de suivre
plus certainement son cours naturel. Aiîisi,
ce n'est pas perdre la liberté rtiie de lui im
poser des lois, de lui donner des bornes do
ça et de 14 pour empêcher qu'elle ne s'égare;
c'est l'adresser plus assurément à la voie
qu'elle doit tenir. Par une telle précaution,
on ne la gêne pas, mais on la conduit; on
ne la force pas, mais on la dirige. Ceux-là
la perdent, ceux-là la détruisent qui détour
nent son cours naturel, c'est-à-dire sa ten
dance au. souverain bien. »
Magnifiques paroles, et qui contiennent
fen substance tout le programme de pos in
ternats. Oui, sans doute_, nous n'oublierons
j'amais qu'un ressort trop comprimé se dé
tend avec violence, et qu'en voulant serrer
le frein outre mesure, on court risque de
le rompre. Mais il n'est pas moins certain
que la liberté a besoin de règle pour se pro
téger contre elle-même. Au lieu de la jeter
brusquement au milieu du péril, sans pré
paration suffisante, il faut l'y accoutumer
peu à peu; et lui laisser entrevoir de loin
les obstacles dont elle devra triompher'.
Car il servirait de peu de retardai 1 l'heure
du combat, 311 uu ne piXifitaii du délai pour
mieux s armei contre t ennemi. De là, mes
sieurs, le i^.gime ue ft 0S m î erna t s . q U } e §t,
une prepai_
- me . ctu jeune liomnie d essayer ses forcer
avant d'aflronter ls tutte : qui lui apprend
par degrés a se gouverner lui-même en lui
laissant assez de latitude pour se mouvoir
de son propre chef, sans le livrer toutefois
à ses seules inspirations, etqui, par tes pré
cautions dont il l'entoure, par lés ressources
de toute sorte qu'il lui ménage, le conduit
paisiblement et sans trop de peine, jus
qu'au jour où, entré en pleine possession
de sa liberté, il devra en faire usage pour
son bien et pour le bien de son ptlvs.
Mais, messieurs; quelque avantageux
que puisse être un pareil régime, il "ne sau
rait aboutir à des résultats bien sérieux,
sans le concours d'une force supérieure à
toutes tés combinaisons humaines. Vie
Commune, bienfait de l'association, règle
ment intérieur, exercices scientifiques ou
littéraires, tout cela n'a d'influence" et de
vraie valeur morale qu'autant que la reli
gion domine l'œuvre entière de l'éducation.
Car c'est elle seule qui va droit à la con
science, plonge au plus profond de l'âme, et
saisit, à leur racine même, les mouvements
de la liberté, qu'elle incline dans le sens du
vrai et du bien. Toute règle humaine n'at
teint que l'homme extérieur ; elle glisse à la
surface sans pénétrer jusqu'au fond : le
fond est du domaine de Dieu ; or, c'est du
fond que procède la vertu, et par consé
quent, c'est là qu'il faut porter la lumière
et, la force. Comment résister à l'attrait du
plaisir, aux entraînements des sens et de
l'imagination, si l'amour de Jésus-Christ
ne remplit pas le cœur du jeune homme
pour y conserver tout ce qui est pur, juste
et saint : Quxçumque pudica, qusecumque
ju&la, quaicumque sancta (2). Nous n'avons
eu garde de méconnaître ce principe, le
premier de toute éducation chrétienne.
J,« T otre force principale, elle est dans les
oratoires de nos internats, où s'allume et se
nourrit le feu de l'amour divin; elle est
dans la prière qui, matin et soir, consacre
les actions de la journée; elle èst flans l'en
seignement religieux, qui affermit les con
viction puisées au foyer domestique ; elle
est dans la vertu surnaturelle des sacre
ments, par où la vie divine se conserve et
s'accroît dans les âmes. Voilà, nous le di- "
fr.OnS hautement, nos vrais moyens d'action.
En dehors de ces divines influences, nous
ne concevons pour la jeunesse ni préserva
tif contre le mal. ni secours efficace pour le
bien.
Est-ce à dire qu'en plaçant notre con-
parole : « Aie Dieu dans ton esprit tous les
jours de la vie : Oiimi/i"* "'•« f n
- .«.-—v ivc-crmo l'tno vv»j» . .
mente habelo Deum. » Puis il en ajouta une
seconde : « Honore aussi fa mère, en sou
venir de ce qu'elle a fait et souffert pour
toi « Memorem esse débes quai et qiidntd pé
riclita passa sïl propter te (3). » iiii.plaoaht
le jeune homme entre ces deux affections
tutélaires, les plus hautes et les plus pures
qu'il y ait ici-bas, le saint vieillard lui mar
quait assez quels sentiments devaient occu
per son cœur pour le protéger contre le
mal. Là où les souvenirsi de l'enfance et les
impressions du foyer domestique restent
debout, avec l'amour de Dieu qui les for
tifie et les consacre, il n'y a pas de place
pour le vice. Heureux ceux pour qui ces
saintes images de la religion et de la famille
n'ont rien perdu de leur charme, et qui,
après la crainte d'offenser Dieu, n'en con
çoivent pas de plus vive que celle de con-
trister le cœur,d'un pôrô du d'Une mère. Ce
sera leur salut; : Sous' l'empire de ces deux
sentiments, leur jeunesse s'écoulera paisi
ble et pure; et une fois arrivés au terme de
leurs études; ils "trouveront* dans le cours
d'Une vie honorable et utile, avec le témoi
gnage de leur propre conscience, l'estime
des hommes et les bénédictions de Dieu.
fiance dans la religion, dans son action
toute-puissante et souveraine, nous négli
gions de faire appel à ce qu'il peut y avoir
de noble et de généreux dans la nature de
-l'homme? Non, certes. Il est, en"parliculier,
un sentiment sur lequel nous comptons
beaucoup, pour la bonne tenue et la pros
périté de nos internats : c'est le sentiment
de. l'honneur. Lorsqu'on veut faire partie
d'un corps, l'on s'engage par là même à
observer les lois qui le régissent. 11 y a là
une sorte de contrat, qui oblige à une fidé
lité réciproque. C'est manquer à l'honneur
que de trahir la confiance de ceux qui vous
ont ouvert leurs rangs. Aussi bien, les
membres d'un corps sont-ils plus ou moins
solidaires les uns des autres : chacun est
responsable de ses actes envers tous ; car
sa réputation relève ou compromet la leur.
Et ici, ,fe ne m'adresse plus seulement aux
élèves de nos internats, mais à tous les étu
diants qui suivent les cours de nos facul
tés. Oui, mes chers amis, pénétrez-vous
bien de cette pensée, qu'en tout lieu et en
toute occasion vous portez avec vous l'hon
neur de l'université, sa renommée, et jus
qu'à un certain point son avenir. En retour
des soins qu'elle vous consacre, elle a le
droit de demander qu'aucun de vous n'im
prime une tache à son drapeau, qui est
aussi le vôtre. Vous êtes faits pour com
prendre ce langage, qui ne manque jamais
de trouver de l'écho dans les cœurs bien
nés.
Et maintenant, je résume cet entretien
en deux mots, que j'emprunte à 'l'un des
passages les plus touchants de nos livres
saints. QuandTobic voulut donner des con
seils à son lils pour !<; prémunir contre les
dangers de Ninivc, il lui dit cette première
Encore l'élection de M. Reille
Oji a souvent signalé les contradictions
de toil, de doctrine et même de politique
qui existent entfts la République française
et la Petite République française , toutes deux
patronnées et dirigées par M. Gambetta.
Nous trouvons un nouvel exemple de ce
contraste dans la manière assez dissembla
ble dont est appréciée l'invalidation de M.
le baron Reille.
Nous reproduisons d'abord cfe cju'en dit
la Petite République française, e t nous prions
le lecteur de se rappeler, en le lisant ; que
M. Gambetta a voté pour là validation, con
formément aux conclusions de la commis
sion.
L'administration a naturellement déployé dans
l'élection de M. Reille l'activité, les abus, les
scandales de teiit geilfëi
Le rapporteur, M. jozon, tout en conciliant à la
validation, confesse que l'élection est viciée au
premier chef parla pression des fonctionnaires.
Eh bien ! alors, pourquoi ne pas invalider?
La commission a pensé que, comme M. Reille
avait déjà eu en 1877 la même majorité énorme
(7,000 voix) qu'il a obtenue en 1878, la candida
ture officielle n'était pas la cause déterminante du
succès.
Quelle inconséquence! Alors le vice même de
l'élection restera impuni!
Cëttè jurisprudence, qui fait reposer la valeur
d'une élection sur le succès, est»d'une moralité
douteuse, ~
Elle rencontre un adversaire énergique dans
Ai. Uaiineau. Le députe de Dreux-, avocat distin
gué, n abuse pas de ta parole ; il s'applique à être
court, incisif : les faits, groupés avec art, présen
tent un ensemble accablant i
Quand U cnire dans le détail, M. Gatincau ra
conte avec beaucoup de verve et d'entrain.
L'intimidation a dépassé tontes les limites con
nues 5 il y a un notaire qui a fait voter les élec
teurs dans son cabinet!
L'orateur rappellé que M. Reille a line respon
sabilité d'autant plus grande, qu'il faisait partie
du cabinet. C'est lui-même qui expédiait ce Bul
letin des Communes qui essayait de, déshonorer,
par les calomnies lès pliis odieùsës, lës cândidats
républicains. •
En dépit des efforts de M. Langlois, l'élection
de M. Reille est invalidée par 239 voix, contre
204.
On vient d'entendre la voix de M. Gam
betta «'adressant à ses Bellevillois, à ses
électeurs du faubourg parisien, pour qui un
sous-secrétaire d'Etat d'ordre moral est un
monstre cjù'il faut écraser à tout prix. La
Petite République française est faite pour
eux ; c'est le journal des « quatrièmes cou
ches. »
' Mais M. Gambetta ne veut pas seulement
régner sur les quatrièmes couches : il veut
aussi régner sur toutes les autres, surtout
sur celles qui ont de l'argent, parce que
c'est dans celles-là qu'on peut s'en procu
rer.
Aussi M. Gambetta a-t-il pour ces cou
ches-là une édition de ses idées, revue, cor
rigée et soigneusement expurgée de tout ce
qui sentirait trop fortement le club, de Bel
le ville ou le café Procope,
La_grande République française s'adresse
aux gros bourgeois, aux financiers, aux di
plomates, aux hommes politiques étran
gers, aux princes même avec lesquels M.
Gambetta tient à entretenir d'agréables
relations, loin d'en être, comme on pour
rait le croire, un ennemi « irréconciliable ».
Nous allons entendre cette autre flûte et
l'on verra combien le son en est différent.
Pour en finir avec cette iiivallcfation, qui
I-oÔiCrS l'une des plus scandaleuses de cette
Chambre, qui a déjà tant de scandales à
son passif, nous devons protester avec une
nouvelle indignation, sur des renseigne
ments précis qui nous viennent de l'arron
dissement dq Castres, contre les allégations
impudentes dé M. Gatinçàu à.l'endroit de M.
Rossignol et de sa famille. Ce notaire,nous
écrit-on, ne méritp que des éloges soit com
me officier ministériel, soit comme homme
privé. C'est un des hommes les plus recom
mandâmes de la contrée. Quanta sa femme
et à ses filles, si iikligriemant mises en
causes, elles ont droit, non-seulement [à
tous les égards, mais à toutes leslouanges.
La lecture des paroles de M. Gatineau va
soulever dans toutes la deuxième circons
cription do Castres des protestations indi
gnées, qui ne pourront que servir la cause
de M. le baron Reille.
La Presse résume ainsi l'impression
d'un certain nombre de feuilles répu
blicaines au sujet de l'acte de violence
(Jui a invalidé M. le baron Reille :
Nous nous trouvons ert présence de l'ar
bitraire d'une majorité. Cela peut satisfaire
M. Gatineau, mais cela peut alarmer des
esprits plus clairvoyants et plus justes. La
majorité est républicaine, soit. Mais ne
peut-on prévoir le cas où elle ne le serait
pas? Ne peut-on prévoir encore le cas où,
étant restée républicaine, ello ne sera plus
progressiste ?. Quelle garantie, dans cette
double hypothèse, resterait à la minorité ?
Il résulte de cette pièce, lue au tribunal
par M. ESbelot, que les mesures violentes
qui ont révolte'toits ceux qui en ont eu con-
nrissance ne sônt pas seulement le résultat
d'un excès de zèle imputable à un fonction
naire subalterne, mais qu'elles constituent
un excès de pouvoir prémédité, commis de
sang-froid parle plus haut fonctionnaire du
département.
Nous ne savons pas si le tribunal de Vil
lefranche a bien jugé en déclarant qu'il ne
lui appartenait pas de réprimer ces actes,
mais cç qui ne feCr'a conlçsté^ par aucun
de nos lecteurs, c'est (jpe, s 11 n existait pas
déjugés et de tribunaux pOiu qualifier et
pour punir de pareilles illégalités, il y au
rait de quoi désespérer de toute éqiuié et
de toute justiddf
On
t'eur i
lit dans les Tablettes d'un Specla-
Pour une fois, M. de Marcère mérite dës élo
ges. Le coii^eil municipal d'Argentan fait toiis
ses efforts Jour réduire à la famine Jes malheu
reux frèrës des écoles clii-ëtientles de cette
ville, pensant ainsi les forcer à abandonner la
place.À fone de plaintes parvenues jusqu'à lui,
M. le ministre de l'intérieur s'est souvenu qu'il
était du département de l'Orne et a envoyé lundi
dêrnier une lèttfë pàrticulirre au préfet de ce
département, pour l'inviter à atténuer ce que
pourrait avoir de défectueux les rigueurs peut-
être exagérées du conseil municipal d'Argentan
vis-à-vis les frères des écoles chrétiennes.
Les Tablettes d'un Spectateur
Donc M. de Marcère est, au fond, un
tholique.
ajoutent :
bon ca-
Voilà un brevet de
délivré un peu vite.
« bon catholique »
Nous avons emprunté aux Tablettes d'un
Spectateur le récit d'une scène scandaleuse
qui se serait passé entrë un général et un
journaliste plus ou ,mdirts conservateur. Il
parait que lé scandale, à été t moins grand
qu'on ne l'avait dit d'abord, car les Ta
blettes rectifient ainsi leur premier récit :
, M. X. .sortait d'une maison de larue Vivienne;
il aperçoit le générai... qu'il n'aVaii pas fii dë-
puis leur captivité en Allemagne. Allant à lui, et
afin de le faire retourner de son côté, il lui tou
che le bras en lui adressantes mots : — « Vous
pai-aissez ne pas më connaître ! je m'appelle...
et ie demeure... c'est vous dire que je vous at
tends. »
, ; Le général ne répliqua que ces mots : « C 'est
donc une provocation ?» — « Vous n'en "doutez
pas », riposta M. ***. — Puis les deux interlocu
teurs se séparèrent immédiatement, car les pas
sants commençaient à s'attrouper.
(I) Sermon
Vierge.
pour la Purification de la Sainte
Kpîtrc.de S. Pau! aux Philippiens, IV, 8.
Est-ce, oui ou non, à son caractère de candidat
officiel que M. Reille a dù d'être élu par la 2 e cir
conscription de Castres ? La commission ne le
pense pas, et cependant elle a cru de son devoir
de présenter à l'Assemblée un tableau - des faits
regrettables qui ont signalé l'élection de la 2 e cir
conscription de Castres.
Quant à l'élection même de M. le baron Reille,
on ne saurait raisonnablement soutenir qu'elle
est Je produit de la candidature officielle. M.
Reille, en eflet, a été élu en 1876, avec une ma
jorité plus forte que celle qu'il a obtenue en 1877.
Or, en 1876, M. Reille n'était pas candidat offi
ciel.
Les observations de M. Jozon ont été accueil
lies par la Chambre avec Une grande faveur, car
l'honorable orateur compte, à juste titre, parmi
ses membres les plus considérés.
. Cette fois, cependant, l'Assemblée s'est refusée
à voter dans le sens que lui indiquait M. Jozon.
Après lui, M, Gatineau est monté a la tribune et
y a attaqué, tantôt sur le mode grave, tantôt sur
le mode badin, l'élection de M. le baron Reille. Il
a cité des choses assez scandaleuses et des choses
assez amusantes.
On a ri, et on lui a donné raison : 239 voix ont
repoussé les conclusions de la commission d'en
quête, contre 204 qui les ont adoptées.
M. Reille, avant le scrutin, avait paru, lui
aussi, à la tribune, où il n'était demeuré qu'un
instant. Ce qu'il y a dit de plus clair, c'est que
ses mobiles et lui ont fait bravement leur devoir
pendant le siège de Paris. Il a dit cela avec une
certaine énergie; c'était un peii superflu, car^ en
ce point, M. Reille disait la simple, l'absolue vé
rité, Mais, si manifeste que fût celte vérité, elle
n'avait évidemment rien à voir avec la question
posée à la .Chambre.
Nous nous garderions bien d'avoir l'air
de donner à M. le baron Reille un certifi
cat de bravoure dont il n'a aucune espèce
de besoin. Mais pour qu'on puisse mieux
encore apprécier la mauvaise-foi de M. Ga
tineau, nous rappellerons Çue M. Reille a
été fait commandeur de la Légion d'hon
neur par le gouvernement de la défense na
tionale pour sa conduite pendant lo siège
de Paris, à la tête des mobiles du Tarn.
Et maintenant que dire de cette contra
diction qui éclate entre le compte rendu de
la grande et celui de la petite République
française? Nous nous bornerons à rappeler
le mol du fabuliste :
Arrière ceux dont la bouche
■ Sojiflle le chaud et le froid !
(3) ï'obie, ch. IV, v. 3.
Le. général aurait tort d'accepter cette
« provocation »; il ne doit aucune répara
tion à un soldat contre lequel il a été obligé
de sévir, ce soldat fût-il un *« journaliste
conservateur ». Avec une théorie semblable,
il n'y aurait plus de discipline, car tout sol
dat puni de salle de police ou de consigne
se croirait ■ lo droit, son service fini, de
provoquer le supérieur qui aurait osé le
punir.
Nous lisons dans Y Aveyronnais :
L'affaire des religieuses de Prévin-
quières, dont l'expulsion parla force a causé
une si pénible impression dans le pays,
s'est présentée le 5 décembre devant le tri
bunal civil de Villefranchè.
Nous recevons une correspondance dont
nous extrayons les renseignements sui
vants :
Les sœurs de la Sainte-Famille et la fa
brique de Prévinquières avaient intenté,
devant le juge de paix de Rieupeyroux, une
action possessoire en réintégrande contre
M. Buart, sous-préfet do Villefranchè, et M.
Astrié, inspecteur primaire de la même
ville. Le juge de paix s'est déclaré incom-
pétentpour statuer sur cette action. Appel
de sa décision a été relevé devant le tribu
nal de Villefranche, qui devait, j-eudi, sta
tuer sur le mérite de l'appel.
M 0 Lacombe, avocat du barreau de Ro
dez, s'est présenté pour les religieuses ex
pulsées ; M 0 Ebelot, avocat et maire répu
blicain de Toulouse, défendait le sous-pré
fet et l'inspecteur primaire.
Dès le début de l'audience, M. Genieis,
procureur de la République à Villefranche,
a donné lecture d'un déclinatoire adressé
par M. le préfet de l'Aveyron au tribunal
de Villefranche et qui avait pour but de re-
vendiquer pour les tribunaux administra
tifs la connaissance du litige, par le motif
qu'il s'agirait d'actes émanés de fonction
naires publics dans l'exercice de leurs fonc
tions. Par suite de ce déclinatoire il ne s'a
gissait pour le tribunal que de résoudre
une question de compétence.
Les débats se sont néanmoins 'prolongés
pendant deux audiences. Après les plaidoi
ries et d'assez vives répliques, le tribunal a
rendu un jugement aux termes duquel il
accueillait le déclinatoire et par conséquent
se déclarait incompétent.
Nous reviendrons sur cette décision, qui
mérite d'attirer l'attention. Nous devons
néanmoins dire qu'au cours dos débats il a
été produit des piècesimporlantes, qui per
mettent dp fixer la part do responsabilité
encourue par chacun- de ceux qui ont pris
part aux faits que nous avons fait connaître
à nos lecteurs.
A la suite d'un rapport qui lui avait été
envoyé par M. le préfet de l'Aveyron, au
sujet du couvent de Prévinquières, M. Ca
simir Périer, sous-secrétaire d'Etat au mi
nistère de l'instruction publique, a adressé
à M. le préfet la dépêche suivante : « Ins
tallez inatériellementY'ms\Àixiiv\c,(i communale
à Prévinquières. » C'est sur le vu de cette
dépêche queM. lepréfet Assiol signa succes
sivement deux arrêtés désignant l'un l'ins
pecteur primaire de Villefranche, l'autre le
sous-préfet, pour procéder à l'expulsion dés
sœurs. Il expédia de plus au sous-préfet
une longue dépêche contenant des instruc
tions relatives à la manière dont il devait
être procédé à cette expulsion violente. Ces
instructions, notamment, prescrivent au
sous-préfet de se faire assister de plusieurs
brigades de gendarmerie non-seulement en
cas de rébellion, mais même en cas de sim
ple résistance.
Nous lisons dans Y Océan :
Un arrêté du conseil d'Etat, en date du
6 décembre, a annulé la décision du conseil
de préfecture du Finistère, invalidant les
premières élections municipales de la com
mune de Cleder, qui avaient eu lieu en
janvier dernier.
Sans attendre la décision du conseil
d'Etat sur le pourvoi, M le préfet du Finis
tère s'était hâté de faire procéder à de
nouvelles élections, dont le résultat, con
forme au premier, amena une nouvelle in
validation, suivie d'une troisième réélec
tion des mêmes conseillers municipaux.
« Numéro deus impare gaudel. » — M. le
préfet s'arrêta devant le nombre trois et
jugea inutile, en présence de l'obstination
des électeurs de Cléder,- de pousser plus
loin l'expérience. La révocation de l'hono
rable maire de Cléder, lancée sur le terrain
électoral comme un projectile à la dyna
mite, n'avait pas eu la vertu de modifier
le résultat du scrutin, il fallait bien y
renoncer ! — C'est ce que l'on fit tardi
vement.
tage son sentiment, mais qu'il faut s'attendre à
de fortes oppositions. Dans tous les cas, si l'i
dée prévalait au conseil des minisires, il nomme
rait une commission composée de sénateurs, de
députés, de conseillers municipaux et de mem
bres du comité.
M. Teisserencde Bort a déclaré qu'il avait reçu
déjà des souscript ions d'un grand nombre d'expo
sants pour l'objet en question, et que très proba
blement le ministre de la guerre pourrait aban
donner le Cflamp-de-Mars. On offrirait au génie
militaire la plaine d'issy ou un immense terrain
sis à Belleville, qui ferait un excellent champ de
manœuvres.
On lit dans le même journal ;
Le préfet de police se préoccupe depuis quel
que temps de rechercher les moyens les plus pro-
]JAv-
s à assurer 1e respect de la liberté individuelle
aux
en vi-
Nouvelles politiques
Les Tablettes d'un Spectateur publient les
divers renseignements qui suivent ;
Une circulaire, due à l'inspiration de la com
mission [du budget, a été communiquée aujour
d'hui aux chefs de services des différents minis
tères, leur enjoignant de rappeler leurs employés
à l'assiduité, et fixant les heures de bureau'de
10 h. à 5 heures.
— Nous apprenons que le directeur de la Ré
publique des Pyrénées-Orientales a adressé âu
marquis de Molins^ une dépêche jiour désavouer
l'article incriminé, qu'il met sur jë cppipte d'un
Collaborateur aussi jeune qu'inexpétiipenic.
— Une scène très-vive, dans laquelle, paraît-il,
de grosTnots.ont été échangés, a eu lieu mardi à
l'issue de kséàhce entre M. Gambetta. et M.- Ga
tineau, à propos du réquisitoire injuste et pas
sionné de ce dernier contre l'élection du baron
Reilléi Là plupart des membres influents de la
gauche désiraient la validation de l'élection du
député ds la Dordognë, par respect pour le suf
frage universel qui lui avait donné 8,000 voix de
majorité.
— Nous apprenons que des ordres ont été don
nés pour que l'iuauguration du monument de
Bèrryér, flaflS la sSile des Pas-Perdus, au palais
de Justice, ait lieu iâ sëniamè. prochaine. Peut-
être la solennité dont on voulait entourer I îhau-
guration de la statue du grand orateur, n a a t
elle pas toutl'êclat qu'on voulait lui donner;
mais enfin la cérémonie aura lieu.
On écrit de Paris
Berlin :
à la Gazelle nationale de
Plusieurs journaux d'ici annoncent que M.
Waddington, ministre des affaires étrangères, a
l'intention de créer à Mulhouse et à Metz des
consulats français. Je dois faire observer quune
telle intention existe depuis un assez long temps,
mais que le gouvernement allemand, pour des
raisons qu il est iacile de deviner, s'est montré
jusqu'ici peu dispose a rendre possible la réalisa
tion de cette intention.
Le journal VAppel au Peuple, du Gers,
annonce qu'à la suite du délit d'offenses au
président de la République relevé par la
cour d'Agen contre le rédacteur en chef de
ce journal, M. de Lacour. ce dernier a été
invité à se présenter lundi devant un con
seil d'enquête militaire siégeant à Castres.
L 'Appel au Peuple ajoute qu'avant son
départ son rédacteur en chef a cru devoir
envoyer sa démission d'officier d'artillerie
de réserve à M. le ministre de la guerre.
Nous lisons dans la Gazette du Midi,
à propos de la lettre de M. Henri Ber-
ryer :
Il résulterait des explications un peu embar
rassées du Temps, que l'auteur de la lettre se
serait trop pressé de protester contre une inter
diction qui n'était peut-être pas définitivement'
résolue. Il nous suffit de répondre au Temps que
la lettre de M. Henri Berryer a été écrite à bon
escient. Nous aurons d'ailleurs à féliciter celui
qui l'a écrite, sous l'inspiration d'un sentiment
digne du respect de tous les hommes de cœur, si
le gouvernement, mieux guidé, renonce à une
mesure contre laquelle l'opinion publiquej d'ac
cord avec le petit-fils de notre illustre orateur,
réclame avee une énergique sévérité.
IL
Cette note répond aussi bien à Y Agence
Havas qu'au Temps.
et à ahregC. 1 ' ' a durée de la détention préventive.
Un projet "de "Organisation vient d'être mis à
l'étude à la préfecture « J police pour parer
inconvénients du système ac
gueur.
Lorsqu'une arrestation est opérée sur la v'i'e
publique, actuellement la personne arrêtée est
conduite au poste le plus voisin, et, en l'absence
du commissaire de police, elle peut être mainle-
nuê, coupable ou non, au violon vingt-quatre
heures consécutives avant de subir aucun inter
rogatoire sérieux. 11 n'en serait plus ainsi à l'a
venir. Toute personne arrêtée sur la voie publi
que, après avoir été u'gnée au poste de police, où
on se bornerait i inscrire le» déclarations d'usage
sur uti registre, pour tenir en règle les informa
tions du quartier, serait immédiatemeilï dirigée
sur la préfecture même. Là, elle serait soumise
d'urgence à l'examen d'un bureau d'interroga
toire central fonctionnant èn permanence, qui fe
rait immédiatement les constatations nécessaires
et statuerait sur les suites à donner.
Par ce moyen, les erreurs seraient rapidement
reconnues et réparées. Dans le cas où on se trou
verait en présence d'un délit de minime impor
tance ou d'un délinquant ofirant quelques garan
ties, la mise en liberté sous caution pourrait être
ordonnée sans autre procédure.
Le fonctionnement du bureau de permanence
serait assuré par un roulement de jour et de nuit
établi entre un certain nombre de commissaires
spéciaux dont le service, d'après l'évaluation
faite, serait limité par vingt-quatre heures à six
ou huit heures au plus d'un travail minutieux
et absorbant. L'adoption du projet impliquerait
donc la création de trois ou quatre emplois nou
veaux.
A propos de la candidature sénatoriale
-de M. Fournier et de sa venue en France,
on lit dans le Moniteur universel".
Il y a quelques jours, M. Wilson, député d'In
dre-et-Loire, accompagné de ses collègues dedé-
putation, se présenta chez M. Dufaure. Il lui dit
que ses collègues et lui s'étaient rendus auprès
de M. Waddington afin de solliciter de lui un
congé pour M. Fournier, dont la présence dans
son département était indispensable au succès de
sa candidature.
M. Wilson ajouta que .M. Waddington avait re
fusé ce congé, en' raison de la gravité des inté
rêts qui retenaient "ambassadeur à son poste, ei
'"'ors ses collègues et lui, M. Wilson, avaient
êtl î'idéo appeler de la décision du ministre
des affairêS V étrang«:. es ™ jugement et à l'auto
rité du président du consul , i , • ,
Un peii surpris de cette démai-T.' ce aernier
aurait répondu que M. Waddington étau . se . J^"
ge de l'opportunité de-la requête qu'on lui aait-.'"
sait et a déclaré que, quaftt à lui, il refusaitaussi
bien de s'y associer que d'intervenir dans les dé
cisions de l'un de ses collègues. M. Wilson, orga
nisateur de cette petite manifestation, se retira
donc sans avoir pu obtenir l'agrément de IL Du
faure.
Que s'est-il passé ensuite?
Le député d'Indre-et-Loire a-t-il persisté dans
ses démarches? M. Waddington, après avoir re
fusé le congé, l'a-t-il ultérieurement accordé en
prenant seulement des précautions pour que le
service de l'ambassade de France en Turquie
n'eût pas à souffrir de l'absence du titulaire?
M. Fournier, après avoir eu la pensée de venir
travailler à sa candidature, y a-t-il renoncé? Au
tant de questions auxquelles il nous est impos
sible dé répondre. Nous savons seulement que les
propagateurs de la candidature de M. Fournier
dans Indre-et-Loire sont très-inquiets du résultat
par suite de l'absence du candidat.
Après les discours de quelques orateurs, déve
loppant leurs ordres du jour, MM. Zanardelli e^
Cairoli donnent de nouvelles explications sur la
politique du cabinet. M. Baccelli propose ensuite
l'ordre du jour suivant :
« La Chambre, prenant acte des déclarations
du président du conseil et du ministre de l'inté
rieur, déclare qu'elle a confiance dans le gouver
nement du roi, qui saura maintenir rigoureuse
ment l'ordre dans la liberté. »
Cet ordre du jour, accepté par le ministère, est
mis aux voix.
Le vote a lieu par appel nominal.
L'ordre du jour Baccelli, accepté par le minis
tre, est rejeté par '263 voix contre 18,9.
PORTUGAL
Lisbonne, 1 f décembre.
Les journaux Portugais démentent la nouvelle,
donnée par les journaux espagnols, d'une agita
tion socialiste en Portugal.
ils ajoutent que la situation spéciale du Por
tugal met la nation à l'abri des agitations de ce
genre.
TURQUIE
Constanlinople, i f décembre.
Une circulaire, adressée par Khereddine pacha
aux représentants de la Porte à l'étranger, con
state que le changement ministériel récent a eu
pour but de résoudre, par des mesures actives,
les difficultés de l'intérieur, aussi bien que les
questions politiques pendantes, y compris celles
qui résultent- des engagements du traité de
Berlin.
Avis divers
On lit dans le Journal du Loiret :
Nous croyons savoir que. dans un des derniers
conseils des ministres, M. Dufaure a pris la pa
role au sujet de l'article «du National intitulé
« Programme ou démission. »
M. Dufaure a nettement déclaré qu'il n'accep
tait pas, pour sa part, l'alternative indiquée par
ce prétendu dilemme du National.
Puis, sans se tourner vers aucun de ses collè
gues, mais regardant le Maréchal, M. Dufaure a
dit, du ton le plus ferme, que s'il y avait dans le
cabinet un ministre qui trouvât insuffisant le pro
gramme actuel du gouvernement, il était libre de
se retirer. Quant à lui, M. Dufaure, il proposerait
immédiatement au président de la Piépublique le
remplacement du ministre démissionnaire.
M. de Marcère n'a pas répondu.
— On nous assure qu'à proqos de la mise en
accusation des ministres du 10 mai, M. Floquet
aurait dit récemment : « Nous voudrions bien
mettre en jugement les hommes du 16 Mai. Mais,
malheureusement, leur conduite est en tout
trop liée à celle du maréchal, pour que nous
puissions trouver matière à une accusation sépa
rée. »
M. Rouland, gouverneur de la Banque
de France et sénateur, est mort ce matin,
d'un accès de goutte remontée au cœur, il
avait eu hier soir, à la Banque, toute sa fa
mille à diner, et avait ensuite travaillé jus
qu'à minuit.
On lit dans le Temps :
Le comité qui s'est formé dans les 7 e et i o°
arrondissements pour la conservation des bâti
ments de l'Exposition s'est mis récemment en
rapport avec M. le ministre de l'agriculture et
du commerce. Deux entrevues snt eu lieu entre
les ministres et les délégués.
M. de Marcère a déclaré que tous ses efforts
tendaient à la-conservation des plus remarqua
bles constructions du Cha.mp-de-.Mars, et princi
palement de celles qui bordent la rue des Na
tions. Il croit qu'une partie de ses collègues par-
Dépêches télégraphiques
FRANCE
La Rochelle, 12 septembre.
La circulation des trains a été interrompue
hier entre Ruffec et iMoussac par suite de l'abon
dance de la neige tombée le matin.
Montpellier, 12 décembre.
A la- suite de la plainte portée par l'ambassa
deur d'Espagne'à Paris contre la République de
Perpignan, le procureur général a reçu l'ordre
de poursuivre ce journal.
Toulouse, 12 décembre.
Le général Beaudoin est mort, hier, subi
tement.
ALLEMAGNE
Berlin, 11 décembre.
Le Moniteue officiel de l'Empire publie une
lettre par laquelle l'empereur remercie le prince
impérial du soin et du dévouement parfait avec
lesquels il a suivi ses principes dans la direction
des affaires du gouvernement.
L'empereur déclare remercier son fils comme
père et comme souverain, et ajoute qu'il est con
vaincu que le peuple prussien et.le peuple alle
mand éprouvent la même reconnaissance que lui
fnvers le prince impérial.
. ANGLETERRE
Londres, 12 décembre.
M. Courtauld, candidat libéral, a été élu mem
bre de la Chambre de commerce à Maldow,
avec une majorité de -14J voix. Le député pré
cédent de Maldow appartenait à un parti conser
vateur.
CUBA
New-York, 11 décembre.
Des avis de la Havane annoncent que dans
l'île de Cuba les élections municipales ont eu lieu
tranquillement. Les conservateurs libéraux ont
été élus presque partout.
ESPAGNE
Madrid ,11 décembre, soir.
Congrès. — Mil. Balbarda et Abven interpel
lent le gouvernement sur sa conduite à l'égard
des provinces basques. .
M. Canovas répond qu'une discussion au sujet
de la suppression des l'ueros serait une grande
imprudence. 11 ajoute qu'il n'a 'pas autorisé la
discussion de la loi du 21 juillet 1874 qui avait
été adoptée par les Cortês. '
Il repousse le reproche d'avoir agi d'une ma- j:
nière révolutionnaire envers les provinces bas
ques. Il reproche lui-même aux préopinants de.,
vouloir annuler la loi du 21 juillet , qui était juste
£t nécessaire.
11 ajoute qu'il maintiendra l'armée d'occupa
tion du nord d'Espagne.
La dernière guerre qui a eu lieu a coûté trop
d'argent pour qu'on ne cherche pas .à en prévenir
le retour. (Applaudissements.)
L'incident n'a pas de suite.
ÉTATS-UNIS
New-York, 11 décembre.
Un orage épouvantable, venant du sud-est, a
causé de grands dégâts pendant ces deux derniers
jours.
Partout des accidents à regretter, surtout sur
les lignes de chemin de fer, par suite des inonda
tions ; on compte plusieurs morts.
La Caroline du Sud a élu gouverneur général
M. Hamplon, sénateur.
- ITALIE
Rome, 11 décembre, S h. 20, soir.
Chambre des députés. — La discussion des in-
erpellations continue.
Maison du PONT-NEUF. Veston pilote 6 1
E. Bichon, Montpellier, 4 médailles. Maison
d'achat. Malaga et Xérès. Vin depuis 28 fr. l'hec
tolitre pur. 12 bouteilles Champagne, Malaga,
Madère, Muscatel pour 40 fr. rendu. Pour é(ren
nes.
—
Maison de la
BELLE JARDINIÈRE
2, rue du Pont-Neuf, Paris.
Habillements tout faits et sur mesure pour
Hommes et pour Enfants.
Nous avons raconté, d'après les jour
naux de Dijon, les obsèques vraiment
triomphales du R. P. Stumpf, recteur
du collège des jésuites, dont le cercueil,
porté sur le corbillard des pauvres,
était Suivi d'une fouie immense,^ où l'on
remarquait l'élite de la société dijon-
daise.
La Cûte-iïOi', revenant dans un ar
ticle nécrologique sur la vie du dé
funt, contient le récit de faits qu'il est
bon de ne pas laisser dans l'ombre :
Le R. P. Stumpf, dit le journal bourgui
gnon, a été la réfutation vivante des ca-
r om -jes qui représentent les catholiques
connue salifiant a leur dévouement pour
l'Eglise la causé .de leur patrie,-
Alsacien d'origine, le R. P; Stumpt a
été à toutes les époques, dans son langage
et dans ses actes, patriote ardent f.t dé
voué.
Personne plus que lui n'avait contribué à
la fondation de ce grand collège de Metz
qui a fourni à notre armée tant de vaillants
officiers, à la guerre de 1870 tant de vic
times et qui, pendant les douloureuses jour
nées du blocus, transformé en ambulance,
était devenu un asile de choix pour nos in
nombrables blessés. Les officiers survivants
ont voulu élever à leurs frais dans J'église
du collège un monument qui rappelle ce
souvenir.
Mais à ce moment, le P. Stumpf, surpris
par la déclaration cle guerre, remplissait
loin de Metz d'autres devoirs. N'ayant pu
preilcuY part aux fatigues et aux dangers
de son ancienne communauté, il obtint, d'al
ler en Allemagne pomme aumônier de nos
soldats prisonniers, ii pénétra clans leurs
camps, dans les forteresses ou ils étaient
détenus, dans les hôpitaux où, seuls, sans
nouvelles de leurs familles, ils mouraient
par milliers, succombant au désespoir de
leur défaite et de leur abtndon. Bravant la'
contagion des maladies régnantes, le mau
vais vouloir et tes menaces des autorités
prussiennes, il restait comme un dernier
trait d'union entre la France mutilée et
vaincue et ses défenseurs jnalheureux. Il
prodiguait à tous des secours spirituels et
corporels, se faisant mendiant pÇUf soula
ger les misères poignantes dont il ferait le
consolateur.
Sa conduite l'avait entouré d'une telle
anréole de courage et de dévouement, qu'il
fut choisi pour accomplir une douloureuse
mission. Ce fut lui qui dut aller défendre
pied "à pied contre le gouvernement prus
sien le collège S^nt-Clément, qu'il aimait
d'un si ardent amoui'r
Il parvint à y rester, à f conserver des
élèves, à y préparer des jeunes o- ens ai ! x
écoles militaires françaises jusqu'au mois
d'août 1872. Pendant l'année 1871-1872,.
placé sous la main de fer de la dictature
prussienne, il fit recevoir à Metz, vingt
bacheliers ès-sciences, trente-six bacheliers
ès lettres, trois élèves de l'école polytech
niques, sur quatre candidats. A la distribu
tion des prix du mois d'août 1872, il annon
çait publiquement qu'au dernier concours
pour Saint-Cyr, treize de ses élèves avaient
été déclarés admissibles : « prêls, disait-il,
« à remplacer à l'école les jeunes officiers
« sortis de Saint-Clément qui ont si vail-
" lamment fait leur devoir pendant 1a cler-
« nière guerre, donl trente sont tombés
« sur les champs de bataille, et dont plu-
« sieurs 'autres, à vingt ans, portent la
« croix d'honneur, et, ce qui est plus glo-
« rieux, de nobles cicatrices. »
Aussi la proscription ne devait-elle pas
tarder à atteindre une maison si française.
Il est fortifiant cle relire, près de cette tom
be qui-vient de s'ouvrir, les paroles qu'é
changèrent, dans une dernière réunion so
lennelle, le R. P. Stumpf, expulsé en vertu
dcS lois volées par le Reichstag, et Mgr du
Pont-cles-Loges. le vénérable et patriote
évé ] c d 11 estant sous le joug é-
tranger. ^
Ri i tmirable que cette sainte
liberté, celle-fiere indépendance des vain
cus ci t \ Cs en face de la conquête et
de la persécution.
« ue ueau oaini-Clément, que va-t-il de-
« venir? s'écriait le P. Stumpf. Eh bien !
« nous le garderons ! Oui, nous le garde-
« rons, comme un monument cher à la cité
<■ messine, comme une preuve de l'étroite
« amitié qui nous lie à ces généreuses fa-
« milles de Lorraine, comme une exhorta-
« lion persévérante à la fidélité aux prin-
« cipes que lions y avons enseignés aux
« jeunes générations, enfin comme une es-
« pérance do l'avenir... Ce temple, unique
« dans le diocèse, dédié au premier apôtre
c. de la cité, nous en conlidrons'la garde à
« l'ange de l'Eglise de Metz, au 99 e succes-
« seur de saint Clément. Sa piété en a re-
« levé les autels; sa générosité y a rallumé
•* le feu du sacrifice; sa charité ne permet-
« traplus à'ce feu cle s'éteindre ;-et, quand
« un jour, semblables aux exilés de Baby-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.65%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.65%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Bretagne Fonds régional : Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bretagn1" Yroise, bibliothèque numérique de Brest Yroise, bibliothèque numérique de Brest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GMBrst001"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Bretagne Fonds régional : Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bretagn1" Yroise, bibliothèque numérique de Brest Yroise, bibliothèque numérique de Brest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GMBrst001"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7013481/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7013481/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7013481/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7013481/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7013481
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7013481
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7013481/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest